Première Guerre pour Damnos

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Première Guerre pour Damnos.

Damnos est une planète glaciaire dont la croûte gelée dissimule un terrible secret. Les colons humains ont en effet éveillé un pouvoir si grand que même la formidable 2e Compagnie des Ultramarines ne put le vaincre. Seule une guerre à grande échelle entre l’Adeptus Astartes et l’ost Nécron pourrait restaurer la foi de l’Humanité en sa propre suprématie.

Une Menace Assoupie

Le monde glaciaire de Damnos, une planète minière à l’est de l’Ultima Segmentum, fut colonisé durant la Grande Croisade. Les humains y vécurent pendant presque dix millénaires, en creusant des habitats et des canyons dans le permafrost, tandis qu’ils s’enfonçaient toujours plus pour extraire les ressources minières. Toutefois, les colons impériaux ne furent pas les premiers à s’établir sur Damnos, car une autre race sommeillait sous la glace depuis des éons.

Les générateurs à fusion de la planète avaient été implantés parmi les ruines d’une ancienne civilisation Xenos. Les premiers signes d’une présence en sommeil sous la croûte terrestre furent une série de violents séismes au long de l’année 274973.M41 - des bouleversements tectoniques qui ravagèrent les abîmes miniers de Damnos. Suite à ces secousses, le réseau de centrales géothermiques de Mandos Prime fut victime de défaillances critiques.

Des équipes de Serviteurs ouvriers et d’exofabricateurs furent envoyées, et tandis qu’ils recherchaient chaque machine sacrée pour les réparer, leurs lampes éclairèrent des formes artificielles et des runes, mises à jour par les tremblements de terre - des choses que certaines institutions impériales feraient tout pour extraire et examiner.

Lorsque se répandirent les rumeurs de ces découvertes, le Magos Karnak de l’Adeptus Mechanicus s’empressa d’ordonner une excavation. Ses Technoprêtres prirent le contrôle de toutes les opérations minières à travers le globe, et de nombreux échantillons Xenos furent acheminés jusqu’à la forteresse de Goethe Majoris pour étude. Toutefois, à leur grande frustration, ils furent incapables de pénétrer les mystérieux portails gelés, situés au cœur des ruines.

Il ne fallut guère de temps avant que leur curiosité soit enfin satisfaite…

Un Legs Lugubre

Le Monde d’en Dessous
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L’Adeptus Mechanicus est connu pour fouiller les recoins de la galaxie, au mépris de dangers qui feraient hésiter les Space Marines eux-mêmes, dans leur recherche permanente des Schémas de Construction Standards qui sont la base de la technologie de l’Imperium, et le pinacle de leur religion. Les colons de Damnos ignoraient tout des horreurs qu’ils étaient en train d’éveiller sur ordre du Mechanicus, ni qu’en une année, les conséquences de leurs actions auraient purgé la planète de toute vie humaine.

L’activité sismique ne fut que le précurseur du carnage à venir, car en 779973.M41, les colons originels de Damnos sortirent de leur long sommeil. À travers tout le globe, des créatures-machines squelettiques appelées Nécrons émergèrent des failles engendrées par les bouleversements tectoniques. Leur nombre était stupéfiant. Tous ceux qui les aperçurent comprirent qu’il s’agissait des messagers de la mort.

Les colonies minières furent les premières à tomber. De monstrueuses Mécarachnides et des essaims de Scarabées Canopteks jaillirent des abîmes, massacrant les mineurs paniqués avec leurs rayons à Fission couleur émeraude et leurs griffes argentées. Une poignée de travailleurs survécut assez longtemps pour atteindre les camps et les Manufactorums les plus proches, mais les Nécrons ne tardèrent pas à les rattraper.

En l’espace de six mois, la plupart des complexes sépulcraux de Damnos étaient sortis de leur torpeur ancestrale. Phalanges après phalanges, les Nécrons se déversaient à la surface dans l’air glacial, en rangs serrés et interminables. La Force de Défense Planétaire fut attaquée par un ennemi si avancé que même la mort ne pouvait l’arrêter. Pour aggraver le tout, de terribles tempêtes ravagèrent Damnos Prime, qui se trouva incapable d’envoyer des messages de détresse à cause des parasites électromagnétiques.

