Ordo Reductor
- « De la faiblesse de l’esprit, Omnimessie nous sauve
- Des mensonges de l’antipathie, le circuit nous préserve
- De la rage de la Bête, le fer nous protège
- Des tentations de la chair, la silice nous purifient
- Des ravages du destructeur, l’anima nous protège
- De cette cage de biomasse en décomposition, le Dieu-Machine nous a libérés. »
- - Chants du Compagnon, Verset III/w, Credo Omnimessie.
Connu par leurs compères du Culte de la Machine sous le nom de "Porteurs de la Ruine Bénite", l’Ordo Reductor est une division militaire distincte et hautement spécialisée du Mechanicus. Son rôle de destructeur, de démolisseur et d’anéantisseur est sacré ; il incarne l’animus de l’Omnimessie, sa dualité non pas comme créateur ou incarnation de la connaissance, mais comme exterminateur et porteur de mort. Sa dénomination, dont le préfixe était inhabituel chez les serviteurs du Mechanicum, fut pour la première fois invoqué dans le grand traité entre les Seigneurs de Mars et l’Empereur de l’Humanité, sa vraie origine oubliée recouverte dans la poussière et le sang de l’Ère des Luttes sur la Planète Rouge qui l’a vu naître. Une sous-clause du traité qui scella l’alliance entre le Mechanicum et Terra était que l’Ordo Reductor nouvellement créé avait pour but de scinder et de détruire ceux qui résisteraient à la Grande Croisade.
Là où se trouvait une nouvelle et terrible forme de vie extraterrestre qui ne succomberait pas à la panoplie de guerre de l’Imperium, ce seraient les logisticiens de l’Ordo Reductor qui trouveraient un moyen de l'éliminer. Là où un techno-empire humain récalcitrant se dresserait contre les flottes de la Grande Croisade, ce seraient les précepteurs de l’Ordo Reductor qui observeraient et analyseraient leurs armes et leurs défenses pour trouver leur faiblesse et, plus encore. Où une forteresse se révélerait apparemment imprenable, ce serait l’Ordo Reductor qui trouverait un moyen de la mettre à bas.
L’Ordo Reductor était cependant relativement restreint en nombre, ne représentant qu’une poignée des plus belliqueux Magos de Mars au commencement, quittant leurs forges et leurs domaines pour servir la Grande Croisade dans un premier temps et leurs maîtres féodaux du Mechanicum dans un second temps. Même si d’autres Mondes-Forges ont été contactés et ramenés dans le giron du Mechanicum, leur nombre n’a pas beaucoup augmenté et il est souvent dit, et non sans preuve, que ces Technoprêtres et Magos abandonnés à l’Ordo Réducteur par leurs mondes de naissance ou qui l’intégrèrent de leur propre gré étaient souvent déjà considérés comme des parias ; soit ayant de dangereux penchants hérétiques, soit étant trop indépendant et peut-être psychologiquement instable aux yeux de leurs pairs. Cependant, au sein de l’Ordo Reductor, ces individus reprirent la doctrine du Culte de l’Omnimessie et se donnèrent un but juste au service du Mechanicum - et se retirèrent également de la politique féodale des Mondes-Forges. Ainsi, ils devinrent "différents" de ceux qui restèrent directement sous l’ombre de Mars, qui n’étaient pas considérés avec le même niveau de suspicion. Ils se méfiaient de la faction parallèle du Mechanicum qui partageaient également avec eux les champs de bataille, la Legio Cybernetica.[1]
Les Alliances Guerrières
Les commandements individuels des Magos de l’Ordo Reductor et de leurs serviteurs et machines de guerre, communément appelés "Alliances", étaient presque entièrement basés sur des vaisseaux de guerre configurés à cet effet. Souvent, des Croiseurs Galleass autonomes à longue portée sont nés dans les vastes chantiers navals de Saturne pour cette tâche expresse, plutôt que d’utiliser la trop commune Arches Mechanicum. Ce sont ces navires qui ont servi de base de transport et de base permanente pour les membres de l’Ordo Reductor à l’époque de la Grande Croisade et ont été leurs seuls domaines souverains, mais des domaines qu’ils gardaient jalousement, même de leurs frères du Mechanicum. Le traité même qui les avait créés avait également séparé l’Ordo Reductor des Mondes-Forges et de la majeure partie du Mechanicum dans un sens très réel, les forçant à aller sur les lignes de front de la Grande Croisade d’où ils s’éloignaient rarement. Les "Vautours d’Airain" de l’Ordo Reductor, tels que les capitaines de l’Armada Imperialis sont venus à appeler leurs navires, sont passés de zone de guerre en zone de guerre comme des mendiants et des nomades malfaisants, selon les fluctuations des combats ou la volonté d’un Primarque ou d’un autre grand seigneur de l’Imperium naissant.
