Valerian

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- Technoprêtre Moulinex.
« Nous n’avons jamais été des soldats. En ces rares occasions où nous sortons de l’enceinte du palais, c’est bien sûr sous notre aspect martial. Nous sommes vêtus d’or, depuis le tout début, quand Il était notre capitaine, et que les mortels tombaient à genoux devant nous, comme devant des dieux. Sans doute nous considèrent-ils comme Sa fureur incarnée, comme des créatures conçues pour la destruction. Mais autrefois, nous étions Ses compagnons, Ses confidents. Nous étions Ses conseillers, Ses artisans. Nous représentions un aperçu de ce que l’espèce pourrait devenir si elle était guidée correctement ; et affranchie de ses dangereuses faiblesses. »
- Valerian, Capitaine-Protecteur de la paléologienne du Hykanatoi.
Valerian, Capitaine-Protecteur de la paléologienne du Hykanatoi, Héros de la Porte du Lion.

Guerrier obstiné, Valerian est déjà promis à la grandeur en dépit de sa jeunesse relative pour un Custodien. Son besoin d’apporter la mort aux ennemis de l’Empereur au-delà de Terra est précieux en ces heures sombres, et innombrables sont ceux qui sont tombés sous sa Lance de Gardien, Gnosis.[1]

L’histoire de Valerian débute à la toute fin du 41e Millénaire, alors qu’il était au service de l’Empereur depuis un temps indéterminé, atteignant le rang de Capitaine-Protecteur au sein de l’Adeptus Custodes. Approché par le Chancelier du Conseil Impérial Alexei Lev Tieron, Valerian lui organisa une rencontre avec Trajann Valoris, Capitaine-Général de son ordre, dans un jeu d’influence ayant trait à la question de la Dissolution, un débat politique entre les Hauts Seigneurs de Terra sur la fin ou non des entraves juridiques qui empêchaient les Custodiens de partir défendre l’Imperium sur les champs de bataille.

Plus tard, il fut de nouveau approché, cette fois-ci par le Tribun Heracleon de la Garde Hetaeron, les Compagnons de l’Empereur, gardiens de Son trône, qui lui demanda de rejoindre leur ordre. Ce fut un grand honneur pour Valerian, car il avait longtemps cherché à rejoindre les Compagnons, et il se prépara à affronter la première épreuve de la Garde Hetaeron. L’épreuve semblait assez simple, puisqu’il devait simplement entrer dans la chambre du Trône d’Or là où se trouvait l’Empereur, mais après avoir aperçu le Maître de l’Humanité, le corps de Valerian se figea et refusa de lui obéir. Il échoua donc à l’épreuve et fut laissé dans la honte et l’embarras alors qu’il était renvoyé à ses anciennes fonctions de gardien des murs extérieurs du Palais Impérial. Ce fut alors que la Grande Faille s’ouvrit, suite à la Treizième Croisade Noire d’Abaddon le Fléau qui vit la Chute de Cadia et la division en deux du territoire de l’Imperium. Dans le chaos général qui frappa Terra suite à cette catastrophe, Valerian participa à la défense du Palais, alors que le chaos régnait sur Terra à la suite de cette catastrophe.

La Grande Faille offrit aux légions démoniaques de Khorne l’occasion de s’infiltrer via un rituel hérétique au sein même de Terra, déclenchant une attaque inédite depuis l’Hérésie d'Horus sur le Palais Impérial. Valerian fit parti des 4 000 Custodiens qui ont pris part à la Seconde Bataille de Terra contre les forces de Khorne, et c’est dans le contexte de cet affrontement qu’il rencontra la Sœur du Silence Tanau Aleya avec qui un lien fort et solide se forgea. Valerian, Aleya, plusieurs Sœurs et une escouade de Chevaliers Gris ont réussi à vaincre un Buveur de Sang au cours de la bataille et alors qu’ils étaient sur le point d’être submergés, le Capitaine-Général Trajann Valoris a mené une charge depuis la Porte du Lion, balayant les forces du Chaos.

Après l’assaut sur Terra, Valerian fut convaincue par Aleya de la rejoindre pour suivre une carte localisant des routes Warp de la Black Legion, carte que la Sœur du Silence avec trouvé durant sa quête pour rallier Terra afin de combattre les forces du Chaos. Valerian et Aleya, ainsi qu’une force mixte d’une quarantaine de Sœurs du Silence et de Custodiens, se sont rendus vers le monde de Vorlese à bord d’un navire de l’Adeptus Custodes. Une fois sur place, ils ont trouvé une planète sous l’assaut de la Black Legion, les renégats prévoyant de larguer un éclat d’un Pylône Cadien volé sur le Monde-Forteresse martyr sur la surface de Vorlese afin de couper tout voyage Warp dans la région et isoler Terra, laissant à Abaddon le temps de mener sa campagne vers le Monde-Trône. Valerian et Aleya ont mené une opération d’abordage du croiseur du Chaos, Le Cœur-de-Fiel, au centre de l’assaut, et dans une ultime résistance désespérée, ont empêché le largage de l’éclat. Cependant, toutes leurs forces ont été massacrées dans le processus, sauf Valerian, Aleya et un Custodien du nome d’Ujoma. Tous les trois ont été laissés gravement blessés, lorsque la flotte du Primarque ressuscité des Ultramarines, Roboute Guilliman, devenu Seigneur Commandeur de l'Imperium, est arrivée à temps et a vaincu les forces restantes de la Black Legion en s’emparant du Cœur-de-Fiel. Valerian et les autres survivants ont alors été emmenés d’urgence sur Terra pour recevoir des soins médicaux prioritaires.[2]

Après s’être rétabli, Valerian reçut la visite de Guilliman qui le remercia pour ses efforts héroïques. Lorsque Valerian apprit que Guilliman prévoyait de lancer la Croisade Indomitus pour repousser l’invasion chaotique, il demanda à se joindre à lui afin de combattre à ses côtés. Mais Guilliman refusa son offre, déclarant que Valerian devait rester pour défendre Terra, car lorsque la Croisade Indomitus sera lancée, le Monde-Trône devait compter sur ses propres forces pour se protéger. Il honora néanmoins Valerian dans la tradition d’Ultramar, au cours d’une cérémonie officielle célébrant les autres dignes participants aux guerres sur Terra et Vorlese. Cela fit de Valerian un symbole important pour la population de Terra et bien que le cœur du Capitaine-Protecteur lui disait de refuser, il a finalement accepté le présent de Guilliman qui prit la forme d’une couronne de laurier provenant d’Ultramar. Valerian a pris part à la cérémonie aux côtés de sa camarade Aleya qui après Vorlese, l’avait évité, car peu habituée à ce que les non-membres de son Ordre la traitent avec camaraderie plutôt qu’avec mépris. Puis, devant la foule en adulation, le Primarque a proclamé Valerian Héros de la Porte du Lion, un antique honneur issu de l’Hérésie d’Horus.

Cependant, de nombreux Custodiens n’ont pas été enthousiasmés en voyant Valerian accepter un tel honneur, certains le considérant désormais comme le laquais de Guilliman. Le Capitaine-Protecteur, cependant, croyait en la vision du SeigneurCommandeur pour le futur de l’Imperium et il était prêt à devenir l’un des symboles dont il avait besoin pour accomplir sa grande tâche. Le fait que Guilliman ait personnellement demandé à Valerian de diriger une enquête sur les cultes dissidents, notamment le plus important et menaçant, les Fragmentés, qui faisaient des ravages sur Terra, n’a pas arrangé les choses. Le Capitaine-Général Trajann Valoris accepta néanmoins cette situation et Valerian reçut le commandement d’un groupe de Custodiens, appelé la Loge d’Argent, pour l’aider dans sa quête. La première action de Valerian fut d’ordonner une attaque contre l’hérétique Laxlan Skreto, qui était l’un des nombreux chefs cultistes actifs sur Terra. Les renseignements des Custodiens indiquaient que le culte de Skreto avait revendiqué le sous-secteur Gorgantha de Terra et avait repoussé les efforts du 23e des Gardes de la Vieille Terre d’Hajada pour le détruire. Cette résistance a toutefois pris fin lorsque Valerian a mené une attaque directe sur la forteresse de Skreto et a éliminé les forces des Fragmentés qui la défendaient, avant de capturer Skreto qui fut alors interrogé par les Custodiens. À partir des informations tirées, ils apprirent l’existence de nombreux autres chefs de culte des Fragmentés, tels que Fyger Deflaim, le Maître des Songes ou la Lachrymosa.

Cependant, à ce moment-là, le Capitaine de la 3e Compagnie des Imperial Fists, Tor Garadon, et ses hommes, arrivèrent sur Terra à bord de Phalanx, la monumentale Forteresse-Monastère spatiale du Chapitre, depuis le champ de bataille de Cadia. À son arrivée, Trajann Valoris souhaitait que la population de Terra voie les Imperial Fists mener le combat contre les Fragmentés, tandis que les Custodiens assumeraient leur rôle traditionnel d’être à l’arrière-plan. Il a donc ordonné à Valerian de céder la direction de l’enquête à Tor Garadon, ce que le Capitaine-Protecteur fit à contrecœur. Après que Valerian ait partagé les informations que l’hérétique Skreto leur a données, Garadon a décidé de frapper la forteresse d’un autre chef cultiste des Fragmentés, connu sous le nom du Sinueux.

