Maison Vornherr
Les Chevaliers de Luhnborg-IX, une honorable compagnie de guerriers avec un dossier de distinction au sein de la Grande Croisade avaient, par la fortune de la guerre, prêté à Roboute Guilliman, le Primarque des Ultramarines, un serment contraignant. Cette promesse a permis à la majorité de la Maison de se rassembler dans le système Veridia lors du Rassemblement de Calth.
Lorsque la trahison des Word Bearers a été révélée, la plupart des Chevaliers présents ont été lâchement abattus depuis leur orbite par un escadron d’assaut planétaire des Word Bearers. Seule une poignée d’entre eux a survécu au bombardement initial et le destin de ces audacieux Chevaliers témoigne de leur stoïcisme et de leur dévouement face à l’impossible. Lorsque les Ultramarines ont repris le contrôle de la grille de défense de Calth et que le vent a tourné en leur faveur, la Maison Vornherr était brisée et ses survivants irrévocablement changés. C’est alors qu’un nouveau serment, encore plus puissant que celui fait à Guilliman, fut prononcé.[1]
Écarlate et Feu de Soleil
Les Scions Chevaliers de la Maison Vornherr étaient renommés dans tout l’Ultima Segmentum, car ils avaient servi avec beaucoup d’honneur et de succès la cause de la Grande Croisade, d’abord dans les dernières campagnes de Conformité de la 12e Flotte Expéditionnaire, puis dans de nombreuses opérations à la pointe des guerres de la Frange Orientale. Rien qu’en termes de nombre d’engins de guerre, les Chevaliers de Luhnborg-IX étaient considérés comme l’une des plus grandes Maisons de la région et la plus aristocratique de toute leur classe. Chaque Scion Chevalier était un noble de haute naissance, au comportement raffiné et à l’idéal élevé, éduqué non seulement à la guerre, mais aussi à la culture, à la philosophie, à la rhétorique et à toutes les activités qui permettraient à l’Humanité de sortir des ténèbres de la Longue Nuit et, à terme, de transformer les plus barbares des Mondes Sauvages en sujets civilisés de Terra. Cependant, toutes ces intentions devaient s’éteindre à Calth, laissant derrière elles les vestiges d’une Maison autrefois noble, aujourd’hui désespérée et ne désirant rien de moins qu’une mort vengeresse.
Les Chevaliers de la Maison Vornherr étaient originaires du système Luhnborg, lui-même faisant partie d’une dérive stellaire éparpillée dans le golfe entre les bras spiraux galactiques. Il est impossible de savoir ce qui a conduit les arches de colonie de la Vieille Terre à s’installer dans ce système et il est probable que les colons qui y ont élu domicile ont simplement été emportés par les marées capricieuses du Warp. Avec le temps, sept Maisons de Chevaliers se sont élevées dans le système, un nombre sans précédent dans le peu qui reste de l’histoire de l’Humanité avant l’Unification. Lorsque les ténèbres de la Longue Nuit sont tombées et ont consumé la galaxie, le système de Luhnborg a lui aussi été plongé dans une ère de guerre incessante. Pendant de longs siècles, les sept Maisons se sont âprement battues les unes contre les autres et contre les nombreux ennemis qui sont descendus sur leur système depuis le vide froid de l’au-delà. La folie qui s’est emparée de la galaxie a dû les contaminer également, car aucune Maison n’a jamais cherché à négocier la paix et à s’unir contre les ennemis qui les assaillaient. Au lieu de cela, les Maisons se sont disputées la suprématie et une culture militariste est née, dans laquelle la pitié était considérée comme une faiblesse et le compromis comme une trahison.