En raison de leur nombre relativement faible, de leur grande dispersion physique et de leur vocation de savants de guerre, le plus souvent, les Alliances de l’Ordo Reductor ont servi aux différentes Flottes Expéditionnaires et aux commandements de l’armée dans le rôle de collecteurs de renseignements sur le champ de bataille, de prophètes guerriers et de savant du carnage plutôt que de conquérants à part entière - les Légions Space Marine mettaient le plus souvent en pratique ce que la sagesse sanguinaire d’un Magos de l’Ordo Reductor leur apprenait. Les propres forces du Reductor étaient rarement vues comme un élément à envoyer directement au combat mais plutôt pour mener des raids ciblés et des frappes rapides avant un assaut principal, ou de hanter des champs de bataille encore en feu en faisant le compte des morts et des destructions pour poursuivre leurs études. Cette disposition s’appliquait dans la plupart des cas, sauf un, celui du siège. Cette spécialité de le guerre, avec toutes ses complexités mortelles et sa logique implacable, était pour les Magos de l’Ordo Reductor une chose d’un mystère sublime et sombre. Dans cette discipline, ils y ont vu la pureté et dans son exécution impitoyable, ils y ont trouvé l’écho du divin Omnimessie. Dans l’art du siège, les Magos de l’Ordo Reductor ne souffraient d’aucun rivaux et de peu d’égaux dans leur compétence, sauf une poignée de Primarques des Legiones Astartes. Cette présomption n’était pas sans fondement, comme dans d’innombrables sièges et assauts, les Alliances de l’Ordo Reductor se sont révélées capables de faire tomber des défenses jugées impossibles et de survivre à des batailles de Zones Mortalis situées là où aucun humain et peut-être aucune Legionne Astartes n’aurait pu se battre et survivre.
Dans leur structure, les Alliances de l’Ordo Reductor combattaient et fonctionnaient comme des bandes de guerre autonomes, autosuffisantes à presque tous égards, contenant un mélange de Magos et de savants Technoprêtres dont les spécialités allaient de l’assaut tactique à la puissance de feu macro, de l’analyse mimétique et médico-légale du champ de bataille à la production de munitions. Ses armes étaient nombreuses et mortelles au-delà de toute raison, car l’Ordo Reductor avait le droit de porter des armes interdites depuis le Moyen-Âge Technologique et des arcanes jugés trop imprévisibles et dangereux pour un déploiement général par la Grande Croisade. De plus, l’Imperium avait le droit - selon certains paramètres - d’innover en matière d’armes et de machines de guerre afin de vaincre les innombrables ennemis de la Grande Croisade. Cette licence a porté ses fruits à bien des égards pendant les innombrables guerres qui ont constitué la Grande Croisade, du développement, de concert avec la Légion des Imperial Fists, du Land Raider Achilles, d’une durabilité inégalée, au développement du puissant canon d’éradication monté sur les machines de guerre Hellion-Minoris du Centurio Ordinatus, conçu expressément pour les campagnes de Rangdan.
La plus répandue des créations de l’Ordo Reductor était sans doute celle des Thallaxii ; des troupes de choc cybernétiques fortement augmentées créées par l’Ordo Reductor pour remplacer les légions Skitarii de Mars, à laquelle, en raison de leur statut désormais séparé, il n’avait plus accès directement ou facilement pour obtenir une aide. En plus de servir avant tout comme soldats de ligne de l’Ordo Reductor, les Thallax, extrêmement puissants et durables, ont également été donnés ou échangés par les Magos de l’Ordo Reductor à d’autres factions du Mechanicum au cours de la Grande Croisade, notamment aux Taghmatas des Mondes-Forges et aux avant-postes qui étaient très éloignés de Mars, ainsi qu’à des éléments de la Legio Cybernetica et de la sous-secte Myrmidon (qui ont souvent trouvé une cause doctrinale commune avec l’Ordo Reductor) en échange d’accords réciproques d’approvisionnement et d’allégeance. Cela a permis d’accroître considérablement le pouvoir et l’indépendance de l’Ordo Reductor et, comme certains l’ont soutenu, a également contribué à l’affaiblissement du contrôle militaire direct de Mars sur ses Mondes-Forges périphériques dans les décennies précédant l’Hérésie d’Horus.[2]
L'Ordre Caché
Organisation militaire très diffuse pendant la Grande Croisade, et aussi insondable que ses rouages internes l’étaient pour les étrangers, l’Ordo Reductor a néanmoins manifesté une longue histoire d’intégration tactique et stratégique réussie avec les forces de la Grande Croisade aux côtés desquelles elle a servi. En témoigne notamment l’incorporation volontaire de l’héraldique et de la livrée des Légions Space Marine avec lequel un lien particulier (ou plus rarement une demi-Legio composée de plusieurs Alliances) avait été tissé pendant une période prolongée. Les honneurs de ces campagnes ont été conservés en bonne place dans la livrée de leurs machines de guerre et de leurs serviteurs. C’était pour cette raison, tout comme pour d’autres formations militaires détachées du Mechanicum telles que les Legios Titaniques, que lorsque l’Hérésie d’Horus éclata à travers la galaxie et divisa les forces de l’Imperium, l’Ordo Reductor fut aussi divisé, son sigle belliqueux de la tour brisée étant visible parmi les bannières des Loyalistes et des Traîtres.
