Au cœur de la Noctis Aeterna, d’effroyables entités jetaient les bases de leur œuvre mortifère. Tandis que les ténèbres reculaient, l’Adeptus Terra luttait pour rétablir le contact avec les systèmes d’Imperium Sanctus. Mais parmi toutes les zones silencieuses qui nécessitaient d’être explorées, aucune n’était aussi vaste et inquiétante que la zone morte du quart nord-ouest du secteur Nephilim.
Les forces de croisade impériale s’enfoncent en nombre sans cesse croissant dans la région de l’espace désormais appelée le Nexus du Paria, ou Zone de Guerre Paria. Mais en vérité, même leurs armées, comptant des contingents de l’Adepta Sororitas, l’Adeptus Mechanicus, l’Ordo Xenos et l’Adeptus Astartes n’ont qu’une compréhension rudimentaire de la menace qui s’y développe.
Quelque énergie inconnue émane du système Xendu pour isoler l’espace réel du Warp. Monde après monde, l’aura funeste s’étend, et les planètes englouties par ce linceul malsain deviennent "inertes". Un à un, les esprits des êtres vivants qu’abritent ces astres sont soufflés telles des chandelles sous l’éteignoir. Dans le Nexus, les trajets dans le Warp sont limités, car les Navigators cherchent en vain des courants empyréens dont ils ont perdu toute trace, et les vaisseaux qui tentent de franchir le Nexus subissent des avaries catastrophiques. Les communications astropathiques sont également perturbées, et seule la foi semble à même de faire reculer temporairement cette menace.
L’inexorable expansion du Nexus du Paria est l’œuvre des Nécrons. Les anciens Xenos au corps d’androïde ont en effet lancé la première phase d’un plan conçu il y a des éons de cela, sous l’égide de Szarekh, dernier des Rois Silencieux. Avec l’appui d’un conclave de Crypteks appelés les Technomandrites, Szarekh tente de déployer une arme si puissante qu’elle pourrait mettre un terme à la menace que fait peser le Chaos sur la galaxie. Le fait que cette modification radicale du cours des événements coûte la vie à tous les peuples non-Nécrons n’est, aux yeux du Roi Silencieux, qu’un épiphénomène qu’il convient d’apprécier à sa juste valeur.
Ce projet repose sur d’immenses Pylônes taillés dans une substance appelée Noctilithe, ou Sombreroche. Bien que les érudits impériaux ignorent si les pylônes du Nexus du Paria furent façonnés à partir de ressources locales ou largués depuis l’espace, une chose est sûre : les obélisques cyclopéens canalisent l’énergie de l’étoile de Xendu pour créer une barrière entre l’espace réel et le Warp.
La majorité des mondes du Nexus est considérée comme perdue, et leurs habitants humains sont inertes. Certaines planètes sont devenues des mondes fantômes plongés dans un silence sépulcral, tandis que d’autres ont été transformées en superforteresses Nécrons par l’ajout de matrices de défense continentales. Les forces de croisade impériales s’enfoncent toujours plus loin dans les systèmes silencieux, mus par leur esprit de sacrifice et une foi aveugle en la force de leurs armes. Abattre les pylônes leur permettra peut-être de mettre fin à ce cauchemar, mais alors que les combats font rage et que de nouvelles dynasties Nécrons viennent appuyer le Roi Silencieux, la situation semble plus que jamais désespérée.
La situation dans le Nexus du Paria est un sujet de préoccupations pour quelques esprits éclairés de l’Imperium. S’il se trouve bel et bien au sud de l’Ultima Segmentum, des rapports en provenance de secteurs voisins présentent des similitudes troublantes suggérant l’esquisse d’un motif inquiétant.
Là où ces gigantesques pylônes tutoient le ciel, des régions entières de l’espace réel sont isolées du Warp. Même si l’effet n’est pas absolu, les voyages et translations Warp, les communications astropathiques et la manifestation d’énergie démoniaque ou psychique deviennent bien plus ardus. Si les sites du Nexus éparpillés venaient à s’étendre jusqu’à ce que leurs champs fusionnent, Szarekh croit que la menace du Chaos pourrait être vaincue à jamais. Cependant, ce n’est qu’un des objectifs de son plan insidieux, car l’absence totale d’énergie empyréenne se révélerait aussi néfaste pour les races inférieures que son excès. Les êtres vivants au sein du Nexus du Paria sont affligés d’une torpeur qui empire avec le temps, jusqu’au moment où ils sombrent dans un état second puis dans une mort spirituelle. Ce sort laisse leurs corps vivants mais privés d’âme : les parfaits réceptacles pour des expériences d’inversion du Biotransfert. Grâce à ce plan, et avec l’aide des Technomandrites, le dernier Roi Silencieux cherche à offrir à son peuple les moyens d’annuler la damnation qu’il leur a infligée, et ce faisant, à unir les Nécrons pour leur permettre de vaincre les ennemis qui lui résistent encore afin de revendiquer la galaxie.
Le Royaume Silencieux[modifier]
Loin de Sainte Terra, l’effroi qui s’était emparé de mondes impériaux comme Vertigus II était palpable. La Cicatrix Maledictum béait, et les distances séparant l’empire de l’Humanité semblèrent plus vastes que jamais lorsque ces mondes furent soudain privés de l’éclat de l’Astronomican. C’est dans ce puits de terreur qu’évoluaient les osts métalliques de la Dynastie Szarekhan.
Le Monde Minier de Vertigus II n’était pas sans défense. Quoique peu nombreuses, ses communautés industrielles exploitaient des ressources de grande valeur, notamment du prométhéum, et des matériaux rares vendus dans le plus grand secret à l’Adeptus Mechanicus. Ses ressources naturelles étaient si importantes pour la région que sept régiments et treize divisions blindées de l’Astra Militarum y étaient stationnés en permanence, en compagnie de macrolades de Skitarii issus de plusieurs Mondes-Forges et des forces de défense planétaire locales. Des canonnières sillonnaient le ciel sous la vigilance constante de défenses orbitales de classe Skopticon. Mais ces protections furent dérisoires lorsque s’abattit la Noctis Aeterna.
Noctis Aeterna est le nom du voile qui tomba sur les mondes de l’Humanité quand la Grande Faille scinda la galaxie en deux. Le phare de l’Astronomican fut apparemment soufflé par cette noirceur, ce qui interdit toute communication et navigation dans l’Imperium. Vertigus était isolée, à des années-lumière de toute aide. Ses dirigeants eurent pour la première fois vent d’une attaque lorsque les défenses orbitales de la planète cessèrent simultanément d’émettre. Il n’y eut pas de négociations : les forces de la Dynastie Szarekhan parurent se matérialiser ex nihilo et entreprirent d’éradiquer les humains de ce monde.
Au moment du Biotransfert Nécron, la Dynastie Szarekhan était la plus puissante et la plus influente. Son prestige était immense, car c’était la Dynastie de Szarekh, dernier des Rois Silencieux. Ainsi, ses nobles considéraient que la galaxie leur appartenait, et jugeaient toutes les autres races, comme les dynasties, comme inférieures, ce qui se traduisait par une grande brutalité. En effet, ils ne cherchaient pas à intégrer leurs rivaux vaincus ni ne leur proposaient de s’acquitter d’honorables tributs, ils les soumettaient par la force et anéantissaient ceux qui leur résistaient.
Durant les millions d’années où ils sommeillèrent dans leurs froides nécropoles, la Dynastie Szarekhan perdit sa position dominante. Leurs mondes élémentaires fuirent détruits par des supernovæ ou des avaries de systèmes énergétiques censés être à l’épreuve des ans.
Lorsque sonna l’heure de l’éveil, nombre des nécropoles de Szarekhan mirent du temps à être opérationnelles, ce dont profitèrent les autres dynasties. Ce n’est que lorsqu’un émissaire Cryptek du Roi Silencieux put rejoindre librement le monde primordial des Szarekhan grâce aux protocoles dynastiques de Szarekh, que la Dynastie Szarekhan fut totalement ranimée. Le Cryptek était porteur d’un message offrant à la dynastie la possibilité de servir à nouveau le Roi Silencieux.
Sur Vertigus, les Dynastes Szarekhan ordonnèrent à leurs guerriers de détruire rapidement la contre-attaque impériale. Des centaines de phalanges de guerriers Nécrons se matérialisèrent depuis leurs Vaisseaux-Nécropoles dans chaque communauté minière. Des Gardes Impériaux, des Skitarii et même des groupes de mineurs armées à la hâte se défendirent farouchement contre les envahisseurs, mais ils ne faisaient pas seulement face à la technologie des Nécrons. Une aura dominatrice émanait en effet de chaque androïde. Alors que les squelettes métalliques s’approchaient des lignes de défense établies le long des réseaux de macro-conduites, les esprits des humains s’embrumèrent.
Viser l’ennemi devint une épreuve car tous leurs instincts leur hurlaient de détourner le regard. Les lignes des défenseurs ainsi envoûtés furent bientôt enfoncées tandis que les faisceaux d’énergie des inexorables mécaniques éventraient barricades et fortifications. Des dizaines de Gardes Impériaux furent taillés en pièces par les lames fractales dont le contact cautérisait immédiatement les plaies. Mais nombre de défenseurs furent simplement neutralisés par l’aura dominatrice des assaillants. Ainsi, certains déposèrent les armes, tandis que d’autres, abandonnant toute dignité, se déclarèrent prêts à obéir aveuglément à leurs agresseurs. Mais la Dynastie Szarekhan est sans pitié. Certains furent dématérialisés par des faisceaux tanslocateurs, tandis que d’autres furent simplement broyés sous le pas métallique de Nécrons indifférents.
Quelques foyers de résistance survécurent à l’offensive, car certains défenseurs avaient fait en sorte que les civils aient le temps de s’abriter dans les souterrains, dans l’espoir que le dédale de mines permette aux Impériaux de monter une guérilla efficace tout en se cachant des Nécrons. Mais des Destroyers Skorpekh s’enfoncèrent dans les puits de mine pour traquer les humains.
Vertigus était aux mains des Nécrons. Avant même que les derniers défenseurs fussent vaincus, les Crypteks mirent en œuvre le véritable objectif de la dynastie. Avant le Long Sommeil, ils étaient en effet des experts dans le travail de la Sombreroche. Les Crypteks bénéficiant du mécénat des nobles de la dynastie en avaient découvert les secrets, et les artificiers de Szarekhan pouvaient la manipuler grâce à des plans interdimensionnels et des matrices géodésiques. Sur Vertigus, des conclaves de Crypteks canalisèrent des flots d’énergie à la surface des communautés minières, et des lances de Sombreroche semi-fluide jaillirent du sol en direction des cieux. D’autres piliers se matérialisèrent, acheminés depuis les vaisseaux Nécrons par des colonnes de lumière. À mesure que les inquiétants mégalithes prenaient forme, d’épais nuages tourbillonnants apparurent à leurs sommets.
Vertigus était le chaînon manquant pour le dessein du Roi Silencieux. C’était en effet le dernier système nodal dans une zone stable de l’espace si vaste et d’une géométrie si complexe qu’elle défiait toute compréhension humaine. Ainsi naquit le Nexus du Paria, dont les systèmes deviendraient inertes afin de garantir l’ascension de la Dynastie Szarekhan.
La Croisade Paria[modifier]
La noirceur de la Noctis Aeterna finit par s’estomper. Sur Terra et ailleurs se mobilisèrent les forces de la Croisade Indomitus, un rassemblement militaire d’une ampleur inédite. Des flottes de vaisseaux de guerre chargés de combattants issus de milliers de mondes s’élancèrent dans le domaine de l’Humanité. Et parmi eux, les plus grands étaient sans conteste les Ultramarines.
Même s’ils n’étaient pas les héritiers directs de Roboute Guilliman, Seigneur Commandeur de l'Imperium, l’autorité des Ultramarines sur la Flotte Primus de la Croisade Indomitus était incontestable. Ces Space Marines légendaires appliquent depuis dix mille ans une discipline martiale stricte, sous-tendue par un code de l’honneur inflexible. Ainsi, les Ultramarines sont les parangons des champions surhumains de l’Humanité.
Les Ultramarines formaient l’avant-garde du Groupe de Combat Kallides. Les guerriers du Chapitre avaient déjà mené des dizaines d’engagements durant leur périple à travers l’Ultima Segmentum, avec l’appui de soldats de l’Astra Militarum, de commanderies de l’Adepta Sororitas et d’autres Chapitres Space Marines.
Le Maître de Groupe Marran ordonna au groupe de combat de se déployer en premier lieu dans le secteur Nephilim, bien que de violentes tempêtes Warp ralentissent sa progression. Des rapports troublants leur étaient parvenus des secteurs voisins de Nephilim, et il ne s’agissait là sans aucun doute que des messages qui avaient pu franchir les perturbations empyréennes. Des comptes rendus évoquant des assaillants inconnus côtoyaient l’évocation d’une anomalie spatiale, que l’Impérium baptisa le Nexus du Paria. Malgré le rétablissement de l’Astronomican, les rapports indiquaient que la navigation était fortement perturbée dans cette zone. Plus le phare de l’Empereur brillait, et plus le contraste devenait troublant.
Tandis que le groupe de combat abordait la frontière nord-ouest du secteur Nephilim, les capitaines du Maître de Groupe Marran signalèrent une accalmie sur le front des tempêtes Warp. Les Navigators du vaisseau crurent d’abord à un répit après des semaines de voyage tumultueux, mais le danger devint bien vite apparent, car la navigation devint de plus en plus difficile. Les courants de l’Immaterium étaient en effet si calmes que les Moteurs Warp peinaient désormais à faire avancer les vaisseaux sans consommer de grandes quantités d’énergie.
Parmi les objectifs du groupe de combat se trouvait Vertigus II. Cette planète n’avait donné aucun signe de vie lors des trois derniers cycles de dîme. Si ses dirigeants pensaient s’affranchir de leurs responsabilités, ils se trompaient, d’autant que ses ressources minérales étaient encore plus précieuses après les soulèvements et calamités psychiques qui avaient frappé les autres mondes miniers du Segmentum.
Le détachement spécial III fut constitué pour enquêter sur le silence de Vertigus. Nombre de vétérans Ultramarines s’étaient vus confier d’anciennes reliques du Chapitre, et ils constituaient l’avant-garde du détachement spécial. Les messages vox des Ultramarines ne reçurent aucune réponse, et malgré des scans répétés, leurs vaisseaux ne décelèrent aucune trace d’aéronefs, impériaux ou non.
Les Ultramarines et leurs alliés atterrirent en de multiples points sur le continent principal de Vertigus. Une fois au sol, le Capitaine de la force Ultramarines coordonna l’exploration des communautés minières depuis la capitale de M’tallonis. Les Space Marines ne trouvèrent pas trace des habitants de la planète, et ne rencontrèrent dans chaque ville qu’un silence oppressant. Les Ultramarines étaient conditionnés pour n’éprouver aucune peur, mais ils furent gagnés par un malaise persistant tandis que des échos fantômes perturbaient leurs Auspex.
Ils trouvèrent des signes manifestes de combat, tels que des cratères causés par des obus et des brûlures de laser. Des sillons causés par la désintégration de la matière et des entailles nettes dans la roche indiquèrent au Capitaine quel genre d’adversaire s’était trouvé là, et il ordonna à ses troupes de redoubler de vigilance. Cependant, certaines zones ne présentaient aucun dégât, et les Ultramarines virent des signes d’évacuation soudaine, notamment des ordinateurs dont les moniteurs de flexicristal étaient encore actifs et des pièces jonchées de rations à peine entamées. La tension s’accrut lorsque des patrouilles signalèrent la présence d’immenses obélisques de roche noire.
Soudain, des contacts apparurent dans chaque secteur. Tels de funestes mirages soudain tangibles, des squelettes de métal apparurent, leurs fusils projetant des faisceaux d’énergie, tandis que les puits de mine vomirent des aberrations griffues qui fondirent sur les Space Marines. Dans le ciel, des reflets lumineux sur des ailes de métal marquèrent l’arrivée d’essaims d’insectes métalliques. Les Ultramarines réagirent instantanément et ouvrirent le feu sur les Nécrons, qu’ils entendaient chasser au plus vite de ce monde. La Bataille de Vertigus reprenait de plus belle.
Zone de Guerre Nexus du Paria[modifier]
Un groupe de combat entier de la Flotte de Croisade Primus fut dépêché pour percer le voile du silence qui recouvrait le sous-secteur Nephilim. Cette mission était prioritaire, aussi les serviteurs, Technoprêtres, Logistères et Adeptes du Departmento Munitorum œuvrèrent sans relâche pour que les vaisseaux de guerre, les appareils de ravitaillement et les soldats du Groupe de Combat Kallides soient prêts au plus vite. Pour mener à bien cette mission secrète, le Primarque Guilliman sélectionna personnellement l’Amiral Marran, vétéran de la Flotte de Guerre Solar. Marran était célèbre pour son zèle et son agressivité. Ses officiers, à la fois intimidés par son charisme et fiers de lui, le surnommaient avec affection le "Grox-Taureau". Le Maître de Groupe Marran fut autorisé à conserver son vaisseau amiral, un puissant cuirassé nommé Coup-de-Marteau. Dans son strategium, son conseil de guerre comprenait des seigneurs des Ultramarines, des Black Templars et de la Deathwatch, d’augustes Nobles des Maisons de Chevaliers Terryn et Mortan, des Princeps de la Legio Castigatum et l’Inquisitrice de l’Ordo Xenos Kyria Draxus. La mission du Maître de Groupe Marran était simple, quoique périlleuse. Son groupe de combat devait se rendre en toute hâte dans le Sous-Secteur Nephilim, sans tenir compte des appels à l’aide et des conflits sur sa route. Il devait découvrir ce qui se trouvait au-delà du voile et éliminer toute menace éventuelle. |
L’onde de choc psychique provoquée par la Grande Faille fut si catastrophique que l’Imperium ignorait tout des horreurs qui frappaient la galaxie. Mais lorsque le voile se leva, les cauchemars qu’il révéla s’avérèrent pires que tout ce qu’on aurait pu imaginer. Partout où les Hauts Seigneurs de Terra regardaient, ils ne voyaient que désastre et destruction. Ils craignaient que la vaste zone bientôt baptisée Imperium Nihilus fût perdue. Depuis Terra, la Grande Faille semblait voir consumé tout ce qui se trouvait à l’intérieur de ses frontières. L’attention des Hauts Seigneurs se reporta sur l’Imperium Sanctus car cette zone pouvait encore être sauvée.
Même cette décision semblait désespérée, car les ténèbres psychiques se retirèrent pour laisser la place à un raz-de-marée de hurlements de terreur. Des appels à l’aide inondèrent les canaux astropathiques du Système Sol, surchargeant l’esprit de ceux qui tentaient de les recevoir et de les déchiffrer. Un grand nombre d’Astropathes périt ou sombra dans la folie en s’acquittant de cette tâche, mais ils n’en oublièrent pas pour autant leur devoir. Lentement, douloureusement, l’ampleur de la catastrophe devint apparente. C’est alors qu’une étrange anomalie fut détectée.
Zone de Silence[modifier]
Au cœur de ce maelstrom de hurlements gisait une région où régnait un silence total. Dans la majorité du sous-secteur Nephilim et certains des mondes impériaux environnants, un linceul semblait s’être abattu. Aucune communication astropathique n’en avait émané depuis le reflux de la Noctis Aeterna, et aucun message transmis là-bas n’avait reçu la moindre réponse. À ce moment, le Primarque Guilliman avait déjà mis en place son plan pour la Croisade Indomitus, sous les auspices de l’Officio Logisticarum. Le silence inquiétant du sous-secteur Nephilim fut noté, enregistré et transmis à l’état-major de la Croisade, qui jugea la situation suffisamment préoccupante pour lancer une enquête urgente. Les hurlements, appels à l’aide et autres prières désespérées étaient alors monnaie courante dans l’Imperium, mais le silence absolu qui s’était abattu sur un sous-secteur entier masquait peut-être une menace mortelle. Dans l’Imperium Sanctus, la situation était d’ores et déjà catastrophique, et une nouvelle crise pourrait lui être fatale, il fallait faire quelque chose.
L'Éveil Psychique[modifier]
- « Vous serez mon champion, vous serez celui qui apporte la lumière de la vigilance impériale dans ce néant sombre et silencieux. Je vous confie l’avant-garde de ma Flotte Primus, car je sais que vous chasserez les ténèbres et vaincrez les maléfices qu’elles dissimulent. Je vous confie cet espoir. »
- - Roboute Guilliman au Maître de Groupe Marran.
L’ouverture de la Grande Faille engendra d’innombrables désastres, guerres et autres bouleversements dans toute la galaxie. Cependant son effet le plus insidieux ne fut pas immédiatement décelé. En raison du grand nombre d’ouvertures béantes dans le tissu de la réalité l’énergie du Warp s’écoulait librement. Certains de leurs effets furent subtils et graduels. Ils étaient aussi inexorables, les cas de mutations psychiques se multiplièrent dans tout le royaume de l’Empereur, sans doute sous l’impulsion des niveaux de plus en plus élevés d’énergie empyréenne. L’Humanité n’était pas la seule race touchée par ce phénomène. La férocité des Orks atteignit des sommets sur d’innombrables zones de guerre, les Waaagh! apparaissant les unes après les autres dans la galaxie. Les Aeldaris virent leur puissance psychique s’accroître à un niveau qu’ils n’avaient pas connu depuis des millénaires, même si l’exploration de cet avantage ne serait pas aisée. Les Magus des Sectes Génovores et les Psykers renégats pullulèrent. Dans le même temps, les races qui n’avaient aucune connexion avec le Warp, ou qui le considéraient comme un blasphème, durent affronter cette nouvelle apocalypse psychique en ayant recours à des moyens de plus en plus violents. Au cœur de cette océan de démence, le néant qui recouvrait le sous-secteur Nephilim paraissait encore plus étrange.
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//Origine : Officio Logisticarum Infoprélat 1e Classe Magridette Hep-Gholt >Mon seigneur, que la lumière de l’Empereur vous illumine et bénisse tous ceux qui combattent sous votre bannière. À votre demande, j’ai compilé un résumé des informations transmises par les vaisseaux envoyés en éclaireurs. Je puis confirmer que, comme vous l’avez ordonné, les capitaines de ces vaisseaux ont évité les situations qui se développent aux abords du phénomène que nous appelons le Voile. Je m’abstiens d’y joindre des analyses personnelles, les miennes ou celles des capitaines. Néanmoins, je tiens à souligner que ces informations incitent à la plus grande prudence. Premier Point : Extraits d’un augure astrospectral du phénomène [classification : Voile] par la Corvette de Classe Claymore, Unstinting Wrath. Témoignage du Navigator Lunst Vandorgrephen. « Ce phénomène le Voile… je n’ai jamais rien vu de tel… invisible à l’œil nu dans l’espace réel, mais l’on sent sa présence avec une certitude aussi absolue qu’effrayante… une présence ou une barrière qui s’adresse à la partie reptilienne la plus primitive du cerveau humain… et commande de na pas aller plus loin, de s’enfuir… vu à travers le troisième œil de ma Guilde, il se révèle dans toute sa terrible majesté… comme un mur de brume tournoyante, émettant un éclat chatoyant mais vide… comme un dôme de cristal au travers duquel on pourrait voir, mais… il n’y a rien au-delà. Je suis un Loyal serviteur de l’Empereur, mais… [Utilité de l’Extrait expirée]». Deuxième Point : Interception à distance de communications diffusées sur les réseaux vox et noosphériques planétaires – réf – mondes impériaux aux abords du Voile. [Note contextuelle : mon seigneur, nos observations indiquent que le Voile est un phénomène en expansion dont l’étendue a été multipliée par 0,03 depuis le début de nos observations cinq cycles plus tôt]. -Réf Planète : Halcyos. Situation géopolitique extrêmement instable. Émeutes dans la plupart des complexes urbains. Des cultes apocalyptiques [sub-réf : Le Dernier Jour, Les Enfants de l’Accalmie, Hérauts Apocalyptiques] prêchent des versions perverties du Credo Impérial, et parlent du linceul de l’Imperium s’abattant pour juger ses sujets. Scènes de violence, notamment aux abords des spatioports et des docks privés et officiels. Forces de l’ordre locales durement éprouvées. Régiments de Défense Planétaire déployés. -Réf Planète : Kesporia II. Actuellement en proie à l’invasion d’une xéno-espèce locale [sub-réf : Voidshoal Yhemir]. Dégâts significatifs des infrastructures locales, pertes impériales et Xénos substantielles. Réserves de carburant et de nourritures particulièrement touchées. Note stratégique : les Yhemir ne cherchent pas la conquête planétaire, mais semblent vouloir quitter la région du Voile en toute hâte en donnant l’impression d’attaquer Kesporia II pour se ravitailler avant de poursuivre leur exode. -Réf Planète : Marches de Threfenia. Déclarée Interdicto Extremis par l’Ordo Hereticus. Des rapports fragmentaires indiquent un afflux important de réfugiés impériaux en provenance de la Zone de Silence, suivi d’un grand nombre de mutations psychiques incontrôlées. Impossible de déterminer pour l’instant si ces mutations sont la conséquence de l’exposition à la zone de silence, au franchissement du Voile, ou si elles résultent d’une condition préexistante masquée jusqu’à l’atterrissage. Guerre civile purificatrice en cours. Des données d’observation additionnelles, concernant d’autres mondes impériaux se trouvent dans le sous-fichier : adjunctus/Gamma/989. Toutefois, j’ai sélectionné ces trois-ci comme représentantes d’une tendance générale. Je prie pour que ces informations vous guident, vous et vos conseillers, quant aux décisions que vous devrez prendre dans le cadre de cette mission. Nul doute que l’Empereur vous guidera si vous décidiez de franchir le Voile, que ce soit en voguant dans l’espace réel ou sur les courants du Warp. Je demeure votre fidèle serviteur. M. Hep-Gholt. |
Au-Delà du Voile[modifier]
Les sensations étranges dont le Groupe de Combat Kallides fit l’expérience après son entrée dans la zone de silence n’étaient qu’un avant-goût de ce qui allait arriver. Le phénomène empire à mesure que leurs vaisseaux s’enfonçaient dans le sous-secteur Nephilim. Même si les moteurs Warp fonctionnaient et les Navigators pouvaient encore les guider, les astronefs étaient comme des galions perdus dans le brouillard sans le moindre souffle de vent. Les communications astropathiques se limitaient à des messages à courte portée, et elles demandèrent plus d’efforts aux Astropathes à mesure que les appareils avançaient dans le sous-secteur. Les non-Psykers furent victime d’un syndrome inconnu qui causait de la confusion, de la paranoïa et une apathie qui pouvait évoluer en dépression et, pour les cas les plus graves, plonger la victime dans un état comateux. Cet effet fut bientôt baptisé "Le Suspens", et il devenait de plus en plus sérieux de jour en jour. |
Malgré les conseils de prudence de ses aides de camp, le Maître de Groupe Marran était mû par la conviction absolue que les tergiversations ne menaient nulle part. Ainsi, après une reconnaissance sommaire durant la phase de rassemblement de son groupe de combat, il ordonna un saut Warp dans la Zone de Silence. Le résultat fut inattendu. Depuis Terra, et jusqu’au sous-secteur Nephilim, la Mer des Âmes avait été plus tumultueuse et hostile que l’irascible Maître de Groupe n’avait jamais vue. Cette violence avait crû jusqu’aux abords de la Zone de Silence. Mais lorsque les vaisseaux du Groupe de Combat Kallides s’élancèrent dans le Warp, les Navigators firent état d’une accalmie aussi soudaine que choquante des courants du Warp. Les moteurs Warp des vaisseaux peinaient à fonctionner correctement. Plusieurs Astronefs souffrirent de l’effondrement de leurs Champs de Geller, non pas à cause d’une trop forte pression du Warp mais en raison de son absence totale. Plusieurs vaisseaux émergèrent simplement dans l’espace réel, à une grande distance des coordonnées prévues, tandis que d’autres eurent des difficultés à obtenir l’énergie nécessaire à un retour réussi dans l’espace réel.
Lorsque le groupe de combat se regroupa à grand-peine dans le nord-est galactique de la Zone de Silence, les Navigators, les Astropathes, et les Psykers de toutes sortes indiquèrent éprouver une soudaine oppression, l’équivalent psychique d’une gêne respiratoire. Ils rapportèrent également qu’ils éprouvaient de grandes difficultés à faire appel à leurs pouvoirs, quand ce n’était pas totalement impossible. Nombre d’entre eux avaient l’impression d’être muets, ou aveugles. Les Astropathes ne pouvaient plus transmettre que de brefs messages sur de courtes distances, et décrivirent le processus comme une tentative de hurler en ayant la gorge serré dans une effroyable étau. Mais les Psykers n’étaient pas le seuls à être affectés. Tous les serviteurs impériaux du Groupe de Combat Kallides éprouvèrent une étrange torpeur spirituelle, une lassitude qui les rongeait en permanence et qu’ils devaient activement combattre pour se concentrer sur leur tâche et se souvenir de leurs devoirs. Les Spaces Marines et les guerrières de l’Adepta Sororitas semblaient moins touchés par ce phénomène que leurs camarades non améliorés, mais ils subissaient tout de même les sensations de torpeur, de fatigue et d’irritation qui les assaillaient. Néanmoins, Marran ordonna d’avancer immédiatement, en naviguant dans l’espace réel si nécessaire, malgré la lenteur de ce procédé. Le Groupe de Combat Kallides avait une mission à accomplir, et il était bien décidé à la mener à bien.
L’Offensive de Mesmoch[modifier]
Avançant autant que faire se pouvait le long d’itinéraires Warp inefficaces, le groupe de combat atteignit les systèmes périphériques du sous-secteur. La situation qu’ils découvrirent était préoccupante : les mondes semblaient avoir été abandonnés précipitamment. Ils trouvèrent des planètes à l’environnement intact, présentant peu de signes de lutte armée, voire aucun. Cependant, les sujets impériaux, et les soldats censés les protéger, étaient portés disparus. L’énigme de leurs disparition devint de plus en plus frustrante à mesure que le Groupe de Combat Kallides s’enfonçait toujours plus loin dans le sous-secteur, le Suspens se faisant plus intense de jour en jour. Ils trouvèrent enfin des réponses sur la planète de Mesmoch, dans le Système Zeidos, où la guerre éclata. |
Ce fut une force de Vanguard Ultramarines qui finit par découvrir une immense structure xénos qui se dressait dans les jungles semi-colonisées de Mesmoch. Ce mégalithe, si grand que sa cime atteignait la troposphère, était couvert de glyphes luisants trahissant son origine nécron. Les Auspex indiquèrent qu’il était constitué de Noctilithe, que les érudits impériaux appelaient Sombreroche. Il fut établi que l’effet de Suspens émanait de la structure, bientôt appelée Pylône de Mesmoch. Des nécropoles nécrons plus traditionnelles entouraient la base du mégalithe, et bien qu’extrêmement vastes, elles semblaient minuscules comparées au colossal édifice. Il était indubitable que cette structure nécron était responsable de la zone de silence, du moins dans cette région du sous-secteur.
Ravi d’avoir enfin trouvé un objectif militaire à frapper, le Maître de Groupe Marran ordonna une offensive immédiate et écrasante. Des forces de la Deathwatch et de Black Templars menèrent l’attaque, avec l’appui d’un imposant contingent de blindés et de fantassins de l’Astra Militarum, et même un Titan Warlord de la Legio Castigatum. Les bombardements préliminaires dégagèrent deux zones d’atterrissage dans la jungle, et des têtes de pont furent rapidement établies. Les Impériaux rencontrèrent une résistance nécron localisée, mais leur progression fut rapide malgré l’accroissement des effets du Suspens à proximité du pylône.
Le vent tourna quand les vaisseaux impériaux tentèrent de bombarder le Pylône de Mesmoch. Le moral des troupes plongea lorsque les tirs, assez puissants pour raser une ville, furent arrêtés sans mal par le bouclier d’énergie qui protégeait la structure. Pire, le bombardement déclencha une contre-attaque immédiate. La bataille s’enlisa dans la jungle et dans les ruines impériales au sud-ouest du pylône. Les Nécrons firent reculer les Impériaux, tandis que le Suspens faisait des ravages. Les Impériaux finirent par ordonner la retraite, qui se mua bientôt en une déroute qui aurait tourné au désastre sans une contre-attaque lancée par le Sénéchal Gehart des Black Templars. Cependant, lorsque les forces impériales eurent regagné le vide de l’espace après avoir échappé à des escadrilles entières d’appareils nécrons, il devint clair que leur défaite avait été humiliante.
Guerre dans le Nexus du Paria[modifier]
On craint, parmi les milieux les plus avisés de l’Imperium, que l’Humanité n’ait que trop tardé à comprendre l’importance de la Noctilithe. Communément appelée Sombreroche, cette étrange matière est depuis longtemps associée aux Forteresses Noires, et aux mystérieux Pylônes de Cadia, qui en toute hypothèse, auraient ralenti l’expansion de l’Œil de la Terreur pendant si longtemps. Mais ce n’est que récemment que l’Adeptus Mechanicus a acquis une meilleure compréhension du processus de canalisation de l’énergie cosmique de la Noctilithe, et découvert qu’elle pouvait être "polarisée" pour attirer ou repousser l’énergie du Warp. Certains membres de l’Inquisition et du Clergé de Mars pensent que d’autres structures analogues existent dans toute la galaxie, et qu’Abaddon le Fléau s’est efforcé de les raser pour hâter l’ouverture de la Grande Faille. De plus, il apparaît désormais que les Nécrons connaissent depuis bien longtemps la nature et la fonction de la Noctilithe. De fait, les experts de l’Ordo Xenos affirment que cette matière est à la base de nombreuses technologies Nécrons, notamment les gigantesques pylônes érigés sur des mondes-clés du sous-secteur Nephilim et au-delà. |
À l’issue de l’Offensive de Mesmoch, la guerre proprement dite commença. Jusqu’alors, les Nécrons étaient restés discrets, permettant aux Humains de s’enfoncer davantage dans leur "matrice contra-empyréenne" tout en étudiant ses effets sur ce qu’ils considéraient être une vermine semi-intelligente. Mais désormais, les Humains avaient localisé un des pylônes nécrons. Peu après, d’autres forces avancées en découvrirent davantage sur d’autres mondes, et en déduisirent que ces structures étaient à l’origine de la Zone de Silence. Peu enclins à risquer d’endommager leurs installations, les Nécrons lancèrent leur contre-attaque.
Des flottes de vaisseaux-nécropoles assaillirent les forces impériales. Des légions nécrons quittèrent leurs cachettes tandis que des structures défensives et des nécropoles dissimulées jaillissaient du sol de tous les mondes impériaux du sous-secteur. D’âpres batailles s’engagèrent dans les systèmes de Zeidos, Paradyce, Shen’Tai, Vertigus et Vie Almus. Nécrons et Impériaux s’affrontèrent sur des mondes abandonnés, dont les habitants en Suspens avaient été emportés par les Nécrons pour des raisons encore inconnues. Ce fut dans les premiers temps de cette nouvelle phase de guerre totale que l’état-major du Groupe de Combat trouva un nouveau nom pour la région. Ayant constaté les similitudes entre le Suspens et les pouvoirs des détestables mutant appelés Parias, la zone entière fut rebaptisée le Nexus du Paria. Si cette appellation était vouée à apaiser les craintes des soldats du groupe de combat, ce fut un échec cuisant.
Le Chef d'Œuvre de Szeras[modifier]
Un seul outil semblait aider les guerriers du Groupe de Combat Kallides face au Suspens : la foi. Bien que personne ne sût pourquoi, et surtout pas les Nécrons, les individus les plus zélés, comme les Sœurs de Bataille, les Black Templars ou les Prêtres régimentaires de l’Astra Militarum semblaient résister davantage au Suspens. Il est à noter qu’ils n’étaient pas immunisés. Mais alors que l’influence néfaste du Nexus du Paria se faisait chaque jour plus terrible, ces hérauts de la sainte lumière de l’Empereur semblaient tenir bon et exhortaient leurs camarades à faire de même. |
À l’insu de l’Imperium, l’Illuminor Szeras avait conduit une vaste congrégation de Crypteks et des légions issues de plusieurs dynasties alliées pour commencer à travailler sur le Nexus du Paria sitôt après l’ouverture de la Grande Faille. Les Nécrons appelaient ce dispositif la matrice contra-empyréenne, et sa fonction était double. En établissant soigneusement les pylônes de Noctilithe d’une taille immense, et en employant des machines à gravitation quantique pour modifier l’orbite des planètes, voire l’arrêter si nécessaire, les Nécrons créaient une région de l’espace réel que le Warp ne pouvait affecter en aucune manière. Cet effet pouvait être décrit comme une sphère d’énergie en expansion empêchant les entités de l’espace réel de contacter le Warp. L’effet était toujours instable car le dispositif n’était pas terminé.
Cependant, cela suffisait à couper les Psykers de leurs pouvoirs, de ralentir considérablement les voyages dans le Warp, d’atténuer l’activité des tempêtes Warp comme les manifestations démoniaques et, pire que tout, d’étouffer graduellement les âmes de tous les êtres vivants pris dans sa zone d’influence. Les lieutenants de l’Illuminor savaient que ce plan avait deux objectifs définis. Le premier était d’empêcher le Warp de submerger peu à peu l’espace réel et, à terme, de séparer définitivement la galaxie de l’empyrée. Le deuxième, conséquence heureuse du premier, était de trépaner spirituellement tous les êtres organiques conscients de la galaxie, fournissant aux Nécrons une quantité quasiment infinie de corps vivants mais vides qu’ils pourraient utiliser dans leurs recherches pour inverser le Biotransfert. Ce que Szeras seul savait, c’était qu’ils agissaient au nom d’un Être aussi Mystérieux que Puissant…[1]
Les Batailles du Nexus du Paria[modifier]
Ephraël Stern, que certains surnomment la "Démonifuge", est une énigme, bien qu’elle ait joué un rôle prépondérant jusqu’à présent dans la guerre. Mes recherches ne m’ont pas permis de déterminer comment elle avait rejoint les Sœurs de Bataille de l’Ordre de Notre Dame des Martyrs contre la Légion Renégate des Word Bearers sur Severitas. Néanmoins, elle a gagné la confiance des Sœurs de Bataille en faisant la preuve qu’elle était bénie par l’Empereur. Elle rejoignit ensuite le Groupe de Combat Kallides, et le Maître de Groupe Marran suivit ses conseils avisés. Elle orchestra ainsi l’attaque contre les Portes Dolmens de Cherist, dans le Système Lomorr, ce qui limita la capacité d’action des Nécrons dans les Systèmes de Zeidos et Shen’tai. Grâce à la limitation des renforts nécrons, le Maître de Chapitre Karyas Kaeso des Andromedan Blades fut en mesure d’affecter les six compagnies sous ses ordres pour briser le siège de la ville d’Exulta sur Mesanor dans le système de Zeidos. Sur Hethalas, dans le système de Shen’Tai, neuf régiments d’Infanterie Légère Kesharienne parvinrent à franchir le cordon de phalanges nécrons qui menaçaient de l’anéantir. Ce ne sont là que deux exemples des conséquences qu’eut la victoire de Stern sur Cherist. |
La guerre pour ramener le Nexus du Paria dans le giron impérial, menée pour l’essentiel par le Groupe de Combat Kallides de la Flotte de la Croisade Indomitus Primus, se mua en un conflit long et coûteux. Nombreuses furent les batailles d’une horreur indescriptible. Ceci est un extrait de l’introduction du Volume I du compte rendu Définitif de la Guerre du Nexus du Paria, écrit par moi, l’Éminent Historitor Alfus Rekorik Smigh. Rédigé au doux son du Canon Trembleterre et du Mortier de Siège Medusa saluant l’ennemi Nécron.
Ceux qui évoluent dans les cercles autorisés ont sans doute entendu parler des événements principaux de la Guerre du Nexus du Paria, comme le Désastre de Mesmoch, la Bataille des Portes, les Raids de Tredica et le Salut Fallacieux d’Asthan. Mais combien peuvent se targuer d’une connaissance approfondie de ce conflit, et de l’environnement où se sont déroulés les combats ? Chaque action, même la plus anodine, a eu un rôle à jouer. Combien de gens connaissent le Miracle de la Fracture Bellosienne, le Dernier Carré des Telghun Marshlanders ou l’Effondrement de Purtalan City ? J’ai l’honneur et le privilège d’avoir pour mission sacrée d’informer ceux qui sont autorisés à savoir. D’innombrables leçons peuvent être tirées de ces événements, et il y a quantité de héros à célébrer et pleurer. Nous ne savons pas ce que la guerre peut encore nous apprendre, ni quels grand héros vont se distinguer, mais c’est ici que nos chroniques commencent. Dans cette introduction au premier volume, je me concentrerai sur une poignée d’événements et d’individus.
La Contre-Offensive de Vie Almus Majora[modifier]
Dans les premières phases de la guerre, Vie Almus Majora fut le site de terribles défaites pour le groupe de Combat Kallides. L’effet dégénérant de ce qui serait ultérieurement baptisé le "Suspens" et les effectifs sans cesse croissants des Nécrons empêchaient les forces impériales commandées par le Maréchal Bigelis Thao de véritablement prendre pied sur la planète. Ses efforts pour la rconquérir, comme le Maître de Groupe Marran le lui avait ordonné, furent sérieusement compromis après le désastre de la Bataille du Thermokarst d’Ishlarn. Là, vingt régiments blindés, dont les Cuirassés Chancylliens, les Foudroyeurs de Ghabikhan et les Haut-Chevaucheurs Ptéroniens, appuyés par dix régiments d’infanterie légère de Gelzoa, furent encerclés et pratiquement anéantis. Le reste des forces du maréchal ne firent guère mieux, et au bout de plusieurs mois, les troupes de Thao tenaient un périmètre dont les limites se situaient à peine à une semaine de marche de leurs site d’atterrissage, cerné par les forces nécrons.
Ce ne fut qu’après la victoire de la Démonifuge sur Cherist que la contre-offensive commença, lorsqu’il fut établi que les effets du Suspens pouvaient être atténués par la force de la foi. Le Maréchal Thao décida en effet de renforcer la ferveur de ses troupes, en diffusant constamment des sermons enflammés, en déployant des Missions de l’Adepta Sororitas uniformément sur le front et en imposant un régime stricte de prières qu’il suivit lui-même, n’hésitant pas à prier devant ses soldats durant ses tournées d’inspection.
Dans ses rapports officiels de campagne, Thao note le "renouveau" qui se répand chez ses "braves soldats" après qu’il ait introduit ces changements. Il conçut un plan pour une contre-attaque, qu’il présenta avec un tel enthousiasme et en faisant montre d’un tel flair tactique qu’il gagne l’appui des délégations des chapitres de l’Adeptus Astartes des Darkspires, des Sons of Orar et des Harrowers. Son plan était ambitieux : il entendait briser le cordon qui les encerclait, en lançant des contre-attaques vers le nord, le sud, l’est et l’ouest.
Comme une majorité des lignes impériales étaient sous pression constante, ce fut aux Space Marines qu’il incomba d’attirer les Nécrons, en exploitant au maximum leurs talents pour le redéploiement rapide. Au nord des zones d’atterrissage de Thao, les Sons of Orar conduisirent un assaut blindé au Col de Lhesper, un goulet d’étranglement qui devait être pris rapidement pour que Thao réussisse sa poussée au nord et empêcher ses forces de s’enliser en terrain difficile. Un fer de lance blindé mené par des Chars Super-Lourds Astraeus lança un assaut contre une phalange de Monolithes Nécron, ce qui eut pour résultat la destruction de nombreux véhicules xénos. Bien qu’il soit impossible de déterminer dans quelles proportions les forces nécrons furent déplacées dans cet effort, cette action eut pour effet de permettre à une formation interarmes de franchir les lige nécrons à une telle vitesse que le Maréchal Thao "versa des larmes de gratitude pour les bienfaits que l’Empereur leur avait prodigués ce jour-là." Le rôle de Thao n’est pas à sous-estimer, car il fit en sorte que les régiments blindés impliqués fussent renforcés par des Leman Russ Executioners, et que les détachements de Pupilles du Tempestus impliqués fussent équipés d’Armes à Plasma additionnelles.
Une telle prépondérance de ses armes redoutables, comparée au reste des forces impériales, joua sans doute un rôle important dans la percée des éléments d’avant-garde du nord. Le chapitre des Darkspires a refusé de fournir la moindre information sur ce que ses guerriers firent pour faciliter l’avance orientale. (J’ai fait l’expérience directe d’énormes disparités dans le degré de coopération des Chapitres de l’Adeptus Astartes. Il fut extrêmement difficile de joindre les Darkspires – même en tenant compte des difficultés considérables que rencontrèrent mes Astropathes pour adresser mes requêtes aux officiers concernés – qui finirent par rejeter mes demandes. Bien que mon orgueil en soit meurtri, je suis certain que des guerriers aussi loyaux à l’Empereur doivent avoir de bonnes raisons de ne pas communiquer les informations qu’ils détiennent.)
Même les forces impériales qui investirent ultérieurement les zones où ces Space Marines avaient affronté les Nécrons ne trouvèrent aucune trace de combat, hormis quelques douilles de Bolter et traces d’impacts. Néanmoins, quand les Chevaliers des Maisons Navaros et Thalmus se frayèrent un chemin à travers le Borlayan Tors aux côtés de l’Ordre des Lamentations, du 9e corps de Sentinelles Orlaxien et du 22e de Dragons Légers Orlaxien, ils ne rencontrèrent pas la même opposition que lors des précédentes tentatives de percées. Là comme pour l’avance septentrionale, l’objectif était un mouvement rapide pour tirer le meilleur parti de l’interdiction de l’Adeptus Astartes et créer un élan que les Nécrons auraient du mal à ralentir. Cette impulsion avait une importance cruciale pour le moral des troupes. Même si nous savons tous que la foi est ce qui nous permet de tenir lorsque nous traversons une épreuve, les victoires renforcent la foi. Durant l’avance orientale, le gain territoriale des Impériaux fut tel que les logisticars de la force de frappe et les officiers du Munitorum se retrouvèrent presque dans l’incapacité de ravitailler les troupes en nourriture et en carburant, et en furent réduits à charger les vagues suivantes de transports de troupes de munitions et de rations que le contingent réduit de navettes Arvus ne parvenait plus à acheminer.
| 4e jour de la Marche de la Voie d’Argent de Ste Winifryd Aujourd’hui, nous avons atteint le premier temple sans encombre. Bien qu’il en reste vingt-sept à visiter avant d’arriver au Chœur de Winifryd, le moral est bon. La marche a été ardue, mais ce n’est rien à coté de Gelzoa. Le prêtre Axiol dirige les prières du matin, du midi et du soir avec une vigueur et un enthousiasme communicatifs. L’Empereur soit loué, les briefings du colonel n’ont fait mention d’aucune attaque sur la colonne. Nous avions prévu que la poussière du désert serait un grave problème pour nous. Si nous continuons à cette allure, nous atteindrons le Chœur d’ici quarante jours sans rencontrer de problème. -Extrait du Journal de Guerre du Major Antin Dezorax du 17e Fusiliers Motorisés de Gelzoa. Il est à noter que ceux qui ont participé à la Marche Funèbre de Paradyce II ne l’appelaient pas ainsi, en tout cas pas au début. Cette marché forcée improvisée a impliqué plus de trois millions de fantassins de l’Astra Militarum et des dizaines de milliers de véhicules. L’itinéraire suivi est celui qu’aurait emprunté Ste Winifryd trois millénaires plus tôt, lorsqu’elle accomplit des miracles au nom de l’Empereur et prêcha Sa parole à la populace. Le Chœur proprement dit était aussi vaste qu’une ville et chaque « Temple » avait la taille d’une basilique. Le Major Dezorax ne le savait pas, mais la colonne avait déjà subi près de huit mille pertes à ce moment, en raison de la maladie, du Suspens et de l’activité ennemie. |
| 39e jour de la Marche de la Voie d’Argent de Ste Winifryd Le 4e peloton a été taillé en pièces aujourd’hui. Par des serpents de métal qui ont jaillit de la poussière. J’ai tout vu. C’est arrivé non loin du neuvième temple. Les attaques sont plus fréquentes désormais. Nous sommes tous fatigués. Même le prêtre Axiol semble avoir perdu de sa verve, même s’il ne l’admettra jamais. Personne n’a encore été placé « en Suspens », comme on dit. Tout le monde a perdu du poids. Nos paquetages nous tailladeraient encore plus les épaules si nous n’avions pas d’allégé notre barda en consommant toutes nos rations. Personne n’est venu rappeler que notre mission devrait déjà être terminée. Garde la foi, me dis-je sans cesse, garde la foi. L’Empereur nous protège. - Extrait du Journal de Guerre du Major Antin Dezorax du 17e fusiliers motorisés de Gelzoa. À l’époque où la marche aurait dû atteindre sa destination, la colonne avait subi environ un demi-million de pertes. Certains rapports affirment qu’il y avait à peine " quinze mille martyrs" au 39e jour, d’autres avancent le chiffre délirant de quatre millions. La première affirmation est ridicule, car la file de véhicules abandonnés par la colonne est visible depuis l’orbite, mais ceux qui produisent ce chiffre pour laisser entendre que l’Imperium a remporté une victoire impossible ne font que ternir l’immense sacrifice de nos guerriers, de même que la foi et l’endurance dont ils ont fait preuve. En vérité, l’ampleur du sacrifice consenti pour cette victoire la rend digne d’être commémorée. |
| 87e jour de la Marche de la Voie d’Argent de Ste Winifryd Le prêtre Axiol est mort. J’ai été promu au grade de Colonel. Personne ne m’a dit ce qui était arrivé à mon prédécesseur. J’ai été invité au MOS sur le CCCG. Les soldats ont normalement la permission de manger un jour sur deux. L’eau est strictement rationnée. Pas sur le CCCG. J’étais affamé, j’ai dû me forcer à la retenue. Que l’Empereur soit loué pour la discipline du Militarum ! J’ai vomi après. Mon corps ne supporte plus la véritable nourriture. J’ai pu trouver de l’eau pour le Sergent Norzan. Elle est malade depuis jours. Je suis en colère. Nos troupes meurent de faim, pas nos commandants. Mais ils ont plus de responsabilités, n’oublie pas ton devoir. Que l’Empereur me donne la force. Qu’il nous donne tous la force, nous en avons plus que jamais besoin. Notes de l’Historitor -Extrait du Journal de Guerre du Major Antin Dezorax du 17e Fusiliers Motorisés de Gelzoa. C’est la dernière entrée connue du Colonel Dezorax. On ne connaît pas avec certitude la date de son décès (car il ne fait aucun doute qu’il soit bel et bien décédé), mais on sait qu’il n’atteignit jamais le Chœur. La marche se poursuivit encore quarante-deux jours après la rédaction de cette page. Selon mes estimations, environ dix pour cent de ceux qui prirent part à la "’Marche Funèbre" atteignirent le Chœur après 129 jours. Ces chiffres peuvent sembler désastreux, mais l’Imperium finit par l’emporter. Tels sont les sacrifices qu’il faut accepter face à un ennemi aussi impitoyable que les Nécrons, et nous devons nous réjouir de les accomplir. Les temples furent sécurisés, les Xenos furent contraints de mobiliser d’importantes ressources contre la marche – voir le Chapitre 19 du Volume III pour les détails – en vain. C’est la raison pour laquelle le Chœur, bien qu’assiégé, eut à subir une pression moindre. |
Catastrophe sur Kalliphor[modifier]
Si l’on oublie la puissance et le plan de l’Empereur pour la galaxie, il est aisé de désespérer lorsque l’on entend ce qui est arrivé sur Kalliphor. Je consacre un volume entier au récit de la liste apparemment interminable des désastres qui affligèrent les braves guerriers qui combattirent sur ce monde, mais cette introduction serait incomplète si je ne mentionnais pas cette tragédie, car les pertes subies ont indubitablement eu une grande influence sur la campagne. Entre trente et quarante millions de morts ou de personnes en Suspens. Trois cent soixante-treize vaisseaux perdus corps et biens (parmi lesquels des vaisseaux de la Flotte Impériale, des transports du Logisticarum, des astronefs de missionnaires de l’Ecclésiarchie, des transports de troupes et bien d’autres encore. Pour une liste aussi complète que possible des ressources militaires affectées à Kalliphor, veuillez consulter le Volume V de cette chronique.) Et ce n’est là que ce que nous savons. Je tremble en songeant à l’ampleur du bilan final, lorsque nous aurons enfin recensé les pertes totales au sein de la population locale et des forces de l’Astra Militarum et de la Navis Imperialis présentes sur zone au début du conflit.
Quel sujet impérial digne de ce nom peut retenir ses larmes en pensant à la perte du His Imperial Majesty et du His Divine Purpose ? Des vaisseaux tels que les étoiles n’en connaîtront jamais plus. Rares sont ceux qui pourraient réprimer un frisson en apprenant la perte des deux millions de soldats des Franches Compagnies Kalliphoriennes enfermés dans les bunkers souterrains des montagnes de Gastojun avec des milliers des Nécrons que l’on nomme à juste titre "Dépeceurs" à cause des erreurs d’un état-major borné ? Qui pourrait demeurer insensible en apprenant que les dépôts salins de Laryon sont désormais appelés la Mer de Rouille, en raison des dizaines de milliers d’épaves de Chars Leman Russ, Hellhound et Macharius qui gisent, originaires de mondes aussi lointains que Valhalla, Cadia, Quisto'rol, Aleusis et une dizaine d’autres ?
Néanmoins, quelques récits de victoire et d’espoir surnagent dans cet océan de tragédies. La charge des Dragons Légers de Heskia est, du moins je l’espère, une manœuvre que l’on enseignera dans les écoles d’officiers de l’Astra Militarum dans les siècles à venir. Quel glorieux spectacle ce devait être, que de voir ces centaines de Nécrons broyés sous les chenilles des tanks des Dragons. Je ne peux pas omettre les Ratlings du 337e Corps d’Auxiliaires Abhumains. Leurs tireurs d’élite, à ce qu’on me rapporta, éliminèrent des centaines d’officiers Nécrons durant le Siège de la Ruche Traanaxis, qui dura quinze longs mois, des assassinats qui prolongèrent le siège assez longtemps pour permettre l’arrivée des Heskiens susmentionnés. (Cela dit, je me dois de rappeler que les Ratlings ne sont pas réputés pour leur honnêteté). Les éminents Tritons Haephosiens parvinrent à engloutir une nécropole de Nécrons dans les profondeurs glacées de l’Océan Tranzpasien Opar une audacieuse action de sabotage contre les piliers sous-marins du complexe, alors même qu’un essaim d’appareils xénos jaillissait des hangars du tombeau. Les pilotes de la 78e Division de l’Aeronautica Imperialis, les "Chacals de Feu", auraient été submergés sans cette intervention.[2]
La Campagne d'Argovon[modifier]
La guerre pour le Nexus du Paria était une entreprise gargantuesque et d’une importance considérable. Les Nécrons avaient lancé une nouvelle arme contre la galaxie, une arme qui menaçait son âme même. Le Système Argovon n’était qu’un des nombreux systèmes du Nexus du Paria, et la guerre pour le conquérir était aussi apocalyptique, révélatrice et coûteuse que n’importe quelle autre.
Ceci est un extrait de l’introduction du volume VII du "Récit Définitif de la Guerre du Nexus Paria", écrit par moi-même, estimé Historitor nommé Alfus Rekorik Smigh. Écrit à bord de l’indomptable En l’honneur de son sacrifice, puisse-t-il toujours parcourir les étoiles pour frapper les ennemis de l’Empereur.
Le Système Argovon se trouve au sud-ouest galactique du Nexus du Paria, cette région déchue créée par les magies blasphématoires de la race Nécron. À l’heure où j’écris ces lignes, les pylônes hideux des Xenos dominent toujours les mondes du secteur. Officiellement, il est toujours connu comme faisant partie du Secteur Nephilim, mais peu de gens l’appellent ainsi aujourd’hui. Une situation tragique, mais que les glorieux guerriers des forces armées de Sa Majesté Impériale affrontent - alors même que j’encre du vélin - pour sauver de nombreux mondes.
Lorsque le Groupe de Combat Kallides a percé les frontières de cette région, personne ne savait à quoi s’attendre. L’effet connu sous le nom de Suspens - appelé par certains la "mort de l’âme" - a été l’une des découvertes les plus horribles. Les personnes touchées perdent tout espoir et toute motivation. Elles sont envahies par la paranoïa, la léthargie et l’épuisement. Nous ne comprenons toujours pas comment cela s’enracine dans un individu. Il n’y a qu’une seule protection apparente : la foi en l’Empereur.
Nous avons subi de nombreuses pertes au cours de ces premiers jours. Mais, que l’Empereur soit loué, le Groupe de Combat a pu se rallier, se consolider et remporter d’importantes victoires. Les récits de ces victoires - la Bataille des Portes, la Marche de la Mort de Paradyce II et la Contre-Offensive de Vie Almus - peuvent être lus dans d’autres récits. Alors que ses efforts aboutissaient à des résultats militaires, le Maître de Groupe Marran planifiait la reconquête de l’ensemble du Nexus du Paria. Argovon se trouve à de nombreuses années-lumière au sud galactique de la frontière nord-ouest où le Groupe de Combat est arrivé pour la première fois. Le Maître de Groupe Marran avait l’intention d’avancer méthodiquement dans la région, en ne s’engageant pas dans des actions significatives à moins d’être sûr que les systèmes et les mondes à l’arrière soient purgés de la présence des Nécrons. Bien qu’il soit certain que le Grox-Taureau, comme beaucoup appelaient Marran, souhaitait ardemment avancer rapidement, il savait qu’une approche sûre mais régulière devait être la voie à suivre. Des renforts venus d’ailleurs dans l’Imperium étaient peu probables si le gros de ses forces était encerclé par les Nécrons après avoir plongé trop profondément dans le Nexus sans avoir d’abord pris pied dans des endroits sûrs et établis des têtes de ponts.
