Zone de Guerre Étendue de Chalnath
Chaque reprise de contact avec les régions de l’Imperium Nihilus amenait son lot de nouvelles de mondes en perdition, bien plus fréquentes que les histoires de résistance héroïque. Dans l’Étendue de Chalnath, des dizaines de systèmes avaient subi les affres de la guerre civile et le fléau des prophètes de malheur. Plus d’une idéologie Xenos s’insinua dans ces fractures.
Depuis l’émergence de la Cicatrix Maledictum, la Forteresse du Guet de Mortguard et ses stations périphériques ont enduré les féroces tempêtes Warp qui ont affligé les secteurs voisins, mais aussi des irruptions de Xenos. Certes, de nombreux extraterrestres furent anéantis par la Grande Faille, mais davantage encore furent poussés à envahir de nouveaux territoires après avoir perdu les leurs, ou s’échouèrent suite aux tempêtes près de mondes impériaux affaiblis. L’Étendue de Chalnath souffrit de la sorte.
Grâce à son propre réseau d’informateurs et d’écoutes des communications par astroduc, Mortguard identifia un regain d’influence Xenos dans les systèmes de l’Étendue de Chalnath. Sa nature exacte fut révélée par l’Inquisiteur Jazad D’ontor. Le vieil enquêteur de l’Ordo Xenos adressa une missive cryptée à Agathon, Commandant du Guet de Mortguard. Les transcriptions et captures vidéo de l’Inquisiteur montraient la main des T'au à l’œuvre. Après s’être insinués sur les mondes frontaliers misérables, les T’au agissaient ouvertement contre plusieurs systèmes récalcitrants. Sur certains mondes, révélait D’ontor, les régiments de l’Astra Militarum avaient tenté de repousser les offensives T’au, mais d’autres régiments étaient retenus par des soulèvements aux causes inconnues. D’ontor ignorait pourquoi et comment les T’au étaient apparus si loin au nord de leur territoire principal, mais il était formel : ce n’était probablement que le prélude à des invasions en règle.
L’Inquisiteur avait intercepté des délégations T’au en route pour les planètes Cestis et Halte du Saint. Il avait d’ailleurs perdu un bon nombre d’acolytes inquisitoriaux dans le système Arrajian, et il supposait que les trois mondes risquaient d’être perdus. En ce cas, les T’au se répandraient en tache d’huile, du centre de l’Étendue de Chalnath aux mondes vulnérable de la bordure méridionale. De là, une route menait à la forteresse du Segmentum à Kar Duniash. On ne pouvait laisser les Xenos menacer une place forte aussi cruciale.
Le Maître du Guet Agathon emmena trois Compagnies du Guet au complet vers les mondes de l’Étendue de Chalnath. Les preuves de D’ontor éclairaient les mobiles T’au, mais la Deathwatch soupçonnait que les T’au n’étaient pas les seuls Xenos à l’œuvre. Les rapports fragmentaires parlant de sectes et de mutants, plus les séides de D’ontor disparus, suggéraient à Agathon des infections de Génovores, ce que Mortguard avait déjà affronté.
Arrajian IV[modifier]
Après avoir perdu du personnel envoyé purger les guildes marchandes du système Arrajian, l’Inquisiteur D’ontor fit poster des guetteurs sur le pourtour du système, certain qu’une flotte T’au était sur le point d’attaquer. La Deathwatch, pour sa part, pensait que le cancer d’une secte de Génovores était déjà en place. Des navires d’attaque rapide occultés en provenance de Mortguard vinrent écouter le trafic vox et analyser les signaux astropathiques entre les systèmes de l’Étendue de Chalnath.
La Deathwatch découvrit que le système entier était sur le pied de guerre. Les guildes marchandes subventionnaient les régiments défensifs de l’Astra Militarum et les organismes paramilitaires, des sargasses glacées d’Arrajian II aux magnéto-chaluts atmosphériques d’Arrajian IX. Tout indiquait des préparatifs en vue d’un conflit à l’échelle du système, précaution louable, au vu des agressions T’au contre d’autres systèmes de l’étendue.
Une Équipe d'Extermination Proteus sous les ordres du Lieutenant Alvor se téléporta dans les servoducs sous le siège de la guilde d’Arrajian Le but était d’éclaircir la disparition des acolytes de l’Inquisiteur. Quelques minutes après son arrivée, l’Équipe d’Extermination subit l’assaut d’hybrides Génovores et d’Aberrants dégénérés. L’équipe Alvor progressa de conduit en conduit à la recherche d’une source d’infection. Deux jours durant, l’Équipe d’Extermination remonta vers les fondations du siège, malgré des pertes croissantes et le brouillage des transmissions vers l’orbite par des xenoparasites psychiques. Au troisième jour, l’équipe avait abattu des dizaines de membres corrompus de la guilde, mais seul Frère Tyvus atteignit la surface pour activer sa balise de téléportation et décrire l’infection et les expériences contre-nature. Le système tomba quelques mois plus tard, mais Mortguard en avait le cœur net et il reviendrait.
Cestis[modifier]
Sur le monde montagneux et désolé de Cestis, dans le quadrant sud-est de l’Étendue de Chalnath, les pionniers T’au avaient déjà établi une tête de pont. Les ingénieurs de la Caste de la Terre avaient érigé une soi-disant station de recherche, tandis que les émissaires de la Caste de l'Eau soudoyaient les acteurs du marché noir pour qu’ils taisent sa présence. Le Capitaine de la Capitaine du Guet Seraphus, qui avait supervisé l’interrogatoire d’un trafiquant, savait d’après ses données que les infrastructures de ce genre étaient la première étape d’une invasion T’au à terme. Sous couvert de "recherche scientifique", on pouvait y fabriquer petit à petit d’importants moyens militaires grâce à une véritable armée de drones Xenos, et les cacher sous un champ de furtivité émis par la surface du dôme de l’édifice.
Attaquant en toute hâte, la Deathwatch déploya ses escadrons de suprématie aérienne et ses forces terrestres appuyées par des transports blindés Land Raider. Les chars suivirent les fonds de vallées selon des itinéraires reconnus par une Équipe d’Extermination Spectrus. Les contreforts étaient parsemés de tourelles automatiques, qui firent feu sur les forces impériales tandis que des essaims de drones jaillissaient de leurs cachettes. Les snipers de la Deathwatch en abattirent des dizaines, pendant que les chars réduisaient les tourelles au silence.
Des portails s’ouvrirent dans la surface courbe de la station pour laisser sortir des Exo-Armures. Elles immobilisèrent un Land Raider de tête, bloquant les suivants. En retour, les escadrons blindés se joignirent aux snipers pour établir des feux croisés. Ce qui devait être un coup de marteau bref et décisif se mua en bataille d’usure, dans laquelle les deux camps jetèrent leurs renforts.
Halte du Saint[modifier]
Le monde-sanctuaire de Halte du Saint comptait des milliards d’âmes, massées dans les villes côtières blotties entre les mers acides et les plateaux que dominaient les palais-reliquaires continentaux. Le Croiseur d'Attaque de la Deathwatch Void Sentinel se translata dans le système pour trouver le monde déjà assiégé. Les régiments d’infanterie autochtones des Mareyeurs de Saint se battaient au côté des Sœurs de Bataille de l’Ordre de la Bure Bleue, et de forces des systèmes Riatov et Pennutsk ayant franchi le blocus orbital T’au. Depuis le trône de commandement du Void Sentinel, le Maître du Guet Agathon dirigeait la campagne de Mortguard contre les cadres T’au et les insurrections Génovores.
La Ruche Tor Saev brûlait, illuminant le pôle Sud. Dans la Ruche Delina, des cadavres de loyalistes étaient pendus à l’Arche Absolutis, et leurs assassins sectateurs défendaient la ville pilonnée par les T’au. Toutes les cités étaient en guerre ; Agathon concentra ses frappes contre trois d’entre elles. La Ruche Leonis, où le Maître du Guet envoya ses équipes saboter le générateur de bouclier qui couvrait le flanc T’au contre l’artillerie de Riatov. Gedrontis, où il dépêcha des vagues de Storm Speeders dans le dos des chars antigrav Xenos qui attaquaient la Porte de la Vengeance de l’Empereur, afin que l’Adepta Sororitas tente une sortie.
La Compagnie du Guet Quintus au complet attaqua le fer de lance T’au pointé vers la capitale Bonn Primus. Pris sous un déluge de munitions spéciales, de lames et de fléaux psychiques, les T’au cédèrent. La Deathwatch les repoussa vers la secte du Ver de la Ruche, contraignant les Xenos à s’entre-tuer. En orbite, les réserves de la Deathwatch attendaient les embuscades qu’Agathon savait devoir survenir de la part des Xenos. Il était prêt à les contrer.
