Saccage d'Ohmn-Mat

De Omnis Bibliotheca
Aller à :navigation, rechercher

Black leather bg.jpgBlack leather bg.jpgBlack leather bg.jpgBlack leather bg.jpgBlack leather bg.jpgBlack leather bg.jpgBlack leather bg.jpgBlack leather bg.jpgBlack leather bg.jpgBlack leather bg.jpgBlack leather bg.jpg
Aquila corner hh.pngAquila corner hh.png




Marge hh.jpg
Marge hh.jpg
HH-sub-banner.png
Ohmn-Mat[1]

Monde-Forge de moindre importance situé au nord du Segmentum Ultima, Ohmn-Mat servait de point de ravitaillement pour les Flottes Expéditionnaires qui se dirigeaient vers la Bordure Orientale au milieu et à la fin de la Grande Croisade. Au fur et à mesure que les frontières de l’Imperium s’étendaient, les efforts de la planète ont été réorientés, la majeure partie de la production industrielle alimentant les stocks de la forteresse voisine de Stromhelm et les besoins en infrastructures stellaires des Sous-Secteurs locaux.

Lorsque l’avant-garde de l’Empire des Ténèbres d’Horus Lupercal envahit le secteur autour d’Ohmn-Mat au milieu de l’année 008.M31, c’était un monde déjà en proie à la guerre. La nouvelle des atrocités commises par ceux qui s’étaient retournés contre l’Empereur, portée par des Capitaines Chartistes paniqués et une bande de survivants du Massacre du Site d'Atterrissage, avait ravivé des hostilités qui couvaient depuis longtemps au sein du synode dirigeant du Monde-Forge, plongeant la planète dans un conflit ouvert avant même que le Maître de Guerre n’ait quitté le système d’Isstvan. Victime de la politique capricieuse du Mechanicum martien, Ohmn-Mat avait été dépouillée d’une grande partie de sa valeur lorsque les Flottes Expéditionnaires de la Grande Croisade l’avaient quittée, les ressources et le personnel de forges entières ayant été transplantés dans des secteurs de ravitaillement éloignés du coin aride d’Ohmn-Mat. Près de deux ans de conflits internes avaient encore érodé les richesses du Monde-Forge, réduit aux yeux des Traîtres à un simple terrain vague à piller pour préparer la conquête des régions les plus septentrionales du Segmentum Ultima.

Cette tâche incombait au Capitaine Jharran Deygen de la XVIe Légion. Encore auréolé des lauriers gagnés lors des violents abordages de Port l'Errance, il fut envoyé à la tête d’une armada de milliers de Légionnaires Sons of Horus et Word Bearers, suivis de millions de soldats de l'Auxilia Solar et de la Milice des Traîtres. Dirigée par la 84e Compagnie de Deygen, "Les Porteurs de Conflits", cette flotte avait pour mission d’amener ce que l’on appelle la Conformité Noire du Maître de Guerre sur les voies Warp entre Cyclothrathe et Honorum, de soumettre les planètes par des exécutions massives et d’ensemencer des unités de surveillance pour faciliter l’extraction de la dime du matériel et de la chair pour le Mechanicum de Cyclothrathe.

Le Capitaine Deygen confia à Ohmn-Mat elle-même une mission bien plus importante qu’être une simple charogne pour les forges de Cyclothrathe, l’ampleur de la mort déjà déclenchée sur le monde en faisant une offrande parfaite pour les sombres bénédictions de ses ésotéristes attitrés, une fois que les préparatifs appropriés avaient été effectués. Pendant deux ans, la flotte laissa la misère et le désespoir engendrés par la guerre civile d’Ohmn-Mat atteindre des sommets, tandis qu’elle orchestrait une campagne de boucherie d’une précision chirurgicale sur les systèmes environnants, conformément aux schémas établis par ses Maîtres de Loge et ses Word Bearers Diabolistes. Les doctrines de combat déjà brutales et opportunistes de la 84e Compagnie se sont transformées en quelque chose de bien plus sinistre, ressemblant à des meurtres rituels à grande échelle, les mondes récalcitrants étant transformés en charniers à la gloire des Traîtres.

À la fin de l’année 010.M31, le fer de lance de la flotte de Jharran Deygen a ouvert une brèche dans l’espace réel à la lisière du système d’Ohmn-Mat, après plus de deux ans d’abattage rituel qui ont provoqué une telle agitation dans l’éther que seule une poignée de Navigators renégats pouvait garantir le transit local en distorsion Warp avec un certain degré de certitude. Les chantiers navals et la flotte locale ayant été dévastés dès le début de la guerre civile, la flotte de Deygen, composée uniquement de la 84e Compagnie, s’est mise en orbite autour d’Ohmn-Mat sans rencontrer d’opposition. Là, ils contemplèrent un monde ravagé par quatre années de guerre intestine, un orbe dévasté par les carcasses des forges anéanties par les barrages atomiques et les incendies de phosphex ravageurs, la poignée de Temples-Forges et de bastions qui avaient survécu veillant sur les tombes de milliards d’hommes. Des appels Vox désespérés furent envoyés à la Flotte des Porteurs de Conflits depuis les enclaves survivantes, mais ils furent accueillis par le silence. Le Capitaine Deygen rejeta immédiatement l’aide dérisoire que les osts du Monde-Forge pourtant alliés des Traîtres pourraient apporter à leur cause, n’accordant de valeur qu’à la douleur qu’ils subiraient dans les heures à venir.

