Racaille
- « Ouais, bien sûr qu’le crime paie. Pourquoi que j’frais ça sinon ? »
- - Boze "Le Jacasseur", truand des Ruches de Fenk.
Comme cela a toujours été le cas, les laissés-pour-compte semblent s’attirer les uns les autres et s’épanouir dans les pires endroits. L’Imperium est immense et très dur, si bien que les indésirables et les démunis survivent dans les lieux les plus inhospitaliers. Les sous-Ruches, blocs d’habitation, et parfois même des lunes entières dépouillées de leurs ressources abritent ce que les forces de l’ordre surnomment la Racaille. Ce sont des épaves de la société, des déchets de l’Humanité, qui n’ont pas leur place au sein de la société impériale. Du reste, l’Ecclésiarchie elle aussi semble s’être détournée d’eux, même si quelques Missionnaires tentent de sauver leurs âmes, parfois sans qu’on leur ait demandé quoi que ce soit !
Racaille est un terme fourre-tout qui regroupe voleurs, déserteurs, criminels en cavale, escrocs, Nobles déchus, voyous et hors-la-loi, ainsi que toutes sortes de délinquants et d’individus peu recommandables. Malgré le sobriquet qu’on leur donne et leurs origines contestables, beaucoup disposent de compétences utiles aux yeux de l’Inquisition, et leurs multiples talents peuvent se révéler très utiles dans l’accomplissement de toutes sortes de missions secrètes et plus ou moins légales. Ainsi, lorsqu’un Inquisiteur a besoin des services d’un personnage peu scrupuleux, capable d’abattre des innocents quand on le lui ordonne ou de tirer dans le dos d’une cible sans la moindre hésitation, il se tourne vers l’Acolyte qui a passé des années entières en marge de la société impériale.
En plus de leur ambiguïté morale, les Racailles disposent bien souvent de compétences utiles dans le cadre des enquêtes. Du crochetage de serrures aux attaques au couteau, des contrefaçons en tous genres au recel de marchandises illégales, entrer dans une propriété par effraction ou trouver certains objets au marché noir, user de bagou ou d’intimidation, voici assurément des talents susceptibles de faciliter la vie des Acolytes.
Ordinairement, ils ne sont ni particulièrement forts ni particulièrement résistants ; en revanche, ils savent se faufiler dans les méandres de la société et sont souvent très agiles. Ils ont l’art de susciter toutes sortes de conflits et de se tirer d’affaire. Toutefois, l’Inquisiteur avisé n’intègre pas le premier félon venu parmi ses agents, car l’Acolyte doit être digne de confiance et ses talents doivent être à la hauteur des tâches qui l’attendent. Ce n’est donc pas qu’un simple voyou ramassé dans la rue. Ce type d’agent est un monte-en-l’air capable des meilleures acrobaties, un baratineur devenu roi de l’escroquerie, un requin du jeu qui ne perd jamais ou un receleur ayant des contacts dans un sous-secteur entier.
Pour avoir vécu et survécu dans de telles conditions, il est bien évident que la Racaille sera souvent source d’acrimonie et ne s’entendra pas forcément très bien avec le reste de la cellule. De plus, ses valeurs morales et les raisons pour lesquelles l’intéressé est présent sont sans doute différentes de celles des autres, ce qui peut déclencher des disputes. Les raisons qui peuvent pousser un tel individu à travailler pour un Inquisiteur sont multiples : certains le font pour le simple frisson que cela leur procure, certains pour se racheter de crimes passés ou parce qu’on les paye, mais d’autres ont tout simplement les compétences nécessaires à l’Inquisiteur, si bien qu’on les invite "chaleureusement" à répondre présent, quitte à les menacer si nécessaire. Aux yeux de l’Inquisiteur, peu importent leurs motivations, le principal étant qu’ils jouent le rôle qui leur est confié dans la mission. Les Inquisiteurs utilisent tous les outils mis à leur disposition pour accomplir leur devoir. Ils se moquent bien de savoir s’ils emploient un Noble de haut rang ou le plus inhumain des scélérats ; c’est le succès qui compte, pas la façon de l’obtenir.
Source
- Warhammer 40 000 JdR - Dark Heresy : Livre de règle