Wolfspears

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Les Wolfspears.

Crées au début de l’Ère Indomitus, les Wolfspears partagent le sang des célèbres Space Wolves et descendent du Primarque Leman Russ. Froids et taciturnes, ils n’en possèdent pas moins un wyrd puissant, une force spirituelle qui en fait des chasseurs exceptionnels. D’aucuns diraient même des prédateurs…

Malgré sa fondation, la sinistre confrérie de Space Marines connue sous le nom de Wolfspears s’est forgé une réputation de chasseuse redoutable et impitoyable, honorant l’héritage génétique de son ancêtre, Leman Russ. Les Wolfspears traquent tous les ennemis de l’Humanité avec une faim exacerbée par des serments guerriers et une loyauté féroce envers leurs frères.

L’origine de ce Chapitre remonte à l’arrivée de Roboute Guilliman sur Fenris à la tête d’une flotte de Croisade Indomitus. Luttant contre le fléau de la Grande Faille, le Primarque vint chez les Space Wolves, avec des Primaris issus du génogerme de la Meute et la technologie pour en forger davantage. Certains, propos a-t-il, rejoindraient les rangs des Space Wolves, tandis que d’autres pourraient former de nouveaux Chapitres, perpétuant la lignée de Leman Russ tout en adoptant les armes et les doctrines qui caractérisent la Fondation Ultima.

Les dons de Guilliman suscitèrent des émotions complexes chez tous les Chapitres contactés, mais peu furent aussi diverses et ardentes que celles du Croc. Même si les Grandes Compagnies avaient souffert lors des récentes campagnes, les guerriers Primaris présentés aux Seigneurs Loups ne reçurent pas l’accueil de compagnons de meute. À l’odeur des nouveaux venus, les lèvres se plissèrent et les mains se resserrèrent sur les armes. Les Space Wolves n’avaient pas combattu avec ces guerriers, ils ne les avaient pas choisis ni éprouvés lors de la Chasse Solitaire. Ils n’avaient pas partagé des histoires au coin du feu et des chopes de miod brûlant dans les salles du Croc. De fait, des seigneurs Loups militèrent pour le rejet des renforts. Lorsque Gunnar Lune Pourpre rugit qu’il préférait chasser sa proie avec une douzaine de vrais Guerriers du Ciel plutôt qu’une centaine avec qui il n’avait jamais festoyé, il y eut plusieurs grognements approbateurs. D’autres gardèrent le silence. Ils se méfiaient de ce qu’ils voyaient comme une tentative pour affaiblir les tactiques indépendantes traditionnelles de Fenris, mais sentaient dans les Écus Gris les instincts aiguisés et la fierté des fils de Russ.

En tant que Loup Suprême, Logan Grimnar fut chargé de trancher. Après avoir rappelé à ses Seigneurs Loups de respecter la volonté du Seigneur Commandeur Guilliman, il prononça ensuite la déclaration des meutes sœurs, une reconnaissance formelle des successeurs des Space Wolves. Venus du Croc ou d’ailleurs, tous descendaient du Roi Loup, et tous devaient être autorisés à prouver leur valeur au combat ou à gagner le mépris de leurs frères. Mais, le Loup Suprême se devait aussi de sauvegarder les traditions des Vlka Fenryka, et la déclaration de Grimnar spécifiait que les nouveaux Chapitres, et toutes les recrues Primaris, devaient respecter les anciennes coutumes, et non l’idéal d’Ultramar. Ainsi, chaque meute de Primaris assuma les rôles traditionnels de Griffes Sanglantes, de Chasseurs Gris et ainsi de suite, en fonction de leurs forces tactiques et de leur expérience.

Parmi ces confréries nouvellement formées se trouvaient les Wolfspears. Le Chapitre débuta comme une force en sous-effectif basée sur une flotte, combinant des frères Primaris qui avaient voyagé avec Guilliman et d’autres initiés fenrisiens élevés au statut de Guerriers du Ciel de manière traditionnelle, les Prêtres Loups refusant de fermer la voie du recrutement qu’ils avaient eux-mêmes empruntée.