Seule dans le vide, la flotte des Sons of Horus se déploya pour un largage en plein combat au-dessus du Temple-Forge loyaliste de Thyaetira, marquée par les batailles les plus sanglantes d’Ohmn-Mat comme l’autel parfait pour le rituel en cours des Traîtres. Alors qu’une volée de Modules d’Assaut descendait dans le ciel d’Ohmn-Mat, les lasers de défense de Thyaetira commencèrent à s’aligner vers le ciel avec une hâte périlleuse, leur inadaptation à l’interception d’engins aussi petits et maniables étant brièvement atténuée par la densité des cibles et le voile incendiaire de l’entrée atmosphérique aveuglant les détecteurs des Modules d’Assaut Kharybdis. Les avertissements émis par la flotte en amont dispersèrent les véhicules d’atterrissage tandis que les premiers tirs des lasers de défense illuminaient le ciel. Une douzaine de modules d’assaut Kharybdis plus lourdes s’avérant trop lentes à se disperser, furent oblitérées en un instant par un faisceau d’énergie coruscant. Une poignée d’autres modules Kharybdis allaient être prises dans la lumière apocalyptique des lasers de défense, mais l’attaque des Sons of Horus avait surmonté l’étape la plus dangereuse du largage orbital ; chaque kilomètre gagné les rapprochait un peu plus de la portée minimale de ciblage efficace des lasers.

Sur près de deux cents modules d’assaut lancées sur Thyaetira, neuf sur dix ont atterris intactes, les découpeurs à fusion faisant exploser les couches de Céramite ablative et de Ferrobéton durci en percutant les niveaux supérieurs de la superstructure de la forge. Bien qu’ils aient percé la masse de Thyaetira sur près d’un demi-kilomètre, contournant ainsi une grande partie des défenses extérieures de la forge, les Légionnaires de chaque module d’assaut ont dû livrer une bataille frénétique et isolée, se frayant un chemin dans un dédale de conduits et de couloirs enchevêtrés afin de se regrouper. Les sirènes d’alarme retentissaient lorsque les désignations de travail des Serviteurs furent soudainement annulées, envoyant les drones à moitié vivants sur le chemin des Légionnaires envahisseurs qui les transperçaient avec leurs baïonnettes tronçonneuses et leurs Pistolets Bolter ; les vies des Serviteurs étaient gaspillées dans le simple but de faire gagner du temps aux forces du Taghmata de Thyaetira.

Les Manipules de Gardiens-automates Scyllax furent la première présence militaire rencontrée par les Porteurs de Conflits, surgissant des puits de transit et des conduits de maintenance ou réveillés dans des salles lorsque les escouades des Sons of Horus tombaient sur des cloîtres de garnison endormis, disséminés dans les rouages de la forge. Les Mécadendrites tourbillonnantes et les tirs de Bolts à bout portant rongeaient la céramite, mais ces contre-attaques sporadiques ne pouvaient guère ralentir les Sons of Horus, dont l’éducation dans le monde souterrain étouffant de Cthonia avait fait de certain d’entre eux les combattants des tunnels les plus brutaux de la galaxie.

Atteignant les niveaux inférieurs de Thyaetira, les Porteurs de Conflits se regroupèrent d’abord en groupes d’une ou deux escouades, puis bientôt en dizaines de Légionnaires, submergeant les rares défenses alors qu’ils s’amassaient devant l’un des vastes portails d’accès à la forge intérieure. Alors que le noyau des troupes de ligne de la 84e Compagnie avait survécu pour atteindre le point de rendez-vous relativement intact, les réserves lourdes des Porteurs de Conflits avaient connu un sort bien pire, la plus grande partie de leur nombre étant embarquée dans les modules d’assaut Kharybdis qui avait brûlé dans les cieux au-dessus. Rassemblant les forces restantes de sa compagnie, le Capitaine Deygen fit signe au seul Dreadnought Léviathan survivant des Porteurs de Conflits de briser les entrées scellées du domaine intérieur de Thyaetira, sa lance à Fusion Cyclonique faisant exploser les mécanismes du portail d’entrée et envoyant les vastes portes anti-explosion s’écraser sur le sol. Tandis que les Légionnaires franchissaient le seuil des profondeurs de Thyaetira, les Maîtres des Loges psalmodiaient des litanies profanes, promettant à leurs frères des bienfaits de force et de résistance arcaniques qui leur apporteraient à leur tour les faveurs du Maître de Guerre, tandis qu’en bas, Thyaetira se mettait en action comme l’essaim d’une ruche d’insectoïdes.

