Lion El'Jonson
Le Lion. Le Premier. Le Fils de la Forêt. Le Grand Maître de l’Ordre de Caliban. Lion El’Jonson est le Primarque des Dark Angels et de tous leurs successeurs. Redoutable combattant, brillant général, Lion El’Jonson était à la tête de la Ière Legiones Astartes crée par l’Empereur lors des Guerres d'Unification, puis durant la Grande Croisade. El’Jonson fut célébré pour ses stratégies imparables et pour la ténacité de sa Légion, malgré son caractère sauvage, secret, taciturne et discret.[1]
Il faisait partie des Primarques les plus grands en taille, avec des cheveux longs et droits qui entouraient son visage plutôt pâle, celui d’un être qui avait grandi dans l’ombre de forêts éternelles, à l’abri de la caresse directe des rayons du soleil. Ses yeux avaient le vert de ces bois, ses traits étaient effilés comme celui d’un chien de chasse. Il portait une lourde cape couleur sable qui tombait de ses épaules, bordée d’hermine et décorée d’ourlets argentés. Son armure était d’un noir brillant où était gravée avec minutie de devises héraldiques. Il irradiait d’une sombre majesté, avait la sérénité d’un être né pour régner et qui endossait d’une manière très confortable ce rôle car restait dominateur et incarnait l’autorité.[2]
Ayant grandi seul après la dispersion des Primarques sur le Monde Sauvage de Caliban, planète peuplée de monstres terrifiants hantant les profondes forêts de ce monde et désignés sous le terme de Grandes Bêtes, El’Jonson sera finalement trouvé par un groupe de Chevaliers issus d’une confrérie nommée l’Ordre. Celui qui l’accueillera sera un homme qui deviendra son mentor, son ami, son frère et sa tragédie : Luther. Après avoir pris la tête de l’Ordre bien des années plus tard, le Lion éradiquera aux côtés de Luther les Grands Bêtes lors d’une Croisade d’extermination avant d’être retrouvé par l’Empereur qui le nomma à la tête de la Ière Légion qu’il baptisera les Dark Angels.[3]
Le Lion combattit durant la Grande Croisade les ennemis de l’Humanité. C’est lors d’une de ses campagnes sur le monde de Sarosh qu’un attentat le visant et perpétré par les habitants de ce monde renégat changea son destin et celui de ses fils : il exila Luther sur Caliban, car tenu comme responsable de ne pas avoir agi assez tôt contre cette menace.[4]
Lion El’Jonson était considéré comme le commandant le plus pragmatique et le plus impitoyablement efficace de la Grande Croisade. Sa tâche consistait à déraciner les menaces que l’Imperium craignait le plus, et il l’a entreprise avec une vaillance sans égale. Peut-être cette qualité a-t-elle été façonnée dans le Lion pendant ses années de formation, où il a grandi et appris à survivre seul dans les forêts de Caliban, sans pistes et hantées par des monstres. Là, le jeune Primarque a dû lutter constamment contre des obstacles presque insurmontables, ce qui lui a appris qu’hésiter une fois engagé ne menait qu’à la mort, tandis que la détermination stoïque apportait la victoire.
Cette philosophie, apprise dans les forêts de Caliban, marqua son sinistre commandement de la Première Légion - action sans délai et acharnement sans réserve. Pendant la Grande Croisade, sous son commandement, les impitoyables Dark Angels n’ont pas agi pour la gloire et les honneurs, mais seulement pour la victoire, pour vaincre leurs ennemis et pour laisser les ennemis de l’Humanité brisés et voués à l’oubli. N’ayant pas été touché par les sombres complots d’Horus, le Lion allait revenir de son long exil au-delà des frontières de l’Imperium avec la même détermination brutale et la même ferveur vengeresse, tournée alors contre ceux qu’il avait autrefois nommés frères.[5]
Lorsqu’il apprit la trahison d’Horus, il s’engagea résolument contre l’Architraître et ses frères félons, affrontant les Sons of Horus sur Diamat et les Night Lords lors de la longue et violente Croisade de Thramas, développant une rivalité féroce avec Konrad Curze. Durant cette campagne, il ralliera le monde de Perditus et s’emparera d’une arme Xenos capable de réaliser des sauts Warp précis et extrêmement efficaces, baptisée Tuchulcha. Grâce à Tuchulcha, il sera victorieux à Thramas, pulvérisant les Night Lords. Puis il ralliera Macragge et constituera par la suite un triumvirat avec ses frères Roboute Guilliman et Sanguinius, corps dirigeant qui fut à la tête de l’Imperium Secundus qui était constitué du domaine d’Ultramar, afin de sauvegarder les idéaux d’un Imperium qu’il pensait être tombé devant les armées d’Horus. Durant cette période, il pourchassera le Night Haunter dans tout Ultramar, parvenant finalement à le capturer sur Macragge, mais au prix terrible d’une province entière du monde des Ultramarines rayée de la carte, ce qui lui vaudra d’être banni par Sanguinius. Lorsqu’il comprendra grâce aux visions de Curze que Terra tenait toujours bon, il convainquit ses frères de la véracité de ces visions. Il partira avec sa Légion et ses frères pour venir en aide au Maître de l’Humanité. Il fit face aux fureurs de la tempête Warp de la Tempête de la Ruine qui isolait Ultramar du reste de l’Imperium. Atteignant finalement Davin, le monde qui avait vu Horus pactiser avec les Dieux du Chaos, il prit part aux violents combats contre les Démons qui verront néanmoins la victoire des Loyalistes et l’annihilation de Davin. Le Lion protégea avec Guilliman le départ de Sanguinius vers Terra, menant une campagne de vengeance contre les renégats, ce qui l’amènera à détruire Barbarus, monde de la Death Guard, et Chemos, planète des Emperor's Children. Il arriva malheureusement trop tard sur Terra, Horus ayant été tué au prix de l’intégrité physique de l’Empereur, placé sur le Trône d'Or.[6]
Durant la Purge qui suivit, il revint sur Caliban pour se voir attaquer par ses fils dirigés par Luther. Rempli de haine après des décennies d’exil, Luther avait monté une véritable Légion qui lui était dévouée et s’était laissé corrompre par les Dieux du Chaos qui lui avait offert une puissance pouvant égaler celle d’un Primarque. Les Dark Angels élevés par Luther ne connaissaient pas leur Primarque longtemps absent, ne voyant en lui qu’un traître pour les avoir abandonné. Ils étaient devenus les Déchus, et provoquèrent un schisme dévastateur au sein de la Ière Légion. Furieux, le Lion bombarda sans merci Caliban et affronta son ancien ami dans un duel qui verra le Primarque gravement blessé. Tandis que Caliban se consumait, Luther retrouva ses esprits et demanda pardon au Lion mourant pour sa trahison. Lui seul sera retrouvé complètement fou par les Dark Angels dans ce qui restait de Caliban, la Forteresse-Monastère du Roc. Du Lion, nulle trace…[7]
Jusqu’à ce que cent siècles plus tard, il réapparut.
Pour des raisons inconnues et mystérieuses, Lion El’Jonson se réveilla dans le mystérieux royaume connu sous le nom de Caliban-Miroir, sans ses souvenirs, après des millénaires de sommeil depuis la destruction de Caliban. Caliban-Miroir semble être un espace adjacent au Warp, prenant la forme d’une forêt brumeuse ressemblant énormément à celles recouvrant Caliban durant sa jeunesse. Recouvert d’une magnifique armure, le Lion amnésique et présentant à présent un visage extrêmement vieilli, explora ce lieu. Il suivit le cours d’une rivière qui le mena droit vers une petite forteresse au milieu des bois, avec un vieil homme assis dans une barque à la basse du bâtiment, surmontée d’une couronne, qui n’est guère plus qu’un cercle doré, et pêchant. Des ombres menaçantes entouraient le pêcheur blessé, du sang coulant de Son corps, et qui n’était plus ni moins qu’une allégorie de l’Empereur. Devant le silence de ce vieux roi qui l’ignorait, le Lion décida d’avancer vers lui en traversant le cours d’eau, mais un Guetteur des Ténèbres apparut sur la berge et l’invita à revenir pour éviter d’être détruit. Le Lion continua son chemin et découvrit un bâtiment avec un toit en dôme, mais une fois de plus, le Guetteur apparut et mit en garde le Primarque, affirmant qu’il n’était pas encore assez fort pour y entrer en toute sécurité. Lorsque le Lion, agacé, demanda ce qu’il devrait faire pour comprendre où il se trouvait, le Guetteur l’invita à suivre sa nature. Cela amena Lion El’Jonson à suivre une soudaine odeur de la corruption et tel le chasseur qu’il a toujours été, il s’élança dans le cœur de la forêt jusqu'à ce que les arbres de Caliban-Miroir soient remplacés par ceux du monde impérial en ruine de Camarth.
Émergeant au 42e Millénaire, toujours amnésique, dans une galaxie coupée en deux par la tempête Warp qu’était la Grande Faille, le Lion sauva trois humains de trois animaux corrompus et rappelant les Grandes Bêtes de la Caliban d’antan. Les humains l’invitèrent à venir rencontrer leur "protecteur" dans leur camp de réfugiés. Ce "protecteur" s’avéra être un Dark Angel Déchu du nom de Zabriel, qui errait depuis quatre siècles dans cette époque sombre et qui avait décidé d’aider les survivants de Camarth après que leur monde fut ravagé par une bande du Chaos. En posant les yeux sur Zabriel, le Primarque retrouva ses souvenirs - hormis sur ce qui lui était arrivé après la Chute de Caliban - et forgea une alliance avec le Déchu à qui il pardonna sa trahison, trompé qu’il avait été par Luther. Il apprit de Zabriel l’existence de la Grande Faille, les dix millénaires passés, la divinisation de l’Empereur et la décadence générale de la civilisation impériale. Considérant qu’il était toujours de son devoir de protéger l’Humanité, il organisa les survivants de Camarth et lança une campagne de reconquête contre les bandes du Chaos appartenant à une puissante confédération chaotique connue sous le nom des Dix Mille Yeux. Durant un affrontement contre des Marines renégats, le Lion se retrouva, sans comprendre, de nouveau dans la forêt de la Caliban-Miroir et y trouva une épée magnifique qu’il baptisa Féale. Cette nouvelle lame s’avéra d’une terrifiante létalité contre les Traîtres qu’il massacra en revenant dans le monde réel de manière aussi mystérieuse que comme il en était entré.
Avec Zabriel et les citoyens survivants de Camarth, le Lion lança une rapide reconquête de la planète, éliminant les bandes de cultistes et reprenant la principale ville planétaire, la Cité de Kallia. Puis durant une expédition dans une forêt avec Zabriel et un groupe de soldats formant sa nouvelle Garde du Lion, le Primarque se retrouva avec ses compagnons de nouveau dans la Caliban-Miroir avant de réémerger sur une nouvelle planète impériale, située dans le même secteur que Camarth. Ce monde se nommait Avalus, et sans comprendre comment il a pu se transférer d’une planète à une autre, le Primarque fut formellement reconnu par les autorités impériales planétaires qui étaient elles aussi isolées du reste de l’Imperium par la Grande Faille. Au sein de la cité de Xerxe, la capitale planétaire, le Lion compris que son don de voyager dans la Caliban-Miroir l’amenait dans des lieux où se trouvaient des Déchus. Il envoya Zabriel rechercher ses fils qui se cachaient sur Avalus, le guerrier amenant à ses côtés trois autres Déchus qui lui prêtèrent de nouveau serment. Là, Lion El’Jonson jura qu’il offrirait à chaque Déchu la possiblité de faire amende honorable, du moment qu’il était exempt de toute trace de corruption. Chaque Déchu qui rejoindra sa cause, celui de protéger l’Humanité contre ses ennemis, sera un Absout.
Le retour du Lion fut rapidement proclamé par les Impériaux du secteur à travers les réseaux de communication des Astropathes, attirant inexorablement la bande des Dix Mille Yeux sur Avalus avec l’objectif de l’éliminer. La flotte du Chaos fonça vers la planète impériale, mais malgré des moyens inférieurs, le Primarque, qui dirigea la flotte de défense, causa de terribles dégâts aux Traîtres. La bataille spatiale fut finalement gagnée grâce à l’intervention d’une flotte de pirates dirigée par une bande de Déchus venus rendre hommage à leur Primarque après avoir appris son retour.
Suite à ses succès, le Primarque continua à regrouper des dizaines de Déchus qui acceptaient de rejoindre le nouveau domaine impérial qu’il formait dans l’Imperium Nihilus pour défendre les citoyens impériaux, domaine baptisé le Protectorat du Lion et centré sur le monde d’Avalus. Apprenant que les Dix Mille Yeux avaient profité de son absence pour ravager de nouveau Camarth, Lion El’Jonson se rendit avec ses Absous et y rencontra un émissaire d’un dénommé Seraphax, le Seigneur Sorcier des Dix Mille Yeux, qui proposa au Lion une rencontre sur le monde de Ténébra. Se rendant rapidement sur cette planète, le Primarque et ses fils affrontèrent, dans une structure octogonale faite avec les os de la population de Ténébra, les hordes mutantes et renégates de Seraphax. Le Lion affronta le Seigneur des Dix Mille Yeux qui s’avère être un Déchu qui ambitionnait de le transformer en un pantin sous son contrôle afin de l’envoyer sur Terra rencontrer et tuer l’Empereur de l’Humanité. Mais les plans de Seraphax tombèrent à l’eau quand son lieutenant, Baelor, lui aussi un Déchu, le tua par surprise quand il comprit que le Seigneur des Dix Mille Yeux était fou à lier. Grièvement blessé, Baelor, demanda au Lion de le tuer proprement, ce que le Primarque consentit à faire.
Suite à sa victoire contre les Dix Mille Yeux, le Protectorat du Lion grandissait et sa renommée se propageait. Le Primarque apprit à mieux contrôler son don à se rendre dans la Caliban-Miroir où il découvrit dans le bâtiment avec un toit en dôme le Bouclier de l’Empereur, qu’il ramena dans le monde réel.
Finalement, le Lion rencontra le Maître de Chapitre des Blood Angels, le Commandeur Luis Dante, venu le voir pour lui annoncer que l’Imperium était toujours debout, que Roboute Guilliman était vivant et dirigeait la Croisade Indomitus, la contre-offensive contre les forces du Chaos. Ces nouvelles transportèrent Lion El’Jonson de joie quand il comprit qu’il n’était pas le seul fils de l’Empereur dans cette terrifiante galaxie et que l’espoir demeurait de sauver l’Imperium.[8]
Montant à bord d’un vaisseau des Blood Angels, l’Absolution’s Ire, avec ses Absous, le Lion s’est ensuite dirigé vers le système d’Idolatros, dans lequel se trouvait un Monde Démon né des restes de Caliban, et baptisé Armoryse. Cette planète maléfique avait été crée par un très puissant Démon, Vashtorr l'Arkifane, qui s’était allié avec Abaddon le Fléau, le Maître de Guerre du Chaos et héritier d’Horus Lupercal. Armoryse recouvrait la Machine à Dissonance un artefact datant de l’antiquité galactique capable de créer une voie entre l’univers matériel et immatériel, voie qui menait vers une arme capable d’offrir la victoire définitive du Chaos contre l’Imperium. Les Dark Angels et leurs Chapitres successeurs menaient alors une terrible bataille spatiale et terrestre contre les forces chaotiques pour neutraliser Armoryse. Mais les cultistes du Chaos invoquèrent le Primarque Démon Angron qui dévasta les rangs des Impériaux. Utilisant la Caliban-Miroir pour rejoindre la surface du Monde Démon, El’Jonson affronta alors son frère déchu. Après un duel dantesque, le Lion parvint à pourfendre Angron et à la décapiter en utilisant le rebord du Bouclier de l’Empereur, le bannissant dans le Royaume du Chaos. Puis le Primarque rejoignit enfin ses fils nés dans cette sombre époque à bord du Roc, quittant le système d’Idolatros tandis que l’Arkifane activait la Clé, envoyant Armoryse vers une autre dimension avec la flotte du Fléau afin de trouver l’Arme. Par la suite, Lion El’Jonson fut déclaré Chevalier de Nihilus.[9]
- Lion El’Jonson possède les Équipements suivants :
- La Panoplie Léonine : Conçue en hommage à l’armure de Caliban et à l’héritage de sa nouvelle Légion, la Panoplie Léonine était à la fois une protection aegis brutalement efficace contre le mal et un ensemble d’insignes approprié pour le Premier des Primarques. Sa gloire suprême était le Heaume du Lion, un gracieux casque en céramite qui portait un ensemble d’ailes à plumes dans le style de l’emblème de la Première Légion, et qui incorporait un projecteur de champ électrique de conception ancienne.[10]
- Le Fusil Actinaeus : Étant une des nombreuses armes des arsenaux scellés des Dark Angels qui avait trouvé une faveur occasionnelle auprès du Premier Primarque, ce Fusil à Plasma trouvait son origine dans les années sombres de la Vieille Nuit sur l’Ancienne Terra. Dépassant de loin les capacités des armes à plasma plus modernes, c’était un exemple de cette technologie archaïque conservée dans les voûtes de la Première Légion.[11]
- L’Épée du Lion : Puissante épée à larges lames qui brillait d’une douce lumière intérieure et brûlait ceux qu’elle frappait d’une flamme d’argent. Son tranchant aiguisé se moquait des armures les plus fines ou des ennemis les plus puissants, traçant un chemin clair pour le Premier Primarque et sa Légion à travers les champs de bataille les plus sombres.[12]
- La Lame Loup : Une lame d’origine ancienne portée par le Premier Primarque dans les premiers jours de la Grande Croisade et qui était restée à ses côtés jusqu’aux derniers jours de l’Hérésie d’Horus. Un chef-d’œuvre de l’art guerrier, dont les dents d’argent vacillantes ont causé une terrible ruine à l’ennemi et brisé la détermination de ceux qui s’opposaient au Lion.[13]
Jeunesse sur Caliban
Lorsque l’Empereur parcourait encore l’univers afin de sauver la galaxie de la régression, de la superstition et du mysticisme, Il créa les Primarques, des êtres surhumains. Cependant Son projet ne passa guère inaperçu, car un vortex aspira les fœtus des Primarques dans le Warp.
Les vingt capsules d’incubation dérivèrent dans l’Immaterium et finalement, elles furent déposées sur diverses planètes de la galaxie. La capsule de celui qui allait devenir Lion El’Jonson, le Primarque des Dark Angels, échoua sur un Monde Sauvage situé à la bordure septentrionale de l’Œil de la Terreur nommé Caliban.
Comment El’Jonson survécut durant ses années d’enfance sur ce Monde Sauvage reste un mystère complet. Les vastes forêts qui recouvraient Caliban étaient hantés par des monstres, nommés Grandes Bêtes, qui terrifiaient et massacraient depuis des millénaires les imprudents qui s’engageaient dans ces sinistres bois. La logique aurait voulu qu’il périsse dans les minutes qui suivirent le naufrage de sa capsule, mais il ne mourut point. Non seulement il parvint à survivre sur l’un des mondes les plus hostiles de l’Imperium, mais de plus, il devient grand et robuste. Nul ne peut réellement dire à quoi il ressemblait en ces temps obscurs, car personne n’était là pour se faire le chantre de ses exploits, et jamais El’Jonson ne dit mot sur sa vie d’alors. Tout ce que l’on peut tenir pour certain, c’est que pendant plus de dix ans, il ne put compter que sur lui-même pour rester en vie.
Son destin bascula lorsqu’il fut retrouvé par un groupe de Chevaliers, des combattants appartenant à des confréries de guerriers traquant les Grandes Bêtes qui hantaient les profondes forêts de Caliban. Le Chevalier à la tête de ce groupe trouva le jeune Lion, un homme dont l’existence sera intimement lié à celle du Lion : Luther. Luther et ses compagnons trouvèrent l’enfant Primarque - où plutôt ce fut l’enfant Primarque qui les trouva - prêt d’un ruisseau dans la partie la plus dangereuse des étendues nordiques de Caliban, dans les profondeurs de la forêt où aucune lueur du soleil ne pouvait percer le feuillage. L’enfant sorti tout droit des bois pour se mettre entre les Chevaliers, qui crurent d’abord à une hallucination causée par la fièvre qui les frappait depuis des jours. Nu comme un bébé, l’enfant sauvage n’avait absolument pas peur. Certains voulaient le tuer sur le champ car il semblait impossible pour ses hommes armés et entraînés qu’à plusieurs centaines de kilomètres du village le plus proche, au cœur de la forêt la plus dangereuse de tout Caliban, un enfant, sans aucune blessure sur le corps, ait pu survivre tout seul. Il ne pouvait être qu’un monstre à leurs yeux. Heureusement, et malgré un instant d’hésitation, Luther décida d’accueillir l’enfant.[14]
La Croisade Contre les Grandes Bêtes
Luther et les Chevaliers retournèrent avec le jeune Primarque dans leur forteresse, Aldurukh, siège de l’Ordre. Ils nommèrent le jeune enfant sauvage Lion El’Jonson, ce qui signifiait "Le Lion, le Fils de la Forêt".
Dans la forteresse de l’Ordre, le Primarque s’intégra à la confrérie et tissa des liens d’amitié très fort avec Luther, bien qu’ils fussent tous deux diamétralement opposés : alors que Luther était charismatique, El’Jonson était taciturne. Luther était impétueux et souvent indécis ; El’Jonson était un stratège brillant et inflexible une fois sa décision prise. En dépit de leurs nombreux désaccords, les deux hommes semblaient se compléter. Ensemble, ils formaient une équipe insurpassable, capable de venir à bout de tous les défis.[15]
Au cours des années qui suivirent, El’Jonson et Luther s’élevèrent dans la hiérarchie de l’Ordre. Leurs exploits devinrent des légendes : ils traquèrent les monstres les plus féroces de Caliban, livrèrent des duels afin de supplanter leurs rivaux, et se distinguèrent en tant que généraux en menant victorieusement au combat des armées entières. Leur réputation, et avec elle celle de l’Ordre, ne cessa de grandir. La confrérie fut ainsi en mesure de bâtir de nombreuses forteresses-monastères, si bien que El’Jonson et Luther finirent par décréter qu’il était temps de lancer une vaste croisade d’annihilation contre les monstres qui hantaient les forêts, afin de débarrasser une bonne fois pour toutes la planète de leur présence odieuse. Les talents d’orateur et la finesse de Luther convainquirent les grands maîtres de l’Ordre et les nobles les plus influents de la planète de se joindre à eux. El’Jonson prit en charge l’organisation de cette vaste campagne militaire, et en moins d’une décennie, les monstres qui hantaient Caliban furent exterminés.
Suite à sa victoire sur les Chevaliers de Lupus, le Lion désigna un nouveau Seigneur Cypher, particulièrement jeune alors que tout le monde s’était attendu à ce qu’il nomme Ramiel, un vieil instructeur très respecté dans l’Ordre. Le nouveau Seigneur Cypher était relativement peu connu et personne ne comprit la décision du Lion. Durant les Troubles sur Caliban, il sera révélé que ce Seigneur Cypher était un ancien membres des Chevaliers de Lupus que le Lion avait accepté au sein de l’Ordre, laissant peser le soupçon qu’il voulait un Seigneur Cypher qui ne lui était redevable et uniquement fidèles envers sa personne…
Ce mystérieux Seigneur Cypher sera évincé par l’Archiviste Zahariel, nommé comme remplaçant par Luther lors de la Sécession de Caliban.Durant cette période, le Lion participa avec Luther et le Seigneur Cypher de l’époque au rituel qui fit d’un jeune homme du nom de Zahariel El'Zurias un Écuyer de l’Ordre, détendant l’atmosphère pour rassurer le jeune homme intimidé. Plus tard, il discutera avec Zahariel en lui affirmant que le passé ne l’intéressait pas, mais seulement l’avenir, se demandant si au delà de ce monde existait d’autres destins possibles… Quand Zahariel reviendra plus tard de sa première quête, vengeant la mort d’un illustre Chevalier de l’Ordre, Amadis, le Lion participa au banquets qui fêtait l’ascension de Zahariel comme nouveau Chevalier de l’Ordre. Il viendra féliciter le jeune Chevalier, en profitant pour lui apprendre qu’il allait devenir le nouveau Grand Maître de l’Ordre, Zahariel feignant la surprise devant une nouvelle qu’il avait appris du Seigneur Cypher. Mais El’Jonson vit qu’il était mauvais acteur et lui expliqua que son ouïe supérieur lui avait permit de savoir bien vite que les membres de l’Ordre allait le nommer à ce poste. Il apprit à Zahariel que lui et le jeune homme avait un point commun : être les seuls Chevaliers à avoir vaincu la plus terrifiante Grande Bête de Caliban, le Lion Calibanite. El’Jonson était intrigué sur comment le jeune Chevalier avait vaincu la terrifiante créature, ignorant alors que Zahariel était ce qui sera définit plus tard comme un Psyker.
Concernant la Croisade Contre les Grandes Bêtes, seuls les Chevaliers de Lupus, une confrérie conservatrice, dénonça cette campagne, expliquant que les Grandes Bêtes étaient essentielles pour Caliban et que leur destruction condamnerait la planète. Après avoir rencontré leur Grand Maître Sartana qui se déroula mal au sein d’Aldurukh, El’Jonson et Luther entrèrent en guerre avec cette confrérie. Les Chevaliers de Lupus furent attaqués par l’Ordre qui prit d’assaut leur forteresse sous le commandement de El’Jonson et de Luther. Aucune pitié ne furent accordés aux Chevaliers félons lorsque l’Ordre découvrit qu’ils avaient conservés et protégés des Grandes Bêtes dans leur forteresse. Ces Grandes Bêtes furent lâchées par les Chevaliers de Lupus sur les assaillants. Le Lion tua en compagnie de Luther une Grande Bête semblable à un énorme lézard d’au moins trois mètres de long et de la moitié de large et qui donnait du fil à retordre aux chevaliers. Le Lion pénétra dans la bibliothèque des Chevaliers de Lupus, trouvant deux jeunes Chevaliers, Zahariel El’Zurias et son cousin, Nemiel près du cadavre du seigneur Sartana. Il jeta un bref coup d’œil à quelques livres puis leur avait ordonné de rejoindre leur unité. Il s’était alors occupé à étudier un peu plus en profondeur la bibliothèque de son ennemi vaincu. Plus tard, ces livres prirent la route d’Aldurukh en un long convoi de chariots afin qu’ils y soient étudiés davantage.
Une fois cette dernière victoire acquise, un âge d’or pour les habitants de ce monde autrefois si dangereux débuta. La destruction des Chevaliers de Lupus permit à l’Ordre d’exterminer les dernières Grandes Bêtes dans les étendues nordiques.
Le Lion fut glorifié et loué et bien que Luther ne manifestât pas ouvertement sa jalousie, nul doute qu’il la sentit étreindre son cœur. Après tout, n’avait-il pas lui aussi joué un rôle essentiel à la victoire ? C’est ainsi que fut plantée la première graine de la trahison qui deviendrait, un jour, le schisme qui déchirerait les Dark Angels. Cependant, ces tristes événements n’étaient encore qu’un futur lointain : pour l’heure, les habitants de Caliban profitaient d’une nouvelle ère de paix et de prospérité.
Le Retour des Anges
Un jour, le Lion mena une petite troupe de cavaliers avec Luther, groupe qui incluait Zahariel, Nemiel et le nouveau Seigneur Cypher, dans la forêt de Caliban devenue un lieu magique et d’aventure depuis l’éradication des Grandes Bêtes. Son objectif était de mener l’ultime chasse de la dernière Grande Bête, celle qui devait mettre un point final à sa croisade, comme si cela était d’une grande importance pour lui, d’une importance qu’il semblait même ne pas comprendre lui-même.
Entrant dans une large clairière au pied d’une haute falaise de pierre blanche avec une cascade qui dégringolait depuis son sommet et se jetait dans un petit lac d’eau claire, le Lion, en tête du convoi fit faire demi-tour à son cheval - un spécimen d’une taille exceptionnelle pour une monture élevée par l’Ordre - et s’adressa aux guerriers qui pénétraient eux aussi dans la grande clairière. Il avait désiré que tous les rangs de l’Ordre soient réunis pour célébrer l’aboutissement de leur grand dessein après dix longues années de guerre. Il proclama le début d’un âge d’or quand subitement, il se figea dans son discours, se tournant en direction de l’orée de la forêt. Lui et ses chevaliers virent seulement un aigle calibanite perché sur la branche d’un arbre et qui les regardait avec un regard souverain. Ces rapaces étaient très rares et ne représentaient aucun danger pour les hommes, mais la superstition les considérait comme porteurs de présage.
C’est alors qu’un vent étrange se leva, chaud et transportant des senteurs acides, et une large silhouette sombre descendit du ciel. Paniqués, les Chevaliers crurent que cet aéronef - vite rejoint par un second - était une Grande Bête. Seul le Lion resta calme assis sur sa selle. Il ordonna à Luther de faire passer le message à la troupe de baisser les armes et de ne rien tenter tant qu’il ne bougera pas. Puis des silhouettes sombres et en armure se détachèrent du ventre des monstres volants, tombant du ciel et portées par des ailes de feu. Luther ne put s’empêcher de réciter une légende parlant d’anges de la nuit descendant dans un enfer de feu et de lumière et baptisés les terribles "Dark Angels". Dix de ses guerriers atterrirent face à la troupe de cavaliers qui furent immédiatement frappé par la similitude entre les armures des géants et celles de l’Ordre. L’un des géants s’avança et les deux aéronefs partirent, laissant que le silence bercé par le bruit de la cascade. L’imposant guerrier enleva son casque et le Lion lui demanda son nom. La guerrier se présenta comme étant Midris et désigna lui et ses compagnons comme membres de la Ière Légion. Luther demanda à qui était cette Ière Légion et Midris répondit qu’ils servaient l’Empereur, Maître de l’Humanité et Souverain de Terra. Les Space Marines s’agenouillèrent devant le Lion et se présentèrent comme les émissaires de l’Imperium de l’Humanité et de Son Maître.
Ces Astartes n’étaient que les éclaireurs d’une expédition de bien plus grande envergure et lorsqu’il fut évident que le peuple de Caliban était disposé à les accueillir à bras ouverts, des humains d’une taille bien plus normale commencèrent à débarquer, comme les opérateurs de ces terrassiers, des historiens, des interprètes et d’autres versés dans l’art de la diplomatie. Les Astartes furent bien accueillis par la majorité de la population, car ils personnifiaient cet idéal chevaleresque qui avait conduit leur existence depuis toujours, et par les chevaliers eux-mêmes qui voyaient en eux des êtres de légende. Les chevaliers avaient été agréablement surpris de constater que l’organisation des Astartes était très similaire à celle des ordres de chevalerie, mais ils découvrirent bien vite qu’il existait en fait bien plus de différences que de similitudes. Là où les ordres entretenaient leurs singularités et réglaient parfois leurs différends par des duels, les Légions étaient unies dans un seul et unique but. Une telle division était inacceptable et, à l’initiative du Lion et des Astartes, les ordres furent dissous et placés sous le contrôle de la 1re légion. Bien sûr, un tel chamboulement ne se fit pas sans soulever des protestations, mais lorsque le Lion prit la parole, il s’exprima en faveur de l’union des chevaliers et de cette gloire qui serait la leur à se mettre au service de l’Empereur. La plupart des voix se turent, mais pas toutes, notamment lorsque l’Armée Impériale mena un vaste programme de recrutement, offrant une chance aux gens du peuple le moyen de voyager hors de Caliban et de combattre au nom de l’Empereur sur un millier de mondes différents, mais menant in fine à un chamboulement des structures sociales en défaveur des nobles.
Finalement, quand l’Empereur arriva sur Caliban, le Lion l’attendit entouré des maîtres supérieurs de l’Ordre, de Luther, de Zahariel et du Seigneur Cypher, au sein de la forteresse d’Aldurukh. Quand le vaisseau de l’Empereur apparut, Zahariel remarqua un Chevalier de l’Ordre suspect dans la foule et le neutralisa, mettant fin à une tentative d’attentat conte le Maître de l’Humanité.
L’Empereur, qui menait Sa Grande Croisade visant à réunifier les mondes humains, put ainsi rencontrer le Lion et lui confia la Légion de Space Marines créée à l’aide du génogerme du Primarque. Caliban devint le siège de la Ière Légion. Les Chevaliers suffisamment jeunes pour se voir implanter le génogerme du Primarque devinrent des Astartes. Ceux qui étaient trop âgés subirent des opérations chirurgicales modificatrices, et même s’ils ne seraient jamais aussi forts, endurants ou rapides que de véritables Space Marines, ils compteraient néanmoins parmi l’élite des combattants de l’Imperium. Le premier humain à rejoindre ainsi la Légion fut Luther, qui demeura par la suite le second de El’Jonson, tout comme il l’avait été au sein de l’Ordre.
Une semaine après sa rencontre avec l’Empereur, le Lion monta sur l’estrade qui avait accueilli son père et entouré de Luther, du Seigneur Cypher et d’une escorte d’Astartes en armure noire et en robe cérémonielle blanche, il fit un discours à ses chevaliers après que les Astartes eurent terminés leur sélection en vue de choisir ceux qui seraient soumis à la dernière phase d’entraînement pour intégrer la Légion. Il annonça qu’ils étaient à présents les membres de l’Imperium et qu’un nouvelle croisade débutait pour eux, comme une continuation de celle entamée contre les Grandes Bêtes. Il annonça à ses chevaliers sélectionnés pour devenir des Space Marines qu’ils étaient la Ière Légion, qu’ils étaient les Dark Angels ![17]
La Grande Croisade
Durant la Grande Croisade, le Lion et sa Légion, les Dark Angels, gagnèrent un grand prestige, s’engageant dans certains des conflits les plus violents. Lorsque l’Empereur rencontre le Lion sur Caliban, Il était accompagné par cinq cents guerriers de la Ière Légion, pour la plupart des vétérans. Ces hommes s’agenouillèrent devant le Primarque et c’est lors de cette première et fatidique rencontre que la Légion gagnera son nouveau titre de la part du premier des Primarques, car il avait jugé bon de tester le courage de ses nouveaux disciples en affrontant personnellement le Capitaine de la Compagnie qu’il laissa blessé dans la poussière. Il prit leur mesure et ils apprirent tous deux à respecter l’autre. À partir de ce jour, le Primarque les appela ses "Dark Angels", un titre qui se répandit bientôt dans toute la Légion.[18]
Le Lion se vit donner par l’Empereur le commandement de la Première Légion, qu’il a rebaptisé les Dark Angels à partir d’un ancien et sinistre mythe calibanite, et se vit élever à la dignité de général au sein de la vaste armée qui cherchait à conquérir la galaxie. Lion El’Jonson alla sur la lointaine Terra et embrassa son nouveau destin, apportant son style de guerre intransigeant et sans remords dans les rangs des forces de l’Empereur. C’est à lui que reviendra le rôle de sentinelle aux confins du domaine de l’Empereur, le fléau des monstres et des bêtes et le gardien d’armes trop terribles pour être confiées à un autre. Il allai devenir le froid et l’inévitable destructeur, le malheur qui, une fois déclenché, ne pouvait être rappelé, subverti ou retardé. En tant que premier de tous les Primarques, la guerre distillée dans son essence était la plus brute et la plus fondamentale, la mort qui marchait comme un homme et son retour allait changer la galaxie à jamais. Il apprit sur Terra que la guerre qu’il avait menée dans les forêts hantées par les monstres de Caliban n’était pas terminée, mais seulement commencée, car la galaxie grouillait de monstres à tuer. Il se consacra à une tâche : tuer. Il n’avait pas de temps à consacrer aux idéaux chevaleresques de Sanguinius, à la haine arbitraire de Mortarion ou à l’obsession de Fulgrim pour la beauté, une telle passion ne faisait qu’obscurcir le véritable objectif : que les ennemis de l’Humanité soient détruits. Le Lion pouvait s’opposer à n’importe quel membre de sa fratrie, opposer ses lames à celles de Fulgrim et bloquer les stratégies de Guilliman et bien que certains le surpassaient dans les détails de certaines tâches, aucun d’entre eux n’était son égal dans la grande bataille, et aucune volonté ne pouvait rivaliser avec sa détermination sanglante. Ses talents et sa confiance résolue, que certains auraient pu qualifier d’arrogance, lui valurent peu d’amis mais le virent placé à la tête de sa Légion plus rapidement que tous les Primarques redécouverts avant lui.[19]
Sa Légion était alors dispersée et fracturée, et Lion El’Jonson allait lui donner un nouveau but, en accord avec ses méthodes du Primarque et sa vision qu’il avait de la Grande Croisade de l’Empereur. Ses premiers actes furent de fusionner de nombreux enseignements de l’aristocratie techno-féodale de Caliban avec ceux de l’Hexagrammaton de la Première Légion, en prenant le meilleur de Terra et de Caliban pour créer quelque chose de nouveau et de plus raffiné, et de rassembler les fragments épars de sa Légion. Les premières générations de recrues issues des rangs des dignes chevaliers de Caliban étant toujours en cours d’implantation génétique, d’endoctrinement hypnogénique et d’entraînement au tir réel, le Lion se préparant à se lancer dans une croisade à lui tout seul. Avec lui se trouvaient les cinq cents premiers guerriers qui étaient arrivés à Caliban ainsi que les Chapitres et les groupes de combat qui l’avaient sollicité pour prêter serment d’allégeance, ainsi que des Compagnies auxiliaires issues de Caliban pour servir l’Armée Impériale, et une petite suite de Techno-Magos du Monde-Forge de Xana, impatients de gagner ses faveurs.