Les guerres de Luhnborg se poursuivirent pendant un millier d’années et plus jusqu’à ce que, finalement, une Maison se lève du tumulte sanglant et prenne l’ascendant sur les autres. Cependant, au lieu de faire preuve de magnanimité, le vainqueur a réclamé les terres et les Armures Chevaliers des vaincus comme prix de guerre et a brûlé leurs étendards sur un grand bûcher symbolique. En une seule nuit, six anciennes Maisons ont symboliquement cessé d’exister et seule la livrée rouge sang et jaune feu de soleil du vainqueur est restée. Les couleurs des Maisons vaincues furent effacées des registres et leurs armoiries défigurées, tandis que leurs fils et filles se virent offrir le choix entre l’assimilation par mariage dans la lignée de leurs nouveaux suzerains, ou l’exil, bien qu’ils doivent l’entreprendre sans le bénéfice de leur Chevalier. Les noms des six Maisons vaincues resteront à jamais inconnus ; le nom de la Maison victorieuse était Vornherr. Des générations plus tard, les Grands Maîtres de la Maison Vornherr prétendront que leurs ancêtres ont été contraints d’affaiblir les autres Maisons de cette manière pour mettre fin à un terrible mal qui les avait vaincus. Bien sûr, cette affirmation ne pourra jamais être vérifiée et il est dit depuis longtemps que le vainqueur a le privilège d’écrire l’histoire.
Après avoir unifié par la force les mondes du système de Luhnborg, contraint les Scions Chevaliers vaincus à rejoindre ses rangs et s’être emparée de centaines d’Armures de Chevaliers, la Maison Vornherr était devenue une aristocratie dirigeante. En l’espace de quelques générations, toutes les traces des Maisons vaincues avaient disparu et la culture et les traditions des Vornherr ont tout supplanté. Après avoir assimilé tant d’autres lignées, l’arbre généalogique de la Maison Vornherr était une masse tentaculaire qui, par essence, nourrissait des rivalités et des complots internes, et ses Scions Chevaliers s’élevaient toujours plus haut au-dessus de leurs sujets jusqu’à exister dans un monde raréfié de privilèges et de haute culture. Cette situation était néanmoins tempérée par des intrigues et la nécessité d’assurer une défense unifiée contre les myriades d’horreurs extraterrestres qui les assaillaient périodiquement depuis les profondeurs du vide.
Une flottille de frégates d’exploration sous le commandement du célèbre aristocrate Libre-Marchand Kohnwallis s’approcha prudemment des frontières du système, l’élément principal des unités d’exploration de la 12e Flotte Expéditionnaire illuminant les vastes gouffres stygiens entre les bras spiraux. Possédant peu de vaisseaux spatiaux, dont aucun n’était capable de voyager dans le Warp et aucun n’était à la hauteur de la flottille du Libre-Marchand, la Maison Vornherr ne pouvait pas faire grand-chose pour s’opposer à son avancée. Vétéran d’une centaine de contacts de ce type, le Libre-Marchand Kohnwallis a fait preuve du plus grand tact dans son réseau vox d’ouverture, mettant les dirigeants de la Maison Vornherr à l’aise, de sorte qu’au moment où la délégation impériale a fait une chute planétaire à Luhnborg-IX devant les portes de l’ancienne demeure de la Maison, il était clair que les hostilités étaient largement mis de côtés.
Peu après, le Duc Khorvun Bhaevenwulf, Seigneur de la Maison de Vornherr et Grand Maître de son Ordre des Chevaliers, et le Libre-Marchand Kohnwallis ont entamé des discussions. Il est rapidement apparu que les deux hommes partageaient de nombreuses caractéristiques de tempérament et d’attitude, et qu’ils étaient tous deux issus de lignées aristocratiques qui partageaient certains attributs de la noblesse de l’ancienne Terra, suggérant une ascendance commune qui a servi de base aux négociations ultérieures. En l’espace d’un mois, ces négociations ont été conclues et le Duc Bhaevenwulf a annoncé que sa Maison allait intégrer l’Imperium. Luhnborg-IX resterait indépendante du Mechanicum, du moins au début, car sa taille et sa puissance rendaient inutile tout pacte avec un Monde-Forge. Lorsque le gros de la 12e Flotte Expéditionnaire fit escale à Luhnborg pour son grand voyage vers la frange galactique sud-est, Vornherr prit sa place parmi les osts de la croisade, laissant derrière lui un cadre de Barons Chevaliers vétérans pour défendre ses possessions et gouverner son peuple.
