Monde-Forge

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« Vous êtes né dans l’ombre de l’Omnimessie et vous avez toujours été entouré des incomparables merveilles et des arts terrifiants du Dieu-Machine. Dès votre premier jour, vous avez été pesé, mesuré, encodé et testé par vos maîtres afin d’être assigné à la place qui vous reviendrait dans le grand schéma de la machine. Cet implacable processus de sélection vous a façonné pour la survie et la suprématie. »
L’orbite d’un Monde-Forge.

Les domaines de l’Adeptus Mechanicus sont innombrables : qu’il s’agisse des royaumes de métal des Mondes-Forges, avec leurs industries qui ne dorment jamais, des labyrinthiques stations orbitales, des lointaines bases de recherche, ou des caravanes nomades des flottes d’exploration qui parcourent inlassablement la galaxie, sa main est partout. Ces domaines forment un véritable empire dans l’empire, bien distinct et pourtant inextricablement intégré à la structure de l’Imperium depuis sa fondation. Ses maîtres sont aussi vieux, sages, mystérieux et implacables que les machineries dont ils prennent un soin jaloux. Dirigés par l’Adeptus Mechanicus, les Mondes-Forges ne versent pas de Dîmes à l’Administratum comme le font les autres planètes de l’Imperium. À la place, elles lui fournissent une grande partie des armes et des munitions requises pour maintenir ses vastes armées et ses guerres continuelles de conquête et de défense.

Chaque Monde-Forge est une usine de la taille d’une planète, où les complexes industriels se dressent dans le ciel et les galeries de mines s’enfoncent profondément sous terre, et dans laquelle travaillent des milliards et des milliards d’esclaves Serviteurs. De leurs chaînes de production sortent tout ce dont la grande machine de guerre de l’Imperium a besoin, depuis les simples Fusil Laser aux chars et Titans de guerre massifs ou des appareillages de croiseurs stellaires. Leurs installations de recherche et de formation sont accolées aux grandes cathédrales dédiées à l’Omnimessie, où les Archimagi se livrent aux cérémonies les plus complexes visant à honorer le Dieu-Machine. Les flottes de l’Adeptus Mechanicus, ses armées de Technogardes, et plus important encore, ses Legios Titaniques, ont leurs bases sur des Mondes-Forges. Ceux-ci constituent des planètes souveraines où l’Adeptus Mechanicus répugne à recevoir quiconque, en dehors de Technoprêtres et des cohortes de laquais à leur service.

Le fluide vital de chaque Monde-Forge est la matière première qu’il consomme. Chacun d’entre eux importe des quantités massives de minéraux et de produits chimiques provenant de planètes minières de toute la galaxie, qui doivent être raffinés avant d’être transformés en armes de guerre. Pour soutenir les usines de la planète, il existe des quais spatiaux pour les cargos entrants et les transports sortants, des raffineries, des dépôts de carburant et des installations de stockage, des fonderies, des entrepôts, des centrales électriques et d’énormes parcs à ferraille. Ces derniers se sont étendus pour créer des continents entiers couverts par les stigmates de l’industrie lourde, et sur les plus grands Mondes-Forges, la surface entière de la planète peut même être entièrement consacrée à l’industrie.

Les milliers de Mondes-Forges disséminés dans la galaxie sont le domaine souverain de l’Adeptus Mechanicus, et beaucoup sont aussi les bases de ses propres forces de combat : les Legios Titaniques et Skitarii. Chaque Legio est basée sur un Monde-Forge, d’où elle est approvisionnée et équipée, et d’où des groupes de combat sont envoyés pour rejoindre les autres armées de l’Imperium dans les guerres à travers la galaxie.

Le Monde-Forge le plus grand et le plus productif est Mars. La Planète Rouge est le centre du Culte du Dieu-Machine, le Haut Temple de l’Adeptus Mechanicus et le siège de son souverain, le Fabricator-Général, qui fait aussi partie, par un décret ancien, des Hauts Seigneurs de Terra. Depuis ses anciennes ruches industrielles jusqu’à ses chantiers navals orbitaux, Mars est vénérée comme la source de toutes les connaissances techniques, et est également unique en ce qu’elle est le monde d’origine de trois Legios de Titans.

Bien que tous les Mondes-Forges soient finalement gouvernés depuis Mars, les distances stellaires signifient que le contrôle centralisé est pratiquement impossible. Alors que tous les Mondes-Forges s’efforcent d’adhérer aux préceptes du Culte du Dieu-Machine, le concept d’adhésion fidèle d’un monde peut être radicalement différent d’un autre, surtout s’il est séparé par des milliers d’années-lumière. Un Monde-Forge peut interpréter son histoire différemment, croyant que sa version est correcte, ce qui affecte la conception des véhicules d’un Monde-Forge à l’autre. De légers changements et variations de style se produisent, et les théologiens du Culte de la Machine débattent de leur validité depuis des siècles, mais malgré tous ses efforts, le Fabricator-Général ne peut pas contrôler ce qui se passe dans chaque Monde-Forge.

L’un des pires cas de déviation a été la tristement célèbre "Contagion of Ganymede", où des expériences illégales avec la technologie des bobines Warp ont abouti à la création d’une porte Warp. De même, dans le Monde-Forge d’Artemia Majoris, les Hiéronymites, adeptes du Haut Magos-Alchemys Hieronymus, ont été déclarés hors la loi et finalement supprimés en raison de leurs recherches sur des composés biochimiques interdits. De tels innovateurs ne reçoivent que rarement une quelconque forme de pitié.

Cependant, la plupart des Mondes-Forge, à part quelques petites variations, ne cherchent qu’à reproduire fidèlement les modèles utilisés auparavant, et la volonté du Dieu-Machine est telle que certains y parviennent mieux que d’autres. En conséquence, certains Mondes Forge ont acquis une réputation de spécialistes dans des domaines spécifiques. Par exemple, Ryza excelle dans la reproduction de la technologie du plasma, y compris l’art complexe des champs de confinement magnétique, tandis que les artisans des munitions de Stygies VIII sont réputés pour produire les meilleurs canons de fusils, les meilleurs amortisseurs de recul et les meilleurs produits chimiques de propulsion.

Seul Mars est le maître de tous ces arts technologiques dont dispose l’Imperium et peut commander l’accès aux archives de n’importe quel Monde-Forge. Cela convient aux seigneurs de Mars qui estiment qu’aucun autre Monde-Forge ne devrait pouvoir menacer sa place prééminente de plus grand dépositaire de tout le savoir technique de l’Humanité. Ses archives techniques sont si vastes, complexes et fragmentées que personne ne sait quels anciens modèles de SCS ont été perdus ou se trouvent oubliés depuis longtemps en leur sein, pour être ensuite redécouverts, approuvés et finalement remis en production.[1]

La Vie sur un Monde-Forge

L’écologie est une HÉRÉSIE contre le Dieu-Machine et son air sacré !

Ces mondes sont le cœur de métal qui bat sous la cuirasse de l’Imperium et le souverain domaine des prêtres du clergé de Mars. Ils sont voués à satisfaire les exigences de vastes macro-industries dont l’appétit de nouvelles ressources ne connaît pas de limites et qui sont trop vitales ou trop sophistiquées pour être laissées entre les mains ignorantes des Gouverneurs Impériaux des Mondes-Ruches. Sur un Monde-Forge, les machines ne s’arrêtent jamais : les réacteurs flamboient et les fonderies tonnent jour et nuit, depuis des millénaires et pour les millénaires à venir, afin de produire les précieux matériaux et la technologie de pointe dont l’Imperium a tant besoin. Toutefois, la nature des Mondes-Forges ne se résume pas à la somme de leurs manufactoria aussi vastes que des continents. Sur ces planètes, chacun a le bonheur de jouir d’un niveau d’évolution technologique plus élevé que tout ce qui existe dans l’intégralité de l’Imperium et de nombreux miracles de technologie ésotérique font partie de la vie courante pour ceux qui vivent dans leurs baroques labyrinthes de lithobéton et d’acier. Les Mondes-Forges abritent également d’immenses bibliothèques où reposent des données et des connaissances aussi anciennes qu’obscures. N’importe lequel de ces mondes peut consacrer jusqu’à un tiers de ses infrastructures à d’interminables scriptoria, chambres mimétiques, infotombes et libraria, entretenues depuis la nuit des temps par des armées de drones dépourvus d’intelligence et des générations d’adeptes archivistes.

Les maîtres incontestés d’un Monde-Forge sont les Magi du Culte Mechanicus, qui le gouvernent avec une rigoureuse minutie et une implacable logique. À leurs yeux, les humbles humains de leurs domaines ne sont rien de plus que les rouages et les engrenages de la grande machine, des ressources qui doivent être mesurées, calibrées et utilisées selon leur valeur. La population d’un Monde-Forge constitue un immense réservoir de main d’œuvre qualifiée et formée à l’usage qu’elle doit remplir : les individus les plus brillants et les plus capables sont incorporés dans l’Adeptus Mechanicus ; les plus militants sont choisis pour intégrer la Technogarde Skitarii ; et ceux qui sont déclarés irrécupérables ou indignes d’intérêt sont « recyclés » en composants de Serviteurs. En vérité, sur un Monde-Forge, les Serviteurs et les drones sont souvent beaucoup plus nombreux que les populations capables de libre-arbitre. Tel est le prix de l’inaptitude.