Lion El’Jonson mena son ost à la recherche de ses fils qui n’avaient pas encore trouvé leur chemin à ses côtés. Chaque Compagnie retrouvée reçut le Lion avec la même réserve stoïque, avec une courtoisie silencieuse et des vœux d’allégeance brefs mais solennels, et chacune était testée au combat par le Primarque lui-même avant de rejoindre les rangs de son entourage grandissant. Le Lion démontra sa valeur par ses actions et son habileté plutôt que par des paroles et de vagues promesses, permettant à ceux qui douteraient de lui d’opposer leurs lames aux siennes dans un combat honnête. Aucun membre de la Légion ne pouvait mettre en doute son droit de diriger après un tel procès, bien que certains au sein de la Légion aient nourri des doutes quant aux changements soudains apportés par le Primarque aux doctrines séculaires de la Légion et au changement d’autorité qu’il représentait.
En quelques années seulement, le Lion avait rassemblé la grande majorité de sa Légion, près de 100 000 guerriers, et les avait conduits à l’ancien bastion de la Première Légion sur Gramarye. Entouré des trophées poussiéreux du passé, Lion El’Jonson a remis sa Légion sur pied et affronta le champion cérémonial du Conseil des Maîtres sur le ring d’honneur, Pyrhus Calagat, le Maître de l’Ost de Feu, dans un duel d’une heure qui deviendra légendaire. Cette dernière épreuve terminée, le Primarque accepta les titres de Grand Maître de la Première Légion, des six Ailes de l’Hexagrammaton et de Haut Précepteur des Ordres Militants de la Première Légion, premier guerrier à consolider le leadership de toute la Légion sous une seule bannière. Aux guerriers rassemblés des Dark Angels, dont les serments avaient désormais été prêtés dans le sang et le sacrifice, le nouveau Primarque prêta son propre serment qui fut consigné dans les livres du Conseil des Maîtres : « Nous sommes les Dark Angels, pour nous il n’y a pas de paix, pas de fin mais la guerre et la mort. Nous ne marcherons pas dans les couloirs dorés de l’avenir de l’Humanité, mais nous resterons résolus dans les ombres de l’au-delà. Tant que nous respirons encore, cet Imperium ne tombera pas et nous ne connaîtrons pas la défaite, car je le promets à chaque guerrier, chaque goutte de sang dans la Légion au nom de la victoire, quel qu’en soit le prix. »[20]
- Pour plus de détails, voir l’article dédié : les Dark Angels
La Bataille de Karkasarn
Lion El’Jonson mena l’ascension de ses Dark Angels, plaçant de nouveaux Maîtres sur chacune des Ailes qu’il avait créées à partir des restes des anciens Osts et officialisant les différents Ordres informels dans le style des Ordres chevaleresques de Caliban. Lion El’Jonson prit soin d’attribuer les postes et les commandements uniquement en fonction du mérite et non en fonction de l’origine ou de l’ancienneté. Un certain nombre de ses anciens compagnons trouvèrent des postes au sein de son cercle restreint et, malgré les épreuves rigoureuses sur lesquelles le Lion insista, certains des vétérans les plus âgés ne furent pas très heureux de céder leur autorité à ces nouveaux venus. L’ancienne grande chapelle de Gramarye fut démoli et remplacé par une forteresse plus modeste pour assurer l’expansion industrielle de ce monde, car si la Légion maintenait une grande forteresse sur Caliban, son véritable cœur et siège du pouvoir serait le sanctuaire du Primarque à bord de son vaisseau amiral, le cuirassé de classe Glorianna, l’Invincible Reason.
Le Lion avait choisi de confronter toute intransigeance à l’indifférence stoïque qui le caractérisait, décidant de plonger la Légion dans la guerre et espérant que son exemple dissiperait tout doute. Éparpillé sous les ordres des maîtres et des chevaliers-commandants de la Légion, il mena sa flotte pour répondre à un appel à l’aide reçu tout récemment par le chœur astropathique nouvellement installé sur Caliban, émanant du monde lointain de Karkasarn, où une garnison des Ultramarines résistait à un siège de plus de huit mois après un soulèvement soudain de la population vivant dans les salles en ruines d’une forteresse détruite lors d’une bataille précédente. Les rebelles y avaient ouvert des voûtes cachées profondément sous la surface de la planète et avaient libéré une arme bactériologique qui avait transformé les habitants brisés de ce monde en des goules corrompus et assoiffés de sang. Lorsque l’Invincible Reason arriva dans l’espace réel, ses baies de largage déjà ouvertes et prêtes pour le lancement, le commandant de la garnison presque envahie des Ultramarines, le Préteur Artaeon, avait perdu un instant la fameuse réserve stoïque des Ultramarines et avait crié de joie à sa vue. Le Lion fut à la tête de ses hommes, se frayant un chemin à travers les hordes grouillantes des goules qui menaçaient de déborder les Ultramarines. À la tête de 1 000 vétérans de la Dreadwing, le Primarque élimina rapidement l’ennemi et une fois la tuerie terminée, il parti sans fanfare, ne laissant derrière lui qu’une bannière pour symboliser son action. Le fait que ce soit l’un de ses premiers combats n’était pas un accident, mais une déclaration d’intention. Il ne s’agissait pas de faire de la politique, ni de construire des empires ou des monuments, le Lion s’était engagé à faire seulement la guerre et à mourir - à tuer les ennemis de l’Empereur et rien d’autre.[21]
La Porte de Kalium
Lion El’Jonson mena une mission de sécurisation d’un artefact du Moyen-Âge Technologique, une Porte Warp dont nul ne savait qui l’avait érigée, dans le système de Kalium. Toutes les archives avaient disparu, perdues dans les longues luttes qui avaient agité la galaxie avant l’avènement de l’Empereur. Cette porte ancienne avait été construite en un temps où la technologie du genre humain était déchaînée, aux mains de ceux qui n’avaient pas craint l’union blasphématoire du métal et de l’esprit. Peut-être était-ce là ce qui avait causé leur perte, et ceux qui l’avaient dressée dans le gouffre du vide avaient alors succombé aux esprits de la machine, intégrés de façon sacrilège à son noyau ésotérique.
La porte avait été découverte par la flotte d’exploration du Libre-Marchand Josiah Halliard qui envoya des missives au commandement du Lion, qui à son tour avait amené les Dark Angels jusqu’à Kalium. Jamais le Primarque ne rendra public ce qu’ils avaient pu y trouver, et même si des rapports de transits depuis Kalium vers Caliban existaient dans les tréfonds des archives de la Navis Nobilite sur Terra, aucun d’entre eux ne s’accompagnant d’autorisation officielle, et tous avaient été enfouis.
Quand le Lion arriva en personne, tout droit de sa conquête d’une dizaine de mondes, il se racontait que lorsque son regard s’était posé sur la Porte pour la première fois, il n’avait pas prononcé une seule parole. Ce fut comme s’il parvenait à voir par-delà sa masse, et à observer à l’intérieur de sa gueule béante. Lorsqu’il avait fini par réagir, il ordonna de rendre cet endroit imprenable car il gardait de nombreux chemins. L’estimation du Lion était solide car le système de Kalium se trouvait à la jonction de neuf routes majeures à travers le Warp, de grands courants d’éther pur remuaient autour d’elle, poussés par les caprices de la Tempête Invisible. Une flotte pouvait franchir cette ouverture, passer dans les courants profonds et se retrouver projetée loin de l’autre côté du plan galactique, à une vitesse grandement accélérée. Un voyage de plusieurs mois terran pouvait en être réduit à quelques semaines, et ce phénomène suscita un grand intérêt de la part des strategos de l’Administratum planifiant l’expansion perpétuelle du front de guerre de la Grande Croisade. La Ière Légion ne conserva pas la propriété de la Porte de Kalium, mais passa sous le contrôle direct des échelons navals de l’Armée Impériale et au plus fort de la Croisade, une centaine de vaisseaux cuirassés empruntaient la Porte chaque semaine, guidés par cinquante mille agents du personnel naval installés dans les nouveaux chantiers de réfection, les forteresses, les tours à senseurs et les berceaux d’amarrage. Un monde artificiel poussa comme du corail sur les fondations anciennes, effaçant les signes de la précédente civilisation.
Le Lion baptisera lui-même Pierre Angulaire l’immense fortification situé à l’apex de la grande courbe de la Porte Warp, fortification qui sera finalement détruite par le Primarque Perturabo et ses Iron Warriors au début de l’Hérésie d’Horus.[22]
L'Incident de Sarosh
C’est sur le monde de Sarosh que tout bascula, cinquante années avant l’Hérésie d'Horus.
Sur ce monde, les Dark Angels furent victimes d’un attentat perpétré par les habitants de ce monde qui avait juré allégeance à l’Imperium, mais dont les populations vouaient un culte secret aux créatures du Warp. Une délégation officielle Saroshi fut accueilli sur le vaisseau amiral de Lion El’Jonson, l’Invincible Reason, sur l’orbite de Sarosh. Mais les Astartes de la Ière Légion découvrirent que la navette qui les avait amené cachait une bombe atomique. L’arme fut in extremis largué dans l’espace. Malheureusement, Luther avait découvert le piège bien avant le déclenchement de l’arme, et n’avait dans un premier temps rien dit, sa jalousie ayant obscurci son jugement. Le Lion l’apprit d’une manière ou d’une autre et après avoir mené ses Dark Angels dans une purge dans les déserts du nord de Sarosh afin d’empêcher les cultistes d’ouvrir une faille Warp et d’invoquer un Démon, il condamna Luther à un exil sur Caliban, le chargeant de mener le recrutement de nouvelles recrues pour la Légion. Dans cet exil, il envoya des centaines de Dark Angels d’origine Calibanite majoritairement dont Zahariel, devenu Archiviste depuis. Ces derniers se virent priver de la gloire de la Grande Croisade et ne comprenaient pas pourquoi ils avaient été exilés. Des années plus tard, le Lion réaffirma l’exil de Luther lorsque ce dernier avait apporté son aide à Horus pour la reconquête de Zaramund, l’humiliant devant Horus en personne à bord du Vengeful Spirit après être arrivé devant le trône du futur Maître de Guerre sans s’être fait annoncé. Il priva Luther des quelques vaisseaux qu’il possédait, s’assurant qu’il soit bloqué sur Caliban.
Le Lion garda le silence pendant des décennies et ne revint jamais sur Caliban, si bien qu’il devint peu à peu un inconnu pour les Calibanites dont la loyauté finirent par être acquise in fine au charismatique Luther. Les pièces pour le futur désastre étaient en place.[23]
- Pour plus de détails, voir l’article dédié : l’Exil de Luther
La Campagne de Dulan
Un autre épisode célèbre marqua la légende du Lion, un événement qui conditionna la rivalité toujours tenace entre les Dark Angels et les Space Wolves dix millénaires plus tard : le duel entre le Lion et le Loup sur le monde de Dulan.[24].
Pendant la Grande Croisade, les Dark Angels et les Space Wolves attaquèrent la planète Dulan, capitale de l’Empire Faash, une civilisation humaine technologiquement avancée dirigée par un tyran qui avait refusé de rejoindre l’Imperium. L’Empire Faash avait défait l’Armée Impériale, si bien que les Space Wolves se virent charger d’écraser cet ennemi. Mais suite à la longueur de la campagne contre les nombreuses planètes et forces des Faash, les détracteurs de la VIe Légion sur Terra favorisèrent la Ière Légion pour achever cette guerre. Leman Russ rejoignit ses fils afin d’accélérer la campagne et faire taire ces opposants en arrivant en premier sur Dulan, mais le Lion parvient à atteindre la capitale ennemie avant lui, engageant la flotte Faash.
Dès le début, le Lion et le Roi-Loup faillirent s’affronter dans l’espace lorsque des Space Wolves, dans leur précipitation, détruisirent un vaisseau ennemi dans lequel se trouvait dix escouades des Dark Angels en cours d’abordage, les tuant sur le coup. Avec sagesse, les deux Primarques évitèrent une guerre fratricide et une fois la flotte ennemie éliminer, le Lion accueillit froidement son frère sur l’Invincible Reason, acceptant néanmoins ses excuses pour la perte de ses fils.
Le Lion présenta son plan d’invasion à son frère. Il consistait à prendre pour cible la Forteresse Rouge du tyran, protégé par de puissants boucliers et principale structure défensive de la planète. Envoyant son Sixième Ordre dans les zones orientales pour établir un périmètre défensif le long du flanc droit, des troupes pour détruire les générateurs pour priver les boucliers ennemis de toute énergie et permettre les frappes orbitales, le Lion prévoyait d’attaquer personnellement l’ouest de la forteresse avec son Neuvième Ordre, pour s’emparer des fortifications secondaires. Il laissa à Russ le soin de prendre la Forteresse Rouge et de tuer le tyran.
Lors du débarquement, le Lion conquis de vastes portions de territoire et s’empara de nombreuses citadelles. Alors que les boucliers de la Forteresse Rouge avaient été neutralisé, le Lion fut surpris de l’inaction des Space Wolves alors que ces derniers avaient pénétré à l’intérieur du quartier général ennemi. Il fut témoin et choqué de l’existence des Wulfens suite à un piratage du réseau de communication impériale par les Faash, montrant la mutation de certains Space Wolves durant les combats. Souhaitant mettre rapidement fin à cette guerre, le Primarque se téléporta avec ses fils dans la salle de trône du tyran et après lui avoir offert de se rendre - offre qui fut rejeté - le décapita.
Le Roi-Loup arriva ivre de rage dans la salle du trône, son trophée usurpé par le Lion. Un violent duel débuta entre les deux demi-dieux, mêlant lames, insultes et coups de poing, sous les encouragements de leurs Astartes respectifs. Puis, les os fracturés et l’armure en sang, Russ se mit à rire durant une empoignade, se rendant compte du ridicule de la situation. Pour toute réponse, le Lion l’assomma d’un coup de poing dans le pif avant de repartir.
Néanmoins, il ne dénoncera jamais la tare génétique de la VIe Légion et pour cela, Russ lui sera toujours reconnaissant.[26]
- Pour plus de détails, voir l’article dédié : la Campagne de Dulan
Le Xenocide Rangdan
Un incident a déclenché les doutes d’Astelan. Son Chapitre était sorti du Warp dans un système solaire pour se diriger vers son cœur à la recherche de planètes à coloniser. Alors qu’Astelan et ses hommes s’approchaient des mondes centraux du système, les éclaireurs les ont avertis de la présence d’une autre flotte d’origine inconnue. Astelan se prépara à se battre mais un des Capitaines de son avant-garde l’alerta en urgence : la flotte qu’ils avaient en face d’eux n’était pas un ennemi, mais celle du vingt-troisième Chapitre des Dark Angels, sous les ordres du Commandeur Mentheus. Astelan fut étonné. Pourquoi Lion El’Jonson aurait-il envoyé deux flottes explorer le même système. Une erreur semblait impossible car le Lion était parfaitement organisé ainsi que ses plans qui était son plus grand point fort. Il ne commettait jamais d’erreur et après vérifications, il a établi avec Mentheus que personne ne s’était trompé de système. Le Lion El’Jonson voulait qu’ils soient tous les deux là au même moment, dans ce système inhabitable et sans menace qui aurait nécessité les effectifs complets de deux Chapitres.
Astelan se rendit ensuite compte que les communications entre Maîtres de Chapitre étaient virtuellement inexistantes depuis que le Lion dirigeait la Légion. C’était comme si Lion El’Jonson tentait de les isoler, la peur et la méfiance remontant à sa tendre enfance se muant peu à peu en une espèce de paranoïa. Son instinct de survie le plus primal corrompait peu à peu les enseignements de Luther, et il voyait des ennemis partout autour de lui, comme il était auparavant entouré de prédateurs dans les forêts de Caliban. Astelan pense que le Primarque avait commencé à avoir peur d’eux et sans le vouloir, il s’était mis à voir des menaces tout autour de lui.
Astelan fit une enquête et en rassemblant des informations, il a peu à peu découvert que chacun des anciens Chapitres, ceux qui avaient été fondés avant la découverte de Caliban, était suivi comme une ombre par un des nouveaux Chapitres fondés avec le propre matériel génétique de Lion El’Jonson. Ces Chapitres ne se trouvaient jamais à plus de cinq secteurs de celui qu’ils suivaient. On pourrait parler de coïncidence, ou penser qu’ils étaient là pour soutenir leur aîné, mais alors comment expliquer pourquoi les nouveaux Maîtres de Chapitre étaient systématiquement au courant de la présence de leurs homologues, tandis que ces derniers ne savaient jamais rien du Chapitre qui les suivait à la trace ? Ils étaient surveillés…
De plus, l’attention que le Lion portait envers ses différents Chapitres n’était pas également répartie. Pour un Primarque dont on disait qu’il aimait Caliban plus que n’importe lequel de ses habitants, il y avait des faits bizarres. Il ne semblait pas faire de favoritisme avec les nouveaux Chapitres, pourtant cela aurait été compréhensible, bien qu’irritant pour ceux de l’ancienne Légion. À la place, le Lion passait plus de temps à la tête des anciens Chapitres. Deux tiers des Dark Angels étaient désormais originaires de Caliban, mais le Primarque les accompagnait au combat trois fois moins souvent que ceux non originaires de Caliban.
L’un des conflits les plus violents que connu le Lion et sa Légion fut le meurtrier Troisième Xenocide Rangdan. Face aux Xenos Cerabvores de Rangdan, une espèce d’une puissance macabre et technologique, les Dark Angels subirent de lourdes pertes et furent éclipsés pour la première fois par les Ultramarines, les Iron Hands et les Luna Wolves en nombre.
Le Lion créa sa propre légende en ces temps sombres, une sinistre figure de la mort et de la vengeance qui s’abattit sur les Rangdans dans une froide fureur. Dans les premières années terribles du conflit, lorsque l’Imperium semblait perdu dans une marée de monstres Xenos et de leurs esclaves, le Lion s’est tenu debout au milieu du carnage, tel un roc inflexible dans la tempête, s’avançant là où l’ennemi était le plus fort, fier et confiant et attirait d’autres personnes avec lui pour le simple honneur de se tenir à ses côtés. Pendant près d’une décennie, les batailles firent rage, et neuf Légions prirent part aux combats, ravageant les colonies dans les secteurs nord de l’Imperium. La rupture de la grande citadelle de Vorksag, le vaste affrontement des vaisseaux spatiaux sur Morcar et la bataille de Morro, qui dura sept semaines et où trois Compagnies des Dark Angels tinrent tête à plus d’un million de serviteurs neuro-maculés des Rangdans, offrit une la victoire sanglante aux Dark Angels. Certains murmureront que le Lion aurait envoyés à l’abattoir les vieux élément s de sa Légion pour qu’il puisse les remplacer par des guerriers calibanites plus dociles qui allaient reconstituer le gros de la Ière Légion… [28]
Au cours des dernières phases de la guerre, un Légionnaire de l’Alpha Legion apparu dans la zone de conflit sur un vaisseau, sans symboles identifiables et fut amener sur l’Invincible Reason afin de rencontrer le Lion. Ce Space Marine s’identifia comme étant Alpharius - alors que la XXe Légion n’existait pas officiellement à cette époque et qu’on avait pas encore été découvert l’Hydre. Cet "Alpharius" offrit son aide au Primarque contre les Xenos : la XXe Légion terminera cette campagne afin que les Dark Angels conservent leur importance et pour que le Lion puisse devenir un jour le Maître de Guerre. El’Jonson, à cette époque, ignorait à quoi correspondait le titre de Maître de Guerre, mais il croyait toujours secrètement qu’un tel prestige pourrait un jour être attribué à l’un des Primarques par l’Empereur. "Alpharius" déclara que la XXe Légion préférait le Lion pour chef des armées de l’Imperium car il n’était pas si différent d’eux en ce qui concernait la dissimulation, les secrets et la guerre. Le Lion refusa, méfiant face à cette Légion inconnue, déclarant qu’il se devait de terminer ce qu’il avait commencé. L’Imperium finira par triompher avec de très lourdes pertes. Néanmoins, cet "Alpharius" semblait capable de soutenir le regard du Lion, comme si…[29]
Le Siège de Mykana
Le Siège de Mykana a été menée dans les dernières années de la Grande croisade et a vu les Emperor’s Children du 28e Millénium sous l’autorité du Commandant Paitux assiéger la dernière ville du monde humain de Mykana connue sous le nom de Laconis. Le régime techno-féodal local avait utilisé des berserkers drogués contre les Emperor’s Children qui furent in fin repoussés par les techno-chamans de Laconis avant de se voir privés de tout assaut lorsque les défenseurs de la cité activèrent un champ d’énergie massif, incinérant tous ceux qui tentaient de pénétrer. Ce bouclier fut baptisé le Voile Brûlant. Les Emperor’s Children furent contraints à une guerre défensive et avaient désespérément besoin de renforts. Lion El’Jonson répondit à son appel et vint en secours aux Emperor’s Children.
Le Lion, accompagné de la Dreadwing, a assailli Laconis, et grâce à l’ingéniosité et les connaissances de l’Ironwing, un faisceau d’énergie assez dense a perturbé une petite section du champ de force assez longtemps pour permettre à un petit groupe d’attaquants de la Ravenwing de pénétrer dans les défenses extérieures de la ville. Les volontaires Dark Angels parvinrent à faire tomber le bouclier de l’intérieur, permettant au Lion et à toute la puissance des Dark Angels d’attaquer Laconis. Le Primarque affronta avec ses guerriers les berserkers drogué qui défendirent jusqu’au dernier Laconis, ne pouvant se permettre de lancer une recherche pour aider les survivants de la Ravenwing piégés dans les ruines d’une flèche effondrée. Cependant, les alliés Emperor’s Children commandés par Paitux ont secourus les Dark Angels piégés, leur offrant les moyens de tenir jusqu’à la fin des combats. Après la victoire, le Lion est parti sans un mot, n’offrant ni louanges ni mépris aux Emperor’s Children mais leur permettant de revendiquer le monde pour les autorités impériales. Selon certains, c’était un signe de grand honneur et de confiance.
Étrangement, les restes du générateur de bouclier de Laconis avaient disparus, reposant peut-être dans leurs voûtes cachées des Dark Angels…[30]
- Pour plus de détails, voir l’article dédié : le Siège de Mykana
La Campagne d'Altyes
Cette campagne durant la Grande Croisade doit être prit avec précaution, car elle fut racontée par le Déchu Merir Astelan, un Dark Angel renégat et proche lieutenant de Luther durant la rébellion de Caliban. Le mépris d’Astelan pour le Lion est avéré mais elle explique une facette du Primarque.
Des signaux d’origine humaine avaient été détectés dans le système d’Altyes et le Lion a voulu voir de quoi il retournait. Accompagné du Chapitre commandé par Astelan, fort d’un millier d’Astartes, le Primarque progressa avec vigilance. Il y trouva des humains qui vivaient sur Altyes, qui était autrefois berceau d’une civilisation prospère et qui aurait été utile à l’Imperium naissant, mais la planète avait été envahie et conquis par des Orks un siècle plus tôt et réduis en esclavage ses habitants. La population humaine avait été mise au travail forcé dans des usines qui fabriquaient les armes et les vaisseaux des Orks. Le nombre de Peaux-Vertes était ahurissant mais les Dark Angels attaquèrent sans tarder. Autant d’Altyens que d’Orks moururent sous les bombardements, mais c’était nécessaires pour détruire ou capturer les usines les plus vastes en effectuant des frappes chirurgicales avant d’exterminer les Xenos. En deux jours, une tête de pont solide fut établi sur Altyes. La surface de la planète fut purgée pour éradiquer tout risque de contamination Xenos tandis que les Orks furent peu à peu repoussés. Mais les jours se sont mués en semaines, les semaines en mois, puis les mois en une année entière. Mais à la fin, il ne restait qu’une dernière poche de résistance d’Orks, plusieurs milliers s’étant réfugiés dans une passe montagneuse sur le continent sud. Lion El’Jonson et Merir Astelan prirent cinq Compagnies pour éliminer cette dernière base Peau-Verte.
C’est à cet instant que le témoignage d’Astelan affirme que Lion El’Jonson aurait révélé sa "véritable nature". Les Orks ont attaqué sans prévenir avant d’aller vers le nord, en direction de la ville de Keltis. Le Primarque aurait ordonné de les laisser capturer la cité, mettant en danger sans raison plus d’un demi-million d’Altyens. Pour Astelan, cet ordre était incompréhensif et ne répondait a aucun impératif stratégique. Pour lui, le Lion El’Jonson n’avait que dédain pour la vie humaine, son seul souci étant de protéger la vie de ses Space Marines. Deux Compagnies des Dark Angels étaient en position pour couper l’avancée des Orks et de les retenir le temps que le reste des forces arrive, mais ces deux Compagnies étaient en fait parfaitement placées pour attaquer Keltis : le plan de Lion El’Jonson était d’encercler les Orks dans la ville pour les exterminer. Le Lion avait de plus fait en sorte d’attirer les Orks hors des canyons et des vallées où ils s’étaient retranchés car il ne voulait pas risquer un assaut sur les positions des Orks, et s’était servi de l’appât que représentait la ville de Keltis pour les attirer dans un piège. Astelan aurait demandé l’autorisation d’avancer les deux Compagnie pour bloquer leur avance mais Lion El’Jonson aurait refusé, ordonnant de laisser les Orks mettre à sac Keltis, laissant ainsi le temps de converger vers eux avant de les exterminer jusqu’au dernier. Il pensait que si les Dark Angels attaquaient dans la plaine, les Orks auraient une chance de battre en retraite ou de se disperser, ce qui aurait rallongé la campagne de plusieurs mois et aurait coûté la vie de nombreux Space Marines. Le Primarque aurait affirmé à Astelan qu’il aurait sacrifié avec joie un demi-million de personnes contre celles de cent Space Marines.
Malgré tout, Astelan a ordonné aux deux Compagnies d’intercepter les Orks et de les empêcher d’atteindre Keltis. Les deux Compagnies ont subi de lourdes pertes, comme Lion El’Jonson l’avait prédit, mais elles ont tenu bon jusqu’à ce qu’une contre-attaque soit lancée. Les Orks ont battu en retraite, privant les Dark Angels d’une victoire décisive. Toutefois Keltis avait été sauvée, à la satisfaction d’Astelan.
Mais le Lion plongea dans une rage noire, bannissant Astelan et son Chapitre sur Caliban, refusant même une audience à ce dernier. Astelan deviendra le lieutenant de Luther et aura sa vengeance en devenant le Déchu qui prononcera l’ordre de tirer sur la flotte du Lion après l’Hérésie d’Horus lors du retour du Primarque sur Caliban, déclenchant la bataille qui verra la destruction de Caliban et la disparition du Lion.[31]
La Campagne de Molech
Lion El’Jonson accompagna l’Empereur sur un Monde Chevalier du nom de Molech. En plus de Fulgrim, de Jaghatai Khan et d’Horus Lupercal, le Lion resta quelques mois sur cette planète qui se soumit sans difficulté devant l’Imperium. L’Empereur était déjà venu autrefois sur cette planète, des millénaires avant Son ascension comme Maître de l’Humanité, et les restes du vaisseau dans lequel Il était venu étaient restés, laissés au bout d’une vallée montagneuse. Le Lion y fera construire un de ses châteaux lugubres, la citadelle de l’Aube.
Nul ne sait ce que l’Empereur était venu faire avec quatre Primarques sur ce monde, mais Il semble avait emmené le Lion et ses frères dans une caverne menant au centre d’une montagne. Là, El’Jonson et ses frères se sont agenouillés devant l’Empereur. Ce qui s’est passé reste un mystère, même pour le Lion qui verra comme ses frères ses souvenirs effacés par l’Empereur, oubliant ce qui s’est passé dans ce lieu.[32]
L'Hérésie d'Horus
Lorsque survient le cataclysme de l’Hérésie d’Horus, El’Jonson et sa Légion se trouvaient loin de la zone des futurs combats, ce qui n’empêcha pas le Primarque de traquer et de combattre sans relâche les Traîtres. Horus avait éloigné les Dark Angels avant de déclencher sa rébellion, envoyant le Lion et ses hommes combattre dans les Mondes-Boucliers de la Ligue Gordienne, une confédération de mondes humains alliés à des Xenos.[33]
- Pour plus de détails, voir l’article dédié : l’Hérésie d'Horus
La Bataille de Diamat
Apprenant l’Atrocité de Isstvan III, le Lion prouva sa loyauté envers l’Empereur en engageant avec une petite force le combat contre les Traîtres dès qu’il apprit la félonie du Maître de Guerre. Sur le Monde-Forge de Diamat, il tenta de priver les renégats d’armes de sièges sophistiqués. Il mena brillamment une bataille spatiale contre des navires des Légions Renégates. Les Dark Angels ont ensuite atterri dans la principale forge de Diamat, balayant le peu de résistance qu’ils ont rencontré. Le Lion rencontra les dignitaires impériaux sur son vaisseau, le Magos Archoï et le Gouverneur Planétaire de Diamat, Taddeus Kulik, un homme courageux qui avait défendu personnellement son monde à la tête de ses troupes, les Dragons Tanagrans, contre les rebelles dans le feu de la bataille. El’Jonson averti les deux dirigeants de la planète qu’Horus allait certainement envoyé une nouvelle force afin de s’emparer du matériel qu’il convoitait. Après cela, les Traîtres ont organisé une contre-attaque majeure, cette fois dirigée par les Sons of Horus. Cela, aggravé par la trahison d’éléments du Magos Archoï et de ses Skitarii, força le Lion à sécuriser les entrepôts abritant les machines, haranguant ses troupes à se préparer à combattre les Sons of Horus, sachant que ces derniers viendraient l’affronter au corps à corps plutôt que de risquer un bombardent qui aurait pu détruire les machines tant convoitées par l’Architraître.
Le corps à corps fut sanglant. Pour le Lion et ses guerriers, s’étaient la première fois qu’ils tuaient d’autres Space Marines. Le Primarque massacra les renégats, sa fureur forçant les Sons of Horus à se replier. De nombreux autres assauts s’enchaînèrent et les pertes furent lourdes pour les Dark Angels. El’Jonson, face à de telles pertes, ordonna à ses hommes de retourner à l’intérieur de l’entrepôt qu’il défendait tout en contactant discrètement le Chapelain Nemiel afin qu’il détruise les canons de siège d’Horus si la défaite était inévitable. Cet ordre était lourd de sens, car une telle destruction aurait provoqué une explosion qui aurait tué tous ceux qui étaient dans le périmètre, le Lion y compris. La Bataille de Diamat prit fin lorsque l’ennemi lança sa huitième et dernière attaque, les Sons of Horus alignant des véhicules blindés en grand nombre. Encerclé, en sous nombre, le Lion était à la tête de seulement une soixantaine d’Astartes et un Dreadnought. La victoire fut acquise rapidement et soudainement, car un Techmarine Dark Angel avait fusionné l’UI (Interface Neurale utilisée par les pilotes pour contrôler les Dreadnoughts ou les Titans par exemple) du Dreadnought avec l’interface d’une des puissantes machines de guerre parsemé de batteries de canons qui pulvérisa les véhicules des Traîtres et décima jusqu’au dernier les Sons of Horus. Face à cette débâcle, la flotte des Sons of Horus se replia vers le système de Isstvan, laissant El’Jonson victorieux, qui ordonna l’anéantissement du port spatial sud de Xanthus qui concentraient les dernières unités renégates, éliminant le Magos renégat Archoï.
Espérant avoir contrecarré les plans d’Horus, le Lion caressait l’espoir de devenir le nouveau Maître de Guerre mais il fut trompé par la suite par Perturabo qui l’avait rejoint sur Diamat, et a qui il confia les dites armes, ignorant son allégeance à Horus.[34]
Perturabo détourna le Lion sur ordre d’Horus, le tenant éloigné de Terra et de Isstvan en lui apprenant que Konrad Curze menait une campagne de terreur dans le secteur voisin de Thramas. Lorsque le Lion quitta Diamat, il se lança dans une guerre et partit pour le Monde-Forge voisin de Triplex avec les forces qu’il avait amenées à Diamat et appela toute sa Légion qui combattait encore au-delà des limites de la galaxie à l’y rejoindre.[35]
- Pour plus de détails, voir l’article dédié : la Bataille de Diamat
La Croisade de Thramas
Dans le secteur de Thramas, le Lion fit face à la Légion des Night Lords qui était commandée par Konrad Curze et chargée par Horus de conquérir la Frange Orientale de la galaxie afin d’alimenter les forces de l’Architraître en hommes et ressources. Le Lion est intervenu pour mettre fin aux campagnes de terreur de la Légion Renégate et une longue guerre connue sous le nom de Croisade de Thramas où Dark Angels et Night Lords se battirent sans pitié démarra pendant trois années.
Alors que le secteur de Thramas était en grande partie conquises, seule quelques mondes dont Thramas résistant aux Night Lords, le Lion revenant de Diamat surgit pour porter le châtiment de l’Empereur contre les Traîtres. Sa première action fut d’attaquer les Mondes-Forges de Triplex, un trio de Mondes-Forges dont deux, Phall et Galatia, s’étaient ralliés à la cause du Maître de Guerre et alimentaient les armées renégates en armes. La flotte de El’Jonson pulvérisa les vaisseaux du Mechanicum renégat et des Night Lords pris par surprise. L’un des croiseurs des fils de Konrad Curze fut abordé et le Lion en personne défonça les portes menant au pont de commandement et massacra les Traîtres avant de mettre la main sur le commandant du vaisseau qui avait tenté une pitoyable attaque dans le dos. Le Lion traina le commandant Night Lord dans les profondeurs de son vaisseau amiral pour un "interrogatoire", déclarant qu’il allait comprendre sa douleur… Grâce aux aveux involontaires du prisonnier, le Lion eut la confirmation de la trahison d’Horus et que le Night Haunter l’avait rejoint, et était chargé de s’emparer des mondes de la Frange Orientale pour le Maître de Guerre. Lion El’Jonson, comprit qu’il serait trop tard pour partir aider Terra et décida à la place sauver l’Imperium.
Le Lion envoya sa Légion sur Galatia, la planète ayant été prise rapidement, notamment par les actions de la Deathwing que le Primarque lança au cœur de la principale forge de Galatia. Une fois une tête de pont dégagée, le Primarque chargea la Dreadwing qui avait prêté serment devant lui de purger le Monde-Forge rebelle. Devant la destruction de leur domaine, les Magos renégats lâchèrent des automates forgés par les technologies corrompues et interdites. Devant ce blasphème, le Lion invoqua l’ancien Plan d'Urgence Ikaros et ordonna aux Maîtres de l’Armurerie de réveiller les Excindio, les derniers des Silicia Anima qui avait été le fléau de l’âge d’or de l’Humanité, que l’Empereur avait donné au Primarque si le Mechanicum se rebellait un jour contre l’Imperium. Le Lion accompagna la douzaine d’Excindio à la surface de Galatia, où ces machines maudites trucidèrent les armées des renégats et scellèrent le destin de Galatia.
