Histoire des Ultramarines

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« La nature de l’Humanité est la guerre ; un fait indéniable pour tout ceux étudiant l’histoire. Mais à quelle fin ? Simplement la survie ? Beaucoup l’affirmeront, mais ce n’est rien par rapport aux merveilles et aux terreurs que nous avons accompli grâce à la guerre. Je conteste l’idée que la guerre ne soit rien d’autre qu’une éradication naturelle ; une purge que nous savons nécessaire instinctivement pour que de plus grandes choses puissent être réalisés, que de plus grands dessins et de plus grands rêves deviennent réalité pour les générations à venir. L’homme tue sans hésiter pour survivre, certes, mais l’homme meurt dans la gloire pour les futures générations. »
- Issu du Neuvième Livre Cryptographes, Auteur Inconnu, M.7.


Au début de la cataclysmique guerre civile déclenchée par la trahison d’Horus et des machinations des sombres puissances du Warp, la XIIIe Légion, les Ultramarines, était l’une des forces militaires les plus puissantes de l’Imperium. Avec une force de combat active comprenant environs 250 000 Legiones Astartes, un domaine couvrant tout un secteur sous leur autorité et une structure inégalée pour l’approvisionnement et l’entraînement des novices - lui permettant de résister à des pertes susceptibles de paralyser d’autres Légions. Ce fut cette puissance même qui en fit une cible de choix dans la conspiration des traîtres. Ce fut à Calth que le coup tomba. Mais alors que la légende des osts couleurs lapis-lazuli d’Ultramar et le génie stratégique de son Primarque Roboute Guilliman étaient déjà largement diffusés par les Itérateurs et les Commémorateurs de la Grande Croisade, la route par laquelle les Ultramarines arrivèrent à cette apothéose de puissance n’est pas très bien connu et, dans certains cas, les faits furent gardés secrets. Les complexités du passé de la Légion et les relations parfois conflictuelles et même antagonistes que les Ultramarines entretenaient avec plusieurs Légions ont également été dissimulées. C’est cette histoire cachée qui allait porter des fruits amers sur Calth et jetterait son ombre sur les guerres qui allaient suivre.[1]

Origines : Les Nés de la Guerre de la Longue Nuit

La XIIIe Légion.

L’origine de la XIIIe Légion était, comme pour les autres Legiones Astartes, Terra, pendant les dernières années des Guerres d'Unification. Les archives de cette époque révèlent que le recrutement "Alpha" de la XIIIe Légion était composé d’un groupe expérimental composé de plusieurs milliers de guerriers afin de juger la stabilité et l’adaptabilité de leur patrimoine génétique. Ce groupe passa le test avec des conclusions acceptables et sans mutation physique singulière ou notable, correspondant aux résultats attendus, et avec la pleine fonctionnalité des organes implantés aux spécifications projetées. Psycho-organiquement, les Initiés étaient réputés pour afficher une grande agressivité, comme prévu, mais avait aussi une tendance marquée à la cohésion et au respect de la hiérarchie, couplé à un dévouement presque pathologique à la réalisation d’un objectif assigné, en particulier lorsqu’on les comparait avec les profils psychologiques de certains autres échantillons Alpha, tels les groupes des Légions XII et V, qui ont montré après l’implantation des tendances individualistes et des comportements hargneux plus élevées. Bien que l’essentiel de ce qui se produira alors pour la très précoce expansion de la XIIIe Légion après sa phase de test ait été occulté par des secrets absolus, comme tout ce qui est inhérent à la plupart des travaux génétiques de l’Empereur, et malgré la perte des archives dans la destruction causée par le grand siège de Terra durant la bataille finale, certains faits peuvent encore être reconstitués et une hypothèse formulée.

En matière de recrutement, des preuves apparentes montrent que les Initiés pour la XIIIe Légion ont été recrutés sur Terra dans des régions aussi diverses que les clans sous-équatoriaux de Panpocro, les familles guerrières des Enclaves de Saragon, l’orgueilleuse Ruche Oligarchique de Midafrik et, plus récemment, les tribus anthropophages des déserts du Caucase. Malgré les variétés de cultures et d’origines de ces groupes, ils avaient tous un point commun : leur violente résistance aux dernières étapes de l’Unification, une résistance brisée en fin de compte dans chaque cas, non pas par une capitulation négociée mais par un quasi anéantissement, ne laissant guère plus, dans certaines situations, que des réfugiés internés et des populations orphelines exsangues par les conflits sauvages qui avaient amené ces peuples à bout. Ces événements sont à l’origine du premier surnom informel par lequel la XIIIe Légion fut connue par les forces aux côtés desquels elle servit - "Les Nés de la Guerre". On peut penser que les effets psychologiques particuliers du patrimoine génétique de la XIIIe Légion peuvent avoir été délibérément utilisés comme une arme finale pour l’Unification afin d’éliminer une potentielle rébellion sur Terra et absorber davantage la force des tribus sauvages de la Longue Nuit dans l’Imperium naissant. Une preuve supplémentaire peut être déduite par le fait qu’il n’y a aucune preuve d’un déploiement actif de la XIIIe Légion sur Terra pendant la période des amères Guerres d’Unification - contrairement aux Légions VII et VIII par exemple. Leurs premiers honneurs de bataille enregistrés correspondent à la Première Pacification de Luna, et à la brutale campagne de Sedna au bord du Système Sol.

Durant la première phase de la Grande Croisade en progression, la libération du Segmentum Solar permit de découvrir que cette région qui faisait parti des premiers domaines stellaires de l’Humanité, ancienne et très peuplée, abritait de nombreux survivants du Moyen-Âge Technologique. Parmi eux, certains accueillirent à bras ouverts l’Imperium comme un sauveur et protecteur, mais beaucoup d’autres mondes résistèrent à la Conformité Impériale, soit par ignorance ou par orgueil, comme il y en avait d’autres qui vivaient sous le joug de l’oppression Xenos. Cependant, la vague de conquête, avec l’Empereur à la tête de l’effort de guerre, pris rapidement de l’élan, et les Légions Space Marines connurent leur première grande expansion qui fut pour elles un moment essentiel. Au cours de cette période, la XIIIe, alors forte d’environ 8 000 Astartes, commença à s’imposer aux côtés des autres Légions sous le commandement direct de l’Empereur, gagnant en renommée dans des campagnes notables telles que la libération de Diurnus et la destruction du Xeno-empire Scorvidien, ainsi que par une série d’actions de conquêtes individuelles réussies sur des planètes telles que Lorin Sigma, Sekel’s Landing et Ne’deble. À partir de chacun de ces mondes humains conquis, les factions les plus militantes fournirent de nouvelles recrues pour la XIIIe, tout comme les Nés de la Guerre de Terra avaient formé ses premiers contingents.

Ce fut au début de la Grande Croisade que le génie du grand projet de l’Empereur pour Ses Légions Space Marines devint de plus en plus apparent. Alors que chacun de Ses guerriers surhumains prouva sa capacité à se battre sur n’importe quel champ de bataille et de remporter la victoire, l’Empereur avait clairement modelé dans le mélange alchimique de Ses fils une diversité de tempéraments et de capacités qui donnèrent à chaque Légion une force ou une aptitude à un théâtre de guerre qui lui était propre, au-delà de ceux de ses pairs. Dans certains cas, ces talents étaient ataviques et visibles, qu’il s’agisse de la fureur quasi-surnaturelle de la IXe Légion ou de l’étonnante résilience de la XIVe Légion. Dans d’autres cas, ces talents étaient plus subtils et inscrits dans les gènes, tels que la noirceur qui consumait les âmes de la VIIIe, tout en étant une manifestation, en paroles ou en actes, de la ruine de leurs ennemis, ou encore la dévorante passion froide et l’aptitude technologique de celle qui était déjà connu sous le nom de la "Dixième de Fer". C’est dans cette dernière catégorie que la XIIIe tomba.

En son sein se mélangeait agressivité et retenue, discipline et détermination, ce qui la rendait extrêmement aptes à des opérations conjointes et au travail en groupe sur plusieurs théâtres de guerre. La XIIIe Légion a également connu un important succès dans les opérations indépendantes où elle prit le commandement direct des forces de soutien secondaires de l’Imperialis Auxilia, ainsi que des régiments d’élite de l’Auxilia Solar et ceux des "Anciens Cent", ainsi que des auxiliaires souvent indisciplinés de l’Imperialis Militia récemment contraint à la Conformité Impériale. Dans ce dernier cas, la XIIIe détachait souvent des cadres au sein de ses propres guerriers pour agir en tant que prévôts et commandants d’une discipline stricte, appliquant la justice et inspirant la bravoure aux récalcitrants des premières lignes ; des tâches que d’autres Légions considéraient indignes d’elles et déshonorantes, perçues comme une mauvaise utilisation des capacités des Legiones Astartes pour la bataille.