Malgré la mécanisation extrême de la société dans laquelle ils vivent et leurs industries perpétuellement en effervescence, l’existence des citoyens des basses castes est encore plus rude sur un Monde-Forge qu’elle ne l’est pour les habitants des Mondes-Ruches. Malgré la froide raison de leurs gouvernants et la rigueur de leurs lois, une ambition très humaine bouillonne au cœur de cette société, contrebalancée par une apathie tout aussi humaine et ces mondes abritent, comme les autres, à la fois les manifestations du vice et celles de la vertu. Les adeptes du Mechanicus, avec leur logique de fer et leurs intellects amplifiés par des cogitateurs, n’échappent pas aux schismes et aux querelles intestines, souvent pour des raisons totalement hermétiques aux personnes extérieures. Les rivalités et les dissensions couvent entre les sectes et les Magos, et chacun espère en secret faire aboutir ses propres désirs et ses propres machinations.

Personnes Originaires d'un Monde-Forge

Les manufactorums des Mondes-Forges produisent les véhicules, les armes, les munitions, les vaisseaux, les machines divines et divers matériels de l’Imperium.

Les Mondes-Forges ne sont pas des environnements où la faiblesse de corps ou d’esprit est bien vue, et encore moins tolérée. Pour survivre et réussir au point de parvenir à échapper à cette société rigide, un individu doit être animé d’une rage de vaincre, d’une ambition et d’une chance peu communes, ou, à défaut, être suffisamment opiniâtre et impitoyable pour avoir résisté en dépit de tout. Vous vivez à présent dans la société impériale, dans toute sa vastitude, une société qui vous paraît à la fois familière et étrangement exotique, fourmillante d’imbéciles superstitieux qui craignent ou profanent la sainte technologie et ne comprennent rien à ses mystères spirituels ni à la pureté de son essence. En outre, ils ne semblent pas non plus comprendre que l’Humanité ne peut prospérer que grâce aux enseignements de l’Omnimessie, que la survie réclame de la puissance et que la puissance est le savoir incarné.

  • Adéquat : dès la plus tendre enfance, les citoyens des Mondes-Forges sont testés, endoctrinés et formés à tenir la place qui leur est destinée et la fonction qui leur a été attribuée. La faiblesse n’est pas tolérée et l’échec est récompensé par de douloureuses incitations à s’améliorer. Même ceux qui sortent du droit chemin doivent s’efforcer de surpasser leurs pairs pour survivre.
  • Credo de l’Omnimessie : au lieu d’avoir été endoctrinés dans le Culte Impérial, tous les citoyens des Mondes-Forges, même les plus humbles, sont éduqués dans la vénération des Esprits de la Machine, ainsi qu’à connaître les rites de base du technosacrifice.
  • Étranger au Culte : bien que tous les natifs des Mondes-Forges sachent que l’Empereur est leur dieu et sauveur, ils ne connaissent le Credo Impérial qu’à travers le filtre de la doctrine du Culte Mechanicus. De ce fait, ils peuvent se montrer étonnamment (et parfois dangereusement) ignorants des enseignements de base et des pratiques de l’Ecclésiarchie. C’est ainsi qu’il leur arrive souvent de ne pas traiter les membres du clergé avec la déférence à laquelle ces derniers sont habitués.

Organisation Stratégique d'un Monde-Forge

Les Mondes-Forges des Technoprêtres sont d’énormes arsenaux d’armes pour soutenir l’effort de guerre de l’Imperium. Les navires, les chars et les canons nécessaires pour les fronts se déversent en quantités stupéfiantes dans des usines et des installations orbitales de taille continentale. Comme un cœur battant, un Monde-Forge actif forme une plaque tournante pour les secteurs et sous-secteurs environnants des mondes impériaux. Un flux constant de commerçants et de marchands transporte sa production là où elle est le plus nécessaire, et retourne rempli de matières premières pour combler les appétits voraces des manufactorums.

Aussi formidable et puissant qu’un Monde-Forge puisse être, seul il se retrouverait rapidement dans une position dangereuse sans le soutien et la protection des mondes environnants et d’autres forces. Sans ressources et sans personnel, les Technoprêtres seraient obligés de se concentrer uniquement sur la protection de leurs connaissances accumulées contre les charognards et les opportunistes. Bien que l’isolement puisse offrir à un Monde-Forge une sécurité contre les attaques, il est source de d’autres dangers. Les tempêtes Warp ont isolé de nombreux Mondes-Forges, entraînant certains d’entre eux à développer diverses particularités, conduisant souvent à des hérésies inimaginables des générations plus tard.

La protection et le commerce de l’Imperium permettent aux Technoprêtres de se consacrer pleinement à leur véritable vocation : la Quête du Savoir. Pour un Technoprêtre, la connaissance est la manifestation suprême du divin et la recherche de sa compréhension est un acte d’adoration. La préservation et la redécouverte des connaissances du passé constituent l’acte le plus sacré et une source de motivation pour tout membre de l’Adeptus Mechanicus.[2]

Célèbres Mondes-Forges

Mars - La Planète Rouge

« Lorsque Deimos et Phobos seront à leur apogée et à leur périgée, tu verras le visage de l’Omnimessie. Doté d’un corps d’or pur, et entouré par la tourmente de la tempête, le Seigneur de Toutes les Machines apparaîtra au milieu de son peuple et viendra régner sur les hommes. Sa présence sera si glorieuse que même le soleil se voilera honteusement face à lui. »
- Extrait de la Venue de l’Omnimessie, Pico della Maravec, Primus de la Confrérie du Singularitarianisme.

Berceau du Culte Mechanicus, la Planète Rouge est le corps céleste le plus sacré de tous. Mars est si révérée que partout dans la galaxie, une centaine de planètes ont été rigoureusement terraformées et colonisées de la même façon.

Des millénaires d’urbanisation incessante ont transformé ce miracle de l’Humanité en un enfer enfumé. Comme ses consœurs, sa surface est couverte de forges, de raffineries, d’arsenaux et de monuments à la gloire du Dieu-Machine. Les constructions colossales qui orbitent autour de l’équateur de Mars sont baptisées fort à propos l’Anneau de Fer. Des vaisseaux immenses sont fabriqués dans les chantiers navals orbitaux, et un grand nombre de navires de la Flotte de Guerre Solaire sont basés dans ces docks. La lune Deimos n’orbite plus autour de Mars, car elle a depuis longtemps été cédée aux guerriers de Titan.

Les Techoprêtres de Mars s’estiment favoris du Culte Mechanicus, et leur talent pour apaiser les esprits de la machine est sans égal. Lorsqu’ils partent en guerre, leurs incantations binaires chantées à la gloire de l’Omnimessie avec une dérangeante synchronicité témoignent de leur fanatisme.

« Diffusons les Psaumes de Guerre pour conduire les Macroclades à la victoire. »
- Extrait des Cantiques de Guerre Doctrina Alpha.
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Le saint rouage au crâne de Mars gratifie beaucoup de guerriers et de véhicules Skitarii, un rappel que tous doivent jouer leur rôle au sein de la machine de guerre de l’Adeptus Mechanicus.

Les cohortes Skitarii de Mars se drapent dans des robes écarlates comme autant d’hommages aux déserts vallonnés de leur monde natal. Si, autrefois, il s’agissait manifestement d’un moyen de se camoufler dans le paysage martien, cette couleur est désormais le symbole de la puissance de l’Adeptus Mechanicus. Porter l’antique couleur de la Planète Rouge est considéré comme un grand privilège, et par la nature nomade de la mission des Technoprêtres, l’écarlate des cohortes martiennes est connu dans chaque Segmentum, d’une extrémité à l’autre de l’Imperium.

Les Techoprêtres Dominus de Mars portent parfois des variantes de l’héraldique de leur Monde-Forge, mais ils y intègrent toujours l’argent terne de l’industrie, le noir mat des résidus carbonés, et le rouge profond de l’aube martienne.

  • Pour plus de détails, voir l’article dédié : Mars

Lucius - La Forge Creuse

Repousser le Léviathan

Avec une telle énergie à leur disposition, les Technoprêtres qui vivent sous la croûte de ce monde sont devenus des experts en innovation militaire. Leur génie se révéla utile lorsque la planète fut envahie par une vrille de la Flotte-Ruche Léviathan. Les Technoprêtres Dominus envoyèrent la Legio Cybernetica et un ost de Serviteurs à la surface de la planète, tandis qu’ils orchestraient leurs batailles depuis les profondeurs. En suivant les mouvements de leurs groupes de combat à l’aide de traqueurs électromagnétiques, ils purent mettre en place leur stratégie sans s’exposer au danger, tandis que leurs guerriers leur obéissaient au doigt et à l’œil. Lorsque les nuées de Tyranides submergèrent les osts de Serviteurs, les Technoprêtres attendirent que les Xenos dévorent les biocomposants avant d’envoyer des nuées de Servocrânes ramener les pièces détachées essentielles des machines, et de les installer sur des modèles fraîchement sortis des manufactoria. Au bout de plusieurs mois, cette guerre d’usure aboutit à la victoire du Mechanicus. En effet, privée de biomasse, la vrille de la flotte Tyranide fut contrainte à se cannibaliser pour produire de nouvelles troupes et les Xenos ne parvinrent pas à tenir le rythme du recyclage de pièces détachées et du reconditionnement de robots.

