Catégorie:Tyranides
Six jours depuis l’arrivée des Tyranides.
« Mon Lieutenant ? »
Coyle détourna le regard des cieux malveillants pour reporter son attention sur Edgar, leur officier médical. À dire vrai, il ne s’agissait que d’un jeune infirmier qui secondait le médecin en titre avant que celui-ci ne fût emporté par une Gargouille.
« Qu’y a-t-il, fiston ? » demanda Coyle.
« Vous ne devriez pas sortir si tôt, mon Lieutenant. Vous n’êtes pas en état de combattre. »
« Je n’ai pas le choix, » répondit l’officier. « Il faut bien que quelqu’un le fasse. »
« Vous mourrez si vous essayez de vous battre, » rétorqua Edgar.
« Mon gars, on est déjà morts, » dit Coyle. « Combattre est tout ce qu’il nous reste. »
Edgar eut un geste de déni. « L’Empereur nous garde. On va s’en sortir. »
Coyle réprima un sarcasme et se contenta de hocher la tête. « Oui, l’Empereur nous garde, » dit-il, feignant l’assentiment. Il se retourna pour laisser le jeune soldat à ses rêves de sauvetage et entreprit de traverser le camp d’un pas claudicant. Le bandage autour de sa cuisse se colora du sang infecté qui s’échappait de la blessure infligée par un Hormagaunt mais il continua à marcher. Il aperçut Terlas, le radio, occupé à balayer toutes les fréquences possibles à la recherche du moindre signal, même si Coyle savait que c’était sans espoir, car il n’y avait plus un être humain vivant sur Corianus. Ils étaient les derniers survivants, pas plus de deux cents hommes et femmes blessés, affamés et épuisés.
Coyle grimpa douloureusement le long de l’échelle placée contre le rempart tout en observant les fantassins postés là. Certains étaient rassemblés en petits groupes, discutant à voix basse tout en combattant le sommeil, d’autres jouaient aux cartes, une note hystérique perceptible dans leurs rares éclats de rire, d’autres s’étaient assis pour écrire des lettres à des parents qui ne les liraient jamais. D’autres enfin étaient recroquevillés par terre, cherchant à se reposer, ou se balançaient d’avant en arrière, abattus par l’horreur de leur situation.
Coyle n’avait pas menti. Ils étaient déjà morts, mais ils ne le savaient pas encore. Le Lieutenant s’appuya sur les remparts dont la structure de plastacier était déformée et fondue là où le venin extraterrestre l’avait rongée. Le métal était brûlant, mais c’était là le cadet de ses soucis.
La plaine aride qui s’étendait naguère au pied du camp était maintenant recouverte d’une flore cauchemardesque d’où émergeaient ça et là de hautes cheminées organiques dont les spasmes grotesques expulsaient à intervalles réguliers des amas putrides de spores dans l’air. Le sol était parsemé des carcasses rouillées de Chimère et de Leman Russ. Leur état de corrosion avancée et les horribles plantes grimpantes qui les recouvraient indiquaient qu’elles étaient là depuis des décennie, mais il ne s’était en fait passé que deux jours depuis l’ultime tentative de sortie du Commandant Leurten. Le no man’s land était maintenant absolument couvert d’herbes hautes et des immondes plantes extraterrestres qui avaient poussé après invasion Tyranide. Les Gardes Impériaux avaient tenté d’éliminer la végétation au lance-flammes mais elle repoussait aussitôt et le Lieutenant leur avait ordonné d’arrêter. Inutile de gaspiller de précieuses munitions pour rien.
Une quinte de toux grasse se fit entendre non loin et le Lieutenant vit deux Gardes soutenant le Commissaire Bryant. L’homme en uniforme noir était jadis la terreur du 55e de Belis Corona. Ce géant semblait se rire des tirs ennemis et ses discours enflammés étaient tout aussi remarquables que son adresse au pistolet. Sa peau était maintenant pâle et constellée de taches brunâtres tandis que sa silhouette amaigrie remplissait à grand-peine son uniforme. Sa toux lui faisait constamment cracher de petits fragments noirs et visqueux. Des fragments de poumon, selon Edgar. Tous les hommes souffraient des micro-organismes qui polluaient l’air : plaies infectées, furoncles, pyorrhée, mais Bryant était le plus atteint, et son invulnérabilité légendaire semblait l’avoir quitté.
Le cri d’un Garde le fit se retourner, et son visage devint livide lorsqu’il comprit ce que l’homme avait voulu dire.
« Les Tyranides attaquent ! »
Coyle s’abrita à nouveau les yeux pour regarder vers le ciel. Un nuage noir semblait se rapprocher en tourbillonnant, à contrevent, et Coyle comprit que c’était la fin.
« Debout ! » hurla-t-il tout en se saisissant de son arme. Il ne lui restait que trois chargeurs. « Tout le monde sur les remparts ! »
Alors même que les monstres ailés se précipitaient sur eux, Coyle vit que la végétation bruissait du mouvement de centaines de créatures. Au loin, d’énormes abominations se dirigeaient vers eux en émettant un épouvantable hurlement au moyen des plaques osseuses qui ornaient leurs mâchoires. Devant ces choses, de petites créatures bondissantes dotées de griffes acérées fonçaient vers le camp en une vague étonnamment ordonnée.
« Visez bien et tirez à volonté ! » hurla Coyle, tout en sachant que contre pareille horde, il était impossible de manquer de cibles. Il épaula son Fusil Laser et tira en direction de la masse de créatures alors même que les batteries antiaériennes Hydra ouvraient le feu sur les Gargouilles. Les tirs de laser provenant des fortifications faisaient pratiquement mouche à chaque coup, mais Coyle se rendit compte que cela ne suffirait pas. Même si chaque tir de chaque Garde touchait sa cible, ils n’en viendraient jamais à bout. Il continua cependant à faire feu sur les plus grosses créatures dans l’espoir de perturber le contrôle qu’elles pouvaient exercer sur les organismes plus petits.
Le compteur de munitions de son fusil vira au rouge et il s’agenouilla pour recharger. Ce geste lui sauva la vie car un jet de fluide visqueux atteignit l’endroit du mur où aurait dû se trouver sa tête. Des Gardes moins chanceux hurlèrent, brûlés par l’acide, et Coyle vit Terlas, le radio, se liquéfier littéralement.
Les hurlements de la horde étaient assourdissants, mais ces cris inhumains ne couvraient même pas le bruit affreux des griffes raclant les remparts. Il se redressa alors même que les premiers Tyranides parvenaient au sommet du mur. Une odeur fétide de chair brûlée assaillit ses narines, mais il l’ignora et le temps sembla s’arrêter alors qu’il observait l’ennemi de près. Son faciès recouvert de chitine polie était tout à fait inhumain et ses yeux étaient aussi morts et vides que ceux d’une poupée. Sa gueule se tordit en un rictus malveillant et l’officier vit des rangées de crocs acérés. Revenant à lui, il enfonça violemment son Fusil Laser dans la gueule béante et lui brûla le cerveau. Des centaines d’autres créatures montaient néanmoins à l’assaut du mur, qui trembla sous les coups de pince de deux énormes Carnifex. La porte fut défoncée et Coyle perdit l’équilibre à cause de l’impact. Il se redressa à temps pour frapper du pied un Hormagaunt qui se préparait à l’éventrer, et il sentit distinctement les dents du monstre se briser sous sa botte. La créature recula, mais une autre prit aussitôt sa place et frappa à son tour. Coyle bondit en arrière pour éviter le coup mais son mouvement lui fit perdre pied et il tomba du haut du rempart.
Il s’écrasa contre le sol de plasbéton de la base, le souffle coupé par la violence du choc. Les côtes brisées. Il tenta une nouvelle fois de se relever, se rendant immédiatement compte qu’il avait un poumon perforé. Les hurlements d’agonie de ses hommes massacrés par les lames organiques des Tyranides qui submergeaient leurs positions le glacèrent d’horreur. Un de ces monstres était en train d’enfoncer les fortifications à l’aide de ses énormes pinces.
Coyle vomit un filet de sang et sentit soudain le sol se soulever sous lui. Dans un hurlement, il se releva pour s’éloigner de l’endroit où le plasbéton commençait à céder, juste à temps pour éviter la créature serpentiforme qui jaillit du sol dans une pluie de débris rocheux et de poussière. La chose émit un hululement abominable et sortit ses griffes qui quittèrent leurs fourreaux dans un bruit écœurant. Partout autour, le sol craquait sous les coups de boutoir de ses congénères. Coyle voulut porter la main à son pistolet laser mais le Rôdeur fut plus rapide, et l’éviscéra avant qu’il n’ait le temps de tirer son arme de son étui.
Des ténèbres glaciales du vide intergalactique viennent les Tyranides, une race d’aliens voraces, une horde innombrable de super prédateurs gouvernés par l’instinct de chasser, de tuer et de se nourrir. Chaque Tyranide est une arme vivante, une cellule d’une vaste entité collective contrôlée par la volonté de l’Esprit-Ruche. Les Flottes-Ruches Tyranides dérivent dans l’espace, dépouillant les mondes-proies de toute leur biomasse, ne laissant que la roche nue dans leur sillage. Rien ne les arrêtera jusqu’à ce qu’ils aient absorbé la plus infime parcelle de matière organique de la galaxie.
- Esprit-Ruche & Créatures Synapses : Les organismes qui composent une armée de Tyranides sont tous une extension de la conscience collective appelée l’Esprit-Ruche : ils sont ses tentacules et ses mâchoires, œuvrant tous dans un but unique, unis par le puissant lien psychique de l’esprit collectif de la Ruche. Certaines des créatures, les plus grandes et complexes, possèdent dans leur cortex un réseau étendu de synapses qui agit comme un relais pour les directives de l’Esprit-Ruche, et leur permet de prendre le pas sur les instincts naturels des créatures Tyranides proches.
- Comportement Instinctif : Sans le contrôle de l’Esprit-Ruche, les créatures Tyranides inférieures retrouvent souvent leurs instincts primaires.
- Célérité Mortelle : Les essaims Tyranides se déplacent rapidement, même sur les zones les plus accidentées, poussés en avant par l’Esprit-Ruche. Au combat, les Tyranides attaquent en courant et des créatures sont souvent piétinées, poussées du haut de falaises ou noyées lors de la ruée de l’essaim.
- « Visez les Gros ! » : Les ennemi des Tyranides ont appris à combattre ces derniers au prix de terribles pertes. L’une des tactiques les plus vitales consiste à apprendre aux troupes à évaluer la menace représentée par les différentes créatures et à viser les cibles prioritaires au cœur de l’essaim, même dans les conditions les moins favorables.
- Adaptations des Flottes-Ruches : Chacune des Flottes-Ruches a ses propres méthodes de prédation, qu’il s’agisse des schémas de manœuvre d’essaims entiers à la morphologie et aux comportements des organismes individuels.
Les Tyranides
Les Tyranides voyagent à travers le vide intergalactique en vastes Flottes-Ruches. Elles sont formées de millions de vaisseaux vivants, chacun abritant des milliers de créatures, engendrées dans les chambres de reproduction aux parois tapissées de mucus organique. Toutes ces créatures sont liées à la gigantesque entité qu’est le vaisseau, qui à son tour n’existe que pour servir la Flotte-Ruche dans son entier. Les Tyranides ont ainsi une intelligence collective qui leur permet d’agir et de percevoir les choses comme un seul être, et leur donne une maîtrise totale de chacun des éléments de la Flotte-Ruche. Des monstruosités tentaculaires que sont les vaisseaux Tyranides jusqu’au moindre protozoaire, chaque créature est soumise à la volonté implacable de l’Esprit-Ruche. Donner à chacun de ces organismes un cerveau suffisamment évolué pour lui permettre d’agir de son propre chef serait un gaspillage de ressources biologiques, c’est pourquoi les plus petits d’entre eux sont contrôlés par des créatures spécialement créées à cet effet. Ils fonctionnent en symbiose parfaite, coordonnés par des ordres psychiques transmis naturellement des uns aux autres. Au prix de nombreuses vies, on a pu s’apercevoir que si l’influence d’un organisme Tyranide supérieur est supprimé, ceux qui en dépendent auront tendance à revenir à des comportements instinctifs. Pour cette raison, les Flottes-Ruches, tout comme leurs essaims, n’ont pas de commandant en chef à proprement parler, mais transmettent les ordres et les informations par le biais de connexions psychiques complexes.
Tous les organismes Tyranides capables de relayer les ordres de l’Esprit-Ruche sont de puissants Psykers et communiquent avec leurs semblables non pas par le langage, mais par une sorte de télépathie innée. Qu’une telle concentration de Psykers puisse exister sans attirer dans l’univers matériel les Démons du Chaos est la preuve de la puissance des pouvoirs des Tyranides, ou plus simplement de l’absence d’âme de ces créatures.
Les Tyranides ne fabriquent pas leurs armes et leurs vaisseaux à partir de métal ou de plastique, ils usent à la place de manipulations génétiques et de bio-construction avec des matériaux biologiques récoltés sur les mondes qu’ils ont dévorés. Chaque glande, bio-arme et projectile est un organisme Tyranide à part entière, depuis les spores polluant l’atmosphère des planètes jusqu’aux spires aux formes torturées s’élevant dans les airs et signalant la présence des Tyranides sur un monde. Les affronter, c’est faire face à une race englobant le microscopique et le colossal, chacun présentant une menace mortelle.
Les Reines Nornes vivant dans l’espace et les redoutables Dominatrix sont les formes les plus évoluées des Tyranides. Elles donnent naissance à des hordes sans fin de créatures, de vaisseaux et d’armes organiques. Au combat, les Tyranides submergent l’ennemi sous une avalanche de griffes et de crocs. Le potentiel de destruction qu’ils représentent est énorme, mais la menace physique n’est qu’une des facettes du problème posé aux autres races.
Une invasion Tyranide est un spectacle terrifiant, et il n’est pas rare que les défenseurs se suicident ou deviennent fous en voyant l’ampleur du carnage. Lorsque l’invasion commence, le ciel prend une teinte rougeâtre tandis que l’air est saturé de spores empoisonnées, puis s’assombrit quand les premiers organismes ailés passent à l’attaque pour répandre terreur et confusion. Des Génovores jaillissent de leurs cachettes et s’attaquent aux postes de commandement ennemis pendant que les Lictors tendent des embuscades. Ils se repaissent ensuite des cerveaux de leurs victimes afin de transmettre à leurs congénères des informations sur les forces et les faiblesses de l’adversaire. Les Spores Mycétiques tombent par milliers et s’ouvrent à l’impact comme des fruits trop mûrs, libérant dans des gerbes de liquides visqueux des essaims de créatures. Celles-ci se regroupent rapidement en une marée implacable et en quelques jours, toute la surface de la planète est recouverte d’organismes tyranides de tailles et de formes diverses.
