Catégorie:Deathwatch
- Extrait du Troisième Livre de l’Endoctriment.
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Les guerriers d’élite de la Deathwatch sont liés par un devoir sacré. Il leur incombe la Longue Veille contre la myriade de menaces extraterrestres qui assaillent l’Imperium. Quittant leurs Forteresses du Guet isolées, ces guerriers en armures noires emploient des tactiques spécialisées et un armement remarquable pour livrer leur guerre sans fin. Leurs Équipes d’Extermination sont composées de soldats triés sur le volet issus des Chapitres de Space Marines, et allient la sagesse et les compétences âprement gagnées de toutes ces confréries en une force d’élite pouvant rivaliser avec n’importe quel ennemi. La Deathwatch est un rempart vital de l’Humanité, car les légions de Xenos qui attaquent l’Imperium sont innombrables, et le combat pour les repousser, désespéré.
- Défenseurs de l’Humanité : Les guerriers de l’Adeptus Astartes ont juré de défendre l’Imperium de l’Humanité. Tant qu’un seul Space Marine restera debout, la lumière de l’Humanité ne s’éteindra jamais.
- Tactiques de Mission : Des milliers d’années de données stratégiques collectées et d’expérience du combat chèrement gagnée ont fourni à la Deathwatch les tactiques de combat ultimes, quel que soit l’ennemi.
La Deathwatch
- « Il en est qui croient que puisque le Xenos est lui aussi menacé par la montée du Chaos, nous pouvons trouver une cause commue avec lui. Ces xénophiles sont des hérétiques qui voudraient que nous placions notre confiance dans des bêtes extraterrestres, nous laissant sans défense lorsqu’elles planteront leurs lames dans notre dos. Il ne peut y avoir nulle tolérance, aucun compromis, pas de paix avec de tels animaux, seul la guerre, et l’éradication sans fin de la menace Xenos. »
- - Commandant de la Deathwatch Vaedrian Shenoi du Fort du Guetteur.
Avec l’ouverture de la Grande Faille et la déchirure de l’Imperium, l’Humanité n’a jamais connu une heure aussi lugubre. Or, dans cette obscurité, le fanal de la persévérance brille d’autant plus fort, et rares sont les flambeaux brûlant plus intensément que la Deathwatch.
L’air s’emplit du rugissement de l’extraterrestre. Cent mille voix hurlent le cri de guerre de la bête galactique, certaines gutturales, d’autres stridentes, mettant l’oreille au supplice par son tempo inhumain. Le Xenos se rue en avant, noircissant la terre de sa crasse. Il n’a cure de l’ordre, ni de l’harmonie ; il ne désire que détruire et usurper le domaine légitime de l’Humanité.
Face à cette némésis se dessine la ligne noire de la Deathwatch. Ces guerriers sont le Bouclier qui Tue, une noble confrérie de soldats dont la puissance suffit à repousser inlassablement des centaines d’invasions. Ce sont les vigilants, les sentinelles du vide, dont les forteresses stellaires assurent la garde contre des terreurs inimaginables. À eux seuls ils entretiendront la flamme de l’Imperium quand les étoiles elles-mêmes se seront éteintes.
On peut se féliciter que de tels parangons d’excellence se dressent contre l’extraterrestre ; en réalité, l’Imperium n’a guère le choix. Le nombre des races Xenos défie l’entendement. Elles pullulent comme la vermine dans les coins sombres, mais rapidement leur existence jaillit en pleine lumière. Leurs hordes perfides se jettent sur l’Empire de l’Humanité comme une mer démontée s’écrase contre les falaises rocheuses, et elles sont tout aussi impitoyables. Ce sont des monstruosités des tréfonds de l’espace, des petits parasites cérébraux aux Biotitans colossaux qui font trembler la terre sous leurs pas. Sans la Deathwatch pour les éliminer, les vagues interminables de ces extraterrestres rongeraient la force de l’Imperium jusqu’à ce qu’il s’effondre, noyé dans la malice infinie des usurpateurs Xenos.
Les forteresses de l’Imperium surveillent les menaces qui émergent dans toute la galaxie. Mais toutes ces incursions ne peuvent être discrètement arrêtées - la Deathwatch est souvent appelée pour contrer des hordes d’une taille inconcevable. Alors que des soldats ordinaires frémiraient de peur, la Deathwatch observe calmement, analyse et frappe là où elle provoquera le maximum de dégâts. Elle identifie la plus grande menace avec une efficacité clinique, en fait la cible de sa mission d’extermination, puis réévalue la situation avant de frapper à nouveau. Sa victime peut être les chefs ennemis, une horde, un fer de lance - chaque menace sera éliminée l’une après l’autre. La Deathwatch mène ainsi une guerre de logique implacable mêlée à une volonté de fer. Cette combinaison a été la cause d’un nombre incalculable de victoires au cours des millénaires. Sans ces guerriers, l’Imperium se serait écroulé depuis longtemps. Avec eux, il reste debout et conquérant.
Même si peu en ont conscience, l’espoir de l’Humanité face à l’apocalypse Xenos repose sur les épaules des membres de la Deathwatch.
Jusqu’à présent, ils se sont montrés à la hauteur de la tâche.
La Longue Veille
- « Combien ont donné leur vie au service de l’Humanité, sans que leurs noms ne soient jamais relevés, leurs faits jamais célébrés ? La Deathwatch ne cherche pas les honneurs ; il nous suffit que l’Empereur connaisse nos noms et ce que nous avons fait. »
- - Frère-sergent Ghalis de la Deathwatch (trois jours avant sa mort aux griffes de la Diaspora de Nebulax).
Aucun des innombrables empires Xenos disséminés parmi les étoiles ne pourrait rivaliser avec l’Imperium. Toutefois, l’Humanité n’a pas le luxe d’affronter ces menaces une seule à la fois ; ainsi en est-il de même pour la Deathwatch.
L’Imperium est assailli de toutes parts. Aucun monde n’est à l’abri de l’infâme fléau du Chaos - une menace si insidieuse qu’elle se cache sous le masque de l’Humanité elle-même. Mais alors que les attaques des armées des Dieux Sombres drainent les forces de l’Imperium dans d’innombrables systèmes, la menace extraterrestre, d’ampleur galactique, aggrave son péril. Ces dangers ne martèlent que trop souvent les portes du domaine de l’Empereur avec une force terrifiante, menaçant de balayer ses défenses pour conquérir, soumettre ou dévorer de vastes pans de l’espace impérial.
Contre les empires Xenos se dressent les Space Marines de la Deathwatch, une confrérie d’une force et d’un altruisme exemplaires, mais dont le citoyen ignore l’existence. Il incombe à la Deathwatch d’être les yeux et les oreilles toujours vigilants de l’Imperium, tenant bon face aux périls extérieure. Plus encore, il est de leur devoir d’enquêter, d’analyser et d’éliminer les pires menaces Xenos à la sainteté du domaine de l’Humanité, que ce soient des maux antiques ou de jeunes empires ambitieux. Lorsqu’un Monde-Nécropole Nécron s’agite dans son sommeil, la Deathwatch est là pour veiller à ce qu’il ne se réveille pas. Quand une flotte Tyranide lance ses vrilles en territoire souverain, la Deathwatch les purge par le feu. Si les perfides Aeldaris sortent de leur cachette pour conduire leurs subtiles guerres d’ombres et de manipulations, la Deathwatch se tient prête à les renvoyer dans l’oubli. Mêmes les Waaagh! Orks ravageant des systèmes entiers peuvent être brisées et éparpillées par les Watch Compagnies de cet ordre secret. Nul Xenos n’est hors de leur portée ; si les horreurs extraterrestres peuvent connaître la peur, elles la connaissent sous la forme noir de jais d’un Space Marine de la Deathwatch.
Depuis que la Grande Faille s’est ouverte à travers les étoiles en coupant en deux le domaine de l’Empereur, la mission de la Deathwatch est plus critique que jamais. Chaque monde impérial luttant pour sa survie, de maigres forces restent pour surveiller les invasions Xenos incessantes. Ainsi la Deathwatch doit-elle lutter plus dur que jamais, seule face à des situations désespérées, retenant les nuées ennemies qui auraient sinon tôt fait de submerger des mondes déjà assaillis par des traîtres.
Chasseurs de Xenos
Lorsqu’il apprit l’existence de la Deathwatch, Roboute Guilliman comprit aussitôt son importance. Il vit également à quel point les ressources de la Deathwatch étaient étirées. En certains lieux, la Grande Faille avait coupé les Forteresses du Guet de tout soutien. En d’autres, de furieuses tempêtes Warp précipitaient des migrations Xenos sur elles, laissant la Deathwatch lutter contre des vagues d’ennemis qui n’avaient plus rien à perdre. Voyant que le bouclier de l’Humanité serait bientôt fendu sans aide, Guilliman édicta le Décret Ultimaris. Cet ordre fit adhérer chaque Chapitre Space Marine Primaris nouvellement fondé à la dîme de la Deathwatch à perpétuité. En outre, il réquisitionna un contingent de frères Primaris venus renforcer des Chapitres existants et les déploya, avec leur équipement, dans les Forteresses du Guet dispersées à travers l’Imperium. L’heure était si désespérée que presque tous les Commandants du Guet acceptèrent ces nouvelles recrues sans poser de question. La force des frères Primaris ne tarda cependant pas à être prouvée, et mise à contribution. |
Le Culte Impérial prêche que l’Humanité représente le pinacle de la création, que sa destinée manifeste est de purger les étoiles de la souillure que sont les autres formes de vie intelligente, et qu’il lui faut prétendre à ce qui de droit lui appartient, l’aspect de l’homme ayant été copié sur l’apparence de l’Empereur, être humain parfait et forme de vie suprême. Cette doctrine n’est pas le fruit d’une intolérance mesquine, mais une question de survie de l’espèce, car pratiquement chaque forme de vie intelligente rencontrée par l’Humanité dans le néant sans limites s’est avérée hostile, nuisible, pernicieuse, ou simplement si maléfique qu’il ne pouvait lui être permis de continuer d’exister.
L’Imperium de l’Humanité prétend occuper deux tiers de la galaxie tout entière, un volume d’espace englobant des milliards de systèmes stellaires et un nombre incalculable de planètes. Les preuves de l’existence de centaines, voire de milliers d’empires spatiaux depuis longtemps retournés à la poussière sont apparues dans toute la galaxie. Un seul système stellaire sur plusieurs centaines de milliers abrite une population humaine. Bien que la majorité du reste soit inhabitable et n’ait aucune valeur, une autre partie est occupée par les races Xenos. Depuis que l’homme a avancé le pied parmi les étoiles, ces races ont voulu le priver de ce droit, et l’Humanité s’est retrouvée en guerre contre presque chaque autre forme de vie intelligente de la galaxie.
Cette guerre continue est rendue d’autant plus dure par la nature même de l’Imperium. Les domaines de l’Empereur ne représentent pas un volume de l’espace bien défini, dont les frontières pourraient être défendues, et au sein desquelles l’homme régnerait en maître. Dans les faits, chaque monde n’en est qu’un parmi les milliers de son secteur, dont peut-être seulement quelques dizaines sont occupés par des humains. Beaucoup des autres planètes de la région n’auront pas été ne fût-ce qu’explorées, et certaines pourraient abriter les plus viles des espèces Xenos. Cette situation est aussi valable à l’échelle galactique qu’elle l’est au niveau d’une région. Le million de mondes formant l’Imperium sont de minuscules îlots dispersés sur une mer grouillant de prédateurs. Des civilisations Xenos entières se trouvent à quelques années-lumière de mondes impériaux majeurs, et peu de sages de l’Imperium osent hasarder trop d’hypothèses sur ce qui peut exister au-delà de la Bordure Orientale, au centre du noyau galactique, ou parmi les Étoiles du Halo, silencieuses et froides.
Rien d’étonnant alors à ce que l’Humanité soit engagée dans une lutte continue pour sa survie. Même sans ses guerres intestines et sans les prédateurs du Warp, l’Humanité aurait du mal à prévaloir face aux autres races de la galaxie. L’homme moyen apprend dès sa naissance à abhorrer le Xenos, à le haïr avec un tel zèle que s’il devait se trouver un jour face à une telle abomination, il ne s’effondrerait pas à genoux de terreur, mais se tiendrait bien droit et le frapperait, son bras rendu fort par sa foi immuable en l’Empereur. Cela n’est possible que grâce aux leçons prêchées par l’Adeptus Ministorum, insufflant une telle haine aux congrégations que même la plus terrifiante des bêtes Xenos ne leur inspire plus de crainte.
Néanmoins, bien que la foi permette à un homme de demeurer stoïque face à l’abominable, elle n’empêchera pas son corps de souffrir des coups du Xenos, ou de l’infection par toutes les formes microbiennes que celui-ci pourrait porter sur lui. Contre bien des adversaires Xenos, les seuls en mesure de combattre sont les Space Marines de l’Adeptus Astartes, car leurs cœurs sont endurcis, leurs corps résistants envers de nombreuses agressions, et leurs armes et armures supérieures à celles de presque tous leurs ennemis. Depuis dix mille ans, les Space Marines se sont dressés contre le pire de ce que la galaxie avait à infliger à l’Humanité, en vainquant vague après vague les envahisseurs Xenos, et en portant le combat jusqu’aux creusets blasphématoires qui leur donnaient naissance.
Il existe toutefois des menaces Xenos contre lesquelles même les Space Marines peinent à l’emporter. Certains sont si hautement maléfiques, leur nature si révulsante, leurs méthodes si nuisibles, leurs internions si abjectes qu’une seule force peut s’y opposer. Cette force est la Deathwatch.
La Deathwatch est un Chapitre Space Marine, cependant très différent de tous les autres Chapitres en exercice. Beaucoup d’aspects distinguent le guerrier de la Deathwatch des autres Frères de Bataille, le premier étant que les frères de ce Chapitre n’en sont pas membres permanents, mais détachés par les autres Chapitres pour une mission spécifique ou une durée établie. Tous les Chapitres n’envoient pas leurs frères servir au sein de la Deathwatch, mais pour ceux-là, ce service rendu fait grand honneur à la fois au frère et au Chapitre dans son ensemble. Les origines de cette pratique se perdent dans les brumes de l’histoire, mais il est certain que de nombreux Chapitres ont prêté le serment contraignant de céder leurs tueurs de Xenos les plus expérimentés lorsque la demande leur en est faite. Le fait d’avoir servi dans la Deathwatch est un tel honneur pour le Space Marine que beaucoup continuent de porter l’épaulière distinctive même après s’en être retournés auprès de leur Chapitre parent.
Le deuxième point faisant la particularité de ce Chapitre est le fait que la Deathwatch soit presque exclusivement engagée dans la guerre contre les Xenos. Cela ne revient pas à dire que le Chapitre évite de se confronter aux autres types d’adversaires, mais que la vaste majorité de ses missions l’envoie affronter les nombreuses et diverses races Xenos faisant ombrage à l’Humanité. Les guerriers qui rejoignent les rangs de la Deathwatch sont toujours ceux à posséder le plus d’expérience en matière de combat contre de tels ennemis, à avoir fait face à toutes sortes de menaces Xenos, en y ayant survécu. Ceux-là se sont confrontés aux blasphèmes impurs de la Boucherie et en ont émergé sans avoir été souillés ; ont pénétré la noirceur des terriers hruds, et purgé ces endroits cauchemardesques. Ils ont résisté à la domination des khraves dévoreurs d’esprit, en récompensant d’une mort brutale ces formes de vie inexplicables. En résumé, ils se sont risqués dans les recoins les plus obscurs de la galaxie, ont affronté l’horreur qui s’y terrait, et en ont émergé victorieux. Les guerriers de la Deathwatch sont parmi les défenseurs les plus précieux de l’Humanité, sans qui mille races Xenos auraient pu l’asservir depuis déjà des siècles.
Enfin, la différence peut-être la plus significative entre la Deathwatch et les autres Chapitres est que sa mission n’est pas dictée par les décisions d’un Maître de Chapitre, responsable de ses seuls frères, mais par les Inquisiteurs de l’Ordo Xenos. Ce bras de l’Inquisition se préoccupe principalement de la détection, de l’étude, du confinement et de l’éradication des menaces Xenos, et il est parfois fait référence à la Deathwatch comme étant sa "chambre militante". Si un Inquisiteur ne peut à lui seul rien faire contre une horde entière de monstruosités Xenos écumantes, la Deathwatch fut créée dans le but précis de vaincre de tels adversaires. Ainsi, les deux organisations œuvrent ensemble de très près dans la guerre incessante contre le vil Xenos.
Origines de la Deathwatch
La Deathwatch opère dans des conditions de grand secret : son existence n’est pas connue du plus grand nombre, pas plus que ses victoires ne sont célébrées. Les origines du Chapitre sont encore davantage nimbées de mystère, mais il naquit d’un pacte solennel conclu entre l’Inquisition et l’Adeptus Astartes.
La Deathwatch est née durant la Guerre de la Bête, un conflit dévastateur ayant eu lieu entre 544.M32 et 546.M32. Cette guerre vit une Waaagh! Ork titanesque s’abattre sur l’Imperium, ravageant la galaxie, annihilant le Chapitre des Imperial Fists et qui a été à deux doigts de détruire le domaine de l’Empereur, menaçant le Monde-Trône lui-même. Cette Waaagh! était menée par un monstrueux Boss de Guerre Ork, la Bête. Ce Seigneur de Guerre dirigeait son empire depuis le monde d’Ullanor, qui fut envahie par une Croisade Impériale menée par le Primarque des Salamanders, Vulkan, revenue de son exil. Cette invasion vit alors de nombreux Astartes de différents Chapitres se battre côté à côte, chose qui était devenu rare en cette époque. Ils furent nombreux à périr suite à une furieuse bataille et un duel légendaire entre le Seigneur des Dracs - qui disparut lors de cet affrontement - et la Bête. La victoire semblait être acquise mais lorsque l’Imperium se rendit compte que la Waaagh! continuait de ravager l’Imperium, il fallut se rendre à l’évidence que le Seigneur de Guerre était toujours actif.
Comprenant que la stratégie classique de la guerre menée par les Space Marines était inefficace, le Seigneur Commandeur de l'Imperium de l’époque, le Maître de Chapitre des Imperial Fists - et dernier survivant - Koorland s’intéressa aux méthodes de l’Officio Assassinorum et eut l’idée de monter une petite force d’élite constituée de Space Marines issus de différents Chapitres avec pour mission d’éliminer les atouts stratégiques vitaux des Peaux-Vertes envahissantes et éventuellement la Bête elle-même.
Bien que réticents au début à accepter le plan du Seigneur Commandeur et d’approuver la création d’une telle force, y voyant une violation du Codex Astartes et une arme entre les mains du Seigneur Commandeur, les temps désespérés appelaient des mesures désespérées. Par conséquent, les Hauts Seigneurs de Terra ont consenti à la proposition de Koorland, notamment lorsque Terra se retrouva menacé par une Lune d’Assaut Ork en orbite du Monde-Trône. Koorland parvint finalement à un accord avec le Représentante de l’Inquisition de l’époque, afin d’apaiser les doutes des autres membres du Senatorum Imperialis, accord qui assurait que cette nouvelle force de combat relèverait de la compétence de l’Inquisition, mais qu’un Astartes servirait en dernier ressort de Maître de Chapitre. Le premier Commandant de la Deathwatch fut le Seigneur Loup Space Wolf Asger Poing-de-Guerre. Soulignons qu’alors, cette nouvelle organisation était vu comme provisoire, répandant juste aux besoins d’abattre la Bête.
