Bataille de Diamat

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« Les mois à venir vont être cruciaux pour Horus et les Légions rebelles. Le Maître de Guerre sait que l’Empereur va répondre avec toutes les forces qu’Il a à Sa disposition. Je pense à présent que notre déploiement sur les Mondes-Boucliers était en fait destiné à éparpiller le plus possible les serviteurs les plus loyaux de l’Imperium. Horus a ainsi réduit le nombre de Légions qu’il aurait à affronter à court terme. Malgré cela, une force de frappe comptant sept Légions complètes reste un problème majeur pour la survie du traître. Résister à l’assaut planétaire d’une telle armée, sans même parler de la vaincre, nécessite de transformer Isstvan V en un véritable monde fortifié. Cela va demander une titanesque somme de matériel et d’équipement à fournir en très peu de temps. C’est le genre de tâche que seul un Monde-Forge parfaitement opérationnel peut accomplir.
Il s’agit du système de Tanagra. C’est aussi l’un des systèmes les plus industrialisés dans tout le secteur, avec un Monde-Forge de classe 1-ultra s’appelant Diamat. »
- Lion El'Jonson lors de la préparation de l’assaut sur Diamat.
La Bataille de Diamat.

Lion El’Jonson, Primarque des Dark Angels, fut l’un des fils de l’Empereur les plus mystérieux et insaisissables. De nos jours vénéré comme un fervent loyaliste ayant combattu avec courage et abnégation les Traîtres, peu remettent en cause sa dévotion désintéressée envers son père et l’Imperium. Néanmoins, ce désintérêt est objet, pour certains, à débat, car si le Lion a effectivement combattu les armées d’Horus dès le début de la Grande Trahison, ses objectifs semblent avoir été plus motivé par l’obtention d’un gain personnel que par un réel engagement spontané. Lors du Triomphe d'Ullanor, le Lion était absent, et les archives révèlent qu’il avait accueilli la nomination d’Horus au tire de Maître de Guerre avec froideur, voir mépris, estimant être plus qualifié - en plus d’être le Primarque de la Ière Légion, celle qui avait été la première à combattre aux côtés de l’Empereur lors des Guerres d'Unification.

Peu d’éléments existent à présent sur la réaction des Dark Angels lorsque la nouvelle de la trahison d’Horus fut révélé au grand jour lors de l’Atrocité de Isstvan III, mais quelques sources révèlent que les guerriers du Lion entreprenaient à ce moment une guerre contre la Ligue Gordienne - une confédération de mondes humains alliés à des Xenos dont la nature nous est à présent inconnus - quand la Ière Légion apprit les horreurs survenues sur Isstvan III.

Néanmoins, l’absence des Dark Angels lors des événements sur Isstvan V laissent dubitatifs. En effet, sous l’ordre de Rogal Dorn, Prétorien de l’Empereur, sept Légions furent envoyées écraser les Sons of Horus, les Emperor's Children, les World Eaters et la Death Guard et éliminer leurs Primarques respectifs sur la planète de Isstvan V. Si l’absence des Dark Angels se révélera une bénédiction pour l’Imperium, sachant le massacre épouvantable qui vit trois Légions Loyalistes quasiment exterminées et la trahison de quatre autres, le fait qu’ils n’aient entrepris aucune démarche pour rejoindre cette campagne créa la suspicion chez de nombreux analystes de l’histoire de l’Hérésie d’Horus : pourquoi le Lion, sachant la trahison de ses frères n’a-t-il, semble-t-il rien fait pour punir cette perfidie sur le champ ?

En réalité, les Dark Angels et leur Primarque ont bien rapidement réagit face aux manœuvres d’Horus, lors d’une audacieuse tentative de contrer les projets du Maître de Guerre sur un Monde-Forge qui verra le premier engagement de la IèreLégion dans la guerre de l’Hérésie : Diamat.[1]

Préparation de l'Assaut sur Diamat

Avant de dévoiler son sinistre plan, Horus avait utilisé à bon escient ses pouvoirs que son titre de Maître de Guerre lui assuraient, faisant de lui le général en chef de l’ensemble des forces militaires de l’Imperium. Voyant en Lion El’Jonson un rival ; surtout depuis sa nomination au rang de Maître de Guerre sur Ullanor, Horus usa de ses droits pour envoyer les Dark Angels et leur Primarque mener une longue guerre contre les Mondes-Boucliers de la Ligue Gordienne, une confédération de mondes humains alliés à des Xenos dégénérés. Après des mois de conflit, alors que la Ière Légion prenait enfin l’avantage, c’est au dessus du monde de Gordia IV que le Lion apprit la sinistre nouvelle de la trahison du Maître de Guerre, ainsi que d’Angron, Mortarion et Fulgrim et le largage des bombes virales qui avaient éradiqué toute forme de vie sur Isstvan III.

