Invasion de Paramar V

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« Les batailles sont gagnées par l’application d’une force supérieure, les guerres sont gagnées par l’application de ressources supérieures. »
- Le Principia Belicosa de Terra, Commentaires Impériaux.
« Un homme d’un tempérament de fer à l’heure de la bataille vaut mille hommes dont les cœurs vacillent au son du tonnerre des canons. »
- Un Proverbe Olympien.
L’Invasion de Paramar V.

L’invasion et de la chute du système de Paramar par l’Alpha Legion et les forces du Maître de Guerre en 006.M31, est aussi connue sous le nom de la Première Bataille de Paramar Nexus. Les données compilées proviennent de transcriptions nécro-corticales, de documents d’archives existants et de témoignages des survivants.

Le système de Paramar se trouve à l’extrémité nord extérieure du Segmentum Solar. Depuis la quatrième décennie de la Grande Croisade, Paramar avait été à la fois un point d’étape majeur pour les voyages impériaux dans l’Empyrée et une base majeure pour le ravitaillement essentiel pour son expansion extérieure. Compte tenu de cette double valeur stratégique et d’un troisième facteur, à savoir que Paramar se trouvait en conjonction presque directe entre Isstvan et Terra - autant qu’on peut dire que cette jonction s’appliquait aux voyages à travers le Warp - il n’est rétrospectivement pas surprenant que sa capture figurait en bonne place dans les machinations du Maître de Guerre. Avant même que le sang versé lors du Massacre du Site d'Atterrissage de Isstvan V n’est séché, les généraux du Maître de Guerre regardèrent Paramar et les vastes réserves de fournitures militaires qui s’y trouvaient cachées avec convoitise, et préparèrent leurs plans pour s’en emparer. Ce qui suivrait, peut-être plus encore que le massacre cauchemardesque du Massacre du Site d’Atterrissage avant lui, servirait de prélude et de présage à la guerre à venir.[1]

Paramar : Système, Pharaeon et Nexus

Paramar V.

Composé d’un système stellaire trinaire inhabituel, Paramar avait l’avantage particulier de posséder de vastes (quoique difficiles d’accès) richesses minérales parmi ses trente-sept satellites principaux enregistrés, et d’être situé dans une position spatiale exceptionnellement stable et synchronisée du Warp. Identifié et cartographié dans le Carta Imperialis par le Libre-Marchand Hel DeAniasie en 803.M30, il devint rapidement un point de passage pour l’expansion de l’Imperium. Ce qui n’était à l’origine qu’un simple repère de navigation était devenu au fil du temps un avant-poste du Mechanicum largement automatisé et finalement, au fur et à mesure que la Grande Croisade se déplaçait dans le Segmentum Obscurus, il s’était développée pour devenir une base d’approvisionnement et une station de ravitaillement importante pour les Flottes Expéditionnaires Impériales. Ne possédant pas de population indigène, il avait accueillit une poignée de colons qui s’établirent sur des mondes habitables et semi-habitables du système, ne connaissant guère de succès à cause de la prévalence de conditions de vie dangereuses par intermittence provenant de la fureur des trois étoiles de Paramar. C’était donc resté une possession strictement militaire, plutôt qu’un système gouverné par l’Imperium à part entière. Des colonies pénitentiaires militaires furent établies sur Paramar VIII et XIX, avec des prisons souterraines construites pour les ouvriers, tandis qu’une lune mineure du géant gazier Paramar XXI fut convertie en une station entièrement indépendante pour le mouillage de la flotte de l’Armada Imperialis. Connue sous le nom de Pharaeon de Paramar, cette station abritait le plus grand Chœur Astrotélépathique du nord du Segmentum Solar et constituait un centre vital pour les communications entre Terra et le Segmentum Obscurus. Il était en outre protégé par un cordon d’artillerie en orbite autour du Pharaeon, qui possédait la puissance de feu combinée d’un groupement tactique naval entier, ce qui le rendait pratiquement inattaquable par un assaut.

La planète du système qui avait le plus de valeur aux yeux de la Grande Croisade était Paramar V. Une planète marquée, dont la structure suggérait une certaine ingénierie artificielle dans sa composition dans un passé lointain, Paramar V avait clairement été un monde à part entière, dont la topologie présentait des signes évidents d’avoir été couvert d’océans, et dont les vastes réserves géologiques inexploitées d’hydrocarbures indiquaient qu’il abritait autrefois une pléthore de vie. Réduit depuis des millénaires à une zone aride, des terrains vagues balayés par les radiations et décapés par les vents solaires, avec une mince atmosphère d’oxygène respirable seulement à l’aide d’une aide artificielle et des températures extrêmes très différentes pendant son cycle jour/nuit lent, Paramar V était néanmoins un choix parfait pour servir de cache militaire et de base de ravitaillement. C’était principalement parce que le prométhéum pouvait y être raffiné en grandes quantités et les vastes réseaux de grottes du Monde Mort pouvaient être facilement transformés en bunkers blindés souterrains pour le stockage sécurisé d’armes et de munitions d’une capacité de plusieurs gigatonnes.

Son administration fut confiée au Mechanicum, dont l’investissement sur Paramar V s’était fait avec beaucoup de célérité, le contrôle global de la planète étant centralisé à partir d’un terminal d’une station orbitale primaire près de sa région polaire sud, désigné sous le nom de Paramar Nexus. Plus tard, Paramar V et ses installations furent offerts comme un domaine vassal au lointain Monde-Forge de Gryphonne IV par l’Empereur. C’était une récompense faites aux Seigneurs de Gryphonne pour leur grand service, et les sacrifices pendant la Crise du Gouffre de la Faim en 891.M30. En plus d’ajouter beaucoup de prestige et de pouvoir à Gryphonne IV et pour ses Magos - un facteur connu pour avoir causé une certaine animosité avec Mars - les défenses de Paramar V furent les grandes gagnantes de cette union, devenant un sous-bastion et une forge extérieure de la Legio Gryphonicus, ce qui renforça encore son importance et l’étendue de ses installations. Au début de l’Hérésie, Paramar était un lieu stratégique que le Maître de Guerre ne pouvait pas facilement ignorer, mais une circonstance et le reflux de la Grande Croisade l’avaient sorti de sa sphère d’influence.[2]

Les Dés des Traîtres sont Jetés

On ne peut pas savoir à présent si le plan d’invasion de Paramar avait été élaboré bien avant la tentative de purge dans les rangs des Légions Renégates sur Isstvan III, ou s’il est survenu plus tard à la suite de l’évolution rapide des plans du Maître de Guerre après la découverte de sa trahison et du Massacre du Site d’Atterrissage qui suivi. Il est révélateur du génie de la planification stratégique, qui a été l’un des facteurs clés de l’élévation d’Horus au rang de Maître de Guerre, dont firent preuve les Traîtres pour réorienter leurs plans de guerre aussi rapidement une fois que leur ruse à Isstvan III eut été découverte. Le plus grand de ces plans fut le piège mortel de Isstvan V, mais à cela s’ajoutaient des milliers d’autres petites attaques, de mauvaises orientations, de raids et d’usurpations qui se répandaient comme un feu sauvage à travers l’Imperium, jetant tout dans la confusion et le chaos de la guerre civile. Nombre de ces attaques pouvaient être qualifiées de tentatives de prise de contrôle de points stratégiques vitaux avant que l’Imperium ne prenne conscience du danger réel et de l’ampleur de la guerre en cours, et l’invasion de Paramar pouvait être considérée comme l’exemple parfait de cette tactique. Pour le Maître de Guerre, Paramar était une proie à prendre rapidement, car son utilisation potentielle comme tremplin sur la route vers Terra était extrêmement précieuse pour son objectif.

