Roboute Guilliman
- « Dans une galaxie ceinte de ténèbres, c’est à nous d’apporter la lumière. Le flot du désespoir monte, et nous devons nous élever davantage. En une époque où la raison et l’espoir sont en déroute, nous devons tenir bon. Car nous sommes les épées de l’Empereur, les armes de Sa justice, qui libèrent et vengent en Son nom. Nous sommes l’Adeptus Astartes, les Anges de la Mort, et nous devons vaincre à tout prix. »
- - Roboute Guilliman, Premier Discours sur Terra.
Le Fils Vengeur. L’Unificateur. Le Véritable Maître d’Ultramar. Le Souverain des Osts. L’Épée de l’Unité. Roboute Guilliman est le Primarque des Ultramarines, Seigneur d’Ultramar, et meneur d’hommes hors pair. Ressuscité par l’Adeptus Mechanicus et les Ynnari, il cherche à lever les forces de l’Imperium et à repousser les séides des Dieux Sombres. Dominant même les Frères de Bataille héroïques de son Chapitre, Guilliman avance sur le champ de bataille en fusillant l’ennemi du regard. D’une main il manie l’Épée de l’Empereur, dont chaque revers fait danser un sillage de flammes. L’autre porte la Main de Domination, un gantelet de conception antique avec lequel Guilliman peut éventrer les blindés et écraser ses ennemis. Or, la meilleure arme du Primarque est son génie stratégique, qui devance ses ennemis, déjoue leurs manœuvres et les condamne à la défaite avant même le début de la bataille.
Guilliman faisait partie des Loyalistes qui combattirent aux côtés de l’Empereur, durant l’Hérésie d'Horus. Il est actuellement le Seigneur Commandeur de l’Imperium, premier des Hauts Seigneurs de Terra et dirigeant de facto de l’Imperium au nom de son Père.[1]
Tenu par certains comme un parangon parmi les fils de l’Empereur, Roboute Guilliman était autant un homme d’État patricien qu’un guerrier infatigable. Doté d’une intelligence surnaturelle, d’une froide raison et d’une volonté indomptable, Guilliman a forgé sa XIIIe Légion pour en faire une vaste force disciplinée et conquérante qui lui a permit de devenir le maître d’un domaine stellaire dans la frange orientale de la galaxie : le Royaume d’Ultramar, qui au cours de sa vie a regroupé Cinq Cents mondes.[2]
Il est le treizième fils de l’Empereur de l’Humanité, le maître des Ultramarines, l’ancienne XIIIe Légion. Il est parmi les plus humains de ses frères. À une certaine distance, on pourrait le confondre avec un homme. Ce n’est qu’en s’approchant qu’on se rendait compte qu’il ressemblait davantage à un dieu. Guilliman brillait d’une beauté ordinaire. Il était beau comme le visage d’un régent paraîtrait beau sur une monnaie ancienne, de la façon dont une lame paraissait belle. Il n’avait pas la beauté d’une lame rituelle, de la façon dont l’était Fulgrim. Il n’était pas douloureusement angélique comme l’était Sanguinius ; aucun d’eux ne possédait cette même beauté. Il y avait dans sa mâchoire une ligne résolue, comme chez son frère Dorn, avec qui ils partageaient une même noblesse. Il y avait en lui la grande force de Ferrus Manus et l’endurance de Mortarion. Il se trouvait parfois dans ses yeux la morgue du Khan, ou la solennité du Lion. Dans l’architecture de son nez et de son front, beaucoup prétendaient retrouver l’énergie et le triomphe d’Horus Lupercal. Il n’y avait rien en lui de cette amertume qui assombrissait Corvus Corax, ou du désespoir hanté qui persécutait Konrad Curze. Rien de ce mystère délibéré dont étaient voilés Alpharius ou Magnus le Rouge, et son âme était plus ouverte que celle de Vulkan. Guilliman s’était accompli, grandement accompli, même en comparaison des autres Primarques. Il savait que le large éventail de ses réussites troublait ses frères aux visées plus étroites, comme Lorgar et Perturabo. Jamais il ne manifesta les pics de fureur que l’on observait chez Angron, et jamais ses yeux ne brillaient de la même lueur psychotique que chez Russ.[3] Il était l’un des rares fils de Terra à pouvoir parler presque parfaitement la langue Aeldari même s’il y avait certaines subtilités qu’il ne maîtrisait pas parfaitement.[4]
Avant de commencer sa conquête de la galaxie, l’Empereur de l’Humanité créa les Primarques. Utilisant une sorcellerie génétique mystérieuse et Ses propres pouvoirs phénoménaux, Il forgea vingt demi-dieux. C’étaient des guerriers sans égaux, des stratèges et des chefs charismatiques. Ils rassemblaient toutes les qualités de l’homme, catalysées dans le creuset de la science et magnifiées par l’essence du divin. L’Empereur voulait que les Primarques soient à Ses côtés pendant la Grande Croisade, afin qu’ils mènent chacun une des vingt Légions de Space Marines.
Cependant, avant qu’Il puisse mettre ce plan à exécution, les Dieux du Chaos intervinrent et enlevèrent les Primarques alors qu’ils n’étaient encore que des embryons, et les dispersèrent dans le Warp. Chacun d’eux se retrouva alors sur un monde de l’Humanité, loin de Terra. Certains affirment que c’est à ce moment-là que les Dieux Sombres laissèrent leur empreinte dans le patrimoine génétique des fils de l’Empereur, et que c’est à cause de cela que la moitié des Primarques trahirent leur géniteur pendant l’Hérésie d’Horus.
Quoi qu’il en soit, Roboute Guilliman ne fut pas corrompu. Son embryon atterrit sur le Monde Féodal de Macragge. Il fut trouvé et adopté par un seigneur de guerre nommé Konor. Grandissant et se développant à une vitesse surhumaine, le fils adoptif de Konor surpassa rapidement tous les hommes de la planète, et devint le plus grand guerrier, le meilleur stratège et l’homme d’État le plus avisé de Macragge. Après la mort de Konor des mains d’un traître, Guilliman le vengea puis assura sa succession. L’intégralité de Macragge fut unifiée sous sa bannière et la planète connut la paix, le savoir et la prospérité. Guilliman était aimé de son peuple. Il était capable d’assimiler en un temps record une quantité incroyable d’informations. C’était donc un organisateur et un logisticien sans égal, capable de mettre en application les théories les plus complexes afin d’obtenir des résultats pratiques, pour que l’Ordre remplace le Chaos.
Lorsque la Croisade de l’Empereur atteignit Macragge, le fils et le père furent réunis. Guilliman reçut le commandement de la Légion des Ultramarines et entreprit immédiatement d’y imprimer sa marque. Lors des conquêtes qui suivirent, les Ultramarines devinrent le parangon du Space Marine, la Légion la plus polyvalente et la plus douée tactiquement et stratégiquement. Œuvrant sur la base de situations théoriques et de solutions pratiques, les Ultramarines combattaient avec une efficacité optimale. Ils refoulèrent les ennemis de l’Humanité, leurs armées opérant comme des machines parfaitement huilées afin de mener des manœuvres décisives pour remporter chaque bataille et chaque guerre.[5]
Quand la Légion des Ultramarines fut placée sous les ordres de Roboute Guilliman, sa base avancée fut établie sur Macragge. Le Primarque assimila rapidement les merveilles technologiques de l’Imperium et se mit à l’œuvre avec enthousiasme et talent. Ses plus grandes compétences brillaient dans le domaine de la guerre, et il mena les Ultramarines vers de glorieuses conquêtes dans le sud de la galaxie. Les planètes qu’il ramena dans le giron de l’Imperium bénéficièrent de ses talents d’organisateur et de sa capacité à instaurer des gouvernements efficaces. Lorsqu’il libérait un monde de la tyrannie ou le sortait de l’ignorance, il s’attelait en priorité à assurer son autonomie en matière de défense. À son départ, il laissait des conseillers de confiance chargés de fonder une industrie et des routes de commerce avec l’Imperium. Le gouvernement avait pour priorité le bonheur de son peuple et le renforcement de ses capacités militaires. Même si l’exemple de Guilliman a été copié au fil du temps, nul n’a jamais réussi à égaler ses talents dans le domaine de la création de planètes prospères, et à même de se défendre seules en cas d’attaque imprévue.[6]
La Grande Croisade pour Guilliman fut marquée par la Destruction de Monarchia, une ville sacrée de la XVIIe Légion, les Word Bearers, sur le monde de Khur, et que l’Empereur lui avait ordonné de détruire afin de punir le Primarque Lorgar Aurelian pour la dévotion religieuse qu’il portait à l’Empereur. Il assista à l’humiliation de l’Urizen dans les cendres de Monarchia, humiliation qui déclencheront les événements qui mèneront à la damnation de Lorgar et son complot pour corrompre une partie des Légions Sapace Marines.[7]
Ignorant la corruption d’Horus, il fut victime, avec sa Légion, de l’odieuse vendetta des Word Bearers à Calth, un monde majeur d’Ultramar, où la flotte et la Légion de Guilliman s’était rassemblées sur ordre du Maître de Guerre Horus, afin que la XVIIe Légion puisse les attaquer par surprise. La victoire fut obtenu de haute lutte après que Guilliman ait affronté et grièvement blessé le Commandant des Word Bearers, le père adoptif de Lorgar, Kor Phaeron. Apprenant ainsi la trahison d’Horus et de la moitié de ses frères, Guilliman se lança dans l’Hérésie d’Horus qui embrasa la galaxie, combattant avec loyauté et détermination pour l’Imperium qu’il chérissait.[8]
Il fit face à la Croisade des Ombres menée par Lorgar et Angron, Primarque des World Eaters, croisade qui ravagea l’empire d’Ultramar. Mais il parvint finalement à les trouver et à les attaquer sur le monde de Nuceria, où il affronta ses deux félons de frères avant d’assister incrédule à l’ascension démoniaque d’Angron.[9]
Guilliman se retrouva bloquer dans la Bordure Orientale, isolé de Terra à cause de la monumentale Tempête de la Ruine, une tempête Warp crée par les Word Bearers depuis la Bataille de Calth qui empêchait de voir l’Astronomican et d’avoir des nouvelles de Terra. Croyant l’Empereur mort, il établit le siège du pouvoir impérial sur Macragge, dans l’intention de préserver la pureté des domaines de son père à travers le royaume d’Ultramar. C’était l’Imperium Secundus, et avec ses frères Sanguinius et Lion El’Jonson, il sanctuarisa cet empire éphémère, devant affronter son dépravé de frère Konrad Curze qui tenta de le tuer sur Macragge même, et intervenir sur le monde de Sotha contre les Night Lords qui attaquèrent le Pharos, un dispositif Xenos qui remplaçait l’Astronomican voilé par la Tempête de la Ruine. Quand il apprit ultérieurement que Terra avait tenu bon, Guilliman fit de son mieux pour que ses Ultramarines et lui viennent en aide à l’Empereur lors de la bataille finale.[10]
Guilliman et ses deux frères abolirent l’Imperium Secundus et tentèrent de traverser la Tempête de la Ruine. Ce périple le mena sur Davin, la planète où Horus fut corrompu. Là, il fit face à des armées de Démons mais les Loyalistes gagnèrent la bataille avant de détruire Davin, ce qui créa un passage à l’intérieur de la Tempête de la Ruine. Avec le Lion, Guilliman engagea les forces renégates qui les attendaient derrière la Tempête afin de donner une chance à Sanguinius de rejoindre Terra avec ses Blood Angels.[11]
Guilliman affronta de nombreux Traîtres, notamment les Iron Warriors qui tentèrent de ralentir sa progression, car Horus était conscient que si Guilliman ralliait Terra avec ses puissantes armées, il serait battu. Ses efforts sauvèrent de nombreuses planètes, toutefois il arriva trop tard sur Terra. Cet échec majeur de sa vie allait le hanter pendant des décennies.[12]
Suite à l’Hérésie d’Horus, le Primarque des Ultramarines rédigea et institua le Codex Astartes. Ce fut également lui qui hérita de la lame enflammée de l’Empereur et qui devint Seigneur Commandeur de l’Imperium, au sein des Hauts Seigneurs de Terra. Finalement, à la Bataille de Thessala, Guilliman fut vaincu par son frère maudit Fulgrim, qui le blessa mortellement avec sa lame empoisonnée. Mourant, Roboute Guilliman fut placé dans un champ de stase au cœur du Temple de la Correction. Depuis, il est resté assis sur son trône, les millénaires s’écoulant, jusqu’à ce qu’un événement capable de le faire revenir à la vie survienne.[13]
Et cet événement est arrivé.
Le Primarque fut ressuscité lors de la Campagne d’Ultramar, durant la 13e Croisade Noire en 999.M41, grâce aux prouesses techniques de l’Archimagos Dominus Belisarius Cawl et du pouvoir du Dieu des Morts Aeldari, Ynnead, à travers sa prêtresse, Yvraine. Consterné en voyant l’horreur qu’était devenu l’Imperium, il lança peu après son retour, la Croisade Terrane à partir de Macragge, à travers l’instabilité grandissante de la galaxie, alors que le pouvoir du Chaos augmentait de nouveau avec la naissance de la Grande Faille. Après avoir failli être emprisonné pour l’éternité dans le Maelström puis presque tué sur Luna par son frère, le Primarque Démon Magnus le Rouge, Guilliman arriva finalement sur Sainte Terra. Là, il entra dans le sanctuaire du Palais Impérial et rencontra l’Empereur pour la première fois depuis plus de dix mille ans. Ce qui s’est passé entre le père et le fils durant cette réunion n’est pas connu, mais quand il en réémergea, Guilliman annonça qu’il reprenait une fois de plus le manteau du Seigneur Commandeur de l’Imperium, le premier parmi ses pairs dans le Senatorum Imperialis et le dirigeant de facto de l’Imperium.[14]
Alors que la naissance cataclysmique de la Grande Faille suite à la chute de Cadia perturbait les voyages et les communications interstellaires et que la Noctis Aeterna se refermait comme un linceul sur la galaxie, Guilliman se déplaça rapidement pour stabiliser l’Imperium défaillant. Il se tourna une fois de plus vers Belisarius Cawl pour achever un plan qui durait depuis plus de 10 000 années standards, depuis la fin de l’Hérésie d’Horus et le dernier mandat de Guilliman en tant que Seigneur Commandeur de l’Imperium. Cawl avait passé ce temps à "perfectionner" le modèle génétique original que l’Empereur avait établis avant la Grande Croisade pour les Space Marines, créant une nouvelle Légion de dizaine de milliers d’Astartes profondément améliorés sous la surface de sa forge sur Mars. Cette nouvelle race de guerrier transhumain, les Space Marines Primaris, étaient plus grands, physiquement plus puissants et possédaient des temps de réaction plus rapides que leurs homologues Astartes d’origine. Cawl avait également passé les millénaires à repousser les limites du dogme de l’Adeptus Mechanicus dans sa recherche de "l’innovation", en créant de nouvelles Armures Énergétiques, armes et véhicules plus perfectionnés pour les Primaris.[15]
Mais avant que Guilliman puisse se déplacer pour utiliser ses nouvelles armées, le Dieu du Chaos Khorne profita de la Noctis Aeterna pour lancer un assaut démoniaque sur le Monde-Trône de l’Humanité, déclenchant la Deuxième Bataille de Terra. Bien que Guilliman ait conduit les défenseurs impériaux, y compris les Sœurs du Silence et l’Adeptus Custodes, repoussant les serviteurs hurlants du Dieu du Sang, l’assaut effronté choqua les Hauts Seigneurs de Terra. Ils réalisèrent que dans ce nouvel âge, aucun monde n’était à l’abri des Puissances de la Ruine et des nombreux ennemis de l’Humanité.[16]
À la suite de la Deuxième Bataille de Terra et de l’apparition de la Grande Faille, Guilliman rassembla la plus grande flotte de guerre impériale qui avait été vue depuis la Grande Croisade. La plus grande composante de cette force comprenait une nouvelle armée composée de dizaines de milliers de Space Marines Primaris, divisée en moitié en nouveaux Chapitres de l’Adeptus Astartes et en moitié en neuf formations des Légions Space Marines Loyalistes d’origine, baptisée les Fils Innombrables des Primarques. Le Primarque lança la Croisade Indomitus dans le vide, déterminé à repousser les Forces du Chaos et les hordes de Xenos partout où ils menaçaient les mondes de l’Humanité. La croisade de Guilliman apporta le feu et la fureur à l’ennemi à travers un Imperium menacé de toutes parts, triomphant de chaque obstacle qui se dressait sur sa route et traversant même la Grande Faille pour atteindre les secteurs perdus de ce que l’on nommait désormais l’Imperium Nihilus. Partout où passait la Croisade Indomitus, elle apportait aide et soutien aux mondes humains assiégés. Mais davantage que des armes ou des provisions, sa ressource la plus précieuse était l’espoir dont elle emplissait les cœurs des citoyens impériaux, et l’allégresse de l’incroyable nouvelle : un fils de l’Empereur marchait une fois de plus à travers les étoiles.[17]
La Croisade Indomitus est toujours en cours, mais douze années après son commencement, arriva la Bataille de Raukos, qui fut une victoire sur une force d’Astartes Hérétiques. Par la suite, Guilliman dirigea un triomphe pour fêter les succès de sa campagne mais retourna son attention pour aider son royaume d’Ultramar afin de vaincre les forces de la Légion Renégate de la Death Guard et les serviteurs de Nurgle durant les Guerres de la Peste, conduite par son frère déchu Mortarion en 012.M42. Avant la fin du conflit, Guilliman annonça qu’il avait commis une grave erreur en autorisant la réduction drastique des frontières officielles d’Ultramar dans les jours qui suivirent l’Hérésie d’Horus. Il rétablit donc l’ancien Conseil Tétrarque, organe dirigeant de l’antique Ultramar, et chargea ses nouvellement nommés Tétrarques, comprenant son Écuyer - le Capitaine Decimus Felix et le Premier Capitaine des Ultramarines, Severus Agemman, sous l’autorité du Maître de Chapitre et Seigneur-Protecteur du Grand Royaume d’Ultramar Marneus Calgar, d’étendre les territoires d’Ultramar pour inclure tous les systèmes qui avaient autrefois constitué les Cinq Cent Mondes.[18]
Menant personnellement les forces impériales contre les armées du Chaos - renégates et démoniaques - Guilliman libéra Espandor, puis Parmenio où il fit face à Mortarion. Il repoussa définitivement l’invasion à Iax où Guilliman et son frère corrompu se sont personnellement affrontés pour aboutir à une impasse au milieu des ruines de la planète. À la suite de cette bataille, les forces de Nurgle ont continué à perdre du terrain sur tous les fronts. Mortarion et la Death Guard finirent par se replier vers les Astres Fléaux, permettant au Fils Vengeur de partir de nouveau à la guerre dans le reste de la galaxie afin de restaurer le domaine et le rêve de son père.[19]
- Roboute Guilliman possède les Équipements suivants :
- Épée de l’Empereur : Guilliman manie l’Épée de l’Empereur Lui-même - le symbole de son office de Seigneur Commandeur de l’Imperium. Chaque coup laisse une trame incandescente, dont le chant perce l’air tel un chœur d’anges. L’Épée est capable de donner à un Démon une Vraie Mort plutôt que de simplement les bannir dans le Warp.[20]
- Main de Domination : Son autre main porte son gantelet tonitruant, la Main de Domination. L’arme intégrée est capable de déchaîner une tempête de tirs perce-armure, tandis que le Gantelet Énergétique en lui-même peut enfoncer le blindage d'un char assaut. La Main de Domination était un Gantelet Énergétique avec un Bolter intégré, et fut l’une des nombreuses armes possédées par le Primarque Roboute Guilliman. C’était une arme iconique qui n’était pas seulement d’une qualité exceptionnelle mais qui était aussi vue par la Légion des Ultramarines comme un symbole de la puissance et de l’autorité de leur Primarque.[21]
- Armure du Destin : Confectionnée par les meilleurs armuriers de l’Adeptus Mechanicus, ses mécanismes internes augmentés de technologie de survie, cette armure s’ajuste sur Guilliman à la perfection, et le protège même des coups les plus dévastateurs.[22]
Jeunesse sur Macragge
Grâce aux grands efforts de nombreux Itérateurs impériaux, l’histoire du Primarque Roboute Guilliman, le début de sa vie et de sa découverte sont bien connus et bien documentés, contrairement à certains autres Primarques.
La plupart de ces récits ont bien sûr joué un rôle d’édification pour les masses et de propagande, mais entre les événements diversement embellis, un certain nombre de faits et de thèmes cohérents se dégagent.[23]
L'Arrivée sur Macragge
Après leur enlèvement mystérieux sur Terra, les vingt capsules d’incubation des enfants Primarques se sont posées sur des planètes colonisés par l’homme à travers la galaxie - des mondes éloignés habités par une grande variété de cultures humaines, et que ce soit par hasard ou par dessein cruel, chaque monde fournirait un creuset qui tempérerait l’enfant Primarque qui deviendrait soit un héros ou un monstre, un tyran ou un libérateur. La capsule contenant la forme en développement d’un Primarque tomba sur le monde de Macragge situé dans la Bordure Orientale de la galaxie. Macragge était un monde aride mais pas inhospitalier, qui faisait partie d’un ancien empire stellaire des âges passés que l’Homme avait habité pendant des siècles, depuis l’époque du Moyen-Âge Technologique. Ses industries avaient survécu relativement intactes à l’Ère des Luttes et ses habitants avaient conservé une société autoritaire mais structurée. Y furent remarquablement conservés un certain nombre d’antiques vaisseaux capables de voyager dans le Warp à courte portée qui pouvaient être utilisés pour le transit stellaire - si les conditions le permettaient - et ses habitants avaient continué à construire des vaisseaux spatiaux sub-légers même pendant les tempêtes Warp les plus intenses. Cela avait permis aux habitants de Macragge de rester en contact avec plusieurs systèmes humains voisins, malgré la fureur des tempêtes, maintenant ainsi un lien ténu avec le reste de l’espace humain et de savoir qu’il n’était pas seul dans les ténèbres.
Ainsi, lorsque la capsule du Primarque fut découverte par un groupe de nobles qui chassaient dans une forêt locale, ils surent immédiatement que c’était un appareil technologiquement avancée plutôt qu’un objet issue de la superstition ou de la magie. Les nobles brisèrent le sceau de la capsule et y découvrirent un enfant d’une beauté saisissante et parfaitement formé, entouré d’une aura de lumière. L’enfant fut amené devant Konor Guilliman, l’un des deux nobles qui portait le titre de "consul", et dont l’autorité régissait la région la plus civilisée et la plus puissante de Macragge. Konor adopta l’enfant comme son propre fils, tradition qui n’était pas rare dans sa culture, le baptisant Roboute.
Le jeune Primarque grandit anormalement vite et, ce faisant, ses forces physiques et mentales uniques devinrent évidentes pour tous. Il est enregistré qu’au moment de son dixième anniversaire, Guilliman avait maîtrisé tout ce que les tuteurs les plus sages de Macragge pouvaient lui apprendre. Sa perspicacité sur les questions d’histoire, de philosophie et de science étonna ses enseignants, tandis que sa mémoire était absolue et sa capacité à extrapoler des conclusions précises à partir d’informations fragmentaires était à la limite de l’inexplicable. Son plus grand talent résidait cependant dans l’art de la guerre, elle-même traitée comme une science élevée et louée dans la culture de Macragge. Dès qu’il atteignit sa majorité légale, le père adoptif de Roboute, Konor, lui donna immédiatement le commandement d’un corps expéditionnaire envoyé pour pacifier les terres les plus septentrionales de Macragge. Nommé Illyrium, c’était une terre barbare, de parias et de micros États en guerre qui hébergeaient depuis longtemps des brigands et des mercenaires qui attaquaient régulièrement des terres civilisées tout autant qu’ils s’engageaient comme fantassins pour combattre dans les guerres de leurs voisins. Roboute mena une brillante campagne et remporta à la fois la soumission et le respect des féroces bandes de guerriers illyriennes. Mais quand il rentra, il trouva la capitale de Macragge Civitas plongée dans la tourmente.[24]
La Mort de Konor
En l’absence de Roboute, le co-consul de Konor Guilliman, un dénommé Gallan, déclencha un coup d’État contre Konor, un acte loin d’être inconnu historiquement même si, dans ce cas, ce fut une surprise. Gallan, semble-il, avait longtemps nourri des desseins d’une domination non partagée et avait conspiré avec les membres de la riche noblesse de Macragge, jaloux du pouvoir politique et de la popularité de Konor et qui craignaient de plus en plus l’avenir de son enfant prématurément précoce. Ces mécontents représentaient l’ancien régime de Macragge, une aristocratie dont la richesse se basait sur de vastes domaines entretenus par le travail d’une multitude de vassaux appauvris. Konor, soutenu par les nobles issus des industries de Macragge - rivaux de l’ancien régime - contesta cet équilibre des pouvoirs, forçant l’aristocratie de Macragge à offrir à ses vassaux un niveau de vie et des droits accrus, affaiblissant sa mainmise. Konor avait également fait appliqué une loi qui obligeait la noblesse de Macragge à lancer un ambitieux programme d’amélioration des infrastructures longtemps négligée de leur pays et à élargir la capitale à leur frais. Ces réformes ont rendu Konor Guilliman inattaquable aux yeux du peuple, mais étaient très impopulaires au sein de la noblesse, à l’exception des quelques aristocrates les plus prévoyants.