Face à sa capacité d’adaptation et à la variété des opérations menées, on disait qu’elle rappelait la légendaire Ière Légion ainsi que les éminents Luna Wolves dont la gloire et les accomplissements, depuis la réintégration rapide de son Primarque à son commandement, étaient nombreux. La clé de son style de combat était l’imitation et l’adaptation. Ses schémas personnels de la guerre évoluaient rapidement et avaient pour base les principes énoncés au cours de l’endoctrinement et de la formation de ses guerriers, se combinant avec des influences tirées des nombreuses cultures martiales qui furent les piliers de sa fondation et des autres Légions aux côtés desquelles elle combattit. Ces influences allaient du combat au couteau des gangs d’Opaki de la Ruche Kôr, aux tactiques de guerre blindées de la Xe Légion.[2]

La Treizième Confrérie

Au cours de la troisième décennie solaire de la Grande Croisade, la XIIIe Légion commença à développer un caractère qui lui était propre. Elle se démarqua pour son sens pratique et spontané, consacrant peu de temps aux arts ésotériques de la guerre ou aux stratégies conjecturales, préférant une approche directe et mobile de l’engagement. En temps de guerre, elle s’appuyait sur la réalisation rapide des objectifs et sur des stratégies tactiques rapidement définis, issus d’expériences éprouvées sur le champ de bataille et déterminés par la situation. Elle avait son amour-propre, et bien que tous s’accordèrent sur son inébranlable fidélité à la cause de l’Imperium, elle montra une tendance à défendre obstinément son honneur et entra en compétition avec les autres Légions aux côtés desquelles elle servi, en particulier celles dont les Primarques avaient déjà été retrouvé. La confrérie guerrière de la XIIIe Légion commença également à afficher ses accomplissements. Plutôt que de prendre une livrée et une iconographie particulières, comme la IIIe Légion ou les Dusk Raiders (Death Guard), les compagnies qui se distinguèrent lors d’une opération ou d’une campagne particulièrement importante de mise en Conformité, appliquèrent des ajouts à leur livrée principale de Légion - tout en conservant le schéma gris sombre et bronze post-Unification qu’elles portaient depuis Sedna - pour commémorer leurs plus grandes réussites. Les compagnies qui avaient combattu aux côtés de la VIIIe Légion lors de la purge des corsaires Abhumains de la Nébuleuse Cancerai, portèrent par la suite des gantelets noirs, les heaumes bleu nuit, l’icône de l’ancienne balance et la tête de mort du jugement en opposition à l’héraldique de leur Légion, et se baptisèrent "Némésis". À l’inverse, les formations principalement blindées de la XIIIe Légion qui avaient stoppé l’assaut des Orks sur les plaines de cendres de Cypra Mundi, sauvant ainsi une ville peuplée de millions de personnes d’une mort atroce, commémorèrent la bataille en inscrivant sur leur spalière droite la flamboyante lumière émeraude des aurores boréales qui fendaient les cieux sous lesquels ils avaient combattu. Ces honneurs furent présentés comme le symbole de la puissance de la Légion, mais aucun de ces Astartes ne désira un nom de baptême pour leur Légion, ne conservant que son numéro, comme le rapporta leur premier Seigneur Commandeur Gren Vosotho, «… On me raconta qu’autrefois le treizième chiffre était considéré par les faibles esprits et ceux asservis par les mensonges de la superstition comme un mauvais présage, mais au service de l’Empereur, nous en ferons un symbole de rédemption et de gloire. » Néanmoins, l’épreuve la plus éprouvante pour la résolution et les capacités martiales de la XIIIe Légion était encore à venir.[3]

La Rébellion d'Osiris

En 833.M30, l’effectif de la XIIIe Légion atteignait environ 33 000 Space Marines, dont le principal contingent constituait désormais la 12e Flotte Expéditionnaire. Cette expansion de leurs nombres dans un laps de temps relativement court était due à deux principaux facteurs. Le premier facteur était que leur style de guerre avait tendance à éviter les pertes lorsque cela était possible, contrairement aux tactiques employées par d’autres Légions. La XIIIe évitait les batailles d’usure et s’enorgueillait d’atteindre des objectifs stratégiques avec un minimum de pertes - et lorsque des mondes humains récupérables étaient impliqués, son objectif était également d’effectuer un minimum de dommages collatéraux. Le second facteur provenait d’un aspect récemment révélé de leur patrimoine génétique. Alors que les taux de réussite de l’implantation du Zygote de la XIIIe Légion étaient très proches du niveau médian, il s’est avéré être le plus résistant aux erreurs lors de la réplication - un méridien correspondant uniquement au échantillon de la Ière Légion - souffrant relativement peu de mutation ou de déviation dans la génération ultérieure d’organes Astartes récoltés. Cela permis à la Légion d’étendre progressivement ses effectifs, même sans la stabilisation apportée par le propre code génétique d’un Primarque.

Telle était la situation des effectifs, de l’autonomie et de la stabilité de la XIIIe Légion lorsque l’Empereur, commandant de la puissante flotte de guerre Principia Imperialis, Ferrus Manus et sa Dixième de Fer, et Horus et ses Luna Wolves, menèrent à cette époque respectivement les trois grands axes de la Grande Croisade. Pénétrant dans le vide de l’espace, bien au-delà du Segmentum Solar, la 12e Flotte Expéditionnaire se vit confier la tâche d’étudier l’étendue du disque galactique intérieur et la forte densité de systèmes stellaires autour de Terra. C’est pour cette raison que quand une crise sécessionniste éclata de manière inattendue près des systèmes capitolins du Segmentum Solar, la XIIIe Légion se trouvait être la plus proche pour agir le plus rapidement.

L’Amas d’Osiris, regroupement de onze systèmes stellaires constituant la partie intérieure du second quadrant du Segmentum Solar, avait soudainement et sans avertissement, déclaré sa sécession de l’Imperium. Des navires marchands furent saisis, des escadrons de patrouille navale de l’Imperialis Armada furent chassés par les navires de défense du système, et les agents de l’autorité impériale restèrent silencieux et supposés morts. Les mondes habités de l’Amas d’Osiris, dont plusieurs étaient technologiquement avancés, avaient initialement été mis en Conformité au cours de la huitième année standard de la Grande Croisade, sans relativement peu d’effusion de sang. Cette campagne avait été jugée comme très réussie et la XIIIe Légion y était en grande partie responsable. Le fait que l’Amas d’Osiris soit entré en rébellion ouverte fut ressenti comme un affront à l’honneur de la Légion par son Seigneur Commandeur Gren Vosotho. Le maître de la XIIIe fit le serment de régler le problème le plus rapidement et le plus énergiquement possible. Vosotho, agissant à partir des renseignements issus des premiers rapports, ordonna aux vaisseaux de guerre de la 12e Flotte Expéditionnaire de se rendre directement sur le Monde Bouclier de Septus XII, et de laisser derrière eux les éléments de soutien de la flotte, les transports lourds et les vaisseaux-forge qui seront protégé par les vaisseaux de combat plus lents. La cible de cette force de frappe rapide était la ville atmosphérique de Cabasset, située sur la face obscure de Septus XII, et capitale économique et politique de l’Amas d’Osiris. Vosotho fit le pari qu’une frappe rapide et violente pouvait mettre fin à la rébellion avant que les rebelles ne consolident leurs forces.

En arrivant sur l’orbite du système, la puissance des deux vaisseaux de guerre de la 12e Flotte Expéditionnaire, mené par le vaisseau amiral de la Légion, la Barge de Bataille de Classe Goliath, le Sethaln’s Thunder, balaya facilement le système de défense et les vaisseaux envoyés pour les intercepter. Immédiatement après le court échange de tirs, au cours duquel les vaisseaux Space Marines ne subirent aucune perte, un bombardement de précision à longue portée débuta, bref et réussi, afin d’affaiblir les défenses orbitales de Septus XII avant d’attaquer la planète elle-même.

Vosotho avait formulé un plan d’attaque sur la base d’un assaut millimétré contre les complexes gouvernementaux et environnementaux sur lesquels toute vie dans la Cité-Ruche était dépendante pour sa survie. Cette manœuvre était une variante d’une tactique développé à partir de l’observation attentive de la maîtrise des Luna Wolves dans ce style d’attaque, et qui assurait une conclusion rapide avec un minimum de dommages sur l’infrastructure d’un Monde-Ruche, tout en étant un exemple montrant la futilité d’une rébellion. Le plan lui-même reposait sur des connaissances préalables détaillées du monde qui était considéré comme une propriété impériale et sur une évaluation militaire du nombre et des capacités potentielles des milices rebelles que la Légion était censée rencontrer. Malheureusement, toutes les suppositions que Vosotho et son état-major firent à propos de ce qui attendait la Légion étaient fausses.[4]

L'Assaut sur Septus XII

Soutenu par les bombardements du Sethaln’s Thunder qui ouvrirent de grandes brèches dans le dôme de protection extérieur de la Ruche Cabasset, le début de l’attaque fut encourageant, les Stormbirds de la Légion étant menée personnellement par Vosotho. La résistance fut immédiatement beaucoup plus importante que prévu alors que la force de débarquement s’enlisa rapidement face à des vagues humaines composées d’abord de centaines, puis de milliers de civils aux yeux morts, vêtus de combinaisons de pression improvisées et équipés d’armes de fortune de toutes sortes, dont des charges minières explosives converties en kamikazes. La XIIIe Légion modifia rapidement ses tactiques pour infliger le maximum de dégâts mais, sans se soucier de ses pertes, la marée de corps continua d’avancer dans un silence de mort et il devint rapidement évident qu’il ne s’agissait pas d’une simple rébellion et d’un ennemi ordinaire. Afin d’éviter que son attaque s’enlise et que sa force d’invasion se retrouve encerclée, Vosotho appela des renforts et ordonna à ses escouades d’attaquer, en s’appuyant sur la vitesse et la coordination ainsi que sur la supériorité de ses Space Marines au corps à corps afin de remporter le combat. Lentement et avec des pertes sans cesse croissantes, les Legiones Astartes s’enfoncèrent de plus en plus profondément dans la Cité-Ruche et, pas à pas, ils commencèrent à sécuriser leurs objectifs tactiques, écrasant une opposition mieux armée et qui s’avérait être les gardes du corps de la noblesse de la Ruche. Ce fut lorsque la XIIIe Légion fut très engagée et à des kilomètres de la Ruche que le piège se referma. Une flotte Xenos de type et d’origine inconnus, comprenant cinq vastes vaisseaux en forme de sablier dont les structures tournaient sans cesse comme des rouages d’horlogerie, apparut et se dirigea à grande vitesse vers l’intérieur de la couronne flamboyante de l’étoile géante de Septus. Réalisant le désastre qui était sur le point de se produire, Vosotho ordonna une retraite générale de la surface, mais alors que ses forces luttaient pour rejoindre leurs aéronefs de combat et leurs transports, le combat contre les Space Marines s’intensifia et la nature des attaques commença à changer.