En raison des effets de la technologie arcanique des Nécrons, aucun appel à l’aide n’est venu d’ailleurs dans le Nexus, à l’exception d’un seul système - Argovron. C’est ce qui a conduit Marran à y envoyer une force opérationnelle. Une évaluation rapide a révélé que l’un des mondes du système avait une présence ecclésiarchique très importante, ce qui signifie qu’il pourrait très bien servir de relais vital ou de zone de sécurité relative pour les réfugiés fuyant d’autres systèmes. Lorsque l’Archimagos Archeogeologor Akuminor Xor révéla que l’Adeptus Mechanicus disposait d’un site d’extraction de Noctilithe sur le monde de Foronika dans le système, sécuriser la région devint une nécessité pour empêcher les Nécrons de s’emparer de cette ressource vitale. La raison pour laquelle le représentant de l’Adeptus Mechanicus a choisi de ne révéler ces informations vitales qu’à ce moment-là reste un mystère et une source de frustration pour les officiers supérieurs de la Force Opérationnelle ainsi que pour ceux d’entre nous qui ont enregistré les événements.
La Force Opérationnel XI fut rapidement constituée. Il est impossible de déterminer le nombre d’erreurs bureaucratiques et administratives qui en ont résulté. Nombre d’entre elles ont eu des conséquences désastreuses. Au moins douze Croiseurs et leurs escorteurs ont été déployés avec seulement dix pour cent des munitions dont ils avaient besoin. Des dizaines d’Astropathes et de Navigateurs ont été tués à cause de la pression du flot des requêtes qu’ils subissaient. Des dizaines de régiments de troupes de l’Astra Militarum et de préceptoires de l’Adepta Sororitas ont été abandonnés sur les champs de bataille alors que les vaisseaux étaient retirés des zones de guerre contestées. Nous ne pouvons que prier le grand Empereur-Dieu pour qu’ils fassent payer à ces vils Nécrons le prix fort pour leurs vies. À l’inverse, les erreurs ont parfois été une bénédiction. Les défenseurs de la cathédrale de Saint Zoneras Le Purgateur de la Pléthore Honnie sur Argolish ont résisté à un siège de deux ans et l’ont repoussé grâce à des rations de nourriture, de munitions et d’eau vingt fois supérieures à celles qu’ils auraient dû recevoir.
Ce n’est que plus tard que l’on découvrit, à grands frais, que les appels à l’aide n’émanaient pas tous de citoyens loyaux cherchant désespérément le salut. Les Cités-Ruches, où une douzaine de régiments d’Astra Militarum disparurent dans les sous-mondes des Cités, l’effondrement du pont d’Ingaard qui vit des milliers de véhicules blindés du Touzen Tank Korps plonger dans un océan profond de plusieurs kilomètres et la Nuit des Dents Grinçantes ne sont que quelques exemples des effroyables trahisons qui ont été subies.
Le Système Argovon[modifier]
Le Système d’Argovon figure dans les registres impériaux depuis environ huit mille ans, son nom n’étant mentionné pour la première fois que dans des fragments du Katalogue des régions de Sud de la galaxie. Le mythe local parle d’une grande héroïne appelée Foronika Argovon, qui a découvert le système avec la détermination d’amener de nouveaux mondes dans le Domaine de l’Empereur. Elle est décrite dans les Cantiques de la découverte de notre système comme "la plus grande parmis les géants et la plus forte des fortes, la plus courageuse parmis les braves et la plus purs des purs ». De nombreux autres textes que mes chercheurs et moi-même avons extraits des archives et des bibliothèques en ruine du système font écho à des idées similaires. Mes recherches m’ont permis de conclure qu’il est beaucoup plus probable qu’elle était en fait une Libre-Marchande issue d’une famille longtemps déshonorée, lourdement endettée et appauvrie. Par pure chance, elle est tombée sur la région et les énormes richesses minérales du monde qu’elle a si humblement baptisé de son nom. Il faut peu d’imagination pour penser qu’elle a pu vouloir "corriger" son histoire et redonner un peu d’estime à son nom de famille. Bien que ces récits soient terriblement transparents dans leurs mensonges et leurs hyperboles, je n’ai pas partagé ma découverte. Les profanes ont toujours besoin de ces histoires - aujourd’hui, j’ose le dire, plus que jamais.
Foronika[modifier]
Aucun monde du système n’a une population aussi clairsemée que Foronika, mais aucun n’est plus important sur le plan stratégique. Les batailles qui ont fait rage ici pour les gisements de Noctilithe sont facilement parmi les plus sauvages et les plus brutales de tout le conflit d’Argovon. Les Temples-Forges de l’Adeptus Mechanicus ont été construites sur ou à côté d’anciens dispositifs arcaniques d’extractions Nécrons, et des millions de personnes sont mortes parmi elles et autour d’innombrables autres objectifs. L’un des Temples-Forges se trouvait au pied d’une série de basses collines connues localement sous le nom de "Bosses de Kafusa". Il a fallu huit mois aux forces impériales pour arracher ce lieu des mains des Nécrons, au prix de quelque deux millions de vies. Même cela n’a été possible que grâce à l’implication directe de la 3e compagnie des Tome Keepers et à une charge décisive de plusieurs Lances de la Maison Boros. Je donne cet exemple pour illustrer la nature intransigeante des batailles de Foronika - tout ce qui offrait le moindre avantage tactique pour aider à capturer, sauver ou conserver les sites d’extraction de Noctilithe de l’Adeptus Mechanicus a été combattu avec une intensité fanatique. Et à juste titre ! Il ne fait guère de doute que si nous voulons sauver cette partie du Secteur Nephilim et au-delà, les secrets de la Sombreroche doivent être révélés, et nous ne devons pas permettre aux Nécrons de s’en procurer davantage.
Sarronik[modifier]
- « Les champs de bataille connus sous le nom de Lacs Sarronik sont marécageux et gorgés d’eau, le ciel est déchiré par de sombres tempêtes et constamment fouetté par des pluies torrentielles. On dit que les ruines à moitié submergées abritent des archéotechnologies perdues, mais de nombreux chercheurs de trésors se sont perdus dans les profondeurs troubles des puits cachés et des rivières à fort débit, sans jamais donner de nouvelles. »
Sarronik est un monde étrange et contradictoire. D’une part, sa population est pauvre, nomade et la proie de la faune extrêmement dangereuse qui se trouve au sommet de la chaîne alimentaire de la planète. D’autre part, toute la noblesse du sous-secteur aime s’y rendre pour chasser et s’approprier les peaux, les griffes et les crânes des plus grandes créatures pour les exhiber. Une partie de la planète est donc conçue pour les plus fortunés, bien protégée et luxueuse. Dans d’autres parties, la vie quotidienne est un combat presque impossible pour la population, dont les communautés les plus éloignées ne sont encore, sur le plan du développement, que des sauvages maniant le silex. Une caractéristique géographique particulièrement inhabituelle de Sarronik est la présence de très grands lacs de liquides fortement alcalins. Alors qu’on les croyait dépourvus de toute vie, Les troupes du 19e régiment Hastati Irikidan et du 3e régiment Ballistas Irikidan , ainsi que les Sœurs de Bataille de l’Ordre de la Lame d'Ivoire, ont eu la grande surprise de voir les Nécrons apparaître sur les rives du lac Chirel à partir d’un dolmen qui devait se trouver au fond du lac. La Bataille du Rivage de Chirel fut un acte de confinement qui impliqua des dizaines de régiments de l’Astra Militarum ainsi que des éléments de plusieurs Ordres de l’Adepta Sororitas qui tentèrent d’endiguer le flot incessant de Nécrons sur les dizaines de kilomètres de rivage.
Argovon[modifier]
- « C’est un commandant désespéré qui cherche à franchir la Zone de faille d’Argovon, car c’est un lieu en constante ébullition, en proie à une activité tectonique qui a bouleversé ses champs de bataille pendant des millénaires. Le sol grondant peut se craqueler et se fendre sans avertissement, creusant de grands gouffres qui peuvent engloutir des régiments entiers. »
C’est ici que la fortune d’Argovon a été faite il y a tant de millénaires. Monde tempéré idéal pour l’habitat humain, Argovon possède des richesses minérales rares. Bien que peu nombreux, ses gisements sont exceptionnellement riches en matière première que l’on trouve dans à peine un système sur mille - des matériaux que l’Adeptus Mechanicus a toujours recherchés avec avidité. Cela dit, l’exploitation minière intensive a créé une ligne de faille artificielle au milieu de la planète, connue sous le nom de la nouvelle faille Argovonienne ou faille de Goria. Nommé en l’honneur de Phrancheska Goria, l’ancienne Gouverneure Planétaire qui avait été averti des dégâts causés à la géologie du monde. Le nom est un jeu de mots délibéré, inventé par les prospecteurs sardoniques de la planète. Il va sans dire que ce n’est qu’après sa mort que le nom s’est répandu. Les environs sont régulièrement victimes de tremblements de terre, de tsunamis et d’éruptions volcaniques qui, par le passé, ont coûté la vie à des millions de personnes. C’est sur ce monde que la Force Opérationnelle XI a rencontré une présence importante de Sectes des Génovores. Les symboles, les slogans et les inscriptions trouvés dans les lieux publics suggèrent la présence du Culte de l'Empereur à Quatre Bras et d’une secte non identifié auparavant, connu sous le nom de "Saints Ressuscités". Leur nombre a été impossible à déterminer, les larges marges d’erreur dans le calcul étant si grandes qu’elles rende tout pronostic dérisoire.
Argolish[modifier]
Argolish est la capitale ecclésiarchique du système Argovon. D’immenses portions de son territoire sont consacrées à des basiliques colossales, des cathédrales, des chapelles, des chœurs et des sanctuaires. Même les structures qui ne sont pas directement dédiées au Culte de l’Empereur, comme les hab-blocks et les bureaux de l’administration, ont été conçues pour ressembler à des sites sacrés. Les cathédrales les plus puissantes ont la taille d’une ville et sont lourdement fortifiées, de grandes citadelles élevées pour honorer le nom de l’Empereur-Dieu. C’est là que l’effet du Suspens était le plus faible, et c’est donc là que les Nécrons ont frappé le plus fort. Des armées colossales sortirent des Portails Dolmens et des flottes des Nécropoles assombrirent le ciel. Le 811e Régiment de la Garde Noire de Véola s’est rendue célèbre pour sa bataille de cent jours dans les Grands Jardins de Saint Bartholema au Cœur Pur. Je me souviens avec effroi de l’attaque audacieuse d’un ost de guerriers en Armure Terminator des Adamantine Lions, qui ont tué un Dynaste Nécron et un certain nombre de membres de son conseil. La confusion qui en a résulté a sans doute permis aux 82e régiment des Chacals de Varkhia du Militarum Tempestus d’évacuer la mosaïque inestimable du Très Glorieux Empereur, alors qu’il marchait encore parmi nous, de la petite chapelle qui l’abritait.
Iaso[modifier]
Iaso est un Agri-Monde défaillant. La production est tombée en dessous de 10 % des niveaux d’il y a quarante ans. On prétend que la cause de ce phénomène est très mystérieuse. Trois Gouverneurs Planétaires successifs ont été installés et exécutés pour incompétence. Il est vital pour l’effort de guerre impérial dans la région que la productivité de la planète soit rétablie. Lorsque la Force Opérationnelle XI est arrivée dans le système, Iaso était la planète la plus proche de l’état d’inertie absolue. Les Sœurs de Bataille d’un certain nombre d’Ordres, y compris l’Ordre du Suaire d'Argent, de Notre Dame Martyre, du Cœur Navré et de la Sublime Adoration se sont déployées en masse sur la planète aux côtés des brigades de Frateris Militia et des régiments de l’Astra Militarum avec des milliers de Prêtres du Ministorum rattachés aux régiments. Ces forces, enflammées par une ferveur rarement égalée, ont été larguées sur un Monde-Nécropole en plein réveil.
Hishrea[modifier]
- « La vallée montagneuse d’Hishrea est un endroit inhospitalier, enveloppé de brouillards glaçants et assailli par des blizzards qui peuvent arracher la chair des os. Faire la guerre dans cette région est particulièrement dangereux, surtout lorsqu’une simple grenade peut déclencher une avalanche et ensevelir le champ de bataille sous des tonnes de neige, de glace et de roches. »
Planète la plus éloignée de l’étoile du système, Hishrea est plongée dans un hiver sans fin. Sa surface est parsemée de chaînes de montagnes déchiquetées, de vastes toundras inhospitalières, de mers d’encres et de cryovolcans hyperactifs. La majorité de la population de la planète est nomade et suit les mégas-bancs d’hélicoprioïdes sur les océans glacés à bord de grandes nefs de chasse. La plupart des autres vivent dans l’une des dizaines de Cités-Ruches situées au sommet des cheminées thermiques de la planète, où ils mènent une vie extrêmement rude. La plupart travaillent dans des mines de gaz extrêmement dangereuses ou gardent les tunnels contre les horribles incursions des guivres de givre, bien que ces créatures ne mesurent en moyenne que 15 cm de long, les guivres de givre se déplacent en colonies dans le sol, par centaines, et elles peuvent dépouiller une personne de sa chair en moins d’une minute.
Malgré l’éloignement, de nombreux missionnaires argolishiens se sont rendus sur place pour prêcher. La population est donc robuste, volontaire et fidèle. Le gouverneur de la planète, Oponidas Phlax, a réagi rapidement aux incursions de Nécrons et a apporté toute l’aide possible à la Force Opérationnelle XI. Lors d’un engagement notable, les montagnards hishréens locaux ont placé des explosifs sur la glace d’un lac gelé. Avec beaucoup de discipline et de courage, ils ont attiré des milliers de Nécrons à la surface avant de déclencher le piège, de faire exploser les charges et d’envoyer les automates xenos dans les profondeurs glacées.
Composition de la Force Opérationnelle XI[modifier]
Il n’y a jamais eu de recensement complet et précis des forces composant la Force Opérationnelle XI, en raison de la nature hâtive de sa formation et du désordre qui régnait dans les premiers temps de la Campagne du Nexus du Paria. Les défis logistiques et bureaucratiques de la croisade Indomitus dans son ensemble n’ont pas non plus été négligés. Des éléments des Groupes de Combat et des Forces Opérationnelles ont été perdus en route vers une zone de combat. Des vaisseaux individuels et des réfugiés de toute la galaxie se sont retrouvés au sein de Forces Opérationnelles qu’ils avaient rencontrées par hasard et qu’ils ont accompagnées dans leurs missions. D’autres forces se sont vu confier des missions supplémentaires qui n’ont jamais été enregistrées, que ce soit par accident ou à dessein. Les flottes et Groupes de Combat qui existent aujourd’hui ne ressemblent pas vraiment à ceux qui sont partis de Terra il y a des années, car certains de leurs éléments constitutifs ont été détruits et d’autres les ont rejoints. Les forces de l’Adeptus Astartes sont généralement allées et venues à leur guise, et la situation n’est pas différente pour l’Adepta Sororitas, l’Adeptus Mechanicus et les forces des Mondes et des Maisons de Chevaliers.
+++ L’État-Major Supérieur de la Force Opérationnelle +++
Représentants de l’Astra Militarum
- Haut Maréchal Janred Remko Hynflaager - c’est sous son commandement qu’est placée la Force Opérationnelle.
- le Major Général Oyer Valdu
- le Lieutenant Commandant Hansk Yurne
Note : Seuls les officiers les plus gradés de l’Astra Militarum sont considérés comme faisant partie de l’équipe de commandement. Ceux qui font partie des subalternes du Haut Maréchal Hynflaager sont responsables de plusieurs groupes d’armées.
Représentantes de l’Adepta Sororitas
- La Chanoinesse Préceptrice Gizella de l’Ordre du Cœur Saignant
- La Chanoinesse Préceptrice Celiya de l’Ordre du Suaire d’Argent
Note : D’autres Chanoinesses Préceptrices de plusieurs ordres faisaient partie de la force d’intervention. Les personnes énumérées ci-dessus ont été incluses dans l’équipe de commandement par un vote de leurs pairs pour servir de représentantes auprès de l’État-major.
Représentants des Maisons Questor Imperialis
- Baron Polonius de la Maison Terryn
- Dame Rozalind de la Maison Boros
- Baronne Maryanna de la Maison Miranor
Note : Aucun baron ou baronne n’a accepté qu’un émissaire le ou la représente lors des réunions d’information du haut commandement. Le Haut Maréchal l’a permis au nom du pragmatisme et aussi à la lumière du fait que les éléments Questor Imperialis de sa force opérationnelle ne sont pas placés sous son autorité.
Représentants de l’Adeptus Mechanicus
- Archimagos Archeogeologor Akuminor Xor de Mars, Technoprêtre Dominus
- Baron Pendrus de la Maison Vulker
Représentants de l’Adeptus Astartes
- Capitaine Nasiem bal Tergu des Tome Keepers
- Capitaine Xiopa Ahuitz des Obsidian Jaguars
- Lieutenant Auxitius Palamas des Atlantian Spears
- Capitaine du Guet Argustus Kastor de la Deathwatch de Fort Prescience
Note : Plus que tout autre élément des forces impériales combattant dans le Nexus du Paria, l’Adeptus Astartes était le plus susceptible d’entrer et de sortir des différentes zones de guerre et de combat au gré de ses envies, accomplissant des missions avant de repartir.
Représentants des Ordres Sacrés de l’Inquisition
- Inquisiteur de l’Ordo Xenos Allexei Macara
- Inquisiteur de l’Ordo Machinum Selen Thakra
- Inquisiteur de l’Ordo Astra Tholome Marcs
Représentants de la Navis Imperialis
- Amiral Ashenzar Kinra [Navire amiral : Cuirassé de Classe Oberon Châtiment des ses Ennemis, familièrement connu sous le nom de Châtiment par le personnel de la Force Opérationnelle].
- Commodore Aérien Seigneur Balak Surpara [Commandant en chef des éléments de l’Aeronautica Imperialis.]
+++ Pensée du jour +++
Haut Maréchal Janred Remko Hynflaager[modifier]
Cinquième fils d’une famille noble, le Haut Maréchal Janred Remko Hynflaager a rejoint la 56e Garde d’Assaut de Ghobyan de l’Astra Militarum pendant son adolescence, servant comme cadet dans l’équipe des officiers de rang intermédiaire. Les rapports d’évaluation de ses aînés indiquent que, même dans sa jeunesse, il avait une connaissance remarquable du Tactica Imperium, et qu’il en avait mémorisé des pans entiers. Il a été membre du 56e Ghobyan pendant trente-sept ans, et a fini par prendre le commandement de tout le régiment. Durant cette période, il a participé à de nombreuses répressions de rébellions ainsi qu’à des guerres contre des forces Xenos. Il a reçu la médaille impériale pour avoir commandé sa compagnie lors d’un assaut réussi contre le quartier général d’un traître qui avait résisté à un siège de huit mois sur le monde de Diadok. Après avoir été promu commandant du 17e bataillon du régiment, il a orchestré la défense magistrale de Bulwark IX au plus fort de la Waaagh! Snakrat. Il y organise une stratégie parfaite de feintes et de contre-attaques rapides, tout en combattant en première ligne aux côtés de ses troupes meurtries.
Bien qu’à l’époque de la Campagne d’Argovon, il ait depuis longtemps été promu au rang de commandant de régiment, le 56e a toujours servi à ses côtés, s’appelant officieusement "Les Hommes de Janred". Le fait qu’il ait autorisé l’insubordination dans l’utilisation de son prénom est un signe de l’extraordinaire lien entre le Haut Maréchal et son ancien régiment. Il est certain que d’autres officiers supérieurs considéraient cette pratique comme inappropriée, mais les faits d’armes d’Hynflaager parlent d’eux-mêmes. La campagne débuta quarante ans après la dernière fois qu’il a commandé directement son ancien régiment, mais il ne resta pas oisif durant tout ce temps. Le nombre de ses victoires est énorme. Il est responsable du Salut de Langarus et de la Troisième Purge d’Areetes - des guerres enseignées dans les académies impériales de tout l’Imperium et que je connais depuis mon plus jeune âge. Je n’ai aucune honte à dire que j’ai versé de nombreuses larmes en apprenant sa mort, lorsqu’elle est survenue. Il ne se passe pas un jour sans que je ne supplie l’Empereur de nous accorder sa vengeance. Le Seigneur de l’Acier et de la Nuit paiera.
Éléments d’Infanterie
27 régiments de Veneurs Vuxoriens
3 régiments de Troupes de Choc Cadiennes
15 régiments de Gardes des Glaces de Valhalla
23 compagnies de Tritons d’Haephosia
41 régiments de Capuches-Rouge de Miasma
19 compagnies de Patrouilleurs Sashanis
4 compagnies de Rangers des Glaces d’Anvarsia
32 régiments de Chevlariks de Nunciar
26 groupes de saboteurs des d’Expedrins de Vastadt III
Éléments d’Artillerie
6 régiments de Canonniers Chancylliens
11 régiments de Munitionnaires Dremiens
14 régiments de Scorpions de Formund
37 batteries des Chiens Détonants de Xomoni
22 régiments de Mangonneaux Klighayens
19 Osts de Canonnières des Trébuchets Sarronikiens
Éléments Blindés
32 régiments des Touzen Tank Korps
4 régiments de Hussards Prétoriens
9 régiments de Réducteurs de Sondora
12 échelons de Dragons Parangons
27 fers de lance des Foudroyeurs de Lascareen
15 régiments de Chevlariks Nunciar
Autres
213 formations d’Osts-Encensoirs
Nombre inconnu de Pèlerins de Foronika la Brave
Ruchiers du Sous-Monde de Bhorik (PURGATOS)
Environ 2 000 Bataillons de la Foi des croyants d’Argolish
47 escadrons de Patrouilleurs Iasonis
389 brigades de la Milice d’Argovon
14 régiments de Brutes Ogryns Auxilia de Tagax XIII
219 bataillons d’aiguillonneurs des montagnards de Hishrea
+++ Pensée du Jour +++
Les Forces Xenos de la Campagne d'Argovon[modifier]
Ce que j’ai pu apprendre sur la puissance de nos ennemis dans le Système d’Argovon a été rassemblé à partir de rapports après action, d’enregistrements de Servocrânes et d’autres sources d’information fragmentées. Il n’est pas impossible que la présence de certaines dynasties Nécron n’ait jamais été notée, ou que les forces impériales qui les ont rencontrées aient été entièrement détruites avant qu’elles aient pu enregistrer l’identité de leurs ennemis dans une zone de combat donnée. L’ordre de bataille des Nécrons - si tant est que les Nécrons en utilisent un - est pratiquement impénétrable, en termes de capacité de compréhension de son fonctionnement. Il n’a été possible de se faire une idée de la puissance de certaines Dynasties Nécron qu’en analysant attentivement les fanfaronnades rituelles auxquelles certaines semblent se livrer au début d’engagements particulièrement importants(cf. le massacre du ravin de glace de Megalith - voir le récit complet des combats pour Hishrea pour le récit complet de ce désastre abyssal). Bien entendu, des sources xenos sont par définition peu fiables in extremis et ne devraient être écoutées que sous la supervision de l’Ecclésiarchie. J’ai prié pendant neuf heures sans interruption après avoir écouté un seul de ces discours. Seules les plus fortes convictions devraient envisager de s’approvisionner en enregistrements de ce type.
Il ne fait aucun doute que les Dynasties Szarekhan et Oruskh sont présentes en force, les Szarekhan étant de loin les plus répandues et les plus dominants. Une certaine confusion règne autour de la présence des autres, en raison de l’extrême révérence dans laquelle ils tiennent les seigneurs de la Dynastie des Szarekhan. Certains sont tellement liés à cette force dominante qu’il est presque impossible de les distinguer.
Des rapports épars font également état de la présence des Aeldaris. Les archives suggèrent qu’entre quatre et cinq mille officiers et soldats de l’Astra Militarum ont été exécutés pour avoir "répandu des rumeurs malveillantes", "menti à un supérieur", "fait perdre du temps à un supérieur" et "négligence grave" pour avoir rapporté l’observation de ces créatures énigmatiques. Bien qu’il soit facile, avec le recul, et surtout après l’anéantissement total des 3e et 12e régiments des Veneurs Vuxoriens au Cirque d’Ullavian sur Hishrea, de critiquer ceux qui ont ordonné ces exécutions, après avoir examiné les événements, je suis tout à fait convaincu qu’ils ont eu raison d’agir de la sorte. Les batailles peuvent être perdues par une simple clause d’information, ou par l’hésitation causée par l’incertitude. Les témoignages vagues et inutiles des personnes condamnés ne peuvent pas conduire à des conclusions solides, et je suis certain qu’un grand nombre des récits que certains ont liés à des observations d’Aeldaris sont en fait des fantômes issus de l’imagination de troupes épuisées qui auraient dû être plus attentifs.
Grâce à des recherches minutieuses, à la gratitude de mes collègues et sans doute à l’intervention de l’Empereur lui-même, j’ai pu établir que les observations des Aeldaris concernaient des troupes du Vaisseau-Monde d'Alaitoc et un Masque d'Arlequin connu sous le nom de l’Ombre Onirique. Les objectifs qu’ils poursuivaient - ou poursuivent - dans le Système d’Argovon n’ont pas encore été révélés. Je n’ai que peu de doutes quand au fait que leurs objectifs qu’ils cherchent à atteindre ne rejoignent guère les nôtres et soient accomplis à notre détriment.[3]
Mort sur Hishrea[modifier]
La neige tachée de sang et les toundras jonchées de cadavres définissent la guerre sur Hishrea. La mission de la Force Opérationnelle XI était de libérer le monde de la menace Nécron, et les Xenos n’étaient pas prêts à y renoncer à la légère.
Ceci est un extrait de l’introduction du Chapitre 3 du Volume VII du Récit Définitif de la Guerre pour le Nexus Paria, écrit par moi-même, Historitor Émérite nommé Alfus Rekorik Smigh. Composé dans les cloîtres sacrés de la citadelle-basilique de Saint Hermiad l’Humble. Que ses murs imprenables défient à jamais les assauts impuissants de ses ennemis honnis. Ce chapitre abordera en détail les nombreuses actions menées sur Hishrea. Cependant, dans cette introduction, je mettrai en lumière quelques exemples afin de donner au lecteur une idée de la nature des combats et d’identifier certaines des batailles que j’ai jugées les plus intéressantes et/ou les plus cruciales.
Hishrea[modifier]
Système Planétaire : Argovon |
Étant le monde le plus éloigné de son étoile dans le système, Hishrea est enfermée dans un hiver perpétuel. C’est une planète à la géographie redoutable. Ses vastes océans glacés sont profonds de plusieurs kilomètres et abritent toute une mégafaune terrifiante. Son pôle nord est entouré d’une chaîne ininterrompue de cryovolcans connue sous le nom de Collier de la Mort. La plupart des dizaines de cités-spires de la planète sont isolées par de hautes chaînes de montagnes déchiquetées, recouvertes de glace pendant la majeure partie de la rotation de la planète autour du soleil. Ces cités trônent au sommet de cheminées thermiques s’enfonçant profondément dans le noyau d’Hishrea, qui les protègent largement du froid, mais dire que ces habitations sont sûres est risible. Elles sont densément peuplées et les maladies sont monnaie courante. Une grande partie de la population triment jour et nuit dans de périlleuses mines de gaz, où les effondrements, les explosions et les fuites sont fréquents. Les personnes qui n’effectuent pas ce travail harassant sont, en fait, plus vulnérables. C’est à eux qu’incombe la tâche effroyable de protéger les travailleurs des Guivres de Givre. Ces créatures, bien que petites, se déplacent par centaines. Elles peuvent percer la roche gelée et dévorer une personne jusqu’à l’os en quelques secondes. Ce sont des bêtes vraiment effrayantes, et bien que les Gouverneurs Planétaires successifs aient essayé de les éliminer, cela s’est avéré non seulement impossible, mais aussi coûteux. La dernière tentative a eu lieu sous le règne de Lugiphron Thror XII. Ses tunneliers ont réussi à atteindre un site de nidification, mais ils ont commis une erreur grave. Nous savons aujourd’hui que les givres sont prêtes à tout pour protéger les cavernes dans lesquelles elles pondent des millions d’œufs à la fois. Ces créatures répugnantes ont suivi les tunnels jusqu’à la Ruche Oadunn. On pense qu’environ 98 % de la population de la Ruche a été tuée et que la Ruche toute entière s’est effondrée.
Néanmoins, Hishrea est riche en ressources vitales pour la population, le sous-secteur et au-delà. Les grands océans sont parcourus par une population nomade qui vit à bord de flottes de navires à vapeur lourdement armés et optimisés pour la chasse de la faune marine. Si la plupart de ces Clans Oséanniques suivent les méga-bancs d’hélikoprioïdes, nombre d’entre eux chassent également des bancs de delphinidés et de baleines de sang, voire se spécialisent dans le massacre des insaisissables livyatahn et des requins peau-d’acier. Ces peuples redoutables sont connues pour être particulièrement belliciste et indépendant. Bien qu’il ait fallu beaucoup d’efforts et de morts aux missionnaires argolishiens pour percer les croyances profondes, à la limite de l’hérésie, des clans, ils ont fini par réussir. Aujourd’hui, les clans sont parmi les plus fanatiquement dévoués à l’Empereur de toute la population. Ils assimilent l’Empereur à une bête océanique de taille monstrueuse, si puissante et si intelligente qu’elle ne peut être chassée et qu’elle règne sur le Grand Oséann Céleste, protégeant le peuple des autres monstres qui souhaitent le mal et manquent de noblesse. L’héroïsme des clans est un bel exemple pour nous tous. L’histoire de leur martyre est terrifiant et laisse sans voix. J’ai lu les récits à de nombreuses reprises dans le cadre de mes recherches pour cette histoire, et jamais ils n’ont manqué de m’émouvoir.
Force Opérationnelle XI[modifier]
L’amirale Archibalda Tansk a été chargé du commandement général des forces impériales envoyées sur Hishrea. Par rapport à d’autres mondes, comme Iaso, Argovon et Argolish, Hishrea était considérée comme beaucoup moins importante pour l’effort de guerre impérial, même si la présence de Nécrons sur le monde ne pouvait pas être ignorée, et Tansk avait donc l’un des plus petits commandements de la Force Opérationnelle XI. Ni les Nécrons ni l’environnement hostile de Nishrea n’ont permis de compenser cette faiblesse, et les combats n’ont pas été moins ardus que sur n’importe quelle autre planète du système. En fait, compte tenu des conditions, on peut même dire qu’ils ont été pires. Les rapports sur les pertes que j’ai consultés suggèrent qu’en moyenne, un tiers des pertes subies étaient dues à des événements météorologiques extrêmes ou au climat en général. Le 19e régiment des Rats des Tunnels Athoniens, chargés d’explorer les Cavernes de Glace Midthadienne, ont subi un taux de pertes extraordinaire de 80 % pour des raisons liées à la géographie. Ils n’ont rencontré aucun ennemi, malgré les rapports faisant état d’êtres étranges, agiles et rieurs qui avaient inspiré l’exploration complète.
Deux semaines se sont écoulées depuis que j’ai donné l’ordre de repli. J’ai prié sur ma décision pendant vingt-quatre heures. Admettre la défaite ici a été la décision la plus difficile que j’ai prise au cours de mes soixante années de service. Tant d’abandons. Tant de morts. Mais nous n’avions pas le choix. L’arrivée de la Flotte Nécron a tout changé. Je n’aurais pas pu prévoir que le Seigneur de l’Acier et de la Nuit serait capable de convoquer autant de renforts. Mes vaisseaux ont dut se battre à un contre dix. Mes forces terrestres, bien qu’ayant l’initiative et gagnant chaque jour en puissance, allaient certainement être écrasées. J’ai essayé d’évacuer autant de civiles que possible. J’avoue sous le regard de l’Empereur que j’ai pleuré devant tant de gens qui refusaient d’abandonner leur maison et de céder devant l’assaut des Xenos. Bien que j’aie désespérément voulu me battre et mourir à leurs côtés, mon devoir est envers l’Imperium, et non envers mon propre ego et mon désir de gloire. Chaque jour, je médite sur leur détermination et leur courage. J’ai tiré ma lame et entaillé ma paume, laissant mon sang couler sur leurs lettres de refus. Je me suis juré à moi-même et à leurs âmes que nous reviendrons et que nous les vengerons. ≥≥ Extrait du journal de campagne de l’amirale Archibalda Tansk ≤≤. |
De nombreux récits déjà publiés (avec beaucoup trop de hâte à mon avis) ont jugé et méprisé Tansk pour la défaite qu’elle a subie sur Hishrea, mais j’ai l’intention ici de remettre les pendules à l’heure. Bien que je ne puisse nier qu’Hishrea ait été une perte pour notre Imperium, une telle déclaration ne porte pas seulement atteinte à la bravoure et au zèle de ceux qui ont combattu, mais ignore également les gains stratégiques plus larges que le conflit a permis d’obtenir. Sans la patience de Tansk et son évaluation froide de la situation, non seulement nous n’aurions eu aucune idée de la présence des Aeldaris dans le Système d’Argovon, mais les pertes totales subies auraient été, à mon avis, bien plus importantes.
Ce que beaucoup ignorent, ont oublié ou refusent de reconnaître, c’est que jusqu’au retrait, Tansk gagnait la guerre pour Hishrea. Cela ne veut pas dire que les pertes n’ont pas été élevées, car dans cette guerre, les pertes ont été élevées sur presque tous les champs de bataille de tous les mondes. Mais il est clair que les Nécrons avaient perdu l’initiative (si tant est qu’ils l’aient eue au départ) et qu’il existait un sentiment tangible de solidarité entre les forces impériales impliquées, qui n’a fait que se renforcer sous la direction de Tansk et surtout au fur et à mesure que les victoires s’accumulaient. Les Clans Oséannique à dents du Croc Vif et des Becs Acérés formèrent un lien indéfectible avec la 53e Division de l’Aeronautica Imperialis - les Lions Célestes - et un certain nombre de manipules de Skitarii aéroportés dans des Archéoptères, originaires du Monde-Forge de Voss Prime. Des essaims d’aéronefs Nécron se sont abattus sur les plates-formes de chasse des clans, et ces derniers ont riposté avec des tirs antiaériens dans le ciel, tandis que des duels aériens acharnés faisaient rage au-dessus de leurs têtes. De nombreux pilotes impériaux furent sauvés grâce à l’audace des nautoniers d’esquifs des clans. Au prix fort, le 211e régiment des Rats des Tunnels Athoniens parvint à attirer plusieurs essaims de Guivres de Givre dans une Nécropole Nécron en éveil, où les constructions Canoptek des Nécrons furent presque submergées par les voraces pétromyzons. Ce qui restait du complexe fut pris d’assaut par des dizaines de cohortes de l’Adeptus Mechanicus originaires du Monde-Forge de Ryza, soutenues par le 211e régiment Athonien, admirablement déterminé. Pendant l’évacuation de la Cité-Ruche, plusieurs régiments de Capuches-Rouge de Miasma, de Scorpions de Formund et de Coureurs à Vapeur d’Hishrea ont battu en retraite pour gagner du temps et permettre l’évacuation des civils, en utilisant des protocoles de communication et de contre-attaque très efficaces qui ont permis d’évacuer 87 % de la population de la Cité-Ruche de la zone de danger immédiat avant la chute de la Ruche.
Il est évident que l’ordre de Tansk a été donné dans la plus grave des situations et fait avec le plus lourd des cœurs. Ce n’était pas une décision de faiblesse ou de lâcheté, comme certains - dont beaucoup n’ont jamais quitté la sécurité de leurs chambres sur Terra, je pourrais ajouter - ont essayé de l’étiqueter. Malheureusement pour notre Imperium, qui a sûrement besoin d’individus de la trempe de Tansk, le haut commandement de la Force Opérationnelle XI n’a pas eu la compréhension nécessaire pour voir ses actions comme une nécessité. On me châtiera peut-être pour cette déclaration, mais je me dois de la faire, car si nous voulons réussir, nous devons apprendre de nos échecs comme de nos réussites. Ils ont fait exécuter Tansk pour manquement au devoir, incompétence et lâcheté. C’est une honte pour notre Imperium que cela ait pu se produire - même si l’on est convaincu que ses actions étaient dues à une faiblesse personnelle, comment peut-on nier que ses forces ont apporté un répit essentiel à ceux qui se battent sur Argovon ? Quelques heures après son arrivée dans l’orbite de la planète, elle a déployé les 13e et 2e régiments des Manticores Attrobiennes du Militarum Tempestus, dont les actions ont empêché les Nécrons de franchir la Chaussée de Saint Mattian le deux-fois martyr. Elle a soulagé les sièges d’innombrables citadelles-chapelles et, en envoyant le 90e Régiment des Réducteurs de Sondora et le 1e régiment des Hussards Prétoriens, nos forces ont pu s’emparer du Grand Hôpital de Sainte Bartolemma le Guérisseuse, que les Nécrons n’ont toujours pas repris à ce jour !
Assaut sur le Rivage de Nurtheos[modifier]
L’assaut sur le rivage de Nurtheos est une action particulièrement cruciale de la campagne d’Hishrea, et je dirais même qu’il s’agit du tournant de la guerre - jusqu’à ce que les Flottes Nécrons arrivent et que Tansk soit forcée de replier ses forces. Jusqu’à ce moment-là, les forces de Tansk avaient surtout mené des actions de consolidation, créant des zones de sécurité (du moins autant qu’on pouvait raisonnablement l’espérer), renforçant ou sécurisant les Cités-Ruches et procédant à des escarmouches, bien qu’il s’agisse d’un bref résumé, de nombreuses batailles, dont certaines d’une ampleur considérable, ont encore eu lieu à cette époque.
Bien que nombre de ces actions aient été couronnées de succès, aucun engagement décisif n’avait encore eu lieu pour donner aux forces impériales un élan essentiel. La force de l’ennemi devait être testée et vérifiée autant que possible. En raison de l’état relativement primitif de Hishrea et de son manque d’intérêt stratégique, les ressources cartographiques étaient limitées, et des troupes de reconnaissance ont été mises à contribution dans tout Hishrea pour se faire une idée de la force et des positions des Nécrons. Après plusieurs mois de missions ardues sur le terrain impitoyable de Hishrea, ils découvrirent que les Nécrons avaient une présence significative dans une zone connue sous le nom de Rivage de Nurtheos.
Les Ruches Zisha et Scadi se trouvaient dans les environs proches, et toutes deux n’émettaient plus aucune communication, ce qui laissait supposer leur perte totale au profit des Nécrons. Après de plus amples investigations, menées par des patrouilles de Rangers des Glaces d’Anvarsia ainsi que des Ratlings du 167e corps auxiliaire d’Abhumains, il a été découvert que les Nécrons avaient mis en place un certain nombre de structures et possédaient une paire de Portails Dolmens. Je remercie l’Archéoscriptorum Xénologue Ekkio Frond d’avoir confirmé le terme exact de ces portails d’énergie impies.
Tansk a décidé que frapper directement la position des Nécrons ici ne donnerait pas seulement un nouvel élan à sa campagne, mais pourrait potentiellement briser les reins de la présence des Nécrons sur Hishrea en un instant ainsi qu’entraver les mouvements Nécron dans la guerre au sens large si les portails pouvaient être détruits ou désactivés. Le succès de la Démonifuge sur Cherist a donné un nouvel impératif stratégique à l’ensemble de la guerre dans le Nexus du Paria. Détruire les Portails Dolmen pouvait réduire massivement la capacité des Nécrons à redéployer rapidement leurs forces. Ils sont devenues des cibles prioritaires et de nombreux commandants étaient prêts à sacrifier sans vergogne un nombre impressionnant de soldats pour les abattre.
Elle constitua une force d’assaut, sollicitant également l’aide des Chapitres des Obsidian Jaguars et des Tome Keepers, respectivement commandés pour cette opération par le Lieutenant Gadatas bal Nurval des Tome Keepers et le Chapelain Kawil Ichwel des Obsidian Jaguars, à qui reviendrait la tâche de porter le coup de grâce, ainsi que des Chevaliers de la Maison Miranor.
Le Rivage lui-même s’étendait sur cinquante kilomètres de long, et les scanners orbitaux indiquaient que l’ensemble du rivage, à l’exception d’un petit nombre de falaises et de marais, se prêtait à des assauts de débarquement. Tansk rassembla une force comprenant des éléments de presque toutes les branches de l’Imperium. L’Adeptus Mechanicus de Ryza engagea des dizaines de macroclades et fournit un nombre considérable d’appareils pour déployer les véhicules blindés des Kataphractes d’Ikarra, des Coureurs à Vapeur d’Hishrea, des Foudroyeurs de Lascareen et des Cuirassés de Pluther qui furent désignés pour mener l’assaut. Des milliers de Chimères furent préparées pour transporter l’infanterie d’assaut - dont les Veneurs Vuxoriens, la Garde de Glaces de Valhalla, les Chiens des Neiges de Truska et les Expédrines de Vastadt n’étaient que quelques-unes des troupes de l’Astra Militarum impliquées. Les soeurs de l’Adepta Sororitas de l’Ordre de Notre-Dame des Martyrs et d’autres se sont déployées avec eux. Les clans oséanniques de l’Aile-Rasoir, de l’Aileron Noir et de la Dorsale Fer ont particulièrement contribué à fournir des véhicules de transport aux troupes de l’Astra Militarum, beaucoup de leurs membres abandonnant les vaisseaux qui avaient été leurs maisons pendant des générations pour permettre une plus grande capacité pour le personnel de combat. Nombreux sont ceux parmis eux qui ne reverront jamais leurs maisons maritimes ; certaines ont été détruites, pour d’autres leurs habitants sont tombés malades ou ont été tués. Lors du Massacre de l’Isthme de Saja, 90 % des membres du clan du Croc-bleu ont été anéantis par les bombardements impitoyables de l’aviation Nécron. Un assaut était prévu à l’aube. Avec le genre de techno-sorcellerie dont disposent les Nécrons, il n’était pas très logique pour Tansk d’ordonner une attaque nocturne. Un tel acte poserait d’innombrables problèmes supplémentaires à ses commandants et à ses troupes, alors qu’il ne poserait certainement aucun problème aux Nécrons.
Avant de lancer l’assaut, Tansk ordonna le déploiement de troupes avancées. Leur tâche consistait à semer la confusion dans l’esprit des Nécrons, à tendre des pièges, à déclencher des systèmes défensifs à un stade précoce et à effectuer des missions connexes afin de faciliter au maximum l’arrivé de l’assaut principal. Les Expédrines de Vastadt et les Patrouilleurs Sashanis ont travaillé en tandem avec des manipules d’Infiltrateurs Skitarii de l’Adeptus Mechanicus. Le déploiement des troupes d’avant-garde des Tome Keepers et des Obsidian Jaguars fut l’une des actions les plus cruciales des phases préparatoires de l’attaque. Ces troupes avaient pour mission essentielle, dans le cadre des plans de Tansk, de mettre en place les balises de téléportation qui permettraient aux Space Marines de se déployer à grande vitesse. Il s’avéra que très peu de forces d’infiltration entrèrent en contact direct avec les Nécrons.
Lorsque les appareils d’assaut ont commencé leur course contre le littoral, les forces de l’Aeronautica Imperialis ont assuré la couverture aérienne. Au grand étonnement des pilotes - et du commandement - ils n’ont identifié que très peu de cibles viables, et lorsque les premières vagues de débarquement se sont rapprochées, des centaines d’avions se sont retirés pour se ravitailler sans avoir tiré un seul missile ni largué une seule bombe. Les rapports, les journaux de bord des commandants et les transcriptions des briefings montrent unanimement que les officiers étaient à la fois surpris et méfiants. Néanmoins, ils se sont engagés et ont poursuivi l’assaut. Ils estimaient que des forces suffisantes avaient été rassemblées pour la tâche à accomplir et que, de toute façon, il était désormais trop tard pour faire marche arrière. La victoire finale témoigne de la détermination des officiers. C’est encore un autre exemple de la finesse tactique et du sang froid de Tansk qui rend son exécution encore plus tragique.
Lorsque les premières troupes quittèrent leurs embarcations et leurs appareils et avancèrent sur le rivage, les défenses des Nécrons entrèrent en action, la façon dont cela s’est produit reste encore un mystère aujourd’hui. En de nombreux endroits de la ligne, des pans entiers de la première vague de troupes ont été entièrement anéantis, et ce n’est en grande partie que grâce aux témoignages de la deuxième ou de la troisième vague des forces que nous avons une idée de ce qui s’est réellement passé. Il y a quelques contradictions dans les rapports, mais il semble que de gigantesques armes défensives et de l’artillerie aient semblé apparaître de nulle part, ou surgir du sol, frappant les forces impériales avec des éclairs de foudre arcanique (Voir l’annexe III.c pour la liste complète des pertes par régiment, macroclade et ordre.).
Malgré cette surprise, l’idée du repli ne semble avoir effleuré aucun des commandants de l’assaut. Ceux qui ont exprimé des inquiétudes semblent avoir été réaffectés à des fonctions logistiques, loin de la ligne de front. Le dévouement fut de mise - les forces impériales ont continué à avancer, malgré la force de l’opposition. On m’a dit que les prières étaient toujours sur les lèvres de nos troupes alors qu’elles avançaient dans la mêlée. Le terrain a été gagné grâce à l’héroïsme et au sacrifice des Devil Dogs du 12e régiment des Cuirassés de Pluther, du 16e régiment des Phénix Deltiques du Militarum Tempestus et du 222e régiment de sentinelles des Centaures d’Ikkara de l’estuaire de Kor, du Kame de Vanyr et des Marais de Forseth. Il faut noter que lors de nombreuses percées, les missions de l’Adepta Sororitas ont joué un rôle clé en les menant. C’est également à ce moment que les unités d’infiltration précédemment insérées en territoire hostile ont joué un rôle vital en aidant à détruire les positions d’artillerie Nécron ou en empêchant les phalanges de renfort de l’infanterie Nécron d’atteindre la bataille. Mais beaucoup de ces cas étaient isolés, et de vastes pans du rivage n’étaient toujours pas sécurisés à la fin de la journée. L’assaut sur les marécages de Harias a dû être abandonné. Il était tout simplement impossible pour les troupes d’y avancer de plus de cent mètres. C’est à ce moment-là que l’Adeptus Astartes a frappé. Des Modules d’Atterrissage remplis de guerriers d’élite ont renversé le cours d’une bataille sur le point d’être perdue. Leurs aéronefs ont acheminé des véhicules blindés là où une percée avait été réalisée et devait être exploitée. Alors que la situation sur le champ de bataille était en suspens, les Space Marines ont changé la donne. Lorsque les lances de la Maison Miranor sont arrivées, s’écrasant au sol d’une manière que je ne peux qu’imaginer des plus glorieuses, (Oh, si j’avais été présent pour assister à cela !), de leurs donjons de largage et leurs armures frappés de leurs armoiries personnels, le vent a vraiment tourné. Ce qui aurait pu être un désastre ne l’a pas été. La bataille elle-même fit rage pendant plusieurs mois, et pendant cette période, environ huit pour cent des forces impériales y jouèrent au moins un rôle, ainsi qu’un nombre considérable de troupes de défense locales. Bien que coûteuse et éprouvante, la bataille a finalement permis d’abattre les deux Portails Dolmens et de remporter la victoire.[4]
L'Apocalypse de Foronika[modifier]
Les batailles les plus sanglantes de la Campagne d’Argovon se sont déroulées sur Foronika, avec d’innombrables millions de vies perdues. La Force Opérationnelle XI du Groupe de Combat Kallides a juré qu’elle combattrait les Nécrons jusqu’à la mort afin de sécuriser le monde et ses précieuses ressources - d’anciens et précieux gisements de Sombreroche.
Ceci est un extrait de l’introduction du Chapitre 6 du Volume VII du Récit Définitif de la Guerre pour le Nexus Paria, écrit par moi-même, Historitor Émérite nommé Alfus Rekorik Smigh. Rédigé pour la première fois après le bombardement orbital de Keritha III. Puissent les Xenos contempler l’immense pouvoir de l’Empereur et trembler devant leur mort. Ce Chapitre développera l’ensemble des nombreuses actions menées sur Foronika. Cependant, dans cette introduction, je vais mettre en lumière une poignée d’exemples afin de donner au lecteur une idée de la nature des combats et d’identifier certaines des batailles que j’ai jugées les plus intéressantes et/ou les plus cruciales.
Foronika[modifier]
Système Planétaire : Argovon |
Foronika est la planète habitée la plus proche de l’étoile du Système Argovon. Elle connaît une chaleur étouffante tout au long de l’année. Son orbite elliptique fait que les températures moyennes fluctuent considérablement d’un bout à l’autre de la planète, la chaleur est une caractéristique si importante que la légende planétaire affirme que le monde a été nommé Foronika en raison du tempérament de Foronika Argovon (la fondatrice du système). Une grande partie de son paysage est constituée de déserts de cendres, de zones à fort taux de radioactivité, de lits de lacs asséchés et de chaînes de montagnes craquelées par la chaleur. Les régions désertiques sont en proie à de féroces tempêtes de poussière qui, à l’occasion, ont réduit des véhicules blindés à l’état d’épaves corrodées en quelques minutes, la légende locale raconte que certaines tempêtes sont sensibles, et qu’elles visent apparemment des individus ou des tribus nomades. Je me suis moqué la première fois que j’ai entendu parler de ces tempêtes, en écoutant les enregistrements vocaux des habitants épuisés et terrifiés, seuls survivants des colonnes de réfugiés détruites ou des missions et des opérations de récupération qui ont échoué. Mais lorsque j’ai appris la disparition du 984e régiment de la Cavalerie de Fer de Kharbys et de la 5493e Légion Pénale "Les Éternels Reconnaissants", ainsi que de huit macroclades de Skitarii martiens dans le désert de Braktis, j’ai commencé à me poser des questions. Il y a eu beaucoup d’autres disparitions depuis. Mes recherches indiquent une effrayante corroboration entre ces événements, les légendes et les récits officiels d’attaques par des essaims de Scarabées Nécrons. Ces constructions ont dû attaquer les habitants pendant des siècles.
Ses petits océans sont très acides et ne sont peuplés que de phytokrills capables de survivre aux conditions difficiles. L’eau douce est rare, et une grande partie se trouve au niveau du sol, formant des oasis qui, selon les archives, étaient très belles, mais qui ont depuis longtemps été réduites à d’horribles zones boueuses dans lesquelles seules les légions pénales les plus dépravées sont aujourd’hui déployées. La plus grande de ces zones de végétation luxuriante, autrefois splendide, a été surnommée "Le Bouillon d’Os" par une Légion Pénale dont l’identité n’a jamais été officiellement enregistrée - en raison de la grande quantité d’ossements humains qui imprègne la boue de plusieurs mètres de profondeur sur une zone de plusieurs dizaines de kilomètres carrés. Une grande partie de la flore qui peuplait Foronika se composait de fourrés de diverses espèces de ferrocactus barbelés, de fleur fantômes épineuses et de hautes herbes vénéneuses.
Certains érudits, dont Aukland Fex de mon ordre et l’archéogéologor Xariz Gokim de l’Adeptus Mechanicus, pensent que les conditions climatiques inhabituelles de Foronika sont à l’origine de la quantité inhabituelle de Sombreroche qui s’est formée sur la planète. Mes recherches m’ont permis de découvrir de nombreux points de vue contradictoires sur ce sujet, y compris des réfutations directes des experts susmentionnés. Quoi qu’il en soit, les gisements de Noctilithe de Foronika sont, à ma connaissance, anormalement importants. Bien qu’il n’ait eu connaissance de la présence de la substance ésotérique et transmis la leur que tardivement, l’Adeptus Mechanicus a maintenu une présence très importante sur Foronika pendant des années. Ils ont mené leurs activités à l’insu de l’Imperium ; ils ont apparemment refusé de révéler à qui que ce soit depuis combien de temps exactement. Bien que de nombreux Temples-Forges de l’Adeptus Mechanicus soient aujourd’hui en ruines, en flammes, en état de siège ou réduites à leurs composants moléculaires par l’armement Nécron, les Temples-Forges étaient autrefois disséminées sur la surface. Nombre d’entre elles étaient - et certaines le sont toujours - liées à toutes sortes d’anciennes structures Nécron qui, selon les chercheurs et archéotechnologues du Mechanicus, sont vieilles de plusieurs millions d’années. Certains de ces édifices ont été découverts comme étant des nécropoles et des cryptes remplies d’automates Xenos, d’autres sont manifestement des dispositifs arcaniques d’extraction construits pour exploiter la Noctilithe dans des temps immémoriaux.
Bien que je pense qu’une grande partie de la population autochtone de Foronika a été exterminée dans les batailles sans fin qui ont fait rage sur toute la planète, je crois savoir qu’à l’époque où la Cicatrix Maledictum s’est ouverte, un nombre considérable de Foronikains étaient employés par l’Adeptus Mechanicus. Nombre d’entre eux étaient des travailleurs subalternes, d’autres servaient d’éclaireurs ou fournissaient des informations locales. En échange de leurs services, les savants de l’Adeptus Mechanicus leur fournissaient non seulement des vivres fiables de façon régulière, mais aussi des augmentations mécaniques qui prolongeaient leur vie bien plus longtemps qu’elle ne l’aurait été normalement. Qu’on ne vienne pas dire, cependant, que ces gens n’étaient pas déjà très résistants. Pour comprendre exactement à quoi ressemblait la vie d’un Foronikain moyen, je recommande vivement la lecture des 2 378 teraquantas de l’ouvrage de Volorin Kendar intitulé "Poussières Tranchantes comme des Rasoirs et Tiques Infernales des Sables, un Récit de Vingt Années Passées Parmi le Peuple Foronikain". Le Libre-Marchand a été contraint d’atterrir sur Foronika pour échapper à ses créanciers qui le poursuivaient, et il a décrit la vie quotidienne avec des détails incroyables. Le texte lui a été arraché lorsqu’il a été capturé et, au cours d’une période de neuf cents ans, il est passé par de nombreuses mains avant d’arriver jusqu’à la mienne, grâce au Technoprêtre Zuxor Lispis de Mars. Il m’est venu à l’esprit que c’est grâce au récit de Kendar que l’Adeptus Mechanicus a appris l’existence des gisements de Sombreroche de Foronika. Combien de connaissances de notre Imperium doivent se trouver dans des livres oubliés qui prennent la poussière dans des bibliothèques privées, abandonnées ou secrètes ? Je suis reconnaissant au Seigneur Commandant Guilliman de chercher à trouver ces trésors et à faire revivre les informations qu’ils contiennent. Peut-être que les indices dont nous avons besoin pour vaincre toutes sortes d’ennemis sont griffonnés quelque part ?
Étant si proche d’une étoile, Foronika est baignée de radiations, ce qui a entraîné un nombre important de malformations congénitales et une durée de vie beaucoup plus courte pour l’habitant moyen. La popularité du travail pour les Technoprêtres était telle que des centaines de colonies ont été entièrement abandonnées. La majorité de la population est (ou plutôt était) nomade, une petite partie des nomades de Foronika chassent les rats des dunes et les rocafards géants dans les régions montagneuses du monde, souvent à l’aide de Ptérocs domestiqués. Ces reptiles volants semblent avoir noué un lien fort et réciproque avec leurs maîtres humains. Les autres suivent des troupeaux d’Aurox décharnés dans des véhicules polluants construits à partir de métal de piètre qualité dérivé d’un minerai mal raffiné, Foronika possède des richesses minérales considérables, mais les conditions climatiques ont rendu les opérations minières à grande échelle difficilement justifiables, surtout si l’on considère les richesses minérales des autres mondes du système d’Argovon
Un Brasier Inextinguible[modifier]
En raison de la nature combinée des efforts de la Croisade Indomitus, impliquant des forces de toutes les branches militaires impériales, les compétences en matière de diplomatie et de médiation étaient essentielles à la réussite des officiers supérieurs. Valdu possédait ces compétences en abondance, et c’est pour cette raison en particulier que le Haut Maréchal Hynflaager l’a choisi pour prendre en charge la campagne sur Foronika, car inévitablement, le succès final dépendrait grandement de la coopération avec l’Adeptus Mechanicus. Ayant à l’esprit le caractère borné bien mérité de l’organisation, Valdu décida de travailler de concert avec les Magos de Mars sans compromettre les besoins des forces placées sous son commandement direct, ni ceux de la campagne dans son ensemble. Bien que les objectifs de l’Adeptus Mechanicus et des autres forces impériales aient été, et soient encore, ostensiblement corrélés, on ne sait toujours pas à quel point la fiabilité de l’Adeptus Mechanicus passé, présente et future demeure incertaine. Des dizaines de milliers de soldats, ainsi que des centaines de Sœurs de Bataille de l’Ordre du Cœur Saignant, ont été abandonnés à la mort en défendant un Temple-Forge dans le Khidoth Maar. Quatre cohortes de Skitarii ont été brusquement retirées lorsque le Temple-Forge a été détruit avec succès après l’évacuation complète de la Sombreroche et des bases de données qu’elle contenait. Ce n’est que grâce aux efforts de Valdu que d’autres incidents de ce genre ont pu être évités, mais il est fort probable que sa capacité à mener à bien sa tâche principale - celle de gagner la guerre - a été massivement entravée par des discussions et des négociations constantes avec des Techno-Magos difficiles. Cela ne veut pas dire que tous n’ont pas été fiables, loin s’en faut. Plusieurs Préceptoires de l’Ordre du Cœur Saignant, les 73e, 872e et 1er Régiments des Capuches-Rouge de Miasma et deux régiments de Réducteurs de Sondora ont combattu pendant plusieurs semaines aux côtés des forces du Technoprêtre Dominus Thalaktus Bek dans le col de Mavuto, le conservant aux mains des Impériaux pendant tout ce temps avant de repousser les Nécrons. Ce n’est qu’un exemple parmi des centaines d’autres pour souligner le fait que, malgré tout le potentiel de conflit et de friction, la coopération entre les forces impériales conventionnelles et l’Adeptus Mechanicus a été suffisamment forte et efficace pour empêcher les Nécrons de prendre l’avantage pendant longtemps - bien que cela ait évidemment demandé beaucoup d’efforts de la part de nombreux commandants supérieurs. Et aucun effort de cette nature n’aurait dû être nécessaire à cet égard. |
En raison des importants gisements de Sombreroche présents sur Foronika, le Haut Maréchal Hynflaager n’a eu d’autre choix que de consacrer une grande partie de ses forces à s’assurer que la planète ne tombe pas entre les griffes des Nécrons, les dépôts eux-mêmes étant trop importants pour être détruits à l’aide de la tactique de la terre brûlée. Lorsqu’il s’est rendu sur Argovon, la capitale du système, il a confié le commandement de la force envoyée pour sécuriser Foronika au Major-Général Oyer Valdu. L’Archimagos Archégéologor Akuminor Xor de l’Adeptus Mechanicus martien choisit de rejoindre Valdu. Ensemble, les forces de l’Astra Militarum et de l’Adeptus Mechanicus déployées sur Foronika se comptaient par dizaines de millions. Pourtant, comme nous le savons maintenant, non seulement ce n’était pas suffisant, mais un flux incessant de renforts au cours des années qui ont suivi le déploiement initial n’a jusqu’à présent pas réussi à sortir les troupes de l’impasse avec les forces des Nécrons.
