Légions Éclatées
- « La mort peut survenir sous de nombreuses formes : un Bolt dans le dos, le tir de barrage d’en haut, la séparation fulgurante de la chair à la caresse d’une lame puissante ou le contact froid du vide de l’espace. La mort la moins traître est celle de la main de l’ennemi qui porte fièrement ses propres couleurs et qui vient sur le champ de bataille avec honneur. Accueillez une mort délivrée par un tel ennemi, car c’est en elle que se trouve l’honneur dans un univers où une telle notion est oubliée. »
- - Légionnaire Ssaran Dhow, de la Legiones Astartes des Salamanders[1].
Les Légions Loyalistes des Iron Hands, des Salamanders et de la Raven Guard avaient été trahies de façon terrible sur Isstvan V ; le Massacre du Site d'Atterrissage avait pratiquement anéanti les trois Légions. Leurs pertes collectives étaient effarantes : de trois des plus puissantes formations militaires de la galaxie, il ne restait qu’une poignée de survivants. Et pourtant, ceux-là avaient survécu. En dépit de tous les efforts des renégats, certains des Space Marines Loyalistes n’étaient pas seulement restés en vie, mais étaient également parvenus à quitter le décor de cette trahison.
Ceux-là ne se comportèrent pas en vaincus.
Corax, Primarque de la Raven Guard, parvint à survivre au massacre et fut évacué en toute discrétion de Istvaan V par l’un des vestiges de sa fidèle Légion. Ce groupe de Raven Guards survivants était le plus important, mais se trouvait pourtant massivement dépassé en nombre. Craignant pour la vie du Primarque et ne sachant pas combien d’autres de leurs frères avaient survécu, ces guerriers quittèrent le système de Istvaan et battirent en retraite jusque sur Terra. Les autres rescapés de la Raven Guard suspectèrent peut-être que Corax avait échappé au massacre et qu’il vivait encore, mais le secret de son extraction signifia qu’ils ne le revirent pas avant de nombreuses années, longues et pénibles.
Ces autres Raven Guards se joignirent aux survivants des Iron Hands et des Salamanders, et s’improvisèrent en armée de résistance, finissant par se faire connaître comme les Légions Éclatées.
Les Légions Éclatées étaient principalement dirigées par les Iron Hands qui, après la mort de Ferrus Manus et l’anéantissement de leurs compagnies de vétérans dès les premiers stades du massacre, restaient malgré tout en effectif relativement important comparé aux deux autres Légions. Les Iron Hands se montraient d’une résolution absolue dans le mépris qu’ils vouaient à Horus ; ils avaient subi par sa main une malveillance terrible, et étaient déterminés à lui en faire rendre justice. Toutefois, la perfidie de cette trahison avait été si grande qu’ils en devinrent soupçonneux de tous. Ne faisant plus confiance à personne, ils rechignaient même à se soumettre de nouveau aux décisions du Conseil de Guerre de Terra.
Les Iron Hands organisèrent les survivants des trois Légions en groupes de mille guerriers au plus, basés sur la structure des clans de leur monde natal, Medusa. Ces effectifs relativement modestes récupérèrent ce qu’il restait des vaisseaux de leurs flottes et partirent s’éparpiller aux quatre coins de l’Imperium. Depuis les profondeurs de l’espace interstellaire, ils s’en prendraient aux forces d’Horus, perturberaient ses lignes de communication et d’approvisionnement.
Les contingents des Légions Éclatées étaient chacun placés sous les ordres d’un seul officier, et les diverses cellules n’interagissaient que rarement, toujours dans le secret le plus total. Aucun commandement central ne pouvait ainsi être menacé. De plus, leur taille modeste les rendait difficiles à traquer, ce qui prêtait donc aux Légions Éclatées l’avantage certain de la surprise et de la flexibilité.
Leurs victoires contre Horus s’enchaînèrent, et les batailles sanglantes qui étaient livrées prenaient des allures d’affaires personnelles. Ces actions forgèrent des liens de fraternité plus forts que ceux du sang au sein d’une Légion, des liens qui allaient se maintenir au-delà de la durée de l’Hérésie. Chaque guerrier des Légions Éclatées était guidé par la terrible tragédie dont ils avaient tous été victimes sur Isstvan V, et par un désir de justice pour tous leurs compagnons trahis.
Les Salamanders tout particulièrement pleuraient la perte de leur Primarque, convaincus que leur Légion ne serait bientôt plus qu’un souvenir, après avoir cherché sans succès l’endroit du dernier repos de Vulkan. Malgré tous ces troubles et ces épreuves, ils demeuraient pourtant humanistes et pleins de compassion, même face à des rapports de forces accablants et aux horreurs innommables perpétrées par les êtres perfides à la solde d’Horus.
Au lieu d’être abattues par le fait d’être passées si près de la mort, les Légions Éclatées étaient animées d’un besoin ardent de revanche. Leur moral indestructible et leur volonté indomptable faisaient d’elles une menace bien plus grande que leur effectif seul ne le suggérait. Alors que même les autres Légions Loyalistes auraient pu les considérer comme une force anéantie, il est possible qu’elles aient été responsables de bien plus de victoires sur les Traîtres que quiconque puisse le deviner, ou que les archives officielles n’en ont gardé trace. Personne ne peut dire combien des projets d’Horus ont été contrecarrés par leurs actions, de combien d’autres guerriers et de machines l’Architraître aurait pu disposer si les survivants de Isstvan n’avaient été aussi déterminés à harceler ceux qui les avaient trahis.[2]
Les Légions Éclatées
Nées sur les sables maculés de sang de la Dépression d’Urgall, les Légions Éclatées étaient la conséquence d’une trahison et d’un fratricide. Lors du Massacre du Site d’Atterrissage de Isstvan V, trois Légions entières furent été presque entièrement détruites : les Salamanders, la Raven Guard et les Iron Hands, toutes abattues par la traîtrise de leurs frères supposés lorsque les forces des Word Bearers, des Night Lords, des Iron Warriors et de l’Alpha Legion qui constituaient la seconde vague de l’attaque révélèrent leur allégeance au Maître de Guerre. Des centaines de milliers de guerriers des Legiones Astartes engagés dans la première vague, peu échappèrent au piège meurtrier des Traîtres, et même alors des milliers d’autres furent abattus dans la poursuite brutale qui s’en suivi et la bataille titanesque entre les flottes renégates et Loyaliste dans le système de Isstvan.