Alors que Roboute Guilliman et son armée triomphante approchaient de la ville de Macragge Civitas, ils virent la fumée issue d’une multitude de feux et trouvèrent des citoyens fuyant une ville plongée dans l’anarchie. Roboute appris que l’armée privée de Gallan avait attaqué le Sénat tandis que Konor et ses loyaux gardes du corps étaient à l’intérieur. Les réfugiés racontèrent chacun la même histoire ; des soldats rebelles avaient attaqué le Sénat, tandis qu’une foule ivre de colère, à l’initiative de Gallan, mais désormais hors du contrôle de toute autorité, parcourait la ville en feu, pillant et assassinant. Roboute se précipita au secours de son père adoptif. Laissant ses propres troupes s’occuper des émeutiers, il se fraya un chemin vers le centre de la cité, découvrant les actes sanglants commis par les rebelles dans le district gouvernemental, mais arriva trop tard au Sénat. Tout n’était que ruine criblée de balles, et même les rebelles semblaient avoir fuit les lieux pour se joindre au pillage. Là, dans les abris sous le bâtiment à moitié effondré, il trouva son père mourant. Pendant trois jours, le Consul blessé avait dirigé la défense du Sénat assiégé, alors même que des chirurgiens se battaient pour sauver sa vie à la suite d’une tentative d’assassinat ratée qui avait déclenché l’attaque chaotique des conspirateurs. Il est apocryphe de dire qu’avant de rendre son dernier souffle, Konor décrivit l’ampleur de la trahison de Gallan à son bien-aimé fils adoptif et nomma ceux dont les mains étaient tachées de son sang.
La fureur de Roboute Guilliman suite à la mort de son père adoptif fut indescriptible. Avec le soutien total de son armée et des citoyens assiégés de Macragge Civitas, Roboute écrasa les rebelles de l’aristocratie, dispersa leurs armées de mercenaires et aligna dans les rues les corps suspendus des émeutiers, rétablissant ainsi rapidement l’ordre dans la capitale et les terres environnantes. Des milliers de citoyens affluèrent au Sénat et, au milieu d’une vague de reconnaissance populaire, Roboute devint l’unique et désormais très puissant Consul de Macragge.
Le nouveau souverain brisa l’ancien ordre aristocratique et leur confisqua leurs terres et leurs titres. Gallan et ses complices furent arrêtés, les meneurs exécutés publiquement et les autres condamnés aux travaux forcés pour reconstruire à la main, pierre par pierre, la ville qu’ils avaient détruite. Ils ne survécurent pas longtemps à cette peine. Dans le nouvel ordre, des soldats loyaux et des colons assidus se voyaient accorder des droits là où l’aristocratie oppressive régnait autrefois. Avec une énergie surhumaine et une vision singulière que seul un Primarque était capable d’exécuter, le nouveau Consul réorganisa l’ordre social de Macragge, créant une féroce méritocratie où les travailleurs assidus recevaient les postes honorables et accédaient à de hautes fonctions, tandis que ceux qui violaient la loi ou œuvraient contre le bien commun recevaient des peines draconiennes, mais impartiales. L’économie stagnante et inégalitaire fut réorganisée, la technologie diffusée plutôt que conservée par l’élite, et les forces armées transformées en une force puissante et bien équipée. Macragge prospéra comme jamais auparavant - un peuple et un seul ordre, unis sous le règne incontestable de Roboute Guilliman.[25]
L'Empereur Atteint Macragge
Alors même que les capsules des vingt Primarques dérivaient à travers le Warp, l’Empereur et Ses armées progressaient rapidement dans la galaxie. Leur Grande Croisade avait déjà libéré de nombreux mondes de la domination extraterrestre, et rétabli le contact avec des planètes humaines qui avaient vécu isolées et menacées de toutes parts depuis plusieurs milliers d’années.
Tandis que le jeune Roboute Guilliman guerroyait contre les bandits d’Illyrium dans les montagnes au nord de Macragge, l’Empereur et une force de Space Marines atteignirent le monde d’Espandor, dans le système voisin. L’Empereur apprit par la bouche des habitants d’Espandor l’existence de Macragge et du fils déjà légendaire du Consul Konor. L’Empereur réalisa immédiatement qu’Il venait de retrouver un de Ses fils perdus.
Il prit sans tarder la route vers Macragge mais Son vaisseau fut piégé dans une tempête Warp inattendue qui le dévia de Son cap. Lorsque l’Empereur débarqua finalement sur Macragge, Roboute Guilliman régnait depuis presque cinq ans. Au cours de cette période, la planète avait subi de profondes mutations. Ses habitants étaient prospères, ses armées bien équipées et ses cités avaient été rebâties en marbre et en acier brillant. Les vaisseaux effectuaient des liaisons régulières avec les systèmes voisins, ramenant des matières premières et toujours plus de colons vers Macragge. L’Empereur fut presque étonné de trouver un monde aussi florissant et comprit que Roboute Guilliman était un Primarque à la clairvoyance, au talent et à l’intelligence réellement extraordinaire.
Guilliman rencontre l'Empereur
L’Empereur rencontra Roboute Guilliman sans avoir recours à la dissimulation qui Lui fut nécessaire pour approcher des Primarques plus sauvages. Il est en outre affirmé qu’une fois que Guilliman appris la vérité sur ses origines, il prêta immédiatement allégeance à l’Empereur, qu’il savait être son véritable père, car il avait déjà correctement théorisé qu’il avait été délibérément créé pour un but précis. Les observateurs impériaux ont immédiatement compris que Roboute Guilliman possédait une intelligence analytique puissante, même comparée aux capacités cognitives surhumaines de ses pairs, ainsi qu’un talent stupéfiant pour la gouvernance et pour la macro-organisation. Pourtant, peu devinèrent ce que ces talents mis à profit pour la Grande Croisade allaient réaliser.[26]
L'Unification du Corps et du Sang
La XIIIe Légion Space Marine fut assigné au commandement de Roboute Guilliman en peu de temps, car le Primarque n’eut pas besoin d’encouragement ou d’assistance pour assimiler les connaissances sur la galaxie, sur la Grande Croisade et sur les nombreuses merveilles technologiques du tout nouvel Imperium de l’Humanité. L’honneur que Roboute Guilliman avait accordé à la XIIIe Légion en acceptant sa fidélité fut un événement accueilli avec beaucoup de joie et de fierté. L’art oratoire et la vision avec lesquels leur Primarque retrouvé leur exposa ses desseins pour l’avenir et la justice de la Grande Croisade remplirent les Legiones Astartes d’une vigueur renouvelée et dissipèrent toute ombre de doute dans leurs esprits, faisant en sorte que la prise de commandement de Guilliman se fit sans heurts, selon les documents officiels.[27]
La Grande Croisade
- « La Phase d’Acquisition, ou état préparatoire, est une composante essentielle à la poursuite et au succès de toute mission. Bien qu’un guerrier doive être prêt à se battre en réaction, sans avoir été averti par aucun signe avant-coureur, c’est lorsqu’il se prépare et planifie sa guerre, et intègre à ses plans les particularités de son adversaire qu’il connaîtra le plus de réussite… Cela implique de considérer la guerre comme un art ou une science, comme nous l’avons dit précédemment. Le combat est souvent gagné avant même que le premier coup de feu n’ait été tiré, ou que l’ordre de tirer le premier coup de feu n’ait été donné. »
- - Guilliman, Notes pour une Codification Martiale, 7.3.ii.
La discipline martiale, l’honneur altruiste et le génie tactique des Ultramarines sont à attribuer directement à Roboute Guilliman. La XIIIe vit sa base avancée établie sur Macragge alors que le Primarque assimila rapidement les merveilles technologiques de l’Imperium et se mit à l’œuvre avec enthousiasme et talent. Les plus grandes compétences de Roboute Guilliman brillaient dans le domaine de la guerre, et il mena les Ultramarines vers de glorieuses conquêtes dans le sud de la galaxie.[28]
L'Aigle de l'Est
Aussi rapidement qu’il avait mit ses plans à exécution pour Ultramar, Guilliman se lança dans la réorganisation et la ramification de sa Légion. Il adopta un plan extrêmement détaillé inspiré à la fois des doctrines militaires et des philosophies politiques de son monde d’origine, et d’une étude détaillée de l’histoire de la XIIIe, de chaque Légion et de chaque force armée sous la bannière de l’Empereur sous leur forme en vigueur. Ainsi, il rebâti en conséquence la structure organisationnelle et les doctrines tactiques de sa Légion. Le résultat fut une force admirable, élaborée et hautement méritocratique. Sans surprise, il s’appuyait sur de nombreux éléments déjà manifestes dans le caractère de la XIIIe Légion, car le patrimoine génétique de leur Primarque avait déjà partiellement façonné les Ultramarines qui, même inconsciemment, recherchaient à travers l’analyse et la raison à éliminer les faiblesses et les insuffisances pour atteindre le résultat militaire optimal. Comme pour la plupart des entreprises de la Légion, le Primarque considérait qu’il s’agissait d’un plan sur le long terme et il adopta rapidement une double doctrine qui englobait parallèlement les valeurs anciennes et déterministes du guerrier : le courage, la discipline, la compétence et l’adaptabilité, définies comme ce qui était "pratique", et d’autre part : la planification, le précédent, l’analyse et l’évaluation, définies comme ce qui était "théorique". Les deux éléments doctrinaux avaient un poids et une valeur similaires, l’un complétant et informant l’autre, se confondant comme les métaux qui forment une fine lame. Cela devint la doctrine et le credo de la Légion.
Comme pour la société que Roboute Guilliman avait construite sur Macragge, la XIIIe Légion sous son commandement était aussi impitoyable qu’elle était efficace, les capacités de l’individu étant valorisés dans leur ensemble, et la vie d’un élément jamais sacrifiée sans raison ou sans but ; la doctrine soulignant que chaque Astartes perdu affaiblissait ceux qui restaient. Au sein de la Légion, la bravoure et la réussite de l’individu étaient récompensées avec honneur et responsabilité, mais l’obéissance à la hiérarchie et à l’ordre qu’elle exigeait de ses membres devait être irréprochable et incontestée. Les signes extérieurs de cette transformation furent frappants, la livrée de la XIIIe devint d’un bleu profond, chassée d’or, tandis que le symbole de l’ancien glyphe "Ultima", trouvé sur les cartes stellaires du secteur avant son isolement, fut adopté pour symboliser le nouveau royaume que la Légion incarnait, et avec elle la dénomination de "Ultramarines". Comme le suggère une monographie attribuée au Commémorateur L. Amphidal, « Roboute Guilliman et sa Légion firent le serment de mener la Grande Croisade au-delà des étoiles elles-mêmes si nécessaire pour voir son achèvement. »
Avec sa base avancée transférée sur Macragge, Guilliman se vit confier le commandement de la Croisade dans la région et entreprit rapidement une série de nouvelles conquêtes. Sa 12e Flotte Expéditionnaire sous son commandement reçu des navires de guerre de dernière génération conçus sur Mars avec la bénédiction de l’Empereur. Les nouvelles conquêtes furent immédiates, car les nouvellement nommés Ultramarines augmentèrent rapidement leurs effectifs qui étaient originaires de Macragge, identifièrent des cibles en conformité avec la Vérité Impériale et sélectionnèrent les forteresses Xenos à des fins d’éradication. Interrompue seulement lorsque la volonté de l’Empereur l’appelait pour se joindre à de plus grandes campagnes, la 12e Flotte Expéditionnaire se déplaça pendant près d’un siècle jusqu’à l’étendue morte au nord de la galaxie où se terminait les Tempêtes de Dominations et jusqu’au point Ultima Thule à l’est et sud galactique, où les étoiles pâlissent et disparaissent dans les ténèbres sans fin du vide exo-galactique.
Au cours de cette période, les Ultramarines réussirent à libérer plus de mondes que n’importe quelle autre Légion, et les planètes que Roboute Guilliman ramena dans le giron de l’Imperium ont toujours bénéficié de son intense passion pour un gouvernement efficace et ordonné. À chaque fois que Guilliman et les Ultramarines adoptaient un monde en Conformité, leurs forces consacraient autant d’efforts à le rétablir, à mettre en place des défenses autonomes et à veiller à ce que les agents de la Vérité Impériale et des industries inséreraient fermement la place de la planète dans l’Imperium. Cette expansion de la civilisation cohésive sur le chemin de la Légion lui permis à la fois de consolider et d’élargir ses lignes d’approvisionnement, facilitant en grande partie la rapidité et la portée des conquêtes des Ultramarines.[29]
- Pour plus de détails, voir l’article dédié : les Ultramarines
Le Modèle d'Empire
- « Le combat n’est pas une situation dans laquelle s’engager à la légère. La bataille est toujours douloureuse et implique chaque fois d’en payer le prix, le commandant avisé n’engage donc jamais le combat à moins qu’il ne lui reste aucune autre option. Une fois la bataille engagée, une fois que la Phase d’Exécution, ou état premier, est amorcée, elle doit être menée avec la plus haute efficacité : par l’application d’une force écrasante afin d’éliminer l’ennemi aussi rapidement et efficacement que possible. Ne lui laissez ni le temps ni la latitude de réagir. Ne lui laissez aucun matériel ni aucune opportunité dont il pourrait faire usage lors d’une phase de ralliement. Écrasez-le physiquement et psychologiquement, afin que sa menace soit entièrement effacée. Tuez-le au premier tir. Anéantissez-le totalement dès le premier coup porté. Cet usage peut être considéré comme l’application de l’attaque sous sa forme la plus pure. »
- - Guilliman, Notes pour une Codification Martiale, 4.1.ix.
Aussi inexorablement que son nombre de victoires, les effectifs de la Légion des Ultramarines commençaient également à augmenter. Même avant sa réunification avec son Primarque, la XIIIe Légion avait pris conscience de ses pertes et avait démontré sa capacité à se développer dans la continuité grâce à la résilience de son héritage génétique lors de la réplication multigénérationnelle. Mais avec la vision du Primarque pour la guider, son sens de l’organisation et son propre matériel génétique disponible pour renforcer davantage les stocks génétiques de la Légion, l’expansion qui en résulta fut fantastique, peut-être au-delà des attentes de quiconque - même celle de l’Empereur. Quelques mois après l’établissement de la Légion sur Macragge, le premier afflux de nouvelles recrues était arrivé à la Forteresse de Hera, le nouveau quartier général de la Légion, que Roboute Guilliman avait ordonné de construire. Le processus de renouvellement et d’augmentation des effectifs de la XIIIe Légion commença et fut continuel.
Des vagues et des vagues de recrues ont été reçues et traitées, non seulement sur Macragge et les mondes environnants d’Ultramar en lente expansion, aussi nombreux soient-ils, mais sur des dizaines de mondes et colonies éloignées que la flotte conquérante de Roboute Guilliman avait atteint. Le processus était méritocratique et exigeant ; seuls les candidats les plus forts et les plus compétents étaient sélectionnés, choisis pour les attributs physiques et mentaux souhaités, mais le filet était si large que les admissions dépassaient celle des autres Légions. Ceci, ajouté au rejet des Ultramarines de la guerre d’attrition qu’ils considéraient comme du "gaspillage", créa une amplification dans la mesure où plus la Légion utilisait une action de Conformité importante, plus elle gagnait des forces et limitait les victimes. Dans les cas où de lourdes pertes étaient inévitablement subies - il restait en effet beaucoup de batailles acharnées menées par les Ultramarines contre des ennemis terriblement puissants tels que les empires des sauvages Orks, les Tanarils et d’autres xenoformes cauchemardesques -, la taille même de la Légion et son énorme capacité à se renouveler grâce à son recrutement performant lui offrit une formidable résilience, et ces pertes ont presque toujours été remplacées en quelques années.
Au moment où Horus fut nommé Maître de Guerre, les Ultramarines étaient, selon toute évaluation officielle, la plus grande Légion Space Marine par nombre d’Astartes, avec une marge considérable. En raison de cette expansion, la 12e Flotte Expéditionnaire, très importante, a été subdivisée en une vingtaine de petites Flottes Expéditionnaires, permettant à la Légion de se déplacer plus loin, chacune comprenant encore des dizaines de vaisseaux et des milliers et parfois des dizaines de milliers d’Astartes. La force numérique de la Légion des Ultramarines est un exploit qui ne fut pas surpasser, bien que secrètement, d’après certaines évaluations, l’agrandissement tardif des Word Bearers viendrait les concurrencer, tandis que les déclarations non vérifiées sur les effectifs de l’Alpha Legion affirmaient qu’ils étaient plus nombreux que ne l’indiquaient les registres officiels.
Cette force militaire et cet "empire au sein d’un empire" presque autonome qui l’entretenait, Ultramar ayant acquis une envergure communément appelée les Cinq Cents Mondes avant le déclenchement de la guerre, eurent des conséquences désastreuses sur les Ultramarines et leur Primarque. Séparé et inviolé à l’est, et étant une grande puissance de fait, l’existence même de la Légion en faisait une menace qui ne pouvait être ignorée par les Traîtres, menace que le plan du Maître de Guerre et le désir de vengeance des Word Bearers voulaient voir détruite, sur Calth.[30]
La Bataille du Terminal d'Eurydice
Lors de sa prise de contrôle de la XIIIe Légion au cours de la quatrième décennie solaire de la Grande Croisade, Roboute Guilliman avait réussi à transformer sa Légion en une arme de guerre complexe et hautement performante. Mais le Primarque avait sentit qu’une ombre de doute affligeait l’âme de ses fils, une ombre qui venait de la défaite de la Légion, avant la découverte du Primarque, lors des événements de la Rébellion d'Osiris contre les Xenos baptisés Psybrides. Guilliman rechercha ces mystérieux et insaisissables Xenos afin de les détruire et laver l’honneur de sa Légion.
Finalement, les Psybrides furent retrouvés en 899.M30, et aux cotés de la Légion des War Hounds, le Primarque les affronta à la frontière de la Grande Croisade, près du Terminal d’Eurydice. Les Ultramarines abordèrent les vaisseaux Xenos et repoussèrent ces monstres. Guilliman en personne abattit le gigantesque seigneur des Xenos avant de faire détruire l’ensemble de la flotte de cette race répugnante.[31]
- Pour plus de détails, voir l’article dédié : la Bataille du Terminal d'Eurydice
La Chute des Seigneurs de Gardinaal
La Chute des Seigneurs de Gardinaal fut une guerre contre un empire humain particulièrement avancé étalé sur onze monde. À l’origine, c’était le Maître de Chapitre Ulan Cicerus, commandant des Ultramarines de la 413e Expédition, qui mena ses forces pour soumettre la capitale de cet empire, le monde de Gardinaal Pime, mais il fut repoussé et perdit un nombre très important d’Astartes, d’auxiliaires et de Titans. Guilliman, à la tête de la 12e Flotte Expéditionnaire, fut contacté pour aider ses fils mis à mal mais lorsqu’il arriva, Gardinnal Prime avait été brutalement conquis par son frère Ferrus Manus et ses Iron Hands, un jour avant son arrivé. La Gorgone avait répondu à l’appel à l’aide et avait purgé la planète après des combats très violents. Guilliman exprima du soulagement, au début, en émergeant du Warp tous canons dehors pour trouver un système soumis. Mais ce sentiment avait rapidement cédé place à la colère quand il avait été informé du traitement que Ferrus Manus avait réservé à Ulan Cicerus, l’Ultramarine ayant été envoyé en première ligne pour expier sa défaite et y trouvant la mort.[32]
- Pour plus de détails, voir l’article dédié : la Chute des Seigneurs de Gardinaal
La Conformité de Tesstra
La Conformité de Tesstra fut une campagne militaire menée par Roboute Guilliman et Alpharius, Primarque de l’Alpha Legion, pour conquérir une alliance étroite de colonies humaines, la "Conservation", un régime totalitaire avait survécu à l’Ère des Luttes. La Conservation avait rejeté l’offre de rejoindre l’Imperium, forçant Guilliman et son mystérieux frère à lancer leurs Légions. Le Seigneur d’Ultramar mena une conquête des mondes extérieurs de la Conservation, alors qu’Alpharius n’attaqua pas immédiatement, provoquant la colère de Guilliman qui réprimanda l’Hydre en conseil.
L’Alpha Legion contourna par la suite les lignes de bataille des Ultramarines et attaqua le monde intérieur de la Conservation, Tesstra, où Alpharius repoussa délibérément son assaut d’une semaine entière contre la capitale de Prime afin de laisser le temps aux armées de la planète de se rassembler puis de se retrancher. Lorsque l’Hydre donna l’assaut, il provoqua une tuerie qui extermina la quasi totalité de la population.
Roboute Guilliman fut dégoûté en voyant le bain de sang provoqué par son frère et lorsqu’il demanda à Alpharius pour quelle raison il n’avait pas prit la ville quand celle-ci n’avait pas encore achevé la fortification, le seule réponse fut : « Cela aurait été bien trop facile. »[33]
- Pour plus de détails, voir l’article dédié : la Conformité de Tesstra
La Destruction de la Cité Parfaite
- « Je vais vous révéler quelque chose que personne ne sait, à l’heure actuelle. L’Empereur a ordonné que Lorgar, qui s’appelait Aurelian, cesse de le vénérer. Ce dernier refusa, alors mon père a dû lui inculquer une leçon. Lorgar avait fait bâtir une cité en l’honneur de l’Empereur. On l’appelait la Cité Parfaite. Ma Légion l’a détruite. Je n’y ai pris aucun plaisir. Même si, à mon avis, les graines de la corruption furent plantées bien avant que l’Empereur ne prenne Lorgar à Ses côtés, c’est l’humiliation que ma Légion a infligée à Aurelian qui a contribué à le pousser dans les bras du Chaos. »
- - Roboute Guilliman à Yassilli Sulymanya, Historitor du Logos Historica Verita.[34]
Le désir de vengeance des Word Bearers à l’encontre des Fils d’Ultramar remonte des décennies avant l’Hérésie, lors de la destruction de la cité de Monarchia - surnommée la Cité Parfaite, capitale de la planète Khur, construite par les Word Bearers au cours de la Grande Croisade comme un magnifique sanctuaire dédié à la vénération de l’Empereur divinisé. Exaspéré par la lenteur des conquêtes de la XVIIe Légion et désapprouvant l’idolâtrie dont Il était l’objet dans cette cité, le Maître de l’Humanité ordonna que les faux temples soient détruits par les Astartes de la Légion des Ultramarines. Guilliman s’exécuta et fit évacuer par la force les habitants de la capitale planétaire, ainsi que seize autres cités et les rasa.
Lorgar et l’intégralité de la Légion des Word Bearers furent convoqués sur Khur. Guilliman rejoignit la surface de Khur à bord de Thunderhawks, accompagné de seulement une centaine d’Ultramarines, la 19e Compagnie, et de Malcador le Sigillite. Après une violente dispute entre Lorgar et Malcador, l’Empereur en personne apparu en se téléportant devant l’Urizen, encadré de Ses gardes Custodiens. Lorgar et les Word Bearers furent obligés de se prosterner dans les cendres de la ville par l’Empereur Lui-même, sous les yeux de Guilliman et de Malcador le Sigillite, tandis que les Ultramarines se tenaient debout devant eux. Lorgar fut publiquement humilié par l’Empereur, qui le réprima pour ses croyances religieuses, la lenteur de ses conquêtes et fut accusé d’avoir failli à la cause de l’Imperium. Forcé de s’agenouiller devant son Père, lui un Primarque, alors que Guilliman restait debout, il subit, désemparé, ses réprimandes. Une fois l’Empereur retiré sur Son vaisseau, Guilliman informa son frère que vingt Custodiens l’accompagneront lui et sa Légion pour le surveiller. Ce dernier désaveu provoqua la fureur de Lorgar qui accusa Guilliman de s’amuser de son déshonneur et le frappa violemment, lui souhaitant de ne pas vivre la douleur de la destruction d’une de ses planètes et cités, ce que connaîtra, des décennies plus tard, le Fils Vengeur lorsque Lorgar et Angron ravageront Ultramar.
Cette réprimande par l’Empereur et la destruction de leur cité fut un point de basculement dans l’histoire de l’Humanité, car elle déclencha la quête spirituelle de Lorgar qui le mènera à embrasser le culte des Dieux du Chaos. Elle instilla la haine des Word Bearers envers les Ultramarines, haine qui éclatera au grand jour lors de la Bataille de Calth.[35]
Plus de dix mille ans plus tard, Guilliman se souviendra avec regrets de cet événement, se demandant si par la destruction de Monarchia, il ne s’est pas rendu responsable de la damnation de son frère et des terribles événements qui suivirent…[36]
- Pour plus de détails, voir les articles dédiés : la Destruction de Monarchia et le Pèlerinage de Lorgar
Le Triomphe d'Ullanor
- « Ils sont jaloux, tous autant qu’ils sont. Quand l’Empereur m’a nommé Maître de Guerre, c’est tout ce qu’ils ont trouvé pour m’en féliciter. Particulièrement Angron ; il est d’un caractère sauvage, et encore maintenant il m’est difficile de me le concilier. Guilliman ne vaut guère mieux. Il pense que ç’aurait dû être lui, je le sais. »
- - Horus Lupercal à la Commémoratrice Petronella Vivar.
Dans les dernières années du 30e Millénaire, les forces de l’Imperium entreprirent la Croisade d'Ullanor, un vaste assaut impérial contre l’empire Ork du Boss de Guerre Urrlak Urruk. Le site de l’assaut final des forces impériales se trouvait dans le système central d’Ullanor. Cette croisade marqua le point culminant de la Grande Croisade pour réunir les mondes dispersés de l’Humanité. Les Orks d’Ullanor représentaient la plus grande concentration de Peaux-Vertes jamais vaincue par les forces militaires de l’Imperium ; avant la Troisième Guerre d’Armageddon commencée à la fin du 41e Millénaire. L’Empereur en personne commanda les armées de l’Imperium, secondé par Horus. L’ensemble des Luna Wolves furent mobilisés pour mener le fer de lance, mais les Ultramarines de Guilliman combattirent aux côtés des White Scars pour purger les systèmes extérieurs en livrant des attaques de diversion.