En s’alignant sur la Grande Croisade, la Maison Vornherr a été présente et a joué un rôle central dans nombre des plus grandes victoires de la 12e Flotte expéditionnaire. Les Scions Chevaliers de Vornherr ont pris part à la seconde moitié de la Longue Marche de la 12e vers Ultramar, où ils ont affronté de nombreuses races Xenos, dont plusieurs étaient connues de longue date et pour lesquelles ils ont éprouvé une immense satisfaction à les faire disparaître des étoiles à jamais. D’autres étaient connues depuis longtemps de l’Humanité, en particulier les Orks barbares, dont les Chevaliers de la Maison Vornherr avaient affronté les monstrueux engins de guerre à de nombreuses reprises avant le contact impérial et qu’ils étaient devenus de plus en plus habiles à tuer. D’autres ennemis que l’Humanité n’avait jamais rencontrés auparavant et qu’elle ne rencontrerait plus jamais, des horreurs indescriptibles bannies de l’existence par les actes de la Maison Vornherr.
La bataille la plus importante et la plus prometteuse à laquelle les Chevaliers de la Maison Vornherr ont participé fut la Première Purge de Jardingris. C’est ici, sur ce monde tombeau, sous la lumière maléfique de son soleil noir, que la Maison s’est lancée pour la première fois sur le champ de bataille, sous le commandement général du Primarque Roboute Guilliman, au sein d’une force combinée composée de douze Chapitres complets de la Legiones Astartes des Ultramarines, de la puissance de la Legio Metalica, de dix cohortes de l’Auxilia Solar et d’un grand nombre de régiments de ligne de l’Excertus Imperialis, ainsi que des compagnies Conquestor du Libre-Marchand Kohnwallis.
La guerre contre les organismes vengeurs anti-humains de Jardingris fut amère, et à la fin, la souche Xenos nécrogène avait payé son crime d’exister par son extermination totale. La victoire a été remportée au prix d’une douzaine de Titans et d’une centaine de Chevaliers, de dizaines de milliers de pertes parmi l’infanterie humaine et de près de trois mille morts parmi les Legiones Astartes ; un bilan vraiment phénoménal pour un seul assaut planétaire, mais qui n’était pas inattendu compte tenu de la menace. Au plus fort du défilé de la victoire, qui s’est déroulé à la fin de la guerre dans la poussière de ce monde désormais silencieux, le Duc de la Maison Vornherr a posé un genou à terre avec son Chevalier Lancer endommagé par la bataille devant la tribune de Guilliman, et toute sa Maison a fait de même. À cet instant, le Duc s’engagea à ce que sa Maison se batte jusqu’à la mort aux côtés des osts des Cinq Cents Mondes, et bien que des détachements de la Maison Vornherr étaient engagés dans la bataille sous les ordres d’autres Primarques, en particulier avec Magnus le Rouge dans les éreintantes guerres dans les jungles de Sophias-Mors et avec Rogal Dorn lors des coûteux débarquements de Delta-Arbuthnot, la Maison n’en tiendra aucun en aussi haute estime que le Seigneur d’Ultramar. Ainsi, lorsque le Maître de Guerre a ordonné le Rassemblement de Calth dans le système de Veridia en préparation de la guerre contre les Orks du domaine Xenos de Ghaslakh, les Chevaliers de la Maison Vornherr ont été fiers d’y répondre.
