Catégorie:Sœurs du Silence

De Omnis Bibliotheca
(Redirigé depuis Sœur du Silence)
Aller à :navigation, rechercher





Sisters-of-silence-banner.png


LogoSoeursDuSilence.jpg


Les Sœurs du Silence sont un genre à part. Ces guerrières muettes sont toutes de mortelles combattantes, intensivement entraînées à l’usage du Bolter, de l’Espadon et du Lance-Flammes ; mais leur arme la plus redoutable est le vide abyssal qui réside en lieu et place de leur âme. Chaque Sœur possède le Gène du Paria, une mutation invisible, considérée comme une grave malédiction par ceux qui ressentent ses effets débilitants. Seuls les véritables sages comprennent la bénédiction rare dont il s’agit. L’aura de ces Intouchables les immunise aux attaques psychiques, et ce phénomène peut repousser, révulser et blesser les ennemis surnaturels que la Sororité traque à travers la galaxie. Ces guerrières sont le fléau ultime des Sorciers.

  • Fléau des Psykers : Mis à part le Temple Culexus de l’Officio Assassinorum, il n’existe pas de meilleur chasseur de Psykers clandestins et de Sorcier Xenos.
  • Abomination Psychique : Contre un Psyker, la proximité des Sœurs du Silence est une arme et un bouclier, car elles sont immunisées au baiser du Warp.


Dans l’espace réel, les Sœurs du Silence apparaissent telle des guerrière en Armure Énergétique, avec parchemins et fourrure. Or, dans la dimension miroir du Warp, ce sont d’avides vortex du néant qui drainent les âmes des plus sinistres ennemis de l’Imperium.

Les Dames du Néant de Luna

« Les fous peuvent appeler ces femmes des abominations. Les sages savent que ces Sœurs sont les sauveurs les plus braves de l’Humanité - celles qui affrontement la Chaos lui-même. »
- Inquisiteur D’Maros.
Décor1AdeptusCustodes.jpg
Mort aux Sorciers !

Appelées également le Pâle Fléau, les Sans Âme, les Eyrinies, les Dames du Néant et les Filles de l’Abysse, les Sœurs du Silence sont des traqueuses de sorcières hautement spécialisées. Elles sont expertes dans l’art de débusquer les Psykers rebelles, les conjurateurs et les sorciers dépravés - humains comme Xenos. La nature de leur mission garantit qu’elles sont toujours en guerre, car ces sinistres adversaires se terrent partout. Guerrières endurcies, elles délivrent la sentence de l’Empereur par le Bolt, le feu et le fer.

Silencieux est le bras de la justice de l’Empereur. Solennel est l’esprit qui traque le Magus et le Sorcier. Nul cri de guerre se quitte les lèvres des chasseuses de sorciers du Trône d'Or, aucun ordre oral ne dirige leur attaque. Seul le staccato des Bolters et le rugissement des Lance-Flammes accompagnent leur traque éternelle de ceux qui pourraient apporter le Chaos à l’Imperium. Telles des fantômes, elles se glissent dans les brumes de la bataille. Leur grâce est celle d’un félin, et à l’issue de la chasse, elles frappent aussi vif que le serpent. Ces guerrières sont plus redoutables que leurs armes. Les Psykers tremblent tandis qu’ils sont fauchés, car ces femmes sans âme possèdent une aura qui inflige douleur et confusion à leur proie.

Les mystérieuses Sœurs du Silence sont un ordre féminin dévoué à l’Empereur. De tous les membres de l’Imperium, seules ces Sœurs et les Custodiens peuvent arpenter librement les cryptes de l’Empereur. Ceux qui sont conscients de leur existence les traitent avec un respect mêlé de peur, car les histoires qui les entourent sont sinistres. Également appelées Dames du Néant, les Sœurs du Silence sont les chasseuses de Sorciers ultimes. Chacune est psychiquement intouchable, immunisée aux assauts mentaux et ne possédant aucun écho dans la dimension miroir du Warp. Ces "vierges" mettent mal à l’aise les humains normaux et sont l’anathème des Psykers ; un néant qui draine leur âme comme un trou noir dévore la lumière. Or, elles comptent parmi les plus bénis des serviteurs de l’Empereur, et ceux qui luttent à leurs côtés leur témoignent la gratitude qui incombe à ce statut.

Pour être pleinement considérées comme membre de leur ordre, les Dames du Néant prêtent le Serment de Tranquillité en présence de l’Empereur. Elles s’engagent à s’exprimer uniquement au travers des faits, afin de se concentrer sur leur tâche sacrée. Plus d’une hérésie ont été commises grâce au pouvoir des mots, car ils sont l’instrument du tentateur et du Démagogue. Les Sœurs du Silence communiquent par un langage gestuel complexe appelé Pensée Mimique. Leur tâche est de traquer et d’appréhender les Psykers clandestins, car de tels individus sont un plus grand péril pour l’Imperium qu’un seigneur de guerre mégalomane. Ceux dont l’existence est jugée trop dangereuse par la Sororité sont éliminés sans pitié. L’immunité des Sœurs aux pires horreurs des attaques psychiques, une conséquence du Gène du Paria qu’elles portent, en fait un redoutable adversaire pour n’importe quel Sorcier. Même ceux du Chaos chancellent à la simple proximité de ces guerrières ésotériques. Il est donc peu surprenant que la Sororité soit comptée parmi les atouts de poids dans la guerre éternelle de l’Humanité.

Histoire des Sœurs du Silence

« Enfant à Gehnna, je me souviens des histoires des jeunes filles blanches, des fantômes terrifiants qui venaient dans la nuit pour voler les sorcières et les enfants qui avaient fait de terribles choses. On disait qu’elles pouvaient trouver les méchants, quelle que soit la profondeur de la Ruche dans laquelle ils se cachaient ou la flèche oubliée qu’ils escaladaient. En grandissant, j’en suis venu à croire que de telles choses n’étaient que de la superstition, mais maintenant que je suis un officier de la Grande Croisade, vétéran des champs de bataille d’une vingtaine de mondes, je me suis rendu compte que mes peurs d’enfance étaient vraies, et qu’elles étaient tout simplement valides. »
- Les Mémoires du Lieutenant Gudrun Ceax (Rt.) 227e des Fusiliers de Gehenna.

À travers le grand Imperium de l’Humanité, les Sœurs du Silence sont des figures de mystère et de peur. Elles sont entrées dans le folklore et les superstitions de milliers de fidèles mondes humains, malgré les efforts des Itérateurs de l’Imperium d’antan pour éradiquer cette crédulité, et il est facile de comprendre pourquoi. Chevauchant le vide sombre entre les étoiles sur les redoutables Vaisseaux Noirs, les Sœurs du Silence sont les exécutrices de la Grande Dîme, connue par certains sous le nom de "Dîme des Psykers" et de la "Chasse Qui ne Finit Jamais". Chacune d’entre elles est un Anathème, un être sans âme qui inspire la terreur là où elles marchent. Elles récoltent les humains ; enfant ou adulte ; ayant reçu le "cadeau" des dons Psykers. Que ces Psykers aient été abandonnés par leur famille et leur gouvernement, ou qu’ils aient été traqués et piégés jusqu’aux confins de leur monde, il n’y a pas de cachette pour échapper aux Sœurs du Silence, pas d’argument qui puisse les influencer, et pas de moyen de les refouler. Par l’ordre de l’Empereur, elles vont et viennent comme des fantômes entre les étoiles, et frappent comme la faucheuse du mythe ancien contre tous ceux qui voudraient les contrecarrer.[1]

La Chasse Qui ne Finit Jamais

On dit à juste titre que les Sœurs du Silence - pour leur donner l’appellation officielle la plus courante - sont l’un des ordres les plus secrets et mystérieux de tous ceux au service de l’Empereur. Il s’agit d’une organisation secrète qui a servi de bras militant à la Divisio et à l’Adeptus Astra Telepathica depuis sa fondation, et dont les rangs et les titres étaient connus, au moins dans la documentation officielle, sous le nom de "Divisio Investigation" - une expression plutôt obscure qui recouvrait un monde dissimulé et dans lequel très peu ont eu le pouvoir et l’autorité pour en savoir plus. Bien que de nature et d’origine très différentes, elles avaient beaucoup en commun à cet égard avec la Legio Custodes, en particulier en ce qui concernait la portée de leur autorité juridique, qui, en ce qui concernaient leurs devoirs, était effectivement inviolable et supérieure à toutes les myriades de pouvoirs et principautés de l’Imperium et ses centaines de milliers de mondes humains habités. En plus de cela, la Sororité du Silence avait le droit et le devoir de marcher librement dans le sanctuaire intérieur des Voûtes Impériales, le domaine souverain et unique de l’Empereur et de Sa Maison, sur ordre et autorisation émanant directement du Maître de l’Humanité. C’est un droit qu’elles ne partageaient qu’avec la Legio Custodes.

Les tâches de la Sororité du Silence étaient complexes et multiples, mais au fond, c’étaient des guerrières-enquêtrices, des chasseuses et des geôlières. Leur mission était de rechercher, d’appréhender et de traiter les Psykers de la population humaine de l’Imperium en expansion constante, et de les renvoyer à la Divisio Astra Telepathica pour évaluation et disposition. Dans le cadre de cette tâche sans fin, leur devoir était aussi de traquer les Psykers renégats et de détruire ceux qui étaient jugés trop dangereux pour vivre. Il s’agissait là d’une tâche périlleuse qui dépassait largement les capacités de toute force policière ou militaire purement humaine, mais qui était rendue possible, voire, dans certains cas, sans faille dans son exécution non seulement grâce aux prouesses martiales des Sœurs du Silence, mais surtout par leur nature fondamentale de "Vide Psychique".[2]

Les Filles de l'Anathème

Il est dit que les géants d’or de la Legio Custodes seraient la main droite de l’Empereur, tandis que l’étrange Sororité du Silence traqueuse de sorciers serait sa gauche. Ensemble, ces deux structures incarnent les Serres de l’Empereur.

La chose la plus singulière de l’Ordre est que chacun de ses membres est un "Intouchable", une sous-catégorie rare de l’Humanité qui ne laisse aucune trace dans le Warp, et dont l’esprit est immunisé contre les agressions psychiques tout en étant l’anathème pour ceux qui ont des pouvoirs psychiques. Leur simple proximité suffit à créer de l’inconfort et de la douleur aux Psykers, et en vérité, elles sèment même la peur dans le cœur de ceux dont l’esprit n’a pas le don du Psyker, quelle que soit leur volonté, quelle que soit leur force. C’est une réaction simple et irrésistible face à l’"erreur" qu’est l’Intouchable ou, comme on le dit souvent plus mélodramatiquement, un corps sans âme. Ce phénomène curieux et macabre va au-delà de la simple absence, car on peut se sentir dérangé par un mannequin ou un automate qui singe l’Humanité mais reste inanimé - c’est plutôt un effet surnaturel qui semble heurter profondément les perceptions fondamentales inconscientes de tout être vivant, pernicieux et contraire à l’ordre naturel de l’existence. Il semble y avoir des degrés perceptibles de cet effet qui varient d’un individu à l’autre, certaines Intouchables étant plus "fortes" dans les phénomènes que d’autres, et ce sont parmi les plus vigoureuses d’entre elles que sont sélectionnées les Sœurs du Silence.

Il est également remarquable que les perturbations causées par une Intouchable sont évidentes à un degré plus ou moins grand, non seulement pour l’Humanité, mais aussi pour toutes les autres formes de vie et espèces Xenos rencontrées. Il y a de nombreuses preuves de ces nombreux incidents enregistrés sur les effets troublants des Vides Psychiques humaines face à la brutale sauvagerie aveugle des Orks, tandis que pour les Aeldaris, psychiquement en harmonie avec leur race, la présence d’un Intouchable humain est une chose d’une horreur existentielle aiguë.

