Troubles sur Caliban

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Les Dark Angels. La Ière Légion. Les Fils du Lion. Ces glorieux guerriers figurent parmi les plus grands de l’Imperium, et combattent au nom de l’Empereur depuis les Guerres d'Unification sur Terra. Mais alors que la Légion avait à peine été réuni avec son père génétique, les événements tragiques de Sarosh avait permis aux premières graines de la division d’être plantées. Luther, dans un moment d’égarement, avait failli laisser une arme atomique, apportée par le peuple corrompu des Saroshi, exploser dans le vaisseau amiral de Lion El'Jonson. Malgré son action pour se débarrasser de l’arme avec l’Archiviste Zahariel, le Primarque exila son bras droit sur Caliban, planète qu’il ne reverra plus jusqu’au jour de sa disparition… Là, Luther et les Calibanites furent abandonnés, ignorés, oubliés… J’y étais. Je suis l’un d’entre eux.

Alors que la rébellion du Maître de Guerre Horus Lupercal embrasait l’Imperium du lointain Empereur, Caliban était seule, abandonnée par son Seigneur parti guerroyer. Cela faisait des décennies que le Lion n’était plus revenu sur Caliban, oubliant ses fils et les privant de la gloire de la bataille. Seul demeurait fidèle à son poste Luther, le régent malgré lui de Caliban. Pendant un demi siècle, Luther géra et développa Caliban et la Ière Légion afin de satisfaire les gloires de notre lointain père génétique. Pendant un demi siècle, il gouverna avec sagesse et autorité Caliban, la terre des Grandes Bêtes aujourd’hui exterminées.

Mais alors que l’Imperium tanguait au bord du gouffre, il en fut de même pour Caliban. Une corruption ancienne et terrible se propageait, risquant de condamner notre monde aux flammes purificatrices de l’Imperium, destin que le Lion espérait voir advenir pour enfin se débarrasser de nous et de la planète qui l’avait vu grandir.

L’Ouroboros se réveillait, mais heureusement, Luther était là et de ces troubles, il ouvrira enfin les yeux sur la nature du Lion et embrassera le destin que le fils parvenu de l’Empereur lui avait enlevé : celui d’être notre glorieux chef et le sauveur de Caliban !

Avec mes écrits retraçant cette période charnière, découvrez comment Caliban devint le siège des Dark Angels fidèles au vrai défenseur de notre culture et comment Luther décida de devenir l’ennemi de l’Empereur, d’Horus et mais surtout de Lion El’Jonson, comment nous avons fait notre premier pas de "Déchus".


Les Exilés

Les Troubles sur Caliban.

Suite à l’Incident de Sarosh où Luther - et plus de cinq cents de ses frères Dark Angels - fut officiellement renvoyé sur Caliban pour superviser le processus d’intégration de nouveaux guerriers, le sentiment de rejet et d’incompréhension d’un tel renvoi fut grand alors que cela ne faisait qu’une dizaine d’année que les natifs de Caliban avaient eu l’occasion de mener la Grande Croisade. Parmi les exilés, la majorité n’avaient participé en tout et pour tout qu’à une seule campagne. Rares étaient ceux qui avaient eu même à se battre avant de recevoir l’ordre de retourner sur leur planète natale. Ils étaient interloqués : si la Légion avait tant besoin de guerriers, pourquoi étaient-ils retirés des fronts ? L’entraînement des recrues était une mission pour les plus âgés, des hommes dotés d’une grande expérience, mais plus de la première jeunesse. C’était la tradition sur leur monde natal depuis des générations. De plus, il n’avait échappé à personne que presque tous les Astartes qui avaient été renvoyés provenaient de Caliban plutôt que de Terra. Quand ils apprirent que Luther, la main droite de Jonson pendant des décennies, celui qui s’était élevé jusqu’au point de devenir le second, sans être un Astartes, les accompagnait, ils comprirent que quelque chose n’allait pas. Ils avaient obéi aux ordres à la lettre, sans questions ni hésitations, comme on leur avait appris à le faire. Mais le doute s’était enraciné dans les esprits de ces Frères de Bataille, un doute qui allait germer et provoquer le futur désastre…

Luther semblait vouloir obéir aux ordres du Lion à la lettre et remplir sa mission du mieux qu’il le pouvait. Il fit de l’Archiviste Zahariel, celui qui avait sauvé tous ces frères lors de l’Incident de Sarosh, y compris le Primarque lui-même, son aide de camp officieux jusqu’à un jour annoncer que pour l’aider à poser les bases d’un nouveau type d’entraînement et organiser les activités en cours à bord du vaisseau, il avait besoin d’un assistant, choisissant personnellement Zahariel pour remplir cette mission. Le fait d’avoir partagé ensemble les événements de l’attentat de l’Invincible Reason pouvait expliquer ce rapprochement entre les deux hommes.

À la 147e année de la Grande Croisade de l’Empereur, Luther et les exilés arrivèrent enfin sur leur monde natal, aucune trompette ne sonnant leur arrivée, aucune foule ne s’assemblant pour célébrer leur retour. Ils se posèrent avec leurs Stormbirds sur Caliban, sur un terrain d’atterrissage, au plus profond de la nuit, traversant les lourds nuages de cette tempête de fin d’automne. Émergeant des rampes d’assaut, Luther et les Dark Angels sortirent, affrontant une tempête la tête à découvert, l’eau ruisselait sur eux.

Alors que l’averse se transformait en un véritable déluge, Luther déclara à ses frères rassemblés le bonheur de retrouver leur monde natal, détendant l’ambiance morose, parvenant même à les faire rire en évoquant des souvenirs de leur vie de Chevaliers de l’Ordre. Puis Luther et ses frères prirent la direction d’Aldurukh, la vieille forteresse historique de l’Ordre devenu la forteresse de la Légion.

Marchant à la tête de la colonne, Luther constata que Caliban avait beaucoup changé, les serviteurs de l’Empereur ayant nettoyé avec des machines des dizaines de kilomètres carrés de forêt par jour, ne laissant qu’une terre plate et sans vie derrière elles. Ils avaient érigé des complexes industriels et des ville pour soutenir l’effort des ces sites de production, alors que les villages alentour se vidaient de leurs habitants. Il vit que la région autour d’Aldurukh avait été nivelée et transformée en un vaste complexe militaire et logistique pour fournir à la Légion en hommes et en équipement, afin qu’elle puisse remplir son rôle dans la Grande Croisade.

Cypher[1]
Cypher n’était pas un nom, mais un titre remontant aux premiers jours de l’Ordre. Son rôle consistait à maintenir les traditions, les coutumes et l’histoire de la fraternité, ainsi que l’intégrité des plus hauts mystères : les tactiques et les enseignements uniquement partagés entre les initiés les plus avancés. Parce qu’il était littéralement la personnification de l’Ordre et de ses croyances, une fois qu’un homme prenait la charge du Cypher, il abandonnait immédiatement, et pour toujours, son nom. Il devenait la pierre angulaire de la fraternité : un chevalier d’expérience, doté d’une grande sagesse, n’ayant aucun réel pouvoir, mais dont l’influence était énorme au sein de l’organisation. Le Seigneur Cypher lors du retour de Luther sur Caliban était encore plus une énigme que ses prédécesseurs, du fait de sa jeunesse et de son manque relatif d’expérience. Lorsque Lion El’Jonson était devenu Grand Maître de l’Ordre, tout le monde s’était attendu à ce qu’il nomme Ramiel, un vieil instructeur très respecté dans la Légion, à cette position. À la surprise générale, il avait placé un Chevalier, relativement peu connu, plus jeune que Luther et ses pairs plus hauts dans la hiérarchie. On murmurait que le nouveau Cypher avait reçu son entraînement au sein d’une des forteresses mineures, dans les étendues nordiques, encore hantées par les bêtes. Mais même cette information n’était pas beaucoup plus qu’une rumeur. Personne n’avait pu comprendre la décision de Jonson, mais personne n’avait eu non plus à s’en plaindre. Pour ce qu’on en savait, le Cypher en titre passait plus de temps isolé à étudier que ses prédécesseurs, disparaissant de longues heures pour puiser dans les immenses bibliothèques et les archives secrètes, cachées au cœur de la forteresse. Et cependant, tous savaient, à la paire de pistolets pendue à sa ceinture, qu’il pouvait aussi être un combattant tout aussi compétent que n’importe qui d’autre dans la fraternité.
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Mais Aldurukh dominait toujours : un bastion de force et de tradition, entouré par une mer de constant changement. Ses flancs de granite avaient été égratignés par les machines de construction impériales. De titanesques engins excavateurs creusaient à ses côtés, créant des saillies et perçant de profonds tunnels dans la roche, permettant ainsi à la forteresse de continuer à s’étendre dans le cœur de la montagne elle-même. La forteresse n’avait pas tant changé que cela néanmoins et Luther et ses frères arrivèrent au pied des portes du château. Ces dernières étaient grandes ouvertes alors que les Dark Angels approchaient. La cour qui suivait était remplie avec des rangs alignés de nouvelles recrues qui formaient une haie d’honneur menant aux pieds des murs extérieurs de la citadelle. Les jeunes soldats avaient été assemblés à la hâte et nombre d’entre eux regardaient les nouveaux arrivants avec une curiosité mêlée de surprise. Luther mena ses guerriers, suivant la haie d’honneur, comme s’il s’était attendu à cette dernière depuis le début. À la toute fin de la longue ligne de recrues attendaient deux silhouettes : l’une courbée sous le poids de l’âge, l’autre enfermée dans une armure sombre, rehaussée d’un surplis brodé d’or. Luther s’arrêta à une distance respectueuse des deux hommes, et derrière lui, la colonne d’Astartes s’arrêta d’un coup alors que les recrues posèrent immédiatement un genou à terre et hochèrent la tête en direction de Luther.