Après la défaite des Orks d’Ullanor, l’Empereur de l’Humanité retourna sur Terra pour commencer à travailler sur Son ambitieux projet d’ouverture de la Toile Aeldari pour l’usage de l’Humanité. Lors du Triomphe d’Ullanor, à laquelle Guilliman fut absent, le Maître de l’Humanité offrit à Horus le titre nouvellement créé de "Maître de Guerre" pour commander à Sa place les vastes forces de la Grande Croisade, faisant de lui le commandant en chef de toutes les armées de l’Imperium et le dépositaire de l’autorité de commandement sur tous les autres Primarques et toutes les Flottes Expéditionnaires de la Grande Croisade.
Quand l’Empereur proclama Horus Maître de Guerre de l’Imperium, Guilliman accepta la nouvelle sans ressentiment, et Horus continua à lui demander conseil. Cependant, Horus croyait que Guilliman considérait qu’il méritait autant, sinon plus, l’honneur d’être nommé Maître de Guerre. Avant de retourner sur Terra pour superviser la prochaine phase de la création de son empire stellaire, l’Empereur suggéra à Horus de renommer la XVIe Légion les "Sons of Horus", en son honneur et pour montrer sa place prééminente parmi ses frères. Horus a initialement refusé cet honneur, ne souhaitant pas être placé au-dessus de ses frères, et ainsi sa Légion continua à répondre sous le nom de Luna Wolves jusqu’à sa trahison. Les autres Primarques ne se sont jamais réconciliés suite à l’absence de l’Empereur et leurs sentiments d’avoir été abandonné par leur père afin de poursuivre un projet secret, dont Il refusa de révéler la teneur, créa de la jalousie et du ressentiment, plantant les graines la corruption qui engendra l’Hérésie d’Horus.[37]
- Pour plus de détails, voir l’article dédié : le Triomphe d'Ullanor
L'Hérésie d'Horus
- « Écoute-moi, Roboute. Tu te crois si intelligent, si sage. Si informé. Mais tout ça a déjà commencé. La galaxie se retourne. Tu mourras, et notre père mourra, ainsi que tous les autres, parce que vous êtes trop stupides pour voir la vérité. Écoute-moi bien, Roboute. Écoute-moi. L’Imperium est condamné. Il s’écroule. Il va se consumer. Notre père est fini. C’en est terminé de Ses rêves sournois. Horus s’élève. Horus Lupercal est en pleine ascension, Roboute. Tu n’as aucune idée de ses aptitudes. Il nous domine tous. Nous nous tenons à ses côtés, ou bien nous périrons entièrement. Il s’élève ! Il approche ! Il tuera tous ceux qui lui feront obstacle ! Il régnera ! Il sera celui que l’Empereur ne pourra jamais être ! Horus s’est dressé contre notre père cruel et injurieux. Accepte-le, et tu mourras avec une plus grande paix dans ton cœur. Horus Lupercal est apparu pour renverser la corruption impériale et punir l’usurpateur. Cela se déroule déjà en ce moment même. Et Horus n’est pas seul. Je suis avec lui, je lui ai juré allégeance. Ainsi que Fulgrim. Angron. Perturabo. Magnus. Mortarion. Curze. Alpharius. Ta loyauté n’est que du vent et du papier, Roboute. Notre loyauté est écrite dans le sang. Et toi, tu vas mourir. Isstvan V a brûlé. Certains de nos frères sont déjà morts. Ferrus Manus. Corax. Vulkan. Ils sont morts, ils ont été vaincus. Massacrés comme des porcelets. Je suis ici pour vous exterminer, toi et les Ultramarines, parce que vos forces sont les dernières dans le camp de l’Empereur qui pourraient encore arrêter Horus. Vous êtes trop dangereux pour que nous vous laissions vivre, et je suis ici pour faire en sorte que ce ne soit pas le cas. Je suis ici pour vous éliminer de la partie, Roboute. »
- - Lorgar Aurelian révélant la trahison d’Horus à Roboute Guilliman en lithodiffusion durant la Bataille de Calth.[38]
Durant l’Hérésie d’Horus, Roboute Guilliman fit preuve d’une loyauté absolue envers l’Empereur et l’Imperium et cherchera à préserver par tous les moyens les idéaux de la Grande Croisade. Étant l’un, voir le plus idéaliste des Primarques, il fut identifié par les Traîtres comme étant une cible à abattre à tout prix. Pour autant, il sera bouleversé par ce conflit qui verra la fin de la fraternité des Primarques et par la ruine que la trahison d’Horus apporta dans le domaine d’Ultramar.
Suite à son allégeance aux Dieux Sombres, Horus mis en place ses plans pour neutraliser le maximum de Légions qu’il savait resteraient loyales envers l’Empereur. Il savait que Roboute Guilliman ferait parti de ses Loyalistes. Dirigeant la plus importante Légion en terme d’effectif et à la tête du royaume d’Ultramar qui regroupait cinq cent planètes, Guilliman et ses fils était une terrible menace pour le Maître de Guerre. Alors qu’il préparait le massacre des Loyalistes sur Isstvan III, il ordonna à Guilliman de rassembler sa Légion autour de Calth, planète majeure d’Ultramar. Le Primarque des Ultramarines s’exécuta et confirma à Horus que le rassemblement était en cours. En parallèle, Horus envoya Lorgar et sa Légion rejoindre les Ultramarines afin de les éliminer par surprise.[39]
- Pour plus de détails, voir l’article dédié : l’Hérésie d'Horus
La Bataille de Calth
- « Lorgar de Colchis, tu peux désormais considérer ce qui suit. Un : je retire entièrement l’offre d’un cessez-le-feu officiel que j’ai faite précédemment. La proposition est annulée et ne sera pas renouvelée, ni auprès de toi, ni d’aucun de tes bâtards mal éduqués. Deux, tu ne comptes plus au nombre de mes frères. Je te trouverai, je te tuerai, et je jetterai ton cadavre infect dans la bouche de l’enfer. Je vais t’arracher les entrailles. Je vais venir t’éventrer, t’écorcher et t’arracher la tête. Charogne ; sale traître immonde. Je tenais simplement à te faire savoir que je vais t’arracher le cœur pendant qu’il battra encore. Et je veux savoir pourquoi. Pourquoi ? S’il s’agit encore de notre vieille rancœur puérile qui remonte à la surface, alors tu es la personne la plus pathétique de tout le cosmos. La plus pathétique. Notre père aurait dû t’abandonner dans la neige à la naissance. Il aurait dû te donner à manger à Russ. Espèce de larve. Charogne. »
- - Message de Roboute Guilliman à Lorgar Aurelian lorsque le Seigneur d’Ultramar a compris l’implication de l’Urizen dans la catastrophe à Calth.
Lorsque le Maître de Guerre Horus tourna le dos à l’Imperium, jurant allégeance aux Puissances de la Ruine et déclenchant l’Hérésie d’Horus, son premier acte avant de proclamer sa rébellion contre l’Empereur de l’Humanité, fut de leurrer autant de Légions Loyalistes que possible. Usant de son autorité de Maître de Guerre, Horus ordonna à Guilliman de diriger un corps expéditionnaire vers le monde de Calth dans le système de Veridia, au sein du royaume d’Ultramar afin de se préparer à une campagne dans les franges orientales de la galaxie, où, selon Horus, une Waaagh! Ork s’amassait. Horus ordonna aux Ultramarines d’attendre l’arrivée des Word Bearers qui devait soi-disant se joindre à eux pour mener une campagne contre la menace Peau-Verte. À l’insu de Guilliman, la XVIIe Légion avait depuis longtemps juré allégeance aux Dieux du Chaos, et son Primarque, Lorgar Aurelian, accepta avec joie les ordres d’Horus de refermer le piège sur les rivaux de sa Légion.
Lorsque la flotte des Word Bearers, commandée par le Primarque Lorgar, le Chapelain Erebus et le Cardinal Noir Kor Phaeron arriva sur Calth où s’était amassé les troupes Ultramarines, Guilliman était à bord de son vaisseau amiral, le Macragge’s Honour. Il contacta son frère en plateforme hololithique et devant l’image diffusé en instantané de l’Urizen et de ses officiers, il leur souhaita la bienvenue. Il les informa que ses hommes avaient trouvé une propagation maligne d’un code corrompu qui sévissait alors en ce moment dans la sphère de données de Calth - en réalité propagé par les Word Bearers et le Mechanicum Noir pour mettre à bas le système de défenses de la planète. Lorgar suspendit les transmissions de ses officiers pour parler seul à seul à Guilliman, s’énervant soudainement, accusant Guilliman de chercher à mettre ce code corrompu sur le dos de ses fils alors qu’ils cherchaient qu’à gagner son "respect". Guilliman se défendit, ne pensant pas à mal, ce qui calma Lorgar qui invita le Primarque des Ultramarines à surmonter la tension entre eux. Guilliman accepta les excuses et invita les troupes de la XVIIe Légion à débarquer sur la planète même.
Entre temps, le Primarque des Ultramarines chercha à être seul pour réfléchir sur cet échange et l’importance d’un journée dont il espérait qu’elle réparerait la tension entre lui et son frère depuis Monarchia. Il rejoignit son arsenal d’exposition pour y trouver un Sergent Ultramarine assoupi qui attendait depuis des heures qu’il le convoque. Il se nommait Aeonid Thiel et était présent pour recevoir une réprimande pour s’être livré à des exercices théoriques sur la façon de combattre et de vaincre des Space Marines. Ses analyses ayant été considérées comme pensée subversive, il avait été déféré à bord du vaisseau-amiral pour recevoir sa réprimande. Guilliman l’avait totalement oublié mais conversa avec lui, exprimant son agacement devant le comportement enfantin de Lorgar. Thiel l’invita à lui donner une bonne dérouillée, ce qui amusa Guilliman avant qu’il retourne au pont de commandement du Macragge’s Honour. Puis la trahison frappa.
Un vaisseau auxiliaire de la flotte dénommé Campanile, capturé par les Word Bearers avant leur arrivée à Calth, surgit soudainement et fonça vers l’Installation d’Ancrage Veridian, un édifice orbital massif fait de jetées et de cales de construction, de berceaux et de docks, de manufactures suspendues, d’habitats, de dépôts et de plateformes d’immobilisation. Le Campanile accéléra comme un missile visant la concentration la plus dense des vaisseaux Ultramarines. Lors de l’impact, des dizaines de vaisseaux de la XIIIe Légion furent anéantis de même que l’Installation d’Ancrage Veridian. Cet assaut soudain décima la flotte de la Légion de Guilliman et les troupes terrestres des Ultramarines se sont rapidement retrouvés totalement surpassés en nombre par leurs anciens alliés qui à la surface de la planète, se mirent à les massacrer par surprise, les repoussant sur d’énormes étendues de la planète. La Bataille de Calth avait commencé.
Roboute Guilliman ordonna le rétablissement de la communication du Macragge’s Honour, ne comprenant pas ce qui se passait. Il fut stupéfait de voir les vaisseaux des Word Bearers faire feu à cet instant sur ces propres navires. N’arrivant pas à croire encore à une trahison, il crut que les fils de Lorgar se croyaient attaquer par les Ultramarines suite au cataclysme déclenché par le Campanile. Puis Lorgar le contacta en lithodiffusion. Guilliman le supplia d’arrêter ces tirs, expliquant qu’il n’était pour rien dans cette "erreur". Lorgar murmura à peine avant de disparaître, forçant Guilliman à ordonner à ses fils de se défendre, autorisant des mesures allant jusqu’à la riposte armée. Le Primarque chercha à contacter par tout les moyens les Word Bearers silencieux, diffusant un message demandant un cessez-le-feu et de le contacter en toute urgence. Il fit transmettre par toutes les transmissions possibles ce message, tout en déplorant les ravages que sa bien-aimé Calth subissait. Mais, alors que des aides venaient lui apporter davantage de données sur le situation, le Primarque remarqua quelque chose, un détail parmi tous les autres : un traçage du trajet du Campanile établi après qu’il ai frappé les chantiers et prouvant que cela ne pouvait être un accident.
Immédiatement, Guilliman annula son premier message pour le remplacer par un nouveau : un déclaration de guerre et la promesse de tuer Lorgar de ses mains. Cela mena l’Urizen qui était à bord de son vaisseau, le Fidelitas Lex, à enfin recontacter le Seigneur d’Ultramar. Lorgar se moqua de la perte du sang-froid de Guilliman qui en échange lui promit de le trucider. Alors Lorgar ouvrit la bouche et l’univers de Guilliman s’effondra. Le Primarque des Word Bearers lui révéla la trahison d’Horus, les évènements sur Isstvan, la félonie de la moitié des ses frères, la mort de Ferrus Manus et celles supposées de Corax et de Vulkan. Lorgar lui dit qu’il était ici pour le tuer et exterminer sa Légion avant d’assurer l’avènement d’Horus à la tête de l’Imperium. Puis l’image de Lorgar se transforma, sa silhouette holoprojetée s’altéra en quelque chose d’inhumaine. Guilliman y sentit la puanteur cosmique du Warp alors que cette chose grandissait et que la peau de Lorgar, vide, s’écoula au sol comme la mue d’un serpent. Roboute Guilliman n’y vit qu’un tour de passe-passe et ordonna de couper la liaison… pour constater qu’elle était déjà coupée depuis le début. La chose était présente sur le pont et Guilliman s’apprêta à l’affronter quand le chose s’élança vers lui, ses mâchoires écartées projetant plusieurs centaines de litres de sang humain sous pression, éclaboussent soudain les murs de la passerelle du vaisseau-amiral. Les vitres de cristalflex volèrent en éclat dans un blizzard de fragments, se dispersent dans le vide. La tour de commandement de l’immense cuirassé Macragge’s Honour explosa, aspirant Guilliman dans le vide de l’espace.
Guilliman survécut et fut retrouvé par Thiel qui menait un groupe d’Ultramarines se battre contre les Word Bearers sur la coque du Maccrage’s Honour que les Traîtres cherchaient à aborder. Guilliman s’était battu pendant dix heures dans le vide, sans apport apparent d’oxygène, sa tête ayant blanchie par le froid. Il avait massacré à mains nues les Word Bearers qui avaient essayé d’aborder son vaisseau jusqu’à ce que Thiel lui montre l’accès qui lui permit de remonter un bord. Bien qu’immensément fier de ses fils, Guilliman était blessé par la félonie de Lorgar et par l’existence de Démons. Il comprit que le Concile de Nikaea - qui avait supprimé les Librarius et les Archivistes Space Marines - avait affaibli les Loyalistes en leur privant de l’utilisation de guerriers doués dans le domaine psychique. Il proclama la fin de l’Édit de Nikaea de même que le casque rouge - symbole de réprimande - devenait symbole honorable des chefs d’escouade grâce aux exploits de Thiel. Guilliman prit contact avec le chef qui menait la résistance des Ultramarines à la surface de Calth, le Capitaine Remus Ventanus, afin de coordonner leurs efforts de rependre le contrôle de la grille de défense orbitale contrôlée par Kor Phaeron qui utilisait les armes de ces stations pour tirer sur le soleil du secteur Veridia - irradiant la surface de Calth à jamais. Ventanus mena un assaut et repris les silos de défense laser planétaire, aidant la flotte des Ultramarines depuis la surface de Calth. Les forces épuisées de Guilliman ralentirent les Word Bearers suffisamment longtemps pour que le reste de la Légion Ultramarine arrive et mette en déroute les renégats du système, bien que cela leur coûta très cher.
Parmis les frères de guilliman, seuls quatre d’entre eux étaient ses amis et lui faisaient pleinement confiance : Rogal Dorn, Sanguinius, Ferrus Manus et Horus Lupercal.[41] Guilliman avait également établit un classement des différents Primarques dans chacune des situations tactiques, sa façon bien à lui de montrer sa faveur à certains de ses frères, Guilliman appellait ses frères qu’il favorisait "Les Inflexibles". Avec l’un d’eux à ses côtés Roboute Guilliman affirmait pouvoir gagner n’importe quelle guerre, contre n’importe quel adversaire et même dans les conditions les plus extrêmes. Les Inflexibles au nombre de quatre avaient sa pleine confiance en toute situation : Rogal Dorn, Leman Russ, Sanguinius et Ferrus Manus. Parmi les Inflexibles, Ferrus Manus était l’élément clé. Implacable. Inébranlable. S’il se trouvait à ses côtés, jamais il ne fléchirait. En dehors des Inflexibles, Guilliman admirait profondément Jaghatai Khan mais il ne pouvait pas le considérer comme totalement fiable ou prévisible, ni lui ni sa Légion. |
Durant la phase finale de la bataille, au-dessus de Calth, Roboute Guilliman, à la tête d’une escouade d’extermination de cinquante Ultramarines comportant notamment Aeonid Thiel, se téléporta pour affronter Kor Phaeron et ses hommes dans la salle de contrôle principale du chantier orbital de Zetsun Verid. Mais au lieu de combattre honorablement le Primarque, le Premier Capitaine des Word Bearers eu recours à la sorcellerie, blessant et mettant à genoux le Primarque alors que la fusillade illuminait la station. Le Cardinal Noir des Word Bearers empoigna un poignard du Chaos appelé l’Athamé et s’avança, le destin du Primarque entre ses mains. Il eu l’occasion de mettre fin à la vie de Guilliman ou de le convertir de son propre chef à la cause du Maître de Guerre. Tout comme le Premier l’Apôtre Noir Erebus des Word Bearers avait converti le Maître de Guerre à la cause des Dieux Sombres sur Davin, Kor Phaeron tenta de faire de même avec le Seigneur d’Ultramar. Une coupure de la lame corrompue par le Chaos devait atteindre la santé mentale de Guilliman pendant que Kor Phaeron tirerait parti de son état affaibli et supprimerait lentement les inhibitions qui le maintenaient fidèle au Faux Empereur. Le Word Bearer plaça la lame de l’Athamé sous la gorge de Guilliman et tenta de le convaincre d’abandonner et de rejoindre la cause des Dieux du Chaos contre l’Empereur. Pour toute réponse, Guilliman enfonça son gantelet blindé dans le torse de Kor Phaeron et lui arracha un de ses deux cœurs. Vaincu, le Cardinal Noir fut évacué par ses guerriers et téléporté à bord du cuirassé Infidus Imperator, poursuivi par le Macragge’s Honour sous le commandement de Marius Gage sur ordre express de Guilliman qui voulait la mort définitive de Kor Phaeron.
Malheureusement, les Word Bearers avaient utilisé les plates-formes de défense orbitale de Calth sur l’étoile Veridia, détruisant les couches extérieures de sa photosphère, rendant ainsi la surface de Calth inhabitable, si ce n’est dans les catacombes. Au même moment, ils avaient utilisé la bataille qui se déroulait à Calth pour invoquer une tempête Warp baptisée la Tempête de la Ruine, destinée à isoler Ultramar du reste de la galaxie et à empêcher les Ultramarines de venir en aide à Terra. Ainsi, Horus avait le chemin libre pour attaquer le monde natal de l’Humanité. L’éruption de la Tempête de la Ruine coupa Calth du corps principal de la Légion des Ultramarines et laissa des Astartes de la XIIIe Légion pris au piège sur Calth, dans une guerre souterraine brutale contre les troupes Word Bearers qui avaient également été abandonnées lorsque leur Légion s’était repliée du système. Néanmoins, Roboute Guilliman et une grande partie de sa Légion étaient restés hors du monde à la suite de l’assaut sournois des Word Bearers contre la flotte des Ultramarines. Le Primarque ordonna à sa flotte de partir, la Tempête de la Ruine menaçant de l’emprisonner dans le secteur. Il jura de revenir un jour à Calth et de délivrer la planète des derniers Traîtres présents.
Blessés mais non vaincus, et ayant découvert la trahison des partisans d’Horus, Guilliman se prépara à s’engager pleinement dans la guerre civile qui déchira l’Imperium.[42]
- Pour plus de détails, voir l’article dédié : la Bataille de Calth
La Croisade des Ombres
- « Tu es toujours un esclave, Angron. Tu es l’esclave de ton passé, et tu es aveugle au futur. Trop de haine pour apprendre. Trop de rancœur pour prospérer. »
- - Roboute Guilliman à Angron, durant leur combat sur les ruines de Nuceria.
À la suite de la Bataille de Calth, les Word Bearers, dirigés par Lorgar, s’allièrent aux World Eaters, dirigés par Angron et entreprirent ensemble la Croisade des Ombres qui ravagea les Cinq Cent Mondes d’Ultramar. L’objectif de cette campagne était de propager l’énorme tempête Warp, la Tempête de la Ruine, invoquée par le Premier Chapelain Erebus des Word Bearers à Calth, jusqu’à l’autre côté de la frange orientale. Cette prodigieuse tempête Warp diviserait la galaxie en deux et empêcherait les Ultramarines de rejoindre leurs alliés alors qu’Horus attaquerait Terra pour tenter de renverser l’Empereur de l’Humanité.
La Croisade des Ombres dévasta au moins vingt-six mondes, faisant des milliards de morts. Fou de rage après la Bataille de Calth et devant à la dévastation de son domaine, le Seigneur d’Ultramar rassembla tous les vaisseaux qu’il pouvait trouver et partit traquer ses frères. La flotte vengeresse de Guilliman rattrapa les Traîtres sur le monde natal d’Angron, Nuceria, - un monde que Guilliman avait annexé à Ultramar après avoir fait la paix aves ses dirigeants après qu’Angron fut retrouvé par l’Empereur[43] - dont toute vie avait été éradiquée par les World Eaters sur ordre de l’Ange Rouge, en vengeance pour sa vie d’esclave et la mort de ses frères et sœurs gladiateurs. Le vaisseau amiral temporaire du Primarque des Ultramarines, le Courage Above All, était à la tête d’une armada de quarante et un vaisseaux, rassemblés à la va vite, dans le but de frapper le plus vite possible les forces renégates. Engagée contre la flotte combinée des Word Bearers et des World Eaters, affaiblit suite à la division des forces hérétiques pour attaquer divers mondes à divers endroits d’Ultramar, la flotte de Guilliman détruisit le vaisseau amiral de Lorgar, le Fidelitas Lex qui alla s’écraser sur la surface de Nuceria, et endommagea gravement celui d’Angron, le Conqueror.
La flotte des Utramarines finit par percer les défenses de la flotte ennemie et à faire débarquer des troupes sur Nuceria, malgré la lutte acharnée du Capitaine du Conqueror, Lotara Sarrin, qui affligea de nombreux revers aux vaisseaux Loyalistes. La XIIIe Légion engagea le combat contre les Légions Renégates sur les ruines de la dernière cité de la planète, Meahor. Les Ultramarines, pour la plupart des vétérans des combats de Calth, animés par une froide vengeance, mirent en place des positions défensives face à la charge furieuse des World Eaters et les sermons religieux des Word Bearers.
Tandis que les combats faisaient rage, enveloppée par l’ombre de l’épave du Fidelitas Lex qui s’écrasait dans la mer proche du champ de bataille, Guilliman, armé de ses Gantelets Énergétiques, débarqua et se jeta sur son frère Lorgar, animé par la haine et la fureur. Toute notion d’humanité ou de clémence avait disparu de chacun d’eux, ne laissant plus finalement que deux hommes se méprisant mutuellement et n’ayant pour but que leur mort respective. Les deux Primarques se battirent sans prêter attention à leurs guerriers, leurs mouvements divins apparaissant comme un flou illisible pour les Space Marines luttant autour d’eux. Guilliman confronta Lorgar pour ce que sa Légion avait fait à travers les Cinq Cent Mondes d’Ultramar.
Soudain, alors que les deux Primarques continuaient à se battre dans une lutte acharnée et sans merci, Angron sortit des rangs des Ultramarines et se lança sur Guilliman en proie à une haine meurtrière. Guilliman fut repoussé par la tempête de coups d’Angron tandis que Lorgar en profita pour se replier et engager un rituel qui allait changer le destin d’Angron…
Alors que les deux Primarques se battaient, le rituel de Lorgar invoqua les Puissances de la Ruine, rassasiée par les milliards de morts de la Croisade des Ombres, déchirant le ciel, libérant un torrent pourpre formé des fantômes des mondes assassinés et faisant pleuvoir du sang.
Angron et Guilliman se battaient et s’injuriaient toujours, le Seigneur des Ultramarines cédant du terrain à chaque fois que Angron portait un coup. Roboute Guilliman luttait pour parer un coup après l’autre et finit à terre, ses blessures le peignant d’une fière palette de défaite. C’est à ce moment que l’incantation de Lorgar paralysa les muscles d’Angron et commença à transformer l’Ange Rouge en un Prince Démon de Khorne. Guilliman en profita pour s’échapper vers les phalanges défiantes de ses fils qui battaient en retraite dans une unité admirable le long des rues ravagées. Guilliman fixa révulsé Angron au sommet du monticule de dépouilles en armures de leurs trois lignées. La XIIIe Légion se replia en bon ordre, abandonnant le monde ravagé de Nuceria. Malheureusement, Ultramar était isolé par la Tempête de la Ruine que Lorgar était parvenu à mettre en place. La campagne contre les deux Légions Renégates était terminée… pour le moment.[44]
- Pour plus de détails, voir l’article dédié : la Croisade des Ombres
L'Imperium Secundus
- « L’aptitude à théoriser est admirable, mais le courage de passer à l’action est inestimable. »
- - Roboute Guilliman, écrits personnels.
Pendant la guerre, les Traîtres avaient invoqué une puissante faille Warp connue sous le nom de Tempête de la Ruine, qui divisa l’Imperium en deux et coupa la moitié de la galaxie de la lumière de l’Astronomican. Dans Ultramar, lorsque la lumière s’éteignit, Roboute Guilliman se mit à craindre le pire - la mort de l’Empereur et la chute de Terra. Il mis donc en place un plan de secours et créa un nouvel empire pour réunir les éléments Loyalistes de l’Humanité. L’Imperium Secundus était né.
