Xenologie

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L’histoire de la xenologie est en dent de scie, à tout le moins. Selon les époques, on l’a considérée comme le plus grand espoir de l’Humanité, ou sa plus grande folie. Xylo Wolfenbüttel, l’un des premiers adeptes de cette science, avait pour maxime : « Connaissez votre ennemi ; il vous connaît déjà » (adopté plus tard par l’Ordo Xenos dans son Sermon Primaris). Il existe une vaste collection d’ouvrages sur la question et, même dans les plus malavisés, certains frisant parfois l’hérésie, des vérités et des idées peuvent amplement servi dans une carrière de Libre-Marchand notamment. Il y en a trop pour les lister ici, mais n’importe quel disciple des sciences de la vie Xenos devrait disposer d’une copie de certains de ces textes clés.

La Xenographia Universalis de Wolfenbüttel

Cynus Wolfenbüttel est, à bien des égards, le grand-père de la xenologie. Il est né sur Terra, à quelques kilomètres du Palais Impérial, dans une famille marchande prospère. Il n’avait que quinze ans lorsque sa famille entière a été exterminée par des Corsaires Aeldari qui avaient attaqué la flotte de commerce de son père à la frontière du secteur Artamis. Wolfenbüttel s’est voué à l’étude des assassins de sa famille et, après plusieurs années, a élargi ses recherches aux Xenos en général. Son grand œuvre, la Xenographia Universalis, a été catalogué texte hérétique pendant des années en raison des idées les plus excentriques de Wolfenbüttel. Il suggérait que les graines de l’Humanité avaient été semées par une espèce Xenos éteinte depuis longtemps et que nous descendions tous, finalement, d’une vie extraterrestre. Toutefois, à bien d’autres égards, la Xenographia Universalis demeure l’étalon à l’aune duquel mesurer les autres œuvres xenologiques. Wolfenbüttel a fait un tel travail en devinant l’histoire des schismes Aeldari et de leurs errances subséquentes que les Hauts Seigneurs de Terra lui ont offert plusieurs occasions de renier et de corriger les passages offensants de la Xenographia Universalis, mais il a toujours refusé et a fini condamné à mort. L’exécution n’a jamais eu lieu : Wolfenbüttel a disparu quelques jours avant. On a plus tard retrouvé des fragments de cheveux et de dents près d’une machine exotique dans un laboratoire caché dans les sous-sols de sa demeure. La machine a été saisie par la branche de l’Ordo Xenos de l’Inquisition impériale, mais un extrait d’un entretien avec l’un des domestiques de Wolfenbüttel prétend que la machine était une relique Xenos, de la forme d’un cercueil rouillé vertical, couvert de ce qu’il a décrit comme des cartouches et des glyphes. Quelques jours plus tard, le domestique a disparu et plus personne n’a évoqué la question.

Les Principia Xenocarum de Zachau

Erasmus Zachau est né près d’un siècle après la mort de Wolfenbüttel, sur le Monde-Ruche de Necromunda. C’est un membre de l’aristocratie des spires de la Ruche Primus, la capitale de la planète. Séducteur et dilettante patenté, il passait ses jours à explorer les niveaux les plus bas et les plus dangereux de la Ruche Primus en se piquant d’être un héroïque tueur de bêtes, à la manière des champions de la mythologie. Il se faisait toujours accompagner par des serviteurs dont la tâche consistait à enregistrer des clichés des triomphes. Plus tard, lorsqu’il a atteint un âge avancé, il a recruté un érudit anonyme pour écrire un livre détaillant chacune de ses prises. L’érudit est parvenu à faire fi des fanfaronnades de Zachau pour produire un ouvrage certes mince, mais très précieux. Les Principia Xenocarum sont la source de la plupart des informations concernant les horreurs du cloaque. Ils couvrent aussi des espèces telles que l’Anguille de Sang, le Poisson Cathode, l’Hypnallis, le Tereblom, le Crabe Sépulcral, le Morrior, la Raie Amphibie, la Lange-Lanterne, la Sangsue Crânienne, le Calmar Phosgène, l’Ours Entonnoir, l’Hématoaspic et bien d’autres.