La guerre sur Foronika faisait rage depuis plusieurs mois lorsque les flottes de la Marine Impériale et du Mechanicus, dirigées par l’Arche Mechanicus Asterius Evictus et le Croiseur de Classe Lunar L’Imperator Triomphant, sont arrivées dans le système. Les journaux de bord retrouvés dans l’épave de l’Imperator quelques mois plus tard font état d’une furieuse bataille qui fait rage dans l’espace autour de Foronika. Ils décrivent des Flottes Nécropoles affrontant les vestiges des forces de défense du système qui tentaient désespérément d’endiguer la marée incessante des Légions de Nécrons descendant à la surface du monde. Lorsque les appels de détresse ont inondé les canaux Vox des vaisseaux, menaçant de déstabiliser la cohésion de la flotte par leur nombre, le Major-Général Valdu a ordonné à l’Amirale Elektra Govine de répondre sur tous les canaux un seul message : « Tenez bon, ayez foi en l’Empereur, Il protège, Nous arrivons ». Une fois ce message transmis, pratiquement tous les appels ont été bloqués pour des raisons de commodité militaire. Après avoir ordonné à la flotte de rétablir l’ordre dans l’orbite de Foronika, Valdu s’est attelé à la tâche suivante : trouver des zones d’atterrissage convenables pour ses armées. Il semble, d’après les mêmes journaux de bord récupérés, qu’Akuminor Xor n’ait pas perdu de temps pour effectuer ce travail. Par chance, la majorité de la population mondiale étant employée par le Mechanicus, Valdu n’eut que rarement à choisir entre la défense des zones habitées et la protection des ressources vitales - la population vivait essentiellement autour des avant-postes et des stations du Mechanicus. Dans ces conditions, il était beaucoup plus facile pour Valdu d’évaluer les lieux de déploiement prioritaires pour ses forces et de décider quelles zones avaient le plus besoin, et même méritaient, d’être renforcées et protégées.
Une grande partie des combats initiaux au cours de la première année locale étaient des efforts de stabilisation. Officiellement parlant, du moins. Je dirais que toute la guerre n’a pas encore dépassé cette phase. Il y a toujours une autre crise, une autre incursion pour l’ennemi Nécron ou une autre victoire glorieuse ou percée stratégique de nos propres forces. Tout cela ne signifie pas grand-chose. J’ai appris récemment que les digues de Gwazan, une série de barrières naturelles entre la plus grande des Temples-Forges de l’Adeptus Mechanicus, Epsolon-Theta-IX∑, et un colossal complexe funéraire Nécron que les forces impériales du général Barkila Thorne n’ont pas réussi à détruire, sont de nouveau tombées aux mains des Nécrons. Inévitablement, d’autres millions de soldats seront jetés dans ce hachoir à viande pour les récupérer. C’est à se demander si les Nécrons eux-mêmes se soucient de ce monde. Ont-ils une raison de bloquer autant de troupes impériales à cet endroit, les empêchant de se rendre sur d’autres champs de bataille ? Les Nécrons ne manquent certainement pas de Noctilithes ailleurs, s’ils ont pu construire les vastes obélisques qui semblent être à l’origine des effets du Nexus Paria ?
Les Temples-Forges du Mechanicus et les dispositifs d’extraction de Noctilithe avaient besoin d’être libérés de sièges massifs. Les osts de Nécrons en marche devaient être interceptés, et Les structures funéraires en éveil devaient être réduites, au silence avant que leurs habitants en hibernation n’émergent avec toute leur puissance. Le Major-Général Valdu, grâce à ses talents diplomatiques exceptionnels, a organisé de nombreuses coalitions de forces militaires impériales afin de remporter des victoires vitales dès le début. Le Temple-Forge Sigma-III fut construit dans l’oasis de M’tendre, au sommet de tunnels d’exploration et de sites d’excavation s’enfonçant à plusieurs kilomètres sous la surface de Foronika. Sous une chaleur torride, les 632e et 13e régiments des Gardes du Désert de Tallarn, le 45e régiment du Groupe de Saboteurs des Expédrines de Vastadt III et trois détachements d’Ogryns repoussèrent les forces des Nécrons qui s’étaient répandues dans les tunnels. Le Temple-Forge de Theta-Chi ressemblait davantage à une cité fortifiée, pleine de factorums, de relais de Prométhéum et de raffineries de minerai. Dans son enceinte tentaculaire, des compagnies de Pupilles du Tempestus du régiment des Chimères de Juka, quatre régiments de Preneurs-de-Crânes de Kanak et la 36e Légion pénale "La Mort est Miséricorde" menèrent une campagne brutale et rapprochée contre les Nécrons qui avaient occupé une grande partie de la colonie, subissant quatre-vingt-trois pour cent de pertes au cours du processus.
Les données relatives aux forces impliquées dans les combats sur Foronika sont terriblement inexactes. Des régiments entiers ont été détruits sans jamais être officiellement enregistrés, et on ne connait leur implication dans la guerre que grâce à des mentions officieuses dans des journaux d’officiers fragmentés et lourdement censurés ou des données de Servocrânes récupérées. Il est impossible d’estimer le nombre de troupes locales impliquées - à l’heure où nous écrivons ces lignes, les forces de défense locales ont été tellement saignées à blanc par les Nécrons que le peu qu’il en reste a été fusionné avec d’autres forces de l’Astra Militarum. Tant de régiments ont été fusionnés en raison du nombre élevé de victimes que l’actuel 42e régiment d’Hors-Monde de Vétérans de Foronika contient des troupes issues de pas moins de trente-et-un autres régiments provenant de neuf mondes différents. Cette zone de guerre est devenue un bourbier. Y être envoyé est une condamnation à mort. Faut-il s’étonner qu’un pourcentage croissant des forces impliquées soient des forces pénales ? L’observateur le plus aveugle ou le plus idiot peut-il vraiment s’étonner que le nombre de délits militaires augmente et que leur sanction soit de plus en plus souvent le service dans une Légion Pénale ? |
Malgré les premiers succès, le nombre de Nécrons était incalculable, et ils ont rapidement répondu avec une force immense - dans certains endroits d’une manière complètement irrépréssible. Les Tertres de Myeso - des formations rocheuses qui avaient été transformées en une colossale forteresse apparemment imprenable au début de la guerre par l’Adeptus Mechanicus - ont été complètement détruits dans les deux semaines qui ont suivi le siège des Nécrons. L’ampleur des opérations de forage menées par les Nécrons sous l’immense édifice naturel était telle qu’une grande partie de la forteresse s’est effondrée. La forteresse avait été renforcée par les troupes impériales avant le siège. Quelque vingt-quatre régiments, principalement des Légions Tonnerre de Kraddia, de la Garde-Obscure d’Umbra-Thelloxia et des Broyeurs de Terre Raddai, ont été détruits dans leur intégralité, ainsi qu’un Préceptoire de l’Ordre de Notre-Dame des Martyrs et une Lance de la Maison Terryn. L’Adeptus Mechanicus a refusé de partager avec moi les détails de ses pertes durant la campagne de Foronika jusqu’à ce jour ; les seules informations dont je dispose sont celles que j’ai pu trouver dans d’autres sources impériales. Il ne fait aucun doute, cependant, qu’elles ont été énormes au cours de cette bataille, ainsi que d’innombrables autres. Une autre défaite de ce type a depuis été baptisée le Massacre du Malpaís de Dinghani. Des centaines de milliers de soldats de l’Astra Militarum, avec des milliers de véhicules, s’étalaient sur le sol rocailleux et inégal, marchant pour sécuriser le Taj Cuesta, un site d’une importance stratégique. Les renseignements sur la nature du terrain que les troupes devaient traverser semblent manquer de façon effrayante dans les premiers temps de la guerre. Cela est sans doute dû au fait que Valdu était obligé d’agir dès son arrivée pour avoir une chance d’éviter la défaite, et encore plus de remporter la victoire.
Leur progression était apparemment fastidieuse, selon les témoignages des quelques pilotes de chasseurs Thunderbolts survivants de la 956e division des "Lanciers Célestes" de l’Aeronautica Imperialis. Même les robustes Chimères se sont enlisés dans les gouffres, les dolines, et les troupes ont dû recourir à un labeur éreintant pour fragmenter des formations rocheuses si denses que les outils de creusement de tranchées standard étaient presque inutiles. Les Nécrons ont frappé les troupes, presque ridiculement vulnérables, depuis le sol et de le ciel. Des essaims de bombardiers mitraillaient la colonne en détresse tandis que des créatures que j’ai pu identifier plus tard comme des "Dépeceurs" se matérialisaient parmi les troupes, tailladant et tranchant au hasard. En infériorité numérique, la couverture aérienne impériale était impuissante à empêcher l’attaque, à un contre cent, bien que de nombreux pilotes courageux soient morts en tentant de le faire. Moins d’un pour cent des troupes de la colonne ont survécu. Ils feignirent la mort ou se cachèrent sous des surplombs, des épaves de véhicules ou même les cadavres de leurs camarades. Des Soldats de Tallarns, de Palladions, Miasméens et d’autres. Tous ont été exécutés plus tard pour lâcheté. Je laisse aux lecteurs le soin de juger par eux-mêmes de l’intérêt d’un tel acte.
Éléments d’Infanterie
6 régiments de Gardes du Désert de Tallarn
9 bataillons d’Infiltration des Rats-Taupes de Tallarn
143 régiments [au moins] de Vétérans Hors-Monde de Foronika
18 groupes de saboteurs des Expédrines de Vastadt II
21 régiments de Carabiniers Palladions
3 régiments de Nobles Ventrilliens
15 régiments de Preneurs de Crânes de Kanaks
6 compagnies d’Éclaireurs de Torus Noir
38 régiments de Capuches-Rouge de Miasma
24 régiments de Garde-Obscure d’Umbra-Thelloxia
13 régiments de Chem-dogs de Savlar
Éléments Blindés
107 tribus de Nomades de Foronika
4 échelons de Dragons Parangons
18 Cohortes de Piétailles des Côtes-d’Acier de Graskiuhn
22 régiments de Cavalerie de Fer de Kharbys
7 régiments de Réducteurs de Sondora
53 régiments de Rouages-Pourpres de Mephiteion
Éléments d’Artillerie
32 régiments de Légions Tonnerre de Kraddia
12 osts de batteries de Trébuchets de Sarronika
29 batteries des Chiens Détonants de Xomoni
18 régiments des Porteurs de l’Enfer de Helqun
Éléments Divers
11 régiments de Cavaliers de Gantor
32 régiments de Cavaliers d’Attila
7 détachements d’Auxilia Abhumain d’Anark Zeta
24 détachements d’Auxilia Ogryn de Lafar Hegumon
8 clades d’Adeptes de Kya Thine
Argolish en Flammes[modifier]
La guerre pour Argolish a entraîné la ruine de magnifiques clochers et la destruction d’innombrables reliques. La plupart des combats furent intenses et claustrophobiques, les armées impériales luttant contre la menace Nécron dans les cloîtres, salles et couloirs sanctifiés des grands chants de bataille et des chapelles-bastions.
Ceci est un extrait de l’introduction du Chapitre 7 du Volume VII du Récit définitif de la guerre pour le Nexus Paria, écrit par moi-même, Historitor Émérite nommé Alfus Rekorik Smigh. Écrit dans les confins grondants du transport d’assaut blindé Crassus, Sa Marche Redoutable, en route pour assister à la dernière victoire du maître de groupe Marran. Ce chapitre abordera en détail les nombreuses actions menées sur Argolish. Cependant, dans cette introduction, je vais mettre en avant une poignée d’exemples pour donner au lecteur une idée de la nature des combats et identifier certaines des batailles que j’ai jugées parmi les plus intéressantes et/ou les plus cruciales.
Argolish[modifier]
Système Planétaire : Argovon |
C’est avec une grande surprise que j’ai été incapable de découvrir beaucoup d’informations, voire aucune, sur les premières années d’Argolish en tant que monde impérial. Il semble que son nom soit dérivé du nom de Foronika Argovon, La découvreuse originelle du système, mais je n’ai pas été en mesure de le confirmer, il ne reste que peu de traces d’une administration, d’une hiérarchie ou d’un système d’archivage argovien pour m’aider. Étant donné la beauté naturelle d’Argolish avant la guerre (dans les zones non aménagées pour l’habitation et le culte, bien sûr), il est tout à fait possible que ceux qui ont posé les yeux sur ses merveilles et se sont prélassés dans la sérénité de son environnement aient cru que seule la bénédiction de l’Empereur pouvait créer un tel endroit. Les bribes de documents que j’ai réussi à découvrir font référence à un certain nombre de formes de plantes à fleurs. D’une manière ou d’une autre, il semble que les premiers colons aient appris qu’ils pouvaient en tirer des narcotiques et des hallucinogènes extrêmement puissants. Une partie de moi se demande si cela explique d’une manière ou d’une autre les miracles remarquables (et bien attestés) qui ont été enregistrés plus tard dans l’histoire Argolishienne, tels que le vol de Saint Reghium, le grand obscurcissement céleste et l’aplanissement du mont Gittaim. De telles idées frisent le blasphème, et le volume même des témoignages oculaires concernant ces miracles et des milliers d’autres défie les esprits les plus sceptiques, je n’en doute pas.
Il existe un écart important entre ces fragments et les documents ultérieurs. Tout ce qui est apparemment consigné, c’est qu’un peu plus tard, l’Ecclésiarchie s’est intéressée à Argolish et s’y est installée, investissant d’énormes richesses dans la planète. Ce qu’ils ont créé est une véritable merveille. Des milliers et des milliers de cathédrales, de sanctuaires, de chapelles, de chœurs, de basiliques - autant d’exemples sublimes de la maîtrise de l’humanité dans les arts de la construction. Leurs matériaux de construction ont été apportés à Argolish depuis des dizaines d’autres mondes. Ces édifices du culte, ainsi que toute autre édifice (qu’il s’agisse d’habitations modestes, de palais gouvernementaux ou même de stations d’épuration), ont été construits pour s’intégrer au paysage naturel d’Argolish. Les piliers d’une basilique peuvent être faits du marbre le plus fin, mais aussi d’arbres immenses. De nombreuses fontaines d’eau bénite ont pu être des sources naturelles. De vastes falaises sont devenues des cathédrales à part entières. Même les plus petits sanctuaires dédiés à des saints presque oubliés s’enorgueillissaient de jardins luxuriants. Une grande partie de cette fusion entre le culte, l’architecture et la nature est aujourd’hui détruite, l’harmonie étonnante et vivante de l’humanité avec le monde naturel que l’Empereur lui-même nous avait accordée étant réduite à des formes squelettiques ou même à des cendres. Comme j’aurais voulu la voir dans toute sa splendeur !
Force Opérationnelle XI[modifier]
> La Chapelle de Saint-Jahdai, son nom complet étant : La Très Sainte et Révérée Chapelle, Consacrée au nom du Glorieux Empereur-Dieu de l’Humanité en remerciement éternel pour Son Sacrifice et Sa Supervision, par Saint Jahdai le Premier, le Sage et le Brave ; bien que loin d’être la plus grande, était la plus ancienne et la plus sacrée des milliers de cathédrales, basiliques et autres lieux de culte d’Argolish. Lorsque j’ai appris sa chute, je l’avoue, j’ai pleuré. Mais elle est tombée, dans l’un des mouvements les plus inattendus des Nécrons dans les combats d’Argolish. Située au fond d’une vallée et à une certaine distance des grandes agglomérations, elle n’avait que peu d’intérêt tactique ou stratégique. On pense que c’est à cet endroit que Saint Jahdai, le premier saint d’Argolish, a débarqué pour la première fois sur la planète, et qu’il est resté sacro-saint depuis lors. La chapelle construite à cet endroit compensait son manque de beauté extérieure par sa décoration intérieure et sa crypte, qui regorgeait de reliques sacrées et de simulacres datant de plusieurs millénaires. L’étonnante fresque "Ainsi L’Empereur Élève l’Humanité", peinte par le prêtre amblyope Dyphonso Jasiel. Le magnifique calice en or massif du martyre et de la victoire, d’une hauteur de quatre mètres, qui a été porté lors de pas moins de quatre-vingt-trois guerres par les régiments de l’Astra Militarum d’Argolish. La tapisserie connue sous le nom de "Vindicatum", représentant des troupes de plusieurs unités de la Garde Impériale et des Frateris Militia d’Argolish au-dessus des cadavres de trois douzaines d’espèces Xenos différentes. Des œuvres d’une valeur inestimable. Toutes perdues. Nombre de ces objets sont célèbres dans les cercles savants et artistiques. Leur perte est immense. D’innombrables réfugiés avaient fui vers la chapelle, priant pour la sécurité et le salut face à l’assaut des Nécrons. Pendant un certain temps, la chapelle a semblé en sécurité. Les efforts des Nécrons se sont concentrés sur les endroits les plus stratégiques et sur la résistance impériale la plus forte. Mais, d’une manière ou d’une autre, les Xenos ont dû remarquer l’importance de cette chapelle. Elle était, comme on pouvait s’y attendre, bien gardée, mais elle n’était pas construite comme une forteresse, contrairement à la chapelle de guerre de Saint-Bonithrace et à la citadelle Templus de Saint-Pergamo "Massue de Sang". Lorsqu’un Vaisseau-Tombe Nécron descendait en orbite basse sans prévenir, rompant le combat, personne ne pouvait rien faire. Dans la quasi-atmosphère, il a bombardé la chapelle de Saint-Jahdai et tout ce qui se trouvait dans un rayon de vingt kilomètres. Il ne reste plus rien. Des centaines de milliers de personnes sont mortes. Les dommages causés à notre culture par ces guerres sont incalculables. Ce n’est que par la foi en l’Empereur et la confiance dans le Seigneur Commandant Guilliman que nous pouvons espérer récupérer ce que nous avons perdu. |
Contrairement à de nombreux mondes du Système Argovon, lorsque la Force Opérationnelle XI est arrivée sur Argolish, le monde n’était pas en proie à la guerre contre les Nécrons. Malgré ce miraculeux retournement de situation - un don de temps pour se préparer ou pour permettre aux dirigeants de la planète d’envoyer des renforts sur les autres mondes du système - l’avantage semble avoir été en grande partie gaspillé. L’Amirale Uzziah Rojko s’est immédiatement mise au travail, notant dans son journal que « les tourelles étaient rouillées, les remparts s’effritaient, les défenseurs étaient devenus gras ». Il n’y avait aucun moyen de savoir quand les Nécrons attaqueraient, ni à partir de quel vecteur, mais seulement que l’attaque viendrait tôt ou tard. Deux choses ont joué en faveur de Rojko pour rallier les défenses. Tout d’abord, la foi est forte sur un Monde Cardinal, et les effets du Suspens ont donc été nettement plus faibles. Ses troupes étaient plus vives et plus déterminées - tout comme les défenseurs - que celles des autres mondes, c’était des soldats d’une qualité médiocre avant le début des hostilités. Il convient de noter qu’au cours des premiers mois du conflit, l’enthousiasme n’a jamais été un problème particulier pour les forces Argolienne, bien que les critères d’entraînement et leur acuité militaire l’aient été.
Son deuxième avantage était que, grâce à l’Empereur, le Gouverneur Planétaire était conscient des déficiences militaires de son monde et cherchait à les améliorer. Bien qu’il ne soit au pouvoir que depuis cinq mois au moment de l’apparition de la Grande Faille (et qu’il n’ait donc pas eu le temps d’atteindre le niveau de préparation martiale espéré par Rojko), le Cardinal-Parangon Ephastus avait insisté pendant des années, en tant que fonctionnaire subalterne, sur l’amélioration de l’entretien des infrastructures militaires et, une fois au pouvoir, il a investi des sommes considérables pour entreprendre ce qui s’est avéré être des améliorations vitales. C’est une véritable bénédiction de l’Empereur que d’avoir, au moment où Argolish en avait le plus besoin, un dirigeant ayant la force et la volonté de prévoir les problèmes à venir et de s’efforcer de s’y préparer, Ephastus a d’ailleurs provoqué une vive émotion parmi les évêques et les prélats d’Argolish. Bien que responsable de la planète et de toutes ses ressources, son leadership a été contesté par des cardinaux plus jeunes qui n’appréciaient pas que leurs énormes richesses soient affectées à des programmes de réarmement. À ce jour, on sait qu’Ephastus a survécu à sept tentatives d’assassinat non Nécron (combien d’autres ont échoué sans être reconnues pour ce qu’elles sont ?), dont quatre - chose incroyable - ont eu lieu après la première attaque des Nécrons ! À quel point ses adversaires sont ils aveugles ? A quel point sont-ils mesquins ?.
En fin de compte, Rojko et Ephastus ont eu à peine six semaines pour se préparer. Pendant ce temps, la guerre pour Foronika s’est intensifiée au-delà des prévisions. La plupart des mondes en guerre du Système d’Argovon ont été forcées d’envoyer des troupes pour aider à sécuriser les forges et les mines de noctilithe de l’Adeptus Mechanicus, et Argolish n’a pas fait exception à la règle. Des centaines de milliers de soldats ont été retirés, ce qui a considérablement entravé les efforts de défense. Bien que les enregistrements des mouvements de troupes que j’ai découverts suggèrent que Rojko et Ephastus ont été en mesure d’envoyer des régiments peu performants et des unités de milice de la défense locale sous-entraînées, ce qui a contribué à maintenir une sorte d’intégrité dans leurs propres plans de défense. Étant donné la rapidité avec laquelle les unités d’élite ont été consommées dans le hachoir à viande de Foronika, la faible efficacité des unités Argolishiennes n’aurait probablement pas changé grand-chose à la campagne sur ce monde stérile et malheureux.
Les Nécrons ont attaqué en masse Argolish par l’intermédiaire de leurs flottes ainsi que d’un certain nombre de dispositifs nommés par certains Xénologues du Mechanicus et des documents de l’Inquisition comme étant des Portails Dolmens, il convient de noter que les forces impériales en ont découvert et détruit une avant le début du conflit. Bien qu’il soit impossible - et même peu souhaitable - de comprendre les Xenos, il n’est pas improbable qu’ils aient frappé fort ici en réponse au fait que le Suspens n’a pas réussi à prendre pied de manière significative sur Argolish. Avec les troupes à la surface et les flottes de la Marine impériale et des Nécrons en orbite fonctionnant à un haut niveau de préparation, nos forces étaient aussi prêtes qu’elles pouvaient l’être pour répondre à l’offensive des Nécrons, qui a été menée avec une rapidité incroyable. Quelques jours après le début de l’offensive, les cathédrales brûlaient sans contrôle et l’orbite d’Argolish était encombrée de débris de vaisseaux spatiaux. L’intensité du conflit spatial était telle que des témoins sur le terrain ont vu le monstrueux croiseur de l’Ecclésiarchie En son Nom Glorieux, nous Servons, déchiré en deux par une série d’énormes explosions, "comme des fleurs s’épanouissant à une vitesse cent fois supérieure à celle de la nature", une citation tirée du journal du secrétaire privé du Cardinal-Parangon Ephastus, Efla Heit.
Sabathine Gizella a été désignée par ses pairs de la Force Opérationnelle XI pour être la voix de l’Adepta Sororitas au sein des Conseils de l’État-Major de la Force Opérationnelle. Bien qu’elle appartienne à un Ordre relativement mineur, sa réputation, ses compétences et son expérience ont dû faire d’elle un choix évident. Bien que d’un âge avancé, toutes les personnes que j’ai interrogées sur sa personnalité m’ont clairement indiqué qu’elle était aussi robuste physiquement que le blindage d’un Cuirassé, avec une force de volonté et une foi qui lui permettraient de traverser le Warp d’un bout à l’autre à Pied, un hyperbole évidente, mais j’ai choisi de refléter le ton de ceux que j’ai consultés pour faire valoir que la chanoinesse préceptrice Sabathine Gizella était aussi résolue, ferme et dure que n’importe quelle Sœur de l’Adepta Sororitas, si ce n’est plus. Physiquement grande, avec des cheveux blancs coupés court et des yeux noisette flamboyants d’activité, d’analyse et de clairvoyance, elle était aussi redoutable par son esprit que par son physique. Une grande partie de son visage était marquée par des cicatrices, dont beaucoup étaient assez sévères, ce qui ne laissaient aucun doute quant à son expérience sur le champ de bataille. La lecture des transcriptions des briefings du commandement supérieur et d’autres rapports montre clairement que ses paroles ont été prises peut-être plus au sérieux que celles de n’importe qui d’autre pendant les combats sur Argolish. Les détails de son illustre carrière peuvent être lus ailleurs dans ce chapitre et dans de nombreuses autres sources à la disposition des lecteurs, je recommande vivement Du Gloreux Salut de Cnida Tertius, par l’Historitor Rahab Linsel ; Foy, Devoyr et Obstinacité le Plus Pure, par le sous-diacre Gebim Ibzan Hartolemaeus ; et Récit Complet de l’Hérésie Ratée de Pamphylia Majoris et de son Peuple Malveillant, compilé par l’inquisiteur Uphazin Dibri (notez que l’accès à ce document nécessite des autorisations supplémentaires - la présentation du sceau de Guilliman devrait suffire). Un domaine de son expertise et de son expérience mérite, à mon avis, d’être souligné ici. Elle a passé des années de sa vie à combattre les Nécrons, dans de multiples sous-secteurs lointains. Elle a orchestré la destruction de la Grande Nécropole des Nécrons sur Dyhazab IV avec un certain nombre d’autres Ordres, la Garde de Fer de Mordian de l’Astra Militarum et un contingent du Chapitre des Space Marines des Sons of Orar. Elle a embarqué à bord du vaisseau capital d’une Flotte Nécron, à la tête d’une force composée de milliers de Sœurs de Bataille de son Ordre ainsi que de troupes du 13e régiment des Golems d’Omikron et 34e Centaures Bétiques du Militarum Tempestus. Elle a notamment terrassé un Tétrarque Nécron en combat singulier lors du point culminant de la Croisade d’Amarok, un acte que de nombreux spécialistes considèrent comme le tournant de ce long et brutal conflit. Peu de membres de la Force Opérationnelle XI ont pu rivaliser avec elle dans la haine des Nécrons, la compréhension de leurs méthodes et leurs capacités. |
Compte tenu de la nature tentaculaire de l’architecture d’Argolish et de la violence qui fait rage dans tant d’endroits à la fois, il s’est avéré pratiquement impossible d’identifier les batailles individuelles. Dans certaines zones, les combats ont duré des mois, voire des années, se propageant dans d’autres zones et se retirant comme une marée irrégulière. Il ne fait aucun doute que les Nécrons se sont battus avec une ténacité profonde et froide, mais nos troupes les ont affrontés avec une ardeur et une fureur incroyables. Presque chaque soldat, du récent conscrit au vétéran endurci d’une douzaine de guerres, s’est battu sous le regard de l’Empereur lui-même, et souvent sous celui de ses saints, sous la forme de peintures, de statues et autres. Chaque pression sur la gâchette, chaque poussée de baïonnette, chaque coup d’Épée Tronçonneuse était un acte de loyauté devant de grands héros ainsi que devant le sauveur de l’Humanité. Autour de ces guerriers, des rappels quotidiens de la raison pour laquelle ils se sont battus - et c’est sans exagération ni hyperbole que j’affirme que leur bravoure est pratiquement inégalée par rapport à toutes les autres zones de guerre que j’ai étudiées. Je dispose des journaux et des notes de milliers de Commissaires régimentaires qui observent - dans certains cas avec une grande surprise (et j’ose dire avec déception, pour une poignée d’entre eux) - qu’ils n’ont pas eu à procéder une seule fois à des exécutions pour cause de lâcheté. Je pense qu’il y a quelques actions qui peuvent être soulignées et qui sont révélatrices de ce courage.
La basilique de Sainte Gerthrude la Douce était l’une des nombreuses basiliques qui étaient tombées dans un état de délabrement avancé sous les dirigeants locaux successifs. Les travaux de réaménagement et de refortification avaient à peine commencé par le 234e régiment du génie des Pionniers Sobiniari et le 1605e régiment des Ingénieurs de Combat Cadiens lorsque les Nécrons ont attaqué Argolish. Les seules troupes de combat en garnison dans la basilique étaient un détachement de Fidèles d’Argolish. Le colonel Reeve Dansk, commandant des Cadiens présents, les a décrits comme des "paresseux, intenables et dangereusement naifs", ajoutant que "leur enthousiasme ne fait que les rendre plus indignes de confiance". Selon lui, il s’attendait à ce que ses propres troupes assument l’essentiel des tâches de première ligne en cas d’attaque de la basilique. Les doutes du colonel se sont révélés totalement infondés. Lorsque la basilique a été attaquée, elle a tenu pendant trois semaines sans renfort face aux vagues successives de troupes Nécrons, les Pionniers et les Ingénieurs improvisant toutes sortes de mines et de pièges que les Argolishiens plaçaient avec, selon les mots du colonel, un "courage insensé". Bien qu’environ la moitié des troupes impliquées aient été tuées ou blessées à la fin de la bataille, leurs efforts ont permis de gagner du temps vital pour continuer à améliorer les fortifications du sanctuaire voisin de Sainte Justyna, "la mort des mutants". Non seulement ce sanctuaire n’est jamais tombé aux mains des Nécrons, mais il a servi de rampe de lancement à la "Grande Poussée" de la sixième année de la guerre, qui a reconquis de vastes pans de territoire sur les Nécrons et marqué la fin du début du conflit.
Argolish abritait peut-être des millions de reliques, vieilles de plusieurs siècles ou millénaires, d’après les textes ecclésiastiques que j’ai pu me procurer. Il y en avait tellement que l’existence de certaines avait même été oubliée au fil du temps, leurs gardiens étant passés dans les bras de l’Empereur sans trouver de successeurs. Les restes embaumés de Sainte Befonica, autrefois membre d’un ordre inconnu de l’Adepta Sororitas, étaient l’une de ces reliques. Son emplacement ayant été découvert par hasard au cours d’un combat féroce dans la vaste étendue des jardins de plaisance d’un Cardinal-Parangon des siècles passés, les Sœurs de Bataille de l’Ordre du Rosier de Fer cherchèrent à les récupérer. Le Rosier de Fer était un ordre mineur possédant un seul sanctuaire basé sur Argolish, et à peine trois cents membres au début de la guerre, à l’instar de leur monde d’origine, elles voyaient l’Œuvre l’Empereur dans les bienfaits de la nature.
Plusieurs d’entre elles ont perdu la vie en se rendant sur le site de la relique, au cœur de zones de combat contestées, traquées en permanence par des assassins Nécron et des chasseurs. Beaucoup d’autres sont tombés en se repliant vers les lignes impériales. Les détails spécifiques des combats semblent n’avoir jamais été enregistrés ; toutes les discussions sur l’événement dans les documents ultérieurs parlent largement du succès de l’effort et du nombre considérable de pertes subies.
Les Black Templars[modifier]
Le Chapitre des Black Templars de l’Adeptus Astartes a passé de nombreux mois à se battre sur Argolish, (notez que les actions des autres Chapitres de l’Adeptus Astartes impliqués sont relatées ailleurs dans ce récit). Leurs Modules d’Atterrissage, leurs incursions rapides à bord des Thunderhawks et leur obstination intransigeante ont transformé la défaite en victoire partout où ils sont intervenus. Ils ont réduit en miettes une colonne Nécron qui se dirigeait vers les positions arrière exposées du 122e régiment des Cannoniers Chancylliens, qui tirait sans relâche pour empêcher les Nécrons de s’emparer de la Voie du pèlerinage.
Les Black Templars ont été le fer de lance de la percée du Saillant de Rozad, où les troupes impériales étaient piégées depuis des semaines dans un horrible bourbier par d’infatigables phalanges de Guerriers Nécrons et d’incessants bombardements. Les rapports des sous-diacres sur les Croyants d’Argolish dans la région parlent de "glorieuses machines de guerre rugissantes, crachant du feu, baignant l’ennemi dans la juste fureur de notre Empereur", et de "sainte vengeance, avançant devant nous vêtue de l’armure du zèle et armée des épées de la piété". Pendant plusieurs jours, ils ont combattu au coude à coude avec les Sœurs de l’Ordre du Suaire d’Argent et les troupes du 78e Régiment des Troupe d’Assaut Cadienne et du 811e régiment des Canonistes d’Argolish sur la brèche du grand mur oriental du bastion-chapelle de Saint Agopios. On dit que les cadavres étaient si nombreux que la brèche en était pratiquement remplie.[6]
La Débâcle d'Argovon[modifier]
Argovon est la capitale du Système Argovon. Ce monde tempéré, idéalement adapté à l’habitat humain, est devenu le théâtre d’une guerre sur deux fronts pour l’humanité. Les troupes impériales ont combattu des ennemis qui les frappaient de haut en bas, de l’intérieur et de l’extérieur.
Ceci est un extrait de l’introduction du Chapitre 2 du Volume VII du Récit définitif de la guerre pour le Nexus Paria, écrit par moi-même, Historitor Émérite nommé Alfus Rekorik Smigh. L’auteur a vu le 14e régiment des Dragons Prétoriens lors d’un entraînement de pré-déploiement. La terre tremble tandis que leurs chars de combat Leman Russ déchirent la surface et déversent leur feu sur leurs cibles. Ce chapitre abordera en détail les nombreuses actions menées sur Argovon. Cependant, dans cette introduction, je vais mettre en avant une poignée d’exemples pour permettre au lecteur de comprendre la nature des combats et d’identifier certaines des batailles que j’ai jugées les plus intéressantes et/ou les plus cruciales.
Argovon[modifier]
Système Planétaire : Argovon |
Malgré la création de la Nouvelle Faille d’Argovon (et les tremblements de terre et éruptions volcaniques qui en ont résulté) par des périodes soutenues d’exploitation minière intense, au début du conflit, Argovon restait un monde luxuriant, avec des montagnes basses couvertes de la base à la pointe d’une végétation couleur jade, des océans céruléens, des forêts verdoyantes, des rivières limpides et des prairies ondoyantes. Elle avait eu la chance d’avoir suffisamment de dirigeants compétents pour s’assurer que ses nombreuses ressources étaient gérées de manière efficace et efficiente, de sorte que ses dîmes étaient considérables, tant en quantité qu’en qualité. Grâce à sa relative prospérité économique, elle n’a jamais connu, pour autant que les archives le suggèrent, de troubles civils particulièrement importants, Bien que nous sachions maintenant que, pendant quelques années, les Sectes des Génovores de l’Empereur à Quatre Bras et des Saint Ressuscités par la bénédiction, découverts sur Argovon, ont certainement dû croître lentement en force et en puissance, il est plus probable que la raison pour laquelle ils ne se sont pas soulevés plus tôt soit due à un choix calculé qu’à la peur des dirigeants de la planète, malheureusement. Argovon dépassait ses exigences en matière de fourniture de troupes à l’Astra Militarum et entretenait également une solide force de défense locale composée de miliciens, de spécialistes et de troupes régulières. Ces forces étaient, selon les normes de nombreuses forces de défense planétaires, très bien équipées, sur des mondes plus pauvres il n’est pas rare que les autorités en place ne fournissent à leurs forces de l’Astra Militarum que des armes et des équipements réglementaires, de peur de s’attirer les foudres du Departmento Munitorum. Par conséquent, les forces de défense de ces mondes manquent souvent d’armes spécialisées, de munitions, de véhicules de combat et de soldats.
De nombreux membres du commandement de la Force Opérationnelle XI pensaient que, de tous les mondes du système d’Argovon, la planète capitale d’Argovon était la moins vulnérable et la mieux préparée à toute forme d’attaque, qu’elle vienne de l’intérieur ou de l’extérieur. Comme nous le savons tous aujourd’hui, cette évaluation était gravement erronée. Le fait que le Grand Maréchal Hynflaager ait lui-même commandé les éléments de la Force Opérationnelle XI sur Argovon, avec une flotte bien plus importante que ce que beaucoup pensaient nécessaire, disposer d’un nombre important de vaisseaux s’est avéré absolument vital. Les recherches menées par les géologues de l’Adeptus Mechanicus suggèrent que le déluge de magma provoqué par la création de la Nouvelle Faille d’Argovon a détruit plus de 90 % d’un complexe funéraire Necron enfoui profondément sous la surface d’Argovon. Lorsque les Nécrons ont attaqué, ils ont surtout frappé depuis l’orbite. Tout cela suggère qu’il y avait plus sur ce monde qu’il n’y paraissait à ceux qui étaient présents à l’époque. Hynflaager a été critiqué dans de nombreux cercles pour ne pas avoir mené les combats sur Foronika, et lorsque le conflit s’est transformé en un bourbier dans lequel nous sommes encore plongés aujourd’hui, les critiques se sont transformées en insultes et ont même suggéré un manque de compétence et de la lâcheté. Ces voix se sont rapidement tues lorsque la vulnérabilité d’Argovon a été révélée au grand jour. Je ne peux pas être sûr de ce que Hynnflaager savait ou de ce qu’on lui avait dit pour prendre de telles décisions, mais il était clairement mieux informé que beaucoup de hauts gradés et prêt à agir en fonction de ces informations. Je ne serais pas surpris que l’Inquisiteur Macara ait déjà des agents sur place qui lui fournissent des renseignements. Si c’est le cas, je n’ai pas de réponse à la question de savoir pourquoi il n’a pas partagé ces informations avec beaucoup d’autres. Il se pourrait bien que ce soit par simple opportunisme. Une autre preuve qu’il avait des connaissances que d’autres n’avaient pas est le fait que lorsqu’il a débarqué ses troupes, Hynflaager a refusé de les cantonner ou de les baser aux côtés des forces de défense indigènes aussi souvent que possible - ce qui suggère qu’il considérait les troupes locales comme potentiellement indignes de confiance, bien que dans certaines circonstances, il y a été contraint. Certains sites, comme les Hauteurs d’Anicet, le Col de Tsaralaza et la Citadelle de Boazand, devaient être défendus. Si les défenseurs Argovoniens étaient corrompus, comme le soupçonnait Hynflaager, il ne fallait pas que ces sites tombent entre leurs mains.
Les menaces auxquelles Argovon devait faire face étaient nombreuses. Les deux plus évidentes étaient les Nécrons et les Sectes Génovores. Mais une troisième menace était plus insidieuse et certainement la plus grave. La sécurité et la richesse d’Argovon n’ont pas seulement conféré au Gouverneur Planétaire une certaine complaisance, le rendant fat et paresseux, mais en ont fait aussi un siège sûr et choyé où des prêtres moins vigoureux pouvaient être recrutés en toute discrétion, sans grand risque pour la foi de la planète. Si certains diacres et prêtres se contentaient de prêcher à un troupeau relativement passif sur Argovon, beaucoup d’autres, remplis de zèle, voulaient la gloire de convertir les tribus et les clans d’Hishrea. C’est ainsi que la foi des Argoviens s’adoucit. Il ne s’agit pas de dire que le peuple était hérétique ou traître ; il s’agit plutôt de dire que lorsque le Suspens a commencé à enserrer le monde dans son étau froid, Argovon n’avait pas les défenses spirituelles nécessaires pour faire face à une telle menace aussi bien qu’il le pouvait. Cette menace insidieuse a donc aggravé le danger d’une autre ; avec une terrible inévitabilité, les fanatiques des Sectes Génovores ont été consumés par une croyance infâme qui leur est propre… et se sont avérés beaucoup moins affectés par le Suspens que le reste du monde.
La Guerre pour Argovon[modifier]
Les premiers Vaisseaux-Tombes Nécrons frappèrent Argovon quelques jours à peine après l’arrivée d’Hynflaager. "Leurs vaisseaux ont traversé le système, débordant d’arrogance, sans ralentir leur rythme ni changer de formation alors que nous nous organisions pour les rencontrer", a écrit l’Amiral Ashenzar Kinra dans son journal. Dans une chorégraphie troublante, les forces terrestres des Nécrons ont surgi simultanément à l’entrée des vaisseaux Xenos sur le théâtre des opérations.
L’arrivée de la Flotte Nécron a été suffisamment soudaine et rapide pour qu’elle puisse déjouer les forces de la Marine Impériale en orbite, dont certaines étaient encore en train de déployer des troupes ou du matériel à la surface d’Argovon. D’autres membres de la flotte de Kinra effectuaient des rituels de diagnostic et des réparations post-translation Warp. Bien que l’Amiral Kinra ait réagi aussi rapidement qu’il le pouvait, il est évident qu’une grande partie de la Flotte Nécron a contourné les patrouilles impériales et les escadrons d’intervention rapide pour débarquer des troupes à la surface. Plus tard au cours de la campagne, Kinra a fait l’objet d’une enquête pendant cinq mois à ce sujet, et la question a été soulevée à maintes reprises de savoir s’il aurait pu réagir plus rapidement ou mieux préparer sa flotte. Il fut acquitté de toute négligence après la septième intervention personnelle d’Hynflaager en faveur de l’amiral.
Les lecteurs ne seront guère surpris d’apprendre que les informations concernant l’Inquisitrice Allexei Macara de l’Ordo Xenos sont à la fois rares et peu fiables. Même en faisant appel à mes collègues, je n’ai recueilli que des demi-vérités, des rumeurs et des hyperboles. Je ne sais rien de ses origines, et si son histoire est mémorisée ailleurs que dans son propre esprit, c’est dans une chambre forte de l’Inquisition dont je ne connais pas l’existence. Il m’a été impossible de la retrouver pour l’interviewer ; mes seules relations et observations directes avec elle ont eu lieu lors de conseils avec de nombreux autres fonctionnaires de haut rang et personnalités influentes. À l’heure où j’écris ces lignes, je ne suis pas certain qu’elle vive encore. La dernière fois que quelqu’un l’a vue ou entendue, c’était avant qu’elle ne disparaisse avec un détachement de la Deathwatch et une compagnie du 99e Régiment des Pythons Rhodiques du Militarum Tempestus, à la poursuite du Seigneur de la Nuit et de l’Acier. La majeure partie de son visage est recouverte d’un masque de métal simple, je crois qu’il sert à couvrir les cicatrices hideuses infligées par les terribles acides qu’un ennemi extraterrestre sans nom a déchaînés sur elle il y a de nombreuses années. Elle porte un certain nombre d’anneaux, chacun d’entre eux étant une pièce unique, pour autant que je puisse en juger. À en juger par sa grande clique de Jokaeros, je ne serais pas surpris que chacun d’entre eux soit une Arme Digitale quelconque. En ce qui concerne ses antécédents, d’après ce que j’ai pu rassembler, il semble qu’elle ait passé une grande partie de sa carrière inquisitoriale à s’intéresser de près à la purge des races Xénos, en particulier celles qu’elle considère comme une menace potentielle pour l’avenir. Mes collègues et moi estimons qu’elle a contribué à l’extinction de dix-neuf espèces de Xenos aux premiers stades de leur développement - des créatures qui utilisaient à peine des outils en pierre et le feu. Plus récemment, elle s’est concentrée sur les Nécrons et les Tyranides, deux races qui représentent une menace relativement nouvelle pour l’Imperium et qui, j’ose le dire, sont plus dangereuses pour nous que des extraterrestres primitifs vivant sur des mondes dont personne n’a jamais entendu parler. Macara est, ou plutôt était, une femme de petite taille mais très charismatique. Sa connaissance de ses principaux ennemis était considérable et s’est avérée d’une grande valeur pour le commandement de la Force Opérationnelle XI. Ces connaissances, combinées aux renseignements fournis par son réseau de contacts (qui était certainement basé sur Argovon avant même l’apparition de la Grande Faille), ont contribué au succès impérial lors de la bataille des catacombes d’Abidaal, où le 932e Régiment Cadien et le 22e régiment Sashani ont mené une opération meurtrière de contre-insurrection meurtrière contre des éléments des Sectes de l’Empereur à Quatre Bras. Les troupes impériales ont fini par écraser les adorateurs des Xenos et purger leurs plus hautes sphères, grâce aux stratégies et tactiques de Macara, qui a appris à se battre contre les embuscades de ces mêmes sectes sur d’autres mondes. Son apport a également été essentiel à la victoire impériale lors de l’assaut de la Fissure d’Izavel. Sa connaissance des abominables Spectres et Destroyer Nécrons a été très utile aux 75e et 902e régiments des Foudroyeurs de Lascareen, le 37e régiment des Veneurs Vuxoriens et au 3e Régiment des Tomahawks Zibqets. Les régiments ont pu attirer les Destroyers déchaînés dans des zones de tirs préparées à l’avance et mettre en place des procédures de surveillance efficaces pour se protéger au mieux des terrifiants et imprévisibles Spectres. |
Au sol, les forces nécrons ont principalement frappé les principaux centres de population, les villes de Harihad (située à la lisière du désert de Parzini), Akal (plaque tournante de l’importation et de l’exportation de denrées alimentaires) et Kamlesh (qui abrite l’une des cinq plus grandes académies de formation militaire d’Argovon, construite sur une grande île au milieu du delta de l’Alkaide) ont été rapidement prises d’assaut. D’autres lieux ont également été le théâtre de combats acharnés. La jungle de Gadkar, située sur l’équateur d’Argovon, était l’un d’entre eux. Cette forêt dense était située à proximité d’un complexe funéraire Nécron, et lorsque les phalanges de Nécrons se sont mises en marche, elles ont d’ailleurs été détectés par pur hasard, une Valkyrie de la 808e division des "Faucons Noirs" de l’Aeronautica Imperialis a été victime d’une défaillance mécanique lors d’un exercice d’entraînement de routine et a été contraint de rentrer plus tôt que prévu à sa base d’origine, en survolant la jungle. Au cours de ce vol, l’équipage a détecté des relevés d’énergie anormaux en provenance du sol et a pu donner l’alerte. Les Phalanges ont pénétré dans la jungle parsemée de vignes, les 21e, 48e et 53e Régiments des Forestiers d’Argovon ont été mobilisés à la hâte et se sont déplacés pour les arrêter. Les troupes de ces régiments, toutes nées et élevées dans ce terrain mortel, ont mené une guérilla si dévastatrice et réussie que les forces Nécrons n’avaient toujours pas quitté la jungle quatre mois plus tard. La patience des Nécrons, si tant est que ces Xénos utilisent un tel concept, semble s’être épuisée peu de temps après, car ils ont commencé à détruire systématiquement la jungle dans son intégralité, acre par acre, plutôt que de la traverser. Des milliers de Forestiers ont été incinérés dans les terribles tempêtes de feu créées par les essaims de bombardiers et les salves d’artillerie des Nécrons, ou ils ont été consumés lorsque les Nécrons ont libéré des nuées d’arthropodes Xénomécaniques pour faucher la forêt avec voracité.
La force de l’attaque initiale des Nécrons était telle que de nombreuses défaites significatives ont été subies dès le début de la campagne. Pour n’en citer que quelques-unes, citons l’engloutissement des îles Rubis, qui a rayé de la carte ce magnifique archipel, le massacre du ravin de Luzel, où le 67e régiment des Capuches-Rouge de Miasma ont été complètement détruits alors qu’ils tentaient d’atteindre une zone de rassemblement des Nécrons, et la bataille du Doab sanglant, où le 384e Régiment de la Garde de Fer de Mordian, le 89e régiment des Ferrailleurs de Tekarn et le 73e régiment des Réducteurs de Sondora ont été pris au piège entre les rivières Ulliar et Peverus, qui étaient particulièrement hautes et coulaient rapidement après la fonte des neiges du printemps. Néanmoins, grâce aux stratégies d’Hynflaager, les forces impériales ont commencé à reprendre le dessus. Sa méthode était dure, mais à mon avis nécessaire. Il a fait le choix calculé d’abandonner un certain nombre de colonies, de villes et de garnisons, et il a rassemblé ses forces dans des zones défendables pour repartir de l’avant. Grâce à l’utilisation de forces spécialisées, telles que les Forestiers d’Argovon, les Tritons d’Haephosia, le Militarum Tempestus et d’autres, il a pu maintenir une certaine pression sur les Nécrons, effectuer des frappes tactiques et gagner du temps, un exemple particulièrement probant est l’attaque menée par des éléments du 659e régiment des Patrouilleurs Sashani, qui ont réussi à s’infiltrer dans un croiseur léger Nécron et à le détruire de l’intérieur.
Il est regrettable de constater que les unités argoviennes qui se sont le plus battues au cours des premiers mois et même des premières années de la campagne sont celles dont on a découvert plus tard qu’elles avaient été, dans une certaine mesure, corrompues par les Sectes Génovores, on estime qu’environ 20 à 30 % des unités militaires argoviennes étaient totalement ou partiellement corrompues au moment du soulèvement des Sectes. Il semble évident (bien qu’essayer de comprendre les motivations des Xenos soit un sujet pour le moins déplaisant) que pendant que les Nécrons gagnaient, les sectateurs attendaient leur heure, s’abstenant de combattre l’Imperium jusqu’à ce que la menace Nécron soit considérée comme plus maîtrisée d’une manière ou d’une autre. Une fois de plus, Hynflaager a maintenu une part importante de ses effectifs à l’écart des unités argoviennes, dans une tentative apparente de réduire toute vulnérabilité à la trahison. À mon avis, il s’agit là du plus grand exemple de son génie et de sa prudence pendant toute la durée de son commandement. Sans cela, la cohésion de nos propres forces aurait été totalement brisée, et tellement distraite, qu’entre les envahisseurs Nécrons et le soulèvement des sectes Xenos, Argovon serait tombée en très peu de temps, et à un coût incommensurable.
Le Siège de l’Argovonya[modifier]
L’Imperium n’avait jamais rencontré la Secte des Saints Ressuscités avant leur soulèvement sur Argovon, et il est tout à fait possible que la secte soit né là-bas. Il semble que la secte se soit développé à partir des associations de prospecteurs des profondeurs d’Argovon ainsi que des avant-postes plus éloignés des guildes d’extraction les mieux établies. Ils semblent avoir attaché une sorte de signification spirituelle aux secousses, tremblements de terre, coulées de magma et autres phénomènes géologiques, reliant ces événements à leurs soi-disant divinités de nombreuses façons différentes. Des enregistrements de la propagande de la secte indiquent qu’ils parlaient de leur soulèvement comme du "Grand Tremblement de Terre" qui verrait l’effondrement total des oppresseurs vivant à la surface d’Argovon, ceux qui réalisaient d’énormes profits et s’engraissaient sur le dos des ouvriers et de leur labeur. Presque toutes les forces impériales qui ont affronté les Saints Ressuscités ont rencontré un nombre important d’Hybrides Xenos massifs et hyper-mutés. Les catalogues de l’Ordo Xenos auxquels j’ai accès décrivent ces créatures comme des Aberrants. Il est très probable que la secte, qui s’est développé et nourri dans les mines, n’a pas été inquiété et a pu se reproduire et expérimenter toutes sortes de méthodes répugnantes. On pense qu’au moins une partie des résultats de ces expériences sont les monstres que les troupes impériales allaient rencontrer par la suite. Ces monstres imposants infligeaient de lourdes pertes presque partout où ils étaient lâchés, leur puissance impure étant décuplée dans l’étroitesse des tunnels et des voûtes minières. |
L’Argovonya était le siège du Gouverneur Planétaire, un édifice colossal qui tenait à la fois de la ville, du palais et de la forteresse. Presque tous les éléments du gouvernement d’Argovon s’y trouvaient. Des millions de personnes y vivaient : soldats, scribes, politiciens, Technoprêtres, administrateurs, personnel ecclésiastique et bien d’autres encore. Le palais-forteresse comportait plusieurs niveaux de défense, appelés paliers, l’étage le plus élevé, au sommet de l’Argovonya, était le premier. Plus le chiffre est élevé, plus l’étage est éloigné du centre. Les murs de chaque étage entouraient complètement ceux des étages supérieurs, créant ainsi de multiples anneaux de solides défenses concentriques construits au fur et à mesure que la population d’Argovonya dépassait sa capacité. Même au-delà de ses murs extérieurs, il y avait une vaste zone peuplée, abritant pour la plupart des domestiques et des ouvriers.
C’est en analysant de près cette bataille que l’Inquisitrice Allexei Macara a pu obtenir un grand nombre d’informations vitales sur les soulèvements des Sectes Génovores sur Argovon, le fait le plus important étant qu’ils ne semblent pas avoir été planifiés pour se produire à ce moment-là. La procédure standard, pour autant que l’on puisse en juger, (si tant est qu’il existe une "procédure standard" pour ces monstruosités, ce dont je doute fortement), veut qu’une secte en expansion attende d’avoir la certitude d’avoir une emprise ferme sur son monde - et sur le gouvernement de ce monde - avant de se manifester. L’observation cruciale faite par Macara était que, bien que des agents Xenos aient manifestement infiltré certaines parties du gouvernement, ils ne s’étaient pas approchés des échelons les plus élevés du pouvoir. Les sectateurs étaient nombreux, cela ne faisait aucun doute, mais l’assaut venait de l’extérieur. Les hautes sphères de la ville (où se trouvent les principales fonctions gouvernementales) sont restées, dans l’ensemble, sûres, même si la bataille a été marquée par des combats très intenses pour empêcher les infiltrations, souvent avec l’aide d’agents traîtres à l’intérieur de la ville. Avec peu de sectateurs dans les hautes sphères du pouvoir, il était évident à ses yeux que les sectes elles-mêmes n’avaient pas atteint leur pleine maturité lorsqu’elles se sont soulevées. La théorie la plus répandue sur les raisons de ce soulèvement est qu’avec l’attaque des Nécrons et l’arrivée des forces impériales, elles se sont sentis suffisamment menacées pour se faire forcer la main.
L’Argovonya a passé des années de guerre sous les attaques constantes de la Secte de l’Empereur à Quatre Bras. Les défenseurs étaient déterminés, bien approvisionnés et bien équipés. Les attaquants étaient féroces et fanatiques. Pendant des années, aucun des deux camps n’a eu le dessus. Parler d’une seule bataille n’est rien de moins qu’une énorme simplification, mais c’est ce que la postérité - les soi-disant "histoires" que les autres ont tenté de consigner - retient. En réalité, le nombre de batailles individuelles est pratiquement illimité. De violentes escarmouches ont fait rage pendant cinq mois dans le huitième niveau de l’Argovonya, alors que le 3e régiment de Piquiers d’Argovon luttait pour empêcher les Sectateurs fanatiques et les infiltrés d’accéder au bastion de Flenon du neuvième niveau, rendu vulnérable par les saboteurs Xenos et les monstruosités mutantes. Leurs efforts ont été réduits à néant lorsque les sectateurs ont lancé un assaut généralisé dirigé par le 87e régiment des Lanciers de Fer d’Argovon, qui était presque entièrement tombé dans l’étreinte venimeuse de la secte. La milice n’avait que peu de chances face à des centaines de Sentinelles et de chars de combat Leman Russ, et leur route vers un repli a finalement été coupée et ils ont été anéantis. Ailleurs, le 101e régiment de la milice argovienne est descendue dans le réseau d’égouts situé sous le quatrième niveau, après avoir appris que les sectateurs utilisaient le réseau de tunnels pour se faufiler à l’intérieur de l’Argovonya jusqu’au troisième niveau. Après trois semaines de rapports réguliers, mais de plus en plus frénétiques, depuis les profondeurs de ce labyrinthe nauséabond, les communications se sont arrêtées. On n’a plus jamais entendu parler de ce régiment de la milice.
Il n’y a pas eu de ligne de front pendant le siège ; les points d’appui, les derniers carrés, les derniers retranchements et les contre-offensives se sont produits si rapidement et avec une telle fluidité que les stratèges n’ont pas pu suivre les fluctuations pour prendre l’avantage. Des poches de troupes impériales qui semblaient encerclées faisaient partie d’une ligne de front établie quelques minutes avant d’être perdues, comme les éléments du 677e Régiment des Teneurs de Ligne d’Argovon qui maintenaient la Triple-Échaugette de Melynta Thygus. Après s’être battus pendant des jours pour maintenir un lien avec eux, le 12e Régiment des Piquiers d’Argovon ont été submergés et broyés. Les Teneurs de lignes étaient considérés comme condamnés. Grâce à une percée inattendue dans une brèche du mur du deuxième niveau, le 13e Régiment des Forestiers d’Argovons et le 14e Régiment des Veneurs Vuxoriens se frayèrent un chemin jusqu’à eux in extremis. En d’autres occasions, les "lignes" fluctuaient quotidiennement, les zones tombait puis était reprises. Des domaines, des blocs d’Administratum et des rues que l’on pensait entièrement purgés et nettoyés ont été le théâtre de combats féroces peu après avoir été déclarés sûrs. Des milliers de soldats blessés, convoyés vers la sécurité relative d’une partie du cinquième niveau, ont été pris en embuscade et massacrés sur la chaussée de Lenjun, quelques jours après sa reprise par les restes meurtris du 82e régiment des Fusiliers Dremiens, qui avaient passé des semaines à la sécuriser.[7]
Zone de Guerre Nephilim[modifier]
Une Menace Silencieuse[modifier]
- « Il y a une hérésie à l’œuvre ici. Sorcellerie, trahison, souillure Xenos - je ne sais pas encore laquelle, mais mon esprit est révulsé par ces miasmes maudits. »
En s’approchant de la région voilée, le Groupe de Combat Kallides a rencontré des systèmes terrifiés et en proie à la panique. Les flottes de réfugiés, les soulèvements et les guerres étaient alimentés par la terreur du silence qui s’installait. Les Xenos opportunistes profitaient de l’anomie, tout comme les gouverneurs égoïstes et les bandes de guerriers hérétiques. Tout cela n’était qu’un prélude, des défis à relever pour accéder à la région.