Ces premiers guerriers Wolfspears arboraient les signes de leurs ancêtres : l’œil vif, épris de chasse, les canines pointues les identifiaient comme des fils de Russ. Cependant, ils ne montraient que rarement leurs crocs, masquant leurs émotions derrière leur froideur de prédateur. Aux yeux des Space Wolves habitués à la camaraderie, cette austérité rendait les Wolfspears distants et indignes de confiance, mais les plus fins des Seigneurs Loups ignorèrent la réserve de ces nouveaux cousins et virent un esprit farouchement loyal.

Erik Morkai fut frappé par la concentration et l’instinct de tueur dont les Wolfspears firent preuve lors des premiers déploiements. Le Chapitre manifesta une préférence pour les tactiques de terreur rapide et les exécutions brutales, comme Morkai lui-même. Dans un rare geste de respect, le Seigneur Loup taciturne envoya certains de ses Scouts les plus aguerris auprès des Wolfspears pour leur enseigner leurs méthodes de chasse.

Les Premiers-Tués

Les guerriers Primaris qui voyageaient avec Roboute Guilliman combattirent à plusieurs reprises avant d’atteindre Fenris. Lors d’embuscades dans le vide ou de guerres totales sur des planètes de grande valeur stratégique, les Écus Gris issus de nombreuses lignées génétiques luttèrent côte à côte sous les ordres du Primarque. Néanmoins, au cours de ces premières hostilités, les descendants de Leman Russ se rapprochèrent instinctivement de ceux qu’ils voyaient comme des frères, formant des meutes, et gardant les autres à distance. Parmi ces guerriers, ceux qui avaient d’autres affinités communes nouèrent des liens supplémentaires qui perdurèrent au sein des Chapitres successeurs. Ainsi, beaucoup de ceux dotés de pouvoirs mentaux formèrent le noyau du Chapitre ésotérique des Icefangs, tandis que les chasseurs sinistres qui rôdaient dans l’ombre trouvèrent un foyer naturel chez les Wolfspears.

Les Wolfspears plurent aussi à Logan Grimnar, qui vit en eux des choses que le Roi Loup lui-même aurait louées. Les austères Wolfspears possédaient un wyrd puissant, même Njal des Tempêtes en parla. Ils seraient les Sombre-Loups, la terreur noire, envoyés dans le vide pour massacrer sans pitié. Grimnar offrit au Chapitre des renforts tirés de sa propre Grande Compagnie pour le consolider. Un petit nombre d’entre eux étaient des vétérans qui avaient stoïquement traversé le Rubicon Primaris pour guider leurs nouveaux frères au combat ; d’autres étaient des initiés destinés aux Champions de Fenris de Grimnar, qui devinrent certains des premiers Fenrisiens à recevoir les dons de Cawl des mains des Prêtres Loups.

Cet afflux de guerriers, jeunes et vieux, tissa des liens étroits de fraternité entre les Wolfspears et leur Chapitre parent. N’ayant pas encore de monde propre, le Chapitre commença à considérer Fenris dans un sens totémique, une présence primitive qui leur tendait la main à travers les étoiles, comme la lumière diffuse d’une lune obscurcie par les nuages. De nombreuses coutumes fenrisiennes accompagnent les Wolfspears à bord de leurs vaisseaux et au combat, et bien que la fierté de leur propre identité prime, les Prêtres des Runes et les Prêtres Loups du Chapitre respectent les Space Wolves comme leurs aînés.

Au cours de ces conflits sanglants, de nombreux Écus Gris périrent avant de servir le Chapitre. Pour les fils Primaris de Russ, ces morts furent baptisés Premiers-tués. Ils sont honorés pour leurs exploits qui ont permis à leurs frères d’atteindre Fenris. C’est particulièrement vrai pour les Wolfspears, et pour eux, un serment prêté sur les Premiers-tués est aussi contraignant que tout ce qu’ils peuvent prononcer. En effet, on pense que la livrée gris pâle du Wolfspear a un lien avec l’armure incolore dans laquelle l’Écu Gris combattit, et bien que souvent embellie avec des runes et de la fourrure, elle leur rappelle les héros vêtus de gris qui les attendent dans le royaume de Morkai.