Argent Sacré : l'Ordre du Suaire d'Argent dans l'Étendue de Chalnath[modifier]
- « L’Ordre du Suaire d’Argent est l’un des Ordres Majoris les plus agressifs. Leur Préceptoire plongeant dans le chaudron bouillonnant de l’Étendue de Chalnath, les Soeurs de Bataille auront besoin de toute leur fureur et de leur foi pour survivre. »
Le précepte fondamental de l’Ordre du Suaire d’Argent est les actes parlent plus que les mots. On y enseigne que la Matriarche Sainte Silvana était peu loquace et qu’elle vénérait l’Empereur-Dieu par son zèle et ses victoires. Suivant cet exemple, les Sœurs de Bataille du Suaire d’Argent privilégient la contemplation et les prières brèves, préférant se distinguer dans l’action. Elles ne prient pas l’Empereur-Dieu d’intercéder directement en leur faveur, car elles estiment qu’il est plus juste de combattre et de mourir à son service que d’implorer son aide.
Privilégiant la rapidité sur le terrain, l’Ordre du Suaire d’Argent fait grand usage de troupes de choc équipées de Réacteurs Dorsaux et de véhicules blindés. Ces ressources sont combinées à un dogme stratégique brutal qui met l’accent sur l’action immédiate et directe. Percées par les chars, largages massifs de guerrières, abordages chirurgicaux par des formations d’élite sont autant de tactiques caractéristiques de ces sœurs de Bataille. Il n’est pas rare que des missions entières soient menées par de l’infanterie lourde, chaque escouade partant au combat dans des Rhinos, tandis que les Séraphines, les Zéphyrines et les Castigators assurent une escorte rapprochée et un appui feu nourri.
Les Sœurs du Suaires d’Argents sont tellement convaincues de la justesse de leur mission qu’elles participent rarement aux grandes réunions d’état-major de leurs alliés. Même quand elles assistent aux conseils de guerre impériaux, elles jugent les débats en silence avant d’appliquer leurs propres plans, qu’elles que soient les décisions prises. La conviction inébranlable de ces guerrières dans l’inspiration de l’Empereur-Dieu vaut toutes les approbations. Aucune autorité impériale inférieure ne peut contredire leur objectif sacré, et ceux qui s’y essaient, souvent sur un ton de plus en plus irrité, sont ignorés.
Dans la Tempête[modifier]
Alors que les combats se poursuivaient dans l’Étendue de Chalnath, les T’au pénétrèrent dans l’Amas de Voronin, visant le Monde-Ruche d’Astorgius. Les défenseurs de la planète avaient été vaincus, mais ils refusaient de se soumettre. Des bandes de résistants impériaux poursuivaient la lutte, malgré la domination croissante des Xenos. Leurs derniers Astropathes continuaient d’envoyer des appels de détresse dans l’Immaterium, attendant désespérément des renforts. Après bien des tentatives, un message Astropathique tronqué s’échappa d’Astorgius. Happé par des courants empyréens, il fut transporté au-delà de l’Etendue de Chalnath jusqu’au monde de Charnoboria, loin dans la Bordure Orientale. C’est ce chant lugubre et incomplet qui plongea le 5e Préceptoire de l’Ordre du Suaire d’Argent dans le conflit de Chalnath. Charnoboria était un Monde Mortuaire. Pendant des millénaires, des caraques funéraires ont convoyé les dépouilles de hauts dignitaires vers cet orbe cendré afin qu’elles rejoignent ses catacombes. C’était une planète sinistre, mais elle était importante pour le Culte Impérial. Ses ossuaires contenaient des reliques d’une valeur inestimables. La rumeur voulait que les esprits des Saints défunts y résidassent pour rendre un culte éternel à l’Empereur-Dieu. Aussi loin que remonte l’histoire locale, il y a toujours eu un préceptoire du Suaire d’Argent en ces lieux, ses Sœurs de Bataille étant chargées de protéger la paix des morts.
Depuis l’ouverture de la Grande Faille, ces Sœurs n’avaient combattu que bien peu d’ennemis. Par un caprice du destin, l’Immaterium restait étrangement paisible autour de Charnoboria. Le 5e Préceptoire se retrouva donc isolé dans un système calme, aux côtés d’éléments de plusieurs régiments de l’Astra Militarum, de bataillons d’autres forces humaines et d’une flottille endommagée de la Marine Impériale sous le commandement du Contre-Amiral Li Wen Bhatiar. Les prêtres mortuaires de Charnoboria pensaient que la présence de l’Adepta Sororitas apportait la bénédiction de l’Empereur et repoussait les ténèbres. La Chanoinesse-préceptrice Magritte était moins sûre. L’inaction irritait nombre de membres du 5ème Préceptoire, et Magritte craignait qu’elles ne soient tombées dans un piège subtil où le devoir apparent envers les morts desservait les besoins plus pressants des vivants.
Lorsque l’appel de détresse d’Astorgius parvint à Charnoboria. Magritte y vit une convocation de l’Empereur-Dieu. Revigorée, elle Lui rendit grâce d’avoir déchiré le linceul impur qui l’avait rendue sourde et aveugle. Elle ordonna aux troupes de son préceptoire, ainsi qu’à la majorité des autres forces impériales éparpillées dans le système, de lancer ce qu’elle nomma la Croisade d’Astorgius. Naviguant à bord des quatre plus puissants vaisseaux du Contre-Amiral Bhatiar, chacun doté d’un Cathedrum d'Invasion fixé à sa coque ou stocké dans les cales, l’armada plongea dans le Warp afin de renforcer la défense d’Astorgius.
Avec une Commanderie de Sœurs de Bataille assignée à chaque Cathedrum d’Invasion, et les Croiseurs de la Marine remplis de soldats de l’Astra Militarum et d’autres troupes impériales, Charnoboria se trouva bien affaiblie. Les appels des prêtres mortuaires restèrent lettres mortes. La Chanoinesse-Préceptrice Magritte avait pris sa décision. Le 5e Préceptoire allait rejoindre la guerre dans l’Etendue de Chalnath.
Cependant, le trajet ne fut pas aisé. L’espoir que la piété des Sœurs de Bataille les protège dans le Warp se dissipa rapidement. Quand l’Immaterium se referma violemment sur la Croisade d’Astorgius. Nombreux furent convaincus que les mêmes forces obscures qui cherchaient à les piéger sur Charnoboria réagissaient maintenant avec fureur pour les empêcher de s’enfuir. Bien que les quatre vaisseaux aient bien cherché à suivre la même route Warp de Mendicanthus, jadis stable, ils furent vite dispersés et endommagés par des marées empyréennes déchaînées.
La Première Commanderie[modifier]
Dirigée par le Chanoinesse-Préceptrice elle-même, la 1e Commanderie voyagea à bord du Cathedrum d’Invasion "Lumière de Piété", fixé au L’Épée de Mordia, un Croiseur de Classe Dictator. Tiraillé par les marées empyréennes féroces, L’Épée de Mordia semblait courir à sa perte. Pourtant, le Navigator du vaisseau réussit à l’arracher au Warp avant que le désastre ne le consume. Endommagé et égaré, L’Épée de Mordia émergea dans la Ceinture de Xindao, non loin du Système Zorvash. Le Capitaine Uhlis, maitre de L’Épée de Mordia, pénétra dans la zone avec l’espoir de faire réparer son bâtiment. Si la Chanoinesse-Préceptrice Magritte abhorrait ce retard, il était clair qu’aucun zèle ou foi ne permettrait à leurs vaisseaux d’effectuer un autre saut Warp à la recherche d’Astorgius. Incapables de contacter le reste de la flotte, Magritte et Uhlis furent contraints de supposer qu’ils étaient les seuls survivants. Là où le capitaine vit des pertes terribles, la Chanoinesse-Préceptrice vit un test sacré imposé par l’Empereur-Dieu. Peut-être s’agissait-il d’une punition pour l’inaction prolongée du 5e Préceptoire. Peut-être s’agissait-il d’une épreuve purificatrice. Quelle que soit la vérité, Magritte se jura de prouver sa valeur. Quelle ne fut pas sa sinistre satisfaction quand en s’enfonçant dans le Système Zorvash, L’Épée de Mordia détecta des proclamations-Vox venant du Monde-Ruche Lagask. Ces annonces célébraient en boucle le renversement des oppresseurs impériaux par le Culte de la Guivre Luisante. Elles appelaient les Enfants Stellaires à visiter Lagask de leurs bénédictions et à aider les fidèles dans la révolution de Siprara, l’Agri-Monde voisin, et sur la Lune-Forge Ereclyr. Ces harangues de la Secte Génovore était tout ce dont Magritte avait besoin pour lancer son appel au combat.
Les Augures ayant détecté des signes de combats sur les trois mondes, un choix s’offrait à la Chanoinesse-Préceptrice. Ses forces étaient trop peu nombreuses pour livrer des conflits planétaires, mais elles étaient assez aguerries et mobiles pour que, si elles remportaient la bonne bataille, elles fassent pencher la balance en faveur des loyalistes. Magritte finit par s’en remettre à l’exemple de la Matriarche de son Ordre. Les transmissions Hérétiques provenaient de la Ruche d’Argusta sur Lagask. L’Augure orbital indiquait que la guerre embrasait l’agglomération, les troupes loyalistes étant repoussées dans les quartiers périphériques tandis que les sectes Xénos s’étaient emparés du noyau montagneux et des flèches fortifiées. C’est de ces tours que la propagande déferlait en vagues toxiques. Magritta jura qu’elle et ses Sœurs de Bataille, aidées par les autres forces impériales qui les accompagnaient, frapperaient les flèches d’Argusta et réduiraient les hérétiques au silence. En muselant la désinformation, la 1e Commanderie affaiblirait le moral de l’ennemi.