Au lendemain du Triomphe d'Ullanor, auquel la Maison avait eu l’honneur d’assister, la Maison Vornherr s’était séparée en de nombreux détachements affectés aux zones de guerre de l’Imperium, et tandis que les Legiones Astartes Ultramarines voyageaient du Système Sol à Veridia, les éléments épars de la Maison Vornherr se rassemblaient dans leur système d’origine de Luhnborg. Là, le Duc Sorvak Bhaevenwulf, héritier de l’ancien Duc Khorvun, chargea quelques-uns de ses Barons les plus expérimentés et les plus fiables de garder l’ancien donjon de la Maison Vornherr avant de conduire le reste de ses forces - une formidable armée de plusieurs centaines d’Armures Chevaliers et de leurs Sacristains - au rassemblement de Calth.[2]
Le Destin de la Maison Vornherr
Au moment de la mort de l’étoile Veridia, la majeure partie des Chevaliers de Vornherr étaient alignés sur Calth en une grande phalange sur le champ de rassemblement de la Cité de Platia, avec peut-être un autre quart formant une demi-Maison assignée à suivre les Titans de la Legio Praesagius dans la guerre à venir et ainsi se rassembler avec eux dans la grande ville d’Ithraca. Le départ de la Maison de la surface n’avait pas commencé depuis longtemps et un transporteur orbital, l’Iaxth-CV, avait embarqué sa cargaison de machines de guerre de la Maison mais n’avait pas encore décollé, deux douzaines de Chevaliers attachés dans sa soute, y compris le Duc Bhaevenwulf lui-même. Lorsque le collecteur de données planétaires du Mechanicum s’est tu, les Sacristains rassemblés en échelon sur le champ de rassemblement ont commencé à invoquer leur propre réseau de commande et de contrôle localisé, une tâche vouée à l’échec alors que le ciel s’assombrissait et se remplissait des traînées de débris en feu qui tombaient déjà de l’orbite. Les Sacristains avaient pratiquement terminé leur tâche un peu plus d’une heure après que le Campanile ait frappé les chantiers orbitaux, quelques secondes à peine avant que l’escadron d’assaut planétaire des Word Bearers, dirigé par le Destiny’s Hand, ne déclenche son bombardement des villes insulaires du sud, et même si un avertissement soudain a été envoyé à la vitesse de la pensée à travers la maisonnée rassemblée, personne n’a eu le temps d’en tenir compte, car l’enfer s’abattit rapidement sur la Cité de Platia.
Le Destiny’s Hand avait lâché un bombardement atomique si puissant que la ville et tous les Chevaliers rassemblés sur le champ de rassemblement furent incinérés dans un barrage rampant de feu nucléaire inexorable. Comme si quelque chose avait pu survivre à l’assaut, les Word Bearers sont arrivés avec une attaque singulière, presque exagérée, avec des vagues simultanées d’attaques de convertisseurs de mésons, de saturation radioactives et de frappes de Lances ponctuelles, de sorte que l’île qui avait été la fondation de la Cité de Platia avait été brisée en décombres qui furent ensuite raclés du fond de la mer et de vastes étendues de l’océan autour d’elle ont été vaporisées. Il ne restait plus un seul Chevalier de la Maison Vornherr sur le champ de rassemblement de Platia, ni aucun organisme vivant sur l’île entière.
Au moment de la mort de la mort de l’étoile de Calth, l’Iaxth-CV avec sa précieuse cargaison toujours à l’intérieur avait effectué un lancement d’urgence lorsque ses augures avaient détecté le mur de missiles arrivant d’en haut, et sa masse lourde s’était élevée dans les cieux loin de la zone cible lorsque les armes atomiques avaient frappé. L’explosion a aveuglé ses pilotes et la fureur électromagnétique de l’assaut a presque brûlé les systèmes de commande du transporteur, et même si le vaisseau endommagé a lutté vaillamment pour atteindre Ithraca pour un atterrissage d’urgence, un mur de feu s’élevant derrière lui, le vaisseau blessé était bientôt devenue une spirale vers l’océan turbulent entièrement hors de contrôle. Le convoyeur a dépassé sa destination et s’est écrasé au large des côtes d’Ithraca, l’épave se déposant rapidement sur le fond marin. Les membres de l’équipage qui n’ont pas été tués lors de l’impact ont été rapidement noyés, mais les Chevaliers qui se trouvaient à l’intérieur ont survécu, leurs systèmes maintenant en vie les pilotes alors que la coque du vaisseau, destinée à résister au vide spatiale, s’effondrait sous la pression de l’océan. Les archives tactiques récupérées décrivent la scène où l’intérieur du transporteur condamné a été inondé et où le Duc Bhaevenwulf a ceint sa puissante chaîne tronçonneuse. D’un coup sec vers le bas, il a déchiré une grande entaille dans la coque et alors que l’océan s’écrasait et que l’espace de chargement intérieur était inondé, les Chevaliers à l’intérieur ont pu pousser à travers la brèche et dans la mer ouverte au-delà.
