Médiko
La physiologie des Orks est aussi impressionnante que résistante, et c’est un euphémisme. Capables de survivre à d’horribles blessures et de se remettre de traumatismes qui auraient sûrement tué un humain, les Orks semblent tour à tour savourer la douleur ou en ignorer totalement l’existence. On pourrait penser que chez une espèce aussi résistante, la notion de médecine serait totalement inexistante. On pourrait également penser qu’une espèce aussi belliqueuse que les peaux-vertes n’aurait que peu ou pas de connaissances pratiques de leur propre anatomie ou de la doctrine médicale. En fait, cela ne pourrait pas être plus éloigné de la vérité. En dépit de ces facteurs, ou peut-être à cause d’eux, certains membres de l’espèce Ork sont fascinés par la notion de modification et d’augmentation par la chirurgie. En effet, la résistance naturelle des Orks semble se prêter à la modification physique aux mains de ces Médikos, souvent appelés "Doks" par les autres Orks. Leur capacité à résister aux blessures et à se rétablir rapidement fait des Orks des sujets parfaits pour l’expérimentation chirurgicale : les membres manquants, les trous béants et même les têtes fracassées peuvent tous être réparés par la science démente des Doks. Ces maîtres de la scie et du point de suture ont perfectionné l’art de reconstituer un Ork après son retour du champ de bataille.
Le domaine de compétences des Médikos regroupe la chirurgie aléatoire et la dentisterie extrême. Cette dernière est souvent pratiquée au moment où le patient passe sur la table d’opération, les dents extraites servant à payer les sommes exorbitantes exigées par le praticien. De plus, le patient peut difficilement se défendre tandis qu’il est fermement ligoté, la bouche grande ouverte.
Un Médiko est l’un des Brikolos : ces Orks qui suivent l’une des voies de leur société axée sur autre chose que sur le combat (bien que, même dans ce cas, presque toutes les inventions et réalisations des Brikolos soient utilisées uniquement pour faire la guerre). Depuis les premiers jours où il a acquis une conscience, le Dok passe son temps à faire des expériences sur d’autres Peaux-Vertes. Il commence généralement son bidouillage sur les Snotlings, car ils sont les plus faciles à capturer, mais il passe ensuite rapidement aux Gretchins et autres Orks. Les Médikos perfectionnent leur art par l’instinct et en apprenant par l’erreur. Souvent, un Dok commence sa carrière en soignant les blessures qui ne tuent pas un Ork, mais qui, à long terme, l’obligeraient à quitter le champ de bataille. Les membres sectionnés et les lésions cérébrales sont les deux blessures les plus courantes, et dans de nombreux cas, des mesures extrêmes sont nécessaires pour une récupération complète, ou du moins pour que le Médiko puisse se divertir. En conséquence, de nombreux Orks craignent les Doks, et la plupart des Orks les évitent complètement à moins qu’il n’y ait pas d’autre choix. Pour contourner ce problème, les Médiko utilisent généralement des Squigs-Seringues pour leur injecter un puissant anesthésiant, ou alors un objet lourd et volumineux qu’ils appliquent avec beaucoup de force sur la tête du sujet allant faire l’objet de l’opération. Une fois que le patient est inconscient - ou "konfortable" comme disent les Médikos - celui-ci est à la merci du Dok et de ses aides-soignants Grot. Les améliorations les plus courantes consistent à remplacer des membres et d’autres parties du corps par des prothèses mécaniques, telles que l’omniprésent Pince Énergétik’, ou tout autres membres bioniks créés par les Mékanos. D’ailleurs, les Médikos ont de nombreux points communs avec les Meks : les premiers pratiquent la chirurgie à visée exploratrice tout comme les second bidouillent les machines, et ces deux confréries entretiennent d’excellentes relations. D’une certaine façon, les Doks sont les Mékanos de la physiologie des Orks, car ils réparent, entretiennent et améliorent les corps de leurs patients.