Lucius est une des Supernatura Majoris de l’Imperium, un monde creux ayant pris part à une expérimentation de grande ampleur, qui aurait pu le détruire une bonne dizaine de fois. Au centre jadis stérile de la planète se trouve un soleil artificiel, un générateur à fusion titanesque qui alimente le complexe industriel recouvrant la face interne du globe. Nul ne sait comment cette source d’énergie a été mise en place, même si les Technoprêtres de Lucius sont prompts à en revendiquer le crédit si le sujet est abordé.

Cette source d’énergie illimitée a permis au Monde-Forge de rester au premier rang de la production et de concevoir l’alliage prisé connu sous le nom de Luciun. Même si les conceptions Modèle-Lucius sont répandue dans l’Imperium, ce métal unique est exclusivement utilisé pour les œuvres et bioniques de maîtres, ainsi que pour l’équipement des armées du Monde-Forge.

Toujours promptes à s’accaparer de la matière première, les forces de Lucius sont constamment sur le pied de guerre, et leurs nombreux Ferro-Échassiers et Onagres des Dunes sont connus pour être les plus féroces des légions Skitarii. Lucius est aussi le foyer de la Legio Astorum, les Coureurs du Warp, dont les Titans sont les seuls suffisamment sophistiqués pour être téléportés directement au combat. Cette capacité fait la fierté des Lucians mais aussi la jalousie de leurs pairs, et a parfois des guerres ouvertes.

« Chauffez l’alliage à la lumière sacrée. Assurez-vous que sa forme calcinée est trempée dans la chaleur ardente. Car ce qui brûle sera à jamais béni. »
- Extrait de l’Invocation Solaire.
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Icône du Monde-Forge Lucius, tel que portée par les cohortes de Skitarii. La lettre enluminée qui la compose est creusée à la surface de la planète, chacun de ses détails mesurant des dizaines de kilomètres, d’une extrémité à l’autre.

Le Schisme Inculcata, qui manqua de faire imploser le Monde-Forge, avec une énergie suffisante pour déchirer la réalité, n’est évoqué qu’à demi-mots. Depuis ce désastre, les Légions Skitarii de Lucius utilisent le même système de marquages que Mars. Ils portent même le rouge profond du premier des Mondes-Forges, aux côtés du blanc cassé et du métal sombre de leur héraldique d’origine. Signe ostentatoire de soumission aux lois du Culte Mechanicus, cette décision réaffirme l’allégeance du Monde-Forge à Mars.

L’armure des cohortes Skitarii de Lucius est d’un métal presque noir. À l’instar du blindage de ses véhicules, les plates sont forgées dans l’alliage rare de la planète avant d’être noircies sous les rayons du soleil artificiel lors d’un rituel appelé Bénédiction Solaire.

Agripinaa - l'Orbe aux Mille Balafres

Agripinaa se tient au seuil de l’Œil de la Terreur, longtemps protégée par le Monde-Forteresse de Cadia et son système de planètes bastions. Avec la Chute de Cadia, ces jours sont hélas révolus. Depuis que les forces du Chaos se sont déversées dans le secteur suite à l’ouverture de la Grande Faille, Agripinaa a été assiégé des dizaines de fois. Le Monde-Forge et ses merveilles technologiques ont longtemps été l’objet de la convoitise des Techmanciens des Légions Renégates, et sa surface porte les stigmates des combats contre les Cultes Obliterators, Machines-Démons et même ignobles Titans corrompus. Même si les forces entropiques du Chaos ont toujours été l’ennemi de l’Imperium, les défenseurs d’Agripinaa vouent une haine bien particulière aux séides des Dieux Sombres.

Bien qu’expert en guerre défensive, le Monde-Forge n’a pu repousser les implacables tentatives d’invasion que grâce à une augmentation massive de ses rangs de Skitarii et de Serviteurs de Combat. La majorité de ces renfort est recrutée parmi les réfugiés fuyant les attaques du Chaos. Isolées par les tempêtes Warp, des flottes entières de vaisseaux d’évasion pénètrent l’orbite d’Agripinaa. Bien sûr, nombreux sont ceux qui préfèrent la famine aux cruelles fusions mécaniques du Culte Mechanicus. Malgré tout, des millions ont été recrutés - des légions neuves destinées à rejoindre les combats qui continuent de faire rage à travers le système.

« Que nos rangs d’acier poli écrasent le Serpent qui commande à nos ennemis. »
- Extrait d’une variante de l’Hymne de Combat d’Agripinaa.
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L’iconographie d’Agripinaa montre la roue crantée sacrée enserrant un symbole ésotérique, interprété par certains Technoprêtres comme une représentation de la Porte Cadienne souveraine sur l’Œil de la Terreur. Cependant, depuis la Chute de Cadia, cette interprétation est sujette à caution.

Les cohortes d’Agripinaa luttent fréquemment sur les paysages cauchemardesques de l’Œil la Terreur, où leur couleur sombre fait parfois la différence entre la vie et la mort.

Les Technoprêtres d’Agripinaa portent les couleurs de Mars inversées, avec le noir charbon comme couleur prédominante même si l’incarnat du Culte Mechanicus, symbole de fidélité à la Planète Rouge, est toujours en évidence.

Princeps Corrôdeur, Sicarien Princeps et Skitarii Alphas portent des robes du gris sombre de leur Monde-Forge. Leurs équipements et armures sont bordés d’un or ancien, extrait des strates d’Agripinaa préservées par la guerre.

Stygies VIII - Les Cyclopes Scrutateurs

Esprit de Fer au Corps d’Acier

Pour les serviteurs de l’Adeptus Mechanicus, la chair est un fardeau. Ils la considèrent faible et fragile comparée aux pistons, rouages et chaînes des machines. Elle doit être artificiellement soutenue au-delà d’un certain point, et pour en faire un meilleur usage, la plus grande partie doit être remplacée par des éléments de culture ou des membres, organes et systèmes manufacturés. Les membres de l’Adeptus Mechanicus ne voient en l’humain qu’une série de processus biochimiques et bioélectriques trop complexes. Avec le temps, cette vision se généralise, y compris pour eux-mêmes. Blessures et maladies ne sont alors que des dysfonctionnements et la guérison un système d’auto-réparation perfectible et rudimentaire.

En plus de l’amélioration de leur corps, les dévots altèrent leur cerveau pour incorporer des micropuces, des engrammes ou des électrogreffes qui leur permettent de stocker et d’accéder à une quantité inouïe d’informations. Ils sont souvent pourvus de prises permettant de se connecter à des terminaux ou des machines et devenir partie intégrante de leur système. Les adeptes les plus âgés ont plusieurs siècles et sont conservés par des élixirs revigorants issus d’une production répugnante, qui nourrissent les rares éléments organiques de leur corps.

Nul Monde-Forge n’inspire autant de méfiance que Stygies VIII. Situé loin au nord galactique de Terra, Stygies VIII est bâti sur la lune d’une géante gazeuse annelée dans le système stellaire binaire de Vulcanis.

Stygies a failli tomber aux mains des renégats durant l’Hérésie d'Horus, et fut sauvé par l’intervention de la race énigmatique des Aeldaris. Cet événement a fait de Vulcanis le foyer les Xenarites, une secte au sein de l’Adeptus Mechanicus. Les Xenarites sont dévoués à l’étude et l’exploitation de la technologie extraterrestre, ce que la plupart des autres Technoprêtres trouvent outrageant. Conscients de la réprobation de leurs confrères, les Xenarites poursuivent leurs recherches dans le plus grand secret. Il n’est pas rare pour des expéditions Xenarites d’être attaquées par des populations aliens, des garnisons planétaires, voire les macroclades d’autres Mondes-Forges. La guerre ouverte avec d’autres autorités impériales n’est pas inconnue, et ces regrettables occurrences n’ont fait que pousser les Xenarites à se dissimuler davantage.

Au combat, les guerriers de Stygies VIII renforcent leur réputation douteuse par l’usage d’écrans de camouflage et d’appareils brouilleurs d’Auspex pour perturber l’ennemi et dissimuler leur présence et leurs objectifs. Interrogés sur les détails de tels équipements, ils démentiront toujours avec aplomb jusqu’à leur existence.

« Chantez à présent l’Esprit Disrupteur. »
[Chant Binaire]

« Libérez la Parole de Confusion. »

[Chant Binaire]

« Que votre Pouvoir nous voile. »

[Chant Binaire]. »
- Premier couplet du Protocole de l’Invalidant.
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L’icône de Stygies VIII contraste fortement sur les robes sombres de ses guerriers. Elle symbolise non seulement la lumière, mais également l’acquisition du savoir quel qu’en soit le prix.

Stygies VII a été jadis accusée d’hérésie. Pour prouver la pureté de sa foi en l’Omnimessie, son héraldique incorpore les couleurs de Mars, selon une répartition différente. La plupart des Skitarii de Stygies VIII portent des robes noires, des plaques incarnates et des cybernétiques en acier bruni. Un tel guerrier retirent sa robe que rien ne le distinguerait d’un homologue martien - une ressemblance régulièrement exploitée par Stygies.