Des vagues d’Adsecularis furent poussées sur le chemin des Traîtres à l’instigation cybertheurgique de leurs maîtres de Lacyraemarta, les fusillades de laser ne réussissant qu’à abattre une poignée de Légionnaires déjà blessés tandis que les volées de tirs de Bolters précis déclenchées en réponse causèrent un massacre sanglant de ces techno-esclaves grossièrement augmentés. S’appuyant sur les doctrines apprises pendant la Grande Croisade, les Sons of Horus utilisèrent les flammes, l’énergie volkite et les armes tronçonneuses pour se frayer un chemin vers l’avant, mais ils se heurtèrent à des ouvertures soudaines, qui firent jaillir des manipules de féroces Automate de Bataille|Automates de Bataille Vorax, ouvrant de grandes brèches dans la ligne des Traîtres avant qu’ils ne puissent être abattus par des Grenades Antichar et des baïonnettes tronçonneuses. Le Capitaine Deygen savait qu’il ne s’agissait que des précurseurs de l’élite du Taghmata de Thyaetira, ses agents les plus rapides et les plus nombreux envoyés pour harceler et saigner les Sons of Horus. Quelle que soit la nature de la contre-attaque plus importante qu’il supposait être à venir, les unités lourdes en réserve des Porteurs de Conflits, malmenée, devrait être déployée avec parcimonie si elle atteignait la destination où Deygen avait l’intention de jouer sa dernière carte. L’objectif caché de la 84e Compagnie, totalement impénétrable pour ses ennemis, constituait l’un des rares facteurs en faveur des Traîtres, désormais enterrés dans la forge loyaliste et privés de soutien. La logique voulait que les Sons of Horus s’enfoncent dans les quartiers les plus reculés de Thyaetira, cherchant à saboter le réseau de réacteurs atomiques de la forge ou à s’emparer du centre de commandement de leur lasers de défense. Au lieu de cela, les Ésotéristes des Porteurs de Conflits choisirent une route qui suivait leurs propres augures occultes, en se dirigeant vers un amalgame d’énergie Æthérique bouillonnante concentrée dans les profondeurs de Thyaetira.

Au fur et à mesure que la 84e Compagnie avançait, les rapports épars des escouades de reconnaissance et d’exploration qui protégeaient leurs flancs faisaient état d’une masse lente mais inexorable d’Automates de Bataille remontant du cœur des forges. Bien que l’itinéraire inattendu des Traîtres ait permis d’éviter le gros de cette armée, les unités qui formaient l’arrière-garde des Porteurs de Conflits ont subi de lourdes pertes face à une force Arlatax, manifestement destinée à encercler les Sons of Horus s’ils avaient suivi l’itinéraire prévu par la défense de Thyaetira. Un trio de Contemptors de la réserve réduite des Traîtres fut chargé à contrecœur de retenir les Arlatax, ce qui permit à leur armée principale de poursuivre sa route. Des escarmouches de plus en plus longues s’ensuivirent alors que les Sons of Horus contournaient la force principale de Taghmata, les Sons of Horus tirant parti de leur discipline de combat brutale pour encercler et découper les automates thyaetiriens à l’assaut, bien que pour chaque Castellax ou Domitar abattu, plusieurs Légionnaires tombaient en même temps, écrasés sous des armes de choc crépitantes ou déchiquetés par des lames énergétiques hurlantes.

Les Porteurs de Conflits eurent recours à l’effondrement de tunnels et d’intersections avec des charges de démolition pour couper les voies d’approche, abandonnant des escouades entières dans des actions de retardement contre les Cybernetica implacables, cherchant à éviter d’être entraînés dans une bataille prolongée qui retarderait leur avancée. Ces efforts permirent à la force d’assaut du Capitaine Deygen d’atteindre sa cible près de trois heures après le début de sa descente, le sacrifice de plus de deux cents Légionnaires ayant permis de se frayer un chemin dans les vastes zones de récolte de Lacyraemarta de Thyaetira, chaque guerrier tombé au combat ouvrant la voie à l’exaltation promise à ses frères. C’est là que se trouvait le noyau de la perturbation Æthérique détectée par les ésotéristes de Deygen, le domaine de Lacyraemarta, composé d’œuvres de chair torturantes régissant les processus de conversion des esclaves, d’assemblage des Serviteurs et de récupération de la biomasse ; tous ces processus avaient entraîné dans le Warp la douleur et le tourment de générations entières d’hilotes du Mechanicum. Ce miasme de souffrance avait atteint de nouveaux sommets pendant la guerre civile d’Ohmn-Mat, lorsque des armées entières d’ennemis capturés avaient été jetées dans les enceintes de récolte, soit soumises à une cyber chirurgie involontaire et à un conditionnement mental pour rejoindre les rangs des Adsecularis, soit réduites à l’état de bouillie nutritive. Amplifiée par le tumulte Æthérique déclenché par la campagne rituelle des Traîtres au cours des deux dernières années et par le spectre de la mort qui planait sur Thyaetira et Ohmn-Mat en général, cette aura d’angoisse tendait dangereusement le voile qui séparait le Warp de l’espace réel, en faisant un lieu idéal pour l’invocation profane autour de laquelle tournait tout l’effort des Traîtres.

