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Lorsque l’Empereur mena l’Humanité afin qu’elle se répande de nouveau dans la galaxie il y a plus de cent siècles, ce fut la fin d’un âge de régression, de guerres factieuses et d’isolation provoqué par les tempêtes Warp et les invasions extraterrestres. Même les archives des historicors de l’Adeptus Administratum ne décrivent pas précisément comment l’Empereur parvint à prendre le commandement de l’Humanité, ni comment le jeune Imperium naquit de la barbarie qui le précéda. Les mythes parlent de la création des Space Marines, du lancement de la Grande Croisade et de la courte période de prospérité qui s’ensuivit avant que les terribles guerres de l’Hérésie d'Horus replongent la galaxie dans les ténèbres. La vérité est enfouie sous des millénaires de superstition, perdue dans les brumes des fables et dans les ouvrages poussiéreux des chroniques historiques. Peut-être existe-t-il un scriptorium secret dans quelque recoin du Palais Impérial où cette vérité se trouve encore, scellée dans des grimoires antiques, derrière des portes d’adamantium… Si un tel lieu existe, il est préférable qu’il reste caché. Ses vérités seraient niées et ses lecteurs seraient envoyés au bûcher pour leurs révélations hérétiques. C’est pourquoi ces jours anciens resteront voilés de mystère, sauf si l’Empereur en personne décidait de révéler ce qu’Il sait, malheureusement nul ne peut lire les pensées qui se forment dans Son crâne décrépit.
Jadis, l’Empereur vivait et respirait comme n’importe quel mortel, mais Son existence physique s’est terminée depuis longtemps à cause d’Horus l’Architraître, au cours de la Bataille de Terra. Des milliers d’années plus tard, l’Empereur ne survit que grâce à la force de Sa volonté. Les champs de stase et les réacteurs à fusion psy de la machine nommée le Trône d'Or préservent Son corps brisé, afin que Son esprit perdure au sein de Sa carcasse pourrissante, grâce aux secrets d’une technologie antique. Ses immenses pouvoirs psychiques irradient ainsi du Trône d’Or. Ils enveloppent et protègent l’Humanité dans une galaxie hostile, tel un fanal de lumière au milieu de ténèbres insondables.
Si l’Empereur échouait, nul ne serait en mesure de s’opposer à l’invasion des Dieux Sombres, et des Démons avides de destruction se répandraient dans la galaxie, car chaque être humain deviendrait une portée d’entrée pour les ennemis jurés de l’Humanité. La réalité se mêlerait à la matière brute du Warp, ce royaume de cauchemar et de cruauté. Le monde physique disparaîtrait, ainsi que le continuum espace-temps, car il ne resterait plus qu’un Chaos primat.
Le Moyen-Âge Technologique n’existe plus que dans les mythes et les légendes, et nul ne sait vraiment comment il prit fin. De nombreuses cultures partagent des récits similaires d’une époque dorée qui se serait arrêtée subitement, des régions entières se trouvant isolées par des tempêtes Warp et sombrant dans des guerres fratricides. D’autres évoquent une sorte de point culminant de l’évolution humaine : les mutations et les pouvoirs psychiques s’y seraient multipliées, et les créatures prédatrices de l’espace Warp auraient exploité ces individus comme autant de passerelles pour venir se repaître des vivants. Les adorateurs des Puissances de la Ruine soutiennent que cette époque vit le triomphe du Chaos, lorsque les premières et maladroites tentatives de l’Humanité pour contrôler le monde des mortels se soldèrent par un état d’anarchie totale provoqué par l’arrivée massive des Démons.
Quelle que soit la vérité, le Moyen-Âge Technologique laissa la place à l’Ère des Luttes. Les restes éparpillés des civilisations humaines se battirent les uns contre les autres, ainsi que contre les hordes d’extraterrestres qui se ruaient pour mettre leurs mondes à sac. De nombreuses populations furent réduites en esclavage ou totalement balayées, et d’autres retombèrent dans la barbarie lorsque toute autorité disparut. Seules les planètes qui avaient impitoyablement réprimé les Psykers parvinrent à échapper au cauchemar et à la folie. La Terre elle-même se retrouva totalement isolée par les orages Warp durant des milliers d’années, sombrant dans une anarchie totale, sous le joug de bandes sauvages et de techno-pirates qui rôdaient dans les ruines de ses continents ravagés.
Aucune archive fiable concernant l’arrivée de l’Empereur au pouvoir et la création de l’Imperium n’a survécu aux dix longs millénaires qui ont suivi la Grande Croisade. Cependant, en consultant les sources à notre disposition et en puisant des informations dans les mythes et les légendes, nous pouvons émettre quelques hypothèses sur ce qui s’est passé à cette époque cruciale. L’ascension de l’Empereur marqua la fin des guerres internes de l’Humanité et de son déclin au niveau galactique, la fin de cet âge que nous appelons l’Ère des Luttes. Avant cette époque, durant la période encore plus ancienne du Moyen-Âge Technologique, la puissance matérielle de l’Humanité prit de l’expansion au détriment de sa dimension spirituelle. L’Homme oublia sa propre magnificence au profit d’une prétendue science. Quittant la démence mécanique, biologique et alchimique du Moyen-Âge Technologique, qui devait le conduire au déclin durant l’Ère des Luttes, le genre humain atteignit l’ère présente : un âge glorieux de conquête, où c’est le cœur des hommes, et non ses machines, qui règne sur les étoiles. Les mystérieux secrets découverts par les Technoprêtres de Mars, il y a une éternité, ne dirigeront plus nos vies. Nous serons maîtres de notre technologie et non esclaves comme nous le fûmes jadis. L’abnégation de l’homme, sa sueur et son honnête travail lui permettront de dominer la galaxie, par la grâce de l’Empereur, et il gagnera la place qui lui revient de droit, celle de Maître des Étoiles. Nous sommes dans le grand Âge de l’Imperium, le règne du Sérénissime Empereur. L’Empereur est un fragment éternel de l’univers, à la fois étoile et maître des étoiles. L’Empereur et l’Imperium ne font qu’un et tout homme y est lié à jamais. Le Sérénissime Empereur est le seul vrai dieu, c’est la puissance de Son esprit qui entretient l’Astronomican et qui guide les vaisseaux à travers le Warp jusqu’à leurs lointaines destinations. Sans l’Empereur, l’Astronomican n’existerait pas, pas plus que les voyages à longue distance, pas plus que l’Imperium, pas plus que l’Humanité. Sans l’Empereur, il n’y aurait rien. Dans Sa divine sagesse, l’Empereur a accédé à un plan supérieur et ne bouge ni ne parle plus, même Sa capacité à communiquer psychiquement est limitée, tant Sa puissance est immense et nos propres capacités mentales inadéquates. Le noble rôle d’interpréter l’Impérial Jugement et de le communiquer à l’Humanité tout entière revient à Ses Élus, les Hauts Seigneurs de Terra, le Senatorum Imperialis. Grâce à eux, la multitude de fidèles serviteurs de l’Empereur est guidée dans le droit chemin. - Introduction du Liber Doctrina Historicus. |
Les fidèles de l’Empereur prétendent que celui-ci apparut pour la première fois durant l’Ère des Luttes et que même à cette époque, nul ne connaissait Son vrai nom ni Ses origines. Cet Empereur Se hissa à la tête des tribus par la force des armes, les conquérant les unes après les autres. Il apparut alors comme un sauveur, dirigeant Ses armées sur toute la surface de la Terre afin de réunifier toutes les communautés. Ses effectifs croissaient sans cesse, regroupant disciples convaincus et tribus soumises et forcées à Lui prêter serment d’allégeance. L’Empereur les réunit tous dans cette vision d’une Humanité de nouveau unie, libérée de l’esclavage et des chaînes de l’ignorance barbare. Il pressentait qu’un jour, Ses disciples quitteraient la Terre et s’aventureraient dans l’espace pour débarrasser les mondes humains de la présence des extraterrestres et des Démons.
Certains pensent que l’Empereur aurait pressenti d’une manière ou d’une autre l’émergence toute proche de Slaanesh et ses effets sur le Warp. La légende ne tarit pas d’éloges sur Sa prescience psychique : Il devait probablement disposer d’une sensibilité suffisante pour entrevoir le cataclysme à venir. Alors que la Terre demeurait isolée par les orages Warp, l’Empereur eut la possibilité de Se rendre sur Mars, où Il rencontra les Technoprêtres du Mechanicus, lesquels continuaient d’entretenir les machines fatiguées fabriquées par leurs prédécesseurs. Dans ce qui fut Sa plus grande action politique avant la création de l’Imperium, Il réussit à convaincre les prêtres de Mars qu’Il était la réincarnation de leur divinité, l’Omnimessie et Il s’attacha ainsi leur fidélité.
Les adorateurs de l’Empereur aiment s’imaginer cette entrevue avec le Culte Mechanicus comme un événement festif ; la réunion de deux moitiés d’un tout. Malgré leur propagande, il s’agissait en réalité d’un lien fragile, comme il fut démontré plus tard, et pour un grand nombre de Technoprêtres, l’Empereur n’a jamais été un dieu vivant. Pourtant, ils l’aidèrent à préparer ce qui allait devenir Sa croisade à travers les étoiles.
Craignant que la puissance du Chaos ne finisse par corrompre l’Humanité, l’Empereur s’attacha à la création de remplaçants pour celle-ci : les Primarques. Il s’agissait d’êtres surhumains génétiquement modifiés et disposant de pouvoirs équivalents à ceux d’un dieu, créatures puissantes et loyales. Les intentions de l’Empereur étaient de créer une espèce entière de surhommes, à partir des gabarits génétiques des premiers Primarques. Il espérait que Ses efforts produiraient une descendance totalement pure et immunisée contre les influences du Chaos.
Ses adeptes assurent aujourd’hui encore que les Primarques n’étaient pas vraiment censés remplacer réellement l’Humanité, mais qu’il s’agissait de véritables modèles d’une pureté exemplaire, dépourvus de la moindre corruption. Les Puissances du Chaos comprirent vite les plans de l’Empereur et s’emparèrent des fœtus avant qu’ils n’arrivent à maturité. Elles comprirent également le potentiel de ces créatures et au lieu de les détruire, les éparpillèrent hors d’atteinte de l’Empereur, celui-ci ne les retrouvant que bien plus tard, durant l’avancée de Sa Grande Croisade.
Ainsi perdit-Il Sa première bataille contre le Chaos, avant même d’avoir quitté les environs immédiats de la Terre. Il fut dans l’incapacité de recréer les Primarques dans le temps dont Il disposait : l’univers tremblait déjà des premiers soubresauts de Slaanesh, ce dieu encore à naître accédant peu à peu à la conscience. L’Empereur échafauda à la place un autre plan : exploitant le matériel génétique mis au point pour les Primarques dans Son laboratoire, Il le dupliqua et le transforma en organes biologiques distincts. En implantant ces organes dans de jeunes individus en pleine croissance, les qualités des Primarques pouvaient être reproduites, mais dans une moindre mesure. C’est ainsi que furent créés les premiers Space Marines et bientôt, des Légions entières suivirent, en utilisant le matériel génétique des Primarques cultivé dans des cuves.
Les loyalistes décrivent également cet événement comme source de grandes réjouissances parmi les disciples de l’Empereur, même si l’on peut penser que la réaction des vétérans qui avaient combattu pour Sa cause et qui se voyaient supplantés de la sorte fut sans doute moins enthousiaste. Quoi qu’il en soit, les Space Marines surhumains étaient destinés à devenir les forces d’élite de l’Empereur pour la croisade à venir, et au sein de l’Imperium par la suite.
Lorsque le Prince du Chaos, Slaanesh, s’éveilla totalement, l’écho psychique de sa naissance secoua la galaxie tout entière. Malgré sa relative proximité par rapport à la région qu’on a baptisée l’Œil de la Terreur, Terra échappa à l’onde de destruction qui ravagea les étoiles. Les tempêtes Warp qui entouraient toujours l’ancienne Terre absorbèrent en fait l’essentiel de l’impact et finirent par se dissiper, dégageant l’espace Warp autour du berceau de l’Humanité pour la première fois depuis des milliers d’années. Le moment était venu de réunifier l’Humanité et les flottes flamboyantes de l’Empereur s’élancèrent sous Ses ordres dans l’immensité de l’espace. L’Imperium fut forgé au cours des siècles qui suivirent, dans cette ère de conquêtes et d’expansion que fut la Grande Croisade.
L’Empereur lança tout d’abord Ses forces à la recherche des Primarques perdus. Sans doute craignait-Il de laisser des êtres aussi puissants trop longtemps éloignés de Son influence. Ses capacités psychiques l’attirèrent vers les endroits où ils s’étaient dispersés, à travers l’espace et le temps. Partout, les Primarques étaient devenus des guerriers et des chefs au sein des cultures qui les avaient recueillis. L’Empereur dut Se dire que Ses expériences avaient réussi, car les Primarques perdus ne montrèrent pas le moindre signe de corruption, bien qu’ils eussent été frôlés par le Chaos.
Il existe de nombreuses légendes impériales racontant la première rencontre de l’Empereur avec l’un ou l’autre de Ses fils durant la Grande Croisade. Dans la plupart, un mystérieux étranger Se présente à la cour du Primarque et accomplit divers exploits impossibles, prenant généralement le dessus sur Son hôte au cours d’un combat singulier, avant de révéler Sa véritable identité. Dans ces légendes, le Primarque subjugué prête serment d’allégeance à l’Empereur et rejoint immédiatement Son entourage. Ces contes servent sans nul doute à dissimuler une cruelle réalité : nombre des Primarques durent être soumis par la force avant d’accepter de rejoindre leur créateur.
L’Empereur fit preuve d’une grande générosité envers Ses rejetons. Au fur et mesure qu’ils furent retrouvés et qu’ils le rejoignirent, ils reçurent le commandement de la Légion Space Marine constituée à partir de leur patrimoine génétique. Avec leur Primarque à leur tête, plus rien ne pouvait arrêter les Légions de Space Marine, et chacune devint une armée d’êtres surhumains prêts à conquérir ou mourir, quel que soit l’ennemi. Certains comprirent que l’amour des Space Marines pour leur Primarque dépassait même la loyauté envers l’Empereur qu’on les avait conditionnés à éprouver. Dirigée par l’Empereur et soutenue par les Primarques, la Grande Croisade balayait tout sur son passage. On n’avait probablement jamais vu plus immense armada dans la galaxie jusqu’alors.
Les troupes de l’Empereur ne manquèrent pourtant pas d’ennemis et leur progression ne se fit pas sans livrer de féroces combats. Partout où se rendaient les vaisseaux d’argent flamboyaient inévitablement les brasiers de la guerre. L’Empereur et Ses serviteurs trouvèrent de nombreux mondes étranges et terribles, où humains et extraterrestres cohabitaient, et d’autres où le Chaos régnait en maître. Tous furent purifiés sans la moindre pitié. Des empires extraterrestres furent jetés à bas et vaincus par la Grande Croisade, des populations humaines réduites en esclavage furent libérées. Psykers et mutants furent systématiquement éliminés et les adorateurs des Dieux du Chaos forcés de se cacher. Nombreux furent les extraterrestres qui apprirent à haïr l’Imperium durant la Grande Croisade, et on attribue depuis lors à tous les humains les flambées de xénophobie de l’époque.
Par endroits, des coalitions de mondes humains avaient survécu à l’Ère des Luttes et nombre d’entre elles tentèrent de résister aux visées impérialistes de Terra. D’innombrables milliards d’individus furent massacrés par les Légions Astartes et le recours de l’Empereur à la force brute pour soumettre les mondes les plus avancés fut responsable de la perte de beaucoup de technologies précieuses. Les bombes virales et les torpilles cycloniques utilisées à tort et à travers renvoyèrent dans l’oubli des secrets préservés durant des millénaires. Les Légions de Space Marines se trouvèrent de plus en plus souvent opposées à des populations humaines dont le seul crime était leur réticence à se joindre à l’Imperium naissant. Le message d’unification de l’Empereur s’était transformé en une attitude de domination sans partage, et ceux qui ne se soumettaient pas étaient considérés comme des ennemis et traités comme tels. La Grande Croisade continua d’avancer, inexorable et impitoyable, emportée par son élan, jusqu’aux confins de la galaxie.
Dans le sillage des forces armées, sur les mondes conquis, les infrastructures du futur empire furent mises en place. Les gouvernements et la noblesse furent soumis à l’Administratum, les Arbites remplacèrent les juges et les législateurs, et avec le temps, même les mécaniciens et les technologues furent supplantés par l’Adeptus Mechanicus. Les Gouverneurs Planétaires entrèrent en fonction, avec pour principale mission la collecte de la dîme. Les décrets en provenance de la lointaine Terra imposèrent une rigoureuse conformité des peuples et des cultures totalement différents : l’oppression et les corvées formaient la trame du nouveau mode de vie des habitants de l’Imperium. Malgré tous ces signes inquiétants, la majorité des humains s’attacha à rebâtir son ancien héritage en échange de la promesse d’un avenir meilleur. Durant un temps, l’unité et la force de l’Imperium semblèrent impossibles à contrer, et les Puissances du Chaos parurent s’être retirées dans leur propre royaume. Il n’en était rien.
Le contact du Chaos avait laissé des traces chez les Primarques. Alors que se poursuivait la Grande Croisade, leurs rêves furent perturbés par les insidieuses promesses des Puissances de la Ruine. Les Primarques furent cruellement mis à l’épreuve par ces tentations refoulées, chacun pensant être le seul à subir le poids de tels péchés. Certains furent tentés par la promesse du pouvoir, et chez d’autres, ce fut l’orgueil ou les prouesses martiales elles-mêmes qui ouvrirent la voie de la corruption. Progressivement, ces simples écarts se transformèrent en véritables obsessions. Une bonne moitié des Primarques finit par céder aux appels des Puissances de la Ruine. Leur corruption se manifesta d’une manière si subtile qu’eux-mêmes ne suspectèrent à aucun moment que leur propre loyauté avait progressivement dérivé, jusqu’à ce qu’il soit trop tard.
Horus, le plus grand d’entre eux, était totalement convaincu de la vertu des idéaux martiaux pour lesquels il combattait. Il avait toute la confiance de l’Empereur et l’admiration des autres Primarques, et gagna le titre de Maître de Guerre. Il s’était tenu au côté de son père depuis les tout premiers jours de la Grande Croisade et tout au long des années qui suivirent. Les légendes racontent qu’ils luttèrent dos à dos lors du siège de Reillis et que l’Empereur y sauva la vie d’Horus. À la Bataille de Gorro, on dit que le Primarque paya sa dette en tranchant le bras d’un Ork plongé en pleine frénésie qui serrait la gorge de l’Empereur au point de l’étouffer. La Grande Croisade avançait bien et l’Empereur finit par retourner sur Terra afin d’administrer Ses domaines qui ne cessaient de s’étendre. Il confia à Horus le soin de poursuivre la guerre le long des marches orientales, sans réaliser qu’Il venait de planter la graine de la trahison.
À mesure que progressait la campagne, Horus commençait à voir d’un mauvais œil certains actes de l’Empereur qu’il jugeait veules et déshonorants. Le Maître de l’Humanité se livrait trop souvent à des compromis indignes, tandis que la destruction s’abattait sur d’autres mondes sous des prétextes fallacieux. L’abandon des affaires militaires par l’Empereur au profit de tâches administratives confirma les craintes d’Horus. Cet âge de lumière et de savoir prêché par son père n’était qu’un leurre dissimulant Sa propre avidité. Ces guerriers méritaient sans doute d’avoir leur mot à dire quant à la gestion des mondes qu’ils avaient conquis au prix d’une si âpre lutte. Quel genre d’homme pourrait chercher à devenir le seul et unique maître de toute la galaxie ? Ainsi germèrent les premiers doutes dans l’esprit brillant d’Horus. Peut-être même imagina-t-il ce moment fatidique où l’Empereur devrait se débarrasser de lui, ce jour où il n’y aurait plus aucun adversaire à Sa hauteur ?
Horus commença alors à planifier sa rébellion. Il sonda discrètement certains Primarques et initia le lent processus de regroupement de ses troupes, dispersées dans la galaxie. Poussées par la fierté et la loyauté envers leurs Primarques, les Légions Space Marines d’Horus furent progressivement détournées de l’Empereur pour servir le Maître de Guerre. Tout d’abord, les Astartes n’eurent pas conscience de la voie sur laquelle ils s’engageaient. La corruption s’étendit doucement et subtilement, et ce ne fut que plus tard, lorsqu’ils atteignirent le point de non-retour, que le vernis de sophismes s’écailla, révélant la cruelle réalité : le Chaos avait gagné leurs cœurs.
Alors que le Maître de Guerre n’en était encore qu’à ses préparatifs, le commandeur impérial d’Isstvan III déclara l’indépendance de la totalité de son système. L’Empereur, ignorant les plans d’Horus, lui ordonna de s’en aller pacifier le système rebelle. Le Primarque n’étant pas décidé à s’engager dans cette campagne alors que son travail commençait à porter ses fruits, il décida à la place de bombarder Isstvan III depuis l’orbite à l’aide de charges virales. Douze milliards d’âmes furent emportées en l’espace de quelques minutes, et les orages incandescents qui ravagèrent la planète des jours durant réduisirent en cendres leurs carcasses putréfiées. Durant le bombardement, un groupe de Space Marines loyalistes perçut des signes de corruption chez les serviteurs d’Horus. Ils parvinrent à prendre le contrôle de la frégate Eisenstein et s’enfuirent dans le Warp pour avertir l’Empereur. Horus se replia sur Isstvan V pour rassembler ses forces en vue de la confrontation qui s’annonçait.
L’Empereur hésita, abasourdi par la trahison de Son Maître de Guerre, incapable de croire que Son ami et général en chef rassemblait réellement ses troupes contre Lui. Pourtant, alors même qu’Il apprenait cette trahison, la dissension et la rébellion se propagèrent parmi toutes les forces armées impériales. Sur Mars, ceux qui avaient dénoncé l’Empereur comme étant un faux Omnimessie comprirent qu’il était temps pour eux d’agir. Le Fabricator Général de l’Adeptus Mechanicus, le plus puissant des Magos de Mars, libéra d’antiques armes interdites à la surface de la planète rouge alors que les Technoprêtres se battaient entre eux. Le fragile Imperium se déchira subitement, des systèmes récemment conquis déclarèrent leur indépendance et des responsables planétaires nouvellement nommés en profitèrent pour se ranger aux côtés du Maître de Guerre. Au sein de cette zizanie, nombreux furent ceux qui ne reconnurent pas immédiatement les signes de résurgence des Puissances de la Ruine, considérant ce conflit comme une simple affaire de politique opposant Horus à l’Empereur.
La pourriture du Chaos s’étendit rapidement, passant des propres forces du Maître de Guerre à ses alliés, et même à ses ennemis, le tout à une vitesse ahurissante. Loyalistes et rebelles s’affrontèrent sur des centaines de mondes à travers toute la galaxie. Après un retard qui faillit s’avérer fatal, l’Empereur ordonna à sept Légions Space Marines au grand complet de détruire Horus et ses forces renégates sur Isstvan V. Il s’était finalement rendu compte que la rébellion ne pouvait être matée qu’en éliminant celui qui l’avait inspirée : le Maître de Guerre en personne. On perdit encore de précieux mois à mobiliser et organiser les forces loyalistes pour les acheminer jusqu’à l’autre bout de la galaxie. Horus ne resta pas les bras croisés et profita de ce délai pour renforcer ses positions sur des centaines de systèmes, se déclarant de fait comme nouvel empereur. Partout où s’élevait la bannière d’Horus, l’influence corruptrice du Chaos la suivait.
Les opérations punitives lancées par l’Empereur eurent des effets désastreux. Des sept Légions dépêchées pour détruire Horus, quatre se retournèrent contre Lui et aidèrent à massacrer celles restées loyales. Le Maître de Guerre se retrouva bientôt à la tête de neuf Légions Space Marines, ayant presque totalement annihilé trois de celles restées fidèles à Terra. Ainsi débuta réellement l’Hérésie d’Horus.
La lutte continua durant des années et ébranla l’Imperium tout juste né jusque dans ses fondations. Les Légions Space Marines, l’Armée Impériale, l’Adeptus Mechanicus et la totalité des domaines de l’Humanité, plongés dans la guerre civile, s’entre-déchirèrent. Les loyalistes prirent peu à peu le dessus sur les rebelles, mais Horus savait qu’il restait en mesure de porter un coup décisif et de gagner la guerre.
Il frappa son ennemi en plein cœur en attaquant la Terre elle-même avec la totalité de ses Légions Space Marines. L’Empereur fut pris de vitesse par les manœuvres audacieuses du Maître de Guerre, et Se retrouva isolé et assiégé à l’intérieur de Son palais, avec pour toute protection une poignée de loyalistes. Le palais était cependant pourvu de redoutables systèmes de défense et la population se regroupa pour protéger son Empereur, au point qu’Horus se retrouva privé de la victoire rapide qu’il avait espérée. D’âpres combats marquèrent ce siège qui se prolongea durant plus d’un mois. Finalement, les gigantesques machines de guerre de la Legio Mortis éventrèrent les hauts murs d’enceinte et les hordes du Chaos se répandirent à l’intérieur de la forteresse.
Les hauts faits d’armes accomplis durant le siège du Palais Impérial pourraient remplir les rayonnages entiers d’une bibliothèque - c’est d’ailleurs le cas dans certains endroits de la galaxie -, mais les mythes et les légendes empêchent de réellement faire le tri et de savoir ce qui se passa réellement. Les loyalistes prétendent qu’à la dernière minute, l’Empereur découvrit une faille dans les boucliers de la Barge de Bataille d’Horus, restée en orbite. Selon leurs saints ouvrages, l’Empereur, accompagné des deux derniers Primarques qui Lui étaient restés loyaux, Sanguinius et Rogal Dorn, se téléporta à bord du vaisseau afin d’y affronter Horus en combat singulier. D’autres sources soutiennent que le Maître de Guerre permit à l’Empereur de Se rendre à bord, peut-être dans un ultime effort pour mettre un terme à ce bain de sang. Toujours est-il qu’un combat eut lieu, au terme duquel Horus tua son frère Primarque Sanguinius, avant de lui-même succomber des mains de l’Empereur. Ce dernier fut cependant mortellement blessé dans Son combat contre le Maître de Guerre, et Son enveloppe charnelle gravement endommagée.
On dit que Rogal Dorn récupéra le corps meurtri de l’Empereur et retourna sur Terre. Là, on l’enchâssa dans le Trône d’Or, où Il se trouve toujours, sans avoir prononcé la moindre parole ni fait le plus petit geste depuis dix mille ans. Les pieux adorateurs du Credo Impérial croient que l’esprit de l’Empereur vit toujours dans le cadavre assis sur le Trône d’Or, mais nombreux sont ceux qui doutent et ont remis en cause cette croyance, au point de risquer des accusations d’hérésie. Le corps du Maître de Guerre fut retrouvé par ses propres soldats qui s’enfuirent sans attendre loin de la Terre. Sans Horus pour commander et maintenir la cohésion des troupes, la rébellion s’effondra. Ceux qui avaient tout récemment pris fait et cause pour le Maître de Guerre retournèrent promptement leur veste et revinrent dans le giron impérial. Les Légions d’Horus se retournèrent les unes contre les autres, désormais gouvernées par leur allégeance aux Puissances de la Ruine plutôt que par une stratégie commune. Au fur et à mesure que les loyalistes se rassemblaient, les forces rebelles firent écrasées sur chaque monde, et les légions corrompues, les Légions Renégates comme on les appelle désormais, furent boutées hors de l’espace impérial.
À travers tout l’Imperium, le culte de l’Empereur-Dieu se développa. Dans les siècles qui suivirent, il allait se cristalliser sous la forme de l’Adeptus Ministorum et de la religion puritaine qu’est le Credo Impérial. L’Imperium lui-même évolua en une entité reposant sur la peur et la trahison, des fondations établies par ce qu’on allait baptiser l’Hérésie d’Horus.
Là, dans les tréfonds du Palais Impérial, des amas de technologie insondable sustentent depuis lors l’esprit de l’Empereur pour qu’Il puisse continuer à veiller sur l’Humanité. Bien que Son corps soit condamné à l’immobilité, les pouvoirs psychiques de l’Empereur ne sont en rien entravés, et Il est toujours le Maître de l’Humanité, le Gardien du genre humain.
Seul l’esprit de l’Empereur est assez puissant pour canaliser la puissance brute que fournissent les serviteurs de l’Adeptus Astronomica et en faire le fanal psychique de l’Astronomican. On ne peut pas reconnaître la même endurance aux membres de l’Adeptus Astronomica eux-mêmes, car triste est leur sort. Ils sont bientôt détruits par l’effort qu’exige la production d’énergie psychique, qui aspire leur âme et les réduit en enveloppes vides. Beaucoup meurent chaque jour, mais ils ne sont pas les seuls Psykers à qui l’on demande le sacrifice suprême, car l’Empereur ne peut ni manger, ni boire, ni même respirer. Sa vie a depuis longtemps dépassé le point où de telles choses peuvent encore l’alimenter : la seule nourriture viable pour l’Empereur est la force vitale humaine - les âmes - et Son appétit est insatiable.
Tous les humains ne conviennent pas à la table de l’Empereur, car le donneur doit avoir des pouvoirs psychiques. Par conséquent, l’Imperium est ratissé par les nombreuses flottilles de Vaisseaux Noirs, dans une quête infatigable des Psykers émergents. Entassés durant leur long voyage vers Terra, certains des Psykers s’avéreront posséder assez de force mentale pour être recrutés par l’Adeptus Astra Telepathica ou être entraînés par l’Adeptus Astronomica, mais bien plus encore serviront leur Empereur d’une manière plus effroyable. Ils seront livrés aux machines qui entourent le Maître de l’Humanité et leur âme sera siphonnée, lentement et douloureusement, pour nourrir Son puissant esprit. Des centaines, des milliers, doivent mourir ainsi chaque jour pour que survivent l’Empereur, l’Imperium, et toute l’Humanité.
Le rêve de l’Empereur, celui d’un nouvel âge éclairé, où l’Humanité serait libérée de la superstition et de l’ignorance, est devenu quelque chose de bien différent. Son Imperium a perduré longtemps, mais uniquement par la vertu d’un régime oppresseur, dur par nécessité, exercé en Son nom. C’est un âge de tyrannie et de déraison, une ère de stagnation et d’intolérance. Son peuple a régressé dans l’obscurantisme religieux tandis que l’Empereur repose immobile, perdu dans des pensées insondables ; l’être dont la volonté s’exerce sur un million de mondes est incapable de lever un seul doigt.
Une époque de nuit éternelle s’annonce, et de partout se pressent les ennemis de l’Humanité, tels des rapaces volants en cercle au-dessus d’un animal à l’agonie. Seule la clairvoyance de l’Empereur laisse une chance à l’Homme de traverser la fin des temps…
Dissimulés par des volutes de gaz alchimiques, connecté par des kilomètres de câbles et de tubes, l’Empereur a conscience des dangers qui menacent d’engloutir l’Humanité, et Il les affronte. Seul et coupé de tous, Il a assumé le rôle qui Lui incombait, celui de gardien de Son peuple et de protecteur de Sa métamorphose. Le Maître de l’Humanité sait qu’Il doit survivre, à jamais si nécessaire, ou jusqu’au moment où les humains dotés de capacités psychiques auront acquis assez de force mentale pour résister sans Son aide aux dangers du Warp.
L'Empereur
- « L’Humanité est la force de l’Empereur, et l’Empereur est la force de l’Humanité. Si l’un se détourne de l’autre nous serons tous perdus et damnés à jamais. »
- - Les Sermons de Sebastian Thor. Vol XXVII, Ch. LXII.
À travers le Culte Impérial, des millions de gens se sont familiarisés avec les fables traditionnelles traitant de l’Empereur. Les enfants chantent Ses louanges et écoutent des histoires sur Sa vie. C’est cet Empereur que l’Humanité connaît : l’Empereur du Culte Impérial. Tel est le pouvoir de ce culte et grande est la nécessité que l’homme croit en son authenticité, personne ne la remettant en question. Pour ce qui est de l’Empereur Lui-même, Il n’a ni parlé ni bougé depuis dix mille ans. Ainsi, la véritable histoire de la vie extraordinaire de l’Empereur précédant Son incarcération dans le Trône d’Or est presque quasiment submergée par la pieuse doctrine de l’Ecclésiarchie. Cette page explique qui et ce qu’est l’Empereur, quelles sont Ses motivations et quel pourrait être Son ultime destin. Ces faits sont présentés pour l’information du lecteur. Dans l’Imperium d’aujourd’hui, seul l’Empereur se rappelle des événements décrits ici - si encore Il peut se rappeler de choses si vagues et si lointaines.[1]
- Pour plus de détails, voir l’article dédié : l’Imperium
La Naissance de l'Empereur
De la naissance et la jeunesse de l’Empereur, nous ne pouvons dire que peu de choses, le temps ne nous permettant pas d’examiner chaque détail des cinquante mille années de Son existence. Sa mère et Son père étaient humains, Ses frères et Ses sœurs étaient des mortels comme les autres, et quand Il est né, Ses parents n’avaient aucune raison de penser qu’Il était autre chose qu’un enfant normal.
C’est seulement beaucoup plus tard qu’Il identifiera la date de Sa naissance autour du huitième millénaire avant J.C dans un lieu situé dans l’Anatolie Centrale, et Il avait déjà presque oublié les débuts de Sa jeunesse parmi les montagnes arides et les torrents glacés.[2]
Le Réveil dans le Warp
Le Warp est un univers parallèle composé entièrement d’énergies psychiques produites par les pensées, les émotions et l’activité intellectuelle des êtres vivants. À un degré moindre, ces énergies sont même générées par les forces vitales des créatures les plus simples comme les plantes et les petits animaux. Le Warp est le reflet spirituel de la vie de l’univers entier, et c’est pour cette raison qu’il est parfois appelé la Mer des Âmes. Le Warp, la Mer des Âmes et le Royaume du Chaos sont une seule et même chose. Cette réalité alternative est aussi connu sous d’innombrables autres noms dans d’innombrables cosmologies.
Originellement, le Warp était rempli des forces psychiques naturelles des animaux et des plantes, créant une force unificatrice qui se déplaçait psychiquement à travers toutes les créatures vivantes. Quand les premières races intelligentes se développèrent, leurs esprits individualisés et extrêmement puissants emplirent le Warp avec des nouvelles et très puissantes énergies.