Maître Ramiel, le dernier des châtelains en titre d’Aldurukh et qui avait refusé les améliorations génétiques les plus basiques, s’agenouilla devant Luther et derrière lui, le Seigneur Cypher hocha la tête respectueusement. Luther s’avança rapidement et lui tendant la main pour le relever, avant d’ordonner à tous ceux agenouiller de se relever, au nom de leur fraternité. Ramiel souhaita la bienvenu à Luther et à ses frères, leur apprenant que le capitaine du navire qui avait emmené les exilés jusqu’à Caliban, le Wrath of Caliban, les avait informé de leur arrivée imminente, provoquant un rapide rassemblement pour les accueillir et assuré la bonne inspection des recrues. Maître Ramiel avait pensé que le Lion avait perdu sa foi en lui et que la présence de Luther avait pour but de superviser l’entraînement des recrues. Cela fit sourire Luther qui l’informa que tel n'était pas son but. Il était là pour aider, pas superviser la formation des nouvelles recrues. Il fit un grand discours lyrique affirmant que l’Empereur attendait de Caliban de grandes actions. Puis il assura qu’il retournerait bientôt aux combats en emmenant de nouveaux combattants avec lui. Cela remonta le moral de tous, et surtout des exilés qui se virent prochainement mener la Grande Croisade. Puis les recrues se dispersèrent, seuls restant les Astartes responsables de l’entraînement qui conservèrent les rangs. Luther annonça qu’ils allaient entraîner les nouvelles recrues avant d’ordonner leur dispersement.

Certains témoignages affirment que c’est après cette ultime déclaration que Zahariel aurait parlé à Luther pour le féliciter de son discours mais ce dernier lui aurait tristement annoncé qu’ils étaient tombés en disgrâce, exilés pour toujours et que la Grande Croisade était terminé pour eux.

Et ce fut vrai.[2]

Le Régent de Caliban

Plus de cinquante années s’écoulèrent. Lors de la 200eannée de la Grande Croisade de l’Empereur, l’effort de recrutement de Luther au niveau planétaire continuait à montrer une progression de vingt pour cent à chaque nouveau cycle d’entraînement. En un demi siècle, la taille des Chapitres de formation pour accueillir les nouveaux aspirants avaient progressé et de nouveau modèle de vérification avait radicalement réduit les incidents liés au rejet d’organes parmi les implantés. C’était une réussite extraordinaire, selon les standards des Légions de l’Empereur. Les usines de Caliban produisaient les nouvelles Armures Énergétiques modèle Mark IV, des Épées Tronçonneuses, des millions de chargeurs pour les Pistolets Bolters et les réceptions de nouveaux blindés du Mechanicum étaient parfaitement bien organisées. Les infrastructures industrielles furent développés par Luther, une structure de soutien titanesque qui s’étendait à présent sur l’ensemble de la planète. Cette tâche était herculéenne. Luther s’impliquait dans tous les aspects de l’administration planétaire, depuis la dîme, jusqu’aux constructions industrielles et aux arcologies. Les forêts de Caliban disparaissaient un peu plus chaque jour, remplacées par des carrières, des raffineries et des complexes industriels. D’énormes arcologies s’élevaient comme des montagnes artificielles un peu partout à la surface de la planète, alors que la population enflait. La civilisation se répandait sur le globe, et les rangs de la Légion s’agrandissaient puisque Luther avait trouvé le moyen de réduire le temps de formation de huit à deux années. Et pendant ce temps, des rapports concernant les exploits de Jonson revenaient sur Caliban, gonflant le cœur des Dark Angels de fierté, leurs frères allant d’une victoire à l’autre. Des transports venus de centaines de mondes lointains ramenaient des preuves de succès, ainsi que des trophées de guerre, témoignant de la valeur du Primarque et de ses Chapitres. Les instructeurs admiraient chacun des trésors renvoyés à la maison par leurs frères et lançaient quelques commentaires vantards sur la façon dont ils feraient bien mieux lorsque Jonson les rappellerait sur le front…

Alors que la tempête de la guerre civile allait éclaté, Luther démarrait le dix-neuvième cycle d’entraînement, son régime d’entraînement optimal de vingt-quatre mois, comprenant une procédure accélérée d’implantation chirurgicale, au milieu d’un régime sévère de conditionnement et d’instruction. Des rapports réguliers furent envoyés au Lion, mais le Primarque fut silencieux, n’ayant pas un seul mot à son second malgré ses succès éclatants et son efficacité époustouflante qui alimentait les Dark Angels en armes et en hommes parfaitement bien entraînés. Les officiers instructeurs avaient travaillé avec diligence durant cette dernière moitié de siècle, affinant les techniques d’entraînement et de sélection pour vaincre les défis que l’Empereur leur avait lancés. Malgré le flot constant de guerriers et de matériel qui témoignaient de leur dévouement à la tâche et de leurs succès, du degré de vitesse et d’efficacité jamais égalé par les autres Légions, et de la mise en place d’une infrastructure tout à fait capable de continuer le processus d’induction, ils ne furent jamais rappelés. Les compétences particulières de guerrier et de diplomate de Luther, portant bien connus, furent gâchés par l’arrogant Primarque et ses fils abandonnés ne purent abattre les ennemis de l’Empereur ni reconquérir les mondes perdus par l’Humanité. Le rappel des troupes n’avait jamais sonné.

La vérité c’était que durant cette période, la fidélité des Dark Angels sur Caliban était de plus en plus acquise à Luther qu’à leur lointain Primarque. Comment en aurait-pu été autrement ? Jonson n’était jamais retourné sur Caliban depuis Sarosh. Deux visites prévues avaient été annulées au dernier moment du fait de nouveaux ordres de l’Empereur ou d’un développement inattendu de la campagne en cours. À chaque nouvelle année qui passait, la promesse que Luther avait faite dans la cour du château sonnait un peu plus creux. Mais aucun guerrier ne lui en avait fait le reproche. Au contraire, leur loyauté envers Luther avait augmenté pendant cet exil. Il partageait leur labeur et faisait l’éloge de leurs succès, les inspirant par les vertus du dur travail, de l’humilité et du charisme personnel.

Les nouvelles mettaient longtemps à arriver jusqu’à Caliban alors que les Flottes Expéditionnaires s’enfonçaient de plus en plus dans les confins de la galaxie, mais les Dark Angels sur Caliban apprirent l’avènement d’Horus comme Maître de Guerre suite à la Croisade d'Ullanor et que l’Empereur était retourné sur Terra. Ce fut une terrible nouvelle : la Grande Croisade entrait dans ses phases finales et leurs derniers espoirs de gloire s’éloignaient avec elle.

Luther ne pouvait quitter Caliban et retrouver le Primarque, ce qui aurait été une violation directe des ordres de ce dernier, autrement dit une inqualifiable rébellion. Mais Jonson, de son côté, n’avait rien fait. Il avait laissé ses loyaux guerriers assis ici, les bras croisés, pendant que la Grande Croisade arrivait à son terme, ouvrant une blessure dans la fraternité qui ne guérirait jamais. Et de telles blessures avaient tendance à se nécroser avec le temps, jusqu’à ce que le corps en son entier soit mis en danger. Et cette nécrose allait avoir pour déclencheur les Troubles de Caliban qui allait mener la planète vers la voie de la libération du joug des tyrans de l'Imperium…[3]

Les Troubles Commencent

Un jour, Luther annula tous les déploiements extra-planétaires Dark Angels, coupant le réapprovisionnement en homme la flotte du Primarque alors qu’il menait une campagne dans les Mondes Boucliers. Œuvrant dans les hauteurs de la forteresse d’Aldurukh, dans les locaux du Grand Maître, Luther avait reçu des rapports concernant des troubles à Stormhold et Windmir, deux localités de la planète. Des grèves, des manifestations et même des sabotages dans les usines d’armement avaient été perpétrées depuis plusieurs mois - voir depuis une décennies selon certains. Cela avait commencé par quelques incidents isolés, mais les problèmes s’étaient propagés, causant de plus en plus de tort dans une centaine d’endroits en même temps. Les arrêts de travail avaient provoqué la réduction des munitions d’au moins quinze pour cent. Luther avait dissimulé la perte en puisant des munitions dans les réserves d’urgence de la forteresse, destinées à la défense de Caliban en cas d’une attaque. Quiconque se trouvait derrière les agitations avait été très prudent, commençant par quelques perturbations dans des installations éparpillées, pour doucement s’étendre, alors que ses compétences et son expérience grandissaient. Des rapports concernant des accidents dans les usines d’armement et autres industries avaient été négligés. On avait considéré qu’il ne s’agissait là que d’un regrettable effet secondaire du programme d’expansion agressive. Ces accidents avaient été provoqués sans nul doute pour couvrir le vol d’armes et d’équipement militaire. Les forces de l’ordre avaient été incompétentes, laissant soupçonné une forme d’aide de certains envers les rebelles. En effet, les échelons supérieurs des forces de l’ordre étaient constitués d’anciens guerriers des ordres de chevalerie, de nombreux nobles déchus et des Chevaliers qui avaient quitté l’Ordre lorsque Caliban avait juré fidélité à l’Empereur. Luther avait chargé le Seigneur Cypher de retrouver les meneurs

L’ordre de Luther d’arrêter les déploiements extra-planétaire s’expliquaient par la nouvelle qu’apprit le Régent de Caliban : des insurgés avaient lancé une attaque sur des centres sidérurgiques, des usines et des bâtiments de l’Administratum un peu partout à la surface de Caliban. Des émeutes s’étaient déclarées dans un certain nombre d’arcologies, y compris dans celle dans les étendues nordiques. Les forces de l’ordre locales n’ont pas été capables de maîtriser la situation, forçant le Régent de Caliban à déployer dix régiments de Jägers - les auxiliaires mortels - pour rétablir le calme. L’insurrection sur Caliban venait d’entrer dans une phase plus dangereuse et les Astartes étaient désormais sa meilleure arme. Mais le Seigneur Cypher avaient pris contact avec les meneurs de la rébellion et Luther décida de les rencontrer en compagnie de son fidèle bras droit, l'Archiviste Zahariel.[4]