Grâce à la puissance combinée des Custodiens de Valerian et des Imperial Fists de Garadon, les forces hérétiques du Sinueux furent facilement neutralisées. Mais alors que le culte était en train de se déchirer, le Sinueux, furieux, libéra ses pouvoirs offerts par son sombre dieu et s’en prit à Valerian en lui révélant qu’en l’attaquant, lui et ses hommes ne faisaient que renforcer sa rivale, la Lachrymosa. Le Sinueux fut mortellement blessé, mais avant que le Capitaine-Protecteur ne puisse le tuer, l’hérétique fut détruit par une escouade de Space Marines du Chapitre des Minotaurs qui apparut ne nul part. Bien que Valerian tenta d’interroger les nouveaux venus, ses derniers refusèrent de répondre à ses questions. Pire, en raison des mauvaises rencontres passées entre leurs Chapitres, le Capitaine Tor Garadon ordonna aux Minotaurs de partir immédiatement mais ces derniers refusèrent, créant une tension qui aurait pu dégénérer en conflit si Valerian et sa Loge d’Argent ne s’étaient pas placés entre les Space Marines. Le Capitaine-Protecteur parvint finalement à forcer les Minotaurs à se retirer.

Tout en devant gérer l’inimité entre les Imperial Fists et les Minotaurs agissant sous les ordres d’un pouvoir secret, le Capitaine-Protecteur fut intrigué par la haine avec laquelle le Sinueux avait parlé de la Lachrymosa. Cherchant à la traquer, Valerian demanda l’aide de l’Œil de l'Empereur Kalluin pour en savoir plus sur elle. Après avoir recueilli des informations par le biais de son réseau d’espionnage, Kalluin informa Valerian que la Lachyrmosa était la plus faible des chefs des Fragmentés restants. Néanmoins, Valerian s’est senti obligé de la rechercher, présentant que cette ennemie était plus forte qu’on imaginait tout en poursuivant ses efforts pour détruire les Fragmentés restants.

Valerian fut approché par sa camarade Aleya, qui demanda son aide dans une enquête qu’elle entreprenait en parallèle à la sienne. Pendant que les Custodiens affrontaient les cultes du Chaos, la Citadelle de Somnus des Sœurs du Silence, leur base située sur Luna, avait été frappée par une tentative ratée de la détruire avec un atterrisseur rempli de bombes. Aleya avait alors retrouvé les coupables, mais ils s’étaient tués ou avaient été assassinés. Elle avait toutefois trouvé un dispositif d’autocatéchisme, qui l’avait amenée à penser que le membre de l’Église Impériale connu sous le nom de "Peder", était à l’origine de l’attaque. Après avoir parcouru l’autocatéchisme, le Capitaine-Protecteur a déterminé que "Peder" faisait probablement référence à l’Ecclésiarque déchu Baldo Slyst, qui avait été écarté du pouvoir et de sa fonction de Haut Seigneur par Guilliman. Maintenant qu’elle avait enfin une cible à traquer, Aleya a demandé à Valerian de se joindre à sa chasse, mais il refusa en raison de ses ordres d’abattre les dirigeants des Fragmentés. Cependant, il offrit à Aleya son Misericordia, à utiliser contre Slyst quand elle le retrouvera.

Peu après, les Fragmentés, qui après avoir subi de terribles pertes face aux Minotaurs, se sont ralliés sous la direction de Fyger Deflaim pour un combat final dans la Cathédrale de l’Empereur Divinisé. Valerian et la Loge d’Argent firent partie des forces impériales envoyées pour les affronter, mais tous furent pris par surpris lorsque les Minotaurs ont lancé une attaque soudaine et détruisirent les derniers Cultes des Fragmentés sous les yeux impuissants des forces impériales rassemblées pour l’assaut. Par la suite, il a été révélé que les Minotaurs agissaient pour le compte de l’Hexarchie - un groupe de Hauts Seigneurs actuels et déchus, qui cherchait à renverser le règne de Guilliman et stopper ses réformes. Ils diffusèrent la défaite des Fragmentés à travers Terra, montrant que c’étaient eux, et non Guilliman, qui rétabliraient l’ordre sur le Monde-Trône. L’Hexarchie a ensuite exigé que les Hauts Seigneurs fidèles à Guilliman se retirent et leur cèdent le pouvoir.

L’Hexarchie et les Loyalistes, menés par le Capitaine-Général Valoris, sont alors entrés en négociation, mais le groupe de Sœurs du Silence mené par Aleya risquait de briser le statu quo établi, la Sœur du Silence vengeresse ayant repérer l’ancien Ecclésiarque Baldo Slyst comme étant un membre de l’Hexarchie. Aleya conduisit ses Sœurs dans la Cathédrale pour abattre sa cible tant recherchée malgré une forte supériorité numérique face à elle. Trajann Valoris a ordonné à Valerian, qui se trouvait à proximité, de l’arrêter et le Capitaine-Protecteur mena sa Loge d’Argent à la poursuite d’Aleya. Grâce à la balise de détresse de la Misericordia qu’il lui avait donné, Valerian a pu rattraper le groupe d’Aleya, au moment où elles commençaient à combattre une escouade de Minotaurs qui les avait découverts au cœur de la Cathédrale. Valerian a immédiatement mené ses hommes pour leur porter secours et les deux groupes ont réussi à éliminer les dangereux Space Marines, non sans avoir subi des pertes. Le Capitaine-Protecteur a alors tenté de convaincre Aleya de se retirer, mais elle a refusé, lui demandant à l’inverse de se joindre à elle pour attaquer Slyst. Valerian a finalement cédé et a accepté de l’aider, Sœurs et Custodiens avançant côté à côte sur la position des Hauts Seigneurs putschistes. Alors que leur cible était en vue, le Haut Seigneur Fadix, Grand Maître des Assassins et membre de l’Hexarchie, a révélé que sa loyauté à la cause des conspirateurs était une ruse depuis le début. Après un signal donné, chacun des membres de l’Hexarchie furent abattus par les assassins bien placés de Fadix. Valerian a immédiatement compris que le Capitaine-Général Valoris avait utilisé l’attaque d’Aleya comme une excuse pour le faire entrer dans la Cathédrale, afin qu’il puisse évacuer Fadix. Les Sœurs et les Custodiens se sont alors précipités aux côtés du Grand Maître et l’ont défendu à la fois contre les régiments d’Astra Militarum qui avaient été dupés pour aider l’Hexarchie, et contre le Chapitre des Minotaurs. Dans la confusion qui a suivi la mort de l’Hexarchie, les deux groupes sont parvenus à tenir la ligne suffisamment longtemps afin que les ordres de repli émanant des Hauts Seigneurs loyalistes atteignent l’Astra Militarum et les Minotaurs, qui se sont retirés sur le champ.

Après la bataille, Valerian reçut la visite d’Aleya et l’a informé qu’elle avait l’intention de garder sa Misericordia jusqu’à ce qu’elle ait éliminé avec une cible digne de cette arme. Lorsque Valerian déclara que cela signifiait que leurs chemins allaient se croiser à nouveau, ce qu’espérait Aleya avant de repartir pour Luna. Valerian a ensuite rencontré Valoris, qui l’a informé que tous les Fragmentés n’avaient pas été détruits, comme ils le pensaient initialement. Alors que la plupart des forces des Cultistes avaient été éliminés dans la cathédrale par les Minotaurs, le culte de la Lachrymosa s’était échappé de Terra à bord de plusieurs vaisseaux spatiaux capturés, profitant de la confusion générale. Valerian écouta son supérieur reconnaître qu’il avait raison en pensant que la Lacrymosa était plus dangereuse que prévue et qu’elle était devenue une grande menace. Valerian reçut pour ordre de la traquer, y voyant ainsi la chance d’accomplir une ambition qui le dévorait depuis longtemps : combattre dans les étoiles au nom de l’Empereur ![3]

Valerian possède les Équipements suivants :
  • Gnosis : Valerian ne se sépare jamais de sa Lance de Gardien magistrale, Gnosis, qui frappe encore plus fort que les autres armes de ce type.[4]
  • Lauriers Dorées : L’armure d’Auramite de Valerian est couronnée d’une couronne de lauriers dorées, qui lui a été présentée par nul autre que le Seigneur Commandeur de l’Imperium, Roboute Guilliman, pour récompenser sa bravoure au combat.[5]

La Fin du 41e Millénaire

Le Philologus

Valerian servait dans l’Adeptus Custodes à la fin du 41e Millénaire, depuis un temps indéterminé. Il était alors Capitaine-Protecteur de la paléologienne du Hykanatoi et comme tous ses frères, avait de nombreux noms, gravés en un long chapelet à l’intérieur de son plastron. Certains avaient été acquis au combat tandis que de nombreux autres venaient de la contemplation des mystères.

Un Érudit[6]

Valerian était, comme tout les Custodiens, un érudit, étudiant la théologie de son ordre qui se fondait sur le speculum certus et le speculum obscurus, le premier étant l’étude de ce qui était déjà connu, l’autre étant objet à interprétation. En somme, il s’agissait de savoir ce que l’Empereur avait dit, et une autre de savoir ce qu’Il avait voulu dire car Il n’avait laissé aucun témoignage écrit. Valerian lisait les archives des Commémorateurs datant de la Grande Croisade afin de déterminer avec certitude l’intention sousjacente lorsqu’un fait apparaissait dans le canon du certus. C’était l’objet de son existence même, contemplant le royaume de l’Humanité tel qu’il existait désormais, et ne pouvant que spéculer sur l’intention du Maître de l’Humanité à son égard.