Au sein de la Maison de Vornherr, une légende particulière se rapporte au cataclysme de Calth. Elle ne peut être vérifiée de manière indépendante mais est considérée comme une vérité souveraine par les descendants de la Maison. Le conte raconte qu’à la veille de la trahison des Word Bearers à Calth, le Duc Bhaevenwulf avait passé en revue l’ensemble de sa Maison sur le terrain d’atterrissage de la Cité de Platia et s’était ensuite retiré dans son pavillon, satisfait des forces dont il disposait. Regardant vers le sud à travers l’océan éclairé par les étoiles, le Duc aurait senti une présence derrière lui et se serait retourné. Un étranger vêtu d’une robe était entré dans la tente après avoir échappé aux gardes de la Maison et se tenait debout, feuilletant oisivement les nombreux parchemins, cartes et tableaux de données entassés sur la grande table de commandement au centre. Prenant la mesure de l’étranger d’un regard exercé, le Duc le reconnut comme un messager plutôt qu’un assassin, et exigea qu’il sorte avec sa missive et s’en aille. Cette missive était simple, une offre faite dans un murmure sous une capuche. Le Maître de Guerre accordait ses faveurs à la Maison Vornherr en l’honneur de son service à la Grande Croisade et en reconnaissance de sa dévotion à un idéal supérieur dont ses ancêtres avaient fait preuve lorsqu’ils avaient écrasé les six autres Maisons de Chevaliers de Luhnborg. L’orgueil du Duc s’est gonflé, mais il a senti la duplicité et le piège de l’orgueil et a donc exigé d’entendre le prix de la largesse du Maître de Guerre. "Aucun prix mais l’obéissance," répondit le messager, mais l’offre devrait être acceptée immédiatement et, ce faisant, les Chevaliers de Vornherr recevraient les moyens de quitter Calth avant l’aube. Pas un instant ne s’est écoulé avant que le vieux Duc ne donne sa réponse, congédiant le messager avec ses mots. Vornherr avait plié le genou devant Guilliman et entendait l’appel à la guerre. Le Duc avait juré que sa Maison suivrait Ultramar, un serment qu’elle tiendrait jusqu’à la mort. |
Il n’existe que des journaux de bord fragmentaires à partir desquels il est possible d’établir un compte-rendu de la marche des Chevaliers à travers les fonds marins, et il est évident, d’après le trafic tactique-vox confus qui a circulé entre eux, qu’ils n’avaient aucun moyen de savoir ce qui s’était passé en orbite. Tout ce qu’ils pouvaient tenter de faire, c’était de se diriger vers le nord, vers la côte d’Ithraca, dans l’espoir de se lier avec des éléments périphériques de la Legio Praesagius. Ils n’avaient aucun moyen de savoir qu’à peine une heure après le début de leur périple au fond de la mer, le reste de leur Maison aurait disparu et qu’ils seraient les seuls survivants sur Calth. Le défilement des pistes de données imprimées sur les jetées récupérées a montré à ce moment-là une augmentation soudaine et drastique de la température extérieure et en quelques instants les mers à travers lesquelles les Chevaliers marchaient étaient en ébullition. Avec une visibilité réduite à presque zéro, tout ce que l’on pouvait voir était les lampes à arc des Chevaliers traversant les nuages de débris marins, et alors qu’ils avançaient, des morceaux de roche étaient arrachés du fond de la mer par le souffle et projetés par les marées bouillonnantes, frappant les Chevaliers alors qu’ils se battaient avec une détermination désespérée vers le littoral d’Ithraca, la température grimpant toujours plus haut alors que les mers se vaporisaient et se déchaînaient autour d’eux.
Finalement, la délivrance est arrivée quand ils ont enfin traversé le rivage brûlant de la Cité d’Ithraca. Les Chevaliers de tête se sont retrouvés à trébucher sur les océans en ébullition, leurs flux d’informations sur les quais ne montrant pas une mer agitée mais un banc de brouillard surchauffé d’où émergeaient des grues d’amarrage déchirées et brûlantes comme une forêt corrompue. En l’espace de quelques minutes, une douzaine de Chevaliers ont émergé des mers bouillantes et il était clair que ceux qui n’étaient pas à leurs côtés avaient certainement péri. Ce qui s’est passé ensuite n’a pas été enregistré, ou du moins, les datadonnées des Chevaliers renvoyés à Luhnborg par les agents d’Ultramar bien plus tard ont été effacés afin d’épargner la vérité aux Vornherr survivants. La toute dernière scène capturée était une masse de silhouettes sombres séparant le brouillard, leurs yeux brillaient de la lumière de l’enfer du Warp. Puis plus rien.