Sombres Voyageurs

Frères Jurés

Comme pour leur Chapitre d’origine, la tradition est très importante pour les Wolfspears, et la pratique des serments occupe une place de choix. La saga du Chapitre s’allongeant au fil des batailles, les exploits des morts pèsent d’autant plus sur les vivants. Les actes de bravoure doivent être honorés avec encore plus d’héroïsme, et les morts doivent être vengés. Pour se lier à ce devoir, les Wolfspears prêtent des serments avant le combat et les gravent sous forme de runes sur leurs armes et leur armure, rehaussant souvent le métal avec les os broyés de leurs camarades défunts. Certains encrent même ces serments dans leur chair, si bien que regarder le visage d’un Wolfspcar vétéran revient à observer une ancienne pierre runique couverte de glyphes.

Quand plusieurs Wolfspears sont voués à une même cause, ils forment parfois des sous-meutes dédiées au serment partagé. Qu’ils aient juré de traquer le meurtrier de leur alpha ou de détruire le bastion d’un culte hérétique, ces Frères Jurés boivent ensemble au coin du feu et saluent leur but commun en levant leur corne d’ale. Sans jamais renier leur Jarl et les buts du Chapitre, il y a peu de choses capables de détourner la colère de tels guerriers quand l’objet de leur serment est tout proche.

Depuis sa création, le Chapitre est surtout une armée de chasseurs nomades, sans base fixe, rôdant dans les étoiles. Cette absence de quartier général planétaire permanent convient parfaitement à leur doctrine de combat, ceux qui vivent dans l’ombre choisissent leurs batailles, encerclant leur ennemi sans être vus avant de bondir pour le tuer. En évoquant les habitants de Fenris, les Prêtres Loups du Chapitre affirment que le kraken océanique est un ennemi plus insaisissable que l’ours des glaces qui a toujours sa tanière dans les montagnes. Mais les longues campagnes mettent la logistique à rude épreuve, même pour les commandants les plus ingénieux, et comme d’autres Chapitres itinérants, les Wolfspears ont établi des avant-postes secrets dans plusieurs systèmes clés. Masqués par des tempêtes effroyables ou enfouis profondément dans des lunes apparemment stériles, ils permettent aux Wolfspears de se réarmer et de planifier leurs prochaines chasses loin du regard de leurs ennemis. Dans de rares cas, ces sites servent aussi de points de recrutement, lorsque la population humaine est jugée assez robuste et volontaire pour fournir des aspirants potentiels.

Une Fondation Actée sur Raukos[1]

Malgré le jeune âge de ce Chapitre, il existe une autre version de sa création : les Wolfspears auraient été créés par Roboute Guilliman, douze ans après le début de la Croisade Indomitus. Ce fut sur le monde de Raukos que le Primarque déclara que les Space Marines Primaris qui n’avaient pas encore d’affectation seraient répartis entre les Chapitres existants et de nouveaux Chapitres qui seraient créés. Parmi ces dernières créations, les Wolfspears, chargés de garder le monde de Raukos, planètes reculée et sans richesse mais située à proximité du Gouffre de Raukos, une anomalie spatiale liée au Warp à l’instar de l’Œil de la Terreur.

Le nom du Chapitre ne doit rien au hasard. Les Seigneurs Loups de Fenris voulaient une force pouvant être lancée comme un javelot au plus profond de l’Imperium Nihilus et d’autres régions plus éloignées que les zones de guerre auxquelles la Croisade Indomitus donnait la priorité. Le nom avait aussi une résonance plus profonde pour certains, évoquant la légendaire Lance de Russ offerte par l’Empereur. Tout comme Russ avait reçu cet artefact à contrecœur mais avait appris à respecter sa puissance, Guilliman offrait maintenant les Space Marines Primaris aux fils du Roi Loup : une nouvelle arme puissante dans une époque troublée.

Symbole des Wolfspears.

