Konrad Curze
Surnommé le Dernier Juge, le Roi de la Terreur et le Night Haunter par les habitants de son monde natal, Nostramo, Konrad Curze, Primarque des Night Lords, était dès ses premiers jours un être d’une sombre renommée. Il a grandi dans les rues des cités, dirigées par des criminels alors que des seigneurs corrompus menaient une vie de luxe. Curze pris donc sur lui d’exercer sa propre justice sanglante. Instaurant un règne de terreur qui intimidait criminels et tyrans, le Night Haunter apporta un certain ordre à Nostramo. Lorsque l’Empereur arriva enfin, Curze avait déjà prophétisé sa vie, son rôle de Primarque et sa fin ultime, sa santé mentale ayant été mise à rude épreuve par des visions sinistres des horreurs qui allaient bientôt submerger la galaxie.
Après avoir reçu le commandement de la VIIIe Légion, que le Primarque avait baptisé les Night Lords, Curze a entrepris d’imposer ses notions particulières d’ordre et de justice à l’ensemble de la galaxie. Monde après monde, les campagnes de conquête du Night Haunter furent incroyablement sanglantes. Le Primarque devint si redouté que la simple rumeur de son approche suffisait souvent à réprimer rébellion et désobéissance des masses. Recrutant parmi les individus les plus forts de la population de Nostramo, les rangs des Night Lords furent gonflés par des tueurs tout aussi brutaux que leur Primarque. Ses conquêtes n’avaient plus pour but de délivrer l’Humanité des horreurs de l’Ère des Luttes, mais de verser le sang de ceux qu’il jugeait coupable. Au moment où la trahison du Maître de Guerre fut révélée à un Imperium de l’Humanité consterné, Konrad Curze et sa Légion étaient déjà des renégats en tout point sauf en nom, au bord de la dissolution par les plus hautes autorités des domaines de l’Empereur.[1]
Autrefois, Konrad Curze avait été, peut-être, un individu majestueux. Tout dans son maintien évoquait une nature royale aujourd’hui brisée, toute grâce et toute grandeur ayant été perdues, pour ne laisser qu’un prince-guerrier, décanté jusqu’à son noyau fatal et cadavérique. Il portait une armure noire bordée de bronze sans lustre, revêtu de la couleur de la nuit et dont chaque doigt, au bout de ses gantelets, se prolongeait en une lame énergisée, longue comme celle d’une faux. Des crânes enchaînés s’entrechoquaient avec les plaques d’armure gravées d’inscriptions runiques se réjouissant des massacres passés, célébrant les atrocités commises contre l’empire de l’Humanité. Ses cheveux étaient longs et noirs, ses dents aiguisées en pointe avec un sourire d’une vipère.[2]
Konrad Curze avait été hanté par de puissantes visions tout au long de sa vie mais plutôt que de voir les myriades de possibilités offertes par le futur, ses rêves étaient troublés et seuls les chemins les plus sombres de son avenir lui apparaissaient. Le Primarque a grandit sur le monde de Nostramo, un monde qui ne connaissait pas la lumière. La chute de sa capsule traversa l’écorce et la géosphère de la planète avant de finir sa course près du cœur en fusion de Nostramo. Il ne fut élevé par personne, évoluant seul sur ce monde où les meurtres, les viols, les vols et les extorsions étaient le lot quotidien. Le Primarque commença à entreprendre une croisade sanglante pour la justice, traquant et exécutant de la manière la plus barbare les coupables de crimes, devenant peu à peu un croque mitaine connu par le peuple de Nostramo sous le surnom de Night Haunter. Devenu l’unique objet de peur et de haine, Night Haunter fini par s’emparer du pouvoir de Nostramo, devenant le Roi Sombre, régnant avec une justesse de jugement inégalée et traquant personnellement les coupables d’un crime avant de le mutiler pour en faire un exemple. Sous ce règne de terreur mais de justice, la paix et une certaine prospérité s’imposa sur Nostramo, jusqu’à ce que l’Empereur arrive, accompagné de Ferrus Manus, Rogal Dorn, Lorgar Aurelian et Fulgrim, baptisant le Night Haunter Konrad Curze avant de lui confier la VIIIe Legiones Astartes. Lors de ces retrouvailles, le Primarque fut pris de violents tremblements et plaqua ses mains griffues sur son visage, voyant dans des visions les morts et les destinées qui attendaient les quatre Primarques et sachant à cet instant ce que son père attendait de lui.[3]
Il combattra durant la Grande Croisade les ennemis de l’Humanité, gagnant la réputation d’être terrifiant appliquant une justice impitoyable. La seule mention de son nom suffisant à garantir le paiement de la dîme et faire cesser toute activité illégale. Néanmoins, il ne châtiait que les coupables et ne cherchait qu’à tuer le minimum de personne mais de la manière la plus cruelle que possible, afin de s’assurer la soumission et la survie du plus grand nombre. Mais durant son absence, Nostramo sombra de nouveau dans le crime, envoyant à sa Légion, les pires criminels de la planète, pourrissant la Légion de l’intérieur avec des individus sans scrupules qui commettaient crimes, meurtres, tortures et massacres inutiles, au désarroi du Primarque qui ne s’en rendit compte que bien trop tard. En parallèle, Curze fut pris de plus en plus souvent de convulsions, hanté par des visions de sa propre mort et de la future guerre civile qui allait dévaster l’Imperium. Durant ces crises, il perdait de plus en plus le contrôle, tuant, torturant et sombrant dans la paranoïa. Lorsqu’il révéla à Fulgrim ce qu’il voyait, après la Pacification de Cheraut, il se retrouva confronter à Rogal Dorn mis au courant par le Phénicien. Le Prétorien, qui considérait les méthodes de la VIIIe Légion comme barbares, s’en prit à Konrad Curze qui perdit tout contrôle et faillit tuer le Primarque des Imperial Fists. Mis aux arrêts, il s’échappa avec sa Légion, sachant qu’il était au bord de la trahison, et se dirigea vers Nostramo. Ayant appris la déchéance de son monde natal, il ordonna la destruction totale de la planète qui explosa suite à un bombardent qui atteignit son noyau. À la suite de cet acte effroyable, Night Haunter laissa dans la galaxie un sillage de systèmes dévastés, sa Légion se complaisant dans le sadisme physique et la torture psychologique. Pour ses actes sauvages, des comptes furent demandés à Curze et à ses fils, leur Légion étant à deux doigts d’être démantelée. Mais la trahison d’Horus changea tout.[4]
