Legio Vulturum

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Les Corbeaux Pourpres
Symbole de la Legio Vulturum.

La Legio Vulturum était connue de beaucoup dans les rangs de la Grande Croisade, non pas en raison de son honorable palmarès ou de la vaillance de ses Princeps, mais plutôt en raison de sa réputation inquiétante et de son comportement sinistre. En cela, la Legio Titanique reflétait la nature de son Monde-Forge, et pour beaucoup, les Corbeaux Pourpres étaient un mystère qu’il était préférable de ne pas résoudre, un atout pour la Grande Croisade qu’il valait mieux utiliser lorsqu’il était déployé sur le champ de bataille et laissé à lui-même. Bien que les archives de la Collegia Titanica mentionnent la Legio Vulturum comme une Legio Titanique aux effectifs limités, fondée à la suite de l’incorporation du Monde-Forge de Xana II à l’Imperium, ces archives ne sont que partiellement exactes. Si la Legio Titanique connue sous le nom de Legio Vulturum a effectivement été fondée au cours de la Grande Croisade, ses effectifs ont été formés par des machines-divines ayant prêté serment à Xana II depuis l’Ère des Luttes, créés conformément aux traités établis entre le Monde-Forge reclus et l’Imperium de l’Humanité.

Depuis les premiers jours de la Grande Croisade, le nom de Xana évoquait des images de mystère sinistre aux confins de l’inconnu. L’existence du Monde-Forge de Xana II avait été rapportée pour la première fois dans des rumeurs tirées des rapports de Libres-Marchands et de vaisseaux d’exploration envoyés vers les confins occidentaux de la galaxie dès les années 800 M30. Ces récits étaient contradictoires et exagérés, mais tous parlaient d’une puissance technologique qui était - ou du moins avait été - humaine et dont le foyer était un système stellaire situé à l’extrême limite de la portée galactique occidentale.

Les marées de la guerre et de la conquête firent que la vérité sur Xana est restée inconnue jusqu’à ce que, en 843.M30, la Libre-Marchande Casilida De Aniasie, projeté loin de sa route après avoir combattu les Corsaires Fra'al, intercepte un trio d’énormes vaisseaux de guerre automates au bord du vide intergalactique. Les vaisseaux de guerre ont accueilli la Libre-Marchande non pas avec agressivité mais avec une offre d’aide, guidant le vaisseau vers le Monde-Forge de Xana II, le réparant et le rééquipant avant de le renvoyer sur son chemin avec une offre d’échange diplomatique entre le "Domaine de la Forge Souveraine de Xana" et l’Imperium de l’Humanité.

Des négociations entre l’Imperium et Xana ont rapidement suivi cet événement mais, malgré le ton cordial sur lequel elles avaient été engagées, elles ont rapidement été assaillies par les soupçons de nombreux membres du camp de l’Imperium. Les émissaires de Mars furent les premiers à douter, troublés par un Monde-Forge reconnaissable, dogmatique et originaire de Mars, là où il ne devrait pas exister et dont ils n’avaient aucune trace de création. Les examens les plus superficiels ont montré que Xana II était un Monde-Forge doté de vastes ressources et d’une capacité de fabrication dépassant de loin ses propres besoins, ses technologies et industries matures ayant produit de multiples Forges forteresses quasi-indépendantes qui ont à leur tour créé de puissants Taghmata pour leur protection. Le plus remarquable de ses atouts militaires était une Legio Titanique d’une taille correspondant au premier rang de la classification de l’Imperium. Pour les émissaires et les analystes de Mars, ces faits n’avaient aucun sens, présentant un Monde-Forge simplement trop puissant, trop bien établi et apparemment trop en accord avec la doctrine du Culte de la Machine, pour exister aux confins de la galaxie. Un tel paradoxe a provoqué une grande consternation parmi les émissaires martiens, un fait succinctement exprimé par un attaché militaire qui a déclaré : "…Xana est un cadeau tout simplement trop parfait pour qu’on puisse lui faire confiance ; soit c’était notre plus grande chance en ces temps de guerre, soit c’était un serpent à l’affût pour nous tuer. Mon esprit percevait le premier cas, tandis que mon âme prévenait le second."