Dans les jours et les semaines qui suivirent le Massacre du Site d’Atterrissage, des éléments des Iron Hands, des Salamanders et de la Raven Guard furent dispersés de part et d’autre dans le nord de l’Imperium après avoir été forcés de faire des sauts Warp établis à la hâte pour échapper à l’embuscade des Traîtres. Bien que certains d’entre eux se soient dispersés seuls, il est également arrivé que des navires des trois Légions se soient rassemblés en petits groupes dans l’obscurité de l’espace, blessés et méfiants les uns envers les autres après le massacre, et qu’ils aient été violemment coupés des chaînes de commandement de leur Légion. Souvent, une fois les dommages réparés et les blessures pansées, ces forces regroupées se séparèrent à nouveau pour chercher leur propre voie, souvent écartées par les tempêtes Warp en plein essor qui allaient lentement former la Tempête de la Ruine, afin de retrouver leur chemin vers chez eux ou des commandements fiables. Mais pour d’autres cas, ces escouades déchiquetés sont restés ensemble, cherchant de meilleures chances de survie dans une galaxie en guerre, en compagnie d’alliés qui avaient subi le même traumatisme sauvage qu’eux. Les Légions Éclatées étaient nées.[3]
L'Action de Meduson
Des trois Légions trahies sur Isstvan V, les Iron Hands sont restées les plus nombreux, car la plupart de leurs forces étaient tenues en réserve orbitale lorsque le massacre se déclencha. Ce qui restait du cadre dirigeant des Iron Hands après le Massacre du Site d’Atterrissage - un corps appelé le Conseil des Clans - sans contact avec Terra, se réunit dans le but de prendre le commandement de la riposte contre Horus, mais à Oqueth Minor, ils tombèrent dans une nouvelle embuscade des forces du Maître de Guerre, et avec la destruction de leur navire, le Conseil ne fut plus. C’est Shadrak Meduson, commandant du Clan Sorrgol des Iron Hands, qui prit le commandement de ce qui restait de l’essentiel des formations des Iron Hands en contact et qui les transforma en une force capable de se venger de la trahison de Isstvan V et de combattre l’avance inexorable du Maître de Guerre vers Terra.
Meduson accomplit sa mission en alliant des forces tirées d’éléments disparates des trois Légions en un tout nouveau et inébranlable, ses atouts étant bien supérieurs par la somme de ses constituants. Le processus était loin d’être simple, cependant, car chacune des Légions possédait ses propres particularités et faiblesses, et à de nombreuses occasions, des Légionnaires amers et en deuil ont failli verser le sang de l’autre avec une lame. Le génie visionnaire de Meduson était de diviser les survivants de Isstvan V, au total plus de 20 000 Légionnaires, en cellules mixtes et indépendantes et de les dispatcher sur les territoires que le Maître de Guerre avait conquis. Son objectif était double : le plus important était que les forces de Meduson mènent une guérilla derrière les lignes principales et qu’à chaque victoire, aussi insignifiante soit-elle, elles saignent les forces renégates et ralentissent la marche du Maître de Guerre vers Terra. Pendant trois ans, Meduson supervisa une campagne si subtile dans sa stratégie et son exécution que même le Maître de Guerre lui-même n’a pas réalisé que les milliers de raids, les assassinats, sabotages et embuscades infligés à ses osts, alors qu’ils avançaient à travers l’Imperium, étaient en fait l’œuvre d’un homme - que les trois Légions qu’Horus croyait avoir laissé brisé sur le sable noir de la Dépression d’Urgall vivaient encore, et étaient devenues une force imprévue et puissante pour la cause Loyaliste.[4]
Les Égarés
Alors que les survivants de Isstvan V furent les premiers de ceux qu’on allait surnommer les "Légions Éclatées", ils étaient loin d’être le seul exemple d’éléments disparates des Legions Astartes se rassemblant dans de telles circonstances et menant leur propre guerre loin de leurs maîtres respectifs. L’anarchie et le malheur que la trahison du Maître de Guerre avait déchaînés à travers la galaxie ne pouvaient pas être sous-estimés ni entièrement analysés, et comme la Tempête de la Ruine s’étendait, de nombreuses forces des Legiones Astartes furent bloquées, isolés de leurs commandements habituels et privés des ordres de leur Primarque ou de toute autre autorité qu’ils pourraient reconnaître. Certaines forces des Legiones Astartes, en particulier celles qui servaient avec des flottes explorant encore les confins obscurs de la galaxie lorsque l’Hérésie d’Horus éclata, n’avaient aucune idée de quel côté de la guerre civile galactique leur Primarque s’était engagé et où leur allégeance devait aller. Tandis que de nombreuses forces des Légions éloignées tentaient de braver la tempête montante qu’était la Tempête de la Ruine et de rejoindre leurs seigneurs, beaucoup d’autres étaient tout simplement trop isolées ou trop éloignées de leur Légion mère lorsque pour envisager un tel voyage. De nombreux commandants confrontés à cette décision impossible choisirent de se déclarer ouvertement ni pour l’un ni pour l’autre camp et poursuivirent au lieu de cela les derniers ordres qu’ils ont reçus de leurs Primarques, quel qu’en soit le résultat.
Tandis que les forces des Légions Éclatées opérant sous le commandement de Shadrak Meduson étaient unies dans leur mission ultime, de nombreux autres groupes se battirent pour atteindre une myriade d’objectifs divergents. Beaucoup n’avaient pas de plus grand but ultime en tête que la vengeance, une cause qui les soutiendrait tout au long de l’Âge des Ténèbres et, dans bien des cas, longtemps après la Grande Purge. Même ces éléments ont souvent servi involontairement les intérêts de l’une ou l’autre des parties de la guerre civile, leurs attaques puisant des ressources et perturbant les plans stratégiques avec des conséquences souvent à grande portée.[5]
Des Légions Renforcées
- « Nous avons travaillé au service des Anges de la Mort, sans nous soucier du fait que leur chute allait salir nos travaux et souiller nos mains. »
- - Attribué à la Maréchale Serena Marsay, 209e Auxilia Solar, « Sentinelles Dorées ».