Le Night Haunter et ses sombres fils génétiques se sont pleinement engagés dans la trahison dévoilée au site d’atterrissage de Isstvan V. Ayant reçu l’ordre de l’Imperium d’être dans la seconde vague de Légions engagées pour écraser les rebelles des Sons of Horus, de la Death Guard, des World Eaters et des Emperor's Children suite à leurs actes à Isstvan III, la soif de justice des Night Lords avait été tragiquement mal jugée. Curze avait déjà jeté son dévolu sur le guerrier Horus, sa cruelle colère dirigée non pas contre les Traîtres mais contre ses propres frères et leurs Légions. Au milieu du carnage déclenché au plus fort du massacre, Konrad Curze s’est retrouvé face à face avec son frère détesté Corax de la Raven Guard, et ce n’est qu’un caprice du destin qui a évité la mort d’un second fils de l’Empereur sur le sol maudit de Isstvan V.[5]
Après le massacre, Curze captura Vulkan, qu’il tourmentera et étripera dans son vaisseau amiral… de nombreuses fois, découvrant ainsi le pouvoir de Perpétuel du Seigneur des Dracs. Vulkan parviendra à s’échapper grâce à une téléportation qui le propulsera dans le Warp, atteignant ainsi Macragge. Il engagea par la suite les Dark Angels commandés par Lion El'Jonson lors de la Croisade de Thramas. Après trois années de conflits et de génocides, le Night Haunter verra sa défaite et l’implosion de sa Légion mortellement frappée par le Lion. Il prendra la fuite dans les profondeurs du navire amiral du Primarque des Dark Angels qui le traquera sans résultat. Curze s’échappera du vaisseau grâce à un Module d’Atterrissage qui le déposera sur Macragge, durant les événements qui aboutiront à l’avènement de l’Imperium Secundus. Le Night Haunter commettra des massacres et fut traqué par Roboute Guilliman et Lion El’Jonson, deux frères qu’il faillit éliminer avant de se retrouver aux prise avec de nouveau Vulkan, ivre de vengeance. Konrad Curze disparaîtra un temps, au point que le Lion pensera qu’il avait quitté Macragge, déclenchant une chasse à l’homme dans tout le domaine d’Ultramar. En réalité toujours présent sur Macragge, le Night Haunter a réussit à atteindre la salle du trône de Sanguinius, Empereur de l’Imperium Secundus, afin de confronter ses visions et celles que le Grand Ange avait, possédant le même don que lui. Un duel s’engagera et Curze s’échappera de nouveau, laissant la salle du trône dévasté. Apprenant sa présence sur Macragge, dans la province de l’Illyrium, le Lion revint et provoqua un massacre dans cette région de Macragge avant de traquer, d’affronter et de capturer le Night Haunter, qu’il brisa. Grâce à ses visions, Curze apprit au triumvirat de l’Imperium Secundus que Terra tenait toujours. Il sera emmené, enchaîné dans un cachot du vaisseau du Lion, durant le périple des trois Primarques Loyalistes dans le Warp, qui se conclura par la Seconde Bataille de Davin. Finalement, son rôle dans l’Hérésie d'Horus prit fin lorsque Sanguinius l’éjecta dans l'espace, enfermé dans un cercueil en stase.[6]
Quelques années après la défaite d’Horus, son cercueil sera récupéré par un vaisseau humain, le Sheldroon, un vieux transporteur avec un équipage misérable. Libéré, Curze massacrera les occupants du vaisseau, ne gardant en vie qu’un seul membre, Elver, qu’il chargera de l’emmener sur le monde de Tsagualsa, forteresse des Night Lords. Le voyage durera quatre années, durant lequel il terrorisera et brisera le pauvre Elver. Retrouvant ses fils, Curze sombrera fréquemment dans des crises de violence, d’incohérence et de sadisme, attendant la mort dans sa forteresse. Ayant explicitement ordonné à sa Légion de laisser venir l’assassin qui viendra lui ôter la vie, le Night Haunter attendit patiemment dans sa salle du trône sa mort… qui finit par venir. L’Assassin se nommait M'Shen, du Temple Callidus et après avoir prononcé ses dernières et mystérieuses paroles, Konrad Curze se laissa tuer, ses derniers mots restant un mystère pour l’Imperium.[7]
- Konrad Curze possède les Équipements suivants :
- Miséricorde et Pardon : Cette paire de griffes meurtrières, d’origine inconnue, que Curze utilisait comme armes personnelles, a reçu des Night Lords les noms lugubres de Miséricorde et Pardon, bien que le nom que leur porteur leur a donné, le cas échéant, reste, comme pour beaucoup d’autres choses concernant leur maître, inconnu.[8]
- Manteau des Cauchemars : La cuirasse de guerre de Curze était une Armure d’Artificier personnalisée, orné de trophées de jugement macabres et des peaux écorchées de ceux dont les péchés lui semblaient particulièrement flagrants ou notables.[9]
- Les Faiseuses de Veuves : Inspiré des lames microdentées utilisées par certains cultes assassins de Nostramo, Curze préférait l’utilisation de ces armes vicieuses, mais très précises, aux armes à feu plus conventionnelles en combat, les utilisant pour handicaper et mutiler à sa guise.[10]
Jeunesse sur Nostramo
Lorsque l’Empereur parcourait encore l’univers afin de sauver la galaxie de la régression, de la superstition et du mysticisme, Il créa les Primarques, des êtres surhumains. Cependant Son projet ne passa guère inaperçu, car un vortex aspira les fœtus des Primarques dans le Warp.
Les vingt capsules d’incubation dérivèrent dans l’Immaterium et finalement, elles furent déposées sur diverses planètes de la galaxie. La capsule de celui qui allait devenir Konrad Curze, le Primarque des Night Lords, échoua sur un monde nommé Nostramo.
La capsule de l’enfant Primarque s’est littéralement écrasée sur le sombre monde en percutant le dense paysage urbain de la cité de Nostramo Quintus, puis traversa l’écorce et la géosphère avant de finir sa course près du cœur en fusion de la planète. Cette arrivée violente laissa une cicatrice dans la strate d’adamantium virtuellement inviolable qui constituaient la planète de Nostramo. Le jeune Primarque survécu à ce cataclysme et apparut au milieu des décombres, seulement vêtu de la cendre et de la poussière qui barbouillaient sa peau blanche. Il vit pour la première fois le ciel sans soleil qui caractérisait Nostramo, et la cité de Nostramo Quintus, faites de milliers de fonderies qui emplissaient l’air de fumées nocives et où la majorité des habitants travaillaient dans les usines et vivaient dans une pauvreté des plus abjectes tandis que les riches noyaient dans le sang toute tentative de remise en cause de ce statu quo. Sur Nostramo, les meurtres, vols et extorsions étaient le lot quotidien. La criminalité était florissante et les seules actions de maintien de l’ordre étaient les horribles démonstrations pleines de brutalité des hommes à la solde de la classe dirigeante. Nul n’échappait à la dépression. La vie était si abjecte que ce qui régulait la population, c’était les suicides.
D’instinct, l’enfant sut qu’il trouverait d’autres créatures semblables à lui dans cette cité et à cette simple pensée, il chercha une arme, s’emparant d’un long éclat de métal déchiqueté planté dans le sol. Il s’évanouit dans la l’obscurité, telle une ombre. Sa légende allait commencer.
