Monde Chevalier
Il y a des centaines de Mondes Chevaliers disséminés dans le vaste empire sidéral de l’Humanité. Les braves explorateurs de la première expansion spatiale humaine s’enfoncèrent profondément dans la galaxie à la recherche de mondes habitables ou de planètes pouvant être terraformées pour accueillir des colons. La plupart de ses flottes d’exploration étaient équipés de la technologie SCS Chevalier, leur permettant de protéger les colonies qu’elles établirent.
Plus de quinze millénaires après que leurs ancêtres se furent lancés à la conquête des étoiles, les descendants de ces colons vivent toujours sur des Mondes Chevaliers au sein de l’Imperium. En dépit des tourments historiques des Maisons de Chevaliers, celles qui ont perduré peuvent faire remonter leur héritage avant même l’avènement de l’Imperium, et tirent une immense fierté de leur ligné. Ainsi, le passé pèse-t-il lourdement sur chaque Monde Chevalier, quelle que soit sa localisation ou son niveau technologique.
Chaque Monde Chevalier, et toute les Maisons qu’il abrite, est affilié à l’Imperium ou bien à l’Adeptus Mechanicus. Les premiers sont assujettis à la dîme comme toute les autres planètes impériales, mais entretiennent néanmoins des relations avec l’Adeptus Mechanicus pour l’entretien de leurs Armures Chevalier.
Les Mondes Chevaliers en prise directe avec l’Adeptus Mechanicus sont souvent proches de Monde-Forge avec lequel ils sont associés. Cela n’a rien d’une coïncidence, car de nombreux Mondes-Forges ont délibérément été fondés à proximité des Mondes Chevaliers pour récolter leurs ressources naturelles. Les Legios Titaniques issues de ces Mondes-Forges affrontent souvent les ennemis de l’Humanité, épaulés par leurs alliés des Mondes Chevaliers. Ce type de partenariat est mutuellement profitables pour les Maisons et l’Adeptus Mechanicus, car leurs forces militaires sont capables de raser des cités et conquérir des planètes entières.
Fondation des Mondes Chevaliers
L’origine des Chevaliers Impériaux s’ancre des millénaires en arrière. Les premiers Mondes Chevaliers furent fondés à l’aube de l’Âge de la Technologie, lorsque des éclaireurs de Terra sillonnèrent la galaxie à la recherche de planètes pouvant servir de grenier à la population humaine en pleine croissance, voire comme colonie minière afin de procurer les matériaux nécessaires pour alimenter l’expansion stellaire de l’Humanité. Ainsi, les Mondes Chevaliers étaient-ils établis plusieurs millénaires avant l’avènement de l’Imperium.
Lorsque les éclaireurs découvraient une planète propice à la colonisation, de gigantesques nefs étaient envoyées pour s’y établir. Ces vaisseaux étaient détachés des flottes terriennes de traversée galactique, nommées ainsi en raison de la durée de leur voyage et de leur destination lointaine. En effet, chaque vaisseau de colonisation de traversée galactique transportait des milliers d’humains lors d’un voyage long de plusieurs décennies jusqu’à une planète distante. Dès leur atterrissage, les nefs étaient entièrement cannibalisées par les colons qui y prélevaient les matériaux requis pour établir leurs premières bases ; il n’y avait aucun espoir de retour.
Sur la plupart de ces mondes, la lutte pour survivre fut âpre. Sur certaines planètes, les colons furent victimes de prédateurs ou attaqués par des races autochtones qui prenaient les humains pour des envahisseurs. Sur d’autres mondes, des conditions climatiques extrêmes ou une atmosphère irrespirable rendait impossible toute sortie hors des dômes d’habitation. Toutefois, de tels problèmes avaient été anticipés, et pour y remédier, les colons disposaient des Schémas de Construction Standardisés leur permettant de produire de puissants exosquelettes blindés. Les pilotes de ces marcheurs bipèdes étaient protégés par une carapace de plastacier et dotés d’équipements militaires lourds. Ces machines furent inestimables : rares étaient les prédateurs naturels ou les indigènes à leur tenir tête, et elles pouvaient traverser sans difficulté les environnements les plus hostiles. Ces colosses blindés devinrent rapidement communs dans les colonies, où ils furent baptisés Chevaliers, en référence aux légendaires guerriers en armure qui protégeait les habitants de la Terre à une époque reculée de son histoire.