Afin de tirer parti de son avantage suite à la chute de Triplex Galatia, le Lion fit sa première incursion dans les secteurs clés de Sheol III et de Yaelis, alors en proie à de violents affrontements et changeants régulièrement de mains entre Loyalistes et Traîtres. Ces deux planètes furent conquises et purgés des cellules des Night Lords. Un front s’établit, mais le Lion était toujours incapable de rejoindre Thramas, toujours assiégé par les Night Lords, sans risquer de mettre en péril les conquêtes qu’il avait effectué, ne disposant pas des effectifs suffisants. Finalement, tout bascula sur le monde de Crucible, où les derniers vestiges désespérés de Garde de Nuit, l’armée régulière de Thramas, tenaient encore tête aux Night Lords. Les Nights Lords commandés par Konrad Curze en personne, avaient rassemblés leurs guerriers dispersés dans le secteur ainsi que leurs alliées dégénérés et une vaste armée d’esclaves armées. Les Traîtres avaient lancé une grande offensive contre les Dark Angels, ciblant particulièrement Crucible, dominé par des fortifications et des redoutes assemblées à la hâte par la Ière Légion et servant de porte d’entrée de Triplex, la seule source de leurs approvisionnements et de leurs munitions. L’assaut fut violent et les Dark Angels faillirent s’effondrer. Mais profitant des chamailleries des seigneurs Night Lords de plus en plus indisciplinés et vaniteux, ne recherchant plus que le pillage et le pouvoir individuel pour beaucoup, le Lion apparu sur le champ de bataille de Crucible, et déclencha l’Excindio une fois de plus sur Konrad Curze en personne qui se taillait une voie sanglante dans les rangs des Dark Angels. Le Night Haunter trop occupé à combattre ces horreurs, El’Jonson s’avança à la tête des Compagnons de la Deathwing et tomba sur les commandants désorganisés des Night Lords avant de les mettre en fuite, tuant de sa lame tout ceux qui se jetaient sur lui. Un furieux affrontement armé équilibré commença, les Dark Angels ne pouvant compter que sur la discipline et le leadership du Lion face aux Night Lords plus nombreux. Tout changea grâce à l’intervention des White Scars de la Confrérie du Bouclier Brisé qui avait combattu jusqu’à alors aux cotés des Night Lords, ignorant alors la situation générale de la guerre civile et qui devant les méthodes ignobles des fils de Curze et le témoignages de prisonniers Dark Angels, ils comprirent leur erreur. Les modules des White Scars s’écrasèrent au centre de la ligne de bataille tandis que leurs vaisseaux abattirent à bout portant les navires des Night Lords en orbite. La confusion s’empara des Night Lords et ils s’effondrèrent lorsque le Lion lança un nouvel assaut. Le Night Haunter fut traîné hors du champ de bataille, offrant une victoire inespérée au Lion et renversant le cours de la Croisade de Thramas. Le chef White Scar du Bouclier Brisé, Zhenjin Khan, s’agenouilla devant le Lion qui écouta son serment de retrouver son honneur suite à son erreur d’avoir combattu avec les Traîtres. Le Lion déclara qu’il devra porter le poids des ses choix et se battre pour lui, acceptant sa loyauté et sa repentance. Profitant des lourdes pertes que la VIIIe Légion avait subit, le Lion lança une offensive; mais se retrouva à faire face à diverses petites forces ennemis qui ne recherchant plus à se lancer dans une bataille majeure, faisant traîner la guerre et usant peu à peu les forces des Dark Angels.
Puis le Primarque reçut des nouvelles inquiétantes de Thramas : la planète faisait face à Ulan Hûda, un Monde-Forge allié aux Night Lords capable de naviguer dans le Warp et s'attaquant aux planètes pour les démanteler et les consommer littéralement. Le Lion refusa d’étendre ses forces en s’engageant dans un assaut majeur pour briser les lignes et s’emparer de Thramas mais n’était pas disposé à permettre que ce monde majeur soit détruit sans combat. Il rassembla un groupe de guerriers triés sur le volet pour entreprendre une attaque, en contournant les lignes principales pour frapper directement Thramas. Le Primarque rassembla un millier de vétérans de la Deathwing, les restes de plusieurs Compagnies détruites lors des combats sur Crucible, les White Scars de Zhenjin Khan et le Préteur Corswain, qui avait gagné une place aux côtés du Lion grâce à son courage et à son habileté singulière aux armes. Il partit rejoindre Thramas avec un groupe de croiseurs noir et blanc entourant son vaisseaux, l’Invincible Reason. Le Lion arriva au moment où Ulan Hûda s’apprêtait à détruire Thramas ravagé par la proximité de la masse du Monde-Forge infernal. Le Lion ordonna à sa flotte de tirer, sans tenter d’engager les navires des Night Lords ou les vaisseaux du Mechanicum Noir présents, mais utilisant la puissance de feu combinée de ses navires pour s’ouvrir un chemin vers Ulan Hûda. Il ne pouvait pas espérer détruire cet orbe maléfique, aussi se rendit-il en personne sur la surface d’Ulan Hûda. Le Lion et ses guerriers affrontèrent les horreur mécaniques dans l’enchevêtrement des forges d’Ulan Hûda. Le Primarque trouva la maîtresse de ce domaine effrayant : la Sorcière de Thramas, une ancienne Magos maléfique qui n’était plus guère que des organes desséchés maintenus dans une énorme et terrifiante enveloppe métallique et contrôlant les hordes mécaniques. Le Lion et ses Space Marines se sont retrouvés embourbés dans une mêlée frénétique qui s’étendait sur la vaste surface d’Ulan Hûda, se séparant en forces plus petites pour diviser la horde ennemie et détruire avec des charges de fusion des dizaines d’énormes émetteurs de faisceaux tranchants qui s’attaquaient à Thramas pour la découper. Seul le sacrifice héroïque des White Scars, qui se firent sauter dans les profondeurs d’Ulan Hûda en emportant avec eux les générateurs principaux du Monde-Forge, neutralisa le domaine de la Sorcière de Thramas. Au bord du désastre, le Lion s’abattit sur la Sorcière de Thramas avec la force implacable d’une avalanche, les griffes de la Magos cisaillant son armure alors même que sa lame infligeait de nouvelles blessures à la peau d’adamantium de son ennemie. Finalement, le Lion coupa la Sorcière en deux avant d’évacuer avec les survivants Ulan Hûda et de rejoindre ses vaisseaux, tandis que le Monde-Forge blessé s’échappait dans le Warp.[37]
Au vingt-quatrième mois de cette campagne le Lion fut contacté par le Premier Capitaine des Night Lords, Jago Sevatarion - ou Sevatar, - l’invitant au nom du Night Haunter de venir les rejoindre en petit comité sur le monde de Tsagualsa, siège des Night Lords depuis la Destruction de Nostramo. Arrivant à bord du croiseur Vehemence et d'un flotte; le Lion était accompagné du Capitaine Alajos et du Paladin Corswain lorsqu’il rencontra sur Tsagualsa le Primarque Konrad Curze, accompagné de Sevatar et de son Écuyer Shang. Curze lui révéla une sinistre prophétie concernant l’avenir des Dark Angels. Le Night Haunter se moqua du Lion, affirmant qu’il n’atteindra jamais Terra à temps et que cela nourrira les suspicions sur sa loyauté dans le futur. Cela dégénéra en duel, où El’Jonson affronta le Night Haunter en combat singulier tandis que leurs guerriers se firent face, Alajos perdant la vie face à Sevatar. Curze parvint à étrangler le Lion qui ne dut son salut que par l’intervention de Corswain qui planta son épée dans le dos du sinistre Night Haunter. Les deux Légions en embuscade débarquèrent sur la planète et un affrontement brutal et sans stratégie débuta. Les deux Primarques furent exfiltrés par leurs Légions et le conflit continua plus violemment que jamais, les paroles de Curze marquant le Lion profondément.
La Croisade de Thramas continua sans bataille majeure pour décider du sort de la guerre, les Night Lords parvenant sans cesse à filer entre les doigts du Lion. Le Primarque mena néanmoins la conquête du monde de Memlock, l’un des principaux bastions des forces Night Lords dans le secteur. Il affronta un Chapitre entier des Night Lords dans une forteresse sous le commandement d’Anrek Barbatos, un haut officier de la VIIIe Légion. Pendant sept semaines, Barbatos, ses guerriers et une douzaine de régiments de conscrits avaient tenu en échec la puissance de la Garde de Nuit Thramassi et trois Chapitres des Dark Angels, avant que le Lion ne le tue, le courageux Night Lord parvenant é érafler d’après la légende l’armure du Lion avant de faire face avec courage à la mort. Mais toujours tourmenté par les paroles du Night Haunter sur Tsagualsa et à peine remis des graves blessures qui lui avaient été infligées, le Lion avait entamé une nouvelle stratégie : les mondes qui ne pouvaient pas être entièrement protégés des déprédations des Night Lords furent rasés pour s’assurer qu’aucun secours ou profit ne pourrait leur être apporté. Cette politique de la terre brûlée fut accompagnée d’une consolidation des grands mondes jugés dignes d’être défendus par la Première Légion.[38]
Vers la fin de la Croisade de Thramas, Lion El’Jonson dut se rendre sur le monde de Perditus, - ancienne planète qu’il avait conquis aux côtés de Mortarion durant la Grande Croisade. Il avait appris que des Iron Hands et des Death Guards s’affrontaient pour la possession d’une arme secrète baptisée Tuchulcha. La nature des recherches entreprises là-bas par le Mechanicum sur Perditus était supposée demeurer un secret, interdit à toutes les Légions, mais il semblait que la Death Guard en avait décidé autrement. Au courant de la nature et de l’importance des recherches du Mechanicum, le Lion ordonna de faire route avec l’Invincile Reason. Durant le chemin pour atteindre Perditus, El’Jonson se retrouva aux prise avec un croiseur léger des Night Lords, l’Avenging Shadow, commandé par Nias Korvali, qui tenta de le tuer et de détruire son vaisseau en faisant exploser ses Moteurs Warp. Suite à l’implosion de l’Avenging Shadow, une onde de puissance créa une faille Warp qui happa l’Invincible Reason.
N’ayant pu lever ses Boucliers Voids à temps, le vaisseau amiral du Primarque fut abordé par les entités du Warp, mené par le Démon Majeur Kairos que le Lion prendra pour un Xenos. Un Dark Angel, ancien Archiviste, avait utilisé ses pouvoirs avec succès contre les Démons malgré l’Édit de Nikaea, fut amené devant le Primarque, celui-ci décidant de rétablir le Librarius, violant l’Édit de Nikaea, mais justifié devant la menace inédite que posait les entités du Warp. Cela provoqua une dispute au sein de la Légion qui vit le Lion tuer accidentellement sous la colère le Chapelain Nemiel, opposé à ce rétablissement. Les Démons furent vaincus lorsque le Lion battit dans la salle du noyau Warp de son vaisseau Kairos lors d’un duel bref mais intense, saisissant par un de ses cous le Démon Majeur avant de l’embrocher, tout en ayant refusé d’écouter les paroles corruptrices de la créature, mais qui dans son imprudence, avait laissé entendre au Primarque que l’Empereur vivait encore. Le Lion se moquera de Kairos en lui demandant avant que celui-ci n’éclate en un globe d’énergie, si il avait vu son coup d’épée venir, la créature ayant affirmé être la convergence du destin, le maître des parallèles et avoir la capacité de voir le passé et l’avenir.
Arrivé sur Perditus, la bataille faisait rage dans la station Magellix qui accueillait le centre de recherche du Mechanicum. Le Lion encercla le système et ordonna sur les canaux de communication un cessez le feu entre les deux belligérants. Il reçut un message du commandant de la Death Guard sur Perditus, le Premier Capitaine Calas Typhon, qui lui annonça qu’il respecterait le cessez le feu tout en le menaçant de représailles. Le Lion lui conseilla de lever les yeux, Typhon constatant que le Primarque avait tiré une torpille provoquant de grandes destructions en gage d’avertissement. Le Lion ordonna à toutes les forces de la station Magellix de se retirer, garantissant un sauf-conduit de retour jusqu’à leurs vaisseaux. Typhon devait rester à Magellix avec une garde personnelle ne dépassant pas la centaine de frères, afin d’être présent aux pourparlers qui se tiendront sous l’égide du Primarque. Le reste de ses troupes devaient se retirer à deux cents mille kilomètres de l’orbite et le non-respect de ces conditions entraînera leur destruction. Les mêmes instructions furent transmises aux Iron Hands commandés par le Capitaine Midoa.
Atterrissant depuis un Warhawk dans la cour intérieur de la station Magellix en compagnie d’un millier de Dark Angels, le Lion débarqua, les Iron Hands et les Death Guards attendant d’un coté. Typhon et Midoa furent autorisés à s’approcher de l’appareil du Lion. Le Primarque s’avança vers les dignitaires du Mechanicum qui l’attendaient et qui se présentèrent à lui par ordre ascendant d’importance, de sorte que le Lion négligea aussitôt les onze premiers de ces hommes ratatinés et à demi machine, pour concentrer toute son attention considérable et intimidante sur le dernier : le Grand Magos Khir Doth Iaxis, superviseur de Magellix et gardien de Tuchulcha, comme ses hérauts en attestèrent. Iaxis invita le Lion à le suivre dans les tunnels du dessous de la station Magellix.
Le Lion se retrouva dans une caverne centrale dont le passage était barré par un immense portail, blasonné du symbole du Mechanicum. Iaxis tendit la main vers une plaque de lecture installée dans le métal près des battants et les yeux perçants du Lion entrevirent un tracé sur le poignet tendu du Technoprêtre, un contour estompé, presque indiscernable du reste de la peau : un électrotatouage, mais le Lion n’avait encore jamais vu le dessin que recelait le bras d’Iaxis. Celui d’un reptile stylisé, les ailes repliées, superposé sur lui-même de sorte que son cou se fondait avec son corps et que sa tête jouxtait sa queue. Un dragon… Iaxis affirma que ce n’était qu’un totem puéril issus de l’Ordre du Dragon, secte défunte.
Entrant dans la caverne, Lion El’Jonson vit la voûte du plafond haute de presque soixante-dix mètres percée de nombreux anneaux supportant de lourdes chaînes auxquelles pendaient des lanternes à gaz vacillantes. Les parois, écartées de près de deux cents mètres au point le plus large, étaient cachées derrière des panneaux d’appareillages du Mechanicum et la pierre nue disparaissait derrière des bancs de cadrans et de leviers, de diodes clignotantes, de bobines et de tuyauterie. Des passerelles et coursives, escaliers et échelles étaient arrangés autour de l’objet du Warp en lui-même, les sondes des capteurs, les paraboles de surveillance et les échafaudages l’emprisonnant davantage. Tuchulcha était toujours là, une sphère parfaite d’un noir marbré de gris sombre, et de petites taches dorées se déplaçant lentement à sa surface. Ayant un diamètre de dix virgule soixante-sept mètres, Tuchulcha était fait d’un matériau inconnu, que n’était parvenu à pénétrer aucun des capteurs, des mèches de forage ou des outils que le Mechanicum avait amené avec lui. L’engin Warp était accroché à un Serviteur ayant la forme d’un jeune garçon - ce qui répugna Lion El’Jonson - et à travers lui, il communiqua avec le Lion. Tuchulcha fut ravi de revoir le Primarque qui était étonné d’apprendre qu’il parlait. Le Lion se méfiait de l’entité, y voyant un danger comme la Conformité du système le lui avait appris, sans compter qu’un guerre faisait rage pour mettre la main sur lui. Tuchulcha affirma ne pouvoir être détruit tout en affirmant que le Lion lui faisait peur. Tuchulcha prouva son utilité en accomplissant un prodige : le Lion sentit son corps et son esprit faire comme une embardée, la sensation se situant quelque part entre celles d’une translation dans le Warp et d’une téléportation rapide. L’obscurité occulta sa vision pendant un instant, et quand elle fut de nouveau dégagée, il ne se trouvait plus dans la caverne sous Perditus Ultima mais dans sa salle du trône à bord de l’Invincible Reason. Tuchulcha et son avatar, sans la majeure partie de leurs machines d’observation, flottaient derrière le trône, cependant qu’Iaxis se tenait là où il s’était trouvé, à quelques mètres sur la droite du Primarque. Le Lion était confus, incapable pendant plusieurs secondes de comprendre ce qui s’était produit. Il finit par réaliser que Tuchulcha devait avoir transféré la Barge de Bataille dans le Warp, et s’être déplacé vers le vaisseau un instant plus tard, avec le Primarque et le Technoprêtre. Mais en même temps, Tuchulcha avait envoyé l’Invincible Reason dans le Warp, alors qu’il se trouvait trop près de la planète et de l’étoile pour une translation et provoquant la panique à bord du navire. Tuchulcha était capable de se transférer directement de l’espace réel vers l’espace Warp, sans aucune onde de retour ni déplacement gravimétrique ! Le Lion ordonna à Tuchulcha de les ramener dans l’espace réelle près de Perditus, ce que la sphère fit tout en lui demandant qu’est ce qu’il devait faire du reste de la flotte des Dark Angels qu’il avait transféré dans l’Immaterium…
Plus tard, le Lion reçut dans la salle d’audience de son vaisseau amiral, assis sur son trône et Corswain à sa droite, Calas Typhon pour des pourparlers. Le Lion voulait savoir à quel point la connaissance du secret de Perditus avait pu se propager et la raison de la présences des Iron Hands, sans chef depuis la mort de Ferrus Manus sur Isstvan V. Typhon et Midoa se présentèrent devant le Primarque, Typhon exprimant ouvertement son hostilité, forçant El’Jonson à le remettre à sa place. Il demanda la raison de la présence de Typhon sur Perditus, la réponse étant Tuchulcha, Typhon connaissant son existence pour avoir participé à la campagne de Perditus durant la Grande Croisade. Le Premier Capitaine de la Death Guard expliqua qu’Horus désirait s’emparer de la sphère avant d’inviter El’Jonson à rallier la cause du Maître de Guerre. Mais le Lion soupçonna Typhon de mener ses propres plans en l’absence de Mortarion du fait du peu de troupes de la Death Guard dans le système. Quand ce fut le tour du Capitaine Midoa de s’exprimer, ce dernier expliqua qu’il était venu sécuriser Perditus Ultima contre les Traîtres après avoir appris la tragédie qui avait frappé sa Légion. Lion El’Jonson apprit surtout que les Iron Hands avaient été interceptés par une flotte des Ultramarine près d’Ojanus, recevant la nouvelle que le seigneur Guilliman rassemblait toutes les forces Loyalistes en Ultramar et que le Fils Vengeur les avait plus tard envoyés vers Perditus, craignant que les Traîtres ne puissent tenter de s’emparer de l’objet détenu par le Mechanicum, objet à détruire s’il le fallait. Après un instant de réflexion, le Lion ordonna que les vaisseaux de la flotte se placent en formation pour le bombardement de Perditus Ultima, malgré les protestations de Typhon et de Midoa. Le Primarque ne voulait pas que Guilliman mette la main sur Tuchulcha et voulait que Typhon répande la nouvelle de sa prétendue destruction chez les Traîtres.
Le Lion surveilla l’éloignement des vaisseaux des Iron Hands et de la Death Guard de Perditus Ultima. Le Primarque s’apprêta à s’en aller une fois Typhon et Midoa ayant tous deux rejoint leurs vaisseaux respectifs, lorsque son ouïe surprit un message de dame Fiana, sa Navigatrice, l’informant qu’elle détectait une distorsion dans le Warp autour de Perditus Ultima, comme un vortex miniature, un trou que quelqu’un percerait au travers du Warp depuis le vaisseau amiral de Calas Typhon, le Terminus Est. Typhon cherchait à atteindra la caverne où se trouvait Tuchulcha par un genre de tunnel dans le Warp. Furieux, le Primarque ordonna à Corswain, à sa garde et aux Archivistes de le rejoindre dans la chambre de téléportation pour rejoindre au plus vite les installations de Magellix.
Le Primarque se téléporta dans l’installation alors que Typhon s’était déjà tracé un chemin sanglant vers Tuchulcha, massacrant les Skitarii qui lui barraient la route. El’Jonson attaqua avec ses Archivistes l’arrière-garde de la Death Guard mais récupéra Tuchulcha facilement, la sphère souhaitant partir avec lui après avoir téléporté Typhon et ses hommes sur le Terminus Est. Après avoir mis fin à la guerre pour Perditus et chassé la Death Guard commandé par Calas Typhon, le Lion garda Tuchulcha avec lui, ce qui l’aidera durant la guerre contre les Night Lords.[41]
Il divisa par la suite sa Légion, en mettant une partie sous le commandement du Sénéchal Corswain qui traquera la Death Guard de Typhon.[42]
Grâce aux capacités de Tuchulcha, qui appréciait sincèrement le Lion et avec qui il aura de nombreux échanges au fil de l’Hérésie, El’Jonson put organiser une embuscade dévastatrice contre la flotte des Night Lords qui lui filait entre les doigts depuis trop longtemps. Pouvant désormais contourner les puissantes tempêtes Warp, le Lion prépara une bataille décisive qui allait définitivement briser son ennemi. Dans un premier temps, le Primarque mena dans un premier temps un harcèlement des flottes des Night Lords, écrasant ceux qui essayaient de se battre et laissant fuir ceux qui choisissaient de s’échapper. En l’espace de quelques mois, huit flottilles distinctes des Night Lords avaient été dispersées, forçant les Night Lords à se réorganiser. Dans un deuxième temps, le Lion apprit aux seigneurs du Monde-Forge Loyaliste de Gulgorahd l’emplacement des vestiges de la Legio Victorum, une Legio renégate détestée par le belligérant Monde-Forge. Les Magos belliqueux de Gulgorahd quittèrent leur domaine pour châtier l’ennemi, appâtant les Night Lords qui cherchaient à briser ce monde depuis le début de la Croisade de Thramas. Les Night Lords sous le commandement de Curze se rassemblèrent en masse dans le monde de Sheol IX avant de lancer l’assaut contre Gulgorahd. C’était là qu’allait enfin se dérouler la bataille décisive souhaitée par le Lion. Grâce au saut Warp précis de Tuchulcha, le Primarque, à la tête d’une flotte gigantesque, apparue soudainement en orbite de Sheol IX, prenant totalement en surprise la flotte des Night Lords et les compagnies de combat à la surface. Ce fut une boucherie. Les navires des Night Lords furent détruits en masse, tandis que les vaisseaux des Dark Angels bombardèrent Sheol IX, causant des pertes catastrophiques à la VIIIe Légion. Laissant les quelques vaisseaux renégats qui étaient parvenus à s’enfuir, le Lion rassembla le gros de ses forces pour débarquer sur Sheol IX et éliminer les Night Lords. El’Jonson réaffronta le Night Haunter en duel, leur corps à corps ayant été bref mais vicieux et qui laissera le Curze gravement blessé et dans le coma. Le Lion aurait achevé son frère ténébreux si les Capitaines des Night Lords n’avaient pas engagé la dernière de leurs réserves pour le retenir et traîner le Night Haunter comateux jusqu’au dernier des transporteurs afin de rejoindre le vaisseau amiral des Night Lords en orbite. Malgré son éclatante victoire, le Lion s’est tenu au milieu des cendres de Sheol IX, ruminant les paroles que Konrad Curze lui avait dit sur Tsagualsa.[43]
Le dernier acte de la Croisade de Thramas vit la tentative désespérée des survivants Night Lords, dirigé par le Premier Capitaine Sevatar, de fuir en regroupant les navires survivants sur la petite et insignifiante étoile de Qetesh. Le Lion réattaqua en émergeant de nouveau par surprise. Tentant le tout pour le tout, les Night Lords foncèrent sur la flotte Dark Angels afin d’en faire passer le maximum et fuir dans le Warp. Durant cette action, le Lion combattit le Night Haunter, revenu à lui, et qui avait abordé le vaisseau amiral du Lion avec l’élite de sa Légion et Sevatar. Mais devant la débandade de la VIIIe Légion, le Night Haunter s’enfuit dans les profondeurs du navire, démarrant une chasse entre lui et le Lion. El’Jonson avait remporté la Croisade de Thramas et avait brisé pour toujours les Night Lords, au prix néanmoins de lourdes pertes et la lourdeurs des prophéties de Curze sur ce qu’on pensera de lui et le poids des destructions qu’il avait été obligé de répandre.[44]
- Pour plus de détails, voir les articles dédiés : la Croisade de Thramas et la Bataille de Perditus
L'Imperium Secundus
- « Insulte-moi encore, frère, et "théoriquement", je te mettrai mon poing "pratique" dans la figure. »
Entre temps, il apprit la formation de l’Imperium Secundus par son frère Roboute Guilliman, et craignant une tentative du Seigneur d’Ultramar de former un Imperium rival à celui de l’Empereur, il parvint avec l’aide de Tuchulcha à passer la Tempête de la Ruine et d’atteindre Macragge, guidé par le Pharos, un phare Xenos se trouvant sur le monde de Sotha, dans Ultramar. Le Pharos remplaçait l’Astronomican, voilé aux yeux de tous les Loyalistes dans la partie orientale de la galaxie depuis l’avènement de la tempête Warp baptisée la Tempête de la Ruine. El’Jonson fut reçut avec les honneurs par le Fils Vengeur. La guerre entre Dark Angels et Ultramarines fut néanmoins évités de justesse lorsque Curze déclencha les Modules d’Atterrissage de la flotte de la Ière Légion - en profitant pour s’échapper - faisant croire à une attaque de la part des Anges. La raison l’emporta et le Lion pourchassa le Roi Sombre, le combattant de nouveau aux côtés de Guilliman, y risquant sa vie lorsque Curze, dans sa fuite, déclencha un piège dans la chapelle du Mémorial, où tous les échanges avec la lointaine Sotha et Macragge étaient effectués. Les deux Primarques faillirent périrent mais ils ont tous les deux survécus grâce à Barabas Dantioch, l’Iron Warrior Loyaliste en charge du Pharos à la demande de Guilliman, et qui fut témoin à travers le dispositif de leur duel avec le Night Haunter. Sur Sotha, il fut désagréable et méfiant avec l’Iron Warrior, avant de se faire remettre à sa place par Guilliman qui défendit le loyal Iron Warrior. Tandis que Dantioch cherchait à les ramener sur Macragge, il apprit que des rêves prémonitoires touchaient les Ultramarines en charge de la surveillance du Pharos et que l’un d’eux avait rêvé de l’arrivée prochaine d’un "ange" sur Macragge.
Plus tard, lorsqu’il sera banni par Guilliman et Sanguinius de l’Imperium Secundus, le Lion, tenant sa lame brisée par le Fils Vengeur, discuta de nouveau avec un Guetteur des Ténèbres. La créature lui suggéra de rejoindre Caliban, El’Jonson pensant alors qu’elle était perdue, se demandant si il pouvait en faire un foyer pour l’Humanité et si il était encore temps de sauver son monde et sa Légion.
Quoi qu’il en soit, le fait que les Guetteurs des Ténèbres soient les seuls à connaître depuis des millénaires la survie du Lion, le gardant caché au sein même du Roc, suggère fortement une proximité qui pourrait remonter à l’arrivée du Lion sur Caliban…Il retourna sur Macragge par le même dispositif du Pharos, Guilliman lui prenant la main et grâce à sa volonté, le téléporta instantanément sur Macragge en prenant le chemin inverse de leur arrivée sur Sotha. Puis le Lion et Guilliman mirent le corps de leur frère Vulkan retrouvé sur Macragge dans un tombeau. Le Seigneur des Dracs était arrivé par un moyen mystérieux sur le monde des Ultramarines, mais fut tué suite à son combat contre Curze, un poignard nommée la Fulgurite enfoncé dans le cœur. Puis Sanguinius, l’"ange", atteignit à son tour Macragge avec sa Légion, suite à l’éprouvante campagne de Signus. Le Lion finit par accepter de rallier l’Imperium Secundus, convaincu que Terra était tombé, et que l’Empereur n’était plus. Il devint Seigneur Protecteur au sein du Triumvirat formé de lui, Guilliman et Sanguinius.[46]
Sa vie sur Macragge fut marquée par le départ des Salamanders qui avaient rallié la capital d’Ultramar grâce au Pharos, fuyant le Massacre du Site d'Atterrissage. Avec Guilliman et Sanguinius, il reçut en audience officielle le Capitaine Artellus Numeon, Maître de facto de la XVIIIe Légion, dans le Convincus Cubicularum, l’une des nombreuses salles d’audience de la Forteresse de Hera. Numeon annonça son départ vers Nocturne afin d’y enterrer le Primarque Vulkan dont le corps reposait dans un sarcophage dans Macragge Civitas la capitale de la planète des Ultramarines - malgré sa disparition pendant un court laps de temps. Le Lion resta silencieux durant cette audience, mais suite à la déclaration finale de Numeon, il lui demanda comment il espérait partir avec la Tempête de la Ruine qui faisait rage. Plus tard, il retrouvera Numeon dans les Jardins du Souvenir, voulant s’entretenir avec lui, intrigué et se demandant ce que pouvait bien ressentir un guerrier à qui il tarde de retourner sur sa planète. Numeon lui rétorqua qu’il ne partageait pas l’idéal de Guilliman concernant l’Imperium Secundus, sentiment que semblait partager en partie le Lion, sous entendant qu’il comprenait le malaise sur le fait que certains aient si rapidement renoncé à Terra. Il laissa finalement Numeon pleurer Vulkan, tout comme lui-même le pleurait.[47]
Plus tard, le Lion exigea de voir Sanguinius en audience immédiatement. Devant le refus du chef de la Garde Sanguinienne, Azkællon, il dut attendre, pour découvrir finalement que celui qui le recevait n’était pas Sanguinius, mais son Héraut - un Blood Angel anonyme - chargé de le représenter et baptisé le Sanguinor…[48]
Par la suite, se sentant responsable des attaques de Curze à travers Ultramar, et obsédé par la chasse de son sombre frère, il le traqua dans tout les Cinq Cent Mondes, traque marquée par le massacre de Word Bearers et de World Eaters dans le système de Zephath que les Traîtres avaient ravagé. Arrivant en orbite au-dessus de ce monde - et persuadé d’y trouver Curze, les forces du Lion débarquèrent et lui envoyèrent une image d’une tour massive faite de squelettes des habitants de la cité d’Antilasta. Une fois sur place, le Primarque apprit que cette tour blasphématoire était faite des restes des cinq millions d’habitants d’Antilasta, ce qui le répugna au plus au point. Peu après, une corvette de sa flotte, le Colgrevance, lui signala que dans le continent sud se trouvait une fortification ennemie. Le Lion ordonna une attaque sur la forteresse, la rejoignant avec un Stormbird. Arrivé sur les lieux des combats, le Lion sauta dans le vide à cinquante mètres d’altitude, brisant les restes d’un bunker comme du verre sous son poids. Il nettoya les tunnels enterrés de la forteresse principale, en laissant à d’autres membres du conseil de commandement le soin de ratisser les structures qui restaient en surface. Les Dark Angels ont pénétré de force dans le tunnel de la forteresse et ont commencé à combattre les Légionnaires renégats encore présents. Devant la furieuse résistance des Traîtres, la Dreadwing fut lâché et lança un assaut, achevant de purger toute présence ennemie. Plus tard, dans la capitale Numentis vidée de ses habitants, le Lion posa ses quartiers et rencontra les dirigeants de la poignée de survivants de Zephath alors que les Dark Angels reconstruisaient la ville. Les tours des Word Bearers furent détruites et les restes des morts enterrés en masse. Le Lion nomma les délégués comme dirigeants du monde, faisant comprendre que les Dark Angels ne resteront pas longtemps, malgré les suppliques des délégués.
Lion El’Jonson revint en urgence sur Macragge lorsque son Navigator lui apprit que le Pharos s’était éteint. Furieux, le Lion pensa que Curze était derrière tout ça et ordonna à Tuchulcha de l’amener au plus vite sur Macragge, persuadé que le Night Haunter en ferait sa prochaine cible. Arrivé sur Macragge, il apprit la Défense de Sotha et la présence du Night Haunter dans les provinces de l’Illyrium, en rébellion ouverte contre le gouvernement central de la capitale d’Ultramar. Le Lion fut frappé de stupeur et de honte d’apprendre que Curze était présent sur Macragge depuis tout ce temps alors qu’il le traquait inutilement dans tout Ultramar. Il se disputa avec Guilliman qui l’accusait d’être inefficace, d’avoir échoué à défendre le Grand Ange. Avec le Fils Vengeur, il retrouva Sanguinius dans la Bibliothèque de Ptolemee. Là, Sanguinius expliqua à ses frères sa rencontre avec Curze et surtout qu’il allait mourir de la mains d’Horus, comme ses visions le lui avait montré, ce qui inquiéta le Lion qui jura de le protéger. Obtenant le droit de l’Ange d’appliquer la loi martiale malgré les protestations de Guilliman, le Lion mena une campagne brutale dans cette province, ses méthodes étant de plus en plus brutal et violentes. Il finit par utiliser des Modules et des Béliers d’Assaut comme moyen de bombardement orbital, ruse appliquée pour respecter la promesse qu’il avait faite à ses frères de pas utiliser les moyens habituels de ce type de bombardement. Les rebelles furent brisés, lui permettant de partir attraper Curze. Dans les ruines du carnage qu’il avait provoqué, le Lion fit face au Night Haunter qui surgit par surprise, avant de s’enfuir. Le Seigneur des Dark Angels poursuivit de prêt Konrad Curze, jusqu’à rejoindre l’intérieur d’un temple païen de l’Illyrium, s’enfonçant dans les catacombes. Heureusement, le Lion avait cartographié l’ensemble du site et ses hommes avaient désactivé les Bombes à Fusion que Curze avait placé dans l’espoir d’y ensevelir le Lion. Le Night Haunter tenta de rejoindre la surface mais fit face à trois Fire Raptors Dark Angels. Sa proie prit en tenaille, le Lion se jeta sur son frère psychopathe alors que ce dernier lui expliquait que ce sera un assassin envoyé par l’Empereur qui le tuera. Le Lion finit par prendre le dessus et lui brisa le dos.
Néanmoins, lors du procès du Night Haunter, Guilliman et Sanguinius apprirent les actes commis par le Lion en Illyrium et le chassèrent de l’Imperium Secundus. Guilliman brisera lui même son épée en deux. Humilié, le Lion s’apprêtait à partir lorsqu’il réalisa que les paroles que Curze lui avait dit durant leur dernier duel prophétisait la survie de Terra et de l’Empereur. Il demanda à Tuchulcha de le faire téléporter depuis son vaisseau amiral jusqu’à la salle de Sanguinius. El’Jonson arriva à temps avant que le Grand Ange n’exécute de ses mains Curze et révéla à ses frères les parole du Night Haunter. Malgré les réticences de Guilliman, le Lion affirma que les visions de Curze étaient véridiques, car il avait prédit que son épée serait brisée. De plus, si l’assassin qui devait le tuer n’était même pas encore né, et qu’il sera envoyé par l’Empereur dans l’avenir, cela signifiait que le Maître de l’Humanité était toujours vivant et que Terra tenait bon. Choqués, les Primarques abolirent l’Imperium Secundus et organisèrent une vaste campagne afin de rallier au plus vite Terra menacé par les armées du Maître de Guerre.[49]
- Pour plus de détails, voir l’article dédié : l’Imperium Secundus
Vers Terra
Avec Curze solidement enchaîné dans une cellule de son vaisseau amiral, l’Invincible Reason, le Lion partit avec sa Légion, suivit de Guilliman, de Sanguinius et de leurs Légions respectives, Ultramarines et Blood Angels. Le Lion tenta d’interroger son frère dément qui lui affirma que ses visions lui avait montré qu’El’Jonson n’atteindra jamais Terra à temps. Néanmoins, le Lion perçut un instant d’incertitudes de Curze. Son interrogatoire du Night Haunter prit soudainement fin lorsqu’il fut contacté d’urgence. Le Primarque rejoignit la passerelle de son vaisseau et demanda si ils étaient arrivé en vue de Terra, mais en réalité, les Dark Angels ignoraient où ils se trouvaient.