L’implantation des spores microscopiques des Tyranides est si efficace que même la flore locale est irrémédiablement altérée avant d’être absorbée. Leur germination est rapide afin de permettre à la Flotte-Ruche d’assimiler la biomasse une fois toute défense vaincue. Lors des dernières étapes de l’invasion, des nuées de Voraces dévorent tout sur leur passage avant de plonger leurs corps bouffis dans le liquide acide des fosses de digestion. Une fois digérée, la biomasse est transférée vers les vaisseaux de la Flotte-Ruche par le biais des Tours Capillaires. Parvenue au cœur des vaisseaux, elle est remodelée afin de créer de nouveaux organismes. C’est ainsi que les corps des défenseurs de la planète, sa faune et sa flore sont recyclés.
Avant même le début d’une invasion, les défenseurs doivent faire face au désespoir. En effet, des Flottes-Ruches émane une signature psychique connue sous le nom d’Ombre dans le Warp rendant impossible toute communication astropathique, et donc très difficile tout appel à l’aide. Ainsi, la Flotte-Ruche isole chaque monde sur sa route avant de le dévorer. Implacable et inexorable, la race Tyranide représente la plus grande menace à laquelle l’Humanité et toutes les races de la galaxie aient jamais eu à faire face.
Caractéristiques Physiques
Capacités Martiales des Destructeurs de Mondes
Le Prédateur Intergalactique
Les Tyranides ne sont pas natifs de cette galaxie. Ils ont voyagé à travers le vide interstellaire pendant des millénaires ; ils ont réussi à traverser ces étendues ténébreuses pendant des siècles pour atteindre le bord des Segmentae Majoris. Nul ne sait s’ils ont entamé ce périlleux voyage parce qu’ils avaient déjà dévoré toutes les vies de leur galaxie d’origine, ou parce qu’ils fuyaient un adversaire encore plus redoutable qu’eux. Il est possible qu’ils se nourrissent de planètes depuis des temps immémoriaux, et que cette galaxie soit la dernière en date à subir leurs déprédations. Quoi qu’il en soit, ils ont dû dépenser des quantités incroyables d’énergie et faire preuve d’une volonté inimaginable pour survivre à un voyage aussi éprouvant. Au cours de leurs parcours de plusieurs milliers d’années à travers le vide spatial, ils sont entrés dans un état proche de l’hibernation, mais désormais, ils se sont éveillés affamés, et mettent en péril la survie de toutes les créatures existantes.
Les Flottes-Ruches
Les Tyranides sont donc une race spatiale qui a pénétré dans les domaines des Hommes et des espèces xenos comme un virus se propage dans un être vivant. Les Flottes-Ruches Tyranides sont composées de millions de vaisseaux. Chacun d’eux est un organisme immense qui abrite d’innombrables créatures. Celles-ci naissent dans des chambres de reproduction et de gestation. Elles ne vivent que pour servir le vaisseau Tyranide, qui n’existe lui-même qu’en tant que parcelle de l’entité constituée par la Flotte-Ruche.
Les Tyranides n’envahissent pas des planètes pour le gain territorial, pour la gloire ou par vengeance. Ils n’ont que faire de la première de ces motivations, et il est peu probable qu’ils puissent appréhender les deux autres. Au lieu de cela, leurs attaques visent à assimiler la biomasse. Ils ont besoin d’une quantité infinie de nourriture, non seulement pour nourrir les Flottes-Ruches, mais aussi pour créer de nouveaux organismes. La moindre action de la plus insignifiante de leurs créatures ne vise qu’à l’absorption rapide de l’écosystème et des ressources d’une planète. Les armées d’une Flotte-Ruche sont créées dans le but d’écraser aussi rapidement que possible toute résistance, les essaims de digestion étant chargés quant à eux d’assimiler les cadavres.
- Pour plus de détails, voir l’article dédié : les Flottes-Ruches Tyranides
Les Créatures de l'Essaim
Chaque Bio-vaisseau, arme, projectile de la Flotte-Ruche, est un organisme vivant créé à partir de biomasse recomposée issue d’une invasion précédente. Les Tyranides n’ont aucune technologie mécanique ou électronique car ils maîtrisent une biotechnologie capable de donner naissance à des équivalents des outils, des carburants, des munitions et des armes utilisés par les autres formes de vie. Ces créatures vivent en symbiose ; leurs corps fusionnant au point qu’il est souvent impossible de dire où l’un se termine et où l’autre commence. Les bêtes de guerre des Tyranides manient donc des armes vivantes qui sont l’extension de leur propre corps, et qui sont parfaitement adaptées à leur tâche. La nature des Tyranides fait d’eux des adversaires redoutables, car leurs armées ont toujours le guerrier requis pour une situation donnée. Leurs créatures peuvent être altérées et reproduites afin de s’adapter aux besoins de la Flotte-Ruche en un temps très court. Ainsi, celle-ci est capable de donner naissance à une force pouvant écraser n’importe quel ennemi.
L'Esprit-Ruche
Les Magos Biologis de l’Imperium catégorisent séparément chaque incursion tyranide, car les Flottes-Ruches sont en compétition permanente pour la recherche de nouvelles ressources. Elles forment des ensembles autosuffisants qui vont jusqu’à user de stratégies uniques et qui développent des organismes spécifiques selon les proies qu’elles sont amenées à affronter. Cependant, la vérité est plus complexe qu’on ne pourrait l’imaginer, car malgré leurs différences, les Flottes-Ruches ne sont que les tentacules d’une entité galactique dotée d’une intelligence supérieure et impossible à appréhender. Le nombre de Tyranides est inimaginable. Leurs essaims sont si vastes qu’ils noircissent le ciel ; pourtant, chacune de ces créatures n’est que l’équivalent d’une cellule d’un unique super-organisme.
Chaque pensée et chaque action, chaque étincelle de vie au sein de l’espèce des Tyranides est liée à une conscience supérieure, une entité qui s’étend sur des centaines d’années-lumière et qu’on appelle l’Esprit-Ruche. Il relie entre elles toutes les créatures Tyranides grâce à un lien psychique qui leur permet d’agir de façon rapide et coordonnée. Il s’agit d’une conscience formée par les esprits de milliards d’êtres vivants. Même si certains Tyranides sont doués de raison, la plupart ne disposent pas d’un intellect comme on l’entend pour un être humain. Ils se contentent de remplir la fonction pour laquelle ils ont été créés, à moins que l’implacable Esprit-Ruche ne leur ordonne le contraire. Il maintient donc un lien psychique entre tous les Tyranides, et sous son influence, ces derniers ont dévoré d’innombrables planètes ainsi que leurs civilisations depuis des temps immémoriaux.
La majorité des plus petits Tyranides sont donc totalement décérébrés et ne savent accomplir qu’une seule tâche à l’exclusion de toute autre. À moins que la volonté implacable de l’Esprit-Ruche leur ordonne le contraire, ils se contentent de remplir les fonctions pour lesquelles ils ont été créés, et agissent instinctivement. Les créatures plus grandes et plus évoluées sont capables de prendre des décisions simples selon les situations, mais elles restent de toute façon soumises à l’Esprit-Ruche.
L’influence de l’Esprit-Ruche est plus forte à proximité de créatures telles que les Guerriers Tyranides et les terrifiants Tyrans des Ruches. Ils sont à même de communiquer télépathiquement avec les autres Tyranides et peuvent ainsi leur imposer la volonté de l’Esprit-Ruche. Sous l’impulsion de ces organismes, les Tyranides sont capables d’agir avec une synchronisation parfaite, car ils sont alors soumis aux impératifs psychiques d’une intelligence commune. Toutefois, si les créatures synapses sont tuées, le lien qui unit l’Esprit-Ruche à ses enfants est coupé et la plupart des créatures reviennent à leur comportement instinctif. C’est à cause d’un tel risque que les nuées des Tyranides ont toujours plusieurs chefs, afin de créer un réseau synaptique aussi vaste et efficace que le réseau de commandement le plus évolué des autres espèces.
Débats sur la validité de la théorie conventionnelle dite de "l’Esprit-Ruche"[1] | |||||||
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L'Ombre dans le Warp
L’arrivée d’une Flotte-Ruche Tyranide est précédée par un signal psychique qui enveloppe des systèmes solaires entiers et perturbe les voyages dans le Warp et les communications interstellaires. Entourés de parasites psychiques, des mondes entiers sont soudainement condamnés au mutisme, et ne peuvent rapporter les événements qui se déroulent à leur surface, ou les horreurs qui sont sur le point de les assaillir. C’est l’Ombre dans le Warp, et elle augure invariablement d’invasions à grande échelle.
Nul ne sait si l’Ombre dans le Warp est une création intentionnelle des Flottes-Ruches, ou s’il s’agit plutôt d’un effet secondaire du contrôle synaptique exercé par l’Esprit-Ruche. Quoi qu’il en soit, l’Ombre dans le Warp sème la panique dès qu’elle apparaît, instillant une terreur incontrôlée dans les esprits des défenseurs et plongeant la planète entière dans le désespoir. Pour des races naturellement psychiques comme les Aeldari, ou pour les malheureux Psykers victimes de ses effets, l’Ombre dans le Warp a des conséquences pires encore. Si un Psyker tente d’utiliser ses talents surnaturels, la cacophonie cérébrale ne fait qu’empirer, et ressemble aux hurlements de milliards d’extraterrestres dont les griffes caressent le cerveau du Psyker. À moins de posséder une volonté d’acier, ce dernier finit invariablement par plonger dans la folie, répétant des paroles insensées dans une langue inconnue et étrange.
Dans le cas de l’Imperium, dont les communications et les voyages interstellaires sont assurés par des Psykers spécialisés - les Astropathes et les Navigators - l’Ombre dans le Warp est une des plus graves menaces que font peser les Tyranides, car elle empêche les mondes attaqués de réclamer de l’aide. À mesure qu’une Flotte-Ruche approche, tout un pan de la galaxie est recouvert d’une véritable chape de plomb, si bien qu’il ne transpire aucun signe de la menace qui s’abat sur ces mondes qui se retrouvent seuls face au danger. Ils doivent repousser le péril Tyranide avec les armes dont ils disposent, ou mourir en essayant.
Destructeur de Mondes
Les Tyranides ne communiquent pas avec les autres races, car pourquoi le feraient-ils ? Ils sont bien au-dessus de toutes les autres formes vivantes, telles que l’Humanité, exactement comme l’Humanité se situe au-dessus du bétail dont elle se nourrit. Les Tyranides ne peuvent être raisonnés, apaisés ou amadoués. On ne peut espérer nulle pitié de la part d’un tel adversaire. Faire face aux Tyranides revient à combattre pour survivre, à tuer ou être tué.
Les Tyranides ont déjà dévasté des milliers de mondes. Chaque année voit les vrilles des Flottes-Ruches s’enfoncer de plus en plus profondément dans la galaxie, vers des mondes de plus en plus peuplés. De plus, les éléments d’avant-garde d’autres Flottes-Ruches ne cessent d’apparaître depuis le vide intergalactique. Les vrilles des Flottes-Ruches sont si vastes que leur arrière-garde n’est souvent pas encore arrivée dans la galaxie, mais leur allure augmente alors que l’Esprit-Ruche s’éveille et qu’il appelle de plus en plus de Tyranides à se joindre au cycle sans fin : se nourrir, grandir, survivre.
Une Galaxie en Flammes
En cette fin de 41e Millénaire, un cataclysme a ouvert la Grande Faille dans l’espace réel, augurant la venue d’un âge de ténèbres. Les tempêtes Warp qui ont suivi ont ravagé la galaxie et ont vomi la matière brute du Chaos dans l’univers matériel.
Cette corruption de la galaxie pourrait sonner le glas de l’Esprit-Ruche. Les Flottes-Ruches ont besoin d’une grande quantité de matière organique pour survivre, mais la matière mutée du Chaos ne leur offre pas cette manne. Chaque saison, de plus en plus de planètes sont englouties par les remous de l’Empyrée, privant ainsi les Tyranides de leur précieuse biomasse.
Cependant, les Tyranides sont une race particulièrement douée pour s’adapter aux pires situations. L’Esprit-Ruche a déjà développé de nouveaux organismes et des méthodes de chasse pour faire face à un tel péril. Tout ce qui peut être dévoré le sera impitoyablement, quant au reste, il sera éliminé avec une efficacité optimale…
Faeruthiel et son escadron slalomaient entre les dômes transparents, les lignes élancées de leurs Motojets fendant l’air saturé de spores. Les parois de verre semblèrent se confondre alors qu’ils accéléraient, et pourtant les Tyranides ailés continuaient de les talonner. Faeruthiel vira de bord en entendant le bourdonnement caractéristique d’une nouvelle salve de scarabées carnivores projetés par les armes organiques. Son escadron fit de même avec une synchronisation parfaite, avant de s’engouffrer sous une arche à moitié effondrée. Lherian fut pris de convulsions lorsque plusieurs insectes scintillants s’enfoncèrent dans son dos et se mirent à le dévorer vivant. Il perdit le contrôle de sa Motojet et celle-ci alla s’écraser dans un fracas épouvantable contre l’un des murs cristallins. Des tessons de Moelle Spectrale volèrent en tous sens et s’abattirent en une pluie miroitante sur les combats qui se déroulaient au sol. Faeruthiel fit parvenir laconiquement ses ordres tout en continuant à zigzaguer sous les coupoles et les voûtes de la nef. « À mon signal, demi-tour et feu à volonté. » Malgré ses efforts, la peur transparaissait dans sa voix. L’escadron fit volte-face brusquement avant de s’arrêter devant un mur d’ailes de cuir et de gueules garnies de crocs. « Feu ! » Des centaines de shuriken aiguisés comme des rasoirs sifflèrent et découpèrent en lamelles les corps chitineux des créatures. Du sang visqueux giclait dans les airs tandis que les corps déchiquetés tombaient dans le vide. L’espace d’une seconde, Faeruthiel sentit renaître l’espoir. Soudain, un lourd battement d’ailes agita les airs lorsqu’une monstruosité de la taille d’un Falcon se laissa tomber du toit du dôme. En un instant, ses griffes démesurées prirent la vie de trois des compagnons de Faeruthiel. |
Elle paniqua et accéléra instinctivement, au moment où la créature tournait vers elle sa grosse tête bulbeuse. Le monstre hurla en ouvrant une mâchoire distendue, et le dernier membre de l’escadron de Faeruthiel fut englouti par une sphère de bio-plasma incandescent. L’explosion qui s’ensuivit faillit la désarçonner. Sans jeter un regard en arrière, elle passa rapidement au-dessus d’un paysage grouillant de Tyranides. Elle vit une chose énorme flanquée d’une paire de créatures plus petites totalement recouvertes d’une épaisse carapace. Quelques Asuryanis épars tentaient de s’opposer à son avance, mais ils furent submergés et lacérés en quelques secondes par une marée de griffes. Des larmes de rage et d’impuissance coulaient sur les joues de Faeruthiel. Comment cela était-il possible ? La tête dans le guidon, elle accéléra encore et encore, jusqu’à ce que les bêtes sous ses pieds ne soient plus qu’une masse uniforme et ondulante. Elle ne vit que trop tard trois créatures griffues sauter en l’air pour entraver son chemin. La proue de sa Motojet les percuta violemment et les disloqua avant de piquer du nez, laissant dans son sillage une traînée noire et huileuse. Faeruthiel ne parvint pas à redresser son engin et s’écrasa au beau milieu de la horde sifflante. Se relevant avec peine, elle vit à travers un brouillard de sang une créature gigantesque la toiser, une lueur maligne dans le regard. La chose tendit une pince et se saisit d’elle aussi facilement qu’un enfant cueillerait un fruit, avant de l’observer pendant un bref instant se débattre dans une vaine tentative de se libérer de son étreinte. Puis ce bref instant se termina et la pince se referma dans un bruit d’os broyés. |
Premier Contact : la Mort de Tyran
La Mort ! Par le Dieu-Machine, la Mort est là ! »
Lors de l’Hérésie d’Horus, la frange orientale de la galaxie et le royaume d’Ultramar furent coupés du reste de la galaxie et de l’Imperium suite à la Bataille de Calth et de la Croisade des Ombres que menèrent les Word Bearers contre les Ultramarines. Les fils de Lorgar invoquèrent une terrible tempête Warp, la Tempête de Ruine, qui isola ce secteur de la galaxie, afin d’empêcher les loyalistes s’y trouvant de venir en aide à Terra, cible du Maître de Guerre Horus. La Tempête de Ruine voila l’Astronomican, aveuglant les vaisseaux loyalistes, perdus de fait dans le Warp.