Il avait chargé un Iron Warrior Loyaliste, Barabas Dantioch, de comprendre le fonctionnement d’un dispositif Xenos se trouvant sur la planète d’Ultramar de Sotha. Dantioch parvint à activer une communication instantané, tel un hologramme parfait, avec Guilliman qui s’était replié sur Macragge. De plus, le Pharos agissait comme un phare dans le Warp, remplaçant l’Astronomican, et qui guida les Loyalistes, perdus dans la fureur du Warp déclenchée par la Tempête de la Ruine, jusqu’à l’orbite de Macragge. Ainsi, des éléments de diverses Légions comme les Irons Hands, les Salamanders où les White Scars arrivèrent. Guilliman rencontra le Capitaine Imperial Fists Alexis Polux qui avait atteint Macragge après la Bataille de Phall, promettant au valeureux fils de Dorn que les Traîtres comme Perturabo paieront leur trahison. De même, il se retrouva avec une meute de Space Wolves dirigé par Faffnr Bludbroder, envoyée par Malcador et Leman Russ pour le "surveiller". Enfin, un étrange corps d’homme apparut dans le ciel de Macragge et s’écrasa sur la surface de la planète comme une comète. Ce mystérieux corps calciné fut ramené et confiné dans un laboratoire secret sur ordre de Guilliman.
Alors qu’il mettait en place l’Imperium Secundus, Guilliman savait que, pris hors de son contexte, cet acte pouvait être considéré comme une trahison pure et simple et une prise de pouvoir. Il refusa de se proclamer Empereur, bien que certains lui aient suggéré au moins de se déclarer Régent de l’Imperium Secundus. Puis il apprit le retour d’Aeonid Thiel qui revenait des combats contre les Traîtres dans Ultramar. Thiel se présenta avec son casque sur la tête et en compagnie de neuf autres Ultramarines. Guilliman les accueillit dans ses quartiers privés mais en discutant avec le Sergent Ultramarine, il se rendit compte au dernier moment que ce n’était pas Thiel, ni même des Ultramarines ; c’était des guerriers d’Alpharius déguisés en Ultramarines qui lui tirèrent dessus, blessant sérieusement Guilliman qui parvint néanmoins à éliminer les fils d’Alpharius.
Guérissant de ces blessures, Guilliman apprit l’arrivé d’une flotte dirigée par Lion El’Jonson, arrivant victorieux de la Croisade de Thramas avec une partie de sa Légion des Dark Angels. Guilliman l’accueillit avec tout les honneurs avant de lui expliquer le but de l’Imperium Secunduus : celui d’être la continuité de l’Imperium en partant du principe que l’Empereur et Terra étaient tombés face à Horus et qu’il fallait maintenir en vie la flamme du rêve de leur père.
Suite à sa discussion avec le Lion, Guilliman apprit que le corps qui s’était écrasé sur Macragge s’était régénéré, et que c’était nul autre que Vulkan, vivant mais ayant perdu la raison suite aux tortures que Konrad Curze lui avait infligé après sa capture sur Isstvan V. Devant son état, Guilliman fut obligé de le laisser enfermer et à garder le secret de sa survie.
Mais soudainement, des centaines de Modules d’Atterrissage de la Iere Légion foncèrent vers Macragge. Guilliman accusa le Lion de l’attaquer, ce dernier lui révélant que dans les profondeurs de son vaisseau amiral, l’Invincible Reason, rodait Konrad Curze, le dangereux Primarque des Night Lords, s’y étant caché après la défaite de sa Légion à Thramas. Curze avait profité de l’absence du Lion pour s’échapper et activer les Modules remplis de Dark Angels, placés là par le Lion au cas où Guilliman s’avérait être un Traître à l’Imperium… Le Lion supplia Guilliman de ne pas tirer sur ses fils et de les laisser atterrir sur Macragge sains et sauf. Guilliman y consentit mais par la même occasion, Konrad Curze atterrit sur Macragge, avant de rallier la capitale de la planète, Macragge Civitas, avec la ferme attention de tuer le Seigneur d’Ultramar et le Maître de Caliban.
Accompagné du Lion, Guilliman traqua le Night Haunter qui massacra de nombreux Space Marines, avant de le trouver dans la Chapelle du Mémorial, où tous les échanges avec la lointaine Sotha et Macragge étaient effectués avec Barabas Dantioch. Les deux Primarques combattirent Curze sous les yeux de l’Iron Warrior et d’Alexis Polux qui avait affronté le Night Haunter avant d’être sauvé par Dantioch qui l’avait téléporté instantanément sur Sotha grâce au Pharos. Le Primarque des Night Lords faillit tuer Guilliman et le Lion après avoir placé des explosifs qui soufflèrent la Chapelle du Mémorial. Guilliman et son frère eurent la vie sauve grâce à Dantioch et Polux qui les "amenèrent à eux" sur Sotha encore une fois grâce au Pharos. Éberlué par la fabuleuse technologie du Pharos, Guilliman dut prendre néanmoins la défense de Dantioch fasse à l’hostilité du Lion envers le loyal Iron Warrior. Alors que Dantioch tentait de ramener les deux Primarques, Guilliman apprit des Ultramarines en poste sur Sotha que le Pharos donnait des rêves prémonitoires à ceux chargés de le garder. L’un de ces rêves prévenait l’arrivée prochaine d’un "ange" sur Macragge. Finalement, Guilliman retourna au Pharos, prit la main du Lion, et grâce à sa volonté, il se téléporta avec son frère sur Macragge, où apprit que Curze s’en était prit à sa Chambellan, Tarasha Euten, une femme qu’il considérait comme une mère avant qu’elle ne soit sauvée par Vulkan qui s’était échappé du lieu ou Guilliman l’avait laissé enfermé. Le Seigneur des Dracs s’était jeté sur le Night Haunter avant de disparaître à travers une fenêtre dans les profondeurs de Macragge Civitas. Le corps de Vulkan sera retrouvé plus tard, un poignard fait d’une matière appelé la Fulgurite, enfoncé dans la poitrine. Un Word Bearer fut découvert à côté du corps du Primarque, et fut emprisonné et accusé du meurtre de Vulkan. Ce Word Bearer se nommait Barthusa Narek, et Guilliman le fera jeté en prison tout en demandant à l’Archiviste Titus Prayto de sonder son esprit afin de comprendre ce qui était arrivé à Vulkan. Insatisfait des réponses données, il ordonna de continuer l’interrogatoire de Narek, reportant son exécution. Le Primarque des Ultramarines placera le corps de son frère dans un cercueil doré servant de capsule de préservation.
Puis Sanguinius, le Primarque des Blood Angels, arriva avec sa flotte après la campagne terrifiante de Signus. Guilliman et le Lion lui proposèrent de devenir le nouvel Empereur de l’Imperium Secundus, ce que Sanguinius accepta après quelques réticences.
Devant une vaste foule de citoyens de Macragge Civitas et des processions des Legiones Astartes, de l’Armée Impériale et du Mechanicum, Sanguinius fut proclamé Empereur. Guilliman prit le poignet droit du Grand Ange et le souleva vers le ciel en signe de triomphe. Sanguinius déploya ses grandes ailes en salut, tel le signe de l’Aquila.[45]
La période de la vie de Guilliman durant l’Imperium Secundus le vit tenir audience avec ses deux frères pour écouter les demandes du Maître de facto de la Légion des Salamanders, Artellus Numeon, furieux suite à la disparition du corps de Vulkan, tout en proclamant que son Primarque était vivant, ce que Guilliman niera, ayant accepté la mort de fait de Vulkan. Il enverra néanmoins sur ordre de Sanguinius des dizaines de guerriers chercher le corps, mettant fin au recherche une fois que Numeon retrouva le tombeau qui semblerait s’être téléporté dans un autre lieu de la Forteresse de Hera à cause du système de téléportation d’Amène-l’Aube, le marteau du Primarque enterré avec lui. Plus tard, après avoir retrouvé le corps, il tentera de convaincre Numeon de rester avec les derniers Salamanders sur Macragge, de voir les bienfaits de l’Imperium Secundus et de renoncer à rallier Nocturne pour y enterrer Vulkan, ce que Numeon refusera. Il apprit avant le départ de Numeon qu'il avait acquis un nouveau titre au sein des Loyalistes : le Fils Vengeur.[46]
Plus tard, Guilliman fut contacté en urgence par Dantioch. Dans les ruines de la Chapelle du Mémorial, le Primarque apprit de l’Iron Warrior et l’invasion de Sotha par des milliers de Night Lords et que les Loyalistes étaient en infériorité numérique. Il vit l’œuvre de Konrad Curze, sachant que si le Pharos tombait, l’Imperium Secundus ne serait plus viable. Il fut tenté de rejoindre Dantioch et Polux à travers le passage instantané que créait le Pharos mais les Spaces Marines le ramenèrent à la raison, car bien qu’étant un Primarque, il ne pouvait espérer repousser des milliers de Night Lords à lui seul. De plus, le principe de translocation du Pharos n’était pas une science exacte et ne fonctionnait pas totalement. Guilliman ordonna qu’on envoi les flottes les plus proches vers Sotha avant de lui même se préparer à partir.
Roboute Guilliman rejoignit Sanguinius alors que le Lion était parti traquer Konrad Curze dans l’ensemble d’Ultramar, pour le prévenir de l’attaque des Night Lords contre la planète Sotha. Sanguinius était déjà au courant de la situation, et railla Guilliman de lui avoir dissimulé ces événements. Guilliman s’excusa puis débattra avec le Grand Ange sur les raisons mystérieuses qui ont poussé l’Empereur à cacher à Ses fils la vérité sur les Démons et les Puissances de la Ruine. Puis Guilliman annonça son départ vers Sotha mais refusa que Sanguinius l’accompagne, car il fallait que l’un d’eux reste sur Macragge et qu’il dirige l’Imperiums Secundus.
Lorsqu’il atteignit enfin Sotha, la bataille était terminée, le Pharos ayant beaucoup souffert suite au sacrifice de Dantioch qui l’avait surchargé, tuant de nombreux Night Lords au passage. Le Primarque rendit hommage aux auxiliaires de Sotha morts avec bravoure en faisant gagner un temps précieux aux Space Marines qui se sont battus contre les Traîtres. Ainsi, la 199e Compagnie Aegida de la XIIIe Légion portera l’emblème de deux faux croisées, en l’honneur des simples hommes de Sotha qui les ont aidés en cette heure sombre. Puis il rejoignit le plus haut rempart de la forteresse établi sur Sotha où le corps de Barbaras Dantioch gisait sur un bûcher funéraire. Guilliman jettera à la demande de Polux le flambeau profondément à l’intérieur du bûcher et proclamera Dantioch héros de l’Imperium de l’Humanité
Puis Polux parvint à faire fonctionner tant bien que mal le Pharos, afin de permettre à Sanguinius de contacter Guilliman pour lui faire part de la présence de Curze sur Macragge même et la "visite" qu’il a rendu au Grand Ange dans la salle du trône. Sanguinius ordonna à Guilliman de revenir sur le champ et de contacter le Lion où qu’il soit grâce au Pharos. Curze devait être arrêté coûte que coûte.[47]
Revenu sur Macragge, Guilliman accueillit le Lion et lui apprit les événements sur Sotha et la présence de Curze depuis tout ce temps sur la monde des Ultramarines. Il emmena son frère dans la bibliothèque de Ptolemee où Sanguinius s’était isolé pour une grande réflexion. Un fois ensemble, le Grand Ange apprit à ses frères que ses dons de prescience lui avaient révélé qu’il était destiné à mourir des mains d’Horus. Puis il accorda au Lion les pleins pouvoirs pour mettre la main sur Curze, ce qui inquiéta Guilliman, craignant que le Lion ne commette de trop grandes répressions contre son peuple, ce qui sera le cas. La province d’Illyrium, historiquement dévalorisée, était entrée en rébellion ouverte, surement pas l’influence néfaste du Night Haunter qui s’était réfugié au sein de ces populations. Bien que Sanguinius ait interdit à Jonson l’usage de bombardement orbital, le Seigneur de Caliban utilisera des Modules d’Atterrissage et des Béliers d’Assaut comme moyen de bombardement ravageant l’Illyrium . Le Lion traquera, affrontera et brisera Curze avant de l’amener enchaîner à ses frères qui mirent en place un procès. Là, le Night Haunter amusé révéla comment le Lion avait bombardé l’Illyrium malgré sa promesse faite à Sanguinius. Furieux, Guilliman brisera l’épée de son frère avant que Sanguinius le bannisse.
Finalement, alors que Konrad Curze allait être exécuté à mains nues par Sanguinius en la présence de Guilliman, le Lion se téléporta dans la salle en suppliant qu’on épargne le Night Haunter, car ce dernier lui avait prédit que sa Lame serait brisée prouvant, la véracité de ses visions et qu’il avait aussi prédit qu’il serait éliminé par un assassin qui viendrait le tuer dans le futur, un assassin qui n’était pas encore né et qui sera envoyé par l’Empereur. Cela voulait dire que leur père était vivant et que Terra tenait toujours. Guilliman compris que l’Imperium Secundus avait été une erreur.
Les trois Primarques se mirent d’accord pour mettre fin à l’Imperium Secundus, emprisonner Curze avec le Lion comme geôlier, laissant la vérité de ce qui s’était passé se perdre dans l’histoire. Ils ont ensuite préparé leurs flottes pour le long et périlleux voyage à travers la Tempête de la Ruine - vers Terra, et la bataille finale de la guerre qui les attendait.[48]
- Pour plus de détails, voir les articles dédiés : l’Imperium Secundus et la Défense de Sotha
Vers Terra
Roboute Guilliman, à bord du vaisseau le Samothrace, partit avec sa Légion, en même temps que Lion’El Jonson et Sanguinius, à la tête de leurs flottes respectives. L’objectif était à tout prix de traverser la Tempête de la Ruine pour rallier Terra. En rentrant dans le Warp, les vaisseaux de Guilliman firent face à un ouragan de fureur, qui fit perdre la cohésion à la flotte. Guilliman avait divisé sa flotte en groupes de frappe, chacun suffisamment puissant pour anéantir un système. Il leur avait ordonné de maintenir des formations serrées. Si les remous du Warp écartaient les vaisseaux les uns des autres, leur saut devait être immédiatement interrompu et le groupe reformé avant de procéder à une nouvelle tentative. Cette dislocation se produisit très vite, dès que Guilliman se lança dans le saut à l’intérieur de l’Empyrée. Le Fils Vengeur fut forcé de revenir dans l’espace réel, pour constater qu’il se retrouvait seul avec seulement un Croiseur d'Attaque à ses cotés. Il se trouvait dans le système d’Anuari et fut rapidement attaquer par trois flottes renégates de tous côtés : les Word Bearers, les Night Lords et les World Eaters.
Guilliman se plaça dans une formation défensive mais les Word Bearers abordèrent le Samothrace, passant à travers les boucliers grâce aux débris du vaisseau de la XVIIe Légion, le De Profundis qu’ils avaient sciemment fait détruire. Guilliman vint personnellement à leur rencontre et se jeta sur tout Traître à porté de main. Il affronta un monstrueux Possédé, un dénommé Toc Derenoth, qui avait surgit d’un fragment du De Profundis, encastré dans la coque de son vaisseau. Il força Toc Derenoth à reculer puis dirigea le tir de l’Arbitrator, son Combi-Bolter, vers le sol sous ses pieds, où les Bolts éclatèrent en laissant d’énormes déchirures. Guilliman fit remonter ses rafales vers le mur, et dessina progressivement un large cercle autour de lui. Ses derniers tirs achevèrent de faire céder l’intégrité du métal, qui se rompit et s’arracha. Le vide apparut par les déchirures et Toc Derenoth fut aspiré dans le vide spatial. Guilliman fut tout de suite prit dans une embuscade, deux Apôtres Noirs, Quor Vondar et Phael Rabor, qui s’approchèrent de lui avec deux lames sombres : des Athamés, des armes empli de l’énergie du Warp capable de tuer un Primarque. Guilliman se battit courageusement face aux puissants Word Bearers et évitant de justesse d’être touché par les lames maudites. Le Primarque tua ses deux adversaires avant de s’emparer des deux Athamés, les conservant en espérant pouvoir s’en servir contre les Traîtres dans un futur proche.
Finalement, le reste de sa flotte le rallia. Il ordonna l’abordage des vaisseaux renégats et leur destruction, ainsi que la capture de Navigators ennemis, ce qui fut fait. Quand les vaisseaux des Trapitres ne furent plus que des torches grésillantes, il retourna seul à ses quartiers et posa les deux Athamés dans une chambre forte.
Puis Guilliman alla interroger deux Navigators capturés, un homme et une femme se nommant Yathinius et Nekras. Ils étaient terriens, des descendants de familles importantes de la Navis Nobilite et Guilliman prit note de leur ascendance et du besoin de purger ces familles branche par branche, le moment venu… Les Navigators expliquèrent qu’ils voyaient à travers la Tempêtes de la Ruine. De bonne grâce, et selon au nom de la volonté des Dieux Sombres, ils guidèrent la flotte de Guilliman jusqu’au système d’Anesidorax, proche de la planète Thrinos. Les deux traîtres moururent dans le processus mais ils menèrent Guilliman comme promis à Thrinos… arrivant exactement au même moment que le Lion et Sanguinius.
Le Lion avait rencontré durant son périple des Légionnaires des Légions Éclatées qui les accueillirent dans une forteresse des Iron Hands qui protégeait des populations impériales chassées par la guerre. Guilliman tient conseil avec ses frères, et écouta Sanguinius raconter l’histoire qui avait apprise en visitant le camp des réfugiés, celle d’une entité responsable du déplacement de nombreuses populations impériales, chassées de leur monde, une entité nommée le Pèlerin. Quant au Lion, il expliqua que leur destin était de se rendre jusqu’à Davin, bien que refusant clairement d’expliquer pourquoi, car c’était là qu’Horus avait été corrompu. Guilliman était méfiant, car il y voyait un piège, son arrivée simultané avec ses deux frères ne pouvant être un hasard. Néanmoins, Sanguinius soutenait la proposition du Lion et finalement, les trois Primarques partirent, faisant route vers Davin.
Le voyage dans le Warp vers Davin fut interrompu par un obstacle qui obligea les flottes Loyalistes à revenir dans l’espace réel : une forteresse flottante chaotique de la taille d’un système solaire, avec des murs de millions de kilomètres d’épaisseur et des milliards de kilomètres de long. Le bombardement combiné des trois flottes ne servit à rien et avec la Tempête de la Ruine qui faisait rage autour d’elles, aucun autre itinéraire n’a pu être trouvé autour de cette muraille aux proportions impossibles.
Ce fut Sanguinius qui réalisa qu’on pouvait détruire un section de cette titanesque muraille qui était logiquement l’œuvre de l’Immaterium. Il compris qu’une partie de la forteresse provenait d’une planète qui avait reçu la visite du Pèlerin, Pyrrhan, un Monde-Forge. Guilliman, Sanguinius et le Lion débarquèrent avec leurs Légions et tandis que le Primarque des Blood Angels pénétraient dans la forge alimentant un section de la muraille, Guilliman sécurisa les alentours en affrontant les innombrables Démons. Sanguinius parvint à détruire la forge et à ouvrir un passage dans la forteresse qui les bloquait. Guilliman et ses frères se replièrent de Pyrrhan et passèrent la muraille démoniaque avec leurs flottes. Il furent de nouveau obligé de revenir dans l’espace réel, dans le système d’Episimos. Episimos avait aussi été visité par le Pèlerin qui avait laissé dans le système des constructions énormes qui emplissaient le système et qui écrasaient les mondes par leur taille, des objets étaient si immenses que leurs formes s’étendaient loin au-delà des limites du système d’Episimos, hors de la portée des scanners, peut-être se prolongeaient-ils même jusqu’à d’autres systèmes, et peut-être leur taille se mesurait-elle en années-lumière.
Les Primarques reçurent une communication depuis le monde d’Episimos III, planète envahie par les Démons. La Colonelle Eleska Revus les contacta et qui commandait les forces impériales d’Episimos leur expliqua que ce fut le encore le mystérieux Pèlerin le responsable de cette destruction et elle demanda aux Primarques - notamment au Lion - de libérer leurs âmes condamnés sous peu, autrement dit, l’Exterminatus. Guilliman et ses frères y consentirent et Episimos III fut annihilé. Cette nouvelle destruction permit un agencement des formes à l’intérieur du système qui produisait la résonance qui bloquait les Loyalistes sur Epismos et leur permit de rejoindre Davin.[49]
La Seconde Bataille de Davin
Ayant atteint Davin, Guilliman y vit une sphère grise qui entourait la planète maudite, dont la matière était des os. Devant une immense baie vitrée du Samothrace, le Primarque regarda ce champ d’ossements infini qui contenait davantage que les squelettes d’êtres ayant jadis été vivants : il s’y trouvait également les ossatures de vaisseaux morts, de cités et de mondes défunts. D’autres dépouilles étaient plus difficiles à identifier. Certaines avaient la forme d’êtres colossaux, humains et Xenos. D’autres une structure cristalline. D’autres encore étaient elles-mêmes des sphères, lisses comme des occiputs. Guilliman comprit que c’était le symbole de tout ce qui avait trépassé, comme les espoirs, les rêves ou les philosophies.
Il rejoignit ensuite ses frères à bord du vaisseau amiral du Lion, l’Invincible Reason, pour y tenir un conseil de guerre. Là, le Lion exprima sa volonté de détruire avec des torpilles cycloniques Davin, désormais vidé de ses habitants, espérant ainsi y attirer le Pèlerin, voir même traverser la Tempête de la Ruine par la chute de cette planète suintant le Chaos. Mais le Grand Ange s’y opposa et insista pour explorer le monde car pour vaincre le Chaos, il fallait selon lui abattre ses symboles, et le lieu où Horus était tombé devait être le plus puissant de tous. Guilliman lui aussi était curieux de savoir ce qui était arrivé réellement à Horus mais il était d’accord avec le Lion, détruire Davin permettrait d’attirer le Pèlerin et d’avoir une chance de le détruire. Sanguinius décida d’aller parler à Konrad Curze qui était enchaîné depuis leur départ de Macragge dans un cachot de l’Invincible Reason. Sanguinius retrouva le Night Haunter et suite à leur discussion, il le libéra avant de descende avec lui et sa Légion sur Davin alors que le Lion avait été à deux doigts de les abattre. Se rendant compte du crime qu’il avait failli commettre, le Lion compris que les forces obscures les testaient. Guilliman fut contacté immédiatement par le Seigneur de Caliban qui le mit en garde contre les influences néfastes qui les mettaient à l’épreuve.
Guilliman perçut à cet instant que la conservation des Athamés risquait de l’exposer aux influences corruptrices du Warp. Il se rendit dans ses quartiers et récupéra dans son coffre fort les lames maudites. Il les déposa au sol et après une hésitation il leva la Main de Domination, son Gantelet Énergétique mais fut prit par un doute soudain avant de replacer les Athamés dans le coffre, pour s’arrêter soudainement, s’apercevant que s’ils gardaient ces poignards malveillants et corrompus, jamais il ne se débarrasserait d’eux. Il détruisit de son Gant Énergétique les Athamés, s’abandonnant à une frénésie dépassant la raison et frappa les lames sans cesser de rugir, encore et encore. Les Athamés furent réduits en poussière et quand il ressorti de ses quartiers, Guilliman comprit qu’il venait de remporter une victoire.
Avec le Lion et une partie de ses guerriers, il rejoignit la surface de Davin et retrouva Sanguinius en compagnie du Night Haunter. Il visita avec eux le Delphos, faisant face à l’autel où Horus fut posé lors de son agonie, là où il fut corrompu. Sanguinius déclara que le destin pouvait finalement être altéré, que le futur ne pouvait être écrit et immuable et que la Tempête de la Ruine pouvait être vaincue ici même. À cet instant, un portail Warp s’ouvrit et le Grand Ange pénétra à l’intérieur.
C’est à cet instant que des Démons firent leur apparition dans l’orbite de Davin, des Vaisseaux-Démons commandés par le Pèlerin, qui était en réalité un ancien vaisseau Iron Hand, le Veritas Ferrum, transformé en abominable navire démoniaque aux proportions gigantesques. Les entités du Warp était dirigé par le Démon Madail qui se trouvait lui-même à bord du Veritas Ferrum. C’est à l’intérieur de ce vaisseau que Sanguinius affronta Madail, le portail sur Davin reliant le vaisseau et le Temple du Delphos.
Quant à Guilliman et Jonson, ils tentèrent de défoncer le portail pour retrouver Sanguinius. Avec son frère, Guilliman défonça de son Gantelet Énergétique le portail, qui était constitué tout autant de son que de lumière et qui poussait un hurlement de douleur. Le mur derrière se déchira comme de la chair et l’éclat venu de l’autre côté plongea la chambre entière sous un rideau de rouge scintillant et de blanc brûlant. Finalement, le portail s’ouvrit à nouveau et la folie inonda la chambre du Delphos et de ses torrents assourdissants, un énorme Broyeur d'Âmes surgit, se jetant sur Guilliman et son frère. Les deux Primarques plongèrent par la porte avant que les murs ne s’effondrent et se retournèrent face à l’offensive du Broyeur d’Âmes, dont la charge projeta des gravats à travers la salle. La pièce ayant abrité l’autel n’était plus. Pire, le portail filtrait une marée de Démons qui se déversait devant le Broyeur d’Âmes et autour de ses pattes. Avec les quelques Space Marines à ses côtés, Guilliman se rua sur l’immense Démon, et alors que le Lion sauta sur le dos de la Machine-Démon, Guilliman défonça la poitrine du Broyeur d’Âmes de son Gantelet Énergétique. Finalement, Jonson décapita l’amalgame de machine et d’énergie du Warp. Puis le Fils Vengeur se fraya un chemin dans la marée de Démons en direction du portail, trucidant ces monstres.