L’Hérésie d’Horus fut un cataclysme dont rien ne sortit inchangé. Des Légions entières de Space Marines ont été amenées au bord de la ruine dès les premiers instants, et sa conclusion a annoncé l’agonie des Legiones Astartes en tant qu’organisation. Pour perdurer au milieu d’une telle calamité, les Légions durent évoluer, donnant naissance à plusieurs formations irrégulières jamais vues auparavant ou depuis, les Légionnaires mettant de côté les préceptes de la "Principia Belicosa" face à une guerre qu’ils n’avaient jamais été censés mener. La première de ces formations fut les Légions Éclatées, une tentative de reconstituer des détachements plus typiques de la Légion à partir des restes épuisés de plusieurs Légions distinctes, dont l’héritage souvent méconnu a néanmoins laissé une marque indélébile sur l’issue de l’Hérésie d’Horus.[6]
Fils Brisés
À Isstvan V, trois Légions loyalistes furent brisées, la prétendue punition du Maître de Guerre se transformant en un piège destiné à mutiler les armées de l’Empereur avant même que la guerre d’Horus n’ait commencé. Dans la foulée, les légions Iron Hands, Salamanders et Raven Guard n’étaient plus entières, leurs survivants dispersés et leurs éléments de commandement détruits, chacune incapable de fonctionner comme un corps cohésif et contrainte de s’adapter si elle voulait survivre aux ténèbres qui s’annonçaient. De ce creuset sanglant naquirent les "Légions Éclatées", des amalgames de guerriers issus des Légions trahies dans l’espoir d’allier leurs forces pour riposter aux Traîtres, privés d’une grande partie de leurs arsenaux d’origine mais résolus dans leur haine.
Rassemblées sous la direction du chef de guerre Iron Hands, Shadrak Meduson, ces premières Légions Éclatées se sont dispersées en dizaines de petites cellules, privées des chaînes d’approvisionnement qui les avaient autrefois soutenues et de la hiérarchie de commandement qui leur avait donné une direction. Au lieu de cela, chaque cellule a cherché à atténuer la diminution de ses ressources en récupérant ce qu’elle pouvait et en jouant sur les forces de sa propre nature, les véhicules blindés étant souvent confiées aux guerriers des Iron Hands et le matériel de reconnaissance détaché à la Raven Guard. Déterminées à saigner les Traitres par mille coupures, ces cellules ont mené des raids sur des sites stratégiques éloignés des lignes de front : sabotage de chantiers navals, pillage de stocks de munitions et dévastation de mondes de recrutement, mutilant la capacité des Traîtres à soutenir la guerre à long terme et les forçant à consacrer toujours plus de ressources à la défense des territoires conquis.[7]
Des Bannières Ensanglantées
En raison de l’intensité de la guerre déclenchée par Horus dans la galaxie, les légions trahies d’Isstvan V ne furent pas les seules à devoir fusionner leurs troupes pour pouvoir continuer à fonctionner. La plupart des batailles sanglantes qui marquèrent cette époque ne laissèrent que peu de survivants et épuisèrent de grandes quantités de matériel de guerre, produisant des bandes de légionnaires isolés incapables d’opérer en tant que forces de légionnaires conventionnelles à moins de fusionner leurs ost avec ceux de leurs légions homologues. Certaines Légions traîtresses devenant de plus en plus instables, des détachements de Légion furent tout simplement abandonnés à leur sort, soit comme une forme de punition, soit simplement comme des victimes du manque de cohésion globale de leur Légion. Bien que la désignation de ces armées en tant que "Légions Éclatées" soit rétroactive et destinée à faciliter la compréhension alors que les braises de l’Hérésie d’Horus se refroidissaient enfin, leur conformité au nouvel archétype établi par les survivants d’Isstvan V est indéniable, indiquant peut-être une racine commune dans les préceptes établis lors de la Grande Croisade.
Comme il convient à une structure créée en désespoir de cause pour éviter la défaite, les Légions Éclatées étaient par nature une force impermanente et malléable, avec des osts composés de chaque Légion dans presque toutes les combinaisons possibles, connues pour avoir existé pendant l’Hérésie d’Horus, aussi brièvement que ce soit. En pratique, les forces des Légions Éclatées n’étaient presque jamais composées de légionnaires issus de plus de trois Légions distinctes, indiquant peut-être un point de rupture où le choc des cultures légionnaires ou la simple quantité de forces divergentes s’avéraient un obstacle trop important à une coordination efficace sur le champ de bataille. Apparaissant de part et d’autre de la ligne de partage entre loyalistes et traîtres, la configuration des Légions Éclatées était également adoptée par des forces de légionnaires n’ayant prêté serment à aucun des deux camps, qu’ils soient poussés à mener une campagne de vengeance irréfléchie, à se défaire des chaînes de la loyauté pour mener des raids et piller à leur guise, ou à poursuivre des motivations plus obscures.[8]
Osts fracturés
Alors que de nombreuses Osts des Légions qui ont combattu pendant l’Âge des Ténèbres étaient accompagnées de formations détachées de leurs Légions homologues, ce qui distinguait les Légions Éclatées sur le plan organisationnel était le degré d’intégration entre leurs éléments constitutifs. Les Légions composant une bande de guerre des Légions Éclatées étaient fusionnées non seulement au niveau stratégique, mais aussi jusqu’à la formation d’unités individuelles, de sorte qu’une seule escouade pouvait contenir des guerriers de plusieurs Légions différentes. Même les équipages des véhicules pouvaient provenir de plusieurs Légions, avec des escadrons de véhicules composés de guerriers portant des couleurs totalement différentes de celles qui habillaient leurs flancs blindés.