La Zone de Guerre de Damnos.

Ce déchaînement météorologique avait quelque chose de malfaisant. Il semblait se concentrer autour des centres de communications, et brouiller les cogitateurs à chaque fois qu’un lien vocal était établi. La Garde de l’Arche, les régiments postés en garnison sur Damnos, ne pouvait se coordonner tant que leur réseau était rendu inopérant par le voile disrupteur des Nécrons. Les Xenos les assaillirent de toutes parts, et réduisaient les chars impériaux en scories fumantes grâce à leur spectaculaire techno-sorcellerie.

En dépit de l’extraordinaire bravoure de ses soldats, la force impériale n’avait pas la moindre chance. Les défenseurs de Damnos Prime furent méticuleusement annihilés, un camp après l’autre. En quelques mois, le continent de Damnos Prime était devenu aussi silencieux qu’un tombeau.

La Nécropole Flottante

Au fil des semaines, il devint évident pour les citoyens de Damnos Secundus qu’une menace pesait sur la planète tout entière. Heureusement, pour eux, l’océan Tyrréen s’étendait entre Kellenport, la capitale, et la marée montante de Xenos. Toutefois, le Seigneur Gouverneur Arxis faillit s’étrangler avec son amasec lorsque la flotte appelée la Toile Maritime Tyrréenne rapporta qu’une formation dense de structures pyramidales traversait les eaux dans sa direction.

Selon les rapports brouillés de la Toile Maritime, les structures cyclopéennes n’étaient pas portées par les vagues, mais glissaient au-dessus d’elles. Les machines Xenos suivaient une formation en quinconce, telle une antique cité ramenée à la vie. Des appareils d’attaque en forme de croissant patrouillaient entre chaque segment de la chaîne, et l’ensemble était nimbé d’éclairs verdâtres qui foudroyaient les vaisseaux impériaux observant leur progression. Plus perturbant encore, la flotte détecta la signature énergétique d’un puits transdimensionnel qui pulsait dans les profondeurs. Même les flots s’écartaient au passage de la forteresse.

Des Voix dans la Nuit

La Dynastie Sautek
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Les Tétrarques de Damnos se croyaient indépendants, mais étaient en réalité rattachés à l’immense Dynastie Sautekh. Leurs alliés, les Seigneurs de Nihilakh, avaient conclu un pacte multimillénaire avec les Nécrons de Damnos, ce qui ne fit qu’alimenter l’illusion d’indépendance de ces derniers. Toutefois, les machinations des Nécrons n’avaient aucune importance pour les Ultramarines qui vinrent les affronter - tous n’étaient que de la racaille Xenos qui devait être traitée en tant que telle.

Le Gouverneur mobilisa immédiatement tous les régiments sous son commandement - Gardes de l’Arche, Dragons Valiens et Troupes d’Assaut Cadiennes s’apprêtèrent à combattre. Il demanda au Croiseur Impérial Nobilis de se placer en orbite géostationnaire au-dessus de Kellenport et se retrancha dans son bunker de commandement de classe Proteus, ordonnant à ses Astropathes de lancer un appel de détresse. De par sa nature psychique, le message contourna le brouillage Nécron et traversa l’éther. La transmission fut interceptée par le Maître Archiviste Tigurius des Ultramarines, qui la relaya au Capitaine Sicarius de la 2e Compagnie. Dans les profondeurs du cosmos, le Croiseur d'Attaque Valin’s Revenge fit route pour Damnos.

Plus tard cette même semaine, des images du massacre d’Halaheim furent diffusées dans les principaux foyers de population de Damnos Secundus, accompagnées d’un hologramme Nécron relayant un message dans un haut gothique saccadé. Le contenu était clair. Ce monde appartenait aux Nécrons, qui purgeraient les humains de sa surface sans le moindre remords.

Le Siège de Kellenport

Les Légions Immortelles marchent sur Kellenport.