Les altérations mentales imposées par les Trônes Mechanicum à ces guerriers d’élite les ont poussés à développer une société qui a évolué en l’espace de quelques générations jusqu’à la création des Maisons de Chevaliers. Les plaques de plastacier des exosquelettes d’origine ont été lentement remplacées par des éléments plus ornementés en adamantium, fournissant une meilleure protection tout en affichant le rang et le prestige du pilote. Les tâches les plus ingrates dont s’acquittaient jadis les Chevaliers sur les mondes colonisés, comme abattre des arbres avec leurs Tronçonneuses Reaper, ou pulvériser des rochers avec leurs obusiers à tir rapide, furent déléguées aux moins illustres d’entre eux, ce qui permit aux autres de se concentrer sur l’art de combattre et de gouverner. Les Nobles logeaient dans de grandes forteresses. Ils assuraient la protection de leurs sujets, c’est-à-dire les colons sous leur garde, et maintenaient l’ordre parmi le maelström primitif des planètes devenues leur foyer. Les Maisons de Chevaliers se montrèrent efficaces dans chacun de ses rôles, et constituèrent bientôt un élément vital de la société humaine durant l’Âge de la Technologie.
Seuls dans les Ténèbres
La chute de l’Humanité fut aussi rapide qu’effroyable. Des Psykers émergents consumèrent des planètes dans des tempêtes Warp et des incursions démoniaques. Des machines pensantes lancèrent des génocides. Des guerres génétiques peuplèrent des systèmes entiers d’aberrations mutantes.
Les Mondes Chevaliers avaient brûlé leurs Psykers pour sorcellerie. Ils avaient renié les machines pensantes, affirmant valoriser le travail physique et se méfier des intelligences artificielles. Ils n’avaient pas modifié leurs gènes, et il ne leur restait qu’à renforcer leurs défenses et tenir bon.
Les millénaires passèrent. Les ténèbres de l’Antique Nuit persistèrent, de même que les Mondes Chevaliers et leurs habitants. Les cultures régressèrent et la technologie tomba dans l’oubli, mais peu de Mondes Chevaliers succombèrent à une galaxie devenue hostile. Ils conservèrent leurs traditions, défendirent leurs frontières, et attendirent patiemment l’aube.
Celle-ci n’était autre que la lumière de l’Empereur, et ses rayons étaient les flottes de la Grande Croisade. Un Libre-Marchand du nom de Jeffers redécouvrit le premier un Monde Chevalier, et il indiqua dans son rapport à l’Administratum le potentiel des Nobles défenseurs de la planète, ainsi que ses richesses matérielles.
D’autres émissaires emboîtèrent le pas à Jeffers, et en quelques décennies, des centaines de Mondes Chevaliers rejoignirent l’Imperium. Ils prouvèrent leur valeur en affrontant ses ennemis. Des mondes Xenos tremblèrent bientôt sous leur pas pesant, et d’innombrables créatures apprirent à les craindre.
Quand l’Hérésie d'Horus plongea l’Imperium dans la guerre civile, certains Mondes Chevaliers se joignirent à la cause des renégats. Mais de nombreux autres - immunisés à la corruption spirituelle par le conditionnement de leur Trône - éliminèrent les éléments séditieux de leurs propres sociétés avant de se déclarer pour les Légions Space Marines Loyalistes. Ils prouvèrent que l’honneur n’était pas un vain mot pour eux sur les champs de bataille les plus sanglants, et continuèrent à le faire lors des dix millénaires suivants. De fait, les Mondes Chevaliers sont les piliers des défenses impériales dans de nombreux secteurs, protégeant leurs alliés des Xenos et des hérétiques, tandis que leurs croisades pourchassent les ennemis de l’Imperium où qu’ils se terrent.
Mondes Questor Imperialis
- « J’ai combattu sur une vingtaine de mondes au nom de l’Empereur. J’ai massacré traîtres, Xenos et hérétiques pour l’honneur de ma Maison. J’ai connu d’éclatantes victoires… et de cuisantes défaites. Mais je ne me reposerai jamais, ne céderai jamais, ne renoncerai jamais, car notre devoir ne connaîtra pas de fin. »
- - Dame Karina Griffith.
