Simulacre
Il existe une espèce de Xenos mauvaise et effrayante, cachée dans les terriers bondés des Cités-Ruches du Secteur Calixis. Depuis des siècles, on ne les connaissait que par la rumeur, mais il y a peu l’un de ces êtres a été tué et disséqué. L’autopsie a révélé une forme de vie capable de changer de forme. Normalement d’apparence humanoïde, avec une face quasiment dépourvue de traits, sans pilosité corporelle et à la peau si pâle qu’elle est presque translucide, la physiologie interne de cette créature lui permet de manipuler sa forme de base pour imiter l’apparence d’autrui. Avec son corps flexible et solide, cette nouvelle race de Xenos semble aussi forte que n’importe quel humain, mais légèrement plus agile. Ils n’ont pas d’armes naturelles, utilisant plutôt des armes et armures de fabrication humaine.
Selon tous les témoignages, ces êtres que l’on appelle des Simulacres sont pleinement conscients. Leur imitation est assez bonne pour leur permettre de vivre parmi les humains durant des périodes prolongées. Leurs véritables motifs sont inconnus, mais personne dans l’Ordo Xenos n’estime qu’ils sont bienveillants. Ce qui est logique quand on considère la façon de se nourrir des Simulacres.
Afin d’imiter quelqu’un, un Simulacre doit dévorer son cerveau. Par des moyens mal compris, le Simulacre gobe le cerveau entier et plus ou moins intact. Cela lui permet de prendre l’apparence de cette personne, de parler avec sa voix et d’accéder à ses souvenirs. Cela lui permet également d’utiliser les compétences de sa victime. Cependant, à mesure que le cerveau se fait lentement digérer (cela prend environ quatre semaines), la capacité d’imitation du Simulacre se dégrade, pour l’apparence comme pour les compétences. Une fois le cerveau totalement digéré, le Simulacre ne peut plus prendre cette forme ou utiliser ces compétences.
Étant donné qu’un Simulacre finit par perdre l’aspect et les compétences qu’il obtient d’un cerveau dévoré, il essaye de chasser une nouvelle victime toutes les semaines. Il met pour cela à profit les compétences empruntées au cerveau qu’il digère actuellement. Les Simulacres ont tendance à s’en prendre à des personnes qu’ils considèrent comme ayant des compétences ou un statut utile. On suspecte que de cette façon, les Simulacres progressent lentement dans la Ruche, physiquement et socialement. On ne peut qu’imaginer ce qu’un Simulacre ferait s’il parvenait à accéder à la noblesse d’une Ruche. Certains Inquisiteurs affirment que la créature pourrait se cacher dans une tour, se nourrissant des membres des classes inférieures amenés à lui par des serviteurs obéissants. D’autres supposent qu’il ferait venir d’autres membres de sa race avec l’intention d’éliminer la maison noble de l’intérieur, avant de s’attaquer à la Ruche elle-même.
L’existence des Simulacres semble être confinée au Secteur Calixis, spécifiquement le sous-secteur Malfian et sa concentration de Mondes-Ruches. L’Ordo Xenos tente actuellement de pister le monde natal des Simulacres (s’il en existe un) pour le détruire. Curieusement, il y a eu des rapports sur l’existence d’êtres semblables aux Simulacres sur des mondes hors du sous-secteur Malfian. On ignore s’il s’agit du même type de créature ou d’une forme de vie entièrement différente.
Le sujet GGX-954 a l’apparence générale d’un humanoïde, avec une physiologie consistant en deux membres ambulatoires, deux membres manipulateurs et un centre sensoriel. Sa hauteur est de 1,78 mètres et son poids de 77,1 kilogrammes. Il n’a aucun trait physiologique caractéristique apparent ou presque, n’ayant notamment ni nez ni oreille externe. La bouche n’a presque pas de lèvres, tandis que les dents sont de simples crêtes d’hydroxyapatite, inférieures en tout point aux dents humaines. Il n’y a pas d’organes génitaux visibles, et le sexe du spécimen est inconnu. Il est tout à fait possible, étant donné ce que l’on connaît du cycle de vie du sujet, qu’il soit asexué. L’épiderme est très pâle, presque blanc, permettant voir à travers différentes combinaisons de mélanine produite par les mélanocytes. Je pense que cette caractéristique permet au sujet de changer sa coloration à volonté. De plus, l’épiderme n’est que légèrement attaché au derme, lui-même légèrement attaché à l’hypoderme. Mon hypothèse est que cela permet au spécimen de modifier plus facilement sa silhouette. L’ouverture du torse révèle une structure squelettique. Une inspection plus poussée montre que les os du spécimen sont composés d’un mélange de cartilage, de collagène et de kératine. Cette composition rend l’ossature à la fois solide et souple, offrant au spécimen une flexibilité et une liberté de mouvement presque totales. Actuellement, les fonctions de la plupart de ses organes sont inconnues. Bien que je pense avoir identifié les parties respiratoires, je ne trouve aucun signe de masse cardiaque, impliquant que le sujet n’a pas un cœur unique ou que les fonctions circulatoires sont dispersées dans le corps. J’attire maintenant votre attention sur la masse de tissus ballonnée dans le thorax inférieur. Elle contient plusieurs cerveaux humains, tous couverts d’une épaisse couche de glandes. Un examen plus poussé montre que les glandes sont reliées au plexus, lui-même connecté directement à la masse nerveuse du sujet. Ma supposition est que le sujet relie son propre système nerveux à celui d’un cerveau avalé, lui permettant de dupliquer les comportements acquis de ce cerveau. C’est visiblement ainsi que le spécimen affiche les capacités et les habitudes de ceux qu’il souhaite imiter. Veuillez noter l’état des quatre cerveaux. Chacun est en train d’être digéré, le plus vieux ayant subi la plus grande absorption. C’est aussi celui auquel le moins de glandes est relié. Soyez attentifs, mes seigneurs, car cela peut être un indice quant à la principale faiblesse du sujet et un moyen de détecter des signes de ces Xenos là où ils se manifestent. Le sujet GGX-954 peut utiliser un cerveau avalé à ses propres fins, mais le réseau neuronal se dégrade tandis qu’il est digéré. La créature doit finir par ne plus être capable d’utiliser les informations du cerveau ou de maintenir l’aspect de l’être dont provient le cerveau. Bien sûr, je ne peux que supposer qu’il ressentira maintenant le besoin de dévorer un autre cerveau pour maintenir son existence cachée. |
Médias Externes
Source
- Warhammer 40 000 JdR - Dark Heresy : Créatures et Anathèmes