Pourparlers

La navette de type impérial standard des chefs rebelles arriva sur une aire d’atterrissage, anonyme et incognito parmi les centaines de véhicules allants et venants jusqu’à la forteresse d’Aldurukh. Cinq personnes y descendirent et avancèrent à la rencontre de Luther et de Zahariel dans un hangar. Le Seigneur Cypher était l’une de ces personnes, ayant guidé les autres jusqu’au Régent de Caliban. Le premier chef rebelles était le Seigneur Thuriel, héritier d’une famille noble des terres du sud, qui s’accrochait obstinément à ses derniers vestiges de richesse et de pouvoir. Le second était le Seigneur Malchial, le fils d’un célèbre Chevalier qui s’était couvert d’honneurs pendant la croisade de Jonson contre les Grandes Bêtes. Le troisième rebelle était Dame Aléra, dont la maison avait prospéré jusqu’à l’arrivée de l’Empereur. Mais le dernier des rebelles était la plus grande surprise de toutes : sar Daviel, l’un des chevaliers qui avaient assailli la forteresse des Chevaliers de Lupus durant la Croisade contre les Grandes Bêtes. Sa demande de rejoindre les rangs des Astartes ayant été rejetée, il avait quitté Aldurukh peu de temps après. Les rebelles affirmèrent parler au nom des gens libres de Caliban et que l’occupation impériale devait cesser, accusant Lion El’Jonson d’avoir accueilli l’Empereur pour offrir la planète sur un plateau. Ils accusèrent Jonson, dont l’arrivée sur Caliban s’était faite dans des conditions vraiment mystérieuses, d’avoir été un pion prédestiné à permettre à l’Empereur d’annexer leur monde à Son Imperium. Calmement, Luther rappelait que les liens avec Terra avaient été restaurés et que Caliban était entré dans une nouvelle ère de prospérité. Mais les rebelles ne voyaient qu’un pillage incessant de leur planète. Les Calibanites souffraient, les forêts disparaissaient, les villages étaient ensevelis, les montagnes étaient ouvertes par d’immenses machines excavatrices. Les familles nobles qui s’étaient battues et qui avaient saigné pour leurs terres et leurs gens pendant des générations avaient été déshéritées. Pire, les ordres de chevalerie ont été dissous, ou altérés au point qu’on ne puisse plus les reconnaître. Luther accusa dans un premier temps les chefs rebelles de n’être que des nobles portant leurs griefs personnels et non collectifs, qu’ils se berçaient d’illusion en pensant que la majorité des gens voulaient redevenir des paysans. La sécurité et, surtout, l’égalité pour tout le monde, sans tenir compte d’une quelconque classe ou position avaient été établis. Mais sar Daviel rappela qu’il n’avait jamais été un privilégié, qu’il était un Chevalier, et que de voir un si grand homme comme Luther rejeté par le Lion le dégouttait, rappelant au Régent de Caliban que le Primarque a put mener à bien sa Croisade contre les Grandes Bêtes uniquement grâce à lui lorsqu’il avait convaincu les autres ordres de chevalerie de le soutenir dans cette campagne. Jonson lui devait tout, lui, le grand Luther pour qui tant d’enfants s’étaient portés candidats comme Chevalier juste pour pouvoir un jour chevaucher à ses côtés. Puis Dame Aléra demanda ce que l’Imperium leur avait finalement apporté, la population se retrouvant parquée dans des arcologies et mis au travail dans des usines, ou encore recrutés pour servir dans l’Armée Impériale. Le Seigneur Thuriel concéda que les nobles étaient des privilégiés mais qu’en retour c’était eux et leurs enfants qui mourraient en affrontant les Grandes Bêtes. Mais le Primarque prenait le meilleur de ce que Caliban possédait et ne rendait que peu ou rien en retour.

Luther fut malgré lui troublé, car il sentait la vérité dans les paroles ces seigneurs. Il était la représentation fait chair de l’aberration de la politique impériale et du Primarque.

Les rebelles le mirent face à un choix : les rejoindre pour libérer Caliban du joug de l’Imperium ou bien faire face à la montée de l’insurrection. Leur combat était contre l’Imperium pas contre le noble Luther et ses guerriers. Ils invitèrent Luther à enfin accepter le destin que le Lion lui avait refusé : être le chef et guide du peuple de Caliban.

Le Régent de Caliban déclara la fin des pourparlers, exigeant la réédition des rebelles dans les vingt-quatre heures. Luther escorta les meneurs jusqu’à leur navette. Avant de décoller, sar Daviel se tourna vers Luther et lui dit que Jonson avait trahis ces frères Chevaliers, que les forêts n’étaient plus, mais que les monstres si…[5]

Les Troubles s'Aggravent

La situation continua à se dégrader. Du strategium de la forteresse, en compagnie des officiers de la Légion, de leurs aides, ainsi que d’officiers supérieurs dirigeant les régiments de Jägers à travers toute la planète, Luther écouta les rapports alarmants de tout Caliban décrivant pendants des jours les pertes s’accumuler depuis le début de l’attaque à grande échelle des insurgés, notamment des tentatives d’abattre des cargos chargé avec dix mille tonnes de prométhéum. Le maintien constant de l’ordre était officiel, les insurgés cherchant à éviter le combat direct le plus possible. Les rebelles cherchaient à empêcher tout trafic orbital entre Aldurukh et les vaisseaux de ravitaillement qui tournaient au-dessus de Caliban, mais Luther avait décidé de continuer les opérations, malgré les protestations. Les arcologies principales de Caliban furent mis sous le régime de la loi martiale, avec un couvre-feu obligatoire à effet immédiat, semblant calmer les émeutes. De plus, les plus grandes usines et les postes miniers s’étaient vus adjoints une petite garnison afin d’assurer leur sécurité, repoussant même un certain nombre d’attaques majeures sur l’ensemble des derniers jours. La discipline des rebelles étaient impressionnantes et leur organisation totalement décentralisée. Mais Luther était réticent à engager le Légion dans le conflit mais une autre possibilité consistait à croire que Luther n’était pas certain de savoir où allait sa fidélité.

Puis après deux semaines de désordre et de sabotages, un événement étrange eut lieu. Une garnison des auxiliaires Jägers avait envoyé un signal incompréhensif au quartier général avant de mystérieusement disparaître dans une installation de traitement du matériel dans les étendues nordiques, où travaillaient quatre mille ouvriers. L’installation n’était pas encore opérationnelle et avait des difficultés au niveau du réacteur thermique. Pire, des troupes mobiles pour renforcer les garnisons en cas d’attaque avaient été envoyées mais tout contact avec eux avaient aussi disparus lors de leur arrivé sur le site. Devant l’impossibilité d’envoyer d’autres troupes sans dégarnir des points stratégiques, Luther ordonna à Zahariel de rassembler une escouade de vétérans et de rejoindre l’installation immédiatement, ce que l’Archiviste fit, avec pour mission d’éliminer toute forme de résistance, de sécuriser l’endroit et d'y faire son rapport. Ainsi, les Dark Angels entraient officiellement dans la répression des rebelles de Caliban.[6]

Une Terrible Vérité

Arrivant rapidement sur les lieux avec un Land Raider, Zahariel, accompagné du Maître de Chapitre Astelan et de guerriers qui après presque un demi-siècle dans une caserne étaient avides d’action, firent face à une énorme usine. Ils y trouvèrent les dix transports Condor des renforts disparus et, plus étranges, aucune trace d’une quelconque attaque. Il n’y avait aucune brèche dans le haut grillage entourant le périmètre de l’installation, aucune marque thermique sur les bâtiments provoquée par de petites armes ou des tirs d’artillerie légère. De plus en plus, les Dark Angels en arrivèrent à la conclusion que la menace ne venait pas de l’extérieur, mais de l’intérieur. Plus troublant était que l’attaque de ce genre ne cadrait pas avec les tactiques des insurgés de Caliban, les rebelles arrivant très bien à saboter les bases industrielles en organisant des émeutes dans les arcologies ou en fomentant des attaques éclair grâce à des petites bandes bien armées. De plus, cette installation ne fonctionnait pas encore et il y avait d’autres cibles qui auraient été de meilleures candidates pour une attaque. La forteresse des Chevaliers de Lupus se trouvait juste à quelques kilomètres de l’usine, le dernier des ordres de chevalerie à combattre le plan d’unification de Jonson contre les Grandes Bêtes avant d’être détruit et leur bibliothèque confisqué par le Lion.

Atteignant la zone d’atterrissage centrale du l’usine les Dark Angels se déployèrent au cri de « Pour Luther ! » depuis le Land Raider sous la direction de l’Archiviste Zahariel. Les Astartes constatèrent des difficultés à maintenir la communication avec le pilote du Land Raider, avec de nombreuses interférences. Astelan fut chargé avec une escouade de trouver la salle de contrôle de l’installation tandis que Zahariel et ses hommes inspectaient les transports des auxiliaires disparus et tenter de savoir ce qu’il leur était arrivé.

En étudiant le site, les Dark Angels constatèrent que le permacrete conçu pour résister aux éléments pendant des siècles craquait sous leurs bottes, que de profondes fissures couraient sur l’ensemble du pavage de la zone et que des racines lisses, noires et marron se frayaient leur chemin à travers les craquelures. Or ce site n’avait que quelques mois… Les inspections des transports ne donnèrent rien, mais Astelan découvrit quelques choses.