Roboute Guilliman, craignant que Terra ne soit tombé et l’Empereur décédé, fonda l’Imperium Secundus afin de maintenir le rêve de son père. Pour remplacer l’Astronomican, il utilisa le Pharos, une mystérieuse technologie Xenos se trouvant sur le monde de Sotha et agissant comme un phare dans le Warp, afin de guider les troupes loyalistes éparpillés vers Macragge, son monde natal.
La Légion Renégate des Night Lords découvrirent le Pharos et attaquèrent Sotha afin de s’en emparer. Les loyalistes parvinrent à les vaincre, mais durant la bataille, le loyaliste Iron Warrior Barabas Dantioch, chargé par Guilliman d’étudier le Pharos, se sacrifia afin d’empêcher les Traîtres de mettre la main sur cette technologie essentielle pour l’Imperium Secundus. Il fit surcharger le Pharos, emportant avec lui de nombreux Night Lords. Ce qu’il ignora, c’est que cette surcharge du phare créa une lueur psychique lancé à plusieurs fois la vitesse de la lumière qui partit loin par-delà les franges de la galaxie. Dans le vide intersidéral, elle n’était qu’un bref éclat.
Mais elle fut aperçut par une chose à la faim sans limite. Cette entité perçut cet éclat et son gigantesque esprit léthargique analysa le signal, le compara à tous les paramètres désignant la seule chose qu’elle cherchait.
Une proie.
Ainsi, le Grand Dévoreur fut guidé vers la galaxie 10 000 ans avant son arrivé, suite aux conflits de l’Hérésie d’Horus…
- Pour plus de détails, voir l’article dédié : la Défense de Sotha
Le premier contact enregistré avec les Tyranides eut lieu au début de 745.M41, aux frontières orientales de l’Imperium. Jusqu’à cet instant, l’Humanité était totalement inconsciente de cette nouvelle menace, et si un des anciens empires de la galaxie la connaissait, aucun d’eux ne jugea utile d’en informer l’Imperium.
Pourtant, la Flotte-Ruche avait laissé des indices de son approche pour ceux assez malins pour les déceler. Au cours de la décennie précédente, les Explorators impériaux avaient recensé les systèmes planétaires autour de l’avant-poste reculé de Tyran Primus. Au cours de cette mission, ils avaient découvert des planètes dont toute forme de vie avait été éradiquée. Des mondes jadis verdoyants n’étaient plus que des rocs stériles, au point qu’il ne restait plus la moindre bactérie à leur surface. Cela fut rapporté à l’Explorator Général de l’Administratum, mais aucune décision ne fut prise. Après tout, la galaxie est vaste, les mystères y sont légion, et l’Administratum a toujours été une bureaucratie labyrinthique où les prises de décisions sont d’une lenteur intolérable.
Alors que l’avant-poste de Tyran continuait de transmettre de manière routinière des rapports faisant état de mondes morts, une Flotte-Ruche Tyranide s’en rapprochait inexorablement. Jusqu’à présent, les Tyranides n’avaient dévoré que des mondes dénués d’espèces intelligentes. Ils avaient reconstitué les réserves d’énergie dépensée au cours de leur long et éprouvant voyage à travers le vide intergalactique. Puis ils attaquèrent Tyran Primus, le premier monde impérial à subir leur colère, et dont le nom allait servir à baptiser cette nouvelle menace. L’avant-poste ne fut alerté de l’imminence de l’assaut que par miracle, quand un navire de patrouille revenant d’une autre planète morte rencontra un nuage d’objets non identifiés aux abords du Système Tyran. Ces mines vivantes dévastèrent sa coque, cependant il parvint à s’en sortir et retourna à sa base sur Tyran Primus, puis donna l’alerte. L’invasion débuta quelques jours plus tard.
L’avant-poste de Tyran Primus n’était pas sans défense. Il était niché dans un archipel d’anciennes îles volcaniques, et était puissamment fortifié afin de résister aux terribles tempêtes de ce monde et aux assauts de ses créatures marines colossales. De plus, ses défenses n’étaient pas seulement passives. Étant donné sa position frontalière, ainsi que son éloignement des autres planètes de l’Imperium, il avait été doté d’un arsenal à même de décourager toute attaque de la part de pirates ou d’extraterrestres agressifs. Quatre lasers de défense orbitaux gardaient la base de Tyran Primus. Ils étaient protégés par des silos de céramite armée et des générateurs de champs de force. Cette puissance de feu déjà formidable était appuyée par des Autocanons et des canons laser Icarus intégrés à un réseau défensif de bastions et de bunkers de classe Proteus. La garnison de la planète n’était pas en reste. En plus des gardes du corps Skitarii du Magos Varnak, le commandant de l’avant-poste, Tyran possédait trois escadrilles de chasseurs Thunderbolts, trois croiseurs de classe Endeavour et un régiment d’infanterie d’élite de la Garde Impériale. Telles étaient les défenses standards pour un avant-poste aux frontières de l’Imperium, car elles s’étaient avérées efficaces contre tous les adversaires. Mais contre les Tyranides, de telles mesures allaient se montrer dramatiquement insuffisantes.
Le Premier Assaut
Les défenses ouvrirent le feu dès l’instant où le premier Bio-vaisseau se plaça en orbite. Pendant plus d’une heure, les artilleurs tentèrent de repousser ces envahisseurs. Au moment où les systèmes de refroidissement des armes commençaient à surchauffer, les extraterrestres se retirèrent.
Sans doute poussé par un excès de confiance, le Magos Varnak ordonna à sa petite flotte de poursuivre les vaisseaux qui battaient en retraite, mais cette stratégie se révéla une erreur monumentale. Après avoir traversé le nuage de spores qui masquait la flotte extraterrestre, les vaisseaux impériaux s’aperçurent que seulement une douzaine de Bio-vaisseaux avaient été éliminés, et qu’il en restait encore plusieurs milliers. Ayant attiré les croiseurs loin de Tyran, l’avant-garde de Bio-vaisseaux changea brutalement de cap et se jeta sur les navires impériaux. L’Emperor’s Fist fut le premier à être détruit. Sa coque fut déchiquetée par une nuée de créatures vomie par un vaisseau pourtant bien plus petit que lui. Le Righteous Destiny survécut à peine plus longtemps : d’immenses pseudopodes l’attirèrent dans la gueule béante de leur Bio-vaisseau. Seul le Sword of Warriors parvint à prévenir l’avant-poste, mais avant qu’il pût terminer sa transmission, des modules semblables à ses sangsues s’attachèrent à sa coque d’adamantium et la déchirèrent, libérant dans les coursives et sur le pont de commandement des centaines de Génovores. L’équipage fut massacré en quelques minutes, et le navire fantôme se mit à dériver dans l’espace.
Une fois les croiseurs impériaux détruits, la Flotte-Ruche revint vers Tyran, et cette fois ses défenses furent incapables de la repousser. Des milliers de Tyrannocytes tombèrent du ciel. Les lasers de défense en abattirent des centaines, mais tout autant s’abîmèrent dans l’océan. Les eaux se mirent à bouillonner tandis que les envahisseurs affrontaient les monstres des profondeurs. Puis les premiers d’entre eux commencèrent à escalader les murs de la forteresse.
Au début, les salves de tirs disciplinées de la Garde Impériale repoussèrent ces créatures. Parmi les soldats se trouvaient des vétérans de Catachan habitués à combattre toutes sortes de monstres sans sourciller. Les officiers aboyaient leurs ordres sous une pluie battante, et un torrent de feu fauchait les assaillants. Les carapaces des plus petits d’entre eux les protégeaient mal des tirs nourris de Fusils Laser et d’Autocanons qui les visaient. Des vagues entières d’Hormagaunts et de Génovores furent abattues, et leurs corps s’entassèrent sur les zones de tir croisé qui séparaient les bastions. Les Thunderbolts zigzaguaient dans le ciel zébré d’éclairs et mitraillaient frénétiquement les assaillants.
C’est alors que le laser de défense nord fut réduit au silence, quand des milliers de Gargouilles se jetèrent dans le canon et l’enrayèrent avec leurs cadavres calcinés. Quelques instants plus tard, le laser de défense est cessa de tirer quand un énorme Carnifex défonça son mur en plasbéton armé de plastacier et se jeta sur son circuit de refroidissement, le dévastant avec ses énormes pinces. Les chasseurs Thunderbolts tombèrent en flammes les uns après les autres. Leurs réacteurs avaient été saturés de spores, tandis que leurs cockpits avaient été éventrés par des Harpies hurlantes. Alors que le réseau de défense était peu à peu réduit en lambeaux par les assauts des Tyranides, les Tyrannocytes se mirent à tomber au beau milieu de la base.
L'Essaim Triomphe
À peine une heure plus tard, l’avant-poste de Tyran était bel et bien perdu. Les bastions avaient été pris ou détruits, les lasers de défense étaient silencieux. Même les Gardes qui avaient pourtant grandi sur le monde lointain de Catachan et qui figuraient au rang des plus coriaces de la Garde Impériale avaient abandonné leurs postes. Ils avaient fui dans la pluie battante, vers un salut qui n’existait pas. Çà et là, des poches de résistance tenaient bon sous les exhortations d’un officier, mais une par une, elles furent elles aussi vaincues. Il ne resta alors plus que le bunker de commandement, dont les murs commencèrent à se fissurer sous l’impact de coups redoutables. Le Magos Varnak pouvait voir à travers les rares écrans de contrôle encore opérationnels la marée d’extraterrestres se répandre dans sa base. Finalement, la porte d’adamantium fut enfoncée et les Tyranides se déversèrent dans le bunker. Les gardes et les Skitarii tentèrent en vain de les repousser à coups de lance-flammes.
Alors que les Hormagaunts envahissaient le centre de commandement, Varnak murmura une ultime prière à l’Empereur et appuya sur un bouton, afin d’envoyer un codex de données dans les profondeurs de la base. Cet objet allait être l’héritage de Tyran, car il serait récupéré des mois plus tard par l’Inquisiteur Kryptman, un homme qui allait par la suite dédier sa vie à combattre la menace des Tyranides. Sans Kryptman, le destin de Tyran aurait pu rester inconnu de l’Imperium pendant des millénaires. L’Inquisiteur découvrit une planète stérile, méconnaissable, alors qu’il s’agissait jadis d’un monde océanique grouillant de vie. Sa faune et sa flore avaient été complètement absorbées, et son eau avait disparu jusqu’à la moindre goutte.
Lorsque Kryptman visionna le codex de données, toute l’horreur du destin de Tyran fut révélée. Sans perdre de temps, l’Inquisiteur se mit en route afin de prévenir le reste de la galaxie de la menace qui était sur le point de l’assaillir. Kryptman nomma "Tyranides" cette espèce cauchemardesque venue d’une autre galaxie, en souvenir du monde qu’elle avait dévoré. Les Guerres Tyraniques avaient commencé.
- Pour plus de détails, voir les articles dédiés : Histoire des Tyranides et Chronologie des Tyranides
Mondes Ravagés par les Nuées Invasives
Les Flottes-Ruches ne cessent d’avancer et de pénétrer toujours plus loin dans l’Imperium afin de goûter à la multitude de formes de vie qu’offrent les mondes de la bordure extérieure. La mobilité et les méthodes d’attaque des Tyranides constituent les principaux obstacle à un examen de leurs stratégies. Des Flottes-Ruches de tailles diverses ont été rencontrées par l’Imperium, et à chaque fois il a été observé que les Tyranides ne s’installent pas sur les mondes habitables après leur conquête. Il semble que les Flottes-Ruches s’arrêtent juste le temps de dépouiller les mondes conquis avant de disparaître dans l’espace, jusqu’à ce qu’elles frappent de nouveau. En termes stratégiques, ces attaques semblant principalement opportunistes, lorsqu’un monde doté de ressources désirables est découvert, la Flotte-Ruche la plus proche va le consommer. Ainsi, les Tyranides sont inexorablement attiré vers les zone les plus peuplées de l’Imperium.
Les xeno-savants de l’Adeptus Mechanicus et de l’Ordo Xenos ont étudié depuis des décennies la façon dont les Flottes Tyranides identifient, localisent, envahissent et assimilent les planètes. Lorsqu’une Flotte-Ruche Tyranide attaque un monde, son assaut peut être divisés en cinq phases distinctes : découverte, approche, attaque, soumission et absorption. Chaque vague d’invasion délivre toute une ménagerie d’horreurs biologiques, parfaitement adaptées pour détruire et tuer. En quelques jours, une planète verdoyante est vidée de toute sa biomasse. Une fois sa faim brièvement satisfaite, la Flotte-Ruche part à la recherche de sa prochaine proie en laissant derrière elle une coquille stérile.