Il est cependant vrai qu’en dernière analyse, un pourcentage sensible de l’Ordo Reductor s’était finalement rallié à la cause des Loyalistes plutôt qu’à celle du Maître de Guerre, et un très petit nombre avait pris le même chemin que d’autres Mondes-Forges périphériques et choisi de ne pas apporter son soutien à l’une ou l’autre des parties au conflit, en profitant pour déclarer leur indépendance. On ne sait pas pourquoi l’Ordo Reductor fut si différent des Legios Titaniques ou du Mechanicum Martien qui, à la réflexion, ont favorisé la cause des Traîtres, tandis que les différents Taghmatas, influencés par les dirigeants de leurs Mondes-Forges, allaient là où ils les menaient. Mais il se peut que la majorité ait simplement choisi d’honorer les actes et les buts de leur genèse plutôt que des préoccupations plus temporelles, ou, comme certains l’ont théorisé moins favorablement, qu’en s’opposant aux forces du Maître de Guerre et à sa trahison, beaucoup ont vu le plus grand défi à leurs années de guerre.[3]
Les Forces Armées
Les Alliances de l’Ordo Reductor étaient des bandes de guerre nomades du Mechanicum qui ont combattu au premier plan de la Grande Croisade et qui ont ensuite hanté les champs de bataille les plus cauchemardesques de l’Âge des Ténèbres, se battant des deux côtés comme des charognards attirés par les effusions de sang et la dévastation. Indépendants et puissants, ils étaient une force à part entière.
Magos Reductor
Individus à part qui travaillent et pratiquent la politique sur les Mondes-Forges, les Magos Reductors sont les grands prêtres de la secte militante nomade du Mechanicus qui s’est constituée durant la Grande Croisade, consacré aux arts du siège, de l’extermination et de la guerre plutôt qu’à la création et à l’acquisition des techno-arcanes. Ces froids et impitoyables seigneurs de la guerre de l’acier et du circuit étaient craints et respectés dans une égale mesure par l’Imperium et par le Culte de l’Omnimessie, et par les maîtres des bandes de guerre nomades connues sous le nom d’Alliances. Ils étaient au somment de la hiérarchie, seulement dépassés par les puissances militaires et temporelles supérieures à la leur. Courtisés des deux côtés durant l’Hérésie d’Horus, mais n'ayant la confiance d’aucun des deux, les Magos Reductor et leurs forces furent à l’avant-garde des combats les plus sanglants de l’Âge des Ténèbres.[4]
Batterie d'Artillerie de l'Ordo Reductor
En plus des machines de guerre plus uniques et ésotériques couramment utilisées par les forces armées du Mechanicus, l’Ordo Reductor utilise souvent des modèles améliorés de plates-formes d’artillerie mobiles et d’armes automotrices que l’on trouve plus couramment ailleurs dans les forces armées de l’Imperium. De tels véhicules et dispositifs sont pour l’Ordo Reductor des biens presque jetables à envoyer dans une brèche afin de préserver leurs machines de guerre plus importantes et doctrinalement plus sacrées. Une telle attitude n’est pas seulement déplorée par de nombreux fidèles de l’Omnimessie en dehors de leur ordre, mais considéré comme ouvertement blasphématoire dans ses implications et un autre signe des dangereuses déviances du Reductor.[5]
Batterie d'Artillerie Minautor de l'Ordo Reductor
Le "Minautor" est un modèle dont les origines se perdent dans l’antiquité de l’Ancienne Terra durant l’Ère des Luttes. Il s’agit d’une désignation courante pour une série de chars d’artillerie lourde automotrice de conception particulière. Ils sont destinés à être déployés vers l’avant-garde pour fournir un appui-feu lourd au cœur d’une bataille. Les Minotaurs sont des plates-formes d’armement lourdement blindées et très résistantes, conçues pour déposer des barrages de munitions écrasantes depuis des positions avancées, sous la menace du feu ennemi, avant de se redéployer pour réutiliser leur puissance.