Graia - La Cour des Miracles

Explorer les Étoiles

L’Adeptus Mechanicus a toujours entretenu ses propres flottes, et ce depuis que les premières missions d’exploration partirent de Mars. Des vaisseaux de transport capables d’embarquer des Titans cheminent aux côtés de navires d’exploration effilés conçus pour parcourir des distances immenses sans se ravitailler. Les Explorators de la Flotte Mechanicus forment un groupe à part au sein du Culte Mechanicus, même si en théorie n’importe quel Technoprêtre est libre de les rejoindre. Ils entreprennent la Quête du Savoir à travers les étoiles, et cherchent à découvrir des données perdues, des phénomènes inconnus, des mondes oubliés de l’Empyrean, des trésors d’archéotechnologie ou des formes de vie inédites. Des stations de recherche, des navires pionniers et des avant-postes installés loin des Mondes-Forges ont toutes les chances d’êtres occupés par des Explorators. Ces derniers peuvent être des aventuriers intrépides et débrouillards aussi bien que des fous catatoniques. Même si certains ont découvert des trésors inestimables au cours de leur Quête du Savoir, beaucoup ont connu une fin sinistre au-delà des frontières de l’Imperium. On murmure même que parfois, leurs recherches ont provoqué des cataclysmes ayant ravagé des pans entiers l’Humanité.

Les guerriers de Graia vivent dans un réseau géométriquement parfait de stations spatiales couronnant la planète telle une tiare étincelante. Bien que le Culte Mechanicus ne l’ébruite pas, la Couronne Graiane est capable de vol autonome. Des moteurs à fusion géants lui permettent de se libérer de la gravité de son monde hôte jusqu’au Point de Mandeville le plus proche et de voyager par le Warp. De telles manœuvres n’ont pas toujours été couronnées de succès, attirant autant l’attention des Nécrons que des Démons. Malgré les dangers, les Graians persistent à utiliser leur mobilité pour mieux exploiter les ressources naturelles.

La ténacité des guerriers de ce Monde-Forge est légendaire, et ils sont réputés pour leur obstination à refuser de céder du terrain. Aussi longtemps qu’elles croiront à l’intégrité de leurs données de prédiction, les forces froides et logiques de Graia poursuivront leur but coûte que coûte. Les synapses des guerriers de Graia sont câblées selon une logique pure, au point que les Psykers ennemis se trouvent souvent démunis contre eux, impuissants à percer ce mur de rationalité absolue. Au combat, seule l’impératif d’un Technoprêtre peut pousser les Skitarii à battre en retraite. Cette redoutable éthique de guerre témoigne de leur grande dévotion au Dieu-Machine, bien que leurs alliés de l’Astra Militarum estiment cette obstination aussi appréciable que préjudiciable.

« Corps d’Acier, Esprit d’Acier. »
[À répéter 500 fois.]
- Mantra de Discipline Graian.
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Les combattants de Graia portent l’icône du rouage solaire. Le soleil levant en son centre signifie l’aube d’un nouvel âge, tandis que la roue crantée qui l’entoure montre que les Technoprêtres de Graia en entendent être les maîtres.

Les Skitarii de Graia accentuent le rouge profond de Mars avec la teinte vive du sang versé. Leurs détracteurs pensent que c’est parce que les guerriers de Graia prennent un malin plaisir à chaque gerbe de sang qui jaillit de leurs victimes, mais les prêtres de Graia affirment que leur intérêt pour la guerre n’est dû qu’à leur désir d’enrichissement intellectuel.

Les machines de guerre de Graia portent les couleurs de la mort - rouge sang, noir funèbre et os blanchi.

Les Robots Kastelans de Graia portent habituellement une iconographie blanche par-dessus les plaques noires de leur armure, tandis que les marquages de ses clades de Serviteurs de Combat Kataphrons sont noirs sur des plaques codeur d’os.

Metalica - Le Géant Étincelant de l'Ultima Segmentum

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L’Omnis Bibliotheca est vaste, peut-être vouliez-vous aller voir quelque chose qui porte le même nom : Metalica
Les Legios Titaniques

Les Titans servant l’Adeptus Mechanicus sont les machines terrestres les plus puissantes de l’Imperium. Forteresses géantes capables de raser des cités, les plus grands de ces marcheurs divins portent des cathédrales à la gloire de l’Omnimessie sur leurs larges épaules. En dépit de leur faible nombre, les Legios Titaniques ont écrasé des myriades d’ennemis, à la fois sur les domaines de l’Omnimessie et au-delà.

Beaucoup de Mondes-Forges sont défendus par une Legio Titanique, et Metalica en fait partie. Celle des Crânes de Fer, appelée Legio Metalica, compte parmi les plus illustres. Son histoire remonte avant l’Imperium, et ses Titans ont contribué au destin de l’Humanité depuis lors. Hélas, la Legio fut presque détruite lors de la Troisième Guerre pour Armageddon, mais a été reconstituée depuis, déterminée à laver son honneur. Le Princeps Kurtiz Mannheim, voyant ses alliés sur le point d’être submergés, mena la Legio Metalica et son escorte de Skitarii contre une vague de six millions d’Orks appuyés par des machines de classe Titan. Après avoir vaincu un Gargant et subit de lourds dommages lors de ce duel, Mannheim fit s’autodétruire son Titan, Steel Hammer, ce sacrifice annihilant deux autres Gargants et vaporisant le cœur de l’offensive Ork.

Metalica, un Monde-Forge niché dans le lointain Ultima Segmentum, est presque entièrement formé de métal. Ni flore ni faune n’y habite ; toute trace de vie y a été exterminée et même son atmosphère est hostile à la vie. Il n’en fut pas toujours ainsi, mais les Technoprêtres ont exterminé toute autre espèce afin de laisser libre cours à leur quête de l’illumination. Metalica est un monde de pistons, de forges rougeoyantes, et de strates de désolations industrielles. Elle est toutefois bien loin d’être stérile, car des centaines de monstruosités émergent de ses complexes à chaque aube. Le barrage auditif qui tonne depuis ses montagnes de métal est assourdissant et par ailleurs étrangement exaltant - et toutes les armes et machines produites par Metalica se distinguent par un beuglement caractéristique volontairement amplifié. Ainsi, l’ennemi est assourdi par la gloire de l’Omnimessie avant de périr. La proximité de ce monde surpollué avec l’empire Ork de Charadon a conduit ses légions à toujours être préparées pour la guerre. Aux côtés de ses alliés Chevaliers du monde proche de Kolossi, les armées de Metalica ont combattu à l’avant-garde de nombreux fronts, notamment lors des deuxième et troisième guerres d’Armageddon. D’une ferveur implacable, les guerriers de Metalica luttent pour imposer leur propre concept d’ordre à l’anarchie qui se répand à travers la galaxie.

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En dépit de la farouche indépendance des légions de Metalica envers la Planète Rouge, son icône du gant et du marteau est dépeinte dans une teinte profonde en l’honneur des pères fondateurs de Mars.

Les robes blanches des guerriers Metalicans reflètent la perfection stérile de leur monde, et la pureté des machines qui s’y développent. Pour rehausser ces couleurs pâles, les Metalicans ajoutent des ornements rouges, comme sur les ourlets aux motifs d’engrenage des Électro-Prêtres ou les marquages sur les coques des constructs Kataphrons et Kastelan. Les touches écarlates utilisées pour raviver l’austérité de l’héraldique de Metalica sont un clin d’œil à leur appartenance au grand Adeptus Mechanicus, mais l’on raconte que les Robots Kastelan du Monde-Forge sont ainsi décorés en honneur au sang qu’ils ont répandu durant leurs siècles de service. De manière singulière, la livrée des Skitarii de Metalica répond aux besoins du champ de bataille. Les Patrouilleurs et Rangers Skitarii portent des plaques d’armure métalliques et des robes blanches à revers rouges. Les Sicariens renoncent au rouge et portent des cuirasses seulement os. Le métal des améliorations cybernétiques et prothèses des Skitarii de Metalica est laissé nu, arborant ainsi les mêmes tons que la surface de leur monde.

Ryza - Fourneau des Astres Enchaînés

« Blasphémateurs ! » siffla le Rôdeur Oxydé Princeps 3-C, pour la centième fois. Il pointa du doigt les Orks grouillant sous les arches. « Peu importe leur nombre, nous vaincrons. Rouge de griffe et de rouage ! »

« Rouge de griffe et de rouage, » reprirent en chœur ses fidèles Sicariens. Ils étaient misérables, seulement heureux lorsqu’ils tranchaient la chair des ennemis de l’Omnimessie. Heureusement, Ryza ne manquait pas de leur en offrir. Le sol vibra, et fit s’agiter les Sicariens comme des insectes à la surface de l’eau. Un rugissement sourd filtra à travers les psaumes de dévotion que 3-C aimait chanter lorsque débutait la tuerie. Il se mua en un hurlement tonitruant tandis que 3-C pencha sa tête en faisant le calcul - 6834 Peaux-Vertes se déversaient des marches de la Basilics du Mécapotentat.