Il faut se rappeler qu’à ce moment, la genèse du grand conflit à venir était incertain et non garantie pour les deux camps dans la guerre civile, surtout en ce qui concernait la loyauté de ceux qui s’étaient ralliés aux bannières des Traîtres ou des Loyalistes. La prudence devait régner en maître dans l’esprit d’Horus. Paramar était une cible dangereuse, défendue lourdement par l’Armada Imperialis et le Mechanicum, et envoyer une force trop faible mènerait à un désastre, alors que frapper avec tout le poids du pouvoir des Traîtres risquerait de les engager dans une campagne à grande échelle avec les forces du Segmentum Solar si les choses tournaient mal ou si un assaut de choc se transformait en un siège de longue haleine. Avec la diligence et la conviction d’usage, Horus prit sa décision ; la prise de Paramar reviendrait à l’Alpha Legion.[3]

Les Boucles de l'Hydre

De toutes les armes dans l’arsenal du Maître de Guerre, aucune n’était plus manifestement adaptée à l’invasion de Paramar que l’Alpha Legion. La tâche exigeait un degré de subtilité et de contrôle que peu de membres des Légions qui avaient pris le parti d’Horus pouvaient facilement rassembler, sauf peut-être ses propres Sons of Horus - et certainement pas les sauvages d’Angron ou le troupeau d’assassins de Curze. Peut-être les guerriers vantés de Fulgrim auraient-ils fait l’affaire, mais déjà des changements terribles et effrayants frappaient la IIIe Légion qui la rendait chimérique et plus étrange qu’auparavant. D’après certaines sources apocryphes, y compris des témoignages recueillis à partir des suppositions d’autres membres de la faction des Traîtres, il y avait un autre motif pour la sélection par le Maître de Guerre de l’Alpha Legion et de ses forces Space Marines pour cette tâche. Cette raison était une démonstration de leur loyauté et une effusion de sang sur leurs mains pour sa cause. Il avait été noté dans diverses sources et conjectures que de tous ceux qui avaient choisi de lier leur sort à celui du Maître de Guerre, les motivations et la fidélité d’Alpharius et de sa Légion étaient, depuis le début, les plus incertaines et le plus obscures. Bien qu’il soit indiqué dans de nombreuses sources datant de la fin de la Grande Croisade qu’Horus entretenait peut-être la meilleure relation avec le sinistre et mystérieux Primarque de l’Alpha Legion, il était vrai que même à ce moment, il y avait peu de vraie confiance ou de camaraderie entre eux. En bref, personne ne faisait confiance à l’Alpha Legion, pas même le Maître de Guerre qui les avait souvent utilisés comme une arme dans les campagnes finales de la Grande Croisade et connaissait bien leurs utilités. Il est également vrai que beaucoup pensaient que l’implication de l’Alpha Legion dans le Massacre du Site d’Atterrissage avait été - si elle n’avait pas été surveillée - certainement faite selon ses propres choix. Son engagement dans le massacre s’était limité aux victimes qu’elle avait choisie et en se mettant rarement en danger. À Paramar, l’Alpha Legion devrait prouver son engagement envers Horus, non seulement avec le sang de ses ennemis, mais, inévitablement, en versant le sien.

On ne sait pas avec quelle grâce ou quelle ardeur Alpharius et sa Légion ont reçu l’ordre de prendre Paramar, mais le rusé Primarque en connaissait sans doute bien l’importance, les risques de la mission mortelle et les motifs d’Horus dans la sélection de l’Alpha Legion pour cette tâche. Même pendant que les derniers navires Loyalistes luttaient désespérément pour leur survie dans le vide creusé par les débris autour de Isstvan V et que des incendies faisaient toujours rage sur le site d’atterrissage en contrebas, les navires de guerre de l’Alpha Legion à la coque d’azur et fumée commencèrent à quitter le système en grand nombre, ne laissant qu’une force symbolique pour témoigner du triomphe du Maître de Guerre dans la foulée du Massacre du Site d’Atterrissage. Alors que de nombreux vaisseaux partaient seuls en missions inconnues et impénétrables, certains pour semer le désordre sur des mondes lointains, d’autres pour diffuser des trahisons et des mensonges dans les recoins les plus reculés de l’Imperium, un noyau puissant de vaisseaux de guerre, peut-être la moitié de la flotte de l’Alpha Legion, fit route vers Paramar. Dans leur sillage, une deuxième armada de navires du Mechanicum et d’Arches tirées des forces loyales au Maître de Guerre suivi.[4]

Le Faux Drapeau

Bien que la vitesse était essentielle, ce qui allait suivre ne fut pas une course effrénée à l’attaque, car ce n’était pas la façon de faire de l’Alpha Legion, mais une campagne froide et calculée, à la fois complexe dans sa réalisation et impitoyable dans son exécution. Comme les chacals dans la nuit, l’Alpha Legion avait d'abord encerclé sa proie et observé ses mouvements ; évaluant ses forces et ses faiblesses. La flotte de l'Alpha Legion avait pénétré dans l’espace réel loin dans l’obscurité froide au-delà des limites du vaste système stellaire trinaire, s’appuyant sur sa propre expertise dans ce domaine ainsi que sur la furie radioactive émanant des trois étoiles de Paramar pour masquer son approche lente et silencieuse. Son arrivée non détectée, elle encercla ses cibles avec la patience d’un prédateur, la trouvant, comme prévu, déjà en état d’alerte renforcée. Il s’en était suivi un dangereux jeu de gestion sur la corde raide et de timing. Plus elle retardait son attaque, plus le risque de découverte était grand et plus la nouvelle du Massacre du Site d’Atterrissage - et de la participation de l’Alpha Legion - risquait d’atteindre Paramar, malgré les tempêtes Warp croissantes et le blocus meurtrier et les embuscades que la Légion avait mis en place dans plusieurs systèmes voisins, faire taire les approches et isoler Paramar de l’aide immédiate autant que possible étant donné les caprices du Warp. Inversement, plus l’Alpha Legion attendait, plus sa stratégie d’attaque pouvait être parfaite, plus ses vaisseaux de guerre spectraux seraient suivis de près et plus ses crocs cachés s’enfonceraient déjà profondément dans le système à l’insu de leurs défenseurs, son venin paralysant faisant déjà effet.

