Technohérésie

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« La voie tracée par l’Omnimessie a laissé l’Humanité errer dans les ténèbres, incapable de progresser vers le savoir. S’abandonner au Warp, c’est accéder à une technologie dont les primitifs de Mars ne peuvent même pas rêver. »
- Magi Caine du Quintuple Sentier.

Jadis, lors des heures les plus sombres de l’Hérésie d'Horus, les Légions de l’Adeptus Astartes s’affrontèrent entre elles. Cependant, elles ne furent pas les seules à subir un schisme. Le Mechanicum des Technoprêtres de Mars, gardiens des secrets de la technologie, connut aussi une guerre fratricide. Les renégats se rangèrent aux côtés du Maître de Guerre Horus, déchaînant un flot de technologie impie et sombrant ainsi dans l’hérésie, avant d’être chassés hors de Mars par les résistants toujours loyaux envers l’Empereur. Ces rebelles fuirent l’Imperium pour se réfugier dans les recoins les plus isolés de la galaxie. Ils devinrent les premiers Hereteks du Mechanicum Noir : des Technoprêtres corrompus, esclaves volontaires du Warp et de ses technologies blasphématoires.

Lorsqu’ils se soumirent à leurs nouveaux maîtres et commencèrent à explorer les secrets de l’Immaterium, ces technophiles décidèrent d’ignorer les principes que l’Adeptus Mechanicus avait suivis jusque-là et ils orientèrent leurs recherches vers tous les domaines spécifiquement interdits par les Technoprêtres loyaux : l’étude des artefacts archéo-technologiques, de la physiologie des Psykers, du fonctionnement du Warp et de tout ce qui concernerait la technologie xenos, entre autres. Leur scission d’avec Mars explique pourquoi ces Techmagi ne disposent pas d’une autorité centralisée ni d’un dogme cohéreur et uni : leurs idéologies sont bien plus variées que celles de leurs anciens frères de l’Adeptus Mechanicus. Certains peuvent rejeter l’Onnimessie, le considérant comme un faux dieu, tandis que d’autre le vénèrent comme s’il s’agissait d’une des Puissances de la Déchéance, ou oublient simplement leurs anciennes croyances pour ne se consacrer qu’à leurs recherches.

Les commandements et les ordres de l’Adeptus Mechanicus sont nombreux et rudes. Ils constituent un code complexe et gravé dans le marbre qui définit chaque aspect de la vie des prêtres de l’Omnimessie, leur philosophie et leurs pratiques. Leur but est aussi simple qu’immuable : contrôler et réguler le savoir et son utilisation, étouffer l’innovation, et par-dessus tout conserver la mainmise du culte de la Machine sur la technologie de l’Imperium. Devenir un Heretek au sens strict consiste à abandonner ce code, du moins dans le cadre des pensées privées. Il s’agit là d’épouser les innovations individuelles, les expérimentations et le libre arbitre, et de s’écarter de la voie tracée par les enseignements de la doctrine des Archimagos. Pour un Technoprêtre, adopter ce comportement est aussi rare, radical et hérétique que de s’écarter du Credo Impérial pour un Confesseur du Ministorum. Les conséquences de ceux qui s’écartent ainsi du droit chemin, quand leur déviance est découverte, sont tout aussi graves. Au lieu du bûcher, les Heretek peuvent s’attendre à se voir arracher leurs implants vivants, le peu de chair fonctionnelle qui leur reste alors étant recyclé en composants de serviteur pour racheter leurs péchés.

Les Heretek peuvent en venir à cette attitude de renégat pour diverses raisons, la plus commune étant la simple manifestation de leur libre arbitre loin des environnements structurés des domaines du Dieu-Machine. Ce genre de Technohérésie est particulièrement répandu chez les Technoprêtres qui servent dans des équipes d’Explorators ou sont affectés au service de l’Inquisition. La nécessité d’autosuffisance et d’adaptation sur le terrain, loin de toute aide, peut renforcer la foi omnissienne de certains Technoprêtres, mais elle en pousse certains autres à se poser des questions et à innover pour surmonter l’adversité et rechercher leurs propres réponse. D’autres cèdent à la Technohérésie pour des raisons plus sinistres, comme l’ambition personnelle et la quête obsessionnelle du pouvoir et de la connaissance qui ne leur laisse aucun répit et les amène à ruer dans les brancards, de plus en plus à l’étroit dans le carcan que forment les technologies et les conventions du culte Mechanicus. Quoi qu’il en soit, la voie de la Technohérésie est dangereuse et aussi périlleuse que de manipuler les pouvoirs du Warp. L’exposition aux artefacts et au savoir des Xenos, comme la découverte des péchés de l’antiquité humaine, peuvent s’avérer tout aussi corruptrices pour le corps et l’âme.

Les Arts Interdits de la Technologie

La doctrine centrale des Heretek est l’acquisition de pouvoir par un progrès technologique sans entraves. L’arrogance et le péché monstrueux d’un tel projet sont aussi évidents que sa dangerosité pour quiconque adhère au Credo de l’Omnimessie ou au Credo Impérial, car il risque de ramener l’Humanité à l’Ère des Luttes si on le laisse se poursuivre.
Voici quelques exemples des voies ténébreuses dans lesquelles la technologie interdite peut s’aventurer et les légendes qui circulent à leur propos :

Blasphème Transgénique

Ce champ de recherche couvre la technohérésie consistant à combiner du matériel génétique Xenos avec de la matière organique humaine. Il s’agit d’une pratique strictement interdite, considérée par l’Adeptus Mechanicus comme une corruption du modèle divin et comme un sacrilège absolu par le Culte Impérial.