Cependant, alors que les énergies naturelles du Warp étaient harmonieuses, les âmes des hommes étaient toujours troublés, obsédés, accablés par la culpabilité ou autres imperfections. Ces énergies négatives se sont assemblées dans le Warp, attirées l’une à l’autre par attraction mutuelle, jusqu’à ce qu’elles forment des taches gênantes de disharmonie, comme un chancre sur un arbre ou une tumeur sur un animal. Ces forces dissonantes sont finalement devenues les Puissances du Chaos, des entités psychiques créés des peurs, des pensées refoulées et des contradictions des humains et des autres espèces intelligentes.
Les Puissances du Chaos commencèrent à croître avant même la naissance de l’Empereur, mais elles n’achevèrent leurs pleines puissances que des milliers d’années plus tard. Durant la jeunesse de l’Empereur et les premières années de Sa vie, les Puissances du Chaos n’étaient pas assez fortes pour perturber les harmonies naturelles du Warp. Les énergies du Warp étaient encore libres de circuler à travers les psychés des choses vivantes, maintenant l’unité de la nature et protégeant toutes les choses sous son aile.[3]
- Pour plus de détails, voir l’article dédié : l’Immaterium
L'Homme Nouveau
Dès que les premiers hommes primitifs se sont développés, l’espèce a développée une relation particulière avec le Warp. Les simples chasseurs et cueilleurs des premiers âges comprirent que les forces naturelles dans lesquelles baignaient tous les êtres vivants étaient comme un grand fleuve fertilisant la terre morte. Certains d’entre eux étaient plus sensible que les autres aux mouvements cachés du Warp. Ils pouvaient sentir le rythme du Warp alors que ses énergies se déplaçaient à travers les choses vivantes, et parfois, ils pouvaient prédire le futur par la compréhension des subtiles variation des flux de vitalité du Warp. Les plus talentueux de ces humains assumaient le rôle de chamans ou sorciers tribaux, et utilisaient leur pouvoirs au bénéfice de leur peuple.
À mesure que le nombre humain augmentait et que la civilisation humaine se détachait de ses racines naturelles, les énergies de distorsion créées par les hommes commencèrent à dominer le Warp. Là où les énergies de la nature étaient harmonieuses et bénignes, celles de l’homme étaient souvent imprévisibles et dangereuses. Le pouvoir, l’ambition, la cupidité, la luxure et milles autres sentiments humains prirent racine dans le Warp et commencèrent à grandir. Comme les pensées et les émotions des hommes devenaient plus fortes, les rythmes naturels du Warp furent perturbés et devinrent moins accessibles aux chamans. Inévitablement, le développement de la civilisation coupa les liens entre l’Humanité et les forces naturelles du Warp, créant de nouvelles bases sur leur caractère propre. Avec le temps, ces forces imprévisibles deviendraient les Puissances du Chaos.
Ayant grandi au sein d’une tribu parlant un proto-indo-européen, qui viendrait plus tard à être connu comme un précurseur du dialecte hyttite, le futur Empereur devint orphelin de père très tôt. Ce fut sur les rives du Sakarya, en Anatolie, à travailler la terre et à faire surgir la vie du sol, que Son père fut assassiné par Son oncle. C’est en analysant la crâne de Son défunt père que l’enfant qui allait être Empereur vit qu’il avait été frappé par-derrière avec un morceau de bronze affûté, trop mal réalisé pour pouvoir même parler d’un couteau. Ce meurtre a été le premier qui eu une résonance au sein du futur Maître de l’Humanité, qui ait changé Son existence, qui l’a illuminé. En touchant le trou dans le crâne, Il vit dans une vision ce qui c’était passé. Il rejoindra Son oncle et en tendant le crâne de Son père, il usa de Ses pouvoirs psychiques pour paralyser les fonctions du cœur du meurtrier et le forcer à mourir. Cela restera à jamais pour Lui un mystère : pourquoi les frères (métaphoriquement) ont toujours tué leurs frères. Un défaut de l’évolution, une fragilité émotionnelle inscrite dans le noyau de l’Humanité, peut-être. Mais ce jour-là, l’enfant compris une vérité alors qu’Il tenait le crâne de Son père en envisageant comment restaurer ses traits selon les rites funéraires de Son peuple : l’Humanité avait besoin d’être gouvernée. Qu’on ne pouvait pas se fier à elle pour s’épanouir sans un maître. Elle avait besoin d’être guidée, et façonnée, tenue par des lois et engagée sur le chemin que traceraient ses esprits les plus sages. |
L’Empereur est né alors que le rythme du Warp coulait toujours puissamment entre toutes les choses naturelles. Les vieux chamans étaient guidés par le Warp et à leur tour ils guidaient leurs peuples. Mais déjà à cette époque, la puissance croissante de l’Humanité se faisait sentir et les chamans craignaient que toutes leurs connaissances et leur mode de vie disparaissent. Les énergies dont ils dépendaient devenaient de plus en plus difficiles à exploiter. Pire encore, ils perdaient la capacité de se réincarner. Aussi longtemps qu’ils se souviennent, lorsque un chaman mourrait, son âme rejoignait le Warp et se baignait dans ses énergies, avant de renaître dans un nouveau corps. À présent, ces âmes étaient perdues, pourchassées et consumées par les malveillantes Puissances du Chaos.
Terrifiés pour l’avenir de leur race, tous les chamans de la Terre se réunirent dans le même lieu et commencèrent le plus long et le plus important débat de l’histoire de l’Humanité, celui-ci s’étalant sur plusieurs siècles et se concluant par la naissance de l’Homme Nouveau.
Après des centaines d’années de délibérations et de recherches, les chamans arrivèrent à la conclusion qu’ils étaient condamnés, et que sans eux toute la race serait la proie des entités psychiques qui avait été créées dans le Warp. En parallèle, la distorsion du rythme naturel du Warp aurait pour résultat l’inévitable déclin de toute la planète. Ils devinèrent un avenir qui verrait toute la création engloutit par l’avidité et l’ambition de l’Humanité.
Bien que leur propre pouvoir était encore fort, les chamans réalisèrent qu’ils ne pourraient guère survivre à une ou deux incarnations supplémentaires. Ils n’étaient pas hommes à accepter la mort facilement. Beaucoup d’entre eux se souvenaient de l’aube de leur race, quand dans d’autres corps, ils marchaient sous les cieux africains. Ayant survécu si longtemps, pendant des millions d’années, ce n’était pas dans leur caractère de mourir sans espoir et sans raison. Ils décidèrent donc d’unir leurs énergies en se réincarnant dans un seul corps. Par milliers, ils avalèrent du poison, et par milliers ils moururent, et leur enfant vint au monde.
Dans la même année, l’homme connu plus tard sous le nom d’Empereur naquit. À mesure qu’Il grandissait, Ses pouvoirs commencèrent peu à peu à se manifester et Il se rappela graduellement les milliers de vies qu’Il avait vécues. Il était l’Homme Nouveau. Mais Il était aussi le passé. Son puissant esprit pouvait encore utiliser les énergies naturelles du Warp, pénétrer les vies des plantes et des animaux, promouvoir l’harmonie, et soulager la souffrance des autres. Et Il se rappela qu’Il avait été créé pour vivre éternellement, de sorte qu’Il n’aurait jamais à avoir à Se réincarner, mais survivrait inchangé pour l’éternité. Enfin, Il se remémora chaque chose qui avait conduit à Sa naissance, et Il quitta Son peuple pour commencer Son voyage sans fin autour du monde et dans l’histoire humaine.[5]
L'Empereur et l'Histoire de l'Humanité
Pendant trente-huit mille ans, l’Homme Nouveau a erré sur la Terre et à travers l’histoire des hommes. Il a d’abord simplement observé le monde autour de Lui, mais bientôt, Il a commencé à l’aider là où Il le pouvait, utilisant Sa sagesse ancestrale pour répandre un gouvernement efficace, développer l’agriculture, l’élevage, la technologie et la paix. Il a toujours soigneusement employé Son influence, adoptant l’apparence d’un homme normal et sans révéler Sa vraie nature.
Pendant des millénaires, l’Empereur regarda le développement de la race humaine. Il voyagea sur la terre entière, observant et aidant, adoptant parfois le rôle d’un grand leader ou d’un conseiller. Dans les temps de troubles, Il est devenu un croisé, un chef religieux ou un messie, et durant d’autres périodes, Il ne fut qu’un contributeur en coulisse des événements, un conseiller de rois, un magicien de cour, un scientifique pionnier. Beaucoup des aspects qu’Il a adopté étaient humbles, d’autres sont devenus les grandes figures de histoire du monde ou de la religion. En temps de crises, Il était là, dirigeant la race humaine le long d’un chemin étroit pour la survie que Lui seul pouvait voir.[6]
Un Perpétuel
Certains humains ont une caractéristique rare qui les rend fonctionnellement immortels. Ils sont connus sous le nom de Perpétuels, et l’Empereur de l’Humanité fait parti de ces rares élus, expliquant Son immortalité.[7]
Très longtemps dans le passé, avant même l’Ère des Luttes, existait une organisation mystérieuse nommé les Sigillites, un Ordre de gardiens conservant des secrets, des armes et des connaissances humaines provenant d’un très lointain passé et extrêmement dangereux. La forteresse des Sigillites se trouvait là où fut bâti le Palais Impérial de l'Empereur. La forteresse d’origine de l’Ordre fut préservées dans les profondeurs, devenant une relique d’un autre âge. Malcador ; le bras droit de l'Empereur, était issu de cet ordre, devenant au fil du temps son dernier représentant. |
Les Perpétuels ont historiquement influencé l’histoire humaine, et on peut les voir comme la prochaine version de l’espèce humaine. Le plus puissant d’entre eux était l’homme qui allait être l’Empereur, tellement puissant que même tout les Perpétuels réunis ne pouvaient à peine espérer l’égaler. L’Homme Nouveau a au fil du temps localisé et essayé de recruter tous les Perpétuels qu’il y avait sur Terre. Certains l’ont rejoint, d’autres ont décidé de ne pas le faire, d’autres encore l’ont combattu et plusieurs des conflits majeurs dans l’histoire du monde ont été causés par des Perpétuels rivaux qui ont essayé de le mettre à bas. Trois Perpétuels sont connus pour s’être tenus à Ses cotés : Erda une généticienne, Amar Astarte, travaillant sur le façonnage génétique et Malcador le Sigillite qui allait devenir Son fidèle bras droit et ami, le rencontrant à une époque où Il n’était pas encore connue comme l’Empereur. L’attention de l’Homme Nouveau sera toujours concentrée sur Sa vision du destin de l’Humanité mais Il ne se souvenait donc pas toujours des leçons que le reste des autres Perpétuels avaient appris. Ce sera le rôle que Malcador prendra, celui de conseiller pour Lui rappelle comment les empires s’effondraient. L’Empereur lui sera à jamais reconnaissant pour ses conseils, affirmant au Sigillite bien plus tard que sans lui, l’Unité de Terra n’aurait jamais été possible.[9]
Quand Erda rencontrera l’Homme Nouveau au temps des premières cités, à cette époque, Il se faisait appeler Neoth. C’était alors un seigneur de guerre et un souverain qui s’était déjà attelé à diriger l’espèce humaine. Il possédait une plus vaste compréhension de l’univers que quiconque, tant Sa puissance étant grande. Il percevait les dangers du Warp, la fragilité du genre humain, les défauts récurrents de l’espèce humaine comme la crédulité, la colère, la foi erronée, le désir. Tout ce qui était à la fois terrible et merveilleux à propos d’elle. Dès l’aube de la civilisation, Il s’était déjà engagé sur Sa voie pour mener le genre humain vers un futur plus radieux. Beaucoup de Perpétuels l’ont adulé car il était difficile de ne pas L’aimer et de ne pas être fasciné par Lui, et encore plus de sentir venir les dangers de Son ambition. L’Homme Nouveau voulait accomplir ce dont rêvaient la plupart d’entre eux, et Il possédait la volonté et la puissance qu’il fallait pour le faire, mais le faire plus vite et plus parfaitement qu’aucun Perpétuel ne pouvait. Il avait les moyens d’accélérer leurs efforts et d’accomplir en seulement quelques générations ce qui aurait autrement pu prendre des millions d’années : accélérer l’évolution de la race humaine pour qu’elle atteigne le statut de Perpétuel.
L’Homme Nouveau a fini par les dominer au fil du temps l’ensemble des Perpétuels, mais la désaffection pour Lui s’est répandue parmi eux et même les meilleurs d’entre eux pouvaient à peine se montrer à la hauteur. L’Homme Nouveau a finit par en leur vouloir pour cette raison, qualifié par Ses pairs d’arrogant qui rêvait de refaçonner le monde, et de le pousser vers l’avant, tout en refusant qu’on mette en doute les mérites de Son projet. La plupart d’entre eux se sont dissociés de Ses actions car Il prenait des risques et un par un, les Perpétuels qui Lui étaient alliés se sont éclipsés, bien qu’il soit possible que l’Homme Nouveau ait fini par être heureux de les voir partir car Il était fatigué de leurs objections et de leur prudence. Il voulait des résultats et Il se mettait en colère contre les esprits qui n’étaient pas capables de suivre Sa vitesse de raisonnement et Son génie. Quelques-uns sont restés comme le Sigillite, sûrement l’un des rares a être totalement voué à Sa cause.
L’évolution naturelle prenait des millions d’années mais l’Homme Nouveau refusait d’attendre aussi longtemps. Constatant que l’encadrement naturel des Perpétuels, né du cycle évolutionnaire, n’était pas assez rapide pour Ses besoins, il décida de façonner les siens propres, de futurs demi-dieux…[10]
- Pour plus de détails, voir l’article dédié : les Perpétuels
L'Anathème
C’est durant cette longue période d’anonymat, alors que l’Humanité se répandait dans les étoiles au cours de ce qui est désormais connu comme le Moyen-Âge Technologique, que l’Homme Nouveau voyagea sur un monde baptisé Molech, changeant à jamais Son destin et celui de l’Humanité dans un lointain futur. Les restes du vaisseau dans lequel Il était venu resteront, laissés au bout d’une vallée montagneuse qui deviendra connu dans le futur comme la citadelle de l’Aube.[11]
Accompagné d’une femme qui se nommait Alivia Sureka, Il trouva enfouie sous la surface de la planète un portail menant dans le Royaume du Chaos et l’emprunta, Sureka l’attendant. Alors que quelques instants se sont écoulés pour elle, des siècles, peut-être plus, sont passés pour l’Homme Nouveau. Quand Il est revenu, Il pouvait à peine marcher et avait le visage marqué par les siècles. Il condamna le portail qu’Il avait franchit et laissa Alivia Sureka comme gardienne de ce lieu. Il reviendra dans des millénaires sur Molech pour s’assurer que nul ne puise prendre cette planète, laissant des forces immenses pour la protéger. Malheureusement, quelqu’un d’autre empruntera le portail, pour Son plus grand malheur…
On ignore ce qui s’est réellement passé, mais il semble qu’un pacte fut conclu entre Lui et les Puissances de la Ruine. Il leur offrit des choses que seul un dieu en devenir pouvait leur offrir, et ils lui firent confiance. Les Dieux Sombres lui accordèrent une mesure de leur pouvoir, et avec ce pouvoir, Il s’est servi de la science pour percer les secrets de la création. Cependant, pour une raison inconnue, l’Empereur n’a pas tenu Sa part du marché, et Il est devenu l’Anathème, l’ennemi suprême des Dieux Sombres.[12]
- Pour plus de détails, voir l’article dédié : l’Histoire de l'Imperium
L'Empereur et les Puissances du Chaos
À mesure que la race humaine prospérait, le Warp devenait de plus en plus perturbé au point que son flux ne pouvait plus sustenter toute la planète comme autrefois. L’Homme Nouveau était conscient que les aspects extrêmes du caractère humain nourrissait les Puissances du Chaos. Malgré Ses grands efforts pour promouvoir la paix et l’harmonie, les valeurs instinctives de l’honneur martial, d’ambition, de défiance et d’autosatisfaction ne pourrait jamais être éradiqué. Quelques uns des plans de l’Homme Nouveau furent des échecs : les graines de la sagesse ne poussaient pas toujours où devenaient d’incontrôlables monstruosités menant à la persécution et à la guerre.
Les Puissances du Chaos sentirent la présence de l’Homme Nouveau et Ses efforts pour freiner leurs propres puissances et leurs expansions. Même avant qu’ils ne soient devenus entièrement conscients, les Puissances du Chaos reconnurent en l’Empereur leur plus grand ennemi. Khorne fut la première de ces Grandes Puissances à se réveiller pleinement, et une ère de guerres et de conflits fit rage à travers le globe. Tzeentch fut le suivant, et les nations et la politique se développèrent avec toutes leurs intrigues implicites et leurs doubles jeux. Nurgle fut le troisième à se réveiller et les pestes balayèrent tous les continents et rapportèrent beaucoup d’âmes au Seigneur de la Pestilence. Vers la fin du Moyen-Âge Technologique, les trois Puissances du Chaos étaient complètement conscientes. La quatrième Puissance, Slaanesh, sommeillait encore.[13]
Slaanesh
Jusqu’ici nous avons évoqué les Puissances du Chaos d’un point de vue purement humain. Cependant, elles ne sont pas uniquement formées des défauts humains. Le Warp dont les flux traversent la galaxie entière est en contact avec de nombreux mondes et de nombreuses races, ses énergies proviennent de toutes les formes de vie, quelles soient extraterrestres ou lointaines. Certaines de ces formes de vie sont intelligentes d’une manière similaire aux humains, et entretiennent les mêmes espoirs et rêves. D’autres sont des créatures bizarres et incompréhensibles, mais pouvant être responsables de conflit et de malheur malgré leur ignorance. Ainsi, si l’agressive et instable race humaine doit être largement blâmée pour la croissance de forces dissonantes dans le Warp, elle n’est pas seule fautive. De toutes les races extraterrestres, le cas des Aeldaris est le plus significatif depuis qu’ils furent l’instrument de la création de la quatrième grande Puissance du Chaos, Slaanesh.
Les Aeldaris étaient déjà une race ancienne quand l’Empereur est né. Toutes comme les pensées et les émotions humaines ont entaché les énergies que leurs vies génèrent dans le Warp, le caractère des Aeldaris créa sa propre dissonance. Cependant, le caractère Aeldari est radicalement différent de celui des humains sur plusieurs aspects. Les sens et les pensées d’un Aeldari atteignent un degré que les humains ne peuvent pas comprendre, tant ses émotions et ses imaginations sont intenses. Un Aeldari peut connaître une joie dix mille fois plus puissante que celle éprouvée par un humain, mais il peut aussi faire l’expérience du désespoir au même degré. Bien qu’il ne soit pas plus disposé à être bon ou mauvais qu’un humain moyen, l’Aeldari typique peut encore concevoir à la fois la plus noire méchanceté ou aspirer à la plus parfaite bonté. Les Aeldaris eux-mêmes reconnaissent les dangers posés par leur "Sombre Nature", terme désignant leurs extrémités destructrices.
Avec une imagination si débordante et des sens si finement rodés, l’univers offre aux Aeldaris une source potentielle sans fin de plaisir et de gratification intellectuelle. Même s’ils ne cèdent pas à ce plaisir, la tentation est toujours présente, c’est une source constante d’inquiétude pour leur esprit éveillé. Slaanesh a grandit presque entièrement des plaisirs non réalisés des Aeldaris. Ils luttaient tout leur vie pour nier leurs désirs secrets mais lorsqu’ils mourraient, leur coté obscur se mélangeait avec le Chaos, et leurs tentations longtemps refoulées se délivraient et nourrissaient la Puissance du Chaos Slaanesh.
Alors que Slaanesh gonflait d’énergie, son désespoir d’achever son éveil pour atteindre la conscience était encore freiné par la détermination de tous les Aeldaris qui restaient à naître. Ses cris capricieux et les cauchemars qui le tourmentait résonnaient dans le Warp, perturbant sa structure et causant la folie partout dans la galaxie. Au fil des millénaires, la naissance de Slaanesh devint de plus en plus proche, au point que les Aeldaris, les hommes et les autres races commencèrent à être dangereusement affectés.
Les progrès scientifiques du troisième millénaires après J.C et des suivants apportèrent aux humains ordinaires quelques connaissances sur le Warp. Bien que personne n’ait imaginé sa vraie source de puissance, l’Humanité appris à voyager à travers le Warp et bientôt les étoiles furent peuplées de colonies humaines. L’Homme Nouveau Lui-même joua un rôle prépondérant dans ces avancées scientifiques. Il savait que tant que l’Humanité resterait isolée dans son propre système solaire, l’espèce entière serait vulnérable à l’extinction. Ses apparitions à des moments cruciaux de l’histoire mondiale Lui permirent d’orienter dans une certaine mesure le cours du progrès humain. Bientôt, il y eut des colonies humaines dans toute la galaxie.
Les douleurs liées à la naissance de Slaanesh ont rendu d’autant plus impératif pour l’Humanité de progresser le plus rapidement possible. Les voyages Warp devinrent de plus en plus difficiles alors que les horribles rêves de Slaanesh devenaient plus intenses. Même les autres Puissances du Chaos étaient affaiblies tandis que toute la structure du Warp se tordait et se contorsionnait avec d’impétueuses tempêtes Warp.
En conséquence, les voyages Warp devinrent presque impossibles et de nombreux mondes furent isolés pour de très longues périodes. La société humaine se fragmenta et la Terre fut totalement coupée du reste de la galaxie. Ce fut pour l’histoire humaine l’Ère des Luttes - un âge d’anarchie et de folie que même l’Homme Nouveau fut incapable de prévoir. L’Ère des Luttes se termina seulement avec la naissance de Slaanesh, un événement qui apporta de nouveaux problèmes et de dangers inédits.[14]
La Naissance de Slaanesh
La race Aeldari était piégée par sa "Sombre Nature" qui s’affirmait de plus en plus à mesure que l’énergie de Slaanesh grandissait. Plus leur Sombre Nature les entraînait dans la décadence morale, artistique et sociale, plus les Aeldaris se battaient contre elle. Mais c’était sans espoir. Slaanesh était comme un ballon qui gonflait et dont la pression montait à l’intérieur. Ce n’était qu’une question de temps avant qu’il éclate.
Slaanesh surgit dans le Warp dans un hurlement striant, et une énorme onde de choc psychique se propagea dans tout le Warp au point que l’âme de chaque créature vivante en fut frappée. Pour les hypersensibles Aeldaris, c’en était trop. L’empreinte de leurs existences dans le Warp furent absorbées par Slaanesh, et leurs corps s’évaporèrent tandis que le Chaos tourbillonnait dans leurs esprits. Très peu d’Aeldaris survécurent, et ceux là furent tragiquement affectés par la chute de leur race.
Le choc psychique de la naissance de Slaanesh eu deux effets immédiats. La catharsis balaya effectivement les tempêtes Warp créées par le tourment de Slaanesh, et mit donc fin au long isolement de la Terre. Cependant, le choc psychique fut si important qu’il ne put être entièrement contenu à l’intérieur du Warp.
Là où la population Aedalri était la plus dense, le Warp se répandit littéralement de leur esprit et fusionna avec l’espace matériel. Cela créa des zones éparpillées où le Warp se mélangea à l’univers matériel, la plus vaste et la plus significative de celles-ci étant l’Œil de la Terreur.[15]
- Pour plus de détails, voir l’article dédié : le Panthéon Chaotique
L'Empereur se Prépare
La structure entière du Warp fut affectée par la croissance des Puissances du Chaos, si bien que partout dans la galaxie, les énergies psychiques incarnées par le Chaos commencèrent à corrompre les énergies naturelles des choses vivantes. Pendant que la Terre était isolée par des tempêtes Warp, elle fut également protégée des influences maléfiques du Chaos qui avait déjà corrompue une grande partie de la population humaine de la galaxie - à la fois dans l’esprit et dans le corps.
C’était seulement, comme le savait l’Homme Nouveau, un répit temporaire. Une fois Slaanesh éveillé, l’incroyable perturbation du Warp pourrait perturber son courant déjà faiblissant. Après presque quarante mille années, le temps était venu pour l’Homme Nouveau de prendre directement en main le futur de l’Humanité. Il était temps pour Lui de devenir l’Empereur.
Sur Terre, les civilisations bien ordonnées du passé avaient disparu. Le gouvernement avait dégénéré en une anarchie globale. C’est de cette anarchie que l’Empereur émergea - un sauveur en cette époque de crise. Il mena des armées de l’Antarctique au Groenland, des déserts d’Amazonie aux montagnes d’Afrique, Ses partisans augmentaient en nombre et en ferveur. Son message était clair et primordial : unifier l’Humanité et apporter l’ordre dans la galaxie.
Ce fut un message populaire, un vieux rêve d’unité que la voix humaine transforma en un enthousiasme irrésistible. Plus d’un siècle avant l’éveil de Slaanesh, l’Empereur rechercha à établir Sa loi sur la Terre et commença à façonner Son peuple en une armée loyale. Il commença à planifier la reconquête de la galaxie en anticipant la dispersion des tempêtes Warp autour de la planète.[16]
- Pour plus de détails, voir l’article dédié : l’Âge de l’Empereur
Le Maître des Lignées : la Rencontre avec Ezekiel Sedayne, la Communication avec Belisarius Cawl et le Début du Grand Œuvre
Alors que Terra était encore un enfer dominé par les techno-barbares, l’Homme Nouveau avait acquis une renommées et fut connue comme le Maître des Lignées, celui qui assurait la pureté du sang et des gènes parmi les peuples d’une région de Terra, les Alapi, faites de vallons de roche nue entourés des monts chauves et ridés. Un jour, un homme se nommant Ezekiel Sedayne, le chercha, voyageant dans cette dangereuse région afin d’apprendre Ses techniques afin d’améliorer le sort des habitants bien que le Maître des Lignées était réputé pour venir aux gens, et non l’inverse. Sedayne, épuisé à cause de sa dangereuse ascension d’une montagne, pénétra dans une caverne où un vieil homme, quasiment nu et ne portant en tout et pour tout qu’une paire de sandales usées et un morceau de tissu à la taille, était accroupi prêt d’un feu. Il affirma ne pas être le Maître des Lignées et, très sèchement, demanda à Sedayne de partir. Ce dernier fit sa requête pour apprendre les vieilles sciences afin d’aider le monde brisé. Déçu, Sedayne repartir, mais dans la nuit glacial, il entendit dans sa tête la voix de l’Homme Nouveau. En se retournant, Sedayne vit un homme richement vêtu avec de longs cheveux bruns propres, un visage à la fois jeune et vieux, et des yeux d’un brun placide plus profonds que le temps. La nuit était tombée, mais Sedayne voyait clairement, comme s’il était midi pour lui seul. L’Homme Nouveau se présenta comme le Maître des Lignées, un homme voulant aider le peuple, comme Ezekiel Sedayne dont Il avait perçu la sincérité quand il avait prononcé ces mots dans la caverne. Sedayne, percevant la même sincérité dans le Maître des Lignées, accepta de le servir en échange de Son enseignement. Mais Sedayne demanda qui Il était réellement. Le Maître des Lignées lui expliqua qu’Il avait eu de nombreux noms dans Sa vie mais qu’Il sera dans un futur proche connu comme l’Empereur de l’Humanité, un titre pour un royaume qui n’était pas encore né.
C’était maintenant que débutait de ce qu’Il appelait le Grand Œuvre.
Sedayne deviendra le Seigneur Généticien de l’Empereur, et un célèbre scientifique dans l’Imperium naissant. Sa contribution majeure sera la création de la Carapace Noire des Space Marines, perfectionnant la technique d’Amar Astarte et offrant ainsi à l’Imperium les Space Marines.
Mais en réalité, l’Empereur avait embauché Sedayne pour une raison déroutante : Il avait su d’une manière ou d’une autre qu’à la fin de l’Hérésie d’Horus, Sedayne, mourant, transférera sa personnalité dans le corps d’un jeune Adepte du Mechanicum particulièrement brillant : Belisarius Cawl. Cawl allait revivre la vie de Sedayne et se rappeler comme si il y était les moments de rencontre avec le défunt scientifique et le Maître de l’Humanité.
Un souvenir nous est connu. Des décennies après leur première rencontre, l’Empereur, en tenue scientifique, rejoignit Sedayne sur un pont dans d’autres montagnes, loin des Alapi. Au lieu d’appeler Sedayne par son nom, Il l’appela Belisarius Cawl, Sedayne disant que ce n’était pas son nom. L’Empereur confirma en effet que ce n’était pas encore les cas…
Les affres du temps compliquaient la mémorisation du futur, et des souvenirs échappaient encore à Belisarius Cawl qui demanda à l’Empereur si ils faisaient alors connaissance, ce dernier lui répondant qu’ils se connaissaient depuis longtemps via les souvenirs de Sedayne, ou que leur rencontre se passait à tout moment, à aucun moment ou à un moment passé car rien n’arrivait jamais, pas vraiment en tout cas, car tout était oublié… Cawl exprima ouvertement son agacement devant les réponses gnomiques de l’Empereur qui ria de bon cœur, affirmant qu’Il aimait bien Cawl. Puis Il expliqua à Cawl qu’il avait une mission à lui confier, que son devoir était de devenir important, mais pas populaire. Le Maître de l’Humanité affirma qu’Il aura besoin de lui et qu’un jour, il pensera l’avoir trahi alors que non, lui faisant comprendre qu’il devait toujours continuer un projet que Cawl baptisera le "Grand Œuvre". L’Empereur promit que si la prescience n’était pas un ami fidèle, un jour, elle le touchera avec une clarté saisissante.
Belisarius Cawl deviendra un puissant Archimagos très controversé qui à la fin du 41e Millénaire changera la face de l’Imperium, mais les secrets sur le lien qui unit l’Empereur avec l’Archimagos restent encore secret.[17]
Les Guerres d'Unification
L’Empereur était d’abord qu’un des nombreux seigneurs de guerre qui luttaient pour le contrôle de Terra pendant la dernière partie de l’Ère des Luttes. Il a entrepris une série de campagnes contre tous les autres seigneurs de guerre techno-barbare sur la planète, une série de campagnes qui deviendra plus tard connues sous le nom de Guerres d’Unification. Pendant ces guerres, l’Empereur a employé plusieurs formations militaires - telles que les Guerriers Tonnerre génétiquement modifiés ou la Chiliade Cinq-Deux du Géno - qui faisait fièrement partie des Anciens Cent, les régiments de l’Ère des Luttes que l’Empereur, dans Sa grâce, préservera après l’Unification s’ils acceptaient de Lui prêter serment.
Avec cette victoire, la planète et la population de Terra furent enfin réunies sous une seule règle, celle de l’Empereur. Le nouveau Maître de l’Humanité a ensuite mis en œuvre Ses plans pour unifier l’Humanité dispersée dans les étoiles. Cette entreprise deviendra la Grande Croisade et au moment où Terra fut unifié, l’empire Aeldari s’effondra, mettant fin aux tempêtes Warp.[18]
- Pour plus de détails, voir l’article dédié : les Guerres d'Unification
Les Guerriers Tonnerre
Dès le début de Sa conquête de Terra, l’Empereur employa des guerriers génétiquement modifiés au sein de Ses forces : les Guerriers Tonnerre - nommés d’après l’héraldique de l’Empereur à l’époque et qui représentait le tonnerre et la tête de rapace. Possédant divers caractéristiques telle qu’une puissance physique surhumaine sans précédent, une robustesse génétiquement programmée à l’environnement ainsi qu’une résistance psychique, d’un esprit guerrier et du propre génie stratégique de l’Empereur, les Régiments Tonnerre étaient une armée sans pareille et les puissants tyrans de la Terre n’avait rien pour les égaler.
Mais ils étaient instables, et l’Empereur savait très tôt qu’une force de guerriers améliorées plus permanente et plus stable était nécessaire, et dès les premiers jours de la guerre menée par les Guerriers Tonnerre, Il rassembla autour de Lui une équipe de savants et de génies, certains étant des volontaires et les autres des captifs pris à Ses ennemis, pour créer les Primarques et d’autres merveilles de l’artisanat génétique connus et inconnus, dont les plus célèbres seront les Legiones Astartes.[19]
Les Primarques
L’Empereur n’a jamais fait l’erreur de sous-estimer la menace de Chaos, et pour y faire face, Il mit au travail les meilleurs scientifiques de la Terre. Les armes et les vaisseaux spatiaux se déversaient en masse des usines martiennes pour soutenir les forces assiégées partout dans la galaxie.
Le plan de l’Empereur à plus long terme pour résister aux influences insidieuses des Puissances du Chaos était la création des Primarques : des surhommes créés génétiquement avec des pouvoirs divins. L’intention de l’Empereur était de créer une race entière de ces surhommes à partir des patrimoines génétiques des Primarques. En les rendant loyaux et forts, Il espérait qu’ils pourraient prouver leur immunité aux influences néfastes du Chaos.
Le Primarques devaient être des exemples frappant d’hommes exempts de toute souillure et corruption. L’énergie non corrompue du Warp coulerait en eux comme elle coulait dans l’Empereur Lui-même, les fortifiant et en leur conférant des pouvoirs comme en possédaient les anciens chamans.
Malheureusement, les choses ne se sont pas déroulées comme prévu. Malgré les meilleures tentatives de l’Empereur pour cacher le projet des yeux perçants des Puissances du Chaos, elles parvinrent à l’apprendre. Les Primarques étaient encore au stade de fœtus, grandissant dans des réservoirs amniotiques spéciaux, quand les Puissances du Chaos combinèrent leurs énergies pour les disperser lors d’une audacieuse attaque.