Alors que les Stormbirds en réserve tombaient sous une attaque menée de tous côtés pour tenter de les paralyser ou de les détruire, de nouvelles foules de civils apparurent et se jetèrent dans les couloirs, leur intention n’étant pas de tuer, mais de submerger les positions des Legiones Astartes, les noyant sous la masse de leurs corps, sans tenir compte du coût en vie. Au-dessus d’eux, dans le vide spatial, les deux flottes s’affrontèrent. Le grand vaisseau en forme de sablier mit à mal le gigantesque Sethaln’s Thunder, déchaînant des fouets éclatants de particules élémentaires, embrassant les vaisseaux de guerre impériaux et engloutissant tous les escadrons de chasse ou les torpilleurs qui furent totalement brisés. La 12e Flotte Expéditionnaire fut vaincue, mais elle combattit vaillamment, faisant reculer l’un des titanesques engins Xenos, d’étranges vapeurs colorées fuitant de sa coque, mais au prix d’une douzaine de ses propres vaisseaux, tandis que le Sethaln’s Thunder, transformée en une épave en flamme, chuta à travers la ligne de bataille.

C’est alors que d’effrayantes silhouettes, dont émanait de l’intérieur une lumière maladive, commencèrent à se matérialiser parmi les assaillants, à la surface et directement dans les vaisseaux impériaux engagés dans le combat. Vêtus d’une armure ayant la forme d’une tenue de confinement biomécanique baroque, les créatures à l’intérieur étaient à peine visibles ; des formes macabres de brumes incandescentes dont les gantelets crachaient un feu éthéré, leur volonté écrasant l’esprit de ceux qui leur résistaient. Le dernier ordre de Vosotho était que la flotte se retire avec le plus grand nombre possible de guerriers de la XIIIe Légion, mais en bon ordre. Un nouvel ennemi de l’Imperium avait été rencontré et la nouvelle devait atteindre Terra à tout prix. Vosotho, commandant l’arrière-garde, sacrifia sa vie en guise de pénitence pour son erreur, son dernier acte étant de transférer le commandement de la Légion au plus haut commandant survivant présent en orbite, le Premier Maître Marius Gage. Ce fut grâce à la rapidité de réaction et à la perspicacité tactique de Gage qu’il fut possible de contenir les vaisseaux ennemis jusqu’à ce que chaque Stormbird survivant de l’assaut terrestre ait quitté la planète. Gage adopta un affrontement faite d’attaques, de contre-attaques et de retraite afin de tenir à distance les vaisseaux ennemis jusqu’à ce que la 12e Flotte Expéditionnaire se fraye un chemin.

En fin de compte, ce qui aurait pu devenir une catastrophe ne fut qu’une simple défaite et, après évaluation, la XIIIe Légion avait perdu un peu plus de 6 500 Space Marines, soit la plus grande perte de toute l’histoire de la Légion. Bien que ce soit environ un cinquième de sa force de combat en termes d’Astartes, les morts comptaient parmi eux une grande partie de l’élite de la Légion, dont de nombreux anciens combattants d’origine terrane présents depuis sa fondation et son Seigneur Commandeur Gren Vosotho. Sa flotte avait également beaucoup souffert, avec un quart de ses navires de guerre perdus ou irrémédiablement endommagés, en particulier son navire amiral. Cela fut un amer coup porté à la fierté et à l’honneur de la Légion, défaite résultant de leur excès de confiance. Ils avaient soif de vengeance mais même cela leur fut refusé.

Un peu moins d’un an plus tard, la XIIIe Légion revint dans l’Amas d’Osiris, qui fut mis entre temps en quarantaine et sous blocus, avec une force renforcée par l’Armada Solar, des éléments de la XVIIIe Légion et des cadres anti-Psykers de Terra. Les xenoformes qui furent surnommés par l’Officio Biologis sous le terme de "Psybrides d’Osiris", avaient laissé des mondes désolés, débordant de morts sans sépulture ou plongés dans des troubles et des guerres civiles. Mais des Xenos responsables de ces atrocités, on ne trouva aucun signe d’eux. Regroupant des archives fragmentaires provenant de datasphères et d’humains purifiés, il fut impossible de savoir d’où étaient venus les Xenos et où ils étaient allés, seulement qu’ils avaient au début agis secrètement, infiltrant insidieusement des mondes ; puis qu’ils détruisaient les volontés de leurs populations, kidnappant certaines et laissant les autres périr simplement de faim ou dans l’inaction en leur absence. D’autres mondes entrèrent en rébellion à cause de la secrète domination psychique de leurs dirigeants et par la manipulation des peurs de leur population. La révélation conclue qu’ils étaient un ennemi peut-être peu nombreux, mais à la fois perfide et extrêmement puissant, une menace évidente qui devait être exterminée au nom de l’Empereur.

À la suite de la campagne courte mais sans gloire qui ramena l’Amas d’Osiris sous le contrôle de l’Imperium pour un repeuplement, la XIIIe Légion prêta serment de vengeance contre les Xenos pour le jour où ils réapparaîtraient de nouveau. La Légion, maintenant sous le commandement de Marius Gage, se réorganisa et chercha à reconstruire rapidement ses effectifs et son arsenal. Puis elle redoubla d’efforts pour servir la Grande Croisade, comme si elle essayait de prouver que la défaite à Septus était une aberration ne devant jamais être répétée. Le nom de son maître disparu et la bataille dans laquelle il était tombé devint un sujet dont on ne parlait plus mais qui pesait comme un poids sur leurs épaules.

Il existait maintenant au sein de la Légion un terrible sentiment de perte et une once de doute dans ses propres capacités. Dans le cœur de ses Légionnaires, le perpétuel désir de retrouver leur Primarque comme on cherche un remède à tous ces maux, était à présent plus vivace, afin de se sentir - comme ils le verront - complet. Ironie du sort, plus de deux années terranes auparavant, dissimulées à la connaissance de la Légion et avant les événements de Septus, leur Primarque avait été localisé par l’Empereur, mais en raison des caprices du Warp, le contact ne serait pas possible avant plusieurs années standards. Pendant cette période, aussi brève soit-elle, et tout en paraissant être une éternité aux fils de la XIIIe, la Légion se battit avec une soif de bataille implacable, mais sans joie, conquérant successivement monde après monde au nom de la Grande Croisade, mais fuyant désormais les lauriers de la victoire et le respect de ses pairs qu’elle recherchait autrefois, jusqu’à ce que l’heure de son salut vienne enfin.[5]

Le Fils du Consul

À cause des machinations des Dieux Sombres, les Primarques de l’Empereur furent disséminés aux quatre coins de la galaxie alors qu’ils n’étaient encore que des enfants. Chacun atterrit sur un monde différent et, d’une certaine manière, on peut dire que les mondes où ils grandirent les façonnèrent, de même qu’ils les modèleraient à leur tour à leur image.

Roboute Guilliman eut la chance d’arriver sur le monde de Macragge. Véritable bastion de la civilisation comparé à la barbarie qui régnait sur la galaxie, Macragge était gouvernée par deux consuls, Konor et Gallan. Après que la capsule du Primarque eût été découverte dans une forêt par des nobles en chasse, Guilliman fut apporté à Konor, qui l’adopta et l’éleva comme son propre fils.

Comme tous les Primarques, Roboute Guilliman grandit et se développa à une allure prodigieuse, absorbant tout ce que Konor et les autres Maccragiens pouvaient lui enseigner avant de les surpasser. Guilliman éprouvait une loyauté farouche envers son père adoptif, aussi lorsque Gallan fomenta un coup d’état lors duquel Konor reçut une blessure fatale, Guilliman mit tout en œuvre-pour prendre le contrôle de la planète et châtier les assassins de son père.

Lorsque l’Empereur atteignit Macragge lors de la Grande Croisade, la planète abritait une civilisation forte, cultivée et unie. Telle était la société que Guilliman avait créé et, dès lors, il n’eut de cesse de faire de même pour le royaume d’Ultramar.

Ultramar

À l’époque où le jeune Roboute Guilliman faisait la guerre en Illyrium, la flotte de l’Empereur avait atteint la planète d’Espandor, à la lisière du réseau de mondes avec lequel Macragge avait maintenu un contact. Des Espandoriens, l’Empereur appris l’existence de Macragge et du fils extraordinaire du Consul Konor Guilliman, et de ce qu’Il entendit, Il su que cet enfant ne pouvait être qu’un Primarque disparu. Certains pensent que l’arrivée de l’Empereur à Espandor, dans une région isolée, loin de la ligne de front de la principale progression de la Grande Croisade, n’était pas un hasard et que certains talents Lui avaient permis de percevoir ou de connaître ce qu’Il y trouverait. Quoi qu’il en soit, ce qui suivi n’était certainement pas prévu. Alors que la flotte de l’Empereur mit rapidement le cap vers Macragge, celle-ci fut presque immédiatement déviée par de violentes tempêtes Warp qui s’étaient levées et isolèrent Macragge et une poignée de systèmes proches. Contrarié par un pouvoir que même l’Empereur ne pouvait facilement ignorer, la tempête fit rage dans le secteur durant cinq années standards avant que le contact puisse être rétabli avec succès.