« Loué soit-il ! » cria 3-Cyx en sautant sur les épaules d’une statue effondrée. Il bondit, la pâle lueur du soleil de Ryza se reflétant sur sa silhouette guerrière, avant de plonger ses lames transsoniques dans l’Ork en armure en première ligne de la charge des Peaux-Vertes. Derrière lui suivait son clade. Des têtes roulaient, des membres volaient. Vraiment, pensa 3-Cyx, il faisait bon être un instrument de l’Omnimessie en ce jour.

Ryza était, à la fin de la Grande Croisade, la seconde planète la plus puissante et la plus importante après Mars. Située dans l’Ultima Segmentum, sa position était assurée à la fois par sa puissance de production brute et par sa situation tactique, qui facilitait grandement les efforts d’expansion de la Grande Croisade vers l’est galactique. Mais par-dessus tout, Ryza possédait à la fois une expertise inégalée dans l’ingénierie et la production de technologie plasma.

Dans les siècles qui ont suivi la colonisation de Ryza, une secte de l’antique Mechanicum avait gagné en puissance, se baptisant d’Igvita de l’Omnimessie, littéralement le "Sang de l’Omnimessie". Les Igvita ont orienté la planète vers la technologie du plasma car ils pensaient que le plasma était le sang de l’Omnimessie en personne. Avec le temps, l’Igvita de l’Omnimessie s’est ancré dans la culture de Ryza, et nombre des plus fervents adeptes de la secte ont modifié leur forme pour y incorporer la technologie du plasma. Au moment de la redécouverte de Ryza, le Monde-Forge avait construit un empire qui s’étendait sur de nombreux systèmes stellaires et l’Igvita de l’Omnimessie était salué comme la principale force motrice de cette gloire. Lorsque des émissaires impériaux envoyés sur Ryza durant la Grande Croisade rencontrèrent mes membres de l’Igvita, l’une des déléguées nota dans son rapport que leur passion brûle plus fort qu’une fournaise et qu’ils avaient enchaîné les étoiles dans leur cœur. C’est ainsi qu’est né pour Riza le titre de "Fourneau des Astres Enchaînés", un titre honorifique qui a perduré jusqu’à ce jour.[3]

Des millénaires plus tard, le Monde-Forge de Ryza a été plongé dans les abysses de la guerre. La planète fut réputée pour sa production de champs de confinement et d’armes à plasma ; le Leman Russ Executioner et le char super-lourd Stormblade sont nés dans ses usines. Toutefois, depuis que Ryza a dû résister à non pas une, mais deux Waaagh! majeures consécutives, le flot de matériel s’écoulant de ses Manufactures n’est plus destiné qu’à ses défenseurs. La planète a pointé la moindre de ses armes pour livrer une guerre de survie. Même si, en vérité, les Technoprêtres de Ryza se réjouirent de pouvoir observer leurs créations en action aux premières loges.

Ainsi, en 925.M41, Ryza se retrouva sur la route de la Waaagh! Grax, et la surface couleur rouille de la planète se mua en abattoir gigantesque. Il n’y avait pas là de quoi dissuader le Big Boss Goff, qui fit fortifier les sites d’atterrissage par des hordes de Mékanos à l’aide des rebuts industriels de Ryza. Les Orks furent bientôt dotés de Chariots d’Guerre faits de la propre ferraille du Monde-Forge, et Grax fonça à l’assaut avec ses Boyz. Les Skitarii de Ryza, aux côtés des Warmongers de la Legio Crucius et des régiments de Catachans de l’Astra Militarum, prirent grand plaisir à tourner les armes les plus dévastatrices de Ryza contre l’ennemi. Les Orks, toujours en quête de dakka, firent de même. D’autres régiments de l’Astra Militarum furent amenés de Dulma’lin, et les Orks reçurent le renfort de la Waaagh! Rarguts. Chaque crypte fut pillée et chaque reliquaire brisé pour soutenir l’effort de guerre. Des rayons transdimensionnels illuminent la nuit, des Macrocanons Gatling rugissent, et des lances à magma crachent une mort cuisante dans les rues. L’invasion Ork de Ryza prit la forme d’une guerre d’usure étirée sur presque quarante ans. Mettre pied sur Ryza, c’était assister au spectacle d’une guerre débridée, comme à celui de l’industrie de l’Adeptus Mechanicus déployée à l’échelle planétaire. Malgré l’omniprésence d’artillerie et de canons expérimentaux, la plupart des combats sur Ryza se déroulent au corps à corps. Les défenseurs du Monde-Forge - des Skitarii aux énormes Robots Kastelan - se sont forgé une solide réputation de combattants.

Les Orks finirent par être mis en déroute puis anéantis après la mort du seigneur de guerre Grax suite à l’intervention du Titan de classe Warlord Pugnus Vindktae. [4]

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Le R enluminé de Ryza est porté avec fierté par ses combattants. Cette icône incorpore le crâne et la roue crantée de Mars, en signe de respect pour les ancêtres de Ryza.

Les plaques d’armure et les robes ores des guerriers de Ryza sont de la même teinte que les immenses dunes de rouille qui constellent la planète. Comme sur de nombreux Mondes-Forges, les Skitarii de Ryza portent souvent des sceaux de cire rouge, et des parchemins attestant de la pureté de leur programme.

L’ancienneté au sein du clergé de Ryza est indiquée par des touches d’incarnat sur les robes et armures - plus le Technoprêtre porte de rouge, plus il est éminent. Le rouge se retrouve aussi occasionnellement sur les guerriers de Ryza, parfois sur un ourlet de robe ou sur un élément de machine de guerre.

Le cuivre est utilisé comme ornement, en général sur des armes comme les Bâtons Électroclastes des Fulgurites, ou sur certaines extensions mécaniques, comme les mécadendrites d’un Technoprêtre.

Bien que la Legio Cybernetica de Ryza présente des myriades de variations de sa livrée, tous ses robots portent des combinaisons d’ocre, de pourpre, d’argent et de noir. La répartition de ces couleurs sur un manipule est reprise sur l’uniforme de ses Compilateurs Cybernétiques assignés.

Histoire de Ryza

L’histoire de Ryza avant l’arrivée de l’Imperium est bien documentée, car ses Magos-Archivistes étaient extrêmement diligents dans leur travail. Bien que l’Ère des Luttes ait apporté de nombreuses épreuves à Ryza et à son peuple, ils les ont toutes surmontées avec un stoïcisme commun au Culte Mechanicus. Les premiers colons qui s’installèrent dans la cité de Prospérité, sur un monde autrefois diversifié en flore et en faune, firent naître un grand empire technologique. Lorsque la Grande Croisade atteignit le Monde-Forge, Ryza avait parcouru les étoiles pendant des siècles, étendant ses frontières au-delà d’un seul monde vers les systèmes voisins, revenant avec des ressources substantielles pour l’industrie de la planète.

Pour l’Imperium, la découverte de Ryza était de bon augure, car elle alimentait ses ambitions de conquête de la galaxie. Parmi les personnalités de Mars, la méthode d’incorporation à laquelle Ryza allait être soumise suscita de vives controverses, car certains craignaient les ressources et les connaissances considérables que le Monde-Forge revendiquait comme siennes, avertissant qu’elles pourraient un jour rivaliser avec celles de la Planète Rouge elle-même. En effet, les atouts de Ryza étaient nombreux, et bien que sa productivité n’ait été égalée que par une poignée de Mondes-Forges connus, sa véritable puissance résidait à la fois dans la Legio Crucius, car les gardiens de Ryza possédaient un niveau de force qui rivalisait même avec la Triade Ferrum Morgulus, et dans les compétences inégalées de l’"Omnissiah Igvita".

Dès le premier contact, de nombreux membres de l’Imperium prônèrent l’unité, estimant que les avantages de la paix l’emportaient sur tout défi hypothétique que le monde pourrait un jour offrir. En fin de compte, le pragmatisme l’emporta sur les craintes, et lorsque l’offre de vassalité de Mars et de Terra fut présentée à Ryza, elle fut accueillie avec peu de discorde, le Monde-Forge tombant pacifiquement sous le contrôle de l’Empereur, ce qui apaisa les inquiétudes de beaucoup. Certains, cependant, ne purent se défaire de ces pensées, car si Ryza ne manifesta aucune dissension publique à l’égard de Mars, nombreux furent ceux qui parlèrent du monde avec un niveau de révérence normalement réservé à la planète rouge elle-même, et de telles actions firent naître l’envie chez ceux qui étaient jaloux de la proéminence de Ryza. Ce sont ces individus amers qui ont murmuré à l’oreille du Maître de Guerre et qui ont rassemblé une force pour assaillir le monde, prêts à tout pour se l’approprier.[5]

Ryza Secundus

Ryza Secundus.

Contrairement à Terra, Ryza ne possède pas de lune sur son orbite et se tourne vers des moyens mécaniques pour accroître son contrôle de l’espace proche. Vaste station spatiale construite au fil des siècles, Ryza Secundus était à la fois une station de réarmement et de réparation des vaisseaux spatiaux et la première ligne de défense de Ryza. En effet, les anneaux extérieurs de la station étaient dotés d’une redoutable panoplie d’armes que l’on trouve habituellement sur les plus grands vaisseaux impériaux, leur puissance étant renforcée par des grilles de plasma incapacitantes capables d’enserrer les vaisseaux de passage avec une force mortelle.