Mais le sombre rituel des Porteurs de Conflits n’allait pas rester sans opposition, car alors même que les Sons of Horus abattaient les derniers résidus d’Adsecularis rejetés par les cyber-silos de Lacyraemarta, une phalange de métal noirci s’approchait des confins de l’enceinte de récolte, leurs Phalanx renforcés constituant une race à part par rapport aux cybernétiques grossières greffées sur les cyber-esclaves agonisants. Quelque quatre cents légionnaires d’Iron Hands marchaient à la rencontre des traîtres, leurs boucliers aux visages de dalles les désignant comme des immortels de Medusa, les signes révélateurs d’une iconographie effacée étant également portés par la poignée de Dreadnoughts et d’automates intronisés qui se promenaient parmi eux. À la tête de ce groupe inquiétant marchait le Chef de Guerre Durante Osch, autrefois descendant du clan Lokopt et Thaumaturge du Librarius fermé de la Légion, dont les sens psychiques longtemps réprimés l’avaient prévenu de la cible des Traîtres. Aucune parole n’a été échangée entre le capitaine Deygen et le chef de guerre, les serments de mort aboyés par les Immortels de Medusa et les cris de guerre chtoniens étant les seules salutations données lorsque les lignes des ennemis détestés ont éclaté sous les tirs de Bolter.

Alors même que l’avant-garde de la 84e compagnie croisait le fer avec ce nouvel ennemi, les Thyaetiran Taghmata qui la poursuivaient avançaient sans relâche. Les escouades de reconnaissance placées en piquet dans le sillage de l’avancée des Porteurs de Conflits continuaient à harceler les forces du Mechanicum, les tirs de bolter de Nemesis abattant une poignée de Technoprêtres et de Magos de moindre importance pour priver les automates environnants de leur direction, mais bientôt les alliances Myrmidon Destructor, qui ne pouvaient pas être dissuadées aussi facilement, furent poussées vers l’avant, brûlant les légionnaires de leur couverture avec des torrents de feu. Coincés entre les deux forces, les Porteurs de Conflits se reformèrent en position défensive, le capitaine Deygen engageant ses derniers moyens lourds contre les Taghmata de Thyaetiran, tandis que les Escouades de Brècheurs de la 84e compagnie formaient un mur de boucliers reflétant la ligne des Iron Hands. Entre ces lignes de front rapidement établies, les Maîtres de Loge et les ésotéristes des Sons of Horus commencèrent à préparer leur dernier rituel, assemblant à la hâte une demi-douzaine d’autels à partir des débris industriels éparpillés dans les baies de chargement des lev-mags où les hommes du maître de guerre allaient se tenir.

Les Escouades d’Assaut lancèrent des attaques soudaines à l’aide de Réacteurs Dorsaux partout où le bouclier des Médusiens se déformait ou se brisait, les Haches Tronçonneuses étincelant contre la tôle trempée et les Poings Énergétiques s’enfonçant dans la chair et les os. Chaque fois qu’ils étaient repoussés, les Escouades d’Assaut entraînaient avec eux des légionnaires loyalistes gravement blessés ou presque morts, chargés de recueillir des sacrifices pour alimenter l’invocation en cours. Le chef de guerre Osch, reconnaissant les sinistres intentions des traîtres, rôda sur la ligne de front, contrant les assauts des Légionnaire dotés de réacteurs dorsaux à grands coups de son Marteau Tonnerre et ordonnant aux Médusiens d’accorder la clémence de l’Empereur à leurs frères tombés au combat plutôt que de les voir se faire capturer. Néanmoins, plusieurs Iron Hands étaient trop blessés ou insensibles pour résister efficacement, ramenés à l’intérieur du cordon défensif des Traitres vers des sites rituels de fortune qui étaient en train d’être oints de sang.