Le commandant du Groupe de Combat, le Maître de Groupe Marran, a détourné plusieurs forces opérationnelles pour rétablir l’autorité impériale dans les systèmes voisins, alors que ses vaisseaux approchaient de la limite de l’Anomalie Nephilim. Le Groupe de Combat Kallides n’était qu’une partie de l’immense Flotte Primus de la Croisade Indomitus. Les groupes de combat de la flotte étaient tous placés sous l’autorité nominale de Roboute Guilliman lui-même, mais la plupart d’entre eux avaient été dirigés vers des routes divergentes lorsqu’ils avaient quitté leurs points de rassemblement. Marran avait été chargé d’enquêter sur l’absence inquiétante d’appels à l’aide en provenance du Sous-Secteur Nephilim. Bien qu’il ne puisse pas facilement contourner les systèmes situés à la frontière de la région, sa mission revêtait une importance bien plus grande dans l’esprit de l’homme pieux, car elle lui avait été transmise par le Primarque lui-même.
Alors que le Groupe de Combat s’approchait de la sinistre région depuis le nord galactique, une foule de signes avant-coureurs commencèrent à se manifester, à commencer par les membres psychiquement sensibles de l’équipage du vaisseau. Aucun phénomène visible ne marquait la zone de silence, du moins dans l’espace réel. Pourtant, les Navigateurs du Groupe de Combat Kallides ont parlé avec effroi d’un voile psychique scintillant, comme un mur de brume s’étendant vers l’extérieur. Marran leur ordonna de passer au travers de ce que c’était. Au-delà des brumes du Warp, les vaisseaux impériaux pénétrèrent dans une région d’un calme mortel. Certains psykers du Groupe de Combat affirmèrent que le Warp lui-même avait été ramené à un calme sépulcral. Malgré de larges balayages des puissantes antennes augures des vaisseaux, aucun signal n’était perceptible en provenance d’un autre monde ou d’un autre vaisseau impérial. Le Groupe de Combat avançait sur un large front, des groupes de travail individuels se déployant vers les systèmes Paradyce, Zeidos, Shen’Tai et Vertigus.
Plus le Groupe de Combat Kallides s’enfonçait dans l’anomalie, plus l’aura inquiétante devenait forte. Navigateurs, astropathes et psykers de combat se plaignaient d’une désorientation étouffante et de la difficulté à manifester leurs pouvoirs qui leur venaient auparavant aussi naturellement que la pensée. Les Magos ont averti que les Réacteurs Warp s’épuisaient lors de sauts dans le Warp de plus en plus courts et qu’elles avaient besoin de plus de puissance pour propulser les vaisseaux de guerre à travers l’immaterium. Chaque saut Warp devenait un combat plus difficile, les vaisseaux étant assaillis par d’étranges défaillances et par les miasmes troublants qui semblaient les envahir de toutes parts. Les canaux Vox et les conduits astropathiques étaient silencieux. Le trafic dans le vide spatial était inexistant. Pire encore, d’étranges signatures énergétiques ont été détectées en provenance de plusieurs mondes impériaux de la région.
Les premières planètes sur lesquelles le Groupe de Combat Kallides a déployé des troupes terrestres se sont révélées perplexes et inquiétantes. Le silence règne sur ces mondes. Des populations entières avaient apparemment disparu : de la nourriture à moitié consommée était laissée à l’abandon, des wagons étaient abandonnés, des machines industrielles étaient laissées à l’abandon et des Servitors se tenaient sans direction. Les armées des forces opérationnelles ressentaient un malaise rampant, de la léthargie et de l’épuisement. Le désespoir anxieux et l’insubordination montèrent en flèche dans les régiments de l’Astra Militarum. Même les pilotes des Maisons Nobles et les guerriers post-humains de l’Adeptus Astartes n’étaient pas épargnés. Seuls les contingents de l’Adepta Sororitas du Groupe de Combat semblaient largement immunisés contre les effets de l’aura.
Ces forces opérationnelles ont signalé des signes de combats récents : des gerbes de sang et des entailles causées par des armes à énergie Xenos. La nature de l’ennemi est devenue évidente lorsque les troupes de plusieurs mondes ont signalé la découverte d’immenses pylônes formés de Sombreroche. Chacun d’entre eux était subtilement unique, mais tous étaient des structures imposantes de plusieurs kilomètres de circonférence et si hautes que les nuages tourbillonnaient de façon anormale autour de leurs pointes. Pour les Ultramarines qui avaient découvert le premier de ces pylônes sur le monde de Mesmoch, les structures entourant la base du pylône étaient indubitablement d’origine Nécron. De plus, l’aura déconcertante de léthargie qui imprégnait le monde était identifiable comme émanant du pylône lui-même, se déployant sur ses flancs en vagues d’énergie entropique.
- Les systèmes impériaux situés en dehors du rayon actuellement projeté par le nexus ne sont pas représentés. |
La découverte des pylônes a donné au Maître de Groupe Marran sa cible, et les armées impériales ont attaqué un certain nombre de sites. Jusqu’alors, les créateurs des structures s’étaient cachés, mais les Nécrons ont maintenant émergé pour défendre leurs sites avec des légions et des légions de guerriers sans vie. Ils surgissaient de nulle part, se matérialisant à partir de dimensions de poche ou marchant depuis des entrées cachées dans les structures entourant les imposants pylônes, et les pertes impériales s’accumulaient sur de nombreux mondes.
Le premier assaut majeur des forces impériales fut lancé contre le pylône de Mesmoch. Les Ultramarines et les Black Templars zélés, ainsi que les équipes d’extermination de la Deathwatch, menèrent l’attaque. Les régiments de l’Astra Militarum ont poussé vers les têtes de pont établies par les Space Marines et le Titan Warlord Deus Redemptor. Malgré les terrifiantes défenses orbitales des Nécrons qui ont détruit plusieurs vaisseaux, les forces impériales ont réalisé de fortes avancées initiales. Cependant, une tentative de bombardement orbital du pylône échoua totalement face au colossal bouclier ésotérique qui entourait la structure. Suite à cet échec, les Nécrons ont riposté en force. Déjà épuisé par les ondes entropiques émanant du pylône, l’assaut impérial vacilla et s’effondra. Seules la discipline et l’abnégation de l’Adeptus Astartes - en particulier une féroce contre-attaque des pieux Black Templars - empêchèrent l’anéantissement total. Néanmoins, Mesmoch fut un désastre écrasant.
D’autres défaites suivirent, mais les offensives de représailles menées par l’Adepta Sororitas se révélèrent plus efficaces, notamment sur la planète férocement glacée de Cherrist. La foi, semble-t-il, est la clé pour vaincre l’inertie étouffante qui règne sur les mondes de la région. À chaque affrontement, les commandants du Groupe de Combat en apprenaient un peu plus sur les forces anciennes qu’ils devaient affronter. Ils comprirent peu à peu que, quelle que soit l’étrange malédiction qui affligeait la région, les Nécrons utilisaient les pylônes ineffables pour la générer. Sa véritable nature, cependant, leur échappait.
Les Pylônes du Nexus[modifier]
Certains des immenses pylônes découverts par les armées du Groupe de Combat Kallides ne portaient aucune marque d’outil perceptible et semblaient s’être extirpés du socle rocheux des planètes. D’autres ont été transposés directement sur la surface d’un monde depuis l’orbite. Leur substance est la Sombreroche, également connue sous le nom de Noctilithe. L’Adeptus Mechanicus commençait à peine à comprendre ce matériau dense. Tous ceux qui l’étudiaient considéraient qu’il pouvait affecter le Warp ou être affecté par lui. On supposait que la Sombreroche chargée négativement repoussait les pouvoirs des Psykers ou étouffait les technologies dont le fonctionnement dépendait du Warp. Inversement, la Sombreroche pouvait être chargée positivement, et l’on pensait qu’elle pouvait être utilisée pour canaliser et renforcer les énergies du Warp.
Lorsque les pylônes eux-mêmes se sont révélés pratiquement imprenables, même pour les munitions des vaisseaux spatiaux, des équipes d’élite de guerriers impériaux ont été envoyées pour tenter de trouver un moyen d’y pénétrer et de les détruire de l’intérieur. Sur Vertigus, les forces Ultramarines auraient réussi à pénétrer dans les parties profondément creusées des pylônes, loin sous terre. D’autres spécialistes se sont frayé un chemin jusqu’aux structures Nécron entourant chaque base de pylône, avec des forces de percée se frayant un chemin à travers les Nécrons en défense pour se frayer un chemin à coups de matraque à l’intérieur. Des forces opérationnels ont même fait état de pylônes suspendus dans l’espace, reliés par d’étranges réseaux d’énergie sur des distances qui s’étendaient sur des systèmes stellaires entiers. Des équipes d’abordage composées de briseurs spécialisés et de guerriers du vide ont affronté des défenses automatisées et des constructions Canoptek rampantes dans les profondeurs de l’espace pour tenter de se frayer un chemin à l’intérieur.
L'Architecte de la Matrice[modifier]
Les Nécrons de l’Anomalie Nephilim étaient bien plus nombreux que ne l’estimaient les plus pessimistes des stratèges du Groupe de Combat. Leur lenteur à répondre aux invasions impériales avait été une ruse délibérée du Cryptek qui avait autorité sur leur puissance martiale. L’Illuminor Szeras commandait les forces de plusieurs dynasties par le décret impérieux de son maître, le Roi Silencieux. Szeras avait étudié les progrès des Humains et observé leur combat sous les effets de la création qu’il avait été chargé de perfectionner, une œuvre inégalée d’ingénierie cosmique que les Nécrons appelaient une matrice nodale contre-immatéréenne.
La matrice nodale du Sous-Secteur Nephilim était l’œuvre d’un génie du mal. Des systèmes entiers avaient été déplacés et les orbites des planètes réalignées pour correspondre à des géométries fractales insensées conçues par la science ancienne et arcanique des Nécrons. Au cœur de ce que les officiers de Marran appelaient le Nexus se trouvait le Système Xendu, où une immense cage noctilithique avait été construite pour contenir sa vaste et féroce étoile. Une myriade de structures Nécron pendaient dans le vide autour de cette structure cyclopéenne, ancrées à elle par des faisceaux d’énergie aveuglants. Des vaisseaux tombeaux et des chasseurs transatmosphériques, illuminés par la lumière brûlante de l’étoile emprisonnée, veillaient sur leur vaste charge. Plus loin s’étendaient des réseaux de vastes pylônes de Sombreroche, dont le déploiement s’étendait selon des schémas de cryptologique fractale non euclidienne qui auraient rendu fous les plus grands esprits mortels. Disséminé dans des systèmes nodaux et aberrants, chaque pylône était une structure unique et remarquable de taille colossale, conçue pour soutenir et étendre un champ d’énergies anti-empyréens chargées négativement.
Tandis qu’il dirigeait les légions à sa disposition pour repousser les interlopes humains partout où ils menaçaient l’intégrité de la matrice nodale, Szeras et sa cour de Crypteks s’efforçaient de comprendre comment leurs ennemis parvenaient à résister partiellement aux vagues d’énergie entropique des pylônes. Les disciples de Szeras ont collecté de nombreux spécimens - vivants et morts - sur chaque nouveau champ de bataille. Lui et ses collègues Crypteks les disséquaient laborieusement et horriblement à la recherche de données empiriques. La matrice nodale contre-immatéréenne avait pour but de couper le lien entre l’espace réel et le Warp, mettant enfin à la portée des Nécrons la magnificence stérile d’un royaume véritablement matériel.
Les victoires impériales commençaient à s’accumuler, mais Szeras continuait à retenir la majorité de ses forces. Il aurait pu éliminer les Humains rapidement, mais il voulait des réponses. Le Cryptek était impatient de récupérer d’autres spécimens vivants dans toute la région, obsédé par la découverte de la façon dont la matrice affectait certains Humains à des degrés divers et d’autres presque pas du tout.[8]
Un Jugement Royal[modifier]
- « Petites vermines, vous pénétrez dans le royaume d’êtres qui dépassent votre compréhension rabougrie. Votre présence souille ce qui a été stérilisé des contaminants organiques et ne peut être supportée. »
L’approche du Roi silencieux a provoqué une onde de choc dans l’Anomalie Nephilim bien avant son arrivée. Sa venue fut comme celle d’un météore, annoncée par des présages.
Les moteurs inertiels de la Nef de Guerre Transspatiale du Roi Silencieux s’éteignirent lorsque le vaisseau atteignit le cœur du Système Xendu. Les servo-augures à bord des stations de surveillance impériales, des satellites de défense et des plates-formes d’armement du système auraient pu tenter de rationaliser la manifestation soudaine du gigantesque et majestueux vaisseau au-dessus du deuxième monde du système comme une translation Warp d’une précision inégalée. Mais toute la puissance intersystème de Xendu - moniteurs de défense, stations armées, batteries orbitales - avait été atomisée, ses vestiges vaporeux laissés en suspens dans l’espace, immobiles, car même le vent solaire de l’étoile n’était pas libre de souffler de sa cage Noctilithique. Les anciens citoyens qui restaient n’étaient plus que des enveloppes d’hommes et de femmes, pas plus capables d’émerveillement ou d’admiration qu’un morceau d’argile.
La lune solitaire du deuxième monde avait été spécialement préparée pour l’arrivée du Roi Silencieux. Toute trace d’artifice extraterrestre susceptible d’offenser Szarekh avait été réduite en poussière par des dizaines de milliers de constructions Canopteks. Les hérauts, des Prétoriens du Triarcat, étaient arrivés bien à l’avance, avertissant les Crypteks et la noblesse du système avant de se déplacer, se répandant dans la matrice nodale contra-immatéréenne pour diffuser le message de la venue du Porteur de l’Unification.
Des nobles issus de dizaines de lignées anciennes et renommées, représentant plusieurs dynasties, grandes et petites, se rassemblèrent sur la lune purgée. Ils avaient été attirés là pour des cérémonies d’affirmation et des rites d’obéissance élaborés. Ils devaient offrir au Roi Silencieux leurs légions pour faire la guerre dans ce que beaucoup considéraient comme un système primitif et éloigné - et sur de nombreux autres mondes - sous la direction du représentant choisi par le Roi Silencieux, l’Illuminor Szeras.
Alors que la Nef de Guerre du Roi Silencieux survolait le ciel, le trône du Triarcat descendait comme une gracieuse comète. Son vaisseau, plus grand que le diamètre de la lune, était placé entre l’étoile en cage et la lune. Il projetait une ombre sur tous les suzerains, princes, karifars, régents, potentats et autres nobles rassemblés. Ils étaient vêtus d’atours anciens aux multiples nuances, leur grande taille les élevant au-dessus des formes relativement chétives de leurs vizirs, astrologues, cosmomanciens et technoscopes. Les nobles se tenaient en groupes impérieux, des lignes invisibles d’interaction familiale et politique délimitant soigneusement la position de chacun par rapport à l’autre.
Trois mille Prétoriens du Triarcat se matérialisèrent en un croissant au moment où le Triarcat - le conseil des trois Phaërons dirigé par le Roi Silencieux - atterrissait au milieu d’eux. Son trône s’installa en vol stationnaire avec des arcs d’énergie crépitants au sommet d’une estrade de roche sans air, et le Triarcat s’adressa à la noblesse et aux Crypteks rassemblés. Parlant d’une seule voix, tandis que Szarekh restait impassible, le Phaëron des Étoiles et le Phaëron des Lames firent connaître la volonté du Triarcat. Les Phaërons déclarèrent que l’Illuminor Szeras était honoré parmi les Crypteks, que sans son génie infatigable, la création triomphale des matrices nodales n’aurait jamais vu le jour. Ils confirmèrent les louanges du Roi Silencieux pour les expérimentations vigoureuses de Szeras visant à comprendre les moyens par lesquels les vermines de chair qui assaillaient maintenant la matrice nodale étaient capables de résister à son énergie. Ils implorèrent le maître technomancien de redoubler d’efforts pour l’unité et la protection du peuple du roi.
Afin de l’aider dans cette lourde tâche, poursuivirent les Phaërons, un don de vermines de chair serait fait pour soutenir le travail vital et continu de l’Illuminor. Un certain nombre de Prétoriens du Triarcat s’écartèrent pour révéler dans leurs rangs une foule d’esclaves humains en guenilles. Un nimbe d’atmosphère respirable à une température que leurs corps biologiques pouvaient supporter était maintenu autour d’eux par une suspension arcanique. La plupart d’entre eux étaient catatoniques, entassés sur des sarcophages flottants dirigées par des Canopteks. Les multiples yeux de Szeras s’illuminèrent lorsqu’il aperçut plusieurs de ces anomalies génétiques que les Humains appelaient Space Marines, qui parvenaient à peine à avancer sur leurs jambes autrefois puissantes. Le Cryptek fut heureux de voir un certain nombre de Psykers parmi eux, sans armure et enchaînés, les yeux exorbités et les visages contorsionnés par l’agonie. Il y avait même quelques spécimens humains qui ne semblaient pas affectés par l’aura de la matrice, des hommes et des femmes de tous âges, les yeux écarquillés de terreur mais alertes et sûrs d’eux. Ils éveillèrent considérablement son intérêt. Szeras remercia le Roi Silencieux, affirmant qu’il prendrait personnellement en charge la matrice, avant d’activer un dispositif recouvert de runes sur l’un de ses membres supérieurs. En un instant, l’Illuminor et les Humains disparurent.
Szeras ayant emmené sa prise pour un interrogatoire biologique douloureux et prolongé, le Triarcat commença à parler de l’incapacité du peuple du Roi à repousser les extraterrestres interlopes des frontières grandissantes du Grand Œuvre. Szarekh avait pris la responsabilité de cet échec sur ses propres épaules munificentes, mais ces erreurs étaient désormais enterrées pour ne plus être rappelées. Le roi ouvrit grand les bras et, dans l’esprit de tous les Nécrons présents, une stratégie multidimensionnelle se déploya tandis que Szarekh exposait ses plans d’éradication des armées humaines.
Légions de l'Anomalie[modifier]
La présence de Szarekh à la tête de ses armées a apporté aux dynasties l’unité dont elles avaient tant besoin. Pourtant, la politique et les intrigues au sein de la noblesse Nécron se poursuivirent.
Les agents psychomanciens de nombreuses dynasties, qui observaient les massacres d’Humains, rapportaient à leurs maîtres qu’il existait un continuum dans la nature du soutien du Roi Silencieux. À un extrême, on trouvait la soi-disant lignée royale, la Dynastie Szarekhan. Leurs nobles étaient d’une loyauté sans faille envers le roi, voire fanatique dans le cas du Tétrarque Neshkafar. La loyauté forgée par des pactes de soutien mutuel et des promesses de territoires était considérée comme la base du soutien de la Dynastie Nihilakh. Malgré la chute de Phaëron Shemvokh face aux Humains et la lente restauration du noble furieux aux mains de ses Technomanciens, les puissantes légions de machines de guerre de Nihilakh sont restées au cœur de la stratégie militaire du roi.
Certains, comme la Dynastie Oruskh, étaient divisés. Le Phaëron au pouvoir aurait retenu ses légions, tandis que la Karifar Couronnée Lakshmet était à la tête de cinquante mille guerriers. Il est probable qu’elle ait cherché à obtenir l’approbation tacite du Triarcat pour un coup d’État contre son Phaëron en temps voulu. Toutes les forces dynastiques n’étaient pas non plus venues de l’extérieur des limites croissantes de la matrice nodale. Les dynasties mineures de Phet’zesh, Uretp et Mefhamnet occupaient des territoires dynastiques relativement petits dans la région contre-immatéréenne. Elles avaient profité des perturbations causées au vermines de chair dans leurs royaumes, et bien que la Dynastie Uretp se soit déclarée en faveur du Roi Silencieux, la Dynastie Mefhamnet a profité de cette liberté pour annexer les territoires des dynasties voisines. La Dynastie Phet'zesh s’est même heurtée aux légions de Nihilakh fidèles au roi.
Des agents n’appartenant à aucune dynastie ont également travaillé dans la matrice nodale. La Dynastie Oruskh déclara après avoir été dépouillée par un archéoviste sans foi ni loi qu’elle allait traquer. La Compagnie Étincelante et ses Gardes Royaux se sont battus une fois au service de tous les nobles en raison d’un schéma engrammatique corrompu, ignorant apparemment l’existence du roi. La Phaëron Vordreska, quant à elle, semblait fixée sur un cycle singulier de vengeance. Dernière de sa lignée, elle mena ses légions contre les Orks qui envahissaient le sud-est galactique.
La Résurgence des Légions[modifier]
Alors que Szeras avait retenu une grande partie des armées des dynasties sous son commandement au nom de la collecte de données empiriques, Szarekh ne permettait pas de telles demi-mesures. Sans être gêné par les effets de la matrice nodale sur la communication psychique, Szarekh coordonna des centaines de milliers de nobles des dynasties dans tout le sous-secteur à la fois ; ceux-ci commandèrent à leur tour à leurs légions d’attaquer sur d’innombrables fronts. Les forces impériales en reconnaissance tombèrent dans des embuscades. Celles qui tentaient de se retrancher étaient submergées par des vagues successives de guerriers métalliques. Celles qui s’enfuyaient étaient traquées et poursuivies, leurs sauts de Warp aléatoires et peu fiables ne faisant pas le poids face à la technologie supérieure des Nécrons.
Alors que la contre-offensive des Nécrons prenait de l’ampleur, Szarekh et les autres Phaërons de son Triarcat descendirent en personne pour honorer un certain nombre de champs de bataille de l’auguste présence du Roi Silencieux. Partout où Szarekh combattait, il n’y avait jamais plus d’une poignée de survivants. En tant qu’incarnation des codes dynastiques, Szarekh offrait aux multiples armées ennemies le simple choix de céder la victoire et de s’abaisser ou d’être complètement anéanties. À la grande admiration du roi silencieux, aucune armée impériale n’a cherché à se rendre.
Depuis les redoutes de Silicate de Rorgaestis III, une armée combinée de Rangers des Plaines Barghentins et de Commandos Célestes de Holas tenta de sortir de ses positions défensives. Leur plan visant à rejoindre leur zone d’atterrissage en vue d’une évacuation et d’un redéploiement a échoué face à des forces Nécron écrasantes. Szarekh fut intrigué et impressionné par la combativité de l’ennemi. Il sentit cependant qu’il avait l’occasion d’envoyer un message sans ambiguïté - non seulement un message qu’il pensait que les Humains comprendraient, mais aussi un message qui trouverait un écho chez ses nobles. Il autorisa les forces impériales à se frayer un chemin, au prix de nombreuses vies, jusqu’à leurs vaisseaux d’extraction. Il a même permis à plusieurs d’entre eux de décoller, mais Szarekh a alors libéré pas moins de cinq Échardes C’tan, des centaines de Barges d’Annihilation et des Spectres Canopteks de sa propre Dynastie Szarekhan. Ces derniers prirent en chasse les fuyards, tandis que les Monolithes et les Faucheurs détruisaient la zone d’atterrissage et attendaient les éventuels survivants.
Sur Bhorsis, Szarekh ordonna à ses Crypteks de libérer un fléau de mille milliards de Scarabées Canopteks. En si grand nombre, ils assombrirent le ciel de la planète et s’abattirent sur l’ennemi comme une tempête, dévorant des milliers de survivants des effets de la matrice nodale avec une facilité et une rapidité terrifiantes. Dans leur sillage, Szarekh et ses légions avancèrent régulièrement dans les rangs impériaux assiégés, exterminant tous les Humains qui restaient pour leur faire face. Sur la lune très urbanisée de Bhorsis, le Tétrarque Karep’ta, descendant privilégier de la Dynastie Nihilakh, arrêta l’avancée de ses forces en lançant un défi audacieux et sans équivoque au capitaine Space Marine qu’il affrontait. C’était le droit de Karep’ta en vertu des codes dynastiques, et son geste a été jugé juste et honorable par ses pairs. Mais l’arrêt de l’armée Nécron n’avait rien signifié pour les envahisseurs impériaux qui poursuivaient leurs attaques sur l’ensemble du front. Lorsqu’il l’apprit, Szarekh choisit d’interpréter leur ignorance comme une insulte délibérée. Le Roi Silencieux se dématérialisa de Bhorsis. Des dizaines de Moissonneurs survolèrent son armée combinée de Nihilakh et d’Oruskh sur la planète et sa lune, happant les Nécrons dans des éclairs de lumière infâmes. Les forces impériales en liesse se croyaient victorieuses. Jusqu’à ce que les étoiles se déplacent au-dessus de leur tête et que ce que l’on croyait être le ciel nocturne se révèle être la coque de la Nef de Guerre de Szarekh, qui s’étendait d’un horizon à l’autre. Après un bombardement d’éclairs hyperphasiques, qui brisèrent les atomes de la croûte terrestre de Bhorsis, sa lune et les armées impériales qui s’y trouvaient cessèrent d’exister.
Partout où Szarekh combattait, les nobles qui lui étaient attachés - et les millions de soldats de Nécron qui leur étaient liés à leur tour - se battaient avec une synchronisation martiale et une unité d’objectif dont aucun de ses serviteurs ne se souvenait. Seul Szarekh s’en souvenait portant ce fardeau pour tous.
Une Majesté Antédiluvienne[modifier]
Les diverses légions dynastiques et semi-autonomes ont chacune joué leur rôle dans la mise en œuvre des plans impérieux du Roi Silencieux. Pour certains nobles, il s’agissait avant tout de servir leurs propres ambitions. Le Phaëron Shemvokh, de la Dynastie Nihilakh, dont la forme se retricotait encore dans les catacryptes de ses Technomanciens, exécutait sa volonté par l’intermédiaire d’une foule de petits nobles et de gardes royaux. Ses légions, dotées de la plus grande puissance de feu et des machines de guerre les plus ésotériques que ses voûtes puissent fournir, se frayèrent un chemin le long de l’arc galactique méridional de la matrice nodale. Sur Dharvik, Olontar et les chantiers navals impériaux renforcés à la hâte autour de la nébuleuse de Gebn, les serviteurs enchaînés de Shemvokh purgèrent les Humains, champ de bataille après champ de bataille. Olontar, en particulier, fut entièrement dépeuplée. Les vaisseaux des forces impériales en orbite, qui se préparaient à l’extraction, ont été pris pour cible par la flotte de Shemvokh avant que les forces de Nihilakh, qui se comptaient par dizaines de milliers, ne mettent fin à l’extermination. Le Phaëron aigri a lancé des invitations ouvertes dans chaque zone de guerre aux Prétoriens du Triarcat, dont la présence est ressentie par le noble comme une ombre envahissante. S’ils doivent regarder, pensait-il, qu’ils voient de leurs propres yeux ce que sa dynastie accomplissait pour son maître, et qu’ils rapportent chaque défaite cuisante des vermines de chair. Pendant ce temps, la région méridionale serait conquise par ses forces et bientôt intégrée au territoire de Nihilakh.
Une cabale de Crypteks, sous l’autorité du proche conseiller de Szarekh, Orikan le Devin, mena une armée dynastique mixte pour détruire l’encombrant Basilicanum Imperator sur Vantis III. Le castellum sanctifié avait été fortifié par les Sœurs de Bataille de l’Ordre du Suaire d’Argent pour devenir une épine de fer dans le pied du Roi Silencieux. Orikan avait prévu qu’il pourrait devenir une menace encore plus grande, la résistance étrange des sœurs aux ondes contra-immatérielles permettant à Vantis de devenir un système d’étape pour d’autres attaques. Par l’intermédiaire du Triarcat, Szarekh avait anobli le Chronomancien et ses collègues arcanistes en leur donnant le pouvoir de prendre Vantis et de réquisitionner tous les biens dynastiques dont ils avaient besoin. Les légions de Szarekhan, d’Oruskh et de la Dynastie Uretp se consacrèrent à la destruction du castellum, un exploit d’unité dynastique qui n’échappa pas à Orikan. Un tel rassemblement de forces divergentes aurait nécessité des mois, voire des années, de négociations complexes pour tenter de se frayer un chemin à travers les hiérarchies d’honneur des nobles jaloux et égoïstes. Il a suffi d’un ordre du Roi Silencieux pour que tous les obstacles soient levés et que le plan réussisse.
Les légions de Szarekh subirent des pertes individuelles, mais le Roi Silencieux les considéra comme de simples retards inévitables. La foi des Humains a permis de freiner les avancées des Nécrons dans de nombreux systèmes. Ses légions sans mort n’ont cependant pas souffert de la lente érosion des pertes permanentes - ni de l’usure du moral - qui a vu les impériaux repousser les uns après les autres leurs positions, les détruire avec des armes de pointe et les mettre en pleine déroute.
Ce qui préoccupait Szarekh, c’était les dynasties qui se battaient uniquement pour leurs propres objectifs égoïstes. Les rapports reçus de ses agents cachés révélèrent que, tout en détruisant des ennemis humains, de nombreuses forces saisissaient l’occasion de porter un coup douloureux à leurs anciens adversaires, contournant les systèmes où ces rivaux avaient besoin de renforts et ignorant les appels à l’aide.
Il a découvert que d’autres forces des Nécrons cherchaient à frapper avec précision plutôt qu’à obtenir l’anéantissement total qu’il avait exigé et auquel il s’attendait. Szarekh apprit de son fidèle Tétrarque, Neshkafar, la purge d’un seul vaisseau humain. Il avait été attiré hors de sa position, abordé et dépouillé de son pitoyable équipage. Neshkafar soupçonnait l’Archéoviste Trazyn l'Infini d’être à l’origine de cet outrage, comme l’appelait le Seigneur Suprême. Car en ciblant l’unique vaisseau, le cupide Trazyn avait alerté la flotte du vaisseau de la présence des Nécrons dans le système. L’effet de surprise escompté par Neshkafar avait été renversé, et la bataille dans le vide qui s’ensuivit fut bien plus coûteuse qu’elle n’aurait dû l’être.
Malgré toutes les victoires des Humains, les forces de Szarekh réussirent à les repousser de plus en plus loin vers les limites de la matrice nodale, où ils seraient expulsés - si tant est qu’on leur permette de s’échapper. Les légions de Szarekh et les dynasties qui lui étaient fidèles ne s’arrêteraient pas là, se promit-il silencieusement, car la frontière contra-immatéréenne s’étendait, coupant progressivement un système stellaire condamné après l’autre des vrilles invasives du Warp. Et il n’était pas le seul. Tout autour des franges de la galaxie, les matrices nodales du Roi Silencieux s’élargissaient de plus en plus. Il viendrait un temps, comme l’avaient affirmé ses fidèles Chronomanciens, où elles s’uniraient. Le Roi Silencieux avait appris depuis longtemps à considérer avec prudence ce genre de sagesse. C’est précisément pour cette raison qu’il s’était rendu en personne dans cette matrice nodale et qu’il avait l’intention de s’assurer que de nombreuses autres personnes puissent y travailler sans entrave.[9]
La Brèche Renforcée[modifier]
- « Nous reprendrons cette région. Avec chaque ville, chaque planète et chaque système, nous sortirons cette zone de sa torpeur et nous chasserons ce silence inique avec la clameur des tambours de guerre de l’Empereur. »
Les forces impériales battaient en retraite dans un grand nombre de systèmes, tandis que les dernières nouvelles en provenance de nombreux autres systèmes faisaient état d’un nombre écrasant de Xenos, de plans d’évacuation désespérés et d’ultimes combats au nom de l’Empereur-Dieu. Peu de commandants de la région pouvaient espérer vaincre l’avancée incessante des légions de Nécrons, à moins d’obtenir d’importants renforts.
Le nombre limité de communications Vox, les messages étant souvent acheminés par des sauts Warp désespérés et de courte portée et transmis entre une série de flottes de messagers déployées à la hâte, ont entravé la réaction des forces impériales face aux légions de Nécron. Le Maître de Groupe Marran, le pieux commandant de Kallides, était de plus en plus exaspéré par le manque de coordination de ses forces opérationnelles. Il était d’autant plus exaspéré par la résurgence des Nécrons et leur cohésion apparemment surnaturelle, alors que les forces Xenos tendaient des embuscades et des enfilades à partir de nombreux angles d’attaque à la fois, à la fois dans les zones de guerre planétaires et dans le vide. Les Astropathes des flottes - les quelques rares survivants - ne pouvaient tout simplement pas faire passer plus qu’un bref message à travers les effets étouffants de l’Anomalie Nephilim. Des renforts étaient désespérément nécessaires, mais envoyer une telle demande transmise psychiquement depuis l’intérieur des frontières de l’Anomalie semblait impossible. De même, Marran n’accepterait pas de se rendre là où ils croyaient encore que se trouvait la frontière de la région pour tenter d’atteindre des conditions plus favorables aux Psykers. L’idée même d’une retraite avait suffisamment dégoûté Marran pour qu’il frappe l’officier qui l’avait suggérée avant que des hommes d’armes de la marine ne les séparent.
Les Navigateurs ont signalé qu’ils avaient détecté que la région de la barrière encerclant l’anomalie devenait elle-même de moins en moins visible, ce qui leur a permis de réaliser que l’Anomalie Nephilim se propageait, s’agrandissant dans toutes les directions perceptibles. L’Épistolier Thengrest des Imperial Fists imagina un conclave psychique réunissant les Psykers les plus compétents restant dans les forces de Marran. Il espérait qu’avec leur puissance empyrique combinée, leurs esprits ouvriraient une brèche dans la région de la barrière voilée suffisamment longtemps pour envoyer un message à l’ensemble de l’Imperium, peut-être même à Terra elle-même. Il ne s’agirait pas d’un simple appel aux armes, affirma le bourru Thengrest, mais d’un terrible avertissement concernant ce que le Groupe de Combat Kallides avait découvert jusqu’à présent et qui se développait dans le domaine souverain de l’Empereur. Les Astropathes et Archivistes restants du Groupe de Combat ont indiqué que ce dont ils avaient le plus besoin de la part des armées impériales survivantes était du temps et de la protection s’ils voulaient avoir un espoir de se rassembler. Les Psykers les plus expérimentés de la flotte qui pouvaient être localisés reçurent l’ordre de se rassembler dans le Système Lomorr, afin de pouvoir combiner leurs voix mentales empyriques pour percer l’aura débilitante de l’Anomalie. Le Système Lomorr contenait le monde de Cherrist, où les armées du Groupe de Combat avaient remporté leur première victoire significative. Les Sœurs de Bataille qui y avaient triomphé, et qui avaient arraché au prix fort les Portails Dolmens des Nécrons sur le monde, avaient consolidé leur emprise avec le débarquement de trois cathedrums d’invasion.
Les Psykers se dirigèrent vers Cherrist, un monde auréolé de la foi impériale et sanctifié par le sang des martyrs. La planète glacée avait été choisie pour la source de ferveur qu’elle représentait. Depuis la victoire de l’Adepta Sororitas et la campagne de reconsécration menée par les Sœurs de Bataille, le redoutable sentiment d’oppression qui régnait dans l’Anomalie de Nephilim semblait s’être atténué. Un plus grand nombre de fidèles guerriers en armure, ainsi que des prêcheurs enthousiastes et des groupes fanatiques de Militia Frateris, furent envoyés sur le monde pour renforcer sa sainteté, dans l’espoir que leur foi retiendrait les miasmes envahissants. Bien que le Credo Impérial rejette catégoriquement le recours à la sorcellerie, les Sœurs de Bataille ont surmonté leur dégoût pour la présence des Psykers après avoir cherché à être guidées par la prière. Renonçant au sommeil, les sœurs ont entrepris des bénédictions et des services choraux qui ont duré des jours entiers - des chants et des complaintes s’élevant d’une douzaine d’endroits à travers Cherrist - dans l’espoir d’affaiblir encore davantage l’emprise du Paria du Nexus sur le monde. Parmi eux, l’Épistolier Thengrest et des dizaines de psykers mortels et post-humains s’étaient réunis pour commencer leurs préparatifs psychiques. Ils avaient besoin de temps et de protection. En conférence avec le Maître de Groupe Marran et son équipe de commandement à bord du navire amiral du Groupe de Combat Kallides, le Coup-de-Marteau, le Lieutenant Stornvor des Imperial Fists et le Sénéchal Arnulf des Black Templars conçurent ensemble une contre-attaque complexe destinée à donner aux Psykers le plus de temps possible pour envoyer leur message.
Le Lieutenant Stornvor considérait l’Anomalie comme un bastion ennemi, même s’il s’étendait sur des dizaines de systèmes stellaires et plus d’une centaine d’années-lumière. Le Groupe de Combat avait ouvert une brèche dans ses murs extérieurs, affirma-t-il, lorsqu’il s’était frayé un chemin à travers les marches voilées de la région. Ce qu’il comparait à des tours apparemment vides et à des barbacanes abandonnées était maintenant animé par les perfides Xenos qui l’avaient construit, comme s’ils émergeaient des alcôves cachées des citadelles et attaquaient depuis des meurtrières sans honneur. Les Nécrons reprenaient toutes les victoires des assiégeants impériaux. Si la "brèche" devait être maintenue - c’est-à-dire si le point d’entrée du Groupe de Combat vers l’Anomalie de Nephilim et le conclave des psykers à Cherrist devaient être sécurisés - ce bastion rempli de Xenos devait être nettoyé. Selon Stornvor, il fallait procéder parapet par parapet, chambre par chambre, avec des fronts de guerre défensifs définitifs pour protéger la brèche et minimiser les risques d’encerclement. Le meilleur moyen d’y parvenir, selon Stornvor, était de mettre en place une défense coordonnée et agressive.
S’appuyant sur l’expertise reconnue de son Chapitre en matière de siège à grande échelle, le Lieutenant Stornvor a conçu une série de fronts de guerre en arc de cercle de grande envergure, chacun s’étendant sur plusieurs systèmes. Une grande partie des effectifs restants du Groupe de Combat Kallides a été affectée à la mise en place de ces remparts galactiques. Les Imperial Fists de Stornvor étaient en première ligne de la défense, fortifiant les Ruches fantômes et les Factorums abandonnés. Des armées de Servitors et de gigantesques machines minières négligées, réveillées par les Techmarines, rongeaient la surface des planètes, des lunes et même des astéroïdes. Avec ces derniers, les Imperial Fists creusaient des emplacements défensifs avec la précision de leur géniteur. De petits groupes d’Imperial Fists ont été postés sur le plus grand nombre possible de ces positions, faisant office de commandants de terrain pour les régiments d’Astra Militarum spécialisés dans les tranchées de Krieg, Baran et Zantosh. Renforçant les préceptorats d’imperturbables Sœurs de Bataille des Ordres du Calice d’Ebène et de la Rose Sacrée, des cohortes de Skitarii d’Agripinaa et de Mars ainsi que des lances de Chevaliers se déployèrent pour former le gros des vastes garnisons du Lieutenant Stornvor.
Si les Imperial Fists étaient le rempart qui soutenait la résistance de l’opération, le Sénéchal Arnulf et ses Black Templars étaient les charges explosives qui brisaient les portails barricadés du bastion des Xenos. De concert avec les Imperial Fists de Stornvor, le Sénéchal a dirigé l’une des trois forces de frappes élargies de son Chapitre qui ont repoussé les défenses avancées des Imperial Fists dans des contre-offensives agressives. Les Black Templars ont été accompagnés dans de nombreuses zones de guerre par les Sœurs de Bataille de l’Ordre de Notre Dame des Martyrs et renforcés par des détachements spécialisés de Pupilles du Tempestus, parmi lesquels se trouvaient des conclaves de combat dirigés par des prêtres zélotes de l’Adeptus Ministorum.
Les trois forces opérationnelles du Sénéchal Arnulf se sont dirigés vers ce que les avant-gardes de reconnaissance du Groupe de Combat pensaient être le centre de l’anomalie, à partir de trois points distincts. Ils ont attaqué en plusieurs points stratégiques. Tout d’abord, ils ont avancé depuis le nord galactique, près du site de la principale défaite du Groupe de Combat à Mesmoch dans le Système Zeidos, puis depuis les environs du Système Lomorr et enfin depuis un point situé entre les deux.
Les Black Templars de la Compagnie de Combat d’Arnulf se sont déployés à partir des croiseurs d’attaque du Chapitre et même à partir d’escorteurs modifiées dans des vaisseaux lourds de largage et des engins de frappe. De nombreuses zones de guerre furent soumises à des assauts massifs de Modules d’Atterrissage. Des dizaines d’engins atmosphériques traversèrent l’atmosphère des planètes comme des comètes, laissant dans leur sillage d’horribles traînées de condensation enflammées. Sur Gorran, l’impact violent de tant de Modules d’Atterrissage lancés en salves spécialement synchronisées provoqua des secousses qui ouvrirent de grandes fissures à la surface de la planète. Des réseaux de fissures s’étendirent sur la surface de l’architecture Nécron à la base du pylône Gorran, rasant plusieurs structures avant que les lourdes portes des Modules d’Atterrissage n’ébranlent la terre détruite par l’explosion. Les initiés et les néophytes des Black Templars sautèrent de leurs arceaux de sécurité dans les Modules d’Atterrissage et chargèrent vers l’avant pour écraser les Nécrons qui titubaient depuis les structures vacillantes.
Remplis de la justesse de leur quête pour écraser les Xenos et mettre fin aux énergies qui s’échappaient de leurs sinistres pylônes noirs, les forces opérationnelles d’Arnulf se sont dirigés vers des régions que le Groupe de Combat Kallides n’avait pas atteintes jusqu’à présent. Les garnisons Nécrons qu’ils rencontrèrent étaient petites par rapport aux légions qui avaient contre-attaqué précédemment. La vitesse était la clé d’Arnulf ; le choc et la stupeur de ses frappes éclairs sur les positions Nécron sans méfiance étaient vitaux pour gagner du terrain. Les forces d’Arnulf ne s’attardèrent pas à consolider les gains nécessaires, suivant leur désir instinctif de rester en mouvement alors que d’autres zones de guerre les attendaient. Dans leur sillage vint le coup de marteau plus délibéré des Imperial Fists, qui furent déployés pour fortifier et consolider les gains de leurs frères en armure noire. Ils ont servi de maillet au ciseau des Black Templars, les poussant à ouvrir de nouvelles fissures dans le bastion des Nécrons.
Tous les assauts soudains des Black Templars ne se sont pas fracassés sur les garnisons Xenos à la vitesse décrétée par le Sénéchal Arnulf. D’autres se sont poursuivis dans des mêlées prolongées au cours desquelles aucun des deux camps n’a cédé. Dans le Système Vernarius, les escouades de croisés et de Terminators combattaient encore les Nécrons lorsque les forces d’interposition menées par les Imperial Fists les atteignirent. Ce n’est qu’ensemble, avec le feu et le fanatisme des fils de Sigismund et les implacables tirs de Bolt et les munitions lourdes des Imperial Fists et des chars de combat de la Death Korps, que les Xenos ont finalement été purgés. Les Black Templars ne perdirent pas de temps, saluant sèchement les autres Space Marines et ignorant totalement les soldats et les chars avant de partir rapidement vers la zone de guerre suivante.
Chaque zone de guerre avait été soigneusement sélectionnée par Stornvor et Arnulf, qui avaient passé au peigne fin le peu de données recueillies par le Groupe de Combat et s’étaient appuyés sur les anciens registres de l’Adeptus Administratum pour obtenir des détails sur la topographie et l’adéquation des défenses. Répartis sur les nombreuses positions gagnées par les assauts des Black Templars, les guerriers et officiers des Imperial Fists ont su capitaliser sur les gains de leurs alliés. Des ratissages minutieux ont été effectués pour s’assurer qu’il ne restait aucune trace de Xenos, ce qui n’a pratiquement pas été le cas, tant la colère xénophobe et vertueuse des Black Templars était grande. Cependant, plus d’une fois, un portail caché a été découvert dans les ruines des Nécrons, d’où pouvaient surgir toutes sortes d’horreurs antiques. Les Imperial Fists ont confié des missions de chasse et de destruction à des unités compactes de Pupilles du Tempestus ou d’Adepta Sororitas d’élite, après avoir rapidement formé leurs officiers aux signes révélateurs de la technologie Xenos.
Les Imperial Fists ont répondu aux demandes avec une détermination obstinée et une planification méticuleuse. La stratégie minutieusement détaillée du Lieutenant Stornvor prévoyait l’établissement de sept géodes astérotechniques, de vastes segments d’espace contenant des dizaines de systèmes dans lesquels le lieutenant avait mentalement divisé l’Anomalie Nephilim. Chacune de ces régions a été subdivisée en segments et canaux plus petits et plus tactiquement appropriés, les Imperial Fists réduisant avec exactitude le Nexus Paria en une séquence de volumes connectés mais défendables.
Des mines orbitales, des moniteurs de défense acquis dans des systèmes éteints, des plates-formes orbitales rallumées et de maigres garnisons vigilantes, dont la petite taille leur permettrait d’échapper à une détection facile, ont été disposés le long des lignes de démarcation imaginaires entre chaque segment et chaque géode astérotechnique majeure. Ces sentinelles armés et dotés d’augures étaient les éléments réactifs sacrificiels de Stornvor. Grâce à leurs alertes, les principaux défenseurs de la région seraient informés de toute incursion Xenos dans le territoire assigné à leur surveillance.
Nous purgeons, nous rasons et nous exécutons. Ce n’est qu’alors que nous disposerons d’une base solide sur laquelle bâtir une défense digne de notre nom. Ce n’est qu’alors que nous pousserons notre volonté fortifiée dans une ligne de faille de l’ennemi après l’autre, chassant les abominations de la galaxie du regard de l’Empereur. Nos frères en noir sont peut-être l’alène rouge de la fureur de Dorn, qui n’a de cesse d’exposer les multiples faiblesses de l’ennemi - et ne vous y trompez pas, fils de Dorn, ces Xenos ne sont que des enveloppes sans valeur, marquées par les faiblesses du corps et de l’esprit. Mais nous sommes la garantie du Primarque. La fragilité révélée par la fureur de nos frères, la fissure dans les défenses de nos ennemis, nous ne la laissons pas se refermer. Nous y enfonçons nos lames, nous y déversons notre puissance de feu, nous y frappons du poing jusqu’à ce qu’elle plie, jusqu’à ce qu’elle se brise, jusqu’à ce qu’elle s’écroule ! Marquez bien vos cibles, mes frères. Jetez-les dans la poussière et ne relâchez pas vos efforts jusqu’à ce qu’ils s’évaporent comme les fantômes intangibles qu’ils sont. Vous êtes plus réels qu’ils ne le seront jamais, plus vitaux et plus présents. Vous avez reçu les dons de l’Empereur, vous avez hérité de la volonté inébranlable du Primarque, et en comparaison, ces Xenos sont les épouvantails de l’univers, capables seulement de s’entrechoquer contre le fer de notre armure. |
Stornvor et Arnulf étaient pragmatiques quant aux résultats probables de leurs tactiques agressives. Les deux guerriers ont juré de vendre chèrement leur vie pour donner au message astropathique la plus grande chance possible d’atteindre l’ensemble de l’Imperium.
Partout où les forces opérationnelles des Black Templars rencontraient les pylônes inquiétants, elles déployaient des balises de localisation dans les environs, signalant leur emplacement aux Imperial Fists qui les suivraient dans leur sillage. Les spécialistes en armes lourdes de Stornvor et les compagnies d’ingénieurs de combat de l’Astra Militarum placées sous son commandement ont fait de la destruction des sites des pylônes une priorité. Aucune force impériale n’avait encore infligé de dommages quantifiables aux vastes pylônes eux-mêmes, mais leur emplacement était entouré de nombreuses autres structures Nécron d’où se déversaient des renforts Xenos apparemment inépuisables. Quelle que soit leur véritable fonction pour les Nécrons, ces vecteurs apparents de légions ennemies devaient être détruits dans la mesure du possible. Ce n’est qu’une fois leur abominable aura éteinte que leur retranchement intensif commença.
Stornvor espérait que chaque structure renversée dans l’ombre des pylônes augmenterait les chances des psykers de Cherrist de percer le voile étouffant.
Stornvor et Arnulf savaient que s’ils repoussaient les Nécrons dans une poignée de systèmes tout en les maintenant dans d’autres, ce ne serait qu’une question de temps avant que le nombre pratiquement inépuisable de Nécrons n’amasse suffisamment de résistance et de moyens de pression pour repousser les Black Templars et commencer à attaquer sérieusement les défenses des Imperial Fists. Ils espéraient qu’en avançant vers le centre de l’anomalie depuis trois directions, ils forceraient les Nécrons à diviser leurs forces. Si les Xenos se concentraient sur une attaque impériale - même s’il s’agissait de celle qui menait au Système Lomorr et à l’espoir de renfort du Groupe de Combat - les Adeptus Astartes des autres zones se déplaceraient pour soutenir les défenseurs, prenant les Xenos entre le roc inébranlable des Imperial Fists et la vengeance des Black Templars.
Tel était le raisonnement de Marran, Stornvor, Arnulf et des autres membres du commandement du Groupe de Combat Kallides. La logique semblait imparable, sauf face au nombre sans précédent de Nécrons qui apparurent d’abord dans l’une des redoutes de Stornvor, puis dans dix autres. Des centaines d’éléments réactifs du Lieutenant se sont tus d’un seul coup. Des cris fragmentés d’un chef Nécron impérieux et presque surnaturel s’échappèrent d’un certain nombre de mondes supposés sûrs avant que ces voix ne soient à leur tour étouffées. Inexorablement, les armées impériales disparurent ou furent repoussées vers la périphérie de l’anomalie.
Sur Cherrist, le rituel des Psykers atteignit son apogée. Malgré la foi impériale qui saturait le monde, l’effort pour imposer leur message à travers le Warp englué était trop important pour certains. Un grand nombre de psykers mortels hurlèrent à l’agonie et tombèrent raides morts. Le vide béant qu’ils ressentaient était tel que même deux des frères Archivistes de Thengrest succombèrent, malgré les défenses mentales en béton qu’ils avaient mises en place. Des halos d’énergie psychique dansaient autour des têtes des Astropathes, des Psykers Primaris, des Archivistes et de plusieurs figures de l’ombre prétendant avoir accompagné l’Inquisitrice Draxus. Comme un seul homme, ils envoyèrent le message. Seul l’avenir nous dira si cet acte désespéré en valait la peine.
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La chambre était presque trop petite pour les besoins de ses occupants. Ce que les schémas du vieux Cuirassé considéraient comme une passerelle de commandement secondaire avait servi ces dernières années de sanctuaire privé. Des réseaux de cogitateurs et des écrans astrométriques remplissaient de vastes alcôves qui avaient autrefois abrité des centaines d’adeptes et d’officiers de bord. Des nœuds arcaniques permettant de communiquer avec la Maîtresse des Navigators et l’Astropathe Senioris du vaisseau ont remplacé les systèmes Vox du vaisseau. Sous d’imposantes machines logiques et de profonds rayonnages de pierre, qui abritaient une bibliothèque entière, ils vibraient d’énergie. L’occupant consommait leur contenu à un rythme qui dépassait de loin la capacité de ses serfs à les remplacer. Malgré l’absence des milliers d’adeptes et d’officiers qui attendaient chaque mot de Roboute Guilliman - car aucun n’entrait jamais dans la chambre - le sanctuaire n’était pas silencieux. Le cliquetis des membres mécaniques et le doux bourdonnement des machines anti-grav résonnaient dans les parties supérieures de la chambre, tandis que les servo-créations cataloguaient, récupéraient et triaient la documentation destinée au grand esprit qui se trouvait en bas. L’Armure Énergétique de Guilliman émettait un ronronnement qui faisait claquer les dents, bien plus insistant que n’importe quelle armure énergétique. Puis il y eut le tapotement et l’éraflure d’un doigt blindé sur une fiche de données, ou le bruissement d’un vieux vélin rapidement déroulé et jeté quelques instants plus tard. Dans l’unique chambre personnelle du Primarque à bord du cuirassé, il n’y avait ni banc, ni chaise longue, ni même une couchette de soldat surdimensionnée. Le seul meuble était le bureau du Seigneur Commandeur, bien que le terme corresponde à peine à la dalle monolithique. Guilliman se tenait derrière, la tête baissée en signe de concentration. C’était une position qu’il avait maintenue depuis deux jours de voyage. Le bureau à hauteur d’homme servait à la fois de surface de travail, d’écran hololithique et de stratège personnel, le connectant à autant de données que les communications fragmentées de l’Imperium pouvaient en fournir. Des piles de tablettes de données et de registres - empilées en tours géométriques précises - couvraient la majeure partie de la surface du bureau, le reste étant occupé par des tas de parchemins soigneusement posés en équilibres. À chaque instant, un Servocrâne ou un Servitor ambulant retirait une pile avant qu’une autre ne la remplace. Chaque bribe d’information était absorbée, rien n’était oublié ; tout était classé dans l’esprit labyrinthique qui se cachait derrière les traits sculptés de son propriétaire. Roboute Guilliman a fait ce que les plus grandes machines logiques ne peuvent plus faire. Il analysait, il pesait les risques par rapport à des trillions de vies en quelques minutes, son instinct dépassait celui des plus grands stratèges. Les fiches de données passaient de main en main - évaluées, lues, leur contenu mis en place, jeté - jusqu’à ce que l’une d’entre elles le fasse s’arrêter. Le Primarque des Ultramarines tenait la Tablette de données avec des doigts qui auraient pu écraser de la pierre. Il lut le communiqué fragmenté vingt, trente fois en considérant son importance et son impact potentiel. Une annotation de l’Astropathe Senioris déclarait que le psyker émetteur - ou les psykers, la marge admettait être incertaine - avait sûrement péri sous le stress de l’envoi du message. Il y avait de la peur dans l’imagerie. La désorientation. La douleur. Les expéditeurs avaient choisi leur message avec soin, manifestement conscients que leur sens pouvait être altérés. Les yeux de Guilliman parcoururent le fichier joint détaillant la progression du message, de la sous-station au vaisseau balise, puis à l’intercepteur accidentel, au cours de son douloureux voyage à travers près de la moitié de la galaxie. Guilliman considéra l’avis de l’Astropathe Senioris selon lequel le message semblait étonnamment exempt de toute souillure alors qu’il réabsorbait les fragments. « Nephilim, » murmura-t-il alors que son esprit s’emballait. « L’empyrée se paralyse. Une anomalie croissante. Des structures Xenos, une présence unificatrice. La foi. » Guilliman s’arrêta. Il y avait encore ce mot, celui qui avait attiré son attention lorsqu’il l’avait lu pour la première fois. Il savait quel genre d’homme il avait placé à la tête du Groupe de Combat Kallides, sa mémoire instantanée lui fournissant les détails personnels du maître de groupe Marran, un homme têtu, pieux et compétent. Le Primarque aurait été prompt à rejeter les notions trop religieuses d’autres personnes moins zélées, mais il était certain que Marran avait un très grand sang-froid. Marran ne se contenterait pas d’utiliser un tel langage de façon inutile envers le Seigneur Commandant. Le Primarque tendit la main droite et entra un code d’accès complexe sur des runes d’activation hololithiques, ses yeux ne quittant pas la Tablette de Données qu’il tenait dans l’autre main. Dans des projections de lumière chatoyantes au-dessus de son bureau, des centaines de rapports apparurent soudain, détaillant des rumeurs, des disparitions, des vides anormaux et des puits de silence. Il s’agissait d’un ensemble de données disparates provenant de toute la galaxie, qui semblaient n’avoir aucun lien entre elles et qui avaient été ignorées et englouties dans le bourbier de la bureaucratie impériale. Plus maintenant, jura-t-il intérieurement. Guilliman baissa les yeux vers la Tablette de Données qu’il tenait dans sa main gauche. Une fissure de l’épaisseur d’un cheveu était apparue dans le revêtement d’Obsidianite sous son pouce. Intérieurement, le Primarque rageait de ne pas voir la fin de ce qui se passait. Le fait que les ramifications lui échappent jusqu’à présent était un avertissement qui ne pouvait être ignoré, pas même pour la menace qui se dégageait de la Grande Faille. Il avait envoyé un homme valeureux pour découvrir le mal dans l’Anomalie Nephilim. Guilliman ne pouvait pas, en toute conscience, envoyer aveuglément d’autres personnes dans ce qu’il percevait maintenant comme une guerre nécessitant son intervention personnelle. Le Fils Vengeur activa le vox inter-navires, ordonnant de nouveaux caps vers le Sous-Secteur Nephilim.[10] |
Les Armées de l'Anomalie[modifier]
Les forces dynastiques disparates qui défendaient la matrice nodale contra-immatéréenne comprenaient de nombreuses légions de Nécrons inébranlables et un grand nombre de vaisseaux tombeaux sophistiqués. Face à eux, le Maître de Groupe Marran déploya un large éventail de forces impériales, dont l’Adeptus Astartes, l’Adepta Sororitas et les régiments de l’Astra Militarum.
Szarekh, le Roi Silencieux, avait des contacts et une influence sur presque toutes les dynasties, bien que l’étendue de son influence soit très variable. Dans certains cas, notamment au sein des légions de sa propre dynastie, Szarekhan, le Roi Silencieux était profondément respecté, et ses forces étaient totalement loyales et dévouées à ses moindres ordres. Parmi les nobles de la plupart des autres dynasties de la région, la majesté du Roi Silencieux était honorée et estimée, mais ce n’est que grâce à sa maîtrise de la politique Nécron - négociations minutieuses, promesses de rétribution ou menaces à la fois voilées et ouvertes - qu’il a pu plier la majorité à sa volonté. Grâce à ces moyens, et à d’autres plus subtils par l’intermédiaire d’agents, Szarekh a contrôlé sa race fragile, s’appuyant sur la puissance martiale et les qualités de général de ses nobles pour repousser les forces impériales sur d’innombrables fronts de guerre individuels. Pendant ce temps, il surveillait l’expansion de cette matrice nodale, mais aussi d’autres aux confins de la galaxie.
Les légions de Nihilakh du Phaëron Shemvokh ont sécurisé de nombreux systèmes dans le sud galactique du Nexus. Les nombreuses machines de guerre, les vaisseaux tombeaux et les vaisseaux moissonneurs de Shemvokh - reflet de sa richesse matérielle - mirent en pièces les immenses emplacements de défense érigés par les Imperial Fists. Les bombardant avec des canons à particules ésotériques depuis l’orbite ou les désintégrant dans des tempêtes d’énergie à courte portée, l’arsenal de Shemvokh a détruit de nombreuses fortifications à Asthan, K’pet et Hnarves. Les contre-attaques de représailles furent déviées par des vagues d’automates Canopteks ou déjouées grâce à l’utilisation astucieuse de rayons de translocation permettant d’éloigner les soldats Nécrons et de les redéployer ailleurs. Shemvokh n’avait pas l’intention de perdre plus de ses légions qu’il n’était absolument nécessaire pour réaliser ses plans d’expansion. Il n’avait pas non plus l’intention de retourner sur le terrain - une fois entièrement réparé - uniquement pour diriger des restes pitoyables.