Valerian, comme l’ensemble de ses frères, connaissait les vieilles histoires, et étudiait dans les archives interdites de sa confrérie tout ce qui aurait pu advenir si les choses avaient été mené à bien par l’Empereur. À la place, il ne voyait qu’une galaxie qui ne se définissait que par l’ignorance, et se savait destiné à combattre en sachant que son véritable but, celui d’être le compagnon et conseiller de l’Empereur, alors silencieux depuis dix mille ans, se trouvait derrière lui, et que tout ce qui restait pour lui et sa confrérie était la foi en une vision éteinte qu’ils tentaient de préserver cherchant à incarner Sa volonté dans toutes choses et interprétant, étudiant et plongeant dans une philosophie vieille de plusieurs millénaires. Il étudiait les textes du passé, tenant de comprendre la volonté de l’Empereur quand Il marchait parmi Son peuple, des études qui étaient les objets de son existence même. Ses frères le surnommèrent philologus, ou l’érudit, et si il n’avait pas ses nombreux autres devoirs, Valerian aurait pu sa vie entière à décortiquer la philosophie ayant trait à ces recherches, persuadé que le salut de l’Humanité se trouvait dans l’interprétation de la volonté de l’Empereur.[7]

La Question de la Dissolution

Valerian et les Mortels[8]

Il fut un temps où Valerian détestait les mortels. Au début de son service, alors que sa perfection physique était achevée mais qu’il en savais très peu sur les vérités profondes de l’univers, il les considérais comme agaçants, gênants, avec une certaine tendance à sombrer dans la corruption ou la futilité. Ce fut Navradaran des Ephoroi qui le fit changer d’avis. Ce dernier avait passé plus de temps en dehors des confins du palais que la plupart des Custodiens, et ses conseils avaient toujours eu un grand effet sur Valerian. En ces temps sombres, il voyait essentiellement les humains comme des enfants, ce qui n’était pas censé les rabaisser. Ils avaient un potentiel inexploité, et Valerian avait finit par comprendre que son ordre de les aiderai jamais à s’élever si lui et ses frères se concentraient exclusivement sur leurs inévitables défauts.

Les évènements qui marquèrent la fin du 41e Millénaire changèrent la destinée de Valerian. En 999.M41, alors que les hordes renégates étaient menées par Abaddon le Fléau, l’héritier de l’Architraître Horus Lupercal, à travers la Treizième Croisade Noire et assiégeaient le Monde-Forteresse majeur de Cadia, planète gardienne face à l’Œil de la Terreur, les Hauts Seigneurs de Terra débattaient sur la Dissolution, qui en son sens le plus large, constituait une série de mesures entraînant l’abrogation d’une partie des premières lois de la Lex Imperialis telles qu’imposées par le premier Seigneur Commandeur de l’Imperium, le Primarque Roboute Guilliman, après la fin de l’Hérésie d’Horus : en pratique, la fin de l’injonction qui liait l’Adeptus Custodes à Terra.

Lors de ces débats politiques entre les Hauts Seigneurs en cette fin de millénaire, Valerian reçut la visite au sein de ses quartiers dans le Palais Impérial - constitués de pierre brute et éclairés par la lueur des bougies avec pour toute décoration des piles de livres reliés en cuir - du Cancellarius Senatorum Imperialis - le Chancelier du Conseil Impérial - de l’époque, Alexei Lev Tieron, celui qui gérait les rapports et l’agenda des Hauts Seigneurs. Le Custodien connaissait de nom ce personnage gras mais extrêmement retors et fidèle à son devoir. Alors qu’il voyait Tieron pour la première fois, il se demanda de manière inconsciente combien de temps il faudrait pour l’éliminer (moins d’une microseconde), ce qui le fit sourire intérieurement. Il l’examina avec attention, car ses maîtres voudraient savoir s’il était digne de confiance. Sa première impression fut positive, et il était difficile de le tromper, même pour les âmes les plus subtiles. Tieron le remercia de l’accueillir, car il ne pouvait contacter les deux tribuns de l’Adeptus Custodes chargés d’être les liens entre l’ordre doré et le Conseil Impérial, ces deux derniers étant occupés à des tâches importantes. Le Chancelier lui demanda de lui organiser alors une audience avec le Capitaine-Général de l’Adeptus Custodes, Trajann Valoris, afin de le convaincre de peser sur les débats sur la question de la Dissolution. De plus, l’un des Hauts Seigneurs était mort, et un autre avait décidé de rester neutre sur la question de la Dissolution, laissant une égalité parfaite entre les opposants et les partisans de cette réforme. Valoris avait néanmoins refusé de siéger au Conseil Impérial quinze ans plus tôt, ce qui n’empêcha pas Valerian d’apprécier le courage de Tieron suite à cette demande risquée. Valerian s’informa des dernières nouvelles Cadia, apprenant que même les Hauts Seigneurs pensaient qu’ils allaient perdre cette guerre. Valerian déclara que les Custodiens n’appartenaient pas à "leur" Imperium, et ne s’impliquaient dans ce régime qu’ils méprisaient que si la volonté de l’Empereur l’exigeait. La rencontre se termina quand il demanda à Tireon si il pensait être capable de convaincre Valoris, ce que le Chancelier confirma, ne demandant que cinq minutes avec le Capitaine-Général.[9]

La Partie de Chasse et le Refus de l'Honneur Suprême

Après cet entretien, Valerian retourna à son devoir de gardien du Palais Impérial, et s’entraîna lors d’une partie de chasse - l’entraînement des Custodiens afin de tester les défenses du trône de l’Empereur. Il se retrouva à descendre un long couloir au pas de course, sa lance Gnose en main, au cœur du palais intérieur, où le sol lui-même était béni. Il pourchassa un Space Marine du Chaos des Iron Warriors, amené ici spécialement depuis les Confins d’Ophir, pour s’entraîner sur l’ennemi le plus dangereux du Trône d’Or. Valerian tira avec le Bolter de Gnose, et frappa son ennemi à l’épaule qui s’écrasa au sol par la suite. L’Iron Warrior était un véritable colosse, recouvert de plaques de blindage nervurées et ternies et ses lentilles oculaires brillaient d’un rouge terne, comme du magma refroidissant, et il portait à deux mains un marteau de guerre énergétique. Valerian le percuta la spalière en avant, lancé à pleine vitesse, et l’impact fit trembler les pierres autour d’eux. Le corps à corps fut violent, le Custodien risquant de voir même son plastron d’Auramite se faire fendre. Tout se termina rapidement lorsque Valerian pivota sa lame, l’enfonça dans le gorgerin du traître et tira à bout portant, faisant voler le crâne en éclats. Si Valerian était satisfait de sa partie de chasse, le traître s’était infiltré bien trop loin à son goût tout en regardant le cadavre qu’il considérait pas mieux qu'un animal aussi peu différent à traquer que les Xenos Tyranides ou Aeldaris dans ces mêmes couloirs. Puis il reparti, laissant les serviteurs du palais débouler pour sécuriser le corps et incinérer ses atomes dans des fournaises bénies et surveillées par des prêtres. Aucune proie n’avait échappé à Valerian depuis le début de son service.

Suite à cette chasse, Valerian se retrouva face à son ami Navradaran de l’Ephoroi qui lui annonça être venu suite à "des rêves", ce qui pour les Custodiens qui ne rêvaient jamais, était lié ni plus ni moins qu’à une manifestation de la volonté de l’Empereur, évènement rarissime. Navradaran lui expliqua que ce fut le Tribun Heracleon qui se trouvait encore au sein du sanctum intérieur, entièrement voué aux devoirs hiératiques qui constituaient la mission la plus sacrée pour eux tous, qui lui en avait parlé. Heracleon avait rêvé de son nom, ce qui fit accélérer le pouls de Valerian qui prenait conscience de l’immense honneur qui se présentait à lui : devenir l’un des trois-cents Compagnons de l’Empereur, les gardiens de Son trône. Bien qu’il devrait abandonner ses précieux livres, il fut honorer à l’idée de servir de la manière la plus honorable qui soit, derrière la Porte de l’Éternité et de ne jamais plus quitter l’aegis radieux immanent à Sa présence. Il emprunta les labyrinthes menant vers la salle du trône, son cœur battant la chamade alors qu’il s’enfonçait dans les entrailles du palais. Atteignant la Porte Astrale, dont le linteau était surmonté du sceau original de l’Empereur représentant un éclair, Valerian y trouva le Tribun Hataeron, entouré de Gardes de son ordre. Il apprit que d’autres noms étaient venus avant le sien, mais de nombreux postes étaient à pourvoir sur les murailles. Empruntant la Porte Astrale, le Capitaine-Protecteur se retrouva face à un couloir, et au bout, émergea dans un hémisphère colossal, encombré d’échangeurs de puissance luisants avant de traverser une passerelle à travée unique au-dessus d’un gouffre embrumé qui semblait sans fond. Après de nouvelles portes, de nouvelles salles défilèrent devant lui en une incessante procession, il arriva au cœur du complexe, devant une porte avec une arche gothique de colonnes de basalte rayées. Au cours du trajet, Valerian s’était senti de plus en plus oppressé et lorsqu’il se retrouva campé devant le seuil de la dernière porte, il senti des traînées de sueur froide couler le long de son cou, son sang battant à ses tempes. La première épreuve consistait à franchir le seuil menant dans la salle du trône, les Compagnons s’écartant pour laisser Valerian entrer. Lorsque les portes s’ouvrirent vers l’intérieur, il vit un lambeau de chair, gris, imberbe, peut-être un crane, peut-être un fragment de visage, enfoui sous un amas asservi de câbles. C’est alors que Valerian se retrouva paralysé, son corps refusant d’obéir, comme si il refusait de passer le seuil. Il se sentit humilier et épuiser avant de tourner le dos au Trône, l’objet de sa dévotion depuis le tout début de sa vie, et regagna l’obscurité d’un pas mal assuré.