Le Lion comprit aussitôt que la guerre contre la Ligue Gordienne n’avait été qu’un prétexte pour l’éloigner, lui et sa Légion, le plus loin possible des zones de conflits de l’Hérésie. Percevant que les mois à venir allaient être cruciaux pour l’avenir de l’Imperium et pour les Traîtres et apprenant que l’Imperium envoyait sept Légions au grand complet dirigées par Ferrus Manus et les Iron Hands sur Isstvan V, le Primarque de la Ière Légion su qu’Horus serait obligé de fortifier la planète pour se préparer à l’attaque. Or, fortifier une planète entière pour faire face à la colère de sept Legiones Astartes nécessitait par définition une titanesque somme de matériel et d’équipement à fournir en très peu de temps : une tâche que seul un Monde-Forge parfaitement opérationnel pouvait accomplir. Usant de son talent dans la stratégie, le Lion trouva quel Monde-Forge serait appelé à fournir le matériel nécessaire à une telle tâche : celui de Diamat, situé dans le système de Tanagra. Se trouvant proche du système de Isstvan et bordant l’une des routes parmi les plus stables allants et venants de Terra, c’était l’un des systèmes les plus industrialisés dans tout le secteur. Historiquement, le système de Tanagra avait été redécouvert par la Légion d’Horus et fut soumis assez tôt durant la Grande Croisade, devenant l’une des pierres angulaires de la logistique pour toute la région depuis.

C’est là qu’on peut percevoir à la fois le talent stratégique du Lion et ses motivations personnelles : au lieu de rejoindre les Légions sous le commandement des Loyalistes, le Primarque des Dark Angels avait décidé de couper l’herbe sous le pied du Maître de Guerre en s’emparant du Monde-Forge qui devait approvisionner les Traîtres dans leur résistance sur Isstvan V. Néanmoins, et comme des sources le sous-entendront, le Lion était motivé aussi par le fait de vouloir apparaître comme celui qui aurait privé les Traîtres de mener leur rébellion à son terme, afin d’obtenir la gloire et une récompense.

Mais la guerre contre la Ligue Gordienne était bien trop engagé pour que l’ensemble de la Légion des Dark Angels puissent se réorganiser rapidement et efficacement afin de s’emparer de Diamat, voir rejoindre Isstvan V. La trahison du Maître de Guerre les avait tous pris par surprise. De plus, le Lion savait qu’Horus avait des espions partout, et qu’une offensive contre Diamat à grande échelle aurait alerté en peu de temps l’Architraître, lui laissant le temps de réagir. C’est ainsi que le Primarque décida de mener en personne une petite force d’assaut, rapide et discrète, pour s’emparer du Monde-Forge avec une flotte armée de quinze bâtiments et deux cents vétérans Dark Angels. Faisant croire que ces navires, avec à leur tête le vaisseau amiral du Primarque, le Invincible Reason, s’éloignaient des zones de conflit contre la Ligue Gordienne pour être réparés et remis en condition, les Dark Angels foncèrent sur Diamat.[2]

Entre le Marteau et l'Enclume

Deux mois après leur départ de Gordia IV, la force d’assaut Dark Angel arriva sur l’orbite du Monde-Forge de Diamat. Les radars longue portée de leur flotte détecta trente vaisseaux ancrés en orbite haute au-dessus de la planète, à la fois des bâtiments de type capital et des cargos de transports lourds. Le Maître de Guerre avait déjà envoyé une flotte pour piller Diamat, prouvant la perspicacité du Lion dans l’art de la stratégie. Aucun Astartes renégat ne figurait dans cette force ennemie mais les rebelles avaient avec eux le double de vaisseaux de type capital que les Loyalistes. Néanmoins, le Lion usa de l’avantage de la surprise.