Invasion | Prédation | Consommation | Assimilation |
Phase I : Découverte
La recherche de cibles potentielles est principalement entreprise par des drones-éclaireurs qui se dispersent dans les systèmes proches d’une Flotte-Ruche. Au cours des décennies, parfois même des siècles, ces vaisseaux vivants explorent chaque système solaire rencontré à la recherche du moindre signe de vie, inspectent méthodiquement les planètes et implantent sur les mondes appropriés des organismes "précurseurs", tels que des Lictors et des Génovores, ainsi que diverses espèce de Gaunts, qui sont envoyés au sol grâce à des Spores Mycétiques, des vaisseaux de largage biologiques qui pénètrent l’atmosphère à très grande vitesse, un peu à la manière des Modules d’Atterrissage de l’Adeptus Astartes. Lorsque la spore touche le sol et s’y enfonce, elle s’ouvre en corolle comme une fleur obscène et libère un essaim de Tyranides prompts à se jeter sur toute créature située à proximité. Ces essaims cherchent ensuite toute forme de vie présente sur la planète, de préférence celles organisées, à l’instar de l’homme. Ce sont leurs proies prioritaires, et les Tyranides commencent par chasser les individus isolés afin de ne pas révéler trop tôt leur présence, de s’habituer à leur nouvel environnement et de mieux connaître leur adversaire en assimilant son ADN. Pour les habitants d’un monde, une étoile filante peut parfois être un bien mauvais présage, lorsque les terribles créatures qu’elles amènent se mettent à semer la mort et à frapper par surprise…
Les organismes Tyranides se multiplient, phagocytant peu à peu la planète, et alors que de telles communautés prospèrent secrètement, leur écho psychique se fait de plus en plus fort et finit tôt ou tard par attirer l’attention de l’Esprit-Ruche, et on pense que ce signal est proportionnel à leur nombre : plus le signal de cette balise psychique formée par les organismes Tyranides est fort, plus l’Esprit-Ruche sera prompt à y réagir, car les Nids Tyranides qui prospèrent rapidement sont le signe d’un monde populeux et apparemment riche en nourriture. Les nids qui se développent moins vite semblent moins prioritaires.
On a aussi remarqué l’utilisation de Space Hulks portant des poches de Génovores en avant de Flotte-Ruche sur les courants capricieux de l’Empyrean. Si les créatures arrivent sur un monde habité, ils peuvent infecter sa population avec une corruption génétique et créer une communauté d’esclaves hybride qui attireront également l’attention de la Flotte-Ruche. Les enfants de ces dernières ne sont alors plus que des parodies grotesques de leur espèce, mais ils n’en sont pas moins choyés et protégés jusqu’à la mort par leurs parents. Nous pouvons juger du succès de cette méthode puisque des Génovores ont été découverts sur des Space Hulks dans tous les Segmentum de la galaxie. Les infestations de Génovores sont de plus assez courante pour que le Hauts Seigneurs aient eu recours pas moins de dix-huit fois durant la dernière décade à la purification de planètes entière par Exterminatus.
Ainsi, avant même que la Flotte-Ruche se place en orbite, ces organismes d’avant-garde ont infesté la planète pour semer la terreur et la confusion.
Cependant, si toutes ces méthodes échouent, les vaisseaux-ruches semblent effectuer une sorte d’analyse spectrographique des radiations émanant des étoiles proche pour évaluer les chances qu’ils ont d’abriter des mondes habités et ainsi choisir une destination, car il est également arrivé que ces dernières lancent des attaques à grande échelle sur des mondes n’ayant jamais auparavant été contaminés par des organismes Tyranides. Cette théorie est étayée par le fait que 72,3% des rencontres avec des vaisseaux-ruche (à l’inverse des drones de taille réduite) ont eu lieu dans les systèmes d’étoiles de classe F21V-K9V, et cela signifierait que les Flottes-Ruches sont prêtes à passer des siècles, voire des millénaires à traquer leur proie, car les chances de découvrir par hasard une planète abritant la vie au milieu des milliards de rocs stériles de la galaxie sont plus qu’infimes…[3]
Phase II : Approche
L’arrivée d’une Flotte-Ruche est précédée par ce que les adeptes nomment "l’Ombre dans le Warp", une perturbation psychique qui bloque toute liaison astropathique, masque l’Astronomicon et rend tout voyage Warp extrêmement hasardeux. La distance relative et la taille de la Flotte-Ruche affectent l’intensité de l’Ombre mais il est déjà arrive plusieurs fois qu’elle recouvre des secteurs entiers. Ce phénomène peut indiquer dans une certaine mesure les mouvements des Tyranides, mais de manière peu fiable : trop souvent, la cible de leur attaque ne devient évidente qu’une fois celle-ci enveloppée par les ténèbres et isolée.
Étant donné leur méthode de voyages spécifiques dans le vide spatiale, les bio-nefs de la flotte peuvent apparaître soit simultanément en bordure du système, soit - comme cela a été maintes fois signalé - loin dans l’espace pour dériver ensuite vers leur objectif. Cette dernière méthode d’approche rend la Flotte-Ruche virtuellement indétectable par les augures à longue portée et l’Astrotélépathie.
Dans certains cas, les êtres asservis par les Génovores auront infiltré l’élite de leur société afin d’en saper les fondations et ainsi faciliter l’assimilation de la planète lors de l’arrivée de la Flotte-Ruche.
Phase III : Attaque
Sous-dossier : 15/Analyse des Largages de Spores | |||
Type | |||
Devlan | Ichar IV | Triplex Phall | |
Mycétiques | 24,3% | 28,3% | 29,2% |
Mines | 12.6% | 11.3% | 32.6% |
Zoomorphes | 6.6% | 55% | 21% |
Fertilisants | 22.0% | 26.5% | 00% |
Météo | 11.2% | 15.4% | 11.3% |
Nécrotiques | 17.6% | 6.7% | 21.3% |
Inconnus | 5.7% | 3.3% | 3.7% |
Tonnage approx. : | 24 milliards | 86 milliards | 1500 milliards |
(estimation) |
Une invasion Tyranide commence par l’envoi de spores dans la haute atmosphère par les vaisseaux-ruches placés en orbite autour de la planète choisie comme proie. Les cieux rougissent tandis que des essaims d’horreurs ailées tombent des cieux et que les spores Tyranides saturent l’atmosphère. Il s’agit généralement de Spores Mycétiques, employé pour déposer à la surface de la planète les organismes d’avant-garde (ces forces vont des minuscules nuées de voraces aux gigantesques bio-titans, si bien que le nombre et la taille des spores employées pour leur transport varient grandement), mais on trouve aussi d’autres types de conidies transportent une cargaison représentant une menace bien plus insidieuse comme des spores "mines" à charge empoisonnée, corrosive et/ou explosive, de symbiotes zoomorphiques et de parasites, ainsi que de variétés de fertilisation et de manipulation météorologique, qui altèrent la planète selon les besoins des Tyranides [cf sous-dossier 15/Analyse des Largages de Spores]. Très rapidement de nouvelles formes de vie totalement extraterrestres vont faire leur apparition et des hectares de forêt verdoyante peuvent, en l’espace de quelques heures, se transformer en zones couvertes de végétation hyper évoluée et très agressive. Parmi ces nouvelles plantes, on peut observer les Cheminées à Spores surgissant du sol et constituant sans doute les premières étapes de la phase dite de consommation. Au lieu de transformer le dioxyde de carbone en oxygène, ces organismes mutants participent à la conversion de l’atmosphère en un mélange gazeux que les espèces endémiques ne peuvent plus assimiler. Tandis que le processus infernal s’accélère, le ciel s’assombrit et se teinte de rouge, emprisonnant de plus en plus d’énergie solaire. La température augmente, l’atmosphère devient brûlante et propice aux étapes suivantes de dégradation de ce monde désormais à l’agonie.
Il est encore d’autres sortes de spores, introduites lors de la phase d’attaque, qui sont chargées de virus et de poisons. Elles vont contaminer l’atmosphère et neutraliser ou tuer des millions de défenseurs avant même le début des combats. Enfin, on peut citer les bombes cystiques, larguées au-dessus des centres les plus peuplés, et qui libèrent sur plusieurs centaines de mètres une bile acide remplissant deux rôles. Premièrement, elle élimine toute résistance, ensuite elle commence à digérer la matière organique pour le processus d’assimilation.
Des ombres recouvrent le monde et l’air s’emplit du battement d’innombrables ailes. Des créatures volantes sont également larguées en grand nombre, il s’agit surtout des essaims de Gaunts ailés transportés par des Harridans, des créatures volantes atteignant la taille d’une barge de débarquement impériale. La population terrifiée de la planète voit alors les nuées aériennes de la Flotte-Ruche plonger vers elle et tuer les défenseurs isolés, avant l’arrivée des nuée terrestres.
Phase IV : Soumission
Une fois la phase d’attaque bien entamée, l’étape suivante de l’invasion Tyranide est la neutralisation des défenses de la planète. Les essaims innombrables d’organismes guerriers arrivent la surface pour former une avant-garde, et se répandent, motivés par le désir impérieux de se nourrir. Les essaims volants effectuent des attaques concentriques afin de regrouper les autochtone sur le chemin des essaims terrestres rapides. Les essaims terrestres se déplacent généralement très vite durant cette période, et comportent surtout des espèces de Gaunts et de Guerriers Tyranides que rejoignent les précurseurs Lictors et Génovores. Les défenseurs sont vite encerclés ou forcés de battre en retraite dans le désordre le plus complet tout en abandonnant du terrain. L’erreur consiste à sous-estimer l’intelligence de l’Esprit-Ruche : souvent les Tyranides ne se replient que pour laisser le temps à leurs proies de se regrouper. Elles se rendent alors compte qu’elles sont coupées de tout soutien et dirigées vers des zones d’abattage par des vagues successives de Gaunts. Les essaims terrestres sont aidés dans leur tâche par les organismes précurseurs qui se sont infiltrés lors de la phase de découverte. Ces derniers établissent des contacts avec les créatures synapses et leur communiquent des informations concernant l’ADN local, la topographie et les poches de résistance locaux. C’est aussi à ce stade que les communautés infiltrées par les Tyranides, comme les Sectes Génovores, font surface et accomplissent, sous le contrôle de l’Esprit-Ruche, des actes visant à tuer dans l’œuf toute tentative de résistance organisée.
Lorsque les défenseurs se retrouvent encerclés, ils peuvent être tentés de contre-attaquer ou de fortifier leurs positions. Afin de neutraliser ces poches de résistance potentielle, ces nuées d’organismes-guerriers se ruent vers les centres défensifs de la planète pour submerger toute résistance par le poids du nombre. Cet assaut implacable divise les défenseurs et crée des poches isolées. Finalement, le monde-proie grouille de créatures Tyranides qui sèment la mort. Alors que les essaims envahissent le paysage en massacrant aussi bien les habitants que la faune, d’étranges structures xenos jaillissent du sol et commencent à empoisonner l’écosystème. Inévitablement, les défenses planétaires se résument rapidement à un petit nombre de lieux sur lesquels l’Esprit-Ruche concentre toute son attention. Les organismes Tyranides envoyés sur place pour éliminer ces ultimes poches de résistance sont plus gros et sacrifient la vitesse au profit de la puissance. Des Guerriers, des Carnifex, des Tyrans et même de colossaux bio-titans sont engagés à ce stade pour écraser les derniers survivants.
À ce stade, la terreur est l’arme principale des Tyranides, et la vision de la végétation qui se transforme et d’un ciel qui vire au carmin suffit à neutraliser par la peur de nombreux défenseurs. Et les premières confrontations avec des organismes Tyranides ne font rien pour dissiper les craintes de la population… Dès les premières annonces de la présence des xenos, les populations civiles perdent leur sang-froid et les scènes de panique collective se multiplient. Mais les sages sont ceux qui tremblent le plus car ils savent que non seulement leur monde et leurs corps seront détruits et consommés, mais que leur identité génétique sera assimilée par l’Esprit-Ruche, perpétuant ainsi le funeste destin de leur race.
L’objectif des Tyranides est l’encerclement de toutes les formes de vie mobiles de la planète pour leur assimilation. Toute résistance est attaquée et écrasée aussi vite que possible, sans soucis des pertes pour les Tyranides eux-mêmes, envoyant au combat des milliers de créatures, voire des millions, en les sacrifiant au besoin pour exterminer l’ennemi. Si les premières vagues échouent, d’autres plus adaptées les suivent afin de vaincre plus facilement les défenses adverses, car les zones de combat reçoivent régulièrement des renforts grâce au largage direct de spores mycétiques depuis les vaisseaux-ruches en orbite. Les bioformes cracheuses de spores saturent l’atmosphère pour la dénaturer et éliminer les formes de vie n’étant pas des Tyranides.
Les essaims terrestres reçoivent continuellement des renforts de Guerriers Tyranides, de bio-artillerie et de créatures spécialisées comme les Carnifex et les Tyrans des Ruches. Des bioformes fouisseuses creusent des tunnels dans la croûte de la planète sapant les fortifications et affaiblissants le sol. Elles jaillissent alors au milieu des centres urbains, et massacrent les défenseurs pris au dépourvu. En cas de résistance acharnée, des essaims de Carnifex broyeurs sont chargés d’éliminer les véhicules blindés et les fortifications, et les plus puissants commandants synaptiques de la Flotte-Ruche sont déployés à la surface pour assurer l’élimination des plus grandes poches de résistance. Leur expérience, accumulée et préservée au fil des âges leur permet d’être victorieux. Afin de protéger les créatures synapses de valeur et les sites d’infestations vitaux, l’Esprit-Ruche déploie des bioformes avancées. Tout assaut ennemi se heurte à un mur de chitine impénétrable.
Ainsi, les lignes de résistance qui se stabilisent sont infiltrées ou écrasées par des assauts coordonnés avec des largages de spores mycétiques, et les ennemis sont encerclés par des essaims de plus en plus puissants jusqu’à ce qu’ils soient anéantis. La destruction des bâtiments et des structures organiques indigènes, ainsi que des habitants, facilite le processus d’assimilation de la planète. [4]
Phase V : Absorption
En fait, l’absorption de la planète attaquée commence dès que les vaisseaux-ruches se mettent en orbite basse pour larguer des organismes dans l’atmosphère. Le moment à partir duquel les vaisseaux-ruches commencent à puiser de nouvelles réserves de biomasse sur la planète est cependant une phase distincte qui constitue le point culminant de l’assaut Tyranide. Une fois les dernières poches de résistance vaincues, des nuées d’organismes nourriciers dévorent toute la biomasse de la planète.