Il fut rapidement pourchassé par des gardes armés de fusil, évitant les balles avec une grande efficacité, se faufilant dans les rues et cachettes qu’offrait la cité. Ses poursuivants se séparèrent pour le chercher, un seul demeurant dans une ruelle. L’enfant l’étripa, les cris d’agonie rameutant les autres. Ils découvrirent leur camarade gisant dans une flaque de son sang, tous les doigts tranchés, et le visage écorché jusqu’à l’os. L’enfant développa à cet instant un goût particulier pour la chair humaine…
Les sanglots, le staccato des armes à feu, l’affliction et la panique étaient devenus son univers. Au milieu de la clameur de la turpitude urbaine, il avait grandi, atteint l’âge d’homme, puis évolué en autre chose, un être différent, qui transcendait l’Humanité. Il passa les premières années de sa vie à errer dans les rues, se nourrissant des animaux, s’élevant au sommet de la chaîne alimentaire, commençant par se nourrir de rats et d’autres rongeurs, puis des chiens et enfin des cadavres des nombreuses victimes de la pègre de Nostramo. Le Primarque se transforma en un justicier menant une croisade contre le crime. Plusieurs figures proéminentes du crime furent d’abord portées disparues. On retrouvait leurs cadavres de criminels réputés vidés comme des poissons et ceux de plusieurs officiels pendus par les pieds aux fenêtres de leur domicile. Le Primarque n’avait pas le moindre scrupule à mettre à mort avec une rare brutalité ceux qui défiaient sa loi.
Le peuple de Nostramo se mit à écrire à son sujet, voyant en lui une âme vengeresse, un écho meurtrier de l’Âge des Lois Contestées, rôdant dans la cité, un fantôme de l’Ancienne Terre, venu hanter les rues la nuit. Ils lui donnèrent un nom, afin de mettre une identité sur leurs peurs. Bientôt, ce nom se changea en malédiction. Le Night Haunter.
Un exemple de cette justice sanglante fut l’exécution de nombreux nobles de Nostramo au sein d’une cathédrale bâtie à la gloire d’un faux dieu. La reine-prêtresse de ce monumental édifice saignait les gens à blanc, volant leur argent, leur liberté, leur sang et même leurs enfants, tout cela pour l’honneur douteux de bénéficier de sa protection contre les autres rois et reines des rues - qui faisaient la même chose qu’elle. Le Primarque sut ce jour là qu’il devait se montrer au grand jour, comprenant que tôt ou tard il serait celui qui dirigerait ces gens qui n’étaient à ses yeux que des lâches soumis à leurs maîtres. Lors de la procession, il se laissa tomber depuis les hauteurs de la cathédrale devant des milliers de personnes et exécuta sous leurs yeux leur prêtresse, broyant son cœur entre ses doigts, dans un froissement de viande martyrisée. C’est là qu’il vit que le peuple le haïssait, autant qu’ils haïssaient les seigneurs. À leurs yeux comme à ceux de leurs maîtres, il n’était qu’un démon. Alors il se retourna et s’enfuit sous leurs yeux effarés, en riant aux éclats.
Il développa ainsi sa philosophie propre, basée sur la peur qui était la seule arme à ses yeux qui contraindrait à la docilité le peuple, peuple qui lui avait prouvé de manière éclatante qu’il était impossible de lui faire confiance pour se plier aux idéaux les plus élémentaires. Le Night Haunter avait appris tout cela en observant, en s’instruisant, en laissant ses perceptions guider son instinct sur la manière dont le monde devait fonctionner. N’ayant pas reçu d’éducation, les notions de civilisation et de culture n’avaient pour lui aucune importance ; si la dépravation de cette société le heurtait, c’était à un niveau beaucoup plus primitif. La violence que les humains de Nostramo s’infligeaient mutuellement était contraire aux lois naturelles qui prévalaient dans la société des animaux, intelligents ou non. Un peuple divisé ne pouvait s’élever, réussir ou progresser. Il leur manquait même l’unité nécessaire pour prospérer dans la haine universelle d’un ennemi commun. À défaut d’autre chose, ce genre de motivation pouvait engendrer un certain progrès, une certaine cohésion, mais même cela, ils en étaient incapables. Leurs vies n’étaient gouvernées que par le besoin égoïste de se voler les uns les autres et d’assassiner leurs voisins.
Il n’hésitait pas à s’en prendre aux membres des familles. Il tua par exemple un vieillard qui soutirait l’argent et le sang du peuple. L’homme le supplia, ce qui agaçait le Night Haunter qui n’avait jamais compris pourquoi ceux qui avaient pêchés, et qui le savaient, imploraient sa grâce alors que l’heure du juste châtiment avait sonné. Quand sa victime lui parla de sa famille, le Night Haunter expliqua qu’il avait déjà trucidé sa femme - dont il avait prit la peau - et sa fille, car leur crime étaient d’avoir partagé les nombreux péchés de l’homme. On retrouva le vieil homme crucifié à la façade d’une ancienne tour abandonnée ayant appartenu à la milice de la cité, ses orbites évidées
À force d’appliquer sa terrible justice, les gens finirent par se terrer dans leurs maisons et sortaient rarement après la tombée de la nuit et l’heure de la fermeture des fonderies. L’écho des coups de feu, les cris des blessés, les clameurs des viols et les appels des mourants ne résonnaient plus dans les rues. Les pécheurs étaient plus discrets, les crimes mieux cachés, mais la cité n’était toujours pas libérée de leur influence corruptrice. La peur, c’était tout ce qu’il attendait d’eux, et le Primarque avait finir par l’obtenir.
Les seigneurs qui tenaient la populace commencèrent à se sentir menacés devant le nombre des leurs qui se faisaient massacrer, et mieux encore, à avoir vraiment peur. Ils traquèrent le Night Haunter mais de plus en plus souvent, les mercenaires refusaient de l’affronter, et les esprits mesquins, hommes ou femmes, qui désiraient sa mort étaient beaucoup trop lâches pour descendre dans la rue et se charger de lui. Percevant que les puissants se mettaient sérieusement à s’en prendre à lui, le Night Haunter décréta que l’heure de son avènement avait sonné.[11]
Le Roi Sombre
Les réponses de nombreux événements futurs finirent peu à peu par apparaître au Night Haunter en rêves. Depuis qu’il s’était rendu maître de Nostramo, il avait découvert que ses sens plus qu’humains s’étaient affûtés à un degré que lui-même n’aurait jamais imaginé. Il avait conscience, d’une manière impossible à exprimer, qu’il était en train de changer, de se transformer, de mûrir pour devenir l’être qu’il était réellement destiné à devenir. Cela s’était d’abord manifesté par une capacité à deviner ce que ses interlocuteurs s’apprêtaient à dire avant qu’ils n’ouvrent la bouche, puis, bientôt, il s’était mis à rêver toutes les nuits des événements qui se produiraient le jour suivant. Il ne fallut pas longtemps pour que ses rêves colonisent même ses heures de veille. Ses visions de l’avenir commencèrent à se superposer aux images de ce qui se produisait sous ses yeux. Ainsi, alors qu’il parlait à l’un de ses subordonnés, la voix de ce dernier s’estompait pour laisser place aux dernières paroles que celui-ci prononcerait quand il mourrait d’une crise cardiaque, neuf ans plus tard. Il voyait les visages de ses gouverneurs, ridés par les années qu’ils n’avaient pas encore vécues, balafrés par les traces de blessures qu’ils n’avaient pas encore subies. Mais l’un de ces rêves incendiait sa mémoire d’une clarté éblouissante qui éclipsait tous les autres : celle d’une guerre démentielle qui verrait la galaxie brûler ! |
Finalement, le Night Haunter rencontra les derniers nobles de Nostramo afin de sceller une alliance. Assis sur un trône de ministre, il leur expliqua qu’il s’était de fait emparé de leur cité, le peuple le craignant plus qu’il ne les craignaient eux. Il proclama que son rôle était d’élever les habitants de ce monde de sauvages à celui d’êtres civilisés. Il leur expliqua sa philosophie basée sur la peur, gage de sécurité et de paix au prix, certes, de la liberté. Un noble courageux dénommé Balthius, dénonça le régime proposé par le Night Haunter, n’y voyant que de la terreur pure. Le crime était puni, mais d’une mort atroce, quelle que soit la nature du crime ou l’importance de l’infraction. Le peuple de Nostramo Quintus vivait dans le silence, de peur qu’une seule parole prononcée contre le Night Haunter se traduise par une sentence de mort. Le Night Haunter appréciait Balthius en qui il voyait du potentiel. Il révéla qu’il était un émissaire de la civilisation et qu’il revêtait les péchés de Nostramo pour permettre à son peuple d’avancer. Il proposa d’utiliser la paix qu’il avait de force imposer pour permettre de nourrir le progrès. Pour atteindre cette illumination, une seule condition fut évoqué par le Night Haunter : devenir le roi de Nostramo. Les nobles seraient associés à son règne, et ils finirent par accepter.