Séparées des structures d’approvisionnement de la Grande Croisade et de leurs Légions plus larges, les guerriers des Légions Éclatées n’avaient généralement qu’un accès limité aux modèles les plus avancés d’équipement et de machines de guerre spécialisées contenus dans les arsenaux des Légions. Ce facteur, associé à leur composition à partir de fragments d’escouades fortement décimées, limite généralement la disponibilité de diverses unités uniques pour lesquelles les différentes Légions sont connues, car si une escouade tactique est issue d’une lignée commune à toutes les Légions, des formations spécialisées comme le Mor Deythan ne peuvent pas être répliquées aussi facilement.
D’une manière générale, les groupes de guerre des Légions Éclatées pouvaient compter de quelques dizaines de légionnaires à quelques milliers, bien que la plupart du temps leur nombre se situait quelque part dans les centaines, généralement basés sur un seul vaisseau spatial majeur mais invariablement accompagnés d’une flottille hétéroclite de vaisseaux adaptés. Outre les cellules des Loyalistes de Shadrak Meduson (qui pourraient en théorie compter près de 20 000 légionnaires s’ils venaient à se regrouper en un seul corps), l’un des exemples les plus méconnus d’une formation plus importante des Légions Éclatées était l’Ost du Capitaine Skyrar, une force hybride composée de son propre Chapitre des Sons of Horus et des survivants de la 6e Grande Compagnie des Space Wolves, qui avait été détruite. Ayant à l’origine prêté serment au service du Maître de Guerre et portant son Œil de Serpent, ce groupe de guerre a massacré Néo Cadix et ses systèmes environnants au début de l’Hérésie d’Horus, soi-disant chargé d’apporter ce que l’on appelle la "Conformité Noire" aux confins occidentaux de l’Imperium, mais se consacrant entièrement à la récupération et au massacre au moment où les Traîtres s’amassaient autour de Terra, refusant toutes les tentatives de rappel.[10]
La Première Trahison
Bien que l’archétype des Légions Éclatées soit attribué aux groupes de guerre dispersés de Shadrak Meduson, on peut affirmer qu’ils ne furent pas les premiers Space Marines à adopter une telle structure. La première trahison d’Horus, menée sur la troisième planète du système Isstvan, condamna à mort les légionnaires des IIIe, XIIe, XIVe et XVIe Légions mal disposés à l’égard de la trahison du Maître de Guerre en raison de leur apparente loyauté envers l’Empereur. Après l’échec de la tentative des Traîtres d’anéantir ces Légionnaires depuis l’orbite, le Primarque Angron a mené un assaut terrestre contre les Loyalistes survivants, dont les osts étaient répartis entre les quatre Légions, chacun également malmené par les ravages du virus dévoreur de vie et la tempête de feu qui s’était déchaînée sur eux.
Parmi ces Loyalistes survivants, on retrouve les mêmes conditions que celles qui ont conduit Shadrak Meduson à fonder les Légions Éclatées : des effectifs réduits, un manque de fournitures et une chaîne de commandement rompue. Tandis que de nombreux Loyalistes se battaient selon les divisions de leurs légions - tenus par l’honneur d’affronter seuls leurs anciens frères - un certain nombre de ces guerriers trahis se réunissaient en tant qu’osts combinés, formant des unités ad hoc de légionnaires mixtes, de la même manière que ceux qui furent trahis plus tard à Isstvan V. C’est autour de personnalités telles que Saul Tarvitz que ces premières forces des Légions Éclatées ont vu le jour, des guerriers vêtus de pourpre, de blanc, d’os et de sarcelle se battant comme un seul homme, les liens fraîchement forgés dans le feu de la trahison s’avérant plus précieux que des liens de parenté datant de plusieurs dizaines d’années.[11]
Hiérarchie de Commandement
Quelles que soient les circonstances de sa création, il est peu probable qu’un corps hétérogène de Legiones Astartes serait resté une force cohésive sans le leadership d’un commandant fort ou charismatique. Séparées de leurs Primarques, ces forces avaient beaucoup à surmonter et peu d’entre elles purent survivre longtemps sans un autre substitut. Meduson était loin d’être le seul officier des Legiones Astartes capable de rassembler des éléments de plusieurs Légions différentes en une seule force efficace, et chacun avait sa propre façon de le faire. Certains commandants des Légions Éclatées étaient des guerriers singuliers ou d’une sagesse unique, capables de fusionner leurs forces en un tout cohérent avec seulement des mots. D’autres guidaient par l’exemple, inspirant leurs forces à imiter leurs actions. Certains étaient cependant des tyrans, faisant valoir leur droit de diriger par des menaces ou des châtiments brutaux.
Dans leurs chaînes de commandement, les éléments constitutifs des forces des Légions Éclatées adhéraient généralement aux codes inter-Légions établis au début de la Grande Croisade. Ces codes définissaient une équivalence de rang entre les commandants des différentes Légions afin que les forces mixtes puissent opérer côte à côte dans les guerres pour unifier l’Humanité. Ces codes reconnaissaient des termes tels que Préteur, Centurion, Sergent et bien d’autres, même si les officiers en question pouvaient être connus par une myriade de titres tirés de la culture de leur propre Légion ou du monde d’où ils étaient originaires. Même à la suite de la trahison ou du désastre qui les avait vu naître, les codes inter-Légions restèrent en grande partie intacts et même dans des forces constituées de plusieurs Légions, une chaîne de commandement par défaut existait déjà. Étant donné le traumatisme subi par de nombreux officiers, la transition était souvent loin d’être sans heurts et les styles de commandement divergents étaient souvent mal vécus, mais dans l’ensemble, un chef puissant était capable de commander d’une manière largement conforme à la norme établie depuis longtemps par une Légion.
Parce que les grades de la Légion étaient invariablement maintenus intacts, il n’était pas rare que les forces des Légions Éclatées présentent une proportion inégale d’officiers et de Légionnaires de différentes Légions. Par exemple, un Préteur pouvait être accompagné d’une seule escouade de sa propre Légion,mais à cause de son grade, commandait de fait une Compagnie entière de guerriers provenant d’une autre Légion, eux-mêmes dirigés par un officier ayant un rang supérieur à Centurion. D’autres groupes des Légions Éclatées étaient fortement dominés par une seule Légion, mais avaient dans leurs rangs des contingents beaucoup plus petits de plusieurs autres Légions.
