Maison Terryn
Aucune Maison de Chevaliers n’incarne mieux leurs traditions martiales que la Maison Terryn. Ses Nobles ont combattu sans faillir pour l’Humanité depuis la fondation de leur Maisonnée au 25e Millénaire. Elle tire son nom de Maximilian Terryn, le premier seigneur du monde tropical de Voltoris, colonisé au début de l’Ère des Luttes. Les traditions et la culture instituées par le Seigneur Terryn ont perduré jusqu’à aujourd’hui. D’ailleurs, chaque génération ultérieure y a ajouté ses propres rituels, tout en accomplissant des actes héroïques sur le champ de bataille. Même si une partie de l’histoire de la Maison Terryn a été perdue au fil du temps, elle reste auréolée de gloire du fait de son passé digne des plus grandes louanges.
Concernant les Nobles, les cérémonies interminables qui célèbrent le passé de leur Maison les poussent sans cesse à chercher de nouveaux adversaires. Lorsque la Maison Terryn s’allia avec l’Imperium, elle s’assura que la loi de Voltoris soit changée, afin que tout Chevalier en service actif pour le compte de l’Empereur soit exempté d’obligations cérémonielles. Depuis, les Chevaliers de la Maison Terryn guerroient dans toute la galaxie, et font preuve d’une agressivité inégalable. Une fois qu’un Noble Terryn a achevé le Rituel d'Adoubement, il rejoint une des campagnes militaires de l’Imperium, et ne retourne que rarement sur son monde natal, pour renouveler son serment de loyauté et assurer la pérennité de sa lignée.
On raconte que lorsque la Maison Terryn fut fondée, les Nobles choisirent la teinte saphir de leur livrée en référence aux océans bleu azur de leur monde natal. Toutefois, au cours des millénaires qui suivirent l’établissement de la Maison Terryn, une espèce d’algue microscopique de la mer de Voltoris a déclenché une réaction progressive sous l’effet des soleils jumeaux du système, qui fit virer ses eaux au vert émeraude. En dépit de ce phénomène naturel, les Chevaliers de la Maison Terryn continuent de porter fièrement le bleu cobalt de leurs ancêtres
La Maison Terryn
Les Chevaliers de la Maison Terryn sont réputés pour leur habileté aux armes et leur férocité au combat, chacun étant un maître du combat chevaleresque. Dirigés par le Patriarche Tybalt sur le monde tropical de Voltoris, les détachements de la Maison s’étendent à travers les champs de bataille de la Frange Orientale, des bords maudits des Astres Fantômes aux zones de guerre infernales du Golfe de Damoclès. Des rumeurs circulent selon lesquelles la férocité des Chevaliers dans les batailles et leur acharnement dans de longues campagnes hors de leur monde est une réaction à l’ennui et à la paix oppressante de leur planète d’origine, où des rituels alambiqués et des cérémonies sans fin imprègnent la société. Vrai ou non, la Maison Terryn compte certains des plus grands Nobles ayant jamais combattu pour l’Empereur.[1]
Voltoris, une Paix Oppressive
Le monde de Voltoris est un endroit tranquille, largement recouvert de mers émeraudes scintillantes et parsemé d’îles couvertes de jungle. Malgré sa situation à proximité de l’Empire T'au et des Flottes-Ruches Tyranides, il est resté largement épargné par la guerre pendant des milliers d’années. Même ses prédateurs - la Charogne Vendrell ou le Kroktars - ne représentent pas un grand danger pour un Chevalier. Cette absence de conflits ou d’assauts incessants des pillards Xenos ont conduit à une société de cérémonies fastidieuses et de coutumes ennuyeuses.
Sous la lumière de leurs étoiles binaires, les Nobles de la Maison Terryn tiennent une cour sans fin. Les attentes des jeunes Nobles en poussent beaucoup à aspirer à l’appel du combat où les problèmes peuvent être résolus au bout d’une lame. Du moment où il se réveille au moment où il retourne à son sanctuaire, le Noble doit observer les anciennes traditions de sa famille, les ancêtres doivent être honorés, des observances doivent être prononcées et des rituels doivent être accomplis. Pour alléger le fardeau de leurs fils, la plupart des familles ont des hommes qui accompagne un Noble où qu’il aille et qui le remplacent lorsqu’il est appelé à observer une cérémonie. Un homme de serment peut par exemple offrir une goutte de sang à chacun des ancêtres du Noble, ouvrir sa paume sur des cicatrices à peine cicatrisées pour que le Noble puisse garder ses propres mains intactes. De même, il n’est pas permis à un Noble de finir de manger devant ses invités, et un homme de serment pourrait se retrouver à s’empiffrer de bière et de produits de vendange fermentée longtemps après que son seigneur ait pris congé. Les hommes de serment subissent également des punitions et les délivrent à la place de leurs seigneurs, ce qui conduit à des situations trop courantes où les serviteurs se lancent des fustigations rituelles les uns sur les autres au nom de leurs maîtres.