Durant ces années, Macragge connue une transformation frappante. C’était maintenant un monde harmonieux et organisé, prospère et productif. Ses villes avaient été reconstruites en marbre scintillant et en acier brillant, et les rangs serrés de ses armées étaient bien armés et bien équipés, se préparant désormais à des opérations au-delà de leur propre monde. On relate que même avant l’arrivée de l’Empereur, Roboute Guilliman avait beaucoup étudié les anciennes histoires contenues dans les grandes bibliothèques qu’il avait confisqué à l’aristocratie déchue de son monde, et les informations fragmentaires qui s’y trouvait sur les anciens domaines de l’Humanité. Il avait commencé à rêver de nouveaux horizons et de nouveaux mondes à conquérir, d’un domaine "au-delà de la mer de nuit", l’ancienne forme que l’on trouve dans les textes pour le nommer étant - "Ultramar". Poussé par sa volonté, il parvient à créer ce domaine et dans cette enclave isolée par le Warp, les vaisseaux de Macragge parcouraient et surveillaient à présent et régulièrement des routes commerciales entre les systèmes stellaires locaux, transportant des matières premières et des colons vers son monde florissant. Dans certains des systèmes voisins, de courtes et victorieuses guerres avaient déjà été menés pour mettre fin à des révoltes.

On raconte que lorsque l’Empereur vit ce que Son fils perdu avait accompli, Il fut impressionné. Il rencontra Roboute Guilliman sans avoir recours à la dissimulation qui Lui fut nécessaire pour approcher des Primarques plus sauvages. Il est en outre affirmé qu’une fois que Guilliman appris la vérité sur ses origines, il prêta immédiatement allégeance à l’Empereur, qu’il savait être son véritable père, car il avait déjà correctement théorisé qu’il avait été délibérément créé pour un but précis. Les observateurs impériaux ont immédiatement compris que Roboute Guilliman possédait une intelligence analytique puissante, même comparée aux capacités cognitives surhumaines de ses pairs, ainsi qu’un talent stupéfiant pour la gouvernance et pour la macro-organisation. Pourtant, peu devinèrent ce que ces talents mis à profit pour la Grande Croisade allaient réaliser.[6]

L'Unification du Corps et du Sang

Roboute Guilliman, Primarque des Ultramarines.

La XIIIe Légion Space Marine fut assigné au commandement de Roboute Guilliman en peu de temps, car le Primarque n’eut pas besoin d’encouragement ou d’assistance pour assimiler les connaissances sur la galaxie, sur la Grande Croisade et sur les nombreuses merveilles technologiques du tout nouvel Imperium de l’Humanité. L’honneur que Roboute Guilliman avait accordé à la XIIIe Légion en acceptant sa fidélité fut un événement accueilli avec beaucoup de joie et de fierté. L’art oratoire et la vision avec lesquels leur Primarque retrouvé leur exposa ses desseins pour l’avenir et la justice de la Grande Croisade remplirent les Legiones Astartes d’une vigueur renouvelée et dissipèrent toute ombre de doute dans leurs esprits, faisant en sorte que la prise de commandement de Guilliman se fit sans heurts, selon les documents officiels.

Roboute Guilliman a fait bien plus que simplement prendre le commandement de la XIIIe Légion, il entrepris de la transformer. Sa vision était une Légion qui était plus qu’une simple armée parmi tant d’autres, même si elles étaient exceptionnelles, mais une puissance autosuffisante pour la conquête, l’ordre et l’expansion ; la force du corps et du sang de l’Imperium manifestée par la volonté de l’Empereur par l’intermédiaire de son serviteur Roboute Guilliman. Pour lui, une force militaire était plus que les guerriers qui brandissaient les armes - c’était leur chaîne d’approvisionnement, les vaisseaux qui les transportaient, les manufactures qui fournissaient leurs munitions et les mondes qui entraînaient leurs recrues ; ils étaient indivisibles et tout aussi essentiels. Dans l’esprit de Guilliman, toutes ces choses faisaient une Légion Space Marine, et il voulait les contrôler pour que la sienne prospère et que la volonté de l’Empereur soit faite.

Conformément à cette conception grandiose, il avait prévu de ne pas faire simplement de son monde natal un siège et terrain de recrutement comme ses pairs l’avaient fait et continueraient à le faire, mais d’en faire simplement le point de départ d’un vaste réseau de ressources et de soutien. La base de ce réseau serait les mondes avec lesquels Macragge entretenait depuis longtemps des liens, mais ils ne seraient que ses premiers éléments, pas l’ensemble du réseau. Ce serait le début de l’"Ultramar" de Roboute Guilliman et ce serait un projet de plusieurs décennies, qui continuerait à s’étendre jusqu’au premier coup perfide de l’Hérésie d'Horus.[7]

La Forteresse Macragge

Pendant ce temps, les fortifications des Ultramarines se multipliaient sur Macragge. Certains Ultramarines ne participèrent pas à la Grande Croisade afin de concentrer leurs efforts sur cette tâche, qui progressa rapidement grâce aux routes commerciales récemment établies et à l’industrie florissante. En moins d’un an, une base d’entraînement fut achevée et le recrutement sur Macragge et les mondes environnants débuta. Le système fut baptisé Ultramar, et il ne fallut guère de temps pour que la Légion des Ultramarines accueille ses premiers néophytes nés dans Ultramar. Grâce à l’efficacité de leur organisation, les Ultramarines purent ainsi assurer un afflux constant de guerriers pour poursuivre la Grande Croisade. Avec la pureté de leur patrimoine génétique et l’expertise tactique de Roboute Guilliman, les Ultramarines devinrent la plus imposante des Légions, car ils recrutaient davantage et subissaient moins de pertes.

Un Empire dans les Étoiles

Sitôt qu’il prit la tête de sa Légion, Roboute Guilliman tissa des liens solides et mutuellement bénéfiques avec ses fils génétiques. Il consacra ses exceptionnelles facultés en matière de stratégie et de logistique au perfectionnement de l’organisation et des dispositifs tactiques de la XIIIe Légion, afin que chacun de ses éléments opère de façon optimale.

Dans cette optique, Guilliman sépara la XIIIe Légion en entités appelées Chapitres, chacun possédant sa propre structure de commandement et sa flotte de guerre, ce qui leur conférait une autonomie opérationnelle absolue. Sous le commandement de Guilliman, les Ultramarines reprirent plus de planètes au nom de l’Imperium que toute autre Légion, hormis les Luna Wolves d’Horus, et les conquêtes des Ultramarines furent plus complètes et plus bénéfiques pour l’Imperium que celles des fils du Maître de Guerre.

En effet toutes les planètes que les Ultramarines conquirent rejoignirent également la civilisation impériale. Roboute se consacrait pleinement à chaque population conquise, ne quittant leur monde que lorsqu’il s’était assuré d’y avoir établi un gouvernement auto-régulé et loyal à l’Empereur. Ainsi, tandis que les Ultramarines parcouraient les étoiles, les principes macraggians de civilisation qu’ils semaient dans leur sillage formèrent l’empire stellaire d’Ultramar, un exemple remarquable de ce que l’Imperium pourrait devenir.

La Dette de Sang

Guilliman rêvait d’un futur où ses fils pourraient poser leurs armes pour devenir les dirigeants de mondes pacifiques. Mais cela n’amoindrissait en rien ses prodigieuses capacités militaires. Les Ultramarines écrasèrent d’innombrables seigneurs de guerre dépravés et autres tyrans sanguinaires. Ils anéantirent des dizaines d’abominables empires Xenos, tel celui des Psybrides, responsable de la coûteuse défaite de la Légion lors de la Rébellion d’Osiris, au début de la Grande Croisade. Roboute Guilliman mit un point d’honneur à traquer ces monstres afin que ses fils génétiques puissent laver leur honneur. Les Ultramarines affrontèrent les Psybrides à la Bataille du Terminal d’Eurydice, où ils abordèrent leurs vaisseaux et repoussèrent leurs armées d’esclaves psychiques avec l’aide la Légion des War Hounds avant que Guilliman en personne abatte le gigantesque seigneur des Xenos. Tel était le sort qui attendait tous ceux qui se dressaient contre l’œuvre civilisatrice des Ultramarines.

L'Hérésie d'Horus

Lorsque le Maître de Guerre Horus Lupercal se retourna contre l’Imperium de l’Humanité, la moitié des Primarques se joignirent à sa rébellion, ainsi que la majeure partie de leurs Légions. Les Ultramarines demeurèrent résolument fidèles au Maître de l’Humanité, et furent en réponse la cible d’une odieuse vendetta.

Au cours de l’Hérésie d’Horus, l’Humanité se déchira avec une telle sauvagerie que ces terribles événements marquèrent à jamais l’inconscient collectif de l’Imperium. Cependant, peu de Légions s’affrontèrent avec autant de férocité que les Word Bearers et les Ultramarines. La haine qui alimentait leur conflit était si viscérale qu’elle consuma même les pragmatiques Ultramarines, et cette lutte les empêcha de gagner Terra à temps pour participer à sa défense. Les racines de cette rancune sont à chercher dans les conséquences tragiques d’un acte de désobéissance qui se produisit plusieurs années avant la rébellion d’Horus.

L’Empereur avait très tôt affirmé qu’Il n’était pas un dieu. La Vérité Impériale dont il s’était fait le champion était un modèle de civilisation séculier qui, à l’insu de la grande majorité de ceux qui la répandait, avait pour but de mettre l’Humanité à l’abri de toute tentation d’adorer les Dieux du Chaos. Seul entre tous les Primarques, Lorgar des Word Bearers rejeta ce credo. Pour lui et pour ses fils génétiques, instaurer le culte de l’Empereur faisait intégralement partie du processus de reconquête de la galaxie. Chaque fois que les Word Bearers quittaient un monde, ils laissaient derrière eux de gigantesques villes saintes et des macro-monuments à la gloire du caractère divin de l’Empereur.