L’Épée de Mordia se plaça en orbite basse quelques heures après le serment de la Chanoinesse-préceptrice. Propulseurs rugissants, sa coque crénelée nimbée de flammes, le Light of Piety commença un largage de combat directement sur Argusta. La bataille visant à faire taire les diffusions du Culte de la Guivre Luisante avait commencé.
La Troisième Commanderie[modifier]
Le Warp recracha les troupes de la 3e Commanderie au cœur du Système d’Ennua. Victime d’une translation incontrôlée dans l’espace réel, le Chant du Martyre, leur Cathedrum d’Invasion, subit des dégâts irréparables. Cette calamité contraignit la Chanoinesse-Commandante, Georgiana et ses Sœurs de Bataille à abandonner l’appareil et à rejoindre le Pugnace, un Croiseur de Combat de Classe Mars.
A peine le Chant du Martyre largué et le Pugnace à une distance de sécurité, un nouveau danger se profila. L’astucieux Commandant Veilstrike dirigeait les forces T’au tentant d’arracher le Système Ennua à l’Imperium, et ses vaisseaux kor’vattra savamment organisés ne pouvaient manquer de détecter l’explosion spectaculaire des générateurs à plasma du Cathedrum d’Invasion. Avec les vaisseaux T’au en approche, c’est le Pugnace presque en ruine qui se précipita vers Petricorum, le monde voisin. Son capitaine, le valeureux Javalour, réussit à rejoindre l’escadron qui tentait de faire blocus autour de la planète. Convaincues d’avoir été menées jusqu’ici par l’Empereur et ne voulant pas rester plus longtemps des témoins impuissants, la Chanoinesse Georgiana et ses troupes survivantes se jetèrent dans la bataille.
La 3e Commanderie était une force mécanisée. Hélas, elle perdit toutes ses unités blindées dans la destruction du Chant du Martyre. S’adaptant à ce défi, la Chanoinesse Georgiana combina ses forces avec les compagnies du 67e régiment d’Infanterie Lourde Cadienne et du 15e régiment de Tirailleurs Oskites qui les avaient accompagnées depuis Charnoboria, puis les déploya via les transports de troupes du Pugnace. Elles serviraient de troupes d’intervention aéroportées pour soutenir la défense de Smelt, la Ruche la plus méridionale décréta-t-elle. Ainsi, les Sœurs de Bataille et leurs alliés purent frapper vite et fort les T’au repoussant les Xenos dans les canyons boisés au-delà de la Ruche, avant de reprendre les airs. Bien que Georgiana ait ignoré les appels répétés à la coordination avec les forces de défense impériales dans et autour de Smelt, les loyalistes étaient trop dispersés pour refuser de tels renforts. La Chanoinesse et ses unités continuèrent donc à se battre pour défendre Smelt.
La Quatrième Commanderie[modifier]
Lorsque les forces de la 4e Commanderie émergèrent du Warp en périphérie du système Riatov, leurs Augures et leurs balayages Vox dressèrent un bien triste tableau. Sur les cinq mondes impériaux peu peuplés de la région, Cyclaeus, Derechor et Suphaersyl avaient été annexés par des Cultes Hérétiques sous l’emprise des Word Bearers. Plusieurs vaisseaux aussi immenses que baroques de cette Légion infernale patrouillaient la zone, tandis que d’autres unités du Chaos assaillaient Torona et Saint Duslav, les deux planètes loyalistes survivantes.
Pire encore pour la Chanoinesse-Commandante Nialha, les rares défenseurs impériaux de Torona et de Saint Duslav n’avaient survécu que grâce à l’aide de mercenaires Cognats, bien plus nombreux que les humains. La vue d’honnêtes citoyens impériaux assaillis par les pires hérétiques imaginables et obligés de s’en remettre à des êtres à peine mieux considérés que des Xenos plongea la Chanoinesse dans une fureur sacrée. Certains membres de sa Commanderie lui conseillèrent de se concentrer, lui rappelant que leur devoir était envers la Croisade d’Astorgius. Elles devaient reprendre contact avec le reste du 5e Préceptoire, s’il y avait des survivants, et accomplir leur vœu. Les horreurs auxquelles elles étaient confrontées n’étaient peut-être elles-mêmes qu’un piège tendu par les démons du Warp pour détourner la 4e Commanderie de sa véritable mission.
Nialha envoya chez les Repentia celles qui avaient donné cet avertissement pour couardise impie. Elle tint ensuite un rapide conseil de guerre avec le Contre-Amiral Li Wen Bhatiar, dont le propre vaisseau amiral, le Griffon Rampant, portait encore son Cathedrum d’Invasion, le "Bûcher Éternel". Tous deux convinrent que leurs cibles principales devaient être les navires des Word Bearers. Tant que ces derniers sillonneraient le vide et pouvaient lâcher des bombardements orbitaux, ce système ne connaitrait pas la victoire. De plus, si les trois bâtiments hérétiques unissaient leurs forces, ils écraseraient le Griffon Rampant. Heureusement, l’un d’entre eux était isolé pour l’instant, en orbite autour de Derechor dans un but aussi mystérieux que diabolique. Un abordage des Sœurs de Bataille de Nialha permettrait de saboter le navire félon et de restaurer en partie l’équilibre des forces.
Une fois leur plan défini, la 4e Commanderie et les forces de la Croisade Impériale en soutien se préparèrent à aborder le Rite de Sang, le vaisseau des Word Bearers. Un combat horrible les attendait sûrement. Cependant, en cas de victoire, elles porteraient un coup sévère aux adorateurs du Chaos tourmentant le système Riatov et commenceraient à inverser le cours de cette guerre en faveur des loyalistes.
Les Croisés Perdus[modifier]
Quand les marées du Warp engloutirent la Croisade d’Astorgius, elles s’acharnèrent sur le Croiseur Défiance Courageuse. Le Vaisseau et le Cathedrum d’Invasion qui y était fixé disparurent sans laisser de trace, emportant avec eux la 2e Commanderie de la Chanoinesse Ymelda ainsi que plusieurs Chevaliers de la Maison Griffith et deux régiment d’infanterie de l’Astra Militarum.
Cette force n’est pas encore réapparue dans l’Étendue de Chalnath. Cependant, quelques Astropathes survivants dans des fortifications impériales d’Astorgius ont depuis eu des visions d’une épée enflammée descendant des cieux pour châtier les T’au, mais aussi celles de silhouettes angéliques piquant vers le sol dans des corolles de feu. Peut être que ces rêves éveillés annoncent l’arrivée de la 2e Commanderie, béni par la toute-puissance de l’Empereur-Dieu. Peut-être est-ce un présage encore plus étrange ou plus sinistre. Seul le temps nous le dira.[1]
L’Insidieuse Menace : L’heure de l’ascension est arrivée[modifier]
Partout dans l’Etendue de Chalnath, la guerre fait rage entre l’Imperium et l’Empire T’au. Mais ces deux camps se sont rendus compte qu’un troisième protagoniste était arrivé, un ennemi qui s’est révélé subitement pour leur contester leur suprématie. Les Sectes Génovores appellent haut et fort leurs maîtres Xenos…
Parmi les dangers qui pèsent sur l’Étendue de Chalnath, aucun n’est plus terrible que la menace insidieuse des Sectes Génovores. Les mondes impériaux sont très vulnérables aux insurrections et aux rébellions dans cette région isolée et affaiblie de la galaxie. Avant même l’ouverture de la Grande Faille, les territoires humains de l’Étendue de Chalnath avaient beaucoup souffert à cause des activités des Sectes Xenos. L’effondrement partiel de l’Astronomican et l’apparition de l’Imperium Nihilus sont un terreau fertile pour de nouveaux conflits, et les Sectes Génovores ont patiemment attendu un tel moment pour se manifester.