Même pour les Puissances du Chaos, ce kidnapping représenta une colossale dépense d’énergie. Les Primarques furent aspirés par le Warp et éparpillés sur des mondes humains à des endroits distants dans la galaxie. Les Puissances du Chaos n’avaient pas assez de ressources pour détruire les Primarques, mais elles firent du mieux qu’elles pouvaient en les cachant à l’Empereur. Ils restèrent isolés jusqu’au réveil de Slaanesh.[20]
L’Empereur avait crée les Primarques en combinant Son savoir génétique et la puissance des Dieux Sombres obtenus sur Molech pour donner naissance à ces demi-dieux. Alors que l’empire Aeldari se consumait, l’Empereur pressentait qu’il sera bientôt l’heure de commencer Sa Grande Croisade. Mais l’enlèvement des Primarques se déroula suite à ce qui semble être une boucle causale. C’était une vengeances des Dieux Sombres après la trahison de l’Empereur envers leur pacte. Ainsi, une quarantaine d’années avant le début de la Grande Trahison, soit plus de 150 ans après la dispersion des Primarques, le Word Bearer Argel Tal et ses hommes furent depuis l’Œil de la Terreur - durant la révélation qui corrompra Lorgar, - renvoyés dans le passé, à l’intérieur des cryptes secrètes de l’Empereur par le Démon Ingethel l'Élue. Convaincu de détruire les Champs de Geller protégeant les fœtus des Primarques du contact des Dieux du Chaos, Argel Tal s’exécuta et presque immédiatement après la désactivation des générateurs, un vortex Warp se forma.[21]
Quand Horus Lupercal vit la dispersion des capsules des Primarques durant les visions que lui montrèrent les Dieux Sombres lors du rituel corrupteur sur Davin, il observa ce qui semblait être l’Empereur regarder cette catastrophe. Le Maître de l’Humanité parvint à immobiliser le vortex grâce à Ses pouvoirs avant de décider de le laisser aspirer les capsules contenant Ses créations… à moins que cela soit une manipulation des Puissances de la Ruine pour corrompre Horus ?[22]
Chose importante, l’Empereur fut aidé dans la conception des Primarques par les derniers Perpétuels qui le suivaient, notamment Erda, généticienne talentueuse qui lui offrit une source biologique, une souche génétique assez rare pour la mélanger avec la sienne. Erda était donc le succédané de mère, la clinicienne et l’accoucheuse des Primarques. Mais l’Empereur ne lui laissa aucune influence sur leurs fils et quand elle comprit l’avenir que l’Empereur leur préparait, et le saut évolutionnaire qu’Il visait, sa rapidité agressive et sa brutalité à l’encontre de la nature, elle rompit avec Lui, refusant de participer à Sa croisade et de le voir traîner les Primarques de force dans cette aventure. Il semblerait qu’avant son départ, et animé d’un instinct maternel protecteur, Erda tenta de sauver ses fils en les éparpillant on ne sait comment dans les courants du Warp pour les sauver de l’ambition de l’Empereur. Bien que furieux, jamais le Maître de l’Humanité ne tentera quoi que se soit contre Erda qu’Il laissera en paix.[23]
- Pour plus de détails, voir l’article dédié : les Primarques
Les Space Marines
L’Empereur avait perdu les Primarques et Sa première action fut de renouveler Sa guerre contre les Puissances du Chaos. Les Primarques ne pouvaient pas être recréés, et même si c’était possible, Il n’avait plus le temps pour S’y consacrer. Les troubles engendrés par la naissance de Slaanesh s’accentuaient à mesure que le temps de son réveil se rapprochait. L’Empereur élabora un autre plan. Utilisant le matériel génétique issu des Primarques et en l’implantant dans des golems de laboratoire, certaines de leurs qualités pouvaient être reproduites sous la forme d’organes biologiques. En transplantant ces organes dans un jeune corps en croissance, certaines des qualités des Primarques pouvaient être recréées. C’est de cette manière que les premières Légions Space Marines furent fondées. Chaque Légion utilisait le matériel génétique dérivé de l’un des Primarques.[24]
- Pour plus de détails, voir l’article dédié : les Legiones Astartes
La IIIe Légion
La IIIe Légion avait un grand nombre de ses premières recrues issues des cours aristocratiques d’Europa, offert à l’Empereur en tribut. L’Empereur utilisera rapidement les guerriers de cette Légion comme aquifères et écuyers dans des situations de très grand danger, portant l’étendard son Aigle Palatin. L’Empereur exploita la psychologie de la IIIe Légion afin qu’elle porte le sens et l’intention précis de tout ordre sans déviation et jusqu’à son dernier souffle si nécessaire, assurant Sa volonté.
Lors de la Conformité de Proxima, l’Empereur était accompagné d’un contingent de la IIIe Légion lorsqu’il fut victime d’un attentat lors des cérémonies de la Conformité. L’Empereur fut blessé par l’utilisation d’une Arme Vortex, mais grâce aux sacrifice des guerriers de la IIIe Légion, il gagna du temps pour se remettre et se frayer un chemin hors du piège de l’insurrection. En reconnaissance de ce sacrifice, l’Empereur accorda à la IIIe Légion le droit de porter l’Aquila Palatin, Son blason personnel, ainsi que de mettre fin à la révolte de Proxima par l’Exterminatus.[25]
- Pour plus de détails, voir l’article dédié : les Emperor's Children
La Ve Légion
L’Empereur utilisa les guerriers de la Ve Légion comme des éclaireurs dans les régions les plus hostiles de Terra afin de cartographier et révéler les faiblesse ennemis avant que Ses armées ne viennent écraser l’adversaire. Les guerriers de cette Légions se sont révélés être de bons sujets pour être Ses éclaireurs, et n’en répondaient qu’à Lui.[26]
- Pour plus de détails, voir l’article dédié : les White Scars
La VIe Légion
La VIe Légion restera dans l’ombre de l’Empereur qui fera de ces guerriers Ses bourreaux. Les Space Marines de cette Légion furent gardés sous le contrôle étroit de l’Empereur et déchaînés que sous Ses ordres pour réprimander ceux qui reniaient leur serment de loyauté et pour détruire ceux qui résistaient à l’offre de Conformité dans les obscures frontières.
Au début de la Grande Croisade, cette Légion suivit la grande Flotte Expéditionnaire commandée par l’Empereur Lui-même, et une fois la violente Conformité de Delsvaan appliquée, le Maître de l’Humanité fut satisfait et accorda à cette Légion une autonomie sans renier sa fonction originale.[27]
- Pour plus de détails, voir l’article dédié : les Space Wolves
La IXe Légion
L’Empereur envoya la IXe Légion dans les terres les plus désolées de Terra durant les Guerres d’Unification, combattre mutants et dégénérés; car Il avait offert au patrimoine génétique de cette Légion la capacité de prendre des recrues difformes, et en faire de véritables Anges de la Mort.
Puis l’Empereur enverra cette Légion combattre dans les profondeurs du Système Sol tel Neptune alors qu’Il menait grandes armées vers Saturne, Mars et les mondes intérieurs. La IXe avait disparue mais le Maître de l’Humanité la retrouva bien des années plus tard sur Neptune, plus forte que jamais.[28]
- Pour plus de détails, voir l’article dédié : les Blood Angels
La Xe Légion
La Xe Légion de l'Empereur était connue pour sa fierté, sa brutalité sans pitié et son absence de remords au combat. Durant l'offensive Seraphina menée par le Maître de l’Humanité en 807.M30 contre un empire Ork tenant de vastes populations humaines en esclavage, la Xe Légion s'est distingué en brisant les Peaux-Vertes.[29]
- Pour plus de détails, voir l’article dédié : les Iron Hands
La XIIe Légion
L’Empereur utilisa la XIIe Légion comme fer de lance durant les Guerres d’Unification, s’en servant comme une réserve jusqu’à la reconquête du Système Sol, peut-être en cas de retournement soudain des fortunes de guerre, ou comme menace voilée, gardée comme arme à déclencher en cas de déloyauté parmi les propres forces de l’Empereur. Lors de la pacification des tentaculaires Ruches Cephic, l’Empereur surnomma cette Légion Ses "Chiens de Guerre" pour rendre hommage à la sauvagerie et à la ténacité avec lesquelles ces membres se battaient, et le chien rouge était devenu l’insigne de guerre de la Légion qui fut connu comme les War Hounds.
Il enverra au début de la Grande Croisade les War Hounds mater des forces d’insurrection qui avaient massacré les castes dirigeantes de la colonie pénitentiaire de l’astéroïde de Cerberus (il semble que l’ironie de la chose ne lui ait pas échappé), les rebelles étant dirigés par un cadre renégat hors-la-loi des Guerriers Tonnerre se faisant appeler le Dait’Tar. Ce sera une boucherie qui fera débuter la sombre et sanglante légende de la Légion qui deviendra les World Eaters.[30]
- Pour plus de détails, voir l’article dédié : les World Eaters
La XIIIe Légion
Durant la première phase de la Grande Croisade, la XIIIe servait sous le commandement direct de l’Empereur, gagnant en renommée dans des campagnes notables.[31]
- Pour plus de détails, voir l’article dédié : les Ultramarines
La XIVe Légion
Durant les Guerres d’Unification, l’Empereur admira le tempérament et le courage indomptable des populations originaires d’Albia, sur Terra. L’Empereur appela à un cessez-le-feu et négocia avec les différents chefs de ces peuplades, sachant que les écraser par la seule force entraînerait un bain de sang qui ne servirait qu’à décimer Ses propres forces et ne Lui rapporterait rien. En dépit des recommandations de Ses conseillers, l’Empereur alla, dit-on, les rencontrer non armé et vêtu de blanc et de cramoisi. Il s’adressa au rassemblement des seigneurs de guerre et leur exposa Sa vision d’une Humanité future unifiée et ascendante, de tyrans renversés et de cauchemars repoussés. Il leur promit la gloire dans les étoiles et surtout la rédemption pour plusieurs centaines d’années de massacres et d’effusions de sang. Les seigneurs de guerre d’Albia acceptèrent et bientôt, ils devinrent des suppôts les plus zélés de l’Unification. Mais surtout ils offrirent à l’Empereur leurs fils, qui formeront le gros des effectifs des Dusk Raiders, la future Death Guard.[32]
- Pour plus de détails, voir l’article dédié : la Death Guard
La XVe Légion
Alors que la conquête de Terra était déjà terminée, et que Luna était tombée, la XVe Légion naquit. De grandes tempêtes Warp, telles que celles qui avaient isolé la Vieille Terra pendant la Longue Nuit, furent soudainement de retour, provoquant un vent de panique et de superstitions nommé le "Chant des Cieux Sanglants" où la "Spirale d’Anarchie" où encore "la Première Tempête". L’Empereur semblait totalement indifférent et non alarmé par la recrudescence du phénomène qui avait fait tant souffrir l’Humanité, laissant Ses serviteurs se charger de la gestion de la crise. L’Empereur aurait employé Son énergie dans d’autres préoccupations avec une promptitude qui pourrait impliquer à la fois préparation et prévoyance, et on pense que plusieurs branches de l’Imperium doivent leur origine formelle à cette époque, en particulier parmi elles la naissance de la Sororité du Silence et les Sentinelles Noires de l’Astra Telepathica. Mais la plus importante de Ses créations fut la XVe Legiones Astartes.
L’Empereur sélectionna personnellement un grand nombre des premières adeptes de cette Légion, les critères étant particulièrement rigoureux, plus que les autres Légions. Les exigences génétique du Maître de l’Humanité étaient telles, que seul mille Space Marines se sont agenouillés devant l’Empereur une fois leur Légion crée, et lui jurèrent de le servir. Certains disent que l’Empereur ordonna à Ses "Thousand Sons" de se lever, et qu’à cet instant, les tempêtes entourant Terra se dissipèrent, ne laissant que tranquillité et calme dans le Warp au-delà de la réalité matérielle.[33]
- Pour plus de détails, voir l’article dédié : les Thousand Sons
La XVIe Légion
Alors que l’Empereur se préparait à lancer Sa Grande Croisade, il sélectionna une partie des forces qui avaient unifié Terra, et une partie de celles de Ses ennemis vaincus, créant les Legiones Astartes. La XVIe Légion va devenir Sa favorite, celle qui allait concentrer le plus d’honneur et de gloire. Cette Légion a combattu aux côtés de l’Empereur sur Terra et dans les premiers temps de la Croisade. S’imposa l’idée que l’Empereur enverrait la XVIe Légion comme des "loups" pour briser Ses ennemis.[34]
- Pour plus de détails, voir l’article dédié : la Black Legion
La XVIIe Légion
La XVIIe fut rapidement nommées les Imperial Heralds lors de sa fondation car l’Empereur l’utilisa pour de lancer l’ultimatum à Ses ennemis tout en louant la vérité qu’Il offrait et la futilité de lui résister. Ces porteurs de la parole et de la mort étaient choisis parmi ceux qui avaient fait preuve d’une dévotion suprême à la Vérité Impériale qui était l’idéologie prônée par l’Empereur, basé sur la science et la rationalité contre les religions et les superstitions.[35]
- Pour plus de détails, voir l’article dédié : les Word Bearers
L'Alliance avec Mars
Durant l’antiquité, dans une terre connut autrefois sous le nom de Libye, sous le règne d’un Empereur du nom de Dioclétien, l’Homme Nouveau terrassa une hideuse créature. Il arriva un jour à cheval dans une cité qui vivait dans la terreur depuis qu’un monstre, un dragon, obligeait les habitants à lui sacrifier chaque jour une jeune femme vierge. Alors que la dernière fille, celle du roi de Cyrène, allait être sacrifiée, emmenée par un cortège de servantes vers l’antre de la bête, celui qui deviendra l’Empereur de l’Humanité galopa sur un puissant destrier noir et dépassa le cortège, équipé d’une armure dorée et d’un casque à plumet écarlate, galopant pour rattraper la procession, monté sur un puissant destrier noir comme la nuit. Il trouva le dragon caché dans une crevasse ténébreuse qui s’ouvrait dans le sol du désert prête de Cyrène. La bête sortit et affronta l’Homme Nouveau qui était armé de Son bouclier et de Sa lance. Le monstre avait des écailles comme des plaques d’acier qui ondoyaient comme un mercure liquide. Après un furieux duel qui fendit Son armure, brisa Sa lance et le blessa, l’Homme Nouveau s’empara de Son épée et vit le point faible du dragon : un endroit situé sous l’aile gauche. L’Homme Nouveau se pencha et se fendit, plongeant Son épée dans le corps du Dragon qui s’effondra, vaincu. L’Homme Nouveau détacha la longue bannière blanche de Sa lance brisée et la noua autour du cou du monstre. Puis devant le peuple de Cyrène venu l’acclamer, Il déclara que le Dragon était vaincu mais qu’il était au-delà de Son pouvoir de le détruire et qu’Il allait donc l’enchaîner et l’emmener loin d’ici, pour l’enfermer dans les ténèbres où il demeurera jusqu’à la fin des temps. Puis Il s’en alla sur son destrier, suivi du Dragon enchaîné. Par un moyen inconnu, l’Homme Nouveau enferma le dragon sur la planète Mars. Il savait grâce à Sa vision des futurs possibles que le Dragon allait influencer les rêves des futurs colons de la Planète Rouge, amenant à l’avènement du Mechanicum, une organisation qui Lui permettra de conquérir les étoiles. Mais afin de garder ce secret, Il choisira au fil du temps des gardiens pour surveiller le Dragon enfermé dans un lieu sinistre de Mars, le Labyrinthe de Noctis, sachant qu’un jour viendrait où les rejetons perdus du Dragon chercheraient à retrouver le lieu de son emprisonnement, et il fallait s’assurer qu’ils n’y parviendront pas. Conserver ce secret devait assurer que le Mechanicum/Mechanicus ne s’effondre pas, et avec lui l’Imperium. Il semble que durant l’épouvantable et menaçante guerres Xenocides des Cerabvores de Rangdan, durant la Grande Croisade, l’Empereur déchaîna la puissance cachée dans le Labyrinthe de Noctis pour écarter la menace de cette race Xenos ultra dangereuse. Mais… ce Dragon était-il plus qu’un simple monstre de nos légendes ? Certains pensent qu’il est bien plus… qu’il serait le fragment d’un Dieu des Étoiles !
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Longtemps avant l’Unification de Terra, la Planète Rouge était gouverné par les Technoprêtres du Mechanicum, qui à travers le Culte Mechanicus, vénérait l’Omnimessie.
Certains au sein du Culte Mechanicus virent en l’Empereur l’incarnation de leur divinité, le Dieu-Machine, animant de violents débats sur Mars. L’Empereur n’ignorait pas cette situation car Lui aussi avait observé de loin la Planète Rouge et préparé Ses plans la concernant.
Conscient qu’Il avait peu de chance, voir aucune, de prendre Mars par la force, l’Empereur préféra adopter une voie diplomatique. Arrivant sur la Planète Rouge sur Son gigantesque vaisseau doré, et sous les yeux ébahis des Martiens, l’Empereur débarqua, ne portant ni casque ni aucun appareillage respiratoire augmentique visible, l’atmosphère chargée d’émanations chimiques de Mars ne paraissait pas le gêner le moins du monde. Il se retrouva devant le Chevalier Impérial Ares Lictor piloté par le noble Taymon Verticorda de la Maison Taranis. La machine avait l’articulation du genou défaillante. L’Empereur posa Sa main et miraculeusement, le genou d’Ares Lictor fut réparé, le Chevalier Impérial retrouvant toute son agilité, comme le jour où il avait quitté les chaînes d’assemblage, et son genou rebelle avait retrouvé toute sa souplesse. Ébahi devant ce miracle, Verticorda s’agenouilla devant l’Empereur, l’appelant l’Omnimessie.
Verticorda guida l’Empereur jusqu’à la forge d’Olympus Mons, celle du Fabricator-Général de Mars, Kelbor-Hal, chef du Mechanicum. Là, l’Empereur proposa une alliance avec les prêtres de Mars. En échange de fourniture et de matériels pour Ses armées et de la construction de puissants vaisseaux pour alimenter Sa Grande Croisade, l’Empereur promit de protéger les Technoprêtres et de respecter la souveraineté de leurs Mondes-Forges redécouvert au fil des conquêtes. Il leur offrit six des Maisons de Navigators afin que leurs vaisseaux fussent de nouveau en sécurité à travers le Warp. Malgré les réticences de certains, dont Kelbor-Hal, l’alliance fut scellée.
Une fois l’accord conclu, l’Empereur, accompagné de Ses Custodiens et de Kelbor-Hal, pénétra dans les sépulcres poussiéreux des sous-sols d’Olympus Mons. Il marcha dans le labyrinthe des tunnels, jusqu’à la crypte de Moravec. Moravec était considéré par beaucoup sur Mars comme l’un des plus doués des anciens techno-adeptes de Terra qui avait fui les persécutions des superstitieuses tribus barbares des désolations irradiées de la zone pan-pacifique et s’était réfugié sur Mars. En réalité, c’était un sorcier ayant maîtrisé une science qui mêlait les machines avec l’essence des Démons. Comment l’Empereur connaissait cet endroit reste un mystère et Lui-même ne donna aucune explication au Fabricator-Général. Ce dernier croyait qu’il aurait accès à ce savoir dissimulé sous sa forge mais à sa grande fureur, l’Empereur s’était contenté de se planter devant la porte sans l’ouvrir. Il avait posé Sa main sur les battants hermétiquement scellés, les paupières closes, et Il était resté aussi immobile qu’une statue durant seize minutes et quinze secondes avant de se retourner et, en dépit de toutes les protestations de Kelbor-Hal, de reprendre la tête de Ses guerriers pour ramener tout le groupe à la surface. Il avait ensuite formellement interdit à quiconque de conserver une trace du chemin qui menait aux cryptes de Moravec, de quelque manière que ce soit. Naturellement, Kelbor-Hal avait secrètement activé les mémoires tampon de son utilitaire cartographique, mais à son retour à la surface, il avait eu la surprise de les trouver absolument vides de tout enregistrement du trajet qu’ils avaient effectué. Comme s’il n’avait jamais eu lieu. Kelbor-Hal avait rageusement réclamé la restitution de ses données. L’Empereur s’était contenté de secouer la tête ordonnant que les cryptes de Moravec ne soient jamais ouvertes et exigeant d’Kelbor-Hal d’en faire le serment, ou bien l’union entre Terra et Mars sera nulle et non avenue. Kelbor-Hal n’avait eu d’autre choix que de s’incliner.
Il prendra sa revanche deux siècles plus tard, plongeant Mars et le Mechanicum dans la pire guerre civile de son histoire…[37]
- Pour plus de détails, voir l’article dédié : le Traité d'Olympus
L’Empereur prendra des dispositions contre le Mechanicum, car avant le déclenchement de l’Hérésie d’Horus, Il savait que cette organisation était une potentielle menace. Si le Mechanium se rebellait, il aurait les moyens de mettre fin à l’Imperium. Ainsi, l’Empereur organisa différents plans pour traiter la menace. L’un de ces plans était le Plan d'Urgence Ikaros qu’Il confia uniquement au Primarque des Dark Angels, Lion El'Jonson. Il autorisa le Lion à garder en sa possession un certain nombre de reliques de l’Ère des Luttes, des technologies mortelles et différentes de celle du Mechanicum comme les Excindio qui faisaient directement écho aux terribles Hommes de Fer. Le Lion pouvait déclencher des opérations de combat préventif pour neutraliser les éléments du Mechanicum jugés "contraires aux besoins de l’Imperium". Le Plan d’Urgence Ikaros a été appliqué huit fois notamment durant la Chute du Triplex durant la Croisade de Thramas. |
La Grande Croisade
Lorsque le temps des tempêtes Warp prit fin, les Space Marines et les autres forces impériales étaient prêts à partir à la conquête de la galaxie. Les forces de Chaos étaient déjà puissantes et beaucoup de mondes humains avaient été conquis par des Cultistes du Chaos ou par des extraterrestres. Ce fut une lutte difficile, mais à chaque victoire, l’Imperium devenait plus fort et de nouveaux guerriers rejoignaient la Grande Croisade.[39]
Le système solaire fut la première région spatiale conquise par l’Empereur et Ses Légions Space Marines contre les envahisseurs extraterrestres qui furent chassés des lunes de Saturne et de Jupiter, libérant de l’esclavage les humains qui furent furent rapatriés sur Terre.[40]
Les Primarques Retrouvés
Les conquêtes initiales se concentrent sur les zones où les Primarques avaient été cachés. Employant Ses pouvoirs psychiques, l’Empereur les localisa progressivement et retrouva chacune de Ses créations originales qui furent réunies avec les Légions Space Marines créés à partir de leurs patrimoines génétiques. Ils ne semblaient pas avoir été corrompus par leur contact avec le Chaos et ils étaient devenus de grands leaders et guerriers parmi les populations humaines autochtones. En fait, cette apparence de normalité devrait s’avérer trompeuse, car certains des Primarques avaient été entachés par leur contact précoce avec le Chaos. Avec l’aide des Primarques, la Grande Croisade balaya la galaxie. L’Humanité entreprit à reconstruire son héritage, et l’extraterrestre oppresseur fut partout défait et chassé. Le Chaos dut battre en retraite vers ses propres royaumes, dans les zones où l’espace réel et le Warp se mélangeaient comme l’Œil de la Terreur.[41]
- Pour plus de détails, voir l’article dédié : la Grande Croisade
Le Premier Fils
Horus Lupercal fut le premier Primarque à avoir été retrouvé par l’Empereur, sûrement sur le monde de Cthonia où Lupercal passa sa jeunesse. Une cérémonie fut organisé pour accueillir le premier Primarque sur Terra, dans le Palais Impérial, où devant une foule nombreuse et son père assis dans un immense trône en or en forme d’aigle bicéphale, il jura de le servir ainsi que l’Imperium de l’Humanité. Étant très jeune au moment de sa découverte, le futur Maître de Guerre resta pendant des années le seul fils de l’Empereur qui, découvrant de nombreuses affinités entre eux, consacra beaucoup de temps à son éducation.[42]
Ils se battirent côte à côte en de nombreuses occasions notamment face aux habitants de la cité fortifiée de Reillis qui refusaient de se soumettre. Pris au dépourvu lors d’une attaque surprise, l’Empereur et Horus se battirent dos à dos jusqu’au moment où une explosion de plasma envoya Horus au sol, inconscient. L’Empereur se tint fermement devant le corps de Son fils et refusa de reculer jusqu’à ce que des renforts arrivent et repoussent les attaquants.
Le premier texte que l’Empereur offrit à Horus était un manuel d’astrologie, après avoir remarqué sa fascination pour les étoiles. Très simple, un livre pour enfants. L’Empereur voulait que le Primarque apprenne et comprenne les étoiles. Il affirma qu’un jour, vingt fils comme Horus correspondraient aux vingt signes du ciel, chacun d’entre eux incarnant le caractère d’un amas zodiacal spécifique. Il proposa de faire d’Horus le signe du zodiaque connu sous le nom de Sagittaire car un jour, il devra diriger Ses armées, Ses instruments de guerre. Or, l’homme et le cheval réunis en un seul, galopant vers les cieux, ne se soumettent à personne.
À la fin de la Grande Croisade, Il offrira sur Ullanor, une chevalière d’or patiné érodée par l’âge, faite en Perse, l’année d’avant Sa naissance, représentant un Sagittaire, symbole de son office de Maître de Guerre.[43]
- Pour plus de détails, voir l’article dédié : Horus Lupercal
Le Roi-Loup
L’Empereur retrouva Leman Russ sur le Monde Mortel de Fenris. Se faisant passer pour un inconnu errant, vêtu d’une longue cape et le visage dissimulé à moitié dans l’ombre de sa capuche, Il pénétra dans la cour de Leman Russ durant un festin. Le Roi-Loup était assis sur son trône, et se plaçant devant lui, Il proposa un défi, laissant le choix au Primarque sur la nature de l’épreuve, n’exigeant rien de plus que le droit de boire à sa droite si il gagnait. En retour, Russ exigea que si Il perdait, Il le servirait toute une année durant. L’Empereur accepta.
Le Roi-Loup défia l’Empereur de manger plus que lui. L’Empereur mangea beaucoup mais perdit. Ensuite, Russ le défia de boire plus que lui. L’Empereur but beaucoup, mais perdit. En colère, l’Empereur traita le Primarque d’ivrogne et de glouton, bon à rien d’autre. Furieux, Russ tira sa grande épée, et défia l’Empereur en duel. Le Maître de l’Humanité révéla alors Sa vraie nature et affronta Son fils sauvage sur la table de banquet. Satisfait de constater que Russ possédait finalement de grandes prouesses martiales et une concentration totale, Il mit à terme au combat en assommant Russ de Son Gantelet Énergétique. L’Empereur avait gagné et Russ lui jura allégeance (une heure après, le temps de revenir à lui).[44]
Plus tard, sur Son vaisseau, l’Empereur organisa la rencontre entre Horus et Russ, sentant la rivalité et une pointe de jalousie chez Son premier fils. Il exprima néanmoins sa fierté devant Russ, assurant à Lupercal qu’Il lui sera loyal. Suite à la première grande victoire de Leman Russ à la tête de ses Space Wolves contre les Orks de la Roue de Feu, l’Empereur lui offrira une lance forgée par Lui-même : la Lance de l’Empereur.[45]
- Pour plus de détails, voir l’article dédié : Leman Russ
La Gorgone
L’Empereur débarqua sur Medusa, faisant sombrer les clans qui y vivaient dans la confusion. Leur chef, un certain Ferrus Manus, se mit immédiatement en route vers les terres du nord où s’était posée le Maître de l’Humanité. Plusieurs jours s’écoulèrent sans nouvelles du grand héros de Medusa. Un conseil regroupant des représentants de chacun des clans fut donc réuni pour la première fois de l’histoire de la planète afin de trouver une solution face à ces événements. Les jours devinrent des semaines et le désespoir apparut au sein de l’assemblée, puis se mua en terreur lorsque la terre se mit soudain à trembler. Des orages électromagnétiques se déchaînèrent au-dessus d’eux, beaucoup commençant à envisager la fin de leur monde. La tourmente dura une semaine et un jour, après quoi tomba un surprenant silence. Le matin suivant, Ferrus pénétra dans la grande tente et à ses côtés marchait l’Empereur dont la présence émerveilla les clans. Nul ne sait ce qui se passa lorsque les chemins des deux êtres divins se croisèrent, certains mythe affirmant que Ferrus reconnut son égal en la personne de l’Empereur dès qu’il le vit et qu’il l’affronta. Mais qu’aucun des deux ne put prendre le dessus sur l’autre, leur confrontation dévastant le paysage environnant. Quoi qu’il en soit, l’Empereur gagna le respect de Son fils et l’accueillit à son tour dans la Grande Croisade.[46]
- Pour plus de détails, voir l’article dédié : Ferrus Manus
Le Phénicien
Le Monde Minier de Chemos connu la fin de son isolement fin lorsqu’arriva la flotte de guerre de l’Empereur. Ce dernier débarqua sur ce monde, la zone d’atterrissage cerné par les troupes de la planète. Leur chef, un dénommé Fulgrim, ordonna qu’on laisse les visiteurs arriver jusqu’à Callax, la plus grande usine-forteresse de la planète. Dans les quartiers spartiates du Primarque, l’Empereur se retrouva face à Fulgrim. Le Primarque le regarda et s’agenouilla sans un mot en lui offrant son épée.
Quand l’Empereur le ramena sur Terra, la Légion de Fulgrim avait été décimé par un accident génétique, ne laissant plus que deux cent guerriers. Fulgrim tient un discours dans lequel il souligne que lui et ses fils génétiques étaient les enfants de l’Empereur et qu’ils ne pouvaient le trahir que par l’imperfection. L’Empereur en fut ému et accorda à la IIIe Légion un privilège unique : le droit de porter l’Aigle Impérial sur le plastron de leurs armures.[47]
- Pour plus de détails, voir l’article dédié : Fulgrim
Le Seigneur des Dracs
Sur le monde de Nocturne, l’Empereur apparu aux portes du village du Primarque Vulkan et demanda à prendre part aux compétitions rassemblant tous les peuples de la planète afin de célébrer la grande victoire contre les Drukharis. Les guerriers les plus forts et les forgerons les plus habiles devaient se mesurer. Il se refusa de révéler Ses origines, mais Il fut admis à concourir. L’Empereur déclara qu’Il pouvait battre n’importe qui et la foule éclata de rire, car nul ne pensait qu’on pouvait se mesurer à leur chef surhumain, Vulkan. L’Empereur et le Primarque s’accordèrent sur le fait que le perdant du concours devrait prêter allégeance son vainqueur.
Au cours des huit jours suivants, de nombreuses épreuves de force et d’endurance se déroulèrent. Les hommes les plus forts devaient tenir une enclume brandie au-dessus de leur tête durant tout au plus une heure et demie, mais Vulkan et l’Empereur restèrent ainsi chargés une demi-journée avant que les juges ne déclarent une égalité, afin de pouvoir passer à la suite des épreuves où il s’avéra bientôt que les deux concurrents étaient de force et d’adresse égales. Lorsqu’arriva la dernière épreuve, la chasse à la salamandre, ils étaient à égalité. Tous deux disposaient d’un jour et d’une nuit pour forger la meilleure arme possible afin de chasser la plus grande salamandre qu’ils pourraient trouver. Celui qui ramènerait le plus gros cadavre gagnerait l’épreuve et obtiendrait l’obéissance de son adversaire.
Quand la chasse commença, Vulkan déclara qu’il escaladerait la Montagne Feu de Mort, et l’Empereur annonça qu’il le suivrait. L’Empereur portait une lame acérée, alors que Vulkan avait un immense marteau à tête argentée. Vulkan fut le premier à trouver sa proie. L’Empereur aperçut alors plus haut une autre salamandre, encore plus imposante, et se lança à sa poursuite alors que Vulkan retournait au village avec sa proie. Mais la Montagne Feu de Mort entra en éruption et le Primarque fut précipité dans une crevasse, mais parvint à se rattraper à son bord où il resta accroché d’une main pendant plusieurs heures, l’autre serrant fermement la queue de la salamandre. Au moment où Vulkan commençait à lâcher prise, l’Empereur apparut de l’autre côté d’une coulée de lave et l’appela. Le Primarque répondit mais se rendit compte que la salamandre qu’il avait tuée était moins grande que celle de l’Empereur. Affaibli par plus d’une semaine d’épreuves harassantes, sa constitution pourtant considérable lui fit défaut et sa main commença à trembler. L’Empereur lança Son trophée dans la lave pour s’en faire un pont et courut vers lui. Il tira le Primarque de l’abîme, et celui-ci vit la carcasse de la salamandre se consumer, puis finir par être emporté par le flot de lave. Lorsque qu’ils retournèrent au village, les juges décrétèrent que Vulkan avait gagné, étant donné que son adversaire n’avait pas réussi à ramener de trophée. Le Primarque mit alors un genou à terre et s’inclina devant l’Empereur, disant que celui qui estimait la vie plus que la fierté méritait son allégeance. L’Empereur ordonna à Vulkan de se relever et Il se débarrassa de l’illusion qui l’avait camouflé, se révélant pour ce qu’Il était. Vulkan rejoignit son père dans les étoiles, rejoindre sa Légion, les Salamanders.[48]
- Pour plus de détails, voir l’article dédié : Vulkan
Le Prétorien
L’Empereur atteignit les Ruches Glacières d’Inwit et y rencontra son seigneur, Rogal Dorn. Le Primarque arriva à bord de Phalanx, une immense station spatiale mobile. Rogal Dorn s’inclina immédiatement devant son créateur et décida d’offrir la station à l’Empereur, car c’était une pure merveille qui datait du Moyen-Âge Technologique. L’Empereur accueillit Dorn et lui confia le commandement des Imperial Fists, Phalanx devenant officiellement la base de la Légion. Les Imperial Fists servirent de garde prétorienne à l’Empereur jusqu’à la fin de la Grande Croisade.[49]
- Pour plus de détails, voir l’article dédié : Rogal Dorn
Le Maître d'Ultramar
La Grande Croisade avança avec l’Empereur toujours à Sa tête. Le Maître de l’Humanité finit par atteindre le monde d’Espandor, dans le système voisin d’un secteur nommé Ultramar. L’Empereur apprit par la bouche des habitants d’Espandor l’existence de Macragge et du fils déjà légendaire du Consul Konor. L’Empereur réalisa immédiatement qu’Il venait de retrouver un de Ses fils perdus.
Il prit sans tarder la route vers Macragge mais Son vaisseau fut piégé dans une tempête Warp inattendue qui le dévia de Son cap. Lorsque l’Empereur débarqua finalement sur Macragge, Roboute Guilliman régnait depuis presque cinq ans et au cours de cette période, la planète avait subi de profondes mutations, ses habitants prospérant sous la protection d’armées bien équipées et ses cités bâties en marbre et en acier brillant. L’Empereur fut presque étonné de trouver un monde aussi florissant et comprit que Roboute Guilliman était un Primarque à la clairvoyance, au talent et à l’intelligence réellement extraordinaire.
L’Empereur rencontra Roboute Guilliman sans avoir recours à la dissimulation qui Lui fut nécessaire pour approcher des Primarques plus sauvages et lorsque Guilliman appris la vérité sur ses origines, il prêta immédiatement allégeance à l’Empereur, qu’il savait être son véritable père.[50]
- Pour plus de détails, voir l’article dédié : Roboute Guilliman
Le Sorcier de Prospero
On suppose que des années avant que l'Empereur retrouve le Primarque Magnus le Rouge sur Prospero, qu’un lien vieux de plusieurs années existait entre Lui et Son fils. L’entente entre eux deux était considérable, plus grande encore que celle entre l’Empereur et n’importe lequel des autres Primarques. Il est même enregistré que Magnus prétendait que son professeur ultime dans le domaine psychique était l’Empereur, et qu’ils avaient maintes fois fait des quêtes dans le royaume Æthérique au-delà de la réalité.