Des mois plus tard, une équipe de reconnaissance de la Légion des Ultramarines opérant depuis l’Arcologie Epsilon-XXIV dans le massif central du Bassin d’Ithraca découvrit une scène qui ressemblait plus à un tableau vivant de la mort qu’aux conséquences d’une bataille dont ils avaient été témoins. Une douzaine de Chevaliers étaient alignés comme s’ils se battaient contre un ennemi invisible, leurs articulations étaient gelées et leurs armures éraflées, déchirées et piquées comme par les serres et les dents d’une multitude d’animaux prédateurs. Les Chevaliers étaient rassemblés autour d’une seule figure - le Chevalier Cerastus Acheron Surcease of Sorrow du Duc Bhaevenwulf lui-même, comme s’ils se ralliaient à lui au milieu d’une bataille acharnée. Tous étaient morts, leurs formes brûlées d’un noir de charbon par le contact d’un second feu empyréen. Des ennemis que le Duc et ses Chevaliers avaient combattus sur ce champ de bataille, il ne restait que des traces noircies sur le sol cratérisé.
Lorsque la nouvelle du sort des Chevaliers de la Maison Vornherr qui avaient rejoint le Rassemblement de Calth parvint enfin à la garnison de Luhnborg-IX, tout le monde sut que cela signifiait la fin de l’ancienne Maison. Tout ce qui restait était une poignée de vieux Barons et de jeunes écuyers, et en signe de leur destin, ils obscurcirent les couleurs vives de leurs armures avec du noir et prononcèrent leur serment de servir Ultramar jusqu’à la mort. Libérés de leurs obligations, ils prêtèrent un nouveau serment : venger le Duc déchu à n’importe quel prix et, ce faisant, aller hardiment à leur perte.
Après avoir prêté serment, les restes de la Maison Vornherr ont désactivé les sceaux de stase de leurs anciennes armureries et se sont équipés pour la dernière guerre de la longue et glorieuse histoire de la maison.[4]
Force Matérielle
Lorsqu’elle a pris place aux côtés des hôtes de la 12e Flotte Expéditionnaire, la Maison Vornherr s’est vue attribuer la classification nominale de "Primus Belicosa", une classification qui reconnaissait le très grand nombre d’Armures Chevaliers que la Maison était capable d’aligner. Tandis que la majorité de la Maison prenait part à la Grande Croisade, les étapes préparatoires à l’intégration dans l’Imperium de l’Humanité progressaient sur son monde d’origine, menant à sa reconnaissance finale en tant que domaine autonome, à l’instar de nombreuses autres planètes classées comme Mondes Chevaliers. Une partie de ce processus consistait en une étude approfondie du potentiel militaire du monde, ainsi que de sa capacité à produire de nouvelles Armures Chevaliers, et c’est au cours de cette étape que les adeptes de l’Imperium ont découvert quelque chose sur les guerres qui se sont déroulées dans le système de Luhnborg au cours de l’Ère des Luttes, et que la supériorité numérique de Vornherr était la cause de la défaite des six autres Maisons qui l’avaient affronté.
Des recherches plus approfondies n’ont pas donné grand chose, car les maîtres de la Maison Vornherr ne permettaient pas aux adeptes de faire un compte rendu complet de leurs arsenaux. Tout ce que l’on pouvait estimer, c’est que les quelque cinq cents Armures Chevaliers combattant avec la 12e Flotte Expéditionnaire représentaient le niveau supérieur des Scions Chevaliers disponibles, mais beaucoup d’autres armures étaient scellées en stase dans les voûtes intérieures de l’arsenal de la Maison. Ce n’est qu’au fur et à mesure que les héritiers de la lignée s’engageaient à revêtir ces armures, puis les entraînaient aux arts de la guerre, que ces réserves étaient utilisées. Ce fait rendait tout à fait inutile pour les maîtres de la Maison Vornherr de conclure un contrat avec l’un des nombreux Mondes-Forge du Mechanicum dont les envoyés cherchaient à accéder à leurs voûtes, et bien qu’il n’ait jamais été déterminé combien d’Armures Chevaliers reposaient dans ces chambres sacrées, il devait y en avoir une grande quantité pour que la Maison se sente en sécurité en repoussant les avances du Mechanicum.