De nombreuses compagnies indépendantes de Prétoriens du Triarcat, réparties dans la sphère d’influence croissante de la matrice nodale, ont soutenu des dizaines d’assauts contre les armées impériales. Ils ont transmis des informations au Roi Silencieux et au reste du Triarcat, tout en jouant le rôle de hérauts et de conseillers auprès des nobles et des Crypteks. Une importante force de prétoriens accompagnait la Compagnie Scintillante orpheline et son Garde Royal, Zaphet. Szarekh utilisa les puissants guerriers de Zaphet et l’esprit militaire vif du Garde Royal pour intercepter les Sœurs de Bataille à Ig, harceler les flancs des Black Templars à travers les dunes d’Ureshi et assurer l’évacuation du Chronomancien Tchestek ainsi que d’innombrables objets de techno-arcanes. Le Roi Silencieux a rassemblé les compétences militaires, stratégiques et technologiques de ses nobles et des Crypteks comme le majestueux autocrate qu’il était. Non seulement il redonnerait à son peuple la place qui lui revient, mais son peuple serait aussi le témoin de son triomphe.
Dirigeants Nécrons[modifier]
Szarekh, Le Roi Silencieux[modifier]
Szarekh et le Triarcat ont tracé un chemin énigmatique à travers la matrice nodale. À de nombreuses reprises, le Roi silencieux est descendu sur le champ de bataille, renforçant les forces de Nécron par sa présence, mais commettant aussi d’incroyables exploits dignes d’un dieu pour rappeler aux nobles observateurs que leur majestueux souverain était parmi eux. À Vordredis, il a abattu les murs de Forge Primus d’un geste de la main. Sur Foi Udelis, il a affronté le Titan Warlord Indomitor, se levant pour faire face au Princeps avant de lancer un rayon actinique de puissance cosmique qui a coupé la machine divine en deux.
Le plus souvent, il voyageait entre les systèmes à bord de sa magnifique Nef de Guerre, faisant la cour aux plus hauts nobles et aux Crypteks les plus sages dans le but d’orienter leurs objectifs divergents. Il tenait également des audiences plus secrètes, pénétrant dans des chambres hyperdimensionnelles privées. Certains Crypteks de Szarekh pensaient qu’il s’entretenait avec des représentants des Technomandrites, l’ancien ordre des Crypteks qui avait contribué à la réalisation des nombreuses matrices nodales. D’autres pensaient qu’il vérifiait l’état des autres matrices nodales, son corps traversant en un instant de vastes fossés interstellaires. D’autres encore pensaient en privé que le Roi Silencieux traitait avec des dynasties et des factions sans honneur dont l’implication, si elle était connue, menacerait les accords qu’il avait établis au sein de l’Anomalie Nephilim.
- Pour plus de détails, voir l’article dédié : Szarekh, le Dernier Roi Silencieux
Tétrarque Neshkafar[modifier]
Noble puissant et haut placé de la Dynastie Szarekhan, le Tétrarque Neshkafar était un général au mental d’acier et très compétent, bien que méprisé par la plupart des nobles des autres dynasties pour son obéissance servile devant le Roi Silencieux. Le cortex endommagé de Neshkafar lui causait des crises d’hallucinations et accentuait sa folie instinctive et le fait que tout lui était dû, mais il s’est révélé très utile à Légion, menant sans crainte ses légions en personne à une douzaine de reprises pour massacrer les envahisseurs impériaux.
Phaëronne Vordreska[modifier]
Dernière descendante de la Dynastie Phaten’et, la Phaëronne Vordreska a perdu tous les autres nobles de sa lignée aux mains des Orks lorsque les hordes de Peaux Vertes ont ravagé le monde primordial des Phaten’et, ce qui a gravement affecté sa capacité à prendre des décisions avisées. Alors qu’elle traversait l’Anomalie Nephilim, certains nobles tentèrent d’employer Vordreska comme mercenaire, ainsi que les guerriers et les Factionnaires qui lui restaient.
Illuminor Szeras[modifier]
Szeras poursuivit ses expériences avec la bénédiction de Szarekh et avec un nouvel enthousiasme. Il avait découvert de nombreuses caches de sujets dignes d’être expérimentés : des exemples d’humanité qui n’étaient apparemment pas affectés par la matrice nodale contra-immatéréenne. Conscient que les Humains évitaient ces êtres et les considéraient comme des Parias, Szeras fut ravi de découvrir qu’ils avaient déjà été enfermés dans la prison fortifiée de Mirador. Au fur et à mesure que la guerre avançait, l’Illuminor concentra ses efforts militaires sur l’ouverture et le pillage de cette forteresse.
- Pour plus de détails, voir l’article dédié : Illuminor Szeras
Trazyn l'Infini[modifier]
La présence dans l’Anomalie Nephilim de l’Archéoviste des Galeries de Solemnace a été devinée, ou du moins soupçonnée, par un certain nombre de nobles en colère. À ceux qui croyaient l’avoir coincé, Trazyn l’Infini prétendait chercher à capturer la vision des effets du Nexus sur un éventail de sujets humains : la peur rampante, la terreur dévorante, la soumission sans broncher. Les nobles qui osèrent l’emprisonner dans leurs vaisseaux tombes découvrirent rapidement que leurs coffres et leurs chambres avaient perdu des artefacts inestimables et puissants et que leur prisonnier n’était autre qu’un humble sous-fifre de Trazyn.
- Pour plus de détails, voir l’article dédié : Trazyn l'Infini
Les Armées de la Contre-Offensive[modifier]
Le Maître de Groupe Marran organisa un grand nombre d’armées impériales parmi les forces disparates dont il disposait, tandis que le Groupe de Combat Kallides tentait d’éviter l’extermination par des contre-attaques de précision et des redoutes fortifiées.
Comme tous les Groupes de Combat de la Flotte Primus, Kallides était parti seul de son rassemblement dans le Système Sol, chaque flotte ayant pris des directions différentes. Alors que de nombreux Groupes de Combat avaient été envoyés pour défendre des systèmes ou des régions contre des envahisseurs connus ou récupérer des mondes impériaux déchus, d’autres avaient été affectés par le Primarque à des rôles de réaction et d’investigation, prêts à faire face à des menaces encore inconnues. Le Groupe de Combat Kallides était l’une de ces formations, commandée dans le Sous-Secteur Nephilim pour connaître le sort de ses systèmes et armée de la puissance nécessaire pour écraser les invasions planétaires.
Les difficultés de communication qui auraient paralysé des armées impériales bien plus lourdes ont été surmontées dans une certaine mesure par l’expérience stratégique, la prise de décision autonome et l’adaptation inventive que l’Adeptus Astartes a été capable de mettre en œuvre. La planification claire et minutieuse du Sénéchal Arnulf et du Lieutenant Stornvor était soutenue par l’autorité du Maitre de Groupe Marran. Ses propres rangs de stratèges, de lexanalystes et d’officiers tactiques ont permis aux forces de Kallides d’opérer avec un dynamisme et une détermination inébranlables qui avaient fait défaut lors de leurs tragiques batailles précédentes.
La planification et le déploiement impériaux n’ont pas toujours été exempts d’obstacles. Malgré les efforts du maître de groupe Marran pour contrer les effets insidieux de l’anomalie, la confusion et l’inertie rampante entravaient certaines forces. Il arrivait qu’un commandant reçoive des ordres, mais que leur mise en œuvre soit si lente qu’elle rendait leur groupe de combat virtuellement coupé des plans plus vastes de Marran.
Les effets de l’anomalie Nephilim n’étaient pas seulement de nature directe : il y avait de l’agitation et même de la peur au sein de nombreuses forces opérationnelles, une crainte qui s’était infiltrée dans certaines structures de commandement et qui alimentait le doute et l’antagonisme. Plusieurs officiers de haut rang ont exprimé avec véhémence leurs inquiétudes ou ont présenté des stratégies alternatives aux commandants des Groupes de Combat. Les rivalités politiques et personnelles s’exacerbent. Le maître de groupe Marran s’est efforcé de maintenir les structures de commandement, parfois vacillantes, en faisant preuve d’une détermination sans faille et d’une grande obstination. Il réaffecte les officiers, modifie les ordres de déploiement au moindre signe d’insubordination et va même jusqu’à dissoudre entièrement la Force Opérationnelle VIII, redistribuant les éléments qui la composent à des commandants moins en difficulté.
Des éléments du Groupe de Combat Orphaeus ont été intégrés dans la stratégie du Maître de Groupe Marran de la manière la plus intrinsèque possible. Les forces opérationnelles d’Orphaeus qui avaient bravé la plongée dans l’anomalie Nephilim avaient d’abord terriblement souffert de ses effets. Les commandants de Kallides prirent rapidement des mesures pour réorganiser leurs forces, en veillant à ce que les contingents de Sœurs de Bataille fidèles et les cohortes de Skitarii zélés d’Orphaeus - avec leur plus grande expérience des miasmes spirituels - soient répartis au sein de ses forces opérationnelles. De leur côté, les commandants des forces opérationnelles d’Orphaeus se soumettaient volontiers à l’autorité de Marran. Leur propre maître de groupe était resté à l’extérieur de l’anomalie Nephilim, continuant à mener des campagnes au-delà de ses limites croissantes. En Marran, les commandants voyaient une ancre inébranlable de fiabilité et de santé mentale parmi les horreurs auxquelles ils étaient confrontés, sa propre foi soutenant leurs esprits.
Pendant ce temps, Marran et les capitaines des vaisseaux de guerre du Groupe de Combat tactique Kallides organisaient des flottes de piquet à partir de leurs vaisseaux survivants en orbite au-dessus des mondes en cours de fortification. L’énergie de réserve alimentait des augures à longue portée et d’anciens réseaux de capteurs, reliant des vaisseaux individuels et de petites flottes dans un réseau de surveillance. Face aux effets de l’Anomalie, la confiance dans les Esprits de la Machine de ces technologies n’avait jamais été aussi grande. Une partie importante de la flotte de Marran était également cachée dans le système Lomorr, prête à protéger les chœurs psychiques et leurs gardiens de guerriers religieux si les Nécrons détectaient la tentative du Groupe de Combat d’envoyer son appel à l’aide désespéré.
Forces de l'Imperium Croisade Indomitus, Flotte Primus, Groupe de Combat Kallides[modifier]
+++ Document Classifié 578116-P +++
- « Mon Seigneur, après avoir lu mon rapport ci-joint sur les événements qui se sont déroulés dans le sous-secteur Nephilim, vous trouverez ci-dessous des notes sur les éléments clés des forces impériales qui, selon mes agents, ont pris part aux combats dans la région provisoirement désignée comme l’"Anomalie Nephilim". De plus amples informations et des listes plus détaillées peuvent être trouvées dans les fichiers 4TT09-Xi et 8Y-VL-22 pour les branches militaires impériales concernées. Les comptes rendus d’autres conflits dans la Zone de Guerre Nephilim - y compris le désastre de Mesmoch, l’Action de Ghezok, l’Ombre Incaldus et la deuxième invasion de Vertigus - se trouvent dans le dossier tertiaire 44//7-K. »
- - Votre humble serviteur, KD.
Astra Militarum[modifier]
Des centaines de milliers de régiments de l’Astra Militarum provenant de dizaines de mondes ont combattu dans le sous-secteur Nephilim dans le cadre du Groupe de Combat Kallides. Ils allaient des régiments du Death Korps de Krieg aux Troupes d’Assaut Cadiennes disciplinées, en passant par les combattants des tranchées de Baran et les Zélés Reforgés de Regerrin. Cette infanterie a combattu aux côtés de formations blindées dans les Brigades Roussins des Étalons d’Arqites de Krum, les Lanciers Fulgurites et les Divisions de Chasseurs d’Horgovin, toutes aussi infatigables les unes que les autres. Les armées de la plupart des compositions étaient soutenues par des régiments d’artillerie ; ceux de Krieg, Valhalla et Cadia formaient de grandes batteries dans de nombreuses zones de guerre aux côtés des Tonitruants de Yawl et des batteries Skerrites de Vorran, indisciplinées mais redoutablement efficaces. Des listes aussi détaillées que cette aura sinistre me le permet seront présentées ailleurs dans ce rapport, ainsi que des détails sur les auxiliaires abhumains, les escadrons de cavalerie et les compagnies du Militarum Tempestus.
Adeptus Astartes[modifier]
Le Chapitre des Imperial Fists[modifier]
Lieutenant Horgek Stornvor
L’Épistolier Edek Thengrest et 4 à 6 autres guerriers du Librarius
Chapelain Vorrstad Gherren et 2 autres membres du Reclusiam
3 sergents vétérans : Varn Choles, Theddan Phall, Doran Galian
250-300 frères de bataille des 3e, 5e, 9e et 10e compagnies
113 véhicules de soutien blindés
Croiseur d’attaque amiral : Barbacane de Défi
Croiseurs d’attaque : L’Endurant de Sol et La Colère du Primarque
7 vaisseaux d’attaque rapide (désignations non reçues en raison de perturbations astropathiques)
Le Chapitre des Black Templars[modifier]
Sénéchal Reikert Arnulf de la Compagnie de Combat Arnulf
Champion Emrak Krast de la Compagnie de Combat Arnulf
8 Chapelains aux titres disparates
120-175 initiés et néophytes de la Compagnie de Combat Arnulf
35 véhicules de soutien blindés (estimation)
17 vaisseaux de guerre connus, de rôle et de classe variés (tous les documents qui m’ont été transmis ont été perdus lors du décès de mon astropathe en chef).
Adepta Sororitas[modifier]
Ordre de la Rose Sacrée ....................................14 Commanderies
(Chanoinesse Commandante Ferenika Mysan)
Ordre de Notre Dame des Martyrs ............................7 Préceptoires
(Chanoinesse Préceptrice Kelpeth Mordain)
Ordre de la Rose de Sang....................................4 Préceptoires
(Chanoinesse Préceptrice Yene’sh Shu)
Ordre du Vitrail Brisé ....................................10 Préceptoires
(Chanoinesse Préceptrice Valabrist Beatrik)
Ordre du Verbe Guérisseur..................................87 Sœurs Hospitalières
(Hospitalière Palatine Iridine Voss)
Note : Les forces affiliées aux Ordres Militants bénis de l’Adepta Sororitas se sont révélées impossibles à recenser, même lorsque les conditions empyréennes étaient favorables. Il faut supposer que de nombreux membres ordonnés de l’Adeptus Ministorum et plusieurs milliers de guerriers de la Frateris Militia étaient répartis dans la majeure partie des formations de l’Astra Militarum.
Les Maisons de Chevaliers et les Légions Titaniques[modifier]
Maison Terryn[modifier]
18 nobles des Questor Imperialis
Maison Mortan[modifier]
7 nobles des Questor Imperialis
Legio Castigatum[modifier]
4 machines divines sous les ordres du Princeps Korran
Les Serres de l'Empereur[modifier]
À l’exception du Capitaine-Bouclier Xerantius Kaysor Lorentis, je n’ai pu obtenir aucune information précise sur l’Adeptus Custodes ou les Sœurs du Silence.
Suites Personnelles[modifier]
Mes suites personnelles, mes vaisseaux et mes forces ne seront bien sûr pas détaillés, mais je me sens obligé de les inclure dans ce dossier en raison de mon intervention considérable dans les stratégies du Groupe de Combat Kallides. Cette intervention, qui s’appuie sur des informations de classe Betaris, n’a été possible que grâce au soin apporté à l’élaboration d’une liste de ressources élargie de manière appropriée.
Il convient de noter que ces chiffres provisoires et ces regroupements approximatifs n’ont été rassemblés que récemment, alors que je tente de rejoindre ce qu’il reste du groupement tactique. Parmi ses armées, on trouve des forces des Chapitres Ultramarines et Deathwatch que je n’ai pas mentionnées ici par manque total de données. Je ne sais pas quelles sont les forces qui faisaient autrefois partie de l’effectif du Groupe de Combat mais qui livrent aujourd’hui des batailles inconnues dans des régions isolées de l’Anomalie, incapables de faire des sauts dans le Warp pour s’enfuir.
Les Briseurs de Silence[modifier]
Sauf dans le vide, où les vaisseaux de guerre monolithiques de la Navis Imperialis affrontaient les vaisseaux sinistres des Nécrons, les campagnes du Groupe de Combat Kallides se sont déroulées face aux sinistres xenos. Les opérations qui repoussaient sans cesse les limites du contrôle impérial, suivies de renforts immédiats, ont permis d’obtenir des résultats progressifs.
Adeptus Astartes[modifier]
Les éléments des Imperial Fists du Lieutenant Stornvor provenaient des 2e et 3e compagnies de combat du Chapitre. Avec les cathédrales d’invasion fournies par l’Ordre de Notre Dame des Martyrs, les spécialistes de la guerre de tranchées des 756e et 2 501e régiments de siège de la Death Korps de Krieg, un bataillon d’ingénieurs de combat de Baran et des dizaines d’autres formations blindées, Stornvor a incorporé les forces sous son commandement avec rapidité et précision. En partant des extrémités nord et ouest de la région vers son centre, ses escouades d’Imperial Fists, d’Intercesseurs lourds, de Centurions et de chars de siège lourdement blindés ont pulvérisé les défenseurs Nécrons sur une vingtaine de mondes.
Accompagné de ses escouades de Croisés et de Terminators et soutenu par des vols d’intercepteurs et de chasseurs d’attaque au sol, le Sénéchal Arnulf commandait des éléments de soutien de l’Ordre de Notre-Dame des Martyrs et de l’Ordre de la Rose de Sang, ainsi que des miliciens fanatiques des Frateris Militia et des membres enragés des Cultes de la Mort adorateurs de l’Empereur. Arnulf a dirigé la plupart de ses forces à l’avant-garde des Imperial Fists du Lieutenant Stornvor, sécurisant les mondes sur lesquels les Prétoriens de Dorn élèveraient ensuite leurs édifices fortifiés. Les forces fanatiques combinées ont également effectué des reconnaissances sur des mondes propices à de telles machines ou ont intercepté les forces d’invasion des Nécrons avant qu’elles ne puissent déborder les forces plus lentes sous le commandement de Stornvor.
Guerriers de la Foi[modifier]
La stratégie consistant à faire appel à la foi des guerriers mortels de l’Imperium partout où ils combattent a vu de plus en plus d’adeptes du Ministorum répandre leur oraison parmi les régiments de la Garde impériale. Les régiments d’infanterie des Reforgés de Regerrin comptaient des prédicateurs parmi leurs officiers subalternes, qui formulaient leurs ordres sous forme de bénédictions hurlées. Leurs chars de combat portaient des bénédictions griffonnées par leur équipage, et leurs étendards arboraient souvent les uniformes en lambeaux de gardes récemment tués, brandis comme des icônes du glorieux sacrifice au nom du Maître de l’Humanité.
Les commanderies de l’Ordre de la Rose Sacrée, sous la direction de la Chanoinesse Commandante Ferenika Mysan, avaient divisé leurs missions. Des escouades individuelles de Sœurs de Bataille avançaient aux côtés de Gardes impériaux ébahis et couverts de sang, des habitants de Mondes Ruches miteux aux chasseurs de têtes sauvages, parés de bibelots pillés dans les ruines des Nécrons à la place des scalps charnus qu’ils arrachaient normalement à leurs ennemis.
Dirigeants du Groupe de Combat Kallides[modifier]
Maître de Groupe Marran[modifier]
La foi du "Grox Taureau" du Groupe de Combat Kallides a été mise à rude épreuve au cours de la longue et sanglante route qui l’a mené au point de rassemblement du Groupe de Combat. À certains moments, le maître de groupe s’est demandé s’il serait capable d’honorer son vœu envers le Primarque. Le désespoir l’avait poussé à lancer ses armées au combat contre les Nécrons à maintes reprises, persuadé qu’il avait pris la mesure de son ennemi Xenos et que l’Empereur-Dieu récompenserait son commandement astucieux par la victoire. La foi s’est avérée être la clé de la résistance au Nexus du Paria, mais il cherche toujours une réponse à ce qui est nécessaire pour le démanteler.
- Pour plus de détails, voir l’article dédié : Kaspar Marius Todoric Marran
Sénéchal Arnulf[modifier]
Le colérique Reikert Arnulf incarnait la haine viscérale des Black Templars envers les hérétiques, les mutants, les sorciers et les Xenos. Dans l’Anomalie Nephilim, il a vu des exemples de tout ce qu’il méprisait travailler à subvertir le royaume de l’Empereur-Dieu. Pour Arnulf, la technologie arcanique censée étouffer le pouvoir psychique n’était qu’une autre forme de sorcellerie. Elle était associée au Warp, déclarait-il, et devait donc être détestée et éliminée comme toutes les effusions de sorcellerie.
Lieutenant Stornvor[modifier]
L’établissement des géodes astérotechniques par le lieutenant Stornvor a jeté les bases d’une stratégie d’attaque et de défense solide et imbriquée, et a redonné espoir et vigueur au Groupe de Combat Kallides. Stornvor a étudié avec passion les nombreux traités de son Primarque sur l’architecture métaphysique de la guerre. Il avait un œil méticuleux pour les détails qui affectaient les fronts de bataille couvrant des systèmes entiers. Son perfectionnisme et son attitude sévère étaient réprimés dans ses entretiens avec les commandants non augmentés, car il leur enseignait les détails de son plan.
Dame Inquisitrice Draxus[modifier]
Enquêtrice de haut rang de l’Ordo Xenos, une chasseresse d’extraterrestres, Kyria Draxus a passé de longues années à effectuer des missions dangereuses pour comprendre ses proies Nécrons. Considérée comme une radicale par ses pairs en raison de l’utilisation qu’elle fait des contacts d’autres espèces, Kyria Draxus n’en a pas moins pesé chaque plan d’action avec logique et prudence. Ses décennies de labeur pour découvrir les stratégies et les faiblesses des Nécrons ont enfin porté leurs fruits dans le sous-secteur Nephilim. Quelle que soit la profondeur dans laquelle Draxus s’enfonçait pour trouver des réponses, elle était persuadée que le jugement de l’Empereur lui donnerait raison.[11]
- Pour plus de détails, voir l’article dédié : Kyria Draxus
Nexus Paria : La Guerre des Griefs et du Silence[modifier]
| Le Sergent Ulseyus tira d’une main avec son Fusil Bolter tout en agrippant de l’autre un Garde Impérial par le col pour le relever et le pousser vers ses camarades. Ces derniers réceptionnèrent leur compagnon désemparé avec des regards terrifiés, et le firent rapidement disparaître de la vue de l’Imperial Fist courroucé. Ulseyus n’avait pas reculé d’un pas au cours de la dernière demi-heure, se contentant de modifier parfois sa posture de tir, ou de décapiter d’un geste rapide les horreurs Xenos qui avaient réussi à s’approcher de lui. Ses frères de bataille s’étaient montrés tout aussi indomptables.
En dépit du stoïcisme des Imperial Fists, la situation était désespérée. À chaque fois que les Space Marines et les soldats de l’Astra Militarum abattaient une nouvelle vague de monstres androïdes, une autre émergeait de la fumée du champ de bataille. Les Nécrons avançaient tels des automates. Les flammes des incendies et de leurs canons illuminaient leurs visages funestes. Les armes à énergie qu’ils tenaient tiraient des rayons alors qu’ils progressaient, tuant un à un les soldats humains qui, contrairement aux Xenos, ne pouvaient pas être remplacés. Ulseyus augmenta au maximum le volume de sa grille-vox et cria : « Soldats de l’Astra Militarum ! Repliez-vous au niveau de la Troisième Embrasure ! » En dépit de leur fatigue, les gardes impériaux obéirent sans flancher à Ulseyus. Pendant qu’ils battaient en retraite, les Imperial Fists tinrent leurs positions au milieu des blocs cyclopéens d’une muraille détruite, sans jamais cesser de tirer. Des dizaines de Nécrons avançaient à travers la fumée du champ de bataille. Une lumière étrange irradiait de leurs yeux et de leurs corps, ce qui les rendait faciles à repérer. De plus en plus de groupes de Gardes Impériaux passaient entre Ulseyus et ses frères de bataille. Certains s’écroulèrent en hurlant, touchés dans le dos par des armes à fission, leur veste pare-éclats et leur corps se désintégrant en quelques secondes. D’autres titubaient voire rampaient, les yeux vitreux, leurs mouvements devenant de plus en plus lents jusqu’à ce qu’ils s’immobilisent totalement. Ulseyus avait vu les mêmes symptômes chez de nombreux humains au cours des dernières semaines. Le Suspens s’était emparé d’eux. Les Nécrons les dépassaient sans leur prêter la moindre attention. Comme s’ils ne les considéraient plus comme des créatures vivantes, pensa Ulseyus. Ou peut-être viendront-ils les achever quand ils auront tué leurs ennemis qui combattent encore. D’autres tenaient la ligne contre les innombrables rangs de Nécrons qui se découpaient à l’horizon. Des Sœurs de Bataille de l’Ordre de Notre Dame des Martyrs hurlaient des prières à l’Empereur. Un Chevalier de la Maison Griffith esseulé se tenait au loin, au milieu des vestiges d’un temple-forge où se trouvaient encore, selon les informations dont disposait Ulseyus, une cohorte de Skitarii. Il y avait eu de nombreux autres défenseurs de Mesanor, beaucoup d’autres, mais leur nombre avait diminué au fil des jours au cours des combats contre les Nécrons, ou à cause de l’Anomalie Nephilim. Mais tout ceci n’affectait pas la mission actuelle d’Ulseyus. Les Gardes Impériaux étaient de plus en plus nombreux à souffrir des effets de l’anomalie. Par conséquent, leur protection et leur redéploiement au niveau de lignes de défense où ils seraient plus efficaces étaient prioritaires. Ulseyus savait qu’il devait sécuriser leur retraite jusqu’à la Seconde Embrasure pour s’assurer que la Troisième Embrasure aurait des soldats pour la défendre pendant que les Imperial Fists tenaient leurs positions et canalisaient l’afflux de Nécrons. Il perçut un message Vox incompréhensible. Les Gardes Impériaux n’étaient pas les seuls affectés par l’Anomalie Nephilim, certains mécanismes l’étaient également, comme si les esprits de la machine flanchaient alors que les guerriers de l’imperium lançaient des appels à l’aide. « Répétez ! » dit-il dans le Vox tout en ajustant sa visée pour abattre plusieurs androïdes d’une seule rafale. Leurs corps luminescents explosèrent, mais leurs morceaux disparurent rapidement. « -pagnie Fords ! Quelles sont les positions du Couloir de la Troisième Embrasure ? » La réponse fut brouillée mais le ton et la sévérité de la voix indiquaient qu’il s’agissait d’un des Fils de Dorn. C’était le Black Templar, Verghulf. On avait pourtant rapporté à trois reprises qu’il avait été tué au combat. « Quel est votre statut, Frère Verghulf ? » demanda Ulseyus. « Les Auspexes indiquent que votre état-major s’est déplacé de sa position initiale. Vous le confirmez ? » Le Black Templar ne répondit pas, mais les runes qui signalaient sa position et celle de ses frères de bataille continuaient de se déplacer au beau milieu des rangs des Nécrons. Ce n’était pas la première fois que le zèle des Black Templars prenait le pas sur leur discipline. Ulseyus se demanda si ce n’était pas l’Anomalie Nephilim qui, en plus d’éroder les esprits de l’Astra Militarum, poussait aussi les Black Templars à adopter un comportement fanatique. Il se demanda alors quel effet l’Anomalie produisait sur les Imperial Fists, puis chassa cette pensée. Ils allaient poursuivre le combat, défendre Mesanor jusqu’à l’arrivée de renforts, ou jusqu’à la mort, qui mettrait fin à leur devoir. « Frère-Sergent, tous les Gardes Impériaux ont été redéployés à /’Embrasure Trois, » l’informa Frère Lysorda. Ulseyus acquiesça, tira une autre rafale et augmenta de nouveau le volume de sa grille-Vox. « Guerrières de l’Adepta Sororitas, repliez-vous à la Troisième Embrasure ! » Les Sœurs de Bataille s’exécutèrent, avec bien plus de discipline que les Gardes Impériaux. Leurs bolters poursuivaient leurs cantiques destructeurs alors qu’elles reculaient. Ulseyus repensa à Verghulf, qui se trouvait quelque part au milieu des formations ennemies, et dont l’esprit érodé était réduit à ses instincts les plus primordiaux. Sans même s’en rendre compte, Ulseyus inséra un nouveau chargeur de bolts dans son arme, et se mit en joue pour abattre une autre poignée d’ennemis. Il ne recula pas d’un pas. |
La Zone de Silence[modifier]
C’était une immense région galactique d’où aucune communication ne provenait, une zone de silence total qui finit par attirer l’attention de Roboute Guilliman, le Primarque des Ultramarines, pourtant situé à l’autre bout de la galaxie. Pour les forces impériales envoyées enquêter, ce lieu fut baptisé l’Anomalie Nephilim, puis le Nexus Paria. Au départ personne, même au sommet de la hiérarchie impériale, pas même le Seigneur Commandeur en dépit de son génie, n’avait le moindre indice suggérant le fait que l’Anomalie Nephilim était un Nexus Paria de plus.
À l’aube de l’Ère Indomitus, après que le voile spirituel de la Noctis Aeterna eut disparu, des appels à l’aide psychiques en provenance de tout l’Imperium bombardèrent Terra. Ils se mêlaient aux harangues haineuses de traîtres démagogues et de seigneurs de guerre Xenos, sans oublier les hurlements de milliards d’âmes condamnées. C’était une cacophonie horrible. Les rares régions de l’espace qui restaient silencieuses étaient également voilées de mystère. La plus sinistre d’entre elles était le Secteur Nephilim, car il était écrasé par une chape de silence psychique.
La lente bureaucratie de la Croisade Indomitus se mit en action. Le Primarque ordonna à un groupe de combat de la Flotte Primus de découvrir ce qui était arrivé à ces systèmes tombés dans le mutisme, et le Groupe de Combat Kallides commença à se rassembler dans ce but. Guilliman avait choisi le Maître de Groupe Marran pour le diriger, car c’était un officier de la marine expérimenté doté d’un grand sang-froid. Très pieux et intransigeant une fois ses décisions prises, Marran accepta son rôle avec fierté, car il devenait de facto le porteur de la flamme et le champion de l’avant-garde de la Flotte Primus dans cette région.
Avant que les bâtiments de guerre du Groupe de Combat Kallides atteignent les systèmes aux abords du Secteur Nephilim, les éclaireurs de Marran l’informèrent que la panique et la terreur s’étaient répandues sur les mondes qu’ils avaient localisés. Les planètes s’étaient soulevées à cause de prophètes de l’apocalypse qui affirmaient qu’un phénomène maléfique allait bientôt les engloutir. Les populations fuyaient en masse. Des signaux astropathiques affirmaient que des Hérétiques et des pillards Xenos semaient la mort au sein des forces impériales, et ce des Étoiles Phoboria jusqu’à des endroits stratégiques comme le Système Szabryne. Dans bien des cas, ces attaquants ne semblaient pas vouloir conquérir les planètes, mais plutôt collecter des ressources pour pouvoir eux-mêmes fuir quelque puissance terrifiante qui se déchaînait dans cette région. Marran ne comptait pas se détourner de la mission que lui avait confiée le Primarque, toutefois il envoya des troupes restaurer l’autorité de l’Imperium dans les systèmes les plus affectés
Le reste des forces de Marran pénétra dans le Sous-Secteur Nephilim par le nord-ouest galactique, à travers des couloirs Warp établis de longue date. Ses Navigateurs dirent qu’ils détectaient un voile psychique alors qu’ils se rapprochaient de la zone de silence. Se défiant des avertissements superstitieux, Marran ordonna au groupe de combat de foncer : il n’était pas venu ici pour renoncer au dernier moment à cause de légendes sur des esprits du néant et des malédictions. Selon les membres les plus rationnels de son état-major, ce qui se trouvait au-delà du voile psychique était l’inanition totale et effrayante du warp.
Une Frontière Fantomatique[modifier]
Alors que l’Anomalie Nephilim s’étendait, elle engloutit des systèmes planétaires. Beaucoup restèrent inconscients du danger jusqu’au dernier moment. D’autres, comme le Système Szabryne, furent alertés par des migrations de Xenos et l’arrivée de prophètes de l’apocalypse ou de seigneurs de guerre chassés par le voile. Sous les ordres du Général Athnar Castigane III, les défenseurs impériaux du Système Szabryne essayèrent de rétablir le calme sur les planètes ravagées par la panique et l’émergence de cultes. Cependant, les hordes hérétiques du Chevalier du Chaos, Krann la Bête, et une coalition de pillards Xenos sous les ordres du Seigneur Corsaire Ilthalech Starblade s’abattirent sur les systèmes malmenés, et les flammes de la guerre se répandirent aussitôt. |
Les vaisseaux se répartirent en plusieurs forces de frappe lorsqu’ils entrèrent dans le Sous-Secteur Nephilim. Marran les envoya vers les systèmes Paradyce, Zeidos, Shen’Tai et Vertigus. Les Navigateurs, les Astropathes et les devins hurlèrent qu’ils sentaient la main glaciale de la mort enserrer leurs âmes. Des Psykers de combat endurcis se plaignaient qu’ils se sentaient faibles, incapables d’utiliser leurs pouvoirs, allant parfois jusqu’à s’étouffer à moitié car ils avaient le plus grand mal à respirer. Les Réacteurs Warp s’arrêtaient, et avaient besoin de toujours plus de puissance pour emmener leurs vaisseaux à travers l’immaterium. Un malaise se répandit au sein des armées et des équipages des forces de frappe, et les exécutions pour insubordination ou erreur professionnelle se multiplièrent. Quand les forces de frappe sortirent enfin du Warp à proximité de leurs cibles - souvent de justesse à cause des Réacteurs Warp à bout de souffle - elles ne recevaient toujours aucune transmission des mondes pourtant connus pour être populeux, au ratio de dîme impériale élevé.
L’impression de miasmes suffocants ne fit que s’amplifier lorsque les premières forces atterrirent sur les planètes silencieuses. Les premières reconnaissances découvrirent des villes fantômes vidées de leurs habitants. Lorsque les forces de frappe finirent par rencontrer des survivants, ce n’étaient que des zombies indolents au regard vitreux. Ces humains avaient succombé à une léthargie spirituelle et physique, celle-là même qui s’emparait peu à peu des guerriers des forces de frappe qui restaient trop longtemps au sol. Les strategos du groupe de combat nommèrent ce phénomène le Suspens. Des indices sur les causes du Suspens mirent du temps à apparaître. Certaines villes et communautés de mineurs vidées de leurs habitants laissaient apparaître des signes de violences. Ce fut dans les ruines des jungles de Mesmoch, dans le Système Zeidos - et plus tard sur d’autres mondes - que la source de ce fléau fut enfin découverte, sous la forme de pylônes de Sombreroche si hauts qu’ils atteignaient la troposphère. Les responsables du Suspens et des ravages du Secteur Nephilim se manifestèrent lorsque le groupe de combat s’approcha du pylône de Mesmoch : des armées de Nécrons surgirent et attaquèrent dans tout le système.
Une Région en Suspens[modifier]
Appelée Sombreroche en Bas Gothique par les Technoprêtres, la Noctilithe est un minerai noir dont des gisements ont été découverts sur des mondes reculés partout dans la galaxie. Les Technoprêtres Explorators et les archéo-fouilleurs connaissent aussi cette matière, car elle avait servi à fabriquer des structures antiques comme les pylônes de Cadia, désormais détruits, ainsi que les Forteresses Noires. Un nombre de plus en plus important de Technoprêtres poursuit des recherches sur les propriétés empyréennes de la Sombreroche, notamment sa polarisation de l’énergie du warp, soit pour canaliser l’immaterium, soit pour le repousser. D’autres factions ont compris bien avant les Technoprêtres l’importance de la Noctilithe, dont les Nécrons. Entre les mains des Crypteks, elle peut produire des effets qui dépassent la compréhension des savants de l’Humanité. |
Le premier combat contre les Nécrons du Sous-Secteur Nephilim eut lieu à l’ombre du pylône de Mesmoch, mais avant cela, les forces de frappe du Groupe de Combat Kallides avaient rassemblé des indices suggérant l’origine du silence sinistre qui était tombé sur la région. Les populations disparues, les Cités-Ruches abandonnées et les miasmes spirituels étaient récurrents. Marran et les commandants du groupe de combat continuaient les recherches.
Des Agriplexes, des spatioports, des Génératoriums, des raffineries, des colonies minières, des fortifications et même des Cités-Ruches étaient vides, ou peuplées uniquement par des humains apathiques au regard vitreux. Les forces impériales trouvaient des tables de banquet à la nourriture moisie, comme si les festivités s’étaient arrêtées soudainement. Des Servitors restaient immobiles et silencieux. Leurs mécanismes étaient fonctionnels, mais pas leurs composants organiques. Les voitures, les camions et les navettes jonchaient les rues, comme si les conducteurs avaient tout à coup perdu le contrôle de leur véhicule, sans pouvoir empêcher les collisions. Parfois, des incendies avaient provoqué de gros dégâts, et des Générateurs à Plasma qui n’étaient plus entretenus avaient surchauffé. De plus, il n’y avait pas que les humains qui étaient affectés. Progressant à travers le sous-bois verdoyant de Kalliphor, les Gardes Impériaux restèrent bouche bée en constatant que le sol mou n’était pas de l’humus, mais un tapis de corps de petits animaux, plongés dans un état catatonique.
Les miasmes affectaient tous les guerriers de la force de frappe Kallides. Les soldats affirmaient qu’ils se sentaient observés, puis sombraient dans la léthargie quelques heures ou quelques jours plus tard. Certains cessaient soudainement de marcher, et demeuraient immobiles, l’œil torve et la bouche entrouverte. En fonction des commandants de Marran qui décidaient de leur sort, ils étaient exécutés sommairement pour manquement à leur devoir, ou traînés à bord de navettes d’évacuation pour qu’on tente de trouver un traitement à leurs maux. Rares furent ceux qui sortirent ensuite de cet état catatonique. Même l’Adeptus Astartes, les héritiers des Maisons de Chevaliers ou les serviteurs de l’Omnimessie étaient affectés par le Suspens. Certes, ils s’avéraient plus résistants, mais ils n’y étaient pas immunisés. Seules les membres de l’Adepta Sororitas ne paraissaient pas affectées.
Lorsque l’immense pylône fut découvert sur Mesmoch par les Ultramarines du groupe de combat, il leur parut évident que les miasmes provenaient de cette structure, car plus ils s’en rapprochaient, plus leurs effets étaient perceptibles. Galvanisé à l’idée d’avoir enfin une cible concrète, Marran utilisa les données acquises par les Ultramarines pour organiser une attaque à grande échelle contre le site. Atteindre Mesmoch s’avéra incroyablement dangereux. Les avaries des Réacteurs Warp, et les vagues de démence et de suicides qui frappèrent les Astropathes des vaisseaux désorganisèrent la force de frappe, qui arriva au compte-gouttes, tandis que de nombreux bâtiments restèrent bloqués dans d’autres systèmes ou au beau milieu du vide spatial, incapables d’effectuer des sauts Warp. Les forces qui parvinrent néanmoins jusqu’à Mesmoch durent affronter des légions de Nécrons qui émergeaient du sol tout autour du pylône.
Le bombardement orbital des bâtiments de guerre du groupe de combat fut stoppé par le champ de force quantique immensément puissant du pylône. Pendant qu’une force de frappe de l’Adeptus Astartes progressait pour attaquer les troupes terrestres des Nécrons autour du pied du pylône, les forces de la Garde Impériale en soutien souffraient terriblement à cause de ses ondes d’énergie débilitantes. De nombreux soldats perdaient tout allant ou s’effondraient, le regard vitreux. La bataille de Mesmoch fut un échec, et seules les actions d’arrière-garde des Space Marines évitèrent une débâcle totale et permirent à une partie de la force d’assaut d’évacuer.
On découvrit de nombreux autres pylônes après celui de Mesmoch. Chacune de ces structures était unique, bien quelles fussent systématiquement d’une hauteur vertigineuse. Certaines étaient enfoncées dans le socle rocheux, mais il était impossible de dire si elles avaient été bâties sur place, déposées depuis l’orbite ou si elles avaient émergé du sol. D’autres se trouvaient en orbite autour d’étoiles, de planètes aux limites des systèmes, voire dérivaient dans l’espace. Un grand nombre de pylônes furent découverts par l’investigatrice la plus déterminée et la plus expérimentée du groupe de combat, la Seigneuresse Inquisitrice Draxus. Elle tentait de comprendre ce qui s’était passé dans le Secteur Nephilim, et dirigeait plusieurs missions mineures composées de spécialistes chargés de collecter des informations sur les plans des Nécrons, et sur la façon de détruire ces pylônes en apparence invulnérables.
Les forces de frappe de Kallides connurent plusieurs autres défaites après celle sur Mesmoch, notamment sur les planètes des Systèmes Paradyce et Vie Almus. Certes, il y eut aussi quelques victoires tactiques coûteuses, dont la bien nommée Marche de la Mort de Paradyce II, ou encore le raid d’une petite force d’Ultramarines dans des domaines souterrains cauchemardesques, sous une cité minière du Système Vertigus. La plus grande réussite de cette première phase de la guerre, qui remit du baume au cœur des troupes démoralisées de Marran, fut l’œuvre d’Ephrael Stern, la Démonifuge. La découverte de plus en plus de pylônes - dont les effets sur les humains proches étaient toujours le même - avait convaincu Marran que ces édifices et leurs architectes étaient responsables des maux de cette région. Pourtant, Stern avait choisi comme cible un lieu où ne se trouvait pas une telle structure, mais plutôt un endroit que les vaisseaux de reconnaissance du groupe de combat avaient identifié comme une plateforme tournante de la logistique des Nécrons : le monde glaciaire de Cherist, dans le Système Lomorr. Son pôle sud abritait trois Portails Dolmens, entourées par un complexe Nécron aussi vaste qu’une ville. Les Xenos s’en servaient pour envoyer des troupes fraîches sur toutes les zones de combat. Si ces Portails Dolmens étaient détruites, cela compliquerait grandement l’envoi de ces renforts. Commandées par Stern, deux cathédrums d’invasion se rendirent au-dessus de ce site et débarquèrent des centaines de Sœurs de Bataille des Ordres de Notre Dame et des Martyrs et de la Rose de Sang. Elles étaient épaulées par des troupes à bord de barges d’assaut et de navettes de transport, et par des forteresses d’assaut de la Maison Mortan.
Lors de la bataille féroce qui s’ensuivit, des milliers de Gardes Impériaux et des compagnies de chars suivirent Stern à travers le blizzard. En dépit du suaire de désespoir de l’Anomalie et du froid mordant, les soldats de l’Astra Militarum étaient galvanisés par les hymnes guerriers des Sœurs de Bataille. Leur foi en l’Empereur-Dieu brillait aussi fort que les flammes des braseros au milieu des rangs des Sœurs de Bataille, et ils avaient la certitude qu’avec l’aide de ces guerrières saintes du Maître de l’Humanité, la victoire était assurée. Des centaines d’entre eux périrent sous les tirs d’armes à énergie et les lames antiques des Nécrons de la Dynastie Nihilakh, mais les survivants gardèrent tout leur courage. Soutenus par leur foi collective en l’Empereur, et par la vision de la Démonifuge, qui abattit le Phaëron avec des traits scintillants de sa foi, ils repoussèrent les Nécrons, qui finirent par se dématérialiser pour échapper à la destruction totale. Les portes-dolmens furent détruites, et la guerre de Kallides prit une nouvelle tournure.
Le Bouclier de la Foi[modifier]
Peu de temps après que le Groupe de Combat Kallides eut pénétré dans le Secteur Nephilim, Roboute Guilliman y mena sa propre flotte contre les Nécrons. Cependant, à cause des caprices du Warp, de l’immensité de la région et des effets de l’Anomalie Nephilim, les forces du Primarque arrivèrent dans le secteur loin des positions de Kallides, et ne détectèrent pas leur groupe de combat. Les forces de Guilliman menèrent donc leur propre campagne au cœur de cette région contestée, mais avant de pouvoir consolider leurs positions, elles furent rappelées, car Ultramar était attaqué. Les Guerres de la Peste venaient de commencer. Laissant quelques forces dans l’Anomalie, Guilliman, toujours tiraillé par les priorités, partit pour aller affronter cette nouvelle menace. |
La victoire de Stern sur Cherist fut un tournant stratégique pour plusieurs raisons. La destruction des Portails Dolmens réduisit à néant ce qui avait été un avantage décisif pour les Nécrons. Cela limitait grandement leurs capacités à envoyer des renforts dans les diverses batailles dans les systèmes du nord galactique de cette région. Dans le Système Zeidos, le Chapitre des Andromedan Blades fut enfin en mesure de briser le siège d’Exulta sur la planète Mesanor, tandis que sur Hethalas, dans le Système Shen'Tai, le tarissement des renforts Nécrons permit à neuf régiments de la Roture Légère de Keshari de percer les lignes des Nécrons qui les encerclaient.
Encore mieux, la victoire de Stern sur Cherist prouva l’efficacité de la foi contre les effets entropiques de la technologie des Nécrons. Cela fut mis à profit par les troupes les plus pieuses du Groupe de Combat Kallides, y compris le Maître de Groupe Marran lui-même. Il proclama que la décrépitude du Sous-Secteur Nephilim devait être purifiée par la flamme de la foi. Des rumeurs se mirent à circuler à propos de soldats en proie au Suspens qui revenaient à eux lorsqu’ils étaient entourés par des compagnons à la foi inébranlable. Que ce fut grâce à la dévotion technologique de l’Adeptus Mechanicus ou la ferveur du Culte Impérial, les soldats du Groupe de Combat Kallides se raccrochaient à leur foi comme des naufragés aux débris de leur vaisseau.
Une Œuvre Majestueuse[modifier]
Dans son ignorance, l’Humanité n’avait pas compris que l’Anomalie Nephilim n’était qu’un rouage dans un plan si vaste que même l’Imperium aurait été incapable de l’appliquer. Ce mécanisme cosmique enveloppait toute la galaxie, car son objectif était de séparer définitivement le Warp du monde matériel. La paternité de cette œuvre d’une ampleur colossale revenait aux esprits les plus géniaux des Nécrons, dont le Roi Silencieux en personne.
Même si l’Inquisitrice Draxus et ses pairs tentaient de comprendre la véritable nature de l’Anomalie Nephilim, celle-ci leur échappait toujours, à eux et au reste du Groupe de Combat Kallides. En revanche, pour ses architectes, cette matrice nodale contra-immatéréenne, comme ils la nommaient, était la plus grande œuvre technologique jamais entreprise. Pour réaliser sa vision, le Roi Silencieux avait rassemblé les Crypteks les plus doués des Dynasties Nécrons, y compris des Technomandrites au caractère notoirement rebelle, mais incroyablement talentueux. On comptait parmi eux des génies transpatiaux, des numérarques cryptofractals, des vizirs phantasmantiques et d’autres savants dont les aptitudes leur conféraient une renommée égale à celle des plus grandes lignées de Nobles.
Pour créer l’Anomalie Nephilim, des systèmes stellaires entiers avaient été déplacés. Les orbites de leurs planètes avaient été modifiées pour correspondre à des circuits fractals d’une complexité démente. Des planétoïdes avaient été dérobés à leurs systèmes solaires et traînés à travers le vide sur des distances incroyables pour être placés autour de singularités synthétiques, ou projetés comme des débris cosmiques afin de suivre des lignes de pouvoir galactique pour les milliards d’années à venir. Chaque nœud astromantique, chaque corridor d’amas stellaire était relié aux autres sur des milliers d’années-lumière afin de créer une toile d’énergies anti-empyréennes négatives s’étirant entre les mégastructures autour de l’étoile du Système Xendu et les positions nodales des pylônes de Sombreroche.
Le mécanisme scientifique magique sous-jacent de l’Anomalie Nephilim imprégnait les systèmes stellaires d’une aura qui étouffait les connexions avec le Warp. Ce n’était pas la seule machine de ce genre : les Crypteks au service du Roi Silencieux avaient établi d’autres matrices contre-empyréennes dans les confins de la galaxie, afin d’encercler littéralement cette dernière. Ces Nexus Parias étaient les outils grâce auxquels le Roi Silencieux comptait museler l’influence corruptrice du Warp dans toute la galaxie. Une fois ce prodige accompli, les Nécrons seraient libres de collecter les corps privés d’âme de toutes les autres espèces, qui pourraient alors servir de cobayes pour trouver un moyen d’inverser le processus du biotransfert, et d’inaugurer un nouvel Âge de la Chair.
D'Innombrables Ambitions[modifier]
L’objectif à l’échelle galactique du Roi Silencieux ne pouvait pas réussir sans l’aide des innombrables armées des Dynasties Nécrons. Les structures au sein de chaque nexus pouvaient être menacées par les jeunes espèces avant d’être totalement opérationnelles, c’est pourquoi le Roi Silencieux s’assura la loyauté de nombreux seigneurs et Phaërons ambitieux. Il se servit alors de leurs légions pour protéger les pylônes de Sombreroche et éliminer ceux qui tentaient de s’en prendre à ces structures ou d’échapper à leur influence. Grâce à des Portails Dolmens, Szarekh surveilla ses matrices nodales dans toute la galaxie, en cachant sa présence aussi bien aux yeux de ses serviteurs que de ses ennemis. Toutefois, dans le Secteur Nephilim, le Roi Silencieux manifesta sa présence à bord de sa barque de guerre Chanson de l’Oubli afin de mener ses serviteurs, car la menace sur son œuvre était dans ce cas trop importante.
Certaines dynasties d’une loyauté absolue, dont les Szarekhan, fournirent des légions au Roi Silencieux. D’autres se soumirent par crainte des Prétoriens du Triarcat, ou seulement en échange de promesses de grandes récompenses, de territoires ou d’un butin conséquent de spécimens victimes du Suspens. En dépit de sa position politique prééminente, les offres et même les menaces du Roi Silencieux furent ignorées par certains Phaërons, dont ceux de la Dynastie Sautekh.
Ériger des Défenses[modifier]
Même si les victoires en apparence miraculeuses du Groupe de Combat Kallides suscitèrent une vague de ferveur au sein des troupes, elles n’éclipsaient pas totalement les défaites plus nombreuses encore. Plusieurs forces de frappe furent perdues à cause des contre-offensives des Nécrons, des effets du suaire d’entropie, voire disparurent inexplicablement. Le Maître de Groupe Marran fut obligé de faire battre en retraite ses troupes pour former un front plus réduit, en se focalisant sur des systèmes où il était possible de coordonner les attaques de plusieurs forces de frappe à la fois. Pire encore, il se retrouva privé des conseils de l’Inquisitrice Draxus, car elle était partie subitement en mission secrète, en emmenant des troupes réquisitionnées parmi les forces affaiblies de Marran.
Peu de personnes au sein des forces impériales auraient pu comprendre la signification de la présence du Roi Silencieux s’ils en avaient eu vent, malgré tout, son influence fut rapidement ressentie par les strategos du Groupe de Combat Marran. Un grand nombre de zones de guerre où le front avait été stabilisé grâce au sacrifice et au zèle de milliers de soldats s’effondrèrent subitement suite à des offensives Nécrons. De nouvelles armes horribles furent utilisées par les Xenos androïdes, des armes si puissantes que les troupes de Marran n’avaient rien à leur opposer.
Le Groupe de Combat Kallides était au bord de l’annihilation lorsqu’il tenta de contacter une flottille de bâtiments de guerre impériaux en difficulté qui entrait dans le Sous-secteur Nephilim. C’étaient les forces de frappe que Marran avait envoyées pour restaurer l’ordre dans les systèmes au-delà de l’aire d’effet de l’anomalie. Ces vaisseaux firent la jonction avec le gros des troupes in extremis. Ils amenaient des renforts du Groupe de Combat Orphaeus de la Flotte Primus, y compris des missions de l’Ordre de la Rose de Sang, des cohortes de Skitarii de Mars, des maisons de Chevaliers Impériaux et des centaines de régiments de l’Astra Militarum. D’un coup, les forces impériales dans le Sous-Secteur Nephilim venaient de doubler de taille. Pourtant, face aux attaques croissantes des Nécrons et l’augmentation des effets du suaire d’entropie, beaucoup avaient perdu tout espoir et voyaient poindre à l’horizon un destin aussi atroce qu’inévitable.
La Forteresse dans le Néant[modifier]
- « Cherchant à libérer son peuple de sa malédiction millénaire, Szarekh le Roi Silencieux entreprit un projet d’ingénierie cosmique dans le Secteur Nephilim. Des pylônes de noctilithe érigés par ses légions plongèrent cette région de l’espace dans un état de mort spirituelle que l’Humanité surnomma le Suspens. Alertées par la chape de silence psychique frappant le secteur, les armées impériales venues enquêter se retrouvèrent en guerre contre les Nécrons. Finalement, Roboute Guilliman dépêcha l’Archimagos Cawl à la tête d’un ost impérial visant à s’emparer de la noctilithe. Leur mission consistait à établir une tête de pont dans la région pour permettre la contre-attaque impériale d’ampleur qui se préparait dans leur sillage. »
Szarekh est le dernier Roi Silencieux et le seigneur immortel des Nécrons. Jadis, sa suprématie était assurée par des protocoles de commandement qui lui conféraient une autorité totale sur son peuple. Ces protocoles furent annulés sur l’ordre même de Szarekh et désormais, il doit employer la diplomatie, la ruse et la menace physique pour maintenir son statut. Cela suffit cependant à garder sous sa coupe l’essentiel de son empire, même si certaines dynasties, comme celle très puissante des Sautekh, rejette l’autorité du Roi Silencieux. Le corps d’androïde de Szarekh est plus grand et plus robuste que celui de tout autre Nécron, comme il sied à son statut. La perfection et la rapidité de son système cognitif lui assurent un intellect largement supérieur à tous les autres membres de son espèce, et sa mémoire est intacte. Il se souvient de tout ce qui s’est passé au cours des millénaires depuis la Guerre Céleste, notamment le fait qu’il est responsable de la malédiction du biotransfert qui accable son peuple. Seul le temps dira si les matrices nodales sont la première étape vers l’annulation de cette malédiction, toutefois, on voit déjà que Szarekh consacre tous ses efforts au succès de cette entreprise. |
Marran et ses commandants réorganisèrent leurs forces de frappe en intégrant les renforts dans leurs plans, du moins quand lesdits renforts pouvaient arriver à temps, car une partie avait été retardée par le voile fantomatique. La portée limitée des communications Vox - dont les messages étaient souvent transmis via des sauts Warp courts et désespérés, et passés d’une flottille à l’autre - handicapait les forces de frappe Kallides et Orphaeus. Les quelques Astropathes qui restaient opérationnels ne parvenaient qu’à transmettre de courts messages à travers le voile anti-empyréen, et il n’était pas certains que ces missives atteindraient le reste de l’Imperium. Les Navigateurs les plus sensés répétaient à leurs capitaines que les frontières de la région étaient de plus en plus difficiles à cartographier, car le voile s’étirait dans toutes les directions.
La plupart des généraux de Marran lui conseillaient de battre en retraite vers une région moins accablée par le voile, afin d’y attendre des renforts pour contre-attaquer ultérieurement les Nécrons. Mais le Maître de Groupe était obstiné et zélé, et il méprisait toute forme de fuite. Ce fut donc l’Épistolier Thengrest des Impérial Fists qui forma un conclave comprenant les Psykers, les Devins et les Astropathes les plus doués de la flotte, afin d’envoyer un signal de détresse assez puissant pour traverser l’Anomalie Nephilim, évitant ainsi au Groupe de Combat de battre en retraite. Ces Psykers se rassemblèrent sur le monde glaciaire de Cherist dans le Système Lomorr. Marquée par les combats qui s’y étaient déroulés, Cherist était devenue un symbole de la foi impériale, un véritable monde saint, car les effets du Suspens s’y trouvaient mystérieusement diminués. Les prêtres du Ministorum attribuaient ce phénomène à la présence des Sœurs de Bataille, et aux prières incessantes de milliers de congrégations martiales, en dépit du froid mordant.
Puisque les dolmens situés aux pôles de Cherist avaient été détruits, on espérait que les tentatives des Nécrons pour reprendre le Système Lomorr seraient entravées. Thengrest et son conclave avaient besoin de temps pour accumuler la puissance psychique nécessaire pour pénétrer le rideau anti-empyréen du Nexus. C’est pour cette raison que le Lieutenant Stornvor des Imperial Fists et le Maréchal Arnulf des Black Templars menaient une contre-offensive spatiale sur un front étendu pour repousser les Nécrons du Système Lomorr.
Stornvor considérait le Sous-Secteur Nephilim comme une immense forteresse actuellement occupée par un envahisseur Xeno. Les systèmes planétaires tenus par les forces impériales étaient considérés comme des points sécurisés, bien que souvent assiégés. Les zones de guerre étaient les murailles, parfois aux mains de l’Imperium, parfois ayant subi des brèches. Gardant en tête ce point de vue stratégique simple et efficace, trois forces de frappe des Black Templars d’Arnulf renforcées par les troupes impériales les plus zélées et les plus agressives lancèrent des contre- attaques dans des systèmes successifs, depuis le cœur de la "forteresse". Ces armées jaillirent comme des troupes effectuant une sortie et éparpillèrent les Nécrons en progressant à vive allure vers la région que certains stratèges avaient identifiée comme étant le centre névralgique de l’Anomalie Nephilim.
