Sables de Fordris

De Omnis Bibliotheca
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Jusqu’à présent. seule une fraction des mondes de la galaxie a été recouverte par le voile ténébreux des Nécrons, mais l’influence de ces derniers grandit, de même que l’envergure de leurs campagnes. Ainsi, que le danger provienne d’une nécropole ensevelie depuis des temps immémoriaux sous la surface d’une planète, ou des flottes des dynasties tentant de rétablir leur splendeur passée, il n’y a qu’une seule vérité : nulle planète n’est à l’abri.

Le Boss de Guerre Pét’Krân’ avait mené ses Boyz jusqu’au monde fantôme de Fordris, attiré là par des rumeurs d’armes antiques. Il espérait ainsi faire pencher la balance en sa faveur lors de sa campagne l’opposant à la 3e Compagnie de la Raven Guard, mais après des semaines de recherches, il ne découvrit sur Fordris que des mers acides et du sable à perte de vue.

Ce monde était pourtant loin d’être inhabité, comme le découvrit Pêt’Krân’ lorsque les premiers Guerriers Nécrons émergèrent des mers rouge sang. Des androïdes dégoulinant d’eau saumâtre avancèrent à travers les sables d’obsidienne dans une parfaite coordination, exceptés quelques-uns qui trébuchaient de-ci delà à cause de légers courts-circuits. Lorsque le chef de guerre beugla pour rameuter ses Boyz, la phalange Nécron s’arrêta brusquement et les guerriers de métal levèrent leurs fusils à fission pour commencer la tuerie.

La première salve faucha de nombreux Peaux-Vertes pris au dépourvu. Pêt’Krân’, dont l’esprit était plus vif que celui de ses sous-fifres, survécut en s’abritant derrière le cadavre d’un de ses Boyz. Lorsqu’un deuxième torrent d’énergie se déversa sur les Orks, le Boss de Guerre laissa choir son bouclier peau-verte et hurla à nouveau sur ses troupes. Cette fois-ci, l’appel de la Waaagh! fut repris en chœur par tous les Boyz. Levant leurs Kikoup', les Orks se jetèrent dans la tornade d’éclairs couleur émeraude. La vision d’une telle charge aurait suffi à glacer le sang de n’importe quel ennemi, mais les Nécrons ne pouvaient être ébranlés si facilement. Les soldats mécaniques délivrèrent trois salves de plus, fauchant les Peaux-Vertes par dizaines, mais ces derniers parvinrent néanmoins jusqu’à eux.

Pét’Krân’ se jeta dans les rangs Nécrons en faisant tournoyer son énorme hache. Il lui fit décrire des arcs mortels qui envoyèrent voler les têtes, fracassèrent les cages thoraciques et tranchèrent net les membres. Quelques instants plus tard, le Boss de Guerre se tenait seul au milieu d’une marée de métal tordu en hurlant sa victoire. Mais le geste était prématuré. Au moment même où le dernier Nécron s’écroulait, les systèmes de réanimation du premier s’activaient, puisant dans l’énergie de générateurs de secours pour réparer les membres sectionnés, reconnecter des circuits vitaux et remettre le guerrier en état de marche. Ainsi, avant même que l’écho du cri jubilatoire de Pèt’Krân’ se fût estompé, le Boss de Guerre se retrouva de nouveau encerclé par les corps réanimés de ceux qu’il avait hachés menu quelques secondes plus tôt.

La même scène se répétait tout le long de la côte. La férocité des Orks envoyait les Guerriers Nécrons mordre la poussière, mais ceux-ci se relevaient inexorablement pour reprendre le combat. Des mains récupéraient leur tête coupée, et des bras tranchés grattaient le sable en quête de leur corps manquant. L’élan de la charge des Peaux-Vertes finit par s’atténuer, tandis que les Nécrons tenaient toujours le terrain. Les guerriers de métal agissaient toujours à l’unisson, pourfendant les Orks au moyen de lourdes baïonnettes, mais à la différence de leurs ennemis, les Peaux-Vertes abattus ne reprenaient pas les armes. Le combat n’était encore en faveur des Orks qu’autour de Pêt’Kràn’, car le Boss de Guerre prenait soin de broyer littéralement ses adversaires afin de ralentir leur inévitable remise en service.

L’élan du combat était retombé au point que Pêt’Krân’ ne fit pas attention à la marée montante avant que l’eau clapote à ses pieds. La bataille prit une autre tournure lorsque la mer engloutit les sables. Pour la première fois depuis le début de la bataille, certains Nécrons tombés ne parvenaient pas à s’auto-réparer, car des composants vitaux étaient balayés par les eaux bouillonnantes de la baie, lesquelles entravaient également les pas des Peaux-Vertes. Par ailleurs, les Nécrons parvenant à se remettre en service sous les vagues en profitaient pour agripper les pieds des Peaux-Vertes et les entraîner sous les eaux. Beuglant sur ses troupes pour qu’elles le suivent, le Boss de Guerre retourna sur la plage aussi vite que les eaux montantes le lui permettaient.

Une fois au sec à l’ombre de la falaise, les Orks se préparèrent pour leur dernier carré. Les vagues s’étaient calmées, seule une poignée de Nécrons était encore visible à la surface, et les éclairs émeraude se faisaient de plus en plus rares. Les Peaux-Vertes poussèrent un cri de triomphe, mais le son rauque s’étouffa rapidement lorsque les eaux de la baie s’ouvrirent une fois encore et qu’un imposant Monolithe fit lentement surface. Des tirs jaillirent des flancs blindés de la machine tandis que le bloc de métal organique progressait inexorablement vers Pèt’Krân’ et le reste de ses Boyz. Un son perçant retentit et le cristal surplombant le Monolithe scintilla d’un blanc aveuglent, puis il ne resta plus des Orks qu’un tas de cendres. Loin sous la surface de la mer, dans une chambre de pierre, deux Nécrons assis sur un trône contemplaient les derniers instants du Boss de Guerre Ork. L’un d’eux se leva et balaya l’hologramme tactique d’un revers de la main.

« L’efficacité offensive est à soixante-dix pour-cent des paramètres acceptables. De plus amples données sont nécessaires pour atteindre le niveau optimal. »

« En effet, » ajouta le second en se levant à son tour. « Je préconise l’activation du groupe de confusion XD11101 - les humains constitueront un point de comparaison adéquat. »

Le premier Nécron inclina la tête en signe d’approbation et transmit les ordres nécessaires. « C’est fait. Si les performances sont conformes à nos espérances, nous avons trois mois de préparation devant nous. »

Peu après, à trois secteurs de distance de là, le Technaugure Dreicon Brudac débuta consciencieusement les préparatifs visant à procéder à l’investigation d’une cache d’archéotechnologie extraterrestre localisée sur un monde éloigné connu sous le nom de Fordris…

Source

Pensée du Jour : « La marche à travers l’enfer est le chemin qui mène à la gloire. »
  • Codex Nécrons, V5