L’Empereur finit par perdre patience. Pour châtier Lorgar, Il fit un exemple de Monarchia, la plus grande des villes saintes des Word Bearers. Chargeant les Ultramarines d’accomplir se volonté, il leur donna l’ordre d’anéantir la ville avant de réunir Lorgar et tous ses fils au milieu des cendres de la cité pour les humilier publiquement. C’était une offense qu’ils n’étaient pas près d’oublier, et d’aucuns suggèrent que c’est ce qui le mit sur la voie de l’adoration des Dieux du Chaos. Quoi qu’il en soit, cet événement suscita chez les Word Bearers une haine implacable à l’égard de la XIIIe Légion, ce que les Ultramarines se montrèrent incapables de comprendre avant qu’il ne soit trop tard.

Trahison sur Calth

La Bataille de Calth.

Horus élabora ses plans avec tout le soin et la ruse d’un véritable seigneur de la guerre. Dans les premières phases de le rébellion, il s’était servi de sa position de Maître de Guerre pour regrouper à Ultramar la plus grande concentration possible de Word Bearers et d’Ultramarines, au prétexte de contrecarrer une menace Ork grandissante dans un système voisin.

Lorgar suggéra la planète Calth comme point de regroupement pour leurs forces. Les Ultramarines chérissaient ce monde en raison de sa beauté et de son importance stratégique, de sorte que Lorgar voyait sa destruction comme une juste compensation pour Monarchia.

L’attaque des Word Bearers fut soudaine et incroyablement violente. Le piège avait été bien préparé et leurs méthodes étaient sauvages. Lorsque les Ultramarines comprirent que leurs anciens frères d’armes s’étaient retournés contre eux, des débris orbitaux de leur propre Flotte Expéditionnaire pleuvaient sur la planète en flammes et les armées Word Bearers en foulaient la surface, appuyée, par des Titans renégats, détruisant tout sur leur passage.

Roboute Guilliman eut du mal à croire que la Légion de son frère ait pu se rebeller, mais lorsqu’il eut enfin admis la vérité, il fit le serment d’anéantir les Word Bearers. Toutefois, en infériorité numérique et pris au dépourvu, il ne parvint pas à empêcher Lorgar d’accomplir un monstrueux rituel qui empoisonna l’étoile autour de laquelle orbitait Calth. La surface de la planète fut balayée par un flot de radiations mortelles, de sorte que les troupes qui combattaient encore à la surface durent se réfugier dans les arcologies souterraines, où commença une effroyable guerre dans les tunnels, qui allait durer des années.

Les Ultramarines combattirent les Word Bearers dans tout le royaume d’Ultramar et finirent par chasser les fils de Lorgar de leur domaine. Toutefois, le prix à payer fut exorbitant. Les forces de la XIIIe Légion avaient été grandement diminuées par les féroces batailles qu’ils avaient livrés. À cause de l’anomalie Warp que Lorgar avait conjurée, et qui fui baptisée Tempête de la Ruine, les Ultramarines furent englués des années durant dans des combats incessants pour protéger leur empire. Certains en vinrent à suggérer que Guilliman, aurait par pragmatisme tenté d’établir un second gouvernement impérial au cas où le pire s’était produit et que Terra était déjà tombée. Nul ne sait exactement ce qu’il se passa exactement après l’offensive des Word Bearers mais une chose est sûre : les Ultramarines ne participèrent pas à la défense de Terra à la fin de l’Hérésie.

Imperium Secundus

La Naissance de l’Imperium Secundus au sein d’Ultramar !

Dans le sillage des événements de Calth, et après toutes les autres atrocités commises au fil de l’Hérésie, le Warp était agité, bouillonnant, et le signal sacré qu’était l’Astronomican se mit d’abord à grésiller, puis à tressauter, et pour finir, s’éteignit. Les mondes de l’Humanité furent à nouveau plongés dans le cauchemar de l’isolement lorsqu’ils perdirent d’abord le contact avec leurs homologues les plus lointains, puis avec leurs voisins proches. C’était comme si Terra s’était purement volatilisée.

Des centaines de milliers de mondes impériaux se retrouvèrent ainsi seuls dans le noir ; sans alliés proches, leurs transmissions astropathiques ne pénétraient tout simplement pas assez loin dans l’Éther pour entretenir le moindre lien. Aucune planète au-dehors du Segmentum Solar ne parvenait plus à contacter Terra, demeure du genre humain, siège du pouvoir impérial, source de toute sa puissance et de son autorité. La panique s’empara des peuples de l’Imperium les plus éloignés : le silence de l’Astronomican était un présage funeste, et pour beaucoup, il semblait annoncer le début d’une nouvelle Ère des Luttes.

Roboute Guilliman et ses Ultramarines se remettaient de la perfidie des Word Bearers, et des attaques contre les autres mondes de l’Ultima Segmentum, lorsque le contact fut perdu avec Terra et le reste de l’Imperium, malgré des tentatives désespérées et répétées de rétablir les communications. Le corps d’Astropathes tout entier dont disposait Guilliman s’attela à cette tâche, mais leurs efforts échouèrent, et l’espoir de rétablir le contact fut perdu. Cela porta un coup au puissant Primarque, lui dont l’esprit se nourrissait d’informations et de renseignements glanés sur ses ennemis afin d’alimenter ses tactiques et d’établir ses stratégies. Ne rien savoir de ce qui était arrivé à Terra le déstabilisa grandement, et de sombres doutes se mirent rapidement à prendre forme dans son imagination. Il ne pouvait être certain de ce qui avait causé cette perte de l’Astronomican, mais il lui était facile d’en déduire que quelque chose de terrible devait être arrivé pour que l’Empereur ne parvienne plus à en maintenir le signal. Guilliman sentit le poids du chagrin écraser son âme tandis qu’il éliminait une par une les différentes causes possibles selon lui, jusqu’à ne plus envisager qu’une seule triste vérité : l’Empereur s’était éteint.

Une douleur ténébreuse et brûlante brouilla ses pensées, sa carrure massive trembla et se convulsa lorsque l’idée de la mort de son père lui tira des sanglots incontrôlables. Le Primarque y aurait sans doute succombé sans l’endurance surhumaine que possédaient son corps et son esprit. Ceux-ci refusèrent de le laisser se soumettre à la douleur, et sombrer dans l’oubli et l’ignorance. Une considération lui vint : si l’Empereur était mort, alors beaucoup de leurs adversaires devaient eux aussi avoir péri. Il se figura que l’ennemi devait avoir épuisé beaucoup de ses forces pour parvenir à un tel exploit, et qu’en dépit de cette victoire, la tentative des traîtres d’usurper le pouvoir ne pouvait aboutir. Il fallait continuer de se battre ! Pour Guilliman, il fut clair que la guerre pour le destin de la galaxie n’était en aucun cas terminée. Il lui fallait la poursuivre.

Guilliman ne tarda pas à échafauder un projet. L’Humanité, raisonna-t-il, avait besoin d’un bastion de sûreté et de stabilité, d’un endroit du ciel nocturne à considérer comme sa demeure d’origine, vers lequel se tourner et qui lui inspirerait l’espoir. Un phare étincelant qui deviendrait le centre de la guerre contre les forces de l’obscurité. Si cet endroit n’était plus l’ancienne Terre, un autre monde se devait d’endosser ce rôle.

Il décida qu’Ultramar, l’empire de la Légion des Ultramarines, malgré toutes les déprédations dont il avait pu souffrir de la main des traîtres Lorgar et Angron, allait être cet endroit. Son domaine malmené deviendrait un nouvel Imperium, et il le nomma même "Imperium Secundus". Au fil du temps, beaucoup de ses frères Primarques se joignirent à sa bannière et partagèrent sa vision.

Après la Trahison

Les Ultramarines affrontent les traîtres Word Bearers sur Calth ravagé !

Quand l’Hérésie d'Horus plongea l’Imperium dans la sauvagerie et la guerre civile, les Ultramarines étaient engagés dans le sud de la galaxie. Leurs succès les avaient entraînés loin de Terra, et les avaient éloignés des armées du Maître de Guerre, situées au nord-est de la galaxie. Lorsque la trahison d’Horus apparut au grand jour, les Ultramarines et Guilliman étaient incapables d’aider rapidement l’Empereur. Pire encore, les tentatives des Ultramarines pour retourner sur Terra furent contrecarrées par la Légion Renégate des Word Bearers. Les Ultramarines ne purent donc pas être présents aux côtés de l’Empereur lors de l’ultime bataille apocalyptique de l’Hérésie d’Horus, le Siège de Terra, lors de laquelle des milliers de Space Marines Loyalistes donnèrent leurs vies pour tenter de vaincre le Maître de Guerre. C’est ainsi que par quelque caprice d’un destin ironique, la Légion des Ultramarines termina l’Hérésie d’Horus en n’ayant subi que relativement peu de pertes, comparée à ses sœurs.

Ce fut au sortir de l’Hérésie d’Horus que les Ultramarines se révélèrent cruciaux, car ils défendirent l’Imperium à une époque dangereuse, lors de laquelle des myriades d’ennemis se précipitaient comme des charognards sur un animal mourant. La moitié des Légions s’étaient ralliées à Horus, tandis que les Loyalistes avaient subi de lourdes pertes, par conséquent le nombre de Space Marines capables de défendre l’Imperium était réduit au pire moment.

Vengeance

Ce n’est que bien des années après la chute de Calth que les Ultramarines prirent enfin leur revanche sur les Word Bearers. Et même lorsqu’ils le firent, durant la Purge, leur vengeance fut tragiquement vaine.

Des éléments du Chapitre des Ultramarines atteignirent enfin Colchis, le monde sur lequel Lorgar avait été élevé par son mentor, Kor Phaeron. Mais les Ultramarines virent que le monde avait sombré dans l’anarchie la plus totale. Avant le bref règne de Lorgar, Colchis était un Monde Féodal divisé, et maintenant que le maître des Word Bearers s’était enfui dans le Warp pour servir ses nouveaux maîtres, la planète était retournée à se condition antérieure.