Dans le rez-de-chaussée du centre de contrôle du site, les Dark Angels dirent face à une scène de dévastation qui avait complètement retourné la large salle au plafond bas. Des sacs de couchage des Jägers éventrés et sanglants jonchaient des tas des caisses de rations ou de cellules d’énergie de réserve. Des traces de brûlures marquaient les murs couleur ocre, et les bureaux avaient été détruits ou criblés de tirs de laser. Les attaquants étaient arrivés par la porte de devant, probablement durant que les Jägers étaient endormis. Mais le peloton de la seconde escouade campait dans l’autre salle, et tout était en ordre. Elle patrouillait lorsque les unités-vox sont tombées en panne, si bien que les attaquants s’étaient occupés d’eux en premier pour ensuite investir le centre de contrôle et surprendre la première escouade… ce qui était impossible dans les deux cas, étant donné que les agresseurs auraient dû éliminer une escouade complète sous les caméras de surveillance de l’installation, puis forcer le passage par la porte blindée de ce bâtiment.

Beaucoup de sang dans la salle de contrôle avait été trouvé, semblant démontrer que l’attaque avait eut lieu au milieu de l’après-midi, le tueur ayant probablement surveillé les embuscades depuis le centre de commandement. Peut-être même avait-t-il dirigé les équipes à l’extérieur. Puis, le moment venu, il était descendu et avait ouvert la porte pour terminer le massacre. Quant aux enregistrements des vox, il n’y avait eu qu’une seule transmission, le moment indiqué étant identique à celui du message qu’il avait reçu à Aldurukh : les renforts avaient donc été attirés dans un piège. Mais où étaient les corps des Jägers ?

En analysant le site, les Space Marines constatèrent que les alarmes et les caméras couvrant le site du niveau B6 semblaient être mortes, là où se trouvait le conduit thermique. Ils montèrent à bord du Land Raider et traversèrent le terrain d’atterrissage, se dirigeant vers les ténèbres des contre-allées menant à l’est du site. L’énorme unité thermique du centre industriel avait la forme d’une tour noire plus large à la base, se rétrécissant au milieu, avant de s’évaser à nouveau dans sa partie la plus haute, dominant l’ensemble du site. Le pilote du Land Raider contourna la base de l’énorme tour, jusqu’à ce qu’il arrive devant une large entrée, basse de plafond, au sud-est. Sur l’ordre de Zahariel, le tank s’arrêta à quelques dizaines de mètres de l’ouverture et l’escouade débarqua dans les ténèbres de plus en plus épaisses. Les Dark Angels trouvèrent trois lignes de caisses disposées en croissant de lune, dont les extrémités étaient dirigées vers la tour, du sang séché maculant le permacrete autour de chaque position. Les renforts semblaient avoir tenté de créer un cordon de sécurité autour de l’entrée du réacteur thermique et les tireurs avaient dû être attaqués après, une fois que leurs camarades étaient partis. Les Space Marines pénétrèrent dans les couloirs courbes entourant la base de la tour thermique. Une terrible chaleur et une puanteur de corruption augmentaient alors qu’ils s’enfonçaient dans les entrailles du bâtiment. Des fissures commençaient à apparaître dans les murs extérieurs bordant les escaliers et plus ils descendaient, plus elles étaient importantes. Des racines noires avaient forcé le passage dans le permacrete pourtant neuf et épais de plus d’un mètre et s’étaient ensuite répandues à la surface des murs courbes pour souiller les escaliers de terre puante. Des araignées blanchâtres, aussi grosses que la main d’un Space Marine, émergeaient de leur nid. Le temps qu’ils arrivent enfin dans les niveaux les plus bas, l’escalier n’était à peine plus qu’un tunnel de terre brute, de rejets végétaux, encombré par une faune chitineuse et grouillante. Des insectes étranges et informes, bouffis et viciés, évoluaient à travers le réseau dense de racines pourries.

Puis ils arrivèrent en bas des escaliers et virent une lueur verdâtre. La profusion végétale s’intensifiait à chaque nouveau pas dans le couloir et les Astartes réalisèrent que la lueur verte venait en fait de colonies de larves boursouflées qui s’accrochaient aux racines tordues. Les Dark Angels furent attaqués par des insectes monstrueux, l’un d’eux étant soulevé par le cou par une créature segmentée aussi rapide qu’une vipère mais aussi épais que le bras d’un Astartes, doté de centaines de pattes renforcées et d’une large tête couverte par une demi-douzaine d’yeux en alvéoles. Zahariel fut à son tour attaqué par une chose avec des mandibules et qui était bien plus forte que lui en secouant sa tête de droite et de gauche. Les monstres furent tués mais d'autres arrivaient. L’Archiviste libéra la fureur psychique du Warp, incinérant les créatures. Les Dark Angels constatèrent effarés que le permacrete et le métal du couloir s’effaçaient devant de la matière vivante qui ressortait des couches de racines et de lianes qui couvraient les murs et le plafond… ainsi que les milliers d’insectes vivant en leur sein. Les vers entourèrent l'escouade, s’enroulant autour des guerriers et mordant furieusement dans leurs armures.

Cette corruption-là, ce mal qui imprégnait toutes les racines et les lianes, faisait inextricablement partie de Caliban elle-même !

Devant cette terrible découverte, les fils du Lion furent épouvantés, mais les insectes les attaquaient sans relâche. Les Astartes formaient un cercle approximatif, tournés vers l’extérieur pour massacrer les vers qui se jetaient sur eux. Astelan les identifiera comme des vers maraudeurs, une menace pour tous les villages à la surface de Caliban, transformant les petits animaux et le bétail en incubateurs vivants pour leurs œufs, enfonçant leur dard dans les colonnes vertébrales, y injectant une énorme quantité de neurotoxines qui détruisait les fonctions supérieures du cerveau, laissant les fonctions motrices intactes, et rendant le système nerveux de leur victime hyperconducteur pour y sécréter des enzymes dans la moelle épinière, ce qui offrait un contrôle rudimentaire sur ses fonctions motrices. Le prédateur pouvait ainsi déplacer sa victime pour retourner au nid commun, où, toujours vivante, elle était inséminée par la reine. Les vers avaient sûrement transportés les corps des Jägers, signifiant qu’il y avait un nid et une reine pondeuse quelque part, du côté du réacteur thermal.

À coups de Bolters et de grenades, les Dark Angels se tracèrent une chemin vers la salle du réacteur où une nuée de vers maraudeurs attendait leur assaut, prête à défendre leur nid. La salle était une énorme caverne creusée par la main de l’homme, qui se terminait par un plafond voûté à une trentaine de mètres au-dessus de leurs têtes. Le titanesque cylindre du réacteur lui-même dominait le centre de la pièce, surgissant d’un trou profond de plus de cinq cents mètres dans la croûte terrestre de la planète, pour ensuite disparaître dans une ouverture dans la partie haute du plafond. C’est là qu’il transportait la chaleur géothermique pour fournir en énergie les unités d’échange du reste de l’installation. Zahariel sentit que la barrière entre le Warp et le monde physique avait été affaiblie. La sorcellerie avait été à l’œuvre ici et sa source était au centre de la salle, au pied de la colonne du réacteur où se trouvait un énorme tas de cadavres : ceux des Jägers arrivés en renfort sur le site mais aussi l’ensemble des travailleurs de l’installation. L’escouade se dirigea vers le réacteur thermique un pas après l’autre, alors que les vers redoublèrent l’intensité de leurs attaques, profitant de la moindre ouverture dans la formation des guerriers. Mais d’étranges arcs électriques parcouraient les parois du réacteur, et un grognement surnaturel résonnait tout autour des Astartes. Mais pire que tout, les Space Marines constatèrent en s’approchant des cadavres et ces derniers avaient été disposés à l’intérieur d’une vaste spirale, avec une ligne courbe qui était composée d’une suite de runes précisément gravées dans le sol à l’aide d’une torche plasmatique et remplies de sang coagulé. Sur chaque cadavre avait été gravé de runes et semblait couvert par une sorte d’humeur translucide qui brillait légèrement, reflétant les étranges énergies flottant au-dessus d’eux. Un sceau avait été placé sur le mur du réacteur thermique, à une douzaine de mètres au-dessus des piles de corps. La barrière séparant les univers commença à disparaître et l’amas de cadavres se mit à remuer… et les cadavres se levèrent.

Alors que les centaines de cadavres commençaient à s’agiter, à boiter et à ramper vers les Astartes stupéfaits, ils mirent à jour un grand nombre de larves grouillantes qui avaient été un jour des êtres humains. Leurs os s’étaient ramollis et leurs muscles s’étaient étirés jusqu’à ce qu’ils n’aient plus grand-chose à voir leur forme d’origine. Seuls leurs membres sans vie et leurs visages agonisants donnaient une indication sur ce qu’ils avaient été, des silhouettes noires et entortillées des vers maraudeurs nichés à l’intérieur des torses gélatineux des larves. Les créatures se nourrissaient lentement dans les corps mêmes de leurs victimes toujours vivantes, jusqu’à ce qu’elles arrivent à maturité. Les parasites se recroquevillèrent au contact de l’air et tentèrent vainement d’aller se protéger derrière les anneaux chitineux d’un énorme ver couché au centre de la spirale magique. Couverte de runes blasphématoires et dégoulinant d’un épais liquide gélatineux, la reine des vers se leva.

Parfaitement synchronisées, les Dark Angels reculèrent en tirant des rafales contre le premier rang de morts-vivants. Après avoir éliminé le moitiés des zombies, les Astartes prirent leurs Épées Tronçonneuses et chargèrent. Les rangs des créatures fondaient rapidement.

C’est alors seulement que la reine des vers frappa.

La créature se précipita au beau milieu de l’escouade avec la force d’un train lancé à pleine vitesse, enserrant un Frère de Bataille entre ses mandibules, sectionnant le malheureux Dark Angel. Un ouragan de Bolts, de poings et d’épées s’abattirent contre la reine des vers qui blessa de nombreux Astartes en retour. L’Archiviste Zahariel canalisa sa volonté dans les matrices psychoréactives à l’intérieur de son bâton et frappa la reine des vers, carbonisant le monstre et sauvant ainsi ses frères. Les cadavres restants s’effondrèrent, inertes. Par chance, le frère Astartes sectionné vivait, son armure maintenant ses fonctions vitales relativement stables.