Le moral des Impériaux était au plus bas, et le front de guerre traversa Damnos Secundus, jusqu’à ce que Kellenport soit complètement assiégée en 020974.M41. Des bribes de messages vocaux et de séquences vidéo rapportèrent le barrage soutenu de Canons-Pylônes, dont chacun avait la taille d’un bloc d’habitation impérial, qui avaient émergés du permafrost pour zébrer le ciel de décharges verdâtres. Chaque fois que les défenseurs impériaux déployaient leurs bataillons de blindés ou employaient leurs Macrocanons, ils étaient promptement oblitérés par les décharges aveuglantes des Pylônes à Fission. Par ailleurs, les guerriers-machines Nécrons s’avéraient incroyablement résistants. Les tirs de laser les éraflaient à peine, et ils traversaient des nuages de prométhéum brûlant sans dommage. Même lorsqu’un tir chanceux envoyait un Nécron mordre la poussière, la machine se relevait souvent pour reprendre les armes, ce qui érodait l’esprit combatif des défenseurs au point que toute cohésion militaire devint impossible.

Paralysée par les dissensions internes et la panique, la population d’Arcona City vit ses habitants impitoyablement éliminés en l’espace d’un jour. Seule mince ligne de Gardes Impériaux se tenait à présent entre les phalanges Nécrons et Kellenport.

L’Héritage de Damnos
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Les Nécrons de Damnos furent dérangés par les colons impériaux avant que leurs protocoles d’éveil ne soient pleinement actifs, et leurs circuits engrammatiques furent ainsi sévèrement corrompus. Pas un seigneur de la Dynastie Sautekh ou de Nihilakh ne put se soustraire à la folie destructrice si typique de leur engeance.

Cependant, Arxis avait encore une carte dans sa manche. Alors que la capitale était assiégée par une force Nécron d’une taille sans précédent, le Cuirassé Impérial Nobilis déversa des barrages successifs de torpilles à fusion depuis l’orbite, qui incinérèrent une large portion des assiégeants déployés dans les plaines entourant la cité. À chaque explosion, une clameur montait des remparts, celle des Gardes Impériaux et l’ancienne milice minière qui luttaient pour les protéger.

Alors que la balance semblait pencher du côté impérial, de larges traits de lumière émeraude tirés par les Pylônes Nécrons fendirent le ciel, traversèrent les boucliers du Nobilis et éventrèrent sa coque. La détonation des Moteurs Warp illumina le ciel de Kellenport, baignant la zone d’une lueur kaléidoscopique démente.

Non loin, dans les chantiers navals de Crastia, les bâtiments d’une flotte éclectique faisaient chauffer leurs turbines en vue d’une évacuation de dernière minute. Toutefois, avant d’avoir pu décoller ils furent envahis de cauchemars drapés de lambeau de chair qui émergèrent du sol pour déchiqueter les réfugiés terrifiés avec leurs griffes de métal. Arxis n’avait pas atteint la porte de son bunker de commandement qu’un essaim de constructs Nécrons détruisit son refuge et lacérèrent le Seigneur Gouverneur.

Surpassés et démoralisés, les survivants recommandèrent leur âme à l’Empereur et se replièrent dans le complexe fortifié interne de Kellenport. Dans leur hâte, ils ne remarquèrent pas l’icône bleue clignotant sur la console hololithique de feu Arxis.

Tonnerre et Fureur

Les Tombes Gelées
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Sous la croûte de glace de Damnos, l’Adeptus Mechanicus découvrit des artefacts Xenos, mais aussi une gigantesque infrastructure. Chaque forage profond confirma la présence d’une nécropole en sommeil. Les colons réalisèrent trop tard que Damnos n’était pas un monde glaciaire naturel, mais une enveloppe métallique titanesque refroidie par le passage des millénaires. La curiosité de l’Adeptus Mechanicus qui prit le pas sur les opérations minières provoqua le réveil en masse des gardiens de la planète.

Les Ultramarines de la 2e Compagnie, alertés de la situation critique de Damnos par les messages astropathiques, se translatèrent depuis le Warp dans l’espace réel entourant le monde assiégé. Le Capitaine Cato Sicarius ordonna au Valin’s Revenge de s’approcher à couvert derrière l’épave du Nobilis. Cette tactique prouva sa sagesse, car les Nécrons visèrent le croiseur avec leurs Armes à Fission.