Quand le Maître de l’Humanité atterrit sur Prospero, amenant avec Lui ce qui restait de la Légion née de la lignée de Magnus, les Thousand Sons, ils se saluèrent comme de vieux amis.[51]
Bien plus tard, sur Terra, l’Empereur amènera Magnus au Grand Observatoire, au sein du Palais Impérial. Là, il regardera en l’air à travers les ensembles de lentilles éthérique de l’Observatoire, pour montrer à Magnus les naissances secrètes d’étoiles, et évoquer avec émerveillement les vides incompréhensibles qu’il y avait entre elles. Ensemble, ils avaient projeté le trajet de futures croisades, et ri en imaginant les campagnes qui se tendraient un jour vers les gouffres insondables entre les galaxies. Quand Magnus lui avait souligné la quasi-impossibilité de parvenir au-delà des Étoiles du Halo, l’Empereur expliqua que rien n’était impossible à celui qui ose essayer. Nul de ceux qui vivaient au moment où Il prononça ses paroles ne le verra, mais lorsque le genre humain saura "voler" psychiquement comme Lui et le Roi Pourpre, quand il verra ce qu’ils voyaient, alors le plus grand prix de tous sera à sa portée. Mais Il fut déçu quand Son fil répliqua que rien ne pouvait être plus grand que de dominer la galaxie, se contentant de garder le silence devant cette remarque.[52]
- Pour plus de détails, voir l’article dédié : Magnus le Rouge
Le Grand Ange
Lorsque Sanguinius s’éleva rapidement au pinacle de la société de Baal Secundus l’Empereur arriva. Le Grand Ange se tenait à la tête du Conclave du Sang et en ce lieu, l’Empereur arriva, y amenant Ses meilleurs hommes. Au plus fort du Conclave, l’Empereur entra seul dans le titanesque amphithéâtre naturel lentement creusé au flanc du Mont Seraph par les forces tectoniques, rempli par des dizaines de milliers de Baalites venus écouter Sanguinius. L’Empereur se trouvait parmi eux, et Il écouta humblement et avec autant d’attention que n’importe quel autre homme présent les mots de Sanguinius qui transportaient les âmes et offraient plus que de l’espoir.
Il est dit que lorsqu’Il s’approcha de Sanguinius, ce dernier reconnut l’Empereur immédiatement et il tomba à genoux, des perles de cristal roulant sur ses joues pour atterrir dans la poussière. L’Empereur le pria de se lever et observa la myriade de visages fiers et résolus tournés vers Lui, et Il vit que tous étaient purs dans leurs âmes et leurs actes, le cœur battant d’un fragment de la noblesse de leur chef. Aux meilleurs, Il proposa de rejoindre les Space Marines et avec Son fils, ils s’élancèrent tous pour rejoindre Sa flotte et participer à la Grande Croisade.[53]
- Pour plus de détails, voir l’article dédié : Sanguinius
Le Lion
Lorsque la Grande Croisade approcha de Caliban, la Ière Légion retrouva son Primarque. Lorsque l’Empereur l’apprit, Il se dirigea vers cette planète et une fois arrivé Il confia à Son fils la Ière Légion qui sera baptisée les Dark Angels. Il est dit que les deux êtres se reconnurent immédiatement comme père et fils, comme si un lien mystérieux leur avait toujours permis de rester en contact.
Lors de Son arrivé sur Caliban, des conspirateurs de l’Ordre, l’organisation de chevaliers dominant la planète, organisa un attentat contre l’Empereur, voyant en Lui un envahisseur. Un jeune chevalier du nom de Zahariel arrêta celui chargé de mener l’attaque mais fut capturé par les Space Marines qui pensèrent qu’il était lié à l’attentat. Zahariel clama son innocence et l’Empereur apparut dans la salle d’interrogatoire de la Légion pour le remercier personnellement de son intervention, lavant tout soupçon qui pesait sur lui et voyant une recrue de choix pour le Librarius. Puis Il ordonna aux Archivistes de la Légion d’effacer cette conspiration de la mémoire du futur Dark Angel, ne souhaitant pas que la division s’installe au sein de Ses guerriers.[54]
Durant l’Hérésie d’Horus, Zahariel sera un lieutenant de Luther, participant à la sécession de Caliban, ce qui sonnera la naissance des Déchus. Luther le nommera à un poste particulier de l’Ordre, un poste dont celui qui l’occupe porte le titre de Cypher…[55]
- Pour plus de détails, voir l’article dédié : Lion El'Jonson
Le Seigneur de Fer
Arrivé sur un monde montagneux qui s’appelait Olympia, l’Empereur se téléporta au sommet du Mont Téléphus, qui faisait neuf mille mètres d’altitude.
Un seigneur de guerre de la plus puissante cité-état de ce monde, Lochos, vit cet éclat et su que son père était venu le chercher. Ce seigneur de guerre escalada à toute vitesse le Mont Téléphus à mains nues, ému et ébloui à la fois au point d’en pleurer. Au dernier moment, ses doigts ne trouvèrent aucune prise et il perdit l’équilibr. Alors qu’il allait tomber, l’Empereur le rattrapa de Sa main revêtue d’un gantelet d’armure. Il remonta Son fils grâce à Sa force titanesque, le sauvant d’une chute mortelle. Le seigneur de guerre se nommait Perturabo et il tomba à genoux devant le Maître de l’Humanité qui le félicita pour avoir crée un monde en paix et avancée. Perturabo lui prêta immédiatement allégeance, lui promettant de le servir. L’Empereur proclama qu’il sera Son Seigneur de Fer et lui accorda le commandement de la IVe Légion, qui deviendra les Iron Warriors.[56]
- Pour plus de détails, voir l’article dédié : Perturabo
Le Seigneur de la Mort
L’Empereur arriva sur un monde cauchemardesque nommé Barbarus, Son vaisseau atterrissant dans un champ. Il mit fin à une bataille entre les humains locaux contre les armées des Seigneurs de la Guerre, d’immondes Xenos qui soumettaient les humains depuis des siècles. Cette armée se nommait la Death Guard, et son chef était un géant maniant une faux, répondant au nom de Mortarion. Baptisé l’Aigle par les autochtones, l’Empereur apporta nourriture et médicaments, apprenant aux habitants de Barbarus l’existence de l’Imperium.
Mortarion fut appelé par ses hommes, et le Primarque avança vers le vaisseau du Maître de l’Humanité avec son lieutenant à ses cotés, Calas Typhon. Le Primarque était maussade, car sa victoire était sur le point d’aboutir, et cet "Étranger" venait lui voler toute la gloire qu’il considérait être sienne. Faisant face à Mortarion, l’Étranger se présenta comme un ami et qu’Il le recherchait pour participer à la glorieuse Grande Croisade. Mortarion rejeta cette offre, refusant de participer à Son projet et profiter de Sa charité. L’Étranger lui lança un défi : que le Primarque élimine de sa main le dernier Seigneur de Guerre, Necare, Seigneur Suprême de Barbarus et le père adoptif de Mortarion et Il partira. Si il échouait, alors le Primarque se soumettrait à Lui, ainsi que Barbarus et sa Death Guard. Mortation accepta.
Mortarion fini par atteindre la citadelle de Necare mais ne put faire face aux sombres pouvoirs du Seigneur de Guerre. Alors que Necare s’apprêtait à éliminer Mortarion, une armure rutilante se précipita et l’Étranger releva Son arme dans un revers mortel qui sectionna Necare au travers du thorax. Un éclair brilla sur le tranchant de l’arme et le Seigneur Suprême de Barbarus succomba d’un seul coup. Son torse ne tomba jamais jusqu’au sol, mais se désincarna en épais panaches de cendres sales que le vent emporta.
L’Étranger avança vers Mortarion et sur Son visage se lisait la compassion. Mortarion, furieux d’avoir été battue, jura néanmoins fidélité à l’Empereur.[57]
- Pour plus de détails, voir l’article dédié : Mortarion
Le Porteur de la Parole
Une année après la victoire de Lorgar et de Kor Phaeron sur les cités résistant au credo religieux prêché par le Primarque – proclamant la venu de l’Unique, un dieu Doré qui arrivera depuis les étoiles - l’Empereur débarqua sur Colchis.
En compagnie de Magnus le Rouge, le Maître de l’Humanité fut accueillit par un Lorgar dévot qui tomba à genoux devant Lui, le reconnaissant comme étant le Dieu de ses visions, lui jurant fidélité et obéissance. Les cérémonies de dévotion et les divers témoignages d’allégeance s’étalèrent sur plusieurs mois, au point d’irriter, selon certaines sources, l’Empereur, qui désirait avant tout poursuivre Sa Grande Croisade. L’Empereur offrit à Lorgar le commandement de la Légion des Imperial Heralds, rebaptisés les Word Bearers et repartit en compagnie de Ses deux fils.[58]
- Pour plus de détails, voir l’article dédié : Lorgar Aurelian
Le Faucon
Arrivant sur le monde de Chogoris, l’Empereur rencontra celui qui venait de conquérir l’ensemble de ce monde six mois plus tôt à la tête d’une horde de cavaliers sauvages. Ce conquérant était Jaghatai, le faucon de Chogoris, Khan des Talskars. Lorsque les deux hommes se rencontrèrent, le Khan jura fidélité au Maître de l’Humanité et reçut en retour le commandement de la Ve Legiones Astartes.[59]
Mais lorsque Jaghatai arriva sur Terra une année après sa rencontre, il se disputa avec l’Empereur, notamment sur la dissimulation de certaines vérités. Jaghatai ne fut pas convaincu, considérant le sécularisme prôné par l’Empereur comme néfaste et voyant dans l’Imperium qu’une entreprise d’assujettissement des hommes au nom d’idéaux douteux.[60]
- Pour plus de détails, voir l’article dédié : Jaghatai Khan
Le Night Haunter
Lorsque l’Empereur arriva un jour sur une planète plongé perpétuellement dans la nuit, Nostramo Il fut pour la population locale l’équivalent d’un soleil aveuglant. Le peuple pleura à Son passage, rendant aveugle tout ceux qui osaient poser le regard sur Lui. Au cœur de la cité, le Maître de l’Humanité rencontra le dictateur de Nostramo, un ancien croque mitaine du folklore populaire - mais bien réel - qui effrayait la population locale pour ses actes d’extrême violence contre ceux qui avaient perpétré la moindre injustice ou actes criminels. Cet être était baptisé le Night Haunter (Hante-La-Nuit) et il l’attendait le visiteur doré. L’Empereur s’avança, bras grands ouverts vers lui mais lorsque’Il ouvrit la bouche pour lui parler, le Night Haunter fut pris de convulsion, se voyant dans des visions assassiné par un agent de l’Empereur dans un lointain futur.
Le Night Haunter tomba à genoux mais fut calmé par le Maître de l’Humanité quand celui-ci posa Sa main sur sa tête. L’Empereur le nomma avec un nom inconnu sur Nostramo : Konrad Curze.[61]
- Pour plus de détails, voir l’article dédié : Konrad Curze
L'Ange Rouge
Découvrant le monde de Nuceria, l’Empereur localisa le chef d’esclaves gladiateurs rebelles, qui menait une lutte pour vivre libre et faire payer aux seigneurs esclavagistes leur servitude. Ce chef était Angron. Sur les falaises de Desh’ea, Angron et les siens étaient encerclés par cinq armées bien supérieures en nombre et il semblait que leur rébellion allait enfin être écrasée. L’Empereur avait observé secrètement Son fils depuis Son vaisseau en orbite et avait ressenti une grande fierté en le voyant mener ses hommes au combat.
Durant l’ultime bataille d’Angron et de ses compagnons gladiateurs, le temps se figea pour le Primarque - qui avait toujours le contrôle de son esprit et de ses sens - et le Maître de l’Humanité lui apparut dans une sphère de lumière aveuglante. Il se présenta comme étant l’Empereur et qu’Angron allait venir avec Lui dans les étoiles. Angron refusa d’abandonner ses frères et sœurs et qu’il préférait mourir à leurs côtés plutôt que de les abandonner.
Pour toute réponse, l’Empereur fit téléporter de force Angron sur Son vaisseau en orbite. L’Ange Rouge hurla de rage et de douleur, cherchant à trucider le Maître de l’Humanité, tuant un Custodien qui s’interposa. L’Empereur lui expliqua qu’il était né pour un autre destin mais Angron lui demanda de sauver ses frères et sœurs gladiateurs. Pour une raison inconnue, le Maître de l’Humanité affirma avoir les yeux tournés vers la galaxie et que le sort de ses compagnons n’étaient pas important. Brisé, le Primarque lui annonça qu’Il n’avait prit qu’une coquille vide, qu’Angron était mort sur Nuceria avec sa famille et qu’il n’était désormais plus qu'un fantôme. Insensible, l’Empereur lui annonça qu’un fantôme Lui suffira…
L’Empereur le téléporte pour finir de nouveau au fin fond du vaisseau amiral des War Hounds.[62]
Angron prit part plus tard à la Grande Croisade à la tête des World Eaters nouvellement baptisés, mais il ne pardonna jamais à son père ce qu’il considérait être un manquement à son honneur. Plus tard, alors qu’Angron menait sa Légion, il perpétra le Carnage de Ghenna exterminant en une seule nuit la population planétaire. L’Empereur ordonna de cesser l’utilisation des Griffes du Boucher, envoyant Leman Russ remettre Angron au pas. Cela se termina mal…[63]
- Pour plus de détails, voir l’article dédié : Angron
Le Seigneur des Corbeaux
L’Empereur débarqua sur une lune d’un monde nommé Kiavahr, servant de prison et où les prisonniers étaient ni plus ni moins que des esclaves pour les technoguildes régnantes de Kiavahr. Peu avant Son arrivé, le chef des prisonniers, un dénommé Corvus Corax, était parvenu à libérer les prisonniers et à faire plier le régime oppresseur de Kiavahr. Lorsque Son appareil arriva dans l’ancienne prison, Corax envoya une compagnie accueillir les passagers. Une fois la navette posée, une porte s’ouvrit au flanc de la navette sous l’aile droite, directement face à Corvus Corax. La lumière s’en déversa, alors qu’une planche de descente commençait à s’étendre depuis l’appareil. Une ombre apparut dans cette lumière, et attendit un moment dans le cadre de la porte avant d’en émerger. Un murmure se répandit parmi les hommes, de surprise et de fascination et leurs armes grelottèrent dans leurs mains tremblantes, et certaines tombèrent quand plusieurs des soldats les lâchèrent tout bonnement. Sans y avoir été invités, les hommes s’abaissèrent, détournèrent leurs armes et inclinèrent la tête. Certains se prosternèrent à plat ventre, en murmurant avec ferveur, les yeux baignés de larmes, et une expression de joie gravée sur leur visage devant la majesté de l’Empereur. Corvus demanda à cet être fabuleux qui Il était. L’Empereur se présenta comme Son créateur.
Puis le Maître de l’Humanité demanda à Son fils quel était cet endroit, le Primarque répondant que c’était Lycaeus, mais qu’à présent il sera rebaptisé Délivrance, ce que l’Empereur approuva. Corvus emmena l’Empereur jusqu’à ses quartiers, une ancienne station de garde à mi-hauteur de la Tour Noire. Corvus alla chercher de quoi nourrir et désaltérer l’Empereur, embarrassé du maigre accueil qu’il pouvait offrir à son père. L’Empereur balaya ses inquiétudes, en s’asseyant sur la banquette dure dont le commandant massif des rebelles se servait de siège. L’Empereur demanda à Corax si il le reconnaissait, Son fils répondant l’avoir vu en rêve. Ils parlèrent de nombreuses choses. L’Empereur questionnant Corax sur les événements autour de Délivrance et de Kiavahr. Corvus lui procura toutes les informations qu’il pouvait à propos de l’histoire de ce système stellaire, et du combat pour la liberté qu’ils avaient mené durant ces dernières années. L’Empereur hochait occasionnellement la tête, en signe d’assimilation davantage que par approbation. Il n’émettait en vérité aucun jugement d’aucune sorte, ni condamnation ni ratification des actes de Corvus, mais écoutait intensément tout ce que ce dernier avait à lui dire, en lui posant parfois des questions d’une pertinence exceptionnelle à propos de détails très infimes, souhaitant tout absorber de l’existence de Corvus. Finalement le Primarque demanda à l’Empereur comment il était arrivé ici ce qui assombrit l’humeur de l’Empereur, Son visage prenant une expression maussade, aux yeux hantés, prenant une gorgée du verre d’eau que Corvus lui avait offert des heures plus tôt. L’Empereur parla du Warp et que les créature qui l’habitait l’avait enlevé à Lui ainsi que ces frères. Apprendre qu’il avait des frères mit Corax en joie faisant sourire l’Empereur en voyant le sentiment de Son fils. Puis le Maître de l’Humanité développa en détaillant l’existence d’étranges puissances du Warp qui avaient projeté les Primarques au travers de la galaxie sur des courants surnaturels et qu’Il avait vu ce qui était arrivé à Corax, apprenant toute sa vie dès l’instant où Il avait posé les yeux sur lui, le murmure de qu’il était, celui d’un être magnifique ayant mené une rébellion. Il lui expliqua qu’il était destiné à être un commandant suprême, dont les facultés intellectuelles et physiques n’avaient pas d’égales parmi la masse du genre humain, qu’Il l’avait conçu pour être Son fils et un de Ses lieutenants dans la Grande Croisade. Enfin, les propres fils génétiques de Corax l’attendait, des Space Marines portant son héritage génétique.
Corvus Corax se mit à genoux et lui jura fidélité, ce que l’Empereur accepta en le proclamant maître de la Raven Guard. Puis l’Empereur demanda au Primarque quelles étaient ses attentions pour Délivrance, le Primarque répondant qu’il voulait ramener la paix, à la fois sur la planète et sur sa lune, et soigner les blessures du passé avec Son aide. Le Maître de l’Humanité rétorqua que la paix était le plus difficile à atteindre des objectifs, que la victoire, la cessation de la guerre, la démilitarisation de leurs adversaires, pouvaient être obtenu par la force des armes et la persévérance, mais que la paix était une créature bien différente.[64]
- Pour plus de détails, voir l’article dédié : Corvus Corax
L'Hydre
La jeunesse d’Alpharius est inconnu. Seules des rumeurs et des histoires considérées comme des mensonges circulent. L’une d’elle, venant du Codex Hydra, raconte que le Primarque fut capturé enfant sur un monde avancé par d’horribles Xenos de la race Slaughts qui le gardèrent pour le torturer et l’utiliser comme une arme vivante. L’Empereur aurait finit par localiser Alpharius et attaqua les Slaughts depuis sa Barge de Bataille dorée, s’enfonçant au cœur du vaste navire des Xenos pour l’ouvrir, mettant la main sur Son fils. Alpharius serait resté des années avec l’Empereur qui aurait supprimé ce qui avait perturbé Sa création. Un autre récit raconte que lorsque les Primarques furent dispersés dans les étoiles, seul Alpharius, inachevé d’une certaine manière, avait été épargné ou qu’au moins une partie de lui était restée, grandissant sous l’ombre de l’Empereur et devenant Sa main secrète et Son plus grand bouclier, jusqu’à ce qu’il soit enfin séparé de son père afin d’accomplir son destin. D’autres affirment que l’Empereur rencontra Alpharius brièvement une fois qu’Horus eut soi-disant retrouvé son frère. L’Empereur lui offrit le commandement de la XXe Légion, l’Alpha Legion, la dernière des Legiones Astartes à avoir été créée. [65]
- Pour plus de détails, voir l’article dédié : Alpharius Omegon
La Campagne de Molech
L’Empereur retourna sur Molech, des millénaires après sa première venue. La planète était devenue un Monde Chevalier et Il y arriva avec Ses armées, les Primarques Fulgrim, Lion El’Jonhson, Jaghatai Khan et Horus Lupercal. La planète se soumit sans difficulté devant l’Imperium et le Lion fera construire un de ses châteaux lugubres, baptisé la citadelle de l’Aube, sur les restes de l’antique vaisseau que le Maître de l’Humanité avait emprunté pour venir sur Molech des millénaires avant.
On ignore ce qui s’est réellement passé, mais l’Empereur a emmené ses quatre fils génétiques dans une caverne menant au centre d’une montagne, empruntant une voie qui sera connue comme le Chemin Fulgurine. Là, les quatre Primarques se sont agenouillés devant l’Empereur et ce qui s’est passé reste un mystère, même pour les Primarques qui verront leurs souvenirs effacés par le Maître de l’Humanité, ne gardant qu’un vague souvenir de leur présence sur Molech.[66]
Durant l’Hérésie d’Horus, le Maître de Guerre félon se rendra compte qu’il avait eut ses souvenirs effacés et fera tout pour les récupérer, s’attaquant à Molech et empruntant de nouveau le Chemin Fulgurine à la recherche du pouvoir qui avait fait de l’Empereur l’équivalent d’un dieu. Une fois revenu dans la caverne, Horus constata qu'un lac stagnant emplissait le centre de la grotte, et que sa surface était aussi lisse qu’un miroir de basalte. Sur le bord de ce lac, des ombres se levaient sur les murs là où aucune ombre n’aurait dû s’étendre, et où un millier de voix susurrantes semblaient s’élever de l’eau. Cette caverne était l’œuvre de l’Empereur, une cicatrice laissée au cœur de la montagne. Des formes fantomatiques se déplaçaient à travers la caverne, ramenées à la vie du fait qu’Horus était venu triturer cette plaie dans les angles de l’espace et du temps et des formes numineuses et floues apparurent, et Horus compris que ces silhouettes le représentaient lui et ses frères le Khan, Fulgrim et Jonson qui s’agenouillèrent devant l’apparition d’un feu d’or et d’une foudre, qui symbolisait le Maître de l’Humanité. L’Empereur avait sur Molech laissé une empreinte dans le passé, un fragment psychique d’un état de conscience partagée. Puis le lac se mit à bouillir et Horus Lupercal et ses guerriers affrontèrent un gardien laissé par l’Empereur, un ange de feu armé d’épées de foudre, sans visage et sans pitié. Après un violent combat et de nombreux morts, Horus brisera l’ange, réacquérant ses souvenirs. Lesquels précisément ? On l’ignore, mais le Maître de Guerre se dirigera ensuite vers le portail Warp emprunté dans le passé par l’Empereur, et en ressortira avec des pouvoirs capable de rivaliser avec le Maître de l’Humanité…[67]
La Destruction de Monarchia
L’Empereur fut indirectement responsable du basculement du Primarque Lorgar Aurelian et de sa chute dans les bras du Chaos. Tout se passa durant la Grande Croisade, quarante-trois ans avant le début de l’Hérésie d’Horus.
Le Maître de l’Humanité était de plus en plus agacé devant la dévotion religieuse de l’Urizen et de sa Légion ainsi qu’à leur vénération fanatique qui propageait l’idée qu’Il était un Dieu vivant. Il avait au début toléré le comportement et la foi de Lorgar, mais lorsque la Grande Croisade atteignit son apogée, l’Empereur ressentit de plus en plus de frustration par la lenteur des conquêtes des Word Bearers, préoccupés comme ils étaient à construire des cathédrales chantant Ses louages et à convertir les masses au nom du Dieu qu’Il se refusait d’être. La XVIIe Légion bafouait la Vérité Impériale prônée par l’Empereur, une doctrine athée et rationnelle rejetant violemment toute forme de superstition religieuse.
L’Empereur finit par ordonner à Roboute Guilliman de raser la capitale de la planète Khur, un monde qui revêtait une grande importance pour les Word Bearers qui considéraient sa capitale, Monarchia, comme la "Cité Parfaite" au Culte de l’Empereur. Les Ultramarines expulsèrent par la force les citoyens de Monarchia, ainsi que ceux de seize autres cités de la planète Khur et rasèrent les villes avec des bombardements orbitaux.
Suite à la Destruction de Monarchia, Lorgar et sa Légion au complet, forte de 100 000 Astartes, reçurent l’ordre de se rassembler à la surface de la planète, devant les ruines de la "Cité Parfaite". Lorgar se disputa avec Guilliman et surtout avec Malcador le Sigillite, qu’il agressa violemment après que ce dernier ait tenté de lui expliquer la raison de cette destruction. L’Empereur en personne se téléporta devant Son fils après avoir reçut le message psychique du Sigillite lui faisant comprendre que l’Urizen refuserait d’entendre personne d’autre que Lui.
Entouré de cinq de Ses Custodiens, il ordonna à Lorgar de s’agenouiller tout en utilisant Ses pouvoirs pour forcer les 100 000 Word Bearers à se prosterner devant Lui. L’Urizen était abasourdi, et l’Empereur lui ordonna à nouveau de s’agenouiller. Lorsque le Primarque s’exécuta, l’Empereur réprimanda Son fils et sa Légion, les accusant d’avoir failli envers Lui, de par la lenteur de leurs conquêtes et pour avoir encouragé un culte d’une foi qu’Il jugeait erronée, accompagné de rites et de monuments mensongers. Il ordonna aux Word Bearers de se ressaisir et de se reconstruire selon les préceptes qu’Il avait établi pour les Legiones Astartes. Avant que Lorgar ait pu prononcer un mot, Il se téléporta sur Son vaisseau, laissant une vingtaine de Custodiens surveiller la XVIIe Légion.
Lorgar fut tourmenté par le reproche de l’Empereur et sombra dans une profonde mélancolie. Par ces mots, l’Empereur laissa le champs libre aux Word Bearers Kor Phaeron et Erebus qui manipuleront un Lorgar blessé vers la voie de la corruption qui in fine, déclenchera l’Hérésie…[68]
- Pour plus de détails, voir l’article dédié : la Destruction de Monarchia
La Bataille de Gorro
La Bataille de Gorro n’est que l’un des nombreux conflits auquel participa l’Empereur durant Sa Grande Croisade, mais elle marqua les esprits par l’intervention d’Horus qui lui sauva la vie.
Le monde-ferraille de Gorro se trouvait au plus profond de l’espace dépotoir des Confins de Telon, un empire Ork que l’Imperium affronta vers la fin de la Grande Croisade. Horus mena sa Légion contre la vaste flotte Peau-Verte qui protégeait cette sphère de ferraille artificielle, dont la destruction sonnerait la victoire de l’Imperium. La bataille semblait mal engagée mais au dernier moment, le vaste vaisseau de l’Empereur, l’Imperator Somnium, arriva à la tête d’une flotte impériale pour prendre de revers l’armada Xenos, exterminant jusqu’au dernier les navires Orks.
L’Empereur rejoignit par la suite Son fils sur le Vengeful Spirit, accueillit par dix mille Luna Wolves honorés de Sa présence. L’Empereur s’arrêta dans la Gloire et des Élégies, lieu où les noms des morts de la Légion étaient inscrits. Il promit à Horus qu’ils ne seront pas morts en vain.
L’assaut de Gorro fut lancé et ensemble, père et fils se téléportèrent sur le monde-ferraille, Custodiens et Terminators Justaerins les accompagnant. L’Empereur se jeta sur les Orks, Sa puissance et Son talent stupéfiant même Horus. Son épée était un reflet d’acier bleuté, trop rapide pour être suivi à l’œil nu. Il traversait les rangs des Orks sans paraître se déplacer le moins du monde, et semblait exister en un point, le temps de tuer, avant de réapparaître ailleurs, fauchant les vies des Peaux-Vertes par dizaines. Chaque coup d’épée portait avec la force de l’impact d’une salve d’artillerie, et les corps désarticulés volaient de tous côtés, comme projetés par le souffle d’une bombe. Son gantelet tendu brillait d’un feu d’or blanc, et tout ce que les flammes touchaient disparaissait dans des explosions d’escarbilles et de cendres rouges. Ses grands coups contondants brisaient les os des Orks, Il les écrasait dans des boucles de forces invisibles, et repoussait leurs tirs d’une simple pensée, faisant disparaître leurs projectiles dans des bouffées de fumée. Les Orks se jetaient sur Lui par centaines attirée vers ce qu’ils savaient être instinctivement une cible méritant leur fureur. Mais rien ne pouvait Lui faire face.
Au cours des combats, le Premier Capitaine des Justaerins fut gravement blessé et mit à genoux par la massue d’un énorme Ork. Alors que le Xenos allait l’achever, l’épée de l’Empereur s’interposa pour bloquer la trajectoire descendante de la masse avant de découper le Peau-Verte en quatre segment. Le Premier Capitaine que l’Empereur venait de sauver se nommait Ezekyle Abaddon…
Puis les champs gravitationnels qui maintiennent la cohérence de Gorro s’effondrèrent, provoquant peu à peu la dislocation du monde-ferraille. Durant les secousses, l’Empereur tomba dans les profondeurs de la planète sous les yeux horrifiés d’Horus. Le Primarque se traça un chemin à mains nues dans les entrailles de Gorro pour retrouver l’Empereur, suivi des Custodiens et de ses Astartes. Il vit son père dans une vaste salle sphérique où les forces gravimétriques qui étaient en jeu se reconfiguraient sans cesse. Le Maître de l’Humanité se frayait un chemin à travers une horde hurlante des plus gros Peaux-Vertes qu’Horus avait jamais vus. La plupart étaient les égaux des Primarques par leur stature. L’un d’eux dépassait même l’Empereur qui cherchait à atteindre le noyau de plasma aveuglant qui était le cœur de Gorro mais les Peaux-Vertes l’encerclaient.
Puis Il affronta un gigantesque Xenos en armure deux fois plus haut et large que Lui, son crâne était pareil à un rocher coiffé de fer, dont dépassaient des défenses éléphantines et des dents comme des ciseaux, brillant d’un éclat terne. Six membres mécanisés et bruyants, rivetés dans sa chair, portaient des outils de meurtre grinçants, crépitants, coupants, claquants et crachant des flammes. Des canons rotatifs criblaient d’impacts Ses plaques d’armure tandis même que des griffes électrifiées en arrachaient des portions. Il fallait à l’Empereur toute l’étendue de Ses talents martiaux et de Sa puissance psychique pour empêcher l’armement de l’Ork mécanique de le tuer. Puis un poing gros comme un marteau de siège Reductor écarta l’épée de l’Empereur, et un autre, de chair verte, l’agrippa pour le soulever, en lui écrasant le cou de toute sa force inhumaine.
L’Empereur fut sauvé par Horus qui attrapa l’un des bras mécanisés du seigneur de guerre, le força à pivoter et lui coupa le bras, laissant retomber l’Empereur qui se ramassa sur Lui-même et se redressa en tendant Son épée. La pointe traversa le ventre du seigneur de guerre et ressortit par son dos dans une nuée d’étincelles. Une lumière furieuse monta dans l’Empereur, qui accumula une énergie psychique colossale, consumante, toute-puissante, capable d’éteindre toute vie dans sa sphère. Frappée par elle, la chair physique se mua en poussière, et ce que les croyances anciennes avaient autrefois appelé une âme se calcinait pour ne plus jamais retrouver de cohérence. Le corps du Peau-Verte et son âme disparurent de l’énergie finie de l’univers, pour n’être plus qu’un souvenir, et tout ce qu’ils étaient s’en trouverait effacé de la toile de l’existence. Une mort aussi totale qu’il était possible.
Puis, alors que le noyau de Gorro allait imploser et tuer tous ceux présents, l’Empereur utilisa de nouveaux Ses pouvoirs pour créer une faille Warp et y envoyer le noyau, avant de se replier pour éviter de finir écraser à l’intérieur du monde-ferraille.
Revenu à bord du Vengeful Spirit, l’Empereur annonça que les Orks étaient un cancer et qu’ils risqueraient bien de noyer un jour l’Humanité dans le sang. Il annonça au Primarque que les Confins de Telon n’étaient qu’une satrapie du plus grand empire Ork jamais rencontré par la Grande Croisade, et qu’il fallait le détruire. Cet empire se trouvait dans le système d’Ullanor.[69]
- Pour plus de détails, voir l’article dédié : la Bataille de Gorro
La Croisade et le Triomphe d'Ullanor
La Croisade d’Ullanor et le Triomphe d’Ullanor qui suivit fut le dernier engagement militaire de l’Empereur durant la Grande Croisade.
Accompagné de Son fils favori, Horus, le Maître de l’Humanité mena la plus vaste force impériale de l’histoire contre le plus immense empire Ork jamais rencontré par l’Imperium. Cet empire se situait dans le secteur d’Ullanor, avec à sa tête un Seigneur de Guerre nommé Urlakk Urg. Les détails de cette campagne sont inconnus, mais le fait majeur à retenir est que ce fut Horus, accompagné de son élite Terminator de la Première Compagnie des Luna Wolves, qui tua de ses mains Urlakk lors d’un assaut au cœur du repaire du Seigneur Xenos sur le monde capitale de son empire, Ullanor.
Avec la mort d’Urlakk, son domaine implosa et les forces Impériales purent facilement venir à bout des dernières poches de résistance pour pacifier le secteur.[70]
Pour fêter cette immense victoire, il fut décrété qu’Ullanor accueille un gigantesque Triomphe.
Quatorze Légions avaient répondu à l’invitation de l’Empereur, et neuf des Primarques se trouvaient présents : Horus, Fulgrim, Rogal Dorn, Lorgar Aurelian, Jaghatai Khan, Angron, Magnus le Rouge, Mortarion et Sanguinius.
Devant huit millions de soldats de l’Armée Impériale, de milliers de véhicules blindés et de centaines de Titans des Legio Titanicus, l’Empereur fit face à cette force armée colossale depuis un pavillon ornemental de marbre noir et de granite, placé sur le lieu où se trouvait la montagne - à ce moment là rasée totalement - qui avait autrefois servi de repaire au Seigneur de Guerre Peau-Verte
Lorsque l’Empereur s’avança, toutes les ovations s’éteignirent, tous les yeux le regardèrent et ceux qui se trouvaient trop loin, à des kilomètres de Sa tribune, se tournèrent vers les moniteurs dressés autour d’eux, connectés aux flux d’images de Servocrânes dérivants qui leur relayèrent le spectacle. L’Empereur annonça Son retrait des combats, proclamant à Ses guerriers fidèles en pleurs que l’heure était venue pour Lui de confier à Horus Lupercal le commandement de la Grande Croisade. Il ôta de Sa tête Ses lauriers d’or et couronna Son fils favori, faisant du Primarque le commandant en chef de toutes les armées de l’Imperium, le dépositaire de l’autorité de commandement sur tous les autres Primarques et sur toutes les Flottes Expéditionnaires sous le titre de Maître de Guerre.[71]
- Pour plus de détails, voir les articles dédiés : la Croisade d'Ullanor et le Triomphe d'Ullanor
Le Concile de Nikaea
Au cours de la Grande Croisade, les Legiones Astartes firent face à l’apparition de Frères de Bataille possédant des talents psychiques. Encouragé par Magnus le Rouge, le Projet Librarius fut lancé, avec pour objectif la création d’un Librarius pour accueillir et entraîner ces Space Marines qui devinrent des Archivistes. La plupart des Legiones Astartes s’étaient dotées d’un Librarius mais ce projet souleva de nombreuses discussions entre l’Empereur et les Primarques, certains désirant étendre leur Librarius et recruter davantage de Psykers, tandis que d’autres élevaient la voix de façon véhémente. Leman Russ, Corvus Corax, Rogal Dorn et surtout Mortarion étaient contre le développement des Librarius, y voyant un danger pour l’Humanité et la propagation de la sorcellerie. Les Thousand Sons et leur Primarque étaient de plus sujet à de virulentes attaques, à cause de leur capacités psychiques qui au fil de la Grande Croisade, avait isolé cette Légion discriminée.