Les Wolfspears n’ont pas de vaisseaux amiraux comparables aux Forteresses-Monastères mobiles de certains Chapitres. Privilégiant la furtivité et l’agilité au tonnage pur, chacun des sept Jarls du Chapitre - les guerriers alpha comparables aux Seigneurs Loups - opère à partir d’un croiseur personnel accompagné d’une flotte de vaisseaux plus petits. Le croiseur Umbral Claw, par exemple, appartient au Grand Jarl Irik Stianolf. Il sert à la fois d’armurerie, de sanctuaire spirituel et de cour seigneuriale. Si plusieurs de ces forces travaillent volontiers de concert pour harceler et abattre des cibles importantes, la flottille de chaque Jarl reste autonome, capable de chasser seule pendant des années si nécessaire. Cela conduit inévitablement à de subtiles variations de culture et de tactiques entre les différents groupes nomades, et les rares fois où les Wolfspears se réunissent au complet, les guerriers de chaque Jarldom se rassemblent pour échanger des récits de chasse et étudier les exploits de leurs pairs.

Sans planète à protéger ni ligne de front à soutenir, les Wolfspears sont libres de traquer leurs proies dans les régions les plus sauvages de la galaxie, ne s’arrêtant que pour s’approvisionner sur les mondes assiégés. Bien qu’ils soient prompts à le nier, l’absence d’un foyer influence subtilement la psyché des Wolfspears.

En tant que fils de Russ, ils sont territoriaux par nature, et leur déploiement au plus profond de la Mer des Étoiles leur offre peu d’occasions de revendiquer des terrains de chasse à long terme ou de remporter des victoires au nom d’une forteresse planétaire qui leur serait propre. Parmi les autres descendants de Russ, il y a ceux qui sentent chez leurs cousins Wolfspears le besoin silencieux d’une base qu’ils pourront un jour fortifier et défendre avec la même férocité que Fenris ; une citadelle qui, comme le Croc, résonnera du chant des sagas et du souvenir des morts au combat.

C’est peut-être la raison pour laquelle les forces Wolfspears sont connues pour punir les ennemis retranchés, rasant leurs fortifications et massacrant leurs garnisons au-delà du nécessaire. En apparence, ils prétendent que cette sauvagerie naît de la frustration devant un ennemi qui leur refuse le frisson de la chasse, mais il y a fort à parier qu’ils considèrent ces positions fortifiées comme des moqueries à l’égard de leur vie de nomade.

Doctrine de Combat

« Comme des bêtes terrifiantes dans le noir, les Wolfspears chassent depuis les ombres. Lorsque leur proie est faible et apeurée, ils s’abattent en toute hâte pour porter le coup fatal. »
Tempête de Terreur
De rares éléments des Wolfspears et d’autres Chapitres successeurs de la Fondation Ultima possèdent des capacités psychiques élémentaires. Comme les Prêtres des Runes de Fenris, ces puissants Psykers de combat utilisent leur force mentale pour aider leurs frères en lâchant des tempêtes sur leurs ennemis.

Les Prêtres des Runes Wolfspears sont particulièrement sinistres. Enveloppés de volutes ténébreuses dans lesquelles leurs yeux bleus étincellent, ils utilisent leur don pour semer la peur et la panique chez l’adversaire, plongeant le champ de bataille dans les ténèbres avant de libérer des blizzards meurtriers et des éclairs mortels.

Les Wolfspears emploient souvent les meutes chasseuses de Psykers baptisées Molosses de Morkai. Ces tueurs spécialisés, aux Armures Phobos ornées de runes protectrices puissantes, représentent une menace terrible pour les Psykers adverses, et leur présence terrifiante est célèbre pour avoir réduit leurs proies mutantes à l’état d’épaves gémissantes avant même que leurs lames et leurs pistolets ne l’achèvent.

Les Wolfspears opèrent en meutes, et tous les aspects de leur doctrine de combat se concentrent sur le pistage coordonné, la poursuite et la destruction de leur proie. Il y a bien des façons de repérer l’odeur du gibier. Parfois, un Prêtre des Runes Wolfspear flairera une bribe d’écho psychique et lancera la chasse, alors que d’autres pistes se trouveront dans les décombres d’une ville brisée ou les épaves d’une flotte détruite. Quelle que soit cette trace, les Wolfspears s’approchent furtivement de leur ennemi, observant son comportement et ses mouvements pour déceler ses faiblesses. Les Infiltrators en Armure Phobos excellent à ce rôle, se coulant derrière les lignes ennemies pour évaluer les défenses et éliminer rapidement les menaces pouvant ralentir l’assaut principal des Wolfspears. Puis, les Eliminators entament une campagne de terreur qui ne s’achève qu’avec la victoire, semant la panique et la confusion avec des assassinats depuis les ombres.