Ce n’est que dans le domaine du transport à travers les étoiles d’une zone de guerre à l’autre que Vornherr était déficient. Dans la pratique, cela n’avait guère d’importance, car la vaste armada de vaisseaux de tous types imaginables que constituait la 12e Flotte Expéditionnaire était tout à fait capable de les accueillir, et après des années de service, nombre de ces vaisseaux étaient définitivement affectés au service de la Maison Vornherr.
Dans sa composition, la Maison était capable d’engager un large éventail de types d’armures sur le champ de bataille et faisait preuve d’une organisation singulière à cet égard. Contrairement à de nombreuses autres Maisons de Chevaliers, les Vornherr ont déployé leurs Chevaliers dans des ailes largement homogènes. Le plus grand nombre était les chevaliers de ligne, généralement équipés d’armures de classe Questoris, principalement de type Errant et Paladin. Les autres Chevaliers formaient une phalange d’avant-garde, invariablement équipée d’armures de type Lancer et d’armures similaires. Le Duc lui-même préférait une ancienne armure de type Chevalier Cerastus Acheron appelée Surcease of Sorrow et il était toujours accompagné sur le terrain par une formation de vétérans de la Garde de Vie équipée d’armures Cerastus Castigator.
À la veille du Rassemblement Calth, alors que la Maison Vornherr se rassemblait pour être examinée par son Grand Maître, le Duc Bhaevenwulf, elle comptait près de six cents Armures Chevaliers et était donc considérée comme la plus grande Maison de Chevaliers en activité dans toute la Frange Orientale. Moins d’un jour plus tard, les Word Bearers effaceront cet honneur, ainsi que toute la chaîne de villes insulaires du sud où ils ont été rassemblés.[5]
Héraldique de la Maison Vornherr
Chevalier Cerastus Catigator, Nepenthes
Nepenthes était l’Armure Chevalier Scion Ulas Karn, un parent du Grand Maître Duc Sorvak Bhaevenwulf de la Maison Vornherr, et un membre vétéran de la phalange d'élite Garde Vie du seigneur. Comme il se doit, Nepenthes a rarement été vu à plus d’une douzaine de pas de Surcease of Sorrow, le propre Chevalier du Duc, et les restes des deux ont été récupérés après la bataille d’Ithraca. Comme de nombreuses Armures récupérées sur Calth, il a été minutieusement reconstruit par les Sacristains de la Maison Vornherr et recouvert de noir en reconnaissance du malheur qui a frappé la Maison.[6]
Chevalier Cerastus Acheron, Soulagement de Peine
Étant l’une des plus anciennes et des plus puissantes Armures Chevalier au service de la Maison Vornherr, Soulagement de Peine appartenait au Duc Sorvak Bhaevenwulf lui-même, qui l’avait héritée de son père, le Duc Khorvun. L’armure porte plusieurs exemples clés de l’héraldique personnelle du Duc Sorvak, en particulier l’icône de la Légion des White Scars, aux côtés de laquelle Vornherr a servi pendant la Première Conformité du Cercle Kolarne. Les dégâts infligés à Soulagement de Peine lors de la Bataille d'Ithraca n’ont pas été réparées et l’armure elle-même a été exposée en bonne place dans la forteresse de la Maison, rappelant la vengeance due à tous les Traîtres.[7]
Dos du Chevalier Cerastus Catigator,Héraldique d’Ulas Karn, Nepenthes
L’héraldique personnelle d’Ulas Karn reflète son rang et sa position, étant moins complexe que celle de son maître mais comportant plus de symboles individuels que la plupart des armures de la Maison. La bande blanche sur le champ rouge indique une blessure subie, et les symboles de l’épée à l’intérieur de la bande indiquent que la blessure a été subie dans le cadre des fonctions du porteur au sein de la Garde du Duc d’élite. Le symbole de l’ours blanc et bleu est l’emblème personnel du Seigneur Karn, qui lui a été accordé par son seigneur lige.[8]