Jugée irrémédiablement corrompue et au-delà de toute rédemption par les agents de Saints Ordos de l’Inquisition, Colchis fut condamnée à mort. Chargés de sa destruction, les Ultramarines la bombardèrent de torpilles cycloniques qui fracturèrent puis désintégrèrent le monde natal du Word Bearers. Calth était enfin vengée, bien qu’il semblât que la Légion Renégate initialement visée n’en faisait pas grand cas.

La Chute de Guilliman

Pour Ultramar !

C’est durant la période appelée la Purge, durant laquelle les Loyalistes poursuivirent les Légions Renégates dans toute la galaxie et les contraignirent à fuir dans l’Œil de la Terreur , que Roboute Guilliman périt. Guilliman avait d’ores et déjà séparé sa Légion en Chapitres à part entière, selon les principes du Codex Astartes qu’il venait de parachever. Il avait poursuivi Fulgrim, Primarque démoniaque des Emperor's Children et assassin de Ferrus Manus, jusqu’à Thessala. Leurs flottes s’affrontèrent là, et les Ultramarines furent pris au piège.

Bien décidé à briser l’encerclement pour préserver la vie de ses fils génétiques, il lança un abordage contre le vaisseau amiral de Fulgrim, le Pride of the Emperor. Le vaisseau était devenu la parodie monstrueuse d’un astronef impérial, mais le Primarque y pénétra pour retrouver son frère perverti par le Warp. Guilliman savait qu’affronter Fulgrim en combat singulier était le seul moyen d’attirer l’attention de son frère vaniteux assez longtemps pour que les Ultramarines et les autres Chapitres puissent endommager le Pride of the Emperor et s’échapper.

Le duel fut inégal, car la damnation avait décuplé les pouvoirs de Fulgrim. Guilliman se battit comme le demi-dieu qu’il était et parvint à blesser son adversaire mais Fulgrim, fou de rage, égorgea Guilliman avec une lame empoisonnée par le Warp.

Les Ultramarines récupérèrent le corps de leur Primarque en le téléportant d’urgence, et leurs Apothicaires le placèrent aussitôt dans une chambre de stase. Ainsi Guilliman fui-il maintenu en stase, gisant hors du temps et au seuil de la mort, dans le Temple du Primarque sur Macragge. De nombreux millénaires allaient s’écouler avant qu’il quitte cette stase et parcourt à nouveau les étoiles au nom de l’Imperium.

Les Défenseurs d'Ultramar

Depuis plus de dix millénaires, les Ultramarines ont affronté toutes sortes d’envahisseurs. Les Ultramarines se sont mesurés à des Waaagh! Orks et des rébellions, des incursions T'au et des raids Nécrons, mais la véritable mesure de leur héroïsme prend toute son ampleur lorsqu’ils ont défendu la galaxie elle-même face à des menaces venues d’au-delà de l’espace. C’est ainsi qu’au cours du 35e Millénaire, les fils d’Ultramar ont mené le combat contre les Marcheurs d’Étoiles de Crioth, et ont été à la pointe de la contre-attaque suite aux Massacres d’Heavenfall. Mais une de ces guerres dépasse toutes les autres : l’attaque de la Flotte-Ruche Tyranide Béhémoth et la Bataille pour Macragge.

Première Guerre Tyranique

Les Ultramarines affrontèrent des ennemis innombrables durant les Guerres Tyraniques. Inflexibles et intrépides, ils tinrent bon malgré les pertes effroyables qu’ils subirent
« C’est un ennemi innombrable. C’est la faim incarnée, un envahisseur insatiable avec lequel nous ne pouvons raisonner, que nous ne pouvons ni soudoyer, ni duper, ni démoraliser. Les Tyranides continueront jusqu’à ce qu’ils aient tué tous les êtres vivants de la galaxie, ou qu’ils périssent. Je ferai tout pour que cette dernière option prévale. »
- Chapelain Ortan Cassius.

L’arrivée de la Flotte-Ruche Tyranide Béhémoth dans la Bordure Orientale fut la plus grande menace que connut le royaume d’Ultramar depuis l’époque ténébreuse de l’Hérésie d’Horus. C’est sur Macragge que se décida le sort du secteur entier. De nombreux millénaires après la chute de leur Primarque, les Ultramarines se dressaient toujours fièrement pour défendre Ultramar contre les dangers qui menaçaient l’Imperium en cette fin de 41e Millénaire. Ils avaient déjoué les plans d’invasion d’innombrables hérétiques, Xenos et renégats dans tout l’Imperium et, si Ultramar n’était plus ce qu’elle avait été, elle demeurait digne de l’héritage de Guilliman. Puis vinrent les Tyranides.

Irrémédiablement inhumains, perpétuellement affamés, il était impossible de négocier, de raisonner ni même de comprendre ces horreurs biologiques. La Flotte-Ruche Béhémoth s’enfonça dans Ultramar depuis l’extérieur de la Bordure Orientale comme un bélier de chitine, forçant les Ultramarines à se battre pour la survie de leur royaume entier.

Lorsqu’il apprit le danger imminent que faisait peser la Flotte-Ruche Béhémoth, Marneus Calgar mobilisa sur-le-champ les formidables défenses de Macragge. Qu’il s’agisse de l’imposante flotte de guerre et des stations de défense orbitales de la planète, tous sur Macragge se préparèrent à affronter la menace Tyranide. Quelques semaines plus tard, l’avant-garde de la flotte Tyranide passa à l’attaque. Des centaines de Biovaisseaux déferlèrent sur le blocus des Ultramarines et envahirent les cieux au-dessus de Macragge, et des milliers de créatures extraterrestres grouillèrent bientôt sur toute la surface de la planète. Des centres de population importants, tels que Magna Macragge Civitas et ses quartiers environnants, demeurèrent à l’abri des envahisseurs grâce aux efforts conjugués des plates-formes de défense de la planète, de sorte que les Tyranides durent se contenter d’atterrir où ils purent. Ils se regroupèrent avant de converger sur les régions habitées riches en biomasse de l’équateur, mais il n’était pas question pour Calgar de les laisser faire.

Estimant les Tyranides trop nombreux pour être les affrontés séparément, Calgar regroupa ses forces en trois armées. La première et la deuxième furent affectées à la défense de chacune des forteresses polaires de Macragge, où il comptait attirer la horde Xenos. Calgar se plaça à la tête d’une troisième force pour porter le combat au cœur de l’ennemi dans le but de ralentir la progression des Tyranides.

Cold Steel Ridge

Calgar fit la démonstration de ses facultés de stratège en utilisant les paysages de Macragge comme une arme. Il attira les essaims Xenos à travers des vallées et sur des ponts de glace où ils étaient privés de l’avantage numérique. Les armes des Ultramarines retinrent la marée de créatures tandis que les pilonnages d’artillerie et les tirs en enfilade faisaient des ravages chez l’ennemi. Des unités de ligne et d’appui rapproché lancèrent des frappes d’opportunité pour détruire les nodules neuraux et les bêtes dirigeantes Tyranides tandis que les Escouades d’Appui Feu ralentissaient le flot des essaims.

À Cold Steel Ridge, les Tyranides formaient une masse si compacte que ces tactiques étaient inefficaces. C’est lors de cette bataille que les Ultramarines affrontèrent la plus dangereuse créature Tyranide qu’ils avaient rencontrée jusque-là. Surnommé le Maître des Essaims, ce Tyran des Ruches fit preuve d’un flair stratégique rivalisant avec celui des Ultramarines et commença à submerger les positions de l’Adeptus Astartes. Comprenant que rester sur la planète condamnerait ses guerriers à mort, Calgar ordonna à des Escorteurs d’évacuer les Ultramarines jusqu’en orbite, où attendait la Barge de Bataille Octavius. Sentant sa proie lui échapper, le Maître des Essaims, accompagné d’une horde de Guerriers des ruches d’élite, se dirigea sur Calgar pour l’affronter en duel.

Calgar et sa Garde d'Honneur se battirent comme des lions, mais ils ne durent leur salut qu’à l’arrivée des Escorteurs qui les évacuèrent. Calgar survécut, mais Cold Steel Ridge était perdue.

Macragge Assiégée

Des heures plus Lard, la force principale des Tyranides arriva au-dessus de Macragge. N’acceptant de panser que ses blessures les plus graves, Calgar reprit rapidement le commandement de la flotte et passa à l’attaque. Pris entre la puissance de feu dévastatrice des forteresses polaires de Macragge et les coups vengeurs de la flotte de Calgar, les Biovaisseaux Tyranides furent détruits les un après les autres, mais il en restait des centaines. Alors que la bataille faisait rage, les vaisseaux Tyranides restants larguèrent des milliers de spores d’invasion sur les forteresses polaires avant de quitter l’orbite. Se fiant à ses troupes au sol pour tenir les forteresses vitales, Calgar partit à la poursuite de la Flotte-Ruche, bien décidé à l’empêcher de dévaster d’autres mondes.

Pendant ce temps, sur Macragge, la bravoure des Ultramarines était mise à l’épreuve comme jamais jusqu’alors. La 1ère Compagnie mena des contre-offensives répétées pour ralentir les Tyranides avant de se replier pour défendre chaque mur et chaque tranchée. Les Titans de la Legio Praetor parcouraient les champs de glace et creusaient des sillons fumants dans les hordes inexorables avec leur arsenal apocalyptique. Mais la férocité de la horde était sans limite. Ils submergèrent les remparts de la forteresse septentrionale en s’abritant derrière les cadavres de leurs propres morts. Même les gigantesques machines divines finirent par crouler sous le poids du nombre. Les munitions se firent rares, malgré des stocks conçus pour tenir à des mois de siège. Au final, les guerriers de la 1ère Compagnie se sacrifièrent jusqu’au dernier pour retenir la menace Tyranide au pôle Nord, ce qui permit de briser les reins de l’invasion.