Zahariel tua les larves restantes les unes après les autres, utilisant ses pouvoirs pour achever l’hôte et éradiquer le monstre à l’intérieur. Puis l’analyse de l’unité thermique montra que le signe qui y avait été peint était en fait composée de centaines de petites runes, formant l’image d’un énorme serpent avalant sa propre queue : un Ouroboros.

Puis le communications vox furent étrangement de nouveau opérationnel, et les Dark Angels se replièrent afin de faire leur rapport à Luther tout en ordonnant à des Stormbirds de raser le site pour effacer toute preuve de ce qui s’était passé. Seuls les Dark Angels devaient connaître la vérité.

Autrement, Caliban en mourrait probablement.[7]

La Corruption de Caliban

Lorsque Luther apprit le rapport de Zahariel et d’Astelan, il tempêta. Seul le Seigneur Cypher avait été autorisé à rester dans la salle pour entendre le rapport des guerriers, ainsi que le Frère-Archiviste Israfael, d’origine terrane. Cette révélation horrifia le Régent de Caliban.

La nature des Grandes Bêtes qui avait terrifié les habitants de Caliban pendant des millénaires l’hostilité de ce Monde Mortel qu’était Caliban avait pour cause le Warp et sa corruption. Et même si il n’y avait aucun lien, Caliban était souillée d’une façon ou d’une autre. Luther était paniqué mais aussi troublé : comment l’Imperium avait-il put passer à côté de la corruption Warp de Caliban ? Israfael rappela qu’aucune recherche n’avait eut lieu, la seule chose qui avait surpris l’Imperium lors de la Conformité de Caliban fut le peu de Psykers au sein de la population. Quoi qu’il en soit, cette corruption du Warp devait être enterrée très profondément. Zahariel défendait l’idée que la récente rébellion de Caliban avait déclenché, de par sa violence, la souillure du Warp qui se nourrissait des luttes humaines et des bains de sang, les attaques et les émeutes créant un environnement qui a fait succomber certaines personnes. Comme les ingénieurs terrans du site corrompu par exemple : les corps de la garnison de Jägers, ceux des renforts et ceux des travailleurs avaient été trouvé, mais les Terrans étaient introuvables et il était clair que la garnison avait été trahie de l’intérieur, tous les travailleurs Calibanites ayant été tués.

Quand au rituel, il était clair que les vers maraudeurs en faisaient partie, des sorciers ayant cherché à nourrir la reine des vers pour réussir leur sombres projets. Les Terrans venaient d’arcologie des étendues nordiques, et juste avant l’arrivée des Dark Angels dans le périmètre, une navette civile avait été aperçu sur les radars partant vers l’ouest. Zahariel exposa son idée sur le fait que ce rituel était qu’un élément dans un plan de plus grande ampleur, frères. Luther fulmina et ordonna la traque de ces ingénieurs dans l’arcologie des étendues nordiques, malgré les difficultés d’une telle recherche car il y avait des kilomètres et des kilomètres de tunnels ou d’espaces de maintenance où ils pourraient se cacher, sans même parler des activités rebelles qui accaparaient les troupes dans ce secteur.

Luther se moquait des rebelles et voulaient les sorciers responsables de ces horreurs, au grand dam d’Israfael qui ne crut pas que Luther voulait garder cela secret. L’Archiviste voulait prévenir le Primarque Lion El’Jonson et l’Adeptus Terra sur le champ mais Luther refusa catégoriquement : si la nouvelle arrivait jusqu’à Terra, Caliban allait mourir ; Exterminatus.

Luther refusait que Caliban et son peuple, "son" peuple, qu’il avait juré de protéger, payent pour les actes néfastes d’étrangers, considérant l’Imperium comme responsable de cette situation. Il n’y avait pas de rébellion avant que l’Imperium arrive, pas de rituel obscène ou de sacrifices humains avant que l’Imperium arrive. Il y avait l’ordre, la loi et des femmes et des hommes vertueux se tenant entre l’innocent et les horreurs de la forêt.

Le Régent de Caliban ordonna à Zahariel d’envoyer des éclaireurs dans les étendues nordiques et de vérifier tous les sites industriels dans le secteur et chercher des signes de corruption ainsi que les archives de l’Administratum pour trouver quels ingénieurs avaient été assignés au site damné afin de donner leurs identités aux Jägers de l’arcologie des étendues nordiques pour les capturer et les amener sur le champ à Aldurukh.

Luther chargea ensuite Astelan de la défense de Caliban et de mettre les Dark Angels en état d’alerte maximum. Il ordonna enfin de garder le secret le plus absolu de ces événements tragiques.

Les ordres avaient été promptement exécutés. Le chapitre d’éclaireurs sur Caliban s’était mis en branle dans les heures qui avaient suivi, commençant une fouille, bâtiment par bâtiment, de tous les sites industriels dans le secteur des étendues nordiques. En même temps, une fouille des archives avait fourni les identités des ingénieurs terrans assignés dans l’usine maudite. Les renseignements avaient été transmises aux régiments de Jägers déployés dans l’arcologie des étendues nordiques, mais l’information leur était revenue comme quoi le soi-disant quartier terran avait été brûlé et pillé pendant le premier cycle d’émeutes. Ses habitants avaient été déplacés pour leur propre sécurité et le problème était que le détail de ce déplacement avait été perdu dans la confusion et que, maintenant, personne n’était plus sûr de savoir où les Terrans avaient terminé. Les Jägers essayaient de les localiser, mais les régiments locaux n’avaient pas beaucoup de troupes à leur disposition, du fait de la menace continue des attaques rebelles. Cependant, Luther semblait préférer laisser l’arcologie brûler pour traquer les sorciers et il n’y avait aucun moyen d’obéir à ces ordres sans soulever une vague de questions dans toute la chaîne de commandement.

Le temps manquait et chaque nouvelle heure donnait un avantage aux sorciers en fuite, qui travaillaient sans aucun doute pour faire avancer leur plan, quelque part dans les entrailles labyrinthiques de l’arcologie. Même si les Jägers faisaient un réel effort pour les localiser, le fait était qu’il y avait des grandes parties de l’arcologie qu’ils ne pouvaient fouiller de crainte d’une attaque rebelle. Ces zones impossibles à atteindre représentaient un nombre incalculable de refuges pour que les sorciers puissent continuer leur travail sans crainte d’être interrompus. La seule solution consistait à envoyer la Légion mais une telle opération, si elle était conduite de façon impitoyable, pourrait même convaincre les chefs rebelles que toute résistance était inutile et éliminer les deux menaces d’un coup d’un seul. Mais Luther s’y refusait, s’isolant de plus en plus.

Zahariel découvrira par l’intermédiaire des Gardiens, d’étranges créatures, ou des esprits de la planète, que cette corruption n’était pas censée être traitée à la légère, et qu’elle existait sur Caliban depuis toujours. Cette corruption était responsable de l’existence des Grandes Bêtes qui ironiquement, avaient contrecarrés le développement de ce mal, tuant presque tous les humains qui s’approchaient trop près des endroits où le mal vivait. Et ceux qui arrivaient à survivre étaient finalement abattus par leurs propres gens avant que leurs pouvoirs de Psykers ne puissent se développer. Et maintenant, les Terrans étaient là, abattant les forêts, forçant le passage à travers les terres les plus inhospitalières de Caliban, à la recherche de ressources capables de nourrir la machine de guerre impériale. Les réacteurs thermiques, plongeant profondément dans la terre faisaient remonter ainsi la corruption dans les étendues nordiques, se nourrissant avec le feu et les massacres de la rébellion. L’Imperium représentait, de fait, un grave péril pour Caliban : mais pas de la façon dont la plupart le pensaient.

Zahariel retrouva le Seigneur Cypher, lui demandant d’organiser d’autres pourparlers avec les chefs rebelles, plus spécifiquement avec sar Daviel dans les vingt-quatre heures, à l’endroit de son choix, mais dans l’arcologie des étendues nordiques car le destin de Caliban allait se décider en ce lieu.[8]

Trêve

Zahariel parti dans l’arcologie des étendues nordiques afin de rencontrer secrètement les chefs rebelles en plein cœur du centre de population le plus instable de toute la planète. L’arcologie des étendues nordiques avait été bâtie selon les standards impériaux : il s’agissait d’une pyramide aux côtés irréguliers qui, même au début de son existence, avait une base de cinq kilomètres de large et s’élevait à plus de trois kilomètres dans les nuages. Des rues étroites s’éparpillaient de tous les côtés, encastrées entre des centaines de bâtiments plus petits qui n’avaient pas encore été absorbés par la base de la structure toujours en expansion. Les niveaux inférieurs étaient les plus touchés par les émeutes, laissant sans électricité et sans eau approximativement un million de personnes piégées dans le noir, tremblant de froid et vivant sur des rations militaires la plus grande partie du temps. Ils étaient confinés par l’Armée Impériale du fait que de nombreux rebelles vivaient parmi eux. Zahariel fut croire à une inspection avant de s’habiller d’une cape caméléon qu’il activa, s’harmonisant avec son environnement. Il se faufila sous la grande alcôve enténébrée, emprunta une écoutille de maintenance et s’engagea dans un chemin tortueux à travers le labyrinthe des tunnels de maintenance de l’arcologie, commençant sa descente dans les profondeurs.