Ne pouvant risquer de voir les Traîtres s’enfuir, le Primarque de la Ière Légion divisa rapidement son armada en deux forces : la première était composé des rapides destroyers soutenues par des croiseurs légers et fut envoyée en éclaireur à l’avant du groupe principal tandis que la seconde force comportait le reste de la flotte du Primarque dont l’Invicible Reason et deux croiseurs d’assaut qui se placèrent devant les autres grands croiseurs et croiseurs lourds. Dès cet instant, la seconde force Dark Angel envoya l’ensemble de ses Stormbirds rejoindre la première force plus en avant. Les radars longue portée des Stormbirds permirent ainsi de déterminer la force, la taille et la disposition de la flotte adverse.

Conscient de la menace, les bâtiments d’escorte rebelles composés d’une quinzaine de destroyers organisés en trois grands escadrons, se déployèrent en une formation standard de croissant de lune face aux croiseurs légers de Jonson qui allumèrent leurs réacteurs et s’élevèrent pour former une ligne de front avec les autres éclaireurs. Le commandant rebelle tomba dans le piège du Lion lorsqu’il ouvrit les tubes de ses navires afin de projeter une salve de torpilles mortelles en direction des éclaireurs du premier groupe qui continuaient à avancer : c’est à ce moment que les Stormbirds de Jonson dépassaient la ligne de feu des éclaireurs, juste au moment où l’ennemi ouvrait le feu. Les radars à bord des Stormbirds détectèrent immédiatement les tirs, et les pilotes Astartes s’éparpillèrent le plus possible pour intercepter les torpilles qui arrivaient, glissant à travers la vague de projectiles en l’espace de quelques secondes, leurs canons laser détruisant le maximum de torpilles qui auraient décimés les vaisseaux Dark Angels. La moitié des torpilles furent détruits par les Stormbirds et les autres furent pulvérisés grâce à un tir de barrage des vaisseaux en avant-garde. Mais trois torpilles sur une trentaine parvinrent à toucher leurs buts, détruisant deux navires Dark Angels.

Les vaisseaux intacts de l’avant-garde Dark Angel continuèrent néanmoins à avancer, et tirèrent à leur tour leurs torpilles contre les rebelles qui étaient empêtrés dans le rechargement de leurs propres armes. La flotte des rebelles faisait face à un dilemme : tirer sur les Stormbirds qui approchaient toujours, sur les torpilles tirés par les vaisseaux du premier groupe d’assaut ou sur les vaisseaux du Primarque du second groupe qui se trouvaient derrière. Les rebelles décidèrent de viser les vaisseaux du Primarque, laissant à ses canonniers le soin d’intercepter les torpilles et les Stormbirds. Ces derniers en profitèrent pour lancer un déluge de feu qui, avec les torpilles des vaisseaux éclaireurs, ravagèrent les vaisseaux ennemis. À ce moment, la victoire des Dark Angels étaient assurées, la flotte renégate gravement blessé, de nombreux vaisseaux constituant sa force étant détruit. Mais ils firent payer cher leur défaite, ses rafales de laser frappant de plein fouet les vaisseaux du Primarque, qui vit deux de ses navires mis hors de combat.

La flotte rebelles se replia, sans pour autant quitter le système. Les Stormbirds de la Ière Légion revinrent dans les hangars de la flotte du Primarque afin de refaire le plein de munitions. Les rebelles avaient encore l’avantage du nombre et de la puissance de feu, mais ils n’avaient plus aucun vaisseau capable de lancer une torpille : un petit avantage que le Lion allait optimiser.

Le Primarque ordonna aux vaisseaux de l’avant-garde de continuer à avancer vers la planète, tout en tenant leurs torpilles prêtes pour un tir. Les navires du second groupe, dirigé par le Lion, se mirent à portée de tir de leurs ennemis, engageant une canonnade meurtrière. Mais lorsque la flotte ennemie opéra un pivotement lent sur tribord pour présenter leurs flancs et tirer sur la flotte impériale, les vaisseaux de l’avant-garde des Dark Angels changèrent leur course, opérant un arc de cercle serré pour se retrouver directement derrière les navires ennemis, leur présence dissimulée par les émissions des réacteurs de leurs cibles. Le Lion ordonna de lancer les torpilles tout en déversant des tirs émanant de ses propres vaisseaux. La flotte rebelle fut éradiquée.