Dans l’espace, Calgar poursuivit la flotte Tyranide jusqu’aux abords du monde de Circe, où l’arrivée de la Flotte de guerre Tempestus depuis Bakka scella le sort des Tyranides, qui se retrouvèrent pris en étau. De nombreux vaisseaux impériaux furent détruits, mais la Flotte-Ruche fut anéantie, et la flotte de Calgar repartit vers Macragge. Lorsqu’ils revinrent enfin en orbite, la bataille au sol était quasiment terminée. Il ne restait plus qu’à exterminer les derniers essaims Xenos et dresser le lourd bilan de cette victoire.

L'Essaim Innombrable

L’offensive de la Flotte-Ruche Béhémoth n’était que la première invasion Tyranide de la galaxie. La Flotte-Ruche Kraken suivit bientôt, puis les vrilles de Léviathan s’infiltrèrent perpendiculairement au plan galactique. De nouveaux bio-essaims pénètrent dans l’espace impérial chaque année, et beaucoup ont dirigé au moins une partie de leurs forces sur Ultramar. Les fils de Guilliman n’ont pas oublié les leçons durement apprises lors de la Première Guerre Tyranique, et ils n’ont pas oublié non plus le mal que les monstrueux Xenos ont causé à leur Chapitre et à leurs mondes. Les Ultramarines combattent donc en première ligne dans la guerre contre les Tyranides en mettant à profit leur connaissance des capacités des extraterrestres au combat pour exterminer les Tyranides où qu’ils se trouvent. Ce conflit aussi sanglant qu’éprouvant semble encore loin d’être terminé.

L'Éveil du Primarque

Le Retour du Fils Vengeur ! L’espoir renaît !

Les dernières années du 41e Millénaire furent chargées de sombres présages et de troubles graves. Les désastres s’enchaînèrent, causant un véritable déluge d’appels de détresse sur les relais Astropathique de Terra - un flot de désespoir et de terreur qui plongea les humains dans la folie. Mais dans ce torrent de désolation surnageait une mince lueur d’espoir.

La résurrection de Roboute Guilliman fut une victoire ténue pour l’Imperium, mais elle s’avéra décisive pour l’avenir d’Ultramar et de la totalité du royaume de l’Empereur. Ce fut l’œuvre d’un groupe de héros très divers, réunissant l’Archmagos Belisarius Cawl, Sainte Célestine, l’Inquisitrice Katarinya Greyfax et même des représentants du peuple Aeldari. Ces guerriers affrontèrent des périls indicibles et franchir des pièges inimaginables pour conduire l’auto-reliquaire de Cawl jusqu’au Temple du Primarque au cœur de la Forteresse de Hera. Macragge elle-même subissait l’assaut des sombres puissances du Chaos, si bien que le Temple était sur le point d’être submergé par la Black Legion d’Abaddon. Mais malgré le feu roulant de l’ennemi, les héros parvinrent à activer l’auto-reliquaire et changèrent à jamais le sort de la galaxie.

L’étrange dispositif avait servi à transporter l’Armure du Destin depuis Mars. Renforcés par la sorcellerie des âmes des Aeldaris, les systèmes de cette incroyable armure capturèrent et restaurèrent l’âme de Guilliman avant qu’elle franchisse le voile. Elle purgea enfin le poison que Fulgrim avait inoculé dans le corps de son frère et ramena Roboute Guilliman à la vie. Le Primarque était condamné à porter en permanence son armure richement décorée, car sans la technologie de préservation de l’âme qu’elle contient il périrait bien vite, mais il avait ressuscité au moment où l’Imperium avait le plus besoin de lui, il faudrait donc que cela suffise.

Lorsqu’il se leva de son trône pour la première fois depuis des millénaires, Roboute se chargea tout d’abord d’abattre les Légionnaires Noirs de son temple, tel un ouragan vengeur. Sans s’arrêter pour se demander où il était, ni comment il était arrivé là, ni qui étaient les inconnus qui combattaient à ses côtés vêtus de l’armure de ses fils, Guilliman chassa les envahisseurs de la Forteresse de Hera et sécurisa le périmètre. Ce n’est qu’à ce moment-là qu’il exigea des réponses. C’est alors qu’il apprit qu’il était demeuré aux portes de la mort pendant plus de neuf mille ans, tandis que l’Imperium sombrait peu à peu dans les ténèbres.

De telles révélations auraient fait voler en éclats la raison de n’importe qui d’autre, mais nonobstant ce qu’il éprouvait réellement, Reboute Guilliman ne laissa transparaître que son absolue détermination. La campagne pour repousser le Chaos sur Macragge fut rapide et décisive, Guilliman dirigeant ses forces avec une aisance surnaturelle pour exterminer les serviteurs des Puissances de la Ruine qui infestaient son royaume.

Mais le triomphe du Primarque fut de courte durée. La situation se dégradait de jour en jour dans le Warp, et les Ultramarines eurent bientôt la certitude qu’une tempête à nulle autre pareille se préparait. Ultramar reçut des rapports alarmants selon lesquels de vastes fissures s’ouvraient dans toute la galaxie, menaçant de la couper en deux.

Sur Luna, les Ultramarines affrontent les Thousand Sons tandis que Guilliman affronte Magnus le Rouge.

Déjouant les traquenards militaires et émotionnels que les Dieux Sombres tentèrent de lui tendre, Guilliman prit conscience qu’il ne pouvait pas placer la sécurité de son royaume avant celle de l’Imperium. Il décida donc de rassembler une flotte de croisade et de commencer un long périple dans une galaxie de plus en plus sombre. Bien décidé à gagner le Monde-Trône, il devança les tumultueuses tempêtes Warp qui ravageaient la galaxie et affronta de nouveaux ennemis à chaque étape. Sur Terra, Guilliman comptait sur une audience avec l’Empereur pour lui demander ce qu’Il voulait faire pour déjouer les périls qui guettaient l’Imperium, et quel rôle devrait jouer son fils dans Ses plans.

Les récits des aventures et des épreuves que traversa Guilliman lors de ce qui devint la Croisade Terrane abonde. La gueule tourbillonnante de la Grande Faille faillit le dévorer. De fait, seul le recours à quelque sombre sorcellerie permit au Primarque et à ses partisans de se frayer un chemin hors du Maelström. Son vaisseau, le Macragge’s Honour fut en effet capturé par les Red Corsairs, et seule l’aide de Cypher des Déchus et de Sylandri Marchemonde des Arlequins permit à la croisade d’échapper à l’emprise d’Huron Sombrecœur.

Ils finirent par atteindre non pas Terra mais Luna, grâce aux artifices des Aeldaris, poursuivis par Magnus le Rouge, le frère démoniaque de Guilliman. Sur Luna, les guerriers de la Croisade Terrienne livrèrent une bataille désespérée pour retenir les Thousand Sons et leurs alliés démoniaques dans l’attente des renforts. Lorsqu’ils eurent mis en fuite les hérétiques, Roboute Guilliman et les survivants de la croisade furent escortés sur Terra, et conduits jusqu’au palais de l’Empereur.

Sombre Imperium

Seul le Primarque sait en quoi consista son échange avec l’Empereur. Toutefois, lorsqu’il ressortit de la salle du trône à l’issue de cette audience acquise de haute lutte, Guilliman était habité par une détermination palpable. L’Imperium avait sombré dans les ténèbres de la Noctis Aeterna depuis l’ouverture de la Grande Faille, mais cette catastrophe ne saurait arrêter le Fils Vengeur.

Guilliman donna enfin à l’Archmagos Belisarius Cawl l’ordre de parachever dix mille ans de labeur. Ainsi commencèrent la Fondation Ultima et l’éveil des premières vagues de Space Marines Primaris. Cette décision tombait à point nommé, car alors même qu’une nouvelle génération de Space Marines quittait les souterrains de Mars, un grand ost de Démons déferla sur la Sainte Terra. Lancée par Khorne, le Dieu du Sang, le but de cette offensive était de prendre le crâne de l’Empereur. Guilliman prit le commandement des armées de Terra pour les repousser, et les Démons furent exterminés jusqu’au dernier.

L'Ère Indomitus

Dans le cadre de la Croisade Indomitus, les Ultramarines combattent dans toutes les régions de l’Imperium.

L’ouverture de la Grande Faille et l’intensification de la guerre contre le Chaos ont affaibli et divisé les Ultramarines. Mais savoir que leur Primarque est de retour dans la galaxie a galvanisé les guerriers d’Ultramar, et leur détermination à repousser les ennemis du genre humain sur tous les fronts demeure intacte.

À la fin du 41e Millénaire, l’Imperium était coupé en deux. La Grande Faille avait déchiré la galaxie. Le domaine de l’Empereur était divisé par une ceinture de tempêtes Warp violentes qui vomissaient des hordes d’abominations dans l’espace réel. Le temps lui-même se déformait sous l’action de forces impossibles, de sorte qu’évaluer la progression linéaire des conflits de la galaxie était une folie. Les voyages Warp étaient plus dangereux que jamais, si bien que des milliers de mondes impériaux se retrouvèrent isolés et contraints de se défendre seuls. Par-delà la Grande Faille, la situation était encore plus critique, car le phare de l’Astronomican était réduit à une lueur aussi ténue qu’intermittente.

Malgré ces embûches, les Ultramarines ne faillirent pas dans leur défense de l’Imperium, car ils ont de tout temps eu pour devoir de protéger non seulement Ultramar, mais l’intégralité du domaine de l’Empereur, et ils ne comptaient pas céder maintenant.