La surface d’un monde en proie aux derniers stades de l’assaut est véritablement une vision d’horreur. Les organismes d’absorption Tyranides éclosent après le passage des essaims terrestres. Les variétés ambulantes suivent ces derniers de près tandis que les sédentaires se répandent et se multiplient rapidement pour absorber ou hybrider les formes de vie locales. Ces myriades d’organismes nourriciers dévorent entièrement la faune et la flore. Rien n’est épargné, et surtout pas les cadavres qui tapissent les champs de bataille - qu’il s’agisse des corps des défendeurs ou des dépouilles des Tyranides - qui sont vite dévorés et utilisés par diverses espèces pour devenir chrysalides et se métamorphoser en de plus grandes créatures. Ces créatures n’ont pourtant pas de système digestif : elles n’existent que pour avaler tout ce qu’elles croisent, avant d’aller se jeter dans de vastes lacs de sucs digestifs aussi appelés Fosses Gastriques. Leur biomasse, et celle de tout ce qu’ils ont ingéré, est transformée en une sorte de gruau biologique riche en nutriments qui servira à nourrir les essaims de combat et à ravitailler les vaisseaux-ruches en orbite, par l’intermédiaire de Tours Capillaires qui émergent des fosses, poussant à des hauteurs incroyables. Elles atteignent les orifices de nutrition des vaisseaux-ruches Tyranides s’agglutinent en orbite basse autour de la planète, et sont parcourues de spasmes péristaltiques qui acheminent la biomasse de leur fosse vers les vaisseaux. C’est à ce moment que la biomasse de tous les organismes infestés cultivés sur le monde est ajoutée à la moisson. Ces créatures sont entièrement soumises à la volonté de l’Esprit-Ruche, et se précipitent aveuglément vers les fosses pour y être transformés en matière nutritive.
En quelques jours, les mutations de la flore prennent fin, car celle-ci a été entièrement consommée par les Voraces, ou désintégrée par des bactéries pour être ajoutée aux Fosses Gastriques. Durant cette période, le processus initié par la transformation de la végétation a totalement changé la composition de l’atmosphère, le climat et le taux d’humidité sont modifiés tandis que de plus en plus d’organismes Tyranides manipulent les conditions météorologiques pour optimiser la croissance. Le dioxyde de carbone et l’azote sont absorbés et l’atmosphère devient de plus en plus riche en oxygène, propice à accélérer le processus d’ingestion, et ce jusqu’à ce que toute matière organique ait été liquéfiée et transférée vers les vaisseaux-ruches affamés. Alors que la résistance est anéantie, la surface de la planète est de plus en plus dépouillé jusqu’à ce que l’atmosphère et les mers de la planète soient pompées par les vaisseaux-ruches de la flotte qui descendent en orbite basse et se mettent en devoir d’avaler le moindre nutriment en vue de le transformer en carburant pour le voyage qui conduira la flotte jusqu’à sa prochaine victime. Beaucoup de ces derniers mettent bas à ce moment-là, augmentant le nombre de drones et de bio-nefs immatures.
Une fois l’assimilation terminée, la Flotte-Ruche repart dans l’espace intersidéral en quête d’une nouvelle proie, ne laissant derrière elle qu’une boule de roche à jamais stérile, dénuée de la moindre trace de vie, et ce au niveau moléculaire. Elle reprend alors son cycle éternel. Son seul impératif est de se nourrir, de survivre et de se multiplier, jusqu’à ce que la galaxie ne soit plus qu’un ensemble de systèmes morts, après quoi elle devra partir à nouveau, cherchant une nouvelle galaxie pour se nourrir, à des millions d’années-lumière de là. [5]
- Pour plus de détails, voir l’article dédié : le Monde Tyrannoformé
Faire Revivre un Monde Tyrannoformé[6] | |
Quand les Tyranides dévorent un monde, ils prennent tout : la vie, les gaz, les liquides, certains minéraux, mais tout ceci n’a disparu que de la surface de la planète dévorée, car les Tyranides ne pratiquent pas l’extraction, ils ne sont que des dévoreurs de surface. Ils privent une planète de sa croûte et passent à la suivante. C’est ainsi que le célèbre et talentueux Archmagos Belisarius Cawl se lança dans un nouveau projet avec pour expérimentation l’ancien Monde Chapitral des Scythes of Emperor, dévoré par les Tyranides à la fin du 41e Millénaire : Sotha. En se basant sur la théorie de la Zonalité Gul Du Lac, issue de la scientifique du même nom ayant vécue durant le début des âges d’explorations spatiales de l’Humanité et qu’elle avait établie afin de sélectionner des mondes vivables pour les humains, Cawl conclue que Sotha n’avait pas changé en terme de position. |
Partant du principe que l’influence solaire restait la même malgré le cataclysme qui s’y était abattu et qui avait dévoré son peuple, cette influence solaire restait la clé de l’apparition de la vie, ou du bon déroulement de la terraformation d’un Monde Mort. En libérant l’eau se trouvant dans des minéraux cachés sous Sotha et avec des gaz prélevés dans le reste du système Sothien, en plus d’une réintroduction d’une flore et d’une faune clonées depuis les échantillons, Cawl comptait relancer un cycle hydrologique en cinquante ans, un écosystème rudimentaire en un siècle, et la vie telle qu’on la connaissons en trois cent cinquante ans, à un siècle près. Mieux, cette technique pouvait selon lui s’appliquer sur d’autres planètes victimes des Tyranides. Cawl démarrera son expérimentation au début du 42e Millénaire, mais les résultats devront attendre la fin de son expérience en cours. |
L'Incursion Tyranide
Les Flottes-Ruches Tyranides taillent leur route en direction du cœur de la galaxie depuis tous les fronts, et dévorent tout sur leur passage telle une nuée de sauterelles. Aucune race de la galaxie n’a été épargnée par cette invasion extragalactique. Entraînés comme ils le sont dans leurs propres combats, l’idée que les habitants de la galaxie puissent s’unir pour éliminer cette menace - peut-être le seul moyen d’arrêter ou seulement repousser l’incursion Tyranide - est absurde à l’extrême. Pourtant, le nombre de mondes dévorés croit chaque jour.
Bien que la majorité des systèmes en proie aux Flottes-Ruches aient été consommés, les vrilles de chaque invasion ont au moins été isolées - et même, dans certains cas, déroutées. Cependant, les tempêtes Warp faisant rage à travers la galaxie, des rapports font état de vrilles ayant la pigmentation de certaines Flottes-Ruches rencontrées à l’autre bout de la galaxie. Certaines éminences de l’Ordo Xenos ont conclus que ces flottes ont été avalées par l’Immaterium avant d’être recrachées ailleurs - qu’une volonté se cache derrière ce phénomène ou non est cependant le sujet d’ardents débats.
Messieurs, je reviens du front du secteur Diatan et je me dois décrire cette missive. Ce que j’ai vu durant les batailles de Virsh 4 et Stardock m’a convaincu que notre stratégie actuelle ne permet pas d’arrêter ni même de ralentir l’avancé Tyranide. On nous a dit et répété de faire avec ce que nous avions, de frapper et de nous replier avant qu’ils ne puissent nous submerger, mais nous manquons terriblement d’hommes. Chaque embuscade nous coûte presque aussi cher qu’à l’ennemi, et chaque retraite nous oblige à abandonner de l’équipement et des positions fortifiées. Cela ne peut plus durer. Nous passons notre temps en retraite, replis stratégiques, consoli-dations et évacuations, avant de nous replier encore… Au nom de tout ce qui est sacré, quand allons-nous contre-attaquer ? Ce qui s’est passé sur Ichar IV et Maccrage prouve que les Flottes-Ruches peuvent être stoppé, mais où sont les armées et les vaisseaux nécessaire ? Pourquoi ne recevons-nous plus de munition de la part des Mondes-Forges de l’Adeptus Mechanicus ? Pensent-ils pouvoir résister seuls en ne cherchant qu’à protéger leurs propre domaines ? Ce sont d’importantes questions qui appellent des réponses en haut lieu et, à mon avis, une punition des responsable : l’affectation au sein des régiments pénaux se trouvant en première ligne devant l’avancé Tyranide semble des plus appropriées. Croyez-moi, messieurs, je sais qu’il est impossible de défendre les avant-postes et les bases mineurs contre la multitude de ces Xenos sans subir de pertes disproportionnée, j’ai moi-même vu les consé-quences d’une telle folie. |
Je sais aussi que mon rôle n’est pas de remettre en question la stratégie de Terra, mais je craint que la lecture des rapports à des années-lumières du front ne permette pas d’appréhender la gravité de la situation dans les Bordures Orientales. Les populations de planètes entières sont assimilées par les Tyranides, tandis que les pertes de mondes agricoles et miniers affaiblissent de plus en plus le Segmentum Ultima. Au vu de la cadence de nos pertes il faudra à peine deux siècles pour que soient perdus tous les domaines qui s’étendent à l’extrême est de l’Astronomicon. Je ne peux croire que l’Imperium soit prêt à sacrifier de qui fut si difficilement conquis par d’innombrables explorateurs, croisades et purges au cours du millé-naire. Comme je l’ai appris au Progenium, il est écrit dans le IXe Livre du Dogme "L’échec commence au moment où l’on cesse de compter les pertes". Je dois clore ce message à présent. On signale une Flotte-Ruche à Aranis et je dois rassembler les forces qui nous restent. Nous nous sommes assuré l’aide de deux chapitres de l’Adeptus Astartes, mais ils sont peu et les ennemis nombreux. Je prie pour qu’ils fassent pencher la balance.
Commissaire Général Vortigus Hornth,
Maître de Guerre du Secteur Diatan, Segmentum Ultima 285/988.M41 | |
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Structure Sociale : les Vrilles du Grand Dévoreur
Les nombreuses Flottes-Ruches Tyranides qui parcourent la galaxie ont développé des habitudes de prédation propres et des adaptations uniques afin de dominer les champs de bataille.
La Flotte-Ruche Béhémoth 745.M41
La Flotte-Ruche Béhémoth fut le premier contact entre l’Humanité et la race Tyrannide. Une base d’exploration de l’Adeptus Mechanicus sur Tyran découvrit que plusieurs mondes des Bordures Orientales avaient mystérieusement été dépouillés de leur biomasse et de leur atmosphère. La base fut ensuite attaquée et absorbée, mais leurs enregistrements permirent à un Inquisiteur nommé Kryptman de comprendre la disposition des attaques et de deviner la trajectoire de la Flotte-Ruche. Les entités extra-galactiques furent nommées Tyranides et devaient s’avérer impossibles a arrêter tandis qu’elles s’enfonçaient dans l’empire d’Ultramar, le domaine du chapitre des Ultramarines de l’Adeptus Astartes. Même l’immense puissance militaire d’Ultramar ne put stopper les milliers de Vaisseaux-Ruches qui attaquèrent Prandium, le magnifique Monde-Jardin qui était jadis surnommé le joyau d’Ultramar.
Finalement, le Maître de Chapitre Marneus Calgar rassembla toutes ses forces pour former une dernière ligne de défense sur Macragge, le monde natal des Ultramarines. Les formidables défenses orbitales de Macragge et les audacieuses tactiques de Calgar permirent aux défenseurs de briser la première vague d’attaques. Une seconde vague de Vaisseaux-Ruches ne fut repoussée que grâce à l’arrivée d’une armada impériale du Segmentum Tempestus. La Flotte-Ruche Béhémoth fut anéantie sur Macragge, mais à un prix terrible. L’amiral Rath, commandant de la Flotte Impériale, périt à bord de son vaisseau, le Dominus Astra. De sa fière, armada de deux cents navires, il ne restait qu’une poignée de survivants. Des dizaines de milliers de vies furent perdues sur la planète lorsque les Tyranides débarquèrent sur les forteresses de défense polaires. La totalité de la Première Compagnie de vétérans Ultramarines fut balayée en défendant ces positions jusqu’au dernier.
La Flotte-Ruche Kraken 993.M41
On pensait les Tyranides exterminés à Macragge, mais ils furent de nouveau signalés dans les Bordures Orientales. Des Génovores infiltrés provoquèrent des insurrections sur de nombreux mondes, ce qui attira une nouvelle Flotte-Ruche baptisée Kraken. Alors que la Flotte-Ruche Béhémoth demeurait groupée pour écraser un monde après l’autre. Kraken était plus insidieuse. Prise à l’échelle galactique, elle avançait comme plusieurs Flottes-Ruches indépendantes et attaquait sur un front qui s’étirait sur des milliers d’années-lumière. Des planètes étaient souvent ignorées, isolées ou attaquées contre toute attente, ce qui rendait très difficile l’organisation des défenses. L’Imperium fut contraint de concentrer ses forces sur les Mondes-Forges et les Mondes-Ruches les plus stratégiques tandis que les planètes de moindre importance étaient évacuées ou tout simplement abandonnées a leur sort. Cette stratégie déboucha en 993.M41 sur l’incroyablement sanglante bataille d’Ichar IV.
Loué soit l’Empereur, les Ultramarines étaient présents et une fois de plus leur Maître de Chapitre remporta une écrasante victoire sur les Tyranides. Cette fois cependant, les affrontements se déroulèrent principalement sur la surface d’Ichar IV et causèrent d’effroyables pertes civiles, transformant la planète en un immense charnier. À la même époque, le Vaisseau-Monde Iyanden fut assiégé par une autre partie de la Flotte-Ruche. Il parvint à survivre aux assauts mais sortit de cette épreuve sévèrement diminué. Ces deux défaites majeures ne stoppèrent pourtant pas la Flotte-Ruche Kraken, mais deux vrilles de sa progression étaient éliminées ce qui stabilisa quelque peu la situation des Bordures Orientales, jusqu’alors extrêmement critique.
Les Flottes Éparses 993.M41
Les Tyranides ayant survécu à l’attaque sur Ichar IV prirent la fuite vers le centre de la galaxie, au-delà des défenses prévues pour combattre la Flotte-Ruche Kraken. Ces flottes éparses sont devenues depuis une menace encore plus grande car elles peuvent attaquer n’importe quel monde mal défendu et situé loin des zones de combat. Même si certaines de ces flottes ne comptent qu’une douzaine de Vaisseaux-Ruches, cela reste largement suffisant pour submerger une planète agricole, une colonie ou une base isolée. La guerre de mouvement contre ces flottes éparses affaiblit davantage les défenses contre Kraken, tandis que celles-ci reprennent des forces en se nourrissant des mondes éradiqués.
La Flotte-Ruche Léviathan 997.M41
Le rythme de l’apparition de nouvelles Flottes-Ruches a dramatiquement augmenté ces dernières années, et malgré les turbulences Warp qui dévastent la galaxie, on ne remarque aucun signe de répit. Aussi rapidement que les races de la galaxie lèvent de nouvelles armées pour affronter le Grand Dévoreur, de nouvelles horreurs émergent des profondeurs du vide intergalactique.