Les premières recrues Space Marines de cette force d’élite nouvellement créée étaient issues des survivants des différents Chapitres qui avaient pris part à la première invasion d’Ullanor. S’y trouvaient des Space Wolves, des Dark Angels, des Blood Angels et des Ultramarines. Spontanément, ces Space Marines ont repeint leur Armure Énergétique en noir, en l’honneur de leurs frères tombés lors de cette première bataille sur Ullanor. Ce noir qui caractérisera la Deathwatch rendait donc hommage à ses frères tombés, bien qu’issus de différents Chapitres, symbolisant que malgré leur héritage génétique différents, ils formaient une seule force de combat unie. Les recrus se rendirent un soir dans le Palais Impériale, dans un lieu nommé le Monitus, une vaste pièce accueillant des statues qui représentaient toutes les Légions Loyalistes, symbole de l’unité ultime de l’Adeptus Astartes. Ici, en ce lieu symbole de la gloire d’antan, alors que les Xenos menaçaient Terra elle-même, les recrues se baptisèrent la Deathwatch, symbole d’une renaissance de ce qui avait été brisée sur Ullanor par la Bête et composé de guerriers déterminés à devenir la terreur de l’ennemi alien.
La première mission de la Deathwatch fut d’ailleurs un succès, car elle vit la destruction de la Lune d’Assaut Ork après que la première Équipe d’Extermination eut piège la planétoïde. La Deathwatch participa à de nombreuses opérations qui furent d’une grande efficacité et permit in fine l’élimination de la Bête et la victoire finale contre les Orks.
C’est à la suite de la Guerre de la Bête que l’Inquisition elle-même fut divisée en deux premiers Ordos Majoris, l’Ordo Malleus et l’Ordo Xenos. Reconnaissant l’utilité de cette organisation net comme un moyen de resserrer les liens de fraternité entre els Chapitres Space Marines, la Deathwatch ne fut pas dissoute et est devenue le bras armée de l’Ordo Xenos, tout comme les Chevaliers Gris étaient celui de l’Ordo Malleus.[1]
- Pour plus de détails, voir les articles dédiés : l’Histoire de l'Imperium, la Guerre de la Bête et la Chronologie de la Deathwatch
Une Confrérie de Héros
- « Il en est qui parlent de Xenos en termes de culture, de désirs et de motivations. Ces inepties passent à côté du sujet. Le Xenos peut et doit être considéré comme un tout singulier, une maladie affectant le royaume de l’Empereur et dont nous, la Deathwatch, sommes le remède. »
- - Sergent de la Deathwatch Galthor Nox des Mortifactors.
L’Ordo Xenos est le bras de l’Inquisition chargé de vaincre l’extraterrestre sous toutes ses formes, et compte ainsi parmi les alliés de premier ordre de la Deathwatch Ces deux organisations collaborent fréquemment, dans le strategium comme sur le champ de bataille. Il est arrivé que le commandant d’une Forteresse du Guet n’ait pas été un Space Marine, mais un Seigneur Inquisiteur, et à l’inverse, que les forces ésotériques de l’Inquisition aient été menées par un frère de la Deathwatch. Or, ces deux organisations ne partagent pas toujours les mêmes vues. Les Inquisiteurs se voient accorder une large autonomie, et certains des membres les plus radicaux de leur ordre sont réputés traiter avec les extraterrestres, voire utiliser des armes Xenos pour vaincre une plus grande menace. Les réactions extrêmes que cela suscite chez la Deathwatch, d’une nature plus puritaine, ont provoqué des bains de sang en plusieurs occasions. |
Les soldats de la Deathwatch sont perçus comme l’élite de l’élite, car ils surclassent leurs frères par bien des aspects. Tout comme les membres de l’Adeptus Astartes sont recrutés parmi les guerriers les plus prometteurs de l’Humanité, ce Chapitre se compose des Frères de Bataille les plus talentueux et redoutables, faisant de lui une force incomparable.
La Deathwatch est organisée en petites compagnies d’élite, comme dans un Chapitre Space Marine. Toutefois, ses effectifs ne sont pas recrutés sur un unique Monde Chapitral, ni sur des planètes riches en réserves génétiques de qualité. L’organisation se compose de Space Marines de Chapitres qui ont juré de payer une dîme en soldats à la guerre interminable contre les extraterrestres. Ses rangs ne comportent que des héros, et chacun d’eux a déjà prouvé qu’il était un Chasseur de Xenos accompli avant d’avoir entamé son entraînement d’agent de la Deathwatch.
Un Frère de Bataille qui excelle à massacrer les extraterrestres sera immanquablement remarqué par les officiers de son Chapitre. Il convient généralement que son Capitaine se porte garant de son expertise, que son Apothicaire atteste de ses aptitudes physiques irréprochables, et que son Chapelain juge de la force de son caractère et de la pureté de son âme. Si les trois officiers s’accordent, le Maître de Chapitre est consulté, et s’il donne son approbation, le sort de la recrue potentielle est scellé. Même s’il peut se passer des années avant qu’il se joigne effectivement à la Longue Veille, il deviendra un des défenseurs les plus spécialisés de l’Imperium, dédiant chaque instant d’éveil à un but unique : l’éradication des ennemis Xenos.
La plupart des Chapitres de l’Imperium détachent des frères auprès de la Deathwatch après une cérémonie pour marquer leur départ. Les Ultramarines réunissent autant de membres que possible de la compagnie du frère élu, qui le saluent alors qu’il monte à bord du Thunderhawk noir qui l’emmène vers sa nouvelle vie. Les Dark Angels le laissent partir après lui avoir fait jurer le secret, en lui rappelant qu’il ne doit jamais révéler certaines vérités cachées. Pour tous les Chapitres, c’est un moment solennel. Chacun sait qu’il y a de fortes chances de ne jamais revoir ce frère qui s’en va ; il rejoint le front d’une guerre tel un martyr à la cause. C’est en reconnaissance de ce destin probable que l’armure de l’initié est peinte en noir.
Dès son arrivée à la Forteresse du Guet, la recrue subit un régime éreintant de conditionnement physique et mental qui l’amènera au summum de l’efficacité. Avant son entrée dans la Deathwatch, le Space Marine a peut-être déjà affronté des dizaines, si ce n’est des centaines d’espèces extraterrestres, mais des milliers d’autres hantent les marches sombres de la galaxie. Au cours d’une procédure harassante d’hypno-endoctrinement, le subconscient de la recrue est rempli de tous les détails que la Deathwatch a glanés au sujet de ses némésis inhumaines. Ainsi, lorsque l’enrôlé fait face à un adversaire Xenos pour la première fois, ses points faibles et ses vulnérabilités remontent à la surface de son esprit.
Une fois que le Space Marine a achevé son entraînement, il met de côté son grade antérieur, et il est assigné à une escouade appelée Équipe d’Extermination. Chacun de ces groupes est un mélange de Frères de Bataille issus de Chapitres différents - jusqu’à dix parfois, chacun ayant sa culture, sa spécialité et sa vue personnelle de l’art de la guerre. Cela peut engendrer des frictions et des rivalités, mais les membres de ces équipes partagent les mêmes idéaux, et ont prêté le même serment : défendre l’Humanité à tout prix.
Les Space Marines qui combattent ensemble au sein de ces Équipes d’Extermination nouent immanquablement des liens face à l’adversité. Chaque équipe apprend à respecter et même à se fier aux différentes méthodes et capacités des éléments qui la composent. C’est une Équipe d’Extermination forgée en une arme bien supérieure à la simple somme de ses parties qui plonge dans le creuset de la bataille. Comme le savent les armuriers, les meilleures lames sont faites de plusieurs couches, qui doivent être pliées, martelées et trempées avant d’être considérées comme des chefs-d’œuvre. Il en va de même pour les Équipes d’Extermination de la Deathwatch ; chaque escouade est une épée unique et exceptionnelle dont le fil a été affûté si finement qu’elle peut décapiter un empire Xenos d’un seul coup bien placé.
Organisation de la Deathwatch
Parmi les rangs de la Deathwatch, certains ont suivi une voie ténébreuse avant d’accéder aux portes de la Forteresse du Guet. Ces étranges guerriers appelés Écus Noirs ne divulguent jamais leur véritable nom, et n’arborent pas l’héraldique de leur Chapitre. Toute icône, couleur ou écriture qui les identifierait a été effacée de leur armure, et revêtent avec orgueil la livrée de la Deathwatch. Même si cela se produit assez rarement, un Écu Noir qui entre dans une Forteresse du Guet doit adresser une demande officielle à son maître. Le Watch Commander a le droit de l’éconduire, mais l’habileté d’un Space Marine expérimenté a tant de valeur, et la lutte contre le Xenos est si désespérée, que cela n’arrive pratiquement jamais. Ce qui a conduit le guerrier encapuchonne a faire ce choix drastique restera un mystère, et au sein de la Deathwatch, il subsiste un accord tacite sur le fait que la question ne sera jamais posée. Il peut s’agir de l’ultime représentant d’un Chapitre détruit au champ d’honneur, du dernier membre loyaliste d’un Chapitre renégat, ou d’un de ces individus légendaires perdus dans les limbes du temps, et qui serait exécuté sur le champ si sa précédente allégeance était révélée. Mais quelle que soit leur origine, tous combattent avec une fureur austère et obstinée pour prouver leur loyauté à l’Imperium. |
La Deathwatch dispose de toutes les ressources que posséderait, un autre Chapitre, et davantage, mais est organisée selon un principe différent mieux adapté à sa mission unique. L’unité tactique fondamentale des Space Marines de la Deathwatch est l’"Équipe d’Extermination". Cette petite unité hautement versatile représente une bande de guerriers dédiés à leur mission et les uns aux autres. L’Équipe d’Extermination peut se composer de seulement trois Frères de Bataille, ou en compter jusqu’à une douzaine, à qui leurs missions sont assignées par un Capitaine. Un certain nombre d’Équipes d’Extermination sont réunies sous les ordres d’un Commandant de la Deathwatch, responsable de coordonner les missions de toutes celles dont il a la charge.
Capitaines de la Deathwatch
Les Capitaines sont des Frères de Bataille s’étant distingués lors de leur service dans les rangs des Équipes d’Extermination, et ayant accompli leur devoir à de multiples reprises au sein de la Deathwatch. Il n’est pas rare que des frères particulièrement doués soient appelés à servir la Deathwatch à plusieurs reprises, et vient un point où de tels Chasseurs de Xenos vétérans se voient accorder l’honneur et le grade de Capitaine. En acceptant ce rôle, l’individu sait qu’il ne retrouvera pas son Chapitre avant plusieurs années, car le temps passé à servir la Deathwatch en tant que Capitaine est généralement considéré comme une seule assignation.
Le rôle du Capitaine est de superviser une ou plusieurs Équipes d’Extermination, en se voyant confier chaque aspect de leur recrutement, leur entraînement, leur approvisionnement et leur déploiement. Il est également de son devoir d’enregistrer les faits d’armes qu’ont accomplis en mission les Frères de Bataille, et de s’assurer qu’au possible, les corps des frères tombés soient rendus à leurs Chapitres avec les honneurs qui leur sont dus.
Il est relativement peu coutumier qu’un Capitaine de la Deathwatch accompagne ses guerriers en mission, mais cela peut arriver si ceux-ci font face à des adversaires particulièrement dangereux et si son intervention peut influer sur la bataille. Dans de nombreux cas, le Capitaine supervise la mission de près, souvent à bord d’un cuirassé Thunderhawk spécialement équipé pour servir de synthèse entre un centre de commandement et de soins d’urgence, ainsi que d’arsenal, et de module de quarantaine pour les ennemis capturés. Depuis son appareil, le Capitaine est en mesure de surveiller la progression de la mission, en l’observant comme par les yeux des Frères de Bataille grâce aux senseurs multibandes intégrés à leurs Armures Énergétiques. Il peut égaler surveiller l’état physiologique de ses guerriers et s’assurer qu’ils ne ramèneront avec eux à leur retour aucun agent contaminant d’origine Xenos.
Lorsque les Capitaines rejoignent en personne le terrain d’opération, leur présence à elle seule peut parfois renverser le cours d’un combat. Un Capitaine de la Deathwatch est à la fois un meneur possédant une grande expérience du commandement des troupes, et un guerrier de plein droit, dont les hauts faits héroïques inspirent ceux qui l’entourent, ayant déjà vu toutes les horreurs de la galaxie et ayant tenu tête à chacune d’elles. Il restera inébranlable même face à une créature gargantuesque capable de balayer une armée entière, et discernera immédiatement ses points les plus vulnérables. Les Capitaines de la Deathwatch font partie des plus héroïques serviteurs de l’Imperium, même si leurs noms et leurs exploits ne seront jamais connus que de leurs Frères de Bataille.
Commandants de la Deathwatch
Ces individus Space Marines comptent parmi eux les Chasseurs de Xenos les plus expérimentés de toute la galaxie. Avant d’être détachés auprès de la Deathwatch, les Commandants de la Deathwatch ont souvent atteint le grade de Capitaine au sein de leur propre Chapitre, et certains auront même servi en tant que Maîtres de Chapitre. La mission de Commandant, comme pour tout autre membre de la Deathwatch, n’est en théorie que temporaire. Néanmoins, la plupart à accepter ce rang le font en pleine connaissance du fait qu’ils ne retourneront sans doute jamais à leur Chapitre, tant leur fardeau sera lourd et essentiel à l’organisation. En tant que tel, le rôle de Commandant est un rôle solitaire, car ce dernier voit d’innombrables Frères de Bataille servir sous ses ordres et repartir vers leur Chapitre, quand lui sait que selon toute vraisemblance, jamais cette chance ne lui sera donnée.
Le processus par lequel un individu est élevé au rang de Commandant varie d’un cas à l’autre, mais la plupart ont précédemment servi en tant que Capitaine de la Deathwatch. La promotion peut survenir par défaut, lorsque le précédent détenteur de ce grade tombe dans l’exercice de son devoir, et le plus ancien de ses Capitaines le remplace alors. Cet avancement peut aussi être le fait des Capitaines, décidant d’élire l’un des leurs pour le placer à leur tête, tandis qu’en d’autres occasions, un Inquisiteur de l’Ordo Xenos peut décider de cette nomination, devant ensuite être ratifiée par les autres Capitaines et Commandants. Dans une poignée de cas, des Commandants de la Deathwatch ont fini par rejoindre les rangs de l’Inquisition, et ont nommé eux-mêmes leur remplaçant avant de quitter leur forteresse.
Les Commandants de la Deathwatch sont investis d’une très haute autorité et d’une grande responsabilité, car ils ont accès à des archives dont seule dispose l’Inquisition. Ils possèdent la pleine compréhension des terribles menaces dont ils protègent l’Humanité ; une connaissance qui bien souvent n’est accordée qu’à ceux tenus en haute estime par les échelons les plus élevés de l’Inquisition. Les Commandants de la Deathwatch jouissent à la fois de l’attention de l’Inquisition et de l’Adeptus Astartes, et sur leur recommandation pourront être purgés des secteurs entiers. Eux, et eux seuls, disposent des codes permettant d’accéder aux cryptes scellées au cœur de chaque forteresse de la Deathwatch, et entre leurs mains repose le recours à l’Exterminatus.
Forteresse du Guet
Un Commandant et toutes les Équipes d’Extermination placées sous ses ordres ont pour base une Forteresse du Guet. De tels lieux peuvent prendre bien des formes : certaines sont des stations spatiales perchées dans l’espace profond, d’autres d’imposants donjons fortifiés en surface d’une planète. Certaines installations impénétrables sont enfouies à plusieurs kilomètres sous terre, d’autres sont des astéroïdes creux, regorgeant d’armement et protégés des regards curieux par des systèmes arcaniques de camouflage Leur localisation est absente des registres impériaux, et nombre d’entre elles existent au-dessus de mondes habités qui ignorent la présence de leurs gardiens silencieux.
La plus grande Forteresse du Guet, Talasa Prime, n’est pas une station spatiale mais un monde entier, que le Chapitre des Ultramarines a concédé à perpétuité à la Deathwatch. Talasa Prime était la principale base d’entraînement de la Deathwatch, mais depuis l’ouverture de la Grande Faille, l’influx de frères a quasiment cessé dans les régions de l’espace désormais qualifiées d’Imperium Nihilus. Une rumeur veut que les Forteresses du Guet de Praefex Venatoris et Fort Excalibris partagent désormais la responsabilité de cette charge dans l’Imperium Nihilus. Chaque avant-poste de la Deathwatch dispose d’installations d’entraînement, mais la plupart servent avant tout de postes d’écoute ou de plates-formes de réarmement et de coordination.
À l’intérieur de chaque forteresse, les Équipes d’Extermination s’entraînent et se préparent pour leurs missions à venir. Chaque forteresse combine les fonctions de centre d’opérations et d’archivage, de garnison et bien d’autres. Le Commandant y coordonne souvent la surveillance de plusieurs centaines de dangers, ou bien son attention peut se focaliser entièrement sur une seule préoccupation dominante vers laquelle tous ses efforts sont tournés. Le Commandant est assisté dans ses devoirs par tout un cadre de spécialistes, dont certains sont des Space Marines, tels que les Techmarines, Apothicaires et autres, tandis que beaucoup sont les équivalents des serfs pour les Chapitres traditionnels. De ceux-là, certains sont détachés du personnel d’un ou plusieurs Inquisiteurs, mais la plupart ne sont que des Serviteurs monotâche.
Parmi les membres les plus importants de ce personnel, on notera les Astropathes, toujours présents à plusieurs dans n’importe quelle Forteresse de la Deathwatch. En tout temps, au moins un de ces Astropathes demeure enfermé dans une chambre de préservation blindée (parfois surnommée le "cercueil en ébène"), possédant ses propres systèmes de survie isolés de ceux de la forteresse. Dans l’éventualité où les installations seraient inquiétées, le but est que cet Astropathe puisse survivre assez longtemps pour transmettre un message au bastion inquisitorial ou au monde Space Marine le plus proche. La transmission d’un tel message est bien entendu plus importante que la survie en elle-même de l’Astropathe, lequel met souvent fin à ses jours plutôt que de tomber entre les mains de l’ennemi, une fois raisonnablement certain que son message a bien été reçu. Ceci étant dit, on sait qu’un Astropathe au service de l’Inquisition est parvenu à survivre six mois dans sa chambre de préservation, tandis qu’au-dehors d’immondes Drughs se tortillaient dans la forteresse et cognaient sans effet contre l’écoutille blindée de la pièce. Le temps que la forteresse fut reprise, le pauvre hère était devenu fou, et son calvaire fut rapidement abrégé.
Le nombre d’Équipes d’Extermination stationnées dans une forteresse donnée peut énormément varier. Certaines n’abritent qu’une poignée de Frères de Bataille, tandis que d’autres sont la demeure de plusieurs dizaines d’équipes. En dépit du nombre relativement réduit de guerriers stationnés même dans les plus importantes des forteresses, il serait suicidaire pour un ennemi d’y tenter une attaque, s’il parvenait ne fût-ce qu’a en déterminer la localisation. Chacune est hérissée de batteries d’armes, contrôlées pour bonne part par des Serviteurs dédiés, ou actionnées à distance par le personnel du commandant de la forteresse. Certaines de ces bases sont même prétendument protégées par d’énormes canons, et des râteliers de missiles tirés par des Esprits de la Machine autonomes.