Rapidement, plusieurs vaisseaux de transport et des patrouilleurs réguliers en route vers Paramar furent détournés par l’Alpha Legion et utilisé comme moyen d’infiltrer les défenses extérieures du système avec ses agents et recueillir d’autres renseignements détaillés. Les individus désigner comme cibles à abattre, en particulier sur le Pharaeon de Paramar, furent plus facilement accessibles que Paramar V aux agents Spartoi de la Légion, tandis que des dispositifs de sabotage seraient placés dans la grille de défense du système en préparation de l’attaque. Les Ruches du système carcéral n’étaient pas du tout préoccupantes dans l’immédiat, car elles étaient loin des deux principaux objectifs de l’attaque, et aussi les plus faciles à traiter, car des toxines et des contaminants bactériologiques furent introduits dans les sources centralisées d’approvisionnement en eau de chacune d’elles, prêt à faire des ravages lorsqu’ils seront déclenchés. Un chronographe invisible décompta jusqu’à l’heure prévue avec un mouvement inexorable alors que les plans labyrinthiques de l’Alpha Legion convergeaient et se configuraient, jusqu’à ce que le temps soit écoulé pour Paramar et le rôle honorable qu’il avait joué dans le rêve de la Grande Croisade et pour l’avenir de l’Humanité. Puis il fut écrasé dans les boucles de l’hydre.[5]

La Lame dans l'Obscurité

À 019-17 heure sidérale/locale, environ trente-huit jours en standard terran après le Massacre du Site d’Atterrissage sur Isstvan V, une flotte de onze navires de guerre de la Legiones Astartes de l’Alpha Legion pénétra dans l’espace réel en bordure du système Paramar, à proximité des coordonnées d’entrée standard pour la navigation impériale en provenance de Terra. Le navire de tête, une Barge de Bataille de classe Basileus désignée Sigma-Pythonus dans les dossiers de l’Astra Imperialis, communiqua directement avec le Pharaeon du commandement central de Paramar, invoquant le sceau et les ordres de Rogal Dorn, Prétorien de Terra. Exigeant un réapprovisionnement et une aide immédiate et urgente, le détachement de l’Alpha Legion avait prétendu avoir été emporté par les turbulences du Warp et séparé de la force opérationnelle punitive envoyée à Isstvan V, et que son intention était de reprendre sa mission le plus vite possible. Son autorité accepté, le Sigma-Pythonus et ses escorteurs approchèrent du Pharaeon de Paramar avec l’intention apparente de faire des réparations temporaires au mouillage de la flotte, alors qu’un seul croiseur d’assaut lourd de classe Bellerophon, l’Anax-Rho, se détacha de la flotte de l’Alpha Legion et se rendit vers Paramar V pour réquisitionner des provisions supplémentaires. Aucune suspicion n’avait été soulevée et aucune alarme n’avait été déclenchée, comme sous les drapeaux des frères d’armes contre une cause commune, l’Alpha Legion s’était approchée de ses cibles, ses lames nues dans les mains. Dans l’obscurité, au bord de la lumière des trois soleils de Paramar, ses frères attendaient.[6]

Les Pèlerins de Fer

Aucun plan, aussi bien formulé ou exécuté soit-il, n’échappe aux représailles lorsque qu’il était mis à nue. C’est ainsi que pendant que le Sigma-Pythonus et ses frères faisaient leur approche finale à travers le corridor défensif du Pharaeon de Paramar, à l’ombre des canons des colossaux bastions qui l’entouraient, et que l’Anax-Rho lui-même se trouvait à quelques minutes de Paramar V, la réalité s’était à nouveau déchirée, dégorgeant d’autres vaisseaux dans le vide autour de Paramar. Ces navires ne faisaient pas partie de l’Alpha Legion et ne faisaient pas partie de son plan. Il n’est pas difficile d’imaginer la consternation et la peur d’être découvert dans les rangs de l’Alpha Legion à ce moment, mais même si les lectures à longue portée d’Auspex ont rapportés que c’étaient des navires de guerre de la Legiones Astartes, au nombre de cinq, y compris un vaisseau de classe capitale, l’Alpha Legion s’est accrochée à son plan. Elle n’avait pas rompu les rangs, ni tenté de fuir l’ombre de la puissance de feu qui l’encerclait. Au lieu de cela, elle continua comme si de rien n’était, se contentant d’émettre des échanges vox standards qu’une telle réunion soudaine demandait naturellement. Les pic-images provenant des télescopes oculaires à longue portée pointés vers le lieu des sauts inconnus montrèrent des formes monstrueuses d’acier noir cicatrisé, des coques avec des motifs impériaux à peine reconnaissables sous une couche d’armures ablatives improvisées et des flancs parsemés d’épines de quinze mètres de long en adamantium anti-abordage. La réponse vox qu’attendait l’Alpha Legion arriva enfin, avec une voix pleine d’indifférence. Le navire de guerre de tête s’identifia de lui-même, le Tyche’s Lament, vaisseau amiral du 77e Grand Bataillon de la Légion des Iron Warriors, et son maître, Kyr Vhalen, avait répondu qu’il ne se souciait pas des ordres qu’avait reçu l’Alpha Legion ordonnait, mais seulement des siens…[7]

Une Lumière Éteinte

L’identité des navires de guerre qui arrivaient était tout à fait inattendue. Bien que comme l’Alpha Legion, les Iron Warriors et leur brutal Primarque Perturabo avaient participé aux côtés du Maître de Guerre à la ruine de Isstvan contre les Loyalistes envoyés pour mettre les Traîtres au pied du mur, aucun respect n’existait entre les deux Légions frères dans le passé et leur présence à Paramar à cette époque était totalement imprévisible. Il était probable que cette tournure imprévue des événements, survenant à un moment aussi crucial, était en soi une complication dangereuse pour les plans de l’Alpha Legion. Les Iron Warriors avaient-ils été envoyés dans la même mission qu’eux par Horus dans sa méfiance, et si tel était le cas, pour venir en aide ou comme chien de garde pour voir que les souhaits du Maître de Guerre étaient exaucés ? Ou s’agissait-il simplement d’un élément qui devait être traité comme prioritaire ? N’y avait-il que cinq vaisseaux, ou y en avait-il d’autres en attente, tout comme des navires de l’Alpha Legion attendaient ? En fin de compte, peu importait, le plan était allé trop loin pour être arrêté ; les événements avaient pris un tournant.

Comme des acteurs silencieux dans un vaste jeu d’ombres de dieux et de monstres sur fond d’étoiles froides, les navires de guerre colossaux d’acier noirci et d’azur fantomatique traversèrent le vide, chacun jusqu’à la fin de son voyage. Avec le même silence, à bord des vaisseaux de l’Alpha Legion, les Légionnaires en tenue de combat et armés pour la guerre attendaient l’ordre dans le plus grand silence. Leurs boucliers levés et leurs guerriers sa cachant des regards indiscrets du Pharaeon qui les balayait automatiquement à l’aveuglette, ils attendaient d’utiliser leurs armes apocalyptiques. À travers les chaînes flottantes cyclopéennes des bastions de canons, les vaisseaux de l’Alpha Legion passèrent ; leur principal navire vers le Pharaeon lui-même et ses escorteurs vers les plates-formes d’ancrage des flottes protégées, leurs progrès patients et mesurés.

Alors que le Sigma-Pythonus s’était immobilisé à quelques kilomètres à peine du Pharaeon et des baies d’amarrage extérieures de Paramar, et bien à l’intérieur du rayon de protection des forteresses du bastion de la station de combat, un seul Thunderhawk couleur amarante et sans escorte quitta ses baies de lancement caverneuses et se dirigea vers le Pharaeon avec la délégation de l’Alpha Legion à son bord. Le personnage qui descendit la rampe pour rencontrer les officiers et les Magos qui l’attendaient les dominait de toute sa hauteur, tenant une lance pâle dans sa main, son armure ornée brillante comme une mer scintillante, le manteau écaillé flottante derrière elle se tortillant comme s’il avait une conscience serpentine qui lui était propre. « Alpharius… » disait un murmure confus, « C’est Alpharius ; un Primarque est ici parmi nous ! » L’imposant personnage exigea qu’on l’amène immédiatement devant le maître du Pharaeon, et on lui a obéit. Sur le pont du contrôle principal Orrey du Pharaeon de Paramar se trouvait le Primarque silencieux reçu par le Commodore-Intendant et son état major, et avec eux était le Maître Magos de Bord du mouillage de la flotte et le Précepteur des Astropathes. En effet aucun dignitaire du Pharaeon n’osa de refuser l’honneur d’une telle rencontre redoutable. C’est alors qu’ils s’agenouillèrent pour se prosterner devant ce fils de l’Empereur incarné que les premiers sirènes d’alarme commencèrent à retentir dans le Pharaeon. Avant même que les premières paroles de surprise et d’excuses ne puissent tomber des lèvres du Commodore-Intendant pour l’interruption, Alpharius les a tous massacré.