Loin d’être un poste malvenu, devenir un homme de serment est un fier accomplissement pour la famille d’un être si béni. Être obligé d’honorer les ancêtres d’un Noble, c’est toucher à la gloire des Maisons de Chevaliers. En fait, de nombreux serviteurs de serment ont commencé leur propre lignée, des générations d’hommes et de femmes liés à une seule famille. C’est une vie de sacrifice vécue dans l’ombre de la grandeur, mais c’est ce qui se rapproche le plus de la noblesse qui règne sur eux.
Sous l’ennui de la dépendance de la Maison Terryn à l’égard des cérémonies se cache le poids ancien de la loi, et bien que de nombreux seigneurs s’agitent sous la complication inhérente à leur vie quotidienne, la Maison n’hésite pas à punir ceux qui s’écartent des traditions contraignantes. Des hommes ont été attachés à des animaux morts et mis à la dérive face aux Kroktars pour de simples violations du protocole, mais une telle sanction affectera rarement le Noble lui-même ; au contraire, son homme-serment prendra docilement sa place.[2]
L'Hérésie d'Horus
D’après les archives transcrites par la 6e Flotte Expéditionnaire, la redécouverte du Monde Chevalier de Voltoris a été saluée par l’Empereur comme la réalisation de Son rêve, car les villes pittoresques et la population aisée de la planète étaient identiques à celles qu’il avait imaginé pour toute l’Humanité. L’exactitude d’un tel récit reste impossible à vérifier, mais sert de propagande parfaite pour le travail des dramaturges de Voltoris qui, à ce jour, parlent de la venue de l’Empereur avec une grande révérence. Cependant, il est indéniable que le Monde Chevalier a offert un niveau de paix et de stabilité que peu d’autres mondes rencontrés par la Grande Croisade pouvaient se vanter d’avoir. Les circonstances de la prospérité de la planète peuvent être largement attribuées à la force et aux compétences de la Maison Terryn, l’ancienne Maison de Chevaliers fondée pendant la colonisation de la planète. Ce sont les Scions de Terryn qui ont qui ont débarrassé Voltoris de ses dangers, chassant les grandes bêtes qui autrefois rôdaient à sa surface dans les recoins du monde. Au-delà des les limites de la planète, peu de dangers se présentaient, car Voltoris s’est avérée bien protégée des menaces extérieures durant l’Ère des Luttes, seuls les plus désespérés cherchant à traverser les tempêtes Warp qui engloutissaient le système stellaire de la planète. Pendant trois millénaires, le monde de Voltoris n’a connu aucune guerre et la venue de l’Imperium n’a pas changé grand-chose, si ce n’est qu’elle a apporté une plus grande prospérité à un monde tourné vers l’art et la culture.
Tous les habitants du Monde Chevalier n’étaient pas désireux de vivre dans une paix sans limites, car les guerriers de la Maison Terryn aspiraient à la gloire dont parlaient les anciens récits et que leur offrait désormais la Grande Croisade. À la condition que les forces de l’Imperium continuent de protéger Voltoris, les guerriers de la Maison Terryn se sont engagés dans la Grande Croisade. La demande pour une place au sein des Flottes Expéditionnaires était si importante que les Scions de la Maison ont été contraints de tirer au sort pour déterminer qui s’aventurerait et qui resterait en tant que gardien de leur monde natal. L’empressement de la Maison Terryn à servir sur le champ de bataille devint bien connu au cours de la Grande Croisade, ses guerriers quittant une Flotte Expéditionnaire si elle était affectée à des tâches de garnison sédentaires pour rechercher de nouveaux conflits dans lesquels la gloire pourrait être gagnée. Peu de Scions de la Maison Terryn rentraient chez eux après leur départ, uniquement à la demande directe du Patriarche de la Maison Terryn ou lorsque les circonstances exigeaient qu’une nouvelle génération de la lignée Terryn soit engendrée. Bien que beaucoup aient voyagé loin pour découvrir les merveilles du "Monde Tranquille", les Scions de la Maison Terryn n’avaient guère envie de rester sur Voltoris, semblant préférer l’attrition punitive d’une campagne prolongée aux cérémonies sans fin organisées sur le Monde Chevalier.