Au cœur de chaque forteresse se trouve une crypte isolée, contenant les atouts les plus précieux et les plus sensibles de la base. Il se raconte que certaines de ces cryptes sont contenues dans des champs de stase, où le temps s’est figé, et où peuvent être préservés même les parchemins les plus vieillissants. D’autres cryptes disposeraient de champs de déplacement quantique, afin de ne pas se trouver en réalité à l’intérieur de la forteresse, et existeraient dans une phase alternative où leur contenu survivrait même si la forteresse venait à être détruite. Le contenu exact conservé à l’intérieur de ces cryptes dépend de la mission de la forteresse et des menaces qu’il lui faut traiter. Certaines renferment de vastes bibliothèques de textes interdits, un savoir terrible au point de n’être consulté que lorsque le destin de l’Humanité repose dans la balance. Des artefacts Xenos, d’une puissance dévastatrice ou inconnue, peuvent également y être gardés sous séquestre, avec pour les savants de l’Ordo Xenos l’opportunité de les étudier là, très loin des mains qui potentiellement les utiliseraient au détriment de l’Humanité. Certaines Forteresses de la Deathwatch conservent même un stock d’armes parmi les plus insolites, conservées en sécurité à l’intérieur de leur crypte, pour n’en sortir que dans les situations les plus graves. C’est là que l’on trouvera les têtes des torpilles cycloniques employées pour déclencher l’Exterminatus sur un monde. Certaines de ces armes sont uniques et potentiellement si destructrices, reliques singulières du Moyen-Âge Technologique, que peut-être jamais ne seront-elles employées ; cela inclut des artefacts tels que le détonateur à antibaryons détenu dans une Forteresse de la Deathwatch au cœur des Étoiles du Halo, et le générateur supermassif de vortex en cascade "Fléau des Cieux", gardé en secret au conservatoire Ormand, à proximité de l’Anneau de Feu.
Mis à part ces quelques armes confinées, chaque forteresse détient de vastes dépôts d’armes et de munitions plus conventionnelles, en quantités suffisantes pour lui suffire des siècles sans réapprovisionnement, ainsi que tout l’équipement lourd, artillerie et véhicules traditionnellement employés par les Space Marines. Beaucoup des armes de ces magasins sont des reliques vénérables, assemblées par des maîtres artisans défunts dont les noms sont devenus légende parmi les Space Marines.
Les plus grandes des Forteresses de la Deathwatch comprennent toutes sortes d’installations d’entraînement. De larges dômes permettent de recréer des environnements uniques où les Frères de Bataille perfectionnent leurs procédures de combat et répètent leurs missions. Certains de ces dômes renferment des formes de vie issues de la faune et la flore des Mondes Mortels afin d’y obtenir les conditions d’un entraînement parfaitement réaliste. Il n’est pas non plus inédit que des Xenos capturés soient relâchés dans les dômes d’entraînement, afin d’y être traqués par les Équipes d’Extermination au cours de simulations parfois fatales.
Bien qu’aucune ressource ne fasse défaut aux Forteresses de la Deathwatch, la coutume veut que chaque frère y mène une existence austère. Il est courant que chacun y entretienne un petit sanctuaire personnel, dédié aux rites particuliers de son Chapitre. Un Frère de Bataille détaché des Ultramarines pourra par exemple établir une chapelle très simple dédiée au Primarque Roboute Guilliman, tandis qu’un autre issu du Chapitre des Mortifactors veillera devant les crânes dépouillés d’une centaine ennemis vaincus. Lorsqu’il ne se trouve pas en mission ou en exercice, et lorsqu’il ne médite pas dans sa chapelle, le frère dispose d’une cellule où se reposer, laquelle n’est habituellement qu’une pièce aux murs de pierre nue. Les Space Marines n’ont cependant besoin que de peu de sommeil, et l’essentiel de leur temps est consacré au combat où à ses préparatifs.
Aux côtés de son Commandant, de ses Capitaines, et des Équipes d’Extermination, un grand nombre de Forteresses de la Deathwatch accueillent un Inquisiteur de l’Ordo Xenos, à qui il revient de relayer les stratégies de l’Inquisition et de les coordonner avec les missions de la Deathwatch. L’Inquisiteur y est davantage un ambassadeur qu’un superviseur, et ne dispose d’aucun contrôle direct sur le Commandant ni sur ses unités. Il incarne un lien entre les deux organisations, et s’assure que leur pacte ancien demeure en place, pour la défense de toute l’Humanité.
Par nécessité, la Deathwatch entretient une présence dans chaque segmentum.Certaines forteresses du guet sont récentes, fondées il y a quelques siècles à peine pour surveiller une menace précise. D’autres sont antiques, comme en témoignent les fiers étendards de leur Sanctum Bellicos, aux électrotapisseries énumérant des milliers d’opérations.
Chacune de ces modestes annotations est une bataille ou une intervention clandestine qui a sauvé des milliards de vies, soit de la lame des Xenos, soit des mesures prophylactiques de l’Imperium suite à une contamination.
Stations de la Deathwatch
Alors que les forteresses sont relativement peu nombreuses, on trouve bien davantage de petites installations qualifiées par la Deathwatch de stations. Celles-ci ne sont souvent guère plus grandes qu’un petit vaisseau d’escorte, et certaines ne sont qu’un bunker de lithobéton perché au sommet d’une montagne esseulée. Les stations sont implantées afin de fournir un poste de veille contre une menace spécifique, ou pour garder un site précis. Leur construction peut remonter à plusieurs siècles, fondée sur les indications prophétiques d’un illuminé, sur une lecture particulièrement instructive du Tarot de l’Empereur ; ou peut-être un ennemi fut-il vaincu à tel ou tel emplacement, et la station constitue un poste de guet contre son possible retour.
Tout comme les forteresses, les Stations de la Deathwatch peuvent prendre de nombreuses formes. Beaucoup sont des sentinelles silencieuses, perchées en orbite autour d’un monde, quand d’autres sont des tours solitaires montant la garde sur le terrain d’une bataille d’antan. Ces installations n’offrent guère plus de place que pour une Équipe d’Extermination, et les Frères de Bataille s’y trouvent rarement stationnés pour de longues périodes de temps, les effectifs de la Deathwatch étant trop réduits pour que chacune de ces stations se trouve en permanence occupée. Ces postes servent davantage de points d’étape si une menace venait à se révéler, et dans cette optique, recèlent en permanence un important stock de munitions, d’armes et d’équipement.
Bien que les frères de la Deathwatch ne les occupent pas de façon permanente, beaucoup de stations abritent un effectif minimal de techniciens surveillants et de serfs. Ceux-là vivent leurs existences entières à accomplir leur tâche, guettant en permanence la menace Xenos, et prêts à en appeler à leurs maîtres en cas d’événement. Beaucoup de ces serfs ont vécu et sont morts sans jamais avoir rencontré aucun Frère de Bataille, mais étaient endoctrinés, conditionnés à leur devoir, et leur vigilance ne se relâcha jamais.
Un bon nombre de Stations de la Deathwatch n’ont aucun personnel humain, mais sont contrôlées par des Esprits de la Machine. Cela n’est possible que grâce aux bénédictions des acolytes du Dieu-Machine de plus haut rang. Au-dessus de nombreux Mondes Morts, celui qui sait où regarder repérera une telle vigie mécanique, ses yeux de verre scrutant la surface loin en dessous d’elle, ses transmetteurs tournés vers de lointains postes de relais.
La tâche première de toute Station de la Deathwatch est de collecter des informations et de les retransmettre à la forteresse la plus proche. La nature de ces informations peut leur donner la forme d’un journal d’activité détaillé, compilé par des serfs de surveillance, ou à l’inverse, celle d’un murmure de langage mécanique projeté en transmission constante à travers le vide. Les stations les plus importantes se voient affecter un Astropathe, et d’autres se fient seulement à des visites régulières pour la collecte de leurs informations. Bien souvent, ce ne sera pas un rapport inattendu et perturbant qui attirera l’attention de la Deathwatch, mais bien l’absence d’une transmission quelconque. La doctrine standard énonce que tout silence injustifié fasse immédiatement l’objet d’une investigation, et qu’une Équipe d’Extermination soit envoyée afin de freiner une possible attaque Xenos.
Recrutement
Ces Chapitres à avoir prêté le serment ayant engendré la Deathwatch lui fournissent ses Chasseurs de Xenos les plus expérimentés afin de servir au sein des Équipes d’Extermination, tout comme de nombreux Chapitres à n’avoir pas été présents le jour du serment original, mais l’ayant prêté depuis. Certains Chapitres en particulier (au nombre desquels les Crimson Fists et les Mantis Warriors) mettent un point d’honneur à envoyer un grand nombre de leurs Space Marines servir dans la Deathwatch. La plupart des frères ont été les vétérans de cent guerres Xenos avant d’être enrôlés par la Deathwatch, mais la sélection n’est pas basée sur la durée du service à elle seule. En théorie, même un Scout ayant montré un talent exceptionnel contre les Xenos peut être appelé à servir, bien que l’occurrence demeure rare. Pour l’essentiel, les Frères de Bataille ont dû faire face à un large éventail de menaces Xenos, et n’ont pas seulement survécu, mais ont vaincu, appris de leur victoire, et transmis autour d’eux de nouvelles méthodes afin de battre ce type d’ennemi. Ces guerriers ont vu des hordes de créatures Tyranides couvrir l’horizon, et ne leur ont pas cédé un pouce de terrain. Ils ont affronté face à face des choses aussi gargantuesques que les Carnifex et les ont anéanties. Ils sont maîtres dans l’art de pister des bêtes telles que l’Ambull et le Démon griffu, et connaissent les ruses et les duperies dont les Aeldaris aiment à faire usage.
Mis à part le talent que le guerrier a pu déployer, plus importante est peut-être sa pureté de cœur et sa fermeté d’esprit. Affronter le Xenos oblige à être témoin de ce que la création peut produire de plus vil, comme si l’univers entier avait muté pour s’en prendre à l’Humanité. Les Space Marines sont là pour défendre l’Imperium contre les dangers les plus sévères, et savent reconnaître la menace que font peser les Xenos sur l’Humanité. Certaines races intelligences sont si différentes de l’humain de par leur forme et leur nature que le seul fait de se les imaginer est pénible, et les voir a de quoi rendre fou. En vérité, certaines sont si éminemment étranges que seuls des Chasseurs de Xenos expérimentés les reconnaîtraient comme des Xenos, plutôt que d’y voir des mares de poix visqueuse, des nuages de grains de poussière, ou des volutes de brume glissant sur le sol.
Beaucoup de Xenos font la guerre à l’Humanité de façon que l’homme ordinaire ne s’imagine pas. D’ailleurs, beaucoup ne lui font pas la guerre, du moins pas selon leur perspective, mais chassent une proie, récoltent de quoi subsister, ou subjuguent des esclaves récalcitrants. Un Space Marine enrôlé dans la Deathwatch doit être capable de faire face à toutes ces vérités, et de demeurer ferme, l’esprit intact.
Un autre théâtre de guerre pour lequel les Space Marines sont les mieux munis est celui du microscopique. Chaque race Xenos est le produit d’un héritage biologique unique, ayant évolué, dans plupart des cas, au milieu d’un écosystème d’une variété sans limites. Le moindre contact non-violent avec un Xenos peut déboucher sur une contamination microbienne, laquelle causerait chez un homme ordinaire la mort en quelques heures. Les Space Marines sont confinés dans des armures pratiquement impénétrables, dotés de systèmes humanitaires bioaméliorés, et plus important encore, parfaitement versés dans la doctrine de contact adaptée (dont le premier enseignement est de tirer le premier).
Le procédé par lequel un Frère de Bataille est sélectionné pour servir dans la Deathwatch varie, mais le plus courant demeure sur recommandation des Capitaines, des Apothicaires et des Chapelains de son Chapitre, chacun possédant un point de vue unique pour offrir son jugement dans son champ de compétence. La coutume veut que tous trois ratifient cette suggestion avant de porter le cas devant le Maître de leur Chapitre. Le Capitaine du Frère de Bataille l’a vu se comporter au combat, et connaît bien ses aptitudes. L’Apothicaire est en mesure de témoigner de sa santé corporelle, cruciale pour que le frère puisse affronter le Xenos à tous niveaux. La tache du Chapelain est quant à elle de veiller au bien-être spirituel du frère dont il a la charge, tout aussi essentiel à l’accomplissement de son devoir. Uniquement après que ces trois officiers, et peut-être d’autres, ont débattu et considéré le cas de ce frère, se rapprochent-ils du Maître de Chapitre et le lui recommandent pour le déléguer auprès de la Deathwatch. La décision de donner ou non suite à cette proposition incombe alors entièrement au Maître de Chapitre, et il pourra convoquer le frère devant lui afin de l’entendre et de se forger une opinion finale. La responsabilité des Maîtres de Chapitre sur cette question est bien lourde, car le serment de servir la Deathwatch est solennel et terrible, et c’est en lui que repose le meilleur espoir de l’Humanité face aux prophéties d’une apocalypse Xenos. Proposer un frère qui ne serait pas à la hauteur de la tache équivaudrait à un grave déshonneur pour le Chapitre concerné, et pourrait avoir des conséquences pour plusieurs planètes entières. Si une bataille devait être perdue à cause d’une défaillance spécifique, si une forteresse de la Deathwatch devait tomber par le laxisme d’un seul frère, ou si une planète devait être abandonnée parce qu’un Space Marine aurait douté de la possibilité de la tenir, le destin de l’Humanité tout entière pourrait s’en trouver compromis.
Lorsqu’un Frère de Bataille est jugé digne d’être envoyé auprès de la Deathwatch, son nom et ses états de service sont transmis à la forteresse la plus proche, afin d’y être considérés par son Commandant. Dans de nombreux cas, le Chapitre n’entendra plus parler de cette candidature, et l’appel à servir la Deathwatch ne suivra pas. Il se peut néanmoins que la Deathwatch connaisse le besoin de remplacer des pertes récentes, ou qu’elle prévoie une mission nécessitant des effectifs supplémentaires. Peut-être même compte-t-elle alors établir une nouvelle forteresse. Dans de tels cas, le Frère de Bataille peut se voir aussitôt appelé à rejoindre une Équipe d’Extermination.
Une autre méthode par laquelle un guerrier peut en arriver à servir la Deathwatch est si celle-ci émet une requête générale à tous les Chapitres de la région spatiale. Le Commandant local peut rendre visite à chacun des Maîtres de Chapitres afin de plaider sa demande auprès d’eux. Si les circonstances ne le permettent pas, il peut la leur faire transmettre par communiqué astropathique à très haut niveau d’encryptage, ou envoyer à sa place des frères de confiance, provenant si possible des Chapitres en question. Dans certains cas, la demande n’émanera pas de la Deathwatch, mais de l’Inquisition. Cela peut se produire quand un Inquisiteur de l’Ordo Xenos s’est retrouvé à combattre aux côtés de frères de tel ou tel Chapitre, et fut particulièrement impressionné par les compétences d’un ou plusieurs de ses Space Marines. Bien que les agents de l’Inquisition aient l’autorité d’ordonner à n’importe quel soldat de l’Imperium de se ranger à leur cause, ils ne disposent pas ouvertement des mêmes latitudes concernant l’Adeptus Astartes. Un Inquisiteur peut au lieu de cela requérir d’un Chapitre que certains frères rejoignent son cadre combattant, et peut ensuite recommander à un Commandant de la Deathwatch de l’intégrer à une Équipe d’Extermination.
Par convention ancienne, le service au sein de la Deathwatch se limite à une seule mission, Dans la pratique, néanmoins, la notion de mission peut se comprendre comme une campagne entière ou une période de garnison indéfinie. Le guerrier choisi pour servir dans la Deathwatch fait très souvent ses adieux aux autres frères comme s’il n’allait plus jamais revenir combattre à leurs côtés, ce qui, au vu des ennemis auxquels il lui faudra faire face, représente sans nul doute une possibilité très réelle.
Certains Chapitres ont ainsi développé des rituels très formels afin de marquer le départ d’un de leurs frères pour rejoindre la Deathwatch. Ceux comme les Storm Wardens rassemblent la compagnie entière à laquelle appartenait le frère, pour le saluer tandis que celui-ci part embarquer sur un des Thunderhawks à coque noire de la Deathwatch. Dans d’autres Chapitres, le Chapelain de plus haut rang dirige une messe solennelle où les frères demeurent en rangs, tête courbée, priant pour leur frère. Les Space Wolves s’engagent toute une nuit dans des libations bruyantes lors desquelles sont vidés tous les tonneaux de la Grande Compagnie, tandis que chez les Black Templars, la compagnie du frère s’agenouille en silence et veille jusqu’au matin devant la chapelle dédiée à Rogal Dorn. Quelle que soit la façon dont est glorifié le départ du Space Marine, celui-ci abandonne son rôle au service du Chapitre, ne fût-ce qu’à titre provisoire, et tourne le dos à ses compagnons pour aller prendre place à bord du transport.
En entrant au service de la Deathwatch, le Space Marine doit prêter le plus solennel des vœux : le Serment d’Attachement, obligeant le guerrier au secret, lui interdisant de dévoiler le moindre élément de ce qu’il aura pu voir ou dont il fera l’expérience en servant le Chapitre. Ce serment lui interdit même de se confier aux frères de son Chapitre d’origine, à moins qu’eux aussi n’aient servi dans la Deathwatch. Par habitude, les frères portant l’épaulière argentée de la Deathwatch ne sont jamais questionnés au sujet de ce qu’ils ont vu et accompli, et même le Scout le moins expérimenté sait quelle grave insulte il commettrait ce faisant.
Entrainement
Par définition, tout Frère de Bataille servant dans la Deathwatch compte parmi les plus expérimentés des tueurs de Xenos, mais il lui est impossible d’être aussi versé en la matière qu’un Capitaine endurci ou un Commandant de la Deathwatch. Le frère a pu faire l’expérience du combat contre une centaine de races différentes, il en demeurera dans la galaxie des milliers d’autres dont il n’aura peut-être jamais entendu parler. La Deathwatch prend sur elle de transmettre à ses guerriers la moindre bribe de savoir dont elle dispose par une myriade de biais différents.
Le frère tout juste recruté est initialement soumis à un régime contraignant d’hypno-endoctrinement, lors duquel son esprit subconscient est empli jusqu’à saturation des détails concernant chaque race intelligente connue, et beaucoup de celles classées comme des animaux non conscients, mais néanmoins hautement dangereux. Ce processus ne fait que poser l’assise pour davantage de travail et d’étude, servis par le plein potentiel des capacités mentales supérieures d’un Space Marine. De cette façon, un frère confronté à un ennemi qu’il n’aura jamais rencontré auparavant pourra néanmoins découvrir qu’il connaît précisément le point vulnérable à viser pour l’abattre.
L’hypno-endoctrinement n’est toutefois qu’une partie de la préparation d’un Space Marine de la Deathwatch, et il lui faut également pratiquer un entraînement constant aux méthodes de combat nécessaires contre certains ennemis. Si une grande partie de sa formation est théorique, une autre est tout à fait réelle. Il pourra être demandé au frère de pénétrer dans une chambre scellée dans laquelle est retenti un combattant Xenos, et dont il lui sera interdit de ressortir tant qu’il ne l’aura pas tué, souvent avec la seule aide de son couteau de combat, de ses mains nues et de ses dents, et sans son armure. Lorsque le Capitaine en charge du frère l’aura estimé prêt, et si le Commandant entérine ce jugement, alors seulement ce frère sera autorisé à prendre sa place dans une Équipe d’Extermination et à entreprendre sa première mission.
Héraldique de la Deathwatch
Au jour où il rejoint les rangs de la Deathwatch, le frère se prête au rite de voir son armure repeinte en noir. Toute l’armure n’est cependant pas recouverte, car l’épaulière droite conserve sa couleur d’origine afin que le Chapitre parent du frère demeure connu. Recouvrir l’icône emblématique d’un Chapitre serait considéré comme un acte susceptible de courroucer l’esprit habitant l’armure et d’inviter son ire à un moment crucial des combats. Ainsi, les origines de chaque guerrier de la Deathwatch demeurent clairement visibles par l’héraldique de son épaulière droite.
Sur son épaule gauche, le frère porte avec grande fierté l’héraldique ornementée de la Deathwatch. L’épaulière et tout le canon d’armure du bras gauche sont plaqués d’argent par électrolyse avant d’être polis. Au centre de l’épaulière s’étale l’icône de la Deathwatch : le « I » de l’Inquisition, recouvert d’un crâne et d’ossements croisés. Autour de l’icône sont gravés divers extraits de textes pieux, dont le Catéchisme du Xenos et la Troisième Abjuration de Terra. De tels passages rappellent en permanence au frère quel est son devoir, et il n’est pas rare pour lui de réciter ces lignes au combat, afin de raffermir son âme et celle de ses camarades contre la malveillance du Xenos.