Sur le front opposé de la défense des Traîtres, toute la force de la Taghmata Thyaetiran fut finalement déployée contre les Sons of Horus, des barrages de plasma surchauffé déclenchés par les rassemblement de Myrmidons et les Automates de Siège Thanatar creusant des cratères dans le remblai du mag-lev adopté par les Porteurs de Conflits comme ligne de défense ad-hoc. Des centaines de Légionnaires lançaient des rafales de bolters contre les automatas en approche, et si un Cybernetica sur dix tombait sous l’assaut, la plupart continuaient à avancer imperturbablement, les projectiles à réaction de masse glissant sur la céramite durcie ou détonant préventivement lorsqu’ils étaient pris dans des champs d’énergie crépitants. Face à cette marée de fer apparemment inarrêtable, les derniers Dreadnoughts des Porteurs de Conflits s’élancèrent, une paire de Contemptors pénétrant dans l’automate de combat quelques instants avant le trio de Dreadnoughts Castraferrum qui suivait et le Léviathan qui l’accompagnait. Les armes brutales percutèrent les actionneurs et écrasèrent les membres, renversant les Domitars au sol et laissant les Castellax en ruines étincelantes, leurs torses défoncés par des poings qui les écrasaient ou déchiquetés par des griffes tourbillonnantes. Pendant deux minutes, les Taghmata thyaetiran furent arrêtées, les six Dreadnoughts Sons of Horus étant peut-être cent fois moins nombreux que les automates loyalistes qui les enveloppaient lentement, inévitablement jetés à terre un par un alors que les tirs de Fuseur à bout portant transformaient les membres en scories fondues et que les marteaux à gravitons réduisaient les anciens en bouillie dans leurs sarcophages. Le Léviathan qui avait survécu à l’assaut orbital des Porteurs de Conflits tint le coup le plus longtemps, immolant un trio d’Automate Arlatax dans ses derniers instants alors qu’il poussait sa lance cyclonique à fusion au-delà des seuils de tolérances, son torse transpercé par une demi-douzaine de lames énergétiques hurlantes.

Au milieu des combats, les premiers signes de l’invocation du capitaine Deygen commencèrent à se manifester, des capteurs enregistrait d’étranges silhouettes fantômes sur les systèmes d’augures et les canaux vox se remplissant de chants à peine audibles. Abrités entre les deux lignes de défense parallèles des Porteurs de Conflits, des groupes de fidèles de la loge encerclaient une demi-douzaine de vivisections rituelles en cours, les maîtres de la loge et les ésotéristes prolongeant l’agonie de leurs victimes Iron Hands et technoprêtres pour tenter d’attirer les habitants du Warp. Pour le chef de guerre Osch, cette vague d’énergie Æthérique viciée pesait comme un poids de plomb, ses moindres sens l’avertissant d’une catastrophe imminente.

Sur toute la longueur du champ de bataille, ses Iron Hands tentèrent à plusieurs reprises d’atteindre leurs frères captifs. Un seul Contemptor explosé parvint à se frayer un chemin dans la foule des Légionnaires Traîtres et à oblitérer l’un des sites rituels à l’aide d’un pont de conversion à moitié détruit, son réacteur atomantique se brisant au même moment pour entrer en éruption et provoquer une annihilation sympathique. Une deuxième invocation fut également dépassée avant d’atteindre son point culminant, victime d’une force de Thallax et d’Ursurax qui descendit de l’un des plafonds des baies de chargement ; un instinct humain persistant poussa peut-être les cyborgs lobotomisés à détruire le maudit rituel par pur dégoût. Alors même que ces deux sites rituels brûlaient, les sombres liturgies résonnant de leurs homologues survivants atteignaient des sommets de fièvre, chaque syllabe aboyée étant douloureuse à entendre et chaque ombre se tordant de formes cauchemardesques, l’éclat actinique des projecteurs des baies de chargement semblant se retirer de l’invocation.

À demi voilées par les ténèbres qui enveloppaient les horribles autels des maîtres de la loge, des formes commencèrent à s’arracher aux corps des captifs brutalisés par les Porteurs de Conflits, la chair se distendant et se brisant tandis que les démons façonnaient les cadavres encore convulsés pour en faire des passerelles vers l’espace réel. Entre les rangs des Sons of Horus, des créatures plus grandes qu’un Terminator surgirent, des horreurs monstrueuses faites de tendons immatériels et d’os tordus, extirpées du cauchemar et soumises à la volonté des Traîtres. Hurlant d’une voix à la fois douloureusement artificielle et nauséabonde, le premier trio de Démons fonça sur les Iron Hands dans une détonation de céramite et de sang, projetant les Légionnaires sur le côté tandis que des lames et des dents immatérielles creusaient des blessures dans à travers l’armure des Immortels.

Sur le champ de bataille, les ésotéristes deS Sons of Horus faisaient passer des dizaines de Brutes Démoniaques dans l’espace réel, chaque rituel achevé permettant à de nouveaux membres de leur famille démoniaque d’entrer dans le monde matériel. Tous se ressemblaient par leur stature, des êtres gigantesques conçus pour dominer les Space Marines loyalistes et leurs homologues automates, mais aucun n’était vraiment uniforme ; certains se formaient à partir de chair putride et suintante, d’autres étaient poursuivis par des feux de joie dansants et d’autres encore se manifestaient dans un éventail vertigineux de configurations horribles. Quelle que soit leur apparence, ils étaient tous aussi meurtriers les uns que les autres, taillant en pièces Légionnaires et Robots avec des armes démoniaques façonnées à l’image de lames et de marteaux vicieux, ne se souciant apparemment de rien d’autre que du carnage qu’ils provoquaient.