C’est à cet instant qu’il vit Sanguinius apparaître du portail, mais seulement son torse qui se trouvait sur le sol du Delphos, ses jambes encore de l’autre cotés, dans le Veritas Ferrum. Le Démon Madail le tenait par les ailes, et l’Ange lui-même serrait ses armes, la pointe de sa lance plantée dans la poitrine du Démon qui se trouvait à l’intérieur du portail et le clouait là. Tous deux étaient pris entre les réalités, et la cassure Warp courait au centre de leurs êtres. Le Grand Ange était immobilisé par la poigne de Madail. Guilliman arriva et écrasa le poignet de Madail alors que le Lion charcutait avec son Épée Tronçonneuse le bras du Démon. Mais obligé de retenir Madail qui résistait aux coups des deux Primarques, Sanguinius leur demanda d’arrêter et de détruire Davin. Mais à cet instant, le Héraut du Grand Ange, le Sanguinor, apparut et frappa Madail tout en se jetant sur lui, libérant Sanguinius en se faisant happer par le Warp avant de se transformer en une forme angélique dorée. Le portail était enfin fermé, et le Lion ordonna à tous de se replier.
Guilliman rejoignit sa flotte comme ses frères et lâcha en même temps qu’eux des torpilles cycloniques qui annihilèrent Davin, faisant disparaître en même temps la flotte démoniaque. Puis, là où se trouvait autrefois Davin, une brèche dans la Tempête de la Ruine fut visible, permettant d’enfin apercevoir l’Astronomican et donc de rejoindre Terra. Mais après une étude plus approfondie des Astropathes, il devint évident qu’Horus avait prévu cette route et un grand blocus avait été érigé pour bloquer toute force Loyaliste. Guilliman rejoignit ses frères que le Red Tear, le vaisseau amiral de Sanguinius. Comprenant la destiné finale du Primarque des Blood Angels, Guilliman s’engagea avec le Lion à affronter les renégats et d’ouvrir une voie afin de permettre à Sanguinius et à sa Légion d’atteindre Terra. Roboute Guilliman fit ses adieux au Grand Ange, sachant au fond de lui qu’il ne le reverra plus jamais.[50]
- Pour plus de détails, voir l’article dédié : la Seconde Bataille de Davin
Guilliman Arrive !
Les tempêtes Warp qui avaient si longtemps divisé la galaxie s’étaient assagies depuis la destruction de Davin et les marées tonitruantes qui avaient aveuglé l’Ultima Segmentum s’étaient dissipées. Suite à quoi, l’ire de Roboute Guilliman, et la moindre bribe de ressources militaires qu’il pouvait mobiliser, avaient déferlé à la fin de l’orage. La Croisade des Ombres de Lorgar et Angron avait infligé des dégâts, que les déprédations du Night Haunter avaient aggravé. Mais le seigneur de Macragge y avait survécu, et ses fils venaient assouvir leur vengeance. Guilliman attaqua les mondes conquis au nom du Maître de Guerre. Peu à peu, le Fils Vengeur reprit le sud galactique aux forces d’Horus, menant les Traîtres à de désastreuses déroutes. Les Iron Warriors furent envoyés se dresser face au Primarque des Ultramarines. Les fils de Perturabo tendirent des pièges sur la route de Guilliman et firent payer chèrement le moindre arpent de terrain conquis.[51]
Sur Terra, le retour de Sanguinius permit aux Loyalistes d’apprendre que le Fils Vengeur poussait Horus vers Terra, offrant l’opportunité à l’Imperium de minuter son temps. Alors que la Tempête de la Ruine était en train de retomber, les Loyalistes étaient en mesure de mobiliser leurs forces, obligeant Horus à attaquer soudainement avant que Guilliman ne fasse venir ses guerriers jusqu’au Système Sol. La Légion du Primarque des Ultramarines était la plus nombreuse en terme d’effectif. Sanguinius affirma que lors de leur séparation, Guilliman transmettait ses ordres pour qu’Ultramar et l’ensemble de l’Ultima Segmentum se vide de tous leurs hommes en armes et qu’il arrivera dans le Système Sol à la tête de forces qui égaleront presque celles d’Horus. Une course contre la montre s’engagea : si Horus ne parvenait pas à prendre Terra à temps, il se retrouverait prit en étau entre Guilliman et le Monde-Trône, sonnant sa défaite.
Durant le Siège de Terra, la propagande impériale remontera le moral des troupes en diffusant des tracs avec le portrait de Guilliman et un grand "XIII", avec pour phrase : Le seigneur Guilliman arrive. Soyez brave et survivez.[52]
Malheureusement, Guilliman arrivera trop tard. Horus et Sanguinius furent tués et l’Empereur placé dans le Trône d’Or. Cet échec majeur de sa vie le hantera à jamais. L’Hérésie d’Horus était terminée. L’Âge de l’Imperium commençait.[53]
La Purge
Les atroces combats de l’Hérésie d’Horus marquèrent le début d’une ère fondée dans le sang, la guerre, et le culte de l’Empereur-Dieu. Après le trépas de leur chef Horus, les renégats se scindèrent, puis se dispersèrent, mais les affrontements ne connurent pas de trêve pour autant. Ce fut le temps de la Purge, et il fallut d’innombrables victoires pour préserver le jeune Imperium alors au bord de la destruction. Finalement, les Traîtres et les hérétiques qui parvinrent à survivre s’enfuirent pour se soustraire au courroux des forces Loyalistes. Nombre d’entre eux trouvèrent refuge dans des recoins inexplorés de la galaxie, voire s’évanouirent dans l’Œil de la Terreur ou d’autres failles Warp moins connues. Exilés de force, ceux qui s’étaient voués au Chaos pansèrent leurs blessures et maudirent l’Empereur, se jurant d’achever un jour ce qu’ils avaient commencé. Cependant, l’Imperium devait se rebâtir en toute hâte, car les ravages causés par l’Hérésie et la Purge laissaient l’Humanité vulnérable. De nombreux mondes colonisés et intensément sollicités par l’effort de guerre étaient désormais sans défense. Des envahisseurs extraterrestres se pressèrent alors de toutes parts, conduisant à la perte d’innombrables planètes. Pas un système jadis imprenable n’étaient désormais à l’abri de la menace Xenos.
Dans ce tumulte, la structure hiérarchique de l’Imperium subit également des changements fondamentaux, passant du règne de l’Empereur à une régence en Son nom. Parmi ces changements, beaucoup furent motivés par une paranoïa grandissante. Durant les longs affrontements de la Purge, on découvrir que les mondes passés à l’ennemi étaient bien plus nombreux qu’escompté. L’origine de leur trahison étaient souvent difficile à identifier, et remonter la piste relevait généralement de l’impossible. Méfiance et suspicion rampèrent dans le sillage de pareilles séditions et ce fut l’avènement d’une nouvelle ère de disgrâce, de peur et de ténèbres, car les graines du doute avaient été semées.
Le Codex Astartes
Suite à l’Hérésie d’Horus, c’est Roboute Guilliman qui orchestra la majorité des contre-attaques qui permettent de repousser les forces du Chaos. Les Ultramarines formaient la Légion la plus populeuse, les autres ayant subi de lourdes pertes. Guilliman lui-même semblait partout à la fois. Il rallia les défenseurs des mondes impériaux et les renforçait avec ses propres guerriers pour remporter la victoire avant de passer à une autre zone de guerre. Les Space Marines ne cédèrent pas un pouce de terrain tant leur foi en l’Imperium, en l’Empereur et en leur Primarque est grande. Une fois la menace d’extinction écartée, Guilliman, portant désormais le titre de Seigneur Commandeur de l’Imperium, s’assura qu’une telle catastrophe ne pourrait jamais plus se reproduire, et il coucha par écrit un ouvrage appelé le Codex Astartes. Ce texte devint l’élément le plus essentiel de son héritage : il décrivait en détail les rôles tactiques de l’Adeptus Astartes, ses équipements, ses marquages d’uniformes, ses protocoles de commandement et bien d’autres aspects des doctrines des Space Marines. Le décret le plus important du Codex Astartes imposait la division des Légions de Space Marines en confrérie d’environ mille combattants appelées Chapitres, afin que leurs forces disséminées soient moins sensibles à la propagation de toute forme d’hérésie.
Ainsi naquirent les Chapitres de l’Adeptus Astartes. Lors de cet événement appelé la Deuxième Fondation, chaque Légion donna naissance à un seul Chapitre conservant son nom, et à plusieurs autres Chapitres nouvellement baptisés. Chacun de ces nouveaux Chapitres devait choisir un Monde Chapitral - ou l’équivalent - pour y implanter sa Forteresse-Monastère. De cette façon, les guerriers d’élite de l’Humanité purent se répartir dans tout l’Imperium afin de répondre plus rapidement aux menaces émergentes. Le Codex Astartes précisait que chaque Chapitre de Space Marines devait compter mille Frères de Bataille, et qu’il devait se charger de leur recrutement, de leur entraînement et de leur équipement. Plus jamais un homme ne serait à la tête d’une formation aussi redoutable qu’une Légion de Spaces Marines.[54]
- Pour plus de détails, voir l’article dédié : le Codex Astartes
La Bataille d'Eskrador
Durant la Purge, Guilliman mena la Bataille d'Eskrador contre Alpharius et l'Alpha Legion. Diverses sources décrivent cet affrontement, et la prudence est de mise concernant les détails du déroulement de la bataille.
De ce qu’on sait, Alpharius arriva le premier sur le monde d’Eskrador, et pu choisir le lieu de l’affrontement contre les Ultramarines. La XXe Legion se déploya au cœur d’une chaîne de montagnes située au pôle de la planète, sillonnée de ravins, de pics et de défilés qui rendraient difficile tout mouvement au sol. L’Hydre connaissait les tactiques de Guilliman et lorsque le Primarque des Ultramarines arriva, l’Alpha Legion commença à resserrer son piège autour de lui. Mais à la nuit tombée, Guilliman surprit Alpharius en allant à l’encontre des règles qu’il avait théorisé et mena personnellement une partie de ses guerriers au cœur des montagnes. Se déployant grâce à des Thunderhawks, des Modules d’Atterrissage et des téléporteurs au milieu des lignes de l’Alpha Legion, sans soutien ni ravitaillement, Guilliman visa le quartier général des Traîtres et Alpharius lui-même.
D’après un douteux document intitulé Les Leçons du Schisme de l’Inquisiteur Kravin, les Ultramarines repoussèrent l’Alpha Legion et Alpharius lui-même mena la contre-attaque pour faire face à Guilliman. Un duel à mort s’engagea entre les deux Primarques et le Fils Vengeur tua l’Hydre… si c’était bien lui.
Guilliman fit brûler le corps du Primarque félon avant d’être obligé de se replier lorsque l’Alpha Legion mena de furieuses contre-attaque.[55]
- Pour plus de détails, voir l’article dédié : la Bataille d'Eskrador
La Bataille de Sebastus IV
La Purge fut marqué par une violente campagne contre Perturabo et son éphémère empire Empire de Fer, centré sur le monde d’Olympia. Sur Sebastus IV, le Seigneur de Fer avait conçu un piège pour attirer Rogal Dorn : la Forteresse Éternelle, un lieu censé être imprenable. Rogal Dorn attaqua Sebastus IV dans l’espoir de capturer le Primarque renégat.
Mais la Forteresse Éternelle était en fait un piège sophistiqué et les Imperial Fists s’embourbèrent dans des pièges meurtriers. Rogal Dorn, refusait d’admettre l’évidence et s’apprêtait à mener une bataille suicidaire contre le Seigneur de Fer et ses Iron Warriors. Prévenu de la situation, Roboute Guilliman envoya les Ultramarines au secours des Imperial Fists, forçant les Iron Warriors à reculer. Dorn et ses fils survivants évacuèrent Sebastus IV mais durent abandonner leurs morts, laissant les gènes qui furent récupérés par Perturabo qui les sacrifia aux Dieux Sombres, lui offrant l’ascension démoniaque et le Monde-Démon de Medrengard.[56]
- Pour plus de détails, voir l’article dédié : la Bataille de Sebastus IV
La Bataille de Thessala
- Roboute ne vit même pas la lame venir. Il sentit un baiser froid se poser sur son cou, suivi d’un élancement déchirant. Un flot artériel vermillon jaillit à gros bouillon de sa gorge tranchée.
- « Je vois la marque de l’Athamé de Kor Phaeron. Jamais il n’aurait pu espérer te rallier à notre cause, mais la blessure qu’il t’a infligée a laissé une cicatrice jusque dans le Warp, une balafre impossible à guérir. Un point faible aussi fatal que ton obsessionnelle rectitude. Ou peut-être devrais-je parler de toi au passé. Aujourd’hui était le dernier jour du Fils Vengeur. Salue bien notre père de ma part. »
- - Fulgrim, Prince Démon de Slaanesh après avoir égorgé Roboute Guilliman lors de son duel contre le Fils Vengeur sur le Cuirassé Fierté de l’Empereur.
Guilliman fini par rencontrer son destin ultime lors de la Bataille de Thessala en 121.M31. Pourchassant son frère hérétique Fulgrim devenu un Prince Démon de Slaanesh, la flotte de Guilliman engagea un affrontent spatial avec l’armada des Emperor's Children au dessus du système de Thessala. La bataille tournant en sa défaveur, Guilliman, accompagné d’une escouade d’abordage constituée d’Ultramarines et de Novamarines, se téléporta de sa Barge de Bataille, le Poigne de Pouvoir jusqu’à l’intérieur du navire amiral de Fulgrim, le Cuirassé Fierté de l’Empereur, dans l’espoir d’abattre le Primarque renégat.
Les deux frères s’affrontèrent sur l’Héliopole du Cuirassé hérétique. Fulgrim réussit à blesser mortellement Guilliman à la gorge grâce à sa lame empoisonnée. Mourant, Guilliman fut sauvé par le sacrifice de ses Astartes qui parvinrent à le téléporter sur sa Barge de Bataille.
Devant la gravité de sa blessure, Guilliman fut placé dans un champ de stase un instant avant son trépas définitif puis transporté sur Macragge, dans un temple où il restera enfoui jusqu’à la fin du 41e Millénaire, figé dans le temps.[57]
- Pour plus de détails, voir l’article dédié : la Bataille de Thessala
Le temple est une merveille architecturale, typique de l’attention au détail dont font preuve les Ultramarines. Ses proportions et son apparence défient l’imagination. Son dôme de vitraux multicolores formant la partie supérieure est le plus grand jamais conçu. Même des Technomages de l’Adeptus Mechanicus viennent admirer le temple, que l’on dit avoir été réalisé par Roboute Guilliman en personne. Selon les Ultramarines, il y a assez de marbre dans le temple pour ériger une montagne, et suffisamment d’adamantium et de plastacier couvert de platine pour construire toute une flotte de guerre. C’était dans cet édifice qu’était sis le grand trône de marbre de Roboute Guilliman, sur lequel était juché le Primarque. Près de dix mille ans s’étaient écoulé depuis son trépas, pourtant le corps du Primarque était parfaitement préservé. Même ses blessures mortelles étaient visibles sur sa gorge. Sa dépouille était isolée par un champ de stase qui le préservait totalement des ravages du temps. Tout ce qui pénétrait dans le champ de stase était piégé à jamais, et ne pouvait plus se mouvoir ni dépérir. Cependant, certains disaient que les blessures du Primarque évoluaient lentement. Ils prétendaient que son corps se régénérait et que ses blessures cicatrisaient peu à peu. D’aucuns reniaient ce phénomène, mettant en avant l’impossibilité de tout changement au sein d’un champ de stase. Toutefois, de nombreux croyants se rendaient au temple pour tenter d’observer ce miracle. |
L'Ascension du Primarque
- « Nous offrirons un demi-dieu aux humains. Un roi ressuscité, avec une lame mortelle. »
- - Prince Yriel, Rejeton d’Ulthanash.
Pendant 10 000 ans, l’Empereur de l’Humanité se tient immobile sur le Trône d’Or de Terra, Son corps desséché à peine plus qu’une enveloppe du grand homme qu’Il était autrefois. Sa vision grandiose, l’Imperium de l’Humanité, perdure - mais elle ne prospère pas, car elle subsiste sous un voile de misère et de persécution, de suspicion et de méfiance. Il est assailli de tous côtés et de l’intérieur par les hérétiques, les sorciers et les Xenos, et ce n’est que par le sacrifice sans fin de nombreux citoyens que l’Imperium continue d’exister. Pourtant, à la fin du 41e Millénaire, l’Imperium affronte son plus grand défi. Les Orks se multiplient sans toute la galaxie et détruisent tout sur leur passage. Les légions sans vie des Nécrons se lèvent de leurs Mondes-Nécropoles et se mettent en devoir d’exterminer la vermine humaine qui a envahi leur empire de jadis. Sur la Bordure Orientale, l’Imperium doit faire face à la menace grandissante de l’Empire T'au à la technologie avancée, alors que les vrilles des Flottes-Ruches Tyranides arrivent d’une autre galaxie afin de dévorer toutes les planètes qu’elles croisent. Pire encore, toutes ces menaces ne sont rien comparées à celle du Chaos, car par-delà le voile de la réalité, les Puissances de la Ruine exhortent leurs serviteurs mortels à commettre des actes diaboliques, tandis que des légions de Démons se manifestent dans l’univers réel en nombre sans cesse croissant.
Puis vient la Treizième Croisade Noire d’Abaddon le Fléau et la Chute de Cadia. Face à cette incursion chaotique majeure, les Hauts Seigneurs de Terra envoient des milliards d’hommes vers leurs morts dans le but de sauver l’Imperium. Cependant, se sont les Aeldaris, une race plus clairvoyante, qui réalisa que ce dont l’Imperium avait besoin, c’était d’un héros, un symbole manifeste de la volonté de l’Empereur.
L’Imperium avait besoin d’un Primarque.
Le Retour du Fils Vengeur
- « Pourquoi suis-je toujours vivant ? Que voulez-vous encore de moi ? Je leur ai donné tout ce que vous m’aviez légué. Regardez ce qu’ils ont fait de notre rêve. Cette carcasse d’empire bouffie et pourrissante n’est pas dirigée par la raison et l’espoir, mais par la peur, la haine et l’ignorance. Il eut mieux valu que nous soyons consumés par l’ambition d’Horus que de vivre pour constater un tel désastre. »
- - Roboute Guilliman, lors de son retour.
À la fin du 41e Millénaire, la Treizième Croisade Noire d’Abaddon le Fléau débuta. Dans les jours qui ont immédiatement suivi la Chute de Cadia, le Sorcier du Chaos Zaraphiston informa le Fléau d’une réalité inquiétante. Le Sorcier avait découvert à travers des présages que l’Archimagos Dominus Belisarius Cawl avait échappé à la destruction de Cadia avec un dispositif en sa possession qui pouvait inverser le courant de la Longue Guerre en faveur de l’Imperium. Le Fléau appris également que Cawl accompagné des survivants de Cadia, regroupé au sein de la Croisade Célestinienne, et qu’il s’était échappée dans la Toile avec l’aide des Ynnari et se dirigeait vers Macragge. Pour neutraliser la menace naissante qui pesait sur son triomphe, Abaddon envoya une partie de sa Flotte Noire envahir le Royaume d’Ultramar.
La Croisade Célestinienne, nommée en l’honneur de Sainte Célestine, la Sainte Vivante venue en aide aux défenseurs de Cadia dans les heures les plus sombres du conflit, fut menée non seulement par son homonyme mais aussi par l’Archmagos Cawl, le Sénéchal Marius Amalrich des Black Templars et l’Inquisitrice Katarinya Greyfax de l’Ordo Hereticus. Ces héros, rejoints par les commandants d’Ynnari, Yvraine et le Visarque, ont d’abord quitté la Toile pour se rendre sur le monde de Laphis dans le secteur du système de Macragge. Ils découvrirent que les forces du Chaos avaient déjà envahi l’empire des Ultramarines, ces derniers parvenant à les garder en respect. Les Célestiniens et leurs alliés Aeldaris convainquirent les Ultramarines de leur accorder une entrevue avec le Seigneur de Macragge. Les guerriers d’Ultramar acceptèrent.
Les Célestiniens arrivèrent sur Macragge à bord d’un vaisseau des Ultramarines pour découvrir que la capitale d’Ultramar subissait une invasion à grande échelle par les forces du Chaos. Alors qu’une terrible bataille faisait rage en orbite entre les flottes du Chaos et celles des Loyalistes, les rescapés de Cadia furent conduit dans la Forteresse de Hera, la Forteresse-Monastère des Ultramarines, devant Marneus Calgar en personne. Le Maître de Chapitre appris de Belisarius Cawl que ce dernier avait connu Roboute Guilliman il y a plus de 10 000 ans, à l’époque de l’Hérésie d’Horus. Cawl expliqua qu’il avait été chargé par Guilliman de trouver un moyen de redonner vie au Primarque avant même que celui-ci ne soit blessé mortellement. Après de nombreuses discussions, les Célestiniens et les Ynnari furent autorisés à pénétrer dans le Temple de la Correction où Guilliman était assis, en stase, malgré les réserves de Calgar sur les nouveaux arrivants.
C’est à ce moment que la Black Legion lança un assaut massif contre le Temple de la Correction. Les Célestiniens, aidés par les officiers des Ultramarines et la 3e Confrérie des Chevaliers Gris dirigée par le Grand Maître Aldrik Voldus venu aider les défenseurs de Macragge, affrontèrent les Space Marines du Chaos. Profitant du chaos général de la bataille, Cawl activa son dispositif qui enveloppa le corps du Primarque sous les yeux horrifiés de Calgar. Pire, peu à peu, les défenseurs furent submergés par les renégats, menaçant le Primarque et l’avenir du Chapitre.
À ce moment-là, Yvraine fit appel au pouvoir de son dieu, Ynnead, le Dieu des Morts Aeldari récemment réveillé. Le pouvoir du Dieu Xenos, combiné avec la technologie arcanique de Cawl, fut utilisé pour soigner la blessure du Primarque et le réveiller de son sommeil de dix mille ans.
Sous les yeux ébahis des Impériaux et des Traîtres, le Fils Vengeur se leva, bouleversant à jamais le destin de la galaxie.
Dès qu’il vit les Traîtres face à lui, Guilliman les chargea sans un mot et les massacra tous sans pitié et avec une facilité déconcertante, offrant un élan d’enthousiasme et de foi à ses alliés. Brisées, les forces du Chaos se replièrent.
Le destin de Macragge, d’Ultramar et de l’Imperium était bousculé pour toujours et les Ultramarines furent de nouveau sous le commandement de Guilliman, couronné en tant que Primarque restauré du Chapitre des Ultramarines et de tous ses Chapitres Successeurs, et en tant que Seigneur de Macragge et souverain d’Ultramar. Guilliman interrogea l’ensemble des acteurs présent afin de commencer à comprendre ce qui c’était passé depuis sa chute face à Fulgrim. Il fut horrifié, désespéré et furieux de constater que l’Imperium et le rêve de son père était devenu un cauchemar totalitaire, superstitieux et en déclin, vénérant l’Empereur comme un dieu.
Il mena ensuite une brillante campagne afin de chasser définitivement les Traîtres qui pullulaient dans Ultramar. Lors du Triomphe organisé en l’honneur de sa victoire et de son retour, l’Archi-consul de Magna Civitas, la capitale de Macragge, présenta à Guilliman une éblouissante couronne de laurier dorée, et pressa le Primarque de la poser sur sa tête. Dès qu’il posa cette couronne, le Fils Vengeur sentit son esprit s’emplir de gloires qui lui firent miroiter le Trône de Terra. Le Fils Vengeur compris qu’on tendait de le corrompre, se débarrassant de la couronne et fit arrêter l’Archi-consul qui s’avéra être un mutant. L’abomination portait autour du cou une amulette luisante attachée à une lanière de peau humaine à travers laquelle la voix de Fulgrim s’adressa à lui. Le Phénicien accueillit le retour de Guilliman tout en exprimant sa déception face à son refus de porter sa "Couronne des Gloires".
Guilliman annula les traités qui avait divisé l’ancien domaine des Cinq Cents Mondes d’Ultramar afin de reconstituer son ancien empire. Puis, une fois Ultramar sécurisé, Guilliman décida que le moment était venu de se rendre sur Terra et de rencontrer son père, l’Empereur, pour la première fois depuis dix millénaires.
Rassemblant des forces venant de tout l’Imperium avec les Ultramarines en tête, le Capitaine Sicarius, Belisarius Cawl, Katarinya Greyfax et Sainte Célestine comme lieutenants, et alors que le Warp devenait de plus en plus turbulent à la suite de la Treizième Croisade Noire, le Primarque assembla une immense flotte afin d’atteindre Terra. Laissant Macragge et Ultramar entre les mains habiles de Marneus Calgar, la flotte de Guilliman, baptisée la Croisade Terrienne, passa près de la grande faille Warp, connue sous le nom de Maelström. C’est dans ce lieu infernal que les impériaux furent interceptée par une Flotte du Chaos dirigée par le Primarque Démon Magnus le Rouge et sa Légion des Thousand Sons. Magnus avait quitté la Planète des Sorciers pour la première fois depuis des millénaires pour attaquer Fenris, monde natal de ses anciens ennemis, les Space Wolves. Apprenant le retour de Guilliman, il retourna ses forces contre lui. Le Primarque des Thousand Sons jeta un puissant sort qui envoya la flotte de la Croisade Terrienne dans le Maelström, sans aucun moyen apparent pour lui permettre de s’échapper des griffes labyrinthiques de cette tempête Warp.