En général, les mondes des Chevaliers Impériaux sont gouvernés par une ou plusieurs Maisons de Nobles, chacune ayant sa propre héraldique, ses insignes, ses traditions et sa personnalité. Bien qu’elles soient souvent intraitables sur les questions d’honneur, ces Maisons sont des alliés puissants, et quand elles mobilisent leurs Chevaliers Impériaux, les ennemis de l’Empereur tremblent.
Les Mondes Questor Imperialis sont très variés. Des étendues montagneuses désolées, des forêts idylliques entrecoupées de plaines fertiles, des déserts irrespirables parsemés de dômes d’habitation, des jungles d’où jaillissent des volcans, des mondes océaniques garnis d’îles et des centaines d’autres environnements peuvent accueillir des civilisations de Chevaliers. Mais malgré toutes ces différences et l’influence qu’elles ont pu avoir sur les sociétés locales, certaines similitudes se retrouvent sur presque tous les mondes des Chevaliers Impériaux ayant juré allégeance à l’Empereur.
Tous les mondes des Chevaliers Impériaux abritent des sociétés féodales divisées en fiefs, ou tout autre terme local équivalent. Chacun de ces territoires est gouverné par un ou plusieurs Nobles, dont les gens travaillent la terre et élèvent des bêtes en son nom. Chaque Chevalier a juré fidélité à un chef local de haut rang, que l’on appelle communément un Baron, même si là encore les variantes locales de ce terme sont innombrables. Qu’il s’agisse d’un Maréchal, d’une Comtesse, d’un Sénéchal ou d’une Marquise, chacun de ces chefs locaux est assujetti au Haut Monarque de leur monde. Sur certains mondes, les Barons sont à la tête de leur propre Maison, mais d’autres planètes sont dirigées par une seule Maison Noble. Ces puissantes entités militaires sont appelées Grandes Maisons, et les Terryn, les Griffith, les Hawkshroud et les Cadmus entrent dans cette catégorie.
Les cultures de ces planètes sont extrêmement variées, qu’il s’agisse de patriarcats ou de matriarcats répressifs, de méritocraties martiales où n’importe quel Noble peut parvenir au sommet du moment que le bras qui tient sa lance est assez ferme. La plupart présentent des exploitations agricoles ou minières à grande échelle. Ceci, combiné à des densités de population relativement faibles et une absence d’industries lourdes, résulte en une altération de l’environnement des Mondes Chevaliers Impériaux assez faible malgré des millénaires d’occupation humaine. Bien entendu, en des temps aussi sombres et dangereux, nombre de ces mondes ont été défigurés par les horreurs de la guerre totale, et même les planètes les plus paradisiaques en apparence peuvent abriter le ferment de la mutation, de la sédition et de la démence - des menaces auxquelles les classes dirigeantes doivent prendre garde en permanence.
La parole du Haut Roi ou de la Haute Reine fait force de loi. Il serait faux cependant d’affirmer que les Maisons Nobles n’ont pas de différends politiques, et les disputes sont alors réglées par des joutes, voire des querelles frontalières. Mais quand le monarque mobilise ses troupes, ne pas répondre à l’appel est vu comme un acte déshonorant. Laissant de côté leurs autres responsabilités, les Nobles se connectent alors à leurs Trônes Mechanicum, éveillent leurs Chevaliers et se joignent à la guerre éternelle de l’Imperium.
En vérité, il n’en faut pas beaucoup pour pousser un Noble à monter sur son Trône. Non seulement la puissance qu’il confère est enivrante en soi, mais c’est aussi un remède à l’ennui de la vie à la Cour. Les traditions et des Maisons Nobles ont peut-être contribué à éloigner la corruption de l’Antique Nuit, mais elles ont pris de plus en plus de place dans le quotidien, à tel point que les quelques heures qui ne sont pas consacrées à l’observation des rituels sont inévitablement passées à répondre aux doléances des serfs ou à gérer les affaires de l’État.
Ainsi, les Chevaliers Impériaux saisissent la moindre chance de partir au combat, quittant leur demeure à bord de leur monture de métal sous les vivats et les fanfares. Qu’il s’agisse de répondre à rappel à l’aide d’un commandant impérial en campagne, au signal de détresse d’un monde voisin, ou d’une croisade pour venger un affront au Code de la Chevalerie, les Chevaliers marchent en formations appelées lances. Souvent leurs armées consistent en une poignée de ces formations, commandée par un puissant Baron.