Le règne du Night Haunter, devenu le Roi Sombre de Nostramo, dura des décennies. Durant cette période, le Night Haunter ne chassa plus, le temps lui en avait ôté le désir. Nostramo Quintus était devenue une Ruche silencieuse, illuminée par le progrès, et les éclairages plus matériels des réverbères et des phares et balises. Durant ces décennies, la planète ne connaissait plus aucun crime ni péché. Le Night Haunter régnait avec une justesse de jugement inégalée jusqu’au moment où il découvrait qu’un délit avait été commis. Alors, il s’employait à traquer le coupable puis le mutilait. Cette somme inattendue de sagesse bienveillante et de vengeance répugnante poussa la population vers l’honnêteté et une efficacité nouvelle. Les ultimes vestiges d’hérésie et de résistance s’étaient éteints, étouffés, peu après qu’il ait commencé à diffuser ses mutilations sur les écrans disponibles dans chaque foyer, qui transmettaient les hurlements de ses victimes via le réseau planétaire de communication. Ces exécutions, enregistrées dans sa salle du trône, mirent un terme aux ultimes velléités criminelles. Le peuple de Nostramo savait que le Night Haunter n’hésitait jamais à redescendre dans les rues à la plus légère provocation. Aiguillonnées par la peur, les dernières âmes réfractaires avaient fini par accepter le salut qu’il leur offrait. Nostramo Quintus, capitale du monde sans soleil, finit par se développer. Sous le règne du Night Haunter, les exportations d’adamantium avec les planètes proches avaient atteint des niveaux inégalés, tout comme les profits qu’elles engendraient. Ses fonderies et ses forges brûlaient plus fort que jamais, tandis que ses raffineries et ses usines de traitement s’étendaient de plus en plus et que ses mines plongeaient toujours plus profondément dans les tréfonds de la précieuse croûte planétaire. Chaque soir, à l’heure du couvre-feu, la cité s’endormait dans une sérénité absolue et à l’aube, les ouvriers sortaient dans la maigre clarté du soleil mourant, pour s’en aller répéter l’immuable cycle du labeur.
Et un jour, debout à côté des gargouilles de pierre grimaçantes qui ornaient le balcon de la tour anonyme qu’il considérait comme son palais, le Night Haunter observa sa cité et il sut qu'Il arrivait pour l’emmener avec Lui.[13]
La Délégation de la Lumière
« Ce n’est pas mon nom, père. Mon peuple m’a donné un nom, et je le porterai jusqu’au jour de ma mort. Et je sais déjà ce que vous projetez pour moi. »
Une flotte de guerre approcha un jour de Nostramo et un être majestueux accompagné de quatre demi-dieux descendit sur ce monde d’obscurité. Toute la cité de Nostramo Quintus pleura au passage de ce qui fut baptisé la Délégation de la Lumière. Aucun des hommes, femmes et enfants rassemblés le long des rues ne put retenir ses larmes devant le spectacle de ces étrangers descendus parmi eux, sous un ciel embrasé par les fausses étoiles allumées par les réacteurs de leurs gigantesques vaisseaux spatiaux.
La somptueuse parade défila lentement. Les étrangers s’avancèrent en immenses phalanges, en formations successives, chacune portant des armures à leurs couleurs, noir, bronze, pourpre royal et gris terreux. À leur tête marchait le soleil incarné, un dieu ayant pris forme humaine, une divinité dont l’âme flamboyante ne pouvait être contenue par un simple carcan de chair et d’os. La cécité récompensait tous ceux qui osaient poser le regard sur Lui et jusqu’à la fin de leurs jours, ils ne verraient plus rien d’autre que l’image de ce dieu vivant gravée en lignes de feu sur leurs rétines mortes.
Muets de terreur respectueuse, les yeux écarquillés, les millions d’habitants de Nostramo Quintus admirèrent l’invasion de ces soldats venus de mondes lointains. Le silence était si absolu, si profond, qu’il en devenait presque surnaturel. Au cœur de la cité, le Night Haunter les attendait. Le dieu incandescent s’avança et les quatre géants le suivirent.
Le premier était vêtu d’or ouvragé à la chevelure blanche. Il se présenta devant le Night Haunter comme étant Rogal Dorn. Le Night Haunter ne répondit rien mais en esprit, il vit le géant dans un sombre tunnel, plier le genou sous l’assaut d’une centaine de meurtriers et mourir sous leurs poignards et leurs épées gluantes de son sang.
Le second portait une armure grise gravée de mille paroles et maximes dont les lignes s’enroulaient en arabesques. Cela donnait l’impression de se trouver devant l’œuvre d’un érudit qui aurait choisi d’exercer sa plume sur une pierre immense. Lui aussi inclina la tête, qu’il avait rasée et tatouée d’écritures, comme son armure, mais dont les lettres étaient d’or sur sa peau brunie. Il se présenta comme étant Lorgar Aurelian. Le Night Haunter conserva le silence, mais il eut la vision de ce guerrier couronné de feu psychique, hurlant des imprécations à la face d’un ciel embrasé.
Le troisième géant portait une armure rivetée, d’un noir profond. Il avait des bras couleur d’argent, mais aussi finement dessinés et déliés que des membres de chair vivante. Quant à sa voix, elle avait un timbre métallique et grondant, et résonnait comme les entrailles d’une fonderie. Il se présenta comme étant Ferrus Manus. Le Night Haunter demeura coi. Il le voyait décapité. La main gantée de métal d’un autre guerrier soutenait sa tête, les doigts enfoncés dans ses orbites vides, et son corps oublié gisant sur la terre imbibée de sang d’un champ retourné par les chenilles d’engins de guerre.
Le dernier géant avait une armure violette, couleur d’un coucher de soleil sur un monde inconnu des humains. Lui aussi avait une chevelure blanche, comme le premier, mais longue et élégante, là où celle de son compagnon était courte, coupée de manière pragmatique. Il fut le seul à lui sourire et à le regarder dans les yeux avec cordialité. Il se présenta comme étant Fulgrim. Le Night Haunter ne desserra pas les dents, mais les images qui lui apparurent alors étaient estompées, à peine discernables, une chimère d’un ancien mythe, ondoyante et rieuse, jamais totalement visible.