Le pouvoir le plus puissant et peut-être le plus choquant de ces Vides Psychiques est celui qui fait d’elles les parfaites chasseresses et tueuses de Psykers ; les Intouchables tels que les Sœurs du Silence sont presque impossibles à affecter avec les pouvoirs de l’Empyrean. Leur esprit ne peut pas être contrôlé, leur perception ne peut pas être altérée et leur corps ne peut pas être possédé. Même les manipulations plus grossières mais plus directes de l’environnement ou de l’énergie ambiante par le Psyker, comme l’invocation du feu ou les projections de débris par la force télékinétique, sont diminuées et parfois même annulées avec la proximité d’une Intouchable. Avec les Vides Psychiques comme les Sœurs du Silence, spécifiquement choisies pour la "force" de leur don, il est vrai que leur esprit n’est pas simplement absent ou inerte à la perception mentale d’un Psyker, mais est un abîme de ténèbres hurlant qui non seulement annule la force psychique dirigée contre elles, mais qui interfèrent activement avec le flux du Warp qui les entoure. La réaction profondément phobique qu’elles provoquent s’étend aux Psykers humains et Xenos ainsi qu’aux entités et créatures de l’Empyrée, leur simple présence étant une toxine débilitante.

De plus, il y a parmi les Sœurs celles qui, par une formation et une pratique obscures, et dont la nature n’a jamais été révélée à des étrangers, sont capables de développer davantage leurs capacités "Vides Psychiques" jusqu’à ce qu’elles soient suffisamment perturbatrices pour rendre toute utilisation des pouvoirs psychiques en leur présence extrêmement dangereuse. Ces Sœurs sont affiliées aux "Chevaliers de l’Oubli", et dans leur Ordre, elles sont la pierre angulaire d’une force d’élite spécialement chargée non pas de l’application quotidienne de la Grande Dîme, mais de la destruction des Psykers renégats de niveau Alpha et de l’entraînement incessant pour des combats de ce genre, qui sont mortels.[3]

L'Astra Telepathica, l'Astronomican et la Grande Dîme

« ……………………………………………………………………………………………………………… »

Avant d’étendre la Grande Croisade dans les étoiles au-delà de Sol, l’Empereur ordonna d’abord la construction de l’Astronomican sur Terra. Un grand nombre de Technoprêtres furent amenés de Mars pour superviser le projet et la majorité de la population de Terra fut mobilisée pour construire l’imposante machine ou pour soutenir la main-d’œuvre. À l’époque, l’Astronomican était le plus grand artefact de Terra, et le seul but de cette entreprise colossale était que l’ensemble de l’appareil devienne un catalyseur par lequel l’Empereur pouvait diriger Ses énergies psychiques insondables pour générer un signal partiellement auto-entretenu (bien que peu de personnes impliquées étaient au courant de ce fait). Le faisceau de navigation psychique généré par l’Astronomican a été capable de couper à travers le Warp et ceux en accord avec ses fréquences et modulations uniques, les Navigators, pouvaient l’utiliser comme une balise et un phare pour mener des voyages à travers l’Immaterium. Ainsi, on pouvait voyager dans le Warp à des vitesses et avec une marge de sécurité sans précédent - bien que les risques ne puissent bien sûr jamais être totalement atténués - et c’était une aubaine incalculable pour la Grande Croisade et le domaine interstellaire en voie de construction qui en résultait. Son effet était tel que certains l’appelaient déjà à l’époque la "Lumière Divine", ou la "Lumière de l’Empereur", souvent sans réaliser pleinement la vérité littérale de ces mots.

En plus de ce précieux phare parmi les étoiles, l’Imperium n’aurait pas été possible sans la création et la continuation de l’Adeptus Astra Telepathica. Ce corps spécial de communicateurs interstellaires a été créé par l’Empereur durant les derniers mois de la conquête de l’ancienne Terra, car l’Empereur avait prévu son futur rôle essentiel. Pour la plupart, l’Empereur ne favorisait pas l’utilisation des talents psychiques chez les autres ; en tant que Psyker Lui-même, bien qu’Il possède un pouvoir et un contrôle sans précédent, Il était bien conscient des dangers inhérents au contact avec le Warp. De plus, l’Ère des Luttes sur la Vieille Terre avait vue ses propres "rois sorciers" et Psykers possédés pour attester de ces dangers, dont certains avaient été personnellement tués par l’Empereur. Cependant, Il était capable d’identifier ceux qui étaient assez forts et ainsi, avec une certaine prudence, certains Psykers ont été employés dans une variété de rôles spécialisés au sein de l’Imperium, et les Astropathes devaient être une telle exception, étant nécessaire non par centaines, mais par dizaines de milliers. C’est pour répondre à ce besoin que la Grande Dîme fut envisagée pour la première fois.[4]

Les Astropathes

Un Astropathe est un "astro-télépathe", un individu capable de communiquer avec d’autres personnes de son espèce sur de vastes distances interstellaires par des visions fantasmagoriques, une transmission empathique et une illusion allégorique plutôt que par des mots. C’est un talent essentiel, car les mondes habités de l’Humanité sont séparés par de nombreuses années-lumière en termes physiques et le seul moyen pratique pour l’Imperium de maintenir tout semblant d’unité est par cette communication, aussi capricieuse soit-elle. Tous les Astropathes subissent un processus spécial qui façonne leurs pouvoirs et en même temps les renforce contre le danger psychique. C’est ce que l’on appelle le rituel de l’"Unification des Âmes", qui façonne l’esprit et la structure cérébrale du sujet avec la force psychokinétique propre à l’Empereur comme un potier façonne l’argile humide. Malheureusement, tous les candidats ne survivent pas à ce rituel, certains sont rendus fous, et tous ont leur personnalité altérée dans une certaine mesure. L’énergie brute de la volonté de l’Empereur a aussi un autre effet. Les forces en jeu sont si puissantes que bon nombre des nerfs sensoriels les plus délicats peuvent être endommagés, en particulier les nerfs optiques. Par conséquent, presque tous les Astropathes sont aveugles, tandis que beaucoup n’ont plus le sens de l’odorat, du toucher ou de l’ouïe, un stigmate qui les distingue en tant que race, même si leur sacrifice lie l’Imperium dans un ensemble.[5]

La Grande Dîme

Afin d’alimenter et de fournir la main d’œuvre pour la création de l’Adeptus Astra Telepathica, une organisation vaste et complexe a été créée, la Divisio Astra Telepathica, et beaucoup des ressources gagnées par les conquêtes initiales de la Grande Croisade ont été affectées à son établissement. Son champ d’application était vaste et sa fonction principale était d’exécuter l’un des objectifs fondamental que l’Empereur Lui-même s’était fixés pour la Grande Croisade : la formation et la régulation de tous les Psykers humains dans les mondes de l’Imperium en expansion constante. Cette tâche apparemment incompréhensible a nécessité des centaines de milliers de fonctionnaires et de techniciens, des milliards de tonnes de matières premières pour construire des installations spécialisées et, surtout, une concentration absolue d’un corps de Psyker d’une ampleur peut-être inconnue dans la longue histoire de l’Humanité.

Tandis que les Astropathes restaient le centre d’intérêt principal de la Divisio, dans l’ombre de la Grande Dîme se développèrent des dizaines de sous-organisations : blocs administratifs, corpus logistique, techno-cultes et facultés universitaires obscures, le tout entouré d’un profond secret pour maintenir leur sécurité absolue. Il s’agissait notamment des chambres de la Scholastica Psykana, une institution concentrant de Psykers Assermentés qui étaient jugés assez forts et stables pour intégrer et former d’autres de leur propre espèce au service de l’Imperium. De nouvelles organisations leurs étaient subordonnées, telles que les nouveaux programmes de Psyker de combat Primaris, la formation des devins mentalement conditionnés de l’Administratum, et bien d’autres choses qui n’ont pas été révélées.

La Ligue des Vaisseaux Noirs, une flotte spécialisée de navires, constituait l’un des sous-groupes les plus importants du point de vue pratique. C’était des embarcations interstellaires spécialement construites à cet effet, leurs maîtres et leurs équipages façonnés pour réaliser la moisson de l’Humanité. Mais dès le début, il était clair que la Divisio aurait aussi besoin de sa propre aile militante spécialisée non seulement dans la réalisation de la Grande Dîme des Psykers décrétée par l’Empereur, mais dans la lutte contre les maux que la Dîme cherchait à prévenir directement. Le fardeau de cette tâche redoutable incombait aux Divisio Investigations nouvellement formés.[6]

La Fondation de la Divisio Investigation

Aussi surprenant que cela puisse paraître, les preuves suggèrent, du moins en surface, que la Sororité du Silence telle qu’elle existait ne faisait pas partie du modèle initial des forces de l’Imperium établi par le Maître de l’Humanité. Il y a cependant ceux qui contestent cela, et prétendent que ce qui est devenu la Sororité du Silence était longtemps restée dans l’ombre dans l’attente de son heure. Il est sans doute vrai, indépendamment de cela, qu’un certain nombre de soi-disant Intouchables ont servi sous les bannières de l’Unification, mais les preuves suggèrent qu’ils ont été réunis par l’Empereur Lui-même, et par Son aide et ministre, Malcador, alors vizir du Seigneur de la Lumière, les deux étant des Psykers d’une puissance prodigieuse, l’Empereur étant le plus grand Psyker que l’Humanité ait connu. Ces serviteurs "sans âme" étaient, plutôt qu’un Ordre militant distinct selon les rumeurs qui persistent depuis cette époque, des agents secrets et des assassins, et étaient peu nombreux. En fait, le seul analogue dans l’histoire de l’Ancienne Terre concernant les Sœurs du Silence , comme on les appelle aujourd’hui, se trouve dans les archives Akashics, issues d’une époque et d’une nomination totalement différentes - les "Vides", les fameuses et sombres "Vides" qui ont servi le Roi Indescriptible - lui-même étant d’après certaines légende un Intouchable - pendant les terribles siècles de l’Ère des Luttes sur Terra avant l’avènement de l’Empereur.[7]

Les Premières Récoltes

Pendant les Guerres d'Unification, de nombreuses menaces terribles sont nées de la possession de Psykers Sorciers et d’entités du Warp rencontrées pendant la pacification, mais elles ont été combattues de front et maîtrisées par la puissance de l’Empereur et la résolution brute de Ses guerriers, mais pour ces derniers à un coût terrible et disproportionné en vies. Alors que la Grande Croisade commençait à quitter les confins du Système Sol et que les premières vagues de la Ligue des Vaisseaux Noirs nouvellement créée suivaient dans leur sillage, en ce qui concerne la Grande Dîme dans un premier temps, des cadres paramilitaires d’enquête et d’exécution nouvellement fondés furent employés pour l’exploration des terrains, commandés par une cabale de fidèles Psykers de niveau Primaris issus de la Scholastica Psykana - ce fut la première incarnation des Divisio Investigations - et ils rendirent directement leur récolte à Terra.

Bien que, de l’avis général, ce nouvel Ordre militant ait été bien mené et bien armé et équipé, il n’a pas connu un succès sans faille, à mesure que la taille de l’Imperium augmentait pour englober d’abord des douzaines, puis des dizaines, puis des centaines de systèmes stellaires habités, et la tension a rapidement commencé à se manifester. Au fil des années, il devint rapidement évident que les pertes mortelles parmi les forces armées de la Divisio, les cas de dépression psychologique et les tragédies sanglantes qui les touchaient étaient beaucoup trop fréquents pour durer. Des documents à la disposition du Conseil de Terra indiquent que l’on savait à l’époque qu’une meilleure solution au problème de l’appréhension et du contrôle des Psykers était clairement nécessaire, mais avec la Grande Croisade encore à ses débuts, ses configurations futures n’étaient pas encore établies et beaucoup étaient en évolution. De plus, plusieurs des objectifs de l’Empereur ne s’étaient pas encore précisés ou n’avaient pas atteint leur forme définitive. On dit aussi qu’à cette époque, un certain nombre de solutions radicales furent soumises à l’examen de l’Empereur et de Ses conseillers, mais avant qu’une décision ne soit prise, les choses tournèrent mal avec le Cataclysme de Pentacanaes.[8]

Un Fléau de Folie

Les Sœurs du Silence ont pour origine le mystérieux 5e Régiment Irrégulier "9-13" d’Infanterie Sous Contrat.

