Legio Laniaskara
L’histoire de la Legio Laniaskara est mouvementée, rappelant celle des tribus techno-cultistes belliqueuses dont était issue la Legio Titanique. Le Monde-Forge de Valia-Maximal, la planète sur laquelle la Legio Laniaskara avait été fondée, était le produit de deux vagues de colonisation qui, selon des archives fragmentaires, se sont produites à près de deux millénaires d’intervalle. Valia-Maximal avait ressenti pour la première fois l’influence de l’Humanité pendant le Moyen-Âge Technologique, avec l’établissement d’une colonie de Longue Marche sur cette planète généreuse, riche en minéraux et en vie biologique. Comme beaucoup de mondes de ce type, Valia-Maximal avait été soumis à des horreurs indicibles lorsque l’Ère des Luttes était arrivé et la planète elle-même avait été pratiquement oublié dans les archives, à l’exception de comptes rendus fragmentaires faisant état de sa viabilité pour la colonisation. Ainsi, ce monde avait été choisi comme cible potentielle pour les Arches d’exploration du Mechanicum envoyées de Mars pendant l’Ère des Luttes et, lorsqu’une accalmie appropriée dans les tempêtes Warp l’avait permis, Valia-Maximal fut ciblé pour une nouvelle mission de colonisation.
Le fragment de Mechanicum envoyé de Mars rapportèrent une planète qui ne correspondait pas du tout aux descriptions idylliques contenues dans les archives de la Planète Rouge. Au lieu d’un monde similaire à celui de l’ancienne Terra, les colons ont trouvé des mers caustiques et des tempêtes radioactives prolongées, ses continents abritant une faune et une flore robustes qui avaient prospéré dans l’atmosphère hostile. Des analyses plus poussées ont révélé le destin de l’ancienne colonie, dont la civilisation a été détruite par la tourmente de l’Ère des Luttes, les survivants s’étant fragmentés en tribus technologiques qui vénéraient les machines comme des constructions divines.
Loin du monde paradisiaque promis dans les archives anciennes, Valia-Maximal s’était néanmoins avéré généreux pour les colons du Mechanicum, avec de vastes gisements de minéraux facilement accessibles et des mers caustiques offrant d’innombrables pistes de recherche fascinantes grâce à leur nature unique. Les plans préliminaires de colonisation indiquaient que les machines-divines de la flotte du Mechanicum, qui ne portaient alors ni nom ni Legio, étaient initialement destinés à l’extermination complète des tribus technologiques. De telles actions se sont avérées inutiles car la souche divergente de l’Humanité s’était avérée très malléable grâce à la théocratie sous laquelle elle opérait ; la classe dirigeante était composée de ceux qui possédaient le moindre talent dans le fonctionnement des anciennes machines laissées par les civilisations antérieures à l’Ère des Luttes. Bien que la caste des prêtres au pouvoir, qui n’était pas différente de celle des Technoprêtres du Mechanicum, se soit montrée résistante à un nouvel âge, les connaissances supérieures des nouveaux colons, combinées au pouvoir indéniable de leurs machines-divines, leur ont assuré la loyauté de vastes pans de la population tribale de Valia-Maximal. Le schisme religieux qui en résulta fut bref et conduisit à l’éradication de tous ceux qui doutaient du droit des Mechanicum à gouverner. Une fois le contrôle de la planète assuré, les Technoprêtres de Valia-Maximal ont y commencé la colonisation complète.
Si l’asservissement des tribus technologiques de Valia-Maximal s’est avéré simple, l’asservissement du monde s’est révélé bien plus complexe. Une flore empoisonnée et des tempêtes radioctives mortelles ont entravé les efforts d’expansion, nécessitant la longue construction de forges fortifiées résistantes à la corrosion et capables de résister à la biosphère hostile. Les mers caustiques du Monde-Forge recelaient également des ennemis cachés, s’avérant être le terrain de reproduction d’une faune titanesque qui rivalisait avec la puissance de la Legio Laniaskara nouvellement fondée. Les tableaux d’honneur du Legio remontant aux décennies de la fondation de Valia-Maximal indiquent que la Legio Titanique a livré de durs combats le long des côtes du Monde-Forge, protégeant les forges destinées à exploiter les propriétés uniques des mers de la planète. La perturbation de cet environnement a entraîné une agressivité accrue de la faune, ce qui a permis aux membres de la Legio Laniaskara de devenir rapidement des vétérans de la guerre. Les tentatives d’identifier les habitats des bêtes et de les purger se sont d’abord avérées impossibles, la nature corrosive des mers s’avérant hostile aux machines-divines. Ce n’est qu’avec le développement de blindages spécialisés que la Legio Titanique a pu s’aventurer sous la surface et riposter.