Les vaisseaux de la flotte du Lion avent été pris dans les furieuses tempêtes Warp, les forçant à faire une se translation en bordure d’un système pris dans un maelström, et dont les confins étaient délimités par une barrière de flammes Warp furibondes. Au-devant des Dark Angels et sur bâbord, cette démence furieuse se déchaînait sur des milliards de kilomètres. Ce rempart formait comme une aurore boréale sanguine, boursouflée d’une telle violence que le Lion entendait dans son âme le rugissement de son existence torturée. Des courants cycloniques de la taille de géantes gazeuses entraient en collision, se fondaient les uns dans les autres et finissaient par se disjoindre. Les réacteurs de la flotte s’efforçaient d’éloigner les vaisseaux de l’étreinte du cataclysme. Derrière la barrière, le Primarque vit la Tempête de la Ruine bouillonner à travers le vide spatial et une violente ecchymose aux couleurs agressives qui couvrait les ténèbres. Aucune étoile n’apparaissait et la Navigatrice en chef du Lion, Theralyn Fiana, ne parvenait pas à déterminer leur position. Dans l’espace proche qui séparait la barrière de la flotte de Lion El’Jonson, s’étalait un cimetière de vaisseaux qui n’avaient pas la capacité de voyager dans le Warp.
Le Lion, furieux, alla voir Tuchulcha dans la pièce qu’il occupait dans l’Invincible Reason, lui demandant pourquoi il n’avait pas rallié le Monde-Trône mais Tuchulcha souligna qu’il avait dit seulement qu’il effectuerait le saut nécessaire. Le Lion. tira son Épée Tronçonneuse, Lame Loup, n’attendant qu’une provocation de Tuchulcha pour le tronçonner. Tuchulcha argumenta que Terra était trop loin et la tempête trop puissante, alors il avait amené le Primarque et sa Légion là où ils devaient si ils souhaitaient trouver Terra, dans ce système, se nommant Pandorax.
Puis le Lion reçut une information des ses hommes, un vaisseau de guerre s’approchait de leur position. C’était une frégate des Iron Hands, le Sthenelus. La frégate était mal en point mais le Capitaine du Sthenelus, un dénommé Khalybus, demanda à être reçu, ce que le Lion accepta. Une garde d’honneur reçut le Capitaine Iron Hand dans la baie d’atterrissage, et l’escorta le long du couloir qui menait au trône du Lion. Le Primarque salua Khalybus et les deux autres guerriers qui l’accompagnait, le Sergent Raud et un Raven Guard nommé Levannas. Le Lion apprit que le Sthenelus était tout ce qui restait à ce groupe de Loyalistes depuis Isstvan V. Le Seigneur de Caliban demanda si Pandorax était leur terrain de chasse mais Khalybus expliqua qu’il recherchait juste le Frère-Capitaine Atticus dont le Croiseur d’Attaque, le Veritas Ferrum, avait atteint ce système avant de se diriger vers le monde de Pythos. Le Lion songea aux paroles de Tuchulcha, ne pouvant ignorer la convergence d’événements qui pointaient vers Pandorax. Il décida d’examiner les épaves des vaisseaux de Pandorax, espérant trouver l’indice qui lui permettra de savoir où aller pour rallier Terra.
Dans son Stormbird, le Lion se rapprocha de la déchirure au flanc d’un convoyeur de masse, une des épaves les plus imposantes parmi le cimetière céleste dénommée le Chorale. Exception faite de la brèche qui s’étendait sur presque un tiers de sa longueur, sa coque était intacte. Le Lion étudia le navire afin d’en percer le mystère. Les Moteurs Warp du Chorale avaient été enlevés et utilisé pour des voyages courts, par de nombreux possesseurs. Le Lion se coiffa de son casque et se propulsa vers le sol de l’épave à même le vide où ses semelles magnétiques se verrouillèrent aux plaques de revêtement. Accompagné de Khalybus et d’une escouade de cinq hommes, le Lion découvrit des surfaces couverte de runes ennemis, certaines pyrogravées sur la surface, d’autres tracées au sang. Des mains humaines avaient recouvert ces murs, et le langage dont elles avaient usé ne trouvait aucune origine dans l’univers matériel. L’étoile à huit pointes dominait de sa présence tous les autres signes. En voyant ces symboles blasphématoires, Khalybus informa le Lion que lui et ses hommes avaient établis une base sur la lune de Thrinos du système voisin d’Anesidorax et qu’il s’y trouvait des réfugiés de nombreux mondes, chassés de leurs foyers par le Chaos. Le Lion s’arrêta devant une de ces pièces closes et regarda à travers le plastacier de la lucarne. Il força l’ouverture de la porte et pénétra à l’intérieur, avant d’examiner les cadavres massacrés lors d’un rituel et serrant entre leurs doigts des lames primitives. Le Primarque comprit que ces cultistes étaient responsables de la brèche qui avait détruit le Chorale et les autres vaisseaux qui constituaient le cimetière d’épaves. Le rituel avait été précipité, les cultistes ayant été découvert avant de pouvoir atteindre leur vraie cible, Pythos, pour y commettre leur sacrifice, ils s’étaient sacrifiés dans le secteur de Pandorax. Sur le pont de commandement, il y avait davantage de cadavres et tous avaient succombé au même genre de suicide rituel qui avait emporté les occupants des précédentes chambres. Le Lion observa sur chaque flanc d’une dalle des runes, des lignes de des caractères avaient été gravées avec soin et frénésie à la périphérie de chaque face. Le Primarque reconnut les dessins qu’elles entouraient comme des cartes stellaires, malgré la présence d’autres lignes suggérant des êtres monstrueux, et une galaxie prise dans les griffes de l’horreur. Il comprit que les cultistes menaient un pèlerinage, et en analysant leur trajets, il vit qu’ils étaient parti d’un lieu maudit responsable de toute le folie dans la galaxie : Davin.
Revenu dans ses quartiers, le Lion songea à ce qu’il avait vu à bord du Chorale tandis que la flotte Dark Angel parvint à l’ancrage au-dessus de Thrinos. Il retrouva Tuchulcha pour lui demander si il pouvait les mener sur Davin. La sphère lui répondit que non, affirmant que des obstacles se présentaient mais qu’il pouvait accomplir une partie du trajet, jusqu’à la barrière la plus proche et qu’il pouvait aller plus loin si ils franchissaient l’obstacle jusqu'au suivant. Il confirma au Lion qu’il fallait atteindre Davin avant de pouvoir rallier Terra, car le courant "s’écoulait dans cette direction".
Mais cela intrigua le Lion : si des obstacles avaient été mis en place pour protéger Davin, cela montrait l’importance de cet orbe maudit. Il ordonna à son chœur astropathique de contacter Sanguinius et Guilliman qui se démenaient de leurs côtés dans la fureur du Warp, leur demandant de rejoindre Thrinos, car il avait trouvé un chemin pour rejoindre Terra. Un quart des Astropathes du Lion périrent afin d’envoyer ce message.
Les flottes des Ultramarines et des Blood Angels rallièrent Thrinos et le Lion retrouva ses deux frères dans la forteresse construite par les Iron Hands à la surface de la lune. L’Ange Sanguinius apprit au Lion et à Guilliman qu’il avait échangé avec des humains réfugiés qui vivaient dans un campement. Ils avaient parlé de l’existence du "Pèlerin", une chose les ayant chassé de leurs planètes, une abomination qui changeait les mondes en cauchemar vivant. Le Lion quant à lui, expliqua que leur destin était de se rendre jusqu’à Davin. Sanguinius, guidé par ses visions, soutient cette idée face aux réticences de Guilliman méfiant, car il y voyait un piège. Mais le Fils Vengeur fini par se rallier à leur choix et les trois Primarques partirent ensemble avec leurs flottes.
Pendant qu’ils se trouvaient dans le Warp, cherchant à passer à travers l’impénétrable Tempête de la Ruine qui les isolait du reste de la galaxie, les trois flottes Loyalistes ont été forcées de revenir dans l’univers matériel en raison de la présence d’un "obstacle" qui n’était ni plus ni moins qu’une forteresse flottante chaotique de la taille d’un système solaire. Ses murs avaient des millions de kilomètres d’épaisseur et des milliards de kilomètres de long. Face à une construction aussi impossible, même le bombardement combiné des trois flottes Astartes était inefficace et avec la Tempête de la Ruine qui faisait rage autour d’elles, aucun autre itinéraire n’a pu être trouvé autour de la construction. La seule option était de briser une partie de la forteresse. Sanguinius, réalisant qu’aucune construction de ce genre n’aurait pu être faite par une race du monde physique, en déduisit qu’elle venait du Warp et ancrée dans le monde matériel par le biais du Monde-Forge de Pyrrhan, tombé sous le coup des Démons. Sanguinius convainquit le Lion et Guilliman de lancer un assaut sur Pyrrhan et, suite à la bataille qui vit la victoire des Impériaux contre les Démons, la porte massive au centre de la forteresse démoniaque s’effondra. Les flottes Loyalistes purent se frayer un chemin avant de rejoindre un autre système, celui d’Episimos, comme si le Warp les empêchait d’atteindre Davin sciemment. Les Primarques reçurent une communication depuis le monde d’Episimos III, monde sous les assauts des Démons. La Colonelle Eleska Revus qui les contacta et qui commandait les forces impériales d’Episimos expliqua que ce fut le Pèlerin, la chose évoquée par les réfugiés de Thrinos, le responsable de cette dévastation, et que c’était une immensité indestructible. Elle demanda au Lion de sauver son âme et celles de ses troupes, autrement dit, l’Exterminatus. Le Lion y consentit et il détruisit avec ses frères Episimos III qui explosa. Cette nouvelle destruction permit un agencement des formes à l’intérieur du système qui produisait la résonance qui bloquait les Loyalistes sur Epismos et leur ouvrait à présent la voie vers Davin.[50]
La Seconde Bataille de Davin
Une fois arrivé sur la lune maudite, Sanguinius provoqua la colère du Lion en emmenant par la force Curze sur Davin. Le Grand Ange avait libéré contre sa volonté le Roi Sombre de l’Invincible Reason, neutralisant des Dark Angels dans l’opération. Sanguinius espérait utiliser les capacités prophétiques de Curze pour déterminer ce qu’il était censé faire sur Davin. Le Grand Ange a ensuite recommandé un atterrissage en masse sur la lune tandis que le Lion, furieux, failli ordonner que Davin soit soumis à l’Exterminatus, malgré la présence de Sanguinius. À la dernière minute, le Lion céda et fut immédiatement horrifié par ce qu’il avait presque fait. Il réalisa qu’un sombre pouvoir tentait de le damner. Revenu à lui, il contacta Guilliman de faire attention aux forces obscures qui cherchaient à les faire basculer puis il rejoignit le Grand Ange avec le Fils Vengeur sur Davin.
Le Lion visita avec ses trois autres frères le temple du Delphos qui avait accueilli le corps brisé du Maître de Guerre. Il vit Sanguinius disparaître dans un portail Warp qui était soudainement apparu dans la chambre du temple, le Grand Ange affirmant qu’il pouvait changer la destinée. Le Lion secoua Curze dans l’espoir que celui-ci sache où était passé son frère angélique, mais devant l’ignorance de Curze, il le fit évacuer. C’est à cet instant qu’une bataille apocalyptique se déclencha entre les entités de l’Immaterium dirigé par le Démon Majeur Madail et les trois Légions. Une flotte démoniaque surgit au même moment que le portail Warp. Les monstrueux vaisseaux étaient commandés par le Veritas Ferrum, l’ancien vaisseau Iron Hand du Frère-Capitaine Atticus devenu un Vaisseau-Démon. À l’intérieur du Veritas Ferrum, le Démon Madail affrontait Sanguinius, le portail sur Davin reliant le vaisseau et le Temple du Delphos.
Quant à El’Jonson et Guilliman, ils tentèrent de défoncer le portail pour retrouver Sanguinius. Avec son frère, le Lion tailla de gauche à droite, faisant pousser un hurlement du portail qui était constitué tout autant de son que de lumière. Le mur derrière se déchira comme de la chair et l’éclat venu de l’autre côté plongea la chambre entière sous un rideau de rouge scintillant et de blanc brûlant. Finalement, le portail s’ouvrit à nouveau, telles les mâchoires d’une bête blessée et le Lion fit face à la lumière de la non-création. La folie inonda la chambre du Delphos et de ses torrents assourdissants, un énorme Broyeur d’Âmes surgit, se jetant sur le Lion et le Fils Vengeur. El’Jonson et Guilliman plongèrent par la porte avant que les murs ne s’effondrent et se retournèrent face à l’offensive du Broyeur d’Âmes, dont la charge projeta des gravats à travers la salle. La pièce ayant abrité l’autel n’était plus et du portail filtrait une marée de Démons qui se répandit devant le Broyeur d’Âmes et autour de ses pattes. Avec les quelques Dark Angels, Ultramarines et Blood Angels qui se trouvaient aux cotés des Primarques, le Lion se rua sur l’immense Démon, sauta sur son dos, s’agrippa à l’une de ses cornes et tronçonna la nuque du Démon. Profitant que Guilliman défonce la poitrine du monstre de son Gant Énergétique, El’Jonson acheva de décapiter le Broyeur d’Âmes. Puis avec son frère, le Lion se fraya un chemin dans la marée de Démons en direction du portail, marchant d’un pas ferme sur le sol agité et incliné.
C’est à cet instant que le Lion vit Sanguinius apparaître du portail, mais seulement son torse qui se trouvait sur le sol du Delphos, ses jambes encore de l’autre cotés, dans le Veritas Ferrum. Le Démon Madail le tenait par les ailes, et l’Ange lui-même serrait ses armes, la pointe de la Lance de Telesto, plantée dans la poitrine du Démon qui se trouvait à l’intérieur du portail et le clouait là. Tous deux étaient pris entre les réalités, et la cassure Warp courait au centre de leurs êtres. Sanguinius était immobilisé par la poigne de Madail. El’Jonson rejoignit le Grand Ange. Alors que Guilliman écrasait le poignet de Madail, le Lion charcutait avec son Épée Tronçonneuse le bras coincé du monstre. Mais obligé de retenir Madail qui résistait aux coups des Primarques, Sanguinius demanda au Lion d’arrêter et de détruire Davin. Mais à cet instant, le Sanguinor, le Héraut du Grand Ange, frappa le Démon et libéra son Primarque, se sacrifiant en se laissant happer par le Warp tout en se transformant en une forme angélique dorée. Le portail était enfin fermé, et le Lion ordonna de rejoindre au plus vite leurs vaisseaux, comprenant grâce à Sanguinius que la destruction de Davin était le seul moyen de détruire la flotte démoniaque qui ravageait leurs forces. Une fois à bord de l’Invicible Reason, le Lion ordonna en même temps que ces frères de lâcher des torpilles cycloniques qui pulvérisèrent Davin, faisant disparaître en même temps la flotte démoniaque.
À l’endroit où se trouvait autrefois Davin, une brèche dans la Tempête de la Ruine fut visible, permettant d’enfin apercevoir l’Astronomican et donc de rejoindre Terra. Mais après une étude plus approfondie, il était devenu évident qu’Horus avait prévu cette route et un grand blocus avait été érigé pour bloquer toute force Loyaliste. À bord du Red Tear, le vaisseau amiral de Sanguinius, le Lion et ses deux frères tinrent leur denier conseil de guerre ensemble. Comprenant la destiné finale du Grand Ange et son rôle essentiel pour détruire l’Architraître, El’Jonson et Guilliman s’engagèrent à affronter les renégats afin de permettre à Sanguinius et à sa Légion d’atteindre Terra. Le Lion fit ses adieux au Grand Ange, sachant au fond de lui qu’ils ne se reverront plus.
Quant à Curze, il fut placé dans un cercueil de stase et éjecté dans l’espace par Sanguinius, mettant à terme au conflit entre le Lion et le Primarque des Night Lords.[51]
- Pour plus de détails, voir l’article dédié : la Seconde Bataille de Davin
Les Derniers Combats
Dans les dernières phases de l’Hérésie d’Horus, le Lion mena une campagne vengeresse contre les mondes des Légions Renégates. Le Primarque avait fait le choix de ne pas mettre le cap vers le Monde-Trône adoptant à la place une stratégie visant à appâter le plus de forces d’Horus vers ses positions dans l’espoir d’affaiblir les armées assiégeants Terra. Le Lion souhaitait s’en prendre à d’autres cibles plus lointaines avant de rapatrier sa flotte vers Colchis ou Cthonia mais se furent les mondes de Barbarus et de Chemos, planètes d’origines de la Death Guard et des Emperor’s Children, qui furent détruits par la flotte des Dark Angels. Mais face au peu de résistance de ces mondes importants, de nombreux Dark Angels se demandaient si les Traîtres n’avaient pas que faire de leurs actions.
Mais bien vite, les forces de la Ière Légion se retrouvèrent exténuées. Des vingt-mille Dark Angels qui avaient quitté l’espace orbital de Macragge, seule une moitié subsistait. Ceux de leurs frères qui n’avaient pas succombé aux ruses du Night Haunter étaient tombés au cours de la Croisade des Ombres ou face aux armadas démoniaques de Davin, sans parler de toutes les vies emportées par la Tempête de la Ruine. Mais, si cette dernière avait été dissipée, les renforts promis par la noble et sombre Caliban tardaient à se manifester. Les tensions au sein de la Ière Légions se manifestèrent, le Lion étant de plus en plus absent et silencieux. Les réserves de munitions s’amenuisaient, les pertes non remplacées et les nouvelles de la guerre absentes.
Durant le rassemblement de Lieutenants-élus de l’Hexagrammaton, conseil représentant les six ailes structurant la Légion, les Dark Angels débattirent sur le choix à faire : aller vers Terra, continuer cette campagne ou bien rallier Caliban dont ils n’avaient plus la moindre nouvelle depuis des années. L’Astropathe Vazheth Licinia, la coryphée du chœur astropathique, appris aux Dark Angels que les flottes de Guilliman menaient une guerre qui s’étendait sur plus de cent systèmes, forçant les Iron Warriors et les Sons of Horus à se replier mais que Beta-Garmon, le système qui était la clé de voûte pour attaquer le Système Sol était tombé. De plus, de nombreux mondes Loyalistes envoyaient des signaux de détresse afin d’obtenir des secours comme les Mondes-Forges de Thagria, Darsis et Capra Allegra. Écoutant en silence et dans les ombres le débat houleux de ses fils, le Lion apparut soudainement, sa présence imposant un silence absolu, faisant savoir qu’il continuait sa campagne.
Le prochain objectif du Lion fut le Monde-Forge de Thagria, encerclé par une flotte de la IIIe Légion. Le Lion ordonna sa destruction mais durant la canonnade, le commandant des renégats apparu face au Lion directement sur le pont de son vaisseau amiral grâce à sa terrible sorcellerie. Cet ancien Emperor’s Children était devenu une horreur démoniaque qui n’était plus qu’une masse de gélatine squameuse portant encore sur certaines de ses excroissances les vestiges des plaques d’une armure de Légionnaire violette. Il attaqua le Lion, pulvérisant son siège de commandement, mais fut rapidement éliminé par les talents martiaux fantastiques du Seigneur des Dark Angels, offrant ainsi la victoire aux Loyalistes.
Les membres du Mechanicum Loyaliste de Thragia prirent contact avec le Lion après sa victoire. Représentée par le Magos Heironymax Veltarae, maître légitime du complexe industriel de Thagria, la délégation de Technoprêtres apprirent au Lion que leur monde était en proie à une guerre civile contre les éléments renégats du Mechanicum Noir, et demandèrent l’assistance des Dark Angels. Bien que n’ayant pas confiance en eux, El’Jonson accepta et prit d’assaut la planète. Après une furieuse bataille, le Lion repris le Monde-Forge de Thragia.
Repartant mener sa campagne de la terre brûlée, le Lion avoua à certain de ses lieutenants que l’Astronomican s’était éteint, qu’une grande ombre voilait son éclat. La flotte des Dark Angels ne naviguait que grâce à Tuchulcha et pour le Lion, Terra était surement tombé, se remémorant la prophétie que Konrad Curze lui avait faite : qu’il n’arrivera jamais à temps sur Terra. Il raconta à ses fils l’histoire de Sar Amadi, un Chevalier de l’Ordre de Caliban qui durant la jeunesse du Primarque était le plus grand et le plus valeureux de tous les chevaliers de l’Ordre. Un jour, il était revenu à Aldurukh après avoir subi de terribles blessures sous les griffes du lion d’Endriago mais avait survécu. Conscient néanmoins que son corps brisé ne contenait plus l’énergie de combattre, il mis ses affaires en ordre, revêtit son armure, enfourcha sa monture et chevaucha à travers la forêt une toute dernière fois. Tel était le projet du Lion, et si Terra était tombé, alors il fera en sorte qu’Horus ne règne plus que sur un empire en cendres.[52]
Le Passage de l'Ange de la Mort
La campagne que le Lion mena alors que le Maître de Guerre et ses alliés attaquaient Terra, se déroula principalement dans le sud galactique et fut punitive contre les Traîtres. Les Dark Angels employèrent les armes de l’époque ténébreuse de l’Antique Nuit contre les places fortes des renégats sur de nombreuses planètes, ne laissant derrière eux que des mondes morts. Le Lion se concentra dans la destruction systématiques de mondes riches en ressources afin de priver Horus de précieux matériel pour maintenir un siège prolongé sur Terra, forçant l’Architraître de précipiter ses plans d’invasion du Système Sol. Les armées renégates qui ont fuient le courroux du Lion se rallièrent autour de la planète Barbarus, monde d’adoption de la Légion de la Death Guard dans l’espoir de freiner la croisade vengeresse du Lion et d’ensevelir la menace que constituaient ses guerriers dans la boue de leur monde.
La croisade exterminatrice contre les mondes renégats sur une vaste étendue des régions au sud de l’Imperium sur ordre direct du Lion vit l’utilisation des armes interdites issues des premiers temps de la Grande Croisade, anéantissant des planètes entières. La croisade exterminatrice de Lion El’Jonson visait à la fois à châtier les Renégats et à détruire leurs capacités militaires dans la région, afin d’empêcher l’établissement d’un "deuxième front" contre Terra. Ce furent ces mêmes armes qui firent exploser le monde de Chemos, monde des Emperor’s Children, via des engins sismiques posés sur des sites clés et qui une fois déclenchés, perturba les plaques tectoniques, creusant des canyons de plusieurs kilomètres de profondeur qui ont englouti les métropoles scintillantes de la planète avant qu’un bombardement orbital constitué de torpilles cycloniques atteigne le noyau de la planète, la faisant exploser.
Par la suite, le Primarque dépêcha un corps expéditionnaire regroupant des éléments des Ultramarines et de la Grande Garde de Calth des Auxilia Solar dans le Golfe de Saronica pour en pacifier les Mondes-Ruches contre les World Eaters. Mais malgré le succès des Ultramarines, les Dark Angels les abandonnèrent pour passer à l’étape suivante de leur campagne d’extermination. Le Lion enverra ensuite sa Légion capturer le monde majeur de Luth Tyre, localisé sur un des plus stables corridors Warp du sud de l’Imperium, gardé par des éléments des Iron Warriors et de la Death Guard tout en recevant des Imperial Fists lui demandant son aide pour venir briser le siège du monde d’origine de Rogal Dorn, Inwit, ce que le Lion refusa, enrôlant de force dans sa croisade les fils du Prétorien. Apprenant ensuite qu’une flotte irrégulière de vaisseaux de la Xe, XVIIIe et XIXe Légion avait surgit du champ d’astéroïdes de Thassos Secundus pour venir en aide aux Dark Angels attaqués par des Night Lords, le Lion la ravitailla en armes et en munitions avant de la charger de purger les systèmes voisins de la présence des Renégats. Lorsqu’on l’informera des effroyables combats dans les sept systèmes de Vrexor entre les guerriers des Mondes-Forges rivaux de Valia-Maximal, la renégate et de Graia la loyale, le Primarque dépêchera des éléments de la Legio Atarus et des Chevaliers de la Maison Orhlacc qui accompagnaient sa flotte de partir aider Graia. Cependant, il refusa de détourner ses propres fils de la croisade vengeresse contre ses frères félons qui accaparait son esprit.
Le Lion dirigea ensuite son immense flotte vers la lune de Délivrance, dans le système de Kiavahr, là où se trouvaient la forteresse de la Raven Guard et y rencontra ses frères, les Primarques Corvus Corax et Leman Russ. Il interrogea Corax sur son absence de tous les fronts importants de la guerre depuis Isstvan mais son courroux s’apaisa quand Leman Russ lui expliqua qu’il devait la survie de sa propre Légion au Seigneur Corbeau suite à la Bataille de Yarant III et que Corax était resté loyal envers l’Empereur. Le Lion écouta Russ lui annoncer que tous les Space Wolves présents sur Délivrance se joindront à la croisade vengeresse des Dark Angels, tandis que Corax, conscient du sort qui attend quiconque ne faisait pas montre de la loyauté que Lion attendait de lui, lui offrit de grandes quantités de munitions et de matériel, y compris des milliers d’Armures Énergétiques récentes de modèle Mk VI "Corvus" et un corps expéditionnaire réduit de la Raven Guard pour participer à la phase suivante de la campagne du Primarque de la Ière Légion.
En 13.M31, le Lion ordonna à un impétueux contingent de la Ière Légion de s’emparer du Monde-Forge de Zhao-Arkhad, dans le Sud-Ouest galactique. Les Dark Angels se retrouvèrent face à des Thousand Sons se proclamant Loyalistes, mais les Fils du Lion s’en prirent à eux avant de devoir se replier quand les Titans de la Legio Xestobiax (Vigie de Fer) apparurent pour mettre à mal l’invasion. Les derniers Dark Angels regagnèrent leur flotte en toute hâte et impoèrent un blocus orbital de Zhao-Arkhad, en attendant les ordres du Lion. Ce dernier se rendait alors au système Barbarus, monde natal de la Death Guard de Mortarion, avec l’Invincible Reason à la tête d’une armada de vaisseaux de la Raven Guard et des Space Wolves, avec Leman Russ présent. L’armada loyaliste écrasé sans peine les derniers vaisseaux de la Death Guard qui gardaient le système et a anéantit les plates formes de défense et les stations orbitales de Barbarus avant de se placer en orbite. Le Lion, avec son frère le Roi-Loup à ses côtés, lança alors une dizaines de modules de largage sur Barbarus.[53]
- Pour plus de détails, voir les articles dédiés : le Passage de l'Ange de la Mort et le Siège de Barbarus
L'Arrivée sur Terra
Suite à la victoire des Loyalistes, le Lion atteignit enfin Terra, la bataille ayant été gagnée au prix de la vie de Sanguinius et de l’incarcération de l’Empereur dans le Trône d’Or. Dans les ruines du Palais Impérial, il retrouva Leman Russ, lui aussi arrivé trop tard. Sous les restes du plafond du palais qui exposait la capitulation idéalisée de Dulan, ils terminèrent leur duel commencé sur ce même monde. El’Jonson enfonça son épée dans le corps de son vieux rival qui se laissa faire, tout en sachant qu’il ne tuerait pas le Roi-Loup, déviant au dernier moment sa lame pour éviter un coup fatal.[54]
La Destruction de Caliban
C’est là, alors que l’Hérésie avait prit fin, que l’ultime trahison allait mortellement frapper le Lion et sa Légion.
En poursuivant les rebelles durant la Purge, le Lion et les Dark Angels passèrent près de Caliban qui était resté isolée des événements de l’Hérésie d’Horus. Revenant sur son monde, les vaisseaux du Lion furent pris sous un terrible tir de barrage provenant des batteries de défense de Caliban. Leurs assaillants étaient ni plus ni moins que leurs propres frères. Durant des décennies, la jalousie avait rongé Luther qui avait néanmoins sous ses ordres toute une génération de nouvelles recrues acquise à sa cause.
Furieux, El’Jonson et ses loyaux Dark Angels répliquèrent et bombardèrent Caliban et les Traîtres désormais connus sous le nom des Déchus.
Lion El’Jonson mena en personne un assaut contre la forteresse de l’Ordre et affronta en combat singulier Luther, son ancien ami, renforcé par les dons des Dieux du Chaos au point de pouvoir tenir tête au puissant Primarque. Leur affrontement fut phénoménal alors que leur monde se consumait et que la croûte terrestre se fendait.
Au dernier instant, Luther trébucha, mais alors qu’il aurait pu l’achever, le Lion hésita, permettant au maître des Déchus de délivrer un terrible assaut psychique qui fit vaciller le Lion. Retrouvant soudainement ses esprits, Luther s’écroula aux côtés de celui qu’il avait élevé comme un fils.
Caliban implosa lorsque les Dieux Sombres déclenchèrent une tempête Warp qui pulvérisa le monde des Dark Angels, envoyant dans l’Immaterium les Déchus qui furent éparpillés dans l’espace et le temps. La forteresse de l’Ordre, protégé par ses puissants boucliers, fut le seul fragment de la planète à avoir survécu, et c’est là que Luther fut retrouvé par les Dark Angels, seul et l’esprit brisé. Du Primarque, nulle trace.[55]
- Pour plus de détails, voir l’article dédié : les Déchus
L'Ultime Secret
Ainsi, depuis dix mille ans, les Dark Angels gardent le secret des événements qui eurent lieu sur Caliban. Quand à Luther, il fut enfermé dans une cellule du dernier fragment de Caliban, devenu la Forteresse-Monastère du Roc, son existence seulement connu du Maître de Chapitre des Dark Angels, avant son évasion lors de l’ouverture de la Grande Faille.
Ce que tout le monde ignore hormis l’Empereur, c’est que dans les profondeurs du Roc, dans ce qui fut le cœur de Caliban et accessibles seulement par ceux qu’on nomme Ceux-qui-Regardent-dans-les-Ténèbres, Lion El’Jonson est endormi, ses blessures cicatrisées depuis des millénaires.
Et ce jour est arrivé. Au début du 42e Millénaire, alors que le Primarque Roboute Guilliman est déjà revenu pour sauver l’Imperium et que Luther rassemble les Déchus, le Lion s’est enfin réveillé pour défendre l’Humanité dans une galaxie plus sombre que jamais.[56]
L'Éveil du Lion
Lion El’Jonson se réveilla dans un lieu étrange, la Caliban-Miroir. Amnésique, incapable de savoir où il était et comment il était arrivé là, le Primarque constata qu’il était recouvert d’une armure, un imposant harnois de plates noires aux reflets légèrement teintés vert foncé. Ce poids était une sensation familière, comme si l’armure était une partie de lui. Analysant son environnement, il vit qu’il était assis près d’une berge d’une rivière qui chantait des notes argentées au sein duquel une mélodie complexe semblait en suspension, envoûtante et à peine audible. Il était entouré d’arbres énormes et majestueux, avec des troncs tellement massifs qu’ils ne pouvaient être encerclés par une, deux, ou même une demi-douzaine de personnes bras écartés. Le sol sous leurs branches étaient envahis par différentes broussailles et la terre dans laquelle elles poussaient étaient noire et riche. Le Lion sentit que cette terre avait des odeurs de vie, de mort et bien d’autres choses qui lui rappelaient quelque chose.
Contemplant son reflet dans la rivière, il vit sans le reconnaître son visage, à présent sculpté de rides profondes, et dont les cheveux pâles formaient une crinière grisonnante veinée de fils toujours blonds, çà et là. La partie inférieure de son visage était mangée d’une barbe épaisse. Comme il s’en rendra compte plus tard, le Lion avait vieilli.
Le Primarque vit ensuite un heaume sur la berge, près de l’endroit où il était assis, de la même couleur que son armure, heaume qu’il ramassa et verrouilla à son armure dans un mouvement tout instinctif. Puis il marcha le long de la berge, constatant que cette forêt étrange avait une lumière qui constituait une présence quasi spectrale qui illuminait, sans jamais révéler sa source. Il aperçut des ombres évoluant alentour, mais rien ne laisse entrevoir ce qui les projetait.
Alors que la rivière commençait à se faire plus rectiligne, plus large, le Primarque vit sur la rive opposée un bâtiment constitué de pierres taillées à la teinte gris-bleu, parsemées de particules scintillantes. Bien que dominé par les arbres alentour, cette fortification était solide. Sur le plan d’eau immobile à sa base, se trouvait une barque de bois brut à peine assez large pour accueillir une personne. Lion El’Jonson aperçu un vieil homme assis dans l’embarcation, avec une peau brune satiné, des sillons sur Ses traits et des longs cheveux gris et ternes. Cet inconnu assis et voûté avait une couronne, un cercle doré posé sur Sa tête. Il tenait une canne à pêche dont le fil plongeait dans l’eau. Le Primarque salua ce roi qui tourna Son regard vers lui, mais tout en gardant le silence. Puis Il l’ignora pour se reconcentrer sur sa canne à pêche, à la grande colère du Lion qui se voyait ignoré. Furieux, il décida d’aller à la rencontre de ce roi étrange et pénétra dans la rivière avec l’intention d’atteindre la barque. Au bout de quelques pas à peine, il aperçut des ombres sous la surface : des ombres massives qui nageaient en cercle autour de la barque du vieux roi. Pire, le Primarque comprit que le roi était blessé, Son sang s’épanchant lentement dans l’eau, goutte après goutte. Cette allégorie de l’Empereur dans la Caliban-Miroir représentait Sa lutte contre le Chaos qui tournait autour de Lui comme un prédateur attendant qu’Il soit assez affaibli pour s’en prendre à Lui. Mais frappé par son amnésie, le Lion l’ignorait. Certaines des ombres commencèrent à se diriger vers le Primarque qui ressentit immédiatement le danger. Alors une voix dans sa tête lui ordonna de retourner sur la berge et cherchant qui lui avait parlé, le Lion vit un Guetteur des Ténèbres sur la terre ferme. Sentant que cette créature représentait une connexion avec son passé, il rebroussa chemin et remonta sur la berge. Le Guetteur affirma que ces ombres pouvaient le détruire et affirma au Lion qu’ils étaient tous les deux chez eux, sans plus d’explication.
Après un dernier regard vers le roi sur la barque, le Lion aperçut une forme blafarde, au loin, au milieu des arbres, mais de son côté du cours d’eau. Se dirigeant vers elle et laissant la rivière derrière lui, le Lion pénétra dans le sous-bois envahi de lianes et de branches. En parallèle, le Guetteur ne cessait de réapparaître et de disparaître, émergeant des ombres environnantes tout en restant silencieux. Atteignant son objectif, le Primarque se retrouva face à un bâtiment, ou du moins le toit d’un bâtiment, un dôme composé de belles pierres pâles, soutenu par des piliers. Mais le Guetteur des Ténèbres apparut à son niveau et lui conseilla de ne pas avancer plus loin, car il n’était pas encore assez fort. Sans plus d’explication, le Guetteur conseilla au Lion de suivre sa nature. Sentant alors dans l’air une odeur de corruption, le Primarque laissa son instinct de chasseur le guider. Puis Lion El’Jonson se mit à courir pour traquer sa proie.
Et en ce début du 42e Millénaire, dix mille ans après sa disparition, il émergea enfin dans une galaxie où il n’y avait que la guerre ![57]
- Pour plus de détails, voir l’article dédié : la Caliban-Miroir
La Rencontre avec Zabriel
Sans comprendre comment, Lion El’Jonson émergea dans une forêt nouvelle, absorbé qu’il était dans sa traque qui lui remémora des souvenirs de traque de bêtes dont il se souvenait à peine. Incapable de dire à quel moment la forêt avait commencé à changer de caractère, il analysa son nouvel environnement, constatant que les arbres étaient différents et que la chaleur d’un soleil lui caressait la peau.
Percevant un mouvement devant lui, il commença à se faire une représentation mentale de ce qu’il était en train de poursuivre : une bête imposante, un prédateur de grande taille et dangereux. Grâce à son armure qui analysait frénétiquement son environnement et lui offrait un relevé des concentrations moléculaires et des traces de phéromones, qui se superposaient sur le champ de vision de son heaume sous la forme de traînées fantomatiques, le Lion comprit qu’il y avait trois créatures corrompus proches de lui.
Quant à ses frères loyaux, ils n’étaient plus qu’un souvenir, bien que Zabriel était incapable de lui dire qui était tombé le dernier, ni comment tout cela s’était produit. Certains affirmaient qu’ils étaient morts, d’autres qu’ils s’étaient évanouis, d’autres encore que les Primarques n’étaient que des êtres issus des mythes et légendes. Aujourd’hui, l’Imperium était dirigé par les Hauts Seigneurs de Terra, douze humains de haute naissance. Ces nouvelles firent souffrir le Lion qui pleura intérieurement la mort de ses frères, préférant apprendre d’un seul coup leur disparition, au lieu de les voir tomber et disparaître de sa vie l’un après l’autre.
Mais la pire nouvelle était la Grande Faille, qui lui rappela furieusement la Tempête de la Ruine durant la Grande Hérésie, et l’empêchait de rejoindre Terra pour y retrouver l’Empereur. Dans cet Imperium, le Lion comprit que la situation était catastrophique sur tous les plans…C’est alors qu’il entendit des voix humaines. Il fonça vers le lieu où ces voix venaient et percuta violemment une créature monstrueuse, en train de fondre sur un groupe d’humains composés de deux hommes adultes et d’un enfant, tous sales et fatigués. Le Lion fit face aux trois bêtes, l’une couverte d’écailles vertes iridescentes, l’autre possédant une fourrure verte et mauve parsemée de quelques écailles et la dernière protégée par une carapace chitineuse. Toutes étaient dotées de mâchoires allongées hérissées de dents pointues. L’une d’elles possédait une paire de défenses sous son menton, alors qu’une autre était équipée de grandes cornes striées qui s’incurvaient au-dessus de ses yeux. En quelques secondes, le Primarque massacra ces horreurs mutées par l’influence maligne du Chaos avec seulement l’aide de ses poings.
Faisant ensuite face aux humains ébahis et se nommant Sutik, Halin et Biba, le Primarque apprit qu’il se trouvait sur un monde impérial se nommant Camarth. Ils ramassaient du bois pour leur camp de réfugiés qui était sous la protection d’un "protecteur". Les humains l’invitèrent à les suivre afin de rencontrer leur bienfaiteur qui les avait protégé depuis ce qu'il nommait "la fin de leur monde" quand le ciel s’était ouvert en deux et les "Engeances", une bande du Chaos, étaient arrivées pour corrompre faune et flore. Malgré une méfiance profondément ancrée en lui, symptôme d’une trahison passé dont il ne se souvenait plus, le Lion se tourna vers le cadavre du dernier prédateur qu’il avait tué, il souleva la carcasse du sol et la cala sur ses épaules. Puis il suivit les humains, constatant au fil de leur progression que cette partie de la forêt avait été vidée de tout son gibier et l’absence notable de bois mort, ce qui expliquait en partie pourquoi les mortels s’étaient aventurés aussi loin de chez eux pour se réapprovisionner, refusant de couper les arbres pour se protéger au mieux des Engeances.
Arrivé dans le campement qui s’étalait entre les troncs des arbres qui offraient la canopée la plus épaisse, le Lion constata la présence d’une centaine de personnes à l’air triste et lugubre. Le Primarque laissa la carcasse posée sur ses épaules tomber au sol et exigea qu’on lui apporte un couteau pour dépecer sa proie. C’est alors que le "protecteur" émergea des ombres. Quand le chasseur vit cette silhouette énorme vêtue d’une armure noire cabossée ourlée d’un liseré argenté et son épaulière gauche ornés de l’emblème des Dark Angels, Lion El’Jonson retrouva subitement la mémoire, se rappelant de toute sa vie, qui il était, de ses frères, des guerres et des trahisons, à part sur ce qui lui était arrivé entre sa confrontation contre Luther et son réveil dans la Caliban-Miroir.
En regardant ce "protecteur", il vit que c’était un Space Marine de sa Légion, un Déchu. Quand ce dernier aperçut le Lion, il le reconnut aussi et dégaina immédiatement ses deux Pistolets Bolters avant de tirer sur le Seigneur de la Première. Dans la microseconde qui séparait le moment où les muscles des doigts du Space Marine commençaient à se contracter et celui où ses réflexes transhumains redressaient l’arme, le Lion avait déjà bougé. Le Primarque effectua des bonds inhumainement rapides et entra en collision avec le Space Marine, l’entraînant au sol et le désarmant. Examinant l’armure noire du Déchu qui arborait encore des insignes qui ne signifieraient rien pour ceux qui n’appartiennent pas la Ière Légion, le Lion l’identifia comme étant Zabriel, un Astartes d’origine terranne qui servait dans l’ancien corps des Destructeurs de la Légion avant même que le Primarque ne soit retrouvé. Malgré les protestations des humains qui défendaient Zabriel, le Lion ne voyait qu’un traître responsable de la Chute de Caliban. Mais Zabriel protesta à son tour, qualifiant le Lion de renégat qui l’avait abandonné, lui, Caliban et l’Imperium, ce qui toucha le Primarque !
Mais quand le Déchu lui demanda où il était passé ses "dix mille dernières années", le Lion fut comme paralysé en entendant la duré qui s’était écoulé depuis la Chute de Caliban. Soudainement, il demanda au Déchu de lui montrer son visage et fut frappé de voir que son fils avait vieilli. Il n’avait jamais vu un Space Marine aussi vieux. Cela lui rappela alors que lui aussi avait vieillit… Zabriel pensait que le Primarque était un renégat qui était venu le tuer après l’Hérésie d’Horus, n’ayant toujours pas supporté de l’avoir vu ravager Caliban et massacrer des Dark Angels durant la bataille qui avait vu la destruction de cette planète. Le Déchu jura qu’il n’avait rien su des sombres pactes passés par Luther et ses lieutenants, et affirma devant le Lion qu’il était toujours un fidèle serviteur de l’Empereur. Le Primarque le crut, mais fut irrité quand le Déchu lui demanda à son tour de prêter serment de loyauté envers l’Empereur et Son Imperium. Comprenant qu’il devait apprendre à faire des concessions pour regagner la confiance de son fils, et considérant qu’il n’avait aucune raison de ne pas donner une réponse honnête, le Lion refit serment d’allégeance envers son père.
El’Jonson discuta alors avec Zabriel, apprenant que le Déchu avait été happé par la tempête Warp ayant détruit Caliban, et avait émergé dans la galaxie quatre siècles avant leur rencontre. Le Primarque apprit que la période dans laquelle il se trouvait était dominé par le fanatisme religieux impérial qui vénérait l’Empereur comme un dieu - à sa grande horreur, - que les Primarques n’étaient que des souvenirs lointains, voir des mythes, que les Légions avaient été remplacés par des Chapitres de mille guerriers, que les Dark Angels contemporains traquaient les survivants de la Chute de Caliban pour les torturer et les tuer, et que la Grande Faille, l’immense tempête Warp qui coupait la galaxie en deux, empêchait de communiquer avec Terra, isolant le Lion et Zabriel dans le secteur où se trouvait Camarth.
Bouleversé par ses informations, la paranoïa du Primarque resurgit, y voyant éventuellement une ruse du Chaos pour le tourmenter. Décidant d’attendre que cette éventuelle illusion se fissure, il retourna vers le cadavre de la bête mutante, et se mit à la dépecer avec un grand couteau que les humains lui avaient offert pour se calmer l’esprit. La nuit tombait et le spectacle de la Grande Faille illuminant le ciel s’offrit à la vue du Primarque, apprenant de Zabriel qu’elle perturbait toutes les formes de communications à longues distances et voilait l’Astronomican. Pire, les Xenos comme les suppôts du Chaos pilaient et massacraient à tout-va. Camarth avait été victime d’une bande du Chaos, les Engeances, qui se faisaient en réalité appelées les Dix Mille Yeux. Constitués de mutants, d’hérétiques et de quelques Space Marines dévoyés, les Dix Mille Yeux avaient pris d’assaut ce monde qui abritait une forteresse d’un Chapitre issu du patrimoine génétique de Sanguinius. Les Astartes Loyalistes avaient perdu, et la population autochtone qui n’avait pas été éliminée ou réduite en esclavage survivait du mieux qu’elle pouvait.
Comprenant que la Grande Faille l’isolait de Terra, ignorant si l’Imperium même existait toujours, le Lion déclara qu’il refusait de régner - le souvenir de l’Imperium Secundus de Guilliman le hantant encore. À la place, El’Jonson allait faire ce qu’il savait faire de mieux : organiser les gens et exterminer les bêtes, comme autrefois sur Caliban ![59]
La Découverte de l'Épée Féale
Le soir même, le Primarque, Zabriel et les humains partirent du campement aux premières lueurs de l’aube. Ils marchèrent droit vers l’ancienne forteresse du Chapitre Loyaliste qui se servait de Camarth comme un avant-poste. Ces Space Marines, les Ruby Crescents, s’étaient battus avec honneur contre les Traîtres des Dix Mille Yeux. Leur bastion, la Forteresse de la Lune Carmin, se dressait fièrement au sommet du Mont Santic, un volcan solitaire éteint depuis bien des âges, aux versants recouverts d’une épaisse forêt. Une route partait de la forteresse et descendait jusqu’à la ville des Chutes d’Huméa, à une cinquantaine de kilomètres de là. Le Lion refusa de pénétrer dans cette cité à présent en ruine d’où venaient les réfugiés qui le suivaient. Le Primarque constata que des zones forestières étaient corrompues, mais la planète était encore saine. Étrangement, les changements subis par la flore de Camarth ressemblaient fortement à ce qu’on voyait dans certaines régions de Caliban : le Lion, par des moyens qu’il ne pouvait expliquer et après une absence dont il ne gardait aucun souvenir, était arrivé sur un monde qui n’était pas si différent de celui où l’Empereur l’avait retrouvé.
Continuant son ascension de la crête qui l’amènerait sur le volcan lui-même, le Lion avoua à Zabriel qu’il ne pensait pas qu’ils avaient survécu à la destruction de Caliban et atterris sur Camarth par hasard. Le Primarque présumait qu’il y avait une raison à sa présence en ce lieu et en cette époque, se remémorant le don de prescience que possédait Sanguinius et qui avait montré au Grand Ange son trépas des mains d’Horus.
Arrivant enfin dans les zones de la forêt laminées par les canons de la Forteresse de la Lune Carmin qui ont ciblé les ennemis en approche, le Lion et ses camarades croisèrent les armures ternies et les ossements distordus des envahisseurs défunts. L’assaut avait été extrêmement violent et mené sur plusieurs fronts, à en juger d’après le nombre de dépouilles. El’Jonson repéra immédiatement que les Traîtres avaient pénétré dans la forteresse non pas par la grande porte principale, qui n’avait pas cédé, mais par une fissure sombre au pied de la muraille de l’édifice, là où le lithobéton gris émergeait de la roche du cratère. Zabriel supposait que cela venait d’une concentration de Bombes à Fusion. Le Lion nota la stupidité des renégats qui n’avaient pas jugé bon de combler la brèche une fois la forteresse tombée. Mettant son heaume, il entra dans la Forteresse de la Lune Carmin accompagné de Zabriel, bien décidé à soulager ses poings sur les crânes de quelques Traîtres. Personne ne gardait l’entrée et la sortie de la brèche, et le Primarque et son compagnon Déchu se retrouvèrent dans un vaste espace dégagé qui correspondait au hangar à véhicules de la fortification des Ruby Crescents. Il évolua parmi les cadavres des défenseurs humains, avançant grâce à ses instincts surhumains vers le centre de la forteresse. Zabriel lui fit remarquer qu’il n’y avait aucun cadavre d’Astartes Loyalistes, laissant imaginer que de sombres activités étaient en préparation, cette perspective d’actes aussi odieux faisant bouillir son sang…
Puis, surgissant d’une porte derrière laquelle Zabriel et lui attendaient, un cultiste du Chaos émergea. L’espace d’une seconde, le Lion se demanda s’il devait le tuer instantanément, en silence, ou bien l’interroger. Le cultiste prit la décision à sa place quand une bouche immense située à l’arrière de son crâne vit le Primarque, et par laquelle émergea une langue longue et bleue et un cri strident qui parvient à résonner sur d’autres spectres que ceux de la simple audition. Le Lion lui désintégra la tête d’un coup-de-poing, mais l’alerte avait été donné et rapidement un flot continu de cultistes arriva sur place. Faisant face à plusieurs êtres arborant des queues, des sabots fourchus et d’une myriade de mutations, le Seigneur de la Première avança, son aura faisant reculer les individus des premiers rangs qui comprirent instantanément que cet être était une menace mortelle. Le Lion massacra les renégats et les mutants seulement avec l’aide de ses poings dans une tempête de sang et de tripes arrachés, seulement soutenus par les Pistolets Bolters de Zabriel qui exécutaient les rares individus qui s’étaient extirpé de la furie du Primarque. Après ce bain de sang qui avait duré environ cinq secondes, la horde de cultistes qui se trouvait à l’arrière paniqua et se replia dans les entrailles de la forteresse. Pourchassant les renégats, le Lion et Zabriel constatèrent la profanation subie par le bastion, les actes de vandalisme cédant bientôt la place à une forme d’écriture manuscrite aux lignes plus précises, sur lesquelles l’œil à encore du mal à se concentrer. Une sensation de malaise s’empara du Lion, renforcée par un bourdonnement lancinant qui ne semblait pas posséder de point d’origine, et qui n’a pas baissé ou augmenté en volume depuis qu’il avait commencé à le remarquer.
Atteignant enfin une immense porte blindée dont les deux battants étaient ornés de gravures, le Lion et son compagnon y virent une représentation de Sanguinius profanée, ses traits remplacés par des crânes de Space Marines enchâssés dans le métal de la porte. Mais le plus perturbant, c’était que du sang semblait dégouliner des battants, affichant la même température qu’un corps humain. Le Lion ouvrit la porte - dont les deux battants étaient reliés par des filaments translucides comme si elles avaient fusionné. À l’intérieur de ce qui avait été le strategium de la forteresse, se trouvaient sept Space Marines corrompus qui l’attendait. Le Primarque ne reconnut aucun des appareils présents : les hololithes et les cogitateurs ayant été remplacés par des câbles épais et luisants qui serpentent sur le sol avant de venir se ficher dans une immense cuve aux parois transparentes, installée contre l’une des parois et dont émanait un halo morbide. Ces Marines du Chaos se reconnurent par El’Jonson dont le visage était dissimulé par son heaume, et le Primarque nota que le symbole de sa Légion ornant son plastron semblait à leurs yeux entaché d’une certaine ambiguïté. Présent dans le groupe renégat, un Sorcier du Chaos tenta d’entrer dans la tête du Primarque qui pour réponse, bondit au centre de la ligne de tir des Space Marines. Sa force d’impact renversa deux guerriers avant que l’un d’eux soit projeter par El’Jonson sur le sorcier avant que ce dernier ne puisse réagir. Le combat débuta alors et avec Zabriel en soutien, le Lion fit voler dans les airs les Marines du Chaos, affrontant à mains nues un Seigneur du Chaos armée d’un Marteau Tonnerre dont il brisa le dos avec son genou avant de le laisser à terre. Puis voyant Zabriel victime d’une attaque maléfique du Sorcier du Chaos, il prit un Bolter abandonné au sol et l’utilisa pour tirer sur le sorcier qui, déconcentré, fut égorgé et décapité par le Déchu. Devant cette débâcle, les Traîtres firent téléporter dans la strategium deux Obliterators. Le Lion fut touché par une roquette au niveau de son plastron et qui le fit percuter un mur. Il dut se replier sous une grêle de projectiles et d’obus, et fut frappé par le poing gros comme une caisse de munitions d’un des deux Obliterators qui le propulsa dans les airs et l’envoya traverser un mur, le faisant atterrir dans une autre pièce qui s’avéra être un arsenal. Son armure fissurée et son générateur dorsal connaissant une défaillance critique, El’Jonson chercha une arme pouvant le sortir de ce guêpier, se glissant entre les râteliers, à l’affût de quelque chose qu’il pourrait exploiter. Bien que l’arsenal ait été pillé, il mit la main sur une Grenade à Fragmentation qu’il arma et jeta avec une précision inhumaine sous le pied-droit d’un des monstres, juste avant que celui-ci ne le repose au sol, et dans un timing parfait, explosa. Pourchassé, le Lion affronta l’autre Obliterator avec ses poings, faisant reculer le monstre avant de se relier. Mais acculé, il pénétra dans une autre pièce, ornée de bannières qui semblaient commémorer des batailles illustres ou des exploits héroïques. Les Obliterators y mirent le feu, déclenchant un incendie.
C’est alors que le Primarque sentit une humidité ambiante qui ne fit que croître, puis des nuages gris envahirent son champ de vision et occultèrent momentanément les ennemis en approche. Les deux pans de mur fracassés, devant lui, ressemblaient presque à des troncs d’arbre, et une canopée végétale semblait avoir remplacé le plafond…
Sans explication, le Lion était revenu dans la Caliban-Miroir. Le Seigneur de la Première se retrouva face à un énorme rocher, lisse et humide, et en tendant la main, il la posa autour de la poignée d’une épée enfoncée à l’intérieur du rocher. Puis, tel le Roi Arthur s’emparant d’Excalibur, le Lion libéra dans un chuintement ténu de métal glissant sur la pierre une lame énergétique magnifique, aux proportions parfaites pour ses mains, sa taille et sa force. Le Primarque observa la garde en croix ornée d’un motif représentant une version miniature de l’épée entourée d’ailes : le symbole des Dark Angels, le sceau que le Lion avait fait sien ! Puis la forêt s’estompa et il se retrouva dans la Forteresse de la Lune Carmin, face aux deux Obliterators. Le Lion chargea et connut la satisfaction de voir que cette nouvelle épée tranchait sans difficulté les abominations, manœuvrant pour que l’un d’eux touche d’un tir dans la tête son compagnons, le tuant, avant de finir couper en deux par la lame du Primarque, au niveau de la partie supérieure du corps. Victorieux, le Lion retourna dans strategium et y trouva Zabriel achevant le dernier Traître encore debout.
Puis en recherchant dans les autres pièces de la forteresse, en suivant les tuyaux qui alimentaient la cuve gigantesque remplie de liquide luminescent, il trouva neuf Space Marines des Ruby Crescents entravées au mur avec des chaînes. Les Astartes étaient touchés par la Rage Noire, héritage funeste de Sanguinius, et n’étaient plus que des êtres hurlants de rage, leurs yeux entièrement noirs, leurs visages émaciés et leurs dents pointues, démesurément longues. Comprenant qu’il n’y avait plus rien à faire pour eux, le Lion les décapita avec sa lame énergétique pour leur accorder une mort digne. Le sang des Ruby Crescents était pompé, puis acheminé vers la cuve où il était transformé en un liquide luminescent par un procédé mystique ou alchimique qui échappa totalement au Primarque et à son compagnon. Finalement, il fit placer des charges explosives, trouvé dans les arsenaux, près des cellules énergétiques encore actives et les fit détoner à distance, détruisant la forteresse. Par cet acte le Lion déclarait ainsi la guerre aux Dix Mille Yeux.
Victorieux, Lion El’Jonson baptisa ensuite sa nouvelle épée, Féale, en témoignage de sa loyauté envers son père et tous les peuples de l’Imperium.[63]
La Reconquête de Camarth et l'Arrivée sur Avalus
Retournant au campement avec des armes et du matériel pour les humains, Lion El’Jonson déclara que tant qu’une fraction de l’Humanité était menacée, son devoir n’était pas accompli. Ainsi, il débuta la reconquête de Camarth.
Bien que cela faisait bien longtemps que le Lion n’avait tenté de s’emparer d’un monde sans le soutien d’une armée de Space Marines, Camarth n’était pas Caliban, son environnement inhospitalier n’étant pas aussi intrinsèquement malveillant que les forêts de Caliban, et n’abritant pas non plus des créatures aussi dangereuses que les Grandes Bêtes contre lesquelles lui et l’Ordre avaient livré maintes campagnes. Tout comme il avait uni le peuple de Caliban contre les Chevaliers de Lupus, le Lion fit de même contre ceux qui s’autoproclamaient les nouveaux dirigeants de Camarth, même si cette fois-ci les batailles rangées ont cédé la place à la guérilla. Les fidèles du Chaos avaient détruit les chaînes de commandement de Camarth et la plupart de ses infrastructures, mais il restait suffisamment de troupes pour les repousser. Tout ce qui manquait, c’était l’envie de combattre et les connaissances nécessaires pour affronter l’ennemi. Cette envie fut incarnée par Lion El’Jonson.
Bon nombre de Camarthiens eurent peur de lui la première fois qu’ils l’avaient vu, et quand ils avaient appris son identité. Ils étaient convaincus qu’il allait les exécuter parce qu’ils n’avaient pas fourni assez d’efforts pour défendre leur planète, forçant le Lion à les persuader qu’il n’en était rien. Il leur a expliqué que ces batailles étaient ingagnables pour eux, mais qu’il était là pour s’assurer que les prochaines se solderaient par des victoires. Le Primarque remotiva les Impériaux qui formèrent à la fin un groupe homogène, faisant naître en eux la détermination de reconquérir leur monde, et cela leur conférant une motivation et une unité dignes des plus illustres régiments de l’Armée Impériale que le Lion avait eu l’occasion de côtoyer au cours de la Grande Croisade. Avec sa nouvelle armée composée notamment d’unités blindées - ce qui fit sourire le Lion quand il vit qu’il s’agissait seulement de Chimères, bien loin des Predators, des Sicarans et des véhicules superlourds de classe Glaive de son ancienne Légion, - il marcha sur le spatioport de la Cité de Kallia et repoussa les armées cultistes. Puis il défonça en personne les portes d’un coup de pied et pénétra dans la salle de contrôle du spatioport. Là, il passa au fil de Féale les misérables cultistes qui s’y terraient. Sa nouvelle armée pénétra dans la salle, avec à sa tête la Magos Valdax - une Technoprêtresse ayant conservée un comportement plus humain que ses congénères - qui examina les cogitateurs du spatioport, et l’informa que les Auspex et vox à longue portée fonctionnaient et qu’elle pouvait effectuer les calculs nécessaires pour guider les vaisseaux spatiaux depuis et vers la surface sans pour autant fournir aucune garantie concernant leur précision et leur fiabilité… Mais pour le Lion, la mauvaise nouvelle frappa quand Zabriel le contacta pour lui signaler la mort de tous les Astropathes, le privant de la possibilité de communiquer au-delà du système. Pire, il n’y avait plus aucun navire pouvant effectuer des voyages dans le Warp sur Camarth, la flotte des Traîtres ayant détruit tous les appareils de bonne taille qui ne leur étaient pas loyaux, et ceux en capacité de fuir l’ayant déjà fait.
Quelques jours plus tard, le Lion prit un vaisseau de transport modèle Aquila miraculeusement non corrompue ou saboté, en compagnie de Zabriel, et une dizaine de soldats formant la nouvelle Garde du Lion, une garde prétorienne personnelle symbolique qui était un gage de respect et d’honneur de la part des Camarthiens. Son objectif était d’aller en orbite pour estimer les bénéfices potentiels d’une mission de récupération d’épaves. Le Primarque bénéficia d’une couverture des défenses planétaires remises sur pied grâce à la Magos Valdax. Mais alors qu’il allait monter dans son transporteur aérien, ses sens se mirent en alerte et son regard pointant vers la direction de la forêt. Quelque chose l’attirait et le Lion décida de s’y rendre avec Zabriel et sa garde prétorienne.
À bord d’un fourgon de modèle Goliath, il se dirigea vers la périphérie nord ouest de la Cité de Kallia, en sortit et pénétra dans la forêt. Il progressa sur un terrain meuble recouvert de mousses qui occultaient les formes oblongues des branches tombées au sol et saupoudré d’aiguilles violet foncé provenant des arbres immenses qui l’entouraient lui et ses compagnons. Il sentait que l’objet de sa quête était proche, bien qu’il en ignorait la nature exacte. Le Primarque gravit les flancs de la vallée au cœur de laquelle la Cité de Kallia était nichée, et bientôt, il s’enfonça dans une nappe de nuages bas. Le Lion fut après un moment de marche interrompu par Zabriel qui l’informa que les appareils de mesure de son armure fonctionnaient mal. C’est alors que le Primarque se rendit compte qu’il était de nouveau entré dans la Caliban-Miroir avec le Déchu et sa Garde du Lion. Le Seigneur de la Première demanda alors à son fils ce qu’il voyait, et après un moment de réflexion, Zabriel constata que cette forêt lui rappela fortement celles de Caliban, telles qu’elles étaient il y a des lustres. Le fait que Zabriel soit parvenu à la même conclusion soulagea en partie le Lion qui pouvait enfin se dire que son arrivée sur Camarth était bel et bien réel, et non le produit d’une illusion, d’un tour de passe-passe ou encore les élucubrations d’un esprit abîmé cherchant à se raccrocher à des éléments familiers de son passé.
Le Lion géra les inquiétudes de ses gardes humains qui lui proposèrent de rebrousser chemin. Il accepta, y voyant une solution comme une autre, mais il constata rapidement que tout avait changé. Puis un hurlement retentit au loin, poussant le Lion à en chercher l’origine. Féale en main, il mena la colonne, tout en ignorant par quel procédé il choisissait l’itinéraire à emprunter, car la forêt ne cessait de se transformer tout en restant presque uniforme. Le même mugissement retentit derrière lui, peut-être un peu plus proche que la dernière fois, puis un autre, différent, comme si les Grandes Bêtes d’antan le traquaient. Puis le Primarque revit le dôme de pierre pâle aperçu la première fois où il s’est réveillé dans la Caliban-Miroir, mais se rappelant les paroles du Guetteur qui l’avertissait de ne pas se rendre sur ce sentier tant qu’il n’était pas assez fort, et préoccupé par la sécurité de ses hommes, le Primarque décida de continuer à avancer, guider par son instinct. Contournant une sentinelle sylvestre majestueuse, et continuant de suivre le cours d’eau sur un terrain en pente douce, il vit la brume commencer à se dissiper, et les arbres environnants se dévoilent un peu plus. Puis, sans encore une fois savoir quand cela s’était produit, le Lion et ses compagnons se retrouvèrent dans une forêt différente, plus réelle, et marchant sur de sable. Le Primarque était sorti de la Caliban-Miroir, sur un monde différent, accablé par le soleil !
Un petit véhicule à quatre roues conduit par un homme arriva droit sur sa position. Le conducteur, médusé en voyant le Primarque, l’informa qu’ils se trouvaient sur un monde impérial du nom d’Avalus. Sans cérémonie, le Lion s’identifia et exigea de voir les autorités planétaires sur le champ.
Bien que ne comprenant pas comment il était possible d’être arrivé sur une autre planète depuis la Caliban-Miroir, le Lion resta stoïque. Rapidement, des véhicules de transport de troupes arrivèrent pour emmener les dix soldats, le Space Marine et le géant en armure qui affirmait être un héros des temps anciens sortis de nulle part. Ils furent emmenés à la cité de Xerxe, la capitale planétaire, qui occupait une vallée tout entière. Au milieu de nuées de reptiliens ailés pas plus gros qu’une main, Lion El’Jonson se retrouva en face des portes du Palais Sélénite, le centre du pouvoir sur Avalus. Là l’attendait la Maréchale Seena ap na Haraj, cheffe des forces de défense du système, et devenue, de facto, la commandante de tout le système. Durant son trajet pour rallier le Palais Sélénite, le Primarque avait appris qu’Avalus avait résisté à de nombreux assauts hostiles depuis l’ouverture de la Grande Faille, et se trouvait dans le même secteur que Camarth, dans l’Imperium Nihilus. Néanmoins, l’ambiance était tendue, car l’identité du Lion restait source d’interrogations, car les Primarques étaient devenus des êtres mythiques. Mais la Maréchale espérait un miracle, et demanda au Primarque que son lieutenant, l’oracle Shavar, un Psyker, scanne son esprit pour valider son identité. Le Lion fut hostile à cette pratique, mais Zabriel le convainquit que cela était la seule solution pour qu’il soit reconnu comme le fils aîné de l’Empereur. El’Jonson accepta tout en mettant en garde Shavar de ne pas aller trop loin. Le Psyker s’exécuta et en une dizaine de secondes, il confirma l’identité du Seigneur de la Première, créant un incroyable sentiment de joie chez les Impériaux. Le Lion rejeta la proposition de la Maréchale de régner sur Avalus, mais demanda le commandement suprême des forces armées, ce qu’il a obtenu sur le champ. Il ordonna que son retour soit annoncé par tous les systèmes de communication via les Astropathes de la planète, afin que des alliés viennent à lui dans le projet de démarrer un processus de réunification de tous les systèmes qui ont été isolés.
Désormais à la tête d’une véritable armée impériale, le Lion se fit une représentation globale de la situation beaucoup plus rapidement qu’un mortel n’aurait pu y parvenir, puis il commença à donner ses ordres. Les défenses allaient être reconfigurées, les entrepôts de stockage réapprovisionnés. Il passa une bonne heure à donner ses instructions sans marquer la moindre pause, pendant que des coursiers et des opérateurs-vox les relayaient et que des autoscribes les enregistraient pour vérification ultérieure. Le Lion ne manquait jamais de souligner le positif à chaque fois qu’il effectuait une modification. Il apprit qu’Avalus avait notamment tenu grâce à sa flotte et à ses boucliers. Mais plus intéressant, six mois avant son arrivée, il apprit qu’un appareil d’atterrissage avait réussi à atteindre la surface d’Avalus et c’était écrasé dans un des districts délabrés de la capitale. Aucun cadavre au niveau de l’épave n’avait été retrouvé…
Plus tard, avec Zabriel dans ses nouveaux appartements au sein du palais, Lion El’Jonson expliqua à Zabriel qu’il était persuadé que les mystérieux passagers de la navette qui c’était écrasée étaient en vie et qu’ils étaient des Déchus. Le Primarque commençait à croire que son don de se déplacer dans la Caliban-Miroir l’emmenait dans des lieux où se cachaient ses fils, une sorte d’instinct ou une force extérieure le conduisant vers eux. Puis il demanda au Déchu de retrouver ceux qui s’étaient cachés dans la navette puis sur Avalus et de les ramener à lui.[64]
Rencontre au Jardin du Crépuscule
La recherche de Zabriel fut fructueuse, car il retrouva trois Déchus qui survivaient ensemble. Il s’agissait de l’épéiste fanfaron mais mortel Chevalier-commandant Kai, de l’ancien instructeur de Zabriel, le Chevalier-sergent Aphkar et du mystérieux Lohoc, le Murmure Écarlate, qui refusait d’enlever son casque. Les trois Déchus qui avaient vécu la Chute de Caliban et conservé du Primarque l’image d’un seigneur vengeur venu les massacrer, acceptèrent de le rencontrer au Jardin du Crépuscule, au sein du Palais Sélénite, qui était un immense balcon situé à trois étages au-dessus du sol, aligné en direction du soleil couchant.
Le Lion fut réveillé par une sonnerie du vox dans sa chambre et prévenu par un serviteur du palais que ces fils l’attendaient. Satisfait d’apprendre que la mission de Zabriel fut couronnée de succès, le Primarque se rendit au lieu de rendez-vous en robe de chambre et armé de Féale. Face à ses trois fils, et y reconnaissant Kai et Aphkar personnellement, il exprima son regret de les avoir trahis, faisant face notamment aux sentiments hostiles d’Aphkar, mais assura que ce furent Luther et sa clique qui avaient tiré sur sa flotte en premier, et qu’il avait vu son ancien second faire usage de sorcellerie. Néanmoins, il comprenait à présent que beaucoup sur Caliban ignoraient la duplicité de Luther et il était prêt à corriger cette situation.
C’est alors que Kai taquina le Lion, l’épéiste exprimant son étonnement devant le visage vieilli du Primarque et son ton moins vindicatif qu’autrefois, ce qui piqua au vif El’Jonson qui ne savait pas vraiment s’il était heureux de revoir ce fils qui avait plus sa place chez les Emperor’s Children au vu de son caractère que dans l’antique Ière Légion. Kai dégaina son Épée Énergétique et attaqua le Seigneur de la Première. Le Lion esquiva les coups de Kai, qui prouva au passage qu’il était bel et bien l’un des meilleurs, voir le meilleur épéiste des Dark Angels de la Grande Croisade. Le Lion faillit être touché trois fois par Kai et avoir le bras droit sectionné. L’épéiste lui demanda d’arrêter de se défendre et d’attaquer, le Lion lui offrant ce qu’il souhaitait en lui balançant un coup de pied qui l’envoya faire un vol plan de trois mètres en arrière. Puis d’un coup de Féale, il le désarma et posa la pointe de sa lame énergétique à un centimètre du gorgerin de Kai, lui ordonnant de ne plus jamais mettre sa patience à l’épreuve. C’est alors que Kai enleva son casque et, sourire aux lèvres, s’agenouilla et prêta de nouveau serment d’allégeance au Lion, affirmant qu’on jugeait mieux le caractère d’un homme que ses passes d’armes à l’épée que par des paroles de réconciliation. Le fait que le Lion ne l’ai pas tué prouvait qu’il souhaitait rebâtir une fraternité, chose que Kai recherchait aussi. Puis ce fut au tour de Lohoc de renouveler son serment d’allégeance, le Déchu exprimant son souhait de connaître la rédemption. Quand ce fut au tour d’Aphkar, El’Jonson lui promit que chaque Déchu non corrompu par le Chaos recevra la chance de se repentir et de se batte à ses côtés pour sauver l’Humanité de l’extinction. Ému, Aphkar décida de rejoindre sa cause et de devenir avec ses deux autres compagnons un Absout.
Satisfait, le Lion décida de préparer avec ses fils une campagne d’unification du secteur.[65]
La Bataille d'Avalus
Avalus fut rapidement la cible du Chaos, les Traîtres des Dix Mille Yeux ayant appris la perte de Camrath et le retour de Lion El’Jonson grâce aux communications astropathiques que le Primarque avait ordonné de diffuser dans tout le secteur. Le Seigneur Sorcier Seraphax, chef des Dix Mille Yeux, avait ordonné à ses Lieutenants Baelor et Varkan le Rouge de capturer le Lion et de le lui amener, vivant. Une immense flotte du Chaos fonça vers Avalus avec rapidité et férocité, tel un direct puissant qui sera dévastateur s’il touche sa cible de plein fouet.
Dès les premiers relevés positifs des senseurs, le Primarque fut prévenu et amené sur le vaisseau-amiral, le Chevalier Sélénite, un Croiseur de Bataille de classe Armageddon. Sur la passerelle du navire, aux côtés de l’Amiral Torral Derrigan, il calcula que cent quatre vingt-quatre bâtiments renégats, dont seize bâtiments de guerre majeurs, faisait face à la flotte impériale deux fois moins importante et trois fois moins pour ce qui était des bâtiments majeurs. Une fois que Derrigan ait conclu que la retraite ou la fuite dans le Warp était impossible, El’Jonson transmit un message vox à l’ensemble de la flotte, appelant les défenseurs d’Avalus à ne pas céder à la peur et de faire leur devoir avec détermination et efficacité pour pousser l’ennemi à commettre des erreurs qu’il paiera cher. Persuadé qu’il était revenu pour mener à bien une tache plus grande que celle de mourir dans l’espace d’Avalus, il remotiva les équipages de la flotte qui l’acclamèrent.
Devant les interrogations de Zabriel qui avait été nommé responsable de la station des Auspex, le Primarque lui affirma qu’il était de plus en plus persuadé que quelque chose l’avait guidé, et que ce quelque chose était l’Empereur.
L’affrontement débuta rapidement, la flotte du Chaos adoptant la stratégie simple et brutale de foncer dans le tas, approchant d’Avalus par sa face nocturne ce qui, à dessein ou par le fruit du hasard, permettait de foncer droit sur Xerxe. La capitale planétaire était protégée par deux forteresses stellaires de classe Gaugamela qui se trouvaient en orbite géostationnaire au-dessus de la cité, mais elles ne pouvaient à elles seules repousser une armada aussi imposante. L’assaut avait beau être dénué de la moindre subtilité, il ne nous laissait que deux options peu réjouissantes : tenir les positions et combattre frontalement leurs vaisseaux, ou éviter l’engagement et donner à l’ennemi libre accès à la capitale. Le Lion savait que si les Space Marines du Chaos atteignaient la capitale, ce serait un désastre. Au vu de la situation, il ne pouvait faire qu’un seul choix : il ordonna que la flotte se réorganise pour former un ordre de bataille composé de trois sphères, chacune centrée autour de deux bâtiments majeurs, avec la planète et les forteresses stellaires dans le dos. Le Chevalier Sélénite se trouvait au cœur du dispositif, flanqué du Volonté Inflexible, un vaisseau de classe Dominateur ; l’aile tribord s’articulait autour du Dame Varin et du Pèlerin, deux appareils de classe Lunaire tandis que l’aile bâbord s’ancrait autour du Furie Vengeresse, un vaisseau de classe Dictateur, et du Fléau des Traîtres, un appareil de classe Gothique. La flotte s’étira sur un front plus étiré que la flotte du Chaos, plus dense et ses ailes étaient dans une position plus avancée, afin de pouvoir provoquer un maximum de dégâts depuis leurs deux flancs. Le Primarque lança les hostilités en ordonnant que soient tirés des torpilles pour infliger des dégâts significatifs, mais aussi pour perturber les mouvements de l’ennemi. Les batteries de canons tirèrent sur des distances de plusieurs centaines de kilomètres, de même que les rayons à énergie hyper concentrée. Mais ce fut surtout le Canon Nova du Volonté Inflexible qui provoqua une explosion au milieu de la flotte ennemie qui commença à se disperser. El’Jonson exigea que les bâtiments majeurs ennemis subissent un maximum de dégâts avant d’entamer véritablement les hostilités, tout en s’exaspérant de devoir manipuler une technologie impériale d’affichage hololithique qui refusait de lui obéir dans la seconde, lui faisant regretté l’efficacité clinique de l’Invincible Reason. Le Primarque découvrait les joies de la déchéance technologique de l’Imperium…
La stratégie du Lion s’avéra payante, créant la confusion dans l’organisation de la flotte du Chaos et dont les commandants décidèrent de viser les récalcitrants en leur tirant dessus pour restaurer l’ordre. Le Primarque exprima son effroi en découvrant via des images pix les escadrons de chasseurs que les forces renégates envoyaient, des Machines-Démons, connues sous le nom de Métadracs. Cela l’amena à se demander s’il y avait une seule chose dans ce millénaire qui n’était pas pire que dans celui qu’il avait quitté.
Quand les canonnades au corps-à-corps débutèrent, le Lion coordonna la défense impériale, offrant des solutions pour plonger dans les brèches de la formation du Chaos. Le Chevalier Sélénite se retrouva à devoir manœuvrer au milieu des vaisseaux du Chaos, avec pour cible sélectionnée par El’Jonson, deux vaisseaux de classe Massacre, l’Impitoyable et l’Intrépide, dont les puissances de feu étaient bien supérieures au Chevalier Sélénite. Le Primarque fit faire au Chevalier Sélénite une manœuvre audacieuse, plongeant et glissant sous le plan horizontal de l’Impitoyable, permettant aux batteries impériales de labourer le ventre du navire ennemi. Trois croiseurs légers de classe Dauntless fondirent sur la position de l’Impitoyable pour exploiter sa vulnérabilité et le découpèrent grâce à leurs armes à énergie à la puissance disproportionnée, même si l’Impitoyable emporta l’un d’eux dans la mort. L’Intrépide explosa à son tour quand le Chevalier Sélénide se retrouva dans un angle optimal pour le détruire, couronnant de succès la manœuvre du Lion. Satisfait, le Primarque se retrouva face au titanesque vaisseau amiral de Traîtres, le Seigneur de la Domination, un croiseur de classe Furieux. El’Jonson comprit au vu de la stratégie violente et directe du navire que son commandant était un disciple de son frère renégat Angron. Les boucliers du Chevalier Sélénite furent détruits sous les tirs furieux du Seigneur de la Domination et ses moteurs gravement touchés. À la merci de son ennemi, Lion El’Jonson pouvait néanmoins constater avec satisfaction que la moitié de la flotte du Chaos avait été détruite malgré la perte d’environ la moitié des croiseurs légers et des appareils d’escorte des Impériaux. Mais la flotte du Chaos avait accompli son objectif, en théorie du moins, celle de forcer le passage et pouvait, si elle le désirait, entamer sa descente vers Avalus. Mais alors que le Lion s’apprêtait à faire tirer ses dernières torpilles, le commandant du Seigneur de la Domination, Varkan le Rouge, se téléporta avec cinq monstrueux Terminators du Chaos de Khorne armés de Haches Tronçonneuses, de Griffes Éclair et de Gantelets Énergétiques, sur la passerelle du Chevalier Sélénite.
Varkan le Rouge, un monstre bouffi par les pouvoirs impies conférés par les puissances du Chaos et dont l’Armure Terminator le rendait presque aussi imposant qu’un Primarque, hurla son désir de prendre la tête du Lion, malgré les ordres contraires du Seigneur Seraphax. Le Primarque l’entendit et l’invita à venir la prendre. Armé de son nouveau Pistolet à Plasma, Arma Luminis, il tira sur le Seigneur du Chaos mais les sceaux impies gravés sur l’armure du renégat absorbèrent les traits d’énergie. Ordonnant à l’équipage d’évacuer la passerelle, El’Jonson tira Féale et d’un bond majestueux, il s’élança par-dessus la balustrade, survola la fosse réservée aux membres d’équipage et atterrit devant le Terminator de tête avant que ce dernier n’ait atteint la moitié de l’escalier. Le Primarque envoya valdinguer les Terminators du Chaos, Féale découpant armure et chair avec facilité quand il ne leur vaporisa pas la tête avec son Pistolet à Plasma. Malgré un coup reçu violemment au niveau de son flanc et qui lui brisa des côtes, le Lion massacra ses ennemis, profitant du soutien des tirs de Zabriel en parallèle. Il trancha notamment le poignet du bras d’arme de Valkan avant de lui enfoncer sa lame dans la tête.
Suite à cette victoire qui fut acquise en moins d’une minute - au grand regret de Kai qui était arrivé trop tard pour profiter des réjouissances et qui ne voyait dans l’élimination de six Terminators de Khorne qu’un entraînement pour le Lion - le Primarque se concentra sur la bataille spatiale. Étonnement, le Seigneur de la Domination ne bougea pas, mais la situation des Impériaux était précaire, bien qu’il était certain qu’aucun autre commandant présent sur le théâtre d’opérations n’aurait pu obtenir un dixième du résultat du Lion, et ce sans être le moins du monde arrogant. El’Jonson décida de transmettre une retransmission générale, y compris vers les vaisseaux ennemis, annonçant la mort de Valkan le Rouge et qu’il allait réserver le même sort à tous les Traîtres à porter de main.
Mais alors que les rapports sur l’état de la flotte d’Avalus soulignaient son état désespéré, un miracle se produisit : une flotte de pirates, dirigée par un ancien membre de la Ière Légion, le Chevalier-capitaine Borz et quatre autres Déchus, apparue à l’arrière de la flotte du Chaos. Borz, un vétéran borgne des Dark Angels, harcelait une demi-douzaine de systèmes depuis des décennies, et était connus pour ses actes de flibusteries sur Avalus. Mais quand sa flotte avait reçues les transmissions astropathiques annonçant le retour du Lion, Borz avait mit le cap vers Avalus afin de se mettre de nouveau au service de son génosire. Le Lion communiqua avec Borz et ensemble, ils attaquèrent les derniers vaisseaux renégats, offrant la victoire à l’Imperium. La flotte des Dix Mille Yeux bâtit en retraite quand le lieutenant restant de Seraphax, Baelor, lui-même un Déchu, ordonna de se retirer, tout perturbé qu’il était d’avoir entendu la voix de son Primarque qu’il croyait mort depuis longtemps.[68]
Rencontre Troublante avec le Vieux Roi
Victorieux suite à la bataille d’Avalus, Lion El’Jonson décida de laisser pour un temps les Impériaux réparer les dégâts et accompagna Borz le Borgne dans un voyage afin de retrouver des Déchus qui se cachaient et qui avaient gardé des contacts avec le capitaine pirate Dark Angel. Ensemble, ils effectuèrent une série de brefs sauts dans le Warp pour se rendre dans les lieux où ces Déchus se cachaient. Sans l’Astronomican que la Grande Faille dissimulait, la flotte pirate était obligée d’utiliser cette méthode, faisant perdre beaucoup de temps. Pour s’occuper, le Seigneur de la Première décida de méditer. Mais il se rendit compte que pour un être comme lui, ne pas penser était difficile, tant des problématiques à résoudre envahissaient son esprit.
Dépouillé de son armure ayant été endommagée durant la bataille, le Lion s’assit en tailleur dans les quartiers qui lui avaient été réservés à bord du croiseur léger de classe Entreprise, le Gloire de Terra, il essaya de faire le vide dans son esprit. Il se représenta les forêts de Caliban telles qu’elles demeuraient dans ses souvenirs, mais rapidement, son combat contre ses propres fils, ceux qui l’ont trahi et ceux qu’il a condamnés par association, pendant que sa flotte bombardait Caliban depuis l’orbite, remplaça ces représentations, le forçant à se reprendre plusieurs fois. Finalement, le temps s’écoula sans qu’il ne s’en rende compte et il sentit que son environnement avait changé.
Ouvrant les yeux, le Lion se retrouva assis sur l’herbe des forêts de la Caliban-Miroir. Cela l’amena à se demander s’il serait capable de contrôler ce don des plus étranges… Il se trouva de nouveau prêt de la rivière où il s’était réveillé après ces millénaires de sommeil et fit face au château où il avait vu le roi pécheur dans sa barque. Mais ce dernier n’était plus là, de même aucun signe d’un Guetteur des Ténèbres. Apercevant un portail entrouvert dans la courtine du château, un battant en bois vermoulu riveté de clous de fer noir, le Lion entra prudemment, et déboucha sur un tunnel chichement éclairé percé de meurtrières sombres. Arrivant dans une cour, et constatant que ce lieu était bien vide, le Primarque perçu une lumière vacillante derrière les fenêtres du grand hall, comme un feu de cheminée. Se dirigeant silencieusement vers la grande salle, car conscient qu’il n’avait ni armure ni arme sur lui dans un lieu où il pourrait être considéré comme un intrus, il entra dans la grande salle. Il se retrouva dans une pièce oblongue au plafond voûté soutenu par des poutres de bois sombre. Un feu brûlait dans une alcôve située au milieu du mur qui lui faisait face, les flammes ne consumant rien du tout, ce qui prouvait que les lois naturelles n’existaient pas dans ce lieu. Balayant la pièce du regard, il vit des candélabres répartis le long des murs constituant des sources de lumière supplémentaires qui éclairaient des tapisseries et des bannières suspendues entre les fenêtres, toutes relatant des batailles du maître des lieux, ou de ses commandants. Et à l’autre bout de la pièce, assis sur un fauteuil au dossier imposant, le Lion vit le roi blessé, assis devant une table en bois.
Le vieux roi ne bougeait pas, ne parlait pas. Le Primarque traversa la pièce en direction du monarque, troublé devant le silence de cet être qui se contentait de le regarder. Le Lion s’arrêta à quelques pas de la table sur laquelle trois objets étaient posés : sur la droite du roi, un candélabre en or, sur sa gauche, une lance dont la lame était recouverte de sang et devant le monarque, un calice doré à larges bords, orné de silhouettes gravées sur tout son pourtour. Le Lion revit la tache de sang du vieux roi qui imbibait le tissu qui couvrait son abdomen. Les deux occupants de la pièce se regardaient les yeux dans les yeux, le visage du roi arborant une expression où se lisait une certaine attente. C’est alors que le Lion se rappela de nouveau que le Guetteur lui avait dit qu’il n’était pas assez fort et il ne put s’empêcher de penser que l’attitude du roi n’était pas le fruit d’un choix personnel : c’était une sorte d’énigme, quelque chose empêchant activement le roi de communiquer tant que le Primarque ne lui aura pas dit les bons mots au préalable. Il demanda l’identité au vieux roi dont les yeux se focalisèrent immédiatement sur lui, comme s’il le voyait véritablement pour la première fois, puis son regard se perdit à nouveau dans le lointain, bien que le Lion perçut la frustration du monarque. Il lui demanda alors comment le guérir, le roi le regardant de nouveau, son regard communiquant un avertissement, dont la nature échappait encore à El’Jonson. Puis des ombres projetées par le siège du roi, engendrées par le feu et les candélabres sur les murs, commencèrent à onduler de leur propre chef, s’allongeant, s’épaississant et se tendant vers le Lion. C’étaient les mêmes silhouettes noires qui sinuaient dans l’eau, sous la barque du roi quand il pêchait dans la rivière, et dans lesquelles s’épanchait le sang du monarque. Le regard du roi se faisait un peu plus affûté et exprimait désormais à la fois de la rage, et de la déception. Puis les yeux du roi s’illuminèrent, et la vision du Lion vira au blanc.
Quand il recouvrit la vue, il se trouvait à nouveau dans ses quartiers à bord du Gloire de Terra, son vox émettant une série de trilles pour l’avertir qu’ils étaient arrivés à destination.[69]
La Formation du Protectorat du Lion et l’Extension des Absous
Borz avait amené Lion El’Jonson dans un lieu baptisé la Station Écho, un point sombre au cœur de l’espace interstellaire, tapi aux confins de la Nébuleuse de Cordova. Elle était composée de cinq bras allongés autour d’un noyau globuleux, loin de toute planète à protéger. Le Primarque nota que cette installation ne semblait pas avoir été construite par des humains. Borz expliqua que les Déchus étaient traqués comme des bêtes par les Impardonnés et qu’ils se devaient d’exploiter tout ce qui était possible pour survivre, qu’importe la provenance. Le Space Marine pirate utilisait la Station Écho pour garder ses vaisseaux opérationnels. Le Lion ne put rien contrer face aux arguments de son fils, se rendant compte que sans l’Empereur pour le guider, il se devait de faire preuve d’écarts nécessaires pour naviguer dans cette époque si différente de la sienne. Cela accentua son sentiment de solitude, avouant à Kai que ses frères loyalistes le manquaient, allant même jusqu’à regretter Leman Russ, le Roi-Loup possédant une simplicité sauvage qui, bien qu’irritante, serait bienvenue à ses yeux.
Arrivé en orbite, le Gloire de Terra fut contacté par vox par le Chevalier-Capitaine Guain, un Déchu guère ravi de revoir Borz qui lui avait volé une cargaison entière. Le Primarque mit rapidement fin à cette dispute de flibusteries et s’identifia à Guain qui voyait en lui qu’un traître mort depuis des lustres. Borz le convainquit de laisser El’Jonson rejoindre la surface dans une navette afin de parler à l’ensemble des Déchus vivants sur la Station Écho.
Le Lion fut accompagné de Kai et de Lohoc. Arrivé à la surface, il nota les angles incongrus des lieux quand il quitta la navette et posa le pied dans le hangar qui le recevait. Il y avait quelque chose de très inhumain dans l’agencement des lieux, même si les différences étaient beaucoup moins criantes que les intérieurs cauchemardesques des vaisseaux des Khraves, ou les structures des Rangdans. Là, sept Déchus l’attendaient, dont un Apothicaire et un Techmarine vieux de plus de sept siècles. Avec sincérité, El’Jonson exprima sa joie de les revoir, mais les Déchus se demandaient si leur Primarque était venu les achever après avoir échoué à les tuer durant la Chute de Caliban. Le Lion entreprit alors de raconter la trahison de Luther et d’Astelan, et d’autres de leurs alliés. Mais aussi comment il a, depuis, retrouvé des fils qui, il en était convaincu, n’avaient pas participé à l’assaut, ou n’en avaient pas connaissance. Il leur offrait le choix de rester vivre en paix sur la Station Écho où de participer avec lui à la formation d’un réseau d’alliances entre les mondes impériaux du secteur afin de se protéger contre les menaces chaotiques et Xenos qui menaçaient la survie de l’Humanité : le Protectorat du Lion.
Le Techmarine, se nommant Ectoraël, mit en garde le Primarque sur l’état de la galaxie ainsi que sur la mesquinerie, l’étroitesse d’esprit, la superstition et la haine qui caractérisait l’Imperium moderne. Ces défauts ne donnaient pas envie aux Déchus de reprendre les armes pour défendre l’empire qu’ils avaient autrefois aidé à forger. Le Lion tenta de les convaincre de participer à cette entreprise, que les mortels vivant avec eux en ce lieu et qui jouissaient de leur protection en seraient mieux lotis. C’est alors que Kai leur parla, comprenant qu’ils avaient peur, que la fin de leur Légion les avaient rendus orphelins mais que le Seigneur de la Première aillait devenir, quoi qu’il en soit, une bouée de sauvetage pour les humains recherchant de l’espoir dans cette effroyable galaxie et qu’ensemble, ils allaient de nouveau pourvoir servir l’Humanité et retrouver un sens à leur vie. Ce discours convainquit les Déchus de rejoindre le Lion, certains encore plus motivés quand ils apprirent que leur Primarque combattait les Dix Mille Yeux, et notamment Seraphax, qui s’avéra être lui aussi un Déchu et un ancien favori de Luther.
Mais c’est alors que l’appareil de communication du Lion s’activa et l’alerta qu’un signal de détresse avait été réceptionné et informant que Camarth avait été ravagé par les Dix Mille Yeux.[70]
Retour Morbide sur Camarth
En parallèle, le Primarque chargea Zabriel de retrouver des Déchus acceptant de l’aider à protéger l’Humanité. Ce dernier se vit offrir le commandement du Pax Fortitudinis, un destroyer de classe Cobra. Le Lion lui donna un vid-imageur contenant un enregistrement holographique sur lequel il nommait expressément Zabriel et intimait à quiconque le croisait de lui prêter assistance au nom de l’Empereur et du Seigneur de la Première.
Zabriel se rendra, sur les bases d’informations données par Borz, sur Gamma II, la seconde lune de Trevenum Gamma, une géante gazeuse dans le Système de Trevenum. Les deux Dark Angels se nommaient Launciel et Galad, tous deux ayant avaient pris le commandement des défenses de Gamma. Lauciel était un Terminator Cénobite du Cercle Intérieur, portant une Armure Terminator, tandis que Galad était un vétéran d’une Escouade de Brécheurs. Les deux Déchus acceptèrent de rejoindre la cause du Lion tout en donnant à Zabriel la localisation d’un ancien Archiviste, devenu un ermite dans les Montagnes d’Umbra de Gamma II. Répondant au nom de Bevedan, cet Archiviste, bien que méfiant envers le Lion, accepta finalement de retrouver le Primarque et à se joindre à sa quête de protection de l’Imperium.Apprenant, via une flotte envoyée depuis Avalus, que la grande majorité du continent principal de Camarth avait été la proie des flammes suite à des bombardements orbitaux effectuées par les Dix Mille Yeux, le Lion ordonna qu’on l’emmène sur le champs vers cette planète. Les Dix Mille Yeux avaient épargné suffisamment d’habitants pour que ces survivants se regroupent, pleurent ensemble et se demandent pourquoi leur sauveur, Lion El’Jonson, les avait abandonnés. Ce fut un sentiment d’échec et de rage qui frappa le Primarque. Les Dix Mille Yeux étaient partis depuis longtemps quand le Lion, en compagnie de l’ensemble des Absous, arriva dans l’orbite de la planète martyre. Il ordonna aux senseurs du Gloire de Terra de se concentrer sur la zone qui accueillait l’ancienne base détruite des Ruby Crescents, la Forteresse de la Lune Carmin. Ces soupçons se confirmèrent quand les senseurs relevèrent que la zone avait été épargnée par les bombardements, s’offrant comme une invitation.
Entre temps, la flotte du Primarque fut rejointe par le vaisseau commandé par Zabriel et qui revenait de sa mission d’émissaire en compagnie des trois autres Déchus qu’il avait convaincu de rejoindre les Absous : Launciel, Cénobite en Armure Terminator, Galad, un vétéran d’une Escouade de Brécheurs, et Bevedan un Archiviste. Ces renforts renforcèrent le groupe des Absous à la grande satisfaction du Lion.
Il décréta qu’il allait se rendre sur la planète, et s’équipa de son armure à présent totalement réparée par les soins du Techmarine Ectoraël suite aux dégâts infligés par les Terminators des Dix Mille Yeux. Avec ses guerriers Absous qui étaient en train de retrouver un certain sens de la fraternité guerrière et un sens à leur vie, il prit une navette de classe Corona et se dirigea vers la surface, escorté d’une demi-douzaine de Chasseurs Lightning. Posant les pieds au sol malgré la crainte d’être pris pour cible durant la phase d’atterrissage, le Lion et ses Absous se retrouvèrent face à une scène qu’on aurait pu croire tout droit sortie des enfers de la Vieille Terre. Des flammes avides dévoraient les troncs et les feuilles de la jungle de Camarth, ne laissant que des silhouettes carbonisées et des particules de cendre si épaisses qu’on avait l’impression que des nuées d’insectes s’élevaient vers le ciel, portées par la brise. Le Lion et ses fils avaient atterri sur la route qui menait vers le sommet du Mont Santic et sur cette position surélevée, ils étaient cernés par un cercle de feu. Cependant, une large portion de terre avait été dégagée autour du pied de la montagne, pour empêcher les flammes de s’y répandre : une zone coupe-feu, probablement aménagée par ceux qui avaient commis cet acte de pyromanie à l’échelle planétaire.
Prudemment, la troupe de vingt-et-un membres mit le cap vers les restes de la Forteresse de la Lune Carmin, les Space Marines se mettant en formation sans avoir besoin d’échanger le moindre mot. Arrivant enfin devant les vestiges de la forteresse, El’Jonson vit la silhouette d’un Space Marine du Chaos qui semblait l’attendre. Le Primarque s’avança vers lui pour lui parler. Le Traître était colossal même si les proportions de son corps étaient normales. L’une de ses mains était posée sur le manche immense d’une hache munie d’une lame blafarde, son armure verte et affichant des nuances iridescentes qui scintillaient et miroitaient sous l’effet des flammes environnantes et des rares rayons de soleil qui parvenaient à percer les strates de fumée tourbillonnantes qui encombraient l’atmosphère. Mais le Lion fut en partie soulagé en comprenant que l’hérétique n’avait jamais été un Dark Angel. Ce denier, d’une voix étrangement mélodieuse, parcourue de résonances harmoniques à peine perceptibles malgré les ouïes transhumaines qui l’écoutaient, se présenta comme Markog, commandant de la Garde Dolente, la garde prétorienne de Seraphax, Seigneur Sorcier des Dix Mille Yeux. Markog expliqua que Seraphax souhaitait rencontrer Lion El’Jonson et qu’il avait reçu pour ordre de lui indiquer où il pourra le trouver. Seraphax voulait lui expliquer ses plans en détail, pour dissiper tout "malentendu". Mais Markog avait une condition : ôtant son casque et relevant des traits d’un visage dérangeant avec des yeux trop grands, des pupilles dilatées et une bouche et des narines trop larges, il demanda au Primarque de le frapper pour "savourer" la douleur. Mais le Lion devait subir un de ses coups en retour.
Luttant contre l’envie de terrasser Markog sur-le-champ, mais révulsé par la perspective de donner à l’hérétique ce qu’il réclamait, le Lion ordonna à Zabriel de tuer le garde de Seraphax. L’ancien Déchu s’exécuta et décapita Markog d’un coup d’Épée Tronçonneuse. Mais le corps du renégat ne s’effondra pas et il ramassa la tête tranchée, tête qu’il tendit devant Zabriel. Puis les lèvres et la langue de Markog formèrent des mots, sans produire le moindre son. Puis le Traître fit un pas en arrière et disparu, purement et simplement. Immédiatement, le Lion ouvrit le feu avec l’Arma Luminis, le trait d’énergie surpuissant vaporisant une partie de la porte sans rien frapper d’autre sur sa trajectoire. Markog était parti.
Néanmoins, Zabriel informa le Seigneur de la Première et à ses compagnons qu’il avait entendu la voix de Markog lui révéler que Seraphax se trouvait sur le monde de Ténébra.[73]
L'Affrontement Final contre Seraphax
Remontant à bord du navire de classe Cobra sous le commandement de Zabriel, le Pax Fortitudinis, le Primarque et ses Absous mirent le cap vers Ténébra. El’Jonson refusa de rassembler les vaisseaux encore intacts de la flotte d’Avalus, incapable de rivaliser avec la puissance des Dix Mille Yeux. Le Lion n’avait aucune intention de les conduire tout droit dans un piège tendu par Seraphax, qui pouvait très facilement anéantir la flotte d’Avalus en un seul engagement. L’invitation du Seigneur Sorcier s’adressait au Lion, et c’était donc le Lion qui avait répondu. Le Primarque fit le pari que Seraphax avait une idée précise dans la tête, une idée qui allait au-delà du conflit militaire. Le Lion avait donc la ferme intention de déclencher le piège tendu par le sorcier pour le retourner contre lui et s’il se trompait, en revanche, autant limiter le nombre de personnes qu’il entraînera dans la mort avec lui.
Mais prenant en compte que ses forces militaires étaient surpassées par rapport à celles de Seraphax, Lion El’Jonson décida de maîtriser pour de bon le don d’aller et venir dans la Caliban-Miroir, afin de pouvoir l’emprunter avec ses Absous et de prendre par surprise les Dix Mille. Pour ce faire, il demanda l’aide de Zabriel qui avait appris la médiation pour supporter le poids de sa solitude depuis qu’il avait émergé de la tempête Warp qui l’avait happé lors de la Chute de Caliban. Assis en tailleur devant son fils, le Lion se rendit compte que la notion d’entraînement lui était étranger, car un Primarque est naturellement très bon en tout. Appliquant les conseils de Zabriel de faire le vide dans son esprit, El’Jonson essaya à de nombreuses reprises de faire le vide dans son esprit en se concentrant sur le rythme de son souffle, aidé de Zabriel qui calqua sa respiration sur la sienne pour minimiser les distractions. Le Lion visualisa une fois de plus la forêt de la Caliban-Miroir et ceux jusqu’à ce qu’ils atteignent Ténébra.
Le Pax Fortitudinis émergea du Warp avec un frémissement imperceptible, une transition étonnamment tranquille, comme il s’en était produit rarement, surtout par les temps qui couraient. Selon le Lion, il était probable que Seraphax ait facilité leur passage pour servir ses propres desseins, une perspective qui ne l’enchantait guère.
Apercevant Ténébra qui avait dû être un monde sombre et glacé, mais aujourd’hui lumineuse et chaude, le Lion et son équipage entendirent des voix surnaturelles sur le vox, tandis que les scans à longue portée indiquaient d’importantes capacités défensives, défenses qui s’avéraient être de nombreux navires de guerre hérétiques autour de la planète. Mais l’horreur apparut sous les yeux du Primarque quand l’Auspex releva la présence d’une structure octogonale de faible densité, en orbite géostationnaire et plus grosse que le Pax Fortitudinis, avec des niveaux élevés de calcium : les ossements de la population de la planète. Savoir que l’un de ses fils était responsable de cette infamie révulsa le Lion, mais il savait que ce que faisait l’ennemi avait un sens, même à travers les actes les plus pervers et les plus incompréhensibles. Cette structure diabolique se trouvait au-dessus de l’ancien palais du gouverneur de Ténébra et se présentait comme le siège du pouvoir de Seraphax : le Palais de la Gloire. Lion El’Jonson contacta le Seigneur Sorcier pour lui indiquer son arrivée, ce dernier lui répondant avec politesse, lui assurant qu’il ne tirera pas sur le Pax Fortitudinis et n’enverra de groupes d’abordage tant que le Primarque n’effectuera pas de manœuvres hostiles. Seraphax alla jusqu’à envoyer les coordonnées indiquant où le Lion pourra poser sa navette, s’il souhaitait poursuivre cette conversation de manière plus personnelle.
Néanmoins, El’Jonson n’avait aucunement l’attention de parlementer avec son fils corrompu. Il rassembla ses Absous, ordonna au capitaine du navire d’envoyer une navette vide aux coordonnées données par Seraphax et se prépara à rejoindre l’antre du Seigneur Sorcier par la Caliban-Miroir avec ses fils. Une fois son départ acté et sa ruse éventée, le Pax Fortitudinis devra lancer une volée de torpilles sur la structure en os avant de partir se mettre à l’abri.
Se rendant ensuite dans la soute du Pax Fortitudinis, le Lion ordonna à ses vingt guerriers de fermer les yeux et invoqua la Caliban-Miroir. Les Absous se retrouvèrent dans la mystérieuse forêt et suivirent le Lion qui pariait que son don n’avait pas été anticipé par Seraphax, avantage tactique qu’il exploitait en espérant prendre l’ennemi par surprise. Le Lion guida son groupe dans les brumes inquiétantes de ce monde. Peu à peu, le décor changea et le Primarque et ses fils se retrouvèrent dans un atrium dans le Palis de la Gloire, cerné par l’ennemi. Leur adversaire s’avéra être une harde d’Hommes-Bêtes. Le Lion et les Absous les trucidèrent, mais malgré la destruction qu’ils semèrent dans les rangs des Abhumains, leur haine et leur détermination les forçaient à attaquer encore et encore. Les créatures furent repoussées et massacrées, et jamais elles ne réussirent à approcher du Lion ; du moins, pas de leur propre initiative. Le Primarque s’est contenté tout simplement de tuer tout ce qui se dressait sur son passage, évoluant dans l’atrium aussi aisément et rapidement qu’un souffle de vent. Les Hommes-Bêtes furent démembrés, embrochés avant même d’avoir eu conscience que le chef de leurs ennemis, gigantesque et terrifiant, fondait sur eux. Face à un tel adversaire, leur détermination d’acier céda. Au bout de seize secondes d’une mêlée viscérale, les Hommes-Bêtes paniquèrent et tentèrent de fuir le Lion et la traînée de cadavres qu’il laissait dans son sillage.
Si certaines pièces de son armure avaient été remplacées au fil des ans, elle arborait indubitablement la couleur et les emblèmes de la Première Légion. Il portait un tabard par-dessus son plastron, orné de runes et de glyphes incroyablement complexes qui faisaient mal aux yeux quand on les fixait. Les plaques qui composaient son armure ne paraissaient pas avoir subi de transformations ou de modifications substantielles - rien à voir avec ce qu’on pouvait contempler chez certains suppôts du Chaos, dont la céramite était recouverte de piques, de cornes ou de gueules béantes.
Avant sa corruption, Seraphax avait été un jeune homme au visage avenant, à la chevelure couleur de feu et aux joues pâles sur lesquelles les rayons du soleil faisaient danser une myriade de taches de rousseur. À l’instar de sa voix qui était restée mélodieuse et agréable, sa transformation en Space Marine n’avait pas éclipsé sa grâce ; elle l’avait juste altérée. On ne parlait pas de lui en des termes aussi élogieux que Lucius des Emperor’s Children, par exemple, mais son visage occupait une place à mi-chemin entre l’humain et le transhumain. Mais après sa déchéance, son visage avait totalement changé, la moitié gauche de sa tête étant cernée de flammes d’un jaune éclatant, qui ne semblaient provoquer nulle douleur chez lui et qui ne consumaient pas son corps. Elles brûlaient avec une telle intensité qu’il était impossible de distinguer ce qui se trouvait en dessous. Il se déplaçait avec un bâton en métal sombre surmonté d’un crâne d’un Aeldari gravé de symboles cunéiformes, et maniait la Fièvrelame, une immense dague antique aux origines inconnues.C’est alors que l’air se mit à miroiter, et que la silhouette de Seraphax émergea du phénomène iridescent et lança un trait lumineux sur El’Jonson depuis son bâton maléfique, trait qui se dissipa à trente centimètres de la visière en forme de grille du casque du Primarque. Le Lion riposta avec l’Arma Luminis, mais le trait de plasma incandescent se dispersa sur l’écran de protection mystique que Seraphax avait conjuré devant lui. Le sorcier fit une nouvelle tentative avec son bâton, mais le rayon s’évapora une fois de plus avant de toucher sa cible. Le Lion bondit en avant, bien décidé à achever son adversaire avec Féale, mais Seraphax s’enfuit par une porte, le Lion sur ses talons. Les Absous ne parvinrent pas à les suivre, car ils furent pris au combat rapproché avec les Astartes hérétiques de la Garde Dolente, mené par Markog. Le temps que les Absous éliminent les hérétiques - Markog tombant sous la lame de Galad avant d’être achevé par Zabriel - le Primarque et Seraphax étaient loin.
Le Lion poursuivit Seraphax comme un chasseur qui tient sa proie dans sa ligne de mire. La poursuite le fit traverser le palais, éliminant au passage les Hommes-Bêtes et les cultistes qui se dressaient sur son chemin. Il finit par atteindre l’extrémité de ce qui avait dû être autrefois un corridor majestueux, mais qui était aujourd’hui profané par des glyphes repoussants, tracés à l’aide de fluides corporels nauséabonds. Faisant face à une immense porte à double battant ornée de sculptures et de décorations si magnifiques que même les actes de vandalisme des envahisseurs n’ont pu en entacher totalement la beauté, il pénétra précautionneusement dans les lieux, brandissant l’Arma Luminis dans une main et serrant Féale dans l’autre. Ce lieu était autrefois la salle du trône du gouverneur de ce monde, le Primarque apercevant le dit trône avec un immense miroir en argent suspendu au-dessus. Au milieu de la salle, se trouvait une fosse entourée d’une large esplanade composée de dalles de pierre, recouvertes de symboles. Recherchant le point d’ancrage qui composait toute forme de sorcellerie du Warp, il comprit que cet élément était l’étrange miroir. Mais alors qu’il levait l’Arma Luminis pour détruire le miroir, Seraphax émergea de la fosse centrale, porté par la puissance de sa sorcellerie, et libéra un nouveau trait d’énergie en direction de la poitrine du Lion. Cette fois, ce trait ne se dissipa pas avant de le frapper, et une terrible douleur l’envahit, lui faisant perdre tout contrôle sur son corps. Le sorcier se posa délicatement sur les dalles et envoya des chaînes qui s’animèrent et fusèrent à travers la pièce à la vitesse de cobras fondant sur leur proie. Les chaînes s’enroulèrent autour d’El’Jonson, clouant ses bras contre ses flancs et entravant ses jambes avant de se voir élever dans les airs. Seraphax avait en réalité retenu ses coups pour attirer le Primarque dans ce piège. Après avoir révélé que ses chaînes avaient été fabriquées selon un rituel qui les rendait incassables, le Seigneur Sorcier fit un nouveau geste, et les chaînes commencèrent à entraîner le Lion vers le fond de la fosse, d’où un symbole était tracé à même le sol : une étoile à huit branches.
Seraphax expliqua alors qu’il avait extrait le fer présent dans les corps des habitants de Ténébra pour son rituel, mais qu’il lui manquait un puissant héros de l’Imperium pour son projet, rôle que Lion El’Jonson pouvait parfaitement jouer. Seraphax souhaitait sauver l’Humanité, dégoûté qu’il était des guerres sans fins d’Abaddon le Fléau et des invasion Xenos. Pour ce faire, il fallait tuer l’Empereur sur Son Trône d’Or afin que le dieu qu’Il était réellement s’élève totalement vers le Warp, détruise les Puissances de la Ruine et les divinités vagissantes des races Xenos, afin qu’Il puisse superviser la seconde Grande Croisade de l’Humanité. Le Déchu voulait soumettre l’âme du Lion à sa volonté avant de l’envoyer sur Terra abattre le Maître de l’Humanité, pariant qu’un héros tel que le Seigneur de la Première se ferait accorder une audience avec son créateur. Aux yeux du Lion, son fils renégat était complètement fou.
Finalement, le sorcier ordonna à son lieutenant arrivé sur place, Baelor, d’enlever le casque du Primarque. Puis avec un couteau dont la lame affichait une teinte malsaine, la Fièvrelame, il entailla la joue du Lion. Le sang du Primarque tomba sur le symbole de l’étoile à huit branches, sur lequel le Lion était agenouillé, les gouttes commençant à fumer, et les volutes s’envoler en suivant les lignes tracées sur le sol. Le Lion eut l’impression que quelqu’un voulait arracher son squelette à travers sa chair. Quant au miroir en argent, il semblait croître en taille et en luminosité, cet artefact renfermant une complexité infinie, l’aspirant en lui et le séparant de son propre corps. Et pour cause, il s’agissait d’un artefact façonné à partir d’un fragment de l’une des tours démoniaques de Tzeentch, le Dieu du Changement !
Le Lion lutta de toutes ses forces et de sa volonté, forçant Seraphax à user de violence pour essayer de briser le Primarque. C’est alors que les Absous arrivèrent, déconcentrant Seraphax qui fut forcé de les combattre. Grâce à l’arrivée de ses fils, le Lion sentit que les chaînes qui l’entravaient se desserraient légèrement. Le Lion ordonna à ses guerriers, par-dessus le staccato assourdissant des Bolters et le grésillement des traits de plasma incandescents, de détruire le miroir. Ses fils lui obéirent, et malgré les hurlements de rage de Seraphax qui agitait son bâton dans tous les sens, pour dévier les projectiles explosifs qui fonçaient droit sur le miroir, les Bolts étaient trop nombreux. Bien vite, l’artefact se déforma à cause des impacts et El’Jonson distingua des ombres dotées d’yeux, de griffes et de dents apparaître dans le miroir. Puis un trait de plasma frappa le miroir en plein centre, et des gouttes d’argent fondu commencèrent à dégouliner directement sur Seraphax. Le sorcier hurla quand une langue d’argent incandescent tomba sur son visage, gouttes d’argent qui semblaient posséder une volonté propre car tourbillonnant autour de son armure. En quelques secondes, l’armure du Seigneur Sorcier fut nimbée d’une lueur scintillante tandis que des griffes argentées jaillirent du bout de ses doigts, transperçant la céramite avant de fusionner avec elle. Devenu fou à lier, la voix de Seraphax changea et des ailes d’argent teintées de bleu jaillirent de son dos et se déployèrent avec des visages apparaissant sur la surface polie des ailes : les visages des fils du Lion qui l’avaient accompagné sur Ténébra. Tous les Absous présents tombèrent à genoux, leur psyché étant directement arrachée de leur être par Seraphax.
Le Lion lutta contre les chaînes quand l’Archiviste Bevedan tomba à côté de lui. Il lui demanda de briser l’enchantement mystique de ses chaînes et, exténué, Bevedan utilisa tous ses pouvoirs psychiques contre le sorcier qui tituba suffisamment longtemps pour permettre au Primarque pour arracher ses entraves. En un clin d’œil, le Lion frappa avec Féale le bâton de Seraphax, le coupant en deux. Emporté par son élan, le Lion percuta Seraphax de plein fouet et l’entraîna au sol, positionnant la pointe de son épée au-dessus des cœurs du seigneur sorcier. Il ordonna au Déchu de libérer ses fils, mais Seraphax profita de ce sursis pour envoyer depuis ses ailes un nouveau trait de force argenté qui frappa le Primarque de plein fouet. S’écroulant au sol, le Lion se retrouva de nouveau paralysé à cause des symboles impies dessinés sur le sol. Alors que Seraphax déployait ses ailes pour arracher l’âme du Lion, il fut trahi par son lieutenant Baelor qui lui panta dans le dos sa lame Fièvrelame. Baelor fut terrassé par les griffes argentées du sorcier, mais eut le temps de sectionner les ailes du seigneur des Dix Mille Yeux. Seraphax s’effondra, pris de convulsions, sa chair se couvrant de cloques avant de se dissoudre.
Libéré, Lion El’Josnon se dirigea vers Baelor pour le remercier. Le Déchu expliqua que Seraphax lui avait dit qu’il allait libérer l’Empereur et non le tuer et qu’il avait compris trop tard que son seigneur, frère et ami n’était plus depuis longtemps. Mieux, le fait de voir son Primarque se battre comme jamais pour sauver ses fils lui avait fait comprendre qu’il était dans l’erreur. Le Lion l’invita à rejoindre les Absous, lui offrant son pardon. Mais Baelor était trop grièvement blessé et demanda au Primarque de lui donner une mort rapide. Le Lion accepta et avec une concentration absolue, il brandit Féale et frappa d’un mouvement fluide, décapitant en un instant Baelor.
Puis il ordonna à ses fils de brûler aux Lance-Flammes tout ce qu’il pouvait l’être avant que des renforts ennemis n’arrivent. Une fois fait, il invoqua de nouveau la Caliban-Miroir, le Seigneur de la Première et ses Absous quittèrent Ténébra.[75]
L'Expansion du Protectorat du Lion et la Question du Statut Divin
La victoire du Lion sur Seraphax mena à l’implosion des Dix Mille Yeux en une multitude de factions, chaque seigneur de guerre cherchant à combler le vide laissé par la mort du Seigneur Sorcier. Cela impulsa l’alliance des mondes humains qui formèrent le Protectorat du Lion, alliance qui traqua et élimina de nombreux éléments épars hérétiques.
Le Protectorat du Lion s’étendait et incorporait progressivement de plus en plus de systèmes. Sur la base du volontariat, comme le Lion se plaisait à le répéter, ses armées avaient déjà suffisamment de mal à défendre leur territoire contre les pillards pour essayer de soumettre par la force les peuples qui voudraient résister. Toutefois, la plupart des systèmes ont favorablement accueilli l’arrivée d’autres humains après la longue période d’isolation qu’ils ont connue, et aucun des dirigeants qui a rencontré le Lion en personne n’a refusé sa proposition, malgré tous les efforts qu’il déployait pour afficher une apparence pacifique. Partout où il se rendait, il était célébré comme un héros, un sauveur. Voir un dieu.
Très vite, le Lion s’est refusé à entrer dans le jeu de la divination, mais il ne pouvait y échapper, car pour les habitants de cette galaxie du futur, l’Empereur était considéré comme un être divin ; par conséquent, Ses fils devaient au moins être de nature semi-divine. Le fait que l’Empereur Lui-même ait toujours affirmé n’être qu’un homme importait peu, pas plus que le fait que les Primarques soient le fruit d’un procédé scientifique, et non la combinaison de plusieurs ADN par le truchement de méthodes biologiques plus rudimentaires. Le Lion n’avait donc que deux options possibles : soit il ressassait sans cesse les mêmes arguments, alors qu’il savait pertinemment que ceux à qui il s’adressait pensaient qu’il se contentait de faire preuve de modestie, soit il laissait ses interlocuteurs croire ce qu’ils voulaient croire. Lorsqu’il se sentait d’humeur ombrageuse, il envisageait de prendre des mesures coercitives contre ceux qui se faisaient les chantres de sa déification, mais se souvenant du récit de Guilliman suite aux évènements de Monarchia, il savait que si les gens désiraient tellement se raccrocher à une figure divine qui soit proche d’eux, à la place de la figure lointaine de l’Empereur, sur Terra, alors mieux valait qu’ils jettent leur dévolu sur Lion El’Jonson que sur d’autres candidats potentiels…[76]
L'Acquisition du Bouclier de l’Empereur
Peu de temps après la chute de Seraphax, Lion El’Jonson ordonna qu’on ne le dérange sous aucun prétexte. S’isolant, il retourna dans la Caliban-Miroir, au sein des forêts envahies de brume qui ressemblaient tant à celles du monde où il avait grandi. Mais cette fois-ci, il ne rechercha pas le château du vieux roi, comprenant qu’il n’avait pas encore la bonne question à lui poser.
Cherchant au milieu des arbres majestueux, il se rendit vers le mystérieux bâtiment avec un toit en dôme. Sur le chemin, il recroisa la route du Guetteur des Ténèbres qui l’avait accompagné lors de son réveil dans ce royaume étrange. Là, le Lion lui demanda s’il était désormais assez fort pour entreprendre cette quête, la mystérieuse créature se contentant de répondre que cela restait à déterminer. Cela suffit au Lion qui marcha vers le bâtiment avec un dôme de marbre surplombant un bâtiment en pierre carré qui ne ressemblait toutefois pas au château du roi blessé. Cette construction détonnant dans le décor ambiant à cause de la manière dont les pierres s’assemblaient pour former des parois totalement lisses. Des corniches sculptées reproduisaient un motif tout en arabesques et les colonnes imposantes flanquaient l’arche noire qui permettait de pénétrer dans les lieux : il s’agissait d’une architecture propre à l’Imperium, pas à Caliban. Ce bâtiment n’avait rien à faire dans la Caliban-Miroir. Prudemment, le Primarque avança vers l’entrée sans porte, mais dont l’obscurité était telle que même ses yeux trans-humains ne pouvaient en percer l’épaisseur. Ce n’est que lorsqu’il se trouva tout proche qu’il perçut enfin une lueur ténue à l’intérieur.
Mais subitement, son frère Leman Russ se retrouva devant lui, s’interposant à la source lumineuse. L’insultant de traître, le Roi-Loup se jeta sur le Lion, les deux Primarques se battant à mains nues. Mettant à terre Russ, le Lion vit que son apparence changea pour prendre celle d’Horus Lupercal. Ivre de rage de voir l’Architraître prendre forme devant lui, El’Jonson compris qu’une vile sorcellerie du Warp était à l’œuvre. Le faux Horus affirma qu’il sera à jamais vivant dans la mémoire des hommes et que les Primarques seront toujours comparés à lui. Le Lion était donc condamné à se focaliser sur une seule chose : ne pas être Lupercal. El’Jonson se jeta sur lui, mais fut balayé par un revers de la main d’Horus qui l’envoya percuter une colonne. Le Lion contra par un coup-de-poing, mais à présent, c’était Perturabo qui se tenait face à lui, le Seigneur de Fer se moquant de lui pour ne pas avoir fait preuve de lucidité sur Diamat quand le Lion lui avait offert des armes qui furent utilisés contre les Loyalistes sur Isstvan III. Perturabo l’attrapa en plein vol et le plaqua brutalement au sol avant de lever ses deux poings pour les abattre sur le visage du Lion. Ce dernier roula sur le côté et frappa avec ses jambes, fauchant les pieds de Perturabo. Mais quand son frère atterrit sur le dos, c’était Jaghatai Khan qui se releva en une fraction de seconde. Le Khan l’affronta tout en lui reprochant sa lenteur responsable de son incapacité à ne pas avoir vu à temps qu’Horus allait les trahir. Puis ce fut Magnus le Rouge qui apparut, soulignant son manque d’intelligence pour ne pas avoir pu anticiper la guerre civile d’antan avant que Mortarion ne le remplace, le Roi Pâle notant la vieillesse qui l’accablait tout en lui piétinant le plastron avec une telle force que le Lion en eut le souffle coupé. Puis ce fut au tour de Rogal Dorn qui affirma que l’Empereur ne lui faisait pas confiance, raison pour laquelle il était à l’autre boute de la galaxie quand Horus leva la bannière de la trahison. Alpharius prit sa place, affirmant connaître des secrets que Lion El’Jonsn ne pouvait imaginer, se moquant de son tire de "Premier Primarque" avant qu’un second Alpharius n’apparaisse dans son dos et ne l’agrippe, comme si le Primarque de l’Alpha Legion avait un double… Angron prit la place de l’Hydre et enchaîna une pluie de coups en repoussant le Lion. Épuisé, El’Jonson n’arrivait plus à suivre le rythme des combats, Angron se faisant remplacé par Ferrus Manus, Corvus Corax, et Fulgrim qui mirent en doute ses qualités. Lorgar Aurelian lui reprocha de se laisser vénérer comme un dieu, puis Roboute Guilliman le critiqua d’avoir perdu du temps d’avoir brûlés des planètes renégates au lieu de foncer vers Terra assiégée, Sanguinius soulevant son menton en lui demandant s’il serait encore vivant s’il était arrivé à temps alors que Vulkan le questionna si lui ne serait pas mort.
Projeté vers l’arche qui menait à l’intérieur de l’édifice, le Lion percuta le linteau au passage, et s’écroula dans la pénombre. Sonné, assailli par ses reproches qui n’étaient que les remords qui l’accablaient, il se releva dans la pénombre, s’attendant à voir le dernier de ses frères apparaître, celui qu’il a affronté durant l’Hérésie d’Horus : Konrad Curze. Le Night Haunter lui fit face avant de disparaître et apparaître dans son dos, ses serres lui transperçant son armure et ses côtes. Curze lui rappela que si lui avait été avec ses fils un monstre terrorisant des mondes, le Lion et sa Légion les annihilais, mais qu’il était célébré en héros tandis que lui n’était resté dans les mémoires que comme un monstre.
Lion El’Jonson affirma alors qu’il n’était pas un héros, mais juste un serviteur de l’Empereur et un outil pour Son grand œuvre visant à unifier et à sauver l’Humanité. Mais Curze prenait plaisir à commettre ses exactions, et ce même lorsqu’il n’en avait pas reçu l’ordre, préférant reporter la faute sur l’Empereur, car il était incapable incapable d’assumer la responsabilité de ses actes. Haut et fort Lion El’Jonson jura que tant qu’il sera en vie, le plan de l’Empereur ne serait pas un échec. C’est alors que la lumière qu’il avait vu luire depuis l’extérieur du bâtiment enfla à nouveau. Le Lion vit alors un bouclier en forme de larme suspendu à la paroi, richement décoré avec un aigle couronné de lauriers, en relief et orné sa surface. Le Lion tendit la main vers le bouclier, et quand ses doigts le touchèrent, il eut la vision d’un champ de bataille, sous un ciel sombre, et ressentait la présence de tous les hommes, Xenos et créatures démoniaques. Chancelant, le Lion sut que c’était l’esprit de l’Empereur qui habitait le bouclier et s’en emparant, il affronta Konrad Curze, les griffes du Night Haunter crissant contre sa surface sans entamer le métal. Le Lion sentit l’énergie qui infusa le bouclier, un écho de l’Égide de l’Empereur qui protégeait le Palais Impérial sur Terra, véritable anathème pour le Warp. Il frappa Curze avec le bouclier, et le cloua au sol avec cette nouvelle arme. La créature engendrée par le Warp se disloqua alors de l’intérieur, son essence annihilée. Le Lion avait réussi l’épreuve que l’Empereur avait mit en place pour tester la légitimité de celui qui réclamerait Son bouclier.
Voir la copie de ce frère détesté connaître la mort qu’il n’avait jamais pu lui infliger ne procura aucune satisfaction à Lion El’Jonson. Le passé n’était plus et il se devait de faire face à ce lointain futur où il n’y avait que la guerre, armé du Bouclier de l’Empereur.[77]
Je ne Suis pas Seul
Alors qu’il ignorait toujours si l’Imperium avait survécu, sous une forme ou une autre malgré l’envoi de flottes expéditionnaires pour récolter des informations à ce sujet, le Lion a finit par recevoir des nouvelles de l’Imperium, mais sous une forme qu’il n’avait pas anticipée.
À bord du navire Chevalier Sélénite, alors que le Lion était en train d’étudier les rapports d’avarie de la flotte qu’il venait de mener au combat contre les pirates Orks qui se terraient dans les champs d’astéroïdes près du monde de Denerair, une Barge de Bataille du Chapitre des Blood Angels apparut. C’était le Fureur de Baal, et son commandant voulait parler au Lion immédiatement. Heureux de retrouver les fils de son frère Sanguinius, El’Jonson ordonna de les accueillir sur le pont du hangar, avec Zabriel à ses côtés. Trois Thunderhawks atterrirent et soixante Blood Angels apparurent, rapidement suivi par dix autres encadrant leur commandant : un guerrier paré d’une armure dorée extraordinairement ouvragée et arborant un masque recouvrant son visage. À la vue de ce masque qui arborait les traits de Sanguinius, déformés par une expression de rage et de chagrin qui transperça son cœur, le Primarque s’avança, furieux, en demandant au guerrier doré comment pouvait-il oser porter un tel masque. Le commandant des Blood Angels se présenta comme étant Dante, serviteur de l’Empereur depuis prêt d’un millénaire, une durée de service qui étonna le Lion. Enlevant son casque, le Lion vit dans les traits du visage de Dante un écho lointain du Grand Ange. Mais le plus grand étonnement de Lion El’Jonson fut quand Dante le salua par son nom, ne remettant aucunement en doute son identité. Cette reconnaissance s’expliquait pour Dante que rien ne pouvait rivaliser avec la prestance d’un Primarque excepté un autre Primarque. À peine eut-il entendu ces mots que le Lion lui demanda si un autre de ses frères vivait. C’est alors que Dante lui apprit de grandes nouvelles : l’Imperium existait toujours et était sous le commandement de Roboute Guilliman. Une vaste campagne pour repousser le Chaos et connue sous le nom de Croisade Indomitus était en cours. Guilliman avait franchit, après de terribles combats, la Grande Faille, amenant avec lui de nouveaux types de Space Marines, les Primaris.
Les pensées de Lion El’Jonson tourbillonnèrent alors dans sa tête, heureux d’apprendre que des bastions d’Humanité existaient un peu partout dans la galaxie, bastions avec lesquels il pouvait se coordonner pour repousser les ténèbres.
Mais la pensée qui éclipsait toutes les autres, c’était que son frère loyaliste Roboute Guilliman était vivant. Ainsi, le Lion n’était plus seul.[78]
La Bataille d'Idolatros
Le Lion rejoignit le vaisseau des Blood Angels, l’Absolution’s Ire, un Croiseur d’Attaque, afin d’être emmené pour rejoindre le Chapitre des Dark Angels et reprendre la tête des vestiges de son ancienne Légion. Des Guetteurs des Ténèbres rôdèrent dans les ombres, sous le nez des Blood Angels, mais repéré par le Lion et ses Absous qui l’accompagnait. Le Lion passa le voyage à affronter en duel ses fils dans une salle d’entraînement. Il combattit notamment avec Féale l’ancien pirate Borz, ainsi que les Absous du nom de Breunan et Rufael sous les yeux des Blood Angels et de leurs serfs placés sur des balcons. Durant ce duel, le Primarque devina que ses fils étaient troublés. Alors qu’ils approchaient d’une région nommée les Étoiles Somnium, région troublant le royaume de l’Empereur et épicentre d’une future catastrophe, il comprit que les Absous craignaient la rencontre avec les Impardonnés, ceux qui les ont chassés pendant des siècles. Borz affirma que les Dark Angels ne pardonneront jamais les Déchus. Tout en accentuant la pression durant le duel contre ses fils, Lion El’Jonson réaffirma qu’ils étaient pardonnés et que sa parole fera loi, même chez ses fils de cette sombre époque. Mais Borz exprima alors ce qui le tracassait véritablement : sa présence et celle des Absous allait souiller le Lion aux yeux des Impardonnés car dans une galaxie où toutes les vieilles certitudes étaient bouleversées, il revenait à leurs côtés, eux, les Déchus traqués depuis dix mille ans. Le Lion écouta ses fils lui décrire le caractère renfermé, paranoïaque et impitoyable des Dark Angels modernes, sans parler de leur dogmatisme allant jusqu’à l’intolérance aveugle. Après les avoir écouté, El’Jonson éclata d’un rire rauque et fit le serment qu’il ne permettra pas que quiconque oublie que Dark Angels et Absous sont ses fils. Seuls les traîtres, ceux qui ont rejeté tout ce que la Première Légion a toujours représenté et qui ont préféré souiller leur magnificence avec le vil poison du Chaos comme Seraphax ou Luther devront périr. Finalement, ils arrivèrent dans la région des Étoiles Somnium, précisément dans le système d’Idolatros.
Quand le Lion arriva dans le système d’Idolatros, la galaxie vivait un moment capital de son histoire. Elle était coupée en deux par la Grande Faille provoquée par la Chute de Cadia, Monde-Forteresse à la bordure de l’Œil de la Terreur et dévasté par Abaddon le Fléau qui avait du même coup détruit les Pylônes antiques qui avaient la capacité de repousser le Warp. Depuis, Abaddon le Fléau menait son ultime campagne militaire pour détruire l’Imperium mais le retour de Roboute Guilliman et la mise en place de sa Croisade Indomitus avait provoqué un conflit long et meurtrier. Le Fléau fut alors contacté par un très puissant Démon : Vashtorr l'Arkifane, le maître de la Forge des Âmes. Ce dernier ambitionnait ni plus ni moins de devenir le cinquième Dieu du Chaos. Pour ce faire, Vashtorr proposa une alliance avec Abaddon : accomplir une prophétie antique qui offrira la victoire ultime au Fléau contre l’Imperium et l’apothéose divine de l’Arkifane. Leur alliance actée, Vashtorr créa de nombreuses Arches Fatidiques, de gigantesques Space Hulks placés sous l’autorité d’un seigneur chaotique affilié à Abaddon et chargé de retrouver des fragments d’un antique artefact baptisée la Clé. Cette Clé devait ensuite mener vers un autre artefact nommé, le Fermoir qui lui même menait vers l’Arme, l’ultime outil qui offrira les récompenses voulues par le Fléau et l’Arkifane. Alors que la Campagne des Arches Fatidiques ravageait la galaxie et que les fragments de la Clé furent réunis, l’Arkifane attaqua le Roc pour mettre la main sur Tuchulcha qui depuis l’Hérésie d’Horus reposait dans les entrailles de la Forteresse-Monastère des Dark Angels. Au dernier moment, il fut repoussé, mais laissa des indices pour attirer les Impardonnés dans le système d’Idolatros. Les forces des Impardonnés, avec à leur tête le Grand Maître Suprême des Dark Angels, Azrael, émergèrent avec une puissante flotte, le Roc à sa tête, prêt du système d’Idolatros et firent face à une puissante flotte du Chaos menée par l’Arche Fatidique Netherworld Blade. Pire, la flotte d’Abaddon le Fléau et celle de l’Arkifane les attendait en embuscade. Mais le pire fut la découverte, au cœur même de l’étoile d’Idolatros, du Monde Démon Armoyse qui mélangeait paysages industriels infernaux, fleuves de lave et machines cyclopéennes aux pistons et aux engrenages titanesques. Ce monde était en réalité Caliban, ressuscité par Vashtorr pour servir d’assemblage de la Clé. En effet, pour que la Clé fonctionne et mène l’Arkifane et le Fléau au Fermoir, elle avait besoin d’une châsse, une chose saturée par la matière du Warp : la Machine à Dissonance. Cet artefact issu de la technologie antique des Anciens était composé de Tuchulcha - que Vashtorr attira finalement à lui, - ainsi que de l’Ouroboros et du Cœur de l’Affliction, trois machines antiques qui assemblé au sein d’Armoryse, permettait d’ouvrir un passage entre l’univers matériel et l’immatériel, comme la technologie de la Toile.
Ulcérés, Azrael et ses guerriers menèrent un assaut pour détruire Armoryse, visant un autel qui s’avérait être dédié à Khorne au sein d’une structure baptisée le Palais de la Forge Empyréenne. Malheureusement, ils arrivèrent trop tard, et le Primarque Démon du Dieu du Sang, Angron en personne, fut invoqué !
Quant à l’Absolution’s Ire, il arriva en orbite d’Armoryse en plein bataille spatiale. Là, Dante annonça aux Impardonnés le retour du Lion sue le réseau vox, avant de prendre d’assaut avec ses Blood Angels l’abominable planète, affrontant Angron en haut d’une tour du Palais de la Forge Empyréenne. Le Maître de Chapitre des Blood Angels fut gravement blessé et mit à terre par l’Ange Rouge mais alors qu’il allait être achevé, le Lion apparut, traversant la Caliban-Miroir avec ses Absous pour atteindre la surface du Monde Démon sous les yeux émerveillés d’Azrael et de l’escouade d’élite de la Deathwing venus aussi pour sauver Dante sous un ciel qui n’était plus qu’une tempête de nuages pétrochimiques incandescents et de combats féroces.
Au sommet de la tour du Palais de la Forge Empyréenne, Angron dévisagea son ancien frère puis se jeta sur le Lion. Leurs puissantes lames se rencontrèrent encore et encore dans une pluie d’étincelles, les coups d’Angron frappant le Bouclier de l’Empereur et y rebondissant dans une onde de lumière et de force. El’Jonson attira Angron loin de Dante, et tandis que le Primarque Démon faisait pleuvoir une tempête de coups sur le Lion, celui-ci lança un regard vers Azrael et lui ordonna silencieusement de sauver Dante, ce que le Grand Maître Suprême exécuta immédiatement.
Au milieu de la chair tendineuse et sanglante qui jaillissait des grilles et des valves du Palais de la Forge Empyréenne, et où Dark Angels, Blood Angels et World Eaters s’entre-tuaient, le Lion affrontait son frère déchu. Tout en méprisant le monstre qu’Angron était devenu, El’Jonson ne sous-estimait pas la puissance surnaturelle que la sombre apothéose avait accordée au Primarque Démon. Il lutta avec toute l’habileté dont il était nanti, canalisant toutes les leçons apprises quand il affrontait les bêtes sauvages et corrompues par le Warp. Les deux demi-dieux se frayèrent un chemin à travers un plateau mécanique où des colonnes de pistons s’activaient frénétiquement et où des jets de flammes chauffées à blanc jaillissaient d’ouvertures cachées. Féale bloquait les coups vicieux d’Angron qui cherchait à décapiter le Seigneur de la Première, tandis que le Bouclier de l’Empereur le repoussait dans des ondes de choc. El’Jonson se replia, une stratégie se dessinant dans son esprit tandis qu’il dévalait un escalier de cuivre. Il commençait à comprendre Angron lorsque l’escalier a subit une violente secousse. Lion El’Jonson vit qu’Angron s’était envolé, laissant ses armes pendre à leurs chaînes tandis qu’il saisissait la superstructure de l’escalier et l’arrachait du plateau mécanique. Le Lion dut bondir tandis que les marches se déformaient sous son propre poids et s’effondraient. Puis il se laissa tomber jusqu’à atterrir sur le toit d’une ruine gothique. Là, Angron s’abattit sur lui comme un éclair et les armes des Primarques s’entrechoquèrent encore et encore. El’Jonson dut reculer face à l’assaut brutal de son ennemi et reçu un coup de pied à la poitrine qui craquela son armure et le projeta à travers une statue avec une force effroyable. Anticipant la suite, le Lion continua de rouler alors que la hache d’Angron s’écrasait à l’endroit où il se trouvait une fraction de seconde auparavant. Atteignant le bord du toit, El’Jonson se jeta dans les airs et tomba sur une plateforme métallique. Ici, il y découvrit un lieu de la Forge Empyréenne qui semblait s’être contorsionnée au sommet de vastes cardans cachés, un univers périlleux de rampes aux angles abrupts et de pylônes d’énergie crépitants qui s’élançaient vers le ciel entre des plaques tordues. Puis quand Angron fondit et s’abattit à nouveau sur le Lion, ce dernier mit un genou à terre, leva le Bouclier de l’Empereur et absorba toute la force de la descente météorique d’Angron. L’énergie dorée surgit en une formidable onde de choc et l’Ange Rouge fut projeté en arrière. En retour, Angron lui lança un Predator World Eater d’un revers de hache, projectile qu’El’Jonson évita avant de se prendre un Impulsor Dark Angel qu’Angron lui avait envoyé à la suite du Predator. Le Lion fut projeté contre un mur qu’il traversa et sauva sa vie en se protégeant de nouveau avec le Bouclier de l’Empereur qui envoya l’Ange Rouge s’écraser contre une ruine et se faire ensevelir sous une avalanche de gravats lorsque le mur s’écroula sur lui.
Blessé et souffrant, Lion El’Jonson refit face au nouvel assaut d’Angron et fut poussé dans les gouffres enfumés sous les plateformes du Palais de la Forge Empyréenne. Le duel continua dans les profondeurs industrielles obscures, les deux frères s’affrontant au milieu de strates de machines et de muscles mouvants, d’éclairs et de feux infernaux. Le Lion usait de la Caliban-Miroir, passant de cet univers à un autre avec Angron, qui en était déstabilisé. Les duellistes pénétrèrent dans une région de fours et de chaînes de montage biomécaniques démoniaques, où des âmes tourmentées étaient liées à des lames runiques et à des armes à feu. Traversant des rideaux de peau écorchée et débouchant sur une vaste place d’acier dont la surface se muait en visages hurlants et en mains griffues, El’Jonson repoussa un autre assaut féroce d’Angron et plongea à nouveau dans les profondeurs pour atterrir à la surface du Monde Démon. Au milieu d’un labyrinthe de tuyaux et de monticules charnus, le Seigneur de la Première se fondit dans le brouillard, disparaissant. Puis il frappa le flanc d’Angron avec le Bouclier de l’Empereur, projetant le Primarque Démon dans les airs, avant de disparaître de nouveau dans la brume ; resurgir, frapper et de nouveau disparaître, comme s’il combattait à nouveau des monstres dans les forêts calibanites enveloppées de brume. Lors d’une nouvelle attaque, Angron s’envola et se jeta sur le Lion comme une avalanche vivante, ses armes tentant de cisailler le cou d’El’Jonson dans un mouvement qu’aucun bouclier ne pourrait bloquer. Mais cette fois, le Lion ne fit aucun effort pour se défendre et avec une vitesse fulgurante, il mit un genou à terre, tendit son épée en l’assurant de tout son corps et laissa Angron s’empaler directement sur sa pointe, la lame incandescente traversant le torse de l’Ange Rouge jusqu’à ce qu’elle jaillisse de sa nuque dans une fontaine de sang. Les deux demi-dieux roulèrent et rebondirent à travers les fumées à cause de l’élan d’Angron. Le Primarque Démon couché à terre et blessé, le Lion se positionna au-dessus de lui et saisissant le Bouclier de l’Empereur à deux mains, il y abattit le bord sur la tête de son frère, l’enfonçant dans l’arête du nez avec une telle force qu’il lui sectionna la tête et entailla le sol métallique. Angron fut chassé dans le Royaume du Chaos, le Lion se tenant debout, victorieux. Puis accordant le vox de son armure sur le canal de commandement des Dark Angels, il se dirigea vers le site d’extraction le plus proche et parti avec ses Impardonnés.
Entre temps, Armoryse étai devenu la Clé de l’Arkifane, et alors que les Impériaux fuyaient le Monde Démon, celui-ci ouvrit une faille entre le monde matériel et immatériel, offrant un passage pour la flotte d’Abaddon le Fléau afin d’y trouver le Fermoir, et in fine, l’Arme censée offrit la victoire finale aux Traîtres.
Le Lion quitta le système Idolatros à bord du Roc, désormais de retour à la tête des Dark Angels et leurs successeurs, afin de repartir traquer les ennemis de l’Empereur dans une galaxie où il n’y a que la guerre ![79]
- Pour plus de détails, voir l’article dédié : la Bataille d'Idolatros
Dans les Ténèbres du 41ème Millénaire
Le Prince Démon Marbas enleva Luther lors du sombre événement de la Noctis Aeterna. À cette époque, Luther n’avait toujours pas dévoilé le secret de la survie du Lion à ses geôliers, malgré sa prétendue rédemption. Mais peu de temps après la libération de Luther, le Lion arpenta de nouveau la galaxie. Bien sûr, comme aucun être ne possède tous les éléments de cette énigme complexe, personne n’a véritablement compris l’étrange concomitance de ces événements ni ce qu’elle pourrait impliquer.
À l’heure actuelle, le Lion n’a aucune idée de ce qui l’a tiré de son sommeil millénaire et placé sur les sentiers obscurs de la forêt. Quelle qu’en soit l’explication, la résurrection apparente d’El’ Jonson a fait de lui un être différent de ce qu’il était avant la chute de Caliban. Il a vieilli pendant sa convalescence, pour autant que ce soit possible pour un Primarque à moitié divin. Mais plus que cela, aux yeux de quiconque a connu l’El’Jonson de jadis, êtres bien rares en M41, il est désormais plus surnaturel et perturbant. Parfois, essentiellement lorsqu’il se plonge dans une contemplation morose ou qu’il est pris d’une grande fureur, les ombres semblent s’épaissir autour du Lion, comme pour faire écho à son humeur, et même être prises d’une certaine agitation. Les personnes que le regard du Lion a captivées rapportent avoir été prises d’une peur presque surnaturelle, qu’elles décrivent comme la sensation d’être des proies perdues dans une forêt sombre et étouffante tandis que des créatures invisibles et prédatrices tournaient autour d’elles dans les ténèbres.
L’aptitude miraculeuse la plus étrange du Lion est sa capacité à convoquer une forêt surnaturelle. En ouvrant le voile apparemment à volonté, El’ Jonson traverse un royaume de brumes dérivantes et de forêts éthérées dépourvues de sentiers, bourdonnant de l’écho spirituel des étendues sauvages antiques de l’ancienne Caliban. Ces traversées laissent d’étranges traces dans leur sillage. Des broussailles caractéristiques surgissent du Ferrobéton, du métal et même de la chair et des os, puis fanent en un néant ectoplasmique.
En empruntant ces chemins forestiers, le Lion est capable de traverser de grandes distances interplanétaires en quelques jours. Parfois, il emmène d’autres personnes avec lui sur ces sentiers d’ombres mouvantes, mais c’est un voyage périlleux pour tout autre que lui. Ces individus doivent en outre garder le secret sur ce qu’ils voient lors de ces épopées ésotériques. Ces traversées ne mènent pas toujours le Lion à la destination qu’il souhaitait initialement rejoindre. Elles peuvent lui faire atteindre son but au terme d’un parcours tortueux et ponctué de quêtes sur différents mondes. Parfois, elles ne le conduisent pas du tout à son objectif initial. Mais étrangement, elles le font émerger dans la réalité là où sa présence est la plus nécessaire et où son intervention peut repousser la marée du Chaos. La puissance responsable de ces coups du sort reste encore inconnue.
Qu’il voyage par ses passages ésotériques ou de façon plus conventionnelle sur les vaisseaux des Impardonnés, le Lion évolue loin du Roc. Parfois, il se charge d’abattre les champions du Chaos et leurs monstrueux partisans, ou d’accomplir des tâches mystérieuses dont il garde la nature et le but pour lui. D’autres fois, il sort des ombres pour mener au combat un de ses Chapitres successeurs en personne.
Où qu’il rôde et quel que soit son but, le Lion ne décide pas toujours de révéler sa présence à ses propres fils génétiques. Avec l’aide des Guetteurs des Ténèbres, il s’est montré capable d’échapper à l’attention même des Space Marines, observant en silence, tapi dans les ténèbres. Ses disciples ignorent ce qu’il épie et les objectifs qu’il poursuit. Il n’a d’ailleurs montré aucune intention d’organiser de grandes croisades comme Roboute Guilliman. Mais le simple fait de savoir qu’à n’importe quel moment, leur Primarque peut être présent ou surgir des ombres pour les mener à de glorieuses victoires s’est avéré être une grande source de motivation pour les Impardonnés.
Le Primarque Eveillé
Lorsqu’il décide d’abandonner l’anonymat et de se rendre au combat, Lion El’Jonson est aussi terrifiant qu’inspirant. C’est un demi-dieu déchaîné, un parangon chevaleresque aussi habile dans le commandement de grandes armées lors de conflits planétaires que dans le maniement de ses propres armes lors de duels avec les plus terribles ennemis.
Dans une main, le Lion manie la lame Féale, dont le champ énergétique crépite lorsqu’elle fend l’air. Chaque coup qu’El’Jonson porte avec cette arme possède la puissance d’une météorite et une précision chirurgicale. Lorsqu’il se défend, il l’emploie pour tisser une tapisserie impénétrable de parades habiles et rapides qui anéantit les attaques des plus féroces adversaires.
Dans son autre main, le Lion porte le Bouclier de l’Empereur. Ce rempart d’adamantine et de céramite est non seulement assez robuste pour bloquer un obus de char, mais il inclut également un générateur de champ de conversion de magnifique facture. Lorsqu’un coup suffisamment puissant frappe le Bouclier de l’Empereur, sa fureur est capturée et renvoyée à l’assaillant dans une décharge d’énergie aveuglante.
Dans un holster à sa hanche, le Lion porte l’Arma Luminis. Cette puissante arme à énergie est un pistolet si gros que seul un Primarque peut l’utiliser. Il est capable de transpercer un char ennemi de part en part ou de réduire une cloison renforcée à l’état de ruine fondue.
Malgré cet équipement unique, ce sont l’implacable volonté et les formidables talents martiaux du Lion qui font de lui un guerrier si redoutable. Il lit le champ de bataille comme un livre ouvert, et agit au combat tel un prédateur, identifiant les faiblesses de l’adversaire en un coup d’oeil, et devinant les tentatives les plus habiles de le contourner ou de le devancer. Il connaît les forces de ses alliés autant que celles de ses ennemis et évalue même les engagements les plus confus pour trouver le meilleur moyen de gagner.
Le Cercle le Plus Intime
Aucun Déchu n’est aussi honni que l’énigmatique Cypher. Il apparaît subitement, sinistre présence qui semble toujours annoncer la discorde et la calamité, avant de disparaître aussi abruptement et inexplicablement qu’il est arrivé. Ce manège dure depuis des millénaires, et on ressent son influence perturbatrice d’un bout à l’autre de l’Imperium. Peu des Impardonnés connaissent son existence, mais ceux-là ne doutent pas de ses pouvoirs surnaturels: son incroyable longévité, son talent à se soustraire des poursuites les plus déterminées ou à s'évader des prisons les plus sûres, les luttes qui éclatent partout où il va et la façon dont les Déchus semblent orbiter autour de lui. Tout suggère que Cypher jouit de la protection d’une puissance supérieure - possiblement infernale. Peu de faits concernant Cypher sont certains. Il porte robe et capuche, mais les aperçus des insignes de son antique Armure Énergétique laissent peu de doute sur ses liens avec les Dark Angels. Il parle peu, et jamais de lui-même ou de son but. Il porte une grande lame, sanglée sur son dos et jamais dégainée - car il se bat habilement avec deux pistolets - qui pourrait être la légendaire Épée du Lion, celle du Primarque lui-même. Si c’est le cas, cela soulève la question de pourquoi un tel individu a cette arme inestimable en sa possession, et de ce qu’il compte en faire. Certains Impardonnés suggèrent que Cypher veille sur elle pour la rendre à son propriétaire légitime à son retour. Or, si c’est vrai, le moment de la restitution ne s’est pas encore produit, malgré le retour du Lion. D’autres soupçonnent des raisons plus sombres aux errances galactiques de Cypher et à sa détention de la lame relique. En effet, il a été appréhendé sur Terra, à la veille de la Noctis Aeterna, alors qu’il essayait d’entrer dans la salle du trône de l’Empereur. Un individu connaît peut-être la vérité sur Cypher et sur sa quête, mais Lion El’Jonson la garde pour lui. Il refuse même d’évoquer le sujet de Cypher. Et par ailleurs, il n’a pas demandé à ses fils de mettre fin à la traque de l’énigmatique Déchu… |
Le Lion occupe une place unique au sein du Chapitre des Dark Angels et de l’organisation générale des Impardonnés. Lui seul a connaissance de tous les savoirs cloisonnés, brouillés et parfois même interdits que les Dark Angels ont jamais possédés. Il est au-dessus du Grand Maître Suprême. Toutes les portes et chambres du Roc s’ouvrent à lui. Aucun mystère n’échappe à son regard.
El’Jonson possède deux sanctums personnels dans la colossale forteresse de bataille des Dark Angels. L’un est une immense chambre austère au plafond voûté et drapée de bannières dans les étages supérieurs du Roc. Des Dark Angels encapuchonnés servent de gardes d’honneur stoïques dans ce lieu caverneux lorsque le Primarque écoute les doléances de commandants impériaux et établit de grandes stratégies sur l’estrade d’holocartes taillée dans un bloc de marbre qui trône au centre de la pièce.
Comme il sied au Primarque des Impardonnés, l’autre repaire du Lion dans le Roc est secret. Son emplacement n’est connu que des plus hauts dignitaires du Cercle Intérieur. Même eux doivent accomplir l’énigmatique Rite de la Porte Dérobée avant que ce sanctum intérieur ne leur soit révélé, et ils ne peuvent généralement y entrer que sur invitation expresse d’El’Jonson. Le sanctum secret se trouve dans les profondeurs du Roc et se compose d’une série de chambres de pierre interconnectées où des ombres se faufilent et une fine brume tapisse le sol. On y voit souvent des Guetteurs des Ténèbres, s’affairant à de mystérieuses tâches ou déambulant dans l’obscurité. La chambre privée du Lion est imprégnée d’un sentiment de vigilance qui perturbe même les Grand Maîtres. Peut-être plus étrange encore, le mobilier et les décorations épars sont émaillés de plantes grimpantes épineuses et de taillis jaillissant entre les dalles ou s’accrochant aux murs et aux plafonds, ce qui prête aux chambres du Lion des airs de cavernes forestières surnaturelles.
C’est au cœur de ce sanctum, au-delà du Portail du Chagrin Pénombral et de la Salle des Coursives, que seuls les Grands Maîtres Suprêmes ont été autorisés à franchir, que le Lion tient ses véritables conseils. Il y rencontre Azrael, Ezekiel, Belial et d’autres sur ce qui se rapproche le plus possible pour eux d’un pied d’égalité. Des problèmes aussi importants que secrets y sont discutés. Les sujets qui y sont abordés sont à même de changer le destin du Chapitre des Dark Angels, des Impardonnés, et même de l’Imperium de l’Humanité. Bien souvent, même ces vétérans illustres, conscients de secrets qui anéantiraient les âmes d’humains plus faibles, sortent de ces réunions pâles et perturbés. A plusieurs reprises, les membres du Cercle Intérieur ont entendu le Lion échanger avec d’autres visiteurs tandis qu’ils attendaient une audience avec leur Primarque. Ces échanges feutrés sont inintelligibles même pour des sens post-humains, mais quelque chose dans ces murmures leur provoque des frissons de malaise. Quand leur seigneur les fait entrer, les mystérieux interlocuteurs ont disparu.
En réalité, bien qu’il parle souvent de stratégie avec les maîtres du Cercle Intérieur, Lion El’Jonson garde le silence sur certains problèmes secrets. L’évasion de Luther est l’un de ces sujets. La cellule lugubre du fugitif se trouve au-delà des chambres du Lion, et le Primarque s’y rend parfois, les yeux fermés et la respiration lente comme s’il écoutait les échos de celui qui a gratté ces murs pendant tant de siècles. Il n’a pas dit ce qu’il pensait de l’évasion de Luther ni s’il cherchait son ancien mentor, que ce soit pour le condamner ou l’absoudre, pas même au Grand Maître Suprême Azrael. Le Lion ne montre pas le moindre signe d’inquiétude quant aux sombres secrets que Luther ou les autres Déchus pourraient révéler. Il semble qu’il ne craigne pas la censure des autres agents de l’Imperium, sinon des membres du Cercle Intérieur.
En effet, le Lion ne fait aucun secret du mépris qu’il éprouve vis-à-vis de ce que le royaume de son père est devenu au fil des millénaires écoulés depuis la Grande Croisade. Il sert toujours l’Empereur et se soucie du destin de l’Humanité. Cependant, Lion El’Jonson est écœuré par ce qu’il a entrevu de l’Imperium bouffi, bureaucratique et profondément superstitieux de M41. Il n’a que peu de temps à gaspiller auprès des adeptes grandiloquents et vaniteux qui jouissent de tant de pouvoir sur les vies du peuple, et encore moins auprès de l’Ecclésiarchie et de leur Credo Impérial. Si Roboute Guilliman a fait la preuve de sa volonté d’exploiter les structures politiques et socio-administratives de l’Imperium à ses propres fins, le Lion semble les ignorer complètement. Le Primarque réserve son temps et son respect à ceux qui triment et qui combattent pour protéger le Royaume de l’Empereur. Plus d’une anecdote décrit le Chevalier de Nihilus choisissant de s’adresser aux soldats plutôt qu’aux gouverneurs pompeux ou aux prêtres superficiels. En effet, rares sont les officiels assez imbus de leur propre personne et arrogants pour trouver la volonté de contredire un Primarque. Ainsi, à plusieurs reprises, la venue du Lion a provoqué des changements de régime aussi rapides que radicaux, des chefs héréditaires ou inefficaces se voyant remplacés par ceux dont les actes sont motivés par la loyauté plutôt que par l’ambition politique. [81]
Le Frère Infiltrator Koharial émergea de sa cachette parmi les ruines et ouvrit le feu au signal de son Sergent. Ses camarades l'imitèrent, le Sergent Zachath et ses Infiltrators déchaînant leurs carabines Bolters sur les nuées de Tyranides.
Les ruines du complexe de sanctuaires étaient noyées dans l'obscurité, et les ombres étaient épaissies par la chape de nuages bas. Une pluie pourpre, chargée de spores, cinglait les rues, tandis qu'une brume luminescente voilait le sol, si dense et saturée de radiations qu'elle perturbait les autosens des Space Marines. Au milieu de cette purée de pois, la nuée de Tyranides semblait fusionner en un unique organisme chitineux aux yeux noirs vides et aux serres acérées.
Cette vision aurait suffi à épouvanter n'importe quel soldat non augmenté. Pourtant, Koharial plaça ses tirs avec une précision redoutable. Les bolts filèrent à travers le brouillard, les têtes et les membres xénos éclatant sous les impacts.
« Ici Herse, contact hostile », transmit le Sergent Zachath sur le réseau vox de la force de frappe. « Conditions météo difficiles, nos auguroscopes sont HS, mais le gros de la force ennemie attaque selon les vecteurs prévus. »
« Cible alpha confirmée? » demanda Maître Lazarus.
« Pas encore », répondit Zachath alors. que Koharial et ses frères tiraient sans relâche. Les Tyranides formaient une masse informe et ondulante à moitié cachée par la pluie, la brume et la pénombre. Leur avant-garde se ruait inlassablement dans la fusillade des Infiltrators, en piétinant leurs propres morts. Des bêtes ripostèrent, éclaboussant les positions des Dark Angels de projectiles acides. Des pans de maçonnerie et de céramite grésillèrent. Derrière Koharial, Frère Natham se mit à vomir et s'effondra, la plaque faciale de son casque réduire à une horreur bouillonnante.
« Bien reçu, Herse. Soutien en approche ». répondit Maître Lazarus. Son calme glacial tranchait avec la sauvagerie qui s'intensifiait autour de Koharial. Des scans d'auspex signalèrent des centaines de xénos déferlant sur la position des Infiltrators telle une avalanche, apportant la promesse de la mort. Koharial les ignora. Il connaissait son devoir.
Dans un grondement de propulseurs, une escadre de Storm Speeder zébra le ciel en crachant des projectiles et des roquettes dans la nuée. Tandis qu'ils s'éloignaient des ruines, ils émirent un nuage d'étoiles phosphorescentes qui éclaira le champ de bataille telle une scène de damnation.
Koharial ne put retenir un grognement de choc face à l'ampleur et à l'horreur de la nuée dévoilée. L'ennemi ressemblait à un raz de marée de malveillance prêt à s'écraser sur sa position. Il était sûr que ses frères de bataille et lui seraient emportés par cette marée xéno. Soudain, au milieu de la nuée, il aperçut un groupe de bêtes colossales, dotées de serres acérées et de queues grosses comme des massues. Des Carnifex, songea-t-il, des Tueurs-hurleurs, et derrière eux...
« Cible alpha confirmée », transmit le Sergent Zachath alors que les bioformes bondissaient sur les Infiltrators avant d'être abattues par des tirs de bolter à bout portant. « Authentification visuelle d'un Tyran des Ruches. »
« Herse, repliez-vous! », ordonna la voix de Maître Lazarus. « Tueur de Bête, ouvrez le feu. »
« Retirez-vous ! » aboya Sergent Zachath. « Séquence de tirs Tumulte, Point de ralliement Bastion. »
Koharial et ses frères de bataille sortirent de leur couvert en tirant tous azimuts pour couvrir leur retraite Des corps tyranides explosèrent dans un bruit humide. Des éclats de chitine ricochèrent sur l'armure de Koharial. Il visa un trio de bêtes avec des lames en guise de bras qui essayaient de submerger Frère Béloth, et les pulvérisa, permettant à l'Infiltrator de se dégager et de rejoindre la retraite. Frère Atarial n'eut pas cette chance. D'immenses serres transpercèrent sa gorge et sa poitrine, et il s'effondra avant de disparaître sous la masse tyranide.
Les Infiltrators survivants coururent sous la pluie battante, bondissant par-dessus les gravats et les murets tout en s'efforçant de devancer la vague de monstres qui les talonnaient. Fonçant dans un cimetière, Koharial entendit ses semelles crisser, et se demanda s'il marchait sur du verre ou des os. L'espace d'un instant, il se dit que la frappe de Lazarus viendrait trop tard, et que les os de ses frères finiraient disséminés ici même. Mais il chassa cette idée avec dégoût et continua de courir.
il y eut un fracas et une lumière aveuglante lorsque la force principale des Dark Angels - qui avait patienté en position d'embuscade - ouvrit le feu en masse. Les mâchoires de la contre-attaque de Maître Lazarus se refermèrent sur la nuée tyranide, qui se jetait sur l'appât de l'Escouade Zachath. Des dizaines de xénos disparurent dans la grêle de tirs. Des chars avancèrent, leurs lumens fendant la pluie alors que leurs canons tiraient. Des salves de plasma et de missiles illuminèrent le ciel, lâchées depuis des emplacements de soutien parmi les ruines.
Conscients du rôle qu'ils avaient à jouer, Koharial et ses camarades rejoignirent les positions qu'on leur avait assignées, et ajoutèrent leurs tirs à la canonnade. L'Infiltrator éprouva une pointe de satisfaction lorsque des pans entiers d'organismes guerriers furent réduits à une brume sanguinolente. Le revirement de situation fut si soudain que la nuée xéno recula telle une bête blessée à la lisière du combat.
Tout à coup, des bruits de pas retentissants et des rugissements monstrueux se firent entendre, et les trois Tueurs-hurleurs enfoncèrent la ligne des Dark Angels tels des béliers vivants. Ils étaient suivis du Tyran des Ruches, sa présence insidieuse galvanisant la nuée alors que ses bio-armes crachaient des pointes barbelées sur les positions des Space Marines. Les Tyranides redoublèrent d'ardeur, se ruant dans le déluge de tirs et se jetant au combat rapproché.
En réponse, comme surgi des ombres, le Lion apparut. Féale luisait tel un fanal dans l'obscurité. Le Bouclier de l'Empereur vibrait de puissance. Un groupe de Compagnons du Cercle Intérieur flanquait le Primarque en guise de garde d'honneur.
À cette vue, malgré la pluie torrentielle et la brume phosphorescente, les cœurs jumeaux de Koharial s'emballèrent. Il oublia presque de continuer de tirer tandis qu'il regardait le Lion se ruer sur le couvain de Carnifex en faisant tournoyer Féale. Le Primarque para la frappe d'une serre gigantesque, qui s'écrasa contre le Bouclier de l'Empereur. Le Tueur-hurleur qui l'avait attaqué recula alors que la force de l'impact reconvertie jaillissait du bouclier en une onde de choc d'eau de pluie et de brume. Avant que l'alien colossal ait pu s'éloigner, le Lion pénétra sa garde avec une rapidité fulgurante, et plongea Féale dans l'oeil du Tueur-hurleur. El'Jonson fit pivoter sa lame et la dégagea d'un geste sec. Sa victime tituba, puis s'écroula, une gerbe d'ichor jaillissant de son visage dévasté.
Un nouveau Tueur-hurleur se jeta au milieu des Compagnons du Cercle Intérieur. Ses membres affûtés cueillirent l'un des guerriers et le projetèrent à travers un mur. Une bouffée de bio-plasma immola un autre. Cependant, les sacrifices des frères de bataille permirent à leurs camarades d'encercler la bête et de planter leurs lames dans son corps.
Dans un hurlement, le troisième Tueur-hurleur se rua sur le Lion, cherchant à l'enserrer dans une étreinte mortelle. Le Primarque recula, puis para avec sa lame et son bouclier, attirant le monstre dans les tirs croisés de ses guerriers et de leur soutien blindé. Le déluge qui en résulta annihila le Carnifex, et le Lion bondit par-dessus sa carcasse luisante en direction de sa véritable proie.
Pendant plusieurs secondes, Frère Koharial oublia de tirer, les yeux rivés sur le duel entre le Lion et le Tyran des Ruches. Fer et os s'entrechoquèrent à plusieurs reprises. Alors que la bataille faisait rage entre le chevalier et son ennemi monstrueux, il eut l'impression qu'elle s'estompait, comme perdue sous les branches d'une forêt spectrale. Les cris des bêtes et le fracas des tirs sonnaient creux à ses oreilles. Son corps lui parut distant, comme s'il était spectateur lui-même. Seul le duel du Lion lui paraissait clair et réel, les brumes tourbillonnantes lui donnant l'aspect d'une scène mythique. Avec une brutalité époustouflante, le Primarque trancha le bras armé de son ennemi. Le Tyran des Ruches hurla et projeta son fouet autour de la gorge d'El Jonson. Koharial poussa un cri d'horreur en voyant le sang du Primarque se mêler à la pluie qui martelait son plastron richement orné. Cependant, le Lion sembla n'y prêter aucune attention, et enfonça son bouclier dans le torse de son ennemi, brisant la chitine, broyant les organes et forçant le monstre à reculer. Féale tournoyant dans sa main, le Lion plongea la lame à travers le fouet, qui se rompit comme un tendon, avant de ramener le bras en arrière et de trancher la tête du Tyran des Ruches.
L'alien monstrueux resta debout pendant plusieurs secondes insupportables, de l'ichor jaillissant du moignon de son cou. Puis il s'effondra en un tas de viande sous la pluie. Sa mort eut l'effet d'une décharge électrique sur les Tyranides aux abois. L'élan de leur assaut se brisa. Les créatures poussèrent des cris suraigus, claquant des mâchoires en direction de leurs congénères, ou s'envolant dans des battements d'ailes désespérés. Le moral de Koharial bondit lorsque le Lion se retourna vers ses guerriers en brandissant Féale.
« Chargez, mes fils! » rugit le Primarque. « Repoussez cette nuée monstrueuse! Pour l'Empereur! »
Sur quoi, il pivota, blessé mais toujours pugnace, et plongea dans la masse chancelante des Tyranides. Entonnant des litanies de loyauté et de haine, les Dark Angels se jetèrent dans la mêlée, Koharial tirant de sa carabine bolter alors que le Lion menait les Dark Angels à la victoire. [82]
Médias Externes
Sources
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- Codex Dark Angels, V6
- Warhammer 40 000 JdR - Black Crusade : Livre de Règles
- The Horus Heresy, Book Nine - Crusade
- White Dwarf N°478
- Les Arches Fatidiques : Le Lion, produit par le design studio Games Workshop, 2023
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Informations issues de Imperium Secundus - Une Lumière dans les Ténèbres, Chapitre Huit - Premiers Parmi Leurs Pairs, Chapitre Neuf - Traître à l’Humanité, Chapitre Dix - Une Troupe Descend Sur Ultramar, Chapitre Onze - Communion, Chapitre Treize - Des Anges Qui Tombent, Chapitre Quatorze - La Mort Dans La Forteresse d'Hera, Chapitre Quatorze - La Mort Dans La Forteresse d'Hera, Chapitre Quinze - Tuez Toutes les Ombres, Chapitre Seize - Frères de Sang, Chapitre Dix-Sept - Le Foyer, Chapitre Dix-Huit - La Mort Déjouée, Chapitre Vingt - Alignement, Chapitre Vingt et Un - Nous Sommes Venus, Chapitre Vingt-Deux - Où Le Marteau Tomba, Chapitre Vingt-Trois - Une Vie Pour une Vie, Chapitre Vingt-Quatre - Imperium Secundus de ABNETT DAN, Black Library, 2014
Informations issues de Les Anges de Caliban - Empereur et Esclaves, Chapitre Un - Où est Zephath ?, Chapitre Trois - Les Anges du Châtiment, Chapitre Quatre - Nous Sommes la Mort, Chapitre Cinq - Et Tombent les Ténèbres, Chapitre Vingt-Trois - Intransigeance, Chapitre Vingt-Cinq - Un Chevalier Hanté, Chapitre Vingt-Huit - Justice, Chapitre Trente - Une Lame Brisée, Chapitre Trente-Quatre - Une Révélation, Chapitre Trente-Cinq - Les Mots les Plus Difficiles de THORPE GAV, Black Library, 2016
Informations issues de La Tempête de la Ruine - La Destinée N'est Plus Écrite, Chapitre Un - Le Saut de la Rédemption - Chapitre Deux - Divisions, Chapitre Trois - Sombres Unités, Chapitre Quatre - L’Attrait de la Révélation, Chapitre Cinq - Le Chorale, Chapitre Sept - Témoins du Pèlerinage - Chapitre Huit - Un Grand Ouvrage, Chapitre Neuf - L’Offensive de Pyrrhan, Chapitre Dix - La Brisure, Chapitre Onze - Résonance, Chapitre Douze - L’Étreinte des Os de ANNANDALE DAVID, Black Library, 2017
Informations issues de La Tempête de la Ruine - La Destinée N'est Plus Écrite, Chapitre Treize - Terre Brûlée, Chapitre Quatorze - Delphos, Chapitre Quinze - Par le Huit, par les Quatre, Chapitre Seize - Les Éparpillés et les Revenants, Chapitre Dix-Huit - Le Choix, Épilogue de ANNANDALE DAVID, Black Library, 2017
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- ↑ Informations issus de The Horus Heresy, Book Nine - Crusade, Chapter The Dark Angels - A Duty of Sacrifice and Shadows et résumées par Guilhem.
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Informations issues de Les Anges Déchus - Manipulations et Trahisons, Prologue - Loyauté et Honneur - Caliban - La 147e année de la Grande Croisade de l’Empereur, Chapitre II : La Tyrannie de l'Abandon - Caliban - La 200e année de la Grande Croisade de l'Empereur de LEE MIKE, Black Library, 2009 et résumées par Guilhem. - ↑ Informations issues du Codex Dark Angels, V6 et résumées par Guilhem.
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- ↑ The Horus Heresy, Book Nine - Crusade, Chapter The Dark Angels - The Siege of Mykana (traduit de l'anglais par Guilhem)
- ↑ Informations issues Les Anges des Ténèbres, La Geste d'Astelan : Cinquième Partie de THORPE GAV, Black Library, 2003 et résumées par Guilhem.
- ↑ Informations issues de Les Fils de Lupercal - Vengeful Spirit Volume Un, Chapitre Deux - Des Racines Solides - Molech - Le Feu de Medusa de McNEILL GRAHAM, Black Library, 2014 et résumées par Guilhem.
- ↑ Informations issues de Les Anges Déchus - Manipulations et Trahisons, Chapitre I - Ost et Excursions - Gordia IV - La 200e année de la Grande Croisade de l’Empereur de LEE MIKE, Black Library, 2009 et résumées par Guilhem.
- ↑ Informations issues de Les Anges Déchus - Manipulations et Trahisons, Chapitre I - Ost et Excursions - Gordia IV - La 200e année de la Grande Croisade de l’Empereur, Chapitre III - Le Marteau et l'Enclume - Diamat - La 200e année de la Grande Croisade de l’Empereur, Chapitre V - Dans le Chaudron - Diamat - La 200e année de la Grande Croisade de l’Empereur, Chapitre IX - Sur la Brèche - Diamat - La 200e année de la Grande Croisade de l’Empereur, Chapitre XI - Conversations sous les Étoiles - Diamat - La 200e année de la Grande Croisade de l’Empereur, Chapitre XIII - Les Secrets du Passé - La 200e année de la Grande Croisade de l’Empereur , Chapitre XV - Machine de Guerre - La 200e année de la Grande Croisade de l’Empereur, Chapitre XVII - Le Feu du Ciel - Diamat - La 200e année de la Grande Croisade de l’Empereur, Chapitre XIX - Lion Rampant - La 200e année de la Grande Croisade de l’Empereur, Épilogue - Diamat - La 200e année de la Grande Croisade de l’Empereur, Épilogue - Diamat - La 200e année de la Grande Croisade de l’Empereur de LEE MIKE, Black Library, 2009 et résumées par Guilhem.
- ↑ Informations issues de The Horus Heresy, Book Nine - Crusade, Chapter Death’s Swift Wings - Diamat Incursion et résumées par Guilhem.
- ↑ Informations issues de The Horus Heresy, Book Nine - Crusade, Chapter Death’s Swift Wings - The Ikaros Contingency et résumées par Guilhem.
- ↑ Informations issues de The Horus Heresy, Book Nine - Crusade, Chapter Death’s Swift Wings, Chapter When Dreams Become Nightmares et résumées par Guilhem.
- ↑ Informations issues de The Horus Heresy, Book Nine - Crusade, Chapter When Dreams Become Nightmares et résumées par Guilhem.
- ↑ Informations issues de Les Primarques - Le Lion, Chapitre VII de DEMBSKI-BOWDEN AARON, Black Library, 2011 et résumées par Guilhem.
- ↑ Informations issues de Les Primarques - Le Lion, Chapitre VII de DEMBSKI-BOWDEN AARON, Black Library, 2011 et résumées par Guilhem.
- ↑ Informations issues de L'Âge des Ténèbres - Des Armes Brutales, Chapitre I, II, III, IV, V, VI, VII, VIII, IX, X, XI, XII, XIII, XIV, XV, XVI, XVII, XVIII, XIX de DEMBSKI-BOWDEN AARON, Black Library, 2011
Informations issues de Les Primarques - Le Lion, Chapitre I, II, III, IV, V, VI, VII, VIII, IX de THORPE GAV, Black Library, 2012 et résumées par Guilhem. - ↑ Informations issues de La Guerre Éternelle : Par Ordre du Lion de THORPE GAV, Black Library, 2016 et résumées par Guilhem.
- ↑ Informations issues de The Horus Heresy, Book Nine - Crusade, Chapter When Dreams Become Nightmares et résumées par Guilhem.
- ↑ Informations issues de Les Ombres de la Traîtrise - Le Prince des Corbeaux, Prologue, Chapitre Un - La Fraternité des Ombres, Chapitre Sept - Le Nightfall, Chapitre Huit - Combattre à Contrecœur, Chapitre Neuf - Le Prince des Corbeaux, Épilogue - Les Traîtres de DEMBSKI-BOWDEN AARON, Black Library, 2012
The Horus Heresy, Book Nine - Crusade, Chapter The Heavy Toll of Victory et résumées par Guilhem. - ↑ Informations issues de Les Primarques - Le Lion, Chapitre IX de THORPE GAV, Black Library, 2012
Informations issues de Les Anges de Caliban - Empereur et Esclaves, Chapitre Trente Deux - Vers Caliban de THORPE GAV, Black Library, 2016 et résumées par Guilhem. - ↑ Informations issues de Imperium Secundus - Une Lumière dans les Ténèbres, Chapitre Huit - Premiers Parmi Leurs Pairs, Chapitre Neuf - Traître à l’Humanité, Chapitre Dix - Une Troupe Descend Sur Ultramar, Chapitre Onze - Communion, Chapitre Treize - Des Anges Qui Tombent, Chapitre Quatorze - La Mort Dans La Forteresse d'Hera, Chapitre Quatorze - La Mort Dans La Forteresse d'Hera, Chapitre Quinze - Tuez Toutes les Ombres, Chapitre Seize - Frères de Sang, Chapitre Dix-Sept - Le Foyer, Chapitre Dix-Huit - La Mort Déjouée, Chapitre Vingt - Alignement, Chapitre Vingt et Un - Nous Sommes Venus, Chapitre Vingt-Deux - Où Le Marteau Tomba, Chapitre Vingt-Trois - Une Vie Pour une Vie, Chapitre Vingt-Quatre - Imperium Secundus de ABNETT DAN, Black Library, 2014 et résumées par Guilhem.
- ↑ Informations issues de Retour au Mont Deathfire - Au Cœur de l'Orage, Chapitre Neuf - Absence, Chapitre Quinze - Les Causes Perdues de KYME NICK, Black Library, 2014 et résumées par Guilhem.
- ↑ Informations issues de L'Œil de Terra - Je Suis la Vigilance Incarnée : Le Héraut de Sanguinius de SMILLIE ANDY, Black Library, 2017 et résumées par Guilhem.
- ↑ Informations issues de Les Anges de Caliban - Empereur et Esclaves, Chapitre Un - Où est Zephath ?, Chapitre Trois - Les Anges du Châtiment, Chapitre Quatre - Nous Sommes la Mort, Chapitre Cinq - Et Tombent les Ténèbres, Chapitre Neuf - Des Mots Durs, Chapitre Onze - Une Vision Funeste, Chapitre Vingt-Trois - Intransigeance, Chapitre Vingt-Cinq - Un Chevalier Hanté, Chapitre Vingt-Huit - Justice, Chapitre Trente - Une Lame Brisée, Chapitre Trente-Quatre - Une Révélation, Chapitre Trente-Cinq - Les Mots les Plus Difficiles de THORPE GAV, Black Library, 2016 et résumées par Guilhem.
- ↑ Informations issues de La Tempête de la Ruine - La Destinée N'est Plus Écrite, Chapitre Deux - Divisions, Chapitre Trois - Sombres Unités, Chapitre Quatre - L’Attrait de la Révélation, Chapitre Cinq - Le Chorale, Chapitre Six - La Convergence des Destins, Chapitre Sept - Témoins du Pèlerinage - Chapitre Huit - Un Grand Ouvrage, Chapitre Neuf - L’Offensive de Pyrrhan, Chapitre Dix - La Brisure, Chapitre Onze - Résonance, Chapitre Douze - L’Étreinte des Os de ANNANDALE DAVID, Black Library, 2017 et résumées par Guilhem.
- ↑ Informations issues de La Tempête de la Ruine - La Destinée N'est Plus Écrite, Chapitre Treize - Terre Brûlée, Chapitre Quatorze - Delphos, Chapitre Quinze - Par le Huit, par les Quatre, Chapitre Seize - Les Éparpillés et les Revenants, Chapitre Dix-Sept - La Moisson, Chapitre Dix-Huit - Le Choix, Chapitre Dix-Neuf - Le Choix, Épilogue de ANNANDALE DAVID, Black Library, 2017 et résumées par Guilhem.
- ↑ Informations issues de Formation - Dreadwing, Chapitre Un - Il ne S’est Rien Passé Ici, Chapitre Deux - Pour Terra, Chapitre Trois - La Résolution du Maître de Guerre, Chapitre Quatre - Pourparlers, Chapitre Cinq - L’Ombre de Sangrula, Chapitre Six - L’Honneur du Lion de GUYMER DAVID, Black Library, 2018 et résumées par Guilhem.
- ↑ Informations issues du White Dwarf N°478 et résumées par Guilhem.
- ↑ Informations issues de Leman Russ - Le Loup Suprême, Chapitre Cinq - Chapitre Six de WRAIGHT CHRIS, Black Library, 2017 et résumées par Guilhem.
- ↑ Informations issues du Codex Adeptus Astartes Dark Angels, V8 et résumées par Guilhem.
- ↑ Informations issues du Codex Adeptus Astartes Dark Angels, V8
Informations issues du Codex Adeptus Astartes Dark Angels - Au Nom de l'Absolution, V8 et résumées par Guilhem. - ↑ Informations issues de Le Lion - Fils de la Forêt, Première Partie : Éveil - Chapitre I de BROOKS MIKE, Black Library, 2023 et résumées par Guilhem.
- ↑ Informations issues de Le Lion - Fils de la Forêt, Première Partie : Éveil - Chapitre VI de BROOKS MIKE, Black Library, 2023 et résumées par Guilhem.
- ↑ Informations issues de Le Lion - Fils de la Forêt, Première Partie : Éveil - Chapitre II, Chapitre III, Chapitre VI de BROOKS MIKE, Black Library, 2023 et résumées par Guilhem.
- ↑ Informations issues de Le Lion - Fils de la Forêt, Première Partie : Éveil - Chapitre VII de BROOKS MIKE, Black Library, 2023 et résumées par Guilhem.
- ↑ Informations issues de Le Lion - Fils de la Forêt, Première Partie : Éveil - Chapitre VIII de BROOKS MIKE, Black Library, 2023 et résumées par Guilhem.
- ↑ Informations issues de Le Lion - Fils de la Forêt, Première Partie : Éveil - Chapitre VIII, Deuxième Partie : Ascension - Chapitre XI de BROOKS MIKE, Black Library, 2023 et résumées par Guilhem.
- ↑ Informations issues de Le Lion - Fils de la Forêt, Première Partie : Éveil - Chapitre VI, Chapitre VII, Chapitre VIII, Deuxième Partie : Ascension - Chapitre XI, Chapitre X, Chapitre XII de BROOKS MIKE, Black Library, 2023 et résumées par Guilhem.
- ↑ Informations issues de Le Lion - Fils de la Forêt, Première Partie : Éveil - Chapitre X, Deuxième Partie : Ascension - Chapitre XII, Chapitre XIV de BROOKS MIKE, Black Library, 2023 et résumées par Guilhem.
- ↑ Informations issues de Le Lion - Fils de la Forêt, Deuxième Partie : Ascension - Chapitre XVII de BROOKS MIKE, Black Library, 2023 et résumées par Guilhem.
- ↑ Informations issues de Le Lion - Fils de la Forêt, Deuxième Partie : Ascension - Chapitre XXI de BROOKS MIKE, Black Library, 2023 et résumées par Guilhem.
- ↑ Informations issues de Le Lion - Fils de la Forêt, Deuxième Partie : Ascension - Chapitre XXI de BROOKS MIKE, Black Library, 2023 et résumées par Guilhem.
- ↑ Informations issues de Le Lion - Fils de la Forêt, Première Partie : Éveil - Chapitre XIX, Chapitre XX, Chapitre XXI de BROOKS MIKE, Black Library, 2023 et résumées par Guilhem.
- ↑ Informations issues de Le Lion - Fils de la Forêt, Troisième Partie : Rédemption - Chapitre XXIII de BROOKS MIKE, Black Library, 2023 et résumées par Guilhem.
- ↑ Informations issues de Le Lion - Fils de la Forêt, Troisième Partie : Rédemption - Chapitre XXV de BROOKS MIKE, Black Library, 2023 et résumées par Guilhem.
- ↑ Informations issues de Le Lion - Fils de la Forêt, Troisième Partie : Rédemption - Chapitre XXIV, Chapitre XXVI de BROOKS MIKE, Black Library, 2023 et résumées par Guilhem.
- ↑ Informations issues de Le Lion - Fils de la Forêt, Troisième Partie : Rédemption - Chapitre XXVII de BROOKS MIKE, Black Library, 2023 et résumées par Guilhem.
- ↑ Informations issues de Le Lion - Fils de la Forêt, Troisième Partie : Rédemption - Chapitre XXVII de BROOKS MIKE, Black Library, 2023 et résumées par Guilhem.
- ↑ Informations issues de Le Lion - Fils de la Forêt, Première Partie : Éveil - Chapitre IV - Chapitre V, Troisième Partie : Rédemption - Chapitre XXX de BROOKS MIKE, Black Library, 2023 et résumées par Guilhem.
- ↑ Informations issues de Le Lion - Fils de la Forêt, Troisième Partie : Rédemption - Chapitre XXVIII, Chapitre XXX, Chapitre XXXI, Chapitre XXXII de BROOKS MIKE, Black Library, 2023 et résumées par Guilhem.
- ↑ Informations issues de Le Lion - Fils de la Forêt, Troisième Partie : Rédemption - Chapitre XXXIII de BROOKS MIKE, Black Library, 2023 et résumées par Guilhem.
- ↑ Informations issues de Le Lion - Fils de la Forêt, Troisième Partie : Rédemption - Chapitre XXXIII de BROOKS MIKE, Black Library, 2023 et résumées par Guilhem.
- ↑ Informations issues de Le Lion - Fils de la Forêt, Troisième Partie : Rédemption - Épilogue de BROOKS MIKE, Black Library, 2023 et résumées par Guilhem.
- ↑ Informations issues de Les Arches Fatidiques : Le Lion, produit par le design studio Games Workshop, 2023 et résumées par Guilhem.
- ↑ Codex Space Marines - Supplément Dark Angels, V10, Chapitre Règles de Croisade - Cypher
- ↑ Codex Space Marines - Supplément Dark Angels, V10, Chapitre Les Impardonnés - Le Lion
- ↑ Codex Space Marines - Supplément Dark Angels, V10, Chapitre Les Impardonnés