Le fait que le vaisseau n’ait pas été coupé en deux témoigne du talent de ses timoniers. Néanmoins, la puissance de feu déchaînée frappa le croiseur à trois reprises, le faisant trembler à chaque impact. Le dernier rayon à Fission toucha durement le Valin’s Revenge, mais les Ultramarines avaient déjà lancé leurs Modules d’Atterrissage vers la surface de la planète, qui strièrent le ciel, telle une pluie de comètes.

La force d’assaut orbital de Sicarius cibla les places et les avenues de Kellenport. Les Space Marines se déployèrent des Modules selon les préceptes stricts du Codex Astartes, et firent aboyer leurs Bolters. La fureur des guerriers de l’Adeptus Astartes s’abattit sur les phalanges Nécrons à coups d’Épées Tronçonneuses et de tirs d’armes lourdes, mais bien qu’ils aient rejoint les défenseurs survivants, les Xenos ne ployèrent pas sous leurs attaques. Maintes vies furent perdues avant que les Space Marines ne remportent une coûteuse victoire.

Le Capitaine Sicarius avait divisé ses forces en trois groupes. Le premier était sous son commandement direct et attaqua le cœur des phalanges des Nécrons. Il parvint à repousser les guerriers-machines des murs extérieurs de Kellenport. Le deuxième, sous les ordres du Maître Archiviste Tigurius, atterrit au milieu des batteries de Pylônes dont le barrage faisait pleuvoir la mort sur les défenseurs de Kellenport. La troisième vague était uniquement composée de Modules d’Atterrissage équipés de Lance-Missiles Deathwind. Ils atterrirent dans les ruines du capitolis administratum assiégé. Les écoutilles s’ouvrirent et des volées de missiles se mirent à pleuvoir sur les rangs serrés des Nécrons.

Grâce aux tirs combinés des défenseurs acculés et des Lance-Missiles Deathwind des Modules d’Atterrissage, le bâtiment du capitolis administratum tint bon, mais la victoire reposait encore entre les mains des groupes d’assaut de Sicarius et de Tigurius. Ce fut Sicarius qui fit face à la plus grande menace, car son détachement avait atterri à proximité du réseau de commandement nodal principal des Nécrons : plusieurs phalanges furent immédiatement envoyées renforcer cette partie du champ de bataille lorsque les Space Marines arrivèrent. Sicarius rassembla sans attendre ses meilleurs Frères de Bataille et mena la charge contre le Seigneur Nécron en métal doré qui dirigeait la bataille. Une cellule de guerre d’Immortels s’avança pour les stopper, mais les Ultramarines les abattirent à coups de Bolter et de Lance-Plasma. Les exo-squelettes de métal furent réduits à l’état d’épaves que Sicarius et ses hommes enjambèrent sans marquer de pause, mais d’autres Immortels s’avancèrent.

Cette hécatombe deviendrait amèrement durant le reste de la campagne. Les guerriers de l’Adeptus Astartes luttèrent avec toutes les armes à leur disposition, et testèrent leur courage contre une succession de Dynastes Nécrons pour réaliser que leurs ennemis étaient aussi indomptables qu’eux-mêmes.

Sicarius ne céda point. Les Pylônes à Fission furent désactivés ou détruits l’un après l’autre, ce qui permit aux Ultramarines de faire atterrir leurs soutiens blindés pour renforcer leurs lignes. Le Capitaine Sicarius faucha à lui seul des dizaines de pillards Nécrons et paralysa une de leurs machines de guerre avec une grenade bien placée. Cependant, en dépit de leur héroïsme, les guerriers de la 2e Compagnie ralentirent à peine la progression des Xenos. Sur chaque théâtre d’opération, les Ultramarines luttaient pour tenir les Nécrons en respect.

Le Destin d'un Héros

Le Héraut du Désarroi
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Chaque Tétrarque Nécron au service de l’Éternel durant la Chute de Damnos possédait un talent particulier contre les races inférieures. Le Héraut du Désarroi joua un rôle déterminant en brisant le moral des Damnosiens par ses images atroces et sa propagande accablante. Son portrait dansa dans le ciel de Kellenport durant les derniers jours de la guerre et ses mots résonnèrent dans l’esprit des colons et des Space Marines - la fin de l’Humanité avait sonné et leurs efforts étaient vains. Mais l’élite de l’Imperium poursuivit le combat néanmoins.