Enfin, le dieu rayonnant s’avança, bras grands ouverts. Lorsque’Il ouvrit la bouche pour lui parler, le Night Haunter fut frappé avec autant de force qu’une lance plongée en plein cœur. Il se vit la cœur percé et la gorge tranchée…
Il tomba à genoux, haletant, cherchant une respiration qui se refusait à lui. La douleur s’évanouit en un battement de pouls et la santé mentale lui revint lorsque l’Empereur posa Sa main sur sa tête. Le Night Haunter leva les yeux vers l’Empereur, sachant alors que cet être serait responsable de son futur assassinat.
L’Empereur le nomma avec un nom inconnu sur Nostramo : Konrad Curze.
Curze rejeta ce nom, considérant que Night Haunter était sa véritable identité et annonça à son père qu’il savait déjà ce qu’Il projetait pour lui dans l’avenir.[14]
La Grande Croisade
Konrad Curze quitta Nostramo en laissant Balthius gouverner la planète en son nom durant son absence. Le Primarque intégra la Grande Croisade s’adaptant rapidement aux enseignements de l’Imperium, même s’il demeurait austère et silencieux en présence de ses frères Primarques. Il eut pour tuteur Fulgrim, Primarque des Emperor’s Children, et il assimila à la perfection les doctrines complexes des Legiones Astartes avec une aisance étonnante.
Très vite, Konrad Curze reçut le commandement de sa Légion Space Marine, la VIIIe, qu’il baptisa les Night Lords. Il fit la démonstration de sa conception de l’art militaire tandis que sa Légion s’adapta à ses tactiques avec intelligence et dévouement. Mais bien qu’il excellât sur les théâtres des affrontements, il demeurait totalement imperméable aux subtilités de la négociation et des pourparlers, car il ne lui venait même pas à l’esprit de faire usage d’autre chose que de la force pour atteindre ses objectifs. Il faisait souvent usage d’une brutalité exagérée affirmant par la suite qu’en massacrant un adversaire au vu et au su de tous, ceux qui l’observaient n’oseraient pas se détourner de la voie, et qu’une présence physique n’était alors plus nécessaire au maintien de la juste loi.
Lors de ses premières années de guerre, Curze massacra les ennemis de l’Humanité sans la moindre pitié, au point qu’Horus affirmera à la fin de la Grande Croisade, durant sa convalescence après la Bataille de Davin, que le Night Haunter était d’un naturel sombre et renfermé, mais qu’il savait se rendre très utile si on souhaitait qu’un empire extraterrestre salisse son pantalon avant d’être pris d’assaut.
Très tôt, le Night Haunter fit un usage excessif de la force. Il mena par exemple ses meilleurs combattants contre un temple dédié au culte d’une divinité sur un monde agricole qu’il réduisit à l’état de cendres. Une autre fois, il fit bombarder un continent entier juste parce qu’un culte hérétique avait été découvert sur une île isolée. Curze encourageait ses troupes à décorer leurs armures de symboles de mort pour renforcer toujours plus leur réputation déjà terrifiante.
Cette stratégie porta ses fruits, au point que la simple rumeur d’une intervention des Night Lords ou le seule mention de sa présence dans un système suffisait à garantir le paiement de la dîme et faisait cesser toute activité illégale, les habitants allant même jusqu’à tuer leurs enfants porteurs de difformités plutôt que de risquer une purge menée par le sinistre Primarque.
Mais au fil du temps, les autres Primarques se mirent à considérer comme suspect le comportement du Night Haunter, car il conservait une certaine distance et ne partageait que rarement les joies de la camaraderie.[15]
- Pour plus de détails, voir l’article dédié : les Night Lords
Une Ténébreuse Leçon
Peu de temps après avoir rejoint sa Légion, Curze mena ses fils génétiques contre le monde de Piamen. Le peuple de cette très belle planète avec des continents d’un vert profond cernés par de vastes océans et enveloppés de délicates bandes de nuages avait rejeté l’Imperium. Son peuple humain avait été mis en esclaves par les Drukharis, mais suite à une révolte, les Xenos furent chassés, un siècle avant l’arrivée des émissaires impériaux, développant ainsi une culte indépendant et un rejet instinctif à toute forme de soumission extérieure.
Apprenant le refus du peuple de Piamen de rejoindre l’Imperium, les Night Lords sont intervenus sous le commandement de Curze. Le Primarque et ses guerriers prirent d’assaut le vaisseau amiral de Piamen, ordonnant de limiter le plus possible les pertes ennemis et de s’assurer que les systèmes du vaisseau restent en état de marche. Le Night Haunter massacra des escouades de soldats de Piamen qui se sont élancées à travers leur vaisseau amiral, se retrouvant face au dernier survivant qui implora pitié dans sa langue. Il lui dit son nom, l’homme tentant de le répéter avant que le Primarque ne le découpe en rondelles. Entouré de corps éparpillés, il se lança dans un monologue sur l’apparence, se rappelant qu’il était autrefois juste habillé de chiffons abîmés et qu’il tuait avec des éclats de métal et du verre brisé, acceptant néanmoins la technologie impériale pour acquérir l’image du chevalier en armure, à la fois noble et dangereux selon la perception qu’on en avait. Puis ses Night Lords le rejoignirent, mené par le Capitaine Nivalus qui lui assura que le navire ennemi était sous contrôle, notamment le pont de commandement. Konrad Curze s’y dirigea, puis trouva le trône de commandement avec un vieil homme dessus, le maître du vaisseau. Il lui arracha le cœur, et perché au sommet du dossier du trône de commandement du navire, le mangea, apprenant que ce vaisseau se nommait le Storm’s Rock, nommé d’après la bataille qui avait permis au peuple de Piamen de s’affranchir des esclavagistes Xenos. Analysant une console du vaisseau, il nota qu’il restait 180 000 âmes vivantes sur le vaisseau - sur les 270 000 à l’origine - et ordonna de les rassembler tous sans exception dans le hangar principal, quitte à le vider et à démolir les murs pour faire le plus de place possible.
Curze dirigea le Storm’s Rock vers la métropole planétaire, Irrabast, peuplée de millions de personnes. Là, croyant leur flotte victorieuse, le peuple de Piamen acclama la vaisseau au-dessus de leurs têtes, mais tout changea brusquement quand le Night Haunter ordonna de balancer les membres de l’équipage par dessus bord, provoquant un déluge de cadavres sur la ville !
Curze, avec Nivalus à ses côtés, regarda Irrabast se désintégrer dans la folie à travers l’oculus du Storm's Rock. Nivalus était mal à l’aise devant cet acte épouvantable, se demandant si l’Empereur savait qu’une telle chose allait se produire. Le Primarque lui répondit que la seule chose que partageait toute les cultures humaines était la peur, rendant les hommes silencieux, malléables et soumis, imposant la paix et l’ordre dans le nouveau royaume de l’Empereur.
Et quand une transmission relayée depuis Irrabast et envoyée d’un chœur astropathique appela d’autres mondes en détresse, le Night Haunter a interdit de brouiller le signal, ordonnant même de l’amplifier afin que le plus grand nombre sache la terreur qui frappait la planète.