Au lendemain de cet échec, Valerian éprouva de la honte, de la colère, mais surtout de la confusion, ne comprenant pas pourquoi il n’avait pas pu entrer dans la salle où reposait son maître. Il retourna à ses études, participa aux Parties de Chasse, repris ses méditations, assista aux rites de l’armure, de la lame et du bouclier, acheva son étude de la philosophie d’Ustiandes de Thar et confia son monographe pour qu’il soit stocké dans les archives. Mais malgré cela, cet épisode le hantait, son sommeil était perturbé car à chaque instant, il revoyait ces salles métaphysiques, les grandes ailettes en fer, la peau séculaire accrochée aux os de machines plus vieilles encore. Valerian pensa que d’une manière qu’il n’arrivait pas encore à déterminer, il devait avoir failli à ses devoirs. Heracleon lui rendit visite plusieurs jours après pour évoquer la possibilité de réexaminer l’affaire, considérant que la faute lui revenait et qu’il avait peut-être mal interprété les symboles. Quoi qu’il en soit, Valerian resta un gardien des murs du Palais Impérial.

Son ami Navradaran lui rendit visite à son tour à la Bibliothèque des Anciens, mais étant si absorbé par l’ouvrage devant lui, Le Maître de l’Humanité de Diocletian Exemplar, Valerian n’entendit son pas caractéristique qu’à trente mètres de distance, beaucoup trop tard selon les exigences du combat. Valerian relisait cet ouvrage vieux de cinq mille ans, lui réapprenant que les Custodiens n’avaient pas toujours servi de la sorte, qu’ils n’avaient pas toujours combattu silencieusement. Navradaran lui fit remarquer que leur ordre vivait dans le regret et qu’ils étaient devenus trop habitués à penser que tout était mieux avant. Navradaran souligna qu’ils vivaient dans une période difficile, les forçant à adopter une foi inébranlable. Valerian se vit réconforter suite à son incapacité à entrer dans la salle du trône et écouta son camarade lui expliquer qu’il était gratifiant de passer du temps en dehors du palais afin de rencontrer des hommes dépourvus de tout talent qui se prenaient pour des rois, des malades qui se croyaient en bonne santé, des êtres infâmes qui se considéraient comme vertueux, mais qui ne se torturaient pas de doutes, contrairement à eux. Il fit par la suite ses adieux à Navradaran qui était empressé de retourner dehors.[10]

L'Agitation se Propage

Plus tard, Valerian se rendit compte que l’agitation qui avait touché Tireon lors de leur rencontre s’était propagé dans tout le Monde-Trône. Il apprit le désastre qui avait touché le système de Fenris que que la guerre à la Porte Cadienne empirait. Il resta stupéfait par la rapidité avec laquelle les rumeurs de guerre pouvaient se propager parmi les moins éduqués malgré les problèmes de communication récurrents au sein de l’Imperium. Ainsi, presque aussitôt où les Custodiens apprirent ces actualités, la nouvelle de l’aggravation de la guerre se répandit comme une traînée de poudre, via un étrange processus d’osmose, provoquant révoltes, rébellions et émeutes sur Terra.

Deux jours après le départ de Navradara, le Tribun Italeo requerra sa présence dans les zones sud-est du palais, suite à des requêtes que lui avaient adressées les commandants de la garnison régulière. Il s’agissait des murs du palais extérieur, qui s’étiraient autour des domaines gigantesques sur des centaines de kilomètres, gardés par de nombreux régiments de soldats mortels psycho-conditionnés chargés de renforcer les effectifs des Dix Milles. Valerian fut accueilli sur la zone d’atterrissage par le commandant Leovine Werrish du 156e régiment, les Étendards de Tramman. Aux abords d’un pan concave du rempart, le commandant lui avoua que des problèmes de maintien de l’ordre touchaient le secteur, Valerian entendant au même moment un rugissement sourd de l’autre côté de la muraille massive : le bruit caractéristique de milliers de voix qui s’élevaient de colère. Valerian sourie derrière son casque lorsque Werrish lui demanda si les membres de son détachement allaient le rejoindre, alors qu’aucun aucun renfort n’était prévu. Il monta dans un grav-module Talion avec Werrish et le fit décoller vers la direction d’une porte percée dans la structure du mur, l’immense portail s’ouvrant pour révéler un paysage dégagé où des milliers de gens s’étaient réunis, chantant quelque chose en une sorte de chœur tout en assaillant les murs en un incessant flux et reflux, seuls les troupes de Werrish leur faisant face pour s’efforcer de contenir cette marée humaine. Bien que Valerian constata qu’aucun danger ne menaçait la muraille, il craignit de voir les émeutiers investir la zone urbaine en retrait du périmètre, ce qui ouvrirait une brèche dans le cordon de sécurité et rendrait des opérations d’évacuation nécessaires. Pire, il sentit la folie dans l’air, une puanteur qui s’élevait plus haut que les chants de ferveur. Le Capitaine-Protecteur aperçut des modules de surveillance de l’Adeptus Arbites et surtout des tas de petit bois sec empilés contre les fondations des murs, prêts à s’embraser. Il informa Warrish que cette foule de huit mille personnes allait charger ses hommes, le commandant se préparant alors à ordonner de tirer de nouveaux sur la foule. Alors qu’il entamait l’atterrissage, Valerian trouva du regard les chefs de ces vermines qui exhortaient la foule à charger les forces de l’ordre tant détestées. Le Capitaine-Protecteur ordonna qu’aucun tir ne soit effectué pour éviter que la situation ne dégénère avant de laisser les commandes du Talion à l’Esprit de la Machine, afin de bondir au dehors, faisant une chute de plusieurs mètres. Il atterrit au milieu des émeutiers qui, identifiant sa nature, prirent leurs jambes à leur cou. La marée humaine commença à refluer, soudain frappée de terreur. Valerian n’accorda aucune attention devant ces insectes ne pouvant le blesser, considérant qu’user de violences et de meurtres gratuits n’auraient rien apporter. Il s’avança jusqu’à un chef des émeutiers, celui-ci possédant un faux œil sur le front. Cet homme en question tremblait, à peine capable de tenir debout face à Valerian, son visage secoué de spasmes alors qu’il s’efforçait de le toiser avec défi. Le Capitaine-Protecteur nota qu’il portait un genre de bâton orné de plumes - les vraies étaient impossibles à trouver dans les taudis de Terra. Il demanda à ce meneur rebelle pourquoi il faisait cela, ce dernier répondant qu’il avait vu le fin les prendre tous et que nul ne pouvait les protéger. Pire, l’homme annonça à Valerian que Cadia était tombé, des voix lui ayant annoncé cette catastrophe. Valerian lui ordonna de le suivre, le menant vers le compartiment arrière de son Talion. Il ordonna à Werrish aux commandes de livrer l’hérétique à la division de l’Ordo Hereticus de son secteur, d’expliquer les circonstances de sa capture et son souhait d’étudier le rapport des Inquisiteurs sur le rebelle dès qu’ils auront terminé. Puis il laissa les émeutiers s’enfuir, conseillant au commandant de ne pas se laisser guider par une soif de sang futile.

Regardant par la suite la cité en dehors du Palais Impérial, il fut frappé par sa saleté et la puanteur de son confinement. Il contempla le palais et nota que les masses de Terra devaient se sentir exclues de cette magnificence, et que peut-être le peuple considérait les murs comme une entrave les protégeant des terrifiants Custodiens. Mais alors qu’il retournait vers son foyer, il sentit un court instant le désir de parcourir l’extérieur.[11]

La Grande Faille s'Ouvre

La catastrophe frappa Terra soudainement lorsque le grand plan d’Abaddon le Fléau, ourdi depuis des milliers d’années, se concrétisa en un instant avec la formation de la Grande Faille, une immense cicatrice Warp divisant la galaxie suite à la destruction des Pylônes de Cadia qui permettaient de garder séparer la dimension matérielle à l’immatérielle. Perché sur les parapets de la Tour d’Hegemon, le quartier général de l’Adeptus Custodes au sein du Palais Impérial, Valerian leva les yeux vers le ciel du Monde-Trône et le vit se changer, les nuages se teintant d’une couleur rouge sang, vive et féroce, et leurs entrailles luisant, comme éclairées par le feu. Le Capitaine-Protecteur regarda de grands arcs électriques, aussi rouges que les cieux, crépiter et zébrer le paysage urbain abasourdi, des appareils perdre de leur puissance et s’écraser sur les tours, leurs systèmes brouillés par des décharges électrostatiques.