Comme le Médiko gagne de plus en plus en notoriété, il se retrouve bientôt avec des volontaires au lieu de devoir dénicher et capturer des sujets. Cela peut arriver lorsqu’un Ork perd un membre, mais ils prennent alors le risque de s’en faire greffer un nouveau ou de se le faire remplacer par une prothèse mécanique. Le plus souvent, cette dernière provient du fourre-tout de l’atelier d’un Mékano et son utilisation s’avère peu ergonomique, voire périlleuse pour son propriétaire, comme lorsqu’il s’agit d’une Jambe Explosive MK2 de Rutgot, surtout si dans un tel cas c’était le bras qui nécessitait une attention médicale.
Lorsqu’une tribu se lance dans une Waaagh! les Doks sont sur le pied de guerre, car ils accompagnent les Orks les plus riches en espérant qu’ils seront grièvement blessés et qu’ils pourront leur proposer leurs services. De toutes façon, la plupart des Boss de Guerre ont tendance à garder un Médiko dans leur suite de Nobz pour soigner leurs blessures de combat. En soignant le Boss, ce "docteur" personnel est souvent pris d’un besoin inexplicable d’améliorer son chef en plus de soigner ses blessures. La plupart des Boss considèrent leurs nouveaux ajouts avec un sentiment de fierté ; à condition, bien sûr, qu’ils survivent et puisse prendre conscience de ces modifications.
Sournois, cinglés et généralement couverts de sang de la tête au pied, la guerre est du pain béni pour les Médikos, qui sont une menace pour les deux camps, car c’est en effet l’occasion rêvée de tester leurs compétences en soignant les Orks blessés et en leur administrant des décoctions de leur création à l’aide d’une seringue à Grox. Inutile de dire que la guerre est aussi très lucrative pour un Médiko, et malheur à tout ennemi qui se tient entre un Dok et un Ork blessé dont la bouche est encore pleine de dents.
Bien sûr, au combat, les Médikos ne laissent pas les autres s’amuser sans eux, et se lancent gaillardement dans la mêlée. Au milieu de l’horreur du champ de bataille, les Doks sont dans leur élément. Les cris, les jets d’hémoglobine et la crasse généreusement répandue leur rappellent ce qui leur sert de "bloc opératoire". Chaque fracture, chaque épanchement tire un sourire amusé à ces bouchers comme ils pratiquent leur métier dans le feu de la bataille, où ils peuvent mettre en application leurs connaissances anatomiques à l’aide de scies et de scalpels. Le Médiko peut alors farfouiller à l’intérieur de ses victimes hurlantes à la recherche des morceaux de choix. Des sérums à base de champignons sont injectés dans les veines des ennemis, leurs spores faisant coaguler le sang à l’intérieur du corps. Les Pinces Énergétiques claquent tandis que les Médikos posent leurs petits yeux cruels sur leurs malheureuses proies, avides de découper la chair, les os et les tendons. Des infirmiers Grots se jettent sur les blessés et se mettent au travail avec enthousiasme avec leurs instruments cruels. Ceux qui ont déjà vu un Médiko traverser les rangs adverses et y laisser un sillon écarlate savent parfaitement que ces créatures dérangées n’ont pas la moindre empathie et aucun respect pour la vie.