Les canons du Sigma-Pythonus tirèrent. Le Pharaeon de Paramar découvrit trop tard qu’il avait accueillit un nid de vipères en son sein. En quelques secondes, la fusillade avait aveuglé et paralysé les défenses à courte portée de la station de combat, les générateurs de Boucliers Voids furent détruits, des brèches furent percées dans des systèmes vitaux et le rugissement des embarcations d’abordage et le hurlement des ondes de choc des téléporteurs ont retenti tout au long du Pharaeon assiégé. Sur les plates-formes de mouillage, les autres vaisseaux de guerre de l’Alpha Legion s’étaient aussitôt réveillés, leurs batteries s’embrasant à bout portant alors que les Béliers d’Assaut Caestus et les Dreadclaws furent lâchés de leur aire de lancement sur les flancs des navires sans défense de la flotte impériale amarrés à proximité. La confusion régnait lorsque les systèmes de contrôle tombèrent en panne ; partout dans le réseau de défense extérieur, les ordres furent bloqués, les systèmes d’alimentation devinrent soudainement mortels, et les données de ciblage furent brouillées de sorte que les batteries de défense tirèrent sur leurs frères ou dépensèrent leurs munitions inutilement dans le vide. L’anarchie régnait sur la station Pharaeon alors que les subalternes se tournaient vers leurs maîtres pour trouver beaucoup de leurs officiers morts, assassinés à leur poste ou empoisonnés dans leurs quartiers. Contre les géants blindés d’azur qui s’étaient écrasés dans les couloirs confinés du Pharaeon, le peu de résistance que l’on pouvait rallier était sans espoir et sauvagement écrasé. En moins d’une heure, il ne restait plus qu’une sanglante répression résultant de la prise de pouvoir. Quant aux canons à la dérive dans le quasi-vide autour du Pharaeon, ils ne pouvaient rien faire de plus qu’observer impuissants la station et ses mouillages qui étaient systématiquement pris, leurs propres armes primaires inutiles contre les assaillants qui se trouvaient au milieu d’eux, placées à l’extérieur contre les attaques venant de l’extérieur et non de l’intérieur. Le Pharaeon de Paramar appartenait à l’Alpha Legion…[8]

Impasse

Au-dessus de Paramar V, cependant, tout ne s’était pas déroulé comme prévu. En orbite autour du Nexus Paramar, le Tyche’s Lament et l’Anax-Rho se faisaient face, chacun d’eux bien décidé à ce que la station en contrebas reçoive ses émissaires et réponde à leurs demandes en premier. Le Mechanicum, pour sa part, garda une froide neutralité comme il l’avait toujours fait dans les affaires entre les Legiones Astartes, et n’attendait que le résultat de cette rivalité. L’Alpha Legion, à son grand désarroi, pris conscience que le contingent des Iron Warriors ne savait rien du Massacre du Site d’Atterrissage ni même que leur Légion était du côté du Maître de Guerre. La 77e Grande Compagnie, opérait sous sa propre égide pendant plus de quatre décennies, menant une campagne apparemment sans fin de lutte dans la région des Désolations de Therikon où elle avait été laissé en garnison contre les nombreuses espèces de Xenos qui avaient fait de la nébuleuse des désolations leur foyer. Vhalen, le commandant des Iron Warriors, était retourné à Paramar pour se ravitailler comme il l’avait fait à plusieurs reprises auparavant. Il ignorait totalement que sa Légion s’était retournée contre leur Empereur et refusait donc de se priver de ses droits maintenant. Les événements, cependant, permettraient d’éviter l’impasse entre les deux navires de guerre de la Légion pour être résolus.[9]

L'Hydre Frappe

Le Capitaine de l’Anax-Rho avait attendu trop longtemps. Les retours d’Auspex sur Paramar V avaient commencé à capter les échos-éclairs des tirs d’armes lourdes sur le Pharaeon, et l’Alpha Legion fut forcée d’agir. L’Anax-Rho attaqua le Tyche’s Lament en lançant une série de torpilles à tête de fusion sur son adversaire sans méfiance, avant de tourner son attention vers Nexus. Alors que le feu atomique s’épanouissait à la proue du cuirassé des Iron Warriors, les baies d’assaut de l’Antix-Rho lancèrent une vague de Modules d’Assaut Kharybdis vers le terminal principal du Nexus, le cratère d’atterrissage barbelé brûlant comme des comètes alors qu’elles sillonnaient le sol. L’avant-poste du Mechanicum réagit à la fureur déchaînée au-dessus de lui avec une vitesse surnaturelle, mais pas assez rapide néanmoins ; le Bouclier Void fut activé séparant l’avant-poste des attaquants, mais trop tard pour arrêter la descente fulgurante des Kharybdis qui déchirèrent les boucliers encore en formation avec des éclairs de foudre pyrokénétique avant de s’écraser au sol, les Boucliers Voids se fermant lentement au-dessus d’eux. Les Kharybdis, enroulées dans la flamme de leur descente, laissèrent derrière eux une tracée de plasma déchiré par la foudre provenant des Boucliers Voids à moitié formés, puis percutèrent les tours supérieures du Terminus Panopticon. Leurs grappins à lames s’écrasèrent sur du ferrobéton durci comme des serres meurtrières alors qu’ils commençaient à tracer leur chemin à l’intérieur.

Loin au-dessus, l’Anax-Rho pressa son attaque. Pendant que ses lances dorsales tiraient sur les escorteurs des Iron Warriors, les dispersant, son armement principal était tourné vers le sol. Construit pour un assaut orbital à courte portée, le canon à micro-bombardement de l’Anax-Rho commença à faire pleuvoir des obus titanesques les uns après les autres sur les boucliers qui étaient encore sous tension, alors que ses baies de torpilles rechargeaient frénétiquement des ogives pour pousser plus loin l’assaut et submerger le Terminus par la force brutale, la subtilité leur avait été refusée. Une deuxième vague d’assaut, déjà préparée, attendait pour exploiter toute défaillance du bouclier, aussi brève soit-elle - le Terminus pouvait encore être pris et Paramar V pouvait encore tomber en un seul coup.

Le Tyche’s Lament, enroulée d’un nuage fondu de débris brûlants provenant de ses membres antérieurs, commença à tourner par ses propres moyens. Il ne s’attendait à devoir mener aucune bataille, ses sabords étaient fermés et ses armes vides lorsque l’ennemi traître frappa le puissant cuirassé, mais même sans ses boucliers à pleine puissance, il était loin d’être sans défense. Des mètres de blindage ablatif ajouté au navire de guerre par son maître au cœur amer avaient été éclaboussés par les tirs de torpilles à fusion qui avaient projeté du plasma et le blindage s’était fendue. Mais le navire avait été construit dans les forges des chantiers navals d’Olympia pour résister à pire. Les moteurs colossaux du cuirassé des Iron Warriors rugirent dans une furie d’un blanc éclatant et le Tyche’s Lament bondit en avant avec une accélération brutale, sa superstructure torturée criant sa protestation.