Suite au Triomphe d'Ullanor, l’Empereur s’apprêtait à retourner sur Terra pour poursuivre Son Grand Œuvre, mais voyant la crise que ce sujet risquait de provoquer, Il repoussa Son départ et finit par ordonner l’organisation d’un Concile sur le monde de Nikaea. Ce Concile avait pour but de résoudre la crise des Archivistes et permettre à Magnus de répondre à ses détracteurs.
L’Empereur écouta sans dire un mot les différents intervenants, allant des Archivistes Space Marines aux Primarques, tous exposant leurs arguments sur l’usage ou non des Psykers dans les rangs des Astartes. Magnus se fit remarquer pour sa défense passionnée de l’emploi des Psykers et se défendit avec courage contre les attaques dont il fit l’objet, notamment celles de Mortarion.
Finalement, le jugement de l’Empereur fut sans appel : Il ordonna le démantèlement des Librarius et promulgua l’interdiction aux Archivistes d’utiliser leurs pouvoirs. L’Empereur imposa à Magnus de rentrer sur Prospero et lui interdit l’usage de son potentiel psychique, le menaçant de destruction, lui et sa Légion, si il désobéissait à cet ordre. À ceux qui oseraient défier Sa décision, Il leur promis ceci : « Malheur à qui ignorera cet avertissement ou brisera son pacte avec Moi. Celui-là deviendra Mon ennemi, et sur lui comme sur tous ses suivants s’abattra une telle dévastation que jusqu’au terme de toute chose, il regretta le jour où il se sera détourné de Ma lumière. ».[72]
- Pour plus de détails, voir l’article dédié : le Concile de Nikaea
Le Conseil de Terra
De retour sur Terra, l’Empereur avait besoin de temps et de toute Sa concentration pour Son Grand Œuvre. Il convoqua donc le premier Conseil de Terra qui à l’inverse du Conseil de Guerre, dont Horus était maintenant le chef, devait s’occuper des questions d’État, de l’établissement et du maintien de la Loi Impériale à travers l’Imperium. Malcador fut nommé Premier Seigneur du Conseil, qu’il dirigea en l’absence de l’Empereur. Ayant doté l’Imperium d’un organe dirigeant, l’Empereur se réfugia dans Ses vastes laboratoires et ateliers sous le Palais Impérial dans lesquels d’importantes ressources commençaient à être consommées alors qu’Il travaillait sur Son projet secret.
Mais devant l’isolement de l’Empereur et l’avènement du Conseil de Terra, beaucoup de Primarques ne cachèrent pas leurs effarements car ils se retrouvaient soudainement exclus et avec peu d’expérience de la façon de faire face à ce renversement de faveur. Pour certains des fils de l’Empereur, leur père oubliait ceux qui avaient bâti l’Imperium.
Horus Lupercal quant à lui accomplissait la volonté de l’Empereur avec dévouement, mais il se sentait de plus en plus offensé et méprisé devant le silence de son père. Ses victoires semblaient creuses, le sacrifice de ses Space Marines négligés et de plus en plus hors de propos. Peu à peu il s’éloigna, et les murmures des Dieux Sombres se firent de plus en plus forts.
C’est dans ce contexte que les graines de l’Hérésie germèrent et que les Dieux du Chaos utilisèrent Horus comme pantin pour faire échouer le plan de l’Empereur. Et ils réussirent…[73]
Le Grand Œuvre de l'Empereur
- « Tout ce qui s’est produit auparavant, se produira à nouveau. Ainsi en va-t-il. Pour autant, la mort de l’Humanité éclipsera dix fois l’anéantissement Aeldari, car nous sommes en train d’évoluer en une espèce encore plus puissante psychiquement. L’énergie psychique mal contrôlée déchirera la réalité. Les entités du Warp se nourriront de la dépouille de la galaxie. Il faut nous contrôler, et ce contrôle doit être maintenu. »
- - L’Empereur de l’Humanité au Custodien Ra Endymion, Tribun des Hykanatoi.
Le Grand Œuvre de l’Empereur était le cœur du plan du Maître de l’Humanité dans Sa guerre contre les Dieux Sombres. Ce plan expliquait l’ensemble des actions de l’Empereur depuis les Guerres d’Unifications jusqu’à la Grande Croisade.
Marqué par la Chute des Aeldaris et par la naissance de Slaanesh qui forma l’Œil de la Terreur, l’Empereur comprit que la race des hommes, ascendante dans la galaxie, accomplissait un grand pas dans son développement en évoluant en une espèce psychique. En résultait la multiplication des Psykers, êtres n’ayant pas le contrôle de leurs facultés, et qui étaient comme des aimants pour le toucher du Warp. L’Empereur voulait éviter que le genre humain connaisse une telle évolution, car une espèce constituée que de Psykers souffrirait comme souffrit l’ensemble de la race Aeldari, et en ce qui les concerne, cette circonstance de leur évolution fut leur dernier pas avant d’être détruits. Pour éviter un tel destin à l’Humanité, l’Empereur réalisa qu’il fallait couper tout lien entre les humains et le Warp, pour préserver l’Humanité de la damnation et la protéger des convoitises des Dieux Sombres.
Ainsi, la Grande Croisade avait pour objectif d’unifier l’ensemble du genre humain pour contrôler et éviter qu’une fraction de l’espèce humaine isolée n’invite les Dieux Sombres à condamner l’ensemble de l’Humanité par peur ou par ignorance. L’Empereur propagea Sa doctrine athée visant à éradiquer toute forme de religion afin d’empêcher qu’un de ces cultes en viennent à vénérer les Puissances du Chaos ; la superstition et la religion offrant un accès facile aux habitants du Warp pour pénétrer le cœur des hommes. En parallèle, la déportation des Psykers obéissait à une logique de limiter tout contact avec l’Immaterium.
Pour réussir Son Grand Œuvre, l’Empereur recruta des Technoprêtres qui formèrent, à l’insu des regards de Terra et de Mars, une nouvelle caste baptisée l’Adnector Concillium, ou les Unificateurs. Utilisant les schémas issus de Ses travaux, ces Technoprêtres ont réussi à connecter l’acier terrien et le fer martien aux avenues d’une matière surnaturelle de la Toile, unissant la mécanique physique et la matière à résonance psychique d’une autre dimension, et reconstruit le cœur de la ville extraterrestre de Calastar, ancienne cité Aeldari dans la Toile et tête de pont impériale pour la conquête de cette dimension. |
Le dernier pallier du plan de l’Empereur était de prendre possession de la Toile Aeldari, en ruine suite à la chute de leur empire : Il offrirait à l’Humanité, par cette conquête, un biais de déplacement interstellaire sans qu’elle n’ait à se fier aux Champs de Geller ni aux Navigators qui voyaient des horreurs nager dans les courants étranges du Warp. Ce moyen de communiquer entre les mondes permettait de se passer des songes psychiques des Astropathes qui ont toujours souffert de leurs pouvoirs. Et lorsque l’Imperium abriterait toute l’Humanité sous la loi de la Pax Imperialis, libérée du Warp et unie par la vision de l’Empereur, ce dernier aurait pu guider sa transformation en une espèce psychique en la préservant des Dieux du Chaos, évitant aux hommes le même destin que celui des Aeldaris. Les Primarques, la Légion Tonnerre, les Guerres d’Unification, la Grande Croisade, les Legiones Astartes, la Vérité Impériale, les Vaisseaux Noirs, le projet autour de la Toile : tout ce vaste plan de l’Empereur répondait au besoin de contrôler l’Humanité dans Sa guerre contre les Dieux Sombres.
Le Grand Œuvre débuta lorsque l’Empereur découvrit enfoui dans un désert sur Terra un noyau d’énergie qui alimenterait ce qui allait devenir le Trône d’Or, une possible relique du Moyen-Âge Technologique. Le Trône d’Or était la pièce centrale du Grand Œuvre, construit par le Maître de l’Humanité pour ouvrir un passage vers la Toile. Le Trône d’Or amplifiait les pouvoirs psychiques de l’Empereur, ce qui Lui permettait de contrôler l’ouverture du portail entre le monde matériel et la Toile.
Il réussit à établir un passage stable entre la salle du Trône et le portail de la Toile Aeldari, grâce à une courte portion de tunnel Warp entre les deux. De puissantes protections psychiques établi par l’Empereur afin d’éviter les incursions démoniaques furent mis en place dans ce tunnel. La conquête de la Toile pouvait débuter.
Les Puissances de la Ruine, affolées par le projet de leur ennemi, complotèrent contre Lui. Et l’impensable survient, l’Empereur se retrouvant au bord de l’abîme, le destin de l’Humanité plus que jamais entre Ses mains. La catastrophe qui s’abattit ne vint pas d’Horus, mais de Magnus.[75]
L'Hérésie d'Horus
Les forces du Chaos ne s’avouèrent pas aussi facilement battues. Elles chuchotèrent aux Primarques depuis le Warp, perturbant leur rêves avec des promesses de pouvoir, faisant appel à leur fierté, leurs prouesses martiales et leur courage. Aucun Primarque ne résista totalement à ces tentations tacites. Le caractère de chacun fut mis à rude épreuve et la moitié d’entre eux échouèrent à ce test. Ces tentations étaient si subtiles qu’ils ne se doutèrent même pas de quelle manière leur allégeance avait évoluée.
Par exemple, Mortarion, Primarque de la Légion de la Death Guard, croyait fermement qu’il était le héraut d’un nouvelle âge de justice. Angron des World Eaters pensait réellement que lui seul pouvait sauver l’Humanité de la destruction. Horus aussi, le plus grand des Primarques, était convaincu des vertus des idéaux martiaux pour lesquels il se battait.
En faisant appel à leur vertu et à leur courage, ils furent tentés de mener leurs Légions Space Marines contre l’Empereur. Au début, même les Primarques ne se doutaient pas qu’ils étaient tombés sous l’emprise du Chaos, mais lorsqu’ils se rebellèrent, leurs bonnes intentions disparurent progressivement alors que le Chaos saturait peu à peu leurs âmes. Pareillement, les Légions qu’ils dirigeaient se tournèrent lentement mais sûrement vers le Chaos.
Le meneur de la rébellion était le Maître de Guerre Horus, le plus grand et le plus fidèle des Primarques. Il s’était tenu aux cotés de l’Empereur durant les longues années de la Grande Croisade. Ils avaient combattu dos-à-dos au siège de Reillis lorsque l’Empereur sauva la vie d’Horus. Sur le champ de Bataille de Gorro, Horus paya sa dette en tranchant le bras d’un Ork plongé en pleine frénésie alors qu’il tentait d’étranger l’Empereur.
La chute d’Horus fut un grand choc pour l’Empereur. Pendant un mois vital, l’Empereur hésita, assommé par l’étendue de la trahison d’Horus, incapable de croire que Son ami et général était réellement en train de rassembler des forces contre Lui. Lorsque finalement, la guerre éclata, elle fut sauvage et sanglante. L’Astartes combattait l’Astartes comme des factions rivales luttant pour la suprématie.[76]
- Pour plus de détails, voir l’article dédié : l’Hérésie d'Horus
La Folie de Magnus
Dans les dernières étapes de la Grande Croisade, Horus, succomba sur Davin à la corruption du Chaos. Manipulé par Erebus des Word Bearers, le Maître de Guerre reçut des visons venant des Dieux Sombres lui montrant un supposé avenir où l’Humanité vénérerait l’Empereur comme un Dieu, durant un âge sombre et ravagé par la guerre. Horus finit par croire que son père avait quitté la Grande Croisade pour tenter d’atteindre cette soi-disant ascension divine, qu’Il avait abandonné tous Ses fils et trahi la Grande Croisade.
Le Maître de Guerre pensa qu’il avait pour destin de sauver l’Imperium et de renverser l’Empereur pour sauvegarder l’Humanité de cet avenir funeste. Ayant corrompu la moitié des Legiones Astartes, corruption qui se révéla au grand jour suite à l’Atrocité de Isstvan III et le Massacre du Site d’Atterrissage de Isstvan V, il mena ses armées contre l’Empereur et plongea l’Imperium dans une guerre civile cataclysmique. Mais l’Empereur ne se montra pas, déléguant à Malcador et Rogal Dorn la pleine autorité pour affronter Horus.
Car avant même que la trahison d’Horus soit connu de tous, Lui-même fut plongé dans une guerre que la loyauté et la naïveté de Magnus le Rouge avait déclenché.
Le Primarque des Thousand Sons avait eu des visions de la guerre civile et avait même tenté d’empêcher Erebus de corrompre Horus. Face à son échec, il tenta d’avertir l’Empereur du massacre à venir et de la trahison d’Horus, mais il utilisa pour cela un message psychique, violant de fait l’Edit de Nikaea. Mais manipulé par les Puissances du Chaos, le Sorcier de Prospero détruisit les protections psychiques que l’Empereur avait placé pour conserver l’intégralité du passage établie entre le salle du Trône et la Toile, créant une brèche Warp au cœur même du Palais Impérial ! La forme spectrale de Magnus apparu devant l’Empereur, assis sur le Trône d’Or, furieux de l’acte commis par Son fils et qui sera baptisé "La Folie de Magnus". La brèche Warp offrait la chance à des hordes de Démons d’envahir le domaine de l’Empereur, forçant ce dernier à rester assis sur le Trône d’Or pour amplifier Ses pouvoirs psychiques afin de contenir les entités démoniaques.
Persuadé que les Thousand Sons étaient tombés dans les griffes du Chaos, l’Empereur fit envoyer un ordre à Leman Russ, afin qu’il ramène Magnus sur Terra pour qu’il réponde de son crime. Malheureusement, les manigances d’Horus transformeront ce qui devait être une escorte d’un prisonnier, en une boucherie démentielle qui verra Prospero brûler.[77]
Le Don à Corax
Suite au Massacre du Site d’Atterrissage, le Primarque de la Raven Guard, Corvus Corax, parvint à s’enfuir suite à une guérilla intense. Secouru au dernier moment par des Raven Guards arrivés d’urgence de Délivrance, Corax mit immédiatement le cap vers Terra afin de rencontrer l’Empereur dans l’espoir de reconstruire au plus vite sa Légion décimée par la trahison ainsi qu’obtenir Sa permission de lancer une nouvelle attaque contre les Traîtres, loin de Terra alors en pleine fortification.
Mais constatant l’insistance de Rogal Dorn et de Malcador pour garder Corax et ses derniers guerriers sur les remparts du Palais Impérial, l’Empereur parla au Seigneur Corbeau à travers le Sigillite, les yeux désormais dorés, exigeant que cesse les disputes entre Dorn et Corax.
La lumière et la chaleur de l’Empereur pénétrèrent les pensées de Corax, le rendant aveugle à tout le reste. Le Primarque eut la vision du Maître de l’Humanité assis sur le Trône d’Or, revêtu de Son armure d’or, la tête penchée et les yeux plissés par une intense concentration. Des vagues d’énergies violettes et bleues flottaient au-dessus de Sa peau. Un orage miniature jouait autour de Son front creusé, une unique goutte de sueur brillante se mettant à courir depuis Sa tempe et se décrocha comme une perle dorée du bas de Sa joue. La mâchoire de l’Empereur était crispée sous l’effort, ou la douleur.
La scène s’estompa, remplacée par un paysage de lumière, qui semblait irréel, formé de cette radiance et de rien d’autre. Au cœur de cet éclat, l’Empereur était assis comme Il l’avait été auparavant, le Trône d’Or brûlant d’énergies et un aigle gigantesque était sur Son dos, fixant Corax avec les yeux rubis de ses deux têtes. L’Empereur était alors calme, ne montrant plus trace de la contraction que Corax avait entraperçue. Le Maître de l’Humanité paraissait plongé dans une méditation profonde, immobile sur Son siège doré.
Là, l’Empereur écouta la demande de Corax qui lui demanda ce qu’Il voulait qu’il fasse et de lui accorder Sa sagesse. Dans cette vision, l’Empereur ouvrit les yeux et se leva, Son armure se dissipant en volutes de filets d’or, pour être remplacée par des robes flottantes, tombant de Son corps comme une cascade d’argent, la disparition de Son armure paraissant diminuer Sa taille, mais pas Sa présence. Des particules enflèrent comme de la fumée pour former des marches sans substance qui lui permirent de descendre sans effort, comme un homme aurait descendu les marches d’un perron. Il tendit une main à Corax, Son énergie se répandant au travers du Primarque, ressoudant ses os brisés, étanchant le flot de son sang, soignant les muscles et les organes blessés sur Isstvan V.
Corax demanda à l’Empereur Sa permission de lancer des attaques contre les Traîtres, dans un ultime baroud d’honneur pour lui et ses derniers fils. L’Empereur compris qu’il était dans la nature de Corax de se jeter sur ses ennemis et de semer la dévastation parmi eux. Mais il n’était nul besoin au Primarque de se sacrifier si bien que l’Empereur accorda un don très précieux à Son fils. L’Empereur étendit la main et la posa sur la tête de Corax. Pendant une éternité ou un instant, l’esprit de l’Empereur submergea le Primarque, une existence qui avait embrassé plus de trente millénaires essayant de tenir tout entière dans les pensées du Primarque, en le consumant de douleur. Un instant, et cette douleur cessa, laissant sur la mémoire de Corax une empreinte, un fragment de ce qui avait précédé, la fraction la plus infime de la personne de l’Empereur.
Le Primarque eut des souvenirs du Maître de l’Humanité sur la création des Primarques et ceux en rapport avec celle des Legiones Astartes. Ainsi, Corvus Corax avait tout les éléments pour mener sa quête pour reconstruire sa Légion. L’Empereur informa dans le même temps Malcador de rassembler l’assistance nécessaires à Corax pour qu’il puisse récupérer le technologie génétique. Le Maître de l’Humanité mit en garde Corax, car Il ne lui avait pas seulement fait le don de ces souvenirs et de cette technologie, mais avait placé sur ses épaules le fardeau de la protéger. Il possédera le pouvoir de créer des armées comme Il l’avait fait jadis, et cette seule raison suffirait à en garder jalousement l’existence. L’Empereur exigea un serment à Corax, que si leurs ennemis devaient apprendre l’existence de ce savoir, il le détruira, et tout ce qu’il aura créé, car si Horus mettait la main dessus, le Maître de Guerre aurait les moyens de libérer une dévastation inimaginable. Corax en fit le serment.
L’Empereur mit fin au contact avec Corax pour mener Son combat contre les Démons qui menaçaient d’envahir Terra par la Toile, confirmant à Son fils l’existence de ces entités. L’Empereur s’entoura d’une aura de lumière dorée, qui le souleva jusqu’à l’assise du Trône d’Or. Le Maître de l’Humanité se remit à grandir en stature, alors que les plaques de Son armure s’arrangeaient à leur place et que Sa silhouette se trouvait de nouveau enfermée dans l’aegis dorée que Corax avait vue sur tant de champs de bataille. Il ferma les yeux, et dans une pulsation qui ébranla toute la chambre, des étincelles s’envolèrent, Son énergie psychique se mit à danser, englobant Sa silhouette assise dans une tempête de puissance, disparaissant aux yeux de Corax.[78]
La Guerre dans la Toile
Durant toute l’Hérésie d’Horus, jusqu’à la bataille finale, l’Empereur fut contraint de faire face au dysfonctionnement du Trône d’Or, empêchant que la faille Warp ne dévore Terra. Il envoya Sa Garde Custodienne et les Sœurs du Silence, aidés d’éléments du Mechanicum, afin de repousser les Démons qui se déversaient depuis les tunnels de la Toile pour tenter d’atteindre l’accès qui menait directement dans les Cryptes du Palais Impérial.
Les Custodiens et les Sœurs du Silence ont tenus les entités de l’Immaterium à distance pendant cinq ans, dans un conflit perdu d’avance : la Guerre dans la Toile.
Vers la fin de ces cinq années, à force de maintenir la stabilité de la faille sur le Trône d’Or, l’Empereur commença à présenter les symptômes d’une fatigue physique, montrant des signes d’épuisement et saignant du nez. Il conversa dans des visions télépathiques avec certains de Ses Custodiens, dont le Tribun Ra Endymion, expliquant les leçons qu’Il avait appris dans Sa jeunesse, Son plan pour l’Humanité et les incertitudes à prévoir l’avenir.
Le Maître de l’Humanité ressentit l’approche d’un puissant Démon, né du premier meurtre d’un homme de la main d’un autre homme, Drach'nyen, la Fin des Empires. Comprenant que la Guerre dans la Toile atteignait son apogée, Il émit un ordre aux Sœurs du Silence, baptisé la Sanction Tacite : mille Psykers furent capturés, emmenés et enfermés dans les Cryptes Impériales dans des caissons antigravitiques afin que leurs essences psychiques alimentent le Trône d’Or pour une journée, une seule et unique journée qui allait permettre à l’Empereur de se lever du Trône d’Or pour mettre fin à ce conflit qui menaçait Terra.
L’Empereur rejoignit en personne la Nécropole de Calastar, ancienne cité Aeldari dans la Toile et tête de pont impériale pour repousser les Démons. Il apparut tel un soleil éclatant dans la nuit, stoppant un instant les Démons affolés de voir l’Anathème en personne, épée en main, venir à leur rencontre. Certains des Démons prirent leurs jambes à leur cou, d’autres dévorèrent leurs semblables pour s’emparer de leur force alors que d’autres virent leurs formes se mettre à fondre et à se dissoudre avant même que l’Empereur n’eût atteint les premières lignes. Seuls les plus forts beuglèrent collectivement et se ruèrent pour atteindre leur ennemi suprême.
L’Empereur balaya les viles créatures, regroupant Ses Custodiens, les Sœurs du Silence, les Chevaliers Impériaux et les troupes du Mechanicum survivants. Il ressuscita le temps du combat les avatars psychiques des Dix Mille tombés au combat, celles des Space Marines trahis et morts sur Isstvan III ainsi que Ferrus Manus, tué sur Isstvan V. L’Empereur parvenait même à éliminer avec facilité les plus puissants Démons. Puis Il se retrouva face à Drach’nyen, la Fin des Empires.
Lorsque l’Empereur leva Sa lame et la refit tomber dans un geste en croissant, une vague de flammes partit dans un arc incinérant et alla baigner les créatures démoniaques devant Lui. Leurs cendres mortuaires éclatèrent et furent soufflées dans l’air stagnant. Et dernière ces cendres, Drach’nyen émergea, sous la forme d’un chef musculeux de l’Âge de Pierre, un homme aux cheveux longs, à la peau sombre, et à la barbe hirsute et tribale, portant des bijoux d’os façonné, et une lance dont le silex était ficelé sur le bois durci au feu par de la vigne enroulée. Des centaines de coups de lances et d’entailles marquaient sa peau et une plaie plus sanglante et plus fraîche apparaissait sur sa poitrine. Drach’nyen se déplaça à travers les rangs des Démons, les créatures inférieures s’écartant devant lui. L’Empereur le vit et en un clin d’œil, Il disparut. L’Empereur et le Démon s’étaient jetés l’un vers l’autre, en glissant hors de l’existence et en réapparaissant, laissant derrière eux les êtres inférieurs de leurs camps, leurs essences et leurs pouvoirs étant hors de toute compréhension pour les mortels présents ce jour là.
Le combat de l’Empereur contre la Fin des Empires vit Son corps transpercer par les cinq griffes du Démon qui jaillirent dans Son dos mais une lumière d’or brilla assez fort pour aveugler ceux dont les yeux n’étaient pas protégés. Puis l’Empereur se matérialisa auprès du Custodien Ra Endymion. À la place des griffes du Démon, Il était transpercé d’une épée ornementée faite d’os de métal. L’Empereur arracha l’épée de Son propre corps et la planta dans la poitrine de Ra Endymion. Puis Il ordonna à Son Custodien de courir dans les tunnels de la Toile, disparaissant à jamais.
Il mena ensuite la retraite générale des dernières troupes impériales, ralliant les Cryptes de Son Palais avant que les Technoprêtres désactivent les machines qui alimentaient le Trône d’Or. L’Empereur remonta sur Son Trône et après un instant d’hésitation, où l’Empereur contempla l’échec total de Son rêve, Il scella le portail, se condamnant à rester à jamais sur le Trône d’Or afin d’empêcher la faille Warp de se rouvrir par la seule puissance de Ses pouvoirs.
Plus tard, Il apparut dans une vision du Custodien Dioclétien, annonçant que l’Imperium était condamné, qu’importe le temps qu’il faudrait pour qu’il s’effondre, et que même si Horus était vaincu, un autre pendrait sa place. Pour la première fois, le Maître de l’Humanité a admis qu’Il ne savait pas quoi faire.
Son rêve était mort.[79]
- Pour plus de détails, voir l’article dédié : la Guerre dans la Toile
Les Chasseurs de Démons
Peu de temps avant le Siège de Terra, Malcador rassembla neuf de ses Chevaliers Errants, des Space Marines issus de toutes les Legiones Astartes, Loyalistes comme Renégates, et qui avaient montrés une totale loyauté envers l’Imperium et des talents particuliers. Les Chevaliers Errants avaient mené des opérations secrètes au nom du Sigillite qui les avait recrutés et organisé afin de mener la Guerre des Ombres contre les Traîtres.
Les neuf élus furent amenés dans une chambre située sous le complexe du Palais Impérial où Malcador leur montra un avenir possible, celle d’une galaxie envahie par les Démons et asservie par les Dieux du Chaos. Suite à ces visons terrifiantes, l’Empereur apparu devant les neuf Space Marines choisis par Malcador. Devant les Astartes qui se mirent immédiatement à genoux devant Lui, le Maître de l’Humanité leur expliqua qu’ils avaient été sélectionnés et testés dans leur rôle de Chevaliers par Malcador durant la Guerre des Ombres. Les Space Marines avaient été crées pour mener la guerre dans le monde matériel, mais ces nouveaux élus devaient construire une nouvelle organisation dédiée à la lutte contre le monde immatériel. Il étudia chacun des guerriers tour à tour, s’arrêtant devant l’un d’eux comme si Il sentait que cet Astartes allait choisir un autre destin, un certain Garviel Loken.
Leur guerre contre Horus était terminée, mais leur mission à venir serait néanmoins nécessaire à la survie de l’Humanité : celle d’une guerre contre les Démons et leurs sombres maîtres. L’Empereur félicita Malcador qui fut l’inspirateur de la création de ce nouvel ordre guerrier, Lui-même ayant à l’origine plutôt favorisé des moyens pour contenir les Puissances de la Ruine et non pour les combattre de front.
L’Empereur acta leur création puis Il disparut soudainement, laissant Malcador emprunter un portail de la Toile pour emmener les Chevaliers Errants - sauf Loken qui refusa - vers la lune de Titan afin de devenir les Chevaliers Gris.[80]
- Pour plus de détails, voir l’article dédié : les Chevaliers Gris
La Bataille de Terra
La véritable tragédie de l’Hérésie d’Horus fut qu’elle ruina les créations de l’Empereur - non seulement les Primarques mais aussi les Space Marines. Les forces rebelles répandirent la destruction matérielle et la souffrance, mais pire que tout, elles répandirent la corruption du Chaos partout où elles passaient.
Dans toute la galaxie, les forces du Chaos devenaient plus fortes au fur et à mesure que les humains étaient séduits par les valeurs représentées par les Puissances du Chaos et même par leur adoration. Le grand esprit de l’Empereur était affaibli alors que les meilleures qualités de l’Humanité étaient perverties et détournées par l’influence subtile du Chaos.[81]
Le Duel Psychique avec le Maître de Guerre
Tandis qu’Horus assiégeait le Système Sol dans l’univers matériel, les Puissances de la Ruine assaillaient l’Imperium dans l’Immaterium. L’Empereur seul a retenu les marées du Warp dans le Système Sol et au cours de ces luttes, Il a souvent pris la forme d’un vieil homme préhistorique fatigué dans un manteau de fourrure blotti sur un feu mourant. Durant la Guerre Solaire qui vit le Système Sol conquit peu à peu par les armées renégates, l’Empereur resta en contact avec Malcador, retrouvant Son vieil ami dans le Warp, dans un décor enneigé avec un ciel noir, toujours sous la forme d’un vieil homme portant des fourrures et poursuivi par le hurlement des loups. Il remonta en courant le versant d’une montagne et vit une caverne. Des griffes se tendirent alors vers Lui et Il lança Son flambeau très haut en l’air avant qu’un pilier de foudre l’atteigne en plein vol et s’abatte, la lumière blanche inondant le flanc de la montagne afin que les ombres de loups fondent et s’écoulent dans le sol. Mais d’autres arrivaient déjà et Il s’élança d’un bond vers l’entrée de la caverne qui descendait jusqu’à une porte carrée. Là, Malcador l’attendit, sous la forme d’un jeune homme drapé dans une robe dorée, assis sur un banc et tenant un bâton à la main, et une couronne de feuilles de laurier tressées de fil d’argent reposant sur sa tête. Malcador lui tendit un bol en bois contenant du pain, du sel et de la viande, ce que l’Empereur mangea. Puis Malcador l’a tenu informé des assauts des Traîtres avant d’étaler des cartes sur un banc de pierre à côté de lui, expliquant qu’une résonance croissante dans le Warp était apparu et que quelque chose approchait, une chose que sentait l’Empereur, sûrement Horus qui approchait avec sa vaste flotte via le Warp… L’Empereur demanda à Malcador de surveiller et de soutenir Dorn, le Khan et Sanguinius avant de quitter de nouveau la caverne pour affronter les ténèbres.
Alors qu'Horus était enfin arrivé dans le Système Sol, il laissa les opérations de siège au Primarque Perturabo, se lançant à la place dans un duel psychique avec l’Empereur. Il apparut à l’Empereur comme un loup sauvage, aiguillonnant l’Empereur et le traitant de tyran et de menteur. L’Empereur a refusé même de répondre à Horus dans ces échanges, regardant au-delà de lui pour annoncer à la place Son rejet des Dieux Sombres et soulignant à son fils déchu qu’il n’était que leur marionnette. Alors que les braises de son feu s’éteignaient, les ombres autour de Lui se rapprochaient de plus en plus. Alors qu’Horus arrivait directement au-dessus de Terra, le feu mourut finalement et le Maître de Guerre s’est réjouit que la seule option qui restait à l’Empereur était de courir.[82]
Telle était la situation lorsque les forces du Chaos s’assemblèrent autour de Terra. Les bases lunaires, bastions de la défense de la planète, tombèrent face à Horus après de durs combats et la flotte rebelle entra en orbite terrestre. Après une brève bataille, les défenses laser de Terra furent détruites par un puissant bombardement depuis l’espace. Les derniers escadrons des chasseurs loyalistes déversaient salve après salve sur les immenses vaisseaux mais ne réussirent pas à pénétrer leurs boucliers. Une fois les munitions épuisées, les pilotes écrasèrent directement leurs chasseurs sur les vaisseaux ennemis. C’était un ultime geste de défi - rien de plus.[83]
Dans les premiers moments du Siège de Terra, l’Empereur était confiné sur le Trône d’Or, maintenant une barrière psychique qui empêchait les Démons de se manifester sur Terra. La barrière était si puissante que même les Primarques Démons étaient incapables de la briser. Néanmoins, des rituels seront pratiqués pour peu à peu affaiblir le bouclier de l’Empereur.[84]
Les Modules d’Atterrissages d’Horus tombèrent comme une pluie sur le Palais Impérial, dégorgeant les Marines renégats compagnie après compagnie. Le Palais s’étendait sur plusieurs kilomètres carrés de couloirs, cours et bâtiments administratifs, et les combats furent féroces et sans pitié. Les Marines renégats et les unités rebelles de la Garde Impériale forcèrent les Marines loyaux et la Garde de l’Empereur à reculer. Les défenseurs refusèrent de céder et les attaquants furent forcés d’avancer pas à pas par-dessus les pertes des deux camps. Par endroits, les morts étaient si importants que des couloirs furent bloqués par la masse des corps.[85]
Le Maître de Guerre continua son duel psychique avec l’Empereur, les deux ennemis se juchant sous la forme d’esprit dans le Royaume du Warp, prenant les formes d’homme et de conquérants. Horus cherchait à affaiblir l’Empereur et à briser Son bouclier psychique. Durant ce combat au-delà de l’univers matériel, l’Empereur retrouva Horus un jour dans le passé, lorsqu’Il avait reçut Son fils au Palais Impérial sur Terra, durant une grandiose cérémonie pour l’accueillir et où le Primarque lui avait prêté serment. L’Empereur était alors assis sur un trône dorée en forme d’aigle bicéphale tandis qu’Horus était accompagné par quatre étranges compagnons qui semblaient terrifiés par le Maître de l’Humanité : le premier ayant un air batailleur, laid et écorné, le second étant intelligent et acerbe dans son tempérament, le troisième était plus pesant que les autres, bien en chair et joyeux et le dernier étant distrayant et glissants doigts élancés dans la main d’Horus pour l’entraîner vers l’intérieur du Palais. Une fois Horus en face de Lui, l’Empereur se moqua du Maître de Guerre à cause de sa tentative de le traquer dans le passé alors que cela Lui donnait de la force car le passé était tissé dans la trame des choses et ne pouvait être altéré. Une lumière s’activa et Horus fut repoussé derrière son ancien lui tandis que celui-ci jurait d’un air extatique de servir la cause de la Grande Croisade. Mais alors, le véritable Horus vit un autre Empereur, qui souffrait, cloué à un siège qu’Il ne pouvait pas quitter, en train de retenir une vague d’obscurité tandis qu’une sentinelle esseulée attendait, un marteau en main, devant une porte condamnée. Et derrière cela, une troisième version de l’Empereur, qu’il entrevit tout juste, celle d’un cadavre enchâssé dans une machine devenue monstrueuse à force de croître autour de Son trône. Puis la lumière submergea Horus Lupercal et le rejeta de nulle part vers quelque part. Plus tard, Horus, toujours en lutte psychique, se matérialisa dans un écho d’une salle où l’Empereur l’avait amené peu après son arrivée sur Terra et vit que le Maître de l’Humanité avait établi une table de régicide d’origine ancienne et sur un simple pied incurvé, reposait un plateau rond, la surface incrustée de carrés de bois pour composer le territoire du jeu et représentant une partie à moitié disputée. Horus bougea une pièce, invitant l’Empereur, qui restait invisible, à jouer Son prochain coup.[86]
La Fureur de Magnus
Alors que le Siège de Terra continuait à faire rage, l’Empereur sentit la présence du Primarque Magnus le Rouge. Celui-ci avait eu son âme brisée par Leman Russ durant le Sac de Prospero. Après avoir récupéré la plupart des fragments de son âme, le Roi Pourpre ambitionnait de s’emparer de la partie qui avait trouvé refuge dans le Palais Impérial, la partie la plus noble et bonne de son âme. Il appâta Magnus le Rouge en laissant une lumière psychique dorée de Sa puissance, lumière qui tressautait en ne cessant d’apparaître et de disparaître, tel un éclair coincé dans un appareil de capture d’image, au niveau d’un segment de muraille à l’angle sud-est du Sanctum Imperialis, une section proche de la jonction du Mur Intransigeant et de l’Hémisphérique Ouest. Magnus se persuada que cela était une fissure ouverte dans la barrière téléthésique du Maître de l’Humanité, et il s’attaqua à l’Hémisphérique Ouest. Magnus et trois de ses fils, Ahzek Ahriman, Amon et Menkaura, utilisèrent leur pouvoir pour se cacher des yeux des Loyalistes, pénétrant en profondeur dans le Palais Impérial. Durant ce trajet, l’Empereur sentit Magnus atteindre le Grand Observatoire du palais et sauver les réfugiés mortels d’un largage de deux bombes à sous-munitions au phosphex MkXI, modèle Muspell, une arme bactériologique mortelle. Le Primarque et ses guerriers formèrent une barrière téléthésique qui neutralisa les bombes, prouvant qu’il y avait encore du bon en Magnus.