L’intérieur de la station n’était pas moins impressionnantes, car ses halls étaient caverneux, chaque soute pouvant accueillir le personnel et les fournitures de toutes les Flottes Expéditionnaires, à l’exception de la plus grande d’entre elles. Un réseau de voies d’accès reliait les baies de chargement, desservies par des trains magnétiques et suffisamment larges pour que trois Chevaliers de la Questoris Familia puissent y marcher de front. C’est dans ces halls que se dérouleront les premières batailles pour Ryza, car quiconque contrôlera la station pourra revendiquer l’orbite de Ryza, ses batteries d’artillerie et ses installations de réparation constituant un avantage significatif pour quiconque cherche à conquérir l’Ultima Segmentum.[6]

Les Continents de Ryza

Comme l’attestent les archives de ses premiers colons, Ryza était autrefois un monde riche en vie, deux grands continents séparés par de vastes océans regorgeant de biodiversité. Les millénaires précédant l’arrivée de l’Imperium ont vu de nombreux changements sur Ryza, les paysages autrefois verdoyants ayant été remplacés par des plaines stériles dépourvues de vie et occupées par de vastes Temples-Forges. Entre les deux continents, il n’y avait plus de mer, l’eau ayant été consumée par l’industrie incessante et remplacée par des effluents industriels.

Carte des Continents de Ryza.

Bien que les deux continents aient peu changé en taille et en forme, ils n’étaient plus isolés, car un vaste réseau d’isthmes artificiels les reliait, chacun étant une vaste autoroute offrant un accès facile à l’ensemble de Ryza. Les trains Magnétiques parcouraient ces isthmes sans relâche, transportant les marchandises entre les manufactures avec une facilité remarquable, afin que l’industrie de Ryza ne souffre jamais de la disette. Ces voies d’accès étaient considérées comme une cible vitale pour les envahisseurs, car s’emparer d’une seule d’entre elles leur donnait un accès illimité aux continents de Ryza, et c’est pour cette raison que l’Isthme du Salut fut la première cible des Traîtres après l’effondrement de la planète.[7]

Le Continent de la Fondation

Premier des continents de Ryza à être colonisé, il était le moins peuplé des deux à l’arrivée de l’Imperium, car la plupart de ses ressources avaient été pillées au cours des millénaires qui avaient suivi la colonisation de la planète. Malgré cela, la ville de Prospérité, la première colonie construite sur Ryza, est restée solide, dirigeant les efforts de tout le continent nord vers la production de matériel de guerre. Dans l’enceinte même de Prospérité, des centres de traitement travaillaient jour et nuit, évaluant la qualité des produits de Ryza à la recherche d’imperfections ; tous ceux qui échouaient à ces contrôles étaient mis au rebut, fondus et jetés dans la mer de la Récupération pour être réutilisés par d’autres. C’est ainsi que l’énergie vitale de Ryza circulait dans Prospérité, tout comme elle avait jadis servi de base à tous les habitants de Ryza.

Vue d’orbite, la Cité de Prospérité était une structure dense couvrant des kilomètres de surface, des vrilles de métal s’étendant vers le nord du continent. Ces vrilles étaient des trains magnétiques qui circulaient à travers la ville et les différentes manufactures. Le lien le plus fréquenté menait aux Forges de l’Ouest, où des centaines de structures étaient consacrés exclusivement à la fabrication de machines de guerre destinées à la Grande Croisade, dont des douzaines dédiées à la production du célèbre Stormblade. Les côtes du continent étaient parsemées de manufactures de récupération, dont les grands bâtiments trapus constituaient la seule voie d’accès viable entre le plateau continental et la mer, à plusieurs centaines de mètres de profondeur, grâce à des ascenseurs et des rampes d’une importance stratégique, tandis que les structures elles-mêmes restaient ancrées au fond marin par de vastes tuyaux d’où s’écoulaient les déchets de l’industrie de Ryza, laissés à l’abandon jusqu’à ce qu’on leur trouve un usage.

Plus à l’est se trouvait l’isthme du Salut, le plus important passage entre les continents. Bien que de nombreuses routes relient les deux continents, c’est à partir de l’isthme du Salut que les équipes de récupération s’aventuraient vers l’extérieur, les Techno-Prêtres Récupérateurs parcourant les fonds marins desséchés à la recherche de tout ce qui pouvait être récupéré et forgé à nouveau dans une manufactoria. L’isthme du Salut était d’autant plus important qu’il se trouvait à proximité du Convoyeur Terminus Neuf-Omega, le principal spatioport pour les importations et les exportations. L’isthme du Salut était si important qu’une île artificielle a été construite le long de la côte nord, avec une poignée de Titans de la Legio Crucius en garnison pour s’assurer que toute menace puisse être contrée par une force létale.[8]

Le Continent de l’Érudition

Le Continent de l’Érudition.

Le plus récemment colonisé des deux continents, car il est resté intact pendant des siècles après la colonisation de Ryza, c’est sur la bordure ouest du continent méridional que le Hiérophante Technis de Ryza a installé sa forge. Construite à l’ombre de la Forteresse de Fer, une imposante montagne creuse qui servait de bastion à la Legio Crucius, sa périphérie était occupée par des spatioports et des manufactures dédiés à la satisfaction des besoins des Bellicistes. Plus à l’est se trouvait la cité forge d’Effort, plus grande que celle de Prospérité au nord. Alors que Prospérité servait de centre de fabrication et de traitement, Effort servait de dépôt de connaissances, car sous la ville se trouvaient des catacombes d’archives contenant la somme des connaissances de Ryza. Plus profondément encore se trouvaient les voûtes de guerre de Ryza, scellées sur ordre de l’Empereur par crainte de ce qu’elles contenaient. Connue de quelques-uns seulement, c’est également là que la Maison Sidus avait élu domicile, se livrant à des simulations jusqu’à ce que la guerre l’appelle et que son existence puisse être révélée.

À l’instar de son homologue du nord, une grande partie du continent méridional était consacrée à la production, des milliers de Temples-Forges produisant des machines de guerre et des composants pour l’assemblage des vaisseaux destinés aux flottes impériales. Tout ce qui était produit dans ces forges était acheminé par train magnétique plus à l’est, vers les entrepôts du Convoyeur Terminus Neuf-Omega. Plusieurs kilomètres de rues se faufilaient entre les vastes installations de stockage construites autour du spatioport. C’est par le Convoyeur Terminus Neuf-Omega que passait la majorité du trafic de Ryza, et beaucoup d’efforts ont été consacrés à sa défense avant l’invasion, les terres environnantes abritant de nombreuses défenses orbitales conçues uniquement pour empêcher l’atterrissage des envahisseurs. Ces précautions n’eurent guère d’importance, car l’outil de conquête fut invité au sein de Ryza bien avant que les Traîtres ne songent à l’envahir, les Chevaliers de la Maison Ioeden attendant leur heure pendant trois ans avant de révéler leur supercherie et de s’emparer du spatioport.[9]

La Mer de la Récupération

La Mer de la Récupération.

Les archives de Ryza, étayées par des analyses détaillées du sol, suggèrent qu’une grande partie de la surface de la planète était autrefois occupée par de l’eau liquide, les vastes mers servant d’habitat à un mode de vie similaire à celui que l’on trouve sur Terra avant que la vie n’évolue pour se maintenir sur la terre ferme. Ces océans avaient disparu depuis longtemps à l’époque de M30, remplacés par un vaste réservoir d’effluents et de ruissellements industriels connu sous le nom de "Mer de la Récupération". La composition exacte d’un tel phénomène était impossible à déterminer tant il était complexe, car tous les sous-produits de l’industrie de Ryza finissaient par rejoindre les profondeurs de la mer.

Concrètement, la mer servait de réservoir, chauffé par de vastes cheminées hydrothermales situées au fond de la mer qui, en conjonction avec les centrales électriques de Ryza, garantissaient que les effluents resteraient en fusion. Depuis l’Isthme du Salut, des flottes de Technoprêtres partaient à bord d’embarcations construites dans le seul but de collecter les déchets. Aidées par des Servitors conçus pour résister aux conditions difficiles, ces équipes rassemblaient tout ce qui avait de la valeur, cataloguaient ses propriétés et le marquaient pour le transporter vers les manufactures de la surface de Ryza. De cette manière, l’industrie du monde était soutenue même en l’absence de ressources extérieures, assurant ainsi l’autosuffisance de Ryza en cas de conflit.

L’autre objectif de la Mer de la Récupération relevait à la fois de la théorie expérimentale et de la dévotion religieuse. Croyant que l’Omnimessie s’adressait à ses disciples de manière indirecte, le Culte Mechanicus de Ryza voyait dans la Mer de la Récupération un lien direct avec l’Omnimessie. Dans ses profondeurs, d’innombrables réactions chimiques se produisaient lorsque les éléments hors normes de l’industrie de Ryza interagissaient de manière inattendue. Au fil des millénaires, les résultats de ces expériences furent récupérés par les Technoprêtres qui rôdaient dans la mer et considérés comme des cadeaux de l’Omnimessie. Il est revenu aux plus grands esprits de Ryza de percer les mystères de ces dons et la véracité de leurs affirmations laisse à désirer. De leur côté, les archives de Ryza affirment que de nombreuses innovations ont été réalisées grâce à ces découvertes, l’une d’entre elles indiquant que c’est dans la mer de la Récupération qu’une découverte fortuite a permis la construction du char d’assaut super lourd Stormblade.[10]

La Fournaise des Étoiles Enchaînées

Le Monde-Forge Ryza.