La Flotte-Ruche Scitalis serpente dans la Bordure Orientale, et s’implante profondément dans les secteurs aux mains de l’Empire T’au. La Flotte-Ruche Arachnae s’est embourbée dans une longue guerre contre les Nécrons lors de sa tentative de consommer les mondes revendiqués de longue date par les Tétraques de la Dynastie Novokh. Les Flottes-Ruches Garmr et Ladon dérivent en direction des frontières de l’Imperium, et dévorent les mondes hostiles du Secteur Vultis, dont les biomasses foisonnent d’une faune monstrueuse.Une fois encore ce fut l’Inquisiteur Kryptman qui avertit les Adeptes de Terra d’un nouvel assaut Tyranide, qu’il avait décelé grâce à la configuration des attaques dans les Segmentum Ultima, Tempestus et même Solar. Béhémoth et Kraken avaient attaqué la galaxie par le bord en émergeant de l’espace intergalactique. La nouvelle Flotte-Ruche, baptisée Léviathan, semblait avoir contourné la tranche de la galaxie pour l’attaquer par le "dessous", menaçant ainsi l’Imperium dans un nouvel angle. Il fut remarqué avec satisfaction que le centre de cette nouvelle invasion se trouvait à proximité de l’empire Ork du Diktateur d’Octarius, et que les ennemis de l’Imperium allaient se détruire mutuellement. Toutefois, les Tyranides pourraient potentiellement acquérir et assimiler de grandes quantités d’ADN Ork en affrontant les Peaux-Vertes, des créatures si parfaitement adaptés à la guerre. Le fait que les Tyranides puissent s’approprier ce patrimoine génétique et l’utiliser pour leurs propres créatures rendit cette perspective beaucoup moins optimiste. Leur progression allait aussi déclencher un exode majeur des Orks, ce qui accru encore la pression sur les mondes impériaux. Léviathan semble prête à mordre à pleines dents dans le disque galactique, et l’Ombre dans le Warp que projetteront alors les Flottes-Ruches isolera tous les systèmes affectés. Le destin effroyable des mondes pris dans cette gueule béante ne fait que confirmer l’échelle terrifiante à laquelle opère cette intelligence extra-galactique.
Les Flottes Oubliées
Une bonne partie des Magos Biologis se prétendant experts dans le domaine des Tyranides soutiennent que la Flotte-Ruche Béhémoth ne fut pas la première incursion de ces extraterrestres dans notre galaxie, seulement la première d’une telle importance. Les preuves archéologiques indiquent en effet que des conflits se sont produits avant le 41e Millénaire. Qu’il s’agisse d’embryons de Flottes-Ruches, de patrouilles avancées ou même de créatures fuyant la menace Tyranide reste du domaine de la spéculation, mais certaines archives ont suscité des polémiques parmi ceux qui pensent comprendre la présence des Tyranides dans notre galaxie. Certains membres éminents de l’Ordo Xenos, tels l’Inquisiteur Kryptman, estiment que ces rencontres initiales impliquaient des organismes de reconnaissance, et que les invasions à grande échelle qui suivirent auraient pu être évitées si ceux-ci avaient été exterminés à la première opportunité.
Tiamat, M.35
Tiamat fut le nom donné à un grand système binaire par une flotte d’explorateurs issue de Triplex Phall. Ce système était remarquable dans le sens où il abritait pas moins de sept planètes propices à la vie, ainsi qu’une multitude de planétoïdes mineurs. Hélas, les explorateurs découvrirent à leurs dépens que tous ces mondes étaient particulièrement hostiles. Que leur environnement soit composé de jungles, de glace ou de désert, voire de roches sans atmosphère, ces planètes abritaient une foule d’espèces dangereuses qui grouillaient, se multipliaient et se battaient entre elles, mais firent montre d’une intelligence terrifiante en s’unissant pour repousser l’intrusion humaine, avec des résultats tragiques. Les xénologues finirent par conclure que toutes les formes de vie qu’abritait le système étaient issues d’une souche commune, qui avait d’une façon ou d’une autre trouvé moyen de se répandre d’un monde à l’autre. Réalisant que leur propre vaisseau était probablement déjà contaminé, les explorateurs se mirent en quarantaine sur Tiamat. Ils survécurent et envoyèrent des rapports pendant cent soixante-deux heures avant de succomber aux mortels habitants de ce monde fertile. Tiamat fut frappée par des bombes à fusion à plusieurs reprises, mais rien ne parvint à exterminer toute vie à sa surface. Ce système a depuis été submergé par la Flotte-Ruche Kraken, et en tant que tel son sort est inconnu.
La plupart des théories concernant Tiamat énoncent que le système fut probablement transformé en ce qu’il était par des organismes Tyranides, probablement de l’ADN sous forme de plasmides. Ces gènes auraient été introduits d’une façon ou d’une autre, peut-être par des vents solaires ou des débris cosmiques, sur Tiamat et ils se seraient développés pour former un Esprit-Ruche rudimentaire doublé d’un écosystème carnassier. On pense à présent que les Génovores d'Ymgarl viennent probablement de Tiamat, d’où ils s’échappèrent en embarquant sur un vaisseau envoyé les détruire.
Ouroboris, M.36
En M36, le Cardinal de Thracian Primaris, Miriamulus l’Ancien, rédigea une histoire de la Légion d’Ouroboris qui avait ravagé le secteur d’Helican bien auparavant. Cette légion était décrite comme un groupe "d’entités ailées, embrasées par un feu intérieur" venues des cieux pour ravager les campagnes, y exterminant toute vie. Bien qu’on puisse penser à une incursion chaotique, une lecture plus attentive signale des monstres "vomis par le ventre de grandes bêtes qui couvraient les étoiles de leurs myriades". Les analyses du Titan Warlord Mechanica Cranus, vétéran décoré des guerres d’Ouroboris, révèle des traces de bio-plasma et de pyro-acide correspondant aux armes Tyranides. On pense également que les Space Wolves gardent des trophées pris sur des bio-formes semblables aux Tyranides datant de la même époque, dont le célèbre Œuf de Kraken. D’après le Cardinal, l’Empereur en personne mena une croisade contre les bêtes d’Ouroboris, faisant en sorte qu’elles commencent à s’entre-tuer. La croisade culmina avec une bataille de douze jours près d’une faille Warp dangereusement proche de l’Œil de la Terreur. Cependant, les augures datant les dommages infligés au Warlord d’après l’Hérésie, la présence de l’Empereur en chair et en os était alors peu probable…
On pense que certains Tyranides ont été entraînés loin de leurs Flottes-Ruches par les courants du Warp et ont pu arriver jusqu’à l’Œil de la Terreur. Ceci pourrait expliquer la présence de flottes mineures dans des Segmentum autres que le Tempestus. Ces créatures ont certainement enduré une série de mutations, de distorsions temporelles et un régime de cannibalisme lors de leur voyage. Aucun crédit n’est toutefois accordé à la théorie selon laquelle ces éléments auraient délibérément été envoyés dans des failles Warp dans le but de susciter cette évolution perverse.
Collossus, M.38
Plusieurs vastes flottes nomades, composées d’étranges vaisseaux en forme de conques, apparemment faits de pierre, furent aperçues dans les Segmentums Ultima et Tempestus à la fin du 38e Millénaire, portant un certain nombre de ressemblances avec des Flottes-Ruches. Cependant, les créatures centauroïdes qu’elles contenaient communiquaient télépathiquement avec d’autres races, à la différence des autres organismes Tyranides. Les habitants de Collossus prétendirent être des esclaves cherchant à échapper à leurs maîtres, mais leurs fréquents contacts avec d’autres races extraterrestres, ainsi que leur occupation non autorisée de zones impériales les amena à être déclarés Xenos Horribilis au début du 39e Millénaire.
La guerre xénocide Zorastra-Attila qui suivit dura cinquante ans et commença lorsque la race entière se jeta contre l’Humanité avec une férocité terrifiante, révélant ainsi sa véritable et sinistre nature. Le dernier vaisseau Collossus connu fut détruit par les défenses orbitales au-dessus de Zorastra en 226M.39. L’impact de ses débris rendit l’hémisphère nord de la planète inhabitable jusqu’au 41e millénaire, et ce n’est que maintenant que les explorateurs commencent à entrevoir la vérité.
MARQUEUR 00206 : "Ici Fio’io Bork’an Tyr Mon’as, titulaire supérieur du Run’eor de la caste Fio de Fal’tyn. Nos capteurs à moyenne portée ont détecté la présence d’un… groupe de corps stellaires locaux, estimé d’une échelle Is’o, traversant à grande vitesse les abords extérieurs de ce système. Le personnel nécessaire a été dépêché pour définir la nature de cet événement." MARQUEUR 003.74 : "Les corps sont biologiques ! Je n’ai jamais rien vu de tel… Ce sont d’immenses… créatures ! Mes aides présument qu’il s’agit d’un animal de quelque sorte, qui s’alimente peut-être de matière interstellaire ou en synthétisant sa nutrition à partir des vents solaires. L’idée peut sembler extravagante, mais les faits nous émerveillent. Ces êtres doivent être magnifiques…" |
MARQUEUR 004.37 : "Après avoir passé trois rotaas aux abords du système, les corps nous ont envoyé ce qui ne peut être qu’une sorte de sonde. Elle a touché le sol de la planète il y a de cela quatre decs sur la bande équatoriale de notre continent principal. J’ai envoyé une équipe pour localiser cette capsule et la ramener pour étude. Nous n’avions d’emblée crédité ces corps que d’un niveau d’intelligence animale, mais le fait d’expédier une forme de reconnaissance sur le seul monde habité d’un système de trente-huit sphères planétaires stables me fait douter…" MARQUEUR 005.67 : "Nous avons perdu le contact avec l’équipe de recherche. J’ai fait mettre la station en alerte, sans pour autant présager d’un événement que la caste du Feu ne saurait contenir." MARQUEUR 006.02 : "Notre émetteur primaire vient d’être endommagé. Les Guerriers de Feu ont été envoyés en mission." MARQUEUR 006.07 : "… Quelque chose est arrivé aux Guerriers de Feu… J’ai cru entendre une fusillade… Nous n’avons reçu sur transcodeur que le cri répété de "Mal’caor". Puisque l’émetteur est hors service, les vaisseaux messagers sont prêts à être expédiés si besoin est." |
MARQUEUR 006.71 : "…Des créatures ont pénétré le complexe. Nous ne pouvons les identifier, mais ce sont des prédateurs hautement mobiles, et ils nous massacrent… Il est impossible de les raisonner, ils ne cherchent qu’à se nourrir de nous… Ils sont couverts d’épines… Leurs membres sont comme des lames… Je… Je ne pense pas que nous les retiendrons longtemps… Nous nous replions vers l’abri central… Nous y résisterons tant que nous le pourrons. Ma requête n’est peut-être pas digne d’un Tau’o, mais de grâce, si le Tau’va le permet… Venez à notre secours." MARQUEUR 007.03 : "…Ceci est mon dernier vaisseau messager. Je prie pour qu’il échappe aux monstruosités orbitales et parvienne au Tau’va…"
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Indice de Menace et Politique Impériale
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Alors que la Flotte-Ruche Léviathan plonge toujours plus loin vers le centre galactique, des mondes entiers sont privés de toute vie, et des centaines d’autres luttent désespérément pour leur survie. Malgré son étendue colossale, Léviathan n’est qu’une fraction de la masse Tyranide, et de plus en plus d’horreurs affluent depuis le vide interstellaire au fil des ans.
Le Grand Dévoreur a profondément enfoncé ses vrilles dans la galaxie, et jusqu’à présent, il n’a montré qu’un fragment de sa véritable force. L’invasion de la Flotte-Ruche Léviathan n’aurait pas pu survenir à un pire moment pour l’Imperium, car l’apparition de la déchirure Warp appelée Cicatrix Maledictum a plongé le domaine de l’Humanité dans une crise jamais égalée depuis les heures sombres de l’Hérésie d’Horus. Les flottes de guerre du Chaos s’élancent sur tous les fronts, et des milliers de mondes ont déjà été perdus, brûlés, ou sont étrangement silencieux. Pourtant, l’Imperium ne peut pas se permettre de laisser ses arrières sans protection contre un adversaire aussi puissant que les Tyranides, alors même qu’il doit réagir aux apocalypses imminentes à chacune de ses frontières.
Roboute Guilliman, Primarque des Ultramarines et Seigneur Commandeur de l’Imperium, a consacré son esprit tactique inégalé à résoudre ce dilemme. Plusieurs Chapitres Space Marines Primaris levés lors de la Fondation Ultima ont été envoyés en première ligne des Guerres Tyraniques, en particulier afin de contenir la Flotte-Ruche Léviathan et, si possible, de l’exterminer. Pendant ce temps, le poids lourd militaire de l’Imperium a relevé la cadence de sa propre production, et déployé de nouveaux régiments d’infanterie et bataillons de chars en direction du hachoir à viande des premières lignes. L’Imperium de l’Humanité ne s’inclinera pas devant le Grand Dévoreur sans combattre.
Une Menace Permanente
Malheureusement pour l’Imperium et les autres races de la galaxie, Léviathan n’est pas seule à assaillir leurs domaines. De nouvelles Flottes-Ruches commencent à émerger de leur sommeil glacé au cœur du vide intergalactique. La Flotte-Ruche Hydre louvoie jusqu’au centre galactique, se repaissant des mondes impériaux et des carcasses de Vaisseaux-Ruches vaincus. L’inexorable Flotte-Ruche Moloch gagne du terrain après avoir dévoré le Secteur Kiltor et la civilisation Tarelliane. Les Flottes-Ruches Scylla et Charybdis creusent deux sillons parallèles à travers les Segmentums Pacificus et Solar, représentant la menace Tyranide la plus proche de la Sainte Terra. Si l’Imperium a encore un peu de temps pour préparer sa défense contre ces menaces jumelles, le Vaisseau-Monde de Saim-Hann est pris entre les gueules des deux Flottes-Ruches, et peut difficilement éviter la trajectoire de la première sans risquer de tomber dans les griffes de la seconde.