Son affichage tactique l’informa que le Tribun Italeo convoquait les Custodiens dans la salle de rassemblement et Valerian s’y rendit au pas de course, se retrouvant parmi les premiers à répondre à l’appel. Voir des centaines de ses frères réunis lui procura un sentiment d’invincibilité , sentiment renforcer avec l’apparition d’un Contemptor-Galatus. Mais quand Italeo entra à son tour, il annonça la chute de Cadia et le fait que le Fléau avait percé les défenses impériales, et qu’à présent, ses armées investissaient l’espace sans rencontrer de résistance. Pire, l’Œil de la Terreur grandissait et l’espace autour de lui se déchirait, faisant perdre le contact avec de vastes régions de l’Imperium. Mais le plus grave dans toute cette affaire était que l’Astronomican ne fonctionnait plus provoquant un murmure de malaise à travers les rangs assemblés car pour l’Adeptus Custodes, l’Astronomican était la marque la plus significative de la présence de l’Empereur parmi eux. Italeo expliqua qu’une délégation de niveau huit de l’Adeptus Mechanicus allait atterrir d’ici une heure, et que le Fabricator-Général s’occuperait des réparations en personne, rassurant sur le fait que le Trône d’Or fonctionnait normalement.

L’état de guerre sur Terra fut déclaré et Valerian reçut, comme tout ses frères, l’ordre de protéger le palais. Il fut mit à la tête d’un ost de guerriers humains - près de quatre mille soldats vêtus de treillis vert olive et de plaques de blindage - avec le Colonel Slan Urbo du 143e Pilier Katanda comme second. Le secteur que devait défendre le Capitaine-Protecteur s’étendait sur quelques kilomètres à l’est de la célèbre Porte du Lion, théâtre de l’un des combats les plus acharnés de la Grande Hérésie et devenu un sanctuaire encombré de cathédrales depuis. La zone était en plein chambardement quand Valerian arriva sur les grands sites de largage au nord de la muraille. Les préparatifs de combat battaient leur plein car avec un tel désastre, l’approvisionnement de Terra était compromis et la famine allait frapper. Urbo annonça fièrement à Valerian le début du décollage de ses Valkyries, suivant un schéma de défense qui avait été déterminé longtemps auparavant, et régulièrement mis à jour : des pelotons d’infanterie seraient largués sur des zones jouissant d’une vue imprenable sur le gigantesque agglomérat où s’entremêlaient les spires de ruche et les monuments de l’Ecclésiarchie tandis qu’une patrouille régulière d’appareils d’assaut servirait de force d’intervention rapide, soutenue par trois appareils de réserve de quatre cents soldats, chacun équipé d’armes lourdes et de marcheurs Sentinelles. Satisfait, le Capitaine-Général annonça que leur mission était de sécuriser le secteur, puis il se dirigea vers une navette qui décolla, lui offrant l’occasion d’observer depuis le ciel la situation. S’éloignant du rempart et survolant à basse altitude une rangée d’emplacements de canons laser, Valerian vit l’horizon en flammes du nord au sud et une pluie de cendres noires suintant des nuages embrasés d’un feu écarlate. Il observa les marrées humaines qui se massaient dans les ruelles engorgées et entendit leurs cris de désespoir. Il ordonna qu’on l’amène vers les pinacles d’une gigantesque basilique proche de la Porte du Lion survolant ainsi d’autres lieux de dévastation ainsi que la face orientale d’une spire de Ruche qui était en flammes, le squelette de sa structure entièrement mis à nu. Plus il se rapprochait, plus Valerian avait du mal à distinguer quoi que ce soit dans cette bouillie de flammes et de cendres, comme si l’air se comportait étrangement au-dessus de la coupole de la basilique. Il sentait qu’il y avait quelque chose là-bas, une présence dansante, ondulante, comme le reflet de la lumière à travers une longue-vue. Ordonnant à Urbo d’assurer au plus vite la mise en place du cordon de sécurité, il ouvrit la porte de la navette et fit une chute de dix mètre jusqu’au sol, se réceptionnant lourdement devant les grandes portes de la basilique, au milieu d’une populace démente et affolée. Pénétrant dans la basilique, Valerian fit face à une immense congrégation disparate qui était amassée autour d’imposantes colonnes, gémissant et se balançant à l’unisson. Il avança vers l’autel, occupé par des déments hurlant à la Fin des Temps. Mais parmi toute cette confusion, ignoré de tous, quelque chose prenait forme au-dessus de l’autel et l’air semblait plus épais, plus visqueux, se coagulant en une matière solide. Valerian fracassa le garde-corps de l’autel d’un coup de pied et gravis une volée de marches. Il se retrouva face à un des nombreux reliquaires qui était suspendu au sommet : un cercueil en cristal bordé d’or noirci de la taille d’un mortel, recouvert de lourdes chaînes et de feuilles de prières en lambeaux. Le cercueil vibrait fortement, comme s’il tentait de se libérer de ses liens et ses côtés transparents étaient fissurés, un léger gémissement émanant de l’intérieur, comme du verre soumis à une pression extrême. Un prêtre s’approcha de lui lentement, le visage couvert de sang avant de tomber à genoux en désignant le reliquaire d’un geste faible. Le Capitaine-Protecteur constata la présence sur l’estrade de corps de prêtres agonisant ou morts, et des ruisselets de sang noir qui coulaient le long des marches en marbres. Entendant quelque chose gratter, il activa le champ énergétique de Gnose et fit face au cercueil qui tremblait violemment. Valerian aperçu à l’intérieur du cristal une épée suspendue : une relique de quelque saint nimbée d’un pouvoir antique, sans doute vénérée depuis des millénaires, mais servant désormais de conduit pour quelque chose d’encore plus ancien. Il abattit Gnose d’un coup puissant, et fracassa le cercueil dans un éclair et un hurlement d’énergie. La nef tout entière se mit à trembler sous l’onde de choc, et l’épée se libéra de ses liens avant de pivoter pour se pointer vers Valerian qui eut l’impression fugace que quelque chose s’emparait de l’arme, une créature de grande taille avec un sourire bestial, couronnée de cornes. Le Capitaine-Protecteur enfonça Gnose dans le cœur de l’apparition, et la vision explosa en un tourbillon de larmes luisantes. L’épée tomba dans un fracas et se ploya lorsque l’acier heurta le marbre puis on entendis l’écho d’un hurlement, puis un chœur de rires dissonants. La voix démoniaque annonça qu’il aurait pu être le premier d’une multitude avant de s’évanouir. Valerian compris qu’un Démon avait failli pénétrer dans le monde matériel, attendant depuis des générations dans ce lieu sacré du Ministorum inconsciente de la véritable nature de l’épée. Cela le troubla car de puissantes protections avaient depuis été érigées, consacrées et renouvelées par chaque génération sur Terra depuis l’Hérésie d’Horus, entretenues par une culture tout entière, déterminée à scruter l’obscurité sans relâche. Cet événement n’aurait jamais dû se produire à cet endroit, sous le regard d’un si grand nombre de prêtres, de saints et d’agents de l’Ordo Hereticus. Mais Valerian scruta une écriture gravée sur le métal de l’épée brisée dans une langue qu’il ne comprenait pas. Ne pouvant la laisser dans ce lieu, il la ramassa, conscient du danger, et sentit la piqûre du Warp même à travers l’Auramite de ses gantelets. En un clin d’œil, il vit une autre réalité : les cieux s’ouvrir et des légions de Jamais-nés traverser l’arc brûlant des ruines de Terra. Il vit le Palais Impérial assiéger comme il l’avait été autrefois, et entendit le cri térébrant de la vengeance lacérer le vent, et sut que cette vision était proche. Il sortit de la basilique au plus vite afin que la relique soit mise hors de portée des mortels, détruite si possible, enfermée au pire, confiée à des individus qui avaient consacré leur vie entière à ce genre d’impératifs. Il se demanda combien d’artefacts de ce genre existaient parmi les milliers de sanctuaires de Terra, patiemment accumulés au cours de longs millénaires, et un frisson le parcourut à cette pensée. Il envoya sur son réseau vox un message prioritaire au Tribun Italeo afin qu’une navette Talion lui soit envoyé et demanda à ce que les Chevaliers Gris viennent les aider.

Bien que les relations entre Custodiens et Chevaliers Gris étaient difficiles, la requête de Valerian fut accepté, et les fils de la lune de Titan débarquèrent très discrètement sur Terra, moins de la moitié de l’une de leurs confréries. Pendant l’arrivée des Chevaliers Gris, Valerian s’occupa à renforcer la défense de son secteur des remparts en coopération avec les forces d’Urbo. En effet, malgré tous ses efforts, la vague de violence surnaturelle n’avait fait qu’empirer, des démagogues, autrefois enfouis dans le cœur de la cité-monde, revenaient en surface et levaient des armées de disciples tandis que certains étaient véritablement corrompus. Les murs étaient désormais assaillis chaque nuit, et des troupes déchargeaient leurs Fusils Laser sur les hordes en furie. Le Capitaine-Protecteur fut contraint à se retrouver au cœur de ces combats épuisants, tuant ceux qu’il avait autrefois protégés de loin. Il massacra des hommes dotés d’ailes embryonnaires qui saillaient de leur colonne vertébrale, des femmes pourvues de crocs et des bêtes qui n’étaient plus qu’à moitié humaines et chassa dans la plupart des régions peuplées à l’extérieur de la muraille et dans les vieilles cathédrales devenus des foyers de dépravation.[12]

Le Sac de la Porte du Lion

Dans un contexte sécuritaire toujours plus délétère, Valerian mena une compagnie d’assaut composée des meilleurs soldats d’Urbo vers une zone de manufactorums à l’est du grand processionnel, à portée de vue de la Porte du Lion, devenue une sorte de ruine hantée, surmontée de rangées de terrasses calcinées désertes. Il lança de multiples missions pour la garder dégagée afin de ménager une voie pour les forces terrestres qui se repliaient vers les murs depuis des positions un peu plus éloignées. Le jour, lui et ses auxiliaires repoussaient les armées de corrompus jusque dans les ombres, mais lorsque la nuit tombait et que les flammes dansaient faiblement dans les ténèbres, elles revenaient toujours, furtivement.