Lorsque le danger est trop grand, le Haut Monarque en personne se joint aux hostilités. Il part alors au combat à la tête de sa Cour Exaltée, un rassemblement des Chevaliers de plus haut rang de la planète. Parfois, il s’agit des membres les plus proches de la Maisonnée du monarque : ses cousins, ses frères et sœurs ou ses oncles. D’autres Cours Exaltées comprennent des dirigeants de rang inférieur qui renoncent momentanément à toute notion d’ancienneté pour se battre aux côtés de leur souverain. Quelle que soit leur composition, ces groupes de Chevaliers sont redoutables, car leur maîtrise de l’art de la guerre est inégalée. Lorsque la Cour Exaltée dirige les opérations des lances de Chevaliers, la victoire impériale est assurée.
Mondes Questor Mechanicus
- « L’Omnimessie nous a fait le don de son courroux incarné, que nous pouvons abattre sur ses ennemis dans une ivresses de vengeance. »
- - Sacristain Nylmax Dar Mechanicus.
L’Adeptus Mechanicus a forgé des alliances avec de nombreux Mondes Chevaliers en jurant des serments mutuels et inviolables. En contrepartie d’une assistance technique, ces Maisons de Questor Mechanicus mobilisent leurs Exo-aArmures pour honorer les requêtes de leurs alliés.
Les Maisons de Chevaliers ayant des liens étroits avec l’Adeptus Mechanicus sont régulièrement mobilisées par le Clergé de Mars. Le plus souvent, les Technoprêtres réclament des contingents militaires de la part des Mondes Chevaliers pour fournir un appui aux Legios Titaniques. Les Nobles escortent alors les Titans, ou opèrent indépendamment pour protéger les flancs des machines de guerre plus lentes. L’Adeptus Mechanicus demande également aux Chevaliers pour qu’ils se joignent aux flottes d’Explorator, car ils ajoutent leur puissance de feu aux contingents dépêchés pour s’emparer d’archéotechnologies oubliées. Face à une importante menace, les Chevaliers sont mobilisés pour défendre des planètes importantes - notamment des Mondes-Forges ou miniers. En retour, les Mondes Chevaliers reçoivent de grandes ressources technologiques.
Pour remplir les missions courantes, une Maison Noble peut dépêcher un seul Chevalier, un honorable Baron et son escorte de vassaux, ou peut-être une lance composée de Chevaliers sélectionnés pour la tâche à accomplir. Il arrive que l’Adeptus Mechanicus décrète que ces détachements sont affectés en permanence à une Legio Titanique ; les Nobles changent alors leurs vœux d’allégeance et pour adopter ceux de la Légion qu’ils servent.
Honore l'Omnimessie
Si les Mondes Chevaliers affiliés à Mars partagent nombre des structures et traditions féodales des Mondes Questor Imperialis, il ne fait aucun doute qu’ils disposent d’une autonomie culturelle et militaire bien moindre que leurs homologues inféodés à l’Imperium. Les conclaves de Technoprêtres sont monnaie courante sur ces planètes, tenus par des émissaires des Mondes-Forges locaux qui parcourent les couloirs des demeures des Chevaliers et sont présents lors des rituels, avec discrétion toutefois. Les Nobles de ces mondes eux-mêmes affichent leurs liens avec le culte de l’Omnimessie, en portant le rouage de l’Adeptus Mechanicus, ou des Électrotatouages, des robes aux couleurs du Monde-Forge dont ils dépendent ainsi que des implants cybernétiques qui leur permettent de fusionner au mieux des systèmes de leurs exo-armures.
Les Mondes Chevaliers eux-mêmes portent les stigmates de l’Adeptus Mechanicus. De vastes mines à ciel ouvert, des Manufactorums immenses et des agriplexes continentaux sont des installations grâce auxquelles le Mechanicus exploite les ressources des planètes.
