- « Il nous appartient d’honorer le martyr, de panser le blessé, de défendre l’innocent et de toujours marcher dans la lumière. »
- - Extrait du livre d’heures des Hospitalières.
Une Sœur Hospitalière se déplace avec vivacité et résolution sur le champ de bataille, sa silhouette s’agenouillant calmement près des blessés pour prendre soin de leur foi. Elle travaille consciencieusement, même dans les pires conditions : sur des plaines irradiées, sur des champs de bataille fracturés, dans des marécages empoisonnés grouillant d’une faune Xenos étrange… Serrant les dents et se concentrant sur sa tâche, l’Hospitalière s’occupe de ses Sœurs alors même que les hordes d’hérétiques et les monstres extraterrestres menacent de se jeter sur elle. Elle ampute les membres au milieu d’une mare de sang, cautérise les plaies et injecte des antidotes et des cocktails chimiques.
Les Sœurs des Ordres Hospitaliers sont les guérisseuses du corps et de l’âme au sein de l’Adepta Sororitas. Les Sœurs novices qui montrent des aptitudes particulières pour les soins et qui savent être attentives aux besoins d’autrui sont souvent amenées à rejoindre les rangs des Ordres Hospitaliers. De toutes les Sœurs de la Sororitas, les Hospitalières sont celles dont la venue est la mieux accueillie. Elles sont en effet régulièrement envoyées dans les zones de conflit ou dans les régions frappées par toutes sortes de catastrophes afin de prodiguer aux peuples de l’Imperium compassion et soins médicaux là où on en a le plus besoin. Ces Sœurs possèdent des compétences médicales incroyables et sont dotées d’une empathie hors du commun vis-à-vis des blessés et des mourants, même si elles n’en demeurent pas moins les ennemies implacables des hérétiques, des Sorciers et des mutants. En plus de leurs compétences en médecine et en chirurgie, elles assurent un soutien spirituel à ceux qui en ont besoin. Elles entonnent des prières pour apaiser les esprits enfiévrés, et récitent des versets de courage pour rappeler à leurs patientes hurlant de douleur le souvenir de celles qui supportèrent stoïquement les pires supplices. Elles murmurent des mantras de vigueur pour calmer les souffrances et éclaircir l’esprit. Alors qu’elles plongent les mains dans les entrailles sanglantes, elles clament des hymnes de haine religieuse en extirpant les balles, les éclats de cristal et les shrapnels.
Comme leurs consœurs des autres Ordres Non-Militants, elles ont avant tout un rôle d’appui. Alors que les autres Sœurs conseillent les puissants ou transcrivent des informations dans des salles où règne le silence, ces Sororitas, elles, sont directement confrontées aux atrocités de la guerre. On les trouve souvent dans des hôpitaux de campagne à bord de vaisseaux en orbite, occupées à soigner les soldats de la Garde Impériale. Lorsque le médecin d’un peloton est blessé, il arrive même parfois qu’une Hospitalière se porte volontaire pour le remplacer dans la zone des affrontements parmi les soldats. Ce sont ces femmes rompues aux réalités du champ de bataille que l’Inquisition recherche pour intégrer ses suites d’acolytes.
Une membre des Ordres Hospitaliers dispose d’un équipement adapté à sa mission sur le terrain, portant leur Carapace d'Hospitalière caractéristique et des robes de guérisseuse qui les protègent pendant qu’elles parcourent le champ de bataille. Des outils chirurgicaux bénits entourent sa silhouette, prêts à lui obéir à la moindre injonction. Dans les cas extrêmes, la scie et les seringues hypodermiques peuvent servir au corps à corps pour trancher les artères et perforer les poumons, avant que l’Hospitalière recule d’un pas et abatte froidement son assaillant d’un Bolt dans la tête. Généralement, les Sœurs des Ordres Hospitaliers portent des habits de couleur rouge comme le sang et blanc comme les os, afin qu’on puisse les identifier en tant que personnel médical, mais quelques Ordres, comme celui de la Sereine Souffrance sur Sigurd IV, s’habillent de noir et d’ivoire pour expier une ancienne faute.
Les Hospitalières entretiennent d’excellentes relations avec la Garde Impériale. Des millions de vies ont été sauvées grâce à leur intervention, notamment sur Tranch, où les Sœurs de l’hôpital Sainte Encarmine ont fait des merveilles. Au cours de cette interminable guerre civile, la Sororitas a apporté soins et réconfort à d’innombrables blessés et mourants et même, à l’occasion, pris les armes pour défendre l’hôpital. Quand les forces du Concile du Linceul tentèrent de frapper un grand coup en s’en emparant par la force, elles furent plus que surprises de se heurter à des guerrières équipées des Fusils Laser de leurs patients. Il va sans dire que l’assaut fut repoussé en peu de temps.