Les conflits permanents avec la faune de Valia-Maximal n’étaient pas le seul champ de bataille de la Legio Laniaskara. Des décennies après l’arrivée des Arches d’exploration, le Monde-Forge fut visité par une nouvelle menace. Se présentant comme le Conclave d’Hydrinoxis, un empire aujourd’hui disparu fondé par une union entre l’Humanité et les Xenos, le Conclave revendiquait Valia-Maximal. Grâce à de brefs échanges diplomatiques entre le Conclave et le Monde-Forge, il a été découvert que les changements survenus sur la planète étaient en fait intentionnels, provoqués par les plans du Conclave et l’expertise de ses météorologues et généticiens. L’empire humano-xenos avait transformé la planète dans le cadre d’une grande expérience, modifiant à la fois les conditions atmosphériques de la planète et toute vie sur celui-ci dans le cadre d’un effort non divulgué. Lorsque les demandes du Conclave pour que le Mechanicum quitte la planète ont été rejetées, la guerre a été déclarée.
La nature expansionniste de Valia-Maximal l’a finalement amené à entrer en conflit avec l’Imperium lors de sa redécouverte par la 114e Flotte Expéditionnaire de la Grande Croisade. Le premier coup fut porté par la Legio Laniaskara, ses machines-divines tombant sur les forces terrestres impériales qui empiétaient sur un système limitrophe de l’empire de Valia-Maximal. Une grande partie de la stratégie de la Legio Titanique reposait sur l’application d’une agression écrasante pour subjuguer ses ennemis, et les missives récupérées envoyées entre la Legio Laniaskara et Valia-Maximal soulignent que la Legio Titanique pensait qu’une démonstration de force arrêterait l’expansion de l’Imperium. Au lieu de cela, un tel acte a apporté la colère et la ruine sur le Monde-Forge, la 114e Flotte Expéditionnaire libérant la Raven Guard et les éléments de soutien de la Legio Astraman (les Étoiles du Matin), la Legio Titanique de Graia, sur la planète. Un assaut direct sur Valia-Maximal a conduit le Monde-Forge à se soumettre à la surveillance de Mars, mais pas avant que les Étoiles du Matin n’aient infligé d’importants dégâts à ses possessions. Après avoir remporté une victoire totale, la 114e Flotte Expéditionnaire est partie, laissant Valia-Maximal sous le contrôle d’éléments d’intégration envoyés par Mars. La Legio Laniaskara nourrira une haine amère envers les gardiens de Graia.[2]
L'Hérésie d'Horus
L’animosité entre Valia-Maximal et Graia a sans doute joué un rôle dans la trahison de l’ancien Monde-Forge lors de l’Hérésie d'Horus. En effet, l’instabilité politique au sein de la Ceinture de Fer, nom donné à la région de l’espace dans laquelle les deux Mondes-Forges étaient situés, était souvent due à des conflits territoriaux entre Valia-Maximal et Graia, les conflits ouverts n’étant évités que grâce à des agents extérieurs et à des mesures punitives occasionnelles contre l’une ou l’autre des parties. Lorsque l’Hérésie d’Horus a été déclenchée, il est apparu clairement que Valia-Maximal avait prêté allégeance au Maître de Guerre à l’avance, et les machines-divines de la Legio Laniaskara ont lancé des assauts sur les possessions extérieures de Graia. À la fin de l’Hérésie d’Horus, des dizaines de machines-divines des deux Legios Titaniques étaient tombés, les Titans de la Legio Laniaskara avaient marché sur Graia, et les Étoiles du Matin avaient été saignés contre les défenses de Valia-Maximal, pour être finalement privés de leur châtiment final lorsque le Monde-Forge et tous ses habitants ont simplement disparu, laissant derrière eux une planète vide et caustique.[3]
Force Matérielle
