Monde-Chapelle

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Un Monde-Chapelle de l’Adeptus Ministorum.

« Alors, tu as tué une poignée d’hérétiques et tu es bien content de toi, hein ? Porte ton regard vers les monts là-bas mon garçon. Je ne rigole pas : regarde-les. Ceux qui y sont représentés sont d’authentiques serviteurs de l’Empereur-Dieu… mais moi je vois rien dans ce que t’as fait qui justifierait qu’on sculpte une montagne à ton image. »

- Père Gruddus, prêcheur laïque de Veneris.

Ces mondes sont dominés par la religion et la dévotion, peut-être parce qu’ils ont vu naître une célèbre Sainte ou parce qu’ils furent le théâtre d’une guerre particulièrement importante. Souvent parsemées de temples et de basiliques, ces planètes sont fréquemment contrôlées par l’Ecclésiarchie et beaucoup sont des centres de formation pour les membres de cet Adeptus. Les reflets maléfiques de ces lieux de ferveur impériale existent eux aussi : des mondes déchus, dont les habitants tournent sans cesse leurs prières vers les Dieux Sombres. Ceux-là sont le décor de sacrifices obscènes et de rites sanglants. Leur existence n’est jamais longtemps tolérée.

Les Mondes-Chapelles sont les bastions de l’Adeptus Ministorum, des planètes entières exaltant l’Empereur-Dieu. Ce sont de formidables machines de la foi qui palpitent de la dévotion maniaque du clergé, des pèlerins et des suppliants. On ne trouve pas deux Mondes-Chapelles identiques. Certains sont des déserts pratiquement vides parsemés de quelques tombes défraîchies et d’ermites délirants tandis que d’autres sont un carnaval déroutant de couleurs, de sons et de spectacle, avec des foules de millions de pèlerins et de derviches psalmodiant, tous issus d’un milliers de cultures différentes, rassemblés pour s’agenouiller au pied de cathédrales écrasant les cités qui se pressent contre leurs flancs gigantesques.

Ces mondes sont des poudrières spirituelles qui n’attendent que le sermon ou la prophétie appropriés pour exploser en de colossales guerres saintes capables d’engloutir des systèmes entiers dans les flammes, la fureur et les massacres. Grâce à leur influence sur les masses populaires ignorantes et illettrées, les Hiérophantes, Cardinaux et confesseurs supérieurs de l’Adeptus Ministorum règnent sur ces mondes au nom de l’Ecclésiarque de la distante et Sainte Terra. Leurs règnes peuvent être méditatifs et paisibles ou frénétiques et apocalyptiques mais tous ont besoin pour se maintenir au pouvoir d’une source inépuisable d’ennemis afin de canaliser la dévotion des fidèles vers ces saintes œuvres que sont la conquête des étoiles et l’adoration du Maître de l’Humanité.

Pour des planètes consacrées à la spiritualité, les Mondes-Chapelles sont souvent des lieux gouvernés par des questions étonnamment matérielles. Elles n’ont souvent que de la foi à exporter vers l’Imperium et leurs économies sont donc généralement dépendantes de la puissance et du soutien de l’Ecclésiarchie. Les Mondes-Chapelles les plus importants entrent régulièrement en compétition afin d’acquérir les reliques des grands Saints impériaux et de les empiler dans leurs colossales cathédrales. Ces reliques sont entreposées avec révérence dans les rutilantes sacristies parées d’or et d’ornementations que finance la dévotion des hommes les plus pieux. Le Ministorum a besoin de ces humbles citoyens, ce qui n’empêche pas certains membres du clergé de traiter leurs ouailles avec un dédain ahurissant et de les exploiter cyniquement à des fins personnelles. Il y en a même qui établissent des pèlerinages dans le seul but de soutirer un maximum de trônes aux fidèles, qu’ils abandonnent ensuite à leur sort sans le sou et sans provisions. Ce clergé corrompu a une telle influence qu’il parvient à faire passer ce sacrifice pour un acte pieux et noble garantissant une place à la droite de l’Empereur.

Les habitants des Mondes-Chapelles appartiennent à deux grandes classes le clergé et ses ouailles. Le clergé est au cœur de la structure religieuse impériale. Ce sont de fidèles serviteurs pris dans une gigantesque hiérarchie cousue de bric et de broc au fil des millénaires. Leurs vies sont dominées par les traditions, la jurisprudence et les rituels. Il est exigé d’eux qu’ils prêchent un credo qu’ils ne comprennent pas nécessairement ; la vraie foi est fort rare au sein de l’Humanité, même sur les Mondes-Chapelles les plus saints. Certains membres du clergé ne se contentent cependant pas d’être de simples officiants et croient sincèrement en la divinité de l’Empereur et en Ses enseignements sacrés. Les Mondes-Chapelles accueillent aussi d’importants contingents d’auxiliaires laïcs, d’humbles serfs illettrés et d’innombrables pèlerins. Ces âmes cherchent à affirmer leur croyance selon laquelle visiter les Mondes-Chapelles et se prosterner devant les images de l’Empereur-Dieu et de ses plus grands Saints leur permettra de racheter leurs transgressions passées et de "se joindre à Lui sur Terra" après leur mort.