Nivalus comprit que les autres appelleront cette méthode de conquête un meurtre, Konrad Curze lui assurant que désormais, les Night Lords appliqueront ses méthodes. Il assura Nivalus qu’il ne deviendra pas comme lui, à l’inverse de ses frères…[16]
La Dévastation de Zoat
L’un des épisodes de la Grande Croisade tenus secrets par les acteurs témoins de la confrontation fut la Dévastation de Zoat. Cette histoire illustre parfaitement l’emploi par le Night Haunter des actions violentes et excessives, ainsi que sa volonté de garder les masses sous le contrôle et la peur.
Les Thousand Sons et les Night Lords, commandés par Magnus le Rouge et Konrad Curze, avaient mené ensemble la conquête de la planète Zoat. Le Night Haunter avait massacré un dixième de la population planétaire durant la conquête. Mais une tension qui risqua de se transformer en conflit ouvert apparu devant un bâtiment que la culture natale de Zoah appelait l’Ivil’kuuh, ce qui se traduisait en gothique par la Tour de la Sérénité.
Le Night Haunter voulait détruire ce lieu culturel et le savoir qu’il contenait, tandis que Magnus le Rouge s’y opposait farouchement. Leurs deux Légions se firent face de même que les deux Primarques. Pour éviter toute tentative de destruction, les Thousand Sons avaient crée un bouclier psychique inviolable autour de la Tour de la Sérénité.
Magnus exigea que Curze renvoi ses guerriers, demandant un délai de deux semaines pour permettre à sa Légion de fouiller le site, séparer la vérité des mensonges nuisibles du savoir qu’il trouverait et promettant de détruire lui-même tout ce qui porterait la tache de la tromperie. Konrad Curze refusa tout compromis. Magnus demanda de porter l’affaire devant l’Empereur en prenant contact avec Lui grâce à ses pouvoirs psychiques. Curze se moqua de lui et de ses pouvoirs, refusant toujours de céder.
Les relations entre Curze et les autres Primarques ne furent jamais cordiales. De tous ses frères c’étaient Sanguinius et Corvus Corax dont il se sentait le plus proche, bien qu’ils ne furent jamais amis. Sur le Primarque de la Raven Guard, le Night Haunter pensait qu’il aurait fini par devenir comme lui si l’Hérésie d’Horus n’avait pas éclaté. Corax et Curze étaient deux créatures des ténèbres, Curze un meurtrier, Corax un assassin. Tous deux étaient obnubilés par la justice et furent élevés dans des milieux interlopes. Konrad Curze se moquera toujours du fait que Corax ne voyait en lui qu’un barbare cruel alors que le noble Seigneur Corbeau avait incinéré des milliers et des milliers d’individus dans un brasier atomique pour assurer sa victoire morale lors de la guerre de délivrance des esclaves de Lycaeus. Curze détestera toujours Corax. Ce dernier lui ressemblait tellement et il était meilleur que lui. Si ils étaient les deux aspects d’un même principe, alors son frère était le meilleur individu. Il jalousait notamment sa maîtrise, car si il hantait la nuit, Corax était la nuit. Vers la fin de sa vie, le Night Haunter se demandera quel monstre parfait il aurait été si il avait possédé la même maîtrise des ombres que le Seigneur Corbeau ? |
L’obsession de Curze de détruire cette bibliothèque de savoir venait du fait qu’il voyait la connaissance comme un danger pour l’unité impériale. Les croyances de Zoat devaient être détruites pour favoriser la Conformité Impériale car la seul chose qui obsédait le Primarque depuis sa jeunesse sur Nostramo était l’ordre dans l’obéissance et la peur. Il exigea la disparition du bouclier psychique, promettant de bombarder sans hésitations le dôme de protection et les Thousand Sons qui le générait. Magnus ne le crut pas. Le Night Haunter ordonna donc à son Premier Capitaine, le célèbre Jago Sevatarion - où Sevater, - d’ordonner le bombardement. Sevatar contacta la flotte par vox et à la stupeur de Magnus, les Night Lords commencèrent à tirer sur le dôme.
Konrad Curze lui expliqua que quand l’Empereur était venu dans mon monde, Il avait apporté la lumière à Nostramo, un monde qui n’avait jamais vu le soleil. Il avait apporté aussi la connaissance et soudainement, son peuple put voir la grande galaxie qui l’entourait. Il pouvait percevoir d’autres mondes et d’autres cultures, des villes qui n’habitaient pas dans l’obscurité, des civilisations en paix et joyeuses. Cette connaissance n’avait pas libéré son peuple, mais l’avait enchaîné car il avait comprit dans quelle misère il vivait. Il nargua Magnus, jurant que si il le fallait, il bombarderait ce dôme pour l’éternité, jusqu’à ce que le Roi Pourpre cède. Magnus se résigna, et laissa Curze détruire la tour, mais il lui promit qu’il se souviendrait de cette destruction.
Cet accident fut étouffé par les deux Légions, afin de ne jamais montrer un désaccord entre des Primarques, en un temps ou seul l’unité comptait.[18]
La Conformité ou la Mort
Un autre cas de l’application criminelle de Curze et de ses massacres "spectaculaires" fut celui perpétré contre une population abhumaine lors de la Conformité d’un autre monde. Le Primarque invita une Commémoratrice, Ares, à être témoin de sa vision de la guerre et de sa cruelle application.
La Commémoratrice souhaitait voir la réalité de la Grande Croisade et après l’avoir juché au bord du Nightfall, son vaisseau amiral, Curze demanda à Sevatar de l’escorter sur la planète lors de l’assaut planétaire. Après avoir été séparé du Premier Capitaine et témoin de la violence de la guerre, la Commémoratrice Ares finit par être retrouvé et amené devant le Night Haunter qui avait rejoint la surface.
Debout sur un parapet avec le Primarque, elle vit les Night Lords escorter des milliers d’habitants en file indienne dirigés vers de nombreux cratères ayant la forme d’une caldeira d’un volcan d’où s’échappait l’énergie géothermique de la planète. Là, les malheureux étaient jetés vivants - pourquoi gaspiller les munitions ? Le Night Haunter demanda à la Commémoratrice scandalisée de ramener les enregistrements de ces effroyables massacres sur Terra, afin que les seigneurs du Monde-Trône sachent ce qu’était la Grande Croisade. Il demanda ensuite le retour des enregistrements, afin de pouvoir les montrer aux populations des futures planètes qu’il attaquerait afin de leur donner une idée du châtiment d’une éventuelle résistance. Tel était le prix de la Conformité pour Curze.[19]
La Conformité de Kharaatan
Cent-Quatre-Vingt-Sept Quatre, ou Kharaatan, comme l’appelaient les natifs de la planète fut un monde humain envahi par les Salamanders et les Night Lords dans le cadre d’une campagne de Conformité. La planète était sous le joug de douze Aeldaris qui étaient vénérés comme des dieux par la population planétaire, grâce à une subversion psychique employée par les Xenos.