Le Capitaine-Protecteur reparti en direction de la cité éternelle afin de la nettoyer de toute cette saleté - lui donnant l’impression de vider la mer à la petite cuiller - dans un escorteur Talion du groupe de tête et le gros des soldats d’Urbo suivit dans leurs Valkyries. Il débarqua dans le complexe qui n’était qu’un dédale de fonderies, de forges, et de chaînes de montage, entendant les ennemis se rassembler. Animé par la haine, Valerian s’enfonça dans le complexe, déboulant dans ce qui constituait autrefois la salle d’assemblage désormais empli de foules qui se balançaient, toutes vêtues des lambeaux de leurs tenues d’ouvriers. C’était un sanctuaire dédié à la corruption : des corps humains étaient suspendus à des chaînes fixées au plafond, et s’agitaient dans l’air fétide, les yeux crevés, les mains dépecées. D’énormes étoiles à huit branches avaient été gravées dans les murs avec les machines-outils du bâtiment, puis recouvertes des résidus du massacre. Il vit le poste de commande du Mechanicus, un énorme bloc de métal hérissé de câbles qui résonnait du cliquetis de mécadendrites. Cette chose qui pouvait accueillir près d’une vingtaine de Technoprêtres, débordait alors de vingt fois plus d’occupants avec au sommet de ce pupitre un unique prêtre vêtu de robes de l’Ecclésiarchie en haillons, les sigles du Ministorum arrachés et remplacés par de grossiers octeds. Ce prêtre brandissait un cœur encore battant et le tendait devant lui comme une offrande. Les corps de soldats impériaux d’une centaine de régiments différents jonchaient les abords du tapis roulant, la poitrine ouverte et le blanc de leurs côtes luisant dans l’obscurité et de nombreux autres avaient été rassemblés dans des cages improvisées fabriquées à partir des coques rouillées des tanks, prêts à être offerts en sacrifice aux hordes qui hurlaient autour d’eux. Valerian, dégoûte, fonça droit sur cette horde de fous exposant des tatouages sanguinolents qui avaient été gravés sur leurs visages à l’aide de couteaux émoussés, et dont des échardes métalliques étaient enfoncées à travers les replis de leur chair. Il se fraya un chemin vers la console en fauchant les hérétiques à tour de bras tandis que les premières troupes d’Urbo arrivaient, déclenchant une bataille anarchique. Les centaines de cultistes qui se ruaient sur Valerian ne parvinrent à aucun instant à le toucher. Alors qu’il s’approchait de la console, il sentit l’air s’épaissir, tout comme il l’avait fait dans la cathédrale de la relique. Le prêtre sacrifia une autre victime sur son faux autel au moment même où il parvenait à portée de Bolter, ignorant tout hormis le rite qu’il orchestrait. Le Custodien eut alors un aperçu de l’ampleur du massacre : des piles de crânes, striés de sang et dépecés s’élevaient au-delà de la console telles le butin d’un conquérant.

La console se mit soudainement à osciller violemment et cinq faisceaux d’une lumière aveuglante s’abattirent depuis le vide au-dessus de tous, et se cristallisèrent en Chevaliers Gris armés de lances de force et de marteaux de guerre crépitants. Ils se ruèrent dans la mêlée, et éparpillèrent l’ennemi sous la violence de leur assaut avant de se livrer à une chorégraphie meurtrière. Aux côtés des guerriers de Titan, Valerian atteignit en premier l’estrade juste à temps pour voir le prêtre arracher le cœur d’une dernière victime. Il tira avec Gnose, projetant le sacrifice humain sur le côté et atteignit le prêtre dément qui, tout en lui souriant, leva le cœur bien haut et l’écrasa entre ses doigts, arrosant son crâne chauve d’un torrent de sang poisseux et déclarant avoir achevé le rituel. Valerian le tua d’un Bolt en pleine poitrine puis fut rejoint par les Chevaliers Gris. Leur chef, le Justicar Alcuin, annonça qu’ils étaient arrivés trop tard, ce que Valerian ne comprit pas, constatant seulement que les cultistes étaient massacrés et le complexe bientôt purgé. Mais Alcuin avait raison et les murs se mirent à trembler peu après, de plus en plus violemment. Le Capitaine-Protecteur sentit comme une vague qui enflait et se déployait pour plonger dans la réalité, qui grossissait de manière exponentielle. Les murs se fissuraient, les fondations bougeaient, le sol commençaient à frémir, forçant Valerian à ordonner à Urbo et ses hommes d’évacuer la zone au plus vite.

Puis, apercevant un escalier qui bordait le mur opposé, niché entre des panneaux d’adamantium et qui s’étirait jusqu’au plafond, Valerian s’y dirigea, suivit des Chevaliers Gris, afin d’échapper à l’effondrement du complexe. Durant sa course, il vit une lumière rouge sang inonder désormais la salle. Il quitta le bâtiment condamné et émergera sur un pont étroit qui donnait sur les niveaux les plus élevés. Derrière lui et les Chevaliers Gris, l’immense bâtiment du Munitorum se fissurait avant de s’écrouler sur lui-même. Le pont se détacha soudain de ses amarres, et Valerian dut bondir dans les airs et planer à travers les vents tachetés de feu avant d’atterrir sur la terrasse en face de lui. Là, à l’endroit où l’avenue processionnelle menait en direction de la Porte du Lion, Valerian fut témoin de l’apparition d’éruptions de flammes sifflantes qui jaillirent des voies de transits et des profondeurs des canyons, léchant les flancs des spires vacillantes. Les cieux eux-mêmes s’étaient embrasés, éclairés d’une lumière terrifiante et déchirés par le beuglement de voix inhumaines alors que des dizaines de grands édifices, tous âgés de milliers d’années, étaient réduits en poussière noircie, déchiquetés par les rituels effectués en leurs cœurs. Le Justicar Alcuin qualifia ce désastre d’Éclats de Kharneth : un énorme coup de tonnerre retentit et frappa les parois de la spire proche de la Porte du Lion et des colonnes de flammes se solidifièrent dans la plaine faisant face à la muraille du Palais Impérial, formant in fine un miroir sanguinolent réfléchissant celui au-dessous de la barrière de nuage. Des cocons enflammés apparurent et sous les yeux horrifiés de Valerian, des Sanguinaires de Khorne en sortirent, se rangeant en ordre de bataille dans un semblant de discipline improbable, une armée de Jamais-Nés emplissant le port du vide d’une extrémité à l’autre, débordant de son enceinte pour se déverser dans les gouffres et les tours à proximité, tous couronnée de lumière et luisants de sang, tous hurlant des blasphèmes face aux spires de la Sainte Terra. Des Chiens de Khorne, des Juggernauts et surtout huit Buveurs de Sang apparurent en derniers avant de se jeter droit sur les parapets du Palais Impérial : la Seconde Bataille de Terra avait débuté.

Valerian courut, les Chevaliers Gris derrière lui, et comme tout les Custodiens présents, il chargea les abominations pour défendre l’Empereur et Terra au bord du gouffre. Jamais Valerian combattu aussi vite, jamais il n’avait porté avec autant de force ses coups. Avec les Chevaliers Gris toujours à proximité, Valerian et ses alliés se sauvèrent la vie à de nombreuses reprises au cours de ces premiers instants décisifs, malgré leur style de combat différent, au milieu des lasers des défenses sur la muraille et des appareils d’assaut dorés qui rugissaient au-dessus pour mitrailler les Démons au sol. Une pluie de sang emplissait l’air alors que des Démons mineurs escaladaient la base de la muraille, trouvant des prises sur les parois d’adamantium grêlé, formant des ponts avec leurs propres corps pour permettre aux plus gros de leurs guerriers de se hisser sur eux. Valerian assena un violent coup de poing en pleine poitrine d’un Sanguinaire et arracha son cœur dans le même mouvement, puis pivota pour plonger Gnose dans le cou d’un autre avant d’expédier un coup d’épaule dans le dos d’un troisième et de tournoyer pour percuter un quatrième de la garde de sa Lance Gardienne. Le Capitaine-Protecteur repoussa les Jamais-Nés, éventrant un Sanguinaire puis fracassa les mâchoires d’un autre à l’aide du manche de Gnose. Aucun Démon ne le toucha jusqu’à ce que, alors qu’il sauvait un Chevalier Gris en difficulté en décapitant une autre abomination, un autre Démon put le frapper au niveau de son épaulière, le projetant dans les bras d’une monstruosité dotée d’ailes et de crocs. Alcuin le sauva en projetant ses dons psychiques via son Marteau Tonnerre.

Puis Valerian admira pour la première fois un spectacle jamais vu depuis la Grande Hérésie : quatre mille Gardes Custodiens émergèrent du Palais Impérial, en phalanges de noir et d’or, Italeo menant une charge sur le flanc droit, en direction de l’un des plus grands Démons et le Capitaine-Général Valoris charger droit au cœur de la horde. Tout en souriant en combattant, il comprit que son ordre était bel et bien de retour dans l’histoire.