Ces armées étaient suivies de près par les forces du Lieutenant Stornvor. En plus de ses Space Marines, il avait rassemblé une importante réserve de l’Astra Militarum, de l’Adepta Sororitas et de l’Adeptus Mechanicus. Certaines de ces troupes renforcèrent les bastions de la forteresse ou reprirent les murailles tombées aux mains de l’ennemi. D’autres se déplacèrent pour sécuriser les systèmes et les planètes nettoyés par la croisade d’Arnulf. Elles investirent les stations et les docks, les Cités-Ruches et les sanctuoplexes, les mines et les colonies frontalières. Les artisans de siège de Stornvor érigèrent des défenses supplémentaires lorsque c’était possible, alors que dans l’espace, des mesures similaires furent mises en place : des champs de mines orbitaux, des stations de surveillance et de défense, des réseaux de plateformes augures, et des silos semi-autonomes de torpilles. Ces défenses étaient contrôlées par les frégates des flottes messagères, et on escomptait qu’elles freinent la progression des Nécrons qui contourneraient les systèmes fortifiés.
Alors que la contre-offensive menée par les Space Marines progressait, le conclave psychique de Cherist accomplissait son grand rituel. La conflagration d’énergie empyréenne transportant l’appel à l’aide en direction de l’Imperium Sanctus eut finalement lieu. Ce succès apparent eut toutefois un coût élevé, car beaucoup de Psykers moururent d’épuisement pour forcer le voile, avant que celui-ci s’abatte de nouveau comme un suaire sur Cherist. Nul ne pouvait dire à cet instant-là si ces efforts avaient été couronnés de succès.
La Marche de la Mort[modifier]
L’Illuminor Szeras est un Techmancien sinistre à l’intelligence démente et aux obsessions funestes. C’est un génie de la vivisection métadimensionnelle, de la tétragénétique bionuminale et de la cyclonécrose de phase, parmi mille et une autres disciplines de crypto-ingénierie ésotériques. Ses expériences sur les créatures vivantes accaparent son attention. Il considère toutes les espèces de la galaxie comme des créatures inférieures, et cherche à découvrir leurs secrets, notamment dans l’idée d’améliorer les corps androïdes des Nécrons. Ce fut Szeras qui mit au point le processus de biotransfert, avec l’aide des C’tan, néanmoins il considère l’apparence mécanique des Nécrons comme le premier pas vers un destin qui les mènera à une apothéose lors de laquelle ils deviendront des êtres de pure énergie. La maîtrise des Technomandrites aida le Roi Silencieux à créer les matrices nodales contra-immatéréennes, mais ce fut Szeras qu’il nomma afin de commander les opérations dans le Secteur Nephilim. Ce dernier opère depuis une base hyperdimensionnelle, d’où il peut semer la peur chez ses victimes mortelles afin de les désorienter et de les faire régresser mentalement. Il est très intrigué par les créatures qui ne semblent pas affectées par le nexus, et par celles qui provoquent la diminution de ses effets. Quand il capture de tels cobayes, ces derniers subissent des expériences atroces. Il a reçu un mandat du Roi Silencieux qui l’autorise à enquêter sur ces anomalies, et qui lui donne le commandement des légions nécessaires pour parvenir à ses fins. Désormais, Szeras peut passer à la vitesse supérieure dans ses expériences ignobles… |
Les fers de lance du Maréchal Arnulf remportèrent plusieurs victoires grâce à la rapidité et la violence de leurs assauts. Leur élan diminua toutefois lorsque plusieurs dynasties de Nécrons déployèrent des forces importantes pour leur barrer la route, afin d’éroder les troupes d’Arnulf dans une guerre d’usure. À Tredica, Ig et Gornal Illuminata, la stratégie des Xenos ne fut déjouée que grâce à l’arrivée opportune de renforts envoyés par Stornvor.
La ferveur des forces d’assaut du Maréchal Arnulf ne pouvait être mise en doute. Cependant, la durée des combats poussait de nombreux guerriers au bord de la folie, en grande partie à cause des effets du Nexus Paria. Les Space Marines voyaient leurs stocks de munitions et de carburant diminuer à vue d’œil au fil des combats. Dès qu’ils le pouvaient, ils préservaient leurs réserves en détruisant les Nécrons à mains nues, comptant sur leur force surhumaine, les servomoteurs de leurs armures et leur haine des Xenos pour remporter la victoire. Les lignes logistiques des forces d’assaut étaient étirées à l’extrême, les navires de ravitaillement étant forcés d’effectuer des sauts Warp minuscules pour atteindre les armées qui se rapprochaient de plus en plus du centre du nexus. Plusieurs vaisseaux durent être abandonnés dans le vide stellaire lorsque leurs Réacteurs Warp ou leurs générateurs de Champ de Geller grillèrent à cause d’une utilisation trop intensive. Pour leur part, les réacteurs conventionnels auraient mis des décennies à couvrir les immenses distances qui séparaient les systèmes.
En dépit des efforts de l’Adeptus Astartes et de leurs troupes de soutien, les commandants des Groupes de Combat Kallides et Orphaeus devaient se rendre à l’évidence : leur contre-offensive s’émoussait sur les forces que les Nécrons avaient rassemblées dans une demi-douzaine de systèmes. Plusieurs bastions et lignes de défense établis lors des premiers assauts couronnés de succès du Lieutenant Stornvor menaçaient de céder. Sur les stèles hololithiques et les pupitres cartographiques virtuels, on pouvait voir les flottes et les armées des Nécrons submerger les positions retranchées impériales, cité après cité, planète après planète, comme la gangrène se répandant sur un membre.
En dépit des efforts des équipages des navires messagers, la stratégie impériale ne pouvait pas tenir face à la fulgurance de la progression des Nécrons, sans compter que leur nombre n’était pas connu avec précision. Les demandes d’appui ou d’informations étaient souvent envoyées à des garnisons qui avaient été éradiquées depuis des semaines. Les logisticiens ignoraient souvent les rapports d’avant-postes fortifiés faisant état d’attaques de Nécrons, simplement parce que leurs armées n’avaient pas été signalées dans les zones en question. On mettait alors ces rapports sur le compte du Suspens et de ses effets débilitants.
Les gains continuels des Nécrons auraient même pu être plus rapides et efficaces sans les actes contre-productifs de quelques-uns de leurs nobles. En effet, les dynasties qui combattaient au nom du Roi Silencieux n’étaient pas toutes d’une loyauté sans faille. Certains seigneurs nécrons se contentaient de piller des vaisseaux ou des mondes humains sans tenir compte de la stratégie du Roi Silencieux. Trazyn l’infini, après avoir prévenu une flotte impériale que des Nécrons étaient cachés dans la Nébuleuse Alys, fut accusé d’attaquer des vaisseaux, des stations et des cryptes de ses rivaux et d’autres espèces Xenos, ce qui sema la confusion sur une région englobant six systèmes. Le Phaëron Vordreska, dernier héritier de la Dynastie Phaten'et, disparut subitement, laissant ses Seigneurs subalternes isolés et vulnérables. Le Roi Silencieux fut également informé de forces de Nécrons qui attaquaient ses propres serviteurs, et même qui assiégeaient des systèmes nodaux à l’est galactique de la matrice. Il envoya le Tétrarque Neshkafar de la Dynastie Szarekhan pour découvrir la nature de ces forces traîtresses. Si ce n’étaient pas des nobles poursuivant des buts personnels ou ayant subi une forme de démence au cours de leur hibernation, alors peut-être que les Technomandrites qui avaient refusé de se soumettre au Roi Silencieux avaient bel et bien trouvé des alliés.
Le bastion de résistance impériale bâti par Marran, Stornvor, Arnulf et d’autres avaient été percé en plusieurs endroits. Comme la barbacane d’une forteresse en difficulté, certaines forces impériales avaient réussi à tenir malgré tout, surtout celles qui avaient eu le temps de se retrancher, et d’accumuler des réserves pour tenir un long siège. Sur les planètes riches en minerai du Système Argovon, à bord de Stations Laboratorums en orbite autour de la géante gazeuse de néon Zêta IIX Hespus et dans les communautés de mineurs du Système Vertigus, les défenseurs impériaux repoussèrent des vagues de Nécrons de plus en plus importantes, vomies par d’immenses Vaisseaux-Tombes. Une petite force de la Dynastie Szarekhan parvint à atteindre le système fortifié de Lomorr, ses vaisseaux ayant réussi à s’infiltrer entre les patrouilles de vaisseaux impériaux. Cet assaut fut lui aussi repoussé, mais les commandants de Marran prirent conscience que des forces de Xenos plus massives encore pourraient elles aussi profiter de ces faiblesses dans les mailles du réseau défensif de l’Imperium.
L’intensité irrégulière des attaques des Nécrons permettait aux poches de résistance impériales de survivre alors qu’elles auraient été écrasées par des assauts soutenus. Certaines planètes, cités voire forteresses isolées, s’en sortaient en dépit de leurs défenses périphériques détruites. Des bastions servaient de point d’ancrage à des réseaux fortifiés, à des batteries orbitales et à des flottes de bâtiments de guerre formant la forteresse à l’échelle stellaire imaginée par Arnulf et Stornvor.
Le Système Myrtika faisait partie de ces lieux stratégiques, toutefois ses défenseurs avaient été bel et bien mis en déroute par les Nécrons. Son complexe antigrav de nutriments aviponiques, une merveille des fermes célestes du Monde de Hanken, n’était plus que ruines s’entassant sur plusieurs centaines de mètres d’épaisseur. Les arcologies englouties de Zhoren avaient été transpercées par des rayons d’énergie qui avaient vitrifié ses habitations souterraines, si bien que des milliards de cadavres avaient fusionné avec la roche. Les Mondes-Carrières de Vergoyz Alphic et Vergoyz Gamhal, dont les sites commerciaux et industriels grouillaient auparavant de centaines de milliers d’ouvriers, ne résonnaient plus que des hurlements de bourrasques des tempêtes de feu qui dévoraient les cités-factorums à la population massacrée. Seule la lune irradiée de Myrtika Colic conservait une poche de résistance. En l’absence de tout autre signal impérial, les Space Marines, les Sœurs de Bataille et leurs alliés de la Garde Impériale considéraient que c’était la dernière garnison présente dans le Sous-Secteur. Des Destroyers, des Dépeceurs et d’autres Nécrons déments avaient été abandonnés sur Myrtika Colic afin qu’ils exterminent les derniers Impériaux pendant que le reste de l’armée des Nécrons se dirigeait vers de nouvelles cibles.
Présages Brouillés[modifier]
Avant de partir pour Ultramar, Guilliman nomma le Capitaine Messinius, Gardien du Secteur Nephilim. Messinius prit donc le commandement d’une enclave fortifiée au sud-est galactique de l’Anomalie Nephilim. Son devoir était d’imposer l’autorité de l’Empereur sur cette région maudite, et d’étendre les territoires précédemment reconquis par le Primarque. Messinius se mit à l’œuvre avec détermination, mais les effets délétères de la matrice nodale entravaient son action. Pire encore, l’arrivée impromptue d’Orks obligea l’enclave impériale à adopter une posture défensive. Néanmoins, sous la supervision de Messinius, ses guerriers combattirent avec ferveur, jurant de ne pas céder un pouce de terrain. C’est également dans cette enclave qu’il reconstruit le Chapitre des White Consuls avec une nouvelle planète et un apport très important de Space Marines Primaris, ainsi que le peu de survivants restant de l’attaque de la Death Guard sur Sabatine.[12] |
Contrairement au reste de la noblesse des Nécrons, qui obéissait aveuglément au Roi Silencieux de façon obséquieuse tout en poursuivant ses propres objectifs mineurs, Orikan le Devin considérait ses plans dans le Sous-Secteur Nephilim comme supérieurs à tous les autres. L’ancien maître astrologue de la cour du Roi Silencieux avait connu de nombreuses tragédies, notamment car ses prévisions les plus récentes ne s’étaient jamais réalisées, par conséquent les plans qu’il avait échafaudés en fonction de ces dernières avaient échoué de façon spectaculaire.
Pour tenter d’endiguer les effets de ces désastres, Orikan avait tout fait pour camoufler ses erreurs aux yeux des autres Nécrons, et avait ce faisant découvert une corruption rampante. Le Chronomancien était désormais convaincu qu’une émission d’énergie colossale était responsable des erreurs dans ses prédictions. Les origines tempo-spatiales de cette calamité étaient masquées par des tempêtes de causalité d’une férocité inouïe, cependant Orikan était un maître dans son art. Il suivit les fils de prédictions brisées, remontant une piste qui le mena finalement jusqu’au Sous-Secteur Nephilim. Il savait que c’était une région essentielle pour la matrice nodale du Roi Silencieux. Cela faisait bien longtemps qu’Orikan ne faisait plus preuve de loyauté envers son monarque, toutefois il respectait ses tentatives pour essayer d’éliminer la souillure du Warp de la galaxie. Orikan était convaincu qu’un événement extraordinaire allait survenir, qu’il allait corrompre les mécanismes du destin, et peut-être même mettre en péril l’intégrité de toute la matrice nodale. Il décida donc de partir en croisade contre cette menace, en parcourant les systèmes déchirés par la guerre de l’Anomalie Nephilim pour rassembler des indices sur la nature exacte de ce cataclysme.
Vengeance Codifiée[modifier]
Alors que la guerre dans le Nexus Paria était de nouveau en défaveur des armées de l’imperium, beaucoup se mirent à prier pour qu’un miracle vienne les sauver. Les invasions, les rébellions et les insurrections affligeaient le reste de l’Imperium Sanctus et les armées de la Croisade Indomitus, bien que pléthoriques, étaient disséminées sur d’innombrables zones de guerre. Malgré cela, l’appel à l’aide psychique envoyé depuis Cherist avait réussi à traverser l’anomalie. Il voyagea lentement, d’un relais astropathique à l’autre, mais finit par atteindre Guilliman, qui était occupé à coordonner les campagnes de la Flotte Primus. Grâce à son intelligence supérieure et ses dons de stratège, le Seigneur Commandeur de l’Imperium comprit la menace que représentait la situation dans l’Anomalie Nephilim. Même s’il ne savait pas ce qui se tramait précisément, il réalisa qu’il lui fallait réagir avec vigueur.
Il consacra donc une partie de son attention au Secteur Nephilim. Ces événements - aussi bien le danger techno-spirituel et l’apparition de vastes armées de Nécrons - nécessitaient qu’il intervienne personnellement. Mais d’abord, il devait accomplir des actions pour assurer la bonne conduite des opérations dont dépendaient des milliards de vies et de nombreuses campagnes. Comme il ne pouvait partir sur-le-champ, il créa une force de réponse rapide et l’envoya stabiliser la situation dans le Secteur Nephilim. Cette force s’articulait autour du Groupe de Combat Hephaestus de la Flotte Primus de la Croisade Indomitus, et était commandée par le Maître de Groupe Vikraen. Il était considérablement renforcé par un contingent de l’Adeptus Mechanicus dirigé par l’Archimagos Belisarius Cawl en personne. Guilliman pensait en effet que Cawl était le mieux placé pour comprendre la menace technologique qui se profilait dans la Zone de Guerre Nephilim.
La mission de cette flotte était d’exploiter les informations données dans le message de Cherist, et de tout faire pour empêcher l’extension du réseau nodal des Xenos. Quant à Cawl, il devait retrouver les survivants des Groupes de Combat Kallides et Orphaeus et établir une tête de pont solide dans l’Anomalie Nephilim.
Lorsque Guilliman en personne arriverait ensuite avec des renforts, il fallait espérer que cela suffirait à repousser les Xenos et à éliminer entièrement la menace que faisait peser cette zone de silence qui s’étendait peu à peu. Mais avant cela, Belisarius Cawl devrait établir les fondations sur lesquelles Guilliman pourrait ensuite organiser sa contre-attaque. C’était une mission à laquelle l’Archimagos s’attela avec ferveur, car il se disait qu’une région si riche en dépôts de Noctilithe et en technologies abandonnées était à la fois une priorité stratégique, et une aubaine pour ses propres recherches.
L'Anomalie[modifier]
Entre les Groupes de Combat Kallides et Orphaeus, un nombre immense de guerriers impériaux et une quantité phénoménale de matériel furent envoyés dans l’Anomalie Nephilim. Sur le papier, ces armées étaient largement suffisantes pour pacifier cette région contestée, mais en pratique, elles suffirent à peine à stabiliser les défenses des bastions de la Forteresse de Stornvor en attendant des renforts.
Système Lomorr [V/76/L9][modifier]
Artéfact macro-xenologique [Classifié Niveau Primus] Stellaris Lomorr Étoile Classe Ogre Rouge
Grenadiers d’Aratya...........................................................12 régiments
Araignées de Necromunda...................................................3 régiments
Chiens de Guerre Blindés de Gaskaen...........................................8 régiments
Ordre du Calice d’Ébène.......................................................4 missions
Maison Gryphonne..........................................................3 lances
Legio Victorum............................................................11 machines
<Suite de la liste dans la fiche de données 11 Zheta/66/9}
Système Skahren [R/84/H48][modifier]
Ceinture Nocto-Nébulaïque «L’affamée»
Garde de Fer de Mordia....................................................23 régiments
Troupes de Choc de Cadia..................................................11 régiments
Reconnaissance Montée de Kyogahn..........................................8 régiments
Militarum Tempestus (aéroporté)...........................................2 régiments
White Templars............................................................1 force de frappe
Deathwatch................................................................1 force de frappe
Flotte de Guerre Hydor....................................................1 bâtiment, 5 escorteurs
<Suite de la liste dans la fiche de données 12 Gamma/65/9}
Système Myrtika [G/10/L5>15][modifier]
Mousquetaires d’Oswerdia..................................................32 régiments
Reconnaissance Lourde de Cadia............................................1 régiment
7e Macroclade de Stygies VIII.............................................12 cohortes
Soudards de Mytoria.......................................................4 régiments
Dos de Pierre Khàavi [Mercenaires]........................................3 Bandes sous serment
Artillerie de Latora......................................................2 régiments
Maison Grehpp.............................................................6 lances
[CLASSIFIÉ]...............................................................Information Indisponible
Auxiliaires Abhumains [Ex: Ratlings]......................................1 régiment
Minotaurs.................................................................1 force de frappe
Ordre du Graal Doré.......................................................5 missions
<Suite de la liste dans la fiche de données 10 V%§////ERREUR]
| Dam Sorro Vulker pilotait son Chevalier Vigilant Diodamus en suivant la route. Saar Klor Vulker suivait avec son Chevalier Paladin, Ohmtola. Ils étaient obligés d’être en file indienne à cause des bâtiments d’habitations d’Angelus-Alphic qui bordaient la route. Les édifices en ruine les entouraient, ombres funestes et cadavériques se détachant dans la tempête de neige qui réduisait la visibilité à une dizaine de mètres. Dam Sorro gardait un œil sur son auspicator tactique, sachant que lui seul pouvait l’avertir si les Nécrons la repéraient. Elle détestait d’avoir à arpenter ces ruines, mais espérait que la tempête les camouflerait. Puis elle se rappela que cette guerre se déroulait sur Cherist…
Chassant ces pensées, elle maudit une fois de plus le voile surnaturel qui brouillait son esprit et engourdissait ses membres. Elle n’allait pas laisser l’anomalie la submerger. Trop de serviteurs de l’Omnimessie avaient péri à cause de cela. Elle vérifia les écrans-pict de ses caméras externes, et vit la route couverte de neige. Il fallait sans cesse se méfier des épaves de transports de troupes et des monticules de gravats ou de cadavres masqués par la couche blanche. Un seul mauvais pas, et son Chevalier risquait d’être déséquilibré et de faire une chute fatale. Sorro s’en voulut de douter ainsi de la robustesse de son engin, mais il fallait bien reconnaître que l’Esprit de la Machine de Diodamus souffrait tout autant qu’elle. Elle ne pouvait pas se fier aveuglément aux senseurs du Chevalier pour repérer à temps de tels obstacles. Sorro vit sur son affichage tactique la rune d’Ohmtola passer à l’ambre avant de revenir à la couleur du jade. Un coup d’œil à ses caméras arrière l’informa que, dans un geste de colère, le Chevalier de Klor venait de découper un morceau de maçonnerie proche avec sa tronçonneuse. Cela rappela à Sorro que Diodamus et elle n’étaient pas les seuls à souffrir de l’anomalie. « Que le Dieu-Machine ait pitié de ce taudis morbide, » maugréa Klor dans le Vox. « Courage, cousin, » répondit Sorro. « Notre patrouille est presque terminée. L’avant-poste Gehenos est à six kilomètres à l’ouest, et cet itinéraire nous permet d’éviter d’attirer l’attention. » Du moins, je l’espère, pensa-t-elle en vérifiant de nouveau les écrans-picts qui affichaient les ruines balayées par le blizzard. « Cette maraude déshonorante ne plaît pas à Ohmtola, » répondit Klor, faisant preuve d’un énervement inhabituel. Un autre symptôme du Suspens qui ne faisait que s’aggraver au fil de jours. Sorro en avait conscience, mais sa propre résilience était mise à rude épreuve, et derrière le masque doré de son casque, elle gardait une mine renfrognée. « Tu sais aussi bien que moi pourquoi nous devons le faire, cousin, » dit-elle avec rudesse. « Si nous avions assez de munitions et de carburant pour attaquer, et assez de Sacristains valides pour prendre soin de nos montures, je serais la première à charger ces vils Xenos. » « C’est la seule solution glorieuse, » rétorqua Klor avec frustration. « Une ultime charge, pour la chevalerie et l’Omnimessie. Mieux vaut cela que rouiller lentement en nourrissant de faux espoirs, jusqu’à ce que nos ennemis n’aient plus qu’à venir dévorer nos carcasses. » Dam Sorro entendit les murmures des gheists de son trône. Certains plaidaient la cause de la foi et de l’espoir. D’autres - qui s’étaient faits plus nombreux au cours des derniers jours – appuyaient l’avis de Klor. Le réacteur de Diodamus gronda et fit trembler son trône. « Ne t’y mets pas aussi… » murmura-t-elle. Pensaient-ils qu’elle avait un avis radicalement différent ? Était-elle la seule à voir qu’ils étaient mis à l’épreuve, et qu’ils ne devaient pas faiblir ? « Cousin, il faut garder la foi, » dit-elle après avoir inspiré profondément. « L’Omnimessie ne va pas nous abandonner à un destin aussi ignoble. Nous allons… » Le rayon vert incandescent d’une arme à fission apparut si soudainement que Dam Sorro poussa un cri d’étonnement qui la coupa dans sa phrase. Ses écrans-picts s’illuminèrent d’une couleur émeraude, cependant elle vit que le tir atteignit Ohmtola au niveau de l’épaulière droite et calcina ce qui restait de son héraldique. Les couches d’Adamantium et de Plastacier se muèrent en nuages de particules qui furent emportées par le vent. Le Chevalier Paladin tituba et percuta une caserne noircie par les flammes. Dans le Vox, Sorro entendit son cousin pousser un juron et lutter pour faire tourner sa monture afin de présenter son bouclier ionique face à la menace. Le tir fut suivi d’un autre en provenance de l’autre côté de la route. Toutefois Dam Sorro était expérimentée et réagit dès la première déflagration en dépit de son état mental amoindri. Sa monture pivota aussitôt afin que son bouclier ionique absorbe l’impact du tir à fission dans un éclat émeraude contre turquoise. L’auspicator de Diodamus se mit à sonner tandis que plusieurs runes de ciblage apparaissaient sur l’affichage tactique. Les doigts de Sorro esquissèrent une danse haptique tandis qu’elle définissait les trajectoires de tir et les vecteurs de menaces. Il y en avait plus d’une dizaine au sud de la route, et un nombre indéterminé au nord. Les données entrantes suggéraient la présence d’engins antigrav, mais la tempête de neige rendait toute identification visuelle impossible. Sorro devait se fier aux seules signatures thermiques. « Cousin ? » lança-t-elle dans le Vox. « On est toujours vivants, » répondit Saar Klor en dépit de la douleur psychosomatique qui lui tordait la voix. « Ce ne sera bientôt plus leur cas. » Dam Sorro ouvrit le feu dès que Diodamus verrouilla ses premières cibles. Elle se força néanmoins à limiter sa salve pour économiser ses munitions. Le Canon Gatling Avenger de son Chevalier gronda brièvement et cracha une grêle d’obus. Deux projectiles sur les six qui restaient jaillirent de son lance-missiles Stormspear. Des explosions apparurent au milieu de la neige tourbillonnante. Plusieurs runes d’hostiles disparurent de son Auspex. La réaction de Klor fut moins mesurée. Sorro savait qu’il était en colère, piqué au vif de s’être laissé surprendre. Elle entendit les grondements répétés de l’Obusier d’Ohmtola qui tirait plusieurs obus sur les ruines au nord de la route. Ce n’était pas le moment de l’ennuyer avec l’économie de munitions. D’ailleurs, Sorro elle-même avait le sang qui bouillait, et ne réprima pas un sourire satisfait en constatant que les tirs de son cousin faisaient mouche. Un bunker croulant s’effondra finalement à cause du souffle des explosions, en ensevelissant plusieurs Xenos qui venaient enfin de se montrer. « Je détecte une unité lourde à trois encâblures au sud, » prévint Klor. Sorro vérifia son Auspex mais ne vit rien. « Allez, mon vieux, » murmura-t-elle à Diodamus. « Réveille-toi… » Un faible écho radar apparut enfin sur l’écran. C’était une cible qui se dirigeait rapidement vers eux. Dam Sorro envoya des ordres haptiques à travers son Trône Mechanicum, demandant à Diodamus de se préparer à l’engagement en ajustant ses armes et l’angle de son bouclier ionique. Un instant plus tard, une salve de tirs à fission jaillit à travers la neige et s’abattit sur les défenses de Diodamus. Sorro nota trois rayons, et non pas un seul. Le premier fut arrêté par le champ de force. Le second frôla Diodamus. Le troisième le toucha en plein poitrail et pénétra profondément. La douleur fut transmise au corps de Sorro par le réseau sympathique du Chevalier et elle eut une convulsion qui fit reculer Diodamus d’un pas. Trois silhouettes blindées se découpèrent au milieu du blizzard : des humanoïdes métalliques armés d’un long canon à la place du bras, et dont les membres inférieurs avaient été remplacés par des plateformes antigrav aux courbes insectoïdes. Sorro reconnut la forme typique de Destroyers Lourds Lokhust alors qu’ils tentaient de la contourner pour la prendre de flanc. Bien que blessée — et, elle devait bien le reconnaître, presque sous l’emprise du Suspens - Dam Sorro fut prise d’une telle colère qu’elle trouva la force d’agir. Elle pointa son Canon Gatling et réduisit en pile de métal tordu un des androïdes volants. D’un coup précis du gantelet Thunderstrike de Diodamus, elle frappa le deuxième. L’impact envoya le Lokhust s’écraser contre le mur d’un bâtiment d’habitation, dans lequel il resta incrusté. Son corps dévasté fut entouré d’une lueur verdâtre et commença à se dématérialiser. Le troisième Destroyer Lourd la dépassa, et Sorro éprouva un sentiment de rage impuissante alors que l’androïde tournait en plein vol pour pointer son arme vers le flanc vulnérable de Diodamus. Toutefois, le Nécron n’eut pas le temps de tirer. La tronçonneuse d’Ohmtola s’abattit sur lui comme la lame vengeresse de l’Omnimessie et le coupa en deux. Les deux parties chauffées à blanc tombèrent dans la neige en soulevant un nuage de vapeur. Dam Sorro inspira profondément pour se calmer. L’auspex ne détectait aucun autre ennemi. « Merci, cousin, » dit-elle. « Tu avais raison, » répondit-il. « Nous résisterons, pour l’Omnimessie. Terminons cette mission. » Alors qu’ils reprenaient leur route à travers les ruines enneigées, Sorro hocha la tête. Ils allaient résister. Et bientôt, si l’Omnimessie le voulait, ils seraient libérés. |
Acquisition de Noctilithe[modifier]
- « Ces Xenos pensent nous vaincre avec leur technologie. Leur technologie ! Comme si déambuler sous une forme parodiant le corps divin de la machine, en pervertissant des énergies sacrées qu’ils ne comprennent pas, pourrait leur permettre de surclasser les fidèles de l’Omnimessie. Si la réaction émotionnelle n’était pas une manifestation résiduelle de la chair, je me sentirais insulté. À la place, je m’affaire à trouver leur faiblesse, afin que nos armes divines l’exploitent. »
- - Magos Einvahld Veridian, stratoconclave noosphérique
Le Rassemblement d’Hephaestus[modifier]
L’avancée du Groupe de Combat Hephaestus dans le Sous-Secteur Nephilim était nettement différente de celle de Kallides ou d’Orphaeus. Avertis par le message de Cherist, Belisarius Cawl et les Technoprêtres du groupe de combat avaient fait tout leur possible pour atténuer les dangers encourus par les moteurs warp de leurs vaisseaux et les effets irrationnels du Nexus Paria sur les Navigators.
Les forces du Groupe de Combat Hephaestus venaient essentiellement des Mondes-Forges Mars et Metalica. Plusieurs autres Mondes-Forges avaient fourni des cohortes et des macro-clades à Hephaestus, dont Voss Prime, Ryza et Phaeton. Ainsi, des dizaines de milliers d’adeptes du Dieu-Machine voguaient sur les divers vaisseaux de guerre et galions-forges du groupe de combat. Si Hephaestus comptait également des forces de frappe Space Marines, ainsi que de vastes soutiens de l’Astra Militarum, de l’Adepta Sororitas et des lances de quête de Chevaliers Impériaux, l’importance de l’Adeptus Mechanicus au sein du groupe de combat impliquait que nombre de ses hauts commandants étaient des Techno-Magos eux-mêmes subordonnés à l’Archimagos Belisarius Cawl. Au cours du transit jusqu’au Secteur Nephilim, derrière le Groupe de Combat Kallides, les Technoprêtres réfléchirent à un moyen d’atténuer les effets du Nexus Paria.
Si les officiers et équipages du Maître de Groupe Marran avaient poussé leurs vaisseaux malmenés dans les courants visiblement calmes de l’immaterium en injectant toujours plus d’énergie dans leurs Réacteurs Warp défaillants, le Groupe de Combat Hephaestus adopta une myriade d’autres solutions. Quelques Technoprêtres radicaux optèrent pour des techniques expérimentales en affichant une piété exagérée pour dissimuler leurs manipulations quasi hérétiques des Réacteurs Warp de leurs vaisseaux. Mais la plupart avaient apporté d’anciennes Archéotechnologies des chambres les plus secrètes de leurs Mondes-Forges, des mécanismes et des dispositifs terriblement anciens que les Magos pensaient capables de déjouer les dangers de l’Anomalie Nephilim. Certains Technoprêtres d’Hephaestus branchèrent des cages à Psykers couvertes de runes dans leurs vaisseaux, telles des batteries humaines, dans l’espoir de reproduire le conclave de Cherist en concentrant l’énergie empyréenne dans des rangées de condensateurs. D’autres avaient installé des congrégations de technochoristes lobotomisés dans des autels-forges qui amplifiaient leurs psaumes binhaires. Les mécanismes ésotériques déployés pour repousser le suaire opprimant allaient de la Géode Arcannulus de Thrynn grosse comme un poing au Deifactorum Magnificat, un complexe de forges de la taille d’une Frégate de classe Sword.
Aucune de ces tentatives ne marcha vraiment. Quelques vaisseaux individuels, voire des forces opérationnelles entières, atteignirent le sous- secteur sans trop endommager leurs Réacteurs Warp ni faire perdre l’esprit à leurs Astropathes et Navigators. Mais dans l’ensemble, le Groupe de Combat Hephaestus commença à perdre sa cohésion dès qu’il franchit les frontières de la matrice nodale. Belisarius Cawl fit tout son possible pour unifier l’intégralité de son groupe de combat dans son objectif et le faire avancer ensemble. En raison de l’efficacité mitigée (voire parfois les défaillances inattendues) des dispositifs d’Archéotechnologies utilisés, cette tâche se compliqua. D’autant plus que certains des subordonnés de Cawl poursuivaient leurs propres buts secrets.
Les renforts du groupe de combat furent donc éparpillés dès le départ, mais c’était une éventualité que l’Archimagos avait calculée grâce à ses algorithmes stratégiques et qui ne présentait pas que des désavantages à ses yeux. De bien des manières, cette fracture reflétait la toile d’ego et de motivations qui animaient les Technoprêtres. Même ceux qui venaient du même Monde-Forge étaient rivaux dans une certaine mesure. Cawl se dit qu’ainsi divisés, il était moins probable que les questions de dogme technologique éclatent en affrontements ou que la progression soit ralentie par ceux dont les vestiges de chair retenaient encore obstinément une fraction de fierté. Éparpillées dans le nord-ouest galactique du sous-secteur, avec des vecteurs et des vélocités dépareillés, les forces opérationnelles avaient plus de chance de trouver ce quelles cherchaient : les défenseurs survivants et une solution à ce que les Nécrons avaient déchaîné.
Le Décret de Noctilithe[modifier]
Technocrate martien dont les œuvres les plus mineures sont vénérées par nombre de Technoprêtres et méprisées par autant d’autres, Belisarius Cawl est un génie pour tout ce qui touche à la technologie. Bien que les Technoprêtres de nombreux Mondes-Forges envient le savoir immense accumulé par l’Archimagos au cours de plus de dix millénaires d’existence, la plupart sont prêts à se soumettre à son autorité, ne serait-ce que pour effleurer ses données saintes. Dès que Guilliman partagea le message de Cherist avec Cawl, l’Archimagos comprit que la Noctilithe était la clé. Et au sein du clergé de l’Omnimessie, Cawl est reconnu à contrecœur comme le plus grand spécialiste de la Noctilithe. Tandis qu’il rassemblait le Groupe de Combat Hephaestus, et que son esprit ineffable décortiquait le Secteur Nephilim et commençait à esquisser sa solution et ce qui deviendrait le Décret de Noctilithe, le cortex multiple de Cawl réfléchissait déjà à d’autres menaces lointaines. Le Seigneur Guilliman avait évoqué ce qu’il savait du terrible plan des Nécrons : le fait que le Nexus Paria du Secteur Nephilim n’était pas la seule matrice nodale fleurissant aux frontières de la galaxie. Cawl envisagea les implications plus vastes de cette évolution, et il continua à réfléchir pour trouver la meilleure solution à ce problème de taille. |
Cawl pensait voir clairement la solution, et il avait préparé les outils dont il aurait besoin avant que le Groupe de Combat Hephaestus atteigne le Secteur Nephilim. Avant de lancer le plongeon du groupe de combat dans la région, Cawl diffusa ce qui fut baptisé le Décret de Noctilithe en un paquet de données fractal compressé qu’il répandit dans les consciences des Technoprêtres du groupe de combat pour proclamer leurs objectifs. Certains vaisseaux et armées d’Hephaestus formeraient des flottes égides pour renforcer les formations impériales survivantes et fortifier les mondes vaincus. D’autres deviendraient des flottes d’accumulation chargées de trouver des filons de Noctilithe avant de les traiter à une échelle encore jamais vue dans l’Imperium.
Une des directives du paquet de données de Cawl indiquait quoi faire avec la Sombreroche récoltée. Selon son interprétation du message de Cherist, les pylônes nécrons étaient chargés négativement. Ce processus débloquait la capacité de la Noctilithe à repousser les émanations du Warp, ce qui expliquait en partie comment la zone de silence contra-immatéréenne était maintenue.
L’Archimagos ordonna aux maîtres de ces flottes d’accumulation de superviser la transformation de la Sombreroche en immenses constructions toriques conçues par Cawl et qu’il baptisa Abraseurs Liminaires. Ces derniers pouvaient être tractés par des longes gravifiques derrière les navires d’exploration et galions-forges. À l’aide d’une série d’adaptations technologiques radicales aux Réacteurs Warp de ces vaisseaux, Cawl pensait que les Magos pouvaient appliquer une charge positive à ces Abraseurs Liminaires.
En théorie, ces mécanismes projetteraient et alimenteraient une architecture énergétique de plis quantiques dans les zones liminaires entre la réalité et le Warp. D’après Cawl, ce champ d’énergie était un enchevêtrement irritant qu’aucun des deux plans d’existence ne pouvait supporter de façon permanente. L’Archimagos était convaincu qu’une fois qu’une charge d’énergie empyréenne passait dans les abraseurs selon une modulation bien précise, ces dispositifs compressaient et excitaient les champs d’énergie qu’ils généraient contre le voile fantôme érigé par les Nécrons. L’Archimagos expliqua qu’en se servant des champs énergétiques comme d’une poudre abrasive, et avec les mécanismes faisant office de meules, c’était comme si l’Omnimessie lui-même érodait la barrière oppressante de l’Anomalie Nephilim.
Il n’existait aucun exemple physique de ces Abraseurs Liminaires. Aucun Technoprêtre du Groupe de Combat Hephaestus n’avait entendu la moindre rumeur concernant une telle technologie. L’Archimagos refusa de dire d’où il tenait ce concept sacré. Les détails qu’il donna étaient en outre fragmentaires et antiques, avec des signifiants hermétiques et des formules qui défiaient la compréhension immédiate des Technoprêtres. Mais l’admiration suscitée chez eux par l’ingestion de ces informations supplanta presque toute inquiétude.
Cawl espérait qu’avec assez d’expériences et de peaufinage des processus, les Abraseurs Liminaires pourraient étendre leurs effets à des planètes voire des systèmes entiers, et ainsi repousser les effets insidieux de la matrice nodale une étape après l’autre.
L’Archimagos partagea une fraction de ses connaissances sur la Sombreroche avec les Techno-Magos du Groupe de Combat Hephaestus. Juste assez pour qu’ils comprennent le rôle crucial de ce matériau rare dans ses plans et appliquent ses instructions, mais pas plus. Poussé à expérimenter sans relâche en quête de la solution, Cawl avait fait charger d’immenses réserves de Noctilithe dans les soutes de son vaisseau, le Zar-Quaesitor, avant de partir pour le Secteur Nephilim. Mais il savait que ses plans requéraient bien plus de cette substance. Heureusement, des cartes stellaires et des piles de rapports prises au Munitorum concernant le Sous-secteur Nephilim suggéraient que la région avait de nombreux Mondes Carrières. L’Archimagos était sûr que les Nécrons en avaient pillé certains à leurs propres sinistres fins. Mais il espérait découvrir assez de réserves pour que les flottes d’accumulation remplissent leur mission. Il était également tentant d’envisager de retourner les œuvres des Nécrons contre eux. Cawl avait des informations en plus du message de Cherist, des données suggérant que les pylônes nécrons pouvaient être détruits, et que la substance qui les composait pouvait faire partie de la solution.
Tête de Pont de Nephilim[modifier]
Alors que la guerre dévorait le Système Szabryne, le Space Hulk Flétrissure du Pénitent surgit dans la réalité avec une telle force que l’onde de choc psychique abattit le chœur astropathique du système. Combiné aux assauts hérétiques contre le Cargorium de Kalzyka et le Temple-Forge des Installations lambda-Rho, cela plongea les défenses impériales dans le désarroi. Les pillards Xenos d’Ilthalech Starblade profitèrent immédiatement des affrontements, de la confusion et de l’éclatement ces forces hérétiques comme loyalistes. Ainsi, tandis que les frontières de l’Anomalie Nephilim se rapprochaient, les pillards Xenos remplissaient leurs cales avec les ressources et le carburant dont ils auraient besoin pour échapper à cette mort imminente. Tandis que le désastre menaçait les défenseurs impériaux, le Général Castigane III déchaîna ces atouts aériens soigneusement préservés ainsi qu’une puissante force de Titans pour s’emparer du monde contesté de Kalzyka. |
Les têtes de pont du groupe Hephaestus agissant comme flottes égides formeraient le bouclier de Cawl. La plupart ne comptaient pas moins d’une dizaine de vaisseaux de guerre de taille variable, escortant au moins un énorme Vaisseau-Forge. Mais en raison de l’éparpillement provoqué lors de l’arrivée du groupe de combat, certaines flottes égides adoptèrent de nouveaux protocoles ou commandants parce que des vaisseaux avaient été retardés, déviés ou contraint à des transits Warp d’urgence les séparant de leur flotte égide assignée. La plupart étaient dirigées par des adeptes de l’Omnimessie haut placés : d’éminents Magos, Technoprêtres Dominus et Manipulus, ainsi que d’autres aux titres polysyllabiques obscurs qui donnaient leur nom à leurs flottes.
Les flottes égides comprenaient une grande quantité de machines de guerre, de technoartillerie à longue portée et de vastes cohortes de Servitors de combat et de Robots Kastelans, soutenus par des légions entières de Skitarii. Ces forces étaient complétées par l’essentiel des contingents du Groupe de Combat Hephaestus extérieurs à l’Adeptus Mechanicus. Cawl supposait que ceux qui n’avaient pas foi en le Dieu-Machine pourraient remettre en question la nécessité de récolter de la Noctilithe ou de mener des expériences avec elle, et pourraient ralentir les efforts des Technoprêtres s’ils y voyaient un frein à la progression militaire. Pire, dans son Décret de Noctilithe, Cawl avait autorisé ses lieutenants à faire fi des demandes des forces impériales assiégées pour récolter de la Sombreroche. Après tout, selon lui, trouver une éventuelle solution au danger représenté par l’anomalie était plus important que de préserver des forces armées déjà rendues inaptes au combat par une exposition prolongée au Suspens. Mais il doutait que les commandants les plus belliqueux ou non augmentés du groupe de combat partageraient cette affirmation.
Ainsi, Cawl avait convaincu le Maître de Groupe Vikraen de répartir l’essentiel des effectifs de l’Adeptus Astartes et de l’Adepta Sororitas, ainsi que des centaines de régiment de Gardes Impériaux, au sein des flottes égides. Ses arguments étaient que ces flottes seraient directement chargées de contacter et de renforcer les survivants impériaux traumatisés, qui s’intégreraient plus facilement aux côtés d’autres Humains ou de super-soldats exaltants qu’auprès des serviteurs froids et inhumains du Dieu-Machine. Intérieurement, Cawl calcula que les soldats extérieurs à l’Adeptus Mechanicus de Vikraen ne seraient pas optimaux s’ils se retrouvaient dans une posture difficile où la faiblesse de la chair les pousserait à des comportements illogiques. Ils agissaient malgré tout sous l’autorité nominale des Techno-Magos qui avaient revêtu les augmentiques de leurs formes guerrières et téléchargé des protocoles stratégiques dans leurs esprits partitionnés. Ces prêtres suivaient la sagesse des commandants supérieurs, mais les décisions finales revenaient à leur logique impitoyable.
Les flottes égides furent principalement chargées d’établir une présence renforcée sur des mondes impériaux dans les systèmes les plus proches des points d’entrée de leur sous-secteur au nord-est galactique. À cette fin, au moins un galion-manufactorum antique était rattaché à chaque flottille. Ces colosses industriels vomissaient des arsenaux entiers d’armement, concevaient des structures défensives et des complexes de bunkers, distillaient des carburants chimiques et généraient de l’énergie thermique et plasmique dans des volumes pharaoniques.
Bien que séparées, les flottes égides s’attaquèrent à leur mission avec une efficacité méthodique. Quelques jours après le début officiel des opérations, une demi-douzaine de mondes avaient été récupérés par les forces opérationnelles du Groupe de Combat Hephaestus, qui avaient établi le contact avec des éléments de la forteresse de Stornvor. Ces bastions impériaux étaient trop rares et avaient besoin d’aide contre les Nécrons qui les assaillaient au sol et dans l’espace.
En bien d’autres endroits, les flottes égides ne trouvèrent que des coques vides ou dévastées. Les mondes de Mornegrêle et Oodine Pentus étaient cernés par les épaves de barges de transport détruites et ce qui semblait être leurs navires d’escorte. À la surface de ces planètes, d’immenses étendues de destruction témoignaient de la férocité des batailles perdues par les défenseurs impériaux. Des cadavres pourrissants et des épaves de chars rouillées jonchaient le squelette noirci des cités. Dans les bunkers scellés, les éclaireurs de la flotte égide trouvèrent des guerriers morts d’inanition malgré les réserves de nourriture.
Sur ces mondes vaincus, les flottes noircirent les cieux par des volées de navettes et d’appareils de largage colossaux. Des clades de Servitors lobotomisés commencèrent à ériger des remparts blindés et des autels-forges grouillants. Les sites industriels furent réaffectés en manufactorums sacrés et en arsenaux protégés. Comme des nids d’insectes, d’anciennes cités, carrières et bastions perdus furent refaçonnés par des équipes de Servitors, des nuées de Servocrânes, des appareils de levage antigrav et des modèles industriels d’Archéoptères. Monde après monde, système après système, les artisans martiaux de l’Adeptus Mechanicus et leurs alliés bâtirent une tête de pont pour la reconquête.
Désaccord Dogmatique[modifier]
L’Archimagos Cawl avait correctement prévu que certains des Techno-Magos sous ses ordres se laisseraient distraire par leurs objectifs propres. Ainsi en va-t-il dans l’Adeptus Mechanicus, dont les chefs de guerre sont autant des scientifiques sacrés et des rivaux dogmatiques que des stratèges de bataille. Certains profitèrent de l’isolement relatif et des difficultés de communication intensifiées par l’Anomalie Nephilim, et s’en servirent d’excuse pour mener leurs propres expériences en condition de combat.
Certains des Magos ignorèrent complètement l’usage que Cawl prévoyait pour la Noctilithe. Le fait que les Nécrons l’emploient les faisait hésiter. Ils méprisaient les formes androïdes des Nécrons et les voyaient comme une perversion de l’idéal sacré du Dieu-Machine et refusaient de s’avilir, eux ou leurs serviteurs, en utilisant les mécanismes de l’ennemi Xeno. Ils préférèrent écraser les Nécrons à la moindre occasion plutôt que de tremper dans ce qui ressemblait bien à une hérésie technologique. D’autres Techno-Magos pensaient que les méthodes de Cawl allaient provoquer une catastrophe. Ils étaient réticents à l’idée de construire des abraseurs liminaires ou de les charger d’énergie empyréenne, au risque, en luttant contre le voile des Nécrons, d’ouvrir des failles Warp incontrôlées.
Même parmi les partisans de la vision de Cawl, certains laissaient l’avarice supplanter le Décret de Noctilithe, ou perdaient la raison en voyant leurs propres guerriers céder au Suspens malgré toutes leurs augmentations. Ils profitèrent de l’occasion pour piller les mondes suspendus en ignorant les appels à l’aide d’éléments assiégés des Groupes de Combat Kallides ou Orphaeus, ou en détournant les vestiges de ces forces pour leur propre quête de pouvoir individuel, au lieu de renforcer leurs positions comme l’exigeait leur devoir.
Acquisition À Tout Prix[modifier]
Les flottes d’accumulation censées s’emparer de filons de Noctilithe étaient plus concentrées que les flottes égides. Elles s’articulaient autour de vaisseaux de guerre des Mondes-Forges transportant des forces d’assaut au sol de grande envergure constituées de clades sicariennes, de cyber-volées de Pteraxii et d’implacables cohortes de Rangers et de Patrouilleurs Skitarii, ainsi que de congrégations d’Électroprêtres et de toutes sortes de transports rapides et d’appareils d’attaque ésotériques. Ces forces étaient chargées de s’emparer des sites de Noctilithe une fois localisés, d’éliminer les ennemis présents et de répliquer à toutes leurs tentatives pour les reprendre. Les antiques vaisseaux-artéfacts des flottes d’accumulation transportaient également des machines de minage : foreuses à chenilles, excavateurs multipèdes et batteries d’atomiseurs d’artillerie conçus pour atteindre les filons de Noctilithe qu’ils cherchaient. D’immenses autels-processeurs pétrolithiques dans des arches de chargement résonnantes furent baignés d’encens au son des psalmodies des Technoprêtres qui les préparaient pour leur embarquement dans les appareils de largage monolithiques. Plusieurs flottes d’accumulation comprenaient des escadrons d’escorte d’avant-garde de la Navis Imperialis, bien plus maniables que les énormes Vaisseaux-Forges, et qui servaient de chasseurs et d’éclaireurs spatiaux. Ils étaient accompagnés des bâtiments de plusieurs mondes chevaliers dont les nobles princeps, barons et chevaliers avaient prêté serment de préserver le plan de Cawl.
Contact[modifier]
Le premier système dans lequel les flottes égides rencontrèrent une forte présence des Groupes de Combat Kallides et Orphaeus fut Paradyce. Sur plusieurs mondes marqués par la guerre, les macroclades du Magos Eradicatus Psolt découvrirent des bataillons consolidés de sinistres Gardes Impériaux qui gardaient des dépôts fortifiés et des cités retranchées. Des compagnies de chars étaient enterrées le long des crêtes et devaient servir d’artillerie stationnaire en raison d’une pénurie de carburant. Des Sœurs de Batailles et des Prêtres de l’Adeptus Ministorum étaient éparpillés parmi les défenseurs et servaient de points d’ancrage de la piété, censés repousser les pires effets du Suspens. Les cieux au-dessus de ces armées épuisées étaient mouchetés de bancs de débris en orbite basse, conséquences de terribles combats spatiaux. Les paysages dans lesquels elles étaient postées depuis si longtemps étaient complètement défigurés. Les plaines jadis verdoyantes avaient été vitrifiées et criblées de cratères. Les chaînes montagneuses avaient été décapitées, les mers et les océans s’étaient évaporés et des cités entières étaient devenues des mausolées où chair et os remplaçaient les planches et le mortier dans les barricades.
Et ces mondes n’étaient pas débarrassés de leurs ennemis. Des Nécrons continuaient de menacer chaque planète du Système Paradyce tandis qu’une poignée de leurs vaisseaux à la sombre majesté flottaient dans le vide comme s’ils observaient la défaite finale des défenseurs impériaux. Les navires des flottes égides chassèrent les bâtiments des Nécrons ; des actions d’abordage lancées par le Rédempteur Décimal et le Forge-Pyrique sabordèrent un des vaisseaux avant qu’il puisse s’enfuir. Après avoir sécurisé cette région spatiale, le Magos Psolt envoya des équipes de largage répondre aux appels Vox des défenseurs au sol. Ses adeptes furent contraints de s’attaquer à des hordes de Canopteks grouillants dès leur débarquement, tandis que sur Paradyce IV, des machines de guerre antigrav Xenos semaient la dévastation parmi les premières vagues de troupes de l’Astra Militarum jusqu’au déploiement de plusieurs machines de la Legio Invicta.
Tandis qu’elles s’enfonçaient plus avant dans ce qui restait de la forteresse stratégique de Stornvor, les flottes égides firent face à une résistance Nécron croissante, mais également à des survivants retranchés qui retenaient les androïdes depuis trop longtemps. À Volshepta et Shen’Tai, Astorokor et les stations intactes cernant l’Anomalie Vorlienne, d’autres bastions de la forteresse impériale furent reconquis. Les femmes et hommes qui avaient défendu ces mondes et installations avait résisté à plusieurs attaques sur une période bien trop longue qui avait fait fondre leur moral et leurs effectifs comme neige au soleil sous les effets du Suspens. Seules les forces de Space Marines rencontrées par les flottes égides montraient peu de signes d’épuisement, sinon leurs armures qui étaient toutes fendues, rayées, noircies et craquelées, et qui témoignaient donc de leur endurance. Ces survivants avaient repoussé des horreurs dotées de lames en guise de membres et qui les attaquaient en pleine nuit. Des légions de Xenos marchaient sous l’étoile de Paradyce, soutenues par des assauts aériens massifs de constructions insectoïdes tandis que l’Anomalie Nephilim faisait son office. Mais ces guerriers avaient tenu.
De nombreuses flottes égides subirent de terribles pertes face aux Nécrons. La Flotte Égide T’reshent sur Zeidos et Qrang à la bordure de l’Anomalie Vorlienne fut annihilée par des Xenos innombrables. D’autres furent contraintes de se retirer des mondes quelles venaient soutenir avant d’avoir pu les fortifier. Leurs maîtres considéraient que la sauvegarde de leurs propres armées et ressources permettrait de tenter le coup ailleurs. Mais la plupart restèrent sur place. Elles déversaient toujours plus d’aide industrielle sur les mondes pour terminer leur fortification, tandis que leurs forces tentaient, avec les survivants, de repousser les attaques des diverses dynasties nécrons qui s’intensifiaient.
L’Attaque d'Imotekh[modifier]
Imotekh est le Phaëron de la Dynastie Sautekh, le dirigeant de ses immenses armées de conquête et le maître de son territoire en expansion. C’est un chef de guerre hors pair parmi la noblesse des Nécrons et il a prouvé sa capacité à déjouer les talents tactiques des meilleurs stratèges des autres espèces. Une mémoire infaillible, une réflexion intense et la faculté de percevoir la toile des probabilités futures sont les piliers des victoires d’Imotekh. Il possède en outre le pouvoir singulier d’invoquer de sombres et terribles tempêtes d’énergie qui précèdent ses armées et engloutissent ceux qu’il affronte. Étant parvenu à prendre le commandement d’une des plus grandes Dynasties Nécrons restantes par son seul talent martial, Imotekh n’a que mépris pour ceux qui s’inclinent devant le Roi Silencieux, car il se moque des traditions et des allégeances. Et le Seigneur des Tempêtes ne désire pas reprendre sa forme organique. Il considère que la forme androïde des Nécrons est parfaitement adaptée à la conquête galactique qu’ils doivent mener. Il était alors inévitable qu’Imotekh tente de saper le succès de la matrice nodale contra-immatéréenne. Il ne pouvait le permettre pour des raisons politiques et stratégiques. Ainsi, alors que les flottes de guerre de l’Archimagos Cawl s’enfonçaient dans l’Anomalie Nephilim par un côté, les légions du Seigneur des Tempêtes attaquèrent depuis un autre dans le but d’abattre la matrice nodale. |
Les flottes d’accumulation s’étaient enfoncées dans le Sous-Secteur Nephilim. Elles cherchaient des gisements de Noctilithe déjà notés sur les cartes, ou à en découvrir de nouveaux, dans des systèmes dont les noms avaient été rayés des archives impériales dans certains cas. Ce faisant, elles entouraient de plus en plus l’anomalie en se dirigeant vers l’ouest et le sud galactique. Cela fit souvent entrer les vaisseaux du Groupe de Combat Hephaestus en contact avec des flottes prédatrices Nécrons des Dynasties Mephrit et Nihilakh. Certains des Xenos occupaient déjà des mondes proies et semblaient extraire eux-mêmes la Noctilithe. D’autres forces Nécrons appartenant à la Dynastie agressive des Novokh s’en prirent aux flottes d’accumulation dont les excavateurs de Noctilithe des Technoprêtres récoltaient le sombre minerai.
Les attaques des Nécrons sur les flottes d’accumulation frisaient l’obsession. Que ce soit les flottes de vaisseaux impériaux stationnées en orbite de Mondes-Carrières repris, les forces au sol déposées pour protéger les équipes d’extraction, ou les machines et ouvriers travaillant dans les carrières, les Xenos semblaient vouloir les annihiler jusqu’au dernier. À l’inverse, des flottes égides assaillies opérant dans les Systèmes Vertigus et Zêta IIX Hespus virent leurs ennemis androïdes abandonner complètement et soudainement le combat. Au cours des terribles batailles contre les légions Szarekhan sur Tharia, la Magos Ordinatus Dzevodia était sur le point d’ordonner l’amorçage des psaumes d’autodestruction sur sa Machine Ordinatus plutôt que de la laisser entre les mains des Crypteks.
Alors même que les rayons d’énergie Gauss crépitaient sur les flancs de l’Ordinatus et que la Magos blessée se préparait à immoler sa machine avec l’ennemi, le bombardement cessa. Des rapports balbutiants venant de toute la carrière expliquèrent que les phalanges Szarekhan battaient subitement en retraite en suivant un ordre silencieux. Les Xenos ne laissèrent que quelques bandes éparses de Destroyers et de Dépeceurs pour menacer les lignes impériales brisées et couvrir la retraite du reste des soldats dynastiques. D’inquiétants rayons d’énergie verte fondaient depuis l’orbite et volatilisaient les Nécrons qu’ils touchaient pour les téléporter en masse quelques minutes avant que les Vaisseaux-Tombes en orbite ne fassent eux aussi volte-face pour filer vers les limites du système. La Magos Dzevodia s’effondra dans son trône de commandement, partagée entre confusion et soulagement tandis qu’une zone après l’autre, ses guerriers confirmaient être débarrassés de la menace Xeno. Rien n’expliquait ce miracle, mais après cela, le minage reprit à pleine efficacité.
Cette scène se répéta de différentes manières sur presque une dizaine de fronts dans l’Anomalie Nephilim. Le schéma mit du temps à apparaître, car il était encore difficile pour les différentes flottes impériales de comparer leurs notes. Mais finalement, l’Archimagos Cawl, penché sur un pupitre de données dans le strategium du Zar-Quaesitor, commença à émettre une hypothèse à partir des renseignements qu’il avait glanés. La force opérationnelle de l’Archimagos était arrivée dans le Système Vertigus, dans le Nord galactique. Là, ses armées de Skitarii affrontèrent des embuscades de nécrons dans les communautés minières de Vertigus II et dans le vide spatial.
La situation sur Vertigus II se détériora rapidement tandis que les phalanges successives de Guerriers Nécrons, d’Immortels et de machines de guerre aux pattes effilées surgissaient de portails scintillants, de failles dans la croûte planétaire ou d’entrées de mines éclairées par des feux émeraude inquiétants. Supervisant la bataille depuis l’orbite, Cawl était prêt à larguer des réserves de Space Marines Iron Hands et de Chevaliers de la Maison Taranis lorsqu’une deuxième flotte nécron apparut de nulle part. Des légions d’androïdes se déversèrent sur la planète par des rayons clignotants émis par des aéronefs nécrons, ou débarquaient d’engins de guerre antigrav anguleux. Mais ces nouveaux arrivants, dont l’héraldique différait de celles des androïdes de Vertigus II, ignorèrent complètement les forces impériales. À la place, elles dirigèrent leurs tirs sur les Nécrons qui, jusque-là, menaçaient les armées de l’Archimagos.