La paix offerte à Voltoris, bien qu’adaptée aux siècles prospères de la Grande Croisade, a laissé son peuple mal préparé à l’éclatement de l’Hérésie d'Horus. Étant donné la propension de la Maison Terryn à quitter son foyer, Voltoris s’est retrouvée peu protégée lorsque la galaxie a été divisée, laissant ses vastes ressources à la merci de forces prédatrices loyales au Maître de Guerre ou à l’Empereur. Seuls trois douzaines de Chevaliers ont défendu Voltoris contre tous ceux qui cherchaient à piller les richesses de la planète, mais la Maison Terryn s’est maintenue parmi les plus grandes Maisons de Chevaliers malgré la réputation de son monde. En effet, la croyance que Voltoris était mûre pour la conquête donnait de l’arrogance à ses envahisseurs et peu nombreux étaient ceux qui s’engageaient à sécuriser le monde. Ceux qui sont descendus sur la planète se sont retrouvés face aux Scions de la Maison Terryn, incapables de crier victoire face à une opposition sans merci. Sous le regard attentif de la Maison de Chevaliers, Voltoris, qui était un monde pacifique, s’est transformée en un monde enfermé dans une guerre totale, ses habitants étant contraints de lever les armes contre d’autres pour la première fois depuis des millénaires. Sur Voltoris et ailleurs, la Maison Terryn a tenu bon contre les forces du Maître de guerre, refusant de se rendre et attendant le moment où la lumière de l’Empereur reviendrait pour lui apporter la paix.[3]
Les Guerriers Errants
Il n’est pas étonnant qu’avec une telle culture ritualiste, les jeunes Nobles de Voltoris soient attirés par le danger et la liberté que procure le pilotage d’une Armure Chevalier à la guerre. Une fois qu’un Noble a accompli le Rituel d’Adoubement, il trouvera de plus en plus d’excuses pour être dans son Chevalier. Des missions d’entraînement régulières sont essentielles à la routine quotidienne, et le seigneur trouve également des raisons d’aider ses fils à maîtriser leurs Chevaliers dans les jungles et les mers peu profondes qui entourent leurs donjons. Les jeunes frères ne peuvent que regarder avec jalousie leurs aînés rire et se vanter des jours passés à s’écraser sous les auvents de la forêt à la recherche d’une Charogne Vendrell, ou à utiliser des navires abandonnés comme cible d’entraînement pour leurs canons.
Lorsque Seuitonius Thucidides Terryn a conclu une alliance officielle avec l’Imperium, il a eu la ruse de faire modifier la loi de Voltoris de manière à ce que tout Chevalier d’armes au service de l’Empereur soit dispensé de ses obligations cérémonielles en matière de maison et de foyer. Depuis cette époque, les Chevaliers de Maison Terryn ont cherché des conflits extraterrestres à travers la galaxie, poursuivant leurs ennemis avec une agression née d’années de désir de guerre non partagé. Du moment où il atteint l’âge adulte jusqu’au crépuscule de sa vie, le Chevalier de la Maison Terryn passera une grande partie de sa vie en campagne. Il ne reviendra à Voltoris que pour assurer la continuité de sa lignée et montrer sa fidélité au Patriarche. Même Tybalt, chef de la Maison Terryn, dirige toujours des détachements dans les guerres contre les ennemis de l’Imperium, bien qu’il soit âgé de plus d’un siècle. Les donjons de Voltoris sont donc souvent des lieux calmes et vides, peuplés de serviteurs industrieux et de jeunes fils pétrifiés, surveillés par des épouses et des filles jalouses. Le Pic Furion, le vaste donjon de la Maison Terryn, résonne au son des chants et des réjouissances que lorsque Tybalt et ses Nobles sont entrés entre deux campagnes. Puis, dès qu’ils sont arrivés, le seigneur et ses hommes s’en vont. Il laisse les serviteurs nettoyer les salles des fêtes et réapprovisionner les réserves pour la prochaine fois qu’ils devront faire honneur au donjon.[4]
