Solitaire
- « Nous nous étions enfoncés dans la jungle pour étudier une ruine Xenos quand ça nous a attaqués. Ça bougeait tellement vite, dissimulé par quelque technologie hérétique, que je n’ai pu calculer sa nature ou sa routine de combat. Les têtes de mes robots furent arrachées. Mes Corpuscarii furent massacrés avant d’espérer faire appel à la force motrice. J’ignore pourquoi j’ai été épargné, mais son visage est gravé à jamais dans ma base de données. Que l’Omnimessie me vienne en aide. »
- - Magos Explorateur Zabos-Rhi Tal.
Les Solitaires sont d’incroyables guerriers, capables de se mouvoir plus vite que le regard. Nul, même parmi les Arlequins, ne connaît les limites de leurs aptitudes. Il existe maints récits évoquant des Solitaires courant à la verticale des murs d’une forteresse, jaillissant des ombres à l’intérieur de bunkers scellés, ou faisant ralentir le temps. Grâce à leurs acrobaties impossibles, aucune lame ne peut les atteindre, et aucun projectile ni aucune explosion n’entament leur chair. Ils sont particulièrement mortels, leurs attaques frappant si vite que la plupart des adversaires sont morts avant d’avoir compris que le combat avait commencé. En fait, chaque Solitaire est l’égal d’une armée de soldats du rang.
L’apparition d’un Solitaire commence par un flou scintillant de lumières et de couleurs dans les rangs ennemis. Puis la tuerie commence. Les soldats tombent, les yeux écarquillés tandis qu’ils sont décapités, égorgés ou transpercés. Le sang tombe en une pluie d’orage dans le sillage d’un tueur trop rapide pour être vu. Ce n’est que lorsque le Solitaire s’interrompt au milieu du massacre que l’ennemi peut contempler son bourreau - un champ de motifs tourbillonnant autour d’une forme agile, une tête au masque grotesque, penchée comme le monstre observe sa proie. Quand le Solitaire se remet en mouvement, la mort de ceux qui sont encore en vie n’est qu’une question de secondes.
Les Solitaires sont les plus étranges de tous les Arlequins. Ils se dissimulent leur véritable nature en voyageant dans les sociétés commorrites ou des Vaisseau-Monde. Ces figures de malheur ne révèlent le monstre tapi derrière la façade qu’en de rares occasions, en se joignant à un Masque pour une représentation ou pour une bataille avant de reprendre leur errance. Ils ne parlent alors, et on ne s’adresse à eux, qu’en langage rituel, et la plupart des Aeldaris les craignent tel un mauvais présage.
Cette aura d’horreur vient du fait que les Solitaires sont les seuls Arlequins à jouer le rôle de Slaanesh, suscitant peur et respect. Cela fait d’eux les plus dangereux de tous les Arlequins, car ils suivent la Voie de la Damnation, et leur essence est condamnée à être avalée par l’Assoiffée. Le sort réservé à leur âme conduit les Solitaires à s’assurer qu’il en coûtera cher à l’ennemi avant que la mort les prenne.
Malgré le destin atroce qui les attend, on dit que les Solitaires sont touchés par le Dieu Moqueur ; qu’ils possèdent sa vision de la Chute, et même de la nature de l’univers. Les Solitaires ont la réputation de connaître l’issue de la Rhana Dandra, qui l’emportera et ce qui restera d’une galaxie sauvée ou damnée. Beaucoup d’Aeldaris croient que parler à un Solitaire revient à inviter une mort horrible, et que lorsqu’un individu en approche un accidentellement, il a meilleur compte à s’ôter la vie sur-le-champ.
Source
- Codex Harlequins, V8