Hormis ces détails, l’armure d’un guerrier de la Deathwatch est souvent décorée d’une combinaison de sceaux de pureté, et d’icônes saintes ou de symboles propres à son Chapitre. Les Space Wolves, par exemple, ornent communément leur armure de toutes sortes de runes et de talismans dérivés de la culture de Fenris, leur monde d’origine, et ces ornements se retrouvent sur l’armure des Space Wolves servant dans la Deathwatch. Les Space Marines Blood Angels sont connus pour arborer de nombreux pendentifs en forme de larme, tandis que ceux du Chapitre des Dark Angels ont souvent la forme de petites épées ailées.
Plus un guerrier sert longtemps dans la Deathwatch, plus son armure se décore progressivement de sceaux de pureté et d’inscriptions dévotionnelles. Ayant fait face aux pires horreurs de la galaxie, le Frère de Bataille a pris conscience qu’au bout du compte, seule la foi défait le Xenos. Bien qu’elle dispose des meilleures armes et armures, la pureté est l’arme la plus mortelle que la Deathwatch puisse employer contre ses adversaires.
Équipement de la Deathwatch
L’Inquisition et la Deathwatch ont accès à un large éventail d’armes et d’artefacts que même les Space Marines ne possèdent pas. Sans même considérer les équipements uniques ou hautement spécialisés, chaque Space Marine de la Deathwatch est doté du meilleur équipement possible. Chaque Bolter est une œuvre d’art née des mains d’un maître artificier, et entretenue par les meilleurs armuriers de la galaxie ; chaque armure, transmise sur des générations de guerriers, paraît comme investie de l’esprit de chacun d’eux. Tout Space Marine recevant une arme y insuffle un peu de lui-même, et reçoit en retour la bénédiction de ceux qui la possédèrent avant lui.
Beaucoup des armes et des Armures Énergétiques dans l’arsenal de la Deathwatch sont révérées au même titre que des icônes saintes. Beaucoup portent un nom, découlant de celui d’un de leurs anciens propriétaires ou d’un exploit leur étant associé. Certains Bolters portent des noms tels que "la faux de frère Kalk" ou "le fléau de Piscea". Parmi les armures, on en compte s’appelant "la délivrance du seigneur Odek" et "l’esprit de fer".
À la maîtrise avec laquelle chaque article d’équipement est entretenu, s’additionne le fait que l’équipement de la Deathwatch intègre des améliorations uniquement connues des techno-adeptes de plus haut rang. Cet accès aux plus hauts savoirs du Culte Mechanicus, et à des merveilles technologiques demeurant hors de portée des autres Chapitres Space Marines témoigne du statut particulier de la Deathwatch. L’expression la plus évidente de cet état de fait se retrouve dans ses nombreux types de munitions hautement spécialisées. Au fil de ses engagements innombrables, le Chapitre a développé des poisons adaptés à la biologique de Xenos bien spécifiques, et pouvant être délivré par le biais de bolts particuliers. La Deathwatch fait usage d’instruments de ciblage employant des branches de la technologie pratiquement perdues, incluant des scanners électromagnétiques, des détecteurs de mouvement et des unités de pronostication coefficients. De plus, chaque frère porte ordinairement des équipements réservés aux spécialistes de son Chapitre d’origine, allant des bombes à fusion aux précieuses grenades vortex.
Certains des équipements employés par la Deathwatch sont à ce point inestimables qu’ils ne peuvent être autorisés à tomber entre les mains de l’ennemi (ou entre ses griffes, tentacules ou pseudopodes) : un détonateur à vortex est déjà très dangereux en possession d’un Space Marine, mais pourrait être dévastateur si un infiltrateur Xenos changeur de phase parvenait à en faire usage. Dans l’hypothèse rare qu’un tel objet se perde sur un champ de bataille, il peut arriver que la Deathwatch organise d’autres opérations afin de récupérer l’objet en question, ou si cela lui est impossible, de le détruire. Les instruments les plus précieux et les plus dangereux sont à l’occasion dotés de charges privatrices afin de les rendre inutilisables dans l’éventualité de leur perte. Malgré ces précautions, de tels objets sont parfois tombés en possession de l’ennemi, comme cela fut le cas quand la troisième lune de Liberté devint instable et s’écrasa en surface de la planète, éradiquant toute trace de vie sur ce monde. Cet événement catastrophique fut causé par la perte du "catalyseur multiphases de Von Dee", une relique du Moyen-Âge Technologique tombé aux mains de Xenos, les Antipathes. On ignore encore si ceux-ci ont eu ou non l’intention de faire détoner le catalyseur de la sorte, ou si tout cela ne fut qu’un horrible accident, mais l’épisode démontre la puissance de certaines des armes que possède la Deathwatch, et les conséquences de leur perte.
- Vous trouverez ici la liste complète des forces employées par la Deathwatch : les Chevaliers de la Longue Veille
La Menace Xenos
- « Ne vous demandez pas : "pourquoi tuer le Xenos ?" mais plutôt : "pourquoi faudrait-il ne pas le tuer ?" »
- - Frère Artemis.
Les Vaisseaux d’Extermination de la Deathwatch sont des navires-drones automatisés, guidés par les Esprits de la Machine les plus avancés, et ne sont employés que dans les circonstances les plus extrêmes pour faire s’abattre l’Exterminatus sur un monde perdu pour l’Imperium. Ils sont équipés des systèmes de camouflage les plus précieux, très souvent des exemplaires unique issus de la connaissance perdue du Moyen-Âge Technologique. La mission d’un Vaisseau d’Extermination est de pénétrer dans un système sans être détecté, de se glisser entre les sentinelles que les envahisseurs ont pu laisser aux environs, et d’approcher du monde-cible. Se déplaçant moteurs éteints, le vaisseau entre en orbite, délivre son chargement l’étal ; et se catapulte aussitôt hors du champ de gravité de la planète. Alors que le Vaisseau d’Extermination s’enfuit, l’apocalypse se déclenche dans son sillage sur le monde condamné, dans un acte de vengeance définitive, |
La menace que posent les nombreuses espèces Xenos de la galaxie se manifeste sous bien des formes. Certaines espèces se montrent ouvertement hostiles tandis que d’autres sont plus pernicieuses. Certaines ne considèrent l’Humanité que comme source de nourriture, tandis que d’autres cherchent à la manipuler et à la pervertir à leur avantage. Certains empires Xenos voudraient dominer le genre humain, et d’autres souhaiteraient simplement l’éradiquer jusqu’à la moindre trace.
Hormis la menace évidente de la guerre déclarée, de l’invasion, et de la perte de planètes, de vies et de ressources qui en découleraient, les dangers posés par les Xenos peuvent être bien plus insidieux et subtils. Certaines races cherchent à infiltrer individuellement les sociétés et à les corrompre de l’intérieur, afin de les affaiblir contre une éventuelle invasion, ou de précipiter des révolutions lors desquelles les Xenos eux-mêmes seraient installés au pouvoir. Les insensés ou les dépossédés de certaines communautés se tournent volontairement vers les Xenos, espérant y trouver le salut quand leur propre lot leur semble si désespéré que même la foi en l’Empereur ne leur est plus suffisante. Démagogues et émissaires Xenos se meuvent parmi les rejetés et les exclus, s’établissent en sauveurs et en visionnaires, et remplacent lentement l’Empereur-Dieu de l’Humanité en tant qu’objet de vénération. Cela s’accomplit parfois par la simple tromperie, mais bien trop souvent, cette domination s’accompagne d’une manipulation psychique ou physiologique, asservissant des populations planétaires entières à la volonté du Xenos.
Il arrive également que les Xenos surveillés par la Deathwatch ne puissent être qualifiés de "formes de vie intelligentes". Les Tyranides par exemple, ne sont, du moins au plan individuel, que des bêtes prédatrices, en dépit des stratégies de combat hautement développées qu’ils utilisent. D’autres races ne sont guère que des animaux de façon plus littérale, sans objectif stratégique plus abouti que leur simple survie, à l’instar des Ambulls ou des Drughs, et la Deathwatch doit se montrer apte à combattre ces ennemis autant que les autres. Certaines formes de vie Xenos ne sont même pas animales par leur nature, et encore moins intelligentes, telle la flore carnivore de nombreux mondes mortels, à laquelle la Deathwatch doit néanmoins se confronter dans sa lutte incessante contre les horreurs de la galaxie.
Enfin, bien que la Deathwatch fut formée en réponse à la menace Xenos, ses membres ont au fil des siècles affronté de nombreux autres adversaires. Rebelles et criminels ont eux aussi ressenti la colère de la Deathwatch, tout comme les adorateurs des Puissances de la Ruine. Dans sa vigilance éternelle, la Deathwatch discerne bien souvent d’autres menaces que celles d’origine Xenos, et leur serment envers l’Humanité les oblige à y répondre avec le même zèle et la même vigueur.
Les Flottes-Ruches Tyranides
Les Tyranides sont la plus vorace des espèces souillant la galaxie par leur existence. Pareils à une force élémentaire, ils se massent en bancs d’organismes traversant la galaxie, trop nombreux pour être tous arrêtés. On pense que les Tyranides proviennent d’au-delà de la galaxie connue et ont migré à la recherche de nouveaux systèmes à consumer, en nuées affamées s’abattant sur les planètes et les dépouillant de toute vie. Chaque organisme y est consommé et ramené aux vaisseaux de la ruche, dissous en un gruau organique à partir duquel seront engendrés de nouveaux Tyranides. Lorsque les Tyranides repartent, en quête d’une nouvelle proie, ils ne laissent des planètes qu’un globe de roche nue.
À la différence de nombreuses autres menaces Xenos auxquelles l’Humanité se confronte, les Tyranides constituent un ennemi récent. La lumière sur ce nouveau danger fut faite pour la première fois lorsque l’Inquisiteur Kryptmann de l’Ordo Xenos récupéra une tablette de données provenant du roc dénudé qui avait autrefois été le monde impérial de Tyran. Les flottes Xenos responsables de la tragédie composaient une marée infinie de vaisseaux vivants, dont la taille allait des appareils biologiques d’attaque jusqu’aux Vaisseaux-Ruches pourvu de tentacules gargantuesques ; et tous étaient les cellules vivantes d’un même organisme prêt à engloutir l’Imperium. Désignée par le nom de code "Béhémoth", l’invasion Tyranide dévora des secteurs entiers, et culmina autour des anneaux de Circé, lors d’une des plus grandes batailles spatiales jamais livrée dans l’histoire de l’Imperium. Les Ultramarines et la flotte de combat Tempestus eurent à subir des pertes terribles avant que cette intrusion ne fût finalement brisée.
Malgré la grande victoire obtenue à Circé, il fut vite découvert que vaincre les Tyranides n’allait pas être une affaire si simple. Si l’essentiel de la masse des vaisseaux Tyranides avait été détruit, les plus petits s’éparpillèrent, et bientôt, de petites Flottes-Ruches éclatées apparurent dans la Bordure Orientale. Même bien plus petite que la flotte Béhémoth, la plus réduite de ces flottes demeure capable de dévaster une planète entière, et les plus grandes ayant été affrontées dernièrement, notamment celles actives dans l’Étendue de Jéricho, se composent de larges essaims capables de submerger des systèmes stellaires tout entiers.
Durant les combats âpres contre la flotte Béhémoth, la Deathwatch se chargea d’un bon nombre de missions vitales, parmi lesquelles des actions d’abordage pratiquement suicidaires contre les vaisseaux les plus vastes, une théorie ayant été émise selon laquelle ceux-ci exerçaient une sorte de fonction de contrôle sur le reste de la Flotte-Ruche. Beaucoup de données essentielles furent collectées lors de ces missions, et furent bientôt approfondies quand un grand nombre de frères du Chapitre des Ultramarines se mirent au service de la Deathwatch après avoir livré le plus gros des combats.
Parmi les échelons supérieurs de la structure de commandement impériale, beaucoup d’individus s’imaginent que la funeste menace que représentait la Flotte-Ruche Béhémoth a été évitée. Bien que les efforts se poursuivent pour en détruire les vestiges, les dirigeants rendent grâce de ce que la Flotte-Ruche principale fut vaincue, même si le coût fut intolérablement élevé. Beaucoup au sein de l’Ordo Xenos ne sont pas aussi confiants et ont conseillé la vigilance face au retour des Tyranides. Nombreuses sont les Stations de la Deathwatch à avoir tourné leurs yeux vers la noirceur de l’espace interstellaire, s’attendant à ce que les astres soient une fois encore cachés par les vaisseaux innombrables d’une nouvelle Flotte-Ruche Tyranide.
- Pour plus de détails, voir l’article dédié : les Tyranides
Les Waaagh! Orks
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Les Orks sont des créatures à peau verte ne vivant que pour se battre, répandant joyeusement le carnage et le désordre partout où ils vont. Bien que catégorisés comme une espèce consciente, beaucoup estiment le terme de "forme de vie intelligente" tout à fait inapproprié, car les Orks sont grossiers, barbares, et n’appréhendent pas le concept de leur propre mortalité. Le besoin de se battre revêt pour eux une telle importance qu’ils se battront entre eux s’ils ne disposent d’aucun ennemi à proximité. Cet état de guerre constant assure que seuls les plus forts, les plus endurants et les plus bruyants des Orks survivent pour affronter leurs autres ennemis.
Si l’attention des Orks était entièrement tournée vers leurs guerres tribales, cette race ne présenterait que peu de danger pour la galaxie autour d’eux. Malheureusement, les Orks sont plus nombreux que les membres d’une quelconque autre race, infestant les planètes depuis le noyau de la galaxie jusqu’aux mondes du Halo. Comme si cela n’était pas suffisamment grave, ce qui rend l’espèce réellement dangereuse est que périodiquement, un individu se hissera par la violence au sommet de la société Ork, et unira par la force et l’exemple toutes les factions disparates, pour les mener dans une vague d’invasion proche de la guerre sainte. Cette invasion, les Orks la nomment une Waaagh! dans leur langue gutturale, un nom que les soldats de l’Imperium ont appris en l’entendant beuglé par dix mille maniaques à la peau verte qui s’élançaient vers leurs lignes de défense. Les Waaagh! Orks peuvent englober des régions d’espace tout entières, dont les populations seront soumises en esclavage par les Orks afin de leur fabriquer des armes, ou simplement d’être mangées.
Les Orks étant l’espèce Xenos la plus nombreuse à laquelle les défenseurs de l’Imperium ont à faire face, les Space Marines sont rompus à la façon de les combattre. Aucun Chapitre ne possède moins d’un millier de distinctions acquises face aux Orks, et de même, tous ont perdu contre eux certains de leurs héros renommés. Certains historateurs ont même affirmé que l’arme emblématique du Space Marine, le Bolter, fut créée en ayant à l’esprit l’image de l’adversaire Ork, sa haute cadence de tir lui permettant de lâcher de nombreux projectiles en rafale face à l’approche incessante de la marée verte. De même, les caractéristiques balistiques du bolt se moquent du peu de protection rudimentaire que les Orks peuvent porter. L’explosion du bolt à l’intérieur de sa cible est d’ailleurs capable de faire sauter la calotte crânienne d’un Ork ; malheureusement, il a été observé que de nombreux Orks parvenaient à ignorer une telle blessure et à continuer de se battre.
Il est entièrement possible que la race Ork soit celle que les fondateurs de la Deathwatch avaient à l’esprit lorsqu’ils prédirent la fin de l’Humanité sous les attaques extérieures. D’après les plus éclairés des Inquisiteurs de l’Ordo Xenos, les Orks croient qu’un jour, un grand meneur se lèvera et déclenchera la plus grande de toutes les batailles qui attirera à elle tous les Orks de la galaxie. Ce meneur ne s’est semble-t-il pas encore manifesté, mais la Deathwatch guette en permanence les signes d’un chef de guerre Ork particulièrement puissant, qui fédérerait cette race belliqueuse.
L’un des effets les plus pernicieux des invasions Orks est qu’une fois vaincues, d’autres Orks semblent toujours réapparaître de façon assez inexplicable sur les mondes dont ils ont été chassés. Un millier de théories différentes ont tenté de l’expliquer, certains xenosavants défendant l’idée que la mort d’un Ork libérerait des milliers de spores microscopiques se logeant dans le sol. Ceci, clament-ils, est la façon dont les Orks se reproduisent, et explique pour une bonne part leur besoin constant d’expansion. Les Orks croîtraient donc de ces spores, bien que cette théorie soit loin de faire l’unanimité et que beaucoup la tournent en ridicule. Néanmoins, la doctrine standard de la Deathwatch consiste à purger le champ de bataille après chaque victoire sur les Orks. Le Chapitre est ainsi devenu adepte des tirs de barrage déclenchés depuis l’orbite, afin d’incinérer le moindre centimètre carré et de réduire en cendre la moindre trace de matière biologique.
- Pour plus de détails, voir l’article dédié : les Orks
Osts Aeldaris
En tant que race, les Aeldaris ont presque entièrement disparu de la galaxie, leur puissance ayant succombé à leur propre folie. À présent, cette race d’esthètes gracieux, jadis hautement évoluée, s’accroche à l’existence à bord de Vaisseaux-Mondes solitaires glissant lentement au milieu du vide. Il y a des millénaires, ces Xenos énigmatiques dominaient pourtant toute la galaxie, peuplaient des mondes entiers, et avaient entre leurs mains le pouvoir des dieux eux-mêmes. Il semble cependant que les Aeldaris refusent de se laisser disparaître dans les ténèbres du vide, et leur espèce est encore une présence avec laquelle compter. L’Humanité et les Aeldaris se sont affrontés à d’innombrables reprises sur une période de dix mille ans ponctuée de calamités et de bains de sang. Bien que tous les Aeldaris, soldats ou artisans, soient versés dans l’art de combattre, chaque mort est chez eux cruellement ressentie. Les Aeldaris sont une race mourante, car même à l’apogée de leur puissance, ces êtres à l’espérance de vie extrêmement élevée ne se reproduisaient qu’à un rythme très lent. La guerre est à ce point totale dans la galaxie qu’il est impossible aux Aeldaris de remplacer leurs pertes, ne fût-ce que celles de la moindre escarmouche, et chaque année le silence se répand un peu plus dans leurs immenses Vaisseaux-Mondes.
Certains diront qu’il serait plus sage pour une race oscillant de façon si précaire au bord de l’extinction de s’isoler complètement, de fuir dans l’immensité ténébreuse de l’espace pour y couler ses derniers jours dans une paix relative. Mais un tel luxe est refusé aux Aeldaris, eux dont les actes provoquèrent la naissance du dieu du Chaos Slaanesh et dont le destin est désormais inexorablement lié à celui des Puissances de la Ruine. Malgré leur nombre déclinant, les Aeldaris affrontent le Chaos dès qu’ils en ont l’occasion, car ils savent que leur destin ultime est d’affronter les Puissances de la Ruine dans le combat final qui décidera du sort de la galaxie, si ce n’est de l’univers tout entier.
La cause principale de conflit entre les Aeldaris et l’Humanité est sans conteste la question de la domination des Mondes Vierges, des planètes ensemencées il y a des millénaires par les anciens Aeldaris dans le but d’être peuplées une fois achevé leur lent processus de transformation en mondes paradisiaques, ce que beaucoup de Mondes Vierges sont d’ores et déjà devenus aujourd’hui. Au cours de dix mille ans depuis le déclin de la civilisation galactique des Aeldaris, de nombreux Mondes Vierges ont été colonisés par l’Humanité comme par d’autres races. La simple présence d’une autre race que les Aeldaris sur un Monde Vierge suffit à déclencher une guerre d’extermination pour éliminer les intrus, Ces mondes sont souvent habités depuis des centaines d’années, et les populations se battent jusqu’au dernier pour défendre ce qu’elles considèrent comme leur monde natal. Il n’est pas rare que les Aeldaris arrivent à l’improviste sur un monde qu’ils considèrent comme étant leur et somment les "intrus" d’évacuer la planète à une date donnée. En général, le délai accordé est parfaitement insuffisant, et de toute façon cet ultimatum est rejeté. Les Aeldaris déchaînent alors leur fureur contre la population et, avec leur arrogance habituelle, ne montrent aucune pitié. Ces attaques finissent fréquemment par se transformer en guerres à grande échelle, car les forces de l’Imperium sont résolues et intraitables et, à la différence des Aeldaris, peuvent puiser dans des réserves d’effectifs presque illimitées.