Puis le Roi Pourpre et ses guerriers filèrent dans les entrailles secrètes du Palais Impérial et atteignirent le Hall des Victoires, une vaste galerie, longue de plusieurs centaines de mètres et agrémentée d’une exposition d’objets, dont certains étaient brisés et répandus sur le sol à cause de la fureur des combats. Cette collection retraçait les plus grands accomplissements de l’Humanité, dont chacun fut un marchepied vers l’avenir. L’Empereur apparu devant Magnus dans le Hall des Victoires sous la forme d’un personnage encapuchonné qui se tenait à l’extrémité de la galerie, enveloppé d’une longue cape écarlate, de taille transhumaine, portant des vêtements utilitaires, semblables à ceux qui habillaient pratiquement chaque habitant de Terra. Un anneau d’argent brillait à son index droit, orné d’un symbole de protection nazar et derrière lui se trouvait une simple porte en bois, telles que celles qu’on aurait rencontrées dans le donjon ancien d’un haut château de pierre, une porte tout à fait déplacée dans cette galerie d’acier et de verre, et qui n’était pas là quelques instants auparavant. Il présenta au Roi Pourpre une horloge détériorée, de bronze terne, au verre craquelé sur son cadran d’ébène et qui n’avait rien de spécial. L’Empereur expliqua que cette horloge était l’œuvre d’un descendant de Mikuláš de Kadaň, qui l’avait fabriquée dans son palais d’horlogerie, très haut dans les montagnes gelées d’Europa, et qu’elle avait marqué un instant particulier de l’histoire de Terra, et la Sienne, même si Il ne l’avais pas reconnu comme tel à l’époque. Devant les interrogations de Magnus, l’Empereur leva lentement les mains et rejeta Son capuchon en arrière, pour révéler un visage sévère mais qui n’était pas sans bonté, dénué de traits remarquables d’une façon qui lui était propre mais avec des yeux sans pupille, brillant d’une lumière dorée qui l’identifiait mieux qu’aucun nom ne l’aurait pu. Cette forme de l’Empereur se nommait Révélation, et Sa lumière brilla à travers la galerie, et toutes les reliques abîmées de l’ascension du genre humain luirent comme si elles venaient de quitter les mains de leurs façonneurs d’antan. Les machines mortes s’éveillèrent à la vie, l’orgue renfermé dans le navire mécanique joua son air maritime sans un seul défaut, et l’horloge près de Magnus sonna doucement lorsqu’un clic fit se rejoindre ses aiguilles à la verticale.
Il guida le Primarque et ses trois guerriers à travers la porte qui menait vers la salle du Trône, traversant une caverne du lac souterrain d’une taille inimaginable, mais dont le donjon était encore plus grand, de plusieurs ordres de magnitude, et empli tout entier de machinerie. Des longueurs infinies de tuyauterie sifflante et de câbles se déroulaient au sol et ou étaient suspendues aux murs comme des serpents blessés et des bancs d’instruments gigantesques et saturés, couverts d’une pléthore d’affichages et de jauges. Le sol vibrait du fonctionnement bourdonnant des machines enfouies, et du martèlement de pistons lointains actionnés sans cesse aux fins fonds de cet espace. Des exhalaisons d’ozone venues d’énormes processeurs de terraformation embrumaient l’air, et des arcs électriques sautaient entre les accumulateurs géants chargés de maintenir l’écoulement de l’alimentation. Des milliers de serfs tachés d’huile administraient les machines sous le regard vigilant de Technoprêtres du Mechanicum encapuchonnés de rouge et de noir et au centre géomantique de cette caverne démesurée se dressait un édifice d’or étrange et terrible, un monumental socle surélevé, haut de plusieurs kilomètres, incrusté des nervures d’argent de circuits runiques. C’était à cette technologie ésotérique que chacune des machines au-dessus et en dessous d’eux était reliée, en un réseau gordien de câblages et de conduites, son cœur mystique qui palpitait : le Trône d’Or. Par-delà ce piédestal montagneux se trouvaient des portes d’or gargantuesques, à la surface bombée par des impacts titanesques et des forces dépassant l’imagination et dont les battants était si immense qu’il aurait pu permettre aux plus grands engins de combat du Mechanicum de passer en marchant tête levée. Là, l’Empereur était assis, la tête bloquée en arrière et les paupières serrées, protégée des pieds à la tête par Son armure d’or patiné. Des lueurs pellucides et ambrées passaient sur Sa chair de granite en vagues qui battaient doucement, éclairant Sa pâleur creusée, la tension de Sa mâchoire, la force incroyable qui émanait de Lui et la douleur de Son calvaire. L’ampleur de la puissance que la machine canalisait à l’intérieur de Lui était inimaginable.
Révélation apprit alors à Magnus les conséquences de sa Folie lorsque il avait essayé de le prévenir de la perfidie d’Horus, à la grande horreur du Primarque. L’ironie des intentions de Magnus et de leur issue n’échappait pas à l’Empereur, mais il a tant coûté de maintenir les hordes de Démons en respect qu’Il se trouvait incapable de l’apprécier entièrement et sans Sa présence continue sur le Trône d’Or, Terra serait déjà un Monde Démon ! Il gronda Magnus de ne pas l’avoir écouté lorsqu’Il l’avait mis en garde de l’existence d’endroits où même Lui ne souhaitait pas s’aventurer, et des lignes qu’Il ne souhaitait pas franchir. Devant les propos qu’il jugeait arrogant de l’Empereur, Magnus nota l’absence des Custodiens, que le Maître de l’Humanité avait congédié, Ses gardes tentant de pénétrer par la force, craignant qu’Il ne trame quelque chose qui pourrait le mettre en danger. Puis Il avoua à Magnus qu’Il l’avait sciemment attiré ici, espérant savoir, même si c’était dangereux, si il pouvait être ramené vers la lumière. Le Roi Pourpre enfonça alors d’un coup le bout de son sceptre dans la poitrine de Révélation et un torrent de feu irréel remonta le long du manche, mettant à bas l’avatar de l’Empereur qui hurla, alors que le feu le plus pur des Pyrae consumait la chair qui lui avait été donnée, d’une flamme psychique présente dans les domaines mortel et immatériel. Seul l’anneau d’argent qu’Il portait survécut au feu, et tomba sur le sol. Magnus le récupéra avant de glisser la bague au majeur de sa main droite. Le Primarque grimpa vers le Trône d’Or, et l’Empereur se retrouva nez à nez avec Son fils, tout en menant Sa guerre contre le Chaos, restant assis, comme si Il ignorait la présence de Magnus.
C’est alors que six guerriers arrivèrent : trois Salamanders et trois Space Wolves - dirigés par le Prêtre des Runes Bödvar Bjarki. Ils engagèrent les trois Thousands Sons au combat, et Magnus se dépêcha pour tirer son sceptre comme un harponneur et qui se déforma dans sa main, devenant un javelot parfait qui promettait un coup fatal, assez puissant pour mettre fin au règne d’un dieu. C’est alors que le Primarque Vulkan apparu, s’écrasant avec violence au sommet du grand piédestal, comme si la foudre s’abattait. Un dialogue débuta entre les deux demi-dieux, et c’est alors que l’Empereur ouvrit les yeux dans un feu doré, annonçant à Magnus qu’il n’était pas perdu. Il mena dans une vision le Roi Pourpre sur Tizca, la cité merveilleuse de Prospero - alors en ruine - comme elle était lorsqu’Il était arrivé sur ce monde pour récupérer le Roi Pourpre. Aux côtés de Magnus, l’Empereur - portant Son armure qui semblait avoir vu des combats féroces - se rappela du paradis qu’était la cité. Ils marchèrent le long d’une des rues latérales, partant vers la Place de l’Occullum de Tizca et longèrent un jardin ornemental dont les topiaires avaient été psychiquement taillés. L’Empereur expliqua alors qu’Il le voulait en face de Lui afin qu’il ne puisse pas y avoir d’erreur, ni de malentendu, ni aucune façon pour les Puissances de la Ruine rangées contre Lui de déformer Ses paroles ou leur sens. Il offrit à Magnus le Rouge le pardon, et la chance de marcher de nouveau à Ses côtés. Puis ensemble, ils volèrent dans l’Immaterium, assistant à la naissance d’espèces inconnues de l’Humanité, à la décadence de celles sur les ruines et les os desquels les hommes et les femmes avaient bâti. L’Empereur était un météore brûlant de tout Son pouvoir, se baignant dans la lumière des galaxies lointaines, suivant les arcs des comètes migratrices, explorant les pouponnières d’étoiles nouvelles nées, et modelant les destinées de protoplanètes en cours de refroidissement. L’éclat de l’Empereur attirait les Démons, mais Il les détruisait en se riant d’eux, ou les tournait les uns contre les autres. Avec Magnus, Il rejoignit Terra quand elle était encore l’Ancienne Terre, regardant là l’avènement et la chute des anciennes civilisations, la colonisation spatiale, l’Ère des Luttes, les Guerres d’Unification, la Grande Croisade et surtout ce qui serait advenu si Horus n’avait pas été corrompue : une ère de progrès et de paix et où Magnus avait le rôle le plus important, celui de se tenir assis sur le Trône d’Or, son corps non pas ravagé par la machine, mais son visage étant serein et sans expression, tout juste un réceptacle de chair, son corps subtil étant entièrement absent, aux côtés de l’Empereur à parcourir le Warp, comme deux explorateurs des derniers confins de la conscience. Leur espace de vision partagé avait déroulé le temps à une échelle cosmique, mais un instant à peine s’était passé dans la caverne sous le Sanctum Imperialis, Vulkan se tenant toujours aux côtés de l’Empereur. Alors le Maître de l’Humanité annonça à Magnus qui si il souhaitait qu’advienne cet âge d’or, il devait lui jurer de nouveau fidélité, et ensemble, ils chasseront les Traîtres de Terra, les détruiront, et amorceront une nouvelle ère de croisade. Malheureusement, les autres Primarques renégats étaient trop corrompus pour être sauvés de même que les Thousand Sons à cause de leur mutation, leurs corps portant le germe de leur propre destruction. Pour l’Empereur, aucun procédé génétique ne pourra défaire ce problème. En échange, le Maître de l’Humanité offrit à Magnus une nouvelle Légion, sans défaut, alors que l’actuelle XVe Légion était déjà morte car dans moins de quelques années, la mutation insidieuse aura pris même les plus forts d’entre eux. Ulcéré, et refusant ce sacrifice, Magnus rejeta l’offre de l’Empereur et sa dernière chance d’être sauvé. Il lança son javelot droit sur l’Empereur assis sur le Trône d’Or mais le marteau de Vulkan l’intercepta, sauvant le Maître de l’Humanité d’une mort certaine.
Un duel terrible débuta entre Vulkan et Magnus, tandis que les trois Thousand Sons étaient mis hors de combat. Les Space Marines Loyalistes survivants prêtèrent main fort à Vulkan, et massacrèrent le Roi Pourpre qui devant l’Empereur, se voua alors définitivement à Tzeentch, devenant un Prince Démon à part entière. La traction irrésistible de la barrière téléthésique arracha Magnus au donjon, en le bannissant hors du Sanctum Imperialis à tout jamais.[87]
Malcador le Héros
Comprenant que le duel final arrivait, Malcador le Sigillite, le second plus puissant Psyker de l’Imperium après l’Empereur, monta sur le Trône d’Or à la demande du Maître de l’Humanité, sachant que cela le tuera, afin d’empêcher les Démons de passer à travers le passage ouvert suite à la Folie de Magnus. L’Empereur proclama que Malcador était désormais Malcador le Héros. Puis accompagné de Rogal Dorn et de l’Ange Sanguinius, Il se prépara pour le combat final.[88]
- Pour plus de détails, voir l’article dédié : la Bataille de Terra
La Mort d'Horus
Alors que les forces rebelles se refermaient lentement autour des troupes Loyalistes, l’Empereur pris une position défensive avec Sa garde personnelle et le Primarque Rogal Dorn des Imperial Fists. La dernière heure de l’Humanité était arrivée et les quelques braves défenseurs se préparaient à une mort certaine. Mais à ce moment, alors que sa victoire semblait certaine, Horus fit sa seule et unique erreur. Certains disent que ce n’était pas une erreur, mais la part subconsciente d’humanité d’Horus qui guida ses actions et qui l’a trahi. Nous ne le saurons jamais avec certitude.
Horus abaissa les boucliers de défense de sa Barge de Bataille en orbite. À cet instant, il semblait vouloir envoyer une sonde psychique pour vivre les derniers instants de l’Empereur. Cela provoqua sa perte, car dès que les boucliers furent abaissés, l’Empereur fut conscient de sa présence et ne manqua pas cette opportunité. En quelques secondes, les téléporteurs se focalisèrent sur la barge d’Horus et l’Empereur, Sa garde personnelle et les deux Primarques Loyalistes, Rogal Dorn des Imperial Fists et Sanguinius des Blood Angels, furent transportés directement dans le repaire d’Horus.
Horus était le plus grand des élus du Chaos, un Archi-Champion et Capitaine des Grandes Puissances - un Seigneur du Chaos du plus haut rang. Lorsque l’Empereur et Son groupe d’assaut se matérialisèrent à l’intérieur de la Barge de Bataille d’Horus, ils virent pour la première fois l’étendue de la trahison du Primarque. Le vaisseau avait été transformé en quelque chose de tellement horrible que certains des Space Marines sombrèrent instantanément dans la folie. Leurs esprits furent complètement décontenancés par ce qu’ils virent, puis ils s’écroulèrent de manière incohérente sur le pont, en proie à des convulsions. Des visages d’hommes et de Démons se dégageaient des cloisons, ils n’avaient plus de corps, leurs chairs se mélangeant aux murs noirs et visqueux. Avec un bruit répugnant de succion, des créatures se traînaient le long des couloirs, griffant et attrapant les intrus avec leurs pinces.
Ils ne mirent que quelques minutes à atteindre le pont, bien que de nombreux hommes courageux moururent dans ce court laps de temps et que des hordes de chose autrefois humaines périrent par les flammes et les Bolters. Là, sur la passerelle, l’Empereur fit face à Son ancien Maître de Guerre, et vit, aux pieds d’Horus, le corps brisé de Sanguinius - le Primarque avait trouvé Horus avant les autres et était mort de sa main.
L’Empereur lança Son attaque, cette lutte était autant celle de deux vieux amis que celle du destin de l’Humanité. Tous deux savaient que celui des deux qui survivrait régnerait sur la galaxie et deviendrait l’Empereur incontesté de l’Humanité. Si Horus gagnait, alors le Chaos régnerait en maître et les hommes connaîtraient la même déchéance que les Aeldaris.[89]
Quelques années après Son incarcération dans le Trône d’Or, l’Empereur communiqua avec Son fils Konrad Curze, quelques heures avant son assassinat. Konrad Curze avait crée une effigie de l’Empereur dans sa forteresse de Tsagualsa afin de discuter avec Lui et de l’accuser de tous les maux de l’univers et de sa folie. Durant cette confession, le Night Haunter entendit l’Empereur lui parler, comprendre ses mots tout en rejetant ses accusations, expliquant qu’Il était au-delà du son jugement et qu’Il était suffisamment puni pour Son échec. L’Empereur a dit à Curze qu’Il ne voulait pas qu’il souffre et que sa démence et son destin avaient été altéré par les Dieux du Chaos. Il exprima Son regret de ne pas avoir pu parler au Primarque après la destruction de Nostramo et qu’Il aurait pu le ramener dans le giron de la lumière. Il termina en expliquant à Konrad Curze que la seule erreur dans sa vie fut d’avoir cru en l’immuabilité du destin, d’avoir rejeté la notion de choix qui façonne l’univers et que son refus de prendre des décisions l’avait amené à devenir le monstre de la nuit qu’il était devenu. Plus tard, alors que Curze se rendit dans la salle de son trône pour attendre la mort, il se convainquit que la voix qu’il avait entendu n’était pas celle de l’Empereur, qu’elle n’était que l’expression de ses propres peurs, mais il savait aussi que c’était Lui… |
Devant la dépouille de Sanguinius, les deux adversaire se battirent dans un duel à mort dont l’enjeu était ni plus ni moins l’âme de l’Humanité. Horus infligea à l’Empereur des blessures mortelles, sa puissance gonflée par les pouvoirs des Dieux Sombres. Il brisa le corps de l’Empereur, lui tranchant à travers la chair et les os, écrasant Sa trachée et coupa Sa jugulaire. Puis le Maître de Guerre lui sectionna les tendons du poignet, privant l’Empereur du moyen d’utiliser Son épée qui tomba. Il eut plusieurs côtes brisés et se prit une vague d’énergie qui brûla Son visage et qui fit fondre Sa chair, faisant éclater un globe oculaire et mit le feu à Sa chevelure. Pour terminer, Horus Lupercal l’agrippa, le souleva et lui brisa la colonne vertébrale sur son genou avant de lui arracher un bras de l’épaule.
Mais alors que l’Empereur de l’Humanité était défait, un Garde Custodien solitaire apparu et se jeta sur le Maître de Guerre qui lorsqu’il le vit, le cloua d’un regard brûlant et fit ainsi éclater l’armure du Custodien, le réduisant en cendres. L’Empereur profita de cet instant d’inattention pour rassembler Ses esprits et concentrer Sa puissance psychique en un projectile de force pure qui fonça droit vers le cœur d’Horus, là où d’après les légendes, Sanguinius avait effectué une fissure dans l’amure de l’Architraître avant son trépas. Ce coup meurtrier fut tel que l’emprise du Chaos sur le Maître de Guerre disparut, lui redonnant toute sa lucidité revint. Alors Horus pleura lorsqu’il réalisa les atrocités commises et en pleurs, il demanda pardon à l’Empereur pour ses actes impardonnables et sa trahison. Le Maître de l’Humanité se vit demander par son fils en pleurs de le tuer, sentant que le Chaos revenait le réclamer. Après un bref instant d’hésitation, l’Empereur acheva Horus Lupercal, effaçant littéralement son âme à jamais de l’existence.[91]
Incarcération dans le Trône d'Or
Le duel contre Horus se déroula à la fois dans l’univers matériel et dans le Warp, leurs corps et leurs esprits luttant pour la survie. Le corps de l’Empereur fut pratiquement détruit et Ses pouvoirs psychiques furent aussi gravement touchés. Mais les forces du Chaos se dissipèrent. Certains de ceux qui n’étaient pas au service du Chaos depuis trop longtemps furent soudain libérés de leur illusions et changèrent rapidement de camps, se battant avec d’autant plus de vigueur afin de se faire pardonner. D’autres, chez qui la corruption était plus profondément enracinée, virent que tout était perdu et se replièrent vers leurs vaisseaux et fuirent dans l’espace dégagé. Le corps de l’Empereur fut rapidement ramené sur Terra et placé dans une bulle de stase.[92]
Conduit par Rogal Dorn qui retrouva Jaghatai Khan victorieux dans le Palais Impérial, l’Empereur reçut une dernière once d’énergie de Malcador complètement calciné suite à son passage sur le Trône d’Or et qui tomba en poussière. L’Empereur rendit hommage à la mémoire de Son ami et prononça Ses derniers mots à Ses fils, leur expliquant que le Chaos reviendra et que des heures terribles attendaient l’Humanité.[93]
L’immense machine pour maintenir la vie connue sous le nom de Trône d’Or fut construite rapidement pour accueillir l’Empereur. Les pouvoirs de l’Empereur survécurent, mais Son corps était détruit. Au début, Il était encore capable de communiquer avec une certaine cohérence pendant de brèves périodes, puis Il sombra dans un silence complet. Ce silence n’a pas été rompu depuis dix mille ans.[94]
Jusqu’à…
Alors que l’Empereur était vénéré comme un dieu par l’Imperium de l’Humanité, la pire catastrophe depuis l’Hérésie d’Horus frappa Son domaine : en M36, le Maître de l’Administratum, Goge Vandire, s’empara du poste d’Ecclésiarque, et grâce à sa mainmise sur l’Administratum, il régna comme un despote sanguinaire durant soixante-dix ans au nom de l’Empereur, cumulant les deux postes de Hauts Seigneurs de Terra. Cette période fut connu comme l’Âge de l'Apostasie où le Règne de Sang. C’est à cette époque qu'un groupe de jeunes femmes dévotes fut trouvé par Goge Vandire, une Sororité de guerrières issue de San Leor, un Agri-Monde oublié. Baptisées les Filles de l’Empereur, elles furent trompées par Vandire qui parvint à les convaincre qu’il était l’élu de l’Empereur-Dieu. Elles se mirent à son service, jouant le rôle d’agents d’élite et agissant avec une efficacité impitoyable à la surface de toutes les planètes encore accessibles de l’Imperium, malgré les tempêtes Warp qui sévissaient alors. Alors que la colère montait face à la tyrannie de Vandire, un homme apparu sur le monde de Dimmamar, Sebastian Thor, prêcheur et sincère homme de foi, qui dénonça les actes ignobles de Vandire, rassemblant de plus en plus de partisans. Le tyran, furieux, rassembla une vaste armée dans le système Clax et l’envoya sur Dimmamar afin de le réduire en cendres. Les troupes n’arrivèrent jamais, car l’Empereur déclencha une tempête Warp qui détruisit la flotte. Cette tempête sévit toujours dans la région quatre mille ans plus tard et fut baptisée de la "Colère de l’Empereur. Plus tard, alors que le Palais Impérial était assiégé par les Space Marines pour mettre définitivement à terme au règne de Vandire, le Capitaine-Général des Custodiens, surement envoyé par le Maître de l’Humanité, approcha la chef des Fiancées de l’Empereur, Alicia Dominica afin de la convaincre d’abandonner son maître fou à lier. Alicia refusa d’écouter, alors le Capitaine-Général l’amena, elle et cinq des ses sœurs, rencontrer l’Empereur dans Sa salle du trône. Nul ne sait ce qui s’est passé, mais en ressortant de son entrevue avec l’Empereur, Alicia décapita de son épée Goge Vandire, mettant fin à son règne. Les Filles de l’Empereur deviendront le bras armé de l’Adeptus Ministorum, et les plus fanatiques dévotes de l’Empereur : l’Adepta Sororitas. C’est à partir de la fondation de l’Adepta Sororitas qu’apparaîtra les Saintes Vivantes, des femmes, exclusivement, dont on dit qu’elles sont si pures de corps, d’âme et d’esprit, qu’elles sont d’une certaine façon les manifestations incarnées de la puissance de l’Empereur, des incarnations spontanées de Sa grâce. Certains affirment que les Saintes Vivantes sont des véhicules du pouvoir de l’Empereur. La plus célèbre Sainte Vivante est Sainte Célestine, sans aucun doute la plus grande incarnation de la Puissance de l’Empereur.[95]
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L'Avènement du Primarque
À la fin du 41e Millénaire, Roboute Guilliman, le Primarque Loyaliste le plus efficace et talentueux de l’Imperium, fut ressuscité. Suite à l’éprouvante Croisade Terrane, Guilliman pénétra dans la salle du trône de l’Empereur de l’Humanité, après une séparation de plusieurs millénaires. L’Imperium était au bord de l’effondrement suite à la destruction de Cadia par Abaddon le Fléau et l’ouverture de la Cicatrix Maledictum qui coupa le domaine de l’Empereur en deux, déversant des hordes démoniaques sans fin.[96]
Entre le moment où l’Empereur avait été placé sur le Trône d’Or et la mort de Guilliman, le Maître de l’Humanité ne s’était pas exprimé une seule fois. En se présentant à Lui pour la première fois en dix mille ans, le Primarque s’était demandé comment le moindre souvenir de Sa personne pouvait avoir subsisté après tant de siècles. Dans le saint des saints de Terra, il avait trouvé un cadavre momifié, emprisonné dans un sarcophage mécanique gémissant, Son épée reposant sur Ses genoux. Tout dans ce tombeau était imprégné de peine et de douleur et en découvrant quels sacrifices étaient nécessaires à la survie de son père - s’Il était encore en vie - Guilliman avait été écœuré. L’Empereur semblait tellement mort que Guilliman avait d’abord cru inutiles ces révoltantes offrandes de vies humaines. En réalité, il ne s’attendait plus à rien.
C’était alors qu’Il avait parlé. Proférant des mots de lumière et de flammes, l’Empereur avait conféré avec Son Primarque prodigue.
Le Fils Vengeur constata que l’Empereur, qui avait été un être subtil, aussi doué pour dissimuler Ses pensées que pour déceler celles d’autrui détenait encore une puissance qui dépassait l’entendement, mais qu’Il avait perdu la finesse de Ses jours parmi les hommes. Parler avec Lui revenait à s’entretenir avec une étoile. Chacun de Ses mots avait brûlé l’âme de Roboute Guilliman comme un fer rouge. Le Primarque perçut que malgré l’immensité de Son pouvoir, qui était peut-être encore plus grand qu’avant Son ascension, l’Empereur avait abandonné tout semblant d’humanité.
Néanmoins, le Fils de Macragge, durant les années de lutte qui suivront son retour pour sauver l’Imperium, comprit que l’Empereur n’aimait personne, car Il ne pouvait Se permettre la faiblesse d’une quelconque affection, mais que ce désamour cachait un réel attachement, celui qu’Il éprouvait pour l’Humanité.[97]
Grâce à Belisarius Cawl, toujours vivant dix millénaires après son transfert de personnalité avec Ezekiel Sedayne, et responsable du retour de Guilliman - un hasard ? -, une nouvelle race de guerriers fut crée : les Space Marines Primaris. On peut se demander si l’Empereur n’avait pas, à travers les souvenirs de Sedayne, aidé Cawl à travailler sur les Primaris durant les dix millénaires séparant la fin de l’Hérésie d’Horus et l’ouverture de la Grande Faille, Ses visions du futur lui ayant prédit le sombre destin qui attendait l’Humanité, un futur qui exigeait de nouveaux Space Marines. Quoi qu’il en soit, avec ces nouveaux guerriers, Roboute Guilliman put lancer la Croisade Indomitus afin de sauver l’Imperium des hordes du Chaos.
La Sainte de Tyros
La Croisade Indomitus repoussa les hordes du Chaos qui se déversaient de la Grande Faille. Douze années après le début de cette campagne, Guilliman fut forcé de revenir défendre Ultramar suite à l’invasion de la Death Guard dirigée par Mortarion. Durant ce qui fut baptisé les Guerres de la Peste, Guilliman rallia Parmenio alors assiégée par les Traîtres afin d’affronter Mortarion qui l’y attendait. Une des cités portuaires de Parmenio subissait un terrible siège lorsqu’une jeune fille repoussa les abominations, utilisant des pouvoirs psychiques époustouflants et de qui émanait une grande pureté. Elle fut baptisée la Sainte de Tyros, vénérée par l’Iolanth et ses Sœurs de Bataille comme habitée par l’Empereur. Roboute Guilliman ordonna que cette jeune fille soit enfermée, n'y voyant qu'une dangereuse et instable Psyker.
Le Sangprimus Portum était un recueil de toutes les informations relatives à la création des Primarques et peut être considéré comme la plus grande œuvre de l’Empereur. Ce fut Belisarius Cawl qui se vit l’offrir par Guilliman à la fin de l’Hérésie d’Horus afin de travailler sur le projet Primaris, utilisant les informations qu’il contenait pour créer une espèce de Space Marines supérieurs, ce qui fut un succès. |
Finalement, lors de la Bataille de Parmenio sur les Plaines d’Hecatone qui vit de violent combats entre les Ultramarine, la Death Guard et les Démons de Nurgle, Guilliman fut immobilisé par de sombres pouvoirs et mis à la merci de Mortarion. Alors que le Seigneur de la Mort allait occire le Fils Vengeur, la Sainte de Tyros apparut, libérée par les Sœurs de Bataille de sa cellule et amenée par elles sur le champ de bataille. La jeune fille avait affirmé aux Sœurs de Bataille qu’elle était Lui et qu’Il devait sauver Roboute Guilliman. Mortarion fut immobilisé, et le temps lui-même s’arrêta pour les Traîtres et les Démons. La Sainte de Tyros semblait comme possédée par une puissance lumineuse époustouflante qui détruisait les Démons par le simple halo qu’elle dégageait. Les Démons s’affolèrent, la désignant comme étant l’"Anathème!". La Sainte de Tyros projeta Mortarion loin de Guilliman, sauvant le Primarque des Ultramarines d’une violente amputation de ses jambes et offrant la victoire finale aux Loyalistes. Mortarion s’échappa et les Traîtres battirent en retraite alors que les Démons disparaissaient dans le Warp, épouvantés devant la puissance de la Sainte.
Victorieux, Guilliman retrouva la jeune fille, carbonisée, ses yeux totalement calcinés et ses lèvres racornies dévoilant ses dents. Le Primarque lui prit la main et lui demanda si elle était l’Empereur. Elle expira avant de répondre.
Plus tard, l’Apostolique-militant Mathieu, l’agent de liaison entre Guilliman et l’Adeptus Minsitorum, exprima être totalement convaincu qu’elle était une Sainte habitée par l’Empereur afin de sauver Guilliman.[99]
L'Empereur se Réveille
Durant les combats sur Parmenio, l’Empereur est apparu sous les yeux du Colonel Odrameyer du 4021e Régiment Blindé Cadien qui défendait un poste de commandement face aux osts de Zombies de la Peste du Dieu de la Peste. Utilisant un prêtre du nom de frater Othis, le Maître de l’Humanité réduisit les mouches de Nurgle en fragments noircis et empêcha les Zombies de la Peste de se relever. Othis se fraya un chemin au milieu de la horde, sa simple présence détruisant les abominations du Chaos, avant qu’un éclair aveuglant ne frappe, sa lumière ne blessant pas les yeux des fidèles à l’Empereur, et l’onde de choc qui l’a suivie n’a pas touché un seul de Ses guerriers alors que les Zombies de la Peste explosaient en une pluie de cendres aussi fines et soyeuses que de la neige à un kilomètre à la ronde. Odrameyer vit l’Empereur sous la forme d’un géant en armure dorée qui purifia le ciel de ces nuages toxiques avant de disparaître.
Plus tard, Roboute Guilliman mena ses armées sur le monde d’Iax, alors le cœur de la corruption chaotique tissée par Mortarion pour annexer Ultramar au Jardin de Nurgle. Sur Iax se trouvait un moulin de la peste - autrefois un medicae - servant de base au Grand Immonde Ku'gath, premier favori de Nurgle à l’époque. Dans ce moulin, le Démon Majeur avait propagé une tempête Warp grâce au Chaudron de Nurgle en personne et qui empêchait la flotte Loyaliste d’intervenir pour aider le Fils Vengeur alors en plein duel contre son frère renégat. L’Empereur communiqua alors avec le conseiller religieux de Guilliman, l’humble et loyal Mathieu, qui sous Son influence, rassembla une armée de dévots, la Croisade des Témoins, et qui protégé par Son pouvoir se fraya un chemin sur la planète à moitié Monde Démon, au cœur du moulin de la peste. La bataille entre les Démons de Ku’gath et les Impériaux fut brutale, mais Mathieu, étonnement protégé des effets mutagène de son environnement, et aidé des Space Marines du Chapitre des Novamarines arrivés à temps, put atteindre le Chaudron de Nurgle. Il osa tendre la main sur l’artefact du Dieu de la Pestilence, annonçant sacrifier sa vie pour rendre ce service au Maitre de l’Humanité. Lorsque Mathieu toucha le chaudron, une lumière l’engloutit, des cris à fendre l’âme résonnèrent de toutes parts, les Portepestes alentour furent vaporisés par la lumière, les Space Marines présents furent projetés en l’air, comme s’ils venaient d’être frappés par l’onde de surpression d’un obus de macrocanon et la forme géante et dorée de l’Empereur abattit une épée enflammée sur le chaudron, les yeux pleins de regret mais le visage déterminé. La destruction du Chaudron de Nurgle provoqua un immense son de cloche et une sensation presque mortelle mais également pure, balaya dans son sillage toute trace de corruption et mit un terme à l’emprise du Warp sur les lieux. La toile maléfique et corruptrice qui enveloppait Ultramar fut ainsi brisée, annonçant la défaite du Chaos lors des Guerres de la Peste.
En parallèle, Roboute Guilliman avait été contaminé par une maladie crée par Ku’gath et que Mortarion avait en sa possession, le Fléau Divin, un poison tellement puissant qu’il était capable de tuer un Primarque - et même un Démon. Mortarion injecta le Fléau Divin dans le corps du Fils Vengeur, le tuant après une terrible agonie tandis que la frontière entre le monde matériel et immatériel était sur le point de se briser, les deux Primarques se retrouvant face au Manoir de Nurgle alors qu’Iax était sur le point d’être happé par le domaine du Dieu de la Peste. Mais la destruction du chaudron sonna le glas de cette annexion.
Mortarion sentit la destruction du chaudron de sa divinité, et sous ses yeux, le cadavre de Guilliman tressauta alors que l’immense puissance de l’Empereur investissait le corps de Son fils loyal avant de le regarder à travers les yeux de Guilliman, luisant d’une puissance pure, d’un blanc éclatant. L’Empereur restaura le corps décharné du Primarque des Ultramarines, purifia son réseau de veines de la présence du Fléau Divin et répara même son armure de combat, la rendant flambant neuve.