Alors que la vague de Brutes démoniaques se déversait de l’hôte des Porteurs de Conflits sur les Loyalistes, les lignes de combat déjà déchiquetées commencèrent à se dissoudre dans une frénésie de mêlées tentaculaires, les Iron Hands presque débordés et l’hôte surpuissant des automates de Thyaetiran soudainement bloqué. Au centre du carnage, Jharran Deygen se tenait debout, exultant, les runes profanes gravées dans sa céramite maintenant luisantes de viscères fraîchement répandues. Pendant deux longues années, il avait accédé aux demandes obscures des loges guerrières, réorientant sa Flotte et remodelant les doctrines de sa compagnie pour répondre aux besoins d’un rituel qui promettait non seulement de lui remettre l’intégralité d’Ohmn-Mat entre les mains, mais aussi de le doter, lui et ses guerriers, d’un pouvoir arcanique. Même s’il n’avait pas de potentiel psychique, Deygen pouvait sentir le Warp bouillonner autour de lui à mesure que le rituel prenait forme, mais avant la récompense promise, il semblait qu’une dernière épreuve allait être mise à ses pieds.

Le Chef de Guerre Démon, dont l’armure était déchirée en une demi-douzaine d’endroits et dont le marteau tonnerre était maculé de sang démoniaque, s’avança en titubant depuis la foule de combattants la plus proche. Avec une soif de sang née du désespoir, Osch libéra des pouvoirs qu’il avait tenus en échec depuis l’Édit de Nikaea, fauchant la suite des chefs de Deygen d’une volée d’éclats hurlants et immatériels, alors même que le contact avec le tumulte du Warp faisait souffrir son corps. Crachant des malédictions, Osch hurla son défi au capitaine Deygen, qui fit signe à ses gardes du corps survivants de se retirer tandis que l’Iron Hands, meurtri, s’approchait. Deygen leva sa lame ornée en guise de salut moqueur, répondant à la charge hésitante d’Osch avec la certitude de sa propre suprématie martiale et la conviction que la liturgie arcanique inscrite sur sa plaque repousserait toute sorcellerie que le psyker affaibli pourrait rassembler. Le duel dura moins d’une minute, et Osch se retrouva à genoux, l’épée longue de Deygen plantée dans son abdomen. Avec toute la prestance d’un combattant de fosse cthonien, Deygen se prépara pour ses frères, savourant sa victoire sur un ennemi qu’il déclara en riant "deux fois brisé", une dernière insulte qui donna peut-être à Osch la force de porter un dernier coup mortel, alimenté par la colère de son adversaire.

Dépensant toute la puissance de ses Augmentiques pour propulser son corps meurtri vers l’avant, le chef de guerre s’élança vers le haut alors que le capitaine Deygen se retournait pour jubiler une fois de plus, un bras restant balançant son marteau tonnerre d’un revers de main avec une force inéluctable. La tête du capitaine Deygen fut broyé puis enfoncer dans son propre corps, mais alors que la suite vengeresse du Cthonien s’apprêtait à massacrer l’Iron Hands, le corps du capitaine resta étrangement debout, une masse de flammes noires vacillant dans une vague approximation d’un crâne au sommet de ses épaules. La chose qui avait été Jharran Deygen se tourna vers le chef de guerre Osch, prononçant une invocation fatidique avant de remodeler la chair du capitaine en une forme qui avait hanté les cauchemars de l’humanité pendant des millénaires : Samus est ici.

Au moment précis où la bête Démon, connue sous le nom de "Samus", s’est introduite dans l’espace réel à travers la chair abîmée du capitaine Deygen, l’enfer s’est déchaîné sur toute la surface d’Ohmn-Mat. Des dizaines de failles warp virent le jour à travers le Monde-Forge, déversant des marées infinies de démons sous toutes les formes imaginables, comme façonnés par l’essence de la mort qui souillait le monde. Dans les Désolations à l’est de Thyaetira, une horde de silhouettes cadavériques et recroquevillées s’est mise à ramper, leur peau se détachant et leurs yeux suintant le sang. Dans l’arcologie-Fabricae exiguë au cœur de la forge d’Akkaron, des êtres de chair et de métal tordus déchiquetaient tout ce qui passait à leur portée, tandis que le mur d’enceinte de Sardys était envahi par une monstrueuse cavalerie caparaçonnée d’airain et d’os. Contrairement aux démons invoqués qui ont frappé les défenseurs de Thyaetira, ces horreurs nées du Warp n’ont tenu aucun compte de l’allégeance de ceux sur lesquels elles se sont abattues, n’épargnant aucun être vivant alors qu’elles se déversaient sur Ohm-Mat en une marée apocalyptique. Même Samus, créature détestable et perfide, restait liée à la volonté des Sons of Horus grâce aux efforts des ésotéristes de la 84e compagnie et aux sorts destinés à contenir l’apothéose du capitaine Deygen, mais les Démons qui se manifestaient librement sur Ohmn-Mat n’avaient d’autre but que le leur.