Atteignant le lieu du rendez-vous dan un couloir de maintenance Zahariel attendit, les chefs rebelles n’apparaissant pas malgré l’heure dépassée. À la place, deux hommes dans des combinaisons de travail attendaient au point indiqué. L’Archiviste se montra à eux, ces derniers déclarant avoir été envoyés pour l’escorter jusqu’à sar Daviel. Après avoir été passé de haut en bas par ne petite unité Auspex des deux hommes qui confirma qu’il ne portait pas d’armes. Ils marchèrent pendant plus d’une heure, suivant une route longue et tortueuse à travers les espaces de maintenance, qui aurait sans doute complètement désorienté un homme normal. Ils arrivèrent au niveau d’une des nombreuses installations de recyclage de l’eau de l’arcologie et à la toute fin de la passerelle, un petit blockhaus de permacrete formait une protubérance dans le mur. Zahariel fut invité à entrer, pour y trouver dans une petite pièce les Seigneurs Thuriel et Malchial. Immédiatement, quatre rebelles armés firent face à Zahariel et levèrent leurs armes. Les rebelles avaient amené Zahariel dans l’espoir d’en faire leur otage afin de persuader Luther de considérer leurs demandes plus sérieusement. Mais sar Daviel apparut avec Dame Aléra et un troisième homme : Maître Ramiel, ancien chevalier de l’Ordre censé être mort de vieillesse ! Sar Daviel, Dame Aléra et Maître Ramiel étaient furieux que la tradition des pourparlers aient été violés par Thuriel et Malchial et ordonnèrent l’arrêt de cet outrage.

Zahariel fut dévasté de voir que le noble Maître Ramiel avait préparé la rébellion et fait croire à sa mort pour la mener contre les Dark Angels. Mais Maître Ramiel accusa la duplicité de Jonson qui les avait tous mis dans cette situation. Zahariel coupa court à cette discussion et expliqua qu’il était là à cause de la corruption qui menaçait Caliban. Ramiel comprit et lui demanda de s’expliquer en détails. Zahariel raconta aux chefs rebelles ce qu’il avait découvert sur le site industriel maudit. Le Seigneur Thuriel piqua une crise contre les Terrans et les anciens chevaliers de l’Ordre en les accusant d’avoir cachés la vérité - ce qui était faux - avant de partir, coupant les ponts avec la rébellion.

Zahariel demanda leur aide pour arrêter les Terrans avant qu’ils ne terminent leur rituel principal, et une grande force d’Astartes pour les rechercher risquaient d’attirer l’attention de l’Administratum qui n’hésiterait pas à condamner la planète et ceux qui l’habitent, si la vérité était sue. L’Archiviste demanda une trêve et de l’aide pour trouver rapidement et discrètement les Terrans, afin d’envoyer une équipe d’assassins pour les éliminer. Mais pour Dame Aléra, une trêve ne profiterait qu’aux Impériaux alors que le contrôle rebelle sur cette arcologie était sur le point de s’effondrer. Mais sar Daviel et Ramiel lui avouèrent alors avoir perdu le contact avec quatorze de leurs cellules dans les profondeurs de l’arcologie, toutes bien entraînées et bien armées et perdus sans aucun signal. Zahariel y vit la répétition des événements sur le site industriel, un rassemblement de corps pour le rituel.

Puis médusé, Zahariel apprit de Dame Aléra que trouver des corps n’étaient pas difficile dans l’arcologie : cinq millions de personnes étaient bloquées dans trois niveaux construits pour n’en abriter que le quart, sans courant, avec un accès intermittent à la nourriture et à l’eau, un système sanitaire ne fonctionnant plus. Des centaines de Calibanites mourraient par centaines tout les jours, les corps balancés dans des conduits de maintenance ou empilés dans les ascenseurs pour être envoyés dans les niveaux inférieurs, juste pour que les survivants n’aient pas à rester au milieu des cadavres. Aldurukh n’avait jamais été informé de telles horreurs. Zahariel compris que les Terrans savaient et que le premier incident n’était qu’un essai pour affiner le rituel, de tester ses effets à une plus petite échelle avant de l’exécuter ici.

Maître Ramiel accepta la trêve que si Luther lui tendait la main, comme le voulait la tradition. Zahariel ramena alors Maître Ramiel et sar Davielà Aldurukh.[9]

Le Survivant des Chevaliers de Lupus

Arrivant avec une navette, Zahariel, sar Daviel et Maître Ramiel rallièrent Aldurukh à pleine vitesse. Avant de partir, l’Archiviste avait ordonné aux officiers des Jägers d’évacuer le cinq millions de personne entassés dans l’arcologie, malgré les difficultés logistiques d’une telle tâche.

Durant le trajet, sar Daviel expliqua à Zahariel qu’il avait apprit la corruption de Caliban grâce aux livres des Chevaliers du Lupus qu’il avait put lire avant que l’ensemble de leur bibliothèque soit envoyé à Aldurukh sur ordre du Lion. Sar Daviel et un "autre Chevalier" avaient mis le nez dans certains ouvrages parmi les plus anciens, des livres traitant d’histoire, de littérature, d’art, de philosophie, de science, de médecine et… de choses interdites. Les Chevaliers de Lupus avaient étudié les Grandes Bêtes et les étendues nordiques des siècles durant. Ils étaient au courant de la corruption, mais cependant, ils ne la comprenaient pas complètement. Ils avaient l’air de la considérer comme une force qu’on pouvait invoquer et contrôler. Des ouvrages prétendaient contenir des rituels spéciaux le permettant. Sar Daviel avait cru que l’étape suivante de le croisade de Jonson, une fois les Grandes Bêtes détruites, serait de chasser cette corruption une fois pour toutes hors de Caliban. Mais l’Empereur était venu, et la Grande Croisade accapara les Chevaliers. C’était pour cette raison, plus que toutes les autres, que sar Daviel était parti afin d’accomplir une ultime quête : trouver les membres survivants des Chevaliers de Lupus, car tous n’avaient pas pu arriver à temps pour le siège de leur ordre. Cinq avaient survécu à la destruction de leur ordre mais un seul demeura : une ombre que personne ne pouvait se rappeler précisément à quoi il ressemblait. Sar Daviel le retrouva finalement dans un village. Il s’était présenté à un frère de l’Ordre dont le Lion et Luther étaient les chefs et qui passait dans la commune à la recherche de nouveaux aspirants. Il s’était fait passer pour un novice, et avec sa compétence et son expérience, espérait progresser et grimper les échelons de l’Ordre assez rapidement.

Alors Zahariel comprit que Jonson avait su que cet homme était issu des Chevaliers de l’Ordre de Lupus, les rivaux qu’il avait détruit, et que ce jeune Chevalier inconnu de tous était le nouveau Seigneur Cypher, lui confiant du même coup la garde de tous les secrets et traditions des Dark Angels !

Maître Ramiel, invita Zahariel à réfléchir sur la raison tactique d’un tel choix de la part de Jonson. Le Primarque avait tout simplement choisi quelqu’un n’ayant aucun lien avec les Chevaliers supérieurs de l’Ordre ou un quelconque maître, qui conservait sa loyauté pour Jonson uniquement, gardant ses secrets, quelles que soient les conséquences pour les autres. Jonson avait perdu la foi en eux et quel que soit l’endroit où il se dirigeait avec l’Empereur, ils n’étaient plus censés le suivre. Tout ce que qu’ils pouvaient faire à présent, c’étaient de récupérer ce qui fut leur.[10]

Le Sauveur de Caliban

Lorsqu’ils atteignirent Aldurukh, Zahariel guida Maître Ramiel et sar Daviel vers les appartements de Luther. Ils y retrouvèrent Cypher, surpris de la présence des deux rebelles. Zahariel lui ordonna de les mener jusqu’à Luther, mais ce dernier refusa. La tension monta très vite, mais le Frère-Archiviste Israfael, ainsi que le Maître de Chapitre Astelan arrivèrent. Ce dernier avait retourné toute la forteresse pour retrouver Zahariel : une émeute de grande envergure dans l’arcologie des étendues nordiques avait éclaté, une foule de civils paniqués avait forcé les barricades autour des niveaux d’habitation, beaucoup d’entre eux déclarant que les Impériaux étaient de mèches avec des sorciers qui cherchaient à les sacrifier au nom du Warp. Le Seigneur Thuriel avait provoqué un désastre par rancœur…

Les représentants de l’Administratum dans l’arcologie avaient contacté la Magos Bosk, responsable du Mechanicum sur Caliban et qui devait alors écrire un rapport en urgence à destination du Primarque, accusant Luther de négligence. Pire, des rapports fragmentaires des patrouilles de Jägers dans les niveaux les plus bas indiquaient qu’elles étaient attaquées… par des morts.

Exaspéré, Zahariel enfonça ses pouvoirs psychiques dans l’esprit de Cypher qui résista, dans le but de savoir où était Luther. Cypher capitula, les menant dans les ténèbres, profondément enfouies dans les entrailles de la forteresse. Ils évoluèrent dans un labyrinthe de tunnels qui commençait même à défier la mémoire pourtant génétiquement modifiée des Space Marines, s’enfonçant profondément dans le cœur de la montagne, à plus d’un millier de mètres sous terre. Arrivant devant des battants d’adamantin et plantés dans un cadre blindé, Cypher extirpa une clé électronique appuya sur des boutons, ouvrant les grands battants qui s’ouvrirent vers l’intérieur en silence. Une bibliothèque de l’autre côté s’y trouvait, construite verticalement, ses étagères remplies s’élevant sur huit murs jusqu’à un plafond en voûte cinquante mètres plus haut. Luther était assis dans les profondeurs ténébreuses d’un fauteuil à haut dossier, non loin du centre de la pièce.

Zahariel expliqua que Caliban était au bord de la catastrophe. Luther s’approcha, épuisé, mais heureux de voir Maître Ramiel vivant malgré son allégeance aux rebelles. Luther apprit ce qui se passait dans les désolations nordiques, ne comprenant pas comment les rumeurs avaient pu se répandre. Zahariel se dénonça et raconta à Luther tout ce qu’il avait vu et fait dans l’arcologie. Après avoir écouté l’Archiviste, Luther déclara qu’on ne pouvait pas empêcher la situation se dégrader et que le destin de Caliban était scellé.