La voie pour un assaut sur Diamat était enfin ouverte.[3]

Assaut sur Diamat

Les Dark Angels constatèrent que des dizaines de bombardements orbitaux, ciblant probablement des concentrations de troupes et des installations de défense, avaient été effectués par les renégats.

Le Lion envoya ses forces sur le Monde-Forge afin d’éliminer les troupes rebelles et sécuriser la Forge dans la cité de Xanthus, capitale de Diamat, construite le long des côtes d’un océan agité gris ardoise, et qui s’étendait sur des dizaines de kilomètres vers le nord et le sud, suivant les récifs rocheux. La principale Forge du Mechanicum se trouvait à vingt kilomètres à l’est des limites de la ville, profondément enfoncés dans les terres, dans une plaine de roche noire et des failles de pierre rouge où se dressaient les versants coniques d’un volcan massif. Au sud-est de la cité, connecté par des tramways allant de la grande Forge à la ville, se trouvait le principal port spatial de la planète.

Le centre-ville de la capitale était ravagé de même que l’essentiel des Forges mineures et le port spatial était tenu par les rebelles. Mais de simples humains ne pouvaient faire le poids face à des Astartes, et après de violents combats, les Dark Angels avaient sécurisé les points de contrôle de la Forge. La flotte ennemi détruite, les troupes rebelles vaincues et la Forge sous contrôle, la Ière Légion avait, semble-t-il atteint ses objectifs et mis à mal le plan d’Horus. Mais les racines de l’Hérésie était plus profondes que prévues, comme les Dark Angels allaient en faire l’amère expérience…

Suite à un accrochage contre des Prétoriens et des Skitarii du Mechanicum qui les avait - soi-disant - pris pour des rebelles, les Astartes établirent le contact avec Archoï, Magos de la Forge et ancien serviteur de l’Archimagos Vertulus, officiellement décédé quelques heures avant l’arrivée des Dark Angels en défendant sa Forge.

Dans le Sanctum du Primarque à bord de l’Invincible Reason, une réunion rassembla le Lion, ses officiers, le Magos Archoï et le Gouverneur Planétaire de Diamat, Taddeus Kulik, un homme dans la force de l’âge qui avait gagné le respect des Astartes pour son courage en défendant personnellement son monde à la tête de ses troupes - baptisées les Dragons Tanagrans - contre les rebelles dans le feu de la bataille. Jonson averti les deux dirigeants de la planète qu’Horus allait certainement envoyé une nouvelle force afin de s’emparer du matériel qu’il convoitait, et que les Loyalistes allaient devoir s’y préparer malgré le fait que la planète avait été ravagée par les bombardements orbitaux. Le Primarque tenta de rallier le Magos et le Gouverneur Planétaire à sa cause, ainsi que leur aide pour réparer les nombreux dégâts que ses vaisseaux avaient subis. Les détails des préparatifs militaire ne nous sont pas parvenus, mais il semblerait que les témoins de ce conseil aient noté une tension entre le Gouverneur Planétaire et le Magos, ce dernier étant implicitement accusé d’avoir peu réagi à l’invasion du Monde-Forge, conservant l’essentiel de ses troupes à l’abri. Le Magos Archoï aurait tenté de ne pas à avoir fournir l’ensemble d’un inventaire demandé par le Lion sur les ressources à sa disposition et d’un recensement du matériel que les rebelles avaient pillé dans les différentes Forges de Diamat.

Néanmoins il fini par accepter la requête, mettant ses troupes à la disposition du Primarque et assurant le soutien du Mechanicum pour ses préparatifs.[4]

Félonie

Le Chevalier Nemiel, devenu Chapelain de la Première Légion.