Qu’il s’agisse d’une conséquence attendue du rituel destiné à l’apothéose Deygen et ses Porteurs de Conflits ou simplement du résultat de son échec ultime à la mort du capitaine, il s’agissait du véritable point culminant de l’invocation qui avait déterminé la voie de la Compagnie de Mort au cours des deux années précédentes, l’horreur insondable de l’Immaterium s’étant déchaînée sur Ohmn-Mat en bloc. Pour les Loyalistes, tout espoir de défense ou de survie s’éteignit en un instant, bien que ceux qui étaient impliqués dans les combats au cœur de Thyaetira ne seraient pas en mesure de déterminer la vérité sur ce qui se passait au-dessus pendant encore trois heures, alors qu’une poignée d’entre eux s’échappait dans les profondeurs du Temple-Forge. Pour beaucoup, cela n’aurait pas changé grand-chose, la bataille pour Thyaetira elle-même étant pratiquement perdue alors que de nouvelles vagues de Démons Brutaux faisaient des ravages parmi les forces loyalistes. Des groupes de prêtres Démons se battaient et mouraient les uns après les autres au milieu du chaos, les flux de données cataloguant l’efficacité de chaque arme de leur arsenal contre les horreurs démoniaques alors même qu’ils étaient déchiquetés. Les cybernétiques s’agitaient de manière erratique contre les créatures qui s’enregistraient comme des anomalies à moitié formées sur leurs détecteurs, de plus en plus dépourvus de direction alors que les Éclaireurs et les Escouades de Reconnaissance restants des Porteurs de Conflits traquaient les Magos de Thyaetiran. Les Iron Hands, confrontés à l’anéantissement imprévu qui avait frappé leurs frères sur Isstvan V, abandonnèrent leurs boucliers d’abordage et dégainèrent leurs lames, résolus à infliger une mort brutale et personnelle au plus grand nombre possible de Sons of Horus.

Samus, désormais pleinement manifestée sous sa forme hideuse et lupine, rôdait à la périphérie du massacre, poursuivant les poches de Loyalistes qui tentaient de s’enfuir dans le dédale de conduits et de voies de service de Thyaetira, tout en étant la bête de chasse cauchemardesque que sa chair immatérielle semblait moquer. La seule force qui parvint à ralentir sa poursuite sanglante fut un trio d’Iron Hands Contemptors qui bloqua le chemin du Démon alors que le corps encore vivant du chef de guerre Iron Hands était transporté hors du champ de bataille par les magos survivants du Taghmata, les vils instincts qui poussaient Samus à se délecter de chaque meurtre épargnant probablement les Loyalistes alors qu’ils se retiraient dans la dernière redoute du Temple-Forge. Enveloppés dans de la céramite ciselée à l’Adamantium, chacun des trois Dreadnoughts était un chef-d’œuvre des Artificiers de la Xe Légion, mais face à un être d’une haine aussi débridée que Samus, peu de choses pouvaient tenir et pourtant vivre. Les Canons Laser déchiraient la peau sinueuse du Démon et les poings énergétiques martelaient sa gueule de loup, mais la chair artificielle de la bête se rétrécissait et les os déchiquetés coupaient les Dreadnoughts alors même qu’ils frappaient. En réponse, les lames de Samus déchirèrent la céramite sans effort, cisaillant les membres et tranchant les torses, le Démon massacrant lentement et délibérément chaque Dreadnought à tour de rôle pour révéler le légionnaire enseveli à l’intérieur, lui infligeant une mort définitive avec ses mâchoires voraces.

Alors que la réalité désespérée de ce qui se déroulait à travers Ohmn-Mat devenait évidente pour la dernière enclave de loyalistes d’Osch, la foule de légionnaires traîtres et de Démons conjurés se refermant sur eux comme un nœud coulant, ils se tournèrent vers leur propre source de connaissances maudites pour empêcher les traîtres de remporter la victoire. Dans les profondeurs de Thyaetira se trouvait un appareil qui reposait autrefois dans l’un des caveaux mythiques de Mimir, dépositaires d’arcanes technologiques que le Primarque Ferrus Manus avait jugés trop dangereux pour que l’Imperium les possède. Alors que Samus et sa coterie de Démons liés franchissaient les défenses intérieures du sanctuaire des Loyalistes, l’arme fut activée, immolant instantanément l’air à l’intérieur de la forge et déclenchant une conflagration qui se propagea au-delà de Thyaetira pour enflammer l’atmosphère même d’Ohmn-Mat, enveloppant le Monde-Forge dans le feu en l’espace de quelques minutes. Les réacteurs atomiques des temples-forge survivants ajoutèrent leurs propres détonations au brasier, tandis que les océans étaient brûlés et les villes dissoutes dans des mers de scories en fusion.