Afin de lutter contre les effets ignobles des armes des ennemis de l’Humanité, une Sœur Hospitalière s’entraîne infatigablement à bord des barges-sanatoriums surpeuplées de leur Ordre, dans les hospices ruchiers ou dans les missions situées sur les mondes impériaux reculés. Elles passent des années à étudier des textes sacrés anciens, préservés dans les sanctuaires de l’Ordre, lisant à la lueur des cierges, sous le regard sévère des gardiennes de ces lieux. Les Hospitalières passent beaucoup de temps à décrypter les effets psychiques des abominations Aeldaris, ou la souillure immonde de la possession démoniaque. Grâce à leur dévouement, les âmes assaillies par des énergies mentales déroutantes ou ayant les nerfs mis à vif par la morsure d’un feu noir peuvent être soignées, à la fois par leurs mains expertes et par leurs paroles sanctifiées.
Deuxièmes par leurs effectifs, juste derrière l’Ordre Famulus, les Sœurs Hospitalières constituent un atout inestimable pour l’Ecclésiarchie à cause de la foi qu’elles inspirent. Quantité de soldats éreintés ont embrassé le Credo Impérial avec encore plus de ferveur après avoir eu la vie sauvée par une Sœur Hospitalière. Grâce à cette relation intime qu’elles ont nouée avec les soldats et les officiers, les Sœurs peuvent également signaler en amont à la Garde Impériale les problèmes liés au moral dans les troupes ainsi que les idées hérétiques. L’exécution du meneur cultiste Silas Grimm à son chevet par une novice Hospitalière, pendant les émeutes minières de Pellucida IX, constitue un rappel cinglant de ce que les hérétiques n’ont pas vocation à gouverner les braves gens. La corruption morale engendrée par Grimm fut tellement contagieuse que l’Inquisition dut se résoudre à purger une division d’un tiers de ses effectifs et à brûler les baraquements où ses membres avaient été cantonnés. Les soldats survivants se sont ensuite distingués en matant les révoltes qui se produisirent après l’épuration.
Les Sœurs de l’Ordre Vespila doivent leur surnom de « Sombres Sœurs » à leur proximité avec les défunts du clergé de l’Ecclésiarchie. Les grands voiles gris dont se drapent les Sœurs sont depuis associés au décès des prêtres, car elles sont chargées de leur mise en bière. C’est le Cardinal Kregory Nestor qui a chargé l’Ordre Hospitalier de développer cet Ordre Mineur, et personne ne sait pourquoi il tient tant à ce que les corps des fidèles soient correctement inhumés, même si certaines rumeurs laissent entendre qu’il connaîtrait une prophétie secrète relative à un Saint mort de longue date. Lorsqu’un Inquisiteur doit faire appel au savoir-faire macabre des Sœurs, il demande à l’Ecclésiarchie qu’on lui envoie les gardiennes des cimetières de l’Ordre Vespila. |
Une autre mission dévolue aux Hospitalières, plus discrète celle-là, consiste à prélever des échantillons du matériel génétique de la noblesse. Ce travail, effectué en collaboration avec l’Ordre Famulus, est une précaution prise par la Sororitas afin d’éviter la consanguinité et pour s’assurer que les mutations ne se transmettent pas, problème récurrent sur les mondes fortement exposés aux mutations, ainsi que sur les Mondes Paradis ou Sauvages.
Devenir une Sœur Hospitalière
Les Sœurs Hospitalières ont la réputation d’être la branche « pacifique » de l’Adepta Sororitas, bien que ce soit loin d’être vrai. Entièrement dévouées à leur cause et à la survie des guerrières de l’Empereur, elles savent parfaitement quelle mission essentielle les Ordres Militants doivent accomplir pour préserver l’Humanité et chasser les monstres qui la menacent, et en tant que soigneuses, médecins et conseillères spirituelles, elles n’ont pas leur pareil parmi les Ordres. Au fil des batailles, elles s’accoutument aux horreurs de la guerre et développent une compréhension instinctive des moyens à mettre en application pour survivre. Elles ne peuvent pas se permettre de s’apitoyer alors qu’elles officient sur le terrain. Elles n’en sont pas moins des protectrices zélées et efficaces du Credo Impérial, prêtes à prendre la vie de l’hérétique, du mutant et du Xenos sans aucun remord. Si l’âme peut être sauvée mais que le corps est corrompu au-delà de toute rédemption, l’Hospitalière accorde au blessé la Miséricorde de l’Empereur, et prononce une courte prière avant de mettre un terme à sa vie. Si c’est l’esprit de la victime qui a été souillé, l’Hospitalière ne fait preuve d’aucune commisération et porte le coup de grâce sans hésiter, car comme leurs consœurs des autres Ordres, les convictions des Hospitalières sont profondément ancrées dans leur volonté d’écraser les ennemis de l’Empereur sans la moindre hésitation. Ceux qui méritent leur aide la recevront sans délai, mais les autres ne trouveront en elles aucun réconfort si ce n’est peut-être la certitude de rencontrer au plus vite l’Empereur en tête-à-tête pour être soumis à Son jugement. Plus d’un Gouverneur Planétaire est mort, empoisonné par une Hospitalière ayant percé les plus noirs secrets de son âme, et c’est également la raison pour laquelle ces Sœurs sont rarement employées dans les salles d’interrogatoire, tant les hérétiques avérés meurent entre leurs mains avant même d’avoir pu révéler la moindre information.
Sources
- Warhammer 40 000 JdR - Dark Heresy : le Sang des Martyrs
- Codex Adepta Sororitas, V8