Durant les combats, des modules atterrirent à proximité de la muraille, juste devant les lignes de Custodiens : c’étaient les Sœurs du Silence, retrouvés et ramenés en grand nombre par l’Adeptus Custodes afin de refonder leur ordre oublié depuis des millénaires. Leur arrivée offrit aux Custodiens une maîtrise psychique permettant de dissiper les auras de destruction créées par les Démons - bien que les Chevaliers Gris en souffrirent en partie. Un groupe de cinq Sœurs rejoignit Valerian et les Chevaliers Gris ou milieu de la mer démoniaque. C’est ainsi que le Capitaine-Protecteur fit connaissance de leur meneuse, Tanau Aleya, qui affronta les abominations avec une lame à deux mains. La présence des Sœurs du Silence galvanisa Valerian qui se rendit compte de l’avantage tactique conféré par les dons étonnants des Sœurs à ses côtés, et fut étonné sur la manière dont ils retournèrent tous instantanément à leurs anciens modes de combat. Il plongea à travers les Démons, les projetant sur le côté en maniant sa lance comme une faux. Le groupe mené par Valerian se dirigea droit vers les hauteurs d’une ancienne plateforme d’atterrissage afin de bénéficier d’une position en hauteur pour repousser la marée inextinguible de l’ennemi, et les rendre visibles des forces de Valoris qui avançaient depuis le nord. Mieux, si Valerian et ses alliés tenaient la position assez longtemps, des téléportations ou des largages seraient envisagés, ouvrant ainsi un deuxième front afin de diviser l’ennemi. Mais c’est à ce moment-là qu’une ombre s’abattit sur lui et ses nouveaux compagnons : un Buveur de Sang.

Valerian a bondi sur le Démon Majeur, suivi sans hésitation par ses compagnons, Alcuin et ses Chevaliers Gris déchaînant particulièrement leur puissance psychique sur l’abomination tandis qu’Aleya courait souplement à la droite du Custodien. Tous tailladèrent le Buveur de Sang alors que Valerian croisant le fer avec le Démon de Khorne. Constatant la puissance de son ennemi, Valerian s’élança à pleine vitesse, et se jeta dans les airs en direction du haubert d’airain du Démon. De sa main gauche, il agrippa sa ceinture cloutée de fer et plongea Gnose de toutes ses forces, jouant sa lame pour l’enfoncer sous l’immense cage thoracique de la créature et arracher les os des tendons. Il se dégagea et réaffronta le monstre blessé qui leva sa hache pour l’abattre. Valerian brisa le manche de la hache démoniaque mais reçu en retour un coup direct en plein torse. Il faillit être achevé mais fut sauvé par Aleya qui planta son épée dans le mollet du Buveur de Sang qui fut déséquilibré et rata son coup fatal contre le Capitaine-Protecteur. Le Buveur de Sang s’effondra, offrant à Valerian l’occasion de plonger la pointe de Gnose à travers la gorge du Démon, alors qu’Alcuin assenait un coup de marteau d’une puissance inouïe sur la colonne vertébrale du monstre infâme. Les survivants du groupe de Valerian se jetèrent sur le Buveur de Sang et le trucidèrent. Victorieux, Valerian se dirigea vers Aleya et la félicita pour son combat avant de se jeter de nouveau dans la bataille, bien que le progression des Démons avait été entravée et que l’issue de la bataille était encore indécise. Heureusement, le duel contre le Buveur de Sang avait été remarqué par Valoris qui envoya des navettes dorées pour déployer des frères vêtus d’Armure Terminator et le Dreadnought Contemptor Yannades aux côtés de Valerian et de ses alliés exténués sur la plateforme. Comprenant alors qu’il allait survivre, le Capitaine-Protecteur protégea les trois Sœurs du Silence survivantes, se jurant par ailleurs de se battre jusqu’au bout pour défendre Aleya à qui il devait la vie, se promettant de lui rembourser sa dette, bien qu’il se rendit compte qu’il n’avait pas l’habitude de nouer de relations avec les personnes étrangères à sa propre espèce.

Après des heures éprouvantes, la plateforme fut tenue, et de nouvelles troupes furent larguées, offrant au Custodien l’occasion de regagner la plaine. Le dernier Démon Majeur abattu par ses frères, Valerian atteignit le périmètre de l’ancien spatioport, tuant plus de créatures ennemies durant ces heures de carnage qu’il ne l’avait fait au cours des centaines de siècles précédents. Finalement, les Démons furent bannis, et la victoire totale fut acquise, bien que Valerian regrettait à sa grande surprise l’arrêt du combat, se sentant plus que jamais exhalé et vivant suite à cette bataille.[13]

Vers Vorlese

Au cours des jours qui suivirent, Valerian apprit horrifié que plus de la moitié des quatre mille de ses frères engagés dans la bataille avaient péri, dont le Tribun Italeo. Mais la galaxie avait changé à jamais, car tous apprirent le retour du Primarque des Ultramarines, Roboute Guilliman, ressuscité et arrivé sur Terra après un périple épique et terrifiant. Guilliman était revenu pour voir l’Empereur et prendre les commandes d’un Imperium au bord de l’anéantissement.

Après s’être remis de ses blessures, Valerian rechercha Tanau Aleya, qu’il retrouva dans les quartiers du palais réservés aux Sœurs du Silence. Il la retrouva dans une cellule ressemblant plus à une salle de prison qu’à un lieu de méditation, fixant du regard un morceau de parchemin accroché entre des pieux de fer. Il fut accueillie froidement, et comprenant la langage gestuelle d’Aleya, il la remercia et lui fit part de sa dette envers elle. La Sœur du Silence ne comprit pas ce comportement et fit preuve l’irascibilité, ce qui fut une nouveauté pour Valerian. Aleya explosa en exprimant son ressentiment, celui d’une membre d’un ordre prestigieux qui avait été abandonné des millénaires alors que les Custodiens étaient restés à l’abri, devenant quasi des fainéants à ses yeux ! Valerian resta courtois, apprenant qu’elle venait d’un monde nommé Arraissa, une planète industrielle nichée au cœur du Segmentum Solar, que Valerian connaissait malgré les insultes d’Aleya qui s’imaginait qu’il ne savait pas sortir du Palais Impérial sans qu’un serviteur le guide… Mais très vite, le Capitaine-Protecteur fut attiré par la carte qu’Aleya regardait, écrite dans un ancien dialecte qu’il reconnaissait grâce à ses études dans les archives interdites : c’était la langue de Cthonia, le monde d’origine d’Horus Lupercal et de ses fils devenus la Black Legion. La carte représentait une représentation du Warp avec des systèmes stellaires cités. C’était une carte d’invasion centrée sur Terra, indiquant huit conduits cardinaux à travers lesquels une flotte pourrait passer. Il apprit d’Aleya qu’elle l’avait obtenue suite à la destruction d’une Cabale au service de la Black Legion, surnommé le Petit Cercle, avant la naissance de la Grande Faille et son arrivée sur Terra. Cette acquisition avait coûté la vie des camarades du couvent d’origine d’Aleya qui rêvait de se venger depuis, au point de demander à Valerian de partir avec elle pour trouver les Traîtres et mettre à bas leur projet d’encerclement de Terra que la carte révélait sous leurs yeux. Aleya évoqua la dette que Valerian lui devait, le Custodien admirant alors cette femme pour son courage et sa ténacité. Il décida d’aider Aleya à localiser le monde que la Black Legion comptait attaquer sous peu et de contacter le Chancelier Tieron afin qu’il les aide à préparer leur départ discrètement.

Il guida Aleya dans des zones du palais plus élégantes constitué d’une myriade de salles reliées par un filigrane de passerelles et d’arches, ralliant une salle des plus opulentes rempli de meubles anciens et d’antiquités. Là, il retrouva le Chancelier Tieron et son bras droit - et future héritière de son titre - Anna-Murza Jek. Valerian annonça qu’Aleya avait la preuve d’une attaque imminente contre des mondes situés à une étape Warp de Terra et que les cibles étaient toutes à proximité immédiate, et pourraient être atteintes et défendues si une force opérationnelle était déployée dans des délais plus brefs qu’à l’habitude. Malheureusement, Valoris était avec l’Empereur et Guilliman et nul de pouvait le déranger, alors que les Hauts Seigneurs étaient hors jeu, le système impérial se retrouvant chamboulé avec le retour du Primarque. Tireon avoua que devant ces évènements, aucune action ne sera engagé à temps pour faire face à la menace. Aleya, hors d’elle, décida de partir sur le champ. Devant la volonté d’acier de la Sœur du Silence, Valerian se décida, avec de terribles difficultés tant cela allait à l’encontre de son entraînement, de la suivre les yeux fermés, motivés par les paroles de Tireon qui lui avoua que lui-même comprenait qu’il fallait se libérer des chaînes de l’administration impériale pour faire face aux temps ténébreux qui arrivaient.