Au fur et à mesure que l’Hérésie d’Horus progressait, il devint évident que les Traîtres avaient leurs propres Légions Éclatées, bien que souvent mises sur pied dans des circonstances quelque peu différentes. Beaucoup étaient simplement des forces coupées de leurs propres Légions et accomplissaient des ordres existants par peur du blâme ou pire. Certaines forces renégates semblaient avoir vu le jour par punition, l’exil ou reçurent l’ordre de ne pas revenir avant qu’une tâche grave n’ait été accomplie, souvent l’exécution de survivants Loyalistes dispersés. C’est ainsi que les formations des Légions Éclatées, composées de Légions mixtes des forces Astartes orphelines de leurs Légions mères, provenaient des différentes factions de la guerre civile galactique de l’Humanité, s’engageant dans des combats incessants, des guerres d’ombres invisibles et amères à travers l’Âge des Ténèbres et au-delà.[12]
Force Matérielle
Constitués à partir des restes des trahis, des orphelins et des vaincus, la plupart des groupes qui pouvaient être comptabilisés comme des Légions Éclatées étaient comparativement petits par rapport aux dizaines de milliers ou centaines de milliers de membres de leurs Légions d’origine. Néanmoins, la plupart d’entre eux comptaient plusieurs centaines de Legiones Astartes et certains pouvaient même en avoir 2 000. Outre le fait que chaque Légion Éclatée représentait un mélange de plusieurs Légions différentes, trois généralement, il y avait peu ou pas de points communs dans l’organisation. Certains ont pu déployer les unités emblématiques pour lesquelles leurs formations mères étaient bien connues, comme les Immortels de Medusa des Iron Hands ou les Pyroclastes des Salamanders, tandis que le destin et le malheur avaient dépouillé d’autres de toute trace de cet héritage.
Une caractéristique commune à plusieurs des Légions Éclatées était la capacité de s’adapter aux circonstances, car sans une telle capacité, la plupart n’auraient pas survécu à la trahison qui les avait amenées à exister. Rares étaient les lignes de communication et d’approvisionnement des Légions, elles avaient au mieux un accès limité à des machines de guerre spécialisées et furent forcés de compter principalement sur les forces et les capacités post-humaines que le génie de l’Empereur et Ses arts génétiques avaient inculqués à chaque Légionnaire. Les formations de bataille standard des Légions étaient impossibles à appliquer et les commandants utilisaient donc n’importe quel mélange d’escouades et de véhicules dont ils disposaient pour mener à bien la mission en cours. Ce fait fut un avantage contre les attaques que subissaient les Légions Éclatées, car il était largement impossible pour leurs ennemis de prédire quels moyens allaient être mis à contribution sur une cible potentielle. Au fil du temps, les Légionnaires de Légions souvent très différentes apprirent non seulement à apprécier les façons uniques de faire la guerre de leurs frères, mais à les intégrer dans leurs propres doctrines tactiques. Des forces de la taille d’une Compagnie composée d’escouades de plusieurs Légions différentes se déployaient et se battaient donc afin d’amplifier les forces des traditions de chaque Légion.[13]
Les Légions Éclatées selon leurs Légions d'Origine
- « J’ai sous mes ordres un collectif de légionnaires aux idées divergentes. Alors que le statut du Seigneur Corbeau n’est pas confirmé, ceux de ma propre Légion préconisent de faire vite pour Délivrance, cherchant la vérité dans les rumeurs de sa disparition. Les membres de la Xe Légion cherchent à se venger de la IIIe, et insistent pour que nous nous hâtions de frapper leurs centres de recrutement dans le Secteur d’Aquitane. Les fils de Vulkan, à la suite de la trahison dont nous avons été victimes, cherchent plutôt à retourner sur Terra, seul bastion loyal confirmé. Toutes ces considérations ne tiennent pas compte des ennemis que nous pourrions rencontrer sur notre route, ni de l’état désespéré de nos stocks de munitions et de fournitures. Nous pouvons espérer découvrir un centre de ravitaillement isolé avant d’exercer notre vengeance sur les Traîtres.[14] »
- - Journal de bord de l’épave de la Frégate Lamentation de Corax, récupérée dans la nébuleuse de Jadarn, vers M.33.
Dans toute la galaxie, les guerriers des Legiones Astartes qui s’étaient séparés de leur Légion, de gré ou de force, se sont regroupés pour former des forces de frappe ad hoc. Pour la plupart d’entre eux, il s’agissait d’une solution pratique qui leur permettait de poursuivre le combat du mieux qu’ils le pouvaient. Ces formations étaient généralement constituées d’un ensemble de guerriers issus de plusieurs Légions, ce qui donnait lieu à des tactiques chimériques dirigées par les guerriers qui constituaient le gros de la force, mais influencées par les autres Légionnaires qui combattaient à leurs côtés.[15]
Dark Angels
De nombreux contingents de Dark Angels se sont retrouvés séparés du reste de leur Légion au début de l’Hérésie d’Horus. Faute de communication avec leur monde d’origine, de certitude quant à l’allégeance de leurs compagnons de légion, ou même d’une vision claire des événements qui s’étaient déroulés, beaucoup prirent les choses en main. Les différents commandants menèrent les conflits selon leurs propres exigences. Certains, comme les escadrons de la Ravenwing de Maître Tavael, se joignirent aux forces fuyant la destruction du système d’Isstvan, cherchant à punir les traîtres, tandis que d’autres profitèrent de l’occasion pour atteindre des objectifs plus secrets, loin des yeux de leur Primarque.[16]