Même si chaque Secte Génovore a ses propres mythes, tous œuvrent à atteindre le même objectif : précipiter la venue des Enfants Stellaires. Pour cela, les agents de la Secte se cachent au sein de la société impériale. Même si les serviteurs hybrides de la secte sont capables d’infiltrer toutes les strates de la société où ils vivent, il est plus facile de se dissimuler parmi les classes ouvrières pauvres ou les citoyens opprimés de Mondes-Ruches surpeuplés. Par exemple, les planètes densément peuplées du Système Riatov étaient idéales pour l’implantation de diverses Sectes Génovores, avec leurs cités tentaculaires, leurs manufactorums grouillants et leurs complexes miniers. Tous ces lieux abritent des cultes vieux de plusieurs siècles. Dans les conditions idéales, une Secte Génovores continuera d’étendre son influence au sein d’une ville, voire de toute une planète, jusqu’à ce qu’une victoire rapide puisse être emportée. Ses agents peuvent préparer des actes de sabotage, des assassinats ou des vols, mais la Secte ne se manifestera réellement lorsque le Patriarche lui en donnera l’ordre. Cela arrive généralement quand les sens psioniques du Patriarche détectent l’arrivée d’une Flotte-Ruche. Toutefois, lorsque la secte est révélée, lors de l’éruption d’une guerre civile ou en cas d’invasion, le Patriarche peut précipiter une telle décision. En pareil cas, le jour de l’Ascension pourra commencer avant que les préparatifs soient terminés, et bien avant l’arrivée des Enfants Stellaires. Par exemple, les incursions des T’au et des Orks sur les mondes impériaux de l’Etendue de Chalnath ont forcé la main de nombreuses Sectes Génovores. Ils sont sortis de l’ombre pour prendre et défendre leurs planètes, tout en sachant qu’ils allaient devoir affronter non seulement les oppresseurs impériaux mais aussi les Xenos qui cherchent à conquérir leurs planètes et à priver les serviteurs de la Secte du destin qu’ils désirent ardemment.
Les mondes de la Frontière de Satyag, de la Ceinture de Xindao et de l’Amas de Voronin ont tous souffert à cause des insurrections de Sectes Génovores. Certaines ont été rapidement étouffées, mais d’autres ont dégénéré en combats violents entre les sectateurs xenos et les citoyens impériaux loyalistes. D’autres sectes restent dormantes, et accumulent des ressources, et envoient toujours plus d’agents dans la population humaine à chaque nouvelle génération.
Si l’Humanité a encaissé le pire des insurections des Sectes Génovores, les armées de la Cinquième Sphère d’Expansion des T’au n’ont pas été épargnées. Même si les T’au ne sont pas des hôtes idéaux pour la Malédiction du Génovore à cause de leur société très structurée et rigide, et de leur absence de capacité psychique, leurs offensives se sont heurtées à plusieurs forces affiliées aux sectes. Plusieurs invasions T’au se sont enlisées, prises entre la guérilla menée par les sectes et les armées de l’Imperium. Les Magus de certaines sectes ont même cherché à favoriser les affrontements entre les Humains et les T’au, en faignant des alliances avec l’un ou l’autre de ces adversaires pour retourner leur veste au moment opportun. Ces trahisons ont poussé quelques commandeurs T’au à éliminer systématiquement tous les humains, y compris les Gue’vesa (le terme employé par les T’au pour désigner les auxiliaires humains qui combattent à leurs côtés).
Bien entendu, les Sectes Génovores servent les Flottes-Ruches sans le savoir. La présence de tant de balises psychiques dans une même région ne peut qu’annoncer la venue d’une invasion Tyranide majeure. Toutefois, la réalité est plus complexe : l’Etendue de Chalnath se trouve à la confluence des vrilles les plus étirées de plusieurs Flottes-Ruches. D’ailleurs, les Patriarches de la région sont originaires de trois Flottes-Ruches différentes : Kronos, Léviathan et Typhon. Des éléments de ces trois Flottes-Ruches ont tourné leur attention vers les planètes de cette région et sont attirés par les ondes psioniques émises par les Esprits-couvains. Des éléments d’avant-garde de la Flotte-Ruche Typhon ont déjà attaqué le Système Vedilk. Ils ont dévoré le monde sauvage de Yannapad et atterri que le centre agriculturel d’Herkuniat, dont les sectes ont accueilli les Enfants Stellaires à bras ouverts, sans se douter qu’ils courraient à leur perte. Ces incidents ne sont que le commencement, car l’Ombre dans le Warp approche.[2]
La Flotte-Ruche Typhon[modifier]
De toutes les Flottes-Ruches tyranides qui ont pénétré le plan galactique, rare sont plus étranges que Typhon. Ses organismes font preuve d’un instinct de prédateur opportuniste, et n’apparaissent que pour attaquer des planètes déjà affaiblies par la guerre, la famine, les épidémies et d’autres désastres. La Flotte-Ruche Typhon semble aussi produire un grand nombre de Génovores avant d’attaquer, en sachant que les ennemis qui fuient propageront la Malédiction du Génovores à d’autres planètes. La Flotte-Ruche Typhon adopte également un comportement inédit : les forces impériales et les Cognats de l’Etendue de Chalnath rapportent l’avoir vue cannibaliser les bioformes des autres Flottes-Ruches. D’ailleurs, les vrilles de Typhon semblent enserrer celles des autres Flottes-Ruches, et arrivent après les invasions planétaires de leurs rivales pour consommer la biomasse du monde détruit et les bioformes de la Flotte-Ruche épuisée par l’attaque, dans le but de préserver leurs forces tout en assimilant un maximum de biocombustible.[3]
Cultures Divergentes, Objectifs Communs[modifier]
Les planètes et les systèmes de l’Etendue de Chalnath sont très variés. Tous cependant, sont lourdement défendus et sont des centres de la foi impériale, comme Volkus et Bhasca, même s’ils restent vulnérables face aux infections des Sectes Génovores. D’ailleurs, des dizaines, peut-être même des centaines d’entre eux ont prospéré dans la région. Certains existent depuis des décennies voire des siècles, et se propagent lentement dans la hiérarchie des gouvernements, des guildes et des Forces de Défenses Planétaires. Même si toutes les sectes ont le même but, leurs mythes et leurs dogmes sont très variables. Les croyances d’une secte proviennent non seulement de son Patriarche mais aussi de la culture de la planète où il s’enracine. Ainsi les hybrides d’une secte sont influencés non seulement par la manipulation psychique de leur Patriarche et de l’Esprit-couvain, mais aussi par la croyance inébranlable (et tragiquement fausse) que leur cause assurera le salut des générations futures.
Sur la planète océanique Posenoï, dans le Système Vedik, le Patriarche de la Secte des Miséreux s’est taillé un domaine dans les entrailles de Sergon Eukarys. Cette structure est une des usines de la taille d’une ville, une plateforme industrielle qui s’élève au-dessus de la surface grâce à des moteurs anti-gravitiques. Son Patriarche avait été découvert dans la soute d’un vaisseau abîmé en mer, et récupéré par les chalutiers d’auto-infiltration. Il s’échappa dans les profondeurs labyrinthiques des formes d’algues de Sergon Eukarys. Les conditions de vie dans ces usines sous-marines étaient misérables. Les ouvriers devaient endurer un air moite et un environnement confiné tandis qu’ils travaillaient dans les fermes de laminaires et autour des cuves d’algues. Une croyance aberrante vit peu à peu le jour chez ces serfs désespérés. Leur dogme était influencé par l’existence pélagique de ses fidèles. Au fil des générations, des mythes naquirent, et les ouvriers en vinrent à considérer le vide spatial au-dessus des mers (que peu d’entre eux avaient déjà vu) comme un océan d’étoiles à part entière. Ils le voyaient comme un sanctuaire de plénitude où les âmes trouvaient refuge. Ainsi, lorsque le Patriarche infecta la population avec la Malédiction du Génovore, les croyances de la secte étaient déjà imprégnées d’un symbolisme marin. Les hybrides et les serviteurs endoctrinés considéraient le Patriarche comme un demi-dieu originaire de l’océan d’étoiles – le Grand Voyageur. Ils pensaient qu’il était un messager divin appelés les Bergers des Etoiles, qui vivaient sereinement dans l’océan stellaire. Ces êtres bons et généreux allaient emmener les âmes des fidèles sur des rivages scintillants, en naviguant sur les courants galactiques, loin de la souffrance et du labeur.
L’influence du Culte de l'Empereur à Quatre Bras, pour sa part, se fit ressentir sur tous les mondes du Système Arrajian, et prit de nombreuses formes. Cette secte possède un Patriarche d’une force et d’une puissance psychique exceptionnelle, et son influence s’est répandue d’un monde à l’autre au fil des décennies, en infiltrant des sociétés très différentes les unes des autres. Sous les immenses villes régies par la religion d’Arrajian VIII apparut la Secte de la Délivrance. Le clergé de ce monde sanctuaire avait vu sa crainte de l’hérésie et de la rébellion exacerbée par l’invasion des T’au, et avait recours aux purges, aux procès injustes et à la persécution pour garantir l’obéissance de ses sujets. Mais au lieu de fonctionner, cette politique poussa de nombreux citoyens à se détourner de la foi impériale. Leur mécontentement était tel que les agents de la secte n’eurent aucun mal à les rallier à leur cause. Ils trouvèrent de nombreux fidèles aussi bien parmi les masses laborieuses que dans l’élite des Spires, notamment au sein des épicuriens privés de liberté, qui permirent à la secte d’accéder aux échelons les plus élevés de leur société. Quel que soit leur statut, les membres de la secte vénèrent leur Patriarche en tant que Grand Libérateur, un briseur de chaînes qui annonce la venue des Libérateurs de l’Au-delà. Les chefs de la secte assurent que ces êtres originaires du vide spatial viennent mettre fin à toute violence, et instaurer un âge de félicité.