Malgré la férule de l’Adeptus Mechanicus, les Nobles de ces mondes n’en sont pas moins fiers, honorables et dotés d’une forte volonté. Ils gouvernent leur monde, défendent leurs frontières, et prêtent allégeance au dirigeant suprême de leur planète, qui porte le plus souvent le titre de Princeps. L’aspect des Nobles Questor Mechanicus est en général plus sombre que celui de leurs homologues des Maisons Impériales, et ils sont le plus souvent moins turbulents. Leurs liens avec les Sacristains ne sont pas entachés par le soupçon. Leurs doctrines de guerre sont agressives et calculées par des cogitateurs, tandis que le lien que forge chaque Noble avec son Trône Mechanicum et l’Esprit de la Machine de leur Exo-Armure est presque symbiotique. Les lances de Chevaliers Questor Mechanicus combattent ainsi avec une efficacité dévastatrice et une foi inébranlable.
Mondes Chevaliers Éminents
Le Système Stryken
Même la plus modeste Maison Noble dispose d’un siège de son pouvoir, qu’il s’agisse d’une tour fortifiée sur une lune lointaine, un bastion massif dominant le fief de la Maison, un fort au sommet d’une montagne, un dôme d’habitation résistant au vide, ou encore un réseau de souterrains fortifiés. Les fondations des plus grandes et anciennes d’entre elles trônent sur les vestiges archéotechnologiques des navires mêmes de la Longue Marche, enfouis par les millénaires mais regorgeant encore de secrets technologiques que les Maisons Nobles gardent jalousement. Au sein de la salle du trône ou de la chambre d’audience de chaque Maison Noble, son seigneur tient sa cour. Du simple Baron et leurs courtisans aux grands groupes de Nobles, de Liges et de vassaux, ces assemblées observent les rituels sans fin de leur monde, traitent des affaires courantes et intriguent sans cesse. Les personnages impliqués dans ces manœuvres politiques intestines sont divers et variés, et il s’agit autant de sages et de conseillers que de prêcheurs impériaux, de techno-magi, d’émissaires Sacristains ou d’officiers des milices. Si les mariages et la perpétuation des lignées nobles sont en général régis par des pactes formels, de nombreux Chevaliers se joignent romantiquement ou politiquement à un consort. Ces individus peuvent être les filles et les fils d’autres familles nobles, des membres haut placés de la cour voire - dans des cas exceptionnels - des Chevaliers d’un rang différent ou inférieur. Plus que leurs origines, ce qui importe est l’acuité de leur esprit, leur habileté politique et leur attachement à faire partie du pouvoir sociétal derrière le trône militaire de leur suzerain. |
Située loin dans le nord-ouest galactique, la planète principale du système Stryken est le Monde-Forge brumeux de Stryken Primus. Le cœur industriel du système est protégé par un anneau de trois Mondes Chevaliers très proches, Stryken II, IV et V, chacun abritant plusieurs Maisons. Ces planètes verdoyantes furent autrefois des Mondes Vierges Aeldaris. Les anciennes tribus Exodites, qui y vivaient jadis de l’élevage de diverses espèces de reptiles géants et de carnivores bipèdes, furent brutalement chassées de ces mondes par les Maisons de Chevaliers établies peu après l’arrivée des colons humains.
La possibilité d’en appeler à la puissance combinée de pas moins de onze Maisons de Chevaliers, dont les prestigieuses Maisons Arokon et Dorath fait que le Monde-Forge de Stryken Primus n’a aucune Legio Titanique stationnée sur place. La planète se concentre ainsi sur la production d’énormes quantités de munitions à destination des forces impériales défendant la porte Cadienne. Une garde de Chevaliers, l’Ordre de Fer, assura en permanence la protection du Monde-Forge. Elle est constituée des meilleurs Nobles de chaque Maison, aussi la compétition pour être accepté au sein de l’Ordre est-elle féroce, et rejoindre ses rangs est considéré comme un grand honneur. Le maître de l’Ordre reçoit le titre honorifique de Gardien de la Forge, et mène les Chevaliers au combat comme s’il était le seigneur de sa propre Maison.
Dutonis
Le Monde Chevalier de Dutonis est une planète volcanique située au nord-est du Segmentum Obscurus. Le vent y porte l’odeur âcre du soufre, mais il s’agit par ailleurs d’un monde de grande valeur pour l’Imperium. En effet, la croûte terrestre montagneuse de Dutonis est striée de riches veines d’adamantium. En dépit de leur âpre rivalité, les Maisons de Chevaliers Navaros et Borgius ont toujours protégé leur monde de ceux qui convoitent ses précieux filons. Elles ont ainsi combattu les Xenos comme les Traîtres, car il serait inacceptable que de telles quantités de ce métal inestimable tombent entre de mauvaises mains.