Emperor’s Children
Les Emperor's Children, l’une des premières Légions à avoir succombé à une influence malveillante, a perdu une grande partie de sa cohésion au cours des premières années de l’Hérésie d’Horus. Nombre d’entre eux, comme la fameuse 97e compagnie du Commandant Vonerios, s’associèrent à d’autres forces de Traîtres, poursuivant des objectifs égoïstes loin de leur Primarque. D’autres, comme le légendaire Capitaine Saul Tarvitz dans les premières heures de l’Hérésie d’Horus, consternés par la trahison perpétuée par leur géniteur, cherchèrent à racheter le nom de leur Légion, en s’alliant à des forces loyalistes dispersées et en cherchant à riposter contre les Traîtres.[17]
Iron Warriors
Les Iron Warriors ont toujours été une légion fracturée, dispersée dans des centaines de petites garnisons à travers l’Imperium. La destruction d’Olympia au début de l’Hérésie d’Horus n’a fait qu’aggraver la situation et de nombreux Iron Warriors ont trouvé l’occasion de se détacher de leur Légion. Ils cherchèrent à poursuivre leurs propres objectifs ou, comme le Forgeguerre Barabas Dantioch, à riposter contre leurs frères traîtres et le tyrannique Perturabo aux côtés de guerriers loyalistes.[18]
White Scars
Délibérément isolés de leurs frères par les machinations de l’Alpha Legion, lorsque la nouvelle de la rébellion d’Horus parvint aux White Scars, nombre d’entre eux préconisèrent de rejoindre les Traîtres. En fin de compte, le Grand Khan choisit de rester loyal, et ceux qui cherchaient à usurper sa Légion furent rapidement punis. Si beaucoup furent exécutés, d’autres devinrent des "Sagyar Mazan", bannis de la Légion pour trouver la mort dans les étoiles. On ne sait pas combien d’entre eux ont respecté leur serment, mourant au nom de l’Empereur sans être honorés, et combien les ont abandonnés, cherchant à se venger de l’Imperium qui les avait chassés.[19]
Space Wolves
La VIe Légion s’est retrouvée entraînée dans des conflits inter-légionnaires à de nombreuses reprises au cours de son histoire. Beaucoup de ceux qui n’ont pas pu rejoindre Leman Russ et l’Ost de la Censure envoyé à Prospero ont trouvé les actions de leur Légion déplaisantes, cherchant à se distancer de la destruction gratuite qui leur était infligée. D’autres se délectaient du rôle de "Bourreaux de l’Empereur" et, bien qu’incapables de localiser le gros de leur Légion, ils se battaient contre ses ennemis partout où ils se trouvaient.[20]
Imperial Fists
Tandis que le gros de la Légion Imperial Fists fortifiait Terra contre l’arrivée de l’Ost d’Horus, de nombreuses forces de frappe se retrouvèrent isolées de leur Primarque. Certains, comme les restes de la Flotte de Représailles d’Alexis Polux détruite à Phall par la IVe Légion, se mirent en quête de nouveaux alliés pour riposter contre les Traîtres. D’autres ont reçu des ordres contradictoires ou des informations délibérément erronées de la part de sources auparavant fiables et, incapables de les clarifier avec leurs supérieurs, se sont retrouvés entraînés dans des conflits favorisant la cause des Traîtres.[21]
Night Lords
Après la Destruction de Nostramo, de nombreux commandants des Night Lords, en particulier ceux originaires de Terra, prirent leurs distances avec leur Légion renégate et leur Primarque de plus en plus imprévisible. D’autres prirent plutôt la décision de poursuivre leurs propres objectifs, certains s’alignant sur le Kyroptera renaissant que Sevatar cherchait à amener aux côtés d’Horus, tandis que d’autres abandonnèrent les vieilles méthodes et forgèrent des alliances avec des groupes de guerriers dispersés d’autres Légions, aussi longtemps qu’ils s’avérèrent utiles.[22]
Blood Angels
Après les |événements de Signus, de nombreux éléments éloignés des Blood Angels ont cru leur Légion perdue et leur Primarque tué. Baal elle-même, coupée de toute aide, vit la création de grandes formations de Légions Éclatées composées des survivants d’Isstvan et des guerriers des Blood Angels. Certains, comme le Dreadnought Contemptor Raviel, dernier guerrier de la 83e Flotte Expéditionnaire, menèrent les forces de nombreuses Légions contre les forces des Traîtres. Bien que rares, certains éléments ont succombé à la rage ou à la folie et se sont battus aux côtés des Traîtres dans plusieurs Zones de Guerre.[23]
Iron Hands
Considérée comme l’un des archétypes de la Légion Éclatée (c’est d’ailleurs Shadrak Meduson de la Xe qui a inventé le terme pour désigner la force qu’il a rassemblée sous sa bannière), la Force de Frappe s’est alliée à d’autres Légions trahies à Isstvan pour riposter contre les Traîtres. De nombreux rapports des Traîtres montrent des forces contenant les fils de Ferrus Manus tués frappant des avant-postes isolés ou des convois de ravitaillement, entravant ainsi l’avancée sur Terra. Il est également rapporté qu’après la mort de leur Primarque, d’autres membres de sa Légion l’ont maudit pour sa faiblesse, rejoignant la cause des Traîtres, formant des forces auxiliaires combattant aux côtés d’éléments de nombreuses Légions Traîtresses.[24]
World Eaters
Si le gros de la légion des World Eaters a suivi son Primarque aux côtés du Maître de Guerre, d’autres, comme les Capitaines Macer Varren ou Ehrlen, sont restés fidèles à leurs serments envers l’Empereur, retournant leur fureur contre les forces des Traîtres aux côtés des guerriers des Légions loyalistes. D’autres, avides d’effusion de sang, se sont divisés en bandes armées plus petites, combattant aux côtés d’autres forces traîtresses en plus petit nombre, ne recherchant que le plaisir de la bataille.[25]
Ultramarines