Si de tels sectes pouvaient agir selon leurs désirs, la plupart passeraient des décennies à rassembler leurs forces et à mettre en place les conditions idéales en propageant leur influence et en accumulant des armes et des informations. Le jour de l’Ascension coïnciderait avec l’arrivée des Flottes-Ruches Tyranides. Toutefois, l’ampleur du conflit dans l’Etendue de Chalnath ne laisse pas suffisamment de temps aux sectes. Les offensives des T’au les ont forcés à se révéler prématurément, sous peine d’être tués dans l’œuf. Et la menace d’une invasion Xeno n’est pas le seul danger qui guette la réussite d’une insurrection : les agents de l’Adeptus Ministorum et de l’Ordo Xenos restent vigilants, et cherchent sans cesse à extirper le mal et à mettre à jour les déviants. Beaucoup de sectes forcés de se dévoiler ont ainsi été détruits, Néanmoins, le destin de la plupart d’entre elles reste incertain, et plusieurs systèmes sont emmêlés dans des conflits où sont présents les T’au, les Sectes Génovores et l’Imperium. Malgré les menaces, certaines sectes ont remporté d’importantes victoires. Plusieurs planètes de l’Etendue de Chalnath sont désormais aux mains des Sectes Génovores, et servent de forteresses dédiées aux Enfants Stellaires. Des idoles gigantesques, des frises murales et des autels voués aux Enfants Stellaires ont été érigés ou peints sur les édifices bâtis jadis en l’honneur de l’Empereur-Dieu. Les populations de ces planètes attendent fiévreusement l’arrivée de leurs libérateurs tout en construisant des défenses et en se préparant à repousser ceux qui voudraient les priver de leur délivrance.[4]
Zone de Guerre des Cultes[modifier]
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//Titre: Sur la prévalence des Sectes Génovores dans l’Etendue de Chalnath Ces observations initiales ont été établies à partir des estimations de pertes, des rapports des agents de terrain et des interrogatoires des survivants du conflit originaire de pas moins d’une dizaine de systèmes stellaires de l’Etendue de Chalnath. Comme cette région se situe dans l’Imperium Nihilus, la collecte et l’analyse de ces données ont été une tâche longue et ardue. Je n’ai ni le temps, ni l’envie de détailler tous les travaux que j’ai entrepris, et toutes les blessures que j’ai subies depuis le début de cette mission. Je signalerais malgré tout avoir perdu de nombreux hommes et femmes de valeur, et que mes propres cicatrices physiques et mentales ne guériront pas facilement. Toutefois, les informations que j’ai obtenues, une fois rassemblées confirment les suspicions de mon conclave que les occurrences d’infestations de Génovores dans l’Etendue de Chalnath sont bien plus nombreuses que les prognostications de données les plus pessimistes. Je suis intimement persuadé que les planètes de cette région sont particulièrement vulnérables aux méthodes de propagation de ce type de Xenos. La position de la région, à la confluence de plusieurs routes marchandes majeures signifie qu’un nombre colossal de vaisseaux impériaux la traversent. Les vaisseaux de récupérateurs imprudents, de Libres-Marchands cupides et de bâtiments endommagés par les combats de la Navis Imperialis sont autant de cachettes pour les formes de vie tyranides. De plus, ces convois proviennent des quatre coins de l’Imperium, y compris des zones infestées depuis longtemps, voire assaillies par des vrilles de Flottes-Ruches. Avant même l’ouverture de la Cicatrix Maledictum, un grand nombre de vaisseaux empruntait les routes du Warp de Mendicanthus, de la Route des Rêves et de l’Escale Hexos, en se ravitaillant dans des systèmes tels qu’Ennus, Ctestphus et Barolyr. Il est probable que les premiers organismes Tyranides soient arrivés dans l’Etendue de Chalnath par le biais de ces planètes d’importance majeure. Malgré tout, l’infiltration des routes commerciales n’est sans doute pas la seule méthode utilisée par les Xenos pour corrompre ces systèmes. La Noctis Aeterna a provoqué des Tempêtes Warp qui ont ravagé tout l’Imperium, et certaines se poursuivent encore aujourd’hui, vomissant des Space Hulks infestés de Xenos et offrant une autre voie par laquelle la Malédiction du Génovore peut atteindre des mondes lointains. Les abords de la Nébuleuse de Ful’na sont devenus un cimetière pour de tels vaisseaux, dont un grand nombre doit abriter des horreurs Xenos. Il ne fait aucun doute qu’ils ont contaminé les vaisseaux impériaux passant à proximité et ayant envoyé imprudemment des équipes de glaneurs. Grâce à la vigilance de l’Inquisition et à la proximité de la Forteresse du Guet de Montegarde, beaucoup d’infestations ont été détectées rapidement, et ont été éradiquées avant même l’ouverture de la Grande Faille. Cependant, l’arrivée de la Noctis Aeterna a brouillé les relais astropathiques, interdisant les appels de détresse. Ces problèmes de communication, y compris entre des planètes situées à seulement quelques années-lumière l’une de l’autre, ont donné le temps nécessaire aux Xenosectes pour prospérer et s’enraciner. Etant donné la propension de la Malédiction du Génovore à se répandre rapidement au sein des populations denses et rester cachée pendant des générations, il sera très difficile d’étouffer des rébellions qui se préparent depuis des siècles, même sur les mondes les mieux défendus. L’Empereur seul sait combien de mondes mineurs et de colonies isolées ont été conquis secrètement par les sectes… Il faut toutefois noter que l’Etendue de Chalnath, même si elle a été infectée par les vrilles de différentes Flottes-Ruches, n’est pas encore le cœur d’une invasion Tyranide. Néanmoins, en prenant comme exemple d’autres cas de la Malédiction du Génovore, on peut supposer que tout ceci augure d’une attaque Tyranide majeure, qui sera encore plus dévastatrice si les mondes de la Frontière de Satyag, de l’Amas de Voronin ou de la Ceinture de Xindao tombent entre les mains des Sectes Génovores. Espérons que les citoyens de ces planètes resteront vigilants et qu’ils garderont la foi, et que les forces dont nous disposons nous permettront de reconquérir ces mondes si nous les perdons avant l’arrivée des Flottes-Ruches. Toutefois, il est peu probable que des renforts importants arrivent dans l’Etendue de Chalnath dans un futur proche.[5] |
Wyldreach[modifier]
La Secte de la Serre Faucheuse est né dans les hab-blocs miteux d’Orebron, une ruche de granite monolithique, et la plus à l’est parmi les trois de Wyldreach. Ses premiers cycles de couvain se répandirent comme feu de brousse parmi les ouvriers agricoles, les équipes de maintenance et les supplétifs de moissonnage. Grâce à des pots-de-vin et à la ruse, les agents de la Serre Faucheuse eurent accès aux machineries lourdes et aux fertilisateurs, ce qui leur permit de modifier des véhicules agricoles et de fabriquer des explosifs en prévision du Jour de l’Ascension.
Les dernières générations d’hybrides de la secte empruntèrent les conduits de ventilation et les égouts pour assassiner des officiels et saper les défenses de la ruche. A chaque nouveau cycle de couvain, la secte resserra un peu plus son étau sur les strates de la société. Ses agents prenaient des positions influentes, si bien que la Serre Faucheuse eut accès aux stations orbitales et aux trains magnétiques atmosphériques, ce qui lui permit d’envoyer ses agents et des Génovores Pure-souche à Torgon et Pirithos, les cités jumelles d’Orebron.
Lorsque l’appel psychique aux armes du Patriarche résonna, les plans de la Serre Faucheuse avaient été appliqués consciencieusement. Les défenseurs d’Orebron furent pris de court tandis que les Hybrides Néophytes attaquaient subitement la milice et l’armée, tuant d’innombrables soldats avant qu’ils puissent réagir. Les officiers et les généraux tombèrent comme des mouches sous les lames empoisonnées des assassins de la secte. Ceux qui tentèrent de fuir furent fauchés par des hybrides mutants équipés de faux énergétiques et de monofaucilles, ou déchiquetés par les lames rotatives des engins agricoles modifiés. Orebron tomba en quelques heures, et les combats s’étendirent à Torgon et Pirithos avant que les défenses puissent être mises sur pied. Seule l’arrivée de renforts du Système Riatov, sous la forme du 199e régiment d’Infanterie Lourde de Mordia, du 767e régiment Lanciers de Vitruve et des Pupilles d’élite du Tempestus du 17e Dragons de Thêta évita de justesse le massacre de tous les loyalistes.