D’après les archives, bien que les Auspex de son vaisseau aient été aveuglés et que la passerelle flambait autour de lui, le Maître de Forge Kyr Vhalen lui-même lança de l’acide à son barreur et déclenché les commandes principales à pleine puissance, en criant des serments noirs et profanes à haute voix pendant que le navire de guerre de sept kilomètres de long fonçait comme une lance en feu sur l’Anax-Rho. Occupé à trouver des solutions de tirs contre la planète et les escorteurs blessées, l’Anax-Rho n’avait pas pu se repositionner dans les courts moments où le Tyche’s Lament dévora la distance entre les deux énormes navires de guerre. Quand ses propres commandes principales se déclenchèrent, il était déjà trop tard. La proue émoussée du Tyche’s Lament frappa le milieu du navire directement en dessous, brisant ses Boucliers Voids et l’écrasant dans une tempête de débris brisés et d’atmosphère éjectée. Le croiseur d’assaut lourd - lui-même forgé pour endurer de terribles dommages, avait à peine survécu à l’impact dévastateur, mais il avait à présent perdu le contrôle, sa propre poussée de moteur le faisant sortir de l’orbite afin d’échapper au monstre meurtri qui commençait déjà à se retourner pour une autre charge.[10]

La Bataille du Panopticon

Dans le Panopticon, bien en dessous, le Mechanicum était en train de se déchirer. Des Terminators couleur azur défonçaient barricades et cloisons les unes après les autres, des Gantelets Énergétiques écrasant la vie de tous les serviteurs du Dieu-Machine qui osaient résister à leur progression, Des Bolts de Bolters et des explosions de plasma fauchaient les Technoprêtres de leurs postes de travail alors qu’ils accomplissent aveuglément leurs tâches sans se soucier des envahisseurs, et pilonnaient les canons de défense automatisés pour les réduire en miettes dans leur sillage. La Force de Frappe de l’Alpha Legion continua à avancer sans relâche. Son but : la chambre du Panopticon Narthex à partir de laquelle non seulement le Terminus mais aussi toute l’installation du Nexus pourraient être poussés à la guerre - ou pacifiés comme le souhaitait son contrôleur.

Mais ce que les envahisseurs avaient trouvé dans les murs blindés du Terminus Panopticon, n’avait rien à voir avec ce que leur intelligence ou leur expérience leur avait fait espérer et ne correspondait à aucun modèle schématique standard connu. Ils étaient entrés au contraire dans une véritable démesure du Mechanicum, destiné ni aux yeux ni au pied de quiconque n’avait pas juré de connaître les mystères intérieurs du Dieu-Machine. C’était un labyrinthe, une machine en soi, complexe et inimaginable, dont la structure changeait et évoluait au fur et à mesure de son fonctionnement. C’était l’invention du Maître du Terminus de Paramar, l’Archmagos Suyria Nihhon, et c’était sa volonté qui s’était maintenant tournée vers la destruction des envahisseurs. Le Panopticon commença à réagir comme un corps vivant réagit lorsqu’il est envahi par un microbe hostile, lentement au début mais avec une force croissante et infatigable. Alors que l’un d’entre eux se déconnectait de son cordon ombilical et commençait à se jeter sur les attaquants de l’Alpha Legion, le Panopticon s’était mit à réagir, insouciants de leurs destins, car ils moururent par centaines, mais leur sacrifice ébranla les imperturbables Légionnaires en Armure Terminator, les ralentissant et leur faisant perdre du temps et dépenser des munitions pour faire face à la horde qui s’approchait. Les murs et les cloisons avaient également commencé à glisser et à se réarranger, non pas au hasard mais avec une intention maligne, forçant les escouades d’Alpha Légionnaires à se séparer, ou en les enfermant dans des poches et des prisons improvisées qu’il avait fallu ouvrir avec des Gantelets Énergétiques et des Griffes Éclair. Les consoles et les prises de courant avaient surchargé et explosé à leur approche. Les plaques de pont métalliques s’étaient chargées d’éclairs crépitants, des vrilles mécaniques en forme de serpent avaient été tirées pour les piéger. Les couloirs s’effondraient et des impasses s’ouvraient sous eux, les plongeant dans des puits soudains dans l’obscurité caverneuse du dessous. Lentement, l’Alpha Legion commença à accumuler les pertes. Le fait qu’ils aient vu cette attaque pour ce qu’elle était et se soient battu pour la contrer témoignait de l’intelligence et de l’impitoyabilité des fils d’Alpharius, se regroupant et se dégageant un chemin à travers le labyrinthe changeant qui les confrontait. Il était peu probable que cette unique attaque les aurait arrêtés, mais ce n’était que le prélude au véritable assaut du Mechanicum. Réveillées de l’obscurité profonde sous le Panopticon, les bêtes d’acier s’élevèrent à la rencontre de leur proie.

Les Automates de Bataille Castellax et Vorax apparurent comme sortis de nulle part au milieu des envahisseurs, des cloisons cachées s’ouvrant pour les dégorger directement dans la bataille, le rugissement de guerre binaire - chantant dans les voix déformées des damnés. Des armes à servo-bras ayant la force de pulvériser les blindages des chars d’assaut martelèrent pour écraser leurs ennemis alors que des Terminators les saisissaient et les déchiraient lentement, membre par membre, tandis que leurs tendons motorisés hurlaient en signe de protestation. Les Canons Bolters et les bombes à plasma déclenchèrent une tempête de feu à bout portant, et les Griffes Éclair transpercèrent la céramite, sectionnant les membres des machines à étincelles et renversant les machines de destruction, alors même que les intrépides Terminators de l’Alpha Legion tombaient avant leur assaut. L’attaque dégénéra en une vingtaine de mêlées sauvages et désespérées et le Panopticon trembla au son du métal torturé et de la violence surhumaine, le sang et les fluides des machines coulant dans les rivières à travers ses chambres voûtées. Lentement, inexorablement, les Automates de Bataille du Mechanicum commencèrent à prendre le dessus. Une nouvelle machine de destruction se levait pour remplacer une qui tombait, tandis que la force de frappe de l’Alpha Legion, autrefois forte de plus de deux cents Terminators, diminuait de minute en minute, bien que chaque vie était chèrement achetée dans sa prise. La force d’assaut, d’abord contenue, était lentement écrasée.

Paramar V s’était aussi pleinement éveillé au danger auquel elle était confronté, ne dormant plus. Dans le ciel brûlant au-dessus des deux grandes bêtes blessées - l’Anax-Rho et le Tyche’s Lament - qui tournaient maintenant en rond, échangeant des tirs sporadiques à la recherche d’une faiblesse, les autres escorteurs Iron Warriors très endommagés tournèrent en rond hors de portée des tirs de lance mortels de l’'Anax-Rho, attendant l’occasion de frapper. Mais cette opportunité ne se présentera jamais, car sans prévenir, une douzaine de lances brûlantes d’une lumière infernale frappèrent de la planète en dessous et percèrent la coque azurée de l’Anax-Rho. Pendant un instant, le navire de guerre de l’Alpha Legion était devenu une étoile brûlante dans le ciel, puis n’était plus. La première attaque sur Paramar V avait été déjouée, mais il n’y avait pas lieu de se réjouir ni pour le Mechanicum ni pour les Iron Warriors, car leurs augures à long terme avaient clairement détecté les signaux de commande brûlants de centaines de nouveaux vaisseaux qui se dirigeaient maintenant directement vers la planète.[11]