Malgré les nombreux conflits entre l’Humanité et les Aeldaris, les deux races ont combattu côte à côte à de fréquentes occasions, généralement quand il s’agit d’affronter un ennemi commun, le Chaos le plus souvent. Mais les Aeldaris ont également apporté leur contribution à la lutte contre les Tyranides. Ces opérations communes sont délicates, car le soldat ordinaire a été endoctriné pour haïr et craindre les Xenos, et les Aeldaris, bien qu’humains en apparence, sont particulièrement honnis. Même les Space Marines les plus disciplinés ont du mal à retenir leur bras quand ils doivent collaborer avec ces ennemis de toujours, et souvent la Deathwatch se révèle être la seule force capable de partager un champ de bataille avec les Aeldaris sans perdre son contrôle et se mettre à ouvrir le feu sur ses alliés.
On raconte par ailleurs qu’au sein de l’Inquisition, une poignée d’hommes ont su gagner la confiance des Aeldaris et obtenir l’accès à leurs plus terribles secrets. Ces hommes arpentent une voie dangereuse entre damnation et salut, et il reste à voir si leurs actions sauveront l’Humanité ainsi que les Aeldaris, ou conduiront à l’extinction des deux races.
- Pour plus de détails, voir l’article dédié : les Aeldaris
L'Expansion T'au
Les T'au sont une race jeune qui n’est entrée en contact avec l’Humanité que récemment. Les T’au apportent à ceux qui les rejoignent le "Bien Suprême", ferment de sagesse et d’unité. Alors que l’Imperium est assailli de toutes parts, l’Empire T’au ne cesse de grandir en puissance. Dans la Bordure Orientale, loin du pouvoir de Terra, les mondes tombent l’un après l’autre face à leur dynamique expansion. Quand un monde refuse de rejoindre l’Empire T’au, toute résistance est éliminée, qu’elle soit philosophique ou militaire, car les T’au sont persuadés que le Bien Suprême peut venir à bout de n’importe quel obstacle.
La taille relativement modeste de l’Empire T’au ne doit pas laisser sous-estimer le danger réel qu’il représente pour l’Imperium. Même si cette race Xenos n’est pas ouvertement hostile et se montre désireuse de commercer et de négocier avec l’Imperium, sa philosophie du Bien Suprême est considérée comme pernicieuse et insidieuse. Alors que les populations de l’Imperium sont gouvernées selon les brutales nécessités de la survie dans une galaxie hostile, les T’au prêchent que tous les êtres devraient être égaux et que l’empire ne pourra prospérer que si tous œuvrent ensemble dans la même direction. Les T’au sont guidés par une caste de dirigeants et de chefs spirituels appelés les Éthérés, qui sont apparemment capables de susciter chez les T’au un curieux mélange de sens du devoir et de satisfaction. L’Imperium ne se soucie pas de savoir si ses citoyens sont satisfaits, du moment qu’ils accomplissent leur devoir ; pour les T’au, ces deux concepts n’en font qu’un. Parmi les plus hauts échelons hiérarchiques de l’Imperium, certains s’inquiètent de ce que la doctrine collectiviste des T’au pourrait se diffuser parmi les populations des mondes humains avec lesquels ils entrent en contact, Là où cela se produirait, il est à craindre que cela n’engendre que du chaos et de l’anarchie.
L’Imperium n’a pour l’instant livré qu’une grande guerre et plusieurs conflits mineurs avec l’Empire T’au ; en revanche, les contacts ont été nombreux, débouchant parfois même sur de la coopération. Les T’au ne sont pas, semble-t-il, désireux de conquérir l’Imperium par la force, et attendent plutôt que l’Humanité perçoive d’elle-même la sagesse de la doctrine du Bien Suprême et se joigne aux T’au. Les confrontations qui ont eu lieu se sont pour l’essentiel confinées à des régions de taille modeste, encore que le récent conflit dans l’Étendue de Jéricho laisse soupçonner que les T’au sont en train d’accroître leurs attaques pour accélérer les choses.
L’Ordo Xenos cherche à étudier les T’au, car certains de ses membres admirent le dévouement désintéressé avec lequel ils obéissent aux Éthérés. On ne sait pas encore exactement si les Éthérés exercent une sorte de contrôle psychique diffus sur leurs sujets, ou si l’effet est lié aux phéromones, ou encore si cette obéissance fait partie intégrante de la nature des T’au. Inutile de le dire, certains adoreraient avoir l’occasion de pousser leurs investigations.
- Pour plus de détails, voir l’article dédié : les T’au
L'Infestation des Asservisseurs
Les Asservisseurs représentent une forme de vie hostile à toutes les autres formes de vie de la galaxie. Ces êtres, pourtant biologiques, semblent exister principalement dans le Warp, mais leur nature reste largement inconnue. Ce qui rend cette race dangereuse pour l’Imperium, et pour toute vie dans la galaxie, c’est le fait que les Asservisseurs mènent des incursions dans l’univers matériel qui, si elles ne sont pas repérées à temps, se transforment rapidement en infestation à l’échelle d’une planète. Dans pareil cas, l’Exterminatus apporte une fin miséricordieuse à la population planétaire asservie.
On sait que les Asservisseurs sont capables depuis le Warp de détecter dans le monde matériel la présence de Psykers puissants et non protégés, et d’utiliser l’esprit de ces Psykers pour créer un portail entre les deux dimensions. Ce processus est en lui-même un abominable blasphème qui transforme le corps de la malheureuse victime en une arche distendue et torturée au centre de laquelle s’ouvrent les ténèbres vibrantes de l’abysse. Les Asservisseurs se déversent en grand nombre à travers cette arche et, une fois arrivés dans l’univers matériel, asservissent toutes les formes de vie intelligentes alentour, prenant le contrôle de leurs corps et les utilisant comme une armée de drones asservis psychiquement.
Cet asservissement fait partie des plus horribles destins qu’un homme puisse connaître. Son esprit reste pleinement conscient de son sort, mais son corps échappe totalement à son contrôle. Il n’est plus qu’une marionnette aux mains des Asservisseurs, qui l’utilisent selon leur bon vouloir. Les Xenos n’ont aucune connaissance ni aucune préoccupation concernant les limites physiques de leurs drones et les utilisent jusqu’à ce qu’ils meurent de faim, de mauvais traitements ou de blessures. Les drones avancent en trébuchant sous le contrôle grossier de leurs maîtres, forcés à lever leurs armes contre leurs frères. À mesure que l’infestation des Asservisseurs progresse (c’est ainsi que ces catastrophes sont nommées) le nombre de ces pantins de chair ne cesse de croître, jusqu’à ce que des hordes innombrables de drones submergent la planète. Nul ne sait ce qui se passe une fois que les Asservisseurs ont obtenu la victoire, et à dire vrai c’est une perspective trop horrible pour y penser.
Même si ce péril n’est pas aussi prégnant que celui des autres races Xenos, les Asservisseurs font néanmoins l’objet d’une vigilance constante. La Deathwatch lance des opérations punitives à la moindre suspicion d’une infestation imminente, car le délai entre l’apparition du premier portail et une infestation écrasante et totale peut être effroyablement court. Prévoir où ces infestations pourraient se produire relève de l’impossible, sauf peut-être par un recours régulier et expert au Tarot de l’Empereur. Au final, le seul moyen d’empêcher les infestations est de mener de rigoureuses traques des Psykers et que se poursuive la mission éternelle des Vaisseaux Noirs.
Le Retour des Anciens
La galaxie est très ancienne, et les preuves de l’existence d’empires stellaires aujourd’hui disparus abondent. De nombreuses villes humaines ont été édifiées sur les vestiges de civilisations bien plus anciennes, sans se soucier de ce qui pourrait sommeiller dans les tombeaux poussiéreux des profondeurs souterraines. Des Cités-Ruches entières sont installées dans les entrailles de structures Xenos hautes de plusieurs kilomètres. Même sur les mondes les plus anciennement et les plus densément peuplés, les zones inhabitées peuvent cacher des obélisques érodés, édifiés par des peuples inconnus. Bien souvent, les premiers colons avaient livré une guerre d’extermination contre la forme de vie intelligente qui occupait la planète avant leur arrivée, mais parfois les Xenos s’étaient éteints ou avaient quitté la planète des millénaires avant que l’Humanité n’y pose le pied.
Il est des hommes dont la mission consiste à s’assurer que cette myriade d’empires disparus reste bien dans l’oubli. Les Inquisiteurs de l’Ordo Xenos et leurs alliés de la Deathwatch traquent la moindre trace de ces empires galactiques éteints et cherchent d’éventuels signes de leur survie. Car même si les empires perdus ne représentent plus en eux-mêmes une menace, il existe toujours des êtres qui voudraient les voir renaître. Il peut s’agir de Xenos déchus descendant d’une race autrefois puissante et qui œuvrent clandestinement pour voir renaître la puissance de leurs ancêtres. Parfois, des humains dévoyés travaillent à ressusciter des civilisations Xenos disparues, parce qu’ils ont mis la main sur un savoir perdu et interdit ou parce qu’ils sont tombés sous l’influence d’un artefact découvert sur quelque site sacré.
Certains Inquisiteurs de l’Ordo Xenos discernent des schémas dans les indices d’activité Xenos. Ceux qui sont en première ligne n’ont généralement conscience que de ce qu’ils affrontent dans la chaleur du combat, mais les Inquisiteurs et les savants les plus anciens et les plus sages cartographient soigneusement l’emplacement des Mondes-Nécropoles dans des secteurs entiers, voire dans des Segmentae ou même dans toute la galaxie. Leurs avertissements funestes sont souvent rejetés comme les divagations de vieillards séniles, mais certains pensent qu’il y a de la vérité dans leurs paroles et craignent de ce qu’il pourrait advenir de l’Humanité si les Anciens venaient à se réveiller selon quelque plan immémorial. L’Étendue de Jéricho semble apparemment le théâtre de ce genre de sombre machination, encore que sa compréhension défie l’intelligence et la santé mentale des hommes.
Certains membres de l’Ordo Xenos pensent que la chute de l’Humanité ne viendra pas d’une des races Xenos actuellement présentes dans la galaxie, mais bien des Anciens. Ils affirment que le Tarot de l’Empereur révèle des présages toujours plus funestes, annonçant un âge où les serviteurs sans âme de dieux morts se lèveront de leurs tombes pour détruire toute forme de vie dans la galaxie. Ils parlent de Xenos sauvages tapis dans les jungles de lointaines planètes de la bordure se dépouillant de leur masque d’ignorance pour revendiquer ce qui était autrefois à eux. Ils parlent des dieux eux-mêmes renaissant pour s’affronter dans une guerre où l’Humanité pourrait bien être la première victime.
- Pour plus de détails, voir l’article dédié : les Nécrons
Missions de la Deathwatch
- « Celui qui permet au Xenos de vivre est complice de son crime d’exister. »
- - Inquisiteur Apollyon.
L’Inquisition est une institution qui réunit d’innombrables individus, tous investis par les plus hautes autorités de l’Imperium du pouvoir d’accomplir leur mission selon la méthode qu’ils jugent appropriée. Au fil des millénaires, de nombreuses doctrines ont vu le jour, reflétant les convictions de leurs adhérents sur la meilleure façon d’user de leur pouvoir. Ces nombreuses factions sont globalement divisées en deux camps opposés, les Puritains et les Radicaux. Les Puritains pensent que tout ce qui menace l’Imperium doit être détruit sans pitié, quel que soit son origine. Les Puritains les plus extrémistes ont tendance à voir ces menaces partout, et sont prêts à exterminer la population entière d’une planète à cause des péchés d’un petit groupe d’hérétiques. À l’inverse, les Radicaux utilisent toutes les méthodes à leur disposition, ce qui inclut l’utilisation des armes de leurs ennemis si cela peut faire avancer leurs plans. Ainsi un Inquisiteur Puritain pourrait prononcer l’Exterminatus d’un monde infiltré par un culte Xenos, tandis qu’un Radical pourrait rechercher ces cultistes avec l’intention d’apprendre leurs secrets, ou même de les recruter à son service. Il n’est pas rare que des Inquisiteurs aux doctrines diamétralement opposées s’affrontent, parfois violemment. Les guerriers de la Deathwatch sont au-dessus de ces querelles de factions et ne sont jamais impliqués dans les batailles qui éclatent parfois entre Inquisiteurs rivaux. Leur mission est simple et, même si elle peut sembler plus proche des idées puritaines, n’est affiliée à aucune doctrine. Les Inquisiteurs n’entraînent pas la Deathwatch dans leurs confits, et les extrémistes ont tendance à modérer leurs positions quand ils collaborent avec la Deathwatch ou ont des requêtes à lui présenter. Il est de la responsabilité du Commandant de la Deathwatch d’accéder ou pas à leurs requêtes, et il prend sa décision suivant son propre jugement et ses propres principes. |
Les antiques vœux sur lesquels repose la Deathwatch lui font obligation de combattre la menace Xenos où qu’elle se trouve et quelque forme qu’elle prenne. Les missions exécutées par la Deathwatch sont multiples et variées, pouvant aller de monter la garde contre une menace globale à accompagner un Inquisiteur Chasseur de Xenos dans une mission désespérée au-delà des frontières de l’espace connu. Parmi la variété de tâches dans lesquelles la Deathwatch excelle, certaines missions forment la base de son action.
Un des devoirs les plus simples de la Deathwatch, mais qui est sans doute le plus ardu à accomplir, est de monter une garde permanente contre les actions des Xenos. C’est ce devoir qui est à l’origine du réseau de Forteresses et de Stations de la Deathwatch. Celles-ci sont installées dans les zones où il existe une menace connue, ou dans des régions d’importance stratégique pour protéger les mondes impériaux. Ce sera par exemple une Station installée en marge d’un système connu pour héberger les vestiges d’une ancienne race Xenos, ou une Forteresse positionnée à la confluence de routes Warp identifiées comme étant des itinéraires potentiels pour des forces d’invasion Xenos.
Enquêter sur les menaces potentielles est une tâche essentielle de la Deathwatch. Des Équipes d’Extermination sont fréquemment envoyées nettoyer des zones où l’on soupçonne l’action de Xenos dangereux. Les mondes nouvellement découverts, visités par des explorateurs ou des Libres-Marchands, peuvent être jugés dangereux et nécessiter une mission d’investigation de la Deathwatch, parfois accompagnée d’un Inquisiteur ou de différents spécialistes. Ces missions peuvent s’avérer périlleuses, et les Équipes d’Extermination doivent être préparées à affronter toutes sortes de menaces. Ces missions se déroulent hors de portée de renforts ou de sauvetage si les choses tournent mal ; les Frères de Bataille ne peuvent compter que les uns sur les autres, et emportent avec eux autant de munitions que possible. Les missions d’investigation peuvent amener une Équipe d’Extermination sur des mondes et des environnements d’une infinie variété, pour lesquels ils doivent se préparer spécifiquement. Les Frères de Bataille auront peut-être à traverser un désert brûlant de cristaux de soufre, ou des marais acides infestés de prédateurs Xenos. En général, les informations sur la nature de la menace Xenos potentielle sont inexistantes, parcellaires au mieux. L’équipe doit donc être préparée à affronter n’importe quel ennemi, qu’il s’agisse de barbares sauvages chevauchant des reptiles volants ou de créatures disposant de pouvoirs psychiques hautement développés. L’objectif de ces missions est le plus souvent d’étudier la nature de la menace, afin que l’Équipe d’Extermination puisse revenir ensuite, accompagnée de renforts si nécessaire, pour l’éliminer.
Dans le cas d’une mission de "nettoyage", la Deathwatch affronte un ennemi connu, étudié par exemple lors d’une mission d’investigation préalable. L’objectif est de purifier une zone donnée, une planète ou un système entier de la présence Xenos. Peut-être l’Imperium a-t-il décidé d’établir un avant-poste dans la zone, à moins qu’il s’agisse de préparer une colonisation à grande échelle. En général, la Deathwatch n’est impliquée dans ces missions que lorsque la nature de l’ennemi est telle que la Garde Impériale ou les forces Space Marines conventionnelles manquent de l’expertise nécessaire (une affirmation qui, dans le cas de l’Adeptus Astartes, indique une menace véritablement critique). La Deathwatch peut avoir des talents spéciaux à faire valoir contre cette menace, ou dispose simplement d’une longue expérience pour l’avoir combattue à maintes reprises, ce qui peut manquer aux autres unités disponibles. L’échelle des missions de nettoyage varie énormément, d’une simple attaque sur un avant-poste Xenos à une épuisante campagne contre une race Xenos entière. Dans certains cas, l’Imperium tolère la présence d’une race Xenos sur une planète du moment que ses installations ne sont pas menacées, mais certains Xenos sont si infâmes que leur simple présence est inacceptable.
L’assassinat ciblé fait partie des missions les plus dangereuses. L’objectif de cette mission est d’éliminer un individu Xenos spécifique, dans le but de désorganiser ses subordonnés à tel point qu’ils ne soient plus en mesure de résister efficacement aux autres forces impériales. Ces missions font partie des plus dangereuses que la Deathwatch entreprend, et il faut peser soigneusement le risque de perdre des guerriers hautement expérimentés et précieux dans une opération qui peut très bien échouer. Malgré les risques, il existe de nombreuses espèces Xenos contre lesquelles un assassinat ciblé peut se révéler extrêmement efficace. Les Tyranides par exemple, sont organisés selon une structure extraordinairement hiérarchique où les formes de vie les plus évoluées contrôlent tous les échelons inférieurs. Il semble que même les Tyranides les plus évolués ne donnent pas véritablement d’ordres mais orientent plutôt la volonté de la communauté, et par conséquent l’élimination d’une de ces créatures supérieures peut avoir un effet hautement perturbateur sur tous les Tyranides inférieurs. Plusieurs missions de ce type furent menées avec succès durant la guerre contre la Flotte-Ruche Béhémoth ; des petites Équipes d’Extermination d’élite de la Deathwatch abordaient les Bio-vaisseaux Tyranides, se frayaient un chemin à travers leurs couloirs (leurs artères, plutôt) et éliminaient les organismes qui avaient le contrôle sur des flottes entières. Le même résultat peut être obtenu contre les T’au ; en éliminant un membre de la Caste des Éthérés, les forces t’au normalement bien coordonnées sont plongées dans le désordre et deviennent des cibles faciles.
Un type de mission moins courant, mais tout aussi vital, est la localisation et la récupération d’artefacts Xenos. Les races intelligentes (éteintes ou encore en vie) sont si courantes dans la galaxie que l’on trouve un peu partout des objets créés par des mains non humaines. La grande majorité de ces objets sont inoffensifs, n’ont que peu de valeur, et sont parfois utilisés sur certains mondes ou simplement appréciés pour leur aspect décoratif. D’autres objets sont bien plus rares, fabriqués selon des techniques élaborées ou dans des matériaux précieux, et ceux-ci trouvent souvent le chemin des collections privées de riches aristocrates. Entretenir des relations avec des Xenos est illégal sur bien des mondes, et ces activités sont donc clandestines. Mais pour les classes dirigeantes blasées et protégées, ce caractère illégal ne fait qu’ajouter du piment.