Profitant de l’occasion, Cawl lança d’habiles directives stratégiques. Les vaisseaux d’exploration allumèrent leurs réacteurs et suivirent de nouveaux vecteurs d’attaque tandis que leurs batteries ésotériques frappaient les flancs des navires nécrons. Des manipules de Titans Warhound se jetèrent au combat en ratissant de leurs tirs les phalanges de Nécrons qui s’entretuaient, tandis que des formations de chars de la Garde Impériale et des unités de cavalerie martiennes chargeaient pour briser les lignes ennemies vacillantes. En quelques heures de combats féroces, les deux forces Nécrons ennemies avaient sérieusement affaibli les positions stratégiques de l’autre et, malmenées par les efficaces contre-attaques impériales, furent contraintes de se retirer. Certains des Xenos s’évanouirent par des Portails Dolmens tandis que d’autres se repliaient sous la surface de la planète, leurs rivaux Nécrons continuant de les harceler dans les ombres. Le temps que les dernières forces Nécrons disparaissent des zones de combat de Vertigus II, Cawl avait analysé les marquages héraldiques et les manœuvres tactiques des forces nécrons rivales et les avait comparés avec des captures vids d’autres zones de l’Anomalie Nephilim. Il découvrit les prémices de loyautés divisées chez les androïdes Xenos. Il en conclut qu’une guerre civile se déroulait dans le Sous-Secteur Nephilim. Il devait en profiter.
Un Domaine Tourmenté[modifier]
- « Devant quel genre de Roi le Triarcat nous demande de plier le genou ? Un qui doute de ses actions alors qu’il les répète encore et encore. Un qui observe ses sujets et y voit la faiblesse alors que nous sommes forts. Un qui remet le pouvoir de ceux qui devraient diriger entre les mains de ceux qui devraient servir, et nous force à trimer sous leur fouet à des futilités ésotériques alors que nous devrions nous lancer dans la conquête galactique. Je conteste ce soi-disant roi. Je condamne sa souveraineté. Je le défie, lui et tous ceux qui se tapissent derrière son trône, et c’est moi, et pas lui, qui serai victorieux. »
- - Imotekh le Seigneur des Tempêtes
Le Système Nydosh a longtemps accueilli des Tenances de Cognats de la Ligue Majeure Thurienne. Ce Collectif Nydosh a prospéré grâce au commerce avec les systèmes stellaires humains alentour. Mais lorsque le voile de l’Anomalie Nephilim tombe, les choses changent. Assiégés par les légions des Nécrons et dégoûtées par la facilité avec laquelle leurs voisins humains succombent au Suspens, les Cognats attaquent impunément les mondes impériaux proches. Après tout, pour eux, les ressources des humains faiblissants sont mieux employées à assurer la survie des Cognats et de leurs précieux Oratoires. |
Les flottes égides avaient alors contacté la plupart des enclaves survivantes des Groupes de Combat Kallides et Orphaeus. Apparemment, tous les hauts commandants des deux forces étaient morts. Le Maître de Groupe zélé Marran lui-même était censé avoir péri au cours d’une défense obstinée sur Cherist. Une terrible créature de métal vivant et de fractales cillantes l’eût abattu d’un trait de foudre infernale, mais on n’avait retrouvé aucun corps. Quoi qu’il en fût, les adeptes du Ministorum avaient rapidement fait de Marran un Saint de Cherist.
De plus, il n’y avait aucune trace du Sénéchal Arnulf ni du Lieutenant Stornvor. Il ne restait que les mondes qu’ils avaient conquis lors de leur avancée et qui, pour la plupart, restaient entre les mains de l’Imperium, bien que de façon précaire. Les garnisons laissées dans leur sillage confirmaient que les deux chefs de guerre Space Marines avaient percé les forces de blocus des Nécrons et poursuivi leur croisade vers le cœur de l’Anomalie Nephilim. De son côté, l’Archimagos Cawl soupçonnait intérieurement que, dans leur dévouement à leur devoir, les Space Marines s’étaient coupés de leurs forces et avaient été submergées quelque part au-delà du Système Tredica. Mais il garda cela pour lui.
Toujours était-il que, sous le commandement du Maître de Groupe Vikraen et de l’Archimagos Cawl, et grâce en partie à la guerre civile des Nécrons, le Groupe de Combat Hephaestus avait établi une solide tête de pont. En rénovant des éléments de la forteresse théorique de Stornvor, ils avaient établi un front stable allant des Systèmes Lomorr et Skahren aux Systèmes Vertigus et Shen’Tai au nord galactique de la région, en passant par l’espace local de Myrtika. Cette affirmation simplifiait grandement un front interstellaire complexe perturbé par les effets délétères de l’anomalie. Malgré tout, une tête de pont impériale solide avait été rétablie dans le Sous-Secteur Nephilim.
Mais comme les osts qui étaient venus avant eux, Cawl et sa suite découvraient que plus ils restaient dans la sphère d’influence de l’anomalie Nephilim, plus leurs efforts de guerre étaient sapés et divisés. En outre, alors que les flottes d’accumulation sur Tharia, Obsoversi et Aclandrica V avaient déjà atteint leurs quotas de récolte de Noctilithe, les premières tentatives de création des abraseurs liminaires n’avaient rencontré que peu de succès. Pis encore, les rares fois où une avancée semblait à portée de main, de féroces attaques des Nécrons avaient interrompu les travaux. À cause d’une part de la poursuite d’objectifs individuels, et d’autre part d’une série de contre-offensives Xenos menés par les Nécrons identifiés comme faisant partie de la Dynastie Szarekhan, l’élan impérial s’épuisait à nouveau.
C’est à ce moment de frustration grandissante que l’Inquisitrice Draxus embarqua secrètement sur le Zar-Quaesitor. Elle expliqua à l’Archimagos Cawl quelle avait feint de se replier de la zone de guerre. Depuis ses victoires dans le Système Tredica qui lui avaient valu la haine personnelle de l’Illuminor Szeras, elle était poursuivie par des assassins Traqueurs, la poussant à battre en retraite. Mais en réalité, Draxus était convaincue de connaître désormais le secret permettant d’abattre les pylônes Nécrons de l’intérieur. De plus, bien quelle refusât d’expliquer comment, l’Inquisitrice affirmait savoir qu’une occasion de mettre ce savoir à profit était sur le point de se présenter. Avec le soutien de Cawl, l’Inquisitrice Draxus soutenait pouvoir renverser significativement le cours de la guerre.
Silence et Tempête[modifier]
Kyria Draxus est une audacieuse Dame Inquisitrice de l’Ordo Xenos, spécialisée dans la chasse et l’éradication de la menace nécron. Son pragmatisme la pousse à l’immoralité, et ses pairs la considèrent radicale depuis longtemps. Mais ses actions ne sont jamais imprudentes. Chacun de ses choix est dicté par la logique. Mais quand elle passe à l’action, elle poursuit sa proie inlassablement. De tous les agents de l’Imperium, seule Draxus semble avoir compris comment abattre les pylônes des Nécrons. Nombre d’autres commandants impériaux trouvent suspect qu’elle n’ait pas encore partagé cette information. Ils se demandent ce que l’Inquisitrice a découvert dans les labyrinthes dimensionnels des Nécrons. Et avec quelles autres puissances a-t-elle pactisé pour parvenir à ses fins ? Où Draxus avait-elle disparu, alors qu’elle était censée fuir les assassins envoyés à ses trousses par l’illuminor Szeras ? Et est-ce une simple coïncidence que la propre frappe de Draxus concorde aussi précisément avec l’assaut d’Imotekh le Seigneur des Tempêtes contre les Légions du Roi Silencieux ? Ces questions restent sans réponse, mais des nuages d’orage pourraient bien s’amonceler au-dessus de la tête de Kyria Draxus. |
Le Roi Silencieux avait répondu avec indignation aux invasions de plus en plus audacieuses et ouvertes d’Imotekh. Il avait redirigé ses légions pour affronter celles des Sautekh sur plusieurs mondes contestés. Il avait également adressé des demandes à Orikan le Devin, qu’il savait être en liberté dans la zone de la matrice nodale.
Le Roi Silencieux et son ancien astrologue ne se vouaient aucune affection, mais Szarekh espérait que les visions chronomantiques d’Orikan puissent contrecarrer les fameuses stratégies hyperlogiques d’Imotekh. Les messagers triarcaux du Roi Silencieux trouvèrent Orikan sur le Monde Mort de Thyg et tentèrent de le convaincre de l’importance de l’œuvre de Szarekh. Mais Orikan refusa audience au Roi Silencieux. Il courait toujours après ses propres révélations perturbantes et était convaincu que la menace du désastre à venir dépassait les préoccupations de la guerre conventionnelle.
Pendant ce temps, les légions d’Imotekh avaient capturé et envahi trois systèmes entiers dans le nord-est galactique de la matrice nodale. Imotekh avait ensuite permis aux Tétrarques de la Dynastie Nephrekh de s’en prendre à ses défenses lors de contre-attaques visant seulement à amoindrir les effectifs de ses ennemis. Il avait alors utilisé un Portail Dolmen éveillé pour lancer un assaut en personne dans le Sous-Secteur Nephilim pour frapper le lointain Système Mytrika.
Les forces du Seigneur des Tempêtes avaient émergé pour contester le monde de Vergoyz Alphic, qui accueillait un immense pylône que les envahisseurs n’étaient pas même parvenus à égratigner. Szarekh ne doutait pas qu’Imotekh possédait l’armement capable d’abattre la structure. Mais il savait qu’il ne pouvait pas le permettre. La victoire des Sautekh sur ce monde pourrait pousser un certain nombre de Dynasties hésitantes à rallier le Seigneur des Tempêtes.
Le Roi Silencieux chargea donc les légions du Némésor Uthmek, qui avait jusque-là défendu Vergoyz Alphic contre les attaques impériales, de repousser l’invasion d’Imotekh. Uthmek répondit avec zèle et mena une avancée planétaire vers l’hémisphère sud du monde. Les forces impériales en infériorité numérique sur Vergoyz Alphic furent écrasées entre les Xenos ennemis, mais le Magos-Cantique Lundkest, commandant en chef de la flotte impériale occupant le Système Myrtika, se tint à distance.
Que les Nécrons s’entretuent, se dit-il. Ainsi, ils ne menaçaient pas ses autres positions dans le système.
C’est à ce moment que la flotte de guerre compacte de l’Inquisitrice Draxus surgit dans l’espace de Myrtika. Elle menait un ost d’élite de troupes de terreur martiennes et de Space Marines de la Deathwatch, et elle jouissait de l’autorité de Cawl et de celle de l’Inquisition. L’Inquisitrice ordonna au Magos Lundkest de lui fournir un soutien martial et de lancer des assauts de diversion tandis qu’elle attaquait le pylône Nécron, désormais défendu par les forces du Seigneur des Tempêtes avaient émergé pour contester le monde de Vergoyz vestiges de la garnison des légions du Némésor Uthmek. Lundkest n’était pas ravi de cet ordre, mais il ne pouvait pas vraiment s’y soustraire.
Alors même que les appareils de largage de Draxus traversaient l’atmosphère de Vergoyz Alphic, des atterrisseurs plus lourds portant le cimier héraldique du Magos Lundkest formèrent un cordon de centaines de kilomètres autour du pylône. Les légions de Skitarii et les manipules de Servitors de combat se campèrent à son commandement. Les forces Nécrons loyales à Szarekh se détournèrent de leur attaque sur les légions d’Imotekh et s’en prirent aux lignes impériales avec une force croissante, mais échouèrent à les percer. Le Seigneur des Tempêtes, lui, rappela son arrière-garde par le seul Portail Dolmen de la planète et le détruisit.
Le Magos Lundkest ne sut jamais quels périls Draxus et son équipe affrontèrent dans le pylône, mais les résultats de ses efforts apparurent bientôt clairement. Le substratum de Vergoyz Alphic convulsa sous ses pieds. Des pics d’énergie ésotérique furent détectés sur toute la planète. Lundkest ordonna l’évacuation, retirant des combats toutes les forces qu’il pouvait pour les envoyer en orbite. Son propre atterrisseur ornementé franchissait la troposphère lorsque le Magos vit le pylône Nécron s’effondrer en une singularité éclatante comme une étoile avant d’exploser avec une puissance qui suffit pour souffler l’atmosphère de la planète. Vergoyz Alphic se fendit jusqu’à son noyau en fusion dans la détonation. Les pertes impériales furent considérables, mais celles subies par le Némésor furent bien pires car, sans Portail Dolmen pour s’échapper, presque toutes ses forces furent coincées et détruites.
Ayant à peine réussi à s’échapper de la surface de la planète, le Magos Lundkest répondit quelque peu sèchement à la brève missive-Vox de remerciement de l’Inquisitrice Draxus. Cette dernière s’en était sortie, il ignorait comment, et elle suivait une trajectoire vers le point de Mandeville du système. Elle avait abattu un pylône, à un coût exorbitant. Cela sembla être un coup décisif en faveur des forces impériales. Mais à cet instant, personne ne pouvait prévoir la nouvelle et terrible phase qu’avait inaugurée les actions de Draxus avaient dans la guerre de l’Anomalie Nephilim.
| Le Tétrarque Akthomek avançait d’un pas décidé vers les positions impériales. Les Humains s’étaient terrés dans les ruines d’une ligne de fortifications jadis formidables qui parsemaient la pente sud de la vallée. La légion Sautekh d’Akthomek progressait au fond de la combe sous un ciel de nuages gris ardoise. Elle pataugeait jusqu’aux genoux dans une eau boueuse, conséquence de la rupture du barrage mal entretenu qui se dressait au nord de la vallée quelques jours plus tôt.
Ces conditions ne gênaient pas Akthomek : les corps androïdes des Nécrons n’étaient pas comme les technologies primitives des espèces inférieures et se moquaient d’être plongés dans l’eau. Mais la situation était tout de même sous-optimale. Akthomek avançait au cœur de sa phalange avec ses Factionnaires déployés autour de lui, boucliers à dispersion levés pour le protéger. Avec ses gardes du corps, ils habitaient des enveloppes robustes et assidûment entretenues qui se jouaient de la résistance de l’eau. Tel n’était pas le cas des rangs de guerriers dispersés devant lui et sur ses côtés. Même si les fantassins d’Akthomek avançaient du mieux qu’ils le pouvaient sous ses ordres, leur démarche traînante était gênée par l’eau et l’aspiration de la boue du plancher de la vallée. Akthomek et ses combattants d’élite étaient contraints de ralentir le pas pour s’adapter à ces guerriers en difficulté, ce qui rongeait sa patience. Pendant ce temps, des tirs pleuvaient des positions humaines depuis la pente sud. Les structures anguleuses de leurs fortifications avaient beau être à moitié effondrées et couvertes de rouille et de fougères, leur masse solide leur permettait d’absorber toute la puissance de feu des Nécrons, sinon les tirs les plus dévastateurs. Akthomek devait bien reconnaître que les Humains, malgré leur nature primitive, tiraient bon avantage de leur position. Ils avaient enterré des pièces d’artillerie dans les zones les mieux protégées et déversaient des volées de roquettes dans les rangs des Nécrons avec une précision agaçante. L’infanterie humaine s’était retranchée et profitait de champs de tir propices. Mais le plus exaspérant pour Akthomek était la présence d’une bande de ce que les Humains semblaient appeler des Space Marines. Engoncés dans des armures bleu cobalt et équipés de puissantes armes de poing, ces immenses guerriers avaient déjà repoussé les premiers guerriers d’Akthomek qui avaient atteint les pentes sud, et ils tentaient désormais de l’abattre, ses Factionnaires et lui. Akthomek pensait initialement remporter une victoire rapide et glorieuse contre ce qu’il avait imaginé être des victimes débraillées terrées dans leur dernier refuge. Ce devait être une exécution propre et miséricordieuse. Il avait visiblement sous-estimé son ennemi. L’humeur du Tétrarque ne fut pas améliorée par la sensation du regard sinistre de Kapatep à l’arrière de sa tête. Avant la bataille, le Plasmancien était très enthousiaste à l’idée de tester ses nouvelles batteries d’annihilateurs thermogravitiques sur les Humains. Akthomek, grand adepte des codes d’honneur du Triarcat et partisan des édits du Roi Silencieux, avait interdit l’usage de cet armement excessif, aussi grotesque qu’indigne selon lui. En voyant les décharges rageuses de plasma que Kapatep déchaînait avec tant de fiel sur les positions humaines, Akthomek soupçonnait le Plasmancien d’être plus que vexé par toute cette histoire. Akthomek n’était pas ravi non plus. Il aurait préféré ne pas subir tant de pertes contre un ennemi d’apparence négligeable. Mais il s’était engagé dans cette opération, et céder maintenant sans une véritable bonne raison serait inconvenant. Ainsi, Akthomek leva son bâton de lumière, dans une noble pose adaptée à son rang, et lança une série d’impératifs. « > Que les humbles serfs liés à la Glorieuse Dynastie dispersent leur formation pour mieux confondre l’effort indigne de l’ennemi. Attaquez de toutes parts et sans fléchir. Ainsi le décrète votre maître. » « > Que Kapatep l’Immolatriarque de Thekhan, estimé conseiller du maître de la Glorieuse Dynastie, concentre son ire sur les faibles et couardes positions d’artillerie ennemie. Ainsi le décrète votre maître. » « > Que les prestes chars de conquête cosmique, attendant dans le firmament la volonté de votre maître, sachent que l’ordre est donné. Fondez dans votre resplendissante fureur et châtiez cet ennemi pour son ignorance et sa défiance déplacée. Ainsi le décrète votre maître. » Une fois ses protocoles lancés, Akthomek fit signe à ses Factionnaires de reprendre leur avance. Une satisfaction teintée d’impatience remplaça l’agacement de l’instant précédent. Le Tétrarque n’avait pas honte d’admettre la joie qu’il tirait de voir ses puissantes légions de la Dynastie Sautekh remettre les ennemis du Roi Silencieux à leur place. Pendant quelques instants, les combats continuèrent comme précédemment. Les Nécrons pataugeaient dans l’eau, implacables, et arrosaient les positions ennemies de feu gauss. Les Humains répliquaient en soulevant des geysers de flammes et d’eau par les détonations de leurs barrages d’artillerie. Résonnèrent alors les cris d’actionneurs Antigrav, annonçant les sombres silhouettes qui franchirent à une vitesse suicidaire le plafond nuageux au-dessus du champ de bataille. Une aile de Faucheurs fondait vers le sol, leur forme courbe frappée dans le ciel pendant un instant. Ils étaient suivis par un essaim de Mécanoptères dont les tisse-ombre leur donnaient l’air de traîner un voile de mort déchiré. Les tirs ennemis les suivirent et tentèrent d’arracher ces nouveaux arrivants aux cieux. Mais Akthomek fut satisfait de voir leurs efforts échouer lamentablement. Peu de créatures de chair et de sang auraient pu supporter les forces G provoquées lorsque les vaisseaux d’attaque Nécrons redressaient avant de foncer selon des vecteurs d’attaque fractals dans la vallée inondée. Les chars de conquête cosmique d’Akthomek soulevaient des crêtes d’eau dans leur sillage en tirant au- dessus de son infanterie. Un éclat écarlate dansa sur les eaux et brilla dans les yeux des fantassins d’Akthomek tandis que les Faucheurs tiraient leurs rayons de mort. Les faisceaux d’énergie fendirent les pentes de la vallée ainsi que les structures fortifiées qu’ils firent exploser comme des obus à fragmentation. Des corps humains furent projetés dans les airs ou brièvement illuminés avant d’être vaporisés un instant plus tard. L’acuité visuelle inégalée d’Akthomek saisit ces détails avec une clarté inaccessible à un œil organique. Tandis que les Faucheurs s’élevaient dans les airs en une boucle pour un nouveau passage, les Mécanoptères passèrent à l’attaque. Le plaisir d’Akthomek fut amoindri lorsque les Space Marines, maudits soient-ils, dirigèrent une redoutable volée vers les appareils d’attaque légers et en abattirent plusieurs. L’un d’eux tomba en spirale vers un bunker et explosa dans un geyser de flammes vertes. Un autre tourbillonna en l’air avant de s’écraser sur un rocher. Mais les autres filèrent au-dessus des positions humaines et les baignèrent d’éclairs crépitants au passage. Akthomek, dont les premières lignes de guerriers sortaient péniblement et dégoulinants du bourbier, éprouva un sentiment de triomphe. Le moment décisif de l’engagement approchait sans doute. Puis retentit un autre hurlement de moteurs, dont le timbre grossier trahissait l’origine humaine. Akthomek se dit que l’acuité visuelle parfaite était moins une bénédiction quand elle lui montra trois appareils ennemis remonter la vallée et descendre ses propres valeureux chars célestes. Un Faucheur explosa en l’air, sa carcasse malmenée chutant sur la pente nord de la vallée. Un autre fut pris en tenaille et contraint de se désengager dans un arc de fumée émeraude vomie par son fuselage. Le troisième esquiva lorsque les appareils ennemis, dont le blindage était du même bleu que les armures des Space Marines, filèrent près de lui. Après un renversement sur l’aile éclair, il se retrouva derrière leur formation, ses destructeurs tesla crachant des éclairs mortels. Les aéronefs passèrent par dessus le haut de la vallée et disparurent. La menace aérienne immédiate supprimée, les Humains se rallièrent. Aux yeux d’Akthomek, leur zèle devenait pénible. Une autre volée tirée par les Space Marines abattit plusieurs autres Mécanoptères, qui explosèrent en vol ou s’écrasèrent, ne laissant qu’une poignée d’entre eux pour harceler l’ennemi. Pendant ce temps, une horde de soldats humains dévala la pente avec à sa tête un officier brandissant un sabre dans une main et une bannière en lambeaux dans l’autre. Cette marée de fantassin heurta les guerriers d’Akthomek et les repoussa dans les eaux en causant de nombreuses pertes. Le Tétrarque se dit que la plaisanterie avait assez duré. Il se prépara à se jeter au combat et à se salir les mains en personne lorsqu’il s’immobilisa. Une communication, comprit-il. Un édit protocolaire franchit le vide spatial depuis un lieu très éloigné de la planète. Il vibrait avec la signature caractéristique des Prétoriens du Triarcat. La communication était instantanée, l’information fut délivrée avec une telle élégance preste que même l’architecturementale améliorée du Tétrarque mit un moment à comprendre son sens. Quelque part dans la matrice nodale, les Humains avaient commis une atrocité, découvrit-il. Leur résistance ne devait plus susciter l’indulgence, et leurs soldats devaient se voir refuser l’honneur du respect martial. Akthomek ne comprit pas complètement la nature de ce qui s’était passé (ce qui n’était visiblement pas nécessaire), mais il comprit les implications. Les codes avaient été révoqués. L’ennemi ne recevrait plus ni respect ni pitié. Akthomek sentit l’impatience de Kapatep de l’autre côté du champ de bataille. Il savait que, désormais, il n’avait plus de raisons de brider le Cryptek, plus de raison de conseiller la retenue. À contrecœur, Akthomek ordonna à ses troupes de se retirer. Il éprouva presque de la pitié pour les Humains ignorants tandis qu’ils se réjouissaient et agitaient leur drapeau en se croyant victorieux. Il savait que cela ne durerait pas. Les annihilateurs thermogravitiques finiraient par abattre les Humains. Akthomek savait que leurs effets seraient impitoyables. |
Erreurs Fatales[modifier]
- « Imaginez un instant une galaxie où nous sommes triomphants. Visualisez la matrice nodale contra-immatéréenne qui s’étend d’un monde à l’autre jusqu’à ce que toutes les étoiles connues brûlent froidement, limpidement, sous son voile et que la souillure d’outre-espace soit balayée. Et maintenant, dites-moi : devons-nous tolérer que cette vermine de chair cherche à nous refuser ce destin ? Je ne le pense pas… »
- - Illuminor Szeras aux nobles disgraciés de Thekmotis après la défaite sur Drezsk II
Arcanes Déchaînés[modifier]
- « Je marche dans les cryptes de la résurrection. À chacun de mes pas, de nouveaux corps prennent vie. Les serfs et les soldats du puissant Szarekh forment un cortège ininterrompu de mutilés, de brûlés et de disloqués. Mais tandis que les faisceaux moléculaires œuvrent à réparer les corps, je me réjouis, car pendant que tant de nos guerriers sont guéris encore et encore pour repartir au combat, les cadavres de nos ennemis pourrissent comme du bétail mené à l’abattoir. »
- - Technomancien Ig’n le Lustré
La chute du Pylône de Vergoyz Alphic provoqua une onde de choc dans la matrice contra-immatéréenne. La réaction énergétique fit fluctuer le fonctionnement de plusieurs autres pylônes et déclencha entre autres des explosions, des pannes d’alimentation, et même chez des soldats Nécrons des vagues de défaillance et de folie qui en poussèrent de nombreux vers les Cultes Destroyers. Le voile opprimant se leva significativement dans tout le Système Mytrika et dans des régions au-delà. Les architectes de la matrice nodale furent témoins de tout cela.
L’Illuminor Szeras fut partagé entre la fascination, une admiration réticente et l’indignation lorsque ses occuloscopes mystiques lui montrèrent l’ébranlement de la matrice nodale. L’antique scientifique se demanda un instant si les Humains concevaient les véritables conséquences de ce qu’ils venaient de faire. Les pylônes étaient une technologie d’origine ancienne, mais que les Nécrons employaient d’une façon absolument révolutionnaire. Aucune espèce dans l’histoire Szarekh et Szeras. Même l’Illuminor lui- même, malgré son intellect faramineux, ne comprenait pas véritablement les énergies qu’ils cherchaient à dompter, ni ce qu’il adviendrait si ce contrôle était interrompu. Est-ce que l’influence de l’immaterium resurgirait comme un élastique trop tendu que l’on relâcherait d’un coup ? Les forces du Warp et leurs opposées s’affronteraient-elles de manière destructrice ?
Mais Szeras était certain d’une chose : les Humains avaient scellé leur destin par leurs actions. Jusque-là, le Roi Silencieux s’était satisfait de traiter ces importuns avec le même mélange d’honneur et de dédain qu’il réservait aux populations d’Orks, de Cognats et d’autres espèces similaires de chair et de sang luttant au cœur de la matrice nodale. Elles étaient certes des ennemis, mais faisaient également partie de l’expérience et, peut-être, de la solution pour inverser le biotransfert. De plus, à l’exception du malheureux incident du Système Tredica, elles s’étaient avérées incapables de menacer sérieusement les plans du Roi Silencieux. Szarekh se félicitait d’avoir des ennemis aussi tenaces et capables contre lesquels mettre ses légions à l’épreuve, tant qu’ils ne mettaient pas en péril les pylônes eux-mêmes.
La situation semblait avoir changé. Ainsi, comme l’Illuminor Szeras l’aurait imaginé, le Roi Silencieux émit un nouveau décret qui résonna jusqu’aux confins du Secteur Nephilim. Les Humains combattant dans la région avaient commis un sabotage ignominieux et pourraient être en mesure de recommencer. Par cet acte, ils s’étaient montrés indignes des codes triarcaux du combat honorable. Cette guerre était devenue une extermination, pour laquelle aucune arme ou technologie ne saurait être vue comme inacceptable si elle permettait d’arracher la victoire et de protéger l’expansion de la matrice nodale.
Les Technomandrites combattant sous la bannière de Szarekh ne prirent pas la peine de masquer leur joie à cette annonce. Szeras lui-même était à peine moins ravi, pas plus que de nombreux Crypteks et Tétrarques qui avaient jusqu’alors retenu les armes les plus dévastatrices de leurs arsenaux au nom de la décence et de l’honneur. Ils ne se brideraient plus. Les Humains étaient sur le point de découvrir la véritable et terrible puissance des êtres anciens qu’ils avaient décidé de courroucer.
Les Dons de l'Omnimessie[modifier]
- « Qui peut dire depuis combien de temps cette étrange substance gît sous la surface d’autant de mondes ? S’est-elle formée lorsque l’Empereur-Dieu arpentait les étoiles dans ses atours dorés ? Avant, si tant est qu’on puisse imaginer une chose aussi inconcevable qu’une galaxie précédant l’avènement du Maître de l’Humanité ? Manipuler la noctilithe revient à manipuler l’antiquité cristallisée, et par le Trône, quelle sensation de puissance cela procure… »
- - Libre Marchande Bethamelda DeNorquaest
Il était désormais évident pour les Techno-Magos menant les flottes d’accumulation de Cawl que tenter de fabriquer des abraseurs liminaires ne serait une tâche ni aisée ni rapide. La plupart des chefs de guerre de l’Archimagos vénéraient de la galaxie n’avait tenté de les utiliser comme toujours sa sagesse et étaient reconnaissants pour le savoir qu’il leur avait offert. Mais même les plus loyaux d’entre eux avaient depuis longtemps abandonné tout espoir idéaliste de créer rapidement des dispositifs miracles capables de bannir sommairement l’Anomalie Nephilim.
Ainsi, de nombreux Technoprêtres se félicitèrent de l’anticipation dont ils avaient fait preuve en emportant des armes ésotériques et d’étranges dispositifs pouvant potentiellement s’avérer utiles contre leur ennemi Xeno. En effet, le Technoclergé était si fier et si mystérieux que peu d’entre eux réalisaient la dangerosité des trésors qu’ils avaient rassemblés ou remettaient en question ce qui les avait motivés à le faire. Il n’était après tout pas inhabituel pour les serviteurs du Dieu-Machine d’employer ses généreux présents. Mais s’ils l’avaient compris, même les plus bornés des partisans de Cawl auraient été surpris d’apprendre qu’à eux tous, ils avaient regroupé un arsenal d’antiques armes technologiques plus imposant et plus terrible que n’importe quel autre groupe de combat de la Croisade Indomitus.
Parmi ces terribles trésors comptaient certaines armes mythiques du Centurio Ordinatus : des plateformes d’armement super-lourdes colossales dotées de canons énergétique uniques ou de batteries d’artillerie légendaires. D’autres Technoprêtres s’étaient procuré des dispositifs explosifs ésotériques, d’énormes quantités de substances corrosives alchymiques, et des artéfacts capables de provoquer des catastrophes géoformatrices ou de manipuler les forces fondamentales de la galaxie.
Tous ces antiques mécanismes et technologies étaient inestimables. Pour la plupart, leur usage était interdit par les auto-écritures, voire qualifié d’hérétique. Mais dans chaque cas, les Magos qui avaient dérobé les armes dans des chambres verrouillées par des codes ou commis des actes secrets d’espionnage ou de violence pour s’en emparer, juraient l’avoir fait de bonne foi. Certains prétendaient avoir été guidés par l’esprit de l’Omnimessie lui-même. D’autres avaient procédé à d’interminables cogitations stratégiques dont la conclusion était inéluctable : une fois sous le voile de la Zone Silencieuse, ils allaient avoir besoin de super-armes archéotechnologiques, interdites ou non.
Ceux qui avaient apporté d’aussi terribles dispositifs dans l’Anomalie Nephilim les conservaient en sécurité dans des chambres aux multiples protections dans leur vaisseau amiral ou, pour les armes les plus dangereuses, dans des vaisseaux ravitailleurs à l’écart de leurs flottes. Ils gardaient également le secret à leur propos, surtout vis-à-vis de l’Archimagos Cawl et du Technoclergé des autres flottes de leur groupe de combat, mais également de la plupart de leur pairs autant que faire se pouvait. Mais les nuages d’informations noosphériques regorgeaient de rumeurs autour des vaisseaux de l’Adeptus Mechanicus. Les noms comme le Creuset de Yoctoparticules, le Necrocastigatrix de Dvorel et la Détermination de Cyclophox étaient mentionnés avec admiration et malaise.
La première indication du chaos que ces dispositifs pouvaient provoquer survint lorsque le Système Lomorr fut attaqué par la Dynastie Szarekhan. Arrivant dans le système à bord d’une flotte de vaisseaux-tombes, la force d’invasion Nécron comptait parmi les plus importantes déployées depuis les premières contre-attaques contre le Groupe de Combat Kallides. Elle était dirigée par la Phaëronne Nektarrik de la Dynastie Thokt, connue pour ses talents tactiques, mais aussi pour le plaisir cruel quelle avait à exterminer ses ennemis comme de la vermine. Sa coterie de conseillers comptait notamment un trio de Technomandrites appelés les Yeux du Néant. Ces ingénieurs cosmiques sans morale avaient fourni à Nektarrik d’autres horreurs technologique pour renforcer son armurerie personnelle. Ils étaient ravis de les voir déchaînées contre les Humains.
En se tenant loin des formidables défenses orbitales de Cherist, la Phaëronne Nektarrik déploya ses osts d’invasion sur la surface du monde voisin de Torantis. Si le Suspens avait depuis longtemps réduit les centres de population en ruines hantées, la planète disposait encore de la garnison de l’Astra Militarum la plus importante du système ainsi que d’énormes dépôts de munitions du Munitorum. La Phaëronne comptait montrer aux défenseurs de Cherist ce qui les attendait en faisant un exemple des défenseurs de Torantis.
Nektarrik déchaîna toute la fureur de sa ménagerie d’antiques machines de guerre et donna carte blanche aux Yeux du Néant. Des Maraudeurs se frayèrent un chemin dans les rues dévastées par la guerre des ruches de Torantis, dominant les soldats nécrons et déchaînant l’énergie cosmique d’armes expérimentales sur les malheureux défenseurs de l’Astra Militarum. Des centaines de soldats humains furent changés en statues carbonisées, décomposés en leurs atomes constitutifs ou vaporisés en des nuages hurlants balayés par des vents tempétueux. Le Spatioport Aquilitus tomba face à un fer de lance d’Arches du Jugement Dernier et de Mécanopodes Lourds Serapteks, combiné à un raid dimensionnel de Destroyers Hexmark qui surgit dans les bunkers souterrains du port et massacra tous les officiers impériaux présents. Même le Titan Warlord Dracos Apocalystor fut abattu par trois Arches Tesseract alors qu’il tentait de reprendre le Pont des Hérauts sur le fleuve Purgus.
En réponse aux appels à l’aide paniqués, deux flottes égides entières quittèrent leur mouillage spatial à la frontière du système pour renforcer Torantis. Le Magos Oradi et la Manipulus-Primus Behzt, les maîtres des deux flottes, dirigèrent une force combinée capable de défier les légions de Nektarrik dans l’espace comme à la surface ardente de Torantis. Mais chacun comptait aussi en secret sur les super-armes ésotériques cachées dans leurs cales.
Le Magos Oradi déchaîna son arme secrète tandis que les deux flottes loyalistes engageaient les vaisseaux-tombes dans l’espace local de Torantis. L’appareil, appelé Arche de l’Oubli, fut tiré comme une torpille par le vaisseau amiral d’Oradi, l’ExMachinus, une fois ses runes gardiennes retirées et les protocoles d’éveil complet crépitant sur sa coque extérieure menaçante. L’Arche fila au cœur de la flotte Nécron avant de libérer une onde de choc contramoléculaire dévastatrice. Trois redoutables vaisseaux-tombes frémirent sous la puissance de l’Arche, et le métal vivant de leur coque, et celui de leurs infortunés passagers, vibra jusqu’à être réduit en bouillie tandis que des champs agitateurs les traversaient. L’attaque fit pencher la bataille spatiale en faveur des Humains. Cependant, faute de communication de la part d’Oradi, la Manipulus-Primus Behzt subit de terribles pertes lorsque ses vaisseaux de largage furent pris dans la détonation.
Outrés par ce qu’ils voyaient comme l’utilisation ignorante et grossière par les Humains d’une arme qui dépassait leur entendement, les Yeux du Néant répliquèrent en déchaînant leur propre arme aussi dévastatrice qu’imprévisible. À l’aide de processus connus seulement de cette cabale de Technomandrites, ils avaient brisé une écharde entravée d’Iash’Uddra et lié ses fragments énergétiques à un essaim de milliers de constructions Canopteks qu’ils libérèrent alors. Brûlant d’une énergie spectrale et se désynchronisant de la réalité par intermittence, la nuée vorace submergea plusieurs régiments en difficulté de l’Astra Militarum avant de s’abattre sur la zone d’atterrissage où les groupes de débarquement de la Manipulus-Primus Behzt tentaient encore de rassembler leurs forces. Les constructions portaient avec elles la folie sournoise de l’Essaim Infini. Leur cliquettement mécanique résonnait dans l’esprit de leurs victimes et fracturait la conscience de ces guerriers infortunés. Ils furent bientôt incapables de dire s’ils voyaient par leurs propres yeux ou ceux des horreurs nécrons, et les Skitarii se retournèrent les uns contre les autres.
Plutôt que d’accepter cet horrible destin, Behzt se résolut à employer sa propre arme secrète de l’Omnimessie. Seuls la Manipulus-Primus et son cercle intérieur surent jamais la nature véritable de ce dispositif, mais dès le moment où ses déflecteurs furent abaissés, son antique source d’alimentation réagit de manière inattendue aux pouvoirs d’Iash’Uddra. Il en résulta un orbe silencieux de ténèbres en expansion, parcouru d’éclairs d’énergie bleu blanc et grouillant de mouvements insectoïdes, et qui engloutit Behzt et ses manipules en quelques minutes.
Le désastre déchaîné ne s’arrêta pas là. L’orbe sombre continua de grossir, avalant d’abord les armées combattant autour, puis des milliers de kilomètres de la surface de Torantis. Humains et Nécrons moururent en plein affrontement alors que les ténèbres les enveloppaient, ou fuirent face à ce globe d’énergie annihilatrice dans l’espoir de lui échapper. Lorsque l’orbe cessa de grossir et disparut comme une bulle de savon, il avait supprimé un tiers de la masse totale de Torantis ainsi que des milliards d’organismes vivants. Dans son sillage, il laissa une planète ravagée qui sortit de sa trajectoire orbitale, les restes évacués et traumatisés d’armées jadis puissantes et des épidémies de cauchemars et de visions étranges qui perturberaient les habitants du système Lomorr bien après la fin de l’assaut des Szarekhan.
Folie Croissante[modifier]
Originaire du Monde-Forge Metalica, le Magos Oradi était fasciné par toute arme pouvant éradiquer complètement les pires menaces. C’était après tout la quête de nombreux Magos de Metalica depuis que Typhus avait condamné leur monde à une fin lente et maladive. L’annihilation absolue déchaînée sur Torantis piqua la curiosité d’Oradi plus que de raison. Il ne comprenait pas tout à fait ce qu’il avait vu, mais il ne regrettait pas un instant les circonstances qui avaient mené à ce phénomène apocalyptique. À la place, Oradi fit une obsession de ce qu’il baptisa les quintuples facteurs qu’il soupçonnait être à l’origine de ce désastre, et qu’il désirait reproduire et contrôler. Il était convaincu qu’ainsi, il aurait une chance de sauver son Monde-Forge condamné. |
La conclusion cauchemardesque de la Campagne de Torantis se reproduisit de différentes manières dans tout le Sous-Secteur Nephilim. Des représailles apocalyptiques suivaient des atrocités tandis que scientifiques militaires et inventeurs de la destruction des deux camps cherchaient à mettre fin à la guerre.
Sur Thalcifer, le Magos Einvahld Veridian libéra l’Hyperalambic de Mohrgar Fex sur les légions Oruskh du Tétrarque Khutmecc. Nécrons et forces impériales furent réduits à l’état de gelée bouillonnante par l’épidémie non virale ainsi provoquée, et la planète entière dut être mise en quarantaine pour éviter la propagation. Dans le Système Zann, un assaut impérial coordonné sur un pylône Nécron spatial déclencha une bataille majeure qui plongea dans le chaos à cause des actions d’une cabale de Plasmanciens Szarekhan. L’étoile naine soumise qu’ils projetèrent dans la formation de vaisseaux impériaux causa des dégâts catastrophiques et fit des milliards de victimes en quelques minutes. Mais un éperonnage désespéré effectué par le Croiseur de classe Chalice Quiétude dans la Souffrance brisa l’une des entraves stellaires contenant la puissance de l’étoile. Les éruptions incontrôlées firent surcharger plusieurs boucliers quantiques du Pylône de Zann, qui subit des dommages significatifs.
Eirodhel, Namin X, Obalt : chacun de ces mondes subit sa propre catastrophe tandis que de terribles forces s’y déchaînaient. L’Archimagos Cawl découvrit la folie grandissante lorsqu’une délégation d’officiers des Space Marines et des Sœurs de Bataille vint lui présenter en personne des enregistrements vids et des rapports indiquant une dizaine de désastres disparates. Cawl avait été exclu momentanément des questions stratégiques à cause du voile étouffant de l’Anomalie Nephilim et de sa propre obsession de conception d’un Abraseur Liminaire fonctionnel. Il reconnaissait désormais que sa fixation sur le Suspens et ses expérimentations l’avaient poussé à négliger ses responsabilités plus importantes.
L’Archimagos émit immédiatement un décret de commandement adressé à tous les officiers impériaux et Technomagos de la zone de guerre. Cawl ordonna que plus aucun don de l’Omnimessie ne soit employé sans que les conséquences soient parfaitement comprises et sans son autorisation expresse. Mais il était toujours aussi difficile d’évoluer ou de communiquer dans l’Anomalie Nephilim. Les ordres de l’Archimagos mirent du temps à être reçus, surtout par les flottes isolées. Plus d’un Magos choisit d’accuser ces complications et d’ignorer le décret de leur maître alors qu’ils l’avaient bien reçu.
Une Fois la Porte Ouverte[modifier]
Les pirates Xenos d’Ilthalech Starblade avaient profité des combats dans le Système Szabryne. Les cales pleines, ils laissèrent les forces impériales et chaotiques à la merci de l’anomalie grandissante. Fou de rage, Krann la Bête jeta ses effectifs restants contre les défenseurs impériaux malmenés. Seuls ses proches lieutenants savaient qu’il cherchait également à s’emparer du Flétrissure du Pénitent pour fuir la mort qui le menaçait. De leur côté, Castigane III et ses armées retournèrent sur le Monde-Sanctuaire d’Humilitas. S’ils pouvaient purger ce lieu sain de toute présence Xeno, ils pensaient pouvoir s’attirer les bénédictions de l’Empereur-Dieu et survivre à ce à quoi ils ne pouvaient échapper. |
Avec deux pylônes détruits et un autre gravement endommagé par les actions imprudentes de ses serviteurs, le Roi Silencieux voyait l’évolution de la guerre d’un mauvais œil. La vulnérabilité de sa matrice contra-immatéréenne avait été démontrée. Le Seigneur des Tempêtes continuait de gagner du terrain au nord et à l’est galactiques de la région et, au déplaisir de Szarekh, il semblait ignorer les Humains pour se concentrer sur sa guerre civile.
Szarekh remarquait le malaise partagé par les dignitaires et chefs de guerre de sa cour. Ses conseillers Triarcaux étaient contraints de lui obéir par d’antiques codes, mais ils ne pouvaient plus dissimuler leur inquiétude quant aux armes déshonorantes employées par le Roi Silencieux. D’un autre côté, le mécontentement des Technomandrites grandissait à chaque défaite des Nécrons contre ce qu’ils voyaient comme les technologies inférieures des Humains. Certains Tétrarques demandèrent l’autorisation d’envoyer leurs forces contre les parvenus Szarekhan et leurs alliés, tandis que d’autres déjà missionnés réclamaient de massacrer les Humains.
Szarekh savait qu’il lui fallait une victoire claire et décisive sur au moins un de ses ennemis, à la fois pour soulager un peu ses forces militaires, et pour faire taire les rumeurs dissidentes sur le front politique. Après de longues délibérations, il fit de la menace humaine sa priorité. Szarekh se dit qu’en l’écrasant, il pourrait reporter toute son attention sur Imotekh. Il doutait que les partisans les plus fragiles du Seigneur des Tempêtes restent loyaux si toute la puissance des Nécrons loyalistes s’abattait sur eux.
Pour cela, des légions nécrons de tout le Sous-secteur Nephilim avancèrent sur tous les systèmes impériaux constituant la Forteresse de Stornvor. D’immenses flottes de vaisseaux-tombes Szarekhan, Nihilakh et Oruskh interceptèrent des flottes d’accumulation isolées dans le vide interstellaire lorsque des vaisseaux impériaux étaient contraints par l’anomalie de surgir du Warp en urgence. Les mondes impériaux fraîchement renforcés des Systèmes Myrtika et Shen’Tai furent de nouveau envahis par les dynasties loyales au Roi Silencieux et dont les Phaërons tentaient d’arracher des victoires retentissantes face aux Humains, quelles que soient les armes employées.
L’hyperscience des Crypteks fut plus cruciale que jamais dans le conflit. Les forces des Nécrons dans le Sous-Secteur Nephilim activaient et déployaient les artéfacts les plus puissants (et souvent aussi hasardeux que dévastateurs) à leur disposition. Le Roi Silencieux ordonnait à ses Crypteks alliés de neutraliser ou d’annihiler la résistance humaine rapidement, au mépris des dégâts collatéraux infligés aux continents, planètes, étoiles ou systèmes stellaires entiers. Furent employés des dispositifs qui frappaient tels des fouets gravitationnels titanesques de milliers de kilomètres, qui surchargeaient les croûtes planétaires d’électricité, qui fragmentaient ou aplatissaient des montagnes à l’aide de rayons magnétophasiques ou qui déchaînaient des tempêtes d’éclats planaires pour atomiser des armées entières. Sur Zêta IIX Hespus, les Crypteks de la Dynastie Nihilakh lâchèrent dix Échardes C’tan sur une seule zone de guerre, au risque que ces entités se rebellent.
Bien sûr, tous les nobles ne suivirent pas les ordres du Roi Silencieux de bonne foi. Certains Tétrarques et Crypteks cherchèrent à se tailler leur propre territoire dynastique lors de ces assauts sur les systèmes tenus par les Humains, ou à régler des querelles vieilles de soixante millions d’années. D’autres, frappés de troubles de la personnalité ou de la folie de l’hibernation, s’attaquèrent à tous les ennemis que leur montraient leurs sens dérangés, ou déchaînèrent leurs arsenaux cosmiques de façon aléatoire ou imprudente. Seuls Imotekh et ses légions se retinrent de participer à cette course à l’armement. Le Seigneur des Tempêtes préféra retirer ses forces de certains lieux et d’en fortifier d’autres, en observant la tournure des choses.
La Brèche de Skahren[modifier]
Tandis que la violence gagnait en intensité dans la matrice nodale, Orikan le Devin sut que le temps lui manquait. C’était certainement là les premières ondes de choc de la catastrophe qui se profilait. Le Chronomancien était aussi horrifié que fasciné. Il avait commencé à percevoir les contours d’un système causal énorme. C’était comme si quelque intellect terrible et immense avait réglé d’innombrables aspects de la réalité pour qu’ils interagissent tels les rouages d’une mécanique cosmique que même le génie remarquable d’Orikan ne pouvait concevoir. Finalement, parmi les ruines irradiées d’une cité sans nom, le Devin trouva les indices qui le conduiraient au Système Skahren. Mais à ce même moment de révélation, Orikan fut contraint d’admettre les soupçons qui grandissaient dans son esprit : il arrivait trop tard. Même un individu tel que lui ne pouvait s’opposer à la machine qui avait été mise en branle, et s’y essayer revenait à prendre le risque d’être broyé par ses rouages. Au lieu de cela, le Devin se résolut à en éviter l’épicentre à tout prix, et à trouver une autre manière de tourner la situation à son avantage. |
Sur de multiples fronts couvrant plus d’une demi-douzaine de systèmes planétaires, une guerre hypertechnologique cataclysmique faisait rage. Les défenseurs impériaux étaient mis à genoux par la puissance de l’assaut Nécron et luttaient contre les effets persistants du Suspens tandis que le conflit les poussait dans leurs derniers retranchements de réflexion et de détermination. Les commandants dépassés recouraient à des mesures de plus en plus désespérées.
Les effets de la matrice nodale n’avaient jamais autant marché en faveur des Nécrons. Insensibles à son voile et employant des systèmes de communication quantiques sur des distances interstellaires, les Xenos coordonnaient leurs légions comme une seule armée, quoiqu’un peu pesante. Les assauts sur les divers mondes ou systèmes étaient planifiés pour coïncider avec des offensives se déroulant à des années-lumière de là, mais aux effets assurément cumulatifs. Ces stratégies n’étaient pas tout à fait au niveau des manœuvres bien huilées et tentaculaires du Seigneur des Tempêtes, mais les tactiques de Szarekh restaient redoutables.
En comparaison, les commandants impériaux combattaient seuls. Les défenseurs de systèmes, de planètes et parfois de cités ou de fortifications ne parvenaient pas à transmettre de messages dans l’Anomalie Nephilim. Et si ce souci pouvait être en partie contourné par des frégates rapides, le danger était désormais trop omniprésent et s’aggravait trop vite pour permettre de tels délais. Épuisées, démoralisées et de plus en plus terrifiées, les armées de Cawl faisaient face à la possibilité plus que probable d’une défaite plus totale que celle des Groupes de Combat Kallides et Orphaeus. Plutôt que d’accepter l’échec, nombre de commandants rejetèrent l’édit de l’Archimagos et se tournèrent vers les super armes de l’Adeptus Mechanicus. Mais, usés et faillibles, ceux qui employèrent ces technologies mal comprises étaient plus susceptibles que jamais de commettre de terribles erreurs en les utilisant. Ils étaient également moins en mesure de comprendre les séries de présages perturbants et les étranges visions qui les assaillaient en ces jours sombres en les mettant sur le compte de l’anomalie.
Coup d'Éclat Final[modifier]
- « Loué soit le Némésor Tekmothese, l’Étoile Brillant dans les Ténèbres du Néant, la Lame de la Majesté Immaculée, le Vainqueur du Vermityran de Rachtomres, le Porteur du Fanal qui Éclaire le Chemin, le Tueur des Innombrables Rejetons du Grand Morrg, le Libérateur des Sept Mondes Dorés de Ghett, le Glorieux Vexillaire, le Destructeur des Fausses Idoles, le Maître de la Nébuleuse Étincelante aux Richesses Infinies, le Seigneur des Machines Volantes Porteuses de Mort, la Terreur de Ceux qui Grouillent, le Fléau de… »
- - Titres du Némésor Tekmothese le Doré, annoncés par son héraut, quinzième verset.
Les choses atteignirent leur point critique dans le Système Skahren. En avance sur la progression du Groupe de Combat Hephaestus dans l’Anomalie Nephilim, le Myrmidominus Ghelf avait mené sa flotte d’accumulation dans ce système et était parvenu à chasser les Nécrons locaux de plusieurs mondes. Il avait concentré ses efforts autour du Monde Sauvage de Santis-Magna, déployant ses colossales machines de forage du régolithe pour extraire la précieuse substance du soubassement de la planète.
Les forces d’assaut des Nécrons avaient attaqué Santis-Magna plusieurs fois, mais à chaque assaut, la prodigieuse flotte spatiale de Ghelf et ses Skitarii martiens disciplinés les avaient repoussés. Mais les contre-attaques impériales s’étaient avérées tout aussi inefficaces. Les Nécrons avaient un pylône dans le Système Skahren, une horreur qui traversait la lune de la Boucle de Skahren d’un pôle à l’autre. Celle-ci et les masses d’astéroïdes ancrées dans son orbite avaient été lourdement fortifiés et résistaient aux tentatives d’invasion impériales. Ainsi, bien que les ouvriers du Myrmidominus aient extrait une quantité impressionnante de Noctilithe et créé une ébauche d’Abraseur Liminaire fonctionnel, il n’avait pas pu empêcher les Nécrons et les effets de leur pylône d’affaiblir son esprit et ses manipules.
Durant les cycles menant à l’assaut de masse du Roi Silencieux, Ghelf et ses subalternes avaient remarqué des manifestations de plus en plus dérangeantes. Les esprits de la machine devenaient agressifs, retardant les opérations de minage et désactivant les Boucliers Void de plusieurs Temples-Forges. Les Servitors subissaient de crises grotesques et marmonnaient des équations mathématiques dénuées de sens qui semblaient se répéter avec une obstination virale dans les mnémocircuits de tous les Technoprêtres qui les entendaient. Des mesures d’Augures, considérées comme des données erronées, suggéraient que les planètes et lunes du système approchaient d’un alignement trigonométrique impossible en raison des trajets de leurs orbites. Puis il y eut des pics d’énergie fantôme originaires de points aléatoires du vide spatial et qui ne correspondaient à aucun schéma d’onde ou de fréquence connu de la flotte de Ghelf.
Ce dernier souffrit également pendant cette période. Les lieutenants de la flotte du Myrmidominus remarquèrent que son comportement était de plus en plus imprévisible et paranoïaque. L’inquiétude grandit quand Ghelf révéla le contenu d’une barge-reliquaire protégée qui avançait en périphérie de la flotte : un réseau d’antiques satellites micro-servitors dotés de systèmes d’armes inconnus qu’il appelait la Constellation de Shivarik. Cette préoccupation grandit encore lorsque le Myrmidominus synchronisa rituellement sa conscience avec les esprits de la machine de la Constellation puis s’enferma dans son sanctum, ordonnant que les dispositifs soient libérés dans l’espace pour qu’ils puissent entamer ce qu’il appelait leur mission sacrée.
Mais la décision sembla prophétique lorsqu’une puissante flotte Nécron surgit sans prévenir du vide interstellaire pour envahir le Système Skahren. Avec des vaisseaux et phalanges des Dynasties Szarekhan, Oruscar et Nihilakh, cette terrifiante armada Xeno était suffisante pour écraser la flotte d’accumulation.
Des alarmes retentirent sur les ponts des navires de guerre impériaux. Les haut-parleurs rugirent des cantiques d’activation binhaires à la surface de Santis-Magna. Les forces impériales se préparèrent aussi vite que leur permettaient les dysfonctionnements de leur technologie et la décrépitude accélérée du Suspens. Un fer de lance de vaisseaux d’attaque appartenant aux Silver Templars et aux Hawk Lords se rua pour affronter les vaisseaux Nécrons et gagner du temps pour que les défenseurs se mettent en position. Mais ils furent vite contournés lorsqu’à l’aide de rayons quantiques taillant des raccourcis dans le tissu de la réalité, une formation de vaisseaux-tombes dépassa les appareils Space Marines pour atteindre l’orbite haute de Santis-Magna. Un bombardement dévastateur d’armes gravimétriques et chronophages s’ensuivit. Désespérés, subissant des pertes catastrophiques à une vitesse alarmante, les Magos employèrent toutes les armes à leur disposition contre la flotte Nécron avec des résultats apocalyptiques. Mais pour chaque Vaisseau-Tombe atomisé, un autre téléportait ses phalanges sur la planète.
Le Myrmidominus lui-même luttait avec les systèmes antiques et impossiblement complexes de la Constellation de Shivarik. Des murmures paranoïaques dans son Cortex Augmentique l’avertirent que les armes avaient été sabotées par ses rivaux, et convainquirent le Magos dément de désactiver les régulateurs de sécurité des satellites dans l’espoir de les forcer à fonctionner. Au cœur de l’espace, vingt-cinq satellites militaires du Moyen-Âge Technologique surchargèrent soudain. Un par un, leurs esprits de la machine corrompus s’accordèrent et leurs micropropulseurs les placèrent en un alignement ésotérique couvrant des milliers de kilomètres et qui n’avait rien à voir avec les ordres de plus en plus paniqués de Ghelf. Des armes à énergie déjà vieilles quand l’Empereur monta sur le Trône prirent vie.
La première volée illumina le firmament par des lignes éclatantes d’énergie hostile qui dévièrent un Vaisseau-Tombe, en éventrèrent deux autres et découpèrent quatre navires impériaux. Des cris d’alerte envahirent les réseaux de communication des Humains comme des Xenos tandis que la Constellation de Shivarik se réalignait à une vitesse folle avant de tirer encore. Des bâtiments des deux camps moururent tandis que leurs équipages tentaient de comprendre comment leurs boucliers et mesures de défense étaient si facilement contournés. Les satellites se réalignaient et tiraient, encore et encore. Chaque volée dessinait des glyphes d’énergie complexes qui se superposaient sur la noirceur du néant. Des épaves brûlantes dérivaient dans l’espace, larguant des appareils d’évacuation et des débris. La bataille à sens unique sombra dans l’anarchie tandis que certains maîtres de vaisseau tentaient de s’échapper ou, poussés par le zèle, profitaient du chaos.
Puis la réalité convulsa. Au cœur du dédale de glyphes d’énergie, le tissu de l’espace se tordit en une sphère concentrique qui grandissait à vue d’œil. Les Auspex hurlèrent des avertissements puis surchargèrent tandis que des pics d’énergie impossibles plongeaient instantanément leurs esprits de la machine dans la folie. Les Crypteks s’affairèrent désespérément sur les commandes des occulites hyperspatiaux en jurant tandis que des mesures contradictoires s’affichaient sur leurs instruments. Les satellites de la Constellation de Shivarik explosèrent l’un après l’autre en une série de détonations dont les flammes étaient aspirées par la distorsion tandis que leur contrecoup fit exploser le cerveau de Ghelf.
Toute l’énergie libérée par les satellites et leurs glyphes luisants filèrent vers le centre de l’orbe concentrique, brillant jusqu’à exploser dans un geyser d’ectoplasme et d’irréalité déchiqueteuse. Des lueurs fantomatiques flamboyèrent comme des étoiles naissantes au cœur du Système Skahren tandis que quelque chose de colossal et d’épouvantable se frayait un chemin dans la réalité depuis les zones liminaires.
Une onde de choc de corruption empyréenne se déversa du point d’émergence et fit muter d’innombrables machines avant de frapper le pylône de Skahren et d’inverser sa polarité Warp dans une tempête d’éclairs écarlates. La gravité se modifia et une épidémie de séismes et d’inondation frappa tous les mondes du système tandis qu’un corps planétaire infernal se manifestait au milieu d’eux. Armoyse, le grotesque Monde Démon de Vashtorr l'Arkifane, apparut telle une étoile empoisonnée.
| Vashtorr l’Arkifane monta un escalier en spirale qui s’élevait dans l’une des innombrables tours sombres hérissant la surface d’Armoyse. Les murs de la tour étaient faits de centaines d’énormes rouages posés les uns sur les autres. Nombre d’entre eux étaient aussi larges que la main griffue et flétrie de Vashtorr. D’autres faisaient plus de quinze mètres d’épaisseur, et d’autres étaient vaporeux comme un cauchemar.