Pendant deux semaines, de nouvelles fortifications furent élevés et les vaisseaux réparés en orbite autour de Diamat. Les défenses planétaires et le ravitaillement furent organisés par le Primarque en collaboration avec les autorité du Monde-Forge. Le Lion s’attendait à une attaque éminente, estimant qu’Horus avait besoin le plus rapidement possible des ressources de la Forge. Pour montrer sa bonne volonté, le Magos Archoï proposa de renforcer les unités de combat en y plaçant des éléments issus de ses propres troupes.

C’est vers la fin de ces préparatifs que le Primarque détecta l’ambiguïté du comportement du Magos Archoï, décelant des failles dans les inventaires des réserves fournies par le Technoprêtre. Comment le Lion a-t-il pu découvrir ces failles, lui qui n’avait apparemment jamais mit les pieds sur Diamat et donc ignorant les possessions du Mechanicum sur ce monde ? Certains érudits y voient là la duplicité de Jonson et la vraie raison de sa présence sur Diamat. Plus précisément, certains évoquent que le Lion savait pertinemment qu’Horus convoitait sur ce Monde-Forge autres choses que des munitions et du matériel de construction. Le Maître de Guerre cherchait à mettre la main sur six à huit machines de guerre très puissantes, construites il y a cent cinquante ans sur son ordre et placés dans des hangars, quelque part dans un complexe sécurisé du Mechanicum. Le Magos Archoï semblait avoir falsifié son inventaire pour garder secret leur présence.

Le Lion ordonna à une petite escouade de Dark Angels, sous le commandement du Chapelain Nemiel, d’infiltrer le complexe sidérurgique qu’il suspectait abriter les fameuses machines. Les Dark Angels parvinrent à mener à bien leur mission, découvrant des détails troublants : alors que la planète avait été ravagé par les rebelles, le complexe du Magos Archoï était étonnement préservé, les Astartes ne trouvant pas la moindre trace de combats, si ce n’est un lieu dans un entrepôt où une exécution d’une quinzaine individus fut identifiée. C’est ainsi que la trahison d’Archoï fut révélé : l’Archimagos Vertullus, maître du Mechanicum sur Diamat, avait été exécuté avec les partisans d’Archoï qui était à la solde du Maître de Guerre. Rétrospectivement, avec nos connaissances actuelles de la Grande Trahison, nous savons que de nombreux membres du Mechanicum avait pactisé avec Horus avant la révélation au grand jour de son Hérésie, parvenant à s’allier avec le Fabricator-Général de Mars qui avait déclenché un conflit apocalyptique sur la Planète Rouge.

Paniqué par les implications d’une telle trahison qui mettait en danger les troupes Loyalistes sur Diamat, la petite escouade Dark Angel localisa le plus rapidement le Technoprêtre félon ainsi que les machines de guerre qu’Horus convoitait : des canons de siège d’une taille gigantesque, ressemblent à des macrocanons, fixés sur une coque modifiée avec des chenilles doubles.

Les Astartes furent témoins d’une réunion d’Archoï avec des rebelles qui faisaient partie de la flotte renégate détruite par le Lion, et comprirent que les Dark Angels étaient arrivés en orbite de Diamat pendant qu’Archoï et les Traîtres préparaient la livraison des machines. Mais par un coup du sort, les Dark Angels furent repéré, déclenchant une fusillade qui vit la fuite du Magos renégat et le déclenchement d’une série d’événements tragiques qui verra les Loyalistes être poussés dans leurs derniers retranchements.

Ce qui suit nous laisse comprendre qu’un plan d’urgence avait été préparé par Archoï, alors qu’il venait d’éxécuter son ancien maître, Vertullus. Il avait été informé à ce moment de l’arrivée des Dark Angels en orbite pour sauver le Monde-Forge pillé. Furieux de voir sa prise de pouvoir compromise, le Technoprêtre avait convenu avec l’amiral responsable de la flotte du Maître de Guerre que ce dernier devait se retirer, afin de lui laisser le temps de préparer ses troupes à une attaque surprise contre les Dark Angels et les unités du Gouverneur Kulik. Une fois prêt, le Magos devait généré une bulle de réflexions binaires afin de prévenir les troupes du Maître de Guerre d’entrer en action. Lorsque les Dark Angels avait entamé la fusillade contre les troupes renégates d’Archoï, celui-ci envoya un message codé à tous les Skitarii intégrés aux forces de défense afin qu’ils massacrent par surprise leurs camarades loyalistes. La tuerie fut terrible, à la fois pour les Dragons Tanagrans et les Dark Angels qui furent attaqués dans leurs baraquements par les Skitarii et les Prétoriens.