Il existe toutefois des artefacts Xenos qui sont tout sauf inoffensifs. Il s’agit de reliques de grande puissance, parfois d’armes, qui sont souvent investies du pouvoir de dominer les esprits faibles. Ce "marché froid" s’est développé dans tout l’Imperium, et des aventuriers audacieux mais souvent inconscients retrouvent ces reliques pour les revendre à des prix exorbitants à des collectionneurs privés. La Deathwatch peut être sollicitée pour mettre fin à un tel trafic, ou pour récupérer des artefacts avant que des criminels puissent les découvrir et les utiliser. Une fois récupérés, ces objets sont transmis à l’Inquisition, qui peut alors les étudier, les utiliser, les garder sous clef ou les détruire, selon la nature de l’objet et l’avis de l’Inquisiteur en charge. Personne ne peut dire combien d’armes à la puissance cataclysmique ont été ainsi récupérées et mises à l’abri ; certaines reposent dans les chambres fortes de quelque Forteresse de la Deathwatch, attendant l’heure où l’Humanité n’aura plus d’autre choix que de déchaîner leur terrifiant pouvoir.
Une des tâches les plus pesantes de la Deathwatch est celle de "désinfecter" les forces humaines exposées à une contamination Xenos. Certains Xenos ont une influence si perfide que le simple fait de respirer le même air qu’eux suffit à corrompre l’âme, tandis que d’autres, comme les Asservisseurs, disposent de pouvoirs psychiques si puissants qu’ils peuvent en un instant détourner des armées entières de la lumière de l’Empereur pour leur imposer leur volonté. Même si l’Imperium l’emporte et élimine les Xenos, les forces humaines peuvent avoir été compromises. Le germe de la domination Xenos peut s’être implanté et l’Inquisition doit souvent, par l’entremise de la Deathwatch, se retourner contre ses alliés dès que la victoire est assurée. En général, ce sont les forces planétaires qui doivent être purifiées, mais il arrive parfois que des unités de la Garde Impériale, par manque d’une protection adéquate (chimique, biologique ou psychique), doivent subir le même sort. Il est en revanche extrêmement rare qu’une force de Space Marines soit compromise, protégée par la supériorité génétique de ses membres. C’est toutefois arrivé à une compagnie du Chapitre des Subjugators durant la campagne de la ceinture de Technétium. La manière dont ces forces amies sont "désinfectées" dépend de la situation. Certaines subissent un bombardement viral opéré par des vaisseaux de la Deathwatch en orbite. D’autres sont engagées directement. Cet acte même déclenche parfois le réveil d’une influence Xenos jusqu’alors dormante, poussant les victimes à se retourner contre leurs anciens camarades avec une fureur renouvelée, ou à chercher à s’enfuir dans quelque havre obscur infesté de Xenos.
Opérations Conjointes
Habituellement, la Deathwatch mène ses opérations seule, loin de tout témoin. Mais il arrive parfois qu’elle s’intègre à un dispositif stratégique plus vaste. Il peut par exemple arriver qu’une grande offensive de la Garde Impériale ne soit possible que parce qu’une Équipe d’Extermination de la Deathwatch a désorganisé la structure du haut commandement ennemi, et semé le désordre dans l’armée Xenos. Selon toute vraisemblance, les actions de l’Équipe d’Extermination ne sont pas annoncées, car en tant que chambre militante de l’Ordo Xenos, la Deathwatch se doit de rester dans l’ombre de peur que la multitude des Xenos hostiles à l’Humanité ne soit informée de ses activités.
Mais il arrive parfois qu’un Garde Impérial se retrouve à combattre au côté d’un Space Marine en armure noire, avant que les remous de la bataille ne les séparent à nouveau. Apercevoir pareil guerrier en action est pour les soldats ordinaires une vision prodigieuse qui suffit souvent à insuffler un nouvel élan à un assaut faiblissant. Il est toutefois estimé préférable que les forces conventionnelles comme les forces de défense planétaire et la Garde Impériale en apprennent le moins possible sur la Deathwatch et ses méthodes. La Deathwatch ne cherche jamais sa propre gloire, et ses victoires sont souvent mises au crédit d’autres unités.
Ce n’est qu’aux plus hauts échelons de la machine militaire impériale que l’on trouve une certaine connaissance de l’existence et de la mission de la Deathwatch ; mais même ici, il s’agit surtout d’ouï-dire et de spéculations. Il est quasiment impossible pour un général ordinaire ou un seigneur général de "réclamer" simplement l’aide de la Deathwatch. C’est plutôt la Deathwatch qui intervient là où elle l’estime nécessaire, parfois sans même informer les commandants des théâtres d’opération, d’autres fois en collaborant étroitement avec eux. En raison de ses liens étroits avec l’Inquisition, un Inquisiteur peut requérir le déploiement de la Deathwatch, et parfois un général pourra lui demander d’en présenter la requête en son nom. Quelle que soit la façon dont cela se passe, l’intervention d’une seule Équipe d’Extermination de la Deathwatch suffit parfois à modifier le cours d’une guerre d’usure séculaire et apporter la victoire aux forces de l’Empereur-Dieu de l’Humanité.
Étoiles Hostiles
- « La vigilance sera notre forteresse et le futur son protectorat. »
- - Attribué à Roboute Guilliman.
La Deathwatch opère depuis des stations éloignées appelées Forteresses du Guet qui sont absentes des archives impériales pour leur sauvegarde. Chacun de ces forts spatiaux est le domaine souverain de son Commandant de la Deathwatch, sous l’autorité duquel des secteurs entiers sont passés à la flamme et des espèces annihilées avant de porter le moindre préjudice à l’Imperium.
Chaque Forteresse du Guet surveille la région qui lui est assignée, de Prescience dans le lointain sud galactique, toujours prêt à répondre aux empiétements de la Flotte-Ruche Léviathan, à Fort Pykman et sa veille infatigable sur les horribles Astres Fantômes. Certaines forteresses sont gardées par une poignée de Frères de Bataille héroïques, tandis que d’autres sont d’imposantes fortifications qui abritent plusieurs Compagnies de la Deathwatch.
Depuis que la Grande Faille a déchiré l’Imperium en deux, certaines Forteresses du Guet ont été isolées dans l’Imperium Nihilus, tandis que d’autres ont été englouties dans la fureur d’incursions démoniaques et des bouleversements empyréens. Loin de désespérer, les Commandants de la Deathwatch ont exploité chaque avantage avec une impitoyable efficacité pour poursuivre leur Longue Veille.
La Deathwatch entretient et développe son corpus de données xénologiques en vertu d’une liberté qui n’a officiellement pas cours dans l’Imperium. Ce savoir est une ressource précieuse, conservée avec grand soin dans des cryptes que gardent d’effroyables sentinelles. D’ignobles engeances Xenos y sont cataloguées à mesure qu’on les rencontre.
On y documente les tactiques fourbes qu’elles appliquent. La technologie hérétique en service chez les différentes races y est étudiée en détail malgré le dégoût qu’inspire chaque élément, jusqu’à en identifier le moindre point faible.
Il ne s’agit pas d’étudier les extraterrestres par émulation ou pour établir des relations, mais uniquement pour hâter leur destruction. Malgré l’inertie qui engourdit l’Imperium, la Deathwatch continue à développer ses tactiques et armements pour mieux éliminer les Xenos connus, et combattre les espèces nouvellement découvertes. Le Chapitre emploie des munitions spécialisées conçues pour affronter des ennemis spécifiques. Certaines liquéfient les tissus organiques, d’autres perforent le cuir le plus épais, d’autres encore peuvent abattre de très loin ceux qui se cachent. La Deathwatch emploie aussi des augures spéciaux pour détecter les créatures qui se soustraient au jugeaient impérial, des téléporteurs de masse inconnus des autres Chapitres et des champs disruptifs pour entraver les attaques Xenos.
La Deathwatch exerce sa mission dans tout l’Imperium, et elle ne peut se permettre aucune guerre d’usure. Ses officiers emploient donc leurs guerriers comme un scalpel, en frappant avec une précision chirurgicale les agents adverses clefs sitôt qu’ils sont identifiés. Forte de sa connaissance des faiblesses physiques et mentales des xenoformes, la Deathwatch élimine les éléments dont la perte a le plus grand impact à court et long terme sur les facultés offensives de l’ennemi. Cela peut se traduire par l’assassinat des chefs des créatures, la purge de leurs propres spécialistes ou le sabotage de leurs engins de guerre.
Ces tactiques sont aussi adaptables que les formations de combat de la Deathwatch, taillées sur mesure contre les doctrines et unités combattantes connues. Les commandants du Chapitre, Maîtres du Guet et officiers du strategium, choisissent les guerriers dont le profil est le plus adapté à la mission. Il s’agit souvent de ceux qui ont le plus de pratique face aux Xenos qu’on s’attend à rencontrer, voire qui ont déjà triomphé d’une menace similaire.
Les guerriers dépourvus d’expérience directe peuvent acquérir des réflexes par hypno-endoctrinement et contribuer à la mission dans leur propre domaine d’expertise, ou des arts plus ésotériques.
De la sorte, un Space Marine donné peut combattre dans une escouade différente d’une mission à l’autre. La Deathwatch intervient régulièrement en unités polyvalentes dites Équipes d’Extermination. Elles comprennent des spécialistes avec tout un panel d’équipement, pour se compléter mutuellement. Cela permet à des unités réduites de s’adapter à des paramètres de mission qui changent en pleine bataille et de traiter des objectifs variés. Ces escouades hybrides sont un camouflet pour les édits du Codex Astartes, mais la galaxie regorge d’horreurs. Quand Roboute Guilliman, l’auteur du Codex, apprit ce qu’il en était de la Deathwatch, il approuva le besoin du Chapitre de conserver sa flexibilité unique.
L'Équipement du Chasseur
- « Les sorciers des races Xenos utilisent leurs aptitudes avec une totale témérité, lacérant la réalité comme les bêtes qu’ils sont. Notre pouvoir est plus pur, nos esprits, sanctifiés par l’Empereur en personne, nos âmes, fortifiées par l’inflexibilité du fer. Ainsi arpentons-nous le champ de bataille de l’Empyrée en héros conquérants, et la vermine extraterrestre détale devant nous comme l’ombre devant une torche. »
- - Épistolier Ignerious.
Les connaissances xénobiologiques et stratégiques que la Deathwatch cultive vont de pair avec des armes uniques, des munitions spécialisées et une technologie rare qu’aucune autre force impériale n’emploie en pareille quantité. Ces armes et accessoires sont souvent conçus pour un ennemi particulier, mais l’arsenal d’une Forteresse du Guet est aussi adaptable que ses guerriers.
La puissance qui coule dans les veines d’un Space Marine de la Deathwatch est un écho du pouvoir divin de son Primarque. La force et l’endurance surnaturelles de cet héritage génétique sont efficaces, mais ce ne sont pas ses seules armes. Chaque guerrier a accès à l’armurerie de sa forteresse, et choisit les instruments de guerre qui lui conviennent le mieux.
Le meilleur armement que l’Imperium puisse fournir est stocké dans les reliquaires de chaque Forteresse du Guet. Si la plupart de ces artefacts sont l’œuvre de l’Adeptus Mechanicus, les Technoprêtres eux-mêmes en ignorent leur nombre véritable. L’innovation tient quasiment de l’hérésie dans le reste de l’Imperium, mais elle n’est pas interdite au sein de la Deathwatch. Avec chaque nouveau conflit, le Chapitre réévalue et affine ses tactiques de mission, et son équipement est soumis au même examen rigoureux.
Les opérations, guerres et campagnes de la Deathwatch dont pas pour seul résultat de verser le sang des Xenos. Chaque Forteresse du Guet en apprend davantage sur les vulnérabilités des espèces extraterrestres pendant leur éradication, et par la suite. Ces connaissances sont mises à profit pour raffiner l’armement de la Deathwatch afin d’optimiser la mise à mort des prochaines xenoformes.
Les armureries, arsenaux et cryptes de la Deathwatch recèlent bien plus d’armes qu’aucune Forteresse du Guet ne pourrait en mettre en œuvre à la fois. Ainsi, quel que soit son effectif, toute force peut être équipée contre n’importe quel adversaire. Quand une mission est mise sur pied, les guerriers apprennent subliminalement le détail des menaces potentielles, et chaque Frère de Bataille choisit ses instruments.
Bien que compétents dans le maniement des outils de la Deathwatch, les guerriers optent en général pour l’arme avec laquelle ils tuaient pour leur Chapitre d’origine. Les armes connues comme le saint Bolter deviennent plus meurtrières grâce à des munitions spéciales. Les Bolts Feu d’Enfer faits main contiennent un acide mutagène associé à des marqueurs génétiques. Les Bolts à fragmentation sont rituellement incisés pour optimiser leur cône de dispersion, et les projectiles explosifs Vengeance sont munis d’un noyau à plasma. La létalité des munitions s’appuie sur des échantillons ramenés des missions. Leur développement est supervisé par les Apothicaires, qui appliquent leur savoir médical à la recherche de la maximisation des dégâts. Quand il en reçoit l’ordre, un Frère de Bataille outrepasse son instinct meurtrier pour ramener sa cible vivante. Des médi-serfs sans visage testent le seuil de tolérance à la douleur des spécimens, leur réaction aux stimuli et la résistance de leurs tissus jusqu’à ce qu’on mesure la résistance des sujets afin de la surpasser.
Méticuleusement, les armes de ces guerriers sont conçues, personnalisées et sanctifiées pour être le fléau d’ennemis Xenos spécifiques. En aucun cas, le potentiel d’un Bolt ne saurait être gaspillé ; qu’il soit rempli de bio-acide, de prométhéum volatil ou de plasma surchauffé, il est sélectionné pour causer le maximum de dégâts à sa cible en détonant. Même les armes lourdes et les canons des aéronefs peuvent être réglés pour tirer divers types de munitions ou de faisceaux d’énergie. C’est une mesure nécessaire, car les Équipes d’Extermination connaissent rarement la composition exacte de la force adverse, et considèrent la polyvalence comme une arme en soi. Avec un tel arsenal, tout membre de la Deathwatch peut théoriquement arracher la victoire face à n’importe quel extraterrestre.
Les Space Marines apportent à leur Forteresse du Guet leurs compétences et leur savoir. À l’aide de techniques et d’appareils issus de l’hypno-endoctrinement en vigueur chez tous les Chapitres, leur savoir est analysé et transmis au reste de la Forteresse du Guet. Le détail du procédé mécanique, psychique et chimique varie d’une Forteresse du Guet à l’autre, et prend à l’usage des atours de rituel. Cela donne un éventail de psycho-conditionnements subliminaux grâce auxquels les Space Marines de la Deathwatch appliquent la tactique adaptée à l'ennemi du moment. En un instant de révélation, un Frère de Bataille confronté à une créature inconnue comprend où viser et sous quel angle frapper de manière optimale. Les Forteresses du Guet ayant fréquemment affaire à des Xenos éclectiques depuis que la Grande Faille existe, leur savoir est d'autant plus vital. |
Les Armures Énergétiques de la Deathwatch comptent parmi les meilleures. Certaines sont si anciennes et révérées qu’elles portent des noms antiques, comme Sanctuaire de Fer ou l’Orgueil de Sire Varicco. Comme pour les armes, c’est à l’initié de décider s’il conserve sa cuirasse ou s’il préfère la remplacer par une armure entretenue par les Techmarines de la Deathwatch. Le Chapitre n’impose aucune uniformité, hormis les couleurs de la livrée - son seul dogme est que le Frère de Bataille optimise son efficacité sur le champ de bataille. Il n’est ainsi pas rare que tous les membres d’une Équipe d’Extermination portent un armement différent.
Si nombre des instruments de guerre du Chapitre ressemblent à des versions avancées de ceux qu’utilise le reste de l’Adeptus Astartes, la Deathwatch a également accès à des reliques bien plus étranges et exotiques. Ses coffres contiennent de tout, des immenses Marteaux Tonnerre conçus pour tuer les xénomorphes géants aux bombes à stase utilisant le temps comme arme. Certaines contiennent même des ogives de jugement dernier pouvant incendier une planète ; bien qu’elles soient rarement utilisées, la Deathwatch sait que la perte d’un monde doit parfois être consentie pour éviter l’expansion débridée d’une infection Xenos.
Depuis l’adjonction de Space Marines Primaris aux rangs de la Deathwatch, d’autres outils de destruction ont rejoint son arsenal. Fusil Bolters, incinérateurs à plasma et Canons Gatling ajoutent une puissance de feu à longue portée pour anéantir les hordes Xenos. Par ailleurs, Bolters d’Assaut et Gantelets Flamestorm réduisent les extraterrestres en charpie à bout portant. Avec de telles armes à sa disposition, la Deathwatch fait plus que jamais des ravages parmi ses ennemis.
La Deathwatch utilise des armes quasi inconnues en dehors des Forteresses du Guet. Les armes combinées comme le [Bolter Lourd] Infernus et le Canon Gatling Starfire associent des armes aux portées complémentaires, optimisées pour la menace rencontrée. À l’image d’autres armes plus spécifiques, elles doivent leur existence aux suggestions post-opérations des guerriers de la Deathwatch.
Les armes du Chapitre sont l’œuvre de Technoprêtres de l’Adeptus Mechanicus ayant juré de ne pas trahir de secret, et régulièrement soumis à examen hypnotique. Mais certains artefacts ne sont pas de leur fait. Dans les râteliers, les cartouches déchiqueteuses de carapace, dites Xéno-purges, et les grenades à prométhéuum alchimiquement altéré, côtoient un matériel plus baroque. Les bonbonnes de plasma phasique et autres saturateurs à ions de champs gravifiques proviennent de sources moins qu’humaines, d’après les Technoprêtres soupçonneux. Le champ de réalignement moléculaire des lames de xenophase attise particulièrement la rapacité des Technoprêtres radicaux du culte xénarite.
Selon l’espèce Xenos que la Forteresse du Guet affronte le plus souvent, certaines armes spécialisées peuvent ne plus voir le champ de bataille que rarement. La forteresse de Praefex Venatoris a conçu des cryo-obus magnatroniques contre les Rhoricasa, des êtres serai-corporels qu’on n’a plus vus depuis un millénaire, et les Maîtres du Guet sont convaincus de leur extinction. Pourtant, même si les cryo-obus ne sont guère utiles contre d’autres espèces, Praefex Venatoris en conserve une grande quantité.
La technologie en usage chez la Deathwatch ne se cantonne pas aux armes proprement dites. Les bio-augures et détecteurs inframag facilitent la traque des Xenos adeptes du camouflage. Les Techmarines ont adapté de l’archéotech pour perturber ou neutraliser les mécanismes, des robustes moteurs Orks aux psychomatériaux Aeldaris, en passant par les haïssables machines intelligentes des T’au. Le clavis, offert à un Maître du Guet en tant que clef symbolique du domaine humain, est un bracelet où sont entreposés des Esprits de la Machine datant du Moyen-Âge Technologique. Une fois lâchés, ils sont aussi pressés de ravager les engins Xenos que le Maître du Guet l’est de tuer leur équipage.
Quand un Frère de Bataille peint son armure aux couleurs de la Deathwatch, l’icône de Chapitre sur son épaulière est préservée, en tant que marque d’honneur envers le Chapitre qui l’a façonné jusqu’à en faire un vétéran aux talents affûtés. L’Armure MkVIII répandue dans la Deathwatch est un modèle récent, qui confère autant de force et d’agilité que ses prédécesseurs. Certains paquetages intègrent des optiques auspicator pour recueillir des données. Le Bolter modèle Artifex, doté d’optiques-augures multispectre, d’un sélecteur de tir Silacharibdis et d’une poignée génétique Bioveritor, est un des plus efficaces dans son genre ; son Esprit de la Machine ne répond qu’à son légitime propriétaire. Le brassard d’une armure de la Deathwatch intègre un relais monitronique qui analyse l’hostilité de l’environnement et les signes vitaux du porteur en appuyant sur une simple rune. Le symbole de la Deathwatch a une origine commune avec celui de l’Inquisition - les devoirs de vigilance, de jugement et de châtiment de ceux qui nuiraient à l’Imperium lui incombent également.