Voltoris
Sur la Bordure Orientale se trouve le monde paisible de Voltoris, foyer des redoutables Chevaliers de la Maison Terryn. De vastes océans émeraude y entourent des îles tropicales aussi grandes que des continents. Des monstruosités aux ailes de chauve-souris chassent sous la conopée de jungles luxuriantes, et la présence de nombreux prédateurs amphibiens offre aux Chevaliers autant d’occasions de s’exercer à la chasse. La localisation isolée de la planète a épargné ce véritable paradis des terribles événements qui ébranlèrent l’Humanité au fil des millénaires. Néanmoins, les Chevaliers qui vivent sur ce monde sont parmi les plus belliqueux. En effet, ils n’hésitent pas à traverser la galaxie pour défendre l’Imperium lors de campagne au long cours, dans l’espoir d’affronter des ennemis de valeur. Cependant, depuis quelques siècles, les Chevaliers de la Maison Terryn ont été forcés de se battre plus près de leur foyer. L’incursion de la Flotte-Ruche Léviathan et l’expansion rapide de l’Empire T'au maintiennent en effet les Nobles de Voltoris sur le pied de guerre, de crainte que Voltoris elle-même soit menacée. Hélas pour leurs ennemis, ces Chevaliers saisissent toutes les occasions de prendre les armes.
Raisa
Lorsqu’ils défendent leur propre monde, les Chevaliers sont normalement assez rapides et manœuvrables pour se rendre à temps sur les lieux des combats, mais quand ils affrontent l’ennemi sur d’autres planètes, ils doivent avoir recours à des transports pour atteindre la zone de guerre qui leur a été assignée. Certains Mondes Chevaliers, notamment ceux ayant juré allégeance à l’Imperium, disposent de leur propre flotte de transports et de croiseurs de combat, souvent d’anciens vaisseaux de la Marine Impériale. D’autres, comme la majorité des Mondes Questor Mechanicus, utilisent à la place des navires Explorators et des barges de transport fournies par leurs alliés des Mondes-Forges. Ces vaisseaux emmènent les Nobles, les Chevaliers, les Sacristains, les serviteurs des Maisonnées, les membres de la cour, les liges et tout autre personnel, souvent aux côtés des membres des Legios Titanicus ou des manipules de Skitarii cyborgs. Les Mondes Chevaliers ont diverses façons d’appréhender un atterrissage depuis l’orbite. La plupart se servent de transports lourds, d’autres de châteaux d’atterrissage qui contiennent aussi des forces aériennes telles que des chasseurs Lightnings et Thunderbolts ou, dans le cas de la Maison Faustiaris affiliée au Mechanicus, ont recours à d’antiques teleportariums qui font apparaître leurs Chevaliers au beau milieu des combats. |
Loin au sud de la galaxie est localisé le Monde Chevalier couvert de forêts appelé Raisa. La flore native de cette planète pousse avec une telle vivacité que seuls les larges plateaux qui dépassent la cime des arbres en sont exempts. Au sommet de la plus grande de ces plaines surélevées se dresse l’imposante forteresse de la Maison Cadmus, Fort Golem. Cet édifice monolithique tire son nom des puissants élémentaires qui hantaient jadis les étendues sauvages de Raisa, et qui furent traqués jusqu’au dernier par les Chevaliers Impériaux il y a des millénaires.
À présent, les seules créatures intelligentes à rôder sur les sentiers dans l’ombre des forées sont des Abhumains sauvages et difformes. Les Chevaliers de la Maison Cadmus auraient pu aisément massacrer ces tribus descendant de leurs aïeux, mais ils choisirent de ne pas le faire. Cependant, ce n’est pas une quelconque loyauté envers ces pitoyables créatures qui retint leur bras, mais la tradition. En effet, les Chevaliers prennent part à un événement annuel appelé la Battue pour réguler le nombre des mutants et en profiter pour affûter leurs talents de chasseurs.