Les rouages tournaient. Leur axe était la manifestation corporelle de Vashtorr lui-même tandis qu’il grimpait une volée de marches en hélice, une en mercure ondulant, une en corps brûlés et renforcés par des boulons de cuivre, une en faux théorèmes écrits dans du sang huileux, toutes uniques et montant au centre des rouages. Les faces planes de ces derniers frottaient les unes contre les autres dans un concert de bruits plaintifs et hurlants qui se répercutaient entre les tours enfumées au milieu de la cacophonie industrielle du Monde-Démon. Le demi-dieu démoniaque atteignit le sommet de la tour et leva les yeux vers le firmament parsemé d’épaves. Il vit que la planète la plus proche vivait ses derniers instants. La gravité immatéréenne d’Armoyse, l’énergie responsable de sa création, déchirait ce monde infortuné dont les continents se tordaient et craquaient. Les océans bouillonnaient et brûlaient la terre. Les montagnes s’écroulaient vers les cieux. Des millions de petits êtres se tortillaient et dégringolaient de la surface du monde vers l’étreinte froide et mortelle du vide. Il voyait les vaisseaux des Humains et des Nécrons tournoyer telles des mouches autour de la planète mourante. Deux espèces plaisantes aux yeux de Vashtorr : malléables, facilement encouragées et délicieusement inventives. « J’ai dû, hélas, orchestrer votre extinction en ce lieu, car vous n’êtes qu’une poussière dans les rouages qu’il convient d’éliminer. Vous avez conçu des machines à des fins que je condamne. » L’Arkifane fit tourner tout le sommet de la tour d’un geste de son marteau. Des rouages tournèrent les uns autour des autres dans des gerbes hurlantes d’étincelles. Des pistons colossaux sous les sabots de Vashtorr mugissaient tandis que la tour bougeait pour lui offrir un autre angle de vue. Il était là, loin dans le néant. Un pylône, conçu dans le style ancien que l’Arkifane connaissait si bien. Les dispositifs étaient un peu comme lui, pensa-t-il : affranchis des contraintes linéaires comme le temps. Ils étaient là, en cette heure enténébrée, comme ils l’étaient aux premiers jours. « Toutefois, je trouverai une utilité à ta matrice nodale, roitelet. Il est des mesures auxquelles tu te refuses encore. Peut-être agiterai-je l’appât. » Vashtorr se réprimanda mentalement. Le problème avec la réalité, selon lui, était le fait que certaines choses étaient, et d’autres non, la manière dont il devait s’accommoder à des notions comme trop tard ou pas encore. Bien sûr, tout finirait par s’agencer. Cette pensée fit jaillir des nuages de fumée des aérations du Démon et fit couler des torrents de polluants acides depuis la grille Vox de sa gueule. Mais d’abord, il avait des questions plus pragmatiques à régler. Des détails de stratégie matérielle devaient être gérés sur cette scène linéaire. Ainsi éveillée, Armoyse était, d’après les estimations de Vashtorr, virtuellement imprenable par des armées conventionnelles. Le moteur creuseur de la toile corrompue qui grondait en son cœur lui avait permis de franchir la matrice nodale des Nécrons, tandis que l’art infernal de l’Arkifane lui avait permis de corrompre le pylône dont l’influence aurait autrement pu éroder le monde-démon dès son émergence. Mieux encore, Vashtorr sentait la puissance de l’adoration s’écouler en lui de toute la zone enténébrée. Tant d’actes volontaires de destruction technologique avaient été perpétrés. Tant d’esprits brillants avaient causé leur propre corruption en suivant les suggestions de ses diablotins ou grâce à leur foi et leur patriotisme déplacés. L’inconscience de leur propre dévotion signait si souvent la mort de ces esprits brillants et n’était jamais, au moment fatidique, une protection efficace pour ceux qui étaient certains de leur laïcité. Mais malgré ces avantages, l’Arkifane s’était aventuré dans une région dont la nature même avait été rendue hostile à son engeance. Une bévue, un seul instant de complaisance, pourrait signer la fin de ses plans. L’Arkifane ne pouvait pas le permettre. Après tout, sa quête avait déjà commencé. « Merci à la vapeur et au fer et à la souffrance pour mes rouages, alors, » marmonna-t-il pour lui-même. Un autre geste de son marteau, une autre convulsion industrielle titanesque de la tour sous ses sabots, et Vashtorr regardait des vagues successives de vaisseaux d’attaque surgir de l’orbite d’Armoyse pour s’en prendre aux forces humaines et nécrons brisées. Il vit de pugnaces vaisseaux de guerre des Space Marines du Chaos, les navires hérissés de pointes des coteries du Mechanicum Noir, enveloppées de fumée et d’énergie bondissante, ainsi que des créations de chair et de métal, de tentacules et d’ailes et de flammes qu’étaient les bâtiments démoniaques, suivre leur propre route, voguant sur des marées de souffrance et de peur. Il savait que nombre d’entre eux avaient décidé de suivre Armoyse dans son sillage en bravant les couloirs pourris et hérissés de roues dentées qui s’élevaient depuis l’espace liminal et qui s’effaçaient progressivement sur son passage. D’autres étaient de sombres pèlerins attirés à Armoyse par d’étranges visions ou la promesse des dons de l’Arkifane, et pour établir des places fortes dans ses environs dangereux. Tous feraient des ravages au nom de l’Arkifane. Tous aspireraient à attirer son attention, presque comme s’il était un Dieu du Chaos à part entière. Cette idée lui plaisait beaucoup. Cela lui permettait en outre d’échapper aux obligations grossières comme la guerre, en tout cas pour l’instant. Que ses rouages infestent les mécanismes de ce qui existait en ce lieu. Qu’ils fondent sur les Humains et les Nécrons et les sacrifient en son nom. Le carnage avait déjà commencé. Vashtorr pouvait sentir les bains de sang et la terreur, la mort de machines et des rituels de dévastation mécanisée. Il sentit plus qu’il ne vit les réacteurs de vaisseaux de guerre fuyant vers les limites du système, l’esprit mécanique du chef Nécron spéculer et s’ébahir de ce qu’il venait de voir, la détermination d’acier des Space Marines tentant de se frayer un chemin pour faire leur rapport sur la situation. « Des étincelles, » se dit-il, ignorant les mortels qui luttaient après y avoir à peine pensé. Vashtorr avait une œuvre à accomplir dans cette région de la galaxie, de puissants rouages à mettre en mouvement. Il ne pouvait se laisser distraire par les vulgaires et fugaces pensées et actes des mortels. Pas encore, en tout cas. L’Arkifane poursuivrait ses travaux, et après, se promit-il, il s’autoriserait à s’amuser un peu… |
Un Domaine Meurtri et Brisé[modifier]
- « Tous les feux ne brûlent pas intensément. La conflagration où nous sommes est aussi glaciale qu’insidieuse. Mais le froid brûle la chair et l’âme aussi facilement que la chaleur. Néanmoins, gardez courage, car le feu permet de forger tout autant que de détruire. Nous serons les lames aiguisées sur les flammes de la malveillance, abreuvées de colère, ce qui nous rendra encore plus forts ! »
- - Proclomator Primus Holgrimm Thent aux survivants du 84e régiment des Fusiliers de Maldori, 216e jour du Siège de Fort Destine
Le Système Nephilim n’était plus silencieux. La guerre, de plus en plus cruelle, désespérée et énigmatique, faisait rage sur d’innombrables mondes, ainsi que sous leurs surfaces et en orbite autour d’eux. Des citadelles industrielles crénelées tenues par des macroclades de Skitarii et de Servitors de combat exploitaient chaque servobionique et les moindres tendons de leur chair restante pour repousser les légions de Nécrons immortels. Des armées de Space Marines, de Sœurs de Bataille et les vestiges de régiments de la Garde Impériale luttaient pour la survie face à un ennemi écrasant.
Depuis son sanctum de commandement à bord du Zar-Quaesitor, Belisarius Cawl étudiait la situation stratégique fragmentée avec une frustration grandissante. Elle fluctuait constamment sur une région si immense quelle dépassait la compréhension humaine. L’Archimagos savait que les hololithes qu’il avait étudiés étaient de grossières simplifications, et que les ordres qu’il avait donnés n’étaient que les meilleures estimations de l’état-major de Vikraen, et souvent transmises bien après que la situation au sol avait changé significativement.
La destruction débridée causée par ses propres Magos, contraire son ordre exprès, n’arrangeait en rien le désarroi de Cawl. Il ne pouvait qu’imaginer comment le Primarque Guilliman réagirait face aux atrocités commises par les serviteurs du Dieu-Machine au nom de la victoire, et aux dégâts qu’ils avaient causés aux mondes qu’ils avaient été chargés de sauver. Ses propres plans de création des Abraseurs Liminaires n’avaient pas encore porté leurs fruits, même si les prototypes de Cawl s’étaient montrés prometteurs. Les antiques schémas sacrés dans lesquels il avait placé sa confiance semblaient valides, après tout, bien que le temps joue contre lui dans leur mise en œuvre.
Mais le pire, du point de vue de l’Archimagos, c’étaient les rumeurs venant du Système Skahren. Bien sûr, des augures énergétiques de plein espace avaient enregistré une perturbation majeure des forces cosmiques, tandis que les lectures du Tarot de l’Empereur annonçaient que la corruption du Chaos allait se répandre sur tous les fronts. Belisarius Cawl n’avait pas encore assez de renseignements fiables pour savoir précisément ce qui s’était passé dans le Système Skahren. Mais son intuition lui disait que ce n’était rien de bon.
Mais une chose rassurait Cawl. Des messages lui étaient parvenus promettant que le Groupe de Combat Hephaestus n’aurait plus à tenir la Forteresse de Stornvor que pour une courte période. Roboute Guilliman était enfin en chemin, et on le disait à la tête d’une armée formidable tirée de l’élite de la Flotte Primus de la Croisade Indomitus. Cawl savait qu’avec Guilliman, viendrait la vengeance.
L’Archimagos aurait été rassuré de savoir que le Roi Silencieux devait affronter des ennemis aussi terribles que ceux de Cawl. La meilleure vue que Szarekh avait de la situation n’était pas une bénédiction. Son offensive dévastatrice, qui visait à prendre un élan significatif et le contrôle de régions au sein de la matrice nodale, avait subi une perturbation calamiteuse. Szarekh ne pouvait expliquer comment une manifestation Warp d’une telle amplitude avait pu survenir en présence de ses pylônes. Heureusement, Szeras non plus, pas plus que les Crypteks sur lesquels il se reposait pour avoir des réponses.
Avec ses légions si honteusement repoussées du Système Skahren, Szarekh avait été contraint de rediriger des renforts depuis d’autres zones de guerre pour se protéger de cette nouvelle menace. Les Humains ne devaient pas l’apprendre, mais ils n’avaient qu’à résister à ses assauts un peu plus longtemps, et le Roi Silencieux serait forcé d’admettre la défaite et d’opter pour une stratégie plus agressive. Cette idée était exaspérante, mais ce n’était rien face à la rage qu’éprouvait Szarekh quant aux actions d’Imotekh, et désormais, à en croire ses agents, à celles d’Orikan le Devin. Le Seigneur des Tempêtes, percevant évidemment la position affaiblie de Szarekh, avait lancé de nouvelles attaques sur plusieurs fronts clés. Pire encore, il semblait maintenant compter Orikan parmi ses conseillers. Szarekh ne savait ce qui avait poussé le chronomancien à choisir cette alliance, mais cela n’annonçait certainement rien de bon.[13]
Les Xenos dans le Nexus du Paria[modifier]
Des factions extraterrestres cherchent à tirer profit de la guerre dans le Secteur Nephilim. Un conflit dévastateur fait rage dans les limites du Secteur Nephilim. Les forces impériales et Nécrons s’affrontent dans des villes abandonnées, à l’ombre d’immenses pylônes de Sombreroche. Mais ces belligérants ne sont pas les seules factions à convoiter ce Nexus paria, car d’autres espionnent les combats pour y trouver des opportunités.
La guerre qui fait rage dans l’anomalie Nephilim oppose trois factions principales : les forces impériales combinées des Groupes de Combat Kallides et Orphaeus ; les Nécrons qui ont prêté allégeance à Szarekh, le Roi Silencieux ; et les légions d’Imotekh le Seigneur des Tempêtes, Phaëron de la Dynastie Sautekh. Alors que les forces impériales cherchent à détruire la source du miasme inertiel qui enveloppe le Nexus du Paria, Szarekh voit ses forces divisées entre la lutte contre les humains étonnamment tenaces et la résistance contre Imotekh et ses dynasties vassales. Les trois factions se livrent une guerre sans merci, déployant des technologies terrifiantes et des créatures arcaniques, mais d’autres sont entraînées dans la violence ou cherchent à exploiter le conflit et doivent elles-mêmes faire face aux terribles effets du Suspens.
Les Rangers d'Alaitoc[modifier]
Parmi tous les ennemis des Nécrons, aucun n’est plus acharné que les Aeldaris. Il y a d’innombrables éons, leur ascension au pouvoir fut l’un des principaux facteurs qui contraignirent les Nécrons à entrer en hibernation. La chute de leur empire stellaire réduisit les Aeldaris à une espèce divisée et mourante, ne disposant plus que d’une fraction de leur puissance d’antan. Ceux qui subsistent, notamment les Asuryanis des Vaisseaux-Mondes Aeldaris, ont conservé la connaissance héritée du conflit galactique connu sous le nom de Guerre Céleste et des batailles acharnées livrées contre les Nécrons. Les Aeldaris nourrissent donc une haine tenace envers leurs ennemis les plus anciens.
Au sein des Asuryanis, ceux du Vaisseau-Monde d'Alaitoc sont peut-être les plus déterminés à s’opposer aux Nécrons. Ils cherchent depuis longtemps à empêcher la résurgence de leurs anciens ennemis, et leurs Errants ont consacré beaucoup de temps et de ressources à surveiller et, dans la mesure du possible, à éliminer les Nécrons. Le réveil accéléré des Nécrons n’est pas passé inaperçu chez les Asuryanis, et les répercussions du retour du Roi Silencieux ont été perçues par les Grands Prophètes aux quatre coins de la galaxie. C’est Ylocu Shaie d’Alaitoc qui a scruté l’immaterium et deviné, à partir de ses brins entrelacés, la Prophétie de l’Éveil de la Ruine. Elle seule a évoqué la Mer des Étoiles Mortes et, au milieu de la toile enchevêtrée du destin, a prévu une nouvelle menace pour la structure même de la réalité. L’émergence progressive de plusieurs anomalies empyriques croissantes dans des régions connues pour abriter des mondes-nécropoles Nécrons a prouvé que les avertissements prophétiques de Shaie étaient fondés. Ainsi, des éléments du vaste réseau de Rangers et de Coureurs Mirages d’Alaitoc se sont mobilisés et déployés dans ces régions touchées. Les Grands Prophètes d’Alaitoc espéraient que ces agents deviendraient les yeux d’Alaitoc dans ces régions psychiquement impénétrables et détermineraient le véritable niveau de menace qu’elles représentaient.
D’un monde à l’autre, les Rangers d’Alaitoc rencontrèrent des scènes de dévastation similaires. Des civilisations humaines entières semblaient s’être simplement effondrées. Les populations des colonies étaient soit absentes, soit immobiles là où elles étaient tombées, les yeux aveugles fixant le vide, les corps se consumant lentement. Les Rangers souffraient eux aussi énormément des effets paralysants des Nexus du Paria. Le Suspens, comme l’appellent les Humains, s’avéra encore plus dévastateur pour les Aeldaris, car ceux-ci ont un lien beaucoup plus prononcé avec l’immaterium que les Humains et trouvaient donc les énergies débilitantes encore plus pesantes sur leur âme. De nombreux Rangers furent vaincus, sombrant à une vitesse effrayante dans un état second dont ils ne pouvaient être tirés. D’autres effets secondaires horribles de la matrice contra-empyréenne se manifestèrent de manière plus subtile, provoquant chez les victimes des hallucinations d’entités démoniaques qui s’ébattraient, des symptômes de paranoïa et, finalement, une perte totale du sens de la réalité. De nombreux Errants furent contraints de battre en retraite et d’entreprendre le long voyage de retour vers Alaitoc afin de soigner leurs camarades atteints. Seuls les plus disciplinés réussirent à repousser suffisamment longtemps les effets du Suspens pour pouvoir rendre leur rapport de mission à leur Vaisseau-Monde. Cependant, aucun d’entre eux ne fut totalement épargné. Ils constatèrent que leur équipement psycho-réactif était affecté par l’aura qui atténuait le Warp. Les systèmes de visée des fusils longs et autres équipements activés par la psychique fonctionnaient mal, et plus inquiétant encore, les Pierres-Esprits ne fonctionnaient pas correctement. Normalement, ces pierres, portées par la grande majorité des Asuryanis, capturent l’esprit de leur porteur à sa mort, garantissant que son essence reste hors de portée de Slaanesh et puisse être renvoyée dans le Circuit d'Infinité de leur Vaisseau-Monde. Cependant, dans les limites de la matrice nodale des Nécrons, ce processus semblait perturbé. Les Pierres-Esprits recueillies sur ceux qui sont tombés dans les Nexus du Paria ont perdu leur éclat habituel. Elles sont désormais laiteuses et ternes, et dégagent une aura de léthargie et de chagrin. Les voyants qui ont examiné les pierres contaminées parlent d’un vide à l’intérieur, comme si les énergies contra-empyrénne des Nexus du Paria affectaient autant les esprits des morts que ceux des vivants. Aucun des esprits contenus dans ces pierres corrompues n’a encore été renvoyé dans le Circuit d’Infinité d’Alaitoc, de peur que le malaise spirituel ne se propage au cœur du Vaisseau-Monde.
Malgré les dangers spirituels et physiques auxquels ils sont confrontés dans l’Anomalie Nephilim, les Rangers d’Alaitoc ont continué à explorer ces régions au nom de leur Vaisseau-Monde. En réponse aux informations qui leur ont été transmises, les Grand Prophètes d’Alaitoc ont décidé de manipuler le conflit à distance plutôt que d’engager leurs forces dans une bataille dans des conditions défavorables. Conscients que la lutte de l’humanité contre les Nécrons correspond pour une fois à leurs propres objectifs, les dirigeants d’Alaitoc ont mis de côté leur mépris pour les mon-keigh - comme ils appellent les humains - et ont autorisé plusieurs frappes clandestines contre les Nécrons afin de soulager la pression qui pèse sur les forces assiégées de l’Imperium. Refusant de déployer des forces en masse et de risquer de les perdre au profit du Suspens, les Alaitoc préfèrent mener des assauts chirurgicaux, leurs forces frappant via les portails de Toile avant de se retirer avant que les effets du Suspens ne deviennent trop sévères. Le plus éminent des Rangers des Vaisseaux-Mondes, Illic Lance de Nuit, a été particulièrement actif dans cette région. À l’instigation de Ylocu Shaie, Lance de Nuit cherche à intensifier le conflit entre Imotekh et le Roi Silencieux par des actes d’assassinat, de désinformation et de sabotage.
Une Mekstravagance sans Précédent[modifier]
Peu d’êtres sensibles ont été épargnés par les effets de la matrice nodale des Nécrons. Même les Orks, dont la résistance physique et psychologique innée les rend immunisés contre de nombreux maux, ont montré un comportement aberrant que certains observateurs humains et Nécrons attribuent à l’Anomalie Nephilim. Avant l’activation du réseau de pylônes Nécrons, les Orks de la Waaagh! Smashakrak avaient mené des attaques sur la bordure sud-est du secteur Nephilim et s’étaient comportés de manière typiquement orque. Ils avaient rassemblé d’énormes hordes sous la direction des Boss de Guerre les plus grands et les plus agressifs, puis s’étaient lancés dans des assauts brutaux et directs, comptant sur leur nombre écrasant et leur férocité pour écraser les forces Nécrons et impériales.
À mesure que la matrice nodale continuait de s’étendre, enveloppant les systèmes dans lesquels les Orks combattaient, leurs hordes remportaient de plus grands succès, balayant des mondes dont les populations commençaient déjà à ressentir les effets du Suspens. Cependant, plus ils s’enfonçaient dans le Secteur Nephilim, moins ils rencontraient d’ennemis. Les Orks, avides de combat, ne trouvaient que des poches de résistance isolées sur lesquelles déverser leur agressivité. La plupart des mondes qu’ils envahissaient avaient depuis longtemps succombé au Suspens, ne laissant que peu d’Humains capables de leur opposer une résistance digne de ce nom. D’autres batailles opposèrent les Orks et les Nécrons, mais l’élan de l’invasion Ork avait déjà commencé à faiblir. Les forces Ork commencèrent à se disperser et à se livrer à des luttes intestines, tandis que l’afflux continu de nouvelles troupes qui avait marqué les premières phases de l’invasion commençait à ralentir. Les Crypteks Nécrons qui observaient les effets de la matrice nodale émirent l’hypothèse que son aura affectait les Orks en inhibant l’aura gestalt de la Waaagh! Alors qu’autrefois un seul Ork pouvait, grâce à sa force et à sa brutalité, rassembler une vaste armée, les Boss de Guerre avaient désormais du mal à contrôler plus d’une poignée de guerriers. Cependant, alors que la Waaagh! Smashakrak commençait à s’effondrer, certains Orks virent une opportunité dans les mondes silencieux de l’Anomalie Nephilim.
Alors que les luttes intestines et les luttes de pouvoir faisaient rage autour d’eux, les Mékanos et les Gros Meks les plus doués technologiquement trouvèrent des technologies abandonnées et des factorums vides à profusion. Tout comme le Suspens avait divisé la Waaagh!, une vague d’innovations spontanées se répandit dans l’esprit de ces inventeurs maniaques. Laissant la majorité de leurs compagnons Orks à leurs luttes intestines, les Meks passèrent au crible les trésors mécaniques abandonnés par l’Humanité. Sur le Monde Industriel de Lokk, Grugokk Vromblitz, un Mek particulièrement réputé parmi sa tribu, a forgé des monstres à chenilles à partir des vaisseaux spatiaux écrasés, des chars de combat abandonnés et des générateurs de plasma de l’humanité. Il les a équipés d’un arsenal d’armes que lui et ses serviteurs Grots avaient récupérées et altérées selon ses spécifications démentielles. Il les a ensuite retournées contre ses rivaux Mékanos, réduisant ceux qui se mettaient en travers de son chemin à des taches de sang avec des Kanons Zzap gigantesques, des Kanons Pulvérizateurs et d’autres armes délirantes. D’autres Meks ont également fabriqué des machines de guerre monstrueuses et les ont retournées contre leurs adversaires. L’utilisation croissante d’armes apocalyptiques cauchemardesques entre les Technoprêtres de l’Adeptus Mechanicus et les Crypteks Nécrons dans l’Anomalie Nephilim n’a fait qu’inspirer les Meks Orks fous qui en sont témoins à forger leurs propres armes dévastatrices. Avec les ressources abondantes abandonnées dans tout le secteur Nephilim, il semble que seules l’imagination de leurs concepteurs limite ces armes. Des Krach'Bulles de taille colossale et au potentiel destructeur montés sur des astéroïdes, des Kanons Trakteurs capables de manipuler la gravité et de projeter des lunes et d’autres corps célestes hors de leur orbite, et des Téla-Tépulas surdimensionnés ayant le pouvoir de transporter des armées entières : ces dispositifs, parmi d’autres, ajoutent leur terrible puissance au conflit.
L’un des Ork Meks les plus intimidants du secteur Nephilim, Grugokk Vromblitz, a réussi à rallier plusieurs bandes à sa cause et a attaqué le monde carrière d’Alkhiron. À l’insu de Vromblitz, Alkhiron abritait de riches gisements de Noctilithe exploités par des Servitors et des prisonniers supervisés par des Technoprêtres. La petite colonie n’était défendue que par une garnison de soldats de l’Astra Militarum, ce qui la rendait vulnérable à la force hâtivement rassemblée par Vromblitz. Après avoir submergé les défenseurs impériaux lors d’une invasion rapide et sanglante, Vromblitz posa pour la première fois les yeux sur la Sombreroche. Il comprit immédiatement que cette roche lisse et noire renfermait un grand pouvoir, et une inspiration fulgurante traversa son esprit. Après avoir saccagé les installations minières baignées de sang et s’être emparé d’une grande quantité de pierre d’un noir d’ébène, Vromblitz entreprit de l’incorporer dans les mécanismes internes des Champs Énergétiques, guidé par des visions qu’il ne voulait pas reconnaître, et encore moins expliquer. Il monta ces mécanismes imprégnés de pierre noire sur des véhicules, des marcheurs, des Squigs et des Armures Énergétiques. Les Champs Énergétiques ainsi créés semblaient restaurer l’agressivité naturelle des Orks à proximité, ravivant la Waaagh! qui s’était affaibli depuis leur entrée dans le Nexus du Paria. Renforcé par ces totems de Sombreroche chargés d’énergie positive, le pouvoir collectif de la Waaagh! semblait reprendre de l’ampleur, même si cela se limitait aux limites de ces Champs Énergétiques instables et crépitants. Les créations de Vromblitz supprimant les effets de la matrice nodale, du moins au niveau local, les Orks ont lancé une nouvelle vague d’attaques contre les territoires des Nécrons et des Humains, cherchant à s’emparer de plus de Noctilithe, à améliorer leur technologie et à rallier à leur cause davantage d’Orks désorientés.
Mercenaires et Récupérateurs Cognats[modifier]
Planète : Vhirago |
Les Cognats sont une espèce opportuniste qui n’hésite pas à exploiter les tragédies et les effusions de sang pour le bien de la Cognation et de la Ligue. Cette attitude leur a permis de prospérer au cœur de la galaxie pendant des millénaires et leur permet de survivre et de prospérer même face à des événements galactiques catastrophiques. Le conflit qui fait rage dans le secteur Nephilim offre aux Ligues rivales l’occasion de récolter des ressources brutes, de forger des alliances et de régler leurs comptes. Au tout début, après l’ouverture de la Grande Faille et avant l’activation de la matrice nodale des Nécrons, la puissance militaire écrasante de l’Imperium empêchait toute implantation durable dans le secteur Nephilim, et les activités des Cognats dans cette région de la galaxie se limitaient à des missions de reconnaissance et d’exploitation minière à petite échelle. L’apparition soudaine des Nécrons et de leurs pylônes arcaniques dans la région, associée aux effets inattendus et mal compris du Suspens sur la population humaine, a offert une opportunité inespérée d’enrichissement aux pionniers les plus audacieux et les plus ambitieux des Cognats. Avec les populations humaines en proie à un malaise débilitant et la capacité des armées impériales à communiquer et à se déplacer sévèrement entravée, l’incapacité de l’Imperium à empêcher les Cognats de s’emparer des ressources brutes constituait une faiblesse à exploiter.
La matrice nodale des Nécrons a un effet moindre sur la majorité des Cognats, dont les âmes brillent beaucoup moins dans l’immaterium et sont endurcies contre les afflictions spirituelles. Bien qu’ils ne soient pas immunisés contre le voile débilitant de la matrice nodale et que certains aient souffert d’une fatigue extrême s’ils y ont été exposés trop longtemps, aucun cas de Cognat succombant complètement au Suspens de la même manière que la population humaine du secteur Nephilim n’a encore été enregistré. La nature des voyages Warp des Cognats, qui reposent sur des plongées Warp plus courtes et plus précises, signifie que la capacité de leurs vaisseaux à traverser l’Anomalie Nephilim est moins entravée que celle des vaisseaux humains ou Ork. Ainsi, les explorateurs stoïques Hernkog ont passé beaucoup de temps dans cette région. Leurs colossaux vaisseaux miniers ont dépouillé les champs d’astéroïdes, les lunes et les mondes impériaux à moitié abandonnés de leurs richesses matérielles. Les Prospections Hernkog s’intéressent particulièrement à la prépondérance de la Sombreroche, dont les propriétés sont connues depuis longtemps par les Brôkhyrs de nombreuses guildes. Les Cognats ont trouvé de nombreuses utilisations à ce matériau, et les Brôkhyrs de nombreuses ligues l’ont intégré à la technologie de barrière utilisée par leurs Grimnyr, dotés de pouvoirs psychiques. La recherche effrénée de la Sombreroche par les Nécrons et les Humains a incité les Hernkog à localiser, marquer et faciliter l’extraction d’autant de ce matériau convoité que possible.
Les Nécrons, cependant, ne sont pas disposés à céder une ressource aussi précieuse aux Cognats sans se battre. Une coalition de ligues alliées, menée par Kâhl Narôkk des Législatures d'Urani-Surtr, a attaqué les Nécrons de la Dynastie Hotekh, vassale du puissant Szarekhan, dans un conflit à grande échelle pour le contrôle des gisements de Sombreroche du système Ulbar. C’est là que les Cognats ont découvert pour la première fois l’un des pylônes vertigineux des Nécrons émergeant de la croûte de la planète Khethrok, monde primordiale de la Dynastie Hotekh. Les combats qui ont suivi ont vu les Nécrons appeler des renforts pour protéger la structure. Narôkk, qui a l’habitude de combattre les Nécrons de la Dynastie Samnokh dans les territoires centraux de son clan, a décidé que les précieuses ressources naturelles de Khethrok, y compris la Sombreroche, justifiaient une campagne prolongée contre un ennemi nécron déterminé.
Coteries et Kabales[modifier]
Partout où les chemins sinueux de la Toile croisent la réalité, les Drukharis de Commorragh émergent de cette Cité Noire pour infliger des souffrances atroces aux imprudents. Le secteur Nephilim souffre depuis longtemps des attaques de ces pillards cruels, car c’est une région peuplée et riche en proies de choix. En effet, avant l’ouverture de la Grande Faille, ces pirates Aeldaris - comme on appelait les Drukharis - étaient considérés par les officiers du commandement impérial du secteur comme l’une des principales menaces pour les colonies de la région. La Kabale de la Haine Ultime entretenait des relations étroites avec les Corsaires Aeldaris connus sous le nom du Cadre de la Nuit, qui opéraient dans les récifs gravitationnels, les nébuleuses et les champs d’astéroïdes le long de la bordure occidentale du secteur Nephilim. La Haine Ultime échangeait régulièrement des armes et des trésors ésotériques avec les Corsaires en échange d’informations sur les mondes humains faiblement défendus qui pourraient s’avérer vulnérables aux assauts dans l’espace réel. Puis vinrent les Nécrons.
L’apparition soudaine de la matrice contra-empyréenne des Nécrons affecta les Drukharis pris dans ses limites. Comme tous les Aeldaris, les Drukharis sont dotés - ou damnés - d’une sensibilité psychique latente. Cependant, leur peur abjecte de Slaanesh a poussé les habitants de la Cité Crépusculaire à réprimer ces capacités de peur d’attirer l’attention de Celle qui a Soif. Les pillards kabalites de la Haine Ultime ont d’abord pensé que les effets du Suspens pourraient être bénéfiques à leur cause, reconnaissant que ses effets de suppression du Warp réduisaient considérablement le risque que les démons de Slaanesh franchissent le voile pour chasser leurs proies Drukharis. Si les Nexus du Paria semblaient au premier abord être des refuges potentiels au-delà de la Toile, il s’est rapidement avéré qu’il y avait un prix à payer.
Pour empêcher leurs âmes d’être lentement consumées par Slaanesh, tous les Drukharis doivent se régénérer en absorbant la douleur et les tourments des autres. Habituellement, leurs assauts vicieux dans l’espace réel leur offrent l’occasion de se repaître des souffrances d’autrui. Cependant, l’aura débilitante du Nexus du Paria a pour effet de diminuer les réactions physiques et émotionnelles de leurs victimes, inhibant ainsi la capacité des pillards eux-mêmes à tirer leur subsistance de la torture et de la mort. La terreur délicieuse et la douleur malsaine qui nourrissent les pillards comorrites sont considérablement diluées, rendant même les morts les plus atroces et les plus horribles insatisfaisantes.
Alors que la Haine Ultime et les Cultes Cérastes de la Langue Fourchue et de la Lame Maudite trouvent des rendements de plus en plus faibles dans les régions Suspendues du secteur Nephilim, d’autres factions Drukharis trouvent leur propre moyen d’exploiter la situation. Les Hémoncules du Dard d’Ébène et les Prophètes Charnels se sont lancés dans de nouvelles aventures au sein du Nexus. L’opportunité de récolter des victimes suspendues, tant humaines qu’animales, est une occasion à ne pas manquer. Ainsi, à bord de vaisseaux de pillages, les Hémoncules continuent de mener régulièrement des expéditions de moissonnages au cœur du Nexus du Paria, rassemblant des humains suspendues et d’autres créatures sensibles, et réduisant leur chair en ingrédients bouillonnants pour leur prochaine série de créations monstrueuses. Ces activités ont mis les Drukharis en conflit avec les Nécrons. L’Illuminor Szeras, dont les expériences macabres nécessitent les corps immobilisés d’êtres sentients, en est venu à considérer les Drukharis comme des voleurs qui entravent son travail et a décidé d’utiliser une partie de son intelligence pour éliminer cette menace. Les systèmes situés à la frontière sud-est de l’Anomalie Nephilim sont devenus le théâtre d’escarmouches constantes entre les forces déjà surexploitées de la Dynastie Szarekhan et les monstruosités de chair et d’os mises en scène par les Hémoncule Drukharis, les deux factions se disputant le droit de disséquer, torturer et asservir les restes de la population humaine.[14]
Les Légions du Chaos s'Enfoncent dans l'Anomalie[modifier]
Une guerre de terreur mécanique et spirituelle rappelant l’horreur du Moyen-Age Technologique embrase l’Anomalie Nephilim. Alors que les armées impériales et nécrons déploient des armes dévastatrices, les forces du Chaos sont repoussés par la matrice contre-empyréenne xéno constituée de pylône de Sombreroche.
La matière appelée Sombreroche est bien connue des agents du Chaos, au moins depuis les ravages de la Guerre Gothique. Abaddon le Fléau a fait les frais des propriétés anti-warp de ce minéral rare, surtout lors de sa confrontation aux pylônes cadiens. Les techno-savants perfides du Mechanicum Noir ont créé des amplificateurs empyréens et les Techmanciens de l’Hereticus Astartes ont élevé toutes sortes de structures en Noctilithe chargée positivement pour galvaniser l’Immaterium. Si l’émergence des Nexus Parias est passé inaperçue aux yeux de l’Imperium pour un temps, certains serviteurs de la Ruine ont deviné depuis longtemps la nature de ces anomalies empyréennes, si ce n’est leur méthode exacte de construction.
Certains oiseaux de mauvais augure voués aux Dieux Sombres affirmèrent que si les Nécrons étendaient leurs matières nodales, le voile entre la réalité et l’Immaterium pourrait être scellé à jamais. Il ne fait aucun doute que les Nexus Parias sont aussi hostiles aux adeptes du Chaos qu’aux citoyens et aux soldats de l’Imperium. Les sorciers de tous bords voient leur capacité à canaliser le warp grandement affectée et les quelques démons capables de se manifester dans le miasme sont très affaiblis. Même l’Hereticus Astartes, qui n’a pas de talent psychique latent, n'est pas immunisé au Suspens. Ceux qui y sont exposés pendant de longues périodes voient leurs réactions transhumaines et leur fureur amère vaciller. Certes, ces limitations n’ont pas empêché les plus ambitieux des Egarés et Damnés de s’aventurer au cœur de l’Anomalie Nephilim. Cependant, seuls les plus ardents fidèles des Dieux Sombres ont montré une résistance durable au Suspens. Des bandes dirigées par des démagogues zélés et des Apôtres Noirs ont réussi à braver l’Anomalie Nephilim. Beaucoup croient que la barrière entre l’Empyrée et la réalité est une épreuve envoyée par leurs divinités maléfiques, et qu’en brisant son emprise sur le Secteur Nephilim, ils s’attireront leur faveur impie.
Agents du Fléaux[modifier]
Peu de Régions de la galaxie sont hors de portée d’Abaddon. Le Seigneur de la Black Legion reste pragmatique dans son approche de la conquête : ouvrir un nouveau front contre les Nécrons et l’Imperium serait une erreur. Pour l’instant, le Fléau concentre ses efforts dans les régions où il a le dessus, comme le Piège de Nachmund, où la perspective d’une percée dans le domaine d’une Humanité débordée semble de plus en plus probable à chaque cycle.
Si Abaddon n’accorde que peu d’attention au conflit dans l’Anomalie Nephilim, Vashtorr l'Arkifane, son allié occasionnel, cherche une chose qu’il appelle La Crypte. Insensible au Suspens des Nexus Paria, Armoyse, la planète infernale de Vashtorr, a émergé au cœur de l’Anomale Nephilim. Le Roi de la Forge des Âmes partage ses secrets avec peu de mortels, même avec des alliés supposés tels qu’Abaddon. Ainsi, le Fléau a assuré Vashtorr du service des Mangeurs d'Âmes, une bande de la Black Legion sous le commandement du Seigneur Draix, un membre du cercle rapproché d’Abbadon. Alors que ce dernier se consacre désormais au suivi de ses immenses campagnes, Draix et sa bande ont accompagné Armoyse au cœur de l’Anomalie Nephilim et sont chargés de tenir leur Maître de Guerre informé des activités du Démon au sein du Nexus du Paria. Après tout, le Fléau n’est pas resté à la tête de la Black Legion en se fiant aveuglément à ses alliés, mortels ou autres.
Apôtres de l’Apocalypse[modifier]
Fidèles à leur réputation de dévots suprêmes de l’Hereticus Astartes, les Word Bearers abhorrent l’Anomalie Nephilim. La stupeur contre-empyréenne nimbant la majorité du Sous-Secteur Nephilim entrave à la fois leur sorcellerie Warp et inhibe l’invocation des Démons, les rituels de possession et les autres activités communément pratiquées par les fils de Lorgar. Pourtant, les Word Bearers n’ont pas abandonné leurs intérêts dans les Nexus Parias, y compris dans l’Anomalie Nephilim. Ils comptent dans leurs rangs de nombreux Apôtres Noirs, des démagogues capables d’éveiller une véritable frénésie religieuse chez leurs ouailles. Ainsi inspirés, même des hérétiques non augmentés ont réussi à fonctionner dans la désolation du Sous-Secteur Nephilim. Considérant les effets du Suspens comme une épreuve de foi imposée par leurs Dieux Sombres, nombre d’entre eux ont fait preuve d’une force spirituelle stupéfiante, comparable à celle de l’Adepta Sororitas, qui continue de déconcerter les Nécrons.
L’Apôtre Noir Zakkis Armon emmena une force de ces traitres sur Calathir, un monde de déserts immenses et de jungles étouffantes, situé sur la frange galactique nord-est de l’Anomalie Nephilim. Il y trouva une société déchirée par des luttes, dont la population succombait peu à peu aux ravages du Suspens. L’effondrement qui en résulta entraîna des conflits et des désordres à l’échelle planétaire. Dans leurs tentatives pour juguler le désastre, les habitants de Calathir s’étaient ralliés à tous les démagogues qui promettaient le salut. L’Ecclésiarchie luttait pour maintenir son emprise sur ses fidèles qui, ayant vu nombre de leurs concitoyens sombrer dans une stupeur inéluctable, abandonnaient la foi impériale. Armon exploita le désespoir ambiant, son prosélytisme ralliant des vagues de survivants à sa cause. Il lui suffisait de jouer sur les peurs des citoyens, de les convaincre qu’un Empereur Cadavre indifférent les avait abandonnés. Quelques semaines après son arrivé sur Calathir, Armon attaqua la forteresse du Crédo Impérial. Les masses grouillantes du démagogue se jetèrent sur les canons des défenseurs, piétinant les corps de leurs camarades et massacrant leurs victimes affaiblies. L’effusion de sang culmina lorsque les prêtres furent jetés au bûcher dans le Sermonarium de leur propre Cathedrum.
Depuis, Armon a fait des vestiges de Calathir un monument grotesque à la gloire de ses maîtres démoniaques. Des flèches et des ruines déchiquetées s’élèvent au-dessus d’une ville de cendre où les cadavres se dessèchent sous la morsure flamboyante du soleil. Cette victoire n’a pourtant pas apaisé l’ambition de l’Apôtre Noir. Zakkis Armon a rallié plusieurs bandes de Word Bearers et s’est enfoncé dans le Sous-Secteur Nephilim, se heurtant aux Nécrons de la Dynastie Sautekh et s’attirant les foudres d’Imotekh le Seigneur des Tempêtes. Les émissaires démoniaques de Vashtorr lui proposèrent une alliance avec l’Arkifane afin de convertir l’œuvre des Xenos à leurs propres fins maléfiques.
La Volonté de Tzeench[modifier]
La curiosité de Fabius Bile ne connaît aucune limite, et le conflit dans l’Anomalie Nephilim l’intéresse beaucoup. Son obsession pour les manipulations génétiques nécessite un afflux constant de cobayes, et les combats anarchiques, couplés aux effets du Suspens, lui offrent l’opportunité de remplir ses laboratoires. Accompagné d’une garde rapprochée de sa création et aidé par des Renégats du Flawless Host, Bile a frappé Restitution, la Planète Chapitrale des Gilded Sons. Située près du centre de l’Anomalie, Restitution avait déjà repoussé plusieurs attaques Nécrons, et les Space Marines avaient atteint les limites de leur endurance transhumaine lorsque les Terata de Fabius ouvrirent une brèche dans leur Forteresse-Monastère. Les serviteurs mutants de Bile, dont la résistance au Suspens avait été renforcée par les infâmes expérimentations de leur maître, massacrèrent les derniers défenseurs et s’enfuirent avec un butin de génogerme pillé dans l’Apothecarion des Gilded Sons. Fabius et ses Terata continuent de hanter les abords de l’Anomalie Nephilim, à l’affut de nouvelles occasions de s’emparer de matières organiques et de réactifs chimiques inestimables, afin de faire progresser son hérésie génétique. |
Magnus le Rouge, Primarque Démon des Thousand Sons, est conscient de l’arrivée d’Armoyse et de la corruption des Monolithes Nécrons par l’Arkifane. Avec ses sorciers, il a entrevu au moins un avenir où Vashtorr s’élèverait au rang de véritable dieu. Selon le Culte de la Prophétie, les écheveaux du destin ont révélé la volonté de Tzeentch et ils se sont lancés dans un entrelacs de complots visant à empêcher l’ascension de l’Arkifane.
Malheureusement pour les Thousand Sons, le Suspens affecte tout particulièrement ceux qui possèdent des pouvoirs psychiques. Les quelques Sorciers ayant bravé un des Nexus du Paria ont vu leurs pouvoirs fortement diminués, leurs esprits et leurs corps affaiblis par une aura inspirant la terreur et l’angoisse, et qui brouille leur prescience. Pour le Culte de la Prophétie en particulier, opérer dans les limites du Secteur Nephilim est une expérience abominable, capable de briser l’esprit du plus puissant des Psykers. Les Marines Rubricae et les Terminators du Scarabée Occulte sur lesquels la Légion s’appuie sont bien plus difficiles à contrôler et à guider dans de telles conditions, monopolisant totalement un Sorcier pour maintenir leur efficacité opérationnelle. Ce problème majeur poussa les Thousand Sons à mobiliser d’antiques automates et serviteurs robotisés, tirés des arsenaux et des imposantes structures pyramidales de Sortiarius et de Prospero, pour les tester dans le creuset de la bataille. Ces machines de guerre, dont beaucoup sont basées sur des modèles d’un âge oublié, antérieur à l’Hérésie d’Horus, ont subi des millénaires de sorcellerie et de manipulations qui ont fusionné le démoniaque, le robotique et l’organique d’une manière follement imaginaire. A présent, les techno-sorciers au service de Magnus ont identifié un nouvel élément permettant de décupler la puissance de leurs créations : la Noctilithe.
Suleyman Khefre, du Culte du Savoir, accompagné d’une force composée d’automates Prospériens et de Marines Rubricae, a été envoyé dans l’Anomalie Nephilim pour récupérer de la Sombreroche et la ramener dans le Système Forzare. Dès son arrivé aux abords de l’Anomalie, le Sorcier a été plongé au milieu du conflit de plus en plus intense entre l’Adeptus Mechanicus et les Dynasties Nécrons. Surveillant les combats, il remarqua diverses terreurs technologiques libérées des cryptes les plus profondes des arsenaux de Mars et d’autres mondes-forges. Voyant là une occasion d’acquérir de nouvelles horreurs robotiques et connaissances auprès de ses ennemis, Khefre pilla les entrepôts des Technoprêtres imprudents et récupéra les restes de leurs serviteurs mécaniques. Avec l’aide de ses Magos Noirs, il a depuis glané nombre de secrets oubliés grâce au butin technologique dont il s’est emparé, avec une cargaison de Noctilithe en prime.
L’Arrivée de l’Arkifane[modifier]
Le conflit dans le Système Skahren est peut-être la meilleure illustration de la folle course aux armements entre les Crypteks des Dynasties Nécrons et les Technoprêtres de l’Adeptus Mechanicus. Après avoir chassé les Xenos de plusieurs planètes du système, Myrmidominus Gelph, le commandant martien d’une flotte prospective de Sombreroche de l’Adeptus Mechanicus, chercha à établir une tête de pont avant de lancer un assaut sur le pylône de Noctilithe situé sur la Spirale de Skahren. Les Nécrons de la Dynastie Szarekhan et leurs vassaux n’avaient pas l’intention de le laisser atteindre cet objectif, et envoyèrent une armada jugée plus que capable de désintégrer les intrus. Mais c’était sans compter avec une terreur technologique antique que Gelph avait exhumé des cryptes de son Monde-Forge et qu’il déchaîna sur les Xenos, à la grande inquiétude de nombreux membres de sa propre prêtrise. Ce réseau de micro-satellites armés, baptisé Constellation Shivarik par son créateur, causa des ravages aux vaisseaux Nécrons et humains.
Au milieu de ce carnage, la réalité elle-même fut déchirée. Des vagues de force empyréenne surchargèrent les machines des Nécrons et de l’Imperium, et firent exploser les satellites de la Constellation Shivarik. La masse hideuse d’Armoyse s’incrusta dans l’espace en jaillissant dans une éruption de feu warp et d’énergie ectoplasmique. Les humains qui contemplèrent l’apparition distordue d’Armoyse furent saisis d’une peur et d’un dégoût absolus. Même les Crypteks reculèrent devant cette parodie d’invention et d’ingénierie. L’horrible Machine-Monde de Vashtorr était accompagnée de flottes de l’Hereticus Astartes arborant la livrée d’une dizaine de bandes, qui profitèrent de la confusion pour s’abattre sur leurs victimes et les anéantir. Alors qu’Armoyse achevait sa translation, un dernier ouragan empyréen déferla, brisant les machines de guerre martiennes et Nécrons avant de s’écraser contre le pylône de Sombreroche. En un instant, la polarité de la structure fut inversée. Les flots corrupteurs du Warp se déversèrent et balayèrent tout le système comme le sang d’une veine déchirée. Des failles béantes dans la réalité jaillirent des monstruosités de chair et de métal, illuminées par l’effroyable éclat d’Armoyse, leurs mâchoires grandes ouvertes, leurs yeux brûlant d’une faim sans limite.
Armoyse trône désormais au milieu du Système Skahren, immense sphère luminescente de corruption et d’anarchie d’où se déversent les ignobles serviteurs du Maître de la Forge des Âmes. Les objectifs de Vashtorr restent nébuleux, même pour ses alliés les plus fidèles. La prépondérance de la technologie ésotérique déchainée dans le Nexus du Paria a attiré l’attention de l’Arkifane, car dans les immenses soutes des barges d’exploration de l’Adeptus Mechanicus et les armureries des Crypteks, il pourrait trouver toutes sortes de terreurs mécaniques à corrompre. Certains de ses disciples mortels pensent même qu’en démantelant la matrice nodale des Nécrons, l’Arkifane pourrait trouver des indices sur l’emplacement de la Serrure dont Armoyse est la Clé. Jusqu’à présent, Vashtorr semble se contenter de laisser ses sbires frapper les forces Nécrons et impériales, étendant ainsi sa sphère d’influence au cœur de l’Anomalie Nephilim. Le Roi Silencieux observe la masse obscène d’Armoyse à travers les yeux de ses subordonnés et considère la présence de l’Arkifane comme la plus grande menace à l’expansion de l’Anomalie Nephilim. Il a donc déjà chargé ses alliés Technomandrites de trouver un moyen d’éliminer ce défi à son ascension.[15]
Reliques du Nexus du Paria[modifier]
Augure de Noctilithe[modifier]
Flottant dans une solution ésotérique, des éclats de Sombreroche polarisés peuvent servir d’augure empathique afin de déceler les pensées de l’ennemi. Sous la chape contre-nature de la matrice nodale, ces présages peuvent s’avérer particulièrement précieux.[16]
Reliques de Croisade de Sombreroche[modifier]
Désincitateur Empathique[modifier]
Ce neuro-émetteur expérimental peut être énergétiquement lié aux filons de sombreroche pour résonner sur des micro-fréquences calculées pour provoquer des hallucinations chez l’adversaire. Alors, la vue des ennemis se trouble et leurs coups perdent leur force face à des horreurs illusoires.
Armement de Noctilithe[modifier]
D’aucuns jugeraient téméraire d’améliorer une arme avec des éclats de Sombreroche, mais nul ne peut nier que le résultat est impressionnant…
Amulette de Sombreroche[modifier]
Ce charme psychophage sonnera peut-être le glas de son porteur à long terme, mais à court terme, il lui confère une aura effroyable.[17]
Reliques d'Artificier[modifier]
Bâton de Commandement[modifier]
Fabriqué à partir d’un minerai non identifiable et serti de psychocircuits nanocristallins, cet antique appareil contient les esprits encore actifs des commandants magistraux qui l’ont auparavant brandi. Leurs murmures se déversent dans l’esprit du porteur pour lui fournir des conseils stratégiques précieux tout en grignotant lentement sa santé mentale.
Éclat des Futurs Brisés[modifier]
Éclat de cristal empyréen poli, cet objet mystérieux permet à son porteur d’y apercevoir de fugaces extraits des futurs possibles, qu’il peut alors chercher à concrétiser ou, au contraire, à empêcher.
Le Grimoire sans Nom[modifier]
D’aucun prétendent que les origines de cet infâme traité de savoir stratégique interdit seraient infernales. Quel que soit le nom de fois où l’on pensait l’avoir détruit, il finit toujours par refaire surface, sous la forme d’un ouvrage relié en cuir, en remplaçant les informations d’une tablette de données ou en se manifestant spontanément dans l’esprit de son porteur.[18]
Boussole A Sombreroche[modifier]
Nul ne sait quel ingénieur dément a confectionné cet ustensile ésotérique de bronze et de cuivre, mais le carillon strident de l’appareil retentit chaque fois qu’il approche d’un filon de Noctilithe.
Voile des Doyens[modifier]
Lors des excavations frénétiques dans le Secteur Nephilim, on a fait plus qu’exhumer de la noctilithe. Cet étrange émetteur d’énergie est d’une conception exotique même pour les Crypteks des Nécrons. Pourtant, nul ne peut nier l’efficacité du bouclier occultant qu’il crée.
Trésor des Technomandrites[modifier]
À nouveau légitimés par la tutelle de Szarekh, les Crypteks renégats qu’on appelle les Technomandrites se sont empressés de concevoir et mettre en œuvre de nouvelles armes terrifiantes. Certaines d’entre elles, perdues dans la tourmente des champs de bataille, ont été récupérées par les nombreux belligérants.
Armure de la Sentinelle Sans Âme[modifier]
Loin sous la surface de Cherist, des équipes d’explorateurs ont découvert un temple dédié à un dieu Xeno inconnu. Son gardien, une entité ancienne d’un genre inconnu de l’Humanité, est devenu inerte sous l’influence du Suspens. La créature a été emportée et disséquée, mais son armure a mystérieusement disparu. Qu’il ait été volé ou se soit dérobée à la destruction par un moyen plus sinistre, ce harnois étrange, efficace et extrêmement polyvalent a refait surface plusieurs fois depuis.[19]
Reliques Antiques[modifier]
Sceau de Noctilithe[modifier]
Cette icône finement ciselée en noctilithe est sertie de circuits en theldrite et d’éclats psycho-résonnants d’un matériau ressemblant à de la moelle spectrale. Elle protège son porteur mais aussi ses alliés proches des énergies infernales du warp.
Clé-Dolmen[modifier]
Les portails-dolmens des Nécrons tracent des tunnels dans tout le Secteur Nephilim. Ce mystérieux objet semi-conscient peut localiser et pénétrer ces tunnels interstitiels, permettant à son porteur de les arpenter.
Miroir de Vantachren[modifier]
Ce sinistre dispositif a été ramené des cryptes les plus profondes de Dantris III par le Magos Charth. Relique supposée de l’Antique Nuit, elle déforme la présence de son porteur et de ses alliés proches dans le’ space réel et trouble les sens des ennemis. Des rumeurs prétendent que le porteur s’efface progressivement de la réalité, et la disparition mystérieuse de Charth et de son entourage n’est pas sans leur donner quelque crédit.
Œil de Mars[modifier]
Cet appareil vrombissant gros comme le poing était serti sur le servo-torque de l’Ausipcatrix Magna Ohlm. Dérobé lorsqu’il fut arraché du cou d’Ohlm en même temps que sa tête, il conserve néanmoins ses pouvoirs de perspicacité stratégique et d’avertissement tactique précoce.[20]
Reliques Légendaires[modifier]
Lame du Dynaste[modifier]
Cette arme polymorphe est feuilletée de métal organique et alimenté par l’écharde d’une étoile captive. Elle a été forgée pour comme arme de duel pour des champions dynastiques nécrons qui, selon le code triarcal, décidaient du sort de mondes entiers.
Bouclier Noctique[modifier]
Nul ne saurait dire qui a façonné ce bouclier grossier et malcommode. Des microsuspenseurs gravitiques compensent le poids de ce qui ne’ st qu’une plaque de noctilithe ouvragée, filigranée de circuits ésotériques et fluctuant entre les polarisations empyréennes. On ne peut toutefois pas remettre en doute les propriétés défensives du Bouclier Noctique, car ses impulsions cinétiques repoussent lames comme projectiles tout en sapant la volonté et la force des assaillants.
Bâton de l'Omnimessie[modifier]
Ce qui ne devait être autrefois qu’une baguette de données ou un sceptre d’office a reçu en guise d’améliorations des runes occultes d’os, un câblage ésotérique et des éclats de Sombreroche flottant dans des solutions de sang et d’onguents sacrés. Ce dispositif singulier canalise la force motrice des entités organiques, mécanique et même surnaturelles pour la distribuer et, en d’effroyables occasions heureusement rares, l’absorber.[21]
Médias Externes[modifier]
Sources[modifier]
- Warhammer 40k - Le Fil du Silence
- Croisade V10, Nexus Paria
- Codex Nécrons, V9
- HALEY GUY L'Aube de Feu - Le Roi Silencieux, Black Library, 2025
- White Dwarf N°455 - Zone de Guerre Nexus Paria
- White Dwarf N°456 - Les Batailles du Nexus Paria
- White Dwarf N°457 - Poudrière: Campagne d’Argovon
- White Dwarf N°458 - Poudrière: Système d’Argovon
- White Dwarf N°459 - Poudrière: Système d’Argovon
- White Dwarf N°479 - Poudrière: Nephilim
- White Dwarf N°480 - Poudrière: Nephilim
- White Dwarf N°481 - Poudrière: Nephilim
- White Dwarf N°483 - Poudrière: Nephilim
- White Dwarf N°500 - L'Anomalie Nephilim: Activités Xénos
- White Dwarf N°501 - L'Anomalie Nephilim: Les Forces du Chaos
- White Dwarf N°502 - Croisades du Nexus Paria
- ↑ White Dwarf 455 - Zone de Guerre Nexus Paria
- ↑ White Dwarf N°456 - Les Batailles du Nexus Paria
- ↑ White Dwarf N°457 - Campagne d’Argovon
- ↑ White Dwarf N°458 - Mort sur Hishrea
- ↑ White Dwarf N°458 - L’Apocalypse de Foronika
- ↑ White Dwarf N°459 - Argolish en Flammes
- ↑ White Dwarf N°459 - La Débâcle d’Argovon
- ↑ White Dwarf N°479 - Une Menace Silencieuse
- ↑ White Dwarf N°480 - Un Jugement Royal
- ↑ White Dwarf N°481 - La Brèche Renforcée
- ↑ White Dwarf N°483 - Armées de l'Anomalie
- ↑ Informations issues de L'Aube de Feu - Le Roi Silencieux, Chapitre Quarante-Sept - Le problème avec la vengeance, Messinius reforgé, le sombre Imperium de HALEY GUY, Black Library, 2025 et résumées par Trazyn l’Infini.
- ↑ Croisade V10, Nexus Paria
- ↑ White Dwarf N°500 - L'Anomalie Nephilim : Activités Xénos
- ↑ White Dwarf N°501 - L'Anomalie Nephilim : Les Forces du Chaos
- ↑ Croisade V10, Nexus Paria, la Guerre Nephilim - Bénédictions de Croisade - Augure de Noctilithe
- ↑ Croisade V10, Nexus Paria, la Guerre Nephilim - Améliorations de Sombreroche - Reliques de Croisade de Sombreroche
- ↑ White Dwarf N°502 - Règles de Croisade - Reliques d’Artificier
- ↑ Croisade V10, Nexus Paria, la Guerre Nephilim - Reliques de Croisade - Reliques d'Artificier
- ↑ Croisade V10, Nexus Paria, la Guerre Nephilim - Reliques de Croisade - Reliques Antiques
- ↑ Croisade V10, Nexus Paria, la Guerre Nephilim - Reliques de Croisade - Reliques Légendaires
- Conflits Adeptus Astartes
- Conflits Adeptus Ministorum
- Conflits Adeptus Mechanicus
- Conflits Adeptus Titanicus
- Conflits Arlequins
- Conflits Asuryanis
- Conflits Astra Militarum
- Conflits Adepta Sororitas
- Conflits Black Legion
- Conflits Black Templars
- Conflits Chevaliers Impériaux
- Conflits Démons du Chaos
- Conflits Drukharis
- Conflits Deathwatch
- Conflits Imperial Fists
- Conflits Inquisition
- Conflits Mechanicum Noir
- Conflits Militarum Tempestus
- Conflits Nécrons
- Conflits Orks
- Conflits Sectes Génovores
- Conflits Space Marines du Chaos
- Conflits Thousand Sons
- Conflits Ultramarines
- Conflits Votann
- Conflits Word Bearers
- Batailles de la Galaxie