Ces renforts connurent quelques succès initiaux. Ils débarrassèrent Torgon de l’influence de la secte au cours d’une campagne brutale qui coûta des millions de vies. Toutefois, les tentatives pour atteindre Pirithos furent désastreuses. Sous le commandement de Nexos Omin Lask, la Secte de la Serre Faucheuse avait miné les routes et les voies ferrées, et attendait l’arrivée inévitable des convois militaires de l’Astra Militarum. Alors que des lignes de véhicules quittaient Torgon en suivant les routes étroites qui serpentaient entre les terres agricoles, le piège fut déclenché. Des moissonneuses-batteuses modifiées et des tracteurs gravitiques hérissés d’armes sortirent des bois pour détruire les véhicules à l’avant et à l’arrière des colonnes blindées. Des infiltrateurs et des saboteurs de la secte débarquèrent de leurs engins ou sortirent de trous creusés dans la terre meuble pour mitrailler les camions de transport. Des bandes d’Aberrants jaillirent des méga-bassines et des canaux d’irrigation pour massacrer les soldats qui tentaient de se déployer pour faire face à l’embuscade. Lorsque les rares survivants de l’Astra Militarum revinrent à Torgon, leurs commandants connurent un autre revers. Le 17e régiment des Dragons de Thêta et ses astronefs Valkyrie furent redéployés dans une zone de guerre considérée comme prioritaire pour l’effort de guerre impérial Ayant repris l’ascendant, la Serre Faucheuse utilisa les armes et les machines de guerre capturées contre leurs précédents propriétaires. Les chefs de la Secte, galvanisés par la présence psychique du Patriarche, poussèrent leurs troupes à multiplier les offensives.[6]
Les Geôles de Gorbrim[modifier]
Gorbrim est la troisième planète du Système Milisar, c’est un Monde-Pénitencier redouté et dont il est, dit-on, impossible de s’échapper. Il a la réputation d’être indéfectiblement loyal à l’Imperium, et bénéficie d’une forte présence de l’Adeptus Ministorum. Il n’a pas flanché face à l’assaut des T’au contre les planètes de son système. Ses complexes pénitenciers étaient de redoutables citadelles isolées les unes des autres par des déserts irradiés et des désolations de cendres, et disposaient de centaines de kilomètres de bâtiments labyrinthiques au niveau de sécurité élevé. Leurs cellules aux barreaux électrifiés, surveillées par des tourelles de servitors armés et d’autres équipements létaux, étaient conçues pour empêcher aussi bien toute évasion que toute intrusion. Ces défenses terrifiantes étaient sous la supervision des Prévôts de Gorbrim, une troupe d’élite qui officiait non seulement comme gardes des prisons, mais aussi comme force de défense planétaire.
La discipline stricte des gardes de Tamaghan, la ségrégation pratiquée parmi les prisonniers, et les contrôles stricts aux spatioports étaient tels que la planète était considérée comme inviolable. Mais cette opinion fut détrompée. A peine quelques cycles avant l’assaut des T’au contre le système Milisar, des sirènes d’alarme sonnèrent dans sept pénitenciers de Gorbrim. Au début, on fit état d’émeutes dans les prisons, mais il apparut rapidement que quelque chose d’autre se tramait.
Un réseau de Secte Génovore se faisant appeler les Déchaînés avait prospéré au nez et à la barbe des prévôts de Gorbrim. Il avait préparé son insurrection minutieusement, en infectant non seulement les prisonniers, mais aussi une partie des Prévôts de Gorbrim. Les renforts de prévôts en provenance des garnisons de la planète découvrirent des cellules vides et des électro champs désactivés. Des monstruosités à trois ou quatre bras surgirent des ténèbres pour attaquer les escouades de prévôts, et ceux qui tentèrent de fuir furent tués par les lames et les fusils de leurs alliés, qui révélèrent leur traîtrise, et dont l’apparence inhumaine avait échappé aux nouveaux arrivants jusque-là. Suite à ce massacre, les Déchaînés s’évadèrent de plusieurs pénitenciers, pillèrent les dépôts d’armes des Prévôts de Gorbrim et s’équipèrent d’armures carapaces, de masses énergétiques, d’aiguillons électriques et de fusils anti-émeutes. Les évadés tournèrent ensuite leur attention vers les bâtiments administratifs impériaux, les centres de communication et les docks orbitaux. La majorité des Prévôts de Gorbrim survivants se rassemblèrent autour de la personnalité charismatique de l’Archiconfesseur Zadoch, un prêtre belliqueux dont l’aéropage de fanatiques était connu pour sa brutalité. On ordonna à tous les citoyens de prendre les armes. Les quelques prisonniers survivants formèrent des escouades pénales qui servirent de chair à canon. D’autres préférèrent jurer allégeance à de sombres puissances. Des Psykers destinés aux Vaisseaux Noirs s’échappèrent des complexes de haute sécurité localisés dans les déserts équatoriaux brûlant de Gorbrim. Ils se rallièrent à des bandes de Cultistes du Chaos et lancèrent leur propre campagne de violence, aussi bien contre les Déchaînés que contre les Zélotes de Zadoch. C’est ainsi que commença un conflit avec trois camps où primaient la foi et l’intolérance. Les prisons brûlèrent et des batailles furent livrées dans les déserts de cendre et sur les dunes irradiées.[7]
La Guerre de la Halte du Saint[modifier]
- « Mes frères, mes sœurs, le Rôdeur Pâle marche parmi nous. Il nous débarrasse des oppresseurs par la lame et le pistolet, et brise les chaînes qui nous entravent. Il est l’agent de la liberté, béni par les Enfants Stellaires. Il se déplace sans être vu, élimine sans remords les êtres cruels, et prépare la voie de l’Ascension. Suivez son exemple pour un jour sortir des ténèbres et monter vers la lumière des étoiles ! »
- - Clamavus Vrume du Ver de la Ruche.
Le système Astorgius faisait partie de ceux de l’Amas de Voronin qui furent assaillit par la Cinquième Sphère d’Expansion des T’au. Sa planète la plus peuplée, le Monde-Ruche de la Halte du Saint, se retrouva sous le blocus des T’au. L’arrivée de la flotte Xeno causa aussi l’insurrection de plusieurs Sectes Génovores. La plupart des cités-ruches de la planète, y compris sa capitale Boros Prime, étaient infestées d’agents hybrides du Ver de la Ruche, ainsi que cette secte s’était elle-même baptisée. Ses couvains avaient d’abord trouvé refuge dans le Quartier 84 du Corps Sanitaire. Alors que son influence grandissait, des accidents se multiplièrent dans la ruche. Des retenues d’eau souillée furent ouvertes et noyèrent des équipes entières de prévôts dans des vagues toxiques. Des fardiers à ordures se renversèrent inopinément sur des maîtres de quart, et plusieurs administrateurs impériaux furent asphyxiés par des émanations accidentelles en provenance de machines dysfonctionnelles. A chaque fois, des agents de la secte prirent leurs postes.
L’influence du Ver de la Ruche s’étendit au point que sa Magus, Glyra Fortesk, parvint à rejoindre le cercle intérieur du Gouverneur. Lorsque son prédécesseur mourut de façon inattendue lors de l’effondrement inexpliqué d’un immeuble, elle le remplaça et occupa dès lors un poste important assorti d’un pouvoir inégalé. Abusant de sa position au bénéfice de la secte, elle donna accès à ses agents à plusieurs zones de la ruche hautement sécurisées. Lorsque la flotte T’au arriva en orbite, le Jour de l’Ascension fut décrété prématurément, mais fort heureusement pour la secte, l’essentiel du travail avait été accompli.
Au départ, la rébellion connut un succès fulgurant. Des abominations à trois ou quatre bras surgirent des sous-mondes des ruches en hordes innombrables et se jetèrent sur les forces de défense planétaires, dont l’attention était accaparée par la flotte T’au en orbite. Les Ruches Delina et Tor Saev furent conquises en quelques jours. Les défenseurs de Boros Prime devaient faire face à la fois aux T’au et aux Sectes Génovores. Une vague d’assassinats paracheva la destruction de la structure de commandement impériale. Le Major Norrith de la Garde de Borosia fut retrouvé mort dans son bunker de commandement, une balle en plein cœur. Des bedeaux découvrirent le corps décapité de Frater Aike, suspendu à une passerelle, sa robe profanée avec son propre sang par l’iconographie du Ver de la Ruche. Ces assassinats et bien d’autres furent attribués au combattant le plus héroïque de la Secte, un guerrier appelé simplement le Rôdeur Pâle, qui terrorisait les défenseurs impériaux de la Ruche, et qui devint un symbole d’espoir pour les sectateurs.