La Longue Chasse
À la fin du 41e Millénaire, l’Empire T’au était entré dans sa Troisième Sphère d’Expansion, et la guerre du Golfe de Damoclès avait repris de plus belle. Voltoris elle-même a été attaqué par le Commandeur Shadowsun de l’Empire T’au. Bien que les forces ennemis déployées furent importantes, l’Imperium avait réussi à tendre une embuscade mortelle aux T’au à l’ombre du Pic Furion, et la puissance combinée de la Garde Impériale et des Maisons de Chevaliers avait fini par vaincre les Xenos, les repoussant de la planète. Par la suite, les T’au ont essayé d’extraire le maximum de leur force de Voltoris. Les T’au qui ne pouvaient pas atteindre les zones d’atterrissage autour du pic ont été forcés de se retirer dans la jungle ou se sont dirigés vers le large pour tenter de trouver un répit à l’assaut impérial. Tybalt dirigea personnellement des foyers de Chevaliers à la poursuite de ces restes des Xenos, les pourchassant avant qu’ils ne puissent retrouver leur force. Alors que de nombreuses unités extraterrestres se sont dispersées, Tybalt a fini par diriger une formation de la taille d’un régiment pour s’échouer dans les récifs, les eaux pourpres devenant un champ de bataille pour les Chevaliers et les Exo-Armures T'au. Les Nobles ont brisés leurs ennemis avec leurs Tronçonneuses Reaper et ont massacrés les T’au. Tybalt a eu l’honneur de tuer le dernier extraterrestre, d’ouvrir son Exo-Armure et de l’écraser entre le puissant pied de son Chevalier et le corail acéré.
Bien que la bataille ait été gagnée. Voltoris ne fut plus jamais la même. Elle était souillé par la présence des extraterrestres et leurs ambitions immondes, tandis que des dizaines de ses fils élus gisaient morts dans les restes tordus de leurs fiers Armures Chevaliers. Tybalt jura de se venger des T’au alors qu’il se tenait debout au-dessus des cadavres de leurs morts, promettant beaucoup de sang pour cette grave insulte contre sa Maison.[5]
L'Honorable Compagnie
De nombreux membres de la Maison Terryn passent de longues périodes loin de Voltoris, faisant la guerre sur des mondes lointains sous des soleils aliens. Ces séjours prolongés dans le vide peuvent parfois aller au-delà de ce qui est considéré comme un devoir pour la Maison et mener sur la voie du Chevalier Sans-Fief. Plus d’un Noble s’est perdu dans le devoir de sa quête, dans sa dévotion à poursuivre un ennemi ou à honorer un vœu l’emmenant loin dans les contrées sauvages de l’Imperium. Le Patriarche Tybalt accepte que le voyage d’un Chevalier le conduise parfois au-delà des champs de bataille et des bannières de la Maison Terryn, vers un endroit où il doit forger son propre destin.
Ce fut le cas de l’Honorable Compagnie. La compagnie était un détachement de cinq Chevaliers combattant aux côtés de la Croisade Forlorn dans les régions sauvages du sud de la Frange Orientale, et qui a choisi la voie du Chevalier Sans-Fief pour achever une dette d’honneur envers un frère tombé au combat. La croisade se battait depuis des siècles pour récupérer le secteur de Storlar à des empires Xenos et des superviseurs hérétiques lorsque les Chevaliers de la Maison Terryn se sont joints à leur campagne. Les Chevaliers ont joué un rôle essentiel dans des dizaines d’engagements dans le secteur, de la destruction du cimetière de ferraille Ork sur Orbalok II à la percée de la Ligne Impérissable pendant la Bataille de Bluefire. Chacun des Nobles s’était forgé une réputation d’honneur et de courage auprès des Croisés, des Gardes Impériaux et des Frères de Bataille Space Marines qui saluaient les énormes Chevaliers alors qu’ils passaient en trombe sur leur chemin vers la ligne de front.
C’est dans les derniers jours de la Guerre des Cendres, contre les épées des Space Marines renégats de Khargoth, que les Chevaliers sont devenus des Sans-Fiefs. Les renégats menaient une guerre de la terre brûlée contre l’Imperium, se repliant à travers le système Laimean, brûlant des mondes dans leur sillage et lançant des armées de mutants, de cultistes et pire encore contre les Croisés. Khargoth, le chef de guerre des armées des traîtres, avait noté les prouesses des Chevaliers et les avait ciblés pour les punir. Les assassins démoniaques de Khargoth s’infiltrèrent dans le camp avancé de l’Imperium et assassinèrent un des Nobles de la Maison Terryn pendant qu’il dormait dans son pavillon, disséquant son corps et le disposant en morceaux pour que ses frères de Lances le trouvent. Non seulement cela a été perçu comme un acte de trahison ignoble par les Nobles, mais c’était aussi une terrible insulte. Pour un membre de la Maison, mourir en dehors de son Armure Chevalier, c’était le déshonorer de la manière la plus fondamentale, un affront qui ne pouvait être ignoré. Les autres Nobles jurèrent de tuer Khargoth et de détruire sa bande de guerre à tout prix. Dans les derniers combats de la guerre, la compagnie s’efforça de traquer le Space Marine renégat, se mettant souvent elle-même ou ses alliés en grand danger. Lorsque Khargoth s’échappa du système, les Chevaliers le suivirent, choisissant la voie du Sans-Fief afin d’accomplir leur vœu, et se lancèrent dans le vide à la poursuite de leur proie détestée.[6]
Force Matérielle
Les longues périodes de paix assurées par la Maison Terryn au cours de l’Ère des Luttes n’ont pas nécessité le maintien d’un grand nombre d’Armures Chevaliers. Ainsi, lors de sa reconnexion avec l’Imperium et Mars, la Maison Terryn n’était pas capable d’aligner plus de trois cents Armures Chevaliers en état de marche. Le reste de ses forces consistait en près de 200 armures dans différents états de délabrement, stockées dans les coffres de guerre de la Maison pendant des siècles. L’état des forces de la Maison Terryn a suscité l’ire de ceux du Mechanicum qui ont posé les yeux dessus et un accord a rapidement été conclu avec le Monde-Forge de Lucius, ce dernier offrant les connaissances et les ressources nécessaires pour restaurer la puissance déclinante de la Maison Terryn en échange de l’engagement de dizaines de Chevaliers au service de la Legio Astorum. Avec l’aide de la Forge Creuse, la Maison Terryn s’est considérablement développée et, au début de l’Hérésie d’Horus, elle était capable de fournir près de 300 Armures Chevaliers, dont des dizaines d’armures de modèle Cerastus. Par un coup de chance, la Maison Terryn a reçu une cargaison d’armures de type Acastus quelques mois seulement avant l’invasion de Voltoris pendant l’Hérésie d’Horus. Ces Chevaliers n’avaient pas encore quitté la planète en raison de l’entraînement considérable requis pour utiliser le modèle ésotérique des Chevaliers Acastus, ce qui a considérablement renforcé la capacité défensive de Voltoris au cours des guerres à venir.[7]
Héraldique de la Maison Terryn
Les Terryn n’entretenant pas de liens formels avec un Monde-Forge de l’Adeptus Mechanicus, leurs armoiries sont dominées par des ailes stylisées qui soulignent son allégeance à l’Imperium. L’emblème de la Maison, une tête d’étalon blanc, orne fièrement le champ azur traditionnel des Terryn, et partage l’écu avec un symbole impérial de demi-aquila sable sur champ de gueules.
Mercutane, Adamant Wrath
Le taciturne Sire Mercutane est tout aussi inébranlable que les portes blindées d’une forteresse. Son esprit, son corps et son âme sont fortifiés par sa foi en l’Empereur, et il n’hésiterait pas une seconde à donner sa vie pour l’Imperium. Évidemment, tuer Mercutane ne serait pas chose aisée, surtout lorsqu’il est assis sur le trône de commandement du Chevalier Vaillant baptisé Adamant Wrath. Cette machine de guerre de classe Dominus est d’une ténacité proverbiale, car son Esprit de la Machine refuse de s’avouer vaincu quels que soient les dommages qu’il subit. À Gallows Ridge, Adamant Wrath absorba le feu de toute une compagnie d’artillerie ennemie, et s’en approcha suffisamment pour l’exterminer avec son armement à courte portée.
Le duo formé par ce Noble déterminé et ce Chevalier indestructible se révèle redoutablement efficace, au point qu’Adamant Wrath est célébré comme le défenseur le plus résolu de la Maison Terryn.
Tybalt, Fury of Voltoris
Tybalt est le Haut Roi de la Maison Terryn, son rang étant dénoté par une bande couleur crème sur la carapace de son Chevalier Vigilant, Fury of Voltoris. L’héraldique de la Maison Terryn apparaît sur son écu, et la tête de cheval blanc, qui est le symbole prééminent de la Maison depuis sa fondation, se retrouve en de nombreux endroits, y compris sur le bouclier déflecteur de son Canon Gatling Avenger. Fury of Voltoris est couvert de la tête aux pieds d’honneurs de bataille et arbore son tableau de chasse.
On raconte que l’énumération de tous les faits d’armes de Tybalt durerait douze jours, et ceux-ci ne font que se multiplier. Le Haut Roi est toujours à l’affût de nouveaux chapitres à ajouter à sa saga. Au cours des années récentes, Tybalt a pris les armes contre l’expansionnisme de l’Empire T'au, tout d’abord en défendant Voltoris contre son invasion, puis en joignant ses forces à celles d’une croisade impériale afin de chasser les Xenos du monde d’Agrellan, puis de tout le Golfe de Damoclès.
Balthazar, Ever-Stalwart
Être le Champion du Roi est à la fois un honneur et une lourde tâche. Par conséquent, ce rôle n’est accordé qu’à un guerrier d’excellence à la loyauté indéfectible. Le Haut Roi n’eut aucune hésitation en choisissant le Baron Balthazar, le pilote du vénérable Chevalier Ever-Stalwart. Des membres de la famille de Balthazar protègent les seigneurs de la Maison Terryn depuis sept générations. Ils ont tous accompli leur devoir avec bravoure, faisant ainsi honneur à l’héraldique de leur écu en double parti. Ever-Stalwartest un Chevalier Paladin légendaire. Il est équipé de l’autocanon Icarus jumelé appelé Skydoom, qui a abattu des aéronefs, des Drakodons à longues queues à ailerons, et d’innombrables essaims de Tyranides volants. Au combat, Balthazar reste proche du Roi Tybalt, et se place de façon à toujours le protéger avec son Bouclier Ionique et la masse de sa machine. Il est aussi du devoir du Baron Balthazar de protéger Tybalt quand le Haut Roi ne pilote pas son Chevalier, par exemple à sa cour.
Alarbus, Honored Vigilance
Depuis le trône de commandement de son Chevalier Galant appelé Honoured Vigilance, Sire Alarbus a déjà commencé à se forger une réputation, même parmi les nombreux vétérans et héros de la Maison Terryn. Pour mériter les bandes rouges et bleues qui honorent à la fois la Maison Terryn et l’Imperium, un Chevalier doit abattre un adversaire de classe Titan. Et bien qu’il soit encore jeune, Alarbus a réalisé un tel exploit à deux reprises, et gagné ces bandes aussi bien pour son Gantelet Thunderstrike que pour sa Tronçonneuse Reaper. Il gagna les premières en abattant un Gargant de la Waaagh! Grazguts. Bravant les canons du monstre, le Chevalier découpa le blindage de son ventre et dévasta ses entrailles avant de ressortir par son dos, juste avant que le Gargant explose sous l’effet des dégâts qu’il avait subis.
Taurus, Honour Intractable
Le Portier actuel de la Maison Terryn est Taurus, le pilote du Chevalier Errant Honour Intractable. Il a le devoir sacré de protéger les bastions de Voltoris, ce rôle ayant été crée lors de l’Antique Nuit.
Romera s’est réveillé dans une cage de fer froide, le côté palpitant et la tête encore à vif là où les câbles du Trône Mechanicum avaient été arrachées. En regardant autour de lui, le Noble pouvait voir une douzaine d’autres cages, entourées de tas de ferraille. Dans chacune de ces cages, des formes humaines brisées se blottissaient dans l’obscurité. Grimaçant de douleur, il rampa sur le côté de sa cage, certain qu’au moins une de ses côtes était fêlée, voire cassée. Romera sentait l’Ork avant de le voir, la créature qui montait la garde à proximité.
Le Noble ne savait pas pourquoi les extraterrestres l’avaient fait prisonnier, et il n’allait certainement pas rester dans les parages pour le découvrir. Bien qu’il n’était pas armée, l’étui vide du Pistolet Bolter sur sa hanche prouvant que ses ravisseurs n’étaient pas complètement stupides, il avait toute une vie d’entraînement martial et de doctrine tactique à son service. Comme son ancien maître de lance lui avait appris, un ennemi est au plus bas quand il pense avoir gagné. Appuyé contre les barreaux, Romera avait l’air battu, ce qui n’était pas très grave vu la douleur qu’il ressentait. D’une voix râpeuse, il appela l’extraterrestre. L’Ork grognait de façon interrogative, ses yeux de fouine regardant le Noble d’une manière très désagréable. « De l’eau, » croassa Romera à nouveau, se penchant à travers les barreaux et faisant signe à l’extraterrestre de se rapprocher Le Xenos a libéré une série de syllabes gutturales de sa gueule puante, un sourire sauvage se fendant le visage à la perspective de la violence alors qu’il avançait vers la cage. Romera a délibérément trébuché hors de portée juste avant qu’il ne puisse l’attraper, mais pas avant d’avoir tiré quelque chose de sa ceinture. Soufflant de colère, l’Ork fit claquer la porte de la cage et tenta d’atteindre Romera à travers les barreaux. La Noble, qui tenait encore la goupille de sa grenade, se jeta à terre. Avec un boum assourdissant, l’Ork explosa sous une pluie de viande déchiquetée et de fragments de métal. Romera, les oreilles bourdonnantes, se mit debout en titubant. Il n’avait aucune idée de l’endroit où il se trouvait, mais il savait où il devait être : là où ils avaient son Chevalier. Cependant, il doutait qu’il puisse l’atteindre seule. En poussant pour sortir de la porte mutilée de la cage, il prit l’un des pistolets de l’Ork et l’utilisa pour tirer sur les serrures des autres cages. Les Gardes Impériaux, ébouriffés et ensanglantés, commencèrent à sortir. Lorsqu’une douzaine de soldats à l’allure rude se sont rassemblés autour de lui, Romera demanda : « Qui est le chef ici ? » « Monsieur, Caporal Pilm, monsieur, » répondit l’un des hommes. Il regarda ses camarades avec incertitude, espérant clairement que quelqu’un le dépasserait. Quand il a vu que personne ne le faisait, Romera lui a mis le pistolet Ork entre les mains. « Très bien, Maître Pilm, je vous charge de l’intendance de ces hommes. Vous devez me suivre. Je veux de la discrétion ici - je veux garder ces foutus aliens dans l’ignorance aussi longtemps que possible. » Pilm restait encore un moment dans l’incertitude avant d’aboyer des ordres à ses hommes. Le groupe en désordre s’installa dans le parc à ferraille, Romera remarquant qu’il était rempli de munitions impériales ; apparemment un butin de guerre des Orks. Au début, Romera se demandait pourquoi l’explosion n’avait pas attiré l’attention, mais la détonation des tirs à proximité, alors que les Orks testaient leurs nouvelles armes, semblait répondre à sa question. En grimpant sur un monticule de débris, Romera vit son fier Chevalier, les Orks, marteler et déchirer sa coque. « Vous êtes un Chevalier, monsieur… Je veux dire Mon Seigneur. » Pilm bégayait, en suivant le regard de Romera. « Non, jeune homme, je suis un Noble, mais si vous m’aidez à aller là-bas, vous verrez un Chevalier. » |
Sources
- Codex Imperial Knights, V8
- Imperial Knight Companion
- Adeptus Titanicus - The Horus Heresy : Loyalist Legios
- ↑ Imperial Knight Companion - House Terryn, 2013 (traduit de l’anglais par Guilhem)
- ↑ Imperial Knight Companion - House Terryn - Voltoris, An Oppresive Peace, 2013 (traduit de l’anglais par Guilhem)
- ↑ Adeptus Titanicus - The Horus Heresy : Loyalist Legios, Chapitre - Adeptus Titanicus : Loyalist Legios - House Terryn (traduit de l'anglais par Guilhem)
- ↑ Imperial Knight Companion - House Terryn - Wandering Warriors, 2013 (traduit de l’anglais par Guilhem)
- ↑ Imperial Knight Companion - House Terryn - The Long Hunt, 2013 (traduit de l’anglais par Guilhem)
- ↑ Imperial Knight Companion - House Terryn - The Honourable Compagny, 2013 (traduit de l’anglais par Guilhem)
- ↑ Adeptus Titanicus - The Horus Heresy : Loyalist Legios, Chapitre - Adeptus Titanicus : Loyalist Legios - House Coldshroud - Materiel Strength (traduit de l'anglais par Guilhem)