Engins de Destruction

L’armement est le but premier de nombreux technohérétiques, qu’il s’agisse de faire de nouvelles découvertes ou de dérober les plans d’armes hautement contrôlées (comme les bombes atomiques ou les terrifiants virus biodestructeurs utilisés comme instruments de l’Exterminatus), l’acquisition de savoirs anciens comme les secrets permettant de fabriquer les bobines à induction utilisées dans les Armes à Plasma, ou l’étude de conceptions Xenos à la terrible puissance.

Gholam et autres Créations de Chair Interdites

Un Gholam est une créature artificielle principalement constituée de chair et de tissus synthétiques, créée par l’art d’un biosculpteur. Même s’il s’agit d’une technologie largement répandue dans l’Adeptus Mechanicus, de nombreuses branches de cette science sont considérées comme hérétiques et interdites. Cela inclut notamment les Gholams Meurtriers, d’ignobles créations organiques uniquement conçues pour la violence, et les Biohomoncules, choses vivantes non naturelles façonnées à partir d’organes humains, de sérums chimiques et de tissus développés in vitra. Des créations d’un genre plus rare existent aussi, comme les "chimériques", étranges amalgames qui combinent différentes sources d’ADN (avec des résultats totalement imprévisibles) pour constituer des monstruosités difformes, les mutations psychiques provoquées, ou les abominables "parasites esclavagistes", greffons organiques artificiels qui dominent la volonté et les fonctions physiques des malheureux sur lesquels ils sont implantés. Selon les légendes sacrées, ces créations de chair ont été interdites par la parole de l’Empereur à l’époque de la Grande Croisade en réponse aux horreurs que Ses surhommes et Lui-même affrontèrent lors des guerres qui marquèrent la fin de l’Ère des Luttes.

Malifica

La technologie créée pour manipuler les énergies du Warp ou la force psychique est certainement la plus noire et la plus occulte de toutes les sciences. Mal nécessaire pour l’Imperium et pierre angulaire de son existence, il s’agit d’un champ d’étude dangereux et versatile. Au-delà des usages et des modèles acceptés de cette technologie, s’ouvre un monde de désirs et d’instruments terribles. La fusion d’esprits démoniaques dans des machines et la canalisation du pouvoir brut de l’Empyrean grâce à la technologie sont depuis longtemps des choses interdites par le Mechanicus. Mais pour les téméraires ou les déments, la tentation de mener ce genre d’expériences est grande car elles offrent la possibilité d’une créativité libérée des chaînes de la raison ou des bornes figées des lois physiques de l’univers.

Protocole Proteus

Un mythe pour beaucoup mais la quête ultime de quelques obsédés, le protocole Proteus est une technologie hérétique ancienne qui a pour but de transférer non seulement le savoir et la mémoire engrammique d’un cerveau organique mais aussi la personnalité et la volonté, procurant concrètement une immortalité mentale et spirituelle dans une forme physique artificielle. Parmi les rares légendes qui entourent cette technologie, certaines racontent que les abominations ainsi créées sont des êtres sans âme animés de désirs sombres et d’appétits étranges qui ne peuvent jamais être rassasiés. Mais ces avertissements échouent généralement à décourager les plus ardents chercheurs du protocole.

Silica Animus

Un Silica Animus, parfois appelé familièrement "Intelligence Abominable" - ou I.A - est le nom donné en Haut Gothique à une machine dotée d’une volonté propre, qui a été créée en utilisant des technologies depuis longtemps interdites. Véritable esprit artificiel (et non simple cogitateur), cet appareil impie est, aux dires de la tradition, intrinsèquement maléfique et une abomination perverse aux yeux de l’Omnimessie. La doctrine du Mechanicus affirme que l’Esprit de la Machine d’un Silica Animus est une parodie difforme de l’âme humaine, et qu’il est sournois et dément. Des textes anciens rapportent des histoires apocryphes enrobées de métaphores - datant du Moyen-Âge Technologique, où des sciences dépravées et étranges étaient pratiquées - parlant de créations de ce genre, puissantes et meurtrières, des machines capables d’autodétermination qui ont combattus leurs maîtres humains pour la suprématie, et sont responsables de bon nombre des terribles guerres qui accablèrent l’Humanité à cette lointaine époque.

Depuis, et en vertu d’un décret de l’Empereur Lui-même, il est interdit de s’adonner à la création ou à l’entretien de machines qui peuvent penser pleinement par elles-mêmes, et c’est un sujet d’anathème au sein de l’Adeptus Mechanicus, malgré certaines factions déviantes - comme les Khamriens - qui effectuent toujours des recherches sur ce genres de choses, dans le plus grand secret[1].

Sources

Pensée du Jour : « Si ton sacrifice ne t’apporte aucune gloire, cela n’a pas d’importance : l’Empereur voit tout. »
  • Warhammer 40 000 JdR - Dark Heresy : Inquisiteur et Radicaux
  • Warhammer 40 000 JdR - Dark Heresy : Disciples des Dieux Sombres
  • Warhammer 40 000 JdR - Black Crusade : Livre de Règles
  • GRAYSTON ROBERT, Corpus Auxilla Mechanicus - Factions of the Adeptus Mechanicus de GRAYSTON ROBERT[1]
  1. Informations issues du Corpus Auxilla Mechanicus - Factions of the Adeptus Mechanicus - Khamrians de GRAYSTON ROBERT et résumées par Guilhem.