La terre du Jardin de Nurgle trembla, ses habitants démoniaques paniquèrent, les arbres craquèrent quand ils arrachèrent leurs racines pour tenter de s’enfuir de leur démarche pesante, un million d’espèces de mouches démoniaques quittèrent les charniers en bourdonnant et s’envolèrent en nuées compactes alors que des Nurglings hurlaient et s’enfuyaient aussi vite que leurs petites jambes le permettaient. Mortarion lui-même fut paralysé devant son père incarné dans le corps de son frère. Roboute Guilliman ressuscité fit face au Manoir de Nurgle, se levant et restant suspendu en l’air, l’épée flamboyante de l’Empereur à la main. Le Dieu de la Peste en personne regarda son Anathème derrière les fenêtres perpétuellement calfeutrées de sa demeure, et alla jusqu’à ouvrir un petit volet au milieu d’un pignon insignifiant, un carré de ténèbres encore plus insondable que le bois noir.
Roboute Guilliman/l’Empereur déclara avec une voix qui n’était pas sienne être la main droite, le général et le champion de son père. Il souligna à Mortarion qu’il n’était qu’un traître,, un monstres et une victime mais qu’il pourra néanmoins un jour, peut-être, se racheter. Mortarion fut ensuite happé par une force inconnue qui l’entraîna violemment en arrière, droit dans la maison noire du Dieu de la Pestilence dont la porte se referma derrière lui.
Enfin, dans ce moment historique, Roboute Guilliman/l’Empereur hurla à Nurgle qu’Il allait se lancer à sa poursuite et qu’Il le détruira. Il brandit Son épée bien haut et des vagues de feu inondèrent le jardin, provoquant un immense cri de rage qui s’éleva du grand manoir, tandis qu’une muraille ignée plus chaude qu’un million de soleils dévora tout sur son passage, pour se briser à quelques mètres des murs noirs de la demeure de Nurgle, faisant trembler les pièces infinies du manoir. Roboute Guilliman/l’Empereur annonça que c’était un avertissement, car si le Warp et le Materium étaient autrefois en équilibre, cela fait trop longtemps que Nurgle pesait sur l’un des plateaux de la balance. Seule la volonté était réelle, contrairement au Royaume du Chaos, et nul ne pouvait rivaliser avec celle du Maître de l’Humanité. Il laissa à Nurgle le soin de transmettre Son message à ses frères. Puis l’Empereur ramena Roboute Guilliman sur Iax, indemne, lui laissant le soin de continuer à mener le combat pour sauver l’Imperium.
Mais avant de disparaître, l’Empereur transmit via Mathieu, dont le corps avait été ravagé par les pires maladies inimaginables, un message pour Son fils. Se rendant à son lit de mort, Guilliman écouta Mathieu lui annoncer une nouvelle historique : l’Empereur était en train de se réveiller ! Il s’extirpait de Son sommeil après de longs millénaires. Ironiquement, en provoquant la Grande Faille, le Chaos avait commis sa plus grande erreur. La Cicatrix Maledictum avait ravivé la puissance de l’Empereur car l’énergie de l’Empyrée saturait l’univers, exaltant l’Humanité, et emplissait les Psykers de puissance, même les plus modestes. Or l’Empereur est le plus puissant de tous les Psykers. Mais il n’était pas encore prêt et seul Roboute Guilliman pouvait l’aider, le Maître de l’Humanité ayant pendant des millénaires rassemblé les pièces afin que le Primarque, Son dernier espoir, puisse revenir. Une nouvelle période s’annonçait, et l’Empereur de l’Humanité allait peut-être de nouveau marcher parmi Son peuple et le mener dans la lutte contre les Dieux du Chaos.
Mais s’il était possible de guérir l’Empereur, et s’Il pouvait retrouver Sa vie d’avant, alors l’être qui a pénétré dans la salle du trône du Palais Impérial ne sera peut-être pas le même que celui qui en sortira. Après tout, tous les dieux sont des fléaux pour l’existence…[100]
La Lumière de l'Empereur
Avant d’étendre la Grande Croisade aux étoiles au-delà de Sol, l’Empereur a d’abord ordonné la construction de l’Astronomican sur Terra. Un grand nombre de Technoprêtres furent amenés de Mars pour superviser le projet et la majorité de la population terrienne fut mise à contribution pour construire le bâtiment de la machine ou soutenir ce travail. À cette époque, l’Astronomican était le plus grand artifice sur Terra, et le seul but de cet effort colossal était de permettre à l’Empereur, à travers ce dispositif, d’être simplement un foyer par lequel Il pouvait diriger Ses énergies psychiques insondables pour produire un signal en partie auto-entretenu (bien que peu étaient au courant de ce fait). Le faisceau de navigation psychique généré par l’Astronomican était capable de traverser le Warp et ceux qui étaient en harmonie avec ses fréquences et modulations uniques, les Navigators, pouvaient l’utiliser comme une balise et une étoile polaire lors de leurs voyages à travers l’Immaterium. Grâce à cela, le Warp pouvait être parcouru avec une vitesse et une marge de sécurité sans précédent, bien que le risque ne puisse jamais être entièrement atténué - un avantage incalculable pour la Grande Croisade et le domaine interstellaire naissant qu’il créait. Son effet était tel que, même alors, certains se référaient à elle comme la Lumière Divine, ou la Lumière de l’Empereur, souvent sans pleinement réaliser la vérité littérale de ces mots.
En plus de cette balise inestimable parmi les étoiles, l’Imperium n’aurait pas été rendu possible sans la création et la continuation de l’Astra Telepathica. Ce corps spécial de communicateurs inter-stellaires a été créé par l’Empereur durant les derniers mois de la conquête de Terra, l’Empereur prévoyant leur futur utilité. La plupart du temps, l’Empereur ne favorisait pas l’utilisation de talents psychiques chez les autres, en tant que Psyker Lui-même, bien que d’un pouvoir et d’une maîtrise sans précédent, Il était conscient des dangers inhérents au contact avec le Warp.
Percevant la natalité croissante des Psykers humains, l’Empereur fut le premier à anticiper l’évolution de l’homme en une créature psychiquement éveillée. L’Empereur Lui-même fut le Psyker humain le plus doué de tous les temps, et bien avant qu’Il fût placé sur le Trône d’Or, Il avait compris que sans Sa gouverne, les possesseurs de ce trait émergent seraient victimes des choses tapies dans le Warp. Il savait quel genre de créatures se tenait à l’affût de l’essence vitale des êtres conscients et que les bêtes du Warp se jetteraient sur les esprits inexercés, ou pire encore, les utiliseraient comme conduits vers la réalité. Il anticipa, et seul Son esprit en était capable, les mutations générées par les forces du Chaos pour souiller l’évolution de l’homme. La seule réponse que l’Empereur entrevit fut la création d’un nouveau régime oppresseur - ainsi naquit l’Imperium. Des armadas de Vaisseaux Noirs parcourent le vide entre les millions de monde et la Sainte Terra. Les rouages inhumains de la bureaucratie impériale tournant imperturbablement, telle une horloge, sans conscience, sans volonté. Un prix modeste pour la survie de la race humaine… |
En outre, l’Ère des Luttes sur la Vieille Terre avait vue ses propres "rois sorciers" qui possédaient des Psykers, attestant de ces dangers, et dont certains avaient été tués personnellement par l’Empereur. Cependant, Il était capable d’identifier ceux qui étaient assez forts et avec une certaine prudence, certains Psykers furent employés dans divers rôles particuliers dans l’Imperium, les Astropathes étant l’une de ces exceptions.[101]
À présent, le corps de l’Empereur est mutilé et ravagé mais Il veille toujours sur l’Humanité et la guide depuis le Trône d’Or de Terra, sphère de survie remplie d’essences réparatrices, d’élixirs et de mélanges alchimiques. Grâce à ses gigantesques pouvoirs psychiques, l’Empereur dirige les vaisseaux de guerre à travers les royaumes cauchemardesques du Warp. Il explore les futurs possibles de l’Humanité et la conduit au milieu des écueils et des périls. Sans l’Empereur, l’Imperium serait incapable de diriger ses armées et ses flottes à la rencontre de ses ennemis. Il éclaterait en une centaine de petits empires qui s’entre-déchireraient pendant que les extraterrestres et autres créatures monstrueuses le dévoreraient et l’annihileraient.
Les Sacrifiés
Au fil de leur traversée de l’Imperium, les Vaisseaux Noirs de l’Inquisition procèdent à la récupération de nombreux Psykers. La vaste majorité de ceux qui sont ainsi raflés sur leur monde sont jugés trop faibles dans leur âme pour résister à la corruption par le Warp. Ils sont alors confiés aux soins de l’Adeptus Astronomica. Cette auguste organisation aide l’Empereur à entretenir l’Astronomican, le grand phare psychique de Terra. En sacrifiant la substance même de leurs âmes, les martyrs de l’Astronomican alimentent le Trône d’Or, lequel envoie sa lumière astrale briller au travers du Warp. En établissant un point de référence fixe, l’Astronomican constitue un élément vital des voyages par le Warp, car il permet aux Navigators de trianguler leur position. Chaque jour, environ un millier de ces martyrs sont sacrifiés de la sorte à l’Empereur. Beaucoup considèrent qu’il s’agit là d’un faible prix à payer en échange de la protection et des lumières spirituelles que leur offre le Maître de l’Humanité.
L'Unification des Âmes
Aucun Psyker ne pourrait transmettre de message télépathique via le Warp, pas plus qu’il ne pourrait en recevoir sur d’aussi vastes distances. Les Astropathes n’obtiennent cette aptitude qu’après des années d’entrainement, couronnées par un rituel particulier lors duquel une partie de la puissance de l’Empereur se mêle à la leur. Ce rituel connu comme l’Unification des Âmes fait approcher à l’esprit du Psyker la magnificence de l’Empereur. Dans le processus, une partie de l’immense puissance de l’Empereur se transfère à l’Astropathe.
Cette communion d’énergie est une expérience traumatique pour le Psyker ; tous ne survivent pas malgré leurs années de préparation, et ceux qui y survivent ne conservent pas leur santé mentale. Ces derniers subissent également des dommages aux nerfs sensitifs de la vue et de leurs autres sens, au point que pratiquement tous les Astropates sont aveugles et que d’autres ont perdu l’odorat, l’ouïe, le goût ou le toucher. Leurs facultés psychique accrues tendent alors à compenser cette perte, et aucun Astropathe ne semblerait aveugle s’il n’avait les orbites creuses, enfoncées et distordues.
L'Imperious
L’Imperious est l’Avatar de l’Astronomican, né de la volonté de l’Empereur-Dieu. Quiconque navigue parmi les étoiles sait ce qu’est l’Astronomican, aussi connu sous le nom de Rayon de l’Espoir. Il s’agit d’une lumière psychique qui sert de repère à des millions de Navigators et leur permet de guider leur navire au travers des tumultes du Warp. Sans Astronomican, il n’y a pas d’Imperium. Sa véritable source, cependant, n’est pas aussi bien connue. À travers l’Imperium, l’explication la plus fréquente est que la lumière de l’Astronomican est créée par l’Empereur. En réalité, Il ne la crée pas, Il se contente de la canaliser. Dans les entrailles du Palais Impérial, là où sont chaque jour sont sacrifiées des milliers d’âmes afin d’alimenter les machines qui maintiennent l’Empereur en vie, l’Astronomican est projeté dans notre réalité depuis le Warp. Il s’agit d’un hurlement psychique qui résonne dans la nuit, et qui donne à l’Humanité une lumière qui la guide. Les Traîtres vivant dans l’Œil de la Terreur peuvent vraiment la voir car la lueur de l’Astronomican est telle qu’elle atteint même ce lieu maudit qu’est l’Œil.[102]
La Prophétie de l'Imperious
Des siècles après la fin de l’Hérésie d’Horus, un navire renégat, le Tlaloc, transportant une poignée de Space Marines du Chaos mené par le Thousand Son Iskandar Khayon, arriva au niveau de la Brèche d’Avernus alors qu’il menait une quête. Lorsque la navire émergea du néant de la Brèche d’Avernus, une région de l’Œil illuminée par l’Astronomican de l’Empereur, les Traîtres furent projetés au cœur d’un ciel enflammé. À un moment, ils étaient entourés des ténèbres les plus absolues, et le suivant, ils glissaient au travers de l’espace réel miroitant de la lumière mordorée de l’Œil. L’intense luminosité leur brûla les rétines avec une douleur intense et les mutants et les humains de l’équipage reculèrent devant le flot de lumière acide. Une secousse brutale envoya la moitié de l’équipage s’affaler sur le sol et la température de la coque augmenta. Khayon laissa ses sens s’envoler à l’extérieur du vaisseau aussi loin qu’il le pouvait et il ressentit une vaste conscience, sauvage et inhumaine, submergée par la douleur et la panique. Elle s’accrochait au Tlaloc alors qu’elle était en train de se dissoudre dans la Lumière de l’Empereur, une chose tenant dans ses griffes le navire et dont le rugissement créa une onde de choc qui traversa le navire d’un bout à l’autre, avec une force telle que les tympans des matelots des ponts inférieurs ne résistèrent pas. Cette chose était une immense masse de chair à la peau rosâtre et qui était en train de se dissoudre sous la chaleur de flammes dorées, alors que des millions de petits trous apparaissaient sur la surface de la chose innommable. C’était une sorte de dragon démoniaque, ou de serpent spatial, qui s’agrippait à la coque du vaisseau alors même qu’elle était en train de se faire dévorer par la lumière de l’Astronomican. Elle avait percuté le Tlaloc alors que ce dernier regagnait l’espace réel et dans sa panique, elle s’était accrochée au navire comme à une bouée de sauvetage. Le Sorcier des Thousand Sons profita de sa faiblesse pour l’éliminer, serrant son âme mourante avant de la faire exploser, projetant des gerbes de viscères qui entreprirent de se dissoudre dans le vide doré. Une dernière secousse parcourut le Tlaloc, et le calme revint, le navire ayant atteint une région de l’Œil de la Terreur baptisée les Mondes Radiants, là où la lumière de l’Astronomican brillait le plus fort.
C’est alors que sur le trône du pont de commandement du Tlaloc, les Space Marines du Chaos virent le fantôme d’un dieu assassiné, assis dans une splendeur placide. Le visage du dieu était couvert par un masque d’or étincelant, dont les traits étaient déformés en un rictus tourmenté. L’expression du visage métallique était celle d’un homme mourant en train de hurler. Des rayons aussi brillants que ceux d’un soleil entouraient son crâne telle une couronne faite de lames dorées. Le reste de l’apparition offrait un contraste absolu par rapport au masque sacré qu’elle portait. Le corps était maigre, presque cadavérique, et n’était couvert que d’une simple toge d’un blanc impérial. Sa peau n’était ni pâle ni sombre, mais plutôt d’une couleur caramel, peut-être issue de manipulations génétiques, ou simplement bronzée par la lumière naturelle d’un soleil. C’était le Maître de l’Humanité, sous la forme rituelle du Dieu Soleil. L’apparition parla et se présenta comme celui regardant l’éternité et observant la danse des Démons, chantant à jamais dans la nuit infinie, et Sa mélodie s’ajoutant à celle du Grand Jeu. Il était l’Imperious, l’Avatar de l’Astronomican. Il était Sa volonté, une lumière silencieuse chargée de guider des milliards de navires parmi les étoiles, ce qui restait de l’Empereur maintenant que Son corps était mort et que Son âme était à l’agonie, bien que cette mort pourrait bien mettre une éternité à arriver, mais elle viendra. La créature qui se présentait sous le nom d’Imperious était une autre facette de la puissance de l’Astronomican. Une surcharge d’énergie psychique pouvait se manifester sous la forme d’une lumière, ou d’une flamme, ou d’un ange vengeur, mais aussi sous celle d’un humble pèlerin. Il s’agissait là d’un spectre créé par les rêves agités de l’Empereur. Il s’exprimait d’une voix douce, mais la condescendance imprégnait chacun de Ses mots et malgré toute la puissance qu’elle projetait, Sa voix était étrangement hésitante, prouvant qu’Il était peu habituée à parler, et semblait déconcertée par les subtilités du langage alors que Sa présence faisait souffrir les mutants servant d’équipage du vaisseau. Ses yeux posés sur Iskandar Khayon, Il lui parla, ressentant la présence d’un Démon à ses cotés, en réalité un Tutélaire du Sorcier ayant la forme d’une Louve, baptisée Gyre. Puis Il demanda aux Space Marines du Chaos de faire demi-tour et de cesser leur quête.
L’Imperious demanda pourquoi ils étaient venus dans cette région maudite alors qu’il n’y avait rien à conquérir dans ces contrées, ni rien qui saigne, contrairement aux mutants présents tout autour de Lui, car pour ceux possédant des dons psychiques, on pouvait constater qu’Il projetait une aura aux reflets dorés se réfléchissant tel le soleil sur l’océan et au lieu de la voix du Prêtre Solaire, on pouvait entendre les hurlements des milliers de Psykers sacrifiés afin de maintenir l’Empereur en état de semi-vie. L’Imperious était curieux de la présence des Space Marines du Chaos dans la Lumière de l’Empereur, ici aux portes de l’Enfer avant de leur redemander de faire demi-tour à nouveau car ils étaient une menace pour le Maître de l’Humanité, leur promettant sinon un avenir où la suite de la chanson sera faite de flammes et de furie, et non plus de sagesse et de compassion. La vengeance viendra les prendre, un jour, peut-être dans longtemps et le destin qu’ils cherchaient à forger ne saurait être toléré. Les membres de la bande de Khayon était un couplet et un refrain de la chanson chantée par le Chœur de l’Empereur et les signes avant-coureurs d’un grand soulèvement, de mort et de flammes parmi les étoiles qui allait mener à la damnation de l’Humanité. Le Sorcier Thousand Son refusa net, percevant la peur de l’Imperious envers lui et ses camarades. L’Avatar de l’Astronomican se leva et reçut un Bolt en pleine poitrine, recouvrant le trône de sang et de viscères. Des veines noires commencèrent à apparaître sous la peau des bras de l’Imperious et le métal de son masque se mit à rouiller et à se ternir en accéléré. Alors qu’il se désagrégeait, il prophétisa qu’ils allaient être la mort d’empires entiers et la fin de l’Imperium. Le Prêtre Solaire, ravagé par la pourriture qui le consumait, tomba à genoux, essayant de se retenir avec les bras, mais un os se brisa dans un bruit sec, et Il alla s’écrouler sur le pont comme une poupée de chiffon, y laissant une odeur putride.
Plus tard, la bande de Khayon acheva sa quête en retrouvant un exilé sur un monde de l’Œil de la Terreur, un exilé qui allait unifier les Légions Renégates et plonger la galaxie au bord du gouffre et l’Imperium dans le carnage de la guerre : Ezekyle Abaddon, le Fléau.[103]
De la Vérité Impériale à l'Empereur-Dieu
- « La voie que vous comptez emprunter est dangereuse. Refuser une chose aux êtres humains ne les fera que la désirer davantage. Et si vous parvenez à instaurer votre grande vision, que se passera-t-il ensuite ? Prenez garde que vos sujets ne se mettent pas à vous percevoir comme un dieu. »
- - Uriah Olathaire, Dernier Prêtre de la Dernière Église de Terra à l’Empereur, 30e Millénaire.
Lors des Guerres d’Unification, l’Empereur mena une politique d’éradication de toute forme de religion et de croyance dans le surnaturel. Officiellement, cette politique visait à mettre fin à toutes les atrocités perpétrées au fil des siècles par les gens de foi et propager la raison et l’avancée de la compréhension que la religion aurait étouffée. Une brutale politique de destruction des lieux de culte fut lancée, la foi moquée et marginalisée, l’héritage religieux éradiqué. L’entreprise de la Grande Croisade visait, outre l’unification de l’Humanité, à propager cette politique connue sous le nom de Vérité Impériale, une doctrine athée qui proclamait la fin de la superstition et de la religion au profit de la science et de la raison.
En réalité, cette politique répondait à un plan secret dans la guerre menée par l’Empereur contre les Puissances du Warp.[104]
- Pour plus de détails, voir l’article dédié : la Vérité Impériale
Émergence du Culte Impérial
- « Si un homme rassemble dix mille soleils entre ses mains… Si ses fils et ses filles ensemencent cent mille mondes, et qu’il leur accorde la jouissance de la galaxie tout entière… Si cet homme peut d’une pensée guider un million de vaisseaux au milieu de l’infini des étoiles… Alors veuillez me dire, si cela vous est possible, comment un tel homme serait moins qu’un dieu. »
- - Lorgar Aurelian, Primarque des Word Bearers.
L’Empereur verserait des larmes depuis Son Trône d’Or pour chaque Space Marine tombant au combat en Son nom. Un clergé tout entier de l’Eccléchiarchie, sous l’autorité du Chapelain de l’Empereur - un rôle qui était essentiellement protocolaire, mais qui conférait un prestige substantiel, - était chargé de recueillir les larmes. On dit qu’une seule larme, mis dans un flacon, suffisait pour soigner un homme de toutes ses blessures. |
Ironie du sort, ayant combattu toute Sa vie pour éloigner l’Humanité de la superstition et de la foi religieuse, l’Empereur de l’Humanité était déjà vénéré comme une divinité avant le début de l’Hérésie d’Horus. Lorgar, Primarque des Word Bearers, avait écrit un livre, le Lectitio Divinitatus, qui exposait les raisons pour lesquelles l’Empereur de l’Humanité était plus qu’un homme mais un Dieu fait chair. Il affirmait qu’aucun être humain n’aurait pu accomplir tout ce que l’Empereur avait fait pour unifier les tribus et les nations techno-barbares de Terra et réunir ensuite une grande partie de la galaxie sous Son règne. Un simple être humain ne pouvait non plus posséder et maîtriser des capacités psychiques aussi extraordinaires, des connaissances scientifiques aussi avancées, une telle compréhension de l’univers et une si grande compassion envers l’Humanité.
Avant même la fin de la Grande Croisade, un certain nombre de cultes consacrés à la vénération de l’Empereur avaient déjà vu le jour, faisant du Lectitio Divinitatus leur livre sacré. Le culte vénérant l’Empereur comme un Dieu était strictement interdit en vertu de la doctrine de la Vérité Impériale. L’Empereur Lui-même s’est défendue d’être un Dieu à de nombreuses reprises.
Mais durant les jours sombres de l’Hérésie d’Horus, des millions d’hommes et de femmes se sont de plus en plus tournés vers l’adoration de l’Empereur comme source d’inspiration et de courage pour survivre aux nombreuses horreurs de cette époque. La puissance démontrée du culte l’Empereur pour se protéger des entités démoniaques du Warp n’a fait qu’accentuer la diffusion de cette nouvelle religion.[106]
L'Ecclésiarchie
- « L’Empereur est notre Lumière, celle qui guide l’Humanité dans cette galaxie de ténèbres. Nous sommes ses humbles serviteurs et il est le nôtre. Nous le prions et ses pensées ne sont que pour nous. Et dans le noir, lorsque les ombres menacent, l’Empereur est avec nous, en esprit et en actes. »
La nécessité et la peur ne suffisent pas à lier entre elles un million de planètes, et dès les premiers jours de l’Imperium, nombreux furent ceux qui tentèrent d’unir l’Humanité par la foi. Au départ simple culte local, l’Ecclésiarchie grossit jusqu’à devenir la religion officielle de l’Imperium. Cette organisation extrêmement influente s’est immiscée dans toutes les facettes de la vie des citoyens impériaux.
Alors que l’Empereur guidait l’Humanité dans les étoiles, Il fut vénéré comme un chef et un visionnaire. Sur les planètes les plus arriérées redécouvertes pendant la Grande Croisade, de nombreuses populations primitives considérèrent l’Empereur comme un dieu vivant, un sauveur venu des cieux. Suite à son duel contre Horus et son incarcération dans le Trône d’Or, l’Empereur fut ouvertement adoré, même sur les planètes civilisées. L’Hérésie d’Horus priva non seulement l’Humanité de la présence physique de l’Empereur, mais elle induisit également d’autres changements. En plus des dégâts provoqués par la guerre civile, l’Humanité se mit à craindre les traîtres en son sein. L’espoir que l’Empereur avait tenté de rendre à l’Humanité fut remplacé par la suspicion et la terreur, si bien que les populations se réfugièrent dans la foi.
Suite à l’Hérésie d’Horus, beaucoup de cultes voués à l’Empereur se développèrent. Ces sectes différaient dans leurs pratiques, et interprétaient la volonté de l’Empereur désormais silencieux de façons très variées, cependant, toutes avaient en commun Sa divinification et l’application des principes visant à assurer la survie de l’espèce humaine qui avaient été établis dès la création de l’Imperium. Ainsi les mutants, Psykers, extraterrestres et tout ce qui se dressait devant le futur de l’Humanité devaient être détruits impitoyablement. Alors que la campagne du nettoyage ratissait les mondes humains partout dans la galaxie, ces nouvelles sectes suivaient dans son sillage. Quelques siècles après le sacrifice de l’Empereur, cette multitude de cultes avait été absorbée par le plus influent d’entre eux, l’Ecclésiarchie, nommée ainsi d’après son chef, l’Ecclésiarche. Cette secte prosélyte devint finalement la religion officielle de l’Imperium au début du 32e Millénaire, sous le titre d’Adeptus Ministorum.
- Pour plus de détails, voir les articles dédiés : l’Adeptus Ministorum et le Credo Impérial
Les Thoriens
Les Thoriens trouvent leurs origines dans l’Âge de l'Apostasie et dans le renversement de Seigneur Vandire par Sebastian Thor. Pour certains Inquisiteurs, il est évident que Thor a agi dans un but divin et a été investie part une partie du pouvoir et du charisme de l’Empereur Lui-même. Leur croyance est que l’Empereur marche parmi nous. Ayant été arraché du monde physique par les blessures infligées par Horus, Il doit de nouveau choisir des réceptacles pour faire Son travail. Le cadavre maintenue dans le Trône d’Or n’est pas l’Empereur, car Il voyage dans l’au delà, utilisant Sa Divine Volonté, insufflant Son pouvoir à ceux qui ont été choisis. Mais ce sont des corps fragiles et mortels qui ne peuvent posséder qu’une fraction du pouvoir de l’Empereur et qui sont destinés à mourir de blessures ou de vieillesse. Mais que se passerait-il si on pouvait accorder à l’Empereur un corps qui ne se dessèche pas et ne meure pas, qui pourrait être son vaisseau pour toute l’éternité à venir ? Les Thoriens pensent qu’une telle chose est possible, que l’Empereur attend encore que Son nouveau corps soit trouvé ou créé. Ainsi, un nouvel Empereur sera créé pour mener l’Humanité vers son destin et sa conquête de la galaxie.
Les Thoriens cherchent des moyens par lesquels l’énergie et la conscience interagissent avec le Warp et leur transfert de l’un à l’autre. Ils plongent dans les secrets de la possession et de la manifestation par des Démons et d’autres entités Warp, essayant de déchiffrer les règles qui régissent la relation entre l’Immaterium et l’univers matériel. Leur rêve est de trouver un jour un hôte adapté à la magnificence de l’Empereur et que, par la prière et les rituels, ils puissent guider Son esprit dans Son nouveau corps, permettant à l’Empereur de marcher à nouveau parmi Son peuple.
Les adversaires des Thoriens affirment que même s’il était possible de ressusciter l’Empereur dans un nouveau corps mortel, cela provoquerait un schisme à travers l’Imperium plus dangereux que n’importe quelle hérésie ou guerre civile antérieure. Les croyants à la résurrection et les incroyants s’affronteraient violemment et une grande partie de l’Imperium serait détruite dans une effroyable guerre religieuse. Même si ce conflit ne se produit pas, personne ne sait quels changements à subi le pouvoir de l’Empereur lors de Son Ascension et s’Il les perdraient s’Il était de nouveau confiné dans un corps physique - plus important encore, comment l’Astronomican fonctionnerait si l’Empereur pouvait Se déplacer librement une fois de plus ?
C’est le risque pour ces fondations mêmes de l’Imperium que les opposants aux Thoriens trouvent le plus à s’inquiéter, et beaucoup pensent que ce sont des risques qui ne valent pas la peine d’être pris. Les Thoriens, quant à eux, prétendent que pour mener l’Humanité dans la prochaine phase d’évolution, l’Empereur doit être capable de diriger Son peuple, à la fois physiquement et spirituellement.[107]
- Pour plus de détails, voir l’article dédié : les Thoriens
Un Dieu Mort ou Vivant ?
Lors d’un débat entre Roboute Guilliman, le Copiste Donas Maxim et le Grand Prophète Asuryani Illiyanne Natasé à la fin des Guerres de la Peste, Guilliman s’interrogea sur la nature divine de l’Empereur. Il apprit de Natasé qu’il supposait que l’Empereur était véritablement humain, avant, qu’Il ne lui avait pas mentit et qu’Il bénéficiait encore d’une vie mortelle depuis qu’Il était enfermé dans le Trône d’Or. Mais certains dieux avaient été mortels, jadis, des êtres devenus depuis des réceptacles de la foi. Mais la foi engendre la foi, comme pour les dieux purs du Warp, ceux qui, fondamentalement, sont des consciences émergeant de l’Immaterium et qu’elle s’écoulait en eux, les changeait, les exaltait, à défaut d’un meilleur terme.
La nature de la foi faisait que si des milliards de gens croyaient en une chose, cela en faisait une vérité. La foi était la force la plus puissante dans cette galaxie et elle n’avait pas besoin de preuve pour convaincre car elle accordait la conviction à ceux qui croyaient. Un milliard d’esprits, un trillion d’esprits qui croyaient tous en la même chose, peu importe qu’ils soient des Psykers ou non, avaient une influence significative. Ainsi, si l’Humanité pensait que l’Empereur était un dieu, Il en était devenu théoriquement un.
Les Grands Prophètes percevaient l’Empereur quand ils contemplaient le Warp, mais ils ne voyaient qu’une l’immense lumière de l’Astronomican et qu’il en émanait que de la douleur et de la souffrance. Mais l’Empereur était d’une nature caméléonesque. Peut-être était-Il véritablement mort et peut-être que si on éteignait Ses machines, la lumière mourrait. Mais tous les fils de la trame des Aeldaris qui menaient à Lui avaient été réduits à néant, carbonisés et il était impossible de prédire quelle sera son chemin. Il est impossible de regarder l’Empereur directement dans le Warp et certains Aeldaris ont affirmé qu’Il était le plus grand frein de l’Humanité, mais aussi son plus puissant bouclier, qu’Il était le poison de la galaxie et son sauveur potentiel, qu’Il n’était pas un, mais brisé, fracturé. Sa puissance néanmoins était telle que si l’Empereur était convenablement soigné et si Il pouvait à nouveau bénéficier de toute Sa puissance, Il pourrait rivaliser avec les Dieux du Chaos eux-mêmes ! Mais d’autres affirment qu’Il n’est rien, que la lumière qui brûle sur Terra n’est que l’écho d’un être lumineux mort depuis bien longtemps. Le Copiste Maxim confirmera à Guilliman que mêmes les Archivistes ressentaient que la Lumière de l’Empereur était un fanal rugissant, un pilier des âmes dont la présence brûlait l’esprit et qu’il avait senti la douleur du Maitre de l’Humanité lorsqu’il avait cherché à la percevoir dans l’Empyrée.[108]
Le Trône d'Or
L’Empereur aurait un jour découvert sous les sables d’une cité morte d’une civilisation anéantie sur Terra un noyau d’énergie, relique du Moyen-Âge Technologique, et aurait entrepris à partir de cette découverte la construction du Trône d’Or.
Le Trône d’Or devait assurer le succès du Grand Œuvre de l’Empereur : la conquête de la Toile Aeldari afin de permettre les voyages quasi instantané pour l’Humanité sans risquer de recourir au Warp, corrupteur par nature. Le Trône d’Or permettait d’amplifier considérablement les pouvoirs psychiques de l’Empereur, assurant l’ouverture d’un portail entre le monde matériel et la Toile depuis la salle du Trône du Palais Impérial.
Durant la Grande Croisade, l’Empereur découvrir dans les failles de Catullus une station orbitale baptisée Verre Sombre. Il s’y trouvait un trône, forme de prototype équivalent au Trône d’Or. Le Maître de l’Humanité chargera un Navigator renommé, Pieter Helian Achelieux, de le faire fonctionner. Malheureusement, l’Hérésie d’Horus et la Bataille de Catullus qui adviendra amènera Verre Sombre à la destruction.
Suite à l’échec du Grand Œuvre à cause de la Folie de Magnus, et de la destruction du portail entre le monde matériel et l’Immaterium, l’Empereur passera l’essentiel de l’Hérésie d’Horus assis sur le Trône d’Or afin d’assurer la fermeture du portail de la Toile et empêcher l’invasion des Démons. Après Son combat contre Horus, le Maître de l’Humanité sera de nouveau placé sur le Trône d’Or dont les mécanismes arcaniques parvenaient à peine à empêcher Sa forme physique de simplement pourrir. Chaque jour, un millier de Psykers devaient être sacrifiés pour maintenir Son esprit en vie. Cela inaugurait plus de dix mille années d’immobilisme, où le corps de l’Empereur commença à pourrir sur ce trône qui devint le symbole même de Son autorité.