Nul ne sait avec certitude combien d’autres Flottes-Ruches hibernent encore dans le vide, s’approchant lentement de la galaxie avant de se réveiller pour se nourrir, d’autant que la menace des précédentes invasions Tyranides n’est pas complètement écartée. Les vrilles de Kraken regagnent des forces en festoyant d’une abondance de mondes mal préparés à se défendre alors que la galaxie est préoccupée par des menaces supposément plus importantes. Les vestiges endormis de Jormungandr s’éveillent et précipitent plusieurs mondes impériaux au bord de l’anéantissement. Les reliefs de Béhémoth, que l’on croyait vaincu il y a deux siècles, continuent de dévaster populations et colonies de l’Ultima Segmentum, et des rapports épars font état d’attaques de Calth à Macragge et au-delà. Pire encore, les violentes brèches dans la réalité qui meurtrissent la galaxie ont dévoré plusieurs vrilles et portions de Flottes-Ruches avant de les recracher derrière les lignes de front de l’Imperium, au beau milieu de secteurs vulnérables.
Au cours de mes études sur la Flotte-Ruche Dagon et ses flottes secondaires, j’ai fait de nombreuses observations sur la nature exacte de la compréhension de la peur par les Tyranides et son utilisation en tant qu’arme sur le champ de bataille. Toutes les données recueillies par l’Imperium semblent indiquer clairement que le Tyranide ne ressent pas la peur, ou du moins pas d’une manière que nous pourrions comprendre : il n’agit qu’en fonction des paramètres émotionnels de l’Esprit-Ruche et de la volonté de conquête et de consommation de celle-ci. Ce qui est moins clair, c’est si le Tyranide comprend la peur chez ses proies, au-delà des réactions normales d’un prédateur face au gibier, dans lesquelles le premier donne la chasse au second et s’attend à ce qu’il se mette à courir, se cache et essaie généralement de lui échapper.
J’ai exploré ces concepts en grande partie en réponse au comportement des bioformes connues sous le nom de Lictors, qui semblent être une sorte de genre d’éclaireur, mais qui, comme tous les Tyranides, sont des prédateurs hautement évolués. Plus que tout autre type de créature tyranide, le Lictor semble être un objet de terreur pour de nombreuses troupes impériales, en raison de ses tactiques de guérilla et de ses capacités de furtivité supérieures, qui lui permettent de frapper sans avertissement et de disparaître sans laisser de traces. Les questions qui se posent alors sont les suivantes : le Lictor se comporte-t-il comme il le fait pour semer la terreur délibérément, ou suit-il simplement sa programmation biologique de base pour éviter les confrontations ouvertes et éliminer les faibles ? L’Esprit-Ruche comprend-il les tactiques de terreur et a-t-il créé le Lictor pour les exploiter ? Le Lictor comprend-il les avantages qu’il y a à laisser certains de ses ennemis en vie pour répandre la terreur alors qu’il pourrait facilement les achever ?
Comme pour la plupart des questions sur les Tyranides, j’imagine que les réponses resteront un mystère, car même si nous trouvions un moyen de communiquer avec l’Esprit-Ruche, je doute qu’il ait grand-chose à nous dire.Une Lueur d'Espoir
Toutefois, comme le prouve la Guerre Octarienne, les Tyranides rencontrent de plus en plus de résistance de la part de leurs proies. L’Imperium renforce des systèmes entiers, en levant des milliers de régiments de Garde Impériaux et des dizaines de Chapitres Space Marines exclusivement destinés à combattre les Tyranides, plusieurs Vaisseaux-Mondes Aeldaris ont commencé à réduire des planètes en cendres, grâce à des armes inusitées depuis des millénaires. L’Empire T’au, mettant à profit sa rencontre sanglante avec la Flotte-Ruche Gorgone, développe de nouvelles armes et technologies pour affronter les Tyranides, et teste des prototypes en conditions réelles. Même les Nécrons et les forces du Chaos prêtent attention à cet ennemi qui est lentement en train de dévorer une galaxie qu’ils pensaient diriger ou corrompre à loisir.
Pourtant, malgré les forces déployées contre eux, les Tyranides progressent inexorablement vers le centre galactique. La Troisième Guerre Tyranique a déjà fauché des milliards de vies, et le carnage croit sur tous les fronts. À chaque défaite, les Flottes-Ruches engendrent de nouveaux organismes-guerriers et des bio-constructs pour contrer leurs ennemis. À chaque victoire, un monde meurt, dévoré afin de contenter l’insatiable boulimie de l’Esprit-Ruche.
- Vous trouverez ici la liste complète des forces employées par les Tyranides : L’Essaim Tyranide
Transcriptions 19673z - 25933ii :0733998.M41
Sujet : Espèce 43798 - Tyranide/Tyran/Tyrant/Xenos
Degré : Caucus Epsilon (diffusion interdite)
Autres références : Inquisiteur Kryptman Collectif de Renseignements Stratégiques du Munitorum) 827/II Ordre ; de Zenox
APERÇU
Ce rapport doit être lu dans le contexte des derniers rapports de l’Inquisiteur Kryptman au Collectif Stratégique. L’auteur part du principe que le lecteur a pris connaissance de ceux-ci, ainsi que des transcriptions précédentes 1853a à 1443752.
Les résultats de nos études précédentes concernant les implications stratégiques des incursions Tyranides se sont, dans une grande mesure, avérés exacts. Pour résumer, nous avons adopté la stratégie de la biomasse refusée. Une flotte Tyranide doit dépenser de colossales quantités d’énergie et de ressources lorsqu’elle prend l’un de nos mondes, du moment que nous pouvons mettre en place une défense efficace. Il est arrivé que nous poussions l’Esprit-Ruche à envoyer ses dernières forces dans la bataille, avant de retirer le gros de nos troupes et de déclencher l’Exterminatus sur la planète, privant la flotte de sa proie. Cela a pour effet de drainer de façon critique les ressources de la Ruche, privée de biomasse grâce à laquelle reconstituer les forces dépensées lors de la bataille.
Bien que très efficace à court terme, cette stratégie ne peut pas, selon le Collectif Stratégique, être reproduite indéfiniment, pour diverses raisons, la plus évidente étant l’effet qu’elle a sur le moral de nos troupes. Bien que tous nos soldats sachent qu’il est de leur devoir de tuer et de mourir pour l’Empereur, il est avéré qu’ils ne se battent pas à leur plein potentiel lorsqu’ils sont conscients de la nature de l’ennemi, et de leurs chances de survivre à la confrontation. Ceci est particu-lièrement vrai dans le cas de la Garde Impériale.
À plusieurs reprises, des rapports faisant état du triste sort de Chapitres tels les Scythes of the Emperor et les Lamenters ont répandu le désespoir dans ses rangs.
De plus, il est évident qu’à long terme, cette stratégie se montrera trop coûteuse, car l’Imperium ne regorge pas de mondes pouvant être sacrifiés de cette manière. Nos planètes sont éparpillées dans le vide, et chaque perte est irremplaçable. J’imagine qu’il existe plus de vaisseaux Tyranides que de mondes, voire plus de Flottes-Ruches que de planètes.
- DU PHÉNOMÈNE D’IMMUNITÉ À CERTAINES FORMES
D’EXTERMINATUS
- DU PHÉNOMÈNE D’IMMUNITÉ À CERTAINES FORMES
Le Collectif Stratégique a reçu plusieurs rapports indiquant que certaines bio-formes Tyranides ont, contre toute attente, survécu à l’Exterminatus lancé sur la planète qu’elles attaquaient. Si de tels témoignages étaient isolés, ils pourraient être considérés comme des divagations par des Adeptes cyniques, mais les preuves abondent, et l’une d’elle nous vient de l’Inquisiteur Kryptman en personne (voir Ty/z23/K8836554). Il existe deux façons dont les Tyranides peuvent survivre à l’Exterminatus. La première, confirmée sur Tethris, Caelus Delta et probablement Lamarno, repose sur les petites bio-formes appelées Voraces, qui sont capables de s’enfouir sous la surface d’un monde avant d’entrer en hibernation jusqu’à ce qu’elles détectent la présence d’une vie. Dans le cas de Tethris, c’est une équipe d’explorateurs de l’Adeptus Mechanicus qui suscita le réveil des créatures, les poussant à jaillir du sol aride et à attaquer. Il est impossible de savoir si la survie d’un seul de ses éléments permet à une force Tyranide de "ressusciter", mais vu les précédents, le Collectif ne rejettera pas la possibilité d’une telle chose.
La deuxième façon dont un organisme peut survivre à l’Exterminatus fut rapportée au Collectif Stratégique suite à une mission de la Deathwatch sur le monde d’Ariadne V. Après un Exterminatus de type Damnatus, à savoir une saturation cyclonique de masse, la surface de la planète fut transformée en un tourbillon de cendres, son atmosphère annihilée. Pourtant, le journal vidéo de la mission montre une forme, d’abord identifiée comme un rocher, émergeant des tempêtes de poussière. Une inspection plus poussée identifie qu’il s’agit d’un porteur du gène Carnifex ayant survécu aux effets des torpilles cycloniques, plongé dans un état cataleptique avancé lui permettant de soigner les blessures subies. Lorsque la créature détecta la présence de l’équipe, elle commença à bouger, mais les Marines demandèrent le tir d’une torpille à fusion qui élimina la bête.
Ariadne fut déclarée Perdita : si une telle créature avait survécu à l’Exterminatus, combien y en avait-il d’autres ?
Ces deux exemples parmi d’autres doivent signaler clairement au Collectif qu’il est impensable de considérer la récupération des mondes ayant été souillés par les Tyranides, car l’efficacité de l’ultime sanction qu’est l’Exterminatus est remise en cause. Les mondes contaminés doivent être déclarés Perdita, sous peine de mort, pour quiconque n’est pas habilité à les fouler.
- EXTRAPOLATION
- EXTRAPOLATION
Nous savons à présent que trois Flottes-Ruches majeures s’en sont pris à nos domaines, et nous ne nous sommes épargné aucun effort pour anticiper les implications à long terme du développement de leurs incursions. Le résultat de nos études, bien que loin d’être définitif, a mis à jour un fait lugubre. Le Collectif pense que les trois Flottes-Ruches susmentionnées ne sont pas des entités distinctes et séparées, mais bien trois éléments coordonnés par un tout. Et nous pensons n’avoir pas encore établi de contact avec ce tout. En bref, les Flottes-Ruches que nous connaissons ne représentent que l’avant-garde d’une force bien plus vaste. Les griffes d’une main en train de se refermer. L’Imperium est encore loin de connaître la véritable puissance de l’Esprit-Ruche.
Les implications de cette théorie sont claires. Lors des 250 dernières années, nous nous sommes lancés dans une guerre que nous pensions pouvoir gagner, du moment que nous faisions les sacrifices nécessaires. Mais si les forces que nous avons jusque-là rencontrées s’avèrent effectivement n’être que les éclaireurs d’une horde plus importante, nous ne disposons au mieux que d’un siècle avant de nous heurter à la totalité de la Ruche. Le Collectif de Renseignements Stratégiques 827/II pense que les niveaux de mobilisation militaire actuels devront être augmentés d’au moins 500% si nous voulons avoir la moindre chance de contenir la progression de l’Esprit-Ruche. Chaque homme - et chaque femme - valide de tous les mondes des Segmentum Pacificus, Ultima et Solar devra être enrôlé dans la Garde Impériale si nous voulons avoir la moindre chance de repousser l’ennemi.
Même en oubliant les déprédations des Légions Renégates, des orkoïdes et d’une centaine d’autres ennemis, notre existence en tant qu’espèce semble menacée.
Je recommande nos âmes à l’Empereur, car seule notre foi pourra désormais nous sauver.
Il nous est apparu qu’à la mort d’un xéno-forme de classe "Reine Norne", un événement psycho-temporel approchant le niveau gamma 12 est généré, niveau suffisant pour obscurcir temporairement la sainte lumière de l’Astronomican. Nous pensons que ce phénomène peut être considéré comme résultant de l’agonie de ladite créature, et qu’il a pour effet d’intimer aux autres Bio-vaisseaux alentour de générer de nouvelles créatures. Nous avons appelé ce phénomène "Effet Hydre", car à la mort d’une Reine Norne, plusieurs autres sont engendrées. La progression de notre défaite n’est ainsi que retardée, et non pas endiguée comme le signalent d’anciens rapports.
Technologie : les Armes des Flottes-Ruches
Les rejetons des Flottes-Ruches manient toutes sortes d’armes biologiques, tuant leurs proies avec des membres aux lames de chitine ou des bêtes-canons symbiotiques greffée à leur système nerveux. Même les munitions employées par de nombreuses armes des Tyranides prennent la forme d’un organisme vivant, qu’ils s’agisse des scarabées écorcheurs ou des répugnantes neuro-sangsues.
- Pour plus de détails, voir l’article dédié : les Bio-Armes Tyranides
Bio-Artéfacts des Tyranides
Les Bio-Artéfacts des Tyranides sont des organismes symbiotiques d’une complexité stupéfiante et d’une grande rareté, des objets dont la puissance peut faire basculer le cours d’une bataille en un instant. Engendrée par l’Esprit-Ruche dans l’unique but d’assurer la perte de la galaxie, chacune de ces créations a sonné le glas de mondes innombrables.
Faux de Tyran
Les rares archives de la chute de Tyran font état d’une bête alpha qui menait l’assaut sur le bunker de commandement du Magos Varnak, éventrant les portes de l’installation d’un simple coup de taille porté par ses membres antérieurs. Ces excroissances possédaient un tranchant monomoléculaire si acéré, que plusieurs défenseurs Skitarii étaient coupés en deux à chaque attaque frénétique de la bête alpha. Les membres tranchants de l’épouvantable créature ont depuis fait l’objet du témoignage de plusieurs observateurs affrontant les diverses Flottes-Ruches dans toute la galaxie.[9]
Le Facteur Ymgarl
Les Génovores d'Ymgarl sont depuis longtemps une plaie pour les mondes de l’Imperium. Leur voracité insatiable a fortement marqué ceux qui en ont été témoins et y ont survécu. À présent court un bruit inquiétant, selon lequel une créature dominante Tyranide posséderait les mêmes facultés d’adaptation que les Génovores d’Ymgarl.[9]
Le Faucheur d’Obliterax
Le Faucheur d’Obliterax a fait son apparition parmi les essaims Tyranides résurgents de la Flotte-Ruche Jormungandr. Cette bio-arme douée de conscience ressemble à une épée d’os qui libère des décharges hautement concentrées d’énergie destructrice. L’impact le plus léger de sa lame suffit généralement à scinder la victime en deux.[9]
Mutation Caméléonique
Cette armure de plate chitineuse est une adaptation de la carapace caméléonique commune à la bioforme Lictor. Des cristaux subdermiques capturent et redirigent la lumière, projetant un mirage fluctuant qui masque les mouvements de la créature porteuse.[10]
Physiologie Hyper-Adaptative
Les bêtes dominantes engendrées par la Flotte-Ruche Gorgone possèdent une panoplie d’organes étranges, capables de se reconstituer en quelques minutes en réponse à n’importe quel trauma interne.