Monde-Ruche du Système Sol largement appauvri mais relativement stable sur le plan social, à quelques semaines de Terra à travers les marées de l’Empyrée, Pentacanaes avaient été à la fois une conquête précoce et facile à acquérir pour la Grande Croisade. Luttant pour maintenir à peine une base technologique industrielle, son seul avantage était un mouillage de flotte, et la seule ressource qu’il offrait à l’Imperium était sa vaste population humaine qui se chiffrait en dizaines de milliards de vies.

Sous la gouvernance d’un Gouverneur Impérial qui évinça la désordre sordide de rois et de confédérations rivales et concurrentes qui tenaient la planète auparavant, Pentacanaes était d’abord devenus un avant-poste frontalier, puis un port d’escale, où des centaines de régiments impériaux étaient temporairement stationnés avant de se rassembler et de se déployer sur les premières lignes. Au cours de cette période, de nombreux jeunes parmi les plus aptes de la population autochtone ont également répondu à l’appel de la Grande Croisade, privant ainsi le monde de ses meilleurs et plus brillants éléments pour former ses propres régiments de départ. Le résultat final était une planète connaissant une détérioration lente et régulière de l’intérieur. La perversion des mœurs et la corruption mesquine se développèrent dans l’ombre des vastes terrains d’atterrissage et des complexes de casernes. Les Ruches s’enfonçaient dans la misère, alors que la richesse s’était abattue sur les castes supérieures du monde. Sans espoir et sans perspectives, de sombres croyances et des cultes étranges commencèrent à se répandre malgré les efforts des agents locaux chargés de propager la Vérité Impériale et les purges des forces de l’ordre pour les éradiquer. Finalement, des renseignements parvinrent au Gouverneur Impérial qu’un culte apocalyptique particulièrement dangereux, se faisant appeler le "Banquet Final", avait pris racine dans un secteur désertique des bidonvilles connu sous le nom de Distempora. Le culte résistait violemment à toute tentative de le détruire et on disait qu’il était dirigé par une "Famille Sainte" qui avait le pouvoir de "faire des miracles". La Ligue des Vaisseaux Noirs en fut dûment informée, et lorsque l’un des navires venu collecter la Dîme arriva sur l’orbite de Pentacanaes, une formation de transporteurs lourdement armés descendit dans le secteur de Distempora avec une importante force de la Divisio Investigations pour mettre fin à la secte et saisir ses leaders, afin d’être jugés in absentia sans doute comme Psykers renégats. On ne sait pas exactement ce qui s’est passé ensuite, mais on n’a plus jamais entendu parler des forces armées et de leurs équipages, et en quelques heures, Distempora fut ravagé par un horrible, sanglant et délirant cataclysme. Cet incendie s’était propagé comme une traînée de poudre et quelques heures plus tard, tout l’hémisphère sud de Pentacanaes s’était embrasé, frappé par une marée interminable d’émeutes, de sauvagerie et de tueries. Il était clair qu’une certaine forme de force psychique s’était déchaînée sur Pentacanaes, prenant la forme d’un fléau de folie qui avait saisi peut-être un vivant sur quatre alors qu’il s’étendait lentement hors du secteur de Distempora comme une onde de choc. On parlait d’être devenus des monstres, des choses inhumaines axées sur la perpétration d’atrocités et la destruction sauvage.

L’état d’urgence a été déclaré et les unités de la caserne de l’Imperialis Auxilia sur Pentacanaes avaient été mobilisés et déplacés pour former un cordon autour des secteurs affectés, mais même elles ne pouvaient pas tenir, et pire, beaucoup dans leurs propres rangs commencèrent bientôt à succomber à la folie. Le Gouverneur Impérial de Pentacanaes a également été une victime, abattu par ses gardes du corps alors qu’il tentait de mettre fin à la vie de ses propres enfants à cause de la folie qui le prenait. L’autorité tomba alors aux mains de l’officier Impérial le plus haut gradé en orbite, le maître du même Vaisseau Noir qui avait déclenché le massacre : le Capitaine Gigan D’antès. Des éléments de la VIe Légion - qui n’était pas encore connus sous le nom de Space Wolves - avaient été alertés et approchaient depuis Terra, mais leur arrivée ne se ferait pas avant plusieurs jours et Gigan D’antès jugea que Pentacanaes n’avaient pas ce délai. Même la mesure désespérée des frappes et des barrages orbitaux n’a pu arrêter la propagation de l’anarchie à travers le monde, et partout où le Capitaine D’antès regardait, tout n’était que chaos. Aucune force déjà au combat ne pouvait résister longtemps à la folie psychique qui affligeait ce monde maudit. Pas de force, avait-t-il noté avec surprise, sauf une.

Les Filles du Corbeau étaient la dénomination que l’Imperialis Auxilia leur avait donné, ou plus formellement le 5e Régiment Irrégulier "9-13" d’Infanterie Sous Contrat. Il s’agissait d’un phénotype essentiellement féminin et culturel (techno-barbare) provenant d’un Monde Sauvage obscur dans la partie sud du Segmentum Solar, si obscur qu’il manquait un nom propre dans les archives, seulement la désignation "9-13". Récemment levé et à l’arrière de la Grande Croisade, débarquant seulement quelques semaines auparavant pour le rassemblement, le régiment n’avait pas encore vu le service actif, mais les rares dossiers disponibles montraient un certain nombre de plaintes mal définies soulevées contre le régiment par ceux qui avaient été casernés à ses côtés ; de nombreux incidents violents étaient enregistrés et des maîtres de la discipline avaient été fréquemment envoyés en force pour briser les problèmes entre les "9-13" et les autres. Envoyé avec le reste de l’Auxilia alors que la marée de folie s’était répandue, le petit régiment n’avait pas seulement résisté à l’assaut, il avait repoussé la horde, et aucun de ses combattants n’avait subi de contamination psychique. Pas un seul.

Pour Gigan D’antès, versé dans l’histoire de la Scholastique Psykana, il ne pouvait y avoir qu’une seule réponse : les Filles du Corbeau - ou du moins une proportion très importante d’entre elles - étaient des Intouchables. C’était sans précédent et sans doute quelque chose qui nécessiterait une enquête ultérieure, mais pour l’instant, elles offraient une bouée de sauvetage à un monde assiégé par la folie. Organisant aussi rapidement que possible un soutien aérien et utilisant des pilotes des Vaisseaux Noirs lorsque c’était possible pour renforcer la résilience face à la tempête psychique grandissante, Gigan ouvrit la voie aux Filles du Corbeau, transportant par la voie des airs tout le régiment, et le renforçant et armant comme il le pouvait. Il leur sécurisa une zone de débarquement au cœur même du cauchemar, dans les profondeurs du secteur Distempora. C’est là qu’elles combattirent les horreurs transfigurées qui s’étaient déchaînées de l’esprit de la "Famille Sainte" et les tuèrent. L’effet était semblable à celui d’éteindre un incendie en projetant un explosif au milieu de celui-ci. Une onde de choc psychique déferla sur la planète. Beaucoup d’affligés sont tout simplement morts, leur cœur s’étant arrêté et leur cerveau s’étant brisé alors qu’un grand lien parasitaire avait été rompu. D’autres, moins chanceux, sont devenus catatoniques, mais encore plus délirants, étant tout simplement devenus vraiment fous plutôt que les marionnettes d’une force maléfique. L’onde de folie qui se répandait avait cependant été coupée à sa source, et maintenant l’anarchie et le désastre régnaient à la place des desseins obscurs qui avaient auparavant régné.

Il fallut l’arrivée de la VIe Légion pour récupérer Pentacanaes, et dans la foulée, un milliard de morts fut recensés et la moitié du monde laissé en flammes. Les survivantes des Filles du Corbeau avaient alors disparue depuis longtemps dans la cale du Vaisseau Noir de D’antès, et tout en traversant le Segmentum Solar, on dit que des dizaines d’autres Vaisseaux Noirs sont apparus dans le ciel de l’obscure planète désignée sous le nom "9-13" et qu’ils laissèrent un monde à moitié vide.[9]

La Naissance du Silence

Les événements du Cataclysme de Pentacanaes ont été isolés des archives de l’Imperium traitant des origines des Sœurs du Silence, mais il semble certain pour beaucoup d’observateurs que "9-13" et son nombre importants d’Intouchables fut à l’évidence le noyau sur lequel fut refonder la Divisio Investigation. C’est du moins ce qu’il semble. Pour l’instant, certains doutent de la véracité de ce récit, ou du moins de son importance. Que cet événement existe dans les chroniques de la Grande Croisade est suspect dans l’esprit d’autres observateurs, alors que tant d’autres choses autour de la Sororité du Silence sont enveloppées de secrets. D’autres contestent simplement que le récit historique fut trafiqué. Certes, le Seigneur Militant Luca Kulga, un siècle plus tard, dans ses traités, Les Batailles Notables du Segmentum Solar, spéculait que toute l’affaire de Pentacanaes était organisée ; une sorte d’expérience sanglante - un essai sur le terrain dont les résultats furent achetés au sacrifice délibéré d’un milliard de vies. Si tel est le cas, alors par qui - les seigneurs de la Divisio Telepathica, ou directement l’Empereur ? Si c’est le cas, la réponse devient immédiatement inintelligible.

Certains insistent sur le fait que les origines de la Sororité du Silence remontent encore plus loin, soit dans l’esprit de l’Empereur, soit dans celui d’une organisation perdue du Moyen-Âge Technologique, qu’elles attendaient peut-être seulement d’atteindre une masse critique d’Intouchables pour agir, ou au moins pour opérer à découvert. Quoi qu’il en soit, en l’espace d’un nombre d’années inconnu, mais pas plus de quatre décennies après le début de la Grande Croisade, les Divisio Investigations devinrent synonymes d’un nouvel ordre militant, celui des Sœurs du Silence. Unique au service de l’Imperium, cet Ordre comprenait des Vides Psychiques humains, toutes des femmes, des milliers de femmes fortes et redevables à nul autre que l’Empereur. La Grande Dîme incluait une action directe pour renforcer leur nombre dans la moisson des mondes, rassemblant des filles Intouchables tout comme elle le fit pour ceux ayant la marque du Psyker. Structuré dans l’isolement et avec une discipline à toute épreuve, ce bras militant de la Divisio Astra Telepathica opérait avec une efficacité sans faille et sous le vœu inébranlable du silence et du secret, une distinction qui leur donna leur nom commun pour les autorités Impériales avec lesquelles elles traitèrent, et pour l’Imperium dans lequel elles commencèrent à circuler comme des fantômes lors de leur sombre moisson. Elles devinrent des sujets de crainte et d’admiration.

Exactement où et comment les Sœurs du Silence ont vu le jour reste un mystère parmi tant d’autres, mais que l’ombre d’une culture techno barbare fait partie de leur lignée semble claire. Mais d’où exactement elle est venu, même les historiographes militaires les plus sages ne peuvent l’affirmer avec clarté. Mais comme post-scriptum au récit officiel du Cataclysme de Pentacanaes, on peut affirmer que le Monde-Ruche perdure ; bien que ce soit un monde ravagé, à moitié vide, fait de tristesse et de cendres, à présent, imprégné d’une vieille tragédie et depuis longtemps laissé derrière lui alors que l’Imperium s’étendait à travers la galaxie. En ce qui concerne le monde désigné comme "9-13", aucune sphère de ce type n’est répertoriée dans la Cartographica Imperialis - le chiffre étant simplement absent de ses listes.[10]

Les Chasseuses de Sorcières et leurs Œuvres

Une Sœur du Silence en panoplie complète pour la guerre durant la Grande Croisade.