Sous les ordres de Curze, sa Légion provoqua un massacre abject contre la population de Khar-tann, une des neuf villes majeures de la planète. Lorsque Vulkan et sa Légion pénétrèrent dans la cité durant le siège, ne comprenant pas pourquoi aucune résistance ne venait des murailles alors que les portes restaient fermés, ils découvrirent le charnier laissé par le Night Haunter. Ce fut au cœur de la cité de Khar-taan que les Salamanders trouvèrent l’essentiel des morts. Les soldats dans les baraquements étaient éventrés et écorchés, des bûchers dont les dépouilles brûlaient encore, impossibles à identifier d’après leurs vestiges noircis, emplissaient l’air de leur fumée grasse, des édiles empalés sur des pieux, des civils pendus par le cou, se balançaient au vent. Écœuré, le Seigneurs des Dracs ordonna à ses Pyroclastes d’incendier la cité afin de ne pas laisser une tel carnage à la vue de tous. Alors que Khar-tann brûlait, Curze prit contact par liaison radio avec Vulkan, justifiant cette boucherie comme un moyen d’éviter au Primarque des Salamanders de se salir les mains. Le Night Haunter affirma qu’après ce carnage, le moral des autres cités qui résistaient à l’invasion impériale s’effondrerait et que de nombreuses vies seraient ainsi épargnés. Vulkan rejeta ces affirmations, ne pouvant cautionner le massacre d’innocents.
Plus tard, la ville de Khartor, la plus grande des cités kharaatiennes, la capitale planétaire, se rendit, apeurée par la nouvelle de la destruction de Khar-tann. Par cette reddition, Konrad Curze prouva à Vulkan le bien fondé de sa guerre de terreur psychologique. Dans une prison de céramite, les maîtres Xenos furent enfermés, sous la garde de trois Archivistes. Vulkan sembla admettre à cet instant que Curze avait raison, la reddition de la capitale ayant été faite sans violence.
Mais une explosion psychique survint, et les Aeldaris s’enfuirent. Ils déchaînèrent leurs pouvoirs de Psykers, créant des bousculades, la panique, des émeutes et des tirs dans tout les sens qui provoquèrent un massacre. Plus près de la ville, les officiels, d’abord surpris par tout cet émoi, n’avaient pas réalisé ce qui se déroulait, et avaient continué de faire avancer les populations dans le dispositif. Le temps pour eux de mesurer la situation, des centaines d’autres natifs s’étaient ajoutés à la pression générale. Craignant pour leurs vies lorsque la foule avait elle-même pris conscience de son sort et d’un salut potentiel, les agents du Departmento Munitorum avaient enfermé les natifs derrière un rempart d’acier chenillé. Vulkan compris le carnage qui risquait d’arriver et poussa lui-même le Stormsword qui bloquait la population et après avoir assuré une voie d’issue aux populations civiles, il fit face aux Aeldaris en fuite qui se dirigeaient vers sa direction, alors qu’ils étaient eux-mêmes traqués par les Night Lords de Curze qui en avaient abattus un certain nombre. Les Xenos déchaînèrent leurs pouvoirs sur Vulkan qui répliqua en les calcinant par ses armes à flammes. Seule une enfant Aeldari survécut. Mais la fuite des Xenos avait provoqué la mort d’un très grand nombre de civils et aveuglé par la colère Vulkan carbonisa la pauvre enfant Aeldari…
Au loin, Konrad Curze observa la scène et il contacta son frère pour le féliciter.
Finalement, la planète fut entièrement soumise avec la chute de la ville de Khartor. Le Night Haunter rejoignit Vulkan, lui demandant pourquoi il s’attachait à de simples mortels, comme la Commémoratrice Seriph, tuée durant l’évasion des Aeldaris. Puis les deux Primarques reçurent une transmission : les rebelles de Kharaatan, qui s’étaient pourtant rendus, avaient été retrouvé massacrés. Vulkan se jeta sur Curze, qui avoua qu’il était le commanditaire ces exécutions de masse. Vulkan le tabassa, ivre de colère, tandis que Curze riait, ravi de voir que son frère avait l’âme d’un tueur. Vulkan s’arrêta pour éviter de tuer le Night Haunter, exigeant qu’il ne s’approche plus jamais de lui. Puis Curze vit son frère quitter la planète.[20]
Une Légion Corrompue
Au fil du temps, Curze fut pris de convulsions. Les rêves qui lui montraient l’avenir se transformèrent en des crises terribles. Le Primarque fut hanté par des visions de sa propre mort et de ses Night Lords affrontant les autres Légions. Malgré l’insistance de ses compagnons, il ne voulut jamais leur révéler ce qui tourmentait son esprit et son sentiment d’isolation se mua peu à peu en paranoïa, creusant un fossé entre ses frères Primarques et lui. Ses visions empiraient, créant de terribles crampes musculaires qui mettaient une éternité à s’estomper. Quand il recouvrait ses esprits, il était pris de vertiges et empli d’une tristesse agressive. Le futur bouillonnait avec une clarté douloureuse sous la surface du présent. Il finit par voir un monde de sables noirs qui brûlait et des armées de frères trahissant leurs semblables, libérant les armes les plus puissantes de l’Humanité sur leurs amis et leurs alliés. Il voyait Ferrus Manus terrassé, la nature irascible de Perturabo poussée à son point de rupture, la furie d’Angron déchaînée contre ses alliés. Curze hurlait en contemplant de telles horreurs et se rebella en voyant tout ce pour quoi il s’était battu être foulé aux pieds. L’ordre et la justice étaient piétinés, pour être remplacés par le chaos, l’anarchie. Il vit Horus se lever contre l’Imperium et le rêve de l’Empereur réduit en cendres. Dans ses visions, il massacrait les fils de ses frères avec une joie débridée. Ces images hantaient son esprit, s’immisçaient dans ses pensées, tourbillonnant sur elles-mêmes, et refaisaient surface à la moindre action anecdotique. Il évitait les conversations, car ces images le distrayaient en permanence et lui faisaient perdre le fil de ses pensées. Il se retrouvait alors à fixer le vide, bouche bée, revivant des atrocités qui n’avaient pas encore eu lieu. Il commença à se demander si l’Empereur en personne n’était pas coupable de quelque crime qui justifierait les actions de ce Curze du futur, cette version de lui qui le tourmentait nuit et jour. C’était pourtant inconcevable car le plan de son père était la perfection même. L’Empereur savait tout. Mais une autre hypothèse finit par jaillir de ce raisonnement délétère : et si l’Empereur avait conscience de ce qui allait se passer ? S’Il avait engendré cette situation, s’Il attendait son dénouement ? Curze lutta de toutes ses forces contre cette éventualité, mais il ne put se défaire de l’idée selon laquelle le Maître de l’Humanité avait planifié cette guerre civile imminente. Mais surtout il voyait son propre destin, celui d’une ombre danser, ses griffes rouges de sang et de tripes, son visage déformé par une rage démente et un plaisir abominable. Cela accentua son isolement, et certains de ses proches, comme son Écuyer Shang où Sevatar, s’arrangèrent pour que le Primarque reste seul lorsque ses crises apparaissaient. Parfois, il revenait à lui avec le sang de malheureuses victimes sur les mains, comme lorsqu’il massacra sans s’en rendre compte son fidèle scribe Fashmanali, accablant sa culpabilité car ce fut la première personne connue que Curze tua et qui était "innocente". Le Primarque réalisa qu’il méritait lui-même maintenant une punition. |
Avec les pertes inévitables suite aux campagnes de la Grande Croisade, le Night Haunter fit venir de nouvelles recrues de sa planète natale Nostramo. Curze était alors convaincu qu’ils œuvreraient pour le bien de l’Imperium avec ce dévouement dont ils avaient fait preuve quand ils étaient ses sujets. Mais ce qu’il ignorait à ce moment, ce que le Gouverneur Impérial Balthius avait été assassiné par le Compte Ashkar Skraivok, à la tête d’une coalition des grandes familles criminelles de Nostramo, dirigeant une révolution qui renversa le gouvernement impérial. Profitant de la longue absence du Night Haunter, ses grandes familles considéraient qu’il était temps de revenir au bon vieux temps de leurs arrière-arrière-grand-parents. Le Night Haunter partit, la peur qu’il inspirait disparu et bien vite, les anciens dirigeants de Nostramo complotèrent, menant à ce coup d’état. Les Cent-sept cartels qui prirent le pouvoir imposèrent aux derniers représentants impériaux un système qui allait pourrir de l’intérieur la VIIIe Légion : en échange de la perception intégrale de la dîme en adamantium et en hommes pour la Légion, le nouveau "gouvernement" restera en place. Mais la nature de ces nouvelles recrues changea : au lieu d’envoyer les meilleurs, le nouveau gouvernement de Nostramo envoya les pires tueurs et criminels, vidant les prisons. Grâce à des contacts à l’intérieur même des Night Lords, tel le Space Marine Gendor Skraivok, un "ancêtre" d’Ashkar Skraivok, ces criminels devinrent des Space Marines. Et peu à peu, au fil du temps, le phénomène s’aggrava. Des cultes guerriers émergèrent à l’arrivée de ces recrues et les épisodes de massacres de populations sans défenses perpétrés par les Night Lords connurent un accroissement constant.