Sabres Tueurs
La garde de ces énormes lames incurvées est une coque de chitine dure comme le diamant. Elles renferment le cerveau de l’arme symbiotique, un organisme semi-conscient formant un lien synaptique avec son porteur. D’un ordre mental, celui-ci peut déclencher un influx d’énergie psychique, une fraction du pouvoir de l’Ombre dans le Warp qui incinère l’infortunée victime de l’intérieur.[11]
Infestation de Visco-Larves
Au lieu d’organismes individuels, ce Crache-Mort tire une poche de visco-larves auto-réplicantes. À l’impact, ces créatures voraces s’enfoncent dans la cible avant d’entamer le processus de mitose et de régénération. En quelques instants, le corps de l’hôte est dévoré de l’intérieur par une masse de larves qui se tortillent.
Canon Constricteur
Cet énorme Biocanon crache une toile de microfilaments intelligents. Une fois en contact avec la cible, cette substance commence à se contracter, sa surface contre-empathique identifiant et s’adaptant aux défenses qu’elle rencontre, brûlant à blanc pour traverser les boucliers cinétiques, ou s’acérant au niveau moléculaire pour trancher les Armures Énergétiques les plus épaisses. Ses contractions ne cessent que lorsque la toile s'est réduite à une balle noueuse grosse comme le poing d'un humain, et que ce qu'elle enfermait a été réduit en lambeaux.[9]
Les Mandigriffes de Thyrax
Pendant la destruction de Thyrax, la bête effroyable qui menait l’assaut portait une paire de pièces buccales barbelées symbiotiques. Ces terribles mandibules déchiquetaient et consommaient les restes des héros assez braves pour faire face au monstre, ce qui lui permettait d’assimiler leurs souvenirs pour mieux connaître ses proies.[9]
La Couronne Norne
Baptisée ainsi par l’Inquisiteur Kryptman, la Couronne Norne est un organisme parasite unique qui plonge une myriade de vrilles dans le cerveau de son hôte, établissant un lien neuro-synaptique privilégié avec l’Esprit-Ruche. Via cette union blasphématoire, la volonté implacable de l’Esprit-Ruche s’exerce directement sur les hordes de Tyranides mineurs qui grouillent autour de leur chef.[11]
Le Canon à Miasmes
Les Tyranides utilisent de nombreuses sortes de Bio-Armes, mais aucune n’est plus effroyable que le Canon à Miasmes. À la différence d’un Canon Venin classique, cette arme projette un mucus si toxique qu’il réduit les cibles organiques en flaques de soupe en quelques secondes.
Barbillon à Résonance
La carapace crânienne de cette créature abrite un réseau de fibres nerveuses dont les vrilles plongent dans le cortex de la bête. Le Barbillon à Résonance émet des pulsations sur la même fréquence que l’Esprit-Ruche, qui transmet une partie de sa puissance cosmique à la créature.[9]
Pathogenèse
Cet organisme unique est peut-être une survivance du passé génétique des Tyranides, ou la prochaine étape de leur évolution. Bien que ses particules de conscience psychique se diffusent tel un virus dans l’organisme du porteur, le bio-artéfact est mû par une volonté singulière. La Pathogenèse cause une mutation rapide de son hôte comme de ses symbiotes : ses tubes cartilagineux et ses épines de confinement s’allongent, ses muscles intercostaux grossissent, et ses bio-munitions se couvrent d’une pellicule toxique. Après avoir accru la puissance de son hôte, les fragments de la Pathogenèse peuvent infecter les proies grâce par les bio-munitions contaminées de l’hôte, toutefois, nul ne sait à quelle fin la Pathogenèse cherche ainsi à se transmettre à autant d’organismes que possible.[9]
Crache-Esquilles
Un bruit de succion et de grincement de chitine émane constamment des entrailles de cette arme répugnante, comme quelque bête monstrueuse mâchant de la viande dans une gueule garnie de dents cassées. Lorsqu’elle tire, ce qui jaillit du fût musculeux du biocanon est un grêle d’éclats durs comme le diamant, possédant chacun une gueule vorace à sa base. Une fois que les projectiles crépitants de bio-électricité ont pénétré profondément dans leur cible, ils commencent aussitôt à dévorer la victime de l’intérieur.[9]
Poche de Gestation
Une poche de nutriments et de bio-gruau est incrustée dans le corps de cet organisme. Au fil de la bataille, elle enfle et frémit tandis que des organismes s’y développent à un rythme exponentiel. Enfin, dans une gerbe de mucus, un couvain de Voraces parasites jaillit et se tortille sur le champ de bataille.[9]
Le Mornecœur de Kharis
Consigné pour la première fois lors de la chute du Monde Cardinal de Kharis, cet organisme à carapace chitineuse se loge dans le thorax de son hôte, où il émet un bourdonnement psionique qui se mue en hurlement insupportable dans l’esprit des individus à proximité. Impossible de dire si cette capacité est octroyée par quelque neurotoxine, une attaque synaptique ou autre. Cela importe peu pour ceux qui titubent, marmonnant des propos incohérents, pris d’une peur panique animale tandis que leur raison les abandonne.[9]
Le Passager
Nommé par les survivants du Massacre d’Orochon II, cet organisme est greffé à la chitine dorsale de son hôte et plonge ses vrilles dans le corps de celui-ci. Le Passager draine les fluides vitaux pour s’alimenter, en exsudant des liquides concentrés en hyper-adrénaline. Dopé par son parasite, l’hôte gagne une vitesse qui l’aide à plaquer au sol ses proies encore hurlantes, qu’il dévore pour se nourrir, lui et l’horreur incrustée sur son dos.[9]
Ruche Cuisante
Cet organisme gestaltique inocule à son hôte des millions de vers microscopiques qui sécrètent des agents chimiques caustiques lorsqu’ils détectent des êtres biologiques non-tyranides à proximité. La Ruche Cuisante imprègne la salive, les projectiles et les griffes de son hôte, pour entrer dans le corps de ses proies. Une fois à l’intérieur, les vers commencent à dissoudre leur victime hurlante de l’intérieur, au fil de longues et douloureuses minutes.[9]
Implant d'Attaque de Mortrex
Ce bio-artéfact pénètre les armures pour implanter dans le corps de la victime des dizaine de parasites qui grandissent en quelques secondes, dévorent la proie de l’intérieur, et jaillissent dans des gerbes de sang.[11]
Membrane de Malesprit
Ce réseau de neuromembrane infeste les cavités crâniennes de son hôte pour amplifier ses aptitudes psycho-synaptique offensives.[11]
Cortex Psychovore
Cette adaptation crânienne est très rare. La créature qui la possède semble drainer psychiquement la vie de ses proies, en se nourrissant de l’essence psionique, ce qui la fortifie.[11]
Rugissement Infrasonique
Certains biocolosses de Jormungandr emploient un arrangement complexe d’organes acoustiques qui libèrent de redoutables décharges infrasoniques. Des émanations sonores sont si puissantes qu’elles provoquent chez la plupart des espèces intelligentes une peur primaire doublée d’une intense confusion.[12]
Musculature Monstrueuse
Il arrive qu’un organisme guerrier de la Flotte-Ruche Béhémoth incarne le nom de celle-ci par ses proportions colossales.[13]
Nodule Extralucide
Les échos synaptiques d’organismes antérieures et de batailles passées résonnent dans ce biomorphe encéphalique, en nourrissant son hôte de prémonitions instinctives des schémas d’attaques et des stratégies adverses.[14]
Hypermorphisme
Les organes instables de cette créature répondent à tous les traumatismes physiques et mentaux, en entreprenant aussitôt des mutations bénéfiques.[15]
Nodule de Négation
Cette créature a sous son crâne un nœud synaptique qui canalise et amplifie l’Ombre de Kronos de sorte que l’ennemi peine à se concentrer en sa présence.[16]
Infestation de Vers Barbelés
Le corps de cette créature grouille de vers barbelés à réplication rapide qui s’agglutinent en masse hérissée de lames autour des projectiles de ses armes pour les rendre plus percutants.[17]
Une fois pleins à craquer, les organismes rudimentaires se jetaient dans les bacs de digestion qui entouraient les tours capillaires, terminant leur existence éphémère en livrant leur récolte dans les acides et les enzymes. Les veines translucides des tours organiques se coloraient tandis qu’elles charriaient les fluides vers le ciel. Les filaments montaient ainsi à perte de vue, jusque dans le vide glacial de l’espace, où les vastes Vaisseaux-Ruches s’agglutinaient autour d’eux pour se nourrir de la vie de la planète.
Un frisson d’excitation parcourut la conscience de la Ruche, qui attendait ce moment. Ce monde était presque absorbé à présent, dans quelques révolutions les restes de sa biomasse seraient dévorés et les Vaisseaux-Ruches se serreraient les uns contre les autres. Ils aspireraient son atmosphère et boiraient ses océans, recouvrant leurs immenses corps de coques gelées d’oxygène, d’hydrogène, d’azote et de chlore en vue du prochain voyage. Après tout ceci, Tethris ne serait plus qu’une boule rocheuse stérile, et la Flotte-Ruche se remettrait en chasse pour trouver un nouveau monde-proie à dévorer. De nouvelles formes de vie seraient absorbées, de nouveaux codes seraient ajoutés à ses vastes connaissances génétiques.
Quelque chose changea soudain dans la conscience de la Ruche. Les Voraces cessèrent leur récolte, ceux qui s’apprêtaient à entrer dans les bacs de digestion se retournèrent pour s’enfouir dans le sol et s’envelopper de cocons. La fumée des lointaines cheminées vira au rouge tandis qu’elles crachaient des spores nécrotiques, et les forêts-chair retentirent de cris et de rugissements de fureur. Haut dans l’espace, les Vaisseaux-Ruches sentirent l’approche d’autres formes de vie. La proie-qui-combattait venait contester sa prise à la Ruche.
Une tempête de lumière et de chaleur perça l’atmosphère, baignant le paysage d’un feu d’origine humaine.
La pièce était exiguë, pas plus de trois pas d’un mur d’acier à un autre, et la présence du Space Marine, même sans son armure, la rendait encore plus minuscule. Des machines de chirurgie de cuivre et d’acier étaient fixées sur la Carapace Noire du géant et s’activaient à réparer ses profondes brûlures. L’Inquisiteur Kryptman, impassible, contemplait l’énorme Space Marine en se demandant s’il pourrait faire son rapport malgré la douleur. Le visage du guerrier demeurait stoïque, et il parla le premier.
« Je suis prêt à faire mon rapport. Inquisiteur, j’ai enduré bien pire. »
« Vous avez mené l’escadron Cobra à Tethris et participé à l’Exterminatus. »
« Affirmatif, mais il n’y avait aucun honneur à sortir du Warp pour lâcher nos torpilles cycloniques avant de fuir. »
« Les Tyranides n’ont aucun concept d’honneur. Et vous avez tout de même dû vous battre, selon les autres rapports. »
« Ils disposaient d’un double anneau de drones d’interception et de mines disposées autour de la planète. Nous avons couvert la retraite des autres vaisseaux et… Je suis sûr que vous connaissez la suite. »
« Précisément, mais vous étiez le mieux placé pour observer la planète elle-même et l’impact des ogives. Qu’avez-vous vu ? »
« Tethris avait complètement changé. Elle semblait verdoyante comme une planète forestière, mais les nuages avaient d’étranges couleurs dans l’atmosphère. Il y avait des… épines qui allaient de la surface jusqu’à l’espace, auxquelles certains vaisseaux Tyranides étaient connectés. Ils ont réussi à intercepter un tiers de nos torpilles mais les autres ont fait mouche. J’ai vu les vortex thermiques s’étendre et se multiplier. La planète a brûlé. »
Médias Externes
Sources
- Codex Tyranids, V9
- Codex Tyranids, V8
- Codex Tyranides, V6
- Codex Tyranides, V4
- Codex Tyranides, V3
- White Dwarf N°88 (Août 2001)
- White Dwarf N°134 (Juin 2005)
- White Dwarf N°135 (Juillet 2005)
- White Dwarf N°136 (Août 2005)
- HALEY GUY, Pharos - Une Lumière s'Éteint, Black Library, 2016
- HALEY GUY, Belisarius Cawl - Le Grand Œuvre, Black Library, 2019
- ↑ White Dwarf N°88 (Août 2001)
- ↑ Informations issues de Pharos - Une Lumière s'Éteint - Épilogue : Une Faim Vorace de HALEY GUY, Black Library, 2016 et résumées par Guilhem.
- ↑ White Dwarf N°134 (Juin 2005)
- ↑ White Dwarf N°135 (Juillet 2005)
- ↑ White Dwarf N°136 (Août 2005)
- ↑ Informations issues de Belisarius Cawl - Le Grand Œuvre, Chapitre Cinq - L’Hypothèse des Trois Ours, Chapitre Vingt-Sept - In Memoriam de HALEY GUY, Black Library, 2019 et résumées par Guilhem.
- ↑ White Dwarf N°91 (Novembre 2001)
- ↑ Warhammer 40 000 JdR - Deathwatch : Mark Of The Xenos - Lictor (traduit de l’anglais par Christer)
- ↑ 9,00 9,01 9,02 9,03 9,04 9,05 9,06 9,07 9,08 9,09 9,10 et 9,11 Informations issues du Codex Tyranids, V9, Les Règles - Règles d'Armée - Reliques
- ↑ Informations issues du Codex Tyranids, V9, Les Règles - Règles d'Armée Réglementaire - Aptitude de Détachement - Flottes-Ruches - Kraken
- ↑ 11,0 11,1 11,2 11,3 et 11,4 Informations issues du Codex Tyranids, V9, Les Règles - Règles de Croisade - Reliques de Croisade
- ↑ Informations issues du Codex Tyranids, V9, Les Règles - Règles d'Armée Réglementaire - Aptitude de Détachement - Flottes-Ruches - Jormungandr
- ↑ Informations issues du Codex Tyranids, V9, Les Règles - Règles d'Armée Réglementaire - Aptitude de Détachement - Flottes-Ruches - Béhémoth
- ↑ Informations issues du Codex Tyranids, V9, Les Règles - Règles d'Armée Réglementaire - Aptitude de Détachement - Flottes-Ruches - Léviathan
- ↑ Informations issues du Codex Tyranids, V9, Les Règles - Règles d'Armée Réglementaire - Aptitude de Détachement - Flottes-Ruches - Gorgone
- ↑ Informations issues du Codex Tyranids, V9, Les Règles - Règles d’Armée Réglementaire - Aptitude de Détachement - Flottes-Ruches - Kronos
- ↑ Informations issues du Codex Tyranids, V9, Les Règles - Règles d'Armée Réglementaire - Aptitude de Détachement - Flottes-Ruches - Hydre
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