L'Historia Empyrealium de Tencin

Daleth Tencin était une Genetor du Magos Biologis née sur le Monde-Forge de Kappa Prime. Elle a mené plusieurs flottes d’exploration dans le Segmentum Obscurus et son travail est relativement contemporain des Principia Xenocarum. Elle était obsédée par les manifestations physiques des entités du Warp, des créatures venues des royaumes immatériels au-delà des confins de notre galaxie matérielle. Elle était déterminée et à cet égard respectée par ses coreligionnaires Technoprêtres, et elle a pu a pu écumer des régions de l’espace dangereusement proche de l’immense faille Warp qu’on appelle l’Ocularis Terribus, l’Œil de la Terreur. Son histoire est tragique. L’Historia Empyrealium était son premier ouvrage, qu’elle a achevé lorsqu’elle était encore sur Kappa Prime, et il a reçu un accueil chaleureux. Cependant, une fois arrivée dans les régions limitrophes à l’Œil de la Terreur, l’Ordo Hereticus a été mis au courant de ses activités et lui a ordonné de retourner sur Kappa Prime pour cesser ses recherches. Elle a refusé, et plusieurs escouades des Relictors de l’Adeptus Astartes ont été envoyées pour la "convaincre" de s’exécuter. Elle a alors disparu. L’Ordo Hereticus n’a jamais fait de commentaire sur l’incident, pas plus que les Relictors. Tencin a été présumée morte et son vaisseau, le Duodecim, déclaré perdu.

C’est près de trois siècles plus tard qu’on a à nouveau entendu le nom de Daleth Tencin. Une Force de Frappe des Relictors était en train de soumettre une insurrection sur le Monde-Ruche d’Orrotha, au sud galactique de l’Œil de la Terreur, lorsqu’une colossale émanation Warp a détruit plusieurs de leurs escouades et les a forcés à abandonner leurs positions autour de la capitale. L’émanation Warp ressemblait à un immense arachnide et les insurgés l’appelaient Daleth la Tencin. Les partisans de Tencin ont longtemps crié à la coïncidence, mais on a répertorié plusieurs occurrences de l’apparition de ce nom depuis, à chaque fois liées à des attaques contre les Relictors.

Le Xeno Corporis Fabrica d'Einach

Ilberias Einach était le Gouverneur Planétaire d’Aluta XIV. Il était, de l’avis de tous, un défenseur sage et honnête du Credo Impérial et un dirigeant aimé de son peuple. Il était aussi un xenologue amateur qui amassait quantité de documents sur la question. Il était mû par une fascination particulière pour les Peaux-Vertes et avait émis la théorie de ce que les Orks étaient une forme de mycotoxine (un poison fongique) consciente qu’on pouvait "traiter" à l’aide d’une antitoxine. Il se croyait capable de développer un sérum qui, injecté dans le sang, serait si dangereux pour les Peaux-Vertes qu’ils n’oseraient plus approcher une colonie humaine sans mourir. Il a passé plusieurs années à affiner sa théorie jusqu’à disposer d’une antitoxine prête à des essais. En homme de principe, il était réticent à l’idée de laisser quelqu’un d’autre prendre la première dose de son "remède". Les pestes psychotiques qui ont par la suite ravagé le système Aluta sont exhaustivement documentées, et Aluta XIV a finalement été déclarée Exterminatus par la Marine Impériale. On pensait tous les travaux d’Erlach disparu, et ce n’est que par le fruit du hasard que le Libre-Marchand Janus Draik a trouvé un exemplaire du Xerve Corporis Fabrica dans une unité de bioconfinement dans la bibliothèque de Nagadiba. Deux pages étaient lisibles à travers le verre blindé, et ce fut pour Draik une torture de ne pas avoir pu lire plus de cette fascinante pièce d’histoire xenologique.

Malheureusement, le champ de la xenologie est truffé d’imposteurs et de charlatans et nous recommandant fermement aux érudits sérieux d’éviter les titres suivants : le De Morbis Xenoris de Camargo, la Doctrina Numorum Xenorum d’Alciphron et la Bibliotheca Xenologis de Volland.

Source

Pensée du Jour : « La question n’est pas quand, mais comment vais-je mourir. »
  • HINKS DARIUS, Liber Xenologis - Observations depuis une Forteresse Noire, Black Library, 2021