Alors que le gros de la Légion Ultramarines était rassemblé à Calth avant l’attaque des Word Bearers, de nombreuses petites forces se retrouvèrent isolées par l’émergence de la Tempête de la Ruine. La plus grande de ces forces était dirigée par le Capitaine Arceas Odenathus et combinait les restes de la 7e Compagnie Ultramarines avec d’autres groupes loyalistes survivants, surtout connus pour leur reprise d’Honourum dans les dernières années de l’Hérésie d’Horus. D’autres forces, tordues ou corrompues par les énergies maléfiques qui se sont déchaînées sur elles, ont combattu leurs frères à Calth avant de s’échapper aux côtés des Word Bearers en fuite. Elles ont continué à frapper les possessions loyalistes tout au long de l’Hérésie d’Horus, aux côtés de nombreuses forces placées sous la bannière du Maître de Guerre.[26]
Death Guard
La Légion de la Death Guard a toujours été à l’avant-garde de la cause des Traîtres et comptait parmi les partisans les plus dévoués d’Horus. Les fils de Mortarion ont souvent été affectés aux Zones de Guerre les plus brutales et aux adversaires les plus tenaces, subissant des pertes si terribles pour la cause des Traîtres qu’ils étaient souvent contraints de se battre au sein de forces mixtes pour mener à bien des missions autrement impossibles. C’est peut-être pour cette raison que des éléments rebelles de la Légion, comme ceux de l’équipe d’éradication du Capitaine Surtha, ont persisté à travers l’Imperium. Ils se sont battus aux côtés de loyalistes d’autres Légions, défiant le Maître de Guerre et leurs propres Primarques qui avaient trahi l’Imperium, et au service de leur propre survie dans le tumulte et les massacres de l’Hérésie d’Horus.[27]
Thousand Sons
Après l’éclatement de leur Légion à Prospero, les restes des Thousand Sons se dispersèrent à travers la galaxie. Si nombre d’entre eux se rassemblèrent autour de leur Primarque, beaucoup d’autres petits groupes ou même des guerriers isolés rejoignirent d’autres forces des deux côtés du conflit.[28]
Sons of Horus
Bien que leur Primarque ait été à l’origine du conflit à l’échelle de la galaxie, tous les Sons of Horus ne se détournèrent pas de l’Empereur. Nombre d’entre eux, en particulier les vétérans Terranien, restèrent fidèles à l’Imperium, se débarrassant de leur panoplie vert de mer et repeignant leur armure aux couleurs des Luna Wolves, avant de combattre les Traîtres aux côtés d’autres forces loyalistes. D’autres Sons of Horus se sont retrouvés à combattre aux côtés d’autres légions traîtresses, soit en tant que représentants directs de leur Primarque, soit pour s’assurer de la loyauté d’autres forces manquant d’une présence unificatrice unique.[29]
Word Bearers
Les Word Bearers avaient depuis longtemps semé les graines de la trahison, se dispersant dans la galaxie pour des missions secrètes, ou assignés à d’autres Légions pour promulguer des Loges Guerrières. Cependant, tous les membres de la XVIIe Légion n’étaient pas aussi dévoués à leurs nouveaux objets de culte. Nombre d’entre eux revinrent des Flottes Expéditionnaires les plus lointaines et furent consternés par les changements qu’ils avaient constatés. Jurant fidélité à l’Empereur auquel ils s’étaient dévoués pendant si longtemps, ils se joignirent à d’autres forces loyalistes dispersées, ripostant aux forces traîtresses partout où elles se trouvaient.[30]
Salamanders
Après avoir subi des pertes catastrophiques lors du Massacre du Site d’Atterrissage, la XVIIIe Légion a vu ses forces restantes dispersées. Fuyant le massacre au milieu d’autres forces des Légions trahies ou cherchant à confirmer la mort de leur Primarque, de nombreux Salamanders ont combattu au sein de forces loyalistes mixtes tout au long de l’Hérésie d’Horus. On murmure également que certains Salamanders ont trahi leurs frères sur les sables noirs d’Isstvan V, mettant à profit leur connaissance de l’art des flammes pour commettre des atrocités aux côtés de leurs alliés traîtres sur des mondes innombrables.[31]
Raven Guard
Après le massacre d’Isstvan V, la légion de la Raven Guard a été réduite en miettes. Si la plupart des survivants ont retrouvé le chemin de Corax et de Délivrance, d’autres ont été secourus par d’autres forces loyalistes et ont combattu jusqu’à la fin du conflit aux côtés de leurs nouveaux frères d’armes. D’autres, comme le légionnaire Alastor Rushal ou le Capitaine Rovac et sa 44e Compagnie blindée, ont vu leur seule chance de survie dans le fait de jeter leur dévolu sur les traîtres. Ces derniers combattirent jusqu’à la fin du conflit aux côtés des Légions qui avaient massacré leurs frères.[32]
Alpha Legion
L’Alpha Legion, qui a longtemps pratiqué des déploiements à petite échelle, a continué à opérer de cette manière pendant l’Hérésie d’Horus. De nombreuses forces de Frappe loyalistes et traîtresses sont notées comme contenant des éléments de la XXe Légion, même dans des Zones de Guerre qui les mettraient en conflit avec d’autres forces de l’Alpha Legion. Il a été noté que beaucoup de ces forces semblaient avoir des objectifs différents de ceux de leurs anciens alliés, les écartant ou même les éliminant une fois leur tâche accomplie.[33]
Sources
- The Horus Heresy, Book Six - Retribution
- The Horus Heresy - Campaigns of The Age of Darkness : The Battle for Beta-Garmon
- MERRET ALAN, Visions d'Hérésie - Guerre, ténèbres, traîtrise et mort, 2014
- ↑ The Horus Heresy, Book Six - Retribution, Chapter The Shattered Legions (traduit de l'anglais par Guilhem)
- ↑ Visions d'Hérésie - Guerre, ténèbres, traîtrise et mort, 2014 - L'Âge des Ténèbres de MERRET ALAN, 2014 et résumées par Guilhem.