Alors que les Titans de Legio Vulturum avançaient sur le continent d’Erudition durant la Défense de Ryza, les Titans Nemesis Warbringer tels qu’Umbra Dolor se sont révélés inestimables pour ouvrir les lignes défensives des Loyalistes. Cependant, la contribution la plus notable d’Umbra Dolor a été de faire échouer une contre-attaque de la Legio Osedax lorsqu’un escadron de Warhounds a exploité un point faible dans la ligne des Corbeaux Pourpres. Ciblant les Loyalistes qui avançaient avec des bombardements de son canon sismique, Umbra Dolor a retardé les Warhounds suffisamment longtemps pour qu’une force de secours des Corbeaux Pourpres puisse encercler les Loyalistes et les anéantir avec des barrages soutenus.[1]

Malgré ces doutes, les calculs effectués à l’époque par les commandants de la Grande Croisade estimaient que la main-d’œuvre nécessaire pour conquérir Xana serait une force que l’Imperium ne pouvait se permettre d’engager. En effet, un spectre de guerre planait sur les négociations entre Xana et l’Imperium, sous la forme d’un conflit bien plus important qui serait connu par la suite sous le nom de Xenocides Rangdans. Cette menace bien plus grande a permis d’accélérer la conclusion d’un accord entre les deux parties, Xana conservant sa souveraineté et ne tombant que théoriquement sous la domination de la lointaine Mars. En retour, le Taghmata de Xana et ses Titans devaient s’engager sans réserve dans les Xenocides Rangdans, les machines-divines de Xana II donnant naissance à deux Legios Titaniques- la Legio Vulturum et la Legio Kydianos, connues respectivement sous le nom de Corbeaux Pourpres et de Cri de la Mort.

Les Corbeaux Pourpres sont devenus les plus actifs des Legios Titaniques de Xana pendant la Grande Croisade, la force principale de la Legio Kydianos ayant été rappelée pour défendre le Monde-Forge après la diminution de ses ressources militaires à l’issue des Xenocides Rangdans. À l’instar de la planète sur laquelle elle a été fondée, la Legio Vulturum était entourée de secrets et jouissait d’une réputation sinistre, alimentée en grande partie par des rumeurs sur les tactiques impitoyables employées par les Corbeaux Pourpres sur le champ de bataille. Près d’une douzaine de demie-Legios, dont le nombre et la puissance variaient, ont été dispersées dans les Flottes Expéditionnaires de la Grande Croisade au cours des dernières décennies, mais un déploiement aussi important n’avait guère contribué à dissiper le caractère distant de la Legio Titanique. Sur le champ de bataille, ses Princeps exerçaient une certaine indépendance qui frisait souvent l’insubordination, ne communiquant avec le commandant de la zone de guerre que lorsque les circonstances l’exigeaient. Dans tous les autres cas, ses machines-divines se comptaient que sur elles-mêmes, s’engageant sur les champs de bataille jugés dignes de leur puissance et ignorant les supplications de leurs alliés supposés. Bien que peu de commandants aient été satisfaits lorsque l’ordre de bataille indiquait le déploiement de la Legio Vulturum aux côtés de leurs forces, le comportement distant de la Legio Vulturum était toléré car il ne nuisait que rarement à la progression de la conquête, l’avantage des canons de la Legio Titanique l’emportant largement sur les manières exaspérantes de ses Princeps.

Les prouesses de la Legio Vulturum ont été mises à rude épreuve dans les feux des Xenocides Rangdans, et la Legio Titanique en est sortie dépourvue de tout concept de pitié et remplie d’un grand mépris pour les faibles. Nombreux sont les récits d’asservissement brutal perpétré par les machines-divines de la Legio Vulturum pendant la Grande Croisade. Les machines-divines des Corbeaux Pourpres ont rasé des villes entières pour envoyer un message unique à ceux qui ont survécu : soumettez-vous ou arrosez les champs de rivières de sang. Des deux Legios Titaniques levées sur Xana II, c’est la Legio Vulturum qui a été le plus souvent utilisée comme cobaye pour les expériences menées par les Technoprêtres du lointain Monde-Forge. Au cours des décennies de guerre, des armes de conception nouvelle et des améliorations mécaniques ont été testées sur le terrain par les machines-divines de la Legio Vulturum : des armes à rayons ésotériques qui réduisaient en cendres des bataillons entiers, des munitions explosives qui transperçaient facilement les fortifications et des Boucliers Voids capricieux capables de repousser des bombardements entiers avant de s’effondrer à la moindre salve. Bien que peu de ces modifications aient été conservées de manière permanente dans les arsenaux de la Legio Vulturum, chacune d’entre elles renforçait la richesse des connaissances contenues dans les archives secrètes de Xana II et était prête à fournir aux Corbeaux de Gore un arsenal de technologies inconnues qu’ils pourraient utiliser contre leurs ennemis.[2]