Dos du Chevalier Cerastus-Acheron, Héraldique du Duc Bhaevenwulf, Soulage ta Peine
L’héraldique personnelle du Duc Bhaevenwulf utilise un certain nombre de motifs communs à de nombreuses Maisons de Chevaliers, ainsi que plusieurs motifs propres aux Vornherr. Lorsque les champs cramoisis sont ornés d’un bord dentelé, cela indique généralement l’effacement délibéré d’un aspect de l’histoire de la Maison, probablement en référence aux Maisons de Chevaliers que la Maison Vornherr a vaincues et absorbées au cours de l’Ère des Luttes. Le motif à carreaux bleu foncé indique ici que le porteur a hérité du manteau du pouvoir d’un ancêtre immédiat. Le bouclier blanc orné d’une griffe de bête bleue est l’emblème personnel du Duc Sorvak, apposé en souvenir de sa victoire sur une bête spectrale des Krells au plus fort de l’incursion de Goeth. Le raptor à tête de mort de la Maison Vornherr figure en bonne place sur la spalière du chevalier ainsi que sur la bannière personnelle du Duc.[9]
Bannière du Chevalier Chevalier Cerastus-Acheron, Soulage ta Peine
Bannière héraldique du Chevalier Karn, incluant les armoiries personnelles confiées par son duc.[10]
Bannière du Chevalier Cerastus Lancer, Kerberos
Elle présente les principaux honneurs personnels du Duc Bhaevenwulf et les signes distinctifs de sa famille[11].
Sources
- The Horus Heresy, Book Five - Tempest
- Adeptus Titanicus - The Horus Heresy : Loyalist Legios
- ↑ Informations issues de The Horus Heresy, Book Five - Tempest, Chapter House Vornherr (traduit de l'anglais par Guilhem)
- ↑ Informations issues de The Horus Heresy, Book Five - Tempest, Chapter House Vornherr - Scarlet and Sun-Fire (traduit de l'anglais par Guilhem)
- ↑ Informations issues de The Horus Heresy, Book Five - Tempest, Chapter House Vornherr - The Legend of the Dark Messenger (traduit de l'anglais par Guilhem)
- ↑ Informations issues de The Horus Heresy, Book Five - Tempest, Chapter House Vornherr - The Doom of the House of Vornheer (traduit de l'anglais par Guilhem)
- ↑ Informations issues de The Horus Heresy, Book Five - Tempest, Chapter House Vornherr - Materiel Strenght (traduit de l'anglais par Guilhem)
- ↑ Adeptus Titanicus - The Horus Heresy : Loyalist Legios, Chapitre - Adeptus Titanicus : Loyalist Legios - House Vornherr - House Vornherr Cerastus Knight Castigator (traduit de l'anglais par Guilhem)
- ↑ Adeptus Titanicus - The Horus Heresy : Loyalist Legios, Chapitre - Adeptus Titanicus : Loyalist Legios - House Vornherr - House Vornherr Cerastus Knight-Acheron (traduit de l'anglais par Guilhem)
- ↑ Informations issues de The Horus Heresy, Book Five - Tempest, Chapter House Vornherr - Cerastus Knight-Castigator "Nepenthes" (traduit de l'anglais par Trazyn l'Infini)
- ↑ Informations issues de The Horus Heresy, Book Five - Tempest, Chapter House Vornherr - House Vornherr Cerastus Knight-Acheron "Surcease of Sorrow" (traduit de l'anglais par Trazyn l'Infini)
- ↑ Informations issues de The Horus Heresy, Book Five - Tempest, Chapter House Vornherr - Cerastus Knight-Castigator "Nepenthes" (traduit de l'anglais par Trazyn l'Infini)
- ↑ Informations issues de The Horus Heresy, Book Five - Tempest, Chapter House Vornherr - House Vornherr Cerastus Knight-Acheron "Surcease of Sorrow" (traduit de l'anglais par Trazyn l'Infini)