La Fureur des Étoiles

L’invasion de Paramar V était désormais un fait incontournable pour l’Alpha Legion, mobilisée comme la planète l’était pour la guerre, il ne restait plus qu’à décider de la méthodologie. Le travail acharné des engins de siège et le jeu sanglant de l’attrition étaient un anathème pour eux dans ces circonstances, et de plus, cela ne ferait que jouer en faveur des défenseurs, leur permettant de faire peser sur leurs attaquants une plus grande partie des vastes stocks de munitions et de machines de guerre de la planète - actuellement inertes en stockage. Le conflit apocalyptique qui découlerait probablement de cette approche rendrait aussi inévitablement impossible l’idée de prendre Paramar V intact comme prix, et l’Alpha Legion ne pouvait approuver un tel échec. Même aux distances qui séparaient maintenant la deuxième vague d’attaque des vaisseaux de l’Alpha Legion et de Paramar V, leurs lunettes d’augure et d’occularis purent assister aux préparatifs de guerre du Mechanicum avec une précision d’horloger. Ils pouvaient voir les efflorescences composantes de Boucliers Voids s’étendant sur des kilomètres qui se dressaient pour défendre des dizaines d’installations séparées à la surface de la planète, et pouvaient détecter le battement de cœur tonitruant des réacteurs des Titans qui sortaient de leurs profondes forges dissimulées dans les mesas montagneuses de la région polaire sud. Ils avaient sans doute aussi détecté le déploiement massif du 77e Grand Bataillon des Iron Warriors au Nexus de Paramar, avant que leurs vaisseaux endommagés ne fuient le système, et connaissaient bien la vitesse et l’habileté avec lesquelles les fils de Perturabo pouvaient rendre cette forteresse de Mechanicum encore plus imprenable à l’assaut.

La vitesse était alors essentielle, et le commandant de la flotte, connu sous le nom d’Armillus Dynat, le Maître d’Herse de l’Alpha Legion, ordonna à ses navires les plus proches de brûler leurs moteurs bien au-delà des tolérances de poussée de sécurité afin de lancer son attaque le plus rapidement possible. Là où les grands navires de ses alliés du Mechanicum ne pouvaient pas suivre le rythme des vaisseaux de la Legiones Astartes qui frappaient plus vite, il fit saisir et traîner ses propres vaisseaux, agissant comme des remorqueurs et des fusées de propulsion improvisés pour surmonter leur vaste masse. Ce dangereux stratagème avait été mis en œuvre au prix de la perte et de l’endommagement de plusieurs navires puissants, mais Dynat ne se souciait pas de son coût. L’écart entre la deuxième vague de l’Alpha Legion et sa proie choisie s’était donc refermé à une vitesse effrayante. Son attaque commença sans préambule, les premières salves de torpilles lancées alors même que la flotte d’assaut était encore en train de décélérer en orbite et se lançait en vagues continues alors qu’elles se rapprochaient. Les lasers de défense se détachèrent de la planète en arcs de cercle et des contre-missiles furent lancés depuis des dizaines de silos cachés à la surface pour répondre à l’attaque.

Bientôt, le ciel au-dessus de Paramar était embrasée par un feu kaléidoscopique, car toutes les munitions, sauf une poignée, avaient été interceptées avant même qu’elles ne puissent percer la stratosphère de la planète. Mais le tir de barrage avait néanmoins atteint son but ; il avait aveuglé la planète et ses défenseurs sur la disposition exacte de l’attaque de l’Alpha Legion. La flotte attaquante se referma et ajouta le poids de ses batteries et de ses lanceurs à l’assaut. Le barrage atteignit des sommets et, au milieu de l’incendie qui couvrait la planète, une aile de trois frégates d’assaut de l’Alpha Legion s’enfonça dans la tempête, plongeant profondément dans la mince atmosphère de la planète, le frottement du passage des navires de trois kilomètres de long mettant le feu à l’air autour d’eux.

Écumant le sol aride à quelques centaines de mètres au-dessus, les armes destinées au jeu cataclysmique du combat spatial furent déchaînées pour torturer et briser la terre dans l’holocauste atomique alors qu’elles visaient des emplacements de laser de défense et des installations au sol dans un grand arc de cercle près de la région polaire sud, les arrachant du sol comme la main d’un dieu courroucé. Les défenses destinées à frapper des cibles distantes de dizaines de milliers de kilomètres luttèrent en vain pour viser ces trois signes avant-coureurs de la mort, mais le stress tortueux de ce que ces navires de guerre tentaient de faire fit son œuvre. Le premier tomba du ciel alors même que ses semblables plongeaient dans leur course meurtrière, ses armes continuant de tirer au fur et à mesure qu’il se désagrégeait, sa superstructure se désintégrant sous les hideuses forces gravitationnelles avec lesquelles il luttait. Un second se renversa en arrière alors qu’il tentait de revenir en orbite, ses moteurs lâchant prise et brisant une montagne où il était tombé. Seule une des frégates d’attaque s’était échappée par la tempête de feu pour retourner dans le vide, saignant les débris et le plasma de sa coque déchirée, mais elles avaient atteint ce que la mission suicidaire s’était fixée comme objectif : une brèche avait été brutalement creusée dans la couverture des défenses terrestres de la planète, une brèche à une quarantaine de kilomètres au sud du Paramar Nexus, et c’est là que la véritable attaque allait tomber.[12]

La Manœuvre Audacieuse

L’Alpha Legion et ses alliés débarquent sur Paramar V.

Le bombardement et le contre-bombardement entre Paramar V et les vaisseaux renégats en orbite s’était poursuivit sans relâche, mais pour l’Alpha Legion, il servait maintenant un autre objectif : il ouvrait la voie à leur invasion terrestre. Des atterrisseurs d’assaut lourds de classe Argo, des transporteurs Stormbird et Thunderhawks ouvrirent la voie, en déployant des centaines de chars de l’Alpha Legion sur le sol rocheux du désert. Les formes gigantesques des transporteurs de la Legio Fureans les suivaient, effaçant les trois soleils, le sol frémissant sous l’impact de l’ouverture des portails massifs. Les Titans des Yeux de Tigre, affamés de bataille, s’élancèrent en trombe. Derrière eux, depuis les profondeurs des transporteurs de masse, s’écoulaient les chariots à dos de scarabée du Taghmata Satarael, leurs Automates de Bataille et les autres machines de guerre obscures du Mechanicum du Maître de Guerre accrochées dans des cages complexes en treillis de fer.

Il ne s’agissait pas d’une campagne de siège mais d’un assaut de fer de lance blindé, et le Maître d’Herse de l’Alpha Legion reposait ses chances de victoire ou de défaite sur un seul jet de dés ; une attaque totale, ne retenant aucune réserve et ne préparant aucune défense pour se replier si elle était repoussée. La force d’assaut était entièrement mécanisée et, avec une vitesse et une organisation presque préternaturelles, elle s’était formé et avançait sans pause. Exécutant une danse compliquée de force destructrice et de mouvements complexes, elle grondait et rugissait à travers la terre rouge vif du désert.