Nombre de forces impériales optèrent pour l’agressivité au lieu de se terrer derrière leurs fortifications. Ainsi, des croisades s’élancèrent dans le vide intersidéral et, si certaines remportèrent de glorieuses victoires, la vaste majorité d’entre elles fut engloutie par les phénomènes cauchemardesques et les créatures maléfiques qui hantaient la galaxie

Néanmoins, une expédition éclipsa toutes les autres. La Croisade Indomitus, lancée depuis Terra et dirigée par Roboute Guilliman. Cette importante opération militaire était calquée sur le modèle de la Grande Croisade. Placés sous la bannière de Guilliman, les Space Primaris nouvellement formés conduisaient les opérations, appuyés par l’Adeptus Custodes, l’Adepta Sororitas, les Sœurs du Silence et d’imposants groupes de combat de l’Astra Militarum et de la Marine Impériale. Les flottes de la Croisade Indomitus quittèrent ainsi Terra pour porter le combat au cœur de l’ennemi. Elles emportaient avec elles non seulement des contingents de Space Marines Primaris pour les Chapitres durement éprouvés de la galaxie, mais aussi toute la technologie et les Adeptes Biologis requis pour que les Chapitres Space Marines créent leurs propres Frères de Bataille Primaris.

Roboute Guilliman commandait une flotte, accompagné pour la majeure partie des opérations par Zar-Quaesitor, le puissant vaisseau amiral de Belisarius Cawl, dont les soutes accueillaient des milliers de Space Marines Primaris en sommeil. Pour l’essentiel, la Croisade Indomitus était composée flottes qui progressaient lentement par des sauts Warp aussi brefs que périlleux, d’abord dans le Segmentum Solar, puis aux abords des Segmentum Tempestus, Pacificus et Obscurus. Les Ultramarines et leurs successeurs, Primaris ou non, accompagnaient nombre de ces flottes, parfois depuis leur départ de Terra. D’autres, comme les héritiers de Guilliman déployés sur des zones de guerre dans toute la galaxie à l’ouverture de la Grande Faille, s’y joignirent ultérieurement. À mesure que la Croisade Indomitus traversait un espace impérial ravagé par la guerre, les Ultramarines et leurs successeurs combattirent des centaines d’adversaires terrifiants sur des centaines de théâtres d’opérations.

La Zone de Guerre Vigilus

Marneus Calgar conduisit une force d’Ultramarines jusqu’à Vigilus, sur la foi d’une puissante vision prophétique. La planète se trouvait à l’embouchure du Piège de Nachmund, une des rares routes stables parmi le chaos et la fureur de la Grande Faille, et reliant l’Imperium Sanctus à l’Imperium Nihilus. Le Chef Archiviste Tigurius des Ultramarines avait vu que, si ce Monde-Forteresse venait à tomber, les conséquences seraient effroyables pour les défenseurs du domaine de l’Empereur. Et lorsque le plus grand Psyker du Chapitre énonçait une prophétie, la sagesse exigeait qu’on l’écoutât.

Le Maître de Chapitre Marneus Calgar faisait déjà route vers le monde de Vanantis IX lorsqu’une projection astrale de Tigurius lui apparut pour le prévenir. Calgar mobilisa sur-le-champ une Force de Frappe et mit le cap sur Vigilus. C’est grâce aux efforts psychiques conjugués de tous les Archivistes du Chapitre qu’il parvint à accomplir ce périple, qui représentait une plongée prodigieuse dans les régions tourmentées de l’Imperium Nihilus, et qui coûta la vie à de nombreux Psykers Ultramarines. Néanmoins, les Ultramarines arrivèrent sur Vigilus à temps pour déposer le Conseil Aquilarien, le corps dirigeant compromis de la planète, et prendre le commandement de ses défenses.

Vigilus était un monde assiégé. Une grande Speedwaaagh! Ork avait investi ses océans de poussière et attaqué ses étendues ruchières. Cette invasion avait déclenché le soulèvement des Princes des Pauvres, des Sectes Génovores qui avaient infiltré la population de Vigilus. La guerre qui avait éclaté se déroulait sur des centaines de fronts, et jusqu’'à l’arrivée de Marneus Calgar, les manœuvres politiques et les querelles intestines avaient empêché les Impériaux de monter une défense cohérente, si bien que la défaite semblait imminente.

Calgar accomplit rapidement une purge, en ne conservant que les membres du conseil dignes de confiance. Il dépêcha ses forces Vanguards sur les mondes voisins pour récolter des renseignements et sécuriser les ressources stratégiques. Dans le même temps, les Ultramarines rallièrent les défenseurs de la planète et menèrent la contre-offensive. Ils arrivèrent juste à temps, car de plus grands périls guettaient ce monde stratégique.

Des phénomènes troublants furent signalés sur toute la planète. Des silhouettes aux ailes membraneuses furent aperçues au sommet des plus hautes flèches des étendues ruchières, des rumeurs firent état d’enlèvements dans les classes supérieures de la société et, dans le ciel, la Grande Faille semblait plus obscure que jamais. Les tirages du Tarot de l'Empereur donnaient les mêmes résultats encore et encore : la Lame-Démon, barrée du Héraut des Ténèbres et du Chevalier de l’Abîme. Tous les signes indiquaient l’imminence d’une invasion du Chaos.

Les Guerres de la Peste

Les Ultramarines luttent pour repousser les envahisseurs pestiférés du Chaos.

Le commencement des Guerres de la Peste est encore sujet à débat chez les Impériaux, de même que l’étendue exacte du conflit. Comme pour toutes les œuvres de Grand-Père Nurgle, cette guerre s’est déroulée de façon intermittente, passant par des périodes d’incubation et de rémission temporaires avant de s’embraser à nouveau sitôt que les guerriers de l’Imperium pensaient tenir la victoire finale. Les historiens d’Ultramar ne parviennent pas non plus à se mettre d’accord sur les origines des Guerres de la Peste, car les hostilités pourraient avoir éclaté avant même l’ouverture de la Grande Faille.

Quoi qu’il en soit, et pour autant que l’Imperium puisse en juger, les Guerres de la Peste affligèrent non seulement Ultramar, où les forces de Nurgle attaquèrent sans relâche les fils de Guilliman, mais aussi les systèmes au nord du royaume stellaire des Ultramarines. Ce sont sur ces mondes naguère prospères que des maladies telles que la Pustulence Rampante, la Gangrène Oculaire, la Maladie Ambulante et la Vérole Suintante firent leur apparition dès l’ouverture de la Grande Faille. Les lignes de défense impériales furent submergées par des hordes de Démons de la peste et de cultistes fanatiques. Des démagogues corrompus vomirent des discours mensongers, si bien que des régiments de défenseurs se retournèrent contre leurs camarades avant de rejoindre les hordes pestilentielles. Partout, la désolation étendait son ombre délétère. Les autorités impériales firent brûler des montagnes de cadavres pour enrayer les épidémies qui rongeaient leurs planètes, jusqu’à ce que ces dernières finissent par tomber tels des fruits blets dans l’escarcelle de Grand-Père Nurgle. Ce sont ces systèmes ravagés par la maladie que Mortarion, Primarque Démon de la Death Guard, utilisa comme base arrière pour l’invasion d’Ultramar, et c’est de là que partirent ses premiers assauts pour sonder l’ennemi avant la grande offensive.

Les Guerres de la Peste incluent également la Guerre des Mouches, la guerre d’usure intermittente que la Death Guard et ses alliés mena contre les mondes d’Ultramar à la suite de la Noctis Aeterna. Les Marines de la Peste effectuèrent des frappes contre Talassar, Iax, Circe ou encore Laphis. Dans certains cas, il ne s’agissait que d’opérations de faible envergure pour disséminer des agents contaminants sur des mondes Loyalistes ou accomplir des sacrifices rituels pour déstabiliser les défenses impériales. Dans d’autres cas, c’était des offensives à grande échelle impliquant des vectoriums entiers de guerriers de la Death Guard, fomentées dans le but d’affaiblir les défenses d’Ultramar et de semer les germes de la destruction et du désespoir. Les Ultramarines tinrent bon face à ces actions, se mobilisant rapidement pour s’opposer aux séides de Nurgle où qu’ils se manifestent. Souvent en infériorité numérique, accompagnés en général de d’auxiliaires de défense d’Ultramar, les fils de Guilliman repoussaient tous les assauts et purgeaient la corruption du Chaos partout où elle se trouvait.

Mais malgré leurs efforts, Ultramar fut durement éprouvée, et ce avant même le début de l’Offensive de la Mort Insidieuse…

Médias Externes

Sources

Pensée du Jour : « Craignez ce que vous ne connaissez point. Tuez tout ce que vous craignez. »
  • Codex Adeptus Astartes Space Marines, V8
  • Codex Supplement Ultramarines, V8
  • Codex Adeptus Astartes Space Marines, V7
  • Codex Space Marines, V5
  • MERRET ALAN, Visions d'Hérésie - Guerre, ténèbres, traîtrise et mort, 2014
  • The Horus Heresy, Book Five - Tempest
  1. The Horus Heresy, Book Five - Tempest, Chapter The Ultramarines (traduit de l'anglais par Guilhem)
  2. The Horus Heresy, Book Five - Tempest, Chapter The Ultramarines - Origins : The War-Born of Old Night (traduit de l'anglais par Guilhem)
  3. The Horus Heresy, Book Five - Tempest, Chapter The Ultramarines - The Brothehood of the Thirteenth (traduit de l'anglais par Guilhem)
  4. The Horus Heresy, Book Five - Tempest, Chapter The Ultramarines - The Osiris Rebellion (traduit de l'anglais par Guilhem)
  5. The Horus Heresy, Book Five - Tempest, Chapter The Ultramarines - The Attack on Septus XII (traduit de l'anglais par Guilhem)
  6. The Horus Heresy, Book Five - Tempest, Chapter The Ultramarines - Ultramar (traduit de l'anglais par Guilhem)
  7. The Horus Heresy, Book Five - Tempest, Chapter The Ultramarines - The Unification of the Body and Blood (traduit de l'anglais par Guilhem)