Luther se pencha sur un grimoire énorme, ses mains pleines d’encre faits de symboles obéissant à une logique géométrique. Là, Luther se confessa, racontant comment il avait découvert le jeune enfant qui allait devenir Lion El’Jonson avec un petit groupe de Chevaliers de l’Ordre, dans la région la plus dangereuse de Caliban, dans les profondeurs de la forêt. Là, dans ce lieu de perdition, il avait trouvé l’enfant, nu, intact et sans peur. Les Chevaliers avaient voulu le tuer, persuadés que c’était un monstre, car un enfant ne pouvait survivre dans ce domaine rempli de Grandes Bêtes monstrueuses. Luther avoua presque avoir failli tuer l’enfant avant de se raviser et de l’emmener pour l’élever.

Alors Luther explosa : il accusa Jonson de savoir pour la souillure qui empoissonnait Caliban, qu’il la connaissait depuis le début et qu’il avait déversé un océan de sang juste pour la cacher. Pourquoi donc aurait-il poussé les Chevaliers de Lupus à la guerre pour ensuite les annihiler ? Pourquoi prendre leurs livres ? Pourquoi les dissimuler ? Parce que ils contenaient la vérité sur la corruption et la situation n’avait fait qu’empirer lorsque l’Empereur était arrivé.

Le Frère-Archiviste Israfael se rebella, refusant d’écouter Luther diffamer le Primarque de la sorte, et encore moins l’Empereur ! Zahariel tenta de calmer la situation, expliquant que lui et son cousin Nemiel, Chapelain en service aux côtés du Lion, avaient été les derniers à parler au seigneur des Chevaliers de Lupus avant sa mort. Mais Luther expliqua que Frère Nemiel était peut-être mort à la surface d’une planète - en réalité tué décapité par le Lion en personne - et qu’il était coincé sur un monde qui allait bientôt être en proie aux flammes. Jonson savait que l’Imperium allait un jour détruire Caliban et que c’était pour cette raison qu’il avait exilé Luther, Zahariel et les autres, majoritairement des Calibanites. Israfael gronda, prêt à foudroyer le Maître de Caliban.

Zahariel demanda à sar Daviel qui était le Chevalier avec qui il avait lu les livres des Chevaliers de Lupus, Daviel répondant qu’il se nommait Ulient, qui avait disparu le jour de l’arrivée de l’Empereur sur Caliban et qui n’avait jamais été revu. Zahariel fut frappé par les souvenirs de sa jeunesse : lorsque l’Empereur était arrivé sur Caliban, il avait fait échoué un attenant visant le Maître de l’Humanité, lui même ayant été approché par les conspirateurs, des Chevaliers de l’Ordre refusant l’annexion impériale. Zahariel avait rencontré frère Ulient dans la salle secrète où il avait été conduit pour se voir voir proposer de rejoindre le complot… Zahariel avait eu ses souvenirs purgés sur ordre de l’Empereur Lui-même pour qu’il ne se rappelle plus ces événements. Zahariel se tourna vers Israfael, l’accusant d’avoir falsifié son esprit.

Maître Ramiel provoqua Israfael qui l’attaqua. Israfael bondit sur Maître Ramiel et lança des arcs d’énergie mais sar Daviel avait déjà réagi, se plaçant entre Israfael et Ramiel. L’impact psychique le toucha en pleine poitrine, consumant ses chairs et mettant le feu à ses robes. Luther hurla un ordre et Zahariel sentit son corps répondre immédiatement, avant même que son esprit n’ait eu conscience du mouvement. Il canalisa toute sa puissance sur frère Israfael, et l’énergie de ce dernier s’éteignit. Au même moment, le Maître de Chapitre Astelan plongea de côté sur Israfael, son pistolet levé pour le frapper de la crosse. Israfael effleura le plastron d’Astelan et l’envoya dans les airs, droit sur Zahariel qui l’évita. Israfael en profita pour libérer un torrent d’énergies psychiques en direction de Luther, droit dans la poitrine mais le Régent de Caliban ne prit pas feu. Au lieu de cela, les glyphes peints sur sa peau brillèrent d’une lueur glaciale, déviant l’énergie de son corps en une vague bouillonnante. Luther prononça un seul mot qui provoqua une terrible douleur aux deux Psykers présents. Israfael saignait des yeux et des oreilles et recula juste avant qu’une boule de plasma incandescente ne le percute en plein milieu de la poitrine, faisant s’effondrer l’Archiviste. Le Seigneur Cypher lui avait tiré dessus.

Quant à sar Daviel, le corps carbonisé, il expira dans les bras de Maître Ramiel. Israfael, toujours vivant, fut envoyé être soigné avant d’être incarcéré dans une des cellules de la tour des anges. Luther ordonna à Astelan et à ses équipes d’assaut d’arrêter le Général Morten, chef terran des Jägers, et son équipe, ainsi que la Magos Bosk et les représentants supérieurs de l’Administratum. Enfin, il annonça que Caliban était à nouveau une planète libre. Astelan, bien que Terran d’origine, hésita, mais finalement, sa loyauté envers Luther l’emporta sur des années d’obéissance aveugle.

Maître Ramiel attrapa les bras de Luther et le déclara sauveur de Caliban ![11]

L'Ouroboros

Suite à ces événements majeurs mais méconnus de l’histoire de la Ière Légion, Luther ordonna aux Astartes d’intervenir dans l’arcologie des étendues nordiques. Luther les invita à s’engager sur les chemins de la gloire, leur expliquant que Jonson les avait abandonnés et que l’Empereur les avait oubliés. Maintenant, ils devaient soit accepter leur jugement et les laisser les emporter dans les ténèbres, soit les défier pour le salut de leur foyer et de leur peuple.

Luther, accompagné de Zahariel et de Cypher, commanda trois forces d’assaut qui foncèrent dans l’arcologie couverte par les incendies. Il avait conclu avec les rebelles la trêve demandée et ces derniers avaient accepté de l’aider à combattre leur ennemi commun.

Luther avait donné l’ordre d’opérer une approche de combat à son groupe d’assaut, du coup, les transports aériens tombèrent du ciel directement sur la cité en guerre. Luther avait apporté avec lui le texte ésotérique d’un vieux grimoire ouvert sur ses genoux. Arrivé sur le site d'atterrissage, Luther confia le livre au Seigneur Cypher et prit la tête, apprenant des officiers des Jägers que les communications étaient brouillés. Luther informa l’officier en charge des Jägers sur le terrain de la situation, l’officier mettant ses troupes au service du Maître de Caliban. L’évacuation des civils étaient très difficiles à cause d’une sorte de maladie qui s’était abattue sur les niveaux d’habitation, quelque chose de sauvage comme la fièvre pourpre ou la rage. Des bandes de civils, à l’état animal, attaquaient tout ce qui était vivant et leur tirer dessus ne semblait pas les arrêter le moins du monde. Les civils non infectés paniquaient et tentaient de forcer les points de contrôle pour s’échapper. Les niveaux de l’arcologie en profondeurs étaient perdus, ce qui comprenaient notamment les réacteurs thermiques de l’arcologie…

Luther ordonna à ses guerriers de descendre dans les profondeurs pour attirer les infectés - en réalité des morts vivants - afin de soulager les Jägers et permettre une meilleure évacuation. Armé de ces nouvelles connaissances issus de ces lectures dans la bibliothèque, Luther comprit que cette armée de morts étaient une arme des sorciers pour attiser la violence et les bains de sang pour affaiblir la barrière entre le monde physique et le Warp, ce qui rendait plus facile leur rituel principal. Luther, sur la proposition de Cypher, demanda à Zahariel d’utiliser ses talents psychiques pour localiser le rituel des sorciers.

Zahariel se concentra comme jamais et les sentit, profondément enfoui sous terre. Les Dark Angels descendirent dans les ténèbres par quatre élévateurs de maintenance, permettant ainsi à Luther de déployer complètement quatre escouades d’assaut en même temps, et concentrant ainsi leur force contre tout ennemi, quel qu’il soit. L’ascenseur s’arrêta à deux cents mètres en dessous de la surface de la terre, au niveau le plus bas de l’arcologie. À l’instar des niveaux les plus profonds du premier site corrompu, la terre avait déjà commencé à reconquérir l’espace, des lianes luisantes, noires et vertes, sortaient de crevasses dans les murs et le sol et plafond était couvert d’une mousse tombante et verdâtre. Zahariel sentit de plus en plus le rituel sur le point d’atteindre le point culminant. Luther lui ordonna de rester à côté de lui car il possédait la connaissance, mais pas la capacité de manipuler les forces du Warp. Il expliqua à l’Archiviste qu’il voulait soumettre l’esprit à sa volonté, considérant qu’il fallait apprendre à l’exploiter si ils voulaient que Caliban reste libre.

Puis les morts-vivants arrivèrent sur eux mais les Lance-Flammes et les Bolters s’en chargèrent rapidement. Enfin, les Dark Angels arrivèrent dans une immense salle crépitant d’énergies surnaturelles. Ils avaient atteint le réacteur thermique.

Devant eux, des arcs électriques violacés couraient sur la masse monolithique du réacteur thermique, laissant parfois des crevasses tourbillonnantes sur le sol de permacrete. Six reines des vers étaient entortillées à l’extérieur du cercle, leurs corps segmentés tressautant frénétiquement au rythme intense du rituel. Elles envoyaient des milliers de corps en direction des défenseurs de l’arcologie à nouveau sous pression. Juste au-delà des vers, à un point précisément déterminé du périmètre du cercle maudit, se trouvaient les sorciers. Les Terrans étaient accoutrés de robes déchirées et souillées qui avaient été couvertes de sceaux magiques brillant d’une étrange lumière limpide. Au centre du cercle, se trouvait un énorme enroulement à la peau écailleuse, bien plus large qu’une reine des vers, une propagation d’énergie qui semblait remonter des profondeurs de la planète. Des vapeurs noires, puant le soufre et la nécrose, étaient régurgitées par le puits sans fond dans lequel le réacteur thermique était planté.