Rapture
Le Monde Chevalier paradisiaque de Rapture fut jadis le joyau du secteur Reductus - mais une terrible attaque d’une vrille de la Flotte-Ruche Léviathan a laissé la planète telle une coquille vide. Rapture est à présent un Monde Mort, invivable pour les humains en dehors de leur dernier dôme d’habitation. Bien que l’assaut des Tyranides sur la planète ait été repoussé, le coût fut très élevé pour l’Imperium.
Les loyaux survivants de la Maison Aramos refusèrent toutefois d’abandonner leur monde et de souiller la mémoire de leurs ancêtres qui s’étaient établis sur Rapture des millénaires plus tôt. Depuis leur forteresse, Fort d’Or, les Chevaliers d’Aramos font des sorties quotidienne hors de leur dôme pour traquer les Tyranides qui furent capables de résister à la purge vengeresse de l’Imperium consécutive à la défaite de Léviathan.
Avarris
Au-delà de la limite occidentale de l’Ultima Segmentum se situe le secteur Vivar, ravagé par la guerre. On y trouve le Monde Chevalier d’Avarris, une planète aride colonisée en ignorant son appartenance à la dynastie Nécron Sautekh. Ce fut ainsi une grande surprise pour les Maisons de Chevaliers établies sur Avarris lorsqu’en 975.M41, des légions de machines Xenos s’éveillèrent, puis émergèrent de leurs nécropoles souterraines pour assaillir la population impériale sans prévenir. Heureusement, les Armes à Fission Nécrons, réputées pour leur effroyable efficacité sur les cibles blindées, furent en partie amoindries par les Boucliers Ioniques des Chevaliers. Grâce aux trois Maisons présentes sur Avarris, les forces impériales furent capables de répondre à l’attaque soudaine des Nécrons. La guerre fait toujours rage sur Avarris, mais les Chevaliers Impériaux ont déjà réussi plusieurs incursions fructueuses au cœur des nécropoles des Nécrons. Les maîtres des trois Maisons de Chevaliers sont ainsi confiants dans leur capacité à éradiquer la menace Xenos sur Avarris dans peu de temps, afin d’aller prêter main-forte aux autres forces impériales luttant dans tout le secteur.
Pas du Dragon
Le Monde Chevalier volcanique du Pas du Dragon tient son nom des reptiles ailés qui, il y a des milliers d’années, planaient sur les thermiques et chassaient les grands troupeaux de Mégasaures qui paissaient dans les vallées avant de s’éteindre à cause du braconnage. L’arrivée des premiers colons humains sur la planète, et la fondation de la Maison Griffith dans la foulée, changea irrévocablement son écosystème primitif. Les pionniers avaient apporté avec eux de nombreux chevaux de Terra, et les Nobles qui allaient constituer la Maison Griffith devinrent des cavaliers émérites. Avec l’expansion de leur colonie, les humains voulurent assujettir les troupeaux de Mégasaures, la confrontation avec leurs prédateurs naturels était inévitable.
Avant même d’achever la construction de leurs marcheurs, les Nobles affrontèrent les dragons à cheval, vêtus d’armures baroques façonnées avec l’obsidienne locale. Face à des créatures aussi terribles, ils durent accomplir des prouesses pour les vaincre. Le plus habile était Nathaniel, qui tua trois dragons avec sa lance d’os de dragon avant de devenir le premier seigneur de la Maison Griffith. Même si les Chevaliers permirent aux Nobles de remporter la victoire finale sur les dragons, ils n’oublièrent jamais les aptitudes qu’ils avaient développées. De nos jours, les Chevaliers Griffith comptent parmi les plus redoutables de leur classe.
Krastellan
Aucune Maison de Chevaliers n’est plus loyale que les Hawkshroud. Ses Nobles ont la réputation de toujours honorer leurs dettes et de respecter leur parole quelles que soient les conséquences. Ceux qui s’allient avec les Hawkshroud savent que leurs appels à l’aide seront toujours entendus. C’est pour cette raison que les Chevaliers de Krastellan mènent souvent des campagnes afin d’honorer leurs serments et d’honorer de vieilles alliances.