- ↑ The Horus Heresy, Book Six - Retribution, Chapter The Shattered Legions (traduit de l'anglais par Guilhem)
- ↑ The Horus Heresy, Book Six - Retribution, Chapter The Shattered Legions - Meduson's Labour (traduit de l'anglais par Guilhem)
- ↑ The Horus Heresy, Book Six - Retribution, Chapter The Shattered Legions - The Lost (traduit de l'anglais par Guilhem)
- ↑ The Horus Heresy - Campaigns of The Age of Darkness : The Battle for Beta-Garmon, Chapter Legions Reforged - Shattered Legions, (traduit de l'anglais par Trazyn l'Infini)
- ↑ The Horus Heresy - Campaigns of The Age of Darkness : The Battle for Beta-Garmon, Chapter Legions Reforged - Broken Sons, (traduit de l'anglais par Trazyn l'Infini)
- ↑ The Horus Heresy - Campaigns of The Age of Darkness : The Battle for Beta-Garmon, Chapter Legions Reforged - Bloodied Banners, (traduit de l'anglais par Trazyn l'Infini)
- ↑ The Horus Heresy - Campaigns of The Age of Darkness : The Battle for Beta-Garmon, Chapter Legions Reforged - Iron Hands Tactical Legionary, (traduit de l'anglais par Trazyn l'Infini)
- ↑ The Horus Heresy - Campaigns of The Age of Darkness : The Battle for Beta-Garmon, Chapter Legions Reforged - Fractured Hosts, (traduit de l'anglais par Trazyn l'Infini)
- ↑ The Horus Heresy - Campaigns of The Age of Darkness : The Battle for Beta-Garmon, Chapter Legions Reforged - The First Betrayal, (traduit de l'anglais par Trazyn l'Infini)
- ↑ The Horus Heresy, Book Six - Retribution, Chapter The Shattered Legions - Command Hierarchy (traduit de l'anglais par Guilhem)
- ↑ The Horus Heresy, Book Six - Retribution, Chapter The Shattered Legions - Materiel Strength (traduit de l'anglais par Guilhem)
- ↑ The Horus Heresy - Campaigns of The Age of Darkness : The Battle for Beta-Garmon, Chapter Legiones Astartes Shattered Legions - The Shattered Legions, (traduit de l'anglais par Trazyn l'Infini)
- ↑ The Horus Heresy - Campaigns of The Age of Darkness : The Battle for Beta-Garmon, Chapter Legiones Astartes Shattered Legions - The Shattered Legions, (traduit de l'anglais par Trazyn l'Infini)
- ↑ The Horus Heresy - Campaigns of The Age of Darkness : The Battle for Beta-Garmon, Chapter Legiones Astartes Shattered Legions - Mutable Tactics Traits, Dark Angels (traduit de l'anglais par Trazyn l'Infini)
- ↑ The Horus Heresy - Campaigns of The Age of Darkness : The Battle for Beta-Garmon, Chapter Legiones Astartes Shattered Legions - Mutable Tactics Traits, Emperor's Children (traduit de l'anglais par Trazyn l'Infini)
- ↑ The Horus Heresy - Campaigns of The Age of Darkness : The Battle for Beta-Garmon, Chapter Legiones Astartes Shattered Legions - Mutable Tactics Traits, Iron Warriors (traduit de l'anglais par Trazyn l'Infini)
- ↑ The Horus Heresy - Campaigns of The Age of Darkness : The Battle for Beta-Garmon, Chapter Legiones Astartes Shattered Legions - Mutable Tactics Traits, White Scars (traduit de l'anglais par Trazyn l'Infini)
- ↑ The Horus Heresy - Campaigns of The Age of Darkness : The Battle for Beta-Garmon, Chapter Legiones Astartes Shattered Legions - Mutable Tactics Traits, Space Wolves (traduit de l'anglais par Trazyn l'Infini)
- ↑ The Horus Heresy - Campaigns of The Age of Darkness : The Battle for Beta-Garmon, Chapter Legiones Astartes Shattered Legions - Mutable Tactics Traits, Imperial Fists (traduit de l'anglais par Trazyn l'Infini)
- ↑ The Horus Heresy - Campaigns of The Age of Darkness : The Battle for Beta-Garmon, Chapter Legiones Astartes Shattered Legions - Mutable Tactics Traits, Night Lords (traduit de l'anglais par Trazyn l'Infini)
- ↑ The Horus Heresy - Campaigns of The Age of Darkness : The Battle for Beta-Garmon, Chapter Legiones Astartes Shattered Legions - Mutable Tactics Traits, Blood Angels (traduit de l'anglais par Trazyn l'Infini)
- ↑ The Horus Heresy - Campaigns of The Age of Darkness : The Battle for Beta-Garmon, Chapter Legiones Astartes Shattered Legions - Mutable Tactics Traits, Iron Hands (traduit de l'anglais par Trazyn l'Infini)
- ↑ The Horus Heresy - Campaigns of The Age of Darkness : The Battle for Beta-Garmon, Chapter Legiones Astartes Shattered Legions - Mutable Tactics Traits, World Eaters (traduit de l'anglais par Trazyn l'Infini)
- ↑ The Horus Heresy - Campaigns of The Age of Darkness : The Battle for Beta-Garmon, Chapter Legiones Astartes Shattered Legions - Mutable Tactics Traits, Ultramarines (traduit de l'anglais par Trazyn l'Infini)
- ↑ The Horus Heresy - Campaigns of The Age of Darkness : The Battle for Beta-Garmon, Chapter Legiones Astartes Shattered Legions - Mutable Tactics Traits, Death Guard (traduit de l'anglais par Trazyn l'Infini)
- ↑ The Horus Heresy - Campaigns of The Age of Darkness : The Battle for Beta-Garmon, Chapter Legiones Astartes Shattered Legions - Mutable Tactics Traits, Thousand Sons (traduit de l'anglais par Trazyn l'Infini)
- ↑ The Horus Heresy - Campaigns of The Age of Darkness : The Battle for Beta-Garmon, Chapter Legiones Astartes Shattered Legions - Mutable Tactics Traits, Sons of Horus (traduit de l'anglais par Trazyn l'Infini)
- ↑ The Horus Heresy - Campaigns of The Age of Darkness : The Battle for Beta-Garmon, Chapter Legiones Astartes Shattered Legions - Mutable Tactics Traits, Word Bearers (traduit de l'anglais par Trazyn l'Infini)
- ↑ The Horus Heresy - Campaigns of The Age of Darkness : The Battle for Beta-Garmon, Chapter Legiones Astartes Shattered Legions - Mutable Tactics Traits, Salamanders (traduit de l'anglais par Trazyn l'Infini)
- ↑ The Horus Heresy - Campaigns of The Age of Darkness : The Battle for Beta-Garmon, Chapter Legiones Astartes Shattered Legions - Mutable Tactics Traits, Raven Guard (traduit de l'anglais par Trazyn l'Infini)
- ↑ The Horus Heresy - Campaigns of The Age of Darkness : The Battle for Beta-Garmon, Chapter Legiones Astartes Shattered Legions - Mutable Tactics Traits, Alpha Legion (traduit de l'anglais par Trazyn l'Infini)