Mandragore

De Omnis Bibliotheca
Aller à :navigation, rechercher




« Il y a une bonne raison pour qu’autant de créatures à travers cette galaxie aient peur du noir. »
- Inquisiteur Bastalek Grimm.
Un Mandragore.

Dans les recoins sombres de la dimension labyrinthique rôdent toutes sortes d’entités cauchemardesques et de terreurs incarnées. Or, nul endroit de la Toile n’est plus terrifiant qu’Ælindrach, où l’obscurité elle-même a atteint une forme de conscience, car c’est le foyer de créatures appelées Mandragores, une sinistre engeance redoutée même par les Drukharis. Un Mandragore peut se matérialiser à loisir dans l’ombre de sa victime, avant de se jeter sur elle pour plonger ses crocs et ses griffes avides sans sa chair tendre. Leur peau noire est incrustée de runes interdites tandis que leur visage perpétuellement changeant peut prendre l’apparence d’un masque impassible, puis s’ouvrir en une bouche distendue garnie de dents pointues comme des aiguilles.

Les Mandragores existent à la fois dans le monde réel et dans un plan parallèle maudit, c’est pourquoi les affronter revient à combattre des ombres mouvantes. Étant intangibles, les balles les traversent sans heurt, bien qu’on ne puisse en dire autant des attaques des Mandragores, qui éviscèrent immanquablement. Ils peuvent se matérialiser depuis n’importe quelle ombre d’un lieu obscur, et sont ainsi le fléau des mondes nocturnes et des zones de guerres voilées de ténèbres. La planète Mordian, foyer des régiments de la Garde de Fer de l’Astra Militarum, a subi plusieurs attaques de Mandragores, les créatures apparaissant pour massacrer les officiers de haut rang avant de se fondre dans une autre dimension.

Les origines des Mandragores sont voilées de mystère. Certains disent qu’ils sont le fruit de l’union de créatures sans nom et d’Aeldaris des temps anciens, lorsque leur empire était au summum de sa décadence. D’autres affirment qu’ils descendent de membres d’un culte interdit qui trouvèrent le moyen d’échapper à la Chute en se cachant dans un royaume d’ombre, mais en ressortirent horriblement transformés. Les jeunes Drukharis les appellent simplement "les monstres", et murmurent qu’ils peuvent sauter d’une ombre à l’autre, ou jaillir d’un reflet dans un miroir pour pénétrer dans le monde réel. Ils croient que les Mandragores sont de la lumière noire qui a pris vie, et d’une certaine façon, ils n’ont pas tort.

En effet, toutes ces théories en apparence abracadabrantes se découvrent sous un jour nouveau lorsque on considère l’apparence physique des Mandragores. Leur chair est noire comme du charbon et semble absorber la lumière plutôt que de la refléter. Leurs traits changent constamment, et leurs cheveux déliés sont couleur d’os. Ils sont entourés par une aura de ténèbres glaciales qui sape la force de ceux qui se trouvent à proximité. D’ailleurs, la condensation du souffle est souvent le signe avant-coureur d’une attaque de Mandragores. Les runes tatouées sur leur peau sont des symboles de malheur qui semblent prendre vie lorsqu’ils se nourrissent de la souffrance de leur proie. Les Mandragores sont capables de canaliser l’énergie qu’ils emmagasinent pour la restituer sous forme de flammes pétrifiantes qui jaillissent de leurs mains. Lorsqu’ils attaquent, ils se servent non seulement de leurs griffes, mais aussi de lames d’acier-miroir incrustées de sang séché qui ressemblent aux outils chirurgicaux des Hémoncules.

Les services des Mandragores sont très recherchés par les Archontes qui comptent se lancer dans un raid dans l’espace réel. Généralement, ils demandent des esclaves en échange, mais il leur arrive d’exiger des paiements inhabituels, comme un battement de cœur, un nom véritable ou une voix. Rares sont les Seigneurs Kabalites à mesurer le prix réel de ce qu’ils payent, mais les demandes des Mandragores sont presque toujours satisfaites, car ceux qui ont le malheur de les trahir finissent écorchés vifs afin de servir de matière première à la fabrication de leurs robes. Les Mandragores font des chasseurs très efficaces, et quand une griffe glacée se referme sur un poignet ou une cheville, la morsure d’un Mandragore n’est jamais loin.

Même Asdrubæl Vect n’était pas hors atteinte d’Ælindrach. Les Mandragores traversèrent toutes les protections et barrières subdimentionnelles qui abritaient le sanctuaire du Seigneur Suprême, émergeant lames à la main pour massacrer le plus puissant Archonte ayant jamais vécu. Lorsque Vect apparut de nouveau et se déclara Muse Noire Vivante, il fit s’abattre un châtiment impitoyable sur chaque Commorrite qui avait affiché la moindre déloyauté ; or, son courroux ne se porta pas sur les Mandragores. Peut-être jouaient-ils un rôle dans son grand plan, ou bien instillent-ils la peur même dans le cœur noir de Vect.

Source

Pensée du Jour : « Le succès est commémoré ; l’échec, simplement archivé. »
  • Codex Drukhari, V8