Lors de la redécouverte de Valia-Maximal, la Legio Laniaskara était suffisamment puissante pour être classée dans la catégorie Primus des Legios Titaniques. Le conflit qui s’ensuivit avec l’Imperium, combiné aux traités de pénitence imposés au Monde-Forge après son asservissement, entraîna la rétrogradation de la force de la Legio Titanique ainsi que des restrictions sur sa croissance future. En conséquence, au début de la Grande Croisade, les registres officiels estimaient que la Legio Laniaskara possédait 100 à 120 machines-divines, avec une force principale investie dans les Titans de classe Reaver et Warlord, avec seulement une poignée de machines-divines de classe Warbringer Nemesis et Punisher pour le soutien à longue distance. Des estimations ultérieures suggèrent que les Empaleurs avaient une force plus importante que celle enregistrée ; l’analyse du déploiement de la Legio Titanique pendant le Cataclysme de Fer suggère une Legio Titanique de grade Primus, alignant plusieurs douzaines de Titans de plus que ce que les enregistrements de la Divisio Militaris indiquent. Ces données sont corroborées par la découverte de plusieurs Forges cachées de la Legio Laniaskara pendant l’Hérésie d’Horus, chacune de ces installations étant exclusivement consacrée à la construction de machines- divines.[4]
Avant l’arrivée des Arches d’exploration du Mechanicum, le peuple dispersé de Valia-Maximal plaçait sa foi dans les restes de technologie laissés derrière lui après la ruine de la civilisation pendant l’Ère des Luttes. On croyait que ces fragments étaient des éclats de l’essence d’un être connu sous le nom de "l’Illuminateur Divin". C’est en cette divinité que les tribus technologiques ont placé leur confiance, ce qui a donné lieu à la création d’une caste religieuse de prêtres qui thésaurisaient les connaissances liées au fonctionnement de cette technologie, ne les léguant qu’avec parcimonie à leurs serviteurs privilégiés. L’arrivée du Mechanicum a entraîné la destruction de la théocratie qui régnait auparavant sur Valia-Maximal, bien que certains érudits externes aient affirmé que le Mechanicum avait simplement remplacé le régime précédent par son propre type de gouvernance religieuse. L’acceptation du Mechanicum en tant que nouveaux dirigeants s’est avérée simple pour les tribus technologiques, car les Technoprêtres de Valia-Maximal ont fait preuve d’une maîtrise inégalée de la technologie. Les machines-divines de la Legio Laniaskara étaient perçus comme des avatars divins, la colère de l’Illuminateur ayant pris une forme physique. Pour renforcer cette croyance, les Princeps de la Legio Laniaskara décoraient la périphérie des terres tribales avec les carcasses des bêtes tuées sous les mers caustiques du Monde-Forge. C’est cette pratique qui a donné naissance au surnom de "les Empaleurs", devenu une appellation courante pour la Legio Laniaskara bien avant l’arrivée de l’Imperium. |
Source
- Adeptus Titanicus - The Horus Heresy : Traitor Legios
- ↑ Adeptus Titanicus - The Horus Heresy : Traitor Legios, Chapitre - Adeptus Titanicus : Traitor Legios - Legio Laniaskara - Legio Laniaskara Reaver Battle Titan Blood of Valia (traduit de l'anglais par Guilhem)
- ↑ Adeptus Titanicus - The Horus Heresy : Traitor Legios, Chapitre - Adeptus Titanicus : Traitor Legios - Legio Laniaskara (traduit de l'anglais par Guilhem)
- ↑ Adeptus Titanicus - The Horus Heresy : Traitor Legios, Chapitre - Adeptus Titanicus : Traitor Legios - Legio Laniaskara (traduit de l'anglais par Guilhem)
- ↑ Adeptus Titanicus - The Horus Heresy : Traitor Legios, Chapitre - Adeptus Titanicus : Traitor Legios - Legio Laniaskara - Material Strenght (traduit de l'anglais par Guilhem)
- ↑ Adeptus Titanicus - The Horus Heresy : Traitor Legios, Chapitre - Adeptus Titanicus : Traitor Legios - Legio Laniaskara - The Divine Enlightener (traduit de l'anglais par Guilhem)