Comme à son habitude, le Capitaine Sicarius se trouvait en première ligne. Malgré toutes ses compétences, ses attaques étaient entravées par les effectifs innombrables de l’ennemi. Dans sa frustration, Sicarius cherchait à gagner du temps pour ses hommes en jouant lui-même le rôle d’appât avec son escouade de commandement. Il ne lui fallut pas longtemps pour se frayer un chemin jusqu’au Phaëron qui tenait le rôle de Tétrarque suprême des forces Xenos, un géant mécanique doré appelé l’Éternel. Un tir brûlant du Pistolet à Plasma de Sicarius arracha la mâchoire de la créature, qui n’en parut pas affectée. Le duel était équilibré, mais la force du chef Nécron s’avéra décisive. Son Fauchard entailla profondément le plastron du Space Marine, blessant grièvement Sicarius.

Criant par son haut-parleur, le Dreadnought Vénérable Agrippan se rua à travers les rangs des Nécrons pour protéger le corps de son Capitaine. Broyé par la fureur guerrière du béhémoth blindé, le Tétraque Nécron se dématérialisa et retourna dans sa tombe.

En l’absence de leur chef pour les guider, les légions de Nécrons basculèrent sur des protocoles défensifs lents et prévisibles - une faiblesse critique qui causa la perte de centaines d’entre eux. Les hommes de Sicarius récupérèrent leur Capitaine, et repoussèrent l’ennemi avant de se replier, comme prévu, jusqu’au site d’évacuation.

Le Siège de Kellenport.

Sicarius était hors de combat, si bien que ce fut Agrippan qui prit le commandement des Ultramarines et harcela l’ennemi pendant sa fuite, détruisant plusieurs milliers de guerriers-machines. Plus tard ce même jour, d’autres Nécrons furent détruits lors de l’explosion qui ébranla les collines de Thanatos, prouvant que Tigurius avait lui aussi réussi à remplir sa mission. Quand les Nécrons furent repoussés et les batteries orbitales mises hors d’usage, le Valin’s Revenge put se replacer en orbite basse et envoyer ses Thunderhawks dans des opérations d’appui au sol. Une fois la bataille terminée, le corps blessé de Sicarius fut rapatrié jusqu’à l’Apothecarium du Croiseur d’Attaque, et les chars ainsi que l’équipement lourd de la 2e Compagnie furent débarqués. Mais le combat pour Damnos était loin d’être terminé…

L'Évacuation Commence

Pendant que les Techmarines œuvraient de concert avec des ouvriers civils pour réparer tant bien que mal les défenses de Kellenport, le groupe d’intervention de Tigurius revint des collines de Thanatos avec de terribles nouvelles. Kellenport était littéralement encerclé par les Nécrons. Les Thunderhawks de reconnaissance indiquaient qu’au moins vingt phalanges se rassemblaient pour une nouvelle offensive, et qu’encore plus de Nécrons étaient en mouvement plus au nord. Les défenseurs n’avaient aucune chance de l’emporter. De plus, les Ultramarines avaient perdu tant d’hommes que leur contingent initial était réduit à moins de la moitié de ses effectifs. Les Gardes Impériaux de Kellenport étaient exténués et trop peu nombreux, et en dépit des efforts des Techmarines, la ville ne pourrait résister à un autre assaut, car ses fortifications avaient été anéanties. Tigurius et Agrippan reconnurent tous deux que Damnos était perdue, et il était désormais de leur devoir d’évacuer autant d’habitants que possible. Ils mirent en place leur plan.

Sous les ordres de Tigurius, les défenseurs redoublèrent d’efforts pour fortifier Kellenport. Toute tentative de réparer les défenses extérieures fut abandonnée, et les ressources furent concentrées autour du capitolis administratum et du spatioport qu’il jouxtait. Des transports Arvus et des navettes furent sortis des hangars et commencèrent à emmener les civils terrifiés à bord du Valin’s Revenge et de ses Frégates d’Escorte. Pendant ce temps, Agrippan dirigea les Thunderhawks du croiseur dans une série de frappes chirurgicales. Le Gladius et le Thunderstorm sécurisèrent une zone afin que les transports lourds déploient des Predators et d’autres unités de soutien, qui se chargèrent de détruire des générateurs de phase cruciaux pour les Nécrons, puis battirent en retraite avant que ces derniers ne puissent réagir. Grâce aux attaques coordonnées d’Agrippan, l’avance des Nécrons fut ralentie. Mais une semaine plus tard, Kellenport était de nouveau assiégé.