Cette culture est fermement ancrée dans la société de Krastellan, le monde d’origine de la Maison Hawkshroud, où même les paysans font preuve de telles vertus. Krastellan est un endroit étrange et hanté, parsemé de landes désolées et de collines noires, et où les cieux sont constamment encombrés de nuages gris qui crachent une pluie glaciale. Alors que la plupart des autres Mondes Chevaliers connaissent un certain niveau de technologie, les Nobles de Krastellan se contentent du minimum afin que leurs Chevaliers restent fonctionnels, et considèrent toute technologie facultative comme une extravagance, le premier pas sur la voie de la faiblesse. C’est ainsi que Krastellan reste un monde primitif où des paysans subsistent en labourant de maigres terres et en élevant un bétail famélique, alors que les Nobles vivent comme leurs ancêtres le faisaient des milliers d’années auparavant.
Kimdaria
Au début de l’Ère des Luttes, Kimdaria, la Planète Noire, n’était pas un lieu où un humain sain d’esprit aurait choisi de s’installer. Ce fut pourtant là que furent envoyés les ancêtres de la Maison Mortan. Ils se débattirent dans ce monde de ténèbres et d’infâmes créatures, leurs Chevaliers retenant les vagues de bêtes qui rôdaient dans ce paysage de cauchemar, et ils finirent par coloniser la planète. Le Suaire Noir s’attarda au-dessus de Kimdaria et de son système stellaire pendant des millénaires après la Grande Croisade - la mystérieuse nébuleuse ne dissipa pas avant le M35, laissant passer quelques rayons solaires et l’Humanité redécouvrir la planète longtemps perdue.
Elle trouva un monde austère à l’organisation ritualisée, où seuls de hauts murs endiguaient les ténèbres infestées de monstres. De lourdes portes s’ouvraient sur les patrouilles de Chevaliers de la Maison Mortan sortant nettoyer les forêts difformes de ses prédateurs géants. Évoluant dans un crépuscule perpétuel et un environnement dense en couverts, les Chevaliers Mortan avaient une prédilection pour le corps à corps - une préférence qui perdure. Ces Nobles taciturnes et féroces s’attendent à ce que chaque bataillé tournent à la boucherie, où rugissent les Tronçonneuses Reaper et vrombissent les Gantelets Thunderstrike ; en fait, c’est ce qu’ils veulent.
Kolossi
Il ne reste qu’une poignée de cités sur le Monde Questor Mechanicus de Kolossi, des îles d’acier et de suie au milieu de puits forés à travers la croûte planétaire et de mines à ciel ouvert. Le Fort Inviolé est la plus grande d’entre elles, un bastion immense dont les pics accueillent les Nobles de la Maison Raven lorsqu’ils descendent depuis l’orbite dans les bancs de fumée âcre de la planète. Œuvre millénaire, le Fort Inviolé rivalise avec le Croc de Fenris et le Palais de l’Empereur sur Terra, doté de murs épais de plusieurs dizaines de mètres et de macro-canons capables d’éventrer le plus imposant des astronefs. Mais la véritable puissance du fort réside dans sa Crypte Transcendantale. Creusée à même le manteau rocheux de la planète, ses murs renforcés abritent des centaines d’exo-armures, toutes prêtes à se rendre au combat tel un mur pourpre inexpugnable.
Chrysis
La Maison Krast vit sur le premier Monde Chevalier qui fut redécouvert pendant la Grande Croisade, la planète Chrysis. Les Nobles de Chrysis n’hésitèrent pas une seconde à se joindre a l’Empereur, faisant d’eux les plus vieux alliés de l’Imperium, et la fierté de la Maison Krast. Depuis lors, la livrée des Krast a toujours porte le rouge de l’Adeptus Mechanicus.
La félonie de l’Hérésie d’Horus préleva un terrible tribut sur Chrysis, les Titans renégats de la Legio Mortis étant les premiers responsables de la ruine du monde des Krast. Elle fut d’ailleurs la seule maison noble de Chrysis qui survécut aux évènements. Les pertes furent si sévères que la Maison Krast ne dut sa survie qu’à la proximité de Mars, et à l’appui inestimable du Fabricator-Général. Depuis cette époque, les Nobles Krast traquent les forces du Chaos dans l’espoir de régler de vieilles rancunes et d’honorer les serments que prêtèrent leurs ancêtres. Malgré tout, la Maison Krast sert Mars et ne se détourne jamais de ses responsabilités vis-à-vis de l’Adeptus Mechanicus.
Autres Mondes Chevaliers Célèbres
Sources
- Codex Imperial Knights, V8
- Codex Chevaliers Impériaux, V6