Cependant, alors que le Ver de la Ruche semblait sur le point de prendre le contrôle de Boros Prime, il connu un revers imprévu. Des renforts impériaux avaient intercepté un message de détresse astropathique qui était parvenu à franchir le blocus des T’au. Toute une compagnie de la Deathwatch arriva à la Halte du Saint, sous le commandement du Maître du Guet Agathon. Elle lança un assaut contre les T’au qui assiégeaient Boros Prime. Ces derniers furent repoussés dans les griffes du Ver de la Ruche, ce qui eut pour conséquence de terribles pertes dans ces deux camps. Les Kill Teams de la Deathwatch pénétrèrent ensuite dans la ruche et tuèrent plusieurs dignitaires du secte, dont la Magus Fortesk. Le Maître du Guet Agathon savait qu’ils seraient remplacés, c’est pourquoi il envoyé des Kill Teams Decimus au plus profond de la ruche éliminer le Patriarche. Au même moment, Tor Saev, près du pôle sud, avait été envahi par les mutants du Ver de la Ruche. Lorsque les combats se terminèrent, la ruche avait été réduite en ruines fumantes par la tactique de la terre brûlée des forces impériales. La Ruche Delina, ayant été capturée par les Frères du Couvain de l’Astra Militarum, vit le Ver de la Ruche assiégé à sous tour par les envahisseurs T’au, et subir les opérations de sabotage des équipes d’Exo-Armures Stealth et de Cibleurs, sans compter les bombardements des vaisseaux T’au en orbite. Pendant ce temps, l’Adepta Sororitas de l’Ordre de la Robe Bleue était sortie de son bastion dans la Ruche Gedrontis et avait mis les T’au en déroute, avant de rallier les fidèles pour reprendre ensuite la Ruche Leonis. Les efforts des Sœurs de Bataille n’étaient pas passés inaperçus du Ver de la Ruche. En pénétrant dans Leonis, l’Adepta Sororitas se heurta à des myriades de mutants et d’hybrides portant des armes improvisées et les tenues orange des guildes de désinfection. La guerre pour le contrôle de la Halte du Saint va sans doute coûter des millions de vies supplémentaires avant qu’un vainqueur émerge des cendres.[8]
Le Monde-Canon : Gardien colossal de l’Etendue de Chalnath[modifier]
Dans la région méridionale de l’Etendue de Chalnath, parmi les systèmes qui constituent l’Amas de Voronin, se trouve Kessandras. Isolés de Sainte Terra par la Grande Faille, dont les marées empyréennes tumultueuses contrarient toute tentative de l’Imperium Nihilus pour envoyer des renforts, les mondes du système de Kessandras ne peuvent compter que sur leurs propres défenses pour les protéger des Xenos et des Hérétiques qui rôdent tels des prédateurs dans les ténèbres. Heureusement, l’arsenal impérial reste redoutable.
Un grand nombre des mondes du système Kessandras sont lourdement fortifiés. Sur Futilité, une lune gravitant autour du monde-jungle de Kesserin, le paysage grêlé de cratères est défiguré par les silos d’excavation établis par les Technoprêtres de l’Adeptus Mechanicus. Des auto-tourelles à augure incorporée défendent les exploitations minières, des clades de Servitors de combat sont déployés dans les tunnels et des cohortes de Skitarii sont postées dans les usines de traitement de minerais. Sentinelle Terminus, quant à elle, est une station d’augure déployée aux confins du système, et protégée par des flottilles de patrouilleurs. Le monde océanique de Rorgan, lui, abriterait des installations secrètes dans ses profondeurs, où des gardiens surveillent les flots sans relâche à l’affût des intrus.
Mais tout cela n’est rien en comparaison du Monde-Ruche de Volkus. La planète jouit en effet d’une grande richesse en minerais, dont certains n’existent nulle part ailleurs dans l’Amas de Voronin. D’immenses mines sont creusées dans les steppes ou dans les racines de montagnes gelées. Sur les versants de volcans actifs, des extracteurs lourdement blindés se gorgent de substance pyroclastique et des nids de conduites en adamantine s’abreuvent aux sources chaudes pour en filtrer les produits chimiques. Des forêts gigantesques sont dépouillées de leurs arbres. Un grand nombre de ruches et de complexes industriels se nourrissent des matériaux bruts de Volkus, que les usines de la planète transforment en un vaste éventail de produits et matériels.
En orbite basse autour de Volkus, des plateformes de défense surveillent le périmètre du monde. Les ruches et les complexes industriels de la planète sont couverts de bastions et d’emplacements d’armes lourdes. Des canons anti-orbitaux et des batteries antiaériennes, des armes laser et des silos de missiles cuirassés de Céramite sont prêt à intervenir, leurs servants et leurs Esprits de la Machine guettant le moindre signe d’invasion. Des rangées de boucliers énergétiques palpitent, causant un tel rayonnement qu’ils provoquent la naissance de cellules orageuses. La Ruche Fissilicus abrite le plus grand emplacement défensif : le Massif Ballistus, aussi connu sous le nom de Grand Canon.
Cette arme démesurée ridiculise même les système anti-orbitaux les plus imposants. Ses énormes tubes jumelés se dressent si haut qu’ils doivent être chauffés pour empêcher toute accumulation de glace là où leurs extrémités effleurent la stratosphère. Ses fondations mesurent plusieurs kilomètres de diamètre. En raison des ondes de choc et des tempêtes de cendres provoquées à chaque tir, les terres environnantes ne sont plus qu’un désert de ruines noircies et d’installations précaires. Au-delà de cette désolation, se trouvent les quartiers de la Ruche Fissilicus, dominés par Cascabael. Sous les niveaux supérieurs de la ruche s’étire le Grand En-dessous, un bourbier de chantiers d’exploitation et de puisards peuplé par le sous-prolétariat. La ruche est quadrillée par un réseau de lignes de magnétrains et leurs stations fortifiées, reliant les quartiers entre eux, ainsi que qu’au Massif Ballistus. Cependant, l’enceinte de la Ruche Fissilicus est cernée d’une corolle de taudis et de fortifications légères surnommée la Désolation de sous la Bouche à Feu.
Le Grand Canon[modifier]
Les archives sur Volkus ne remontent pas plus loin que le millénaire précédent, le massif Ballistus date d’il y a encore plus longtemps ; Certains technoarchéologues pensent que ses origines pourraient précéder la naissance de l’Imperium. On pense que les supports d’ancrage de l’arme plongent jusqu’au manteau de la planète. Depuis leurs fondations à la surface, les structures du canon se dressent comme une montagne. Des réservoirs d’onguent côtoient des sanctuaires de refroidissement, des Portiques Arrestor, des entrepôts de poudre, des Generatoriums, des projecteurs de boucliers, des capteurs-sanctuaires astrométéorologiques, des tours de garnison, et des myriades d’autres structures. Tous ces dispositifs sont parasités par des milliers d’années de constructions supplémentaires et reliés entre eux par des entrelacs branlant de passerelles, d’escaliers en colimaçon et de puits d’ascenseur. Trônant au centre de la conurbation Fissilicus, le Grand Canon est un quartier à part entière : ses flèches sont d’immenses macrogrues, ses places des passerelles colossales qui se superposent, ses rues de vastes conduites d’alimentation et ses citoyens les milliers d’ouvriers, de Servitors et de Technoprêtres qui veillent à son bon fonctionnement.
Quartiers de la Ruche Fissilicus[modifier]
L’anneau de ruines qui encerclent le Massif Ballistus n’est connu d’aucun nom. La zone aurait fait partie des nombreux quartiers de la ruche Fissilicus qui s’étirent depuis ce halo noirci sur des kilomètres à la ronde. Chaque quartier est dédié à un élément ou à un processus précis dans la construction des obus à plasma tirés par le Grand Canon. Parmi eux se trouvent les Fosses de Cendre, où des réactifs chimiques sont combinés pour former la poudre propulsive, les énormes silos souterrains du quartier sont emplis de déchets de hauts-fourneaux, leur couche supérieure formant un désert de buttes noircies hérissées de tours de guet à moitié enfouies, qui surveillent des poches de cendres connues pour avoir englouti des expéditions entières. Il y a aussi Magna Armata, dont les Manufactorums servent à assembler des charges semblables à des cathedrums et les ogives de la taille de blocs d’habitation. Le quartier de Fabricum Aerimenta, quant à lui, est empli de la chaleur et du fracas assourdissant des fournaises qui forgent les énormes douilles. La lueur des ruisseaux de métal liquide canalisés le long d’un dédale de ravines, ainsi que l’éclat chatoyant d’innombrables postes de soudure, projettent des ombres dansant inlassablement sur les parois de son réseau d’artères inextricables.
Le Grand En-dessous[modifier]
Les étages supérieurs de la ruche Fissilicus abritent la plupart des sites industriels. Ils coiffent le Grand En-dessous, un royaume de puisards et de passerelles couvertes de vase, de vermines fétides et de gangs barbares. Lieu abstrait dans l’esprit de ceux qui triment "en haut", c’est une zone lugubre faites d’allées sinueuses, de tunnels suintants et de taudis harcelés en permanence par une pluie crasseuse. La plupart des dignitaires ignorent totalement le Grand En-dessous, sauf au moment de récolter des dîmes d’ouvriers ou d’entreprendre des purges de mécontents. C’est là que résident les citoyens les plus pauvres : Les opprimés, les affamés, les mutants, et bien d’autres. Ils passent leur vie à graisser les mécanismes en constante activité du Grand Canon. Le Grand En-dessous est le fond de cale de la ruche, un bourbier de misère à la fois physique et spirituelle.