De fait, aucun Médiko n’est vraiment sain d’esprit. Ils n’utilisent jamais anesthésiants, car ils mesurent la vitalité de leur patient à leurs hurlements. Or, la physiologie des Orks est incroyablement robuste, et leur seuil de souffrance est assez élevé pour survivre aux procédures les plus invasives. Le regard sadique d’un Médiko en train de fourrager le ventre de son client à l’aide de ses instruments chirurgicaux surdimensionnés a quelque chose de dérangeant, surtout pour le principal intéressé ; cependant l’utilité d’un Médiko au sein de la société Ork est telle que ces excentricités sont pardonnées, notamment quand ils recousent la tête d’un Nob éminent en plein combat, ou permettent au Boss de Guerre de se pavaner avec un bras "flambant neuf" - c’est-à-dire un bionik avec lance-flammes intégré.[1]
Dok Maboul
L’excentricité des Médikos n’est rien comparée à celle des Doks Mabouls, ces Médikos exilés qui pratiquent une chirurgie outrancière et exubérante. Non contents de réparer les bioniks et de raccommoder les blessés à l’aide de rivets, certains Médikos sont tentés par toutes sortes d’expériences dérangées. Certains élèvent d’étranges espèces de Squigs suceurs de sang (les fameux Squigs "vampires") qu’ils utilisent comme sangsues pour saigner les patients et aspirer le pus des plaies suppurantes. D’autres extraient le venin des serpents et des araignées, et d’autres encore vont un peu trop loin lorsqu’ils manipulent des patients qui ont la malchance d’être blessés à la tête. Les autres Orks finissent par se méfier lorsque le nombre de patients dont le cerveau a été remplacé par celui d’un Squig augmente, ou lorsqu’une proportion effrayante d’Orks blessés se retrouvent avec des ajouts aussi aléatoires que des poumons mécaniques ou une tête ou un membre de plus. Bientôt, personne ne fait plus confiance à ces Médikos, même s’ils ne demandent rien en échange de leurs services, car le prix à payer pour leurs opérations est toujours élevé… Le Dok peut être contraint d’aller exercer son métier ailleurs, car sa réputation est en chute libre et les autres Orks l’évitent. Il rencontrera peut-être d’autres individus de son genre, partageant son intérêt pour "l’ékeuspérimentassion", et une autre cellule du culte infâme des Doks Mabouls est née. Cependant, il existe des Boss de Guerre dépravés qui ne sont que trop heureux d’engager une genre de Médikos fous, en particulier au sein des bandes de Flibuztiers, qui ne posent pas de question et laissent le Dok Maboul vaquer à ses sinistres occupations. De plus, les Flibuztiers sont suffisamment déglingués et désespérés pour accepter l’aide de tous les Brikolos, même si les risques sont considérables.
Les Doks Mabouls sont accompagnés d’une suite d’Orks ayant des cerveaux de Squigs, qui n’ont d’autre choix que de suivre le Dok après l’opération, puisqu’ils ont perdu la plupart de leurs capacités à penser par eux-mêmes ou à se débrouiller sans ses directives. Le Dok bénéficie bien sûr de cette suite d’Orks dévoués et sans cervelle qui le protègent, puisqu’ils sont pathétiquement dévoués à leur maître et ne manquent aucunement de force brute ou d’agressivité (surtout si des cerveaux de féroces Squigs carnivores ont été transplantés dans leur tête). Les Doks Mabouls sont souvent vus dans une sorte de chaise à porteurs soutenue par quatre serviteurs au cerveau de Squig. La transplantation de cerveau n’est pas la dernière "ekspérienss" que les malheureux serviteurs doivent vivre, car ils sont souvent les cobayes de toutes les inventions biologiques du Dok.[2]
Médiboss
Comme on peut s’y attendre, un groupe d’Orks qui fréquente presque exclusivement de gros Squigs en colère subit plus que sa part de blessures avant même de commencer à se battre. Avec une telle demande constante pour les services des Doks, il n’est pas surprenant que de nombreux Alpagueurs deviennent plutôt bons dans l’art de la chirurgie du champ de bataille.
Connus sous le nom de Médiboss, ces chirurgiens entreprenants transcendent les simples connaissances génétiques des Médikos et développent des compétences médicales supérieures à celles dont beaucoup pensent que les Orks sont capables. Ils sont particulièrement appréciés par les Alpagueurs pour leur connaissance de la physiologie des Squigs, ce qui leur permet de greffer de grossières prothèses bioniks et des plaques de blindage sur leurs montures lorsque le besoin s’en fait sentir.
En fait, les Médiboss sont tellement habitués à courir après les impétueux Squighog Boyz que beaucoup donnent un petit coup de pouce à leurs jambes organiques et lentes. L’une des améliorations les plus populaires consiste à attacher des dispositifs appelés "suuper-jamb’" - littéralement des jambes sur pistons - sous le genou, utilisant la puissance de l’ingéniosité Ork pour se propulser à des vitesses bien plus élevées que la normale. Cela ne veut pas dire que ces Doks travaillent exclusivement pour les Alpagueurs, cependant : ils sont tout à fait heureux de rafistoler n’importe quoi pour un sac plein de dents.