Mais à partir de M36, le besoin de plus de Psykers pour faire fonctionner le Trône d’Or était nécessaire pour satisfaire l’appétit de l’Empereur, jusqu’à quatre fois plus. Puis fin M41, des dysfonctionnements irréparables furent repérés, menaçant la vie de l’Empereur. Des avaries se sont multipliés, annonçant une catastrophe sans précédent ![109]
- Pour plus de détails, voir l’article dédié : le Trône d'Or
L'Enfant Étoile
Au cours de Son combat avec Horus, le corps de l’Empereur fut mortellement blessé et seul le recours immédiat à une bulle de stase préservant Sa vie le sauva. Les dommages causés à Ses pouvoirs spirituels n’étaient pas moins graves que ceux causés à Son corps, car la bataille avec Horus s’était déroulée aussi bien dans le Warp que dans l’univers matériel. Alors que leurs corps se battaient et se tailladaient les uns les autres, leurs esprits s’affrontaient dans l’Immaterium. Bien que l’Empereur était plus puissant, la lutte fut serrée car Horus était aidé par les forces démoniaques des Puissances du Chaos. Sur un point important, l’Empereur était si inférieur à Horus qu’Il ne pouvait pas sérieusement espérer égaler Son adversaire. Car l’Empereur, malgré Ses pouvoirs, était toujours un être humain, alors que Horus avait laissé les derniers vestiges de son l’Humanité. N’étant plus troublé par la pitié ou l’amitié humaine, Horus fit pleuvoir des coups contre l’Empereur, mais ce dernier porta Ses propres contre-coups et supplia Horus d’arrêter son attaque sur Terra. L’Empereur croyait toujours qu’Il pouvait d’une manière ou d’une autre sauver Son vieil ami de la corruption qui l’avait envahi.[110]
La Mort d'Horus
À la fin de la bataille, c’est Horus qui gisait aux pieds de l’Empereur. Certains pourraient dire que l’Empereur n’avait pas le choix, que s’Il n’avait pas fait cela, Horus l’aurait tué. Mais ce n’est pas la raison pour laquelle l’Empereur a repris le combat pour de bon. L’Empereur a tué Son Maître de Guerre parce qu’Il a été forcé de réaliser qu’il n’y avait aucun espoir de sauver Horus de l’emprise du Chaos, et que Lui, l’Empereur, avait manqué à Ses devoirs envers Son ami et, ce faisant, envers l’Humanité toute entière ?[111]
Le Chaos Triomphant
Lorsque l’Empereur s’est retrouvé confronté à Horus, il fit face à la corruption du Chaos. Il ne pouvait pas être difficile pour Lui d’envisager un univers futur où le Chaos triompherait et où l’humanité entière serait devenue aussi corrompue qu’Horus lui-même. Cette vision était aussi répugnante pour l’Empereur que pour tout être humain sain d’esprit. Pourtant, la victoire du Chaos semblait certaine, car le Chaos se frayait un chemin dans l’esprit des humains en exploitant leurs émotions humaines naturelles : leur espoir, leur amitié, leur indépendance, et d’autres caractéristiques humaines qui n’étaient pas mauvaises en elles-mêmes. Même l’Empereur n’était pas invulnérable. Tout comme Horus avait été corrompu, Il courait Lui aussi le risque d’être perverti par le touché du Chaos. Mais l’Empereur était l’incarnation du Warp non corrompu et pour Lui, être souillé par le Chaos serait une catastrophe sans précédent depuis la Chute des Aeldaris et la naissance de Slaanesh.[112]
Le Chaos Vaincu
Lorsque l’Empereur affronta Horus, Il puisa dans les énergies du Warp comme jamais auparavant, Son corps se développa et se gonfla de puissance, empli d’une puissance qui crépitait des éclairs d’énergies comme un dieu du tonnerre. Lorsque l’Empereur plongea Son épée dans Horus, l’énergie du Warp se répandit à travers l’Empereur, le long de Son épée et dans Horus, brûlant la chair et les tendons du Maître de Guerre et le détruisant dans un éclair fulgurant. Mais l’Empereur avait trop étendu Ses propres pouvoirs, car aucun homme de chair vivante ne pouvait agir comme le vaisseau de tant de puissance et survivre. L’enveloppe carbonisée de l’Empereur tomba à terre au milieu d’un voile de fumée et d’obscurité.[113]
Le Cadavre Vivant
Alors que l’Empereur était mourant, Son énergie psychique s’échappait de Son corps. L’immortalité qui l’avait soutenu pendant tant de siècles n’était plus, et le poids de l’âge s’est abattu sur Lui. Son corps rétrécit, Ses os se fissuraient, Ses yeux s’enfonçaient dans Son crâne et Sa peau s’assombrit, de sorte que tout ce qui reste à l’intérieur de son armure était une chose ratatinée ressemblant à une momie.
Libéré de Son corps, le pouvoir psychique de l’Empereur, son âme, fut jeté à la dérive sur les marées du Warp, pour être transporté sur les courants et tourbillons aléatoires de la Mer des Âmes jusqu’au moment où elle serait prête à renaître. Bien que les Puissances du Chaos chassèrent inlassablement à travers le Warp pour trouver l’âme de l’Empereur, elles ne purent la trouver. Le Warp est incommensurable et ses énergies sont dispersées et en mouvement perpétuel. Comme les chamans des temps anciens, l’Empereur ne faisait qu’un avec tout le Warp, Son âme s’y fondait donc facilement et restait ainsi cachée des Puissances du Chaos.
Le corps de l’Empereur a été pris et placé dans une machine de survie. Bien qu’il fût mort selon toute compréhension ordinaire du mot, certaines de ses cellules vivaient encore, mais elles constituaient un lien par lequel Son esprit pouvait communiquer avec l’univers matériel. Quand Son corps était relativement frais, Il pouvait s’animer, et même parler un peu. Grâce à cela, l’Empereur a pu superviser la mise en place de la machine spéciale de survie psychique appelée le Trône d’Or.
Il est impossible de dire combien de temps l’Empereur peut survivre dans ces conditions. Il est peu probable que même Lui sache vraiment combien de temps Il lui reste avant que l’emprise fragile sur Son corps physique ne soit brisée par la faiblesse ou finalement déchirée par la folie.[114]
L'Enfant Étoile
Comme les Dieux du Chaos possèdent des champions qui ont vendus leurs âmes, l’Enfant Étoile a aussi ses Champions : les Sensei. Ces individus descendent en fait des propres descendants de l’Empereur, leur structure génétique étant similaire à la sienne. Tous les descendants de l’Empereur ne sont pas des Sensei, et presque aucun d’entre eux ne réalise qu’ils portent des gènes de l’Empereur ou que c’est ce qui leur donne leurs pouvoirs. Les Sensei sont immortels, mais pas éternels car ils peuvent être tués. Invulnérables aux dépravations du Chaos les Sensei ont de grands pouvoirs psychiques, mais sont traqués par les agents de l’Imperium qui voient en eux des hérétiques.
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Au fur et à mesure que l’esprit de l’Empereur dérivait dans le Warp, Il se dissolvait progressivement dans le flux d’énergie, revenant à la force cosmique de la nature du Warp dans Sa forme non corrompue. Seul un minuscule noyau de l’humanité de l’Empereur est resté entier, comme un petit enfant qui se balance sur la marée d’une tempête colossale dans un minuscule bateau de roseaux.
Ainsi, l’âme de l’Empereur fut jetée à la dérive dans le Warp. Si cette âme a survécu, il y a encore de l’espoir pour l’Humanité. Car tout comme l’Homme Nouveau était né des âmes collectives des chamans d’autrefois, l’âme de l’Empereur pourrait renaître un jour. Mais ce jour se situerait loin dans le futur, lorsque les cris pour un nouveau sauveur renforceraient le noyau de l’âme de l’Empereur et se ranimera dans une nouvelle vie.
En attendant, l’âme de l’Empereur n’est qu’un potentiel, un enfant en gestation, l’Enfant Étoile. Ceux qui ont été laissés à la tête de l’Imperium n’ont pas vraiment compris ce qui était arrivé à l’Empereur. L’idée qu’Il puisse naître de nouveau ne leur est jamais venue à l’esprit. Pour les dirigeants de l’Imperium, l’Empereur continue de vivre, bien que Son corps ait été brisé, grâce à Ses pouvoirs incontestables.
Seuls quelques individus élus ont appris le secret au cours des millénaires suivants, et ils sont devenus la confrérie très secrète connue sous le nom des Illuminati. Les Illuminati attendent la naissance de l’Enfant Étoile et la seconde venue de l’Homme Nouveau. Ils savent que leur savoir fait d’eux de dangereux hérétiques aux yeux de l’Imperium, et maintiennent par conséquent un strict secret sur leurs activités.
Pendant ce temps, les Illuminati restent une force secrète dans l’espace humain, travaillant derrière les rouages du gouvernement et du commerce, préparant la voie à la renaissance de l’Homme Nouveau.[116]
L'Empereur et les Primarques
- « Il y eut jadis un écrivain, un auteur de fables pour enfants qui raconta l’histoire d’un pantin de bois ayant souhaité renaître sous la forme d’un enfant humain. Et ce pantin, cet automate de bois sculpté et peint qui cherchait à devenir un être fait de chair et de sang, savez-vous par quel nom il appelait celui qui l’avait fabriqué ? De quelle façon une telle créature pouvait-elle nommer le créateur qui lui avait donné sa forme, qui lui avait donné vie ? »
- - L’Empereur de l’Humanité à Arkhan Land.
Encore aujourd’hui, la tradition impériale, amplifiée par l’Adeptus Ministorum, présente la relation entre l’Empereur et les Primarques comme celle d’un père envers ses fils. Lorsque l’Empereur retrouvait un Primarque, Il se présentait à lui comme Son père et créateur. Tout au long de la Grande Croisade, cette idée d’une filiation entre les Primarques et le souverain de l’Imperium fut partagée par la majorité des Primarques et l’ensemble de l’Humanité, Space Marines compris.
Pour autant, l’Empereur n’a jamais considéré les Primarques comme Ses fils. À Ses yeux, ce ne sont que des seigneurs de guerre et des généraux. Des outils engendrés afin de servir un but, tout comme les Légions Astartes. En privé, entouré de Ses Custodiens et plus proches conseillers, Il nommait les Primarques non pas par leur nom, mais par leur numéro correspondant à l’ordre de leur création, tel le "Douzième" ou le "Seizième". Cette froideur envers Ses créations contraste avec l’illusion d’amour paternel qu’Il a maintenu envers les Primarques.[117]
Lorsque Roboute Guilliman, suite à sa résurrection en 999.M41, pénétra dans la salle du trône de l’Empereur, il s’attendait à être accueilli par un père retrouvant son fils. Le Primarque des Ultramarines eut la cruelle désillusion de constater que l’Empereur l’accueillait comme un artisan redécouvre l’un de Ses outils favoris qu’Il croyait perdu, ravi que Sa "création" fonctionne comme Il l’avait voulu. Une création, pas un fils. Si cela n’altéra en rien la loyauté du Primarque envers Lui et l’Imperium, Guilliman compris enfin que de Son vivant, l’Empereur avait été un être subtil, aussi doué pour dissimuler Ses pensées que pour déceler celles d’autrui. Et si ce qui restait de Lui détenait encore une puissance qui dépassait l’entendement, Il avait perdu la finesse de Ses jours parmi les hommes, et Sa capacité à maintenir le mensonge entre Lui et les Primarques qui les avait autorisés à l’aimer et, en retour, leur avait présenté un mirage de l’amour paternel.
Guilliman et tous ses frères n’avaient jamais été que des instruments. Leur existence, rien de plus qu’un moyen pour parvenir aux fins de l’Empereur.[118]
Les Serres de l'Empereur
- « Ces hommes sont Mes gardes du corps, et leurs vies sont dédiées à garantir Ma sécurité physique. La loyauté qu’ils Me portent, jamais ne sera mise en doute. Moi, et Moi seul aurai l’autorité de faire prévaloir Mon jugement sur le leur. Ils n’auront au combat aucun autre commandant, nul ne fera obstacle entre eux et Moi et nul ne gênera leur mission. Ainsi en ai-Je décrété ! »
- - L’Empereur.
La Garde Custodienne
Les Space Marines ne furent pas les seuls guerriers d’exception créés par l’Empereur : le premier groupe d’hommes génétiquement et psychologiquement modifiés qu’Il créa devint Son escorte personnelle, la Garde Custodienne, dont le rôle est d’assurer Sa sécurité à tout moment.
Plus fort encore qu’un Space Marine, le Garde Custodien est un combattant redoutable et sa dévotion à l’Empereur est infaillible. Un détachement de ces loyaux protecteurs l’accompagne d’ailleurs partout où Il va, même lorsqu’Il Se retire dans Ses quartiers privés.
En ces temps de traîtrise et de dissension, leur tâche dépasse désormais la seule protection de la personne de l’Empereur. Il était fréquemment ordonné à de petits détachements de Custodiens d’accompagner les Légions Astartes pour s’assurer que Sa volonté soit respectée.
La Garde Custodienne est organisée à la manière des Légions Space Marines, la principale différence entre elles étant la taille de ces formations, puisque les rangs des Custodiens ne comptent que dix mille individus. Ceux-ci ont accès à tous les types d’armements et d’équipements conventionnels utilisés par les Space Marines, y compris leurs véhicules de combat. Les transports et les vaisseaux personnels de l’Empereur leur sont également ouverts afin qu’ils puissent en permanence se trouver à Ses côtés.
Parallèlement à l’arsenal du Marine, la Garde Custodienne dispose d’une grande variété d’armes réservées à son seul usage. Un exemple en est la Lance Gardienne, une combinaison de Bolter et de Hallebarde Énergétique, qui constitue l’armement standard pour une escouade de Gardes Custodiens.
Les Gardiens Immortels
Les Custodiens assuraient le rôle de garde personnelle de l’Empereur. Ils apparurent pour la première fois à Ses côtés durant l’Ère des Luttes, et n’ont depuis cessé de maintenir une veille constante sur Sa personne. Au combat, l’effectif de deux Compagnies se battait toujours au côté de Lui, et un détachement de la Garde Custodienne accompagne l’Empereur même lorsqu’Il se retire dans Ses appartements privés, au cœur du Palais Impérial.
Chaque Custodien est un guerrier extraordinaire, plus fort et plus résistant qu’un humain ordinaire, ou même qu’un Space Marine. Ils n’ont pas d’égal au combat, et sont animés d’une dévotion et d’une loyauté inébranlables envers la personne de l’Empereur. Bien qu’ils ne semblent pas posséder par eux-mêmes de pouvoirs psychiques, leur volonté est telle qu’elle les met en mesure de résister aux attaques des Psykers les plus puissants, hormis peut-être celles de l’Empereur.
On estime qu’il ne doit exister au total que dix mille de ces guerriers d’élite, bien que ce nombre soit hautement spéculatif. Seuls l’Empereur et Son cercle proche connaissent leur effectif exact. Jamais, en tout cas, il n’en fut observé plus de mille réunis, et ce en une seule occasion, à la célèbre bataille de Gyros-Thravian, livrée durant la Grande Croisade contre le Boss de Guerre Ork Gharkhul Croc-Noir et sa vaste horde de Peaux-Vertes.
Les Primarques Horus, Mortarion et Rogal Dorn, à la tête de leurs Légions respectives, se trouvaient largement dépassés en nombre et proches de la défaite lorsque l’Empereur donna l’assaut depuis Sa Barge de Bataille dorée, le Bucephelus. À la tête d’un millier de Custodiens, Il frappa au cœur même de la marée Ork, et se confronta à Gharkhul au sommet d’un immense Gargant. Cependant que l’Empereur décapitait l’Ork géant à la peau noire, Ses Custodiens dévastaient les troupes du Seigneur de Guerre. On prétend que durant ces quelques instants plus de cent mille Peaux-Vertes moururent, et que la Waaagh! s’en trouva brisée. La légende veut que seuls trois Custodiens moururent, et que leurs noms furent honorés à jamais, gravés sur l’armure de l’Empereur.
Les origines de la Garde Custodienne sont nimbées de mythe et de mystère. Durant l’Ère des Luttes, l’Empereur en vint à dominer la Terre, et à la tête de Ses armées de conquête avançaient les Space Marines. À un moment donné, l’Empereur eut l’idée des Primarques et les engendra, mais on ne sait avec certitude s’ils furent créés pour fournir la souche génétique nécessaire à la production des Space Marines, ou bien s’ils furent la manifestation tangible des expérimentations de l’Empereur.
Quoi qu’il en soit, les Primarques en devenir furent arrachés de Terra par une force mystérieuse et dispersés dans toute la galaxie ; eux et les Space Marines nés de leurs gènes ne furent réunis que bien plus tard, et ils devinrent alors les meneurs de leurs Légions respectives. Le fait que les Primarques partagent des traits génétiques, physiologiques et psychologiques avec les guerriers de leur Légion est indiscutable.
Certains affirment que les Custodiens sont à l’Empereur ce que les Space Marines sont à leurs Primarques, que la propre matrice génétique de l’Empereur fut employée à leur création et que c’est par ce biais que leur loyauté Lui est assurée. D’autres soutiennent que les Custodiens ne sont pas semblables à l’Empereur de la même manière que les Space Marines ressemblent à leur Primarque, et qu’une autre source fut employée comme modèle physique et psychologique, une source perdue durant l’anarchie de l’Ère des Luttes. Probablement la vérité ne sera-t-elle jamais connue.
Les Dynastes étaient une escouade de Gardes Custodiens que l’Empereur en personne avait surnommée les Seigneurs de Terra, non sans une certaine ironie. Tous ces membres étaient les descendants de lignées royales terriennes désormais éteintes : les fils et les neveux de seigneurs de guerre, de reines-sorcières, pris en guise de tribut et intégrés parmi les Dix Mille durant les Guerres d’Unification. Ils avaient jadis été vingt avant d’être décimés durant la Guerre de la Toile et l’Hérésie d’Horus. |
- Pour plus de détails, voir l’article dédié : l’Adeptus Custodes
Les Sœurs du Silence
Les Sœurs du Silence furent peut-être les plus mystérieuses de toutes les servantes de l’Empereur, auquel chacune devait prêter vœu de silence comme marque de fidélité à leur mission. Bien que peu nombreuses, les Sœurs jouissaient d’un grand respect au sein de l’Imperium, dont la plupart des autres serviteurs les considéraient avec révérence, en se gardant bien de leur faire obstacle ou d’interférer avec leurs activités.
Ces combattantes investigatrices étaient chargées de traquer et d’appréhender les Psykers non entraînés. En tant que telles, leur groupe constituait un département de la Division de l’Astra Telephatica, l’organisation impériale dont les responsabilités comprenaient la gestion de tous les humains à potentiel psychique. Sous ses ordres opéraient les Vaisseaux Noirs, d’immenses nefs de transport qui visitaient la myriade de mondes de l’Imperium pour y récupérer les Psykers et les ramener sur Terra, où ces humains étaient alors soumis à des tests afin de décider de leur sort. Beaucoup recevaient le rituel de l’Unification des Âmes, pour être recrutés dans les rangs des Astropathes dont était composée en majorité la Division de Adeptus Astra Telepathica. Chacun de ces Vaisseaux Noirs transportait à son bord un petit contingent de Sœurs du Silence.
La Sororité Silencieuse avait ceci de spécifique au sein de la Division de l’Adeptus Astra Telepathica qu’aucune de ses membres n’était Psyker ; en réalité, toutes étaient des Intouchables, une variante d’humains très rare et très étrange, ne possédant aucune présence psychique. De tels individus sont porteurs du gène du paria, qui les immunise aux attaques psychiques et à la télépathie. La proximité d’un intouchable perturbe l’utilisation de capacités psychiques ; leur présence est insupportable aux Psykers, les toucher pouvant même leur causer une grande douleur. Cela rendait les Sœurs idéales pour identifier les Psykers cachés parmi les populations humaines, ou ceux qui n’ont même pas conscience de leur nature.
Bien qu’humaines, les Sœurs du Silence étaient des guerrières dont l’entraînement poussé, allié à leurs capacités naturelles, en faisait des adversaires très dangereuses pour tout Psyker malveillant ou contestataire amené à croiser leur route. Leur équipement comptait toute une variété d’armes et d’appareils spécifiquement conçus pour aider à la neutralisation des Psykers ; les Sœurs étaient par ailleurs autorisées à tuer ceux qu’elles estimaient trop dangereux pour qu’ils soient capturés et amenés sur Terra.
- Pour plus de détails, voir l’article dédié : les Sœurs du Silence
Médias Externes
Sources
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- Warhammer 40K - Livre de Règles, V6
- Warhammer 40K - Livre de Règles, V3
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Informations issues de Les Faux Dieux - Où l’Hérésie Prend Racine - Chapitre Neuf - Les Tours d’Argent - Un Retour Sanglant - Le Voile s’Affine de McNEILL GRAHAM, Black Library, 2006
Informations issues de Signus Daemonicus - L’Ange Tombe - Chapitre Ullanor de SWALLOW JAMES, Black Library, 2012
Informations issues de Le Maître de l’Humanité - Guerre dans la Toile, Chapitre Treize, Ce qui s’est Produit Avant - L’Usage de la Gloire - Prophétie et Clairvoyance de DEMBSKI-BOWDEN AARON, Black Library, 2016 et résumées par Guilhem. - ↑ Informations issues de Un Millier de Fils - Tout n'est que Poussière, Chapitre Dix-Huit - Nikaea - En Pâture aux Loups - Le Bras Droit de l’Empereur, Chapitre Dix-Neuf - Chasse aux Sorcières - Le Cœur d’un Primarque - Magnus Prend la Parole, Chapitre Vingt, Hérésie - Les Archivistes -Jugement de McNEILL GRAHAM, Black Library, 2010 et résumées par Guilhem.
- ↑ Informations issues de The Horus Heresy, Book One - Betrayal, Chapter Age of Emperor - The Council of Terra - The Canker of Doubt et résumées par Guilhem.
- ↑ Informations issues de Le Maître de l'Humanité - Guerre dans la Toile - Le Héraut, Chapitre Deux - Le Garçon Qui Allait Être Roi - Le Nom d’Un Faux Dieu - La Cité Impossible de DEMBSKI-BOWDEN AARON, Black Library, 2016 et résumées par Guilhem.
- ↑ Informations issues de Le Maître de l'Humanité - La Corruption se Répand, Chapitre Deux - Le Garçon Qui Allait Être Roi - Le Nom d’Un Faux Dieu - La Cité Impossible, Chapitre Treize - Ce qui s’est Produit Avant - L’Usage de la Gloire - Prophétie et Clairvoyance, Épilogue - Le Désert de DEMBSKI-BOWDEN AARON, Black Library, 2016 et résumées par Guilhem.
- ↑ Realms of Chaos : The Lost and the Damned - The Horus Heresy (traduit de l'anglais par Guilhem)
- ↑ Informations issues de Les Faux Dieux - Où l'Hérésie Prend Racine, Partie III : La Maison des Faux Dieux - Chapitre Neuf Les Tours d’Argent - Un Retour Sanglant - Le Voile s’Affine, Chapitre Dix - Apothecarion - Prières - Confession, Chapitre Onze - Des Réponses - Un Marché avec le Diable - Anathame, Chapitre Douze - Agit-prop - Suspicion entre Frères - Le Serpent et la Lune, Chapitre Treize Qui es-tu ? - Rituel - Un Vieil Ami, Chapitre Quatorze Les Oubliés - Mythologie Vivante - Primogénèse, Chapitre Quinze Révélations - Dissension - Dispersion, Chapitre Seize La Vérité est Tout ce que Nous Avons - Le Prophète - Chez Lui, Chapitre Dix-Sept L’Horreur - Anges et Démons - Le Pacte du Sang de McNEILL GRAHAM, Black Library, 2006
Informations issues de The Horus Heresy, Book One - Betrayal, Chapter The Death of Isstvan III
Informations issues de The Horus Heresy, Book Two - Massacre, Chapter The Road to War
Informations issues de The Horus Heresy, Book Seven - Inferno, Chapter The Fall of Prospero et résumées par Guilhem. - ↑ Informations issues de Délivrance Perdue - Les Fantômes de Terra, Chapitre Six - Un Invité de l’Empereur - Le Hall des Victoires - Omegon se Prépare de THORPE GAV, Black Library, 201 et résumées par Guilhem.
- ↑ Informations issues de Le Maître de l'Humanité - Guerre dans la Toile de DEMBSKI-BOWDEN AARON, Prélude - Le Héraut, Chapitre Deux - Le Garçon Qui Allait Être Roi - Le Nom d’Un Faux Dieu - La Cité Impossible, Chapitre Treize - Ce qui s’est Produit Avant - L’Usage de la Gloire - Prophétie et Clairvoyance, Chapitre Dix-Sept - L’Alliance de Terra et de Mars - Tribun - La Sanction Tacite - II : Cargaison, Chapitre Dix-Neuf - Un Millier d’Âmes - Un Tunnel Comme Tous les Autres - Le Spectre Pernicieux de l’Espoir, Chapitre Vingt et Un - Ce Devoir des Plus Sacrés - Le Terme de Nombreuses Routes - Éveil, Chapitre Vingt et Deux - Les Filles de l’Anathème - Seule la Mort Met Fin au Devoir - Lever de Soleil, Chapitre Vingt-Trois, L’Aube - La Raison de l’Illumination - Quand Il ne Restera que Cendre et Poussière, Chapitre Vingt-Quatre - La Mort d’un Rêve de DEMBSKI-BOWDEN AARON, Black Library, 2016 et résumées par Guilhem
- ↑ Informations issues de La Dague Enfouie - La Ruine de la Death Guard, Chapitre Sept - Révélations - Chevaliers - Un Ciel Noir de SWALLOW JAMES, Black Library, 2019 et résumées par Guilhem.
- ↑ Realms of Chaos : The Lost and the Damned - The Battle for Eearth (traduit de l'anglais par Guilhem)
- ↑ Informations issues de Siege of Terra - La Guerre Solaire, Première Partie : Recrachés par la Nuit - Le Warp, Deuxième Partie : À Travers l’Obscurité Résonnante - Le Warp, Troisième Partie : Nos Portes et nos Serments Brisés - Le Warp de FRENCH JOHN, Black Library, 2019 et résumées par Guilhem.
- ↑ Realms of Chaos : The Lost and the Damned - The Battle for Eearth (traduit de l'anglais par Guilhem)
- ↑ Informations issues de Siege of Terra - Les Égarés et les Damnés, Chapitre Quatre, Pas un Esclave - L’Arrivée sur Terra - La Venue de la Mort de HALEY GUY, Black Library, 2019 et résumées par Guilhem.
- ↑ Realms of Chaos : The Lost and the Damned - The Battle for Eearth (traduit de l'anglais par Guilhem)
- ↑ Informations issues de Siege of Terra - Les Égarés et les Damnés, Chapitre Quatre - Pas un Esclave - L’Arrivée sur Terra - La Venue de la Mort, Chapitre Trente-et-Un - Ascension - Père Absent - Un Nouveau Champion de HALEY GUY, Black Library, 2018 et résumées par Guilhem.
- ↑ Informations issues de Siege of Terra - Les Fils Brisés : La Fureur de Magnus, Chapitre Trois - Infimes Perturbations, Chapitre Douze - Le Hall des Victoires, Chapitre Treize - À la Dérive, Chapitre Quatorze - Un Précurseur au Changement, Chapitre Quinze - Le Sang des Ur-Dracs de McNEILL GRAHAM, Black Library, 2021 et résumées par Guilhem.
- ↑ Informations issues de Visions d’Hérésie - Guerre, ténèbres, traîtrise et mort, Chapitre Terra de MERRET ALAN, 2014 et résumées par Guilhem.
- ↑ Realms of Chaos : The Lost and the Damned - The Death of Horus (traduit de l'anglais par Guilhem)
- ↑ Informations issues de Konrad Curze - Hante-La-Nuit, Chapitre Un - Les Ténèbres, Chapitre Deux - Un Filon Juteux, Chapitre Trois - L’Aveu D’Un Monstre, Chapitre Quatre - Futur Imparfait, Chapitre Cinq - Le Cinquième Passager, Chapitre Sept - Le Quatrième Passager, Chapitre Sept - Le Quatrième Passager, Chapitre Huit - Hante-La-Nuit, Chapitre Neuf Démence Meurtrière, Chapitre Dix - Monde Charogne, Chapitre Onze - Le Fléau de la Prescience, Chapitre Treize - Légitimation de HALEY GUY, Black Library, 2019 et résumées par Guilhem.
- ↑ Informations issues de Visions d'Hérésie - Guerre, ténèbres, traîtrise et mort, Chapitre Terra de MERRET ALAN, 2014 et résumées par Guilhem.
- ↑ Realms of Chaos : The Lost and the Damned - The Golden Throne (traduit de l'anglais par Guilhem)
- ↑ Informations issues de Visions d’Hérésie - Guerre, ténèbres, traîtrise et mort, Chapitre Terra de MERRET ALAN, 2014 et résumées par Guilhem.
- ↑ Realms of Chaos : The Lost and the Damned - The Golden Throne (traduit de l'anglais par Guilhem)
- ↑ Informations issues de Warhammer 40 000 JdR - Dark Heresy - Le Sang des Martyrs
Informations issues du Codex Adepta Sororitas, V8 et résumées par Guilhem. - ↑ Informations issues de Gathering Storm - Livre III : L'Avènement du Primarch, produit par le design studio Games Workshop, 2017 et résumées par Guilhem.
- ↑ Informations issues de Sombre Imperium - Chapitre Vingt-Deux - Theologica, de HALEY GUY, Black Library, 2017 et résumées par Guilhem.
- ↑ Informations issues de Belisarius Cawl - Le Grand Œuvre, Chapitre Treize - Les Seigneurs du Mont Pharos de HALEY GUY, Black Library, 2019 et résumées par Guilhem.
- ↑ Informations issues de Sombre Imperium - Guerre et Peste, Chapitre Cinq - Tyros Assiégée, Chapitre Treize - Saints et Pécheurs, Chapitre Quatorze - La Voie de la Chair, Chapitre Quinze - Relève, Chapitre Dix-Sept - Rassemblement Sur Parmenio, Chapitre Vingt-Deux - La Volonté de L’Empereur, Chapitre Vingt-Trois - La Garde Pestilentielle Approche, Chapitre Vingt-Cinq - Le Destin du Monde, Chapitre Vingt-Six - Désengendrés, Chapitre Vingt-Sept - Le Plan de l'Empereur, Chapitre Vingt-Huit - Liens de Parenté de HALEY GUY, Black Library, 2018 et résumées par Guilhem.
- ↑ Informations issues de Sombre Imperium - Guerre et Peste, Chapitre Vingt - Témoignages, Chapitre Trente-Sept - Le Chaudron de Nurgle, Chapitre Trente-Huit - Pour l'Empereur, Chapitre Quarante - Saint Mathieu, Chapitre Quarante-Trois - Des Questions pour le Magos de HALEY GUY, Black Library, 2018 et résumées par Guilhem.
- ↑ The Horus Heresy, Book One - Betrayal, Chapter Age of Emperor - The Great Crusade (traduit de l'anglais par Guilhem)
- ↑ Informations issues de La Griffe d'Horus, Chapitre X - Toile, Chapitre XI - Astronomican de DEMBSKI-BOWDEN AARON, Black Library, 2013 et résumées par Guilhem.
- ↑ Informations issues de La Griffe d'Horus, Chapitre X - Toile, Chapitre XI - Astronomican de DEMBSKI-BOWDEN AARON, Black Library, 2013 et résumées par Guilhem.
- ↑ Informations issues de Chroniques de l'Hérésie (Recueil) - La Corruption se Répand - La Dernière Église, de McNEILL Graham, Black Library, 2009 et résumées par Guilhem.
- ↑ Informations issues de L'Éveil de la Bête, Tome 10 : Le Dernier Fils de Dorn , Chapitre Deux - Terra - le Palais Impérial de GUYMER DAVID, Black Library, 2016 et résumées par Guilhem.
- ↑ Informations issues de L'Ascension d'Horus : les graines de l'Hérésie sont plantées, - Chapitre Cinq - Peeter Egon Momus, Lectio Divinitatus, Mécontentement, de ABNETT Dan, Black Library, 2006 et résumées par Guilhem.
Les Faux Dieux : Où l'Hérésie prend racine, - Chapitre Quatre - Secrets et cachotteries, Le Chaos, Répandre la parole, Audience, - Chapitre Neuf - Les tours d’argent, Un retour sanglant, Le voile s’affine, - Chapitre Dix-Sept - L’horreur, Anges et démons, Le pacte du sang, McNEILL Graham, Black Library, 2006 et résumées par Guilhem.
La Galaxie en flammes : Où l'Hérésie se révèle, - Chapitre Un - L’Empereur nous garde, Une longue nuit, Le bruit des sphères, - Chapitre Dix - La plus précieuse des vérités, Praal, Le sépulcre de la mort, COUNTER Ben, Black Library, 2006 et résumées par Guilhem.
Le Premier Hérétique : Corruption, - Chapitre Trois - Le Sang Appelle le Sang, Sigillite, Le Maître de l’Humanité, DEMBSKI-BOWDEN Aaron, Black Library, 2010 et résumées par Guilhem. - ↑ Codex Inquisition, V6 - Thorians, (traduit de l'anglais par Guilhem)
- ↑ Informations issues de Sombre Imperium - Fléau Divin, Chapitre Cinq - De la Nature des Dieux de HALEY GUY, Black Library, 2021 et résumées par Guilhem.
- ↑ Informations issues de Le Maître de l’Humanité - Guerre dans la Toile - Prélude - Le Héraut, Chapitre Deux - Le Garçon Qui Allait Être Roi - Le Nom d’Un Faux Dieu - La Cité Impossible, Chapitre Treize - Ce qui s’est Produit Avant - L’Usage de la Gloire - Prophétie et Clairvoyance, Épilogue - Le Désert de DEMBSKI-BOWDEN AARON, Black Library, 2016
Informations issues de Visions d'Hérésie - Guerre, ténèbres, traîtrise et mort - Terra de MERRET ALAN, 2014
Informations issues de Siege of Terra - Les Égarés et les Damnés, Chapitre Trois - La Survie de l’Espèce - Conseil de Guerre - Un Adversaire de Plus de HALEY GUY, Black Library, 2019
Informations issues de Le Chemin Céleste - La Fin de l'Orage Approche, Chapitre Vingt, Vingt-Et-Un, Vingt-Deux de WRAIGHT CHRIS, Black Library, 2017
Informations issues de Warhammer 40 000 - Livre de Règles, V6 - Chronologie de l'Imperium : les Âges de l'Humanité
Informations issues du Codex Culte Mechcanicus, V7 - La Quête du Savoir et résumées par Guilhem. - ↑ Realms of Chaos : The Lost and the Damned - The Star Child (traduit de l’anglais par Guilhem)
- ↑ Realms of Chaos : The Lost and the Damned - The Star Child - The Death of Horus (traduit de l'anglais par Guilhem)
- ↑ Realms of Chaos : The Lost and the Damned - The Star Child - Chaos Triumphant (traduit de l'anglais par Guilhem)
- ↑ Realms of Chaos : The Lost and the Damned - The Star Child - Chaos Defeated (traduit de l'anglais par Guilhem)
- ↑ Realms of Chaos : The Lost and the Damned - The Star Child - The Livinf Death (traduit de l'anglais par Guilhem)
- ↑ Realms of Chaos : The Lost and the Damned - The Star Child - Sensei (traduit de l'anglais par Guilhem)
- ↑ Realms of Chaos : The Lost and the Damned - The Star Child - The Star Child (traduit de l'anglais par Guilhem)
- ↑ Informations issues de Le Maître de l'Humanité - La Corruption se Répand - Chapitre Sept - Le Raider et le Crawler de Land, Le Douzième, Disciple du Dieu Démanteleur , de DEMBSKI-BOWDEN Aaron, Black Library, 2016 et résumées par Guilhem.
- ↑ Informations issues de Sombre Imperium - Chapitre Vingt-Deux - Theologica, de HALEY GUY, Black Library, 2017 et résumées par Guilhem.
- ↑ Informations issues de Le Maître de l'Humanité - Guerre dans la Toile - Chapitre Seize - La Guerre dans la Toile - Dynastes, les Seigneurs de Terra - Les Dorés et les Sans-Âme de DEMBSKI-BOWDEN AARON, Black Library, 2016 et résumées par Guilhem.