La Sororité du Silence, était une organisation secrète et à la portée singulière. Ses effectifs exacts étaient inconnus sauf par l’Empereur, car bien que la Sororité était théoriquement une composante de la Divisio Astra Telepathica, elle s’était longtemps entrelacé avec la volonté et le service direct de l’Empereur Lui-même, car si la Legio Custodes gardent directement le Maître de l’Humanité, les Sœurs du Silence étaient devenues le pivot de l’exécution des grandes œuvres secrètes de l’Empereur. Lors de la Grande Croisade, les Sœurs du Silence se comptaient certainement par dizaines de milliers, bien que cette force fût largement dispersée, et les Intouchables de la Sororité formaient à ce moment l’équipage et le commandement des navires de la Ligue des Vaisseaux Noirs. De plus, elles ont maintenu une forte présence tant sur Terra que dans leur quartier général sur Luna, la Citadelle de Somnus - une installation remise par les anciens cultes Sélénites - et la Construction Orbitale Magadan - la station orbitale fortifiée utilisée par la Ligue des Vaisseaux Noirs dans le Système Sol pour livrer leur cargaison, et interdite à tous. Il est également admis qu’une grande partie du tamisage et du traitement initial de la Grande Dîme n’avait pas lieu dans le Système Sol, mais ailleurs dans plusieurs systèmes stellaires isolés et interdits - un changement compréhensible par rapport aux premiers jours de l’opération, étant donné l’ampleur même de l’Imperium et les risques potentiels en matière de sécurité liés au fait que tant de Psykers non formés se concentrent dans une seule zone. Ces systèmes stellaires administrés par la Divisio Astra Telepathica n’étaient connus des autres corps de l’Imperium que sous forme de désignations de codes vagues et changeantes, mais seules les Sœurs du Silence y régnaient. Quant aux nombres, les installations et les ressources qu’elles possédaient dans ces domaines souverains, nul autre qu’elles et l’Empereur les connaissaient. En fait, le voile du secret entourant la Grande Dîme est tel que seuls les Navigators de la Ligue des Vaisseaux Noirs savaient l’emplacement de ces mondes de traitement et des différents mouillages, stations de collecte et avant-postes de Vaisseaux Noirs dispersés à travers l’Imperium. La vie était menée dans des biomécanismes scellés, dans des maisons d’emprisonnement qui autoincineraient tout ce qu’il y avait à l’intérieur si jamais leurs sceaux devaient être compromis ; telle était jugée et gardée la richesse inestimable en potentiel humain de la Grande Dîme.[11]

Le Vœu de Tranquillité

Le secret est plus que le mot d’ordre et la méthode de la Sororité du Silence, il est au cœur même de son identité. Une fois la formation terminée et l’initiation à la vie de Sœur confirmée, un processus qui commençait quand elles étaient accueillies dans leur enfance, la dernière étape sur le chemin de l’Ordre était le Vœu de Tranquillité ; un dévouement solennel à leur devoir jusqu’à la mort qui se manifestait extérieurement comme un engagement qui donna à la Divisio Investigations son titre le plus commun. À partir de ce moment, aucune Sœur du Silence ne prononçait un seul mot pour le reste de sa vie, pas même sous la contrainte de la douleur, que ce soit le coup d’une lame ou l’impact d’une balle. Telle était leur résolution stoïque. Aucun secret ne pouvait ou ne passerait jamais les lèvres des Sœurs du Silence, et aucune parole de rémission ou de clémence de leur part ne serait jamais prononcée. Un autre symbole de ce vœu absolu était le gorget blindé de type herniaire qu’elles portaient dans le cadre de leur panoplie de guerre, qui, souvent en combinaison avec un crâne de mort, avait été identifié à l’Ordre dans l’iconographie de l’Imperium.

La communication au sein des Sœurs du Silence prenait la forme d’une série complexe de figures physiques en langage des signes, allant des jargons tactiques très efficaces et abrupts conçus pour le champ de bataille, aux formes détaillées adaptées à l’expression immédiate et précise de concepts et d’actions stratégiques, jusqu’aux mimétiques extrêmement complexes et sophistiqués destinés à traiter des résumés philosophiques et techniques. Cette dernière gamme était nécessaire parce que les Sœurs du Silence restaient une organisation dédiée non seulement au ministère de la Grande Dîme mais aussi à l’investigation, la poursuite, l’enquête et le jugement. Elles possédaient également et devaient exprimer au besoin une connaissance inégalée et encyclopédique sur les Psykers et l’Empyrée, qu’elles étaient les seules, en raison de leur statut de Vides Psychiques, à posséder en secret. La communication à l’extérieur de leurs rangs était habituellement facilitée par l’une ou l’autre de ces deux méthodes. Tout d’abord, par l’implication d’apprenties-acolytes sélectionnées de la Sororité, elles-mêmes des Intouchables et des guerrières dans des formations d’âges divers, qui agissent comme intermédiaires. Deuxièmement, les "Proloquors", qui grâce à un certain nombre de systèmes technolinguistiques, permettaient de rendre la structure symbolique des signes des Sœurs lisibles à la machine à grande vitesse, et, si en cas de nécessité extrême, traduisait en signal vox. La Sororité des Sœurs du Silence maintenait une aisance dans de nombreuses autres formes de communication linguistique gestuelle et non verbale telles que les signes de combat des Legiones Astartes de différents types, les voidsys et les graph-binarc pour converser directement avec les autres forces militaires de l’Imperium lorsque le besoin s’en faisait sentir.[12]

L'Art de la Guerre de la Sororité du Silence

Au-delà de leurs capacités uniques en tant que Vides Psychiques, les Sœurs du Silence sont aussi une force paramilitaire hautement entraînée et implacable, bien équipée pour la tâche et capable de surmonter toute opposition qu’elles peuvent rencontrer dans leur devoir sacré, qu’il s’agisse de spectateurs bernés par l’illusion, de soldats psychopathes, de hordes de cadavres psychiquement contrôlées ou même de cultes armés, assis au cœur d’une caste dirigeante du monde. Les Sœurs du Silence sont aussi impitoyables, dévouées et formidablement douées que n’importe quelle force de combat humaine de l’Imperium, tandis que l’obscurité froide de leur esprit en font un ennemi plus terrible que tout autre pour la sorcière, le Psyker renégat et ceux touchés par le Warp.

Icônes Antiques
Soeurs du Silence Icône.jpg
Rarement inscrite sur le matériel de la Sororité, l’icône de l’organisation apparaît parfois sur les chartes, Holo-mandats et parchemins de bons de la Vigie. La silhouette de Heaume des Dames du Néant se superpose à l’Occulus Magnus de l’Adeptus Astra Telepathica. En connaissant les deux institutions, on peut croire que cela symbolise la position de la sororité au sein de son institution parente. On peut aussi se demander pourquoi une organisation riche en Psykers honorerait ainsi la Sororité redoutée.

Compte tenu de leurs fonctions particulières, leurs entraînements et leurs tactiques se concentraient sur les combats rapprochés, les affrontements de courte portée et de haute intensité qui les voyaient souvent se battre en infériorité numérique et sur un terrain inconnu. Leur compétence dans de telles conditions était donc essentielle. La peur leur était étrangère, leur conditionnement et leurs expériences les exposant à des horreurs contre lesquelles même un vétéran des frontières obscures de la Grande Croisade ne pouvait pas facilement endurer. La gloire et l’honneur - comme ces choses sont généralement comprises - avaient peu de valeur pour les Sœurs du Silence, leur vocation étant supérieure à ces notions. Seule l’atteinte de leurs buts avaient un sens pour elles. C’est pourquoi la furtivité, la surveillance secrète et la torture étaient toutes des armes éprouvées dans leur répertoire qui pouvaient être utilisées au besoin, et elles connaissaient bien la valeur du mystère, du choc, de la crainte et de la terreur dans leur mission. Elles invoquaient volontiers l’autorité qui leur était conférée par l’Empereur pour utiliser et rejeter tous les intermédiaires et agences de l’Imperium comme elles le souhaitaient. Les destructions "collatérales" à la poursuite de leurs cibles était considérée comme une chose à éviter, bien entendu, mais sans importance en cas de nécessité.

Au-delà de leur entraînement extrême et de leur discipline tactique froidement rationnelle, il y avait aussi quelque chose de délibérément barbare et sombres au sein de l’Ordre militant des Sœurs du Silence. Il ne s’agissait pas seulement de provoquer la peur chez les autres, bien que cet effet est été clairement atteint, mais aussi de leur conférer une entité distincte et singulière, ainsi qu’une intensité meurtrière au combat rarement rencontrée au-delà des forces de combat surhumaines de l’Imperium telles que les Legiones Astartes. Cet élément calculé de barbarie sauvage trouvait son expression sous de nombreuses formes, allant des noms totémiques choisis pour désigner leurs sous-unités tactiques pendant le déploiement jusqu’au design esthétique de leur équipement de combat orné, conçu pour évoquer l’imagerie des guerriers d’antan, mais qui remplissait la même fonction que la meilleure Armure Énergétique, jusqu’à leurs crinières de cheveux longs, qu’elles ne coupaient pas, à moins que la Sœur voit une de ses proies lui échapper.[13]

La Structure Organisationnelle de Sororité du Silence

La Divisio Investigation était une organisation dont la structure s’apparentait plus à la fusion d’une agence d’exécution judiciaire et d’une société secrète ou d’un Ordre militaire séculier. Comme pour tout ce qui entourait ceux qui orbitaient près du centre du travail de l’Empereur, ses voies et ses dispositions étaient impénétrables pour les étrangers au-delà de certains rangs et divisions qui ont été appelés à se battre à leurs côtés.

Un décompte complet des rangs des Sœurs du Silence était alors impossible, mais une simple extrapolation logique des effectifs nécessaires au bon fonctionnement de la Ligue des Vaisseaux Noirs pour l’acquittement de la Grande Dîmes, donne l’effectif des Sœurs du Silence à des dizaines de milliers de Chasseresses de Sorcières actives. Le haut commandement de l’Ordre comprenait trois hauts postes et des personnalités connues de la hiérarchie de l’Imperium au moment du déclenchement de l’Hérésie d'Horus, bien qu’il y en ait sans doute d’autres qui soient passées inaperçues en dehors de la Sororité elle-même.

Le plus célèbre d’entre eux était le grade de Chevalier Commanderesse, l’officier de campagne le plus haut gradé de la Sororité du Silence. Ce titre était détenu par l’une des guerrières les plus sinistrement connues de l’Imperium - Jenetia Krole, connue aussi par le mythe populaire comme la "Reine sans Âme". Le rang de la Maîtresse des Vaisseaux Noirs était tout aussi important pour l’exécution de la Grande Dîme, et faisait de fait son titulaire le grand amiral de la flotte des Divisio Investigations, qui était détenu par Varonika Sulath. Enfin, il y avait la Nemesis Praxia, Ebon Naroda ; qui était la haute gardienne de l’histoire compilée et des successions temporelles des Divisio Investigations, et finalement responsable de la formation de ses acolytes.

D’autres grades au sein de l’organisation existaient comme celui d’Acolyte - du Premier, du Deuxième et du Troisième rang - plus informellement connu sous le nom de "Sœurs en Attente", qui n’avaient pas encore été officiellement initiées dans l’Ordre. D’autres rangs de la Sororité au sens propre du terme ont été qualifiés de "Demoiselles du Vide" par les Commémorateurs de la Grande Croisade, et ce, avec beaucoup de mélodrame. Ces grades étaient structurés en termes d’ancienneté et de disposition tactique, qui étaient par ordre d’importance : Répurgatrices, Prosecutor et Vigilator. D’autres unités spécialisées telles que les Pursuers, les Aquilai Astra et les Questora, s’occupaient des cyber-bêtes, des pilotes et de l’équipage du vide, ainsi que des Enquêteurs/Officiers, se chargeant de les contrôler.