Leur adversaire déstabilisé et blessé, les Wolfspears attaquent enfin. Alliant vitesse et surprise, des Outriders et des transports antigrav frappent de tous les côtés, empêchant toute fuite, et attirant les cibles importantes loin de leurs alliés. La cavalerie sur Loups Tonnerres et d’autres meutes de soutien encerclent les éléments isolés et les éliminent, exploitant la peur que leurs frères ont causé à leurs proies.

Les Wolfspears essaient tant que possible de retranscrire ces tactiques dans l’espace, terrorisant et désorientant des flottes plus importantes avant de lancer des frappes chirurgicales pour égorger les cibles les plus vulnérables. Ces opérations se démarquent des tactiques au sol lors de la phase de poursuite, à cause de l’immensité du vide. Une fois au contact de l’ennemi, les Wolfspears pourchasseront même les fuyards. Que leurs pistes s’étendent sur le système, le secteur, ou même les contrées mystiques du Warp, les Wolfspears y voient un défi à leur endurance et leur patience, conscients que leur proie finira par succomber à ses blessures. Épuisées et harcelées par des poursuivants fantomatiques qu’elles ne peuvent semer, nombre de cibles abandonnent et se rendent lorsque les Wolfspears lancent l’abordage.

Organisation

Grand Jarl Irik Stianolf

Le premier Jarl à prendre cette fonction suprême chez les Wolfspears fut Irik Stianolf, dont la nomination arriva quand le Chapitre entier se prépara à braver le Piège de Nachmund et chasser dans le vide au-delà. Les bribes de rapports qui avaient filtré depuis l’Imperium Nihilus parlaient de conditions cauchemardesques et de blasphèmes innombrables, et le Jarl accepta que l’un d’entre eux devienne leur chef si un assaut coordonné était possible.

Stianolf gagna le respect de ses frères de meute alors qu’il n’était qu’un Écus Gris dans la flotte de Roboute Guilliman. Peu loquace mais toujours en première ligne lors des embuscades et des assauts, il se montra très compétent pour diriger ses frères, effectuant des encerclements et des missions d’élimination comme si ses compagnons étaient des extensions de sa volonté. Irik attribue ses succès au talent pour la chasse commun à tous les fils de Russ, talent qu’il canalise simplement vers la destruction de l’ennemi, en montrant l’exemple.

Pour les étrangers au Chapitre, Stianolf est un individu perturbant qui semble se repaître de la peur instillée dans ses adversaires. S’il est vrai que l’odeur de la panique attise le feu glacé dans les yeux du Grand Jarl et exacerbe sa soif de bataille, pour lui, tourmenter ses ennemis n’est qu’une manière de parvenir à ses fins, et il n’en tire aucun plaisir. Plus la proie a peur, plus il est facile de la tromper et de la tuer.

Malgré leurs liens de fraternité avec les Space Wolves, les Wolfspears s’organisent d’une manière très indépendante, ne calquant leurs pratiques ni sur celles des Grandes Compagnies de Fenris ni sur les préceptes du Codex Astartes. Le Chapitre fonctionne en heptarchie, ses guerriers répartis en sept armées distinctes nommées Jarldoms. Cela remonte aux premiers affrontements livrés par les Écus Gris qui devaient devenir les Wolfspears. Bataille après bataille, ils se sont peu à peu regroupés en sept meutes, chacune assez petite et agile pour chasser des cibles furtives et combattre en mouvement. Jamais officialisées quand elles faisaient partie de la Croisade Indomitus, ces sept meutes se sont encore rapprochées en luttant et en saignant ensemble. En examinant l’organisation du Chapitre des Wolfspears, Logan Grimnar conclut que seul un imbécile voudrait dissoudre ces liens forgés au combat.