Profitant du chaos, une petite mais puissante flotte arriva vers les vaisseaux éclaireurs Loyalistes qui, sous couvert de réparations par les Techno-adeptes d’Archoï, avaient leurs tubes lance torpilles sabotées, détruisant ainsi les vaisseaux lorsque qu’ils tirèrent sur la flotte ennemie. Voyant qu’il ne pouvait gagner cette bataille spatiale, ayant perdu tous ses destroyers, ses grands croiseurs et son dernier croiseur d’assaut, le Lion décida un bombardent massif sur la grande Forge, la réduisant en poussière, et donna l’ordre au reste de la flotte de faire retraite jusqu’aux limites du système. Le Primarque se téléporta ensuite sur la surface de la planète afin de rejoindre ses Astartes qui avait reçu l’ordre de se rassembler dans les entrepôts abritant les terribles machines de guerre d’Horus et de les fortifier. Le Lion harangua ses troupes à se préparer à combattre les Sons of Horus, sachant que ces derniers viendront les affronter au corps à corps plutôt que de risquer un bombardent qui aurait pu détruire les machines tant convoitées par l’Architraître.

La Bataille de Diamat avait commencé.[5]

La Bataille de Diamat

Les Dark Angels sécurisèrent le plus vite possible les entrepôts des machines de guerre, sachant l’arrivée prochaine de la XVIe Légion pour les en déloger. Les forces Loyalistes comptaient cent cinquante Frères de Bataille, plus un Dreadnought, mais elles souffraient d’un manque criant de munitions. Le Lion fut face à une situation délicate, mais son génie militaire lui permit de voir un moyen de sortir vainqueur de cette bataille. En effet, bien qu’en sous-nombres et manquant de munitions, les Dark Angels ne risquaient pas de subir des tirs d’artillerie, les Traîtres ne pouvant se risquer de détruire les machines de guerre. De plus, les Sons of Horus avait formé un groupe de raid qui aurait vite ses propres problèmes de ravitaillement. Les Dark Angels se préparaient à connaître un combat intense de quelques jours tout au plus. En réalité, cela durera que quelques heures.

Quelques heures après la fin des fortifications de fortunes des Dark Angels, une petite force de transports blindés arriva à grande vitesse. C’étaient des Dragons Tanagrans avec le Gouverneur Kulik à leur tête. Ayant été pris par surprise par les Skitarii du Magos Archoï qui les avait massacré, Kulik et ses derniers hommes étaient parvenu à fuir, à la recherche des Dark Angels dans l’espoir de faire face aux renégats avec les Astartes. Le Lion les accueillit avec joie, et ensemble ils attendirent les envahisseurs.

Les Sons of Horus arrivèrent plus tard, formant un bataillon mécanisé au grand complet. Les Loyalistes les accueillirent avec des Canons Lasers et des Mitrailleuses Lourdes, détruisant de nombreux transports blindés ennemis et parvenant même à repousser le premier assaut. Dans les heures qui suivirent, les Dark Angels refoulèrent cinq autres attaques des rebelles qui modifiaient leur tactique et testaient plus agressivement les flancs des Astartes.

Puis vint la septième attaque. Les dernières munitions Loyalistes étaient épuisées et les Astartes de la Ière Légion se préparant à combattre au corps à corps. Les Sons of Horus débarquèrent de leurs Rhinos et prirent d’assaut les positions Loyalistes, exterminant jusqu’au dernier les Dragons Tanagrans et leur Gouverneur qui mourut au champ d’honneur. Le corps à corps entre les Dark Angels et les Sons of Horus fut d’une brutalité sans nom, surtout pour les Dark Angels qui affrontèrent et tuèrent pour la première fois d’autres Astartes

Malgré leur bravoure, les Dark Angels étaient trop peu nombreux et affaiblis pour remporter ce combat. Alors que tout semblait perdu, le Lion surgit dans les rangs ennemis, déchaînant la puissance que seul un Primarque pouvait posséder. Jonson tomba sur les ennemis avec un grondement furieux, l’Épée du Lion s’enflammant alors qu’il creusait dans les lignes adverses. Les Sons of Horus tombèrent comme les blés au passage de la faux, coupés avant même d’avoir eu la moindre chance de réagir, et encore moins de porter un coup au Primarque. Pris de panique, les Sons of Horus se replièrent sans demander leur reste.