Au-delà de ce niveau, la hiérarchie de l’Ordre s’était divisée en deux groupes distincts : la Chambre de l’Oubli et la Chambre du Jugement. La première était une sous-faction militante d’élite comprenant les plus puissantes Vides Psychiques et les plus martialement compétentes des Vigilators, et de ses rangs étaient issus les Chevaliers de l’Oubli et les Chevaliers Centura - les commandants sur les champs de bataille de l’Ordre. La dernière chambre était la plus redouté. Elle comprenait les redoutables Juges du Silence de l’Excrutiatus, dont la tâche était de peser les actions des coupables et des innocents lorsqu’il était question de Psykers cachés à la Dîme. Lorsque le jugement concernait ceux que l’on soupçonnait être des Psykers, la Chambre déterminait la présence de don psychique et, le cas échéant, de juger si l’accusé devait être pris pour la Dîme, ou être exécuté comme un danger pour l’Humanité.[14]

  • Vous trouverez ici la liste complète des forces employées par les Sœurs du Silence : L’Armée de Terra

Panoplie de Guerre

Le Gène du Paria[15]

La source biologique exacte - comme on le croit - qui crée chez l’être humain l’état de Vide Psychique, le soi-disant "Gène du Paria", s’est révélée un sujet d’étude insaisissable et éphémère, et en ne testant aucun "gène". De telles tentatives de l’exploiter ou de l’isoler à la fois par le Corps des Archétechnologistes Impériaux et par le Mechanicum pendant les premières années de la Grande Croisade frôlèrent la catastrophe, et l’Empereur décréta donc un moratoire général sur l’étude des bases biologiques du phénomène Vide Psychique, moratoire affectant tout sauf Sa propre expérimentation directe s’Il souhait l’effectuer. Ce qui reste de ces études indique que la plupart des tentatives de synthèse, de propagation ou même d’arsenalisation du Vide Psychique ont été des échecs tragiques ou pire. Malgré toutes ces preuves, les récits obscurs de certaines classifications de l’Officio Assassinorum et de l’Ordo Sinister, redouté et obscur, contiennent également des preuves de l’utilisation "technique" par l’Empereur du Vide Psychique dans la guerre. Pour d’autres cependant, le mystère du Gène du Paria, s’il existe vraiment, reste hors de portée.

Tant de questions sans réponse tournent autour de ce sujet des plus obscurs et des plus dangereux. En premier lieu, celles qui s’articulent autour des théories sur la genèse du Gène du Paria : était-ce peut-être le résultat d’une manipulation du génome humain par les Xenos ou d’une expérience étrange et terrible du Moyen-Âge Technologique ? Ou, comme l’affirment les théories les plus folles, s’agit-il d’un développement évolutionnaire pervers contre le cosmos piloté par Warp lui-même ? Il y a aussi l’observation qu’aucun Space Marine, ou Garde Custodien, n’a jamais été enregistré comme étant un Vide Psychique. Ce facteur pèse l’évidence de certains chercheurs que dans le gène Space Marine, la graine elle-même est peut-être une ombre du matériel génétique de l’Empereur et un fragment de Son propre pouvoir psychique crucial à son processus et à son succès. Si tel est le cas, il s’agirait d’un anathème complet pour le Gène du Paria et il est probable qu’il tuerait simplement son sujet implanté. On ne peut que spéculer que si une seule Légion de Vide Psychiques des Legiones Astartes avait été possible, l’histoire aurait pu être très différente - tout comme sans l’implication des Sœurs du Silence dans la guerre, et le grand œuvre de l’Empereur, la trahison d’Horus aurait pu bien se terminer par son triomphe sur le trône brisé de Terra.

En termes d’armement et d’équipement, la Divisio Investigation était particulièrement bien servie, et n’était peut-être dépassée que par la Legio Custodes pour la portée et la personnalisation de son arsenal. Elle a longtemps entretenu une myriade d’armes et des systèmes tactiques différents adaptés à ses besoins, des modèles Bolter Terran - une arme plus communément associée aux Légions des Space Marines - fabriqués pour être utilisés par des humains non augmentés, jusqu’aux Espadons d’Exécutrice, délicatement façonnés et absolument mortels, portés par ses Vigilators. La Divisio Investigation avait également accès à des stocks importants d’armes avancées et spécialisées telles que des aiguilles alchimiques qui pouvaient provoquer un coma sur une cible pour facilement sa capture au lieu de la tuer, et un ensemble de poisons dont le contenu avait été tiré de mille mondes différents. Bien que les Sœurs du Silence avaient accès à la multitude de modèles SCS de l’Imperium, sur lesquels elles avaient souvent compté dans leur mission, à la fin de la Grande Croisade, ils ont été largement remplacés sur le terrain par des modèles uniques d’embarcations gravitiques équipées pour des opérations clandestines sophistiquées et des systèmes furtifs mieux adaptés à leurs besoins. En outre, l’Ordre avait accès à certaines technologies beaucoup plus obscures, presque inconnues à l’extérieur de la Divisio Astra Telepathica, et surtout à des armes de négation et de perturbation Psi, qui auraient été créées pour les Sœurs par la main de l’Empereur Lui-même.[16]

Les Vaisseaux Noirs

La Ligue des Vaisseaux Noirs elle-même ne peut pas non plus passer inaperçue lorsque on inspecte l’ensemble de la puissance de la Sororité des Sœurs du Silence. Il s’agit d’une flotte de vaisseaux d’une conception unique, d’une taille et d’une puissance considérables, la plupart étant des variantes de croiseurs à longue portée et de cuirassés de combat les plus connus. Ils étaient lourdement armés, bien défendus, équipés pour des opérations prolongées et surtout possédaient des systèmes qui leur permettaient de passer inaperçus des balayages Auspex si nécessaire. Leur nombre n’est qu’une conjecture, mais à la fin de la Grande Croisade, ce chiffre se situait certainement dans les centaines, voire les milliers. Ils étaient une ombre dans les étoiles de l’Imperium, allant et venant de manière invisibles, alors même que les guerres de l’Hérésie se déroulaient, sans autre but ou autorité que la leur. La localisation et la capacité de nombreuses Forges et docks de navires orbitaux qui les desservaient étaient tout aussi secrètes. Les vaisseaux étaient également automatisés, ce qui réduisait le besoin d’un équipage humain qui pouvait être mis en péril par leur cargaison, et permettait des voyages de longue durée sans réapprovisionnement en cas de besoin. Ils étaient par nature un enfer pour tout Psyker embarqué car leur structure était entrelacée avec des systèmes conçus pour bloquer et résister à la connexion du Psyker avec l’Empyrean, ainsi que de nombreuses cellules pour l’internement, la punition et l’interrogation, et des cryocryptes et des chambres de stase pour le stockage des sujets les plus dangereux. Les Vaisseaux Noirs les plus grands et les plus puissants transportaient également des stocks limités d’armes de classe Exterminatus - généralement des torpilles cycloniques pouvant briser des planètes et de rares ogives à vortex plutôt que des armes biologiques pour des raisons de résultats attendus. Cela leur permettait de promulguer des protocoles de mise à mort mondiale ou l’annihilation plus confinée, voire absolue, d’une zone si une crise de Psyker renégats menaçait de déclencher une faille Warp catastrophique à la surface du globe, bien que de tels incidents étaient heureusement très rares.[17]

Les Vaisseaux Noirs emmènent souvent des escouades de la Sororité Silencieuse. Elles se tiennent à l’écart des officiers, eux mêmes Psykers, pour garder les soutes inférieures ou est détenue la moisson la plus dangereuse : les sujet au potentiel imprévisible. Du fait des distances des risques d’attaques et de la quasi-impossibilité de naviguer dans certains parages de l’Imperium, certains mondes ont la visite d’un Vaisseau Noir moins d’une fois par génération. L’inconscient collectif des populations locales nourrit leur craintes à l’approche de la date fatidique jusqu’à les pousser à s’expurger frénétiquement pour avoir quelqu’un à donner le moment venu. Pareille anarchie peut favoriser la dissimulation d’un sorcier, voire son accession au pouvoir en jouant sur les émotions du public. La garnison silencieuse d’un Vaisseau Noir peut donc devoir se déployer en force pour protéger les agents de l’Adeptus Astra Telepathica et arrêter quiconque manifeste une forte révulsion.

DécorSoeursDuSilence.jpg

Un Ordre Ancien

Les Sœurs du Silence lors du Sac de Prospero.

Pendant la Grande Croisade, l’Empereur conservait un bataillon de la Sororité Silencieuse au sein de Son armée personnelle. Ces guerrières avait pour tâche de traquer et d’éliminer ceux qui pouvaient utiliser leurs talents psychiques contre l’Imperium lors des guerres de Soumission. Depuis, leurs attributions ont exigé des Dames du Néant qu’elles livrent une guerre constante.

Les Sœurs du Silence sont des perles rares dans l’océan infini de l’Humanité. Il n’en existe qu’une sur un milliard, car la structure mentale de ceux qui possèdent le Gène du Paria n’a rien de commun. Elles hébergent un vide saisissant en lieu et place du noyau spirituel émotif qui guide l’esprit d’un humain typique. Il ne s’agit pas d’une simple absence, mais d’un abysse qui rend malade même ceux qui sont psychiquement inertes. Cette anomalie fait de ces Sœurs le fléau des Sorciers et des Démons. L’Empereur se référa jadis à cette particularité comme un don rare au sein de Ses serviteurs les plus ésotériques, mais de bien des façons, il s’agit d’une affliction aliénante et inéluctable. Or, dans une galaxie où les pires excès des sentiments humains peuvent s’agréger, il s’agit d’une ressource précieuse. Le sacrifice consenti par ces Parias est profond, mais sans lui, l’Humanité aurait pu se consumer il y a bien longtemps.

L’assurance de l’Homme, restaurée par le succès retentissant de la Grande Croisade, fut ébranlée jusque dans ses fondations par la trahison du Maître de Guerre. La corruption qu’Horus répandit à travers les Legiones Astartes éroda la Vérité Impériale, la sagesse séculaire établie par l’Empereur, selon laquelle science et logique balayent le concept d’entités surnaturelles. L’Empereur connaissait les puissances qui hantaient l’Humanité, et avait longtemps cherché à les priver d’influence en niant jusqu’à leur existence. Un élément de Sa stratégie était de manipuler le Gène du Paria, une anomalie rare qui brisait le lien entre l’Immaterium et l’univers réel. La présence d’un unique Paria était telle une épaisse couche glacée sur la flamme de l’âme, un froid suffoquant qui changeait un Psyker omnipotent en un être faible prêt à être massacré.

Ce ne fut pas la crainte de Ses talents psychiques illimités qui conduisit l’Empereur à une guerre d’athéisme, mais l’espoir d’une galaxie d’ordre et de raison. Il renia Sa nature divine, en dépit de l’impact positif que cela aurait eu sur Ses sujets. Admettre l’existence d’entités psychiques aurait ouvert une brèche que les avides et les fous auraient pu exploiter. Sage fut Sa décision. Lorsque les Legiones commencèrent à se déchirer, l’adoration des nouveaux dieux d’Horus vit de nombreux Psykers traiter avec des forces démoniaques, des créatures agrégées à partir des sombres reflets de l’Humanité dans l’Empyrée. Certains agirent sans le vouloir, et les manifestations consécutives firent des trous dans la trame de la réalité, brèches que les Démons rôdant au-delà du Warp élargissaient volontiers. D’autres ouvraient délibérément ces portes, condamnant des mondes à une invasion démoniaque. L’exemple le plus infâme de Psykers loyaux se retournant contre les édits de l’Empereur fut probablement les Thousand Sons. Le monde de ces guerriers mystiques périt dans les flammes après une frappe punitive de Space Wolves, de Gardes Custodiens, et de Sœurs du Silence, qui par leur seule présence, forcèrent les Thousand Sons à cesser tout usage de leur magie prohibée.