Bien que la prospérité de Ryza ait été évidente pour tous lors de la Grande Croisade, l’histoire n’a pas toujours été clémente avec le Monde-Forge. Comme de nombreux mondes de l’humanité, Ryza a été isolé de ses pairs pendant l’Ère des Luttes, exposé aux horreurs immondes du Warp et à la soif de sang des empires Xenos. C’est dans Prospérité que se sont réfugiés les premiers colons de Ryza, la cité forge offrant la seule protection contre les incursions et les invasions. Bien que ses habitants aient survécu, ils n’ont pas prospéré, des siècles de guerre ayant anéanti tout espoir d’une vie libérée de la peur. Comme c’est souvent le cas dans les moments les plus désespérés, les habitants de Ryza se sont accrochés à la foi, appelant l’Omnimessie dans l’espoir d’être délivrés. D’une certaine manière, leurs prières furent exaucées.

Les annales de Ryza ne mentionnent pas la date exacte de la fondation du Culte de l’Omnimessie, ni les individus qui ont prêché pour la première fois ses rites et ses croyances. Il est évident, d’après les enseignements actuels, que la secte "Omnissiah Igvita", dont le nom se traduit littéralement par « sang vital de l’Omnimessie », est considérée comme la sauveuse de Ryza pendant ses heures les plus sombres. Les premiers Technoprêtres à avoir rejoint ses rangs croyaient que l’Omnimessie ressentait la douleur de tous ses disciples et que son sang pleuvait sur la galaxie à chaque fois qu’il était blessé. Contrairement à tous les autres, l’Omnimessie était le feu de la connaissance et du pouvoir, et ce n’était pas une substance ordinaire qui coulait de ses veines, mais le plasma même qui formait le cœur battant de la technologie de ses serviteurs. C’est ainsi qu’ils pouvaient communier avec leur dieu, recevant les connaissances nécessaires pour se sauver des terreurs qui les guettaient. Au fur et à mesure que le culte se développait, trouvant sa place dans les théologies du Culte Mechanicus, il prouvait que ses croyances semblaient vraies, du moins dans l’esprit de ses adeptes, en innovant la technologie du plasma sur Ryza, en prêtant leurs efforts pour repousser les ennemis qui assaillaient Ryza et en établissant le Monde-Forge comme une force redoutable.

Lorsque la Grande Croisade atteignit Ryza, l’Omnimessie s’avéra être une partie inébranlable de l’essence de Ryza, car les membres de la secte, des Technoprêtres plongés dans l’étude de la technologie du plasma sous toutes ses formes, avaient apporté beaucoup au Monde-Forge. Comme tous ceux du Mechanicum, les Technoprêtres de l’Omnimessie modifiaient leurs formes, allant jusqu’à remplacer leur sang par du plasma et installer des réacteurs miniatures à la place de leur cœur. L’influence de la secte était telle que même si ses Technoprêtres n’avaient aucun désir de gouverner, estimant qu’ils étaient le sang de Ryza plutôt que son cerveau, ils restaient ancrés dans sa structure politique. Ainsi, lorsque la première délégation impériale débarqua sur le Monde-Forge, elle fut accueillie par les plus grands des dirigeants de la secte de l’Omnimessie, ce qui amena un émissaire impérial à remarquer dans son rapport sur le peuple de Ryza : « Leur passion brûle plus fort qu’une fournaise… comme beaucoup de leurs semblables, ils sont ésotériques et étranges, mais aucun ne l’est plus que ceux qui ont enchaîné les étoiles dans leurs cœurs ». C’est ainsi qu’est né le titre de « Fournaise des Étoiles Enchaînées », un titre honorifique qui a perduré jusqu’à aujourd’hui.

À la base, un tel titre offrait une reconnaissance des connaissances et des compétences supérieures des Technoprêtres de l’Omnimessie. Dans le domaine de l’ingénierie et de la production de la technologie du plasma, Ryza n’avait pas d’égal et conservait les secrets de sa création, connus de peu de gens en dehors de son monde. Bien que de nombreux Mondes-Forges aient les compétences nécessaires pour fabriquer les cœurs battants qui alimentaient les Titans de la Collegia Titanica et les nombreux vaisseaux des Flottes Expéditionnaires, peu d’entre eux osaient concevoir des améliorations, craignant les résultats en cas d’échec de leurs expériences, ou bien détrompés par des valeurs dogmatiques. Ryza n’avait pas à s’en plaindre, car ses Magos travaillaient depuis longtemps à leur métier et leurs innovations étaient nombreuses. En effet, la majeure partie de la contribution du Monde-Forge à la Grande Croisade a pris la forme de la technologie du plasma, fournissant à l’Armée Impériale des cargaisons d’armes à plasma et des chars de combat Leman Russ Executioner, tandis que les installations de Ryza Secundus travaillaient sans relâche à l’amélioration des réacteurs des Flottes Expéditionnaires qui traversaient le système. Le plus grand de leurs efforts reste sans doute le développement du Stormblade, conçu comme un moyen de surmonter la réticence de Mars à partager les secrets de la construction du Shadowsword. A l’origine seul producteur d’une telle arme, le Stormblade devint un puissant moyen de pression, son modèle étant cédé à des Mondes-Forges moins importants en échange d’une compensation appropriée.

Les connaissances de Ryza lui ont permis de monter rapidement en puissance au sein de l’Imperium, dont on dit qu’il n’est surpassé que par Mars pour ce qui est de l’influence qu’il exerce. Depuis cette position de pouvoir, Ryza a tissé un réseau d’alliances politiques, offrant son patronage à d’autres en échange de leur aide si le Monde-Forge l’appelait. Cette acquisition d’alliés ne fit que s’intensifier durant l’Hérésie d’Horus, car sa Hiérophante Technis Nira Heldentun savait qu’il était inévitable que la guerre vienne à Ryza. Bien qu’elle ait prétendu le contraire dans les années qui suivirent l’Hérésie d’Horus, il semble évident que ses ambitions dépassaient la simple survie et nombreux sont ceux qui affirment que Ryza recherchait la position de Mars, motivée par la conviction que la puissance de la planète rouge serait fortement diminuée à la fin de la guerre. Les événements qui se sont déroulés sur Ryza alors que la guerre touchait à sa fin ont rendu ces spéculations absurdes, car Ryza a souffert bien plus que Mars lors de son invasion et, bien qu’elle soit redevenue importante, peu de gens ont oublié à quel point elle avait été humiliée.[11]

Triplex Phall - Forge de la Frontière Orientale

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Triplex Phall est un monde isolationniste. Situé bien loin du berceau de l’Humanité, ses Technoprêtres ont développé des pratiques secrètes et détiennent des schémas d’assemblage dont même Mars n’a pas connaissance. Cela est d’autant plus important que les secrets archéotechnologiques de Triplex Hall sont redoutables. Ce Monde-Forge se trouve loin à l’est galactique de Terra. Situé dans l’étendue la plus lointaine de l’Ultima Segmentum, dans la Bordure Orientale, ce Monde-Forge a développé sa propre autonomie après avoir traversé de longues périodes d’isolement. Les Technoprêtres de Triplex Phall ont découvert de nombreux mondes colonisés lors de l’Âge de la Technologie aux abords de la galaxie. Beaucoup de ces colonies étaient des Mondes Chevaliers - tels Grymm et Roland - et de nombreux secrets technologiques, comme de vieux SCS ou des artéfacts créés durant l’âge d’or de l’Humanité, furent retrouvés. De nombreuses conceptions de Triplex Phall équipent et arment l’Astra Militarum, et les secrets de leur fabrication n’ont jamais été partagés. Des délégations martiennes durent repartir les mains vides sur la Planète Rouge, ou avec des plans incomplets et inutilisables. Même si Triplex Phall rend hommage à Mars comme n’importe quel autre Monde-Forge, son insolence a eu des conséquences. Plusieurs Légions Skitarii de la Planète Rouge accompagnent désormais les expéditions de Triplex Phall afin de rendre directement compte à Mars de l’éventuelle découverte de filons technologiques. Ces mesures eurent aussi des avantages pour Triplex Phall, qui eut grande utilité de ces renforts pour sa défense planétaire lors d’une série d’invasions. Une vrille de la Flotte-Ruche Kraken fut d’abord éradiquée, puis vint la Flotte de la Peste de Typhus et enfin une incursion démoniaque. Les trois assauts atteignirent la surface mais furent repoussés avant que des têtes de pont soient établies. Ces victoires sont en partie dues aux Titans de la Legio Victorum hébergée sur Triplex Phall et au soutien d’une dizaine de Maisons de Chevaliers.