Même s’il cautionna les Wolfspears pour ces écarts, Grimnar ordonna que chaque meute élise un alpha parmi leurs rangs, un guerrier aguerri qui dirigerait ses frères à l’image des Seigneurs Loups de Fenris. Comme eux, ces chefs reçurent toutes les ressources nécessaires pour livrer bataille en parfaite autonomie. De fait, elles parcourent les étoiles avec un terrible arsenal d’armes et de machines de guerre, et assez de Space Marines pour égaler la Force de Frappe d’une compagnie du Codex Astartes.

Avec la nature très floue des missions des Wolfspears, le Chapitre a une chaîne de commandement très éparpillée, et chaque Jarl - comme ces Seigneurs Loups choisirent d’être nommés -, commande ses guerriers comme il l’entend, consultant les Prêtres Loups, les Prêtres des Runes et les Prêtres de Fer qui l’accompagnent. Les Jarls ne s’adressent à une autorité supérieure que dans les pires situations. Dans ce cas, un Grand Jarl est choisi parmi les sept : il est chargé d’unir les Jarldoms pour triompher d’un ennemi formidable ou d’allouer toute la puissance du Chapitre à un objectif impérial de grande ampleur. Comme de nombreuses coutumes Wolfspears, cette pratique trouve ses racines dans des serments pragmatiques plutôt que dans des manuels, et peut encore évoluer avec le Chapitre. Pour l’instant, l’instinct fraternel des Wolfspears reste plus fort que les différences de caractère entre les Jarls, et le Chapitre a démontré une capacité presque surnaturelle à coordonner ses forces en cas de besoin.

Les Chasseurs dans les Ténèbres

L’Épreuve de Morkai

Chapitre nomade sans source de recrutement fixe, les Wolfspears ont dû établir des rites d’initiation semblables à ceux pratiqués depuis des millénaires sur Fenris. Alors que les Space Wolves testent leurs aspirants dans la nature hors du Croc après les avoir dotés du Canis Helix, les Wolfspears doivent s’adapter. Ils effectuent leurs propres Épreuves de Morkai dans divers environnements secrets et inhospitaliers. Le monde hostile de Zordion est l’un de ces sites avec ses déserts brûlants bien différents de la glace de Fenris. Ceux qui sont lâchés dans cet endroit désolé doivent maîtriser les transformations monstrueuses déclenchées par le Canis Helix et lutter pour retourner à la zone de largage Wolfspear, en se frayant un chemin à travers les horreurs Xenos surgissant du sable. D’autres aspirants affrontent des terrains ressemblant au monde gelé des Space Wolves, comme Xindos II, la terrible lune de glace. Où qu’ils soient testés, ces guerriers relèvent les mêmes défis que leurs homologues sur Fenris, et seuls les plus forts accèdent à la confrérie d’élite des Wolfspears.

Fondés sous le ciel fenrisien souillé par la lumière maudite de la Cicatrix Maledictum, les Wolfspears n’ont jamais cessé de combattre pour sauver le domaine du Père de Tous. Ils sont les fils de l’Ère Indomitus, créés dans des heures sombres et parfaits pour chasser dans les ténèbres.

Les premiers déploiements du Chapitre des Wolfspears furent des frappes préparatoires avant des offensives de la Croisade Indomitus. Avant l’intervention des forces de l’Astra Militarum et d’autres agents impériaux, les Wolfspears cherchaient, puis détruisaient les principaux atouts de l’ennemi, coupant la chaîne de commandement, et semant la confusion avant de se fondre dans les ombres. Lors de ces missions, les Jarldoms rivalisent de prouesse, raillant leurs pairs à la moindre opération jugée trop lente ou trop brouillonne. Rapidement, les alliés impériaux trouvèrent les Wolfspears impatients et vite lassés par des batailles prolongées. Le vide sauvage de l’espace ne tardait pas à les appeler, et une nouvelle chasse débutait.