En quelques instants, la vie elle-même fut effacée d’Ohmn-Mat, mais même si l’ensemble de l’orbe planétaire était embrasé, le feu continuait de se propager. Aussi incroyable que cela puisse paraître, chaque Vaisseau, avant-poste planétaire et installation spatiale disposant d’une liaison vox active avec Ohmn-Mat au moment de l’incendie fut englouti dans le même brasier, une centaine de bûchers s’allumant simultanément à travers le système solaire et transmettant la conflagration par le biais de leur propre réseau de liaisons vox actives. La flotte de la 84e Flotte a explosé au moment où les enclaves Traitres d’Ohmn-Mat transmettaient désespérément leurs appels à l’aide, mettant d’abord le Grand Croiseur Admonisher en flammes, le réseau-vox de toute la flotte garantissant que les vaisseaux qui l’accompagnaient suivraient immédiatement.

Cette conflagration a brûlé dans le vide jusqu’à ce que toutes les liaisons vox actives soient épuisées, le golfe de l’espace à la périphérie du système étant le seul coupe-feu efficace contre sa propagation. Ce n’est que lorsque l’arme ne put plus proliférer que les brasiers qui faisaient rage à travers le système commencèrent progressivement à s’évanouir et à mourir, l’intensité de leur chaleur garantissant que rien de ce qui avait été touché par la flamme maudite ne subsisterait. Pour Ohmn-Mat elle-même, la destruction ne prit pas fin, la planète restant à jamais figée dans le vide comme une boule de feu inextinguible, refusant d’être immolée par les mains des humains et des démons.

Le Bûcher Éternel[2]

Amené au Monde-Forge par le groupe de guerre de Durante Osch à la suite du massacre du site d’atterrissage, le dispositif archéotechnologique qui a mis le feu au système d’Ohmn-Mat ressemble à une poignée d’autres armes rencontrées pendant la Grande Croisade et relatées dans les sombres histoires de la Longue Nuit. D’après la nature de la dévastation qu’il a déclenchée et le vecteur par lequel cette destruction s’est propagée, l’appareil peut être classé dans une catégorie d’Heretek connue sous le nom d’"annihilateurs mimétiques". On ne peut que deviner pourquoi le chef de guerre Osch a apporté une telle arme dans le Monde-Forge, qu’il ait voulu faire d’Ohmn-Mat une cible pour sa puissance ou qu’il ait simplement cherché un refuge pour la dissimuler aux mains des Traîtres. En effet, on ne peut pas supposer que le chef de guerre ait même compris les capacités de l’appareil, les artefacts dissimulés dans les voûtes de Mimir étant des dispositifs ésotériques de nature très différente. Quoi qu’il en soit, son activation a mis fin à l’incursion démoniaque sur la planète et a finalement empêché les forces du Maître de guerre de découvrir la vérité sur ce qui s’était passé sur Ohmn-Mat, empêchant le développement du rituel des Traîtres sous une forme qui aurait pu permettre l’accès à l’apothéose démoniaque bien plus tôt au cours de la guerre.

En raison de la puissance de l’arme et de son utilisation des réseaux vox comme méthode de transmission, peu de traces de la mort d’Ohmn-Mat ont survécu pour indiquer ce qui s’est passé à sa fin, ce récit étant principalement tiré de deux sources intactes ainsi que d’un examen ultérieur du système Ohmn-Mat. La première source était un satellite Ohmnien endommagé, dont l’interface vox a été détruite au début de la guerre, mais dont les capteurs et les piles de données sont restés intacts et actifs pendant toute la durée des événements décrits. La seconde source était un Magos solitaire qui avait fui le massacre dans les profondeurs de Thyaetira et atteint l’orbite grâce à un vaisseau d’évasion improvisé, modifié à partir d’un missile atomique et caché en prévision de la destruction de la forge, bien qu’aux mains d’autres Magis Ohmniens

Source

Pensée du Jour : « Le prométhéum est le salut des corrompus : dispensez généreusement sa miséricordieuse caresse. »
  • The Horus Heresy - The Burning of Ohmn-Mat
  1. Informations issues de The Horus Heresy - The Burning of Ohmn-Mat, page 2, Traduit par Trazyn l'Infini .
  2. Informations issues de The Horus Heresy - The Burning of Ohmn-Mat, The Ceaseless Pyre, traduit par Trazyn l'Infini.

‏‎‎‏‎