Deimos - Le Don du Sigillite

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La création des Chevaliers Gris - le Chapitre secret de Space Marines chargé de combattre la menace démoniaque nécessitait forcément qu’ils disposent de leur propre Monde-Forge. À l’aide de technologies ésotériques, Deimos, l’une des lunes lourdement industrialisées de Mars, fut subtilisée à son orbite et secrètement déplacée au-dessus de Titan, le mystérieux Monde Chapitral des Chevaliers Gris. Depuis lors, les armes utilisées par les Chasseurs de Démons de l’Empereur sont produites par les manufactures de Deimos. L’armement standard de l’Adeptus Astartes y est fabriqué conjointement avec l’équipement spécialisé que requiert la lutte contre les entités Warp, des munitions de Psycanon aux grenades anti-psy. Chaque objet est psychiquement renforcé en plus des bénédictions classiques de l’Omnimessie destinées à le préserver de la souillure démoniaque.

Les livraisons de Deimos sont effectuées par des Serviteurs spécifiquement conçus, dont l’esprit ténu et les circuits sont purgés après chaque opération. Ces mesures garantissent que les Technoprêtres ne pourront jamais apprendre les secrets des Chevaliers Gris - et réciproquement, évitent que les Psykers Chevaliers Gris n’accèdent aux mystères prohibés de l’Adeptus Mechanicus.

Déimos bénéficie d’un grand nombre de macroclades, tous gratifiés de la triple bénédiction de l’Omnimessie. En renfort, pas moins de trois Maisons de Chevaliers sont affectées en permanence sur Deimos, dont la Maison Steel, connue pour le vœu de silence qu’elle n’a jamais rompu depuis son allégeance à l’Adeptus Mechanicus, du temps de la Grande Croisade. Les armées de Deimos font autant office de gardiens que de forces d’approvisionnement et, sous réquisition, marchent au front aux côtés des Chevaliers Gris.

Voss Prime - La Main Droite de Mars

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Bâtie durant l’Âge de la Technologie, Voss Prime reprit contact avec Mars lors de l’accalmie d’une des tempêtes Warp de l’Ère des Luttes. Lorsque la Grande Croisade atteignit Voss Prime, elle trouva un Monde-Forge florissant, allié et modelé d’après Mars. Depuis cette époque révolue, Voss Prime a continué à équiper les armées et les flottes de l’Imperium à un rythme seulement égalé par Mars elle-même. Foyer des Titans de la Legio Invigilata, le volume de la production de Voss Prime a explosé grâce à l’exploitation intense du champ d’astéroïdes voisin - la Ceinture de Mordon - qui encercle son sous-système. Les astéroïdes se sont aussi révélés être d’excellents boucliers pour la planète. Même les flottes Orks qui ravageaient les alentours du secteur d’Armageddon ne purent naviguer à travers les débris flottants, et les épaves de milliers de leurs vaisseaux-béliers errent désormais parmi la roche. Les Démons qui jaillirent des tempêtes Warp constituèrent cependant un tout autre défi. Seul le talent inégalé de Voss Prime pour réparer sa Legio Cybernetica et remplacer ses Serviteurs lui permit de balayer les vagues successives d’envahisseurs. Malgré les attaques, le Manufactorum de Voss Prime continua à faire sortir véhicules blindés, armes et munitions de ses chaînes d’assemblage à un rythme que nul autre n’aurait pu tenir. Partout dans l’Imperium, les véhicules modèle Voss sont révérés, même si leurs armes à plasma sont affublées d’une plus triste réputation. En dépit de son rendement notoire, Voss Prime éprouve plus de difficultés que les autres Mondes-Forges à reproduire la technologie du plasma. Qu’aucune aide n’ait jamais été demandée ni offerte est un indice de l’orgueil et du secret à l’œuvre, même parmi les plus dévots du Culte Mechanicus.

Gryphonne IV - La Forge Perdue

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La surface d’un Monde-Forge du Mechanicus.

Avant la venue de la Flotte-Ruche Léviathan, le Monde-Forge de Gryphonne IV était riche d’une histoire bien remplie. Fondé dans les ténèbres de l’Ère des Luttes, Gryphonne IV a rapidement gagné en puissance. Lorsqu’il fut atteint par la Grande Croisade, ce Monde-Forge de ce qui sera baptisé le Segmentum Tempestus, contrôlait l’Octade Gryphonne - huit systèmes stellaires riches en minerai. Sa Legio Titanique, la redoutable Legio Gryphonicus, remporta bien des victoires aux côtés des Légions Space Marines.

Au cours des millénaires, les défenses de Gryphonne IV furent érigées jusqu’à égaler celles de Mars. Ces fortifications étaient si impressionnantes que les Technoprêtres refusèrent d’abandonner leurs manufactures même lorsqu’il devint évident que le Monde-Forge se trouvait sur la route même de la Flotte-Ruche Léviathan. Au lieu de cela, ils étayèrent leurs murs, convaincus que les vagues de Tyranides s’y briseraient. Le talent hors pair des armées de Gryphonne IV ne suffit malheureusement pas contre l’inéluctabilité de l’envahisseur Xenos. L’un après l’autre, les canons de l’Adeptus Mechanicus se turent, les lignes de défense cédèrent. Finalement même les Titans furent mis à bas. Gryphonne IV fut dépecée, sinistre témoignage d’un orgueil devenu folie.

La geste de Gryphonne IV ne s’achève pas avec un orbe stérile. Quand l’issue de la bataille ne fit plus de doute, quelques Technoprêtres s’échappèrent avec leurs cohortes et parvinrent à sauver des plans avec lesquels ils pourraient reforger leurs légions Skitarii perdues. Jurant d’édifier un nouveau Monde-Forge et de perpétuer l’œuvre de l’Omnimessie, ils cherchent leur nouveau foyer à travers un Imperium ravagé. Quelques Titans en réchappèrent même, mais après avoir pris part aux combats sur Cadia, leur destin reste incertain.

Suite à la destruction de la planète, les habitants et les machines de Gryphonne IV se reconstruisent sur le Monde-Forge de Tolkhan. Ils recherchent activement une nouvelle planète.[12]

Autres Mondes-Forges Célèbres

Sources

Pensée du Jour : « Si ton sacrifice ne t’apporte aucune gloire, cela n’a pas d’importance : l’Empereur voit tout. »
  • Warhammer 40 000 JdR - Rogue Trader : Livre de Règles
  • Codex Adeptus Mechanicus, V8
  • Codex Adeptus Mechanicus, V9
  • Warhammer 40 000 JdR - Dark Heresy : The Lathe Worlds
  • McNEILL GRAHAM - Knights of the Imperium, Nemonix, Black Library, 2014
  • Imperial Armour Vol 1, 2nd edition : Imperial Guard
  • Adeptus Titanicus - The Horus Heresy : Loyalist Legios
  • Adeptus Titanicus - The Horus Heresy : Defence of Ryza
  1. Imperial Armour Vol 1, 2nd edition : Imperial Guard - The Forge Worlds (traduit de l’anglais par Christer)
  2. Warhammer 40 000 JdR - Dark Heresy : The Lathe Worlds - Chapter I : The Cult Mechanicus - The Forge Worlds (traduit de l'anglais par Guilhem)
  3. Informations issues de l'Adeptus Titanicus - The Horus Heresy : Loyalist Legios, Chapitre - Adeptus Titanicus : Loyalist Legios - Legio Crucius - Material Strength et résumées par Guilhem.
  4. Index Xenos : Orks Goffs - White Dwarf N°454 (Mai 2020)
  5. Adeptus Titanicus - The Horus Heresy : The Defence of Ryza, Chapitre - The Battle for Ryza, The Forge World of Ryza (traduit de l'anglais par Trazyn l’Infini)
  6. Adeptus Titanicus - The Horus Heresy : The Defence of Ryza, Chapitre - The Battle for Ryza, The Forge World of Ryza, Ryza Secundus, (traduit de l'anglais par Trazyn l’Infini)
  7. Adeptus Titanicus - The Horus Heresy : The Defence of Ryza, Chapitre - The Battle for Ryza, The Continents of Ryza, (traduit de l'anglais par Trazyn l’Infini)
  8. Adeptus Titanicus - The Horus Heresy : The Defence of Ryza, Chapitre - The Battle for Ryza, The Forge World of Ryza, The Continent of Founding, (traduit de l'anglais par Trazyn l’Infini)
  9. Adeptus Titanicus - The Horus Heresy : The Defence of Ryza, Chapitre - The Battle for Ryza, The Forge World of Ryza, The Continent of Erudition, (traduit de l'anglais par Trazyn l’Infini)
  10. Adeptus Titanicus - The Horus Heresy : The Defence of Ryza, Chapitre - The Battle for Ryza, The Forge World of Ryza, The Sea of Reclamation, (traduit de l'anglais par Trazyn l’Infini)
  11. Adeptus Titanicus - The Horus Heresy : The Defence of Ryza, Chapitre - The Battle for Ryza, The Forge World of Ryza, The Furnace of Shackled Stars, (traduit de l'anglais par Trazyn l’Infini)
  12. Informations issues Knights of the Imperium - Chapitre Nemonix de McNEILL GRAHAM, Black Library, 2014 et résumées par Trazyn l'infini.