Train magnétique[modifier]
Chaque composante des obus à plasma du Grand Canon est chargée dans d’immenses wagons blindés et trois fois bénis avant d’être envoyée au quartier suivant grâce à l’immense réseau des lignes de train magnétique. Les convois circulent également entre les quartiers de la Ruche Fissilicus et le périmètre du Grand Canon, comme la Désolation de sous la Bouche à Feu. Les voies traverses de nombreux postes de contrôle, de dépôts d’approvisionnement et de grandes stations, tous dotés de leurs propres générateurs de boucliers et de batteries d’armes lourdes, de compagnies de soldats, de conclaves de Technoprêtres et de congrégations fanatiques de prélats ecclésiastiques. Les compartiments qui forment les trains sont d’immenses machines, semblables à des bastions articulés, gardés par des sentinelles, qui patrouillent dans le labyrinthe ambulant.
Cascabael[modifier]
Le quartier-capitale de Cascabael est l’endroit où les derniers éléments des munitions du Grand Canon sont montés. Il s’étire devant les énormes fondations sud, près de la grande culasse où les obus à plasma terminés sont chargés au milieu de chœurs d’auto-hymnes et des vivats de la foule, plongée dans la frénésie par les nombreux prêtres à demeure. Le complexe d’assemblage est un immense réseau s’élevant sur plusieurs niveaux de sanctuaires forge, de passerelles et de baies d’amarrage de la taille d’un petit dock orbital. C’est à Cascabael que les plus grandes festivités ont lieu durant le jour de la mise à feu. Ces célébrations hautement ritualisées sont brutalement supervisées par d’innombrables auto-sanctuaires, relais-vox et casernes de pacification. Certains sous-quartiers sont d’ailleurs sous la seule juridiction d’Arbitrators locaux, de sous-forges de l’Adeptus Mechanicus et de sanctuaires de l’Ecclésiarchie, leur influence jalousement gardée.
La Désolation de sous la Bouche à Feu[modifier]
Au-delà de l’enceinte massive des quartiers extérieurs de Fissilicus, une vaste zone de ruines calcinées et de roches grêlées s’étire jusqu’aux étendues sauvages. Cette région s’étend sous les énormes tubes jumelés du Grand Canon, selon l’orientation de l’arme le jour de sa mise à feu, une grande partie de la désolation est balayée par la libération d’énergie. D’horribles vagues de pression lézardent le Ferrobéton, des ondes de choc et des jets de flammes imprégnées de produits chimiques noient la zone, et des tempêtes localisées ravagent le paysage. Malgré la létalité des lieux, de nombreuses colonies sont rapidement établies au lendemain de la destruction, des pèlerins évacués à la hâte, des réfugiés et des parias affluent pour reprendre le cours de leur existence, et ramasser les cadavres de ceux qui n’ont pas pu fuir quand l’alarme stridente a retenti. La Désolation de sous la Bouche à Feu abrite également un dédale de fortifications, de bastions temporaires, de postes de contrôle blindés, de tranchées et de stations de rassemblement. Vu son manque de positions de tir, ses risques d’embuscade et ses structures branlantes, peu de soldats aiment être déployés dans cette région maudite.
Le Cadavre de Cobolth[modifier]
Jadis la plus grande des lunes de Volkus, Cobolth fut assaillie il y a quelques années par des Orks sous le commandement du Kaptain Gulgork. Le plan du Flibuztier, qui consistait à utiliser le satellite comme base pour envahir le Monde-Ruche, fut violemment interrompu par un tir du Grand Canon. D’une seule volée, il déchiqueta la lune. De gigantesques débris s’abattirent sur Volkus tandis que des remous gravitiques secouaient le monde. Des séismes dévastateurs et des raz de marée cataclysmiques semèrent la dévastation, de même que les brasiers causés par les débris en feu de l’obus à plasma, qui se consumèrent pendant des mois. Les restes de Cobolth se décomposèrent en une ceinture d’astéroïdes. Malgré les pertes humaines, la perte de Cobolth fut considérée comme un coût raisonnable pour l’annihilation des Orks. Hélas, au cours des décennies suivantes, on apprit que certains avaient survécu. Ils se multiplièrent et se propagèrent, et leurs bases improvisées sur des morceaux de rocher à la dérive leur permirent d’échapper aux purges entreprises par le gouverneur du système. Tapis dans leurs cachettes, nombre d’entre eux vivent de pillage et de rapines, forgeant des vaisseaux à partir de la ceinture de débris avant de s’attaquer aux cargos et navires de commerce transitant dans le Point de Mandeville local.
Ochari[modifier]
Au-delà des lunes de Volkus, Ochari abrite le principal relais astropathique du système. L’orbe possède une atmosphère censément respirable, un phénomène attribué à une antique opération de terraformation humaine. Cependant, ces activités ont également pollué l’air au point de le transformer en un brouillard toxique. Ici aussi, des Orks subsistent, vestiges de la dévastation de Cobolth. Leurs exactions sont jugulées par les fortifications d’Ochari et de fréquentes missions d’éradication. Le relais astropathique lui-même est une gigantesque structure en forme d’aiguille qui s’élève depuis un cratère fortifié hérissé de batteries d’armes. Autour de lui s’étendent un grand nombre de casernes, d’aérodromes, d’arsenaux cuirassés et de stations de ravitaillement, la plupart sont soutenus par des colonies composées de complexes industriels, de blocs d’habitation et de camps militaires.
Kumenos[modifier]
Kumenos est un Monde Pénitentiaire du système Kessandras. Enorme planète alternant zones tempérées et déserts de poussière, elle possède une gravité dépassant les normes terranes. Son atmosphère dense est fréquemment balayée par des tempêtes redoutables, ce qui rend toute tentative d’approche et de départ extrêmement périlleuse. Incrusté dans la chaîne montagneuse équatoriale de Kumenos, un complexe carcéral cyclopéen abrite des délinquants d’un certain nombre de juridictions du système Kessandras et d’au-delà. La population de la colonie-prison – composée d’opposants politiques, d’hérétiques et de fanatiques instables – est régulièrement convoyée dans le désert pour travailler dans d’immenses carrières, où elle extrait des minerais rares utilisés comme lentilles pour les armes laser lourdes. La rumeur prétend que les dernières excavations ont exhumé une série de ruines, dont l’origine demeure un mystère. Plus d’une escouade de troupes d’élite envoyée pour retrouver des équipes de mineurs disparues sont revenues bredouilles, sans aucune trace des prisonniers ni de leurs gardiens. Jusqu’ici ces pertes n’ont suscité aucun émoi : La réserve de détenus reste suffisante et de nombreux soldats s’étant plaints d’être déployés dans la désolation de sous la Bouche à Feu ont été réassignés à Kumenos.
Kesserin[modifier]
Les continents de Kesserin, troisième planète du système Kessandras, sont presque entièrement couverts de forêts tropicales tempérées. Sa flore, dont une grande partie est toxique pour les humains, est incroyablement robuste et prolifique. Malgré de nombreuses mesures préventives, des cocktails de leurs toxines ont traversé les systèmes de filtration atmosphérique pour polluer les citernes d’eau potable. Ces facteurs, couplés à la topographie montagneuse de la planète, ont vu Kesserin devenir une zone de manœuvre pour l’infanterie et les régiments de reconnaissance de l’Astra Militarum. Avant l’ouverture de la Grande Faille, nombre de casernes, et de terrains d’entrainements étaient taillés dans la jungle même de Kesserin. Il y a eu des tentatives pour établir des avant-postes sur des étendues de canopées interconnectées ainsi que pour forer des complexes souterrains entre les racines dures comme du fer de certaines espèces qui résistaient à toute éradication. Cependant, l’escalade du conflit dans l’Etendue de Chalnath a vu ces installations abandonnées, et en l’absence de vie humaine, la jungle a commencé à les reconquérir.[9]
Sources[modifier]
- Warhammer 40K - Codex Deathwatch, V9
- White Dwarf N°505 - Zone de Guerre Chalnath - Argent Sacré
- White Dwarf N°507 - Zone de Guerre Chalnath - La Menace Insidieuse
- White Dwarf N°508 - Le Monde Canon - Gardien Colossal de l'Etendue de Chalnath
- ↑ White Dwarf N°505 - Zone de Guerre Chalnath - Argent Sacré
- ↑ White Dwarf N°507 - Zone de Guerre Chalnath - L'insidieuse Menace
- ↑ White Dwarf N°507 - Zone de Guerre Chalnath - L'insidieuse Menace, La Flotte-Ruche Typhon
- ↑ White Dwarf N°507 - Zone de Guerre Chalnath - L'insidieuse Menace, Cultures Divergentes, Objectif Communs
- ↑ White Dwarf N°507 - Zone de Guerre Chalnath - L'insidieuse Menace, Sur la Prévalence des Cultes Genestealers dans l’Étendue de Chalnath
- ↑ White Dwarf N°507 - Zone de Guerre Chalnath - L'insidieuse Menace, Zones de Guerre des Cultes, Wyldreach
- ↑ White Dwarf N°507 - Zone de Guerre Chalnath - L'insidieuse Menace, Zones de Guerre des Cultes, Les Geôles de Gorbrim
- ↑ White Dwarf N°507 - Zone de Guerre Chalnath - L'insidieuse Menace, Zones de Guerre des Cultes, La Guerre de la Halte du Saint
- ↑ White Dwarf N°508 - Le Monde Canon - Gardien Colossal de l'Etendue de Chalnath