Leur zèle fut tel pendant l’Hérésie d’Horus que les Sœurs du Silence reçurent une autonomie sans précédent. Elles ont la confiance implicite des Hauts Seigneurs de Terra, car ceux qui sont sourds aux murmures du Warp sont les plus fiables des agents. Leur tâche est le contrôle des masses grâce à un vaste réseau d’agents au sein de l’Adeptus Astra Telepathica. Elles traquent les Psykers clandestins, souvent aux côtés de l’Inquisition et d’infâmes escouades de chasse de Vaisseaux Noirs. Il y a peu d’autres rôles que pourraient remplir les membres de la Sororité, car leur talent est inévitable et amplifié par les antiques artifices de l’Empereur. Bien qu’elles soient entraînées à contrôler leur aura perturbante, en la projetant jusqu’à ce qu’il soit difficile de ne serait-ce que les regarder, ou en la supprimant à volonté, les Sœurs ne sont jamais débarrassées de leur tare génétique.

Lorsque la rébellion du Maître de Guerre fut stoppée sur Terra et l’Empereur inhumé sur Son Trône d’Or, les Sœurs du Silence se trouvèrent livrées à elles-mêmes. Beaucoup furent tuées ou perdues à jamais dans une galaxie ravagée par la guerre. Nullement découragées par une soudaine absence de directives, elles poursuivirent leur tâche dans le vaste Imperium. Parmi les étoiles, elles chassèrent érudits et Sorciers avec une ferveur intacte ; certaines au sein de l’Adeptus Astra Telepathica, d’autres en tant qu’agents loyaux mais solitaires qui s’établirent finalement parmi la multitude. En de rares cas, ces chasseuses apprirent à supprimer leur aura perturbante jusqu’à un certain seuil, et en vivant parmi les autres, engendrèrent leurs propres lignées. Aucune d’entre elles ne put rester longtemps au même endroit, car le Gène du Paria porte bien son nom. Chaque fois qu’elles cherchaient à mener une nouvelle vie, les Sœurs du Silence étaient persécutées par ceux qui les haïssaient pour leur altérité intrinsèque. Toutes ne finirent cependant pas sur un bûcher, et leur descendance eut à son tour des enfants. Au fil des générations, la singularité de la Sororité Silencieuse se répandit dans la race humaine.

Les Sœurs du Silence se sont parfois regroupées pour la guerre, mais rarement depuis leur décentralisation à la fin de l’Hérésie d’Horus, et chaque occurrence majeure fut effacée des Archives Impériales. Quand bien même, leurs divers ordres restaient dispersés par nécessité, ne se réunissant qu’en secret. Depuis, leur nombre a augmenté, lentement mais régulièrement, jusqu’à des dizaines de milliers. À présent la Sororité est une vaste armée de guerrières au néant psychique, prêtes à étouffer les flammes du Chaos qui menacent de consumer l’Imperium.

DécorSoeursDuSilence.jpg

Pour que Refluent les Ténèbres

Alors que la Grande Faille divise l’Imperium en deux, l’Humanité a plus que jamais besoin des Dames du Néant !

Seule une fraction de la Sororité Silencieuse occupe les Vaisseaux Noirs, davantage ont répondu à l’appel de la guerre. Avec les tempêtes Warp qui ravagent l’Imperium et les Primarques Démons arpentant une fois encore l’univers matériel, l’heure est venue pour les membres de la Sororité de changer le cours de l’histoire. Elles ne failliront pas.

Ceux en qui le Gène du Paria se manifeste pleinement, parfois appelés Intouchables, sont hautement prisés par l’Adeptus Astra Telepathica. Ils sont souvent recherchés en dépensant sans compter. Une fois trouvés, ils sont recueillis par les Vaisseaux Noirs et conduits sur Sainte Terra. Beaucoup périssent pendant les rigoureux tests de loyauté et les régimes physiques privatifs qu’ils doivent endurer pendant leur dure formation. S’ils sont jugés aptes, certains sont menés jusqu’à la Forteresse de l’Officio Assassinorum, où ils sont entraînés et transformés en horreurs sans âme appelées Assassins Culexus. D’autres deviennent gardiens des âmes dans le Palais Impérial. En dépit de la dureté de leurs épreuves, un nombre significatif de ces femmes Parias possède le courage nécessaire pour intégrer les rangs de la Sororité Silencieuse.

Ce fut Roboute Guilliman qui, à son retour, ordonna que les vestiges de la Sororité Silencieuse soient localisés et réintégrés aux instances impériales. Compte tenu de l’augmentation des incidences de l’activité psychique et des tempêtes Warp divisant l’Imperium, l’Humanité avait plus que jamais besoin des Sœurs du Silence.

Jadis centralisée dans les vastes couvents-aiguilles de Luna, la Sororité a depuis établi une présence concrète dans chaque Segmentum, en formant de nombreux ordres et ramifications. Certains sont chargés de tâches spécifiques, comme infiltrer les tunnels hyperspatiaux de la Toile pour entraver les plans des races Xenos psychiques, reprendre les Parias aux forces ennemis qui cherchent à en tirer parti, ou neutraliser les attaques spectrales en des lieux cruciaux. D’autres ont carte blanche pour poursuivre leurs propres objectifs, tant qu’ils coïncident avec la destruction des forces du Grand Ennemi. S’il est une qualité dont ne manquent jamais ces déviants génétiques, c’est bien l’autonomie.

Les Sœurs du Silence ont été en grande partie affectées à des flottes depuis la réintégration de leur ordre. Elles ont conclu des pactes durables avec les Astropathes vétérans et les Maisons de Navigators les plus à même de tolérer leur présence lors de voyages interstellaires. Sur la base des instructions de Guilliman, elles ont été précieuses pour naviguer dans les tempêtes Warp qui font rage dans la galaxie, se réunissant en nombre pour projeter un champ de néant capable de repousser l’Empyrée. Cette approche est toutefois dangereuse. L’effet du Gène du Paria est exponentiel et peut paralyser l’effort de guerre par une peur fortuite, la confusion et des perturbations astropathiques s’il est mal utilisé. Or l’efficacité des Sœurs ne peut être niée, même par ceux qui les abhorrent ; elles peuvent apaiser les tempêtes éthériques et repousser les invasions des Démons par la seule force de leur présence.

Lorsque les Sœurs du Silence sont déployées sur un champ de bataille conventionnel, elles n’obéissent qu’aux directives de leur ordre, ne répondant qu’au pouvoir ultime du Trône d’Or. Les Sœurs ordonnées ne communiquent que par Pensée Mimique, et traitent avec les autres instances grâce à des interlocuteurs des échelons inférieurs de la Sororité. Ces échanges sont invariablement tendus, car les soi-disant alliés de l’ordre ressentent l’ombre des Dames du Néant sur leurs âmes. Lorsque ces guerrières s’approchent des soldats de l’Astra Militarum, même les vétérans sentent une sueur froide courir le long de leur échine, leurs yeux piquer et leurs estomacs se nouer. Il suffit qu’une Sœur du Silence effleure la peau d’un homme pour qu’il convulse. Les Space Marines endurent leur présence avec sévérité, conscients d’être en présence de l’élite de l’Empereur. Les Chevaliers Gris sont une exception ; s’appuyant comme ils le font sur les pouvoirs psychiques, ils ne peuvent supporter la compagnie de la Sororité Silencieuse, et préfèrent observer ses guerrières à distance. Pour un Chasseur de Démons, le pouvoir de faire hurler d’horreur une entité du Warp rien qu’en s’approchant d’elle est très impressionnant.

Les armes de la Sororité sont des classiques éprouvés de l’arsenal Impérial. Leurs appareils et transports sont similaires à ceux de l’Adeptus Astartes, car il est impératif que les Sœurs du Silence frappent vite et fort, puis se replient pour combattre à nouveau. Une force aux effectifs aussi restreints n’a d’autres options si elle veut laisser son empreinte sur un univers hostile. Les armes les plus fiables des Sœurs sont le Bolter, le Lance-Flammes et l’épée. Elles les emploient lors d’attaques superposées. Tout d’abord, les Escouades Prosecutor libèrent une grêle de Bolts assourdissante, puis les Sœurs Répurgatrices incinèrent ceux qui se sont tapis à couvert. Si un adversaire s’avère assez résistant pour survivre à cette double salve, les Vigilators se précipiteront en mêlée en brandissant leurs Espadons Énergétiques, et trancheront des têtes. Les Sœurs suivent d’autres méthodes ésotériques pour traquer les ennemis aux capacités sorcières les immunisant contre les dégâts physiques. Les [Grenade Anti-Psy|Grenades Anti-Psy], par exemple, contiennent les cendres des martyrs de la Sororité, qui n’ont rien perdu de leur potentiel en tant qu’arme de neutralisation. Les ennemis chancellent après chaque détonation tandis que les Sœurs se rapprochent pour porter le coup de grâce.

Sur bien des points, la Sororité surveille l’évolution psychique de l’Humanité. Ces femmes incarnent véritablement la mort de ceux qui osent s’imaginer que leurs pouvoirs surnaturels en font des quasi-dieux parmi les mortels ; les Serres de l’Empereur sont toujours prêtes à mettre ces insensés à bas de leur piédestal.

La Pensée Mimique

Les Sœurs font vœu de silence à la fin de leur formation. Cela les empêche de parler des terribles qu’elles acquièrent sur leurs proies. Cela garantit aussi qu’elles ne prononceront jamais un mot de clémence envers leurs ennemis. Leur silence est encore accentué par leur gorgerin blindé de type herse qui recouvre la partie inférieure de leur visage.

Si elles ne parlent pas, les Sœurs doivent quand même pouvoir communiquer entre elles et avec les personnes extérieures. Elles utilisent une forme ritualisée de langage des signes appelée Pensée Mimique, qui combine gestes et langage corporel pour converser. Elles parlent de tout grâce à ce code, des simples ordres de bataille aux concepts complexes sur la nature de la sorcellerie. Lorsqu’elles échangent avec des étrangers, ce discours peut être rendu audible par des systèmes technolinguistiques capables de lire les signes, et même de les retransmettre sous forme de signaux vocaux. Ils peuvent également être traduits par les Métaphrastes, les acolytes de l’ordre qui n’ont pas encore prononcé leurs vœux.

Quelques étrangers apprennent à traduire ou à utiliser la Pensée Mimique dans une certaine mesure. Les Custodiens ont mis un point d’honneur à comprendre les signes des Sœurs. Il s’agit d’un langage beaucoup plus facile à traduire qu’à manier, car ses mouvements subtils et nuancés n’ont pas été conçus pour des êtres même aussi habiles que les Custodiens qui, revêtus de leur armure, ne peuvent reproduire la plupart des combinaisons de gestes les plus complexes.

Les Sœurs maîtrisent d’autres moyens de communication non verbale, comme le commspace et le graph-binhaire, afin de converser avec les autres forces impériales. Dans le passé, elles connaissaient les signes de combat des Legiones Astartes, mais avec le temps, une grande partie de ces compétences ont été perdues ou rendues superflues. Soit les Sœurs n’ont pas combattu aux côtés des Space Marines, soit les centaines de signes des Chapitres ont divergé et se sont adaptées.

Rebâtir et Répandre la Vigie

Le Cadre du Snow Lynx de la Vigie de la Trace de Choralynth
Soeurs du Silence Snow Lynx.jpg
Les chasseuses du Cadre du Snow Lynx sont réputées pour leurs vue perçante douées pour l’assassinat comme pour le dépistage des mutations psychiques les mieux cachées. Au sein de la Vigie de la Trace de Choralynth, le cadre enquête sur les prétendus miracles et visions chez les pénitent et pèlerins des mondes sanctuaires de la région, et à en croire la rumeur même chez le Clergé Impérial.
« Muettes mais non impuissantes,
Silencieuses mais non irrésolues,
Intouchables mais non pusillanimes,
Sœurs nées d’un père unique,
Traqueuses que la proie ne peut fuir,
Nous sommes des guerrières et malheur à ceux qui s’oppose à nous,
Notre front arbore la Marque de l’Empereur,
Gare à quiconque touche au Warp,
Nous rendons Son Jugement et assouvissons Sa Vengeance! »
- Mouvement MDVI des protocoles Anathèmes, communément appelé Panégyrique Doré.