Les Dark Angels avaient prélevé un terrible dû dans les troupes ennemies. Mais ils avaient payé un prix tout aussi élevé de leur côté. Les Sons of Horus avaient abattu un grand nombre de leurs Frères de Bataille. Jonson, face à de telles pertes, ordonna à ses hommes de retourner à l’intérieur de l’entrepôt. C’est à ce moment que le Lion aurait discrètement ordonné au Chapelain Nemiel que si la défaite était inévitable, de détruire les canons de siège d’Horus. Cet ordre était lourd de sens, car une telle destruction aurait provoqué une explosion qui aurait tué tous ceux qui étaient dans le périmètre, le Primarque compris.

La bataille prit fin lorsque l’ennemi lança sa huitième et dernière attaque, les Sons of Horus alignant dix Rhinos et un char d’assaut. À cet instant, les événements qui suivent laissent de nos jours les historiens dans le flou, car la victoire des Dark Angels fut aussi soudaine qu’inexplicable. Encerclé, en sous nombre - à peine une soixantaine d’Astartes et un Dreadnought - et face à des transports blindés et un char d’assaut, la Ière Légion ne pouvait sortir vainqueur. Les sources rassemblés suggèrent que par un moyen mystérieux, les Dark Angels étaient parvenue à mettre en service l’une des terribles machines de siège et à l’utiliser contre les Sons of Horus. Des témoignages parlent d’un engin de destruction monstrueux fait de plastacier et de céramite, parsemé de batteries de canons antiaériens Hydre et de Bolters Lourds, qui pulvérisa dans une tempête de feu les transports des Traîtres et décima jusqu’au dernier les Sons of Horus. Certains suggèrent que la présence d’un Techmarine Dark Angel aurait permis de fusionner l’UI (interface neurale utilisée par les pilotes pour contrôler les Dreadnoughts ou les Titans par exemple) du Dreadnought avec l’interface de la machine de guerre. Cela aurai donc permis au pilote du Dreadnought de contrôler la machine de guerre. Si cette folle théorie laisse perplexe, il faut rappeler que les Dark Angels disposaient des outils spécialisés et des équipements des chaînes d’assemblage du Mechanicum dans les entrepôts afin de modifier l’interface du véhicule pour les adapter aux connecteurs neuraux du Dreadnought. Nous ne le saurons jamais, la seule chose avérée étant que par un miracle, le Lion et ses guerrier avaient annihilées la forces des Sons of Horus et gagner la Bataille de Diamat. Face à cette débâcle, la flotte des Sons of Horus se replia vers Isstvan.

Le dernier acte de ce combat fut l’anéantissement du port spatial sud de Xanthus, qui concentraient les dernières unités renégates. La machine de guerre aurait annihilé ce site sur ordre du Lion par un obus qui mit à terme définitif aux ambitions du Magos Archoï…[6]

L'Ultime Tromperie

À peine cinq jours après la victoire sur Diamat, les Légions chargées de punir Horus sur Isstvan V arrivèrent dans le système de Tanagra. Le Lion rencontra l’un de ses frères qui espérait sûrement réapprovisionner ses vaisseaux sur le Monde-Forge désormais hors service - les bombardements, la guerre et les ravages du dernier tir ordonné par Jonson ayant brisé définitivement le Monde-Forge - avant de se diriger vers Isstvan V. Leur conversation est restée secrète, mais des spectateurs évoquent la bonne humeur du Lion suite à cet entretien, ayant reçu des félicitations de son frère pour cette victoire stratégique avec une poignée d’hommes. D’autres suggèrent que Jonson aurait ouvertement cherché son soutien pour récupérer la charge de Maître de Guerre une fois Horus mis hors d’état de nuire. Si cette derrière information peut être perçu comme de la calomnie, elle ne semblerait pas, néanmoins, impossible sachant l’ambition qui animait le Lion.