À la fin de la Grande Croisade, des décennies d’attrition avaient largement consommé les milliers de Minotaurs produits au début de l’expansion de l’Imperium, et ces vénérables chars avaient été principalement remplacés en service par le modèle Basilisk, plus léger, qui pouvait être produit en masse et en grande quantité, ainsi que par des unités d’artillerie super-lourde plus grandes et plus spécialisées. L’Ordo Reductor considérait cependant toujours ce modèle comme un chef-d’œuvre et continuait à produire sa propre variante personnalisée pour le service en première ligne, s’appuyant sur la technologie de blindage par-dessus un blindage dense et sa capacité de survie, en particulier contre les tirs de contre-batterie.[6]
- Pour plus de détails, voir l’article dédié : le Minotaur (Artillerie)
Thallax
Les cyborgs de l’Ordo Reductor du Mechanicum furent fortement renforcés, et les Thallax se distinguaient des régiments Skitarii à la fois par leur but et par le degré unique de leur augmentique. Le Lorica Thallax qui les enveloppe a été développé à partir de la même technologie de blindage énergétique qui a conduit au développement de l’armure de combat de la Legionne Astartes, mais dans un tout autre but. La Lorica englobe les principaux organes, le système nerveux et le cerveau, mais a remplacé le squelette et les membres entièrement par des systèmes mécaniques blindés alimentés par un cœur de réacteur interne. L’agonie de ce processus, associée au remplacement de l’appareil sensoriel humain habituel, s’est avérée si traumatisante qu’elle a nécessité l’excision chirurgicale des centres de la douleur et des émotions, faisant du Thallax une machine à tuer froide et calculatrice, mais qui conserve une certaine indépendance de pensée humaine, bien que pour certains au sein du Mechanicus, cela frôle l’abomination. Compte tenu des ressources nécessaires, la difficulté de créer un Thallax et le fait que la volonté de vivre d’un individu est un facteur qui détermine si une mesure d’intégrité utilisable est conservée chez le sujet, la conversion en Thallax est souvent réservée aux Gardes des Forges, aux Skitarii tombés au combat et aux sujets obtenus de sources plus mystérieuses par l’insondable et sinistre Ordo Reductor.[7]
Ursarax
Développés dans le cadre de la Grande Croisade, les Ursarax ont été conçus par le Magos Explorator Enabrin Falkan comme une unité de combat rapproché lourde et rapide destinée aux forces du Magos, notoirement indépendant. Utilisant une fusion de technologies existantes sacrées pour le Mechanicum, de matériaux et de modèles tirés du Thallax de l’Ordo Reductor (à son grand dam) et des fruits des propres découvertes de Falkan, ils furent de formidables, voire monstrueux, machines de tuerie.
Comme les Thallax, les Ursarax étaient des esclaves plutôt que des Serviteurs. Sélectionnés parmi les candidats humains appropriés à la conversion, leurs composants vivants conservaient une conscience et un vague souvenir de leur ancienne humanité, ce qui leur confère des capacités tactiques supérieures. L’anesthésie neurale était automatiquement administrée pour la bonne exécution de leurs ordres, leur procurant un soulagement, bien que temporaire, de leurs existences torturées. Après la mystérieuse disparition de Falkan, ses acolytes guerriers se sont dispersés auprès de nombreux maîtres différents, emportant avec eux le secret de la création des Ursarax.[8]
Médias Externes
Sources
- The Horus Heresy, Book One - Betrayal
- The Horus Heresy, Book Five - Tempest
- The Horus Heresy, Mechanicum - Taghmata Army List
- ↑ The Horus Heresy, Book Five - Tempest, Chapter - The Ordo Reductor (traduit de l'anglais par Guilhem)
- ↑ The Horus Heresy, Book Five - Tempest, Chapter - The Ordo Reductor - The Covenants of War (traduit de l'anglais par Guilhem)
- ↑ The Horus Heresy, Book Five - Tempest, Chapter - The Ordo Reductor - The Hidden Order (traduit de l'anglais par Guilhem)
- ↑ The Horus Heresy, Mechanicum - Taghmata Army List, Chapter - Mechanicum Taghmata Army List - Magos Reductor (traduit de l'anglais par Guilhem)
- ↑ The Horus Heresy, Mechanicum - Taghmata Army List, Chapter - Mechanicum Taghmata Army List - Ordo Reductor Artillery Tank Battery (traduit de l'anglais par Guilhem)
- ↑ The Horus Heresy, Mechanicum - Taghmata Army List, Chapter - Mechanicum Taghmata Army List - Ordo Reductor Minautor Battery (traduit de l'anglais par Guilhem)
- ↑ The Horus Heresy, Book One - Betrayal, Chapter - Age of Darkness Army List Appendix : The Mechanicum - Mechanicum Thallax Cohort (traduit de l'anglais par Guilhem)
- ↑ The Horus Heresy, Mechanicum Taghmata Army List - Ursarax Cohort (traduit de l'anglais par Guilhem)