Ainsi pour rebâtir l’ordre de la sororité du silence, Guilliman proclama le Dispensatus Anathema, en envoyant comme émissaires les membres de la sororité qui avait combattus à ses cotés à la Bataille de Luna. Le décret s’adressait aux Sœurs du Silence qui se battaient encore dans les secteurs voisins du Monde-trône. À mesure que la Croisade Indomitus prenait forme et que les première flottes s’armaient, des bandes de Sœurs Silencieuses convergeaient de partout vers Terra. Chaque groupe avait connu ses vicissitudes au fil des générations et s’était adapter aux circonstances. Tactiques, personnalités et traditions avaient divergés, mais sans se départir du sens du devoir commun. Les osts réunis sur Terra totalisaient trois mille Sœurs Silencieuses que Guilliman baptisa collectivement Vigie Indomitus. Ce fut la première d’un réseau de Vigies tissés à travers l’Imperium, toutes explicitement investies de l’autorité requise par leur tâche. La Vigie Indomitus se divisait elle-même en cadres, adjoints à leur tour aux différents groupes de combat qui composaient la Flotte de la Croisade Indomitus.

Vigies de Flotte

Certaines Vigies sont basées dans des flottes. Souvent elles descendent de Sœurs du Silence qui ne se sont jamais sédentarisées après l’Hérésie d’Horus et qui continuent d’accomplir leur devoir en se déplaçant. D’autres créées à cette fin, leur but étant de rejoindre les détachements de la Croisade Indomitus. Ces Vigies sont nées de plusieurs manières. Dans certains cas, on a fait appel à des volontaires parmi les Vigies existantes. Dans d’autres, on attendait de certaines Vigies qu’elles fournissent un contingent de guerrières. D’ailleurs, c’est ainsi que naquit la Vigie de Nachmund, chargée de patrouiller sans cesse dans le Piège éponyme et sur les mondes situés aux deux extrémités de ce couloir stratégique vital entre l’Imperium Sanctus et Nihilus. Certaines ont été créées en secret, leur nombre soigneusement contrôlé, comme la Vigie d’Argo. Ce groupe d’élite a accompagné la compagnie-rempart des Custodiens à bord du Scion of Argo, lors de sa mission pour retrouver le Monde-Forge perdu de Morvane.

La Vigie Indomitus a établi des Vigies satellites à travers tout le Segmentum Solar, dans l’espoir qu’elles prospèrent suffisamment pour se joindre aux flottes de la Croisade ultérieurement. Certaines de ces Vigies ne furent pas prêtes lors du passage de leur groupe de combat à cause d’une calamité ou autre impondérable, et agirent seules. D’autres attendirent des années en vain, à cause de retards ou de détours affectant les forces croisées, car malgré le don surhumain de Guilliman pour la logistique, les tragédies bureaucratique affligeaient encore l’Ère Indomitus. Néanmoins davantage de Vigies retrouvèrent leurs groupes prévus et furent d’une aide inestimables pour l’Imperium assailli. La présence des Sœurs assagit les turbulences du Warp autour des groupes de combat, ce qui se traduisit par une progression plus rapide que ce que les chefs de groupes espéraient.

On reprit contact avec des conclaves de Sœurs Silencieuses perdus, et qui avaient poursuivi leur activité sans faillir au fil des générations. On instaura à chaque fois une Vigie de la Sororité responsable de la zone concernée, cette fois de nouveau sous l’autorité du Trône d’Or. Les plus petites avaient sous leur juridiction une poignées de systèmes stellaire. Les plus importantes pouvaient mobiliser des centaines de combattantes Intouchables, puis étendirent leur sphère de responsabilité à des secteurs entiers à mesure qu’elles grandissaient. On connaît désormais par-delà leurs frontières des bastions de la Sororité comme la Vigie de Darius III, la Vigie de Segritaes Nebula, ou encore la Vigie de la Ceinture d’Orshan.

Chaque Vigie jouit d’un degré d’autonomie élevé et dispose d’un effectif de guerrières dépendant du territoire et des populations qu’elle a la charge de défendre. Les plus grande Vigies comptent ainsi des milliers de Sœurs. La plupart des Vigies ont pour base leur couvent-aiguille, généralement une place forte au milieu de leurs territoires, et celles qui accompagnent les flottes désignent un de leurs vaisseaux de ligne en guise de couvent-aiguille, car elles transitent régulièrement entre les Vaisseaux Noirs et le pistage des traces de sorcellerie d’un système à l’autre, ou encore la traque de sorciers en fuite.

Chaque Vigie conserve les couleurs adoptées par ses Sœurs au cours de leurs isolement millénaire, du bleu nuit et argent de la Vigie de Hrav-Ulan au blanc os et rouge sang de la Vigie Solaire Extérieure. Les guerrières des Vigies se répartissent en cadres qui reçoivent une désignation unique avant de revêtir la livrée historique de la Vigie. Les cadres équivalents à des compagnies, bien qu’ils combattent rarement d’un seul bloc. Du fait que les Vigies agissent au nom de la Sororité dans tout un pan de l’Imperium, ses cadres se voient allouer chacun un de ses fonctions. Certains cadres enquêtent sur la fraude à la Grande Dîme, d’autres pourchassent les Psykers humains qui fuient la justice. Dans les parages à haut risques, une Vigie peut affecter plusieurs cadres à la même fonction. La Vigie Triventine, par exemple qui doit assurer la pureté psychique des routes commerciales triventines au nord-ouest de Nocturne, affecte cinq cadres complets aux Vaisseaux Noirs de la région, ce qui garantit la régularité de la Dîme. Pour les besoins de sa mission, un cadre peut accéder sans réserves à l’ensemble des ressources et équipements ésotériques dont dispose sa Vigie.

À mesure qu’on rétablit le contact avec les systèmes et secteur épars à travers l’ensemble de l’Imperium brisé, et que la proclamation du Dispensiatus Anathema se fait connaître de nouvelles Vigies sont fondées partout où l’on redécouvre des Sœurs du Silence.

La Citadelle de Somnus[18]

Au cœur de la face cachée de Luna, entourée de vastes déserts de roche grise et ductile entièrement vides à l’exception des sillons laissés par d’ancienne machinerie et où seul l’Anneau brille encore dans l’ombre, la Citadelle de Somnus est la demeure ancestrale des Sœurs du Silence.

Il s’agit d’une ancienne tour aux parois de fer calciné, gigantesque et à moitié éclairée récemment réoccupée par l’ordre. La tour s’élève dans les cieux comme une montagne impossiblement effilée sise sur un socle de rochers escarpés.

Outre les Sœurs, un groupe de femmes et d’hommes se faisant appeler la Communauté, occupe cette antique tour.

La Citadelle abritait autrefois une population bien plus importante qu’aujourd’hui, les catacombes et les halls condamnés des étages supérieurs sont abandonnés, les antiques salles couvertes de poussière. L’architecture de la forteresse n’a rien de commun avec les bâtiments habituels de l’Imperium. Les angles droits y sont rares, au contraire des longues courbes galbées, certaines chambres rappelant des chutes d’eau gelées d’autres des grottes de glace.

Le plus haut sommet du fort est une unique chambre haute, exiguë, aux murs ajourés de fenêtres élancées veinées de ferronnerie d’où l’on peut voir s’étendre les paysages désolés de Luna, surplombés de la profonde noirceur du ciel. Les plaines de sable gisent en contrebas, si bas qu’on a l’impression de se trouver en lisière des cieux de l’astre, distinguant à peine les lumières des colonies de peuplement perdues au milieu des landes reliées les unes aux autres par les minces brins des vieux réseaux de transit, des lieux isolés, à jamais noyés dans les ténèbres éternelles, éparpillées comme une toile asséchée, si loin des mines, des chantiers navals et de l’arrière-pays des docks spatiaux. Le sol noir de la pièce est gravé de caractères incompréhensibles d’une antique écriture, partout ailleurs, les sceaux irradient d’une troublante aura témoignant que si la Citadelle de Somnus est la demeure des Sœurs du Silence, elles ne furent pas les premières à l’occuper.

L’occupation de la Citadelle de Somnus par les Sœurs du Silence est encore précaire. Outre le fait que ces dernières n’occupent qu’une petite partie de leur domaine, elles doivent également compter sur des ennemis puissants, parfois au sein même de l’Imperium. Ainsi, au cours des désordres qui suivirent, sur Terra, le départ de Roboute Guilliman pour la Croisade Indomitus, un attentat perpétré par des membres dissidents de l’Ecclésiarchie aurait pu détruire la forteresse sans la vigilance de ses occupants.


La Communauté[19]

La Communauté était un groupe de femmes et d’hommes occupant la Citadelle de Somnus durant des milliers d’années, attendant le retour des matriarches. Apparemment loyaux, ils sont désormais au service des Sœurs du Silence.

Au cours de la très longue existence de la Communauté, les membres de ce groupe n’occupèrent qu’une portion réduite de la forteresse, se contentant d’un nombre restreint de cellules proches du rez-de-chaussée dans lequel se pelotonner, menant une existence misérable. Ils réussirent à se maintenir à raison d’une ou deux centaines d’individus recroquevillés dans leurs masures.

Liés aux Scelle-nuit, ils ne semblent aucunement affectés par la nature des Sœurs du Silence, ce qui en fait de parfaits auxiliaires. Ils sont chargés de l’entretien et de la rénovation de la citadelle ainsi que des diverses tâches quotidiennes nécessaires au bon fonctionnement de l’ordre.


Les Scelle-nuit[20]

Les Scelle-nuit, les Tisseurs de Destin, les Faiseurs de Chair Meilleure, ainsi qu’ils se nomment eux même, sont les habitants des petites communautés humaines qui vivent à proximité de la Citadelle de Somnus.

Les quelques colonies de ce peuple sont de piteux endroits parsemés de bicoques de rocbéton peu élevés, aux arrêtes érodées, regroupées autour de tours de communication ne fonctionnant probablement plus. Les hommes et les femmes sont couverts de haillons, léthargiques, sous l’emprise de l’alcool et l’usage fréquent de narcotiques et de manière générale dans un grand état de délabrement, une poignée de mendiants au bord de l’extinction.

Les membres de la Communauté et des Scelle-nuit sont apparentés, issus d’une même souche de l’immense arbre généalogique des migrations humaines. Comme les membres de la Communauté, ils attendent le retour des matriarches.

Ils forment les descendants d’une ancienne civilisation de l’Ère des Luttes, les Sélénites. Dirigés par des matriarches, ces derniers étaient un puissant géno-culte, maître de la création et de la modification des chairs. L’Empereur les aurait vaincus, les plongeant dans l’oubli. L’histoire fut expurgée des récits de leurs arts factices, remplacée par Sa science supérieure.

Une obscure légende des Scelle-nuit prétend qu’autrefois, "ils filaient pour l’Autre Roi" ainsi qu’ils semblent nommer l’Empereur.

Recrutement

Leur ordre ayant retrouvé une place importante dans l’Imperium, les Sœurs du Silence peuvent recruter beaucoup plus facilement. Pratiquement toutes les Vigies prennent de l’essor. La Grande Dîme y contribue, car les habitants de nombreux mondes ne savent pas faire la différence entre les pouvoirs d’un Absent et ceux d’un Psyker. Chaque Sœur est à l’affût de recrues potentielles pendant ses missions et, en cette ère de croissance, c’est un devoir que beaucoup assument avec plaisir. Certaines Sœurs du Silence recherchent même des Parias qui ne peuvent pas rejoindre la Sororité du Silence, en raison d’une maladie par exemple, car ces individus restent dangereux entre les mains ennemies, et peuvent servir d’Assassins Culexus ou de Veilleur d’Âme au Palais de l’Empereur. Les Inquisiteurs envoient de nombreuses recrues à la Sororité, et la rumeur veut qu’elle entretienne secrètement des lignées spécifiques et en élève beaucoup plus qu’auparavant. Certaines histoires suggèrent que les Sœurs du Silence agissent ainsi pour maintenir une source fiable de recrues, indépendante de toute autre branche de l’Imperium. D’aucuns parlent même de reproduction sélective, afin de maximiser la naissance d’Absents d’un certain niveau de puissance, si une telle chose est possible. Toutes les recrues de la Sororité doivent suivre un entraînement extrêmement difficile. Elles doivent maîtriser l’art du combat, mais aussi apprendre à projeter ou à supprimer l’aura de leurs capacités, et beaucoup meurent au cours de ce processus.