Il est pourtant étrange que le Lion refusa d’accompagner les Loyalistes sur Isstvan V, préférant rejoindre sa Légion sur les Mondes-Boucliers de la Ligue Gordienne. Voulait-il finir cette guerre ou rassembler toute ses forces pour voyager vers Terra dans l’espoir d’être élevé par l’Empereur à la charge qu’il désirait tant ? Nul ne le sait.

Mais l’accusation la plus grave portée par les dépositaires des secrets sur l’Hérésie est celle qui désigne le Lion comme ayant, par ignorance, aidée la cause des Traîtres en remettant les machines de guerre - que certains ont identifiés comme ayant servi lors du siège du Palais Impérial sur Terra - à son frère afin d’acheter son soutien pour l’obtention du titre de Maître de Guerre. L’identité de ce frère est elle aussi une source de débats, mais la majorité s’accordent à dire qu’il s’agissait de Perturabo, Primarque des Iron Warriors, qui montrera sa véritable allégeance durant les événements tragiques sur Isstvan V.

Quoi qu’il en soit, malgré le sacrifice de ses fils et les ravages causés sur Diamat, par son ambition, le Lion s’est aveuglé et permit à Horus d’acquérir les machines de guerre qu’il convoitait tant. Le Lion et les Dark Angels découvriront bien assez tôt que Diamat n’était pas pour eux la fin de cette guerre civile, mais le commencement.[7]

Source

Pensée du Jour : « La tolérance n’est qu’un signe de faiblesse. »
  • LEE MIKE, Les Anges Déchus : Manipulations et Trahisons, Black Library, 2009
  1. Informations issues de Les Anges Déchus : Manipulations et Trahisons, Chapitre I - Ost et Excursions - Gordia IV - La 200e année de la Grande Croisade de l’Empereur, de LEE MIKE, Black Library, 2009
    Informations issues de Les Faux Dieux - Où l'Hérésie prend racine, Chapitre Neuf - Les Tours d’Argent - Un Retour Sanglant - Le Voile s’Affine McNEILL GRAHAM, Black Library, 2006 et résumées par Guilhem.
  2. Informations issues de Les Anges Déchus : Manipulations et Trahisons, Chapitre I - Ost et Excursions - Gordia IV - La 200e année de la Grande Croisade de l’Empereur, de LEE MIKE, Black Library, 2009 et résumées par Guilhem.
  3. Informations issues de Les Anges Déchus : Manipulations et Trahisons, Chapitre III - Le Marteau et l'Enclume - Diamat - La 200e année de la Grande Croisade de l’Empereur, de LEE MIKE, Black Library, 2009 et résumées par Guilhem.
  4. Informations issues de Les Anges Déchus : Manipulations et Trahisons, Chapitre V - Dans le Chaudron - Diamat - La 200e année de la Grande Croisade de l’Empereur, Chapitre IX - Sur la Brèche - Diamat - La 200e année de la Grande Croisade de l’Empereur, Chapitre XI - Conversations sous les Étoiles - Diamat - La 200e année de la Grande Croisade de l’Empereur, de LEE MIKE, Black Library, 2009 et résumées par Guilhem.
  5. Informations issues de Les Anges Déchus : Manipulations et Trahisons, Chapitre XIII - Les Secrets du Passé - La 200e année de la Grande Croisade de l’Empereur, Chapitre XV - Machine de Guerre - La 200e année de la Grande Croisade de l’Empereur, Chapitre XVII - Le Feu du Ciel - Diamat - La 200e année de la Grande Croisade de l’Empereur, de LEE MIKE, Black Library, 2009 et résumées par Guilhem.
  6. Informations issues de Les Anges Déchus : Manipulations et Trahisons, Chapitre XIX - Lion Rampant - La 200e année de la Grande Croisade de l’Empereur, Épilogue - Diamat - La 200e année de la Grande Croisade de l’Empereur, de LEE MIKE, Black Library, 2009 et résumées par Guilhem.
  7. Informations issues de Les Anges Déchus : Manipulations et Trahisons, Épilogue - Diamat - La 200e année de la Grande Croisade de l’Empereur, de LEE MIKE, Black Library, 2009 et résumées par Guilhem.