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La Structure du Bouclier
- « Il existe d’authentiques héros impériaux, ce sont les maîtres de la Deathwatch. Sans leur vigilance, sans leurs talents en tant que commandants et exécuteurs impitoyables, l’Imperium serait vite submergé. Ils ne peuvent pas être honorés par des statues ou des vitraux, comme les chefs des autres Chapitres, car les citoyens du royaume de l’Empereur ne doivent jamais apprendre la véritable étendue de la menace extraterrestre. Mais nous qui avons lutté aux côtés des maîtres du guet, qui avons eu l’honneur de les appeler frère ? Nous les honorons comme ils le méritent. Nous nous souvenons d’eux. »
- - Balthor l’Ancien, frère Dreadnought du Fort du Guetteur.
Une Forteresse du Guet est un domaine souverain, qui veille sur la portion du domaine de l’Empereur qui lui est allouée. Elle peut régir des stations de guet plus petites, mais celles-ci sont en général tout aussi indépendantes. Bien que séparées par les immensités interstellaires, les Forteresses du Guet présentent une même structure. Le responsable est un Commandant du Guet, qui a combattu des siècles pour la Deathwatch. Il s’agit souvent d’un Maître du Guet ou d’un Capitaine du Guet expérimenté. Le Commandant du Guet est assisté de son strategium. Il compte les Capitaines et Lieutenants du Guet, à la fois conseillers stratégiques et tactiques, et cadres des compagnies de la forteresse. Des officiers spécialisés, comme en comptent les autres Chapitres, assurent les mêmes tâches que chez leur ancienne confrérie. Ainsi, les Techmarines supervisent l’arsenal et ses légions de Serviteurs, pour assurer la maintenance des engins de guerre et matériels spéciaux. Leur formation en techno-occultisme leur sert aussi à évaluer les capacités des véhicules Xenos et les effets des armes extraterrestres sur les Armures Énergétiques de la Deathwatch. Dans leur domaine d’expertise respectif, les Apothicaires, Archivistes, Chapelains et autres préservent la pureté des Frères de Bataille, et sont à l’affût des toute trace de Xeno, qu’elle soit biologique, spirituelle ou empyréenne.
Chaque Compagnie du Guet, et il y en a généralement cinq, a pour officier un Capitaine du Guet. Ses guerriers et lui portent les marquages noirs et rouges propres à leur compagnie, fréquemment sur les genouillères ou jambières. Les Compagnies du Guet sont plus petites que leurs homologues prescrites par le Codex, de l’ordre de cinquante Space Marines tout au plus. Ceci dit, elles bénéficient des aptitudes martiales de vétérans, d’un matériel de choix, et d’un zèle xénophobe qui en font les égales de toute autre compagnie de Space Marines.
Les formations sous les ordres de chaque Capitaine du Guet sont extrêmement réactives. D’une mission à l’autre, il peut s’agir de former des escouades telles que décrites dans le Codex, ou des Équipes d’Extermination optimisées pour un travail précis. Ces sections disposent d’un matériel approprié à tout un éventail d’ennemis et de types de mission. Elles peuvent s’armer tantôt pour parer à toute éventualité, tantôt pour une spécialisation maximale. Les Équipes d’Extermination sont presque toutes différentes. L’une peut indure des Vétérans en Armure Tactique Dreadnought et leurs camarades en plate Mk VIII. L’autre, assignée à la même mission, peut indure des Frères de Bataille tirant à la hanche d’une position à l’autre, accompagnés de motards et de combattants autoportés. Même quand l’assortiment d’armes, d’armures et d’équipement est identique, la différence entre escouades réside dans l’expérience et les compétences des Frères de Bataille.
Le déploiement de ne serait-ce qu’une Équipe d’Extermination de la Deathwatch revient toujours à aligner des guerriers d’élite, tous héros de leur Chapitre d’origine et experts dans leur domaine. Rares sont leurs adversaires qui survivent à l’affrontement. Leur présence sur une zone de guerre, quand les serviteurs impériaux en sont informés, est le signe d’une grave menace Xeno, et il convient de louer l’Empereur pour leur vigilance. Le fait d’autoriser le déploiement d’une force d’intervention complète revient à admettre un péril extraterrestre d’une gravité apocalyptique.
Les bases de la Deathwatch ont sensiblement toutes la même structure. Le Maître du Guet - généralement un Commandant de la Deathwatch - est épaulé par un Strategium d’Archivistes, de Chapelains et de Dreadnoughts, tandis que les Techmarines se voient confier l’Arsenal, et les Capitaines de la Deathwatch le commandement de quatre Équipes d’Extermination très indépendantes.
Si la superstructure d’une Forteresse du Guet est sacro-sainte, les équipes qui dépendent d’un Capitaine de la Deathwatch sont flexibles à l’extrême. En temps de guerre contre une menace transparente, certaines peuvent être spécialisées pour combattre une souche particulière de Xenos. Des Frères de Bataille peuvent alors changer d’Équipe d’Extermination, ou mener une Équipe d’Extermination du même type de spécialistes, comme des Agressors ou des Motards. Il est rare qu’une Équipe d’Extermination conserve longtemps sa cohésion, bien qu’il y ait des histoires d’équipes qui s’étendent sur plusieurs siècles, formant des liens de confrérie si forts qu’elles ont compté parmi les plus grands atouts du Chapitre. Chaque fois qu’un membre de l’état-major d’une forteresse prend le commandement d’une de ses Équipes d’Extermination, son nom est modifié - par exemple, si l’épistolier Galius prenait la tête de l’Équipe d’Extermination Tidaeus, elle deviendrait l’Équipe d’Extermination Galius pour la durée de la mission. Chaque équipe peut adopter des configurations spécialisées si son chef le demande, mais quand la nature de l’ennemi est inconnue, les Équipes d’Extermination emploient invariablement les fameuses tactiques Aquila, un schéma d’offensive à large spectre capable de s’adapter pour surmonter n’importe quel type d’obstacle. |
Talasa Prime, un monde d’entraînement typique de la Deathwatch dans l’Ultima Segmentum, possède une Forteresse du Guet modèle Aquila et des dizaines de Stations du Guet secondaires, et une grande variété d’Équipes d’Extermination, qui ont fait leurs preuves contre les races empiétant sur le domaine d’Ultramar. Le commandant est le Commandant de la Deathwatch Mordelai, un partisan sans humour et très efficace de la doctrine Malleus, qui a gagné la confiance de Marneus Calgar depuis longtemps. |
L'Héraldique des Honorés
- « Chaque Forteresse du Guet est une lueur dans les ténèbres, une flamme qui repousse les ombres dans lesquelles rôde la menace Xenos. Sans leur lueur, les mondes de l’Empereur seraient engloutis un par un, couverts des linceuls d’une nuit éternelle cousus par des griffes extraterrestres. »
- - Inquisiteur Ishmael, extrait du Traité sur le Bouclier qui Tue.
Il y a beaucoup de stations de la Deathwatch et ni l’Inquisition, ni les Commandants de la Deathwath ne les connaissent toutes. Certaines ne furent fondées qu’il y a quelques siècles en réponse aux menaces Xenos émergentes. D’autres existent depuis des millénaires, et leur Sanctum Bellicos est tapissé de leurs serments de vigilance et leur héraldique antique. | |||
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Talasa Prime est le principal monde d’entraînement de la Deathwatch - ce n’est pas une simple station spatiale, mais une planète située dans le royaume de Macragge. Les seigneurs du fort tiennent leur propre conseil, et leurs guerres contre les T’au et les Tyranides se sont révélés cruciales | Le fort Praefex Venatoris surveille un cordon de portails extraterrestres utilisés par les Aeldaris Commorrites dans le Segmentum Obscurus. Leurs forces sont constamment en alerte maximale, car elles doivent pouvoir bouger vite pour sauver les mondes humains prospères de Syracia Thrive des pirates Xenos. | La Patrouille d’Onyx n’est pas tant une station qu’une flotte, car ses proies sont les Vaisseaux-Mondes Aeldari nomades. Son réseau d’informateurs couvre le Segmentum Solar, et ses moteurs Warp ne sont jamais coupés. Depuis sa fondation, les rapports Aeldaris dans les secteurs centraux se sont raréfiés. | |
Les Astres Fantômes abritent des menaces cachées, des Barghesis aux dynasties Nécrons qui s’éveillent. Fort Pykman préfère les tactiques Malleus ; il se tient prêt à démolir d’anciens sites au moindre signe suspect les reliant aux Mondes-Nécropoles ou aux planètes-nids Xenos. | Le Bouclier de Fureur surveille le secteur d’Octarius tenus par les Orks, dans lequel Kryptman de l’Ordo Xenos a dirigé une vrille de la Flotte-Ruche Léviathan. Même si Tyranides et Orks s’adaptent sous la contrainte, le Bouclier abattra le vainqueur de cette guerre qui gagne en ampleur. | L’Œil de Damoclès est une vaste Forteresse du Guet qui saute les frontières entre l’Imperium et l’Empire T’au. Ses Équipes d’Extermination se spécialisent dans l’assaut vertical. Les équipes Dominatus frappent depuis des Corvus Blackstar pour transformer les duels de tir en mêlées sanglantes. |
Des Liens Indéfectibles
- « Nous sommes tous nobles, pieux et loyaux. Nous sommes les dévoués serviteurs de l’Empereur et des combattants exceptionnels. Or nous possédons chacun nos doctrines et notre ego. Chez des guerriers inférieurs, ces différences seraient insurmontables, divisant l’escouade. Or, au sein de l’Adeptus Astartes, surmonter ces différences resserre nos liens et nous rend plus forts. »
- - Capitaine de la Deathwatch Tandariss.
Bien que considérée connue un Chapitre, la Deathwatch est une organisation tout à fait inhabituelle, n’ayant que peu de ressemblance avec ce qu’énonce le Codex Astartes. Là où un Chapitre ordinaire, dit "Codex", est organisé de façon à être très mobile et polyvalent, et à pouvoir être déployé pratiquement n’importe où dans la galaxie, la Deathwatch se focalise souvent sur une seule menace, dans une seule région, ce qui signifie qu’un Commandant de la Deathwatch peut adapter ses forces à la tache qui est le leur. Certaines Forteresses de la Deathwatch surveillent de vastes empires Orks, toujours prêtes à s’opposer aux invasions presque inarrêtables que ceux-ci déclenchent de façon périodique. D’autres montent la garde contre des menaces moins tangibles, bien plus difficiles à repérer mais tout aussi dangereuses. Bien d’autres font face à une myriade d’ennemis et doivent sans cesse s’adapter à une situation stratégique toujours changeante. La Deathwatch a accès à toutes les machines de guerre spécialisées dont se servent les autres Chapitres, et à d’autres encore. Même si une forteresse ne fait pas un usage régulier de tels équipements, elle conserve des stocks soigneusement entretenus et dispose de tout, des Motos d’Assaut aux croiseurs d’attaque, afin de pouvoir les déployer selon ses besoins. Par sa structure, la Deathwatch n’adhère pas à l’organisation stricte en escouades et en compagnies dictée par le Codex Astartes. Le seul noyau tactique pertinent est celui de l’Équipe d’Extermination, laquelle peut être organisée et équipée de la façon que les Capitaines jugent appropriée. Une même équipe peut très bien lors d’une mission partir au combat sur des motos, et lors de la suivante à bord d’un imposant Land Raider. Ceux des Frères de Bataille possédant les aptitudes requises peuvent parfois être revêtus des Armures Terminator, ou des armures légères des Scouts, doublées de capte caméléoniques. Il arrive que plusieurs Équipes d’Extermination se combinent en une unité de taille plus importante, un signe certain que l’ennemi à affronter est dangereux. Peut-être semble-t-il inévitable que les Space Marines entamant leur période de service auprès de la Deathwatch connaissent une période d’ajustement au cours de laquelle il leur faut s’adapter à ce nouveau mode d’organisation. Cela est particulièrement vrai dans le cas de Chapitres adhérant de façon rigide au Codex Astartes, tels que les Ultramarines et leurs successeurs. En pratique, un Frère de Bataille incapable de s’adapter ne serait pas détaché auprès de la Deathwatch, ceux qui sont envoyés sont souvent les plus efficaces des guerriers. |
Chaque Équipe d’Extermination est sélectionnée avec soin. Les archives de la Deathwatch détaillent l’historique de chaque membre, les serments qu’il a prêtés, ses domaines d’expertise, les espèces qu’il a affrontées et ses éventuels manies et défauts. Le chef d’équipe se plongera dans ces archives avant chaque mission, car ses choix peuvent faire la différence entre victoire et défaite.
Les frères de la Deathwatch sont des individus exceptionnels issus de divers Chapitres de la galaxie. En cette diversité et cette mine d’expérience réside une grande force. Lorsqu’une souche Xenos est rencontrée, trop récemment découverte pour intégrer l’endoctrinement de la Deathwatch et contre laquelle un membre d’Équipe d’Extermination n’aurait aucune expérience, il en est un autre qui a déjà affronté et vaincu la créature, ou une espèce qui lui soit analogue. Une fois qu’une Équipe d’Extermination a lutté assez de temps pour partager son savoir, elle sera généralement dissoute, et ses membres réaffectés dans de nouvelles Équipes d’Extermination. Forts d’une gamme de connaissances durement acquises, les Frères de Bataille de chaque Équipe d’Extermination comptent sur leur expertise mutuelle ; ils n’ont guère le choix, car ils peuvent passer plusieurs années sans contact avec leur Forteresse du Guet. Il est courant qu’un sergent vétéran prenne conseil auprès de ses hommes aussi souvent que l’inverse, et dans bien des cas, agisse en tant qu’arbitre plus que comme un commandant traditionnel.
Les officiers de la Deathwatch choisiront invariablement les membres de leur Équipe d’Extermination afin de réunir le plus d’expérience que possible. Grâce aux spécialisations ancrées dans les différents Chapitres, il est facile d’identifier qui aura la plus grande clairvoyance dans une situation donnée. S’il s’agit de lancer un assaut, un Vétéran d'Appui des Imperial Fists écoutera volontiers les conseils d’un Vétéran d'Assaut des Blood Angels, tandis que pour la défense d’un complexe de bastions, il est probable que les rôles seront inversés. Les inimitiés entre Chapitres dégradent parfois ces relations, au moins au départ - les Space Wolves entêtés peuvent s’opposer aux sévères Dark Angels dans un écho de la célèbre rivalité de leurs Primarques, et un tacticien des Hammers of Dorn, pourrait débattre sans cesse de détails du Codex Astartes avec un homologue des Ultramarines. Toutefois, au fil du temps et des missions, ces tensions laissent généralement place à un profond respect voire à une ferme amitié.
Les Équipes d’Extermination sont menées jusqu’à leurs zones de guerre assignées par des croiseurs d’attaque aux coques d’onyx. Ces bâtiments remarquables opèrent loin des Forteresses du Guet, utilisant leurs moteurs Warp pour traverser l’Empyrée afin d’atteindre leur destination aussi vite que possible. Les Navigators qui les guident compte parmi les meilleurs de l’Imperium, comme les Astropathes qui fournissent le lien psychique à leur base d’opérations. Ainsi la Deathwatch glisse-t-elle sur la mer d’étoiles comme des stylets coupant de la soie, silencieuse et rapide jusqu’au moment de frapper au cœur d’un empire Xenos. C’est une absolue nécessité, car un seul vaisseau de la Deathwatch manquant sa cible risquerait de causer un désastre : un pan de l’espace impérial pourrait tomber sous le joug extraterrestre sans espoir de le reconquérir.
Suprématie Tactique
Au cours de l’histoire de l’Imperium, les Équipes d’Extermination de la Deathwatch ont accompli des faits d’armes miraculeux. Ils ont entravé des invasions Xenos, purgé des flottes spatiales infestées, et même traqué les habitants de planètes hostiles jusqu’à leur extinction. Ce faisant, certains se sont nécessairement spécialisés dans l’extermination de types précis d’ennemis.
Certaines Équipes d’Extermination remportent de tels succès contre leurs ennemis désignés que leurs méthodes sont enseignées dans chaque Forteresse du Guet. Par exemple, les méthodes de l’escouade Veridium employées pour éradiquer les restes des armées peaux-vertes de la Bête en M32 sont toujours utilisées. Codifiées en Tactique Furor, leurs techniques impliquent le recours à une puissance de feu explosive sur un large front. En se concentrant sur les masses en première lignes, l’escouade Veridium ajusta chaque détonation pour causer le plus de dégâts, jonchant le terrain de corps qui ralentiront le reste de la horde.
La tactique Venator fut affinée après avoir affronté les femmes pirates du Culte Céraste Sybilla. Frustré par les capacités des Aeldaris à échapper à la vengeance de l’Empereur, Jaaghen Khan réquisitionna des motos pour son escouade et entraîna l’ennemi sur de longue distance afin d’apprendre à ajuster ses cibles. Lorsque l’ennemi finit par l’encercler, le Khan fit entrer en lice le reste de son Équipe d’Extermination. Grâce aux données de ciblage collectées, l’Équipe d’Extermination emplit l’air de tant de projectiles que ses frêles ennemies furent décrochées du ciel. Cette tactique s’est avérée précieuse contre les Xenos rapides, qu’il s’agît d’Aeldaris, d’Orks du Kulte d'la Vitesse, ou d’éclaireurs de métaphalanges Nécrons.
Ce fut l’Équipe d’Extermination Brontos qui codifia pour la première fois la tactique Malleus. Lorsqu’il brisa les monstruosités Tyranides qui infestaient Rakkor IX, le Capitaine Brontos et ses hommes allaient au combat dans un Land Raider dont les canons laser Godhammer abattirent trois Carnifex en route. Chargeant en mêlée, ils usèrent de leurs masses énergétiques pour sonner les plus gros des survivants, avant de broyer les plus épais exosquelettes avec leurs Marteaux Tonnerre lourds. Brontos suivit la même approche pour briser la Dread Mob du Big Mek Dakkahorn, l’ost fantôme de Yme-Loc et un abordage de Machines-Démons menées par le Techmancien Gruallex.
La tactique Purgatus fut développée par l’Archiviste del Athyu, ennemi juré du Vaisseau-Monde d’Ulthwé. Elle consiste à concentrer la plus grande force sur les chefs des hordes Xenos. En prenant une position dominante sur le champ de bataille sous l’égide psychique de son Archiviste, puis en déversant sa puissance de feu sur sa cible, l’Équipe d’Extermination del Athyu surchargea les boucliers mystiques du Grand Prophète qu’elle visait et fit éclater l’armure de rune qui protégeait ses organes vitaux. C’est alors que le tir mortel frappa, privant de chef l’ost adverse à l’aube d’une grande conquête. Depuis ce jour, des centaines de seigneur de guerre extraterrestres ont été exécutées avec la même tactique, et leurs invasions étouffées avant qu’elles n’aient conquis le moindre monde.
Équipe d'Extermination Aquila
Lorsque la Deathwatch affronte un ennemi inconnu, ou que la menace requiert une riposte stratégiquement polyvalente, elle déploie des Équipes d’Extermination Aquila. Sur bien des aspects, ces équipes sont un microcosme de la Deathwatch, car elles comprennent des Frères de Bataille issus de divers Chapitres, chacun offrant ses tactiques orientées et son armement favori pour renforcer l’unité dans son tout. Au lieu de se cantonner à la destruction d’une espèce Xenos ou d’un atout stratégique donné, les Équipes d’Extermination Aquila sont des escouades généralistes dont la force réside en leur capacité d’adaptation rapide et décisive face aux défis qui émergent au combat. Ainsi, leurs Frères de Bataille portent diverses armes à distance et de corps à corps afin de s’en prendre à des ennemis variés sur toutes sortes de champs de bataille. Lorsqu’une seule Équipe d’Extermination est envoyée enquêter sur un péril potentiel, une Équipe d’Extermination Aquila sera le plus souvent choisie, pour son aptitude à affronter n’importe quelle menace.