La Grande Dîme et les Sœurs Aujourd’hui[21]

Également appelée l’Abattage des Psykers, la Chasse sans Fin, la Grande Moisson et le Dû de Terra, la Grande Dîme est le processus grâce auquel l’Imperium s’occupe des Psykers au sein de la population. Chaque monde de l’Imperium est en effet tenu de livrer ses Psykers quand les Vaisseaux Noirs de l’Adeptus Astra Telepathica arrivent. Des Sœurs du Silence sont à bord de ces navires, pour empêcher les sorciers d’utiliser leurs pouvoirs.

Les Vaisseaux Noirs sont des croiseurs ou des cuirassés spécialement aménagés pour l’incarcération et le transport des Psykers. Comme ils voyagent souvent seuls et peuvent rencontrer des planètes en pleine rébellion, ils sont lourdement armés, et sont même équipés d’armes de type exterminatus. Les Vaisseaux Noirs sont conçus pour opérer des années durant sans ravitaillement. Ils sont équipés de systèmes de camouflage complexes et peuvent ainsi se déplacer sans être détectés. La structure interne des Vaisseaux Noirs est équipée de systèmes bloquant les pouvoirs psychiques de leurs infortunés captifs. Ils possèdent également des cryo-cryptes et des chambres de stase pour les prisonniers les plus dangereux, et nombre de systèmes sont automatisés, afin de réduire au maximum la taille des équipages humains.

Une fois remplis, les Vaisseaux Noirs regagnent Terra, où les captifs sont confiés à la Scholastica Psykana. Ceci dit, avant cela, une partie de la cargaison sera triée lors d’escales sur d’innombrables planètes, spatioports secrets, avant-postes et stations de traitement, pour prévenir tout excédent de population sur Terra ainsi que pour la préserver de tout risque supplémentaire. Les Sœurs du Silence supervisent ces sites et autorisent rarement quiconque à y avoir accès.

DécorSoeursDuSilence.jpg

Chronique des Sœurs du Silence de l'Ère Indomitus

Depuis l’ouverture de la Grande Faille, les Soeurs Silencieuses sont plus sollicitées que jamais. Sans leur aide des centaines de mondes seraient à présent sous la coup de sorciers en tout genre.

Repousser les Ténèbres au Loin
  • M42 La Traque de la Mère

Sous la livrée rouge, noir et crème de la Vigie Solaire Extérieure, le cadre Bone Tiger enquête sur les profiteurs du marché noir et de l’économie parallèle. Ce genre d’activités délictueuses concomitantes au commerce inter-systèmes de Sol n’intéresse le cadre que dans la mesure où les manifestes falsifiés peuvent receler des psykers échappant à la Dîme. Cinq ans après le lancement de la Croisade Indomitus, le cadre Bone Tiger a pisté la mère Cerynt, une femme d’affaires âgée qui gérait des foyers de transition sur les orbitales neptuniennes. Des bruits faisant état de disparitions et même de magie sanglante étaient parvenus à la Vigie. Apres avoir retracé ses déplacements le cadre Bone Tiger débusqua la mère Cerynt dans un cargo censément vide. Les vaisseaux du cadre attendirent le bon moment pour frapper avec précision.

Après un examen exhaustif des routes, les escouades du cadre découvrirent le sanctuaire de Cerynt. Elle était assise, entourée de cinq cents cultistes au regard halluciné et aux mains encroûtées de sang qui serraient des armes de fortune. La mère Cerynt se repaissait d’un membre d’équipage du cargo, ensanglantant son visage rond et ridé, scarifié d’une étoile à huit pointes. Glapissant de peur, elle ordonna aux cultistes envoûtés par son sang souillé de tuer les intruses. Les Sœurs du Silence attaquèrent avec une grâce féline, et dans la cale d’un mille de long résonnèrent les détonations de bolters, les cris frénétiques des sbires de la mère Cerynt, et ses propres couinements de plus en plus aigus. Couronnement de leur patiente traque, les escouades du cadre Bone Tiger procédèrent a une exécution en règle sans marquer la moindre pause tant que le moindre séide de la matriarche vivait encore.

  • M42 L'Extinction de Peranis

D'après les chœurs chronométriques embarqués, le Groupe Macharius atteignit le Détroit de Gher dix-huit mois après son dernier contact avec le reste de la Troisième Flotte de la Croisade Indomitus. La XIe Force descendit sur l’agrimonde jadis verdoyant de Peranis, dont les forêts d’ifs dorés avait été mise à feu et à sang par les légions scintillantes de Tzeentch. Tandis que les autres forces impériales atterrissaient aux points clefs, près de deux cents guerrières du cadre Auric Eagle de la Vigie Indomitus se déployèrent autour de la flèche-chorale astropathique de la capitale. L’intransigeant cadre Auric Eagle fit face à un déferlement de démons dont les jets de flammes warp et les faisceaux de lueur polymorphiques s’éteignirent au contact de l’aura annulatrice des Sœurs. Courroucées, les meutes d’Horreurs et d’Incendiaires se jetèrent sur les combattantes toutes griffes dehors, tandis que des bancs de hurleurs aux flancs dentelés plongeaient du ciel enfumé.

Les Prosecutors vidèrent leur chargeurs de Bolter, les Répurgatrices déversèrent des torrents de mort ardente jusqu’à épuiser leurs réservoirs de lance-flammes. Les grenades anti-psy chargées de substances ésotériques détonèrent dans des amas de pseudopodes pris de spasmes. Quand la vague de démons parvint au corps à corps, les espadons des exécutrices fendirent la chair démoniaque et les armes vides servirent de projectiles contre les faciès grimaçants. Quand les Space Marines arrivèrent en renfort des heures plus tard, il ne restait que dix-sept Sœurs du Silence à l’armure entaillée et fondue, à la chair et à la cape brûlées. Mais désormais la flèche-chorale était exempte de toute souillure démoniaque.

  • M42 L'Honneur Plutôt que les Honneurs

Le cadre Steel Drake de la Vigie du Secteur Reductus a pour fonction de répondre aux appels relatifs aux sorciers xenos. Les écoutes récentes dans la Reprise de Pargetar ont révélé des échanges vox en provenance du monde de Mesa Superior. Il était question d’un monstrueux sorcier Ork capable de repousser des compagnies entières. Le cadre Steel Drake dépêcha six escouades dans la cité-ruche en se soustrayant à la vue des bandes d’Orks en maraude, pendant que les vétérans Ushanti s’infiltraient dans les ruines pour encercler les xenos. Une énorme silhouette, celle d’un Bizarboy Akkro Ork, grondait et frappait du pied en haut d’une tour, suscitant une trouée verte dans les nuages. Les chasseurs de l’Aeronautica Imperialis furent abattus par des griffes vertes éthérées ou foudroyés par la foudre émeraude jaillie des doigts de l’Akkro. Focalisées sur leur cible, les Sœurs suivirent des tunnels à demi effondres, et se heurtèrent aux centaines de peaux-vertes qui défendaient le Bizarboy.

Faute de pouvoir les éviter, la Sœur Supérieure décida d’improviser une diversion. Au moyen de tirs judicieusement placés, les Sœurs du cadre Steel Drake divulguèrent la position des pelotons Ushanti infiltrés. Avisant l’ennemi tout proche, les Orks se ruèrent aussitôt sur les gardes en beuglant. Au sommet de la tour, l’Akkro perçut l’approche des Sœurs. Les manifestations psychiques s’évanouirent autour de lui, et il se sentit envahi d’un accès de clarté soudain quand son esprit détraqué fut soulagé de la migraine qui l’affligeait depuis toujours. Cette Impression ne dura qu’un instant, le temps que trois bolts répandent le contenu de son crane. Or, aucun Ushanti infiltré n’échappa à la fureur des Orks pour témoigner de l’exploit des Sœurs.

DécorSoeursDuSilence.jpg

Médias Externes

DécorSoeursDuSilence.jpg

Sources

Pensée du Jour : « Persévérance et Silence sont les plus Hautes Vertus. »
  • The Horus Heresy, Book Seven - Inferno
  • Codex Sisters of Silence, V7
  • Codex Adeptus Custodes, V9
  • Index Imperialis : Sœurs du Silence, du White Dwarf N°447 (Octobre 2019)
  • WRAIGHT CHRIS, Gardiens du Trône, l'Ombre du Régent, Black Library, 2020
  1. The Horus Heresy, Book Seven - Inferno, Chapter The Sisters of Silence (traduit de l'anglais par Guilhem)
  2. The Horus Heresy, Book Seven - Inferno, Chapter The Sisters of Silence - The Hunt That Never Ends (traduit de l'anglais par Guilhem)
  3. The Horus Heresy, Book Seven - Inferno, Chapter The Sisters of Silence - The Daughters of Anathema (traduit de l'anglais par Guilhem)
  4. The Horus Heresy, Book Seven - Inferno, Chapter The Sisters of Silence - The Astra Telepathica, The Astronomican and The Great Tithe (traduit de l'anglais par Guilhem)
  5. The Horus Heresy, Book Seven - Inferno, Chapter The Sisters of Silence - The Astra Telepathica, The Astropahs (traduit de l'anglais par Guilhem)
  6. The Horus Heresy, Book Seven - Inferno, Chapter The Sisters of Silence - The Great Tithe (traduit de l'anglais par Guilhem)
  7. The Horus Heresy, Book Seven - Inferno, Chapter The Sisters of Silence - The Foundation of The Divisio Investigates (traduit de l'anglais par Guilhem)
  8. The Horus Heresy, Book Seven - Inferno, Chapter The Sisters of Silence - The First Harvests (traduit de l'anglais par Guilhem)
  9. The Horus Heresy, Book Seven - Inferno, Chapter The Sisters of Silence - A Plague of Madness (traduit de l'anglais par Guilhem)
  10. The Horus Heresy, Book Seven - Inferno, Chapter The Sisters of Silence - The Birth of Silence (traduit de l'anglais par Guilhem)
  11. The Horus Heresy, Book Seven - Inferno, Chapter The Sisters of Silence - The Witch-Seekers and their Works (traduit de l'anglais par Guilhem)
  12. The Horus Heresy, Book Seven - Inferno, Chapter The Sisters of Silence - The Vow of Tranquillity (traduit de l'anglais par Guilhem)
  13. The Horus Heresy, Book Seven - Inferno, Chapter The Sisters of Silence - The Art of War of the Silent Sisterhood (traduit de l'anglais par Guilhem)
  14. The Horus Heresy, Book Seven - Inferno, Chapter The Sisters of Silence - The Organisational Structure of the Silent Sisterhood (traduit de l'anglais par Guilhem)
  15. The Horus Heresy, Book Seven - Inferno, Chapter The Sisters of Silence - The Pariah Gene (traduit de l'anglais par Guilhem)
  16. The Horus Heresy, Book Seven - Inferno, Chapter The Sisters of Silence - Panoply of War (traduit de l'anglais par Guilhem)
  17. The Horus Heresy, Book Seven - Inferno, Chapter The Sisters of Silence - The Black Ships (traduit de l'anglais par Guilhem)
  18. Informations issues de Gardiens du Trône, l'Ombre du Régent de WRAIGHT CHRIS, Black Library, 2020 et résumées par Wido
  19. Informations issues de Gardiens du Trône, l'Ombre du Régent de WRAIGHT CHRIS, Black Library, 2020 et résumées par Wido
  20. Informations issues de Gardiens du Trône, l'Ombre du Régent de WRAIGHT CHRIS, Black Library, 2020 et résumées par Wido
  21. The Horus Heresy, Book Seven - Inferno, Chapter The Sisters of Silence - The Pariah Gene (traduit de l'anglais par Guilhem)

Sous-catégories

Cette catégorie comprend 2 sous-catégories, dont les 2 ci-dessous.

C

L