Urien Rakarth

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« J’ai longtemps été intéressé par les humains et leurs grossières tentatives pour modeler la chair. Les guerriers de l’Adeptus Astartes sont certes puissants, mais leurs créateurs ont toujours eu une vision trop étriquée. Ce Primarque, Roboute Guilliman, ferme son esprit à tant de possibilités, et n’atteindra donc jamais la perfection qu’il recherche ; celle que je définis à travers la pratique de mon art. S’il souhaite apprendre auprès du maître, laissez-le venir à moi. Je lui ferai volontiers une place dans ma plus grande oubliette. »
- Urien Rakarth.
Urien Rakarth, Sculpteur de Tourments.

Défigurée au-delà de toute mesure, la chose qu’on nomme Urien Rakarth a acquis une telle maîtrise des arts de la chair qu’il est mort et revenu à la vie un nombre incalculable de fois. Génie dépravé de la modification chirurgicale et de la sculpture anatomique, le talent de Rakarth en tant que modeleur de chair est légendaire. Il jouait autrefois un rôle clé dans les intrigues de Commorragh, mais il a depuis transcendé le besoin de s’impliquer dans des querelles de pouvoir et de prestige aussi mesquines. À présent, seules les métamorphoses les plus grandioses de la société commorrite piquent son intérêt, celles qui lui permettent de se délecter de la dépravation de son imagination malade.

Le corps décharné d’Urien a depuis longtemps perdu sa faculté de retrouver l’aspect d’un jeune Drukhari, qui vient de se gorger de souffrance, car il est vieux de plusieurs milliers d’années. Au cours de sa longue existence, il est mort carbonisé, poignardé, fusillé, empoisonné, éviscéré, écrasé et pire encore. Or à chaque fois, les restes ont servi à faire renaître le maître Hémoncule, au moyen du processus de régénération dont il est l’inventeur. Chacun de ses os altérés est une clé ouvrant les portes de la résurrection. Rakarth a franchi le voile entre les mondes si souvent qu’il savoure chaque trépas, la douleur qu’il suscite et les connaissances qu’il lui apporte.

Toutefois, au cours des derniers siècles, il semblerait que le processus de régénération se soit dégradé, accidentellement ou selon les desseins d’Urien, si bien que ses dernières incarnations portent les traces de ses anciens avatars, et sont donc de plus en plus repoussantes. Des chapelets de vertèbres jaillissent de son dos et son visage grimaçant n’est rattaché à son crâne que par des morceaux de tendons desséchés. Il possède plusieurs paires de bras, dont certains ont été écorchés puis recouverts de métal, alors que d’autres, trop atrophiés, se contentent de gigoter faiblement. Ces régénérations constantes affectent son métabolisme si profondément que sa chair artificiellement renforcée peut se régénérer à une vitesse incroyable. D’ailleurs, Rakarth accueille toute forme de blessures de bon gré, notamment sur le champ de bataille, car elles le forcent à adapter son corps en fonction de leur gravité.

Comme tous les Hémoncules, Urien possède un enthousiasme sans borne pour les diverses symphonies composée par la souffrance. Il porte tout un éventail d’objets étranges, dont un gantelet capable d’injecter ses propres fluides vitaux à un ennemi et une lame pouvant tuer d’une simple éraflure. Au lieu de couvrir son corps amorphe de plaques d’armure, il en exacerbe l’abstraction en utilisant un champ de clonage qui projette de multiples images de lui-même sur le champ de bataille. Ainsi dissimulé, il peut éviter les attaques adverses afin de se concentrer sur la récolte de sujets de choix pour ses expériences. Dans ce but, Urien porte le Coffret de Flagellation, un casse-tête dément qui, à son ouverture, libère une nuée d’esprits malins sur ses victimes. Les âmes rongent la tête de leur proie jusqu’au crâne, avant de la détacher de la colonne puis de la rapporter à Urien alors que le cerveau à l’intérieur se tord encore de terreur.

Malgré la panoplie d’artéfact cruels que possède Urien, ses armes les plus redoutables sont les créations répugnantes qu’il libère des cages de son laboratoire, et qui forment une ménagerie d’horreurs frisant la démence. Des Gorgones maculés de sang et d’imposants Grotesques progressent parmi des sculptures vivantes qui geignent et chancellent tandis que des Hémovores se tortillent dans les viscères en dessous. À la tête de cette procession macabre avance Rakarth en personne, conduisant le carnage de façon théâtrale, comme l’animateur d’un cirque infernal. Une telle performance appelle une audience avertie, aussi Rakarth daigne-t-il souvent pénétrer dans l’espace réel accompagné d’une Kabale ou un Culte Céraste. Lâcher ses créations sur le champ de bataille assure le trépas de ses ennemis tout en exposant ses derniers chefs-d’œuvre aux Drukharis, ce qui assoit son statut d’artiste au sein de la Cité Crépusculaire.

Peu de spectacles sont aussi extrêmes que le carnaval de douleur qu’Urien déchaîne sur ses victimes, et la compétition est féroce pour avoir l’honneur d’y assister en présence du maître Hémoncule. Cela suscite chez lui une pointe d’amusement. Ainsi, Commorragh fut en émoi lorsque le Sculpteur de Tourments annonça qu’il exposerait son art à l’éveil d’Asdrubæl Vect. Des Archontes de chaque coin de la Cité Crépusculaire vinrent assister au spectacle, sans savoir qu’ils deviendraient les sujets du tout dernier chef-d’œuvre d’Urien.

Urien Rakarth possède l’Équipement suivant :
  • Le Coffret de Flagellation : Lorsqu’on ouvre ce casse-tête, il libère une nuée d’esprits malins qui se jettent sur la tête de la cible d’Urien pour la lacérer. Le crâne de la victime est rongé jusqu’à l’os, détaché de la colonne et rapporté au vieux Hémoncule alors que le cerveau à l’intérieur se tord encore de douleur.

Sources

Pensée du Jour : « L’arme préférée d’un Catachan est la jungle. »
  • Codex Drukhari, V8
  • Codex Dark Eldars, V7