La Croisade Terrienne erra de Mondes Démons en Mondes Démons, subissant des pertes constantes face aux assauts démoniaques. Pendant tout ce temps, la culpabilité et la frustration de Guilliman commençaient à grandir, alors que les Loyalistes se trouvaient dans l’impossibilité d’échapper aux griffes du Maelström. Mais un espoir apparut lorsque Guilliman reçut un message psychique de la part des Aeldaris qui lui donnèrent une série de points de repère à suivre pour s’échapper à la faille Warp. Mais lorsque la croisade, qui avait été grandement réduite, atteignit le cimetière de vaisseaux spatiaux qui marquait le retour vers l’espace réel, ils firent face à une autre Flotte du Chaos, cette fois celle des Red Corsairs, dirigés par le Duc du Changement, Kairos le Tisseur de Destins. Les forces du Chaos attaquèrent et Kairos réussi à vaincre Guilliman en utilisant ses pouvoirs psychiques pour envelopper le Primarque dans des chaînes littéralement forgées de sa propre culpabilité. Menaçant la vie du Primarque immobilisé, le Démon Majeur força le reste de la flotte impériale à se rendre.
La Croisade Terrienne se trouvait dans une situation désespérée, emprisonnée dans une Forteresse Noire offerte en cadeau par Abaddon le Fléau aux Red Corsairs et cachée dans le Maelström. Là, le Primarque et ses derniers partisans auraient pu pourrir pour l’éternité sans l’intervention d’alliées inattendues : des Arlequins dirigés par la Prophète des Ombres Sylandri Marchemonde et Cypher, le mystérieux Déchu. En échange d’une promesse de l’amener devant le Trône d’Or, Cypher libéra le Primarque et ses compagnons, notamment des centaines d’Ultramarines ivres de vengeance. Mais ayant perdus leurs vaisseaux et leurs équipages sacrifiés aux Puissances de la Ruine, les Impériaux durent suivre Marchemonde qui leur offrit une autre voie vers Terra : par une porte de la Toile qui se trouvait au cœur de l’énorme forteresse.
Mais les Space Marines du Chaos n’avaient pas l’attention de laisser Guilliman s’enfuir. Une bataille rangée se déclencha tandis que le Primarque et ses troupes tentèrent de rejoindre le portail de la Toile, protégés en partie par la Légion des Damnés qui apparut subitement pour protéger le Fils Vengeur. Guilliman affronta un Buveur de Sang qui avait attaqué la Forteresse Noire afin de s’emparer de son crâne : Skarbrand l’Exilé. Roboute Guilliman dompta avec difficulté la rage surnaturelle qui noyait sa raison en affrontant le Démon de Khorne, parvenant in extremis à le détruire en tirant un de ses Bolts atteignit l’épée du Champion Black Templars Almarich - tombé en affrontant l’abomination - figé dans la poitrine du Buveur de Sang, le pulvérisant en une tornade d’éclats noirs mortels. Le torse de Skarbrand fut déchiré, et il fut renvoyé dans le Warp en poussant un ultime rugissement de rage. Victorieux, Guilliman franchit le pont où avait eut lieu son duel et qui menait droit au portail de la Toile, au cœur de la Forteresse Noire. Rejoignant Célestine et Sicarius qui l’attendait, il pénétra en dernier dans la Toile, s’échappant de ses geôliers.
La Croisade Terrienne passa avec succès par la Toile en direction de Terra, seulement pour découvrir que la dimension du labyrinthe était déjà hantée par Magnus le Rouge et les forces des Thousand Sons. Guilliman réalisa que son frère démoniaque les attendait. Le Grand Maître Aldrik Voldus expliqua à Guilliman qu’il existait un portail de la Toile au sein du Palais Impérial. Le Fils Vengeur comprit que Magnus espérait le suivre et emprunter le portail lourdement protégé pour envahir la demeure de l’Empereur, profitant à ce qu’il s’ouvre pour laisser passer Guilliman. Ce passage était le même que le Roi Pourpre avait emprunté lors de sa Folie qui avait mit à bas le Grand Œuvre de l’Empereur plus de dix mille ans plus tôt. Alors Marchemonde expliqua qu’il existait depuis longtemps une autre sortie secrète de la Toile : sur Luna, la lune de Terra,
Arrivé sur Luna, Guilliman fit face au Roi Écarlate qui surgit à son tour de la Toile avec ses Thousand Sons. Il affronta au corps à corps son frère déchu, Primarque contre Primarque, un événement jamais vu depuis les heures sombres de l’Hérésie et la Purge qui s’ensuivit. Mais avec l’aide des Arlequins et d’autres forces impériales telles que les Sœurs du Silence, les Custodiens et les Imperial Fists, arrivés en urgence pour affronter ce grave danger pour le Monde-Trône, Guilliman et les survivants de la Croisade Terrienne réussirent à écraser les Thousand Sons et à chasser Magnus via le portail de la Toile, en la scellant de manière permanente afin qu’il ne puisse plus jamais être utilisé pour menacer la capitale de l’Imperium.
Une fois le combat terminé, et alors que les renforts arrivaient et se déployaient pour sécuriser le site de la bataille, Guilliman vit le Cancellarius Senatorum Imperialis - le Chancelier du Conseil Impérial - Alexei Lev Tieron, arriver sur le satellite de Terra. Guilliman le reconnut immédiatement et lui demanda de l’amener aux Hauts Seigneur de Terra. Durant la route vers le Monde-Trône, le Chancelier lui expliqua qui étaient les seigneurs de Terra, et ce qu’ils savaient de la catastrophe qui avait soumis Terra à une telle tourmente. En effet, l’Astronomican s’était éteint et tout contact avec le reste de l’Imperium avait disparu. Le Primarque apprit que certains Hauts Seigneurs voulaient permettre à l’Adeptus Custodes d’intervenir à l’extérieur du Palais et réformer les armées en une force capable d’affronter le Fléau plus efficacement.
Enfin, Guilliman fut escorté avec les défenseurs épuisés de Terra et ses Ultramarines jusqu’au Palais Impérial, faisant arrêter Cypher au passage - ce dernier s’échappant quelques heures après… Là, il rencontra son père, l’Empereur de l’Humanité, pendant une journée solaire complète. Personne ne sait la teneur de leur échange, mais lorsque le Primarque sorti du palais, il déclara qu’il assumait à nouveau le rôle de Seigneur Commandeur de l’Imperium, devenant le premier parmi ses pairs parmi les Hauts Seigneurs de Terra, comme il l’avait été après l’Hérésie d’Horus. Guilliman promis aux habitants de la galaxie de rassembler la plus grande flotte et les plus grandes armées jamais vues depuis la Grande Croisade pour lutter contre le Chaos et faire revivre le rêve perdu de l’Empereur d’un avenir meilleur pour l’Humanité.
Mais la destruction de Cadia donna naissance à la Grande Faille, et Roboute Guilliman, désormais seuls Fils Loyaliste vivant de l’Empereur, se prépara à faire face à la pire heure de l’histoire de l’Imperium.[58]
- Pour plus de détails, voir l’article dédié : L'Avènement du Primarque
La Seconde Bataille de Terra
Lorsque les Légions Traîtresses s’abattirent sur le Palais Impérial au point d’orgue de l’Hérésie d’Horus, Roboute Guilliman et ses Ultramarines étaient trop éloignés pour prendre la défense de leur père. Le sort de la galaxie aurait peut-être été très différent s’il en avait été autrement.
Quoi qu’il en soit, Guilliman fut déterminé à ne pas reproduire cette erreur suite à son retour. Réalisant les ténèbres qui s’apprêtaient à engloutir l’Imperium, il lança une croisade désespérée à travers les étoiles, qui lui fit arpenter des routes étranges et ensanglantées jusqu’au Monde-Trône.
Guilliman fut accueilli avec tous les honneurs sur Terra, se vit accorder une audience avec l’Empereur par le Commandeur Aquila Kalim Varanor, et réinstauré Seigneur Commandeur de l’Imperium par les Hauts Seigneurs de Terra. Bien que le Primarque conservât une figure grave et royale, il était ébranlé au plus profond de son être par ce qu’était devenu l’empire de son père. Il instaura rapidement des changements qui permettraient à l’Imperium de contre-attaquer les hordes du Chaos, en balayant l’obstination bureaucratique et l’immobilisme pédant de l’Adeptus Terra sur son passage.
Le retour de Guilliman sonna à point nommé, car à peine s’était-il attelé à la tâche que la déferlante rageuse de la Grande Faille s’abattait sur le Système Sol. Si elle ne fut pas directement frappée par les tempêtes Warp, Terra souffrit des ondes de choc empyréenne qui éteignirent temporairement la lumière de l’Astronomican, et répandirent malheur et dévastation des plus hautes spires de la planète aux cryptes les plus profondes. L’Adeptus Custodes dut s’occuper d’émeutes, de soulèvements de cultes eschatologiques et de hordes de requérants plongés dans la folie et le cannibalisme. Des Veilleurs Custodiens tinrent leurs positions dans les cryptes sous le palais alors que les sceaux runiques brûlaient, libérant des horreurs d’un autre âge de leurs geôles de confinement.
Le pire était à venir. Cherchant à porter le coup fatal qui décapiterait l’Imperium, une immense horde de Démons de Khorne déchira le voile de la réalité pour attaquer la Porte du Lion. Des légions de Démons vociférants surgirent devant le palais de l’Empereur au milieu d’une marée écarlate, et une bataille acharnée s’ensuivit.
Les batteries d’armes de la taille de vaisseaux spatiaux qui flanquaient la Porte du Lion creusèrent des cratères embrasés au cœur de la horde diabolique, mais l’artillerie seule ne pouvait la repousser. Mené par Roboute Guilliman et le Capitaine Général Valoris, un ost d’or de l’Adeptes Custodes, d’Ultramarines et de Sœurs du Silence s’élança pour faire face aux Démons au pied des murs du Palais de l’Empereur.
Au cours de scènes rappelant les horreurs du Siège de Terra dix millénaires plus tôt, les guerriers d’or de l’Adeptus Custodes entrechoquèrent leurs lames contre celles des bouchers sauvages du Dieu du Sang. Menés par les plus grands champions de l’Imperium et une détermination farouche, ils s’emportèrent cette fois-ci. Un par un, les huit Buveurs de Sang à la tête de l’assaut furent mis en pièces. Roboute Guilliman combattit le plus grand des Démons ailés au sommet des ruines de la Porte du Lion tandis que les cieux pleuraient des larmes de sang autour d’eux. La bête faillit le déchiqueter d’un ultime coup de fouet mais le Primarque parvint à embrocher le monstre avant de l'étranger de ses propres mains et de jeter sa carcasse géante du haut de la pyramide de gravats, s’écrasant en contrebas dans un nuage poussière ensanglantée.
Le prix en fut élevé, et de nobles défenseurs qui protégeaient le palais de l’Empereur depuis des millénaires tombèrent sous les armes d’airain des odieux Démons de Khorne. Finalement, sous des cieux rouge sang et une pluie incarnate qui maculait le sol, les légions de Khorne furent chassées de la réalité, en hurlant leur rage et leur frustration.
L’Incursion de la Porte du Lion révéla une vérité cruelle. Comme des milliers de témoins étaient parqués et exterminés par l’Inquisition, et que les preuves du conflit étaient éliminées avec soin, l’Adeptus Custodes admit officiellement que la défense de Terra ne pouvait être garantie, sans mesure dynamique. Si les séides des Dieux Sombres avaient pu pénétrer les protections du berceau de l’Humanité une fois, ils pouvaient réitérer l’exploit.
À l’abri derrière des portes savamment scellées et des strates de protections psychiques, Valoris et Guilliman ratifièrent un amendement officiel au rôle de l’Adeptus Custodes. Le palais devait toujours être évidemment gardé, et la veille des Compagnons continuerait dans la salle du trône de l’Empereur. Toutefois, en tant qu’extension logique à son vœu de devoir, l’Adeptus Custodes s’engagea à développer ses activités à l’extérieur du Système Sol.[59]
- Pour plus de détails, voir l’article dédié : la Deuxième Bataille de Terra
La Bataille de Vorlese
Après la bataille et la destruction des Démons, le signal de l’Astronomican réapparu, puis vacilla et s’éteignit une nouvelle fois avant de se rallumer pour de bon. Guilliman se rendit dans le palais du maître de l’Adeptus Astra Telepathica, le Haut Seigneur Zlatad Aph Kerapliades, alors que l’Imperium apprenait l’ampleur du désastre que fut l’ouverture de la Grande Faille. Le Primarque découvrit une carte que le Chancelier Tieron avait donné à Kerapliades, carte trouvée à l’origine par la Sœur du Silence Tanau Aleya sur le corps du Légionnaire Noir quelle avait tué, représentant huit nœuds entourant Terra au centre, nœuds représentant les seuls canaux susceptibles d’être traversés par des flottes à l’heure où la Cicatrix Maledictum s’ouvrait. Les sept mondes qui contrôlaient ces routes avaient été conquis par les armés d’Abaddon, dans l’objectif de piéger Guilliman sur Terra et l’empêcher de mener une contre-offensive.
Le seul monde qui semblait tenir était Vorlese, dans le Segmentum Solar. À cet instant, Alexei Lev Tieron arriva à son tour et fit face au Fils Vengeur. Le Primarque apprit à Tieron qu’il était au courant que ce dernier avait encouragé un groupe de Custodiens et de Sœurs du Silence à partir sur le monde de Vorlese pour comprendre ce qui se passait, violant ainsi la loi. Mais Guilliman décida de faire de Tieron son Commémorateur - en souvenir de la Grande Croisade - et parti sur le champ sécuriser Vorlese.
Entre temps, le Custodien Valerian et la Sœur du Silence Tanau Aleya ont mené une expédition à Vorlese avec une force d’une quarantaine de Sœurs et de Custodiens. Lorsqu’ils sont arrivés à Vorlese, la planète était déjà sous l’assaut de la Black Legion. Le centre de l’assaut du Chaos était un grand croiseur de classe Executor. Le navire impérial chargea sur le vaisseau de la Black Legion et déclencha son armement avancé pour faire tomber rapidement ses Boucliers Void avant de s’éloigner à toute vitesse. Dès que les boucliers l’Executor tombèrent, le grand croiseur fut abordé par les quarante guerriers impériaux qui affrontèrent des centaines de Traîtres.
C’est alors que la grande flotte impériale dirigée par Guilliman arriva. Le Primarque lui-même mena l’assaut et aborda à son tour le vaisseau ennemi. Les forces de la Black Legion furent rapidement balayées par la puissance du Primarque. Lorsque Guilliman atteignit la chambre centrale, les seuls guerriers survivants étaient Valerian, Aleya et un autre Custodien. Tous trois étaient gravement blessés et inconscients, et ils furent évacués pour être soignés. Néanmoins, leurs efforts avaient empêché que Vorlese ne tombe. Le grand croiseur étant sous son contrôle, Guilliman fortifia la planète afin de lancer sa croisade.[60]
La Fondation Ultima
Face à la Grande Faille qui menaçait d’engloutir l’Imperium, l’Adeptus Astartes fut très fragilisé comme jamais. De nombreux Mondes Chapitraux sont à présent assiégées, et certains Chapitres furent détruits ou perdus. Même ceux qui s’en tirèrent relativement bien subirent de lourdes pertes et avaient désespérément besoin de renforts.
C’est dans cette situation qu’intervient Roboute Guilliman et ses Space Marines Primaris. Fruit d’un labeur de dix mille ans entrepris par l’Archmagos Dominus Belisarius Cawl, sur ordre de Roboute Guilliman, une nouvelle génération d’Astartes vit le jour. Le Primarque des Ultramarines avait prédit la nécessité d’une nouvelle génération de l’Adeptus Astartes lors de la fin de l’Hérésie d’Horus et il avait demandé à Cawl de se mettre à l’œuvre, en lui fournissant du matériel génétique parcellaire récupéré dans les antiques banques biologiques de l’Empereur sur Terra.
Disposant de milliers de ces guerriers qui attendaient en stase depuis des millénaires sous Mars, Guilliman décréta que les Chapitres les plus dévastés par les guerres en cours seraient parmi les premiers à être renforcés avec cette nouvelle race de guerriers. Il déploya peu à peu ces nouveaux Space Marines dans tous les Chapitres dans le besoin, avec pour objectif de renforcer les défenseurs dispersés de l’Imperium à travers la galaxie. Le Primarque décréta également la création d’une multitude de nouveaux Chapitres, la Fondation Ultima, composés entièrement de Space Marines Primaris.[61]
- Pour plus de détails, voir l’article dédié : la Fondation Ultima
La Croisade Indomitus
Tandis que la Grande Obscurité envahissait des pans entiers de la galaxie, Roboute Guilliman peaufinait sa stratégie sur Terra. Il s’était rendu devant le Trône d’Or et sa détermination s’en était trouvée raffermie. Peu de temps après sa nomination au rang de Seigneur Commandeur de l’Imperium par les Hauts Seigneurs de Terra, il avait ordonné la formation d’une armada.
Il lança la Croisade Indomitus, avec pour objectif de repousser les forces du Chaos et venir en aide aux mondes de l’Imperium assiégés. L’Astronomican connaissait encore des coupures intermittentes, forçant Guilliman à n'effectuer que de courts sauts à travers le Warp et progressant d’un système à l’autre. Lorsque les planètes pouvaient être sauvées, Guilliman libérait toute la puissance de ses armées permettant de repousser les hordes démoniaques sur Gathalamor, le Système Drogos et Tallarn. Il vainquit le Tyran d’Airain des Étendues de Lhorm et libéra la population d’Ophelia de l’esclavagisme imposé par le Tyran de la Flamme Bleue, même si ce Démon Majeur échappa à la justice de l’Empereur. Guilliman affronta en personne la Bête Ignoble de Caster et bien que le monstre fût bien plus grand que lui, le Primarque le tua sans la moindre difficulté. Il connut aussi des échecs comme le Monde-Ruche Bhundar qui avait été irrémédiablement ravagé par une épidémie scrofuleuse, où les ravages du Monde-Cardinal. Les troupes atterrissant sur Secundus Terra subirent des embuscades et des pannes catastrophiques à cause des machinations de l’Alpha Legion et Guilliman prit alors la décision difficile de battre en retraite et de contourner le Système Primagenesis pour ne pas s’enliser dans une guerre d’usure. Le Primarque rencontra des dizaines de systèmes où les citoyens impériaux étaient devenus séides des Dieux Sombres, alimentant l’amertume de Guilliman. Son retour fut perçu comme un acte divin et murmurèrent qu’ils reconnaissaient en lui l’Empereur en personne. Des vidéopicts et des visions astropathiques se répandirent, ravivant la flamme de l’espoir, même sur les planètes les plus outragées.
Sur Rynn, l’arrivée de Guilliman permit de vaincre les légions du Prince Démon Rhaxor et une fois les combats terminés, les Crimson Fists purent constater avec émerveillement le retour du Primarque qui rencontra en personne le Maître de Chapitre Pedro Kantor, le couvrant d’éloge pour sa pugnacité qui faisait honneur à Rogal Dorn. Il permit aux Crimson Fists de retrouver leur quasi potentiel lorsqu’il leur présenta un contingent de Space Marines Primaris portant leur héraldique.[62]
À Fenris, Roboute Guilliman, le Primarque des Ultramarines rencontra les Space Wolves, les Grandes Compagnies se rassemblant pour l’accueillir quand sa Croisade Indomitus traversa le sous-secteur. À son arrivée, Guilliman offrit aux Space Wolves des Space Marines Primaris, créés à partir du stock génétique de Leman Russ. Certains Seigneurs Loups soupçonnèrent que ce présent de Guilliman soit une ruse pour mettre fin à leurs traditions et pour forcer les Space Wolves à accepter les préceptes du Codex Astartes. Néanmoins, le Loup Suprême Logan Grimnar se plia à la volonté du Seigneur Commandeur.[63]
Ralliant la Forteresse-Monastère des Dark Angels, le Roc, Guilliman rencontra le Maître de Chapitre Azrael, bien que ce dernier ait hésité à se battre contre lui, craignant qu’il sache un secret terrible sur son Chapitre… Lors du court conseil de guerre, Guilliman mit en avant les menaces auxquelles faisait face l’Imperium et ses plans pour la suite de la Croisade Indomitus. Il évoqua aussi une mise à jour du Codex Astartes et comment les descendants de son frère El’Jonson conservaient le droit de conserver leurs ailes spécialisées, tant qu’ils continuaient à servir l’Empereur. Les Dark Angels et leurs successeurs s’agenouillèrent devant lui, prêtant serment de lui obéir.[64]
Il rallia Baal, le Monde Chapitral des Blood Angels à temps pour détruire les derniers éléments de la Flotte-Ruche Léviathan qui avait pris d’assaut les Fils de Sanguinius lors de la terrible Dévastation de Baal. Guilliman rencontre le Commandeur Dante, refusant qu’il s’agenouille devant lui, car au vue de ses états de service, il était l’un des rares dans cette ère à avoir gagné le droit de parler d’égal à égal avec lui, notamment pour avoir sauvé une partie du Segmentum de l’appétit de Léviathan. Plus tard, lorsque Dante se remit de ses blessures, Guilliman annonça au vaillant Maître de Chapitre qu’il devait lui donner un nouveau fardeau : il le proclama Régent de l’Imperium Secundus. Il lui demanda aussi d’améliorer les conditions de vie des populations de Baal, argumentant que les homme cruels n’engendraient que des Seigneurs de Guerre cruels. Puis il quitta Baal, certain que Dante se montrera digne de la tâche qu’il lui avait confié.[65]
- Pour plus de détails, voir l’article dédié : la Croisade Indomitus
L'Armure du Destin
Quelques années après son retour, l’Armure du Destin, la protection que Belisarius Cawl avait mis sur Guilliman lors de sa résurrection, officiellement pour le maintenir en vie, était devenu un handicap pour le Primarque. Bien que pouvant écraser le crâne d’un Boss de Guerre Ork, il ne pouvait pas soulever une tasse, ni tenir un stylo à cause des monstrueux gants en céramite qui recouvrait ses mains. Pendant des mois, il avait étudié le fonctionnement de cette armure et bien que croyant comprendre comment elle fonctionnait, Yvraine l’avait averti de ne jamais l’enlever.
Il tenta de contacter Cawl à travers on appareil de communication de son invention, l’Inferior, caché dans le Macragge’s Honour. Il demanda s’il était possible d’enlever l’Armure du Destin sans mourir. L’Inferior répondit qu’il ignorait la réponse à cette question. Acculé, Guilliman demanda à son Astropathe Prime, Guidus Losenti, de contacter une personne en particulière, ce que ce dernier fit.
Plus tard, le Primarque atterrit sur un monde gelé inconnu en compagnie de sa Garde d'Honneur Victrix et du Capitaine Cato Sicarius. Semblant connaître ce monde et ce qu’il dissimulait, il guida ses fils devant une section d’une falaise gelée et ordonna à sa Garde Victrix d’apporter des dispositifs de fonte et de brûler la glace. Ils trouvèrent l’entrée d’une galerie faite en Moelle Spectrale. Guilliman ordonna aux Ultramarines de l’attendre à l’entrée de la structure Aeldari.
Alors qu’il se faufilait à travers l’entrée, l’armure de Guilliman détecta les pressions subtiles d’un champ de rétention atmosphérique, et il s’arrêta pour détacher son casque et le retirer. La pression était exactement la même, l’air frais et épicé par les étranges parfums des Aeldaris. Une lueur spectrale illuminait des marches devant lui et brillait sur une douzaine de statues disposées dans des alcôves espacées. C’était aussi parfait et propre que si les habitants étaient partis quelques instants auparavant, bien que Guilliman pensait qu’aucun Aeldari n’était venu depuis des millénaires. Il avança et finit par rencontrer celui que son Astropathe avait contacté : Eldrad Ulthran, Grand Prophète d’Ulthwé. Flottant en l’air, les jambes croisées, le Grand Prophète était éclairé par un rayon de lumière qui ne partait de nulle part et dont l’orbite était marquée par un entrelacement de runes tournoyantes. Ils se saluèrent, comme s’ils se connaissaient. Ulthran avait participé à la résurrection de Guilliman en aidant Yvraine, et il savait quelle était la question du Primarque. Ulthran ressentit le malaise du Primarque dans cette nouvelle ère, sentiment de désespoir qu’il ressentait lui aussi. Guilliman lui posa la même question que celle posée à l’Inferior de Cawl. L’Aeldari répondit que lorsque Fulgrim l’avait égorgé, en plus de sa chair, son âme avait été blessé. S’il enlevait l’armure, soit il périrait, soit il survivrait mais avec un vide qui à jamais existera dans son âme. S’il décidait fermement de vivre, alors il vaincra la mort, au prix du deuil. Avant de disparaître, Ulthran expliqua à Guilliman que le destin de leurs deux races étaient liés, et qu’une guerre plus terrifiante que jamais allait arriver.
De retour sur son vaisseau amiral, Guilliman rassembla dans son armurerie personnel des Serviteurs, des Apothicaires, des Technoprêtres de haut rang et des médecins avant de se faire enlever l’Armure du Destin. Cela fut douloureux et difficile, particulièrement parce que Guilliman ne souhaitait pas l’endommager, car c’était une pièce d’équipement exceptionnelle. En outre, bien que sa détermination fût totale, il voulait se laisser la possibilité de la remettre si d’aventure il commençait à dépérir. Une fois l’Armure du Destin ôtée, le Primarque sentit qu’il avait fait le bon choix. Mais la douleur était revenue, ses forces l’avaient abandonné et la blessure infligée par son frère Fulgrim sur Thessala s’était rouverte, laissant couler un sang vicié par un poison immortel. Guilliman s’effondra, son corps en proie aux affres de l’agonie. Son esprit était un brasier, il s’accrocha à une seule pensée, celle de refuser de mourir. Mais contrairement à la première fois, Guilliman avait survécu et s’était réveillé avec une cicatrice en travers du cou, marque grossière de la blessure infligée par le Phénicien sous le col souple de son gorgerin. La semaine suivante, il s’était fait ôter chaque nuit l’Armure du Destin, et petit à petit le processus devenait plus facile, jusqu’à ce que le Primarque puisse quitter ses quartiers sans elle de manière à peu près tolérable.[66]
Le Triomphe de Raukos
Douze ans après le lancement de la Croisade Indomitus, Guilliman mena une glorieuse campagne qui se solda par une grande victoire. Ce fut dans l’Anomalie de Raukos, une faille Warp distincte du front tempétueux de la Grande Faille qui accueillait un système vierge de toute colonisation humaine.