Les Titans d’ambre et de zibeline des Yeux de Tigre ouvrirent la voie, avançant à la vitesse du flanc, méprisant tout allié qui pourrait se trouver sous leurs pieds dans leur charge frontale et derrière eux, profitant de l’ombre des Boucliers Voids des Titans, arrivèrent deux vastes échelons de blindage de frappe de l’Alpha Legion. Les Predators et les Chars Sicarans, et les nouveaux Whirlwinds Scorpius, meurtriers. Derrière eux, se trouvaient les colonnes de chars super lourds : Fellblades et Glaives pour la plupart, choisis pour leur vitesse ainsi que pour leur puissance de feu, et derrière eux les escadrons dispersés de Land Raiders et de Spartans, dans lesquels se trouvait la force d’infanterie de l’attaque, forte d’une centaine de chars. Au-dessus volaient des canonnières et des speeders en appui aérien rapproché, une tâche dangereuse étant donné l’air étouffant. Plus loin de ce vaste conglomérat de puissance blindée apocalyptique, les forces sinistres et étranges du Taghmata Satarael créèrent leur propre formation en forme d’araignée, l’air qui les entourait brillait de la distorsion d’un générateur de champ de force mobile monté sur une plate-forme de classe Ordinatus en vol stationnaire au centre de la masse des machines de guerre des arcanes. Aux côtés des Taghmata, les Chevaliers marcheurs en bronze et cramoisi de la Maison Perdaxia et les Chevaliers gris fantômes de la Maison Rajha répondaient aux sirènes de guerre assourdissantes de la bataille des Titans avec des cris de réponse semblables aux leurs.

L’armée de la Légion Renégate et de ses alliés, en soulevant une vaste bande de poussière derrière elle comme un ouragan qui s’approchait, se dirigea vers le Nexus Paramar.[13]

La Plaine de Feu

Ce furent les armes des Titans qui parlèrent en premier, car ils avaient trouvé d’anciens frères qui les attendaient. Les Griffons de Guerre, les Titans de la Legio Gryphonicus, s’étaient postés dans un cordon de cinq kilomètres de large à travers la vaste zone d’atterrissage en béton armé du complexe Nexus Paramar, gardant l’approche principale à travers le désert. Avec leurs terribles cris de sirène de guerre, ils répondirent aux défis des Yeux de Tigre et marchèrent pour les engager sur l’étendue ouverte, leurs grands pieds en adamantium brisant le béton armé et envoyant des panaches gris de poussière pour couvrir leurs carapaces de granit pâle. Sur la distance étroite entre les deux phalanges des Titans, une telle éruption cataclysmique de puissance de feu fut déclenchée, comme on en avait rarement vu, même dans les batailles de la Grande Croisade. Une force destructrice égale à l’aplanissement d’une ville en un seul coup de balai s’était écrasée et avait hurlé alors que l’air même entre les deux lignes des Titans se précipitant était anéanti dans une impulsion de lumière aveuglante et torturée visible depuis l’orbite. Les Boucliers Voids s’étaient fendus sous l’effet des ondes de choc et s’étaient effondrés, la roche et la pierre bouillant et se vaporisant et le blindage en céramite résistant au feu atomique s’était effondré comme de la craie. Le Warlord Lyakarri des Yeux de Tigre avait tout simplement cessé d’exister, son cœur de réacteur s’étant rompu dans une tempête de plasma infernale qui fit éclater le Warhound Blood Hunger qui s’abattit à côté de lui en un déversement de cendres brûlantes, tandis que le Reaver Southron Shield des Griffons de Guerre s’était effondré devant la fureur des Turbo-Lasers comme une carcasse sur un bloc de boucher. Ce n'était que les premières des nombreuses machines-divines à mourir ce jour-là.

Les deux lignes de Titans, qui s’entrechoquaient et se détruisaient à une échelle incompréhensible, formaient rapidement un no man’s land à l’avant du complexe Nexus qu’aucun homme ou machine ne pouvait espérer traverser et survivre. Ce facteur avait déjà été pris en compte par le plan d’attaque de l’Alpha Legion, et les forces de leur force de frappe se divisèrent en deux derrière les Yeux de Tigre et contournèrent à vitesse maximale la zone infernale que la bataille des Titans avait créée ; l’une frappant vers le complexe principal de débarquement et de ravitaillement au sud-ouest du Terminus, tandis que l’autre prenait la route elliptique la plus longue pour frapper le Terminus lui-même depuis le sud-est. Tandis que ces armes s’élançaient en avant, déjà sous le feu des défenseurs, les colonnes suivantes de chars super-lourds et d’infanterie mécanisée se bifurquaient également à leur tour, tandis que des détachements mineurs frappaient indépendamment pour trouver d’autres cibles d’opportunité ou des zones de terrain plus élevées dans lesquelles déployer des armes de soutien. Ce qui allait suivre devait être une bataille directe et sans merci, qui, si elle n’avait pas été éclipsée par la calamité et le Massacre du Site d’Atterrissage qui s’était produit si peu de temps auparavant, aurait été plus tristement célèbre comme étant l’un des combats les plus intenses de l’histoire de l’Imperium à cette date. Le champ de bataille était largement ouvert, avec peu ou pas de couverture, et sans répit, le marteau de l’Alpha Legion frappa l’enclume des fortifications du Mechanicum, grandement renforcées, en particulier autour du complexe du Terminus, par les Forteresses Castellum des Iron Warriors du 77e Grand Bataillon, rapidement construites.

À la troisième heure de la bataille, les Legios Titaniques se battirent en duel, mais leur nombre avait été sauvagement réduit et une grande partie des vastes zones de débarquement où elles avaient combattu était obscurcie par un voile de fumée dense et par les retombées radioactives des épaves des machines-divines déjà tombées au combat. Le Fourrage et les complexes de ravitaillement au sud-ouest étaient déjà tombés aux mains de l’Alpha Legion, et c’est là qu’elle avait obtenu la victoire la plus rapide et la plus sûre, Armillus Dynat lui-même ayant mené l’attaque selon les archives existantes. Les ruines du complexe servaient maintenant de base de tir pour attaquer le Terminus lui-même, et les escouades de Chasseurs de Têtes de l’Alpha Legion écumèrent alors la zone, la purgeant des survivants et cherchant à pénétrer dans les complexes souterrains connus pour se trouver en dessous. De l’autre côté de la bataille des Titans, les attaquants avaient cependant subi un revers de fortune majeur, lorsqu’un important détachement de blindés super-lourds des Iron Warriors, soutenu par plusieurs Dreadnoughts, avait attaqué depuis des positions dissimulées dans des macro-silos souterrains. Les blindés super-lourds des Iron Warriors, principalement des Stormblades, des Falchions et des chars de siège Typhon, avaient consacré l’essentiel de leur puissance de feu contre les blindés d’attaque plus légers de l’Alpha Legion par l’arrière et le résultat avait été un carnage. Au même moment, les Dreadnoughts Iron Warriors, renforcées par les Automates de Bataille de la Legio Gryphonicus, avaient chargé les chars super lourds de l’Alpha Legion pour les attaquer de près, et bien que beaucoup aient été détruits dans la charge avant qu’ils n’atteignent leurs cibles, une fois qu’ils se sont retrouvés parmi les machines de guerre lourdes, ils firent des ravages, attaquant au corps à corps et déchirant les chars ennemis là où les armes primaires des chars super lourds ne pouvaient les engager.