L'Hérésie d'Horus

Lorsque l’Hérésie d'Horus a éclaté, la nature secrète de Xana II et de ses Legios Titaniques signifiait que la loyauté de chacun dans la guerre en cours était inconnue. L’isolement du Monde-Forge lui a permis de jouer sur les deux tableaux, en engageant des négociations avec les émissaires de Malcador et du Maître de Guerre. Tentée par le pouvoir et les promesses d’une plus grande indépendance, Xana a favorisé les Traîtres et lorsque les preuves de son double jeu ont été révélées, le Monde-Forge a été déclaré Traitoris Perdita, la Legio Vulturum condamnée par le même titre en vertu de son association et de sa loyauté envers Xana. Du Monde-Forge de Ryza au conflit sauvage au sein de l’Amas de Beta-Garmon, les machines-divines de la Legio Vulturum ont impitoyablement chassé les loyalistes, pillant la technologie et les richesses pour leurs maîtres dans le but de renforcer le pouvoir de son Monde-Forge.[3]

Force Matérielle

Après la séparation du complément des machines-divines de Xana II en deux Legios Titaniques , la Legio Vulturum a été enregistrée comme ayant une force de 77 Titans, la majorité d’entre eux étant des Titans de Bataille de classe Reaver et Warlord, avec plus de deux douzaines de Titans éclaireurs Warhound en soutien. Soutenue par l’importante industrie de Xana, les effectifs de la Legio Vulturum ont rapidement augmenté et la croissance exponentielle n’a été freinée que par l’attrition brutale des Xenocides Rangdans ; au début de l’Hérésie d’Horus, la Legio Vulturum était estimée à 110-130 moachines-divines. Les capacités de Xana permettaient aux Corbeaux Pourpres d’avoir accès à toutes les classes de Titan, la Legio Titanique possédant un trio de Titans Imperator ainsi que plusieurs Titans de classe Carnivore et Nemesis. Ces anciennes machines-divines n’ont été déployés que dans les circonstances les plus extrêmes pendant les Xenocides Rangdans, mais ont été de plus en plus utilisés dans les derniers jours de la Grande Croisade et de l’Hérésie d’Horus.[4]

Héraldique de la Legio Vulturum

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Titan Warlord, Sanguinem Innocentiae

Les guerres brutales connues sous le nom de Xenocides Rangdans ont largement contribué à faire de la Legio Vulturum une Legio Titanique de tueurs sans pitié qui se délectaient de déchaîner leur puissance sur ceux qu’ils considéraient comme faibles. Avec cette philosophie, les Corbeaux Pourpres se sont lancés avec enthousiasme dans l’Hérésie d’Horus, qu’ils considéraient comme un creuset dans lequel ils pouvaient se mesurer aux Legios Titaniques adverses. Certains Princeps de la Legio Vulturum, comme l’attestent les marques de mort sur la bannière d’honneur de Sanguinem Innocentiae, se sont rapidement forgé une réputation de chasseurs de Titans impitoyables, accumulant un nombre impressionnant de morts sur des dizaines de champs de bataille. Sanguinem Innocentiae fut finalement réduit au silence sur Ryza, tombant dans le Terminus de transport Neuf-Omega lors des dernières batailles pour le Monde-Forge, non sans avoir éliminé trois Titans loyalistes qui cherchaient à le tuer.[5]

Source

  • Adeptus Titanicus - The Horus Heresy : Traitor Legios
Pensée du Jour : « L’innocence n’existe pas, il n’y que des degrés de culpabilité. »
  1. Adeptus Titanicus - The Horus Heresy : Traitor Legios, Chapitre - Adeptus Titanicus : Traitor Legios - Legio Vulturum - Legio Audax Warbringer Nemesis Titan Umbra Dolor (traduit de l'anglais par Guilhem)
  2. Adeptus Titanicus - The Horus Heresy : Traitor Legios, Chapitre - Adeptus Titanicus : Traitor Legios - Legio Vulturum (traduit de l'anglais par Guilhem)
  3. Adeptus Titanicus - The Horus Heresy : Traitor Legios, Chapitre - Adeptus Titanicus : Traitor Legios - Legio Vulturum (traduit de l'anglais par Guilhem)
  4. Adeptus Titanicus - The Horus Heresy : Traitor Legios, Chapitre - Adeptus Titanicus : Traitor Legios - Legio Vulturum - Material Strenght (traduit de l'anglais par Guilhem)
  5. Adeptus Titanicus - The Horus Heresy : Traitor Legios, Chapitre - Adeptus Titanicus : Traitor Titan Legions - Legio Vulturum – Legio Vulturum Warlord Battle Titan, "Sanguinem Innocentiae" (traduit de l'anglais par Trazyn l'Infini)