Le Gouffre de Raukos fut baptisé d’après un Prince Démon que Guilliman avait personnellement vaincu, mais des abysses qui portaient son nom, ils continuaient de vomir chaque jour de nouvelles légions démoniaques et des armées d’abominations.
Guilliman affronta une grande flotte du Chaos menée par les Word Bearers, alors que ces derniers construisaient une plateforme orbitale au-dessus de la planète proche de la faille - baptisé 108/Beta-Kalapus-9.2 - à la gloire des Dieux Sombres. À bord du Maccrage’s Honour - revenu dans l’espace réel bien des années après sa mise en stase - le Primarque pulvérisa la flotte renégate.
Une fois l’orbite de la planète sécurisée, il organisa un vaste débarquement, envoyant des compagnies entières de Primaris au sol pour éliminer des forces renégates issues des Word Bearers, de la Black Legion, des Iron Warriors et de divers autres groupes séditieux. Le principal bastion ennemi tomba aux mains des Loyalistes, provoquant la déroute des Traîtres.[67]
Suite à la victoire à la surface de 108/Beta-Kalapus-9.2, Guilliman fit aménager le lieu de la victoire pour accueillir le Triomphe de Raukos. Toutes les forces de la Croisade Indomitus furent rangées en ordre de parade, face à l’Auguste Victorium, un grand édifice triomphal encadré de statues monolithiques, d’effigies héroïques impériales taillées dans la roche des montagnes, et remodelées pour cette seule occasion sur l’esplanade martiale de 108/Beta-Kalapus-9.2. Vingt mille Primaris et quarante mille Frères de Bataille de l’Adeptus Astartes, vingt millions de soldats issus des diverses armes de l’Astra Militarum et plusieurs congrégations martiales de fantassins cybernétiques de l’Adeptus Mechanicus firent face au Primarque.
Entouré de trente-six Maîtres de Chapitre, de dix-huit Seigneurs Space Marines de moindre rang, d’une demi-douzaine de membres de l’Adeptus Custodes, de trois Chanoinesses de l’Adepta Sororitas, d’un Commissaire-Général, d’Amiraux primus, secundus et tertius, de dizaines de commodores et de timoniers prestigieux, de cinq Généraux Impériaux, d’un certain nombre de Seigneurs de Guerre d’origines diverses et de trois des Douze Hauts Seigneurs de Terra, Guilliman rendit hommage aux morts.
Puis il annonça son départ vers Ultramar qui faisait face à un ennemi ancien avec qui il avait des comptes à régler… [68]
Les Guerres de la Peste
- « Je ne connais pas la souffrance ? J’ai vu mes frères, que j’aimais pour la plupart, que je respectais tous sans exception, tourner le dos à notre créateur et plonger la galaxie dans la guerre civile. J’ai vu l’Humanité tendre les bras vers un moment de paix fugace, le toucher du doigt, puis je t’ai vu toi et les autres cracher dessus et le déchiqueter. Je suis mort, terrassé par l’un de ces frères. Quand je me suis réveillé, j’ai trouvé une galaxie si éloignée de la lumière majestueuse de l’Empereur, qu’elle ressemble à l’enfer Cathérique. Tu as tourné le dos à tout ce en quoi tu croyais, lâchement, sans même y réfléchir à deux fois. Où était mon frère capable d’encaisser toutes les tempêtes, dont le corps résistait à tous les poisons, celui qui jamais, jamais n’abandonnait ? Que lui est-il arrivé ? Le Mortarion d’antan n’aurait jamais permis tout cela. Il aurait préféré une mort honorable. En voyant tes guerriers se transformer en monstres bouffis, tu aurais dû comprendre ce qui t’attendait en embrassant ce salut illusoire. Toi qui te targuais d’être le plus fort d’entre nous, l’indomptable, le maître de toutes les douleurs, de toutes les peines ! Comme ces paroles sonnent creux à mes oreilles aujourd’hui. Moi, au moins, je sais qui je suis. Quand je me regarde dans le miroir, je vois certes mes défauts, mais je sais, avec une inébranlable certitude, que j’accomplis le devoir pour lequel j’ai été créé. Je sais que je me bats pour la survie de l’Humanité.
- - Roboute Guilliman à Mortarion, Prince Démon de Nurgle, lors de leur confrontation sur Parmenio.
En parallèle à la Croisade Indomitus, le Royaume d’Ultramar fut envahi par les séides de Nurgle, menés par Mortarion, Typhus et Ku'gath. La Death Guard était à la pointe de l’invasion et ambitionnait d’annexer le royaume de Guilliman à celui de Nurgle en personne.
À la fin de son Triomphe à Raukos, Guilliman rencontra le Capitaine de la 4e Compagnie des Ultramarines, Uriel Ventris, qui l'informa de la part de Marneus Calgar sur la situation difficile dans laquelle se trouvait les Ultramarines et leurs successeurs. Le Fils Vengeur fit face à la fascination qu’il exerçait sur l’intrépide Capitaine, tout en louant les actions quelques peu "rebelles" de Ventris au cours de sa carrière. Le Primarque apprit les difficultés qu’éprouvaient les Ultramarines pour réunifier les Cinq Cents Mondes. Malgré la liste qu’il avait donné à Calgar, ses fils se heurtant à des Gouverneurs Planétaires autocrates qui refusaient pour beaucoup de rejoindre le domaine du Fils Vengeur. Guilliman parla à Ventris de son erreur d’avoir démantelé les Cent Cinq Mondes d’Ultramar, pensant à la fin de l’Hérésie qu’un Chapitre de mille guerriers n’auraient jamais pu le gérer et craignant d’inspirer de potentiels dictateurs Astartes, se remémorant l’amère expérience que fut l’Empire de Fer de Perturabo durant la Purge. Quoiqu’il en soit, après la fin du Triomphe de Raukos, Guilliman prépara ses forces afin de venir en aide à son royaume.
Revenant à Ultramar, Guilliman envoya d’abord ses Astartes purger de la présence des traîtres le Monde-Ruche d’Ardium dans le secteur de Maccrage. C’est ainsi qu’il apprit que Mortarion utilisait un artefact connu sous le nom de "Main des Ténèbres", un appareil ancien datant d’âges bien antérieurs à la conquête des étoiles par l’Humanité, et qui offrait à son détenteur la possibilité de manipuler aisément les énergies du Warp à une échelle gigantesque. Ce fut Abaddon qui avait offert la Main des Ténèbres à Mortarion, après s’en être emparé lors de la Guerre Gothique. Guilliman comprit que Mortarion avait la possibilité de faire relever les morts en zombies de la peste et qu’il cherchait à disséminer des appareils similaires dans tout Ultramar - sous la forme d’horloges démoniaques - tout en renforçant l’influence du Warp dans un réseau qui permettait aux Démons de se matérialiser dans l’univers matériel.
Une fois le siège d’Ardium levé, Guilliman retourna sur Macragge où il fut accueillit par le Maître de Chapitre Marneus Calgar dans la capitale de la planète, Macragge Civitas. Le Primarque organisa un conseil dans la Forteresse de Hera composé de divers représentants des échelons supérieurs de l’appareil de commandement impérial. Là, Guilliman expliqua que le démembrement du royaume des Cinq Cents Mondes d’Ultramar était une erreur, et que son rétablissement et sa bonne gestion devait devenir un modèle pour cet Imperium effroyable dans lequel il était revenu. Il était agacé de voir que son ordre de réunification avait été partiellement suivi et afin d’accélérer la réunification, le Primarque a rétablit l’ancien Conseil des Tétrarques, l’organe dirigeant de l’Ultramar de l’antiquité. Les quatre nouveaux Tétrarques qu’il nomma furent le Premier Capitaine des Ultramarines Severus Agemman, le Deuxième Capitaine du Chapitre Genesis Portan, le Capitaine des Doom Eagles Balthus et le Capitaine et Écuyer du Primarque Decimus Felix. Enfin il chargea Marneus Calgar de gouverner les mondes centraux de Macragge.
Une fois le Conseil de Hera terminé, Guilliman lança une offensive sur le monde d’Espandor assiégé par la Death Guard. Baptisé "La Lance d’Espandor", cette offensive fut un succès, les rénégats ayant été vaincus lors de la Bataille d’Espandoria Tertio. Guilliman rejoignit la surface d’Espandor accompagné de l’Archiviste Varro Tigurius, d’une Garde Custodienne et de Sœurs du Silence afin de localiser et de neutraliser l’un des dispositifs que Mortarion avait placé sur Espandor. Le Primarque fut accompagné par son Apostolique-militant, le très dévot Frater Mathieu avec qui il menait un débat sur la nature ou non de la divinité de l’Empereur.
Pénétrant dans une cathédrale du Ministorum en ruine, Guilliman découvrit la fameuse horloge démoniaque de son frère déchu. Celle-ci s’anima, habitée par un Démon de Nurgle : Qarama de la Seconde Perdue, Ultime Témoin du Dernier Instant et cinquième favori de Nurgle. Le Primarque l’affronta et le détruisit, neutralisant le dispositif responsable de la corruption dans le secteur. Mais constatant l’absence de Mortarion sur Espandor, Guilliman comprit que son frère se trouvait dans le système de Parmenio. Il laissa des troupes pour purger les derniers éléments renégats sur la planète et dirigea ses forces à la rencontre du Primarque Démon.[69]
Guilliman rallia Parmenio. À bord du Maccrage’s Honour, il constata que la grande cité d’Hecatone avait été prise et transformée en jungle par la Death Guard. Il ordonna un bombardement de cette cité mais la présence d’un champ Warp empêchait les tirs de détruire ce lieu maudit. Grâce au contrôle du système d’augure principal, Guilliman trouva la source probable de ce champ Warp qui n’était autre qu’une centrale électrique corrompue, recouverte de veines boursouflées. La centrale étant elle même protégée par un champ Warp, le Fils Vengeur envoya des missiles anti-psy pour percer le bouclier et grâce à la brèche crée, il largua des Torpilles d’Abordage remplies de Primaris et de Sœurs du Silence sous le commandement du Tétraque Félix et du Capitaine Cato Sicarius. L’escouade d’assaut affronta la Death Guard au sein de cette centrale mais parvint à désactiver le générateur qui protégeait Hécatone. Guilliman put oblitérer la cité avant d’organiser le débarquement général. Il ordonna ensuite à Sicarius de sauver la cité portuaire de Tyros - défendue par un contingent de l’Astra Militarum et de Sœurs de Bataille - qui subissait un siège de la Légion Renégate. Les traîtres éliminés, Guilliman apprit l’existence d’une très jeune fille qui semblait posséder des pouvoirs psychiques époustouflants et qui avait permis de tenir en échec la Death Guard avant son arrivée. Elle fut baptisée la Sainte de Tyros.
Les Ultramarines découvrirent la jeune Sainte Vivante baptisée la Sainte de Tyros, vénérée par l'Iolanth et ses Sœurs de Bataille comme habitée par l’Empereur. Guilliman donna l'ordre d’enfermer la jeune fille, la percevant comme une potentielle Psyker déviante, très dangereuse de surcroît. Le Primarque des Ultramarines s’installa à Tyros avec son conseil de guerre et apprit par messages astropathiques que Mortarion avait lancé de nouvelles offensives. Ardium était de nouveau envahi et Macragge même subissait un siège, mais Guilliman exprima sa foi en Marneus Calgar pour assurer la victoire de l’Imperium. Il lui fut communiqué que le fort stellaire Galatan, une énorme installation qui servait historiquement à protéger Ultramar, était en approche de Parmenio mais qu’elle subissait les assauts de la Première Compagnie de la Death Guard, Typhus à sa tête.
Enfin, la Bataille de Parmenio débuta sur les Plaines d’Hecatone. Au milieu des affrontements mêlant tanks, Titans et Chevaliers, le Léviathan de commandement de Guilliman avançait au cœur de la plaine détrempée. Il recherchait son frère déchu tout en étant conscient que les Démons de Nurgle, pour l’instant introuvables, pouvaient surgir d’un instant à l’autre.
Les entités du Warp apparurent finalement grâce à sept Tours de la Peste qui avancèrent vers le champ de bataille, propageant une brume maléfique qui offrait la possibilité aux Démons de se matérialiser par milliers. Sept Grands Immondes menaient la légion démoniaque baptisée la Garde Purulente, dont les plus importants étaient Ku’gath et Septicus. Les Démons cherchaient à capturer Guilliman vivant afin de le sacrifier lors d’un rituel sur le monde d’Iax, rituel qui devait permettre au Jardin de Nurgle d’annexer définitivement Ultramar. Guilliman émergea de son Léviathan et fonça vers les Démons Majeurs avec sa Garde d’Honneur Victrix - commandée par Sicarius - les Custodiens et les Sœurs du Silence. Roboute Guilliman plongea au cœur d’une masse d’entités nauséabondes, les Portepestes, tentant de se saisir de lui de leurs mains griffues. Le Primarque les massacra avec l’Épée de l’Empereur, décrivant avec des arabesques de flammes orangées. Tous les Démons qu’elle touchait poussèrent des cris pathétiques quand le courroux de l’Empereur embrasait leur essence, car cette épée était une des armes les plus efficaces contre eux. Imprégnée de la puissance de l’Empereur, elle les réduisait à néant, déchiquetait leurs âmes surnaturelles en lambeaux d’énergie psychique. Lentement, les Portepestes comprirent que Guilliman représentait une menace pour leur existence immortelle, se repliant terrorisés. Guilliman s’élança à leur suite, exploitant la peur qu’il leur inspirait pour s’enfoncer profondément parmi leurs rangs.
Puis un monstre maniant un fléau défia le Primarque, le Grand Immonde Septicus Sept, Septième Seigneur de la Septième Demeure et le lieutenant favori de Ku’gath. Un duel titanesque débuta entre le Fils Vengeur et le puissant Démon Majeur. Mais une minuscule ouverture se présenta pour Septicus, une de ses longues griffes noires caressa le bras du Primarque. Elle fut carbonisée par l’aura qui cernait le fils de l’Empereur, mais elle remplit son office en découpant le sceau souple dans le creux du coude de Guilliman, ouvrant l’espace entre le canon d’avant-bras et celui d’arrière-bras. Le corps de Guilliman se referma sur lui-même et son système immunitaire condamna les infections les plus virulentes de Septicus à une extinction rapide. Sa combinaison sécréta des gels réparateurs qui refermèrent le plastek cannelé, mais pas avant qu’une goutte unique du sang du Fils Vengeur ne s’échappe de la plaie pour venir d’écraser au sol. C’est ce que Ku'gath attendait, une seule et unique goutte de sang. Il leva son bras gauche et fit claquer ses doigts, une fois. Des faisceaux d’énergie sinueuse se frayèrent un chemin à travers la pénombre, apparaissant de chaque Tour de la Peste restante. Guilliman fut entravé au niveau du poignet, du cou et de la taille. Puis Mortarion apparut enfin face à lui.
Alors qu’il luttait contre ses entraves, il vit l’horreur sans nom qu’était devenu son frère. Mortarion montra la puissance à sa disposition et affirma qu’il voyait la vie bourgeonner dans les maladies répandues par son Dieu. Les deux frères se disputèrent au sujet de l’Empereur, bien que Mortarion fut réellement intrigué de savoir comment la rencontre entre Guilliman et le Maître de l’Humanité s’était passée. Guilliman se moqua de lui, lui rappelant qu’il n’était devenu une entité du Warp, énergie qu’il avait pourtant toujours combattue, nourri par sa haine pour les Psykers. Il exprima sa fureur et sa souffrance d’avoir vu ses félons de frères plonger l’Humanité dans l’obscurité. Puis Mortarion leva sa faux pour lui sectionner les deux jambes mais le Traître se retrouva paralysé, le temps s’étant comme arrêté pour les séides de Nurgle. La Sainte de Tyros apparut sur le champ de bataille, après s’être libérée de sa prison grâce à l’intervention d’Iolanth, qui avait dû tuer un Primaris et un major de l’Armée Impériale. La fille semblait comme possédée par une puissance lumineuse époustouflante qui détruisait les Démons par le simple halo qu’elle dégageait. Les Démons s’affolèrent, hurlant "Anathème!". Mortarion fut projeté en arrière par la Sainte Vivante et les liens qui entravaient Guilliman disparurent. Le Fils Vengeur coursa Mortarion l’épée au vent, jurant de le massacrer pour sa trahison mais le Seigneur de la Mort, n’écoutant que son courage qui ne lui disait rien, traça de sa faux l’air, ouvrant une faille dans l’espace et le temps. Avant de disparaître dans la faille Warp, il invita Guilliman à le retrouver sur Iax afin de régler définitivement cette guerre.
Guilliman exprima sa rage de voir son félon de frère lui échapper. Il dirigea sa fureur vers la forme carbonisée du Grand Immonde Septicus qui avait subi le puissance de la Sainte Vivante. Roboute Guilliman s’approcha de Septicus dans un état de frénésie digne de son frère Angron, son épée traçant un sillon de feu qui brûla Septicus sans même le toucher, racornissant les rebords de son âme noire sous l’effet de sa chaleur courroucée. Septicus voulut "parlementer", cherchant à gagner du temps pour mourir et rejoindre le Jardin de Nurgle afin de se réincarner. Mais Guilliman, après avoir fait le serment de nettoyer le Warp de toute présence démoniaque, enfonça l’Épée de l’Empereur dans le cœur du Démon jusqu’à la garde et l’arracha en passant à travers le corps de Septicus, lacérant la cage thoracique malléable, carbonisant les entrailles putrides, déchiquetant les mentons multiples et la tête hypertrophiée, jusqu’à ce que la lame émerge du sommet du crâne en une gerbe de matière organique. Septicus fut littéralement anéanti, la puissance de l’Épée de l’Empereur effaçant à jamais son essence.
Alors que l’armée renégate battait en retraite, le Primarque s’avança vers la forme carbonisée de la jeune sainte, ses yeux totalement calcinés et ses lèvres racornies dévoilant ses dents. Iolanth l’informa qu’elle était la responsable de la libération de la jeune fille. Guilliman demanda à la fille si elle était Magnus ou son père l’Empereur, mais elle mourut dans ses bras avant d’avoir pu répondre. Puis le fort stellaire Galatan apparut, victorieux des combats contre Typhus, et de ses puissantes armes, il oblitéra les dernières forces renégates, offrant la victoire définitive à Guilliman.
Plus tard, en orbite, à bord du Macragge’s Honour, Guilliman et ses officiers de haut rang, jugèrent Iolanth. La Sœur de Bataille reconnu avoir désobéi aux ordres du Primarque en libérant la Sainte de Tyros et que ses guerrières avaient sous ses ordres massacré les hommes du Fils Vengeur pour parvenir à cette évasion. Guilliman insista pour savoir si personne d’autre ne l’avait poussé à commettre ce crime, ce que la Sœur jura. Le Seigneur Arbitrator présent condamna, au nom de Guilliman, Iolanth à mort, car nul ne pouvait défier la volonté sacrée du Régent Impérial et continuer de vivre. Elle avait commis des meurtres, mis en danger le Primarque et libéré une Psyker non homologuée. Guilliman ordonna que sa mort soit propre et rapide. Puis il convoqua Mathieu, son Apostolique-militant chargé de ses relations avec le Ministorum. Dans une conversation privée, Guilliman accusa Mathieu d’être celui qui avait poussé Iolanth à commettre ces actes - ce qui était vrai - mais qu’il n’en avait pas la preuve. Il hurla sa haine de la religion et de la vision fanatique que l’Ecclésiarchie avait de l’Empereur, un être qui avait passé Sa vie à combattre la superstition. Mathieu tenta d’ouvrir les yeux du Primarque sur le fait que c’était l’Empereur en personne qui était venu le sauver à travers la Sainte de Tyros mais Guilliman refusa de le croire, n’y voyant qu’un déchaînement de puissance psychique débridée surpasser une utilisation contrôlée par son Démon de frère et qui aurait pu provenir de n’importe quelle source, comme Magnus le Rouge, et risquer l’annihilation totale de toutes ses forces. Puis, de rage, il chassa Mathieu, ne tolérant sa présence que pour les missions officielles qu’il devait mener en temps qu’Apostolique-militant.[70]
Les Guerres de la Peste furent finalement terminées lorsque Guilliman affronta de nouveau Mortarion sur le monde verdoyant et en ruine d’Iax. Mais le Primarque Démon finit par s’enfuir à nouveau en couvrant sa retraite à l’aide d’un bombardement viral.[71]
- Pour plus de détails, voir l’article dédié : les Guerres de la Peste
Le Seigneur Commandeur et l'Imperium du 41e/42e Millénaire
- « Mais qui n’est pas un fanatique illuminé, en cette époque maudite ? »
- - Roboute Guilliman lors de sa lecture d’une diatribe très partisane au sujet du Chronoschisme de Terra.
Guilliman ne prônait pas le saccage, mais la conquête et la construction, afin de ne pas laisser des ruines mais les fondations d’une civilisation plus noble pour l’Humanité. Mais il n’eut pas l’opportunité de réaliser ce rêve. Pendant ses 8000 ans d’absence, l’Imperium avait régressé en un régime inutilement cruel, gouverné au nom de l’Empereur par la superstition et la peur. Quand Guilliman fut ranimé par les artifices de Mars et la magie spirituelle des Aeldaris, le Primarque fut atterré. À la place de la société galactique rêvée par l’Empereur, il ne vit qu’une infinie morbidité.
Même une fois écartées les préoccupations de la guerre, Roboute Guilliman n’était jamais au bout de ses peines. Il œuvrait sans relâche, ainsi qu’il l’avait toujours fait, au nom de l’Humanité. Pour l’instant, son objectif était de garantir la survie de l’espèce. L’évolution devrait attendre. Plus d’un siècle après son retour à la vie, Guilliman n’avait pas encore réussi à assimiler tout ce qui s’était déroulé au cours de ses dix millénaires d’absence. Belisarius Cawl lui avait fourni de douloureuses mais nécessaires mises à jour engrammatiques contrôlées par machine, mais l’Archimagos était une créature secrète. Durant le temps qu’il avait passé à parfaire son projet de Space Marines Primaris, le savant s’était volontairement isolé, à l’écart des évolutions de la galaxie. Au mieux, ses archives étaient incomplètes, parfois très fragmentaires, et souffraient toujours d’un cruel manque de détails.[72]
La Logos Historica Verita
Si la situation politique et militaire de l’Imperium étaient des sujets alarmants en cette sombre époque, Guilliman avait découvert avec effarement un autre sujet de préoccupation : le déclassement technologique et culturel de l’Imperium du 41e Millénaire. Ayant connu l’Imperium de la Grande Croisade qui valorisait la recherche, le progrès technique et l’innovation technologique, Guilliman faisait face à un Imperium reposant sur une technologie beaucoup plus rudimentaire et cadenassé par la superstition de l’Adeptus Mechanicus ainsi qu’un art gothique impérial des plus critiquables. L’un de ces exemples était les Chérubins. Le Seigneur Commandeur voyait dans ces machines l’incarnation de la technologie arriérée de l’Imperium, de grotesques abominations d’alchimie technologique, de sinistres parodies de la pureté des automates de son époque. Rien ne semblait à ses yeux avoir été épargné par la folie des prêtres de Mars, inventeurs de ces charmants cyborgs. Guilliman songeait que ses frères les plus doués pour l’ingénierie auraient certainement attrapé sur-le-champ ces horreurs au filet pour les démonter et les reconstruire intégralement. Lui-même l’avait envisagé un instant avant de se dire que la bonne solution serait de les faire passer par le sas d’un vaisseau pour s’en débarrasser définitivement et les remplacer par quelque chose de moins morbide. En plus de la décadence technologique, Guilliman ne se fit jamais à l’art gothique impérial qui caractérise cette période. Cet art restait pour lui le comble de l’extravagance, du mauvais goût et sa surcharge en décorations offensait ses yeux. Les sensibilités esthétiques de cette époque lui échappaient totalement. Pour lui, cet art était aussi atroce que l’âge dans lequel il évoluait. |
Comme bien des disciplines fondées sur la raison, le domaine de la recherche historique avait subi les ravages de la superstition, du fanatisme et du besoin maladif de contrôle absolu des Hauts Seigneurs de Terra. Les techniques analytiques de comparaison et de corroboration étaient tombées en désuétude, remplacées par un amalgame de commérages, de rumeurs et de légendes populaires, le tout généreusement assorti de fictions complètes traitées comme des faits avérés. À ce socle boiteux s’étaient ajoutées les interférences du credo et du gouvernement impérial sur la rédaction des chroniques, réellement erronées ou non, achevant l’œuvre de destruction qui avait englouti une portion considérable du passé. La guerre avait éradiqué le savoir de mondes entiers, quand ces derniers eux-mêmes n’avaient pas été tout bonnement annihilés. Et c’était sans même évoquer les dégâts occasionnés par les Inquisiteurs zélés, avec leurs autodafés dévastateurs dans les flammes desquels des siècles de progrès étaient partis en fumée, souvent dans le but de supprimer toute trace d’une unique vérité dérangeante. Quelles qu’en soient les causes, le savoir de l’Humanité, loin de s’être étendu, s’était appauvri au point de devenir encore inférieur à ce qu’il avait été à la fin des Guerres d'Unification, à l’époque où l’Empereur avait rallié tous les peuples de Terra sous Sa bannière, juste avant la Grande Croisade. Par bêtise, malice ou négligence, la quasi-totalité de l’histoire antique de Terra, celle-là même que les Commémorateurs de l’ère de Guilliman s’étaient donnés tant de mal à reconstituer, avait été perdue une seconde fois.