Bien vite, ce trait de caractère orienta le regard du Chapitre vers l’Imperium Nihilus. Cette zone maudite avait déjà été proposée comme terrain de chasse des Wolfspears lorsque Guilliman siégeait dans le hall du Loup Suprême, mais peu avaient anticipé la rapidité avec laquelle cette région attirerait l’attention de Chapitre.

Rassemblant tous leurs effectifs à titre exceptionnel, les sept Jarls réunirent leurs flottes à l’orée du Piège de Nachmund et se préparèrent pour une chasse sans précédent. Gravant des serments monumentaux sur leurs lames et leur armure, hurlant le nom du Roi Loup, ils se précipitèrent dans l’abîme.

Héraldique et Iconographie
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Seuls quelques fragments déformés et des échos cauchemardesques permettent de glaner des bribes du voyage des Wolfspears. Ce qui est sûr, c’est que les flottes des Jarls furent vite séparées, et que les enfants éparpillés du Chapitre traquent les ennemis de l’Empereur dans de nombreux secteurs coupés de la lumière de l’Astronomican. Qu’ils chassent ou soient chassés par des horreurs indicibles, seul la mort peut rompre les serments qu’ils ont prêtés.

Le Génogerme

Les Wolfspears sont des fils de Leman Russ, et se sentent très liés avec ceux qui partagent l’héritage génétique du Roi Loup. Ils possèdent les sens affûtés de leurs ancêtres et la même agression instinctive des chasseurs nés. Même s’ils ne montrent que rarement le tempérament impétueux caractérisant nombre de leurs cousins, les Wolfspears luttent tout autant pour contenir la bête intérieure qui ronge leur Chapitre.

Quand la technologie Primaris fut présentée pour la première fois aux Space Wolves, Ulrik le Tueur y vit la clé pour supprimer la tare génétique bestiale accablant chaque fils de Russ : la Malédiction du Wulfen. Malheureusement, le Grand Prêtre Loup dut se rendre à l’évidence.

Cette anomalie génétique survit chez les Wolfspears comme chez tous les descendants Primaris de Russ. Dès qu’un aspirant reçoit le Canis Helix, une vie de conflit physique et mental commence. Comme d’innombrables Space Wolves avant lui, chaque guerrier Wolfspear peut succomber à cette sauvagerie dans le feu de la bataille, et plonger dans une fureur berserk. Chez certains, cet état se dissipe après la fin du combat, mais pour d’autres, la transformation est trop complète, et dès lors, ils servent les Wolfspears comme des Wulfens bestiaux.

Reliques du Chapitre

  • Voile Élémentaire : Le tissu de cette cape de camouflage reproduit les mouvements des éléments. Tel un coup de vent, de la pluie tombant sur le champ de bataille, ou une brume de chaleur scintillant dans l’air, le porteur passe du visible à l’imperceptible. S’il reste immobile, il disparaît tel un spectre égaré dans la nature.
  • Totem des Tempêtes : Ce totem runique investit d’un grand pouvoir le Prêtre des Runes des Wolfspears qui le porte. Alors qu’il en canalise la puissance, le totem s’éveille, et fait couver une tempête. Celle-ci se révèle un réservoir d’énergie psychique dans lequel le Psyker peut puiser, lui conférant le contrôle des pouvoirs psychiques manifestés durant la bataille.
  • Dent Noire : Dent Noire est sous la vigilance des Prêtres des Runes du Chapitre des Wolfspears, car on murmure que des esprits sombres confèrent leur pouvoir à son tranchant. L’arme est seulement confiée aux guerriers qui chassent en solitaire, car le lien entre la lame et son porteur prélève son tribut sur les liens de fraternité. Quand le porteur semble égaré dans la chasse, les Prêtres des Runes récupèrent la Dent Noire et la rangent dans une chambre forte tandis que le porteur est ramené dans le rang.

Sources

Pensée du Jour : « La Raison engendre le Doute : le Doute engendre l’Hérésie. »
  • Index Astartes: Wolfspears, du White Dwarf N°468 (Septembre 2021)
  • HALEY GUY, Sombre Imperium, Black Library, 2017
  1. Informations issues de Sombre Imperium, Chapitre Quinze - L'Écu Gris de HALEY GUY, Black Library, 2017 et résumées par Wido.