Konrad Curze étais tellement avide de concrétiser la vision de l’Empereur qu’il ne les avait juste marginalisé, au lieu de les purger. Il ne s’était appuyé que sur les éléments les plus fiables, comme Sevatar et d’autres Capitaines qui eurent toute latitude pour mener la guerre à leur guise, du moment qu’ils accomplissaient les objectifs qu’il avait fixé. Le Primarque n’avait pas suffisamment prêté attention à leurs méfaits et quand il prit conscience de la pourriture de la VIIIe, elle s’était déjà profondément enracinée dans le cœur de nombreuses Compagnies.
Des serfs de la Légion commencèrent à se faire traquer de même que des officiers humains de la flotte de Curze. Ils se faisaient massacrer par ces psychopathes aux pouvoirs post-humains. Les Capitaines Night Lords d’avant le coup d’état sur Nostramo ou d’origine Terrane n’avaient plus guère d’autorité, voir étaient moqués par les Night Lords issus des prisons de Nostramo. Les Night Lords corrompus se couvraient l’un l’autre, rendant les enquêtes pour trouver les coupables difficiles à mener. Curze finit par lui-même enquêter, analysant le génotype, l’origine, le casier judiciaire de ces recrues, et comprenant qu’il était trop tard pour sauver sa Légion.
De même, le Primarque dut appliquer des exécutions sommaires contre les rebuts de la VIIIe, comme lors du Châtiment de Carinae, où il fut témoin du comportement criminel de certains de ces Night Lords novices. Il appliqua sa justice comme quand il était le croque mitaine de Nostramo, les mutilant et massacrant sans pitié. C’est lors de cet épisode que Sevatar rejoignit son Primarque, inquiet de sa disparition, et que Corvus Corax apparut à son tour, accompagné de ses Raven Guards. Le Seigneur Corbeau exprima son dégoût sur les méthodes barbares de Curze et seule l’intervention de Sevatar empêcha une confrontation entre les deux demi-dieux. Suite au départ de Corax, Curze révéla indirectement à Sevatar qu’ils affronteront bientôt leurs frères, tout comme il savait quel destin attendait son fidèle Premier Capitaine. Il ordonna par la suite un intense bombardement afin de faire croire que les Night Lords exécutés avaient péri lors des combats, et non de sa main. Il ne voulait pas que cette situation soit connue de l’Imperium. En effet, les méthodes de guerre du Primarque étaient, à la fin de la Grande Croisade, plus que jamais surveillées, au même moment où sa Légion était rempli de la pire engeance du genre humain…[22]
La Destruction de Nostramo
Alors que le Night Haunter et sa Légion se dirigeaient vers un système dénommé Cheraut, le Primarque convoqua Sevatar dans ses quartiers privés. Devant son fidèle Premier Capitaine, il annonça avoir prit la décision de châtier Nostramo afin d’arrêter définitivement le pourrissement de sa Légion. Sevatar le soutint dans sa décision.
Curze soupçonnait que Balthius avait été renversé et que cela ne pouvait qu’expliquer la corruption rampante des Night Lords. La punition décrété par Curze portait un nom : Exterminatus.
Mais il savait que les autres Primaques ne comprendraient pas et qu'ils tenteraient de l’arrêter. Curze ne voulait pas perdre des mois en arguties et à devoir présenter des preuves. Car même si il parvenait à les convaincre, ils tenteraient d’imposer une nouvelle soumission. Dans l’intervalle, les responsables auraient fui Nostramo et la justice aura été bafouée. Pour punir Nostramo, il fallait agir vite. La destruction de son monde natal fut décidé après la Pacification de Cheraut. Dans le même temps, Curze prit sur lui la décision de parler à ses frères de ses visions, celle d’une guerre fratricide qui plongerait l’Humanité dans un âge sombre.
Après la Pacification de Cheraut, qui vit les Imperial Fists, les Emperor’s Children et les Night Lords briser après huit mois de combat les défenses d’une coalition humaine belligérante qui résistait à la venue de l’Imperium, les choses dégénèrent.
Rogal Dorn s’insurgea contre les massacres de la VIIIe Légion. Au milieu des ruines argentées d’Osmium où se trouvaient les bûchers funéraires des vaincus, Curze avait ordonné à ses hommes d’exécuter les prisonniers. Dorn se disputa avec lui, le Prétorien exigeant son départ et celui de sa Légion. Curze justifia ses actes en soulignant que tel devait être le destin de ceux ayant portés les armes contre l’Imperium. Le Night Haunter demanda à l’un des prisonniers de lui tirer dessus, promettant qu’aucun mal ne lui arriverait. Le prisonnier tira que quand Curze lui tourna le dos, permettant au sombre Primarque de prouver à son frère que lorsque ce prisonnier s’était cru libéré des conséquences de son geste, il avait osé tirer, la peur du châtiment l’ayant abandonné.
Entre temps, Curze avait révélé à Fulgrim les terribles visions que le tourmentaient et de l’avenir qu’il apercevait. Le Phénicien répéta à Dorn ce que Konrad Curze lui avait raconté. Une nouvelle et violente altercation eu lieu plus tard entre Curze et Dorn lorsque ce dernier débarqua dans les quartiers du Night Haunter, furieux. Tout dégénéra d’une manière ou d’une autre et Curze blessa grièvