Campagne de Quarante-Sept Seize

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La Campagne de Quarante-Sept Seize est une action de Conformité Impériale qui s’est déroulée environ quatre semaines après la Destruction de Monarchia, l’évènement qui vit la disgrâce des Word Bearers et du Primarque Lorgar Aurelian, puni par l’Empereur Lui-même pour sa dévotion religieuse envers Sa personne sur les ruines de la cité religieuse de Monarchia, détruite par Roboute Guilliman sur ordre du Maître de l’Humanité.

Cette campagne fut la première action militaire des Word Bearers après cet épisode majeur qui changea le destin de l’Imperium à jamais, et se caractérisa par un changement de comportement de la XVIIe Légion et de l’Urizen.

Après le châtiment de Monarchia, Lorgar s’était isolé de sa Légion et de sa 47e Flotte Expéditionnaire pendant un mois complet, ne parlant qu’à ses deux plus proches lieutenants, Kor Phaeron et Erebus, arrêtant toutes les opérations et réfléchissant sur l’avenir de sa Légion. Entre temps, eut lieu la découverte d’un monde humain baptisé Quarante-Sept Seize - une planète à la surface verte et bleue riches de vie aquatique. Le premier contact avec ce monde fut établi.

Les habitants de Quarante-Sept Seize pouvaient retracer leur histoire depuis plus de quatre mille ans de séparation de toute autre civilisation humaine, et avaient fini par considérer Terra comme un mythe. Ils étaient donc ravis de l’arrivée des envoyés des Word Bearers, menés par le Premier Capitaine Kor Phaeron. La première impression du Premier Capitaine, cependant, était moins positive. Il a rapporté que la population entière était des idolâtres païens et qu’il les considérait comme irrécupérables. Il fut affirmé que ce peuple avait rejeté les propositions de paix, tourné en dérision le désir de la Légion de les intégrer à l’Imperium, et affichaient ouvertement son péché d’ignorance en ayant forgé des populations entières de constructions artificielles. Ce dernier point choqua, car concevoir de fausses vies imitant l’aspect de l’être humain était une abomination. Alors que certains des commandants supérieurs présents à la réunion pensaient que la population pouvait être rééduquée pour croire en l’Empereur-Dieu, Kor Phaeron affirma qu’elle devait être exterminée. Le Premier Capitaine, ainsi que le Premier Chapelain Erebus, ont communiqué la nouvelle à leur Primarque, qui était finalement sorti de sa réclusion. Annonçant qu’à la lumière de la proclamation de l’Empereur selon laquelle les Word Bearers avaient avancé trop lentement dans leur conquête et leur service dans la Grande Croisade, ce monde devait être pris rapidement. Lorgar libéra tout le potentiel de combat de la 47e Expédition sur la planète et ordonna le bombardement planétaire complet de Quarante-Sept Seize. Pendant douze heures, les vaisseaux de la flotte ont tiré sur la surface, faisant pleuvoir des missiles sur le malheureux monde environné de tempêtes. Des torpilles cyclones et le feu concentré des batteries à fusion avaient traversé les nuages d’orage qui recouvraient ce monde et des continents entiers disparurent dans les flammes. Moins de vingt-quatre heures plus tard, plus de cent quatre-vingt-dix millions de morts furent décomptés, soit plus de quatre-vingt-dix-huit pour cent de la population de ce monde condamné.

Une seule ville sur toute la planète avait survécu au bombardement, protégée par un champ d’énergie coruscant de nature exotique. C’était la capitale planétaire, et l’emplacement du temple-palais de ce peuple, qui était aussi grand que la ville elle-même. Comme Lorgar avait ordonné l’exécution de toute la population, une attaque terrestre de cinq Compagnies des Word Bearers a été déclenchée. Les défenseurs ont prouvé qu’ils possédaient des armes énergétiques exotiques ainsi que des défenses ; d’aveuglants arcs d’énergie bondissants en hurlant d’en dessous et détruisirent plusieurs Stormbirds alors même qu’ils pénétraient dans l’atmosphère, tuant une centaine de Word Bearers en un instant.

Les autres Légionnaires des 4e, 7e, 9e, 17e et 34e Compagnies se sont tous posés sans encombre et ont commencé leur assaut vers le dôme énergétique protecteur. La 34e Compagnie, sous le commandement du Capitaine Sor Talgron, a atterri à cinq kilomètres du dôme, dans les faubourgs en ruines. Il s’avéra que, si les restes des habitants oblitérés prouvaient l’efficacité du bombardement contre la chair, les armes de la flotte n’avaient pas causé de dommages catastrophiques à une grande partie de l’architecture ; les bâtiments de Quarante-Sept Seize étaient en grande partie faits d’un matériau particulier qui résistait aux tirs des armes. Malheureusement pour les envahisseurs, les défenseurs de Quarante-Sept Seize étaient faits de la même matière et possédaient leurs propres champs énergétiques directionnels, plus petits. Quand à la capitale planétaire, elle était protégée par une force importante de constructions artificielles ennemies, baptisées les Obsidiennes. Ces Silica Animus possédaient trois pattes d’insecte, toutes dotées de trop nombreuses articulations et terminées par une lame qui transperçait le sol à chacun de leur pas, avec un torse presque humanoïde, entièrement constitué de verre en mouvement et des circuits qui formaient des veines et des barres de métal qui composaient l’ossature. Les éclairs émis par leurs armes étaient suffisamment puissants pour tuer un Astartes d’un seul coup, sans parler de percer les coques des Predators et des Land Raiders. Les Obsidiennes étaient eux-mêmes extrêmement difficiles à tuer pour les Word Bearers, car ils étaient très résistants face aux armes de tirs et les armes aux corps à corps. Néanmoins, les Land Speeders, fournis depuis peu aux Word Bearers à cette époque, se sont avérés efficaces, leur vitesse leur permettant d’éviter les attaques lourdes des Obsidiennes tout en répliquant efficacement. Le "roi" des Obsidiennes apparut à la fin, haut de deux étages et avec six jambes, le torse d’un noir opaque mais fut détruit par l’intervention des machines de guerre de la Legio Cybernetica du 9e manipule de la cohorte Carthage qui accompagnait la XVIIe Légion depuis des décennies sur le champ de bataille.

Le bouclier énergétique était aussi efficace contre les armes terrestres que contre les armes orbitales, mais l’un des Sergents de Talgron, un certain Kol Badar, a rapidement analysé la situation et a recommandé la destruction de plusieurs tours d’énergie situées à proximité, pensant qu’elles contribuaient à générer ou à maintenir le bouclier d’une manière ou d’une autre. Alors que le gros des forces des Word Bearers se concentrait sur la destruction du bouclier par des bombardements constants et des frappes orbitales occasionnelles, la 34e Compagnie parvint à détruire trois de ces flèches à l’aide de Bombes à Fusion. Cela eut un petit effet sur le bouclier, créant une brèche qui a duré assez longtemps pour que Sor Talgron puisse mener une Escouade d’Assaut à l’intérieur. Ils se sont immédiatement dirigés vers le temple-palais.

Se frayant un chemin à l’intérieur du complexe sans opposition, Talgron et son escouade composée d’une demi douzaine de guerriers, ont découvert où se trouvaient les citoyens survivants ; ils étaient tous à l’intérieur de l’immense espace de réunion central du bâtiment, un amphithéâtre servant apparemment de lieu de prière. Ordonnant à ses hommes de ne pas engager le combat face aux quarante mille hommes, femmes et enfants présents, Talgron a identifié la figure du prêtre qui devait être le chef, et a engagé le dialogue avec lui, lui demandant d’ordonner une reddition complète. Le vieux chef sacerdotal montra à son tour à Talgron un cube de verre sombre qui s’élevait au dessus du sol de l’amphithéâtre. Quelque chose se forma dans la masse solide du prisme : des images qui prenait forme à l’intérieur et se solidifièrent pour révéler des représentations en trois dimensions produites par les plus modernes pix-projecteurs. C’était un livre ouvert, minutieusement enluminé à l’encre et à la feuille d’or : le Lectitio Divinitatus, l’œuvre écrite par Lorgar affirmant que l’Empereur était une divinité. Devant les signes distinctifs de cette religion et, pour le sens expérimenté des Word Bearers en matière de motifs religieux, il devint évident que le peuple de Quarante-Sept Seize vénérait un dieu qui pouvait être interprété comme n’étant autre que l’Empereur. Talgron a immédiatement compris qu’il était possible de les convertir facilement non seulement en citoyens impériaux, mais aussi en citoyens dévots, de ceux que les Word Bearers cherchaient à créer : des adhérents à la croyance que l’Empereur était divin. Le Capitaine Talgron promis au prêtre que son peuple serait épargné si il abaissait les boucliers afin de pouvoir communiquer à sa Légion la reddition et ordonner le cessez-le-feu, ce qui fut rapidement fait.

Kor Phaeron et une centaines de Terminators de la Première Compagnie se téléportèrent à l’intérieur de l’amphithéâtre, formant un périmètre tout autour des survivants, avant que Lorgar et Erebus ne se téléportent à leur tour pour parler au prêtre et examiner les découvertes de Sor Talgron. Talgron expliqua que le culte de cette planète vénérait un seigneur de la foudre qui pouvait facilement être transformé en culte à l’Empereur, et que la population était en réalité intéressée à rejoindre l’Imperium. Lorgar a pris en compte les paroles de Talgron, mais a révélé que ses pensées sur le Divin avaient progressé au-delà de ce qu’il avait écrit dans son Lectitio Divinitatus, et qu’il prévoyait un nouveau livre pour éclairer le sujet. Écartant la possibilité d’épargner les adorateurs de l’Empereur, Lorgar donna le signal : Erebus assassina le prêtre en l’égorgeant, tandis que les Terminators de Kor Phaeron ouvrirent le feu sur les citoyens sans défense, les fauchant tous et achevant apparemment l’extermination de la population planétaire. Choqué, Sor Talgron a été mis dans la confidence de son Primarque et a expliqué que les actions de l’Empereur, qui avait châtié la Légion, avaient provoqué cet événement, et que les anciennes croyances de Colchis, le monde natal des Word Bearers, étaient peut-être plus pertinentes, des croyances vénérant quatre sombres divinités

Enfin, dans les ruines de la cité ennemie détruite, faisant symboliquement référence à Monarchia, Lorgar retrouva sa Légion victorieuse rassemblée dans un immense parc de plusieurs kilomètre. Se téléportant au sommet d’une surélévation naturelle en compagnie de Kor Phaeron et d’Erebus, le Primarque annonça à la XVIIe Légion le début d’un voyage qui allait les mener à un endroit de rencontre entre les dieux et les mortels : le Pèlerinage.[1]

La marche vers la Grande Hérésie débuta.

Sources

Pensée du Jour : « Ceux qui recherchent la perfection ne connaîtront nul repos avant la mort. »
  • DEMBSKI-BOWDEN AARON, Le Premier Hérétique - Corruption, Black Library, 2010
  • REYNOLDS ANTHONY, Chroniques de l'Hérésie - La Corruption se Répand : Les Descendants de la Tempête, Black Library , 2009
  1. Informations issues de Le Premier Hérétique - Corruption, Chapitre Sept - Assujettissement - Des Épées de Fer Rouge - Carthage, Chapitre Huit - Comme Chez Nous - Doré, et non pas Gris - Au Cœur d’une Cité Tombée de DEMBSKI-BOWDEN AARON, Black Library, 2010
    Informations issues de Chroniques de l'Hérésie - La Corruption se Répand : Les Descendants de la Tempête de REYNOLDS ANTHONY, Black Library , 2009 et résumées par Guilhem.