La Bataille Finale

Le Siège de Kellenport.

Les Ultramarines défendirent Kellenport avec leur courage habituel. Ils combattirent sur les murs et dans les brèches sans peur et sans éprouver le doute. Lorsque les murs furent submergés, ils se battirent dans les rues, puis dans les ruines au-delà, déterminés à faire payer chèrement aux Nécrons chaque centimètre de terrain gagné. Les Gardes Impériaux de Kellenport furent grandement inspirés par leur héroïsme et retrouvèrent courage comme jamais auparavant. Ils se jetèrent au combat sans se soucier de leur propre vie, conscients de la valeur de leur sacrifice. Mais plus que leur bravoure, ce fut le commandement éclairé de Tigurius et d’Agrippan qui leur permit de résister.

Tigurius se trouvait toujours là où les combats étaient les plus féroces. Il dispersait les Nécrons grâce à la fureur de son esprit, ou dressait des boucliers infranchissables pour protéger ses alliés. Il était le héraut de l’abnégation, et les cœurs des hommes se gonflaient de courage quand ils l’apercevaient. Et tandis que le combat de Tigurius était celui de l’esprit, celui d’Agrippan faisait appel à sa force. Son blindage d’adamantium était déchiré et tordu, mais il continuait d’avancer tel un géant au milieu de l’ennemi, usant au mieux des leçons apprises au cours de cinq mille ans de guerres. Il tint la porte ouest de Kellenport à lui seul trois heures durant et anéantit tous les Nécrons qui se présentèrent. Lorsque le premier monolithe se matérialisa dans la Cour de Thor, Agrippan le réduisit à l’état d’épave.

Pendant ce temps, l’évacuation continuait. Les Nécrons possédaient des armes antiaériennes redoutables, et les pilotes étaient obligés de zigzaguer entre les tirs de barrage avant d’atterrir et d’embarquer les survivants. De nombreux appareils furent détruits en vol et explosèrent en mille morceaux, ou s’écrasèrent au sol quand leurs moteurs furent touchés. Mais l’évacuation continua malgré tout. Lorsque les défenseurs de Kellenport furent repoussés jusqu’au spatioport, les seuls humains encore en vie sur la planète étaient ceux qui se battaient parmi les ruines.

Alors que les Thunderhawks Gladius et Thunderstorm se posaient sur le tarmac, il ne restait que soixante combattants dans Kellenport : quarante Space Marines et vingt Gardes Impériaux qui reculaient sous le feu adverse en emmenant avec eux leurs blessés. Leur périmètre défensif se réduisait peu à peu, mais pas un ne faillit. Ils mouraient courageusement dans l’air saturé de fumée et d’explosions en sachant que l’histoire de leur sacrifice serait commémorée par ceux dont ils avaient permis la survie. C’est au cours de ces dernières minutes fatidiques qu’Agrippan tomba, percé par plus de dix tirs de Canon à Fission. Le vieux guerrier emporta dans la tombe nombre de ses ennemis, car tandis que les Thunderhawks emmenaient Tigurius et les derniers défenseurs à bord du Valin’s Revenge, le Dreadnought déclencha la fusion de son réacteur. L’explosion qui en résulta dévasta le spatioport et détruisit tous les Nécrons qui l’avaient envahi. Damnos était tombée, mais la 2e Compagnie avait survécu.

Sicarius venait de goûter à la défaite pour la première fois, bien que sa vaillante arrière-garde ait laissé aux survivants le temps de se retirer. Plus de la moitié de la 2e Compagnie s’était sacrifiée pour sauver la vie de quelques milliers de réfugiés. C’était cher payé - chaque Space Marine est en effet plus précieux pour l’Imperium qu’une centaine d’hommes ordinaire, et Damnos était toujours aux mains des Nécrons.

Sources

Pensée du Jour : « La pitié est une faiblesse. »
  • Warhammer 40 000, Zones de Guerre Apocalypse, Damnos, 2013
  • Codex Space Marines, V5