Ils retournèrent sur leurs pas, et commencèrent à recruter discrètement des alliés pour mener leur quête périlleuse. Aleya recruta trente-deux Sœurs du Silence prêtes à désobéir à l’interdiction de quitter Terra pour combattre les ennemis de l’Empereur. Les Sœurs prirent un convoyeur et rejoignirent l’orbite. Là, Valerian arriva à bord d’un énorme vaisseau de l’Adeptus Custodes, le Chelandion, invitant Aleya et son groupe à le rejoindre à son bord. Il la retrouva dans le hangar avec neuf de ses frères, membres de la congrégation de la Loge Paléologienne. Le Capitaine-Protecteur expliqua à Aleya que le monde de Vorlese était le plus proche, planète abritant trois régiments et un groupe de combat de la Marine, sûrement déjà envahi. Puis le Chelandion pénétra dans le Warp afin de sauver le Monde-Trône de ses ennemis. Notons que l’intervention de Tireon et de Jek permis, grâce à des pots de vin et des manipulations au sein de l’administration impériale, de favoriser le départ de Valerian et d’Aleya, sans déclencher l’alerte.[14]

Le Siège de Vorlese

Durant le très difficile voyage dans le Warp, Valerian médita sur son initiative sans remettre sa décision en question, ce qui le surprenait. Il ressentait une distance de plus en plus grande envers le Sanctum lui-même, envers ses lois, son histoire et ses rituels, se persuadant qu’Heracleon, qui lui avait appris que son nom lui était apparu en rêve, aurait pu se tromper sur le sens de cette apparition. Mais ce qui le motivait plus que tout, c’était la sensation qu’il avait ressenti sur le champ de bataille après la destruction du Démon Majeur, un exploit bien supérieur à tous ceux qu’il avait accomplis auparavant. Combattre était devenu plus qu’une quête intellectuelle, menée dans le seul but d’accomplir sa mission sacrée, mais une motivation. Il se rappelait les textes du philosophe de M2, Emanule Qant, qui disait que l’on devrait agir comme si la maxime de son action devait être érigée par sa volonté en loi universelle.

Finalement, le Chelandion arriva dans le système, atteignant Vorlese, un orbe saphir et rose d’une véritable splendeur, pour constater la présence de l’ennemi : seul vaisseau de combat stationné en orbite basse, entouré d’un groupe de vaisseaux moins importants et d’un énorme nuage de débris flottants. C’était un grand croiseur du Chaos de classe Executor, du nom de Cœur-de-Fiel, trop puissant pour le Chelandion qui manquait à la fois de puissance et d’armements. Des signes d’assaut planétaire massif et des combats de l’autre côté de la masse continentale septentrionale de Vorlese furent détectés, diminuant de fait le nombre d’ennemi à bord du vaisseau hérétique. Le Chelandion fonça droit sur le croiseur du Chaos qui s’avéra appartenir à la Black Legion, subissant un feu nourri tandis que Valerian, Aleya et leurs compagnons rejoignaient une plateforme lourde à l’arrière de l’arche principale de la passerelle du Chelandion. Le navire de l’Adeptus Custodes tira sur un seul endroit bien précis, à la base du pont du croiseur du Chaos, perçant un trou aux bords nets dans le blindage. Immédiatement, Valerian et sa troupe se téléportèrent et rematérialisèrent dans les entrailles du croiseur.

Alors que le Chelandion se repliait et cherchait refuge un peu plus loin, Valerian avança. Il vit un décor qui n’avait aucun sens, comme si ses scans tombaient d’une falaise lorsqu’ils essayaient de sonder une section entière de la coque inférieure. Très vite, les Space Marines du Chaos se ruèrent sur le Capitaine-Protecteur et ses alliés. Valerian chargea le premier d’entre eux, un champion puissamment bâti qui portait un masque mortuaire bouffi, doté de défenses. Il longea Gnose dans ses poumons et arracha la cellule énergétique au-dessous. La progression fut laborieuse et baignée de sang dans les couloirs étroits, Valerian massacrant, pourfendant et déchiquetant les Légionnaires hérétiques, se frayant un chemin en direction de son objectif. Il guida son équipe à travers le vaisseau, essuyant peu à peu des pertes, jusqu’à atteindre une salle en hauteur dotée de lourdes portes anti-explosion dentelées à l’autre extrémité. Valerian tua une sentinelle à la main, la saisissant à bras-le-corps avant de lui briser la nuque, pendant que ses camarades posaient des dizaines de charges contre les portes, qui furent pulvérisées sous la violence de la détonation. De l’autre côté, un grand puits cylindrique formait un trou béant, une fosse circulaire qui disparaissait dans le corps du vaisseau au-dessus d’eux et ressortait à travers la coque inférieure au-dessous. Il était énorme, plus d’une centaine de mètres de diamètre, et bien plus haut que large, placé au-dessus d’un halo scintillant d’un bouclier énergétique s’ouvrant sur l’atmosphère supérieure de Vorlese. Un long éclat de pierre noire y était enchaîné : un Pylône de Cadia constitué de sombreroche, une matière anti-Warp, prêt à être projeté sur la planète en contrebas, plongeant ainsi le système dans les ténèbres et isolant totalement Terra du reste de la galaxie ! Alors que la puissance du Pylône s’accumulait, Valerian vit Aleya emprunter sous une pluie de Bolts un escalier menant vers l’ancrage d’une des chaînes maintenant l’artefact sur le point de céder pour le relâcher sur Vorlese. Elle atteignit une cloison, se hissa à travers une trappe d’accès et gagna le sommet, un plan plat d’adamantium usé qui ne mesurait pas plus de dix mètres de large. Avec une autre Sœur du Silence, Reva, Aleya s’empara de Bombes à Fusion et les disposa contre le mécanisme de verrouillage de l’amarrage au moment même où les sirènes signalaient l’imminence de son déverrouillage. Un projectile la toucha à l’épaule et la projeta, mais Valerian arriva à temps pour la rattraper d’une main et ne la ramène en arrière, la protégeant de son corps. Les Bombes à Fusion explosèrent, neutralisant la chaîne et sauvant Vorlese de la destruction. Les derniers Custodiens et Sœurs du Silence se rassemblèrent pour tenir la cloison neutralisée. Des dizaines de Légionnaires attaquaient dans toutes les directions, le Custodien se battant avec acharnement alors que peu à peu ses camarades tombaient. Étrangement, il se mit à rire, heureux de mourir en apothéose alors qu’Aleya parla une seule fois pour rendre hommage à l’Empereur. Dos à dos, les deux amis se battirent en attendant la mort.

Qui n’arriva pas.

Valerian et ses compagnons avaient gagné suffisamment de temps pour permettre à Roboute Guilliman, à la tête d’une flotte de guerre, d’arriver dans le système de Vorlese, chasser la flotte des traîtres et prendre d’assaut le Cœur-de-Fiel. Là, Guilliman et ses nouveaux guerriers transhumains, les Space Marines Primaris, retrouva Valerian, Aleya et un autre Custodien, qui combattaient encore, le corps lardé de blessures et leurs armures brisées. Des équipes de medicae évacuèrent Valerian et ses compagnons d’urgence, laissant derrière lui des piles de cadavres, témoins de son incroyable résistance. Il sombra dans l’inconscience, son visage ravagé caché derrière un respirateur et ses membres brisés couverts de broches.

Cette résistance menée par Valerian eut un effet concret sur le destin de l’Adeptus Custodes : la Dissolution fut finalement appliquée, ce qui ouvrit la voie au déploiement des Custodiens dans la galaxie pour mener la guerre contre les forces chaotiques.[15]

Sources

Pensée du Jour : « L’espoir est le premier pas vers la déception. »
  • Codex Adeptus Custodes, V9
  • WRAIGHT CHRIS, Gardiens du Trône, la Légion de l'Empereur, 2017, Black Library
  • WRAIGHT CHRIS, Gardiens du Trône, l'Ombre du Régent, 2020, Black Library
  • Warhammer Community - Valerian and Aleya on the Battlefield[3]
  1. Informations issues du Codex Adeptus Custodes, V9 et résumées par Guilhem.
  2. Informations issues de Gardiens du Trône, la Légion de l'Empereur de WRAIGHT CHRIS, Black Library, 2017 et résumées par Guilhem.
  3. Informations issues de Gardiens du Trône, l'Ombre du Régent de WRAIGHT CHRIS, Black Library, 2020 et résumées par Guilhem.
  4. Warhammer Community - Valerian and Aleya on the Battlefield - Valerian (traduit de l’anglais par Guilhem)[1]
  5. Warhammer Community - Valerian and Aleya on the Battlefield - Valerian (traduit de l’anglais par Guilhem)[2]
  6. Informations issues de Gardiens du Trône, la Légion de l'Empereur de WRAIGHT CHRIS, Black Library, 2017 et résumées par Guilhem.
  7. Informations issues de Gardiens du Trône, la Légion de l'Empereur de WRAIGHT CHRIS, Black Library, 2017 et résumées par Guilhem.
  8. Informations issues de Gardiens du Trône, la Légion de l'Empereur de WRAIGHT CHRIS, Black Library, 2017 et résumées par Guilhem.
  9. Informations issues de Gardiens du Trône, la Légion de l'Empereur de WRAIGHT CHRIS, Black Library, 2017 et résumées par Guilhem.
  10. Informations issues de Gardiens du Trône, la Légion de l'Empereur de WRAIGHT CHRIS, Black Library, 2017 et résumées par Guilhem.
  11. Informations issues de Gardiens du Trône, la Légion de l'Empereur de WRAIGHT CHRIS, Black Library, 2017 et résumées par Guilhem.
  12. Informations issues de Gardiens du Trône, la Légion de l'Empereur de WRAIGHT CHRIS, Black Library, 2017 et résumées par Guilhem.
  13. Informations issues de Gardiens du Trône, la Légion de l'Empereur de WRAIGHT CHRIS, Black Library, 2017 et résumées par Guilhem.
  14. Informations issues de Gardiens du Trône, la Légion de l'Empereur de WRAIGHT CHRIS, Black Library, 2017 et résumées par Guilhem.
  15. Informations issues de Gardiens du Trône, la Légion de l'Empereur de WRAIGHT CHRIS, Black Library, 2017 et résumées par Guilhem.