Célèbres Mondes-Chapelles

Ophelia VII

Le plus ancien des Mondes Cardinaux, Ophelia VII est le deuxième monde le plus sacré juste après Sainte Terra elle-même. Site du Synode Ministra, sa surface est couverte de cathédrales hautes de plusieurs kilomètres et de clochers gothiques reliés par des avenues bordées de statues des milliers de Saints de l’Imperium. Loin sous l’architecture dorée, les cachots d’Ophelia VII plongent dans les entrailles de la planète. Ici, les hérétiques sont amenés à se repentir de leurs péchés par divers moyens de purification de l’esprit tels que l’Arco-flagellation, le masquage de la mort, la purification de l’âme et l’internement dans les machineries d’une Machine de Pénitence.[1]

Veneris

Veneris est le plus excentré des Mondes-Chapelles des Marches de Drusus. Il n’a pas de relation claire avec les réalisations divinement inspirées de Saint Drusus ou même d’aucun Saint inférieur de l’histoire apocryphe du secteur. En tant que tel, ce ne devrait être qu’un lieu de seconde zone visité après les mondes plus sacrés que sont Maccabeus Quintus et Sentinelle, une simple halte sur les grandes routes de pèlerinage calixiennes. En dépit de ce passé sans gloire, Veneris est une des destinations saintes les plus populaires du secteur. Une popularité qu’elle doit entièrement aux gigantesques statues gravées à même les chaines de montagnes qui barrent la planète. Veneris est un monde désertique gris et sec, qui ne recèle qu’une poignée de villes pouilleuses installées le long de petits lacs salins, ultimes vestiges des anciennes mers. Guère habitée depuis l’époque de la Croisade d'Angevin, Veneris n’a jamais été stratégiquement importance ni prospère. Ce n’est d’ailleurs que cinq siècles après la mort de Saint Drusus que cette planète a acquis son statut actuel. Inspirés par la dévotion de leurs voisins, les habitants de Veneris ont employé d’antiques armes atomiques afin de façonner une douzaine des imposantes chaines montagneuses de leur planète à l’image de grands Saints impériaux tell que Thor, Drusus, Vidicus et Perditar l’Oublié.

Veneris est désormais réputée dans tout le Secteur Calixis et au-delà pour ses statues, dont le gigantisme est inégalé en dehors du Segmentum Solar. Pendant une brève période de trois cents ans, la population de la planète s’est attelée à cette tache littéralement colossale afin de remodeler son monde. Employant des armes conventionnelles et atomiques ainsi qu’une armée de pieux esclaves-sculpteurs, les Venerisiens se sont servis d’étendues montagneuses entières afin d’ériger des icônes religieuses titanesques dont la largeur à la base peut aller jusqu’à vingt kilomètres. Les plus grandes de ces sculptures sont des gisants de Saints impériaux qui semblent être assoupis dans l’attente de l’appel de l’Empereur-Dieu. Les plus petits de ces colosses poussent l’ingénierie humaine dans ses derniers retranchements afin de représenter l’Empereur Lui-même debout, haut de trois kilomètres, Son regard perçant la voûte céleste comme s’Il avait soif de nouvelles conquêtes.

Des siècles après que le projet de géo-sculpture a pris fin a cause des massives tempêtes de poussière, de la chute de la population et de la famine, des millions de pèlerins transitent désormais par le spatioport crasseux avant de s’embarquer dans les macro-transports qui leur feront traverser les étendues marbrées de Veneris. Observant un respectueux silence, ils se faufilent parmi les colossaux débris laissés par les ancêtres des autochtones : de nobles visages érodés pesant plusieurs milliers de tonnes, de titanesques jambes de pierre dépourvue de troncs, et des mains pétrifiées qui broieraient aisément un Titan de l’Adeptus Mechanicus si elles venaient à s’animer.

Autres Mondes-Chapelles Célèbres

Sources

Pensée du Jour : « Un esprit sans but erre dans les ténèbres. »
  • Warhammer 40 000 JdR - Dark Heresy : le Sang des Martyrs
  • Warhammer 40 000 JdR - Dark Heresy : Livre de Règles
  • Codex Adepta Sororitas, V6
  1. Codex Adepta Sororitas, V6 Ophelia VII (traduit de l'anglais par Guilhem)