Équipe d'Extermination Furor
Les Équipes d’Extermination Furor sont des tueuses de nuées, purement et simplement. Lorsque des hordes d’Orks se ruent vers la ligne impériale, ou que des essaims Tyranides noircissent la terre sous leurs nombres, les Équipes d’Extermination Furor sont déployées. En premier lieu, elles mettent l’accent sur l’armement à distance, idéalement les armes générant une écrasante grêle de tirs, ou celles dont les salves éclatent en nuages de shrapnels ou d’acide, afin d’élaguer les rangs de cibles légèrement protégées. Canons Frag, Bolters Lourds Infernus et autres du genre se retrouvent souvent au sein des Équipes d’Extermination Furor, ce qui permet à la Deathwatch de faucher ses ennemis jusqu’au moment inévitable où la charge des survivants Xenos enragés atteindra les Frères de Bataille. À ce moment, les spécialistes du corps à corps de l’équipe se placent en première ligne, les frères en Armure Terminator aux Griffes Éclairs crépitantes tailladant l’ennemi jusqu’à ce que les nerfs adverses lâchent, ou que tous les extraterrestres soient morts.
Équipe d'Extermination Venator
Les Équipes d’Extermination Venator sont optimisées contre les menaces Xenos rapides au point de tourner autour de leurs frères plus lents. Ces équipes équilibrent vélocité et maniabilité avec une puissance de feu lourde, et savent anticiper les mouvements ennemis et supprimer l’avantage que leur accorde d’ordinaire la vitesse. Les Motards Space Marines sont courants au sein des Équipes d’Extermination Venator, leur rôle étant d’utiliser leur célérité et leur impact lors de frappes punitives rapides conçues pour paralyser et ralentir leurs proies. Tandis que les Motards engagent et entourent les Xenos, le reste de l’équipe se prépare à frapper. Il s’agit généralement de Vétérans lourdement armés, souvent engoncés en Armure Terminator, et qui emploient des solutions de tir prédictives et une parfaite synchronisation pour libérer leur arsenal sur l’ennemi au moment optimal. Qu’importent la rapidité et l’adresse de la cible, il suffit d’une attaque d’Équipe d’Extermination Venator pour mettre un terme sanglant à ses exactions.
Équipe d'Extermination Purgatus
Coupez la tête, le corps mourra. Un des axiomes stratégiques les plus anciens de l’histoire de l’Homme, qui se vérifie tout autant dans les ténèbres du 41e Millénaire. Tel est le rôle de l’Équipe d’Extermination Purgatus, une tâche pour laquelle elle est équipée. Elle est généralement dirigée pas un membre du Librarius de sa Forteresse du Guet, et chaque agent de ce type d’équipe porte des armes lui permettant d’assassiner les seigneurs de guerre Xenos, les démagogues Psykers et les bêtes-relais synaptique. Avec un mélange de puissance de feu écrasante et d’armes de corps à corps punitives, l’Équipe d’Extermination élimine les gardes rapprochées qui se dressent sur son chemin avant d’entourer sa victime d’une forêt de lames crépitantes. Renforcés par les pouvoirs psychiques de l’Archiviste, les Frères de Bataille identifient, affrontent et neutralisent leur cible, veillant à ce que son trépas soit aussi sanglant que spectaculaire, afin de répandre la plus grande terreur et la confusion parmi les rangs ennemis.
Équipe d'Extermination Malleus
Les Équipes d’Extermination Malleus sont des tueurs de monstres et des destructeurs de blindés, composées de héros sans peur qui se tiennent indomptables face aux abominations et aux machines déviantes des Xenos. Afin de remplir leur rôle, les Équipes d’Extermination Malleus font grand usage des armes de corps à corps les plus lourdes qu’un guerrier puisse porter. Elles prennent également garde à leur défense, en déployant des frères protégés par des Armures Terminator et des Boucliers Tempêtes, car leurs adversaires peuvent réduire en pulpe même un Space Marine. Les Équipes d’Extermination Malleus leur rendent bien cependant, car leur Marteaux Tonnerres lourds et leurs armes énergétiques se rient de la plus épaisse chitine et des armures xénomorphes. Une fois leur cible attribuée, ces équipes attaquent avec une concentration absolue et une férocité implacable. Tirant à bout portant aux Arme à Plasma et à Fusion, les Frères de Bataille Malleus criblent et frappent leur cible jusqu’à la réduire en ruine fumante.
Équipe d'Extermination Dominatus
De nombreuses espèces Xenos possèdent des guerriers d’élite déployés sur les fronts les plus cruciaux. Qu’il s’agisse des arrogants Incubes des Drukharis ou des Immortels Nécrons à la tâche unique et macabre, chaque spécialiste est une menace propre. Il incombe aux Équipes d’Extermination Dominatus d’étudier chacun de ces adversaires, de définir comment les contrer et exploiter leurs faiblesses. Les Frères de Bataille Dominatus changent ainsi d’armement avec une grande régularité, s’équipant avant chaque mission avec les outils optimisés contre les ennemis qu’ils affrontent. Les fusils à pompe Deathwatch et les pistolets Inferno sont employés pour des tirs à bout portant, tandis que les Marteaux Tonnerres lourds et les Gantelets Énergétiques assurent que chaque coup est le seul nécessaire. En outre, les meilleurs duellistes de l’équipe portent des Épées Énergétiques bourdonnantes, idéales pour rivaliser avec l’ennemi et prouver leur maîtrise à chaque décapitation et empalement.
La Dîme Sacrée
- « Il n’est pas chose aisée, de prendre des Frères de Bataille accomplis issus de cultures guerrières aussi fière que disparates, et de les réunir en une seule unité de combat optimisée. Il n’en a jamais été question. On ne forge pas une lame sans grande violence ni chaleur féroce, après tout. »
- - Commandant de la Deathwatch Castus Iago.
Des centaines de Chapitres ont prêté serment d’envoyer leurs guerriers auprès de la Deathwatch en temps péril ; seul un parmi eux a failli à son devoir, et vit son honneur terni à jamais. Parmi ceux qui ont respecté ce pacte se trouvent les nombreux Chapitres sur lesquels la Deathwatch a appris à compter, dont plusieurs illustres confréries de la Première Fondation.
Il est en vérité chose rare que l’héritage génétique d’un Chapitre soit entièrement dénué de tare. Bien que la plupart de ces impuretés n’aient que peu de conséquence, d’autres sont l’objet de grandes préoccupations pour les Apothicaires des Chapitres concernés, et leurs effets constamment surveillés. Deux des Chapitres les plus loués de tout l’Imperium sont ainsi affligés d’un tel héritage : les Blood Angels et les Space Wolves. Le premier souffre de la Soif Rouge, condamnant le Frère de Bataille à subir de telles visions de la mort de son Primarque qu’il en devient dément, et doit alors rejoindre les rangs de la Compagnie de la Mort. Le Space Wolf, lui, peut connaître la malédiction du Wulfen, et devenir pareil à une bête enragée, toute de muscles et de crocs. S’il existe le moindre risque qu’un Frère de Bataille soit susceptible de succomber à un tel destin, il ne sera pas envoyé servir la Deathwatch, car seuls les Apothicaires de son Chapitre peuvent l’aider à lutter contre son triste sort, et lui administrer les derniers rites s’il devait tout de même en être victime. |
Arsenal de la Deathwatch
- « Regarde devant toi, ton adversaire est là. Pulvérise-le ! Par le Bolter, les flammes et le plasma, réduis son corps en charpie et offre-lui l’absolution. Fais-le pour que tes frères puissent s’approcher de leur cible, fais-le car leur vie dépend de toi, fais-le parce qu’ils sont tout pour toi, et que tu es tout pour eux et qu’ensemble, vous ne pourrez jamais faillir. »
- - Extrait de l’Apocryphe des éons, chapitre V, verset 1.
La Deathwatch choisit son équipement avant chaque bataille dans un vaste arsenal, afin de disposer des instruments adéquats pour dévaster ses ennemis.
Né d'un Millier de Forges
Les armes de la Deathwatch ont toutes sortes d’origines. D’innombrables Mondes-Forges, usines et artificiers contribuent à l’approvisionnement du millier de Chapitres de l’Adeptus Astartes, chacun en remettant ensuite une partie à la Deathwatch. Sans réelle uniformité de toutes ces dîmes, ni catalogue des mondes et espèces que la Deathwatch a rencontrés lors de ses missions, on peut légitimement se demander combien de modèles d’armes sont en service dans ses rangs. Si le Bolter Godwyn est le plus répandit au sein des arsenaux de l’Adeptus Astartes, il est loin d’être le seul. Les Space Wolves portent habituellement le modèle Fenris, tandis que la Raven Guard préfère les Griffes Éclairs Serres de Faucon. Il est impossible de dresser la liste de toutes les armes et de leurs différents modèles qui apparaissent dans les arsenaux de la Deathwatch, si bien que les armes, les armures et l’équipement répertoriés dans ce Chapitre représentent les modelés les plus courants,
- Pour plus de détails, voir l’article dédié : l’Arsenal de l'Imperium
Le Sergent du Guet Gordal était raide et immobile, le visage impassible, tandis que le Corvus Blackstar tremblait et tressautait violemment. Les contours anguleux du compartiment de l’appareil paraissaient flous quand sa structure vibrait. À l’arrière, l’écoutille d’armaplex qui donnait sur la chapelle de l’Esprit de la Machine se brisa sous la torsion de la cellule de l’aéronef. Le métal protestait en grinçant et, à l’extérieur. le rugissement de l’orage rivalisait avec le barrage antiaérien Ork. À l’instant où Gordal achevait de consulter un flux de données de dernière minute, un coup de roulis à vous nouer les tripes fit basculer le Corvus Blackstar sur un flanc, à l’approche de leur objectif : un factorum Ork colossal.
Le Sergent du Guet jeta un coup d’œil aux autres guerriers de son Équipe d’Extermination. Seuls quelques-uns avalent autant de maîtrise de soi que lui-même, mais l’Imperial Fist avait appris à ne plus s’offusquer de certaines habitudes, comme les mouvements à peine perceptibles de Breagan qui trahissaient la récitation muette de son mantra, le porte-bonheur que serrait Galenus, et l’impatience de Krayan qui s’agitait dans son Armure Terminator. Chacun d’eux avait sa force, qui rejaillissait sur l’Équipe d’Extermination au sein de laquelle il combattait ; Gordal était fier d’avoir été choisi pour combattre avec eux. Du moins avec tous sauf un. Gordal regarda droit vers Kestenis. Si l’Écu Noir avait senti le regard du sergent, il ne le soutint pas. Gordal savait qu’on ne posait aucune question au sujet de ces guerriers-là. C’était une des choses qu’il avait eu le plus de mal à accepter en arrivant dans la Deathwatch, car il rejetait d’instinct toute occultation de l’appartenance d’un guerrier à sa confrérie. Qu’en était-il de la fierté de la proclamation adressée à l’ennemi, comme quoi il avait affaire à un guerrier plein de conviction, porteur d’un symbole témoignant d’un héritage glorieux ? Le Corvus Blackstar s’inclina tout à coup, poussa les gaz et s’inclina de nouveau. Gordal suivait sa progression via un canal relié aux commandes du pilote ; il zigzaguait entre des macro-échappements et des lignes électriques, s’en prenait à des cibles d’opportunité et faisait diversion pour détourner l’attention de la zone de largage. Une rune clignota dans le heaume de Gordal quand le Blackstar perdit de l’altitude, signal du débarquement imminent. Un jet de gaz ponctua l’ouverture de la rampe, et comme un seul homme, l’Équipe d’Extermination Gordal détacha ses harnais et apprêta ses armes. Les sept guerriers bondirent à l’extérieur, et l’appareil commença à remonter avant même que Krayan touche lourdement le tarmac parsemé de cratères et jonchés de débris. « Zone Betaphon, maintenant, » aboya Gordal. L’Équipe d’Extermination se mit en mouvement vers un imposant édifice à la façade métallique, et dont la position correspondait aux coordonnées du nom de code Betaphon. Chaque guerrier avait déjà assimilé en détail les paramètres de mission et compris ce qu’on attendait exactement de l’équipe. Le sabotage de l’installation allait gravement perturber la production de matériel Ork. L’état-major de la Forteresse du Guet prévoyait que la démolition du site attirerait des centaines d’Orks, au profit de l’artillerie de Krieg qui pourrait alors saturer la zone. Si leur mission était un échec, dés tonnes de munitions impériales seraient perdues, ou plutôt pire, tomberaient aux mains des Orks. La région tomberait, et avec elle la meilleure chance d’arracher ce monde aux Xenos. Krayan découpa un accès dans le côté du bâtiment à l’aide de son Poing Tronçonneur, et ils y pénétrèrent l’un après l’autre, en passant parmi des tas de détritus. La visibilité était réduite à l’intérieur, sous une fumée fétide et avec des bandes lumen défaillantes. Tout puait le prométhéum, l’ozone des décharges électriques et le campement Ork. « Breagan : dépôt de carburant sud-ouest. Tollbek : Zone Damar » lâcha Gordal. L’Équipe d’Extermination avança au pas de course et les deux guerriers s’en détachèrent pour s’enfoncer dans la fumée âcre. « Krayan : croisement Gamma-quatre. Tiens-le. » Le Terminator accusa réception de l’ordre et ralentit quand ils parvinrent au croisement, puis il leur tourna le dos pour se poster au milieu du passage. « Gafenus, Otbayar : charges Dragonheart, réacteurs principaux, » ordonna Gordal. « Kestenis : avec moi. » Le Sergent du Guet remarqua une hésitation avant d’entendre que l’Écus Noir lui emboîtait le pas. |
Tandis qu’ils s’enfonçaient plus loin dans l’installation, leurs auspicators dorsaux signalèrent des bio-signatures Xenos. Des Orks déboulèrent des passages latéraux ou se laissèrent tomber des portiques. Tous montraient les crocs et maniaient des outils énormes de leurs bras puissamment musclés. Les deux Space Marines ouvrirent le feu, pulvérisant le crâne épais des Peaux-Vertes avec des Bolts Kraken, mais Gordal savait que l’alarme avait déjà été donnée. Comme son savoir implanté le lui rappelait, les repaires Orks grouillaient de Gretchins, autant de petits guetteurs de leur caste servile. Tôt ou tard, les Orks allaient affluer dans les passages encombrés, tous avides de prendre une tête de Space Marine en trophée. En parvenant à un embranchement qui conduisait vers deux abysses obscurs, Gordal leva le poing, Les deux vétérans se mirent en position de couverture, chacun balayant un passage ténébreux avec l’optique de leur Bolter modèle Artifez. Au loin, le grondement de machinerie enfla. « Sergent, le croisement Gamma-quatre s’annonce être l’itinéraire de riposte le plus probable des Orks. Demande permission de rejoindre Frère Krayan pour l’appuyer, » dit Kestenis sur le vox. « Si des Orks arrivent ici, la mission est tout aussi compromise. Maintiens ta position. Krayan tiendra Gamma-quatre. Je lui fais confiance. » répondit Gordal, sans cacher son ton insultant. Kestenis maintint sa visée et parla d’un ton égal. « Vous ne me faites pas confiance, Sergent. » Ce n’était pas une question. « Krayan est un Flesh Tearer. j’ai été témoin de leurs excès sur Gorolla : leur soif de sang est répugnante, mais ils font ce qu’il faut et ils s’assurent que l’ennemi les craint. Tollbek est un fils de Guilliman. J’ai combattu avec la 3e des Ultramarines pour défendre le Bastion Condemnor face aux Tyranides et j’ai vu leurs doctrines en action. Mon vieux sergent nous parlait de la Raven Guard : inutilement taciturnes mais admirablement efficaces, des traits que le perçois chez Galenus. Je n’avais jamais combattu avec ces guerriers, mais je sais comment se battent leurs confréries. Je sais tout d’eux. Je ne sais rien de toi. Tu resteras avec moi tant que je n’en saurai pas plus. » Au loin, le fracas mécanique se fit encore plus fort… et en fait plus proche, comprit soudain Gordal. Le bruit de bottes ferrées résonna dans les deux passages qui conduisaient à leur position. Des tirs percèrent le pénombre, et la masse d’Orks fut tout à coup sur eux telle une vague beuglante et rugissante de menace Xeno. Gordal lança une grenade dans la masse apparue devant lui, puis il lâcha un Bolt Dragonfire dans l’explosion. Derrière lui, Kestenis aligna une série de tirs précis. Chaque Boit tua net l’Ork écumant qu’il visait, et le monticule de cadavres grandissant ralentissait les Peaux-Vertes qui les talonnaient. Sur l’affichage de son heaume, le Sergent du Guet lut un flux de signaux cryptes provenant du reste de l’équipe. Les charges étaient presque prêtes, mais tous les guerriers avaient déjà rencontré de la résistance. Tollbek était tombé. Krayan tenait à peine ; d’après ses signes vitaux, le Flesh Tearer subissait des dégâts très sérieux. Dans un grincement de métal déchiré, la vibration qui se répercutait dans le sol monta en intensité. Avant que Gordal puisse l’avertir, Kestenis s’éloigna d’un bond de la cloison contré laquelle il s’était posté, et qui vola en morceaux. Un monstre de fer à double paire de bras agrandissait rageusement la brèche ainsi pratiquée. Le Dred Eud'la Mort crachait des balles et des flammes en tous sens, et en se démenant il toucha plusieurs Orks qui passaient devant lui. Gordal passa en mode rafale, et il abattit d’autres Orks sans coup férir, mais il y en avait trop pour qu’ils les retiennent à eux deux. Kestenis se redressa, et des balles ricochèrent sur son armure. Avec une précision glaçante, il tira trois Bolts Vengeance en prenant chaque fois une fraction de seconde pour viser. Le premier émietta la lentille démesurée qui servait d’œil au pilote. Le deuxième arracha l’articulation d’une cheville la bête pivota et se retrouva coincée dans le passage, tournée dans la mauvaise direction.. Le troisième perfora le bidon qui alimentait le Lance-Fammes, et provoqua une boule de feu où rôtirent les Orks agglutinés, avant que la chaleur fasse sauter les cartouches du Dred Eud’la Mort. Le monstre s’agitait en vain, sa masse bloquait l’intersection, et le pilote braillait sa rage et sa frustration depuis son habitacle. Le Sergent du Guet Gordal adressa à Kestenis un léger hochement de tête approbateur. Ça fera l’affaire dans l’immédiat. L’Écu Noir se posta répartie contre l’épaule de l’Imperial Fist, et tous deux s’apprêtèrent à accueillir l’inévitable vague de Xenos suivante. |
Médias Externes
Sources
- Warhammer 40K - Codex Deathwatch, V9
- Codex Adeptus Astartes Deathwatch, V8
- Warhammer 40 000 JdR - Deathwatch : Livre de Règles
- ANNANDALE DAVID, L'Éveil de la Bête, Tome 9 : Pour les Morts, Black Library, 2016
- HALEY GUY, L'Éveil de la Bête, Tome 12 : Execution, Black Library, 2016
- STEVE PARKER, Le Monde de Rynn, Black Library, 2010
- ↑ Informations issues de L'Éveil de la Bête, Tome 9 : Pour les Morts, Prologue - Le Vide, Chapitre Premier - Terra - le Palais Impérial, Chapitre Deux - Terra - le Palais Impérial, Chapitre Trois - Terra - le Palais Impérial, Chapitre Quatre - La Lune d’Assaut Ork, Chapitre Cinq - Le Système Immitis, Chapitre Six - Terra - le Palais Impérial de ANNANDALE DAVID, Black Library, 2016
Informations issues de L'Éveil de la Bête, Tome 12 : Execution, Chapitre Deux - L’Héritage du Sigillite, Chapitre Six - Saints Ordos de HALEY GUY, Black Library, 2016 et résumées par Guilhem. - ↑ Informations issues de Le Monde de Rynn de STEVE PARKER, Black Library, 2010
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