Les deux camps avaient finalement été repoussés avec de lourdes pertes lorsque des explosions d’énergie répétées provenant des Canons Accélérateurs Volkites des chars super lourds Glaive avaient accidentellement pénétré dans des conduites de carburant souterraines profondément enfouies, noyant la zone dans une éruption de prométhéum en feu et divisant pour un temps la ligne de bataille.[14]

Le Nexus Tombe

À la cinquième heure de la bataille, la vitesse et la force écrasante de l’attaque de l’Alpha Legion avaient fait des ravages et la bataille battait son plein en faveur des Traîtres. Bien que le coût en chars et en Légionnaires ait été lourd, bastion après bastion, ligne de défense après ligne de défense était tombé sous l’assaut des envahisseurs et maintenant il ne restait plus que le Terminus pour leur résister. Ce fut les Automates de Siège du Taghmata Satarael, protégé par le rempart pressant des Chevaliers Lancer qui avait finalement brisé le cordon des Iron Warriors des Forteresses Castellum qui le protégeait. Même avec leurs murs brisés, les sinistres Légionnaires de la IVe ne battirent pas en retraite, faisant pleuvoir leurs dernières réserves de grenades sur les Thallax qui avaient écrasé leur position avant de se replier enfin. Leur Maître de Forge, Kyr Vhalen, dont le corps fut brisé, avait finalement été tiré des décombres par ses Apothicaires alors qu’il crachait encore sa haine et ses invectives sur l’ennemi. Puis les figures imposantes de la douzaine de Titans de la Legio Fureans sortirent du brouillard noir de la guerre pour sceller le destin du Terminus.

Ce qui a suivi a été la simple application mathématique de la force. Face à la puissance de feu massive des Titans des Yeux de Tigre, le Terminus ne pouvait pas tenir. Armillus Dynat s’était tenu impassiblement au sommet de l’épave brisée des Fellblades de sa propre Légion et regardait en silence les Myrmidons du Taghmata Satareal enfoncer les portes du Panopticon et exterminer tout ce qui s’y trouvait sans pitié. Mais des Iron Warriors survivants qui s’étaient retirés, de leur maître blessé, ou de l’Archmagos Suyria Nihhon dont c’était le domaine, aucun signe n’a été trouvé, si ce n’est l’écho de l’obscurité en dessous. Pour l’Alpha Legion, cependant, de telles choses n’avaient pas vraiment d’importance, car leur objectif premier avait été atteint ; le Nexus Paramar était tombé et avec lui Paramar V appartenait au Maître de Guerre, ses stocks et son industrie intacts.[15]

On ne se Moque pas du Diable

Lorsque la nouvelle de la conquête de Paramar V parvient à Horus, elle n’était pas le récit d’une victoire, mais un cadeau empoisonné. La nouvelle du succès de l’Alpha Legion avait rapidement été suivie de nouvelles demandes d’aide et de renfort de la part du Mechanicum Noir, qui était alors en garnison. L’Alpha Legion était apparemment partie aussi vite qu’elle était venue, mais pas avant d’avoir pris ce qu’elle avait souhaité dans les stocks de Paramar. Le Taghmata Satarael protesta qu’il n’avait pas les effectifs nécessaires pour tenir le système tout seul, et craignait à la fois la révolte des subalternes de leur nouvelle possession, et les attaques d’éléments Loyalistes en fuite qui n’avaient pas encore été retrouvés, malgré la menace d’une contre-attaque Loyaliste pour reprendre le système. Le Maître de Guerre fut à son tour contraint de détourner des forces supplémentaires vers Paramar pour maintenir le système, forces qu’il avait voulu utiliser ailleurs, car il avait gagné ce grand trophée et ne pouvait se permettre que ses ennemis le récupère. Cette crainte s’avérera exacte puisque le système connaîtra une tentative de contre-invasion deux ans plus tard et une nouvelle guerre catastrophique pendant les années sombres de la Purge.

En complément de ce compte-rendu, il existe un rapport totalement infondé sur la fureur à peine réprimée d’Horus contre l’Alpha Legion et son Primarque à la suite des événements de Paramar. Il aurait envoyé à Alpharius une missive demandant une explication pour ses actions. Par ce récit, le Primarque de l’Alpha Legion aurait donné une réponse en deux parties : la première publique , déclarant que lui et sa Légion avaient fait tout ce qui leur avait été demandé à la lettre, ils avaient reçu l’ordre de prendre Paramar, mais jamais d’y placer une garnison. La seconde aurait été codée dans la substance de la première, et aurait pris la forme d’un ancien proverbe terran en langue morte depuis des millénaires : "Malekara Nul Ky'a Jay" ou sous la forme moderne "On ne se Moque pas du Diable".[16]

Source

Pensée du Jour : « Pur de Corps, Pur de Cœur. »
  • The Horus Heresy, Book Three - Extermination
  1. The Horus Heresy, Book Three - Extermination, Chapter The Fires of Heresy - Part IV : The Invasion of Paramar V (traduit de l'anglais par Guilhem)
  2. The Horus Heresy, Book Three - Extermination, Chapter The Fires of Heresy - Part IV : The Invasion of Paramar V - Paramar : System, Pharaeon and Nexus (traduit de l'anglais par Guilhem)
  3. The Horus Heresy, Book Three - Extermination, Chapter The Fires of Heresy - Part IV : The Invasion of Paramar V - The Traitor's Die Is Cast (traduit de l'anglais par Guilhem)
  4. The Horus Heresy, Book Three - Extermination, Chapter The Fires of Heresy - Part IV : The Invasion of Paramar V - The Coils of the Hydra (traduit de l'anglais par Guilhem)
  5. The Horus Heresy, Book Three - Extermination, Chapter The Fires of Heresy - Part IV : The Invasion of Paramar V - The False Flag (traduit de l'anglais par Guilhem)
  6. The Horus Heresy, Book Three - Extermination, Chapter The Fires of Heresy - Part IV : The Invasion of Paramar V - The Blade From the Dark (traduit de l'anglais par Guilhem)
  7. The Horus Heresy, Book Three - Extermination, Chapter The Fires of Heresy - Part IV : The Invasion of Paramar V - The Iron Pilgrim (traduit de l'anglais par Guilhem)
  8. The Horus Heresy, Book Three - Extermination, Chapter The Fires of Heresy - Part IV : The Invasion of Paramar V - A Light Extinguished (traduit de l'anglais par Guilhem)
  9. The Horus Heresy, Book Three - Extermination, Chapter The Fires of Heresy - Part IV : The Invasion of Paramar V - Impasse (traduit de l'anglais par Guilhem)
  10. The Horus Heresy, Book Three - Extermination, Chapter The Fires of Heresy - Part IV : The Invasion of Paramar V - The Hydra Strikes (traduit de l'anglais par Guilhem)
  11. The Horus Heresy, Book Three - Extermination, Chapter The Fires of Heresy - Part IV : The Invasion of Paramar V - The Battle of Panopticon (traduit de l'anglais par Guilhem)
  12. The Horus Heresy, Book Three - Extermination, Chapter The Fires of Heresy - Part IV : The Invasion of Paramar V - The Fury From the Stars (traduit de l'anglais par Guilhem)
  13. The Horus Heresy, Book Three - Extermination, Chapter The Fires of Heresy - Part IV : The Invasion of Paramar V - Dynat's Gambit (traduit de l'anglais par Guilhem)
  14. The Horus Heresy, Book Three - Extermination, Chapter The Fires of Heresy - Part IV : The Invasion of Paramar V - The Plain of Fire (traduit de l'anglais par Guilhem)
  15. The Horus Heresy, Book Three - Extermination, Chapter The Fires of Heresy - Part IV : The Invasion of Paramar V - The Nexus Fall (traduit de l'anglais par Guilhem)
  16. The Horus Heresy, Book Three - Extermination, Chapter The Fires of Heresy - Part IV : The Invasion of Paramar V - The Devil is not Mocked (traduit de l'anglais par Guilhem)