Tout ce qui concernait la véritable nature du Warp avait également été étouffé, mais de façon très inégale. Le grand mensonge entretenu par l’Empereur (qui avait gardé secret la véritable nature de l’Empyrée durant la Grande Croisade) était devenu impossible à perpétuer, ce qui n’avait pas empêché l’Inquisition d’essayer. Le simple fait d’avoir connaissance de l’existence des Démons et des Dieux Sombres était désormais un crime et on ne comptait plus les innocents qui avaient payé de leur vie une découverte infortunée.
Guilliman lui-même, pourtant Régent Impérial, ne pouvait poursuivre sa quête de savoir personnelle sans se trouver confronté à une opposition acharnée de la part de l’Inquisition. Afin de lutter contre le puritanisme de cette organisation et sa tendance à réécrire l’histoire, il avait donc constitué son propre corps d’Historitors. Entre ses campagnes militaires, le Primarque partait en quête d’esprits vifs et curieux - précisément le genre d’individus décrié et considéré avec méfiance pendant son absence - qu’il sauvait de la servitude ou de la menace imminente d’une lobotomie. Lorsque ses devoirs le lui avaient permis, il avait même contribué personnellement à la formation des premières recrues. Ces disciples originaux étaient ensuite devenus les maîtres de leurs propres apprentis, et ainsi de suite, mais quand venait l’heure de juger le caractère d’un aspirant et de le faire accéder au rang d’Historitor-investigatus, c’était toujours le Primarque qui avait le dernier mot. Ceux qui ne se révélaient pas à la hauteur des standards extrêmement exigeants dictés par Guilliman se voyaient assigner des rôles moins importants au sein de sa nouvelle organisation, en tant que bibliothécaires, fonctionnaires ou assistants. Par ses lectures, Guilliman avait appris avec quelle sévérité l’implacable machinerie du gouvernement impérial punissait l’échec - une tragédie de plus ajoutée à la longue et désespérante litanie des maux qui accablaient cette époque. Il avait une conscience aiguë de la façon de tirer le meilleur de ses sujets. Aucune vie ne devait être gaspillée.
À présent, la société de la Logos Historica Verita comprenait pas moins de cinq cents agents et quelques milliers d’auxiliaires. Usant d’arts académiques tombés dans l’oubli, ils s’étaient attelés à une tâche impossible : dresser une histoire fiable et exacte de l’Imperium. Bravant toutes les difficultés, de petites cellules de la Logos s’étaient mises en quête des moindres fragments de vérité disséminés à travers les astres. À leur demande, et sur présentation du sceau du Primarque dont ils étaient porteurs, tous les coffres interdits et les enfers de bibliothèques étaient ouverts et vidés, leur contenu promptement recopié puis expédié à la flotte de croisade de Guilliman, où qu’elle soit.
Dans une galaxie déchirée par la guerre, le travail des investigateurs de la Logos était aussi ardu que dangereux. Parfois, les équipes d’Historitors traversaient des zones de conflit et disparaissaient sans laisser de trace. Pour ceux qui arrivaient à bon port, il fallait encore faire preuve d’ingéniosité pour contourner les obstacles posés sur leur route par les administrations réticentes. Mais le Fils Vengeur était bien décidé à ce que rien ne l’empêche de mener son projet à bien.[73]
Le Chronoschisme
Le Chronoschisme[74] était l’un des innombrables conflits secrets auxquels se livraient des factions rivales au sein de l’Imperium. En l’occurrence, il s’agissait d’une guerre interne entre les membres de l’Ordo Chronos et dont l’objet était le système de datation impérial. Guilliman découvrit que même le calendrier de son père n’avait survécu au passage des siècles.
Lors de la Grande Croisade et de l’Hérésie, une norme chronologique standard avait permis une représentation assez fidèle du déroulement des événements dans le temps. Mais comme tout ce que l’Empereur avait créé, ce calendrier avait souffert à la fois d’une adhésion dogmatique aveugle et d’un révisionnisme acharné et dénué de réflexion. Divers systèmes concurrents avaient émergé du standard impérial originel, si bien qu’il était devenu quasiment impossible de dresser une chronique exacte de l’histoire de la galaxie. En se basant sur les variantes soutenues par les cinq factions principales, Guilliman avait calculé que l’année en cours de la Croisade Indomitus pouvait tout aussi bien se situer au début du 41e Millénaire que quelque part au 42e, avec tout un éventail de possibilités entre les deux, qui s’étoffait encore plus si l’on tenait compte des divagations des mouvances mineures aux hérésies les plus saugrenues.[75]
Le Codex Imperialis
Conscient qu’il était bien trop obsédé par la réformation des Légions dans les années qui ont suivi l’Hérésie d’Horus, Guilliman constata depuis son retour qu’il avait placé trop de confiance aveugle dans le conseil fondé par son père ; espérant que ceux qui sont devenus les Hauts Seigneurs de Terra gouverneraient avec sagesse. Dans son optimisme, il s’est fourvoyé, et se considérait comme également responsable du terrible futur qu’il découvrit à son réveil. Ayant achevé les révisions du Codex Astartes, il entama la rédaction d’un nouvel ouvrage, intitulé Codex Imperialis, dans lequel il compte s’efforcer de définir les principes d’une gouvernance juste et bonne, une bénédiction qui a trop longtemps été refusée à l’Humanité. La compilation d’une histoire exacte n’est que le début de ce processus.[76]
L'Adeptus Ministorum
- « Sachez que si jamais vous veniez à vous fourvoyer, vous n’auriez rien à craindre de moi. Je n’ai pas pour habitude d’envoyer les gens au bûcher pour des divergences d’opinions. »
- - Roboute Guilliman à Frater Mathieu, Apostolique-militant du Primarque.
Peu de temps après sa résurrection sur Macragge, l’Adeptus Ministorum confirma la nature divine du fils de l’Empereur. Guilliman, par imprudence, exprima violemment son désaccord avec l’Ecclésiarchie dès les premiers jours de son retour. Ce qu’il avait découvert l’avait si profondément alarmé qu’il n’avait pu s’en empêcher, et il avait mis un certain temps avant de retrouver toute la finesse de ses capacités intellectuelles. Il avait évoqué avec une grande insistance la doctrine qui prévalait au temps de la Grande Croisade - et à présent oubliée - connue sous le nom de Vérité Impériale, doctrine athée qui combattait toute forme de superstition et de religion, au nom du progrès et de la raison, ce qui est en totale contraction avec la vision prônée par la fanatique Ecclésiarchie.
Comprenant l’importance et la puissance de l’Adeptus Ministorum, Guilliman, une fois devenu Seigneur Commandeur de l’Imperium, dût s’allier avec l’omnipotente institution religieuse, malgré le fait qu’il s’était fait à l’idée que ceux qui rejoignaient le clergé impérial n’appartenaient qu’à certaines catégories restreintes : les vieillards, les fous, les débauchés, les fanatiques, ou une charmante combinaison de ces qualités. Bien que conscient que l’Adeptus Ministorum regorgeait d’ecclésiastiques prêts à monter au créneau au moindre signe de remise en cause de leurs pratiques, même les plus barbares, le Primarque des Ultramarines reconnu que, en dépit de certaines "errances désastreuses" et heureusement occasionnelles, et toutes choses bien considérées, le Ministorum a en de nombreuses circonstances, agi comme une force bénéfique pour l’Imperium.
De plus il avait besoin du clergé et de son soutien. Le bon fonctionnement de l’Imperium dépendant en partie de son approbation, de même que pour le moral des troupes ainsi que pour présenter un front uni face à ceux parmi les rangs de l’Imperium qui voudraient semer la discorde.
Refusant ouvertement de reconnaître l’Empereur comme un Dieu, et rejetant lui-même sa divinisation - engendrant des comportements de ferveur religieuse en sa présence tel que les gémissements face contre terre ou les crises d’extase mystique - Guilliman prit l’habitude de s’adjoindre les services d’un Apostolique-militant chargé d’apaiser les tensions qu’une telle position ne manqua pas de déclencher. L’Apostolique-militant se doit d’être dévoué à la cause du Seigneur Commandeur et rassurer les masses populaires quant au fait qu’il n’a rien d’un "affreux hérétique". Bien que Régent Impérial parlant au nom de l’Empereur, Guilliman fait face à de nombreuses réticences et ne voulant pas apparaître comme un tyran comme Horus - ce qu’il refuse d’être - il souhaite que le peuple de l’Imperium le suive de son plein gré, tâche à laquelle l’Ecclésiarchie peut l’aider.
L’Apostolique-militant doit être un homme capable de guider l’Adeptus Ministorum d’une main douce car si le Primarque proclame qu’il n’est pas un dieu, il se damne auprès de ceux qui vénèrent son père. S’il prétend en être un, il se compromet aux yeux de ceux qui se méfient de lui. Sachant que tous les citoyens de l’Imperium ne considèrent pas son retour comme fortuit, et se doutant que certains soupçonne que de sinistres puissances furent à l’œuvre derrière sa résurrection, Guilliman ne compte plus ses détracteurs.
L’actuel Apostolique-militant est Frater Mathieu de l’ordre des Mendiants Acronites, homme simple et humble, bien que profondément croyant, et en qui Guilliman apprécie l’esprit ouvert et avec qui il pu tenir une conversation sensée. Ce dernier espère secrètement qu’un jour Roboute Guilliman se rendrait à l’évidence de sa propre divinité…[77]
Dieu ou pas Dieu ?
- « Il n’est pas un dieu. »
- - Roboute Guilliman perdu dans ses pensées sur la nature de l’Empereur.
Lors de sa résurrection en 999.M41, Guilliman s’attendait à être accueilli par l’Empereur comme un fils lorsqu’il pénétra dans Sa salle du trône. Il avait redouté le moment de cette audience, craignant plus que tout ce qu’il allait découvrir au cœur du Palais Impérial. Y trouverait-il son père mort ? Ou pire, dément ? Pourraient-ils même se parler ? Quand il avait pu s’approcher du Trône d’Or, il était entré avec la même révérence noyée de chagrin qu’aux funérailles de Konor, son père adoptif. Entre le moment où l’Empereur avait été placé sur le Trône d’Or et la mort de Guilliman, le maître de l’Humanité ne s’était pas exprimé une seule fois. En se présentant à Lui pour la première fois depuis dix mille ans, le Primarque s’était demandé comment le moindre souvenir de Sa personne pouvait avoir subsisté après tant de siècles. Il trouva un cadavre momifié, emprisonné dans un sarcophage mécanique gémissant. En découvrant quels sacrifices étaient nécessaires à la survie de son père - s’Il était encore en vie - Guilliman fut écœuré. L’Empereur semblait tellement mort que Guilliman avait d’abord cru inutiles ces révoltantes offrandes de vies humaines. Puis l’Empereur lui parla. Le Fils Vengeur fut accueilli par le Maître de l’Humanité… comme un artisan redécouvrant l’un de Ses outils favoris qu’Il croyait perdu, ravi que Sa "création" fonctionnait comme Il l’avait voulu. Juste une création, pas un fils. Guilliman comprit enfin que lui et tous ses frères n’avaient jamais été que des instruments. Leur existence, rien de plus qu’un moyen pour l’Empereur de parvenir à Ses fins. Cela n’altéra en rien sa loyauté envers son "créateur", mais le Fils Vengeur se souvint enfin de la distance entre les Primarques et l’Empereur. Guilliman ne considère plus l’Empereur comme son père, se rappelant que le seul véritable père qu’il avait eu était le Roi Konor d’Ultramar. Si cela n’altéra en rien la loyauté du Primarque envers Lui et l’Imperium, Guilliman compris enfin que de Son vivant, l’Empereur avait été un être subtil, aussi doué pour dissimuler Ses pensées que pour déceler celles d’autrui. Et si ce qui restait de Lui détenait encore une puissance qui dépassait l’entendement, Il avait perdu la finesse de Ses jours parmi les hommes, et Sa capacité à maintenir le mensonge entre Lui et les Primarques qui les avait autorisés à l’aimer et, en retour, leur avait présenté un mirage de l’amour paternel. Guilliman prit conscience qu’il aurait aimé pouvoir parler une dernière fois avec son père adoptif Konor, lui, qui avait été un véritable père, une âme noble et digne de confiance. Le Primarque se demandera s’il aurait suivi l’Empereur si Konor avait toujours été vivant, s'il l’aurait abandonné aussi vite que ses frères ont délaissé leurs propres familles d’adoption. Connaissant la réponse, il fut envahi par la honte. |
Rationaliste, Guilliman rejeta dès son retour la divinisation de l’Empereur.
D’une certaine façon, le fait que la vénération de l’Empereur soit devenue le fondement de toutes choses dans l’Imperium moderne constituait aux yeux de Guilliman une aberration tout aussi pernicieuse que les efforts les plus malveillants des forces du Chaos. Il ne parvenait toujours pas à comprendre comment l’Humanité avait pu en arriver là. Néanmoins, un doute commença à s’insinuer dans l’esprit de Guilliman, doute qui advient durant la libération d’Espandor lors des Guerres de la Peste. Le Fils Vengeur se surprit à douter de ses propres convictions quant à la nature de son père. Soit l’Empereur était bel et bien un dieu et Il avait nié Sa divinité pour protéger Son peuple, ou alors l’Empereur n’était pas un dieu mais en est devenu un. Donc, dans les deux cas, l’Empereur était un dieu ! Ce que ne peut accepter Guilliman.
Aux yeux du Primarque, les erreurs de calcul de l’Empereur, que cela soit la dissimulation à Ses fils de la véritable nature du Warp, dissimulation qui favorisa la corruption d’Horus et de ses frères, où les représailles contre Magnus, indiquaient qu’Il n’était qu’un homme.[79]
Mais sa rationalité fut bouleversée sur Parmenio : alors que Mortarion était sur le point de l’occire, une jeune adolescente, surnommée la Sainte de Tyros, apparut sur le champ de bataille ou Démons et Impériaux s’affrontaient. Le temps ralentit, le son de la bataille reflua vers un lointain céleste, le temps se figea. Au milieu du visage de la jeune fille brûlaient des yeux dorés vieux comme le temps. De sa bouche émanait la lumière d’une étoile. D’un seul geste, les Démons furent pulvérisés et Mortarion balayé, sauvant Guilliman. La Sainte mourut dans les bras du Seigneur Commandeur suite à ce déchaînement de puissance époustouflante.
Si Guilliman chercha plus tard à expliquer rationnellement l’étendue des pouvoirs de cette jeune enfant en affirmant qu’elle n’était qu’un puissant Psyker, il ne put s’empêcher de demander à la mourante, avant qu’elle n’expire, si elle n’était pas son "père" ?
Ses réflexions sur la religion et l’Empereur amenèrent Guilliman à repenser à son attitude envers son frère Lorgar, qui a toujours recherché des réponses dans la foi. Il se rendit compte qu’en ayant ridiculisé les croyances de son frère, il avait précipité la fin de tout ce en quoi l’Empereur croyait. Mais paradoxalement, le Primarque des Word Bearers, qui fut le premier à se vouer au Chaos, légua à l’Humanité et à l’Imperium sa croyance ancienne dans la nature divine de l’Empereur. Après son affrontement contre le Seigneur de la Mort de la Death Guard sur Parmenio, Guilliman accepta d’accomplir une chose qu’il s’était toujours refusé : dix mille années après que l’Urizen l’eut écrit : le Fils Vengeur lut le Lectitio Divinitatus, le livre ayant divinisé aux yeux du genre humain le Maître de l’Humanité.[80]
Guilliman avait acquis cet exemplaire du Lectitio Divinitatus via une Libre-Marchande qu’il avait sauvé des fanatiques du Credo Impérial, car ouvertement athée. Elle se nommait Yassilli Sulymanya et était membre du Logos Historica Verita. L’exemplaire qu’elle avait trouvé était une version très ancienne, et après analyse, le Primarque en conclue qu’il était vieux d’environ huit mille ans, donc imprimé moins d’un millénaire après l’Hérésie et que c’était une copie des toutes premières écritures.
Des mois après la Bataille de Parmenio, le Primarque organisa dans sa bibliothèque du Macragge’s Honour une réunion très privé avec le Copiste Donas Maxim et le Grand Prophète Asuryani Illiyanne Natasé, ambassadeur d’Eldrad Ulthran. Activant un champ d’intimité pour que les paroles échangés restent confidentiel, Guilliman présenta à ses deux invités un coffret sur un bureau dans lequel reposait dans un champ de stase le Lectitio Divinitatus. Il expliqua la haine de l’Empereur pour toute forme de religion, mais se rendait compte aujourd’hui que la raison était une foi à part entière, avec ses propres pièges et ses hérésies. Depuis son retour, Guilliman avait été amené à remettre en cause ses certitudes, et débuta avec des deux invités un débat sur la nature de la divinité. Bien qu’appréhendant la nature du Warp, il n’était pas un Psyker et souhaitait entendre l’avis du Copiste et du Grand Prophète qui maniaient ces arts. Il leur demanda donc ce qu’était, à leurs yeux, un dieu.
Maxim voyait toutes entités se déclarant être un dieu comme étant son ennemi, que la puissance les définissait ainsi que leur sournoiserie. Mais Natasé compris que Guilliman parlait de l’Empereur avant tout. L’Aeldari a souligné que tout les dieux n’étaient pas maléfiques. De plus leur nature étaient différentes, comme les C’tan qui étaient issus de l’univers matériel, constituant une partie essentielle de sa trame, à l’inverse des Dieux du Chaos qui étaient des reflets du materium. Par conséquent, il impossibles à cataloguer. Leur seule histoire, c’est celle que leur imposaient les croyants. Certains dieux ont besoin de la foi, d’autres non. Considérant qu’un dieu avait besoin de foi pour vivre, Guilliman tenta de souligner que l’Empereur n’était donc pas une divinité car Il existait avant son incarcération dans le Trône d’Or, mais Natasé nota qu’il fondait son hypothèse sur l’idée que l’Empereur était véritablement humain, avant, et qu’Il ne mentait pas. Le Primarque supposait également que l’être qui siégeait sur le Trône d’Or bénéficiait encore d’une vie mortelle, et qu’il continuerait de vivre même si personne ne le vénérait plus. Certains dieux avaient été mortels, jadis, des êtres devenus des réceptacles de la foi et la foi engendre la foi, comme pour les dieux purs du Warp, ceux qui, fondamentalement, sont des consciences émergeant de l’Immaterium. La foi s’écoule en eux, les change, les exalte, à défaut d’un meilleur terme.
L’Aeldari accula Guilliman et soulignant que pour des milliards d’humains, il était un dieu. Si des milliards y croient, cela n’en faisait-il pas une vérité ? Après tout, là où il allait, la victoire le suivait, sa présence inspirait son peuple et dans cette époque tumultueuse, le Warp lui-même s’apaisait à son approche. Combien de temps encore avant qu’un miracle ne lui soit attribué ? Et lorsque cela se produira, Guilliman sera-t-il en mesure d’affirmer ne pas en être responsable ? Natasé prétendit que la foi était la force la plus puissante dans cette galaxie et qu’elle n’avait pas besoin de preuve pour convaincre, qu’elle accordait la conviction à ceux qui croyaient. Un milliard d’esprits, un trillion d’esprits qui croyaient tous en la même chose, peu importe qu’ils soient des Psykers ou non, avaient une influence significative.
Troublé, Guilliman demanda si le Grand Prophète percevait l’Empereur quand il contemplait le Warp, l’Aeldari lui apprenant qu’il voyait qu’une l’immense lumière de l’Astronomican et qu’il en émanait de la douleur, de la souffrance. Mais l’Empereur était d’une nature caméléonesque. Peut-être était-Il véritablement mort. Peut-être que si on éteignait Ses machines, la lumière mourrait. Mais tous les fils de la trame des Aeldaris qui menaient à Lui avaient été réduits à néant, carbonisés et il était impossible de prédire quelle sera son chemin. Il est impossible de le regarder directement et certains Aeldaris ont affirmé qu’Il était le plus grand frein de l’Humanité, mais aussi son plus puissant bouclier, qu’Il était le poison de la galaxie et son sauveur potentiel, qu’Il n’était pas un, mais brisé, fracturé. Mais s’Il était convenablement soigné et si Il pouvait à nouveau bénéficier de toute Sa puissance, Il pourrait rivaliser avec les Dieux du Chaos eux-mêmes. D’autres affirment qu’Il n’est rien, que la lumière qui brûle sur Terra n’est que l’écho d’un être lumineux mort depuis bien longtemps. Maxim confirma que mêmes les Archivistes ressentaient que la Lumière de l’Empereur était un fanal rugissant, un pilier des âmes dont la présence brûlait l’esprit et qu’il avait ressenti la douleur de l’Empereur.
Guilliman en a conclu que son père n’était pas un dieu à l’époque où il l’avait connu, mais que maintenant, s’Il était véritablement un dieu, il devait réfléchir sur comment cela influencera sa stratégie. Si il ignorait la vérité de la situation simplement parce qu’elle ne correspondait pas à ses propres théories, alors il échouerai. Mais à l’inverse, si il adoptait ce mode de pensée et fondait toutes ses décisions pratiques dessus, quel genre de victoire récoltera-il ?[81]
Médias Externes
Sources
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Informations issues de Armor of Fate de HALEY GUY, Black Library, 2018 traduit par Trazyn l'infini et résumées par Guilhem. - ↑ Informations issues de Sombre Imperium - Chapitre Six - La Bataille de Raukos - Chapitre Sept - Le Dernier Vol des Écus Gris de HALEY GUY, Black Library, 2017 et résumées par Guilhem.
- ↑ Informations issues de Sombre Imperium - Chapitre Treize - Le Triomphe de Raukos de HALEY GUY, Black Library, 2017 et résumées par Guilhem.
- ↑ Informations issues de Sombre Imperium, Chapitre Cinq - La Clémence de Guilliman, Chapitre Dix - Des Nouvelles d’Ultramar, Chapitre Vingt - Le Conseil d’Héra, Chapitre Quatorze - Portepeste, Chapitre Seize - Le Cortège de Ku’gath, Chapitre Dix-Sept - Mort en Illyria, Chapitre Vingt-et-Un - Espandoria Tertio, Chapitre Vingt-Deux - Theologica de HALEY GUY, Black Library, 2017 et résumées par Guilhem.
- ↑ Informations issues de Sombre Imperium - Guerre et Peste, Chapitre Quatre - La Convocation de Ku’gath, Chapitre Cinq - Tyros Assiégée, Chapitre Dix - Les Navires De La Peste, Chapitre Onze - Le Temple de Mortarion, Chapitre Douze - Le Réacteur Central, Chapitre Treize - Saints et Pécheurs, Chapitre Quatorze - La Voie de la Chair, Chapitre Quinze - Relève, Chapitre Dix-Sept - Rassemblement Sur Parmenio, Chapitre Dix-Huit - Assaut Sur Galatan, Chapitre Vingt - La Legio Oberon en Marche, Chapitre Vingt-Deux - La Volonté de L’Empereur, Chapitre Vingt-Trois - La Garde Pestilentielle Approche, Chapitre Vingt-Cinq - Le Destin du Monde, Chapitre Vingt-Six - Désengendrés, Chapitre Vingt-Sept - Le Plan de l'Empereur, Chapitre Vingt-Huit - Liens de Parenté de HALEY GUY, Black Library, 2018 et résumées par Guilhem.
- ↑ Informations issues de Warhammer 40K - Livre de Règles, V8 - Zone de Guerre : Ultramar et résumées par Guilhem.
- ↑ Informations issues de Sombre Imperium, Chapitre Sept - Le dernier vol des Écus Gris, Chapitre Neuf - Imperator Gloriana de HALEY GUY, Black Library, 2017 et résumées par Guilhem.
- ↑ Informations issues de Sombre Imperium, Chapitre Sept - Le dernier vol des Écus Gris, Chapitre Neuf - Imperator Gloriana de HALEY GUY, Black Library, 2017 et résumées par Guilhem.
- ↑ L’on pourrait y voir un moyen pour Games Workshop de justifier le fait que les événements se déroulant après le retour de Guilliman (qui eu lieu normalement en 999.M41) puisse encore se passer au 41e Millénaire et non au 42e (012.M42 actuellement). Ce doute entretenu permet de justifier le logo Warhammer 40 000. (avis de Guilhem n’engageant que son auteur).
- ↑ Informations issues de Sombre Imperium, Chapitre Sept - Le Dernier Vol des Écus Gris, Chapitre Neuf - Imperator Gloriana de HALEY GUY, Black Library, 2017 et résumées par Guilhem.
- ↑ Informations issues de Sombre Imperium, Chapitre Neuf - Imperator Gloriana de HALEY GUY, Black Library, 2017 et résumées par Guilhem.
- ↑ Informations issues de Sombre Imperium, Chapitre Neuf - Imperator Gloriana de HALEY GUY, Black Library, 2017 et résumées par Guilhem.
- ↑ Informations issues de Sombre Imperium - Guerre et Peste - Chapitre Vingt-Huit - Lien de Parenté de HALEY GUY, Black Library, 2018
Informations issues de Sombre Imperium - Chapitre Vingt-Deux - Theologica de HALEY GUY, Black Library, 2017 et résumées par Guilhem. - ↑ Informations issues de Sombre Imperium, Chapitre Vingt-Deux - Theologica de HALEY GUY, Black Library, 2017 et résumées par Guilhem.
- ↑ Informations issues de Sombre Imperium - Guerre et Peste, Chapitre Vingt-Huit - Liens de Parenté, Chapitre Vingt-Sept - Le Plan de l'Empereur de HALEY GUY et résumées par Guilhem
- ↑ Informations issues de Sombre Imperium - Guerre et Peste, Chapitre Sept - Une Nuit à Bord de l’Honneur de Macragge de HALEY GUY, Black Library, 2018
Informations issues de Sombre Imperium - Fléau Divin, Chapitre Cinq - De la Nature des Dieux de HALEY GUY, Black Library, 2021 et résumées par Guilhem.