Les Dark Angels chargèrent comme un seul homme. Les reines des vers à l’extérieur du cercle réagirent immédiatement, mais furent prises dans une véritable tempête de balles de Pistolets Bolter, de langues de feu et de terrifiantes projections de Fuseur. Deux créatures se concentrèrent sur Luther, mais le Maître de Caliban était un guerrier né qui avait combattu les monstres de Caliban toute sa vie, éliminant facilement les deux abominations.

Quant à Zahariel, il se dirigea vers le cercle de rituel et des Terrans démentiels qui chantaient. Un passage était en train de se former, liant le monde physique à la folie bouillonnante du Warp. Au centre du cercle, le ver géant s’éleva lentement dans les airs, ses écailles épaisses reflétant les flashs de lumières des canons de Bolter et du liquide incandescent. Zahariel canalisa sa rage à travers son bâton, le remplissant de toute la puissance psychique possible pour l’envoyer sur le périmètre infranchissable. Puis, comme une bulle percée, elles éclatèrent avec un roulement de tonnerre. Zahariel tomba mais Luther le releva avant de s’avancer vers le chef des Terrans qu’il frappa de son épée brûlante Nightfall à travers les deux jambes. Les autres sorciers furent abattus par les Dark Angels mais il était trop tard : le sort avait accumulé assez d’énergie, et rien ne pouvait arrêter son déroulement.

Luther s’empara de son grimoire et appela Zahariel à ses côtés. Le Maître de Caliban ouvrit le livre et le feuilleta rapidement pour s’arrêter à une page en particulier avant d’ordonner à Zahariel de répéter exactement les paroles qu’il allait lui lire. Zahariel se concentra sur les mots et commença à répéter les paroles en suivant la même cadence et en imitant l’intonation. À l’intérieur du cercle, le grand ver se déploya sur toute sa hauteur, dominant les Astartes rassemblés, des ombres courant d’un bout à l’autre de son corps. La peau écailleuse ondula, et une paire de bras humanoïdes s’ouvrit pour englober toute la salle. Les multiples yeux du monstre brillaient d’une lueur vert pâle, mais à travers l’aura, Zahariel put discerner qu’ils étaient à présent enchâssés dans un crâne de forme vaguement humaine. Les énergies de l’incantation de Luther filèrent vers la créature blasphématoire, l’entourant comme un filet. Mais c’était comme vouloir emprisonner un dragon avec une pelote de laine. La conscience du monstre fit pression sur les liens, les testa, puis envoya ses pseudopodes directement dans l’âme de Zahariel. L’Archiviste vit une entité fantastiquement vaste, un léviathan d’une profondeur sans fin, datant d’un éon bien antérieur à l’existence même de l’homme. Et quand Zahariel termina de prononcer les paroles d’emprisonnement, la chose porta son regard sur lui. Luther s’interposa entre cette dernière et l’Archiviste, levant son poing face au visage inhumain, proclamant qu’il l’enchaînait. Zahariel fusionna avec l’entité et à travers l’Archiviste, la créature demanda à Luher de la libérer contre une récompense. Luther exigea de savoir son nom. L’entité affirma être "Ouroboros", mais c’était le nom que les hommes lui avaient donné, pas son vrai nom. Le léviathan tirait sur les liens du sortilège avec de plus en plus de force car l’invocation initiale commençait à se dissiper, et la chose n’avait pas eu le temps de s’incarner complètement. Dans quelques instants, elle serait forcée de retourner d’où elle venait. Elle se précipita en Zahariel, entrant dans son corps. Il y eut une soudaine déperdition d’énergie, le rituel d’invocation se terminant enfin. Hurlant des malédictions blasphématoires, le léviathan retourna dans les ténèbres desquelles il avait été tiré. Le passage se referma, et la tempête d’énergie psychique commença à se calmer.

Luther se tourna vers Zahariel qui s’effondra dans ses bras.[12]

Vers la Sécession

Zahariel survécut à cette terrible épreuve. Après huit mois de coma, il revint finalement à lui. Luther lui apprit que l’ordre avait été rétabli, que les morts-vivants s’étaient effondrés suite à leur victoire et que la rébellion était terminée, mettant fin aux Troubles de Caliban. Maître Ramiel était le dernier dirigeant de la rébellion encore en vie, les Seigneurs Thuriel et Malchial ayant été tués par des gens de Dame Aléra qui elle-même était morte en dirigeant un groupe de recherche dans les niveaux inférieurs, alors qu’elle aidait à localiser les sorciers Terrans. D’autres Terrans en service sur Caliban étaient en fuite dans les campagnes mais ils ne représentaient pas de menaces.

Plus terrible, Horus s’était rebellé contre l’Empereur, offrant une chance unique à Caliban de pouvoir connaître son indépendance et suivre sa propre voie. Luther annonça son attention de mieux découvrir les secrets du Warp, espérant les maîtriser prochainement. Il demanda à Zahariel si il avait entendu le nom de l’entité mais l’Archiviste répondit que non… mais tout semble indiquer que Zahariel connaissait le nom, ainsi que l’origine de la corruption de Caliban…[13]

Ainsi s’achève la seconde partie de mon récit traitant des troubles qui menèrent à nous révéler la félonie de Jonson et son ignoble trahison envers nous et Caliban. Moi et mes frères ne pouvions que compter sur le grand Luther pour espérer construire un avenir meilleur pour Caliban, libérer des chaînes de l’oppression impériale.

Alors que la trahison d’Horus emportait l’Imperium dans la pire crise de son histoire, Caliban se préparait à faire définitivement sécession, les exilés Dark Angels et les nouvelles recrues ne reconnaissaient à présent qu’un seul et unique maître : Luther

Mais ceci est une autre histoire.


Source

Pensée du Jour : « La volonté est insuffisante. Agissez. »
  • LEE MIKE, Les Anges Déchus - Manipulations et Trahisons, Black Library, 2009
  1. Informations issues de Les Anges Déchus - Manipulations et Trahisons, Prologue - Loyauté et Honneur - Caliban - La 147e année de la Grande Croisade de l’Empereur de LEE MIKE, Black Library, 2009 et résumées par Guilhem.
  2. Informations issues de Les Anges Déchus - Manipulations et Trahisons, Prologue - Loyauté et Honneur - Caliban - La 147e année de la Grande Croisade de l’Empereur de LEE MIKE, Black Library, 2009 et résumées par Guilhem.
  3. Informations issues de Les Anges Déchus - Manipulations et Trahisons, Chapitre II : La Tyrannie de l'Abandon - Caliban - La 200e année de la Grande Croisade de l'Empereur de LEE MIKE, Black Library, 2009 et résumées par Guilhem.
  4. Informations issues de Les Anges Déchus - Manipulations et Trahisons, Chapitre II : La Tyrannie de l'Abandon - Caliban - La 200e année de la Grande Croisade de l'Empereur, Chapitre IV : Allégeances Incertaines - Caliban - La 200e année de la Grande Croisade de l'Empereur de LEE MIKE, Black Library, 2009 et résumées par Guilhem.
  5. Informations issues de Les Anges Déchus - Manipulations et Trahisons, Chapitre IV : Allégeances Incertaines - Caliban - La 200e année de la Grande Croisade de l'Empereur de LEE MIKE, Black Library, 2009 et résumées par Guilhem.
  6. Informations issues de Les Anges Déchus - Manipulations et Trahisons, Chapitre VI : Anges de la Mort - Caliban - La 200e année de la Grande Croisade de l'Empereur de LEE MIKE, Black Library, 2009 et résumées par Guilhem.
  7. Informations issues de Les Anges Déchus - Manipulations et Trahisons, Chapitre VIII : Ténébreux Desseins - Caliban - La 200e année de la Grande Croisade de l'Empereur, Chapitre X : Démons Cachés - Caliban - La 200e année de la Grande Croisade de l'Empereur, Chapitre XII : Terribles Vérités - Caliban - La 200e année de la Grande Croisade de l'Empereur de LEE MIKE, Black Library, 2009 et résumées par Guilhem.
  8. Informations issues de Les Anges Déchus - Manipulations et Trahisons, Chapitre XIV : Emprunter la Spirale - Caliban - La 200e année de la Grande Croisade de l'Empereur de LEE MIKE, Black Library, 2009 et résumées par Guilhem.
  9. Informations issues de Les Anges Déchus - Manipulations et Trahisons, Chapitre XVI : Les Forces en Jeu - Caliban - La 200e année de la Grande Croisade de l'Empereur de LEE MIKE, Black Library, 2009 et résumées par Guilhem.
  10. Informations issues de Les Anges Déchus - Manipulations et Trahisons, Chapitre XVIII : Une Épine dans l'Esprit - Caliban - La 200e année de la Grande Croisade de l'Empereur de LEE MIKE, Black Library, 2009 et résumées par Guilhem.
  11. Informations issues de Les Anges Déchus - Manipulations et Trahisons, Chapitre XVIII : Une Épine dans l'Esprit - Caliban - La 200e année de la Grande Croisade de l'Empereur de LEE MIKE, Black Library, 2009 et résumées par Guilhem.
  12. Informations issues de Les Anges Déchus - Manipulations et Trahisons, Chapitre XX : Le Ver dans la Pomme - Caliban - La 200e année de la Grande Croisade de l'Empereur de LEE MIKE, Black Library, 2009 et résumées par Guilhem.
  13. Informations issues de Les Anges Déchus - Manipulations et Trahisons, Épilogue : Anges Déchus - Caliban - La 200e année de la Grande Croisade de l'Empereur de LEE MIKE, Black Library, 2009 et résumées par Guilhem.