S’il est courant pour les Doks de toutes sortes de garder quelques Gretchin autour d’eux pour transporter des fournitures, maintenir les plaies ouvertes et être serrés dans la mâchoire lors d’amputations particulièrement douloureuses, les aides-soignants Grots qui accompagnent un Médiboss ont besoin de quelques modifications pour suivre le rythme. Pourquoi avoir des jambes minuscules et molles quand on peut avoir une roue de moto à la place ?
Ces Doks ne servent pas seulement à réparer les Boyz Alpagueurs blessés. Comme tout Ork digne de ce nom, les Médiboss sont tout aussi capables de donner un bon coup de pied aux zom, aux grobeks et à tous les autres. Leur Pince Energétik’, affectueusement surnommé "Sékateur Energétik’", est un peu plus petit et plus léger qu’une pince normal. C’est probablement une bonne chose : quand on se fait greffer un nouveau bras, la dernière chose que l’on souhaite est que le Médiboss soit moins précis.[3]
Cybork
La plus grande joie d’un Médiko est "d’ékeuspérimenter", notamment en remplaçant des membres amputés par des lames rotatives, des roues, des chenilles ou tout un arsenal délirant, et certains Doks audacieux vont même jusqu’à remplacer des parties anatomiques encore plus vitales par des machines, comme la tête entière d’un Ork inconscient. C’est un témoignage de la résilience de la physiologie ork que même une procédure aussi horrible peut être un succès.
Lorsque ces "ekspérienss" sont terminés, les Orks qui survivent à ces opérations chirurgicales aux mains de ces Médikos complètement fous se considèrent comme largement amélioré par rapport à ses congénères ordinaires, mais deviennent eux-mêmes légèrement fous. Ces Orks se retrouvent avec des crânes en métal brillant, des corps mécaniques, des bras équipés d’armes intégrés et d’autres améliorations grâce au bricolage des Médikos et des Mékanos qui travaillent en étroite collaboration pour créer ces Cyborks, des croisements improbables d’Ork et de machine ; encore plus robustes que leurs homologues ordinaires, mélangeant la robustesse naturelle des Peaux-Vertes avec la résilience délabrée de la technologie ork. Lorsqu’un Dok se rend sur le champ de bataille, il est presque toujours accompagné d’un groupe de ces Cyborks, fanatiquement fidèles, sur lesquels il a pratiqué un certain nombre de procédures.
Ceux qui ne s’en sont pas aussi bien sortis sur la table d’opération finissent souvent telle une carcasse baveuse dans un état de mort cérébrale.[4]
Médias Externes
Sources
La trahison est sa propre punition. »
- Codex Orks, V9
- Codex Orks, V8
- Codex Orks, V7
- Codex Orks, V4
- Warhammer 40 000 JdR - Only Wars : Rule book
- Warhammer 40 000 JdR - Rogue Trader : The Koronus Bestiary
- Freebooterz
- ↑ Warhammer 40 000 JdR - Rogue Trader : The Koronus Bestiary - Mad Dok (traduit de l'anglais par Christer)
Warhammer 40 000 JdR - Only Wars : Rule book - Mad Dok (traduit de l'anglais par Christer)
Codex Orks, V7
Codex Orks, V4 - ↑ Freebooterz - Bad Docs (traduit de l'anglais par Christer)
- ↑ This Dok Is So Committed to Rapid Response He’s Upgraded His Own Legs (traduit de l'anglais par Christer)
- ↑ Warhammer 40 000 JdR - Rogue Trader : The Koronus Bestiary - Mad Dok (traduit de l'anglais par Christer)
Warhammer 40 000 JdR - Only Wars : Rule book - Mad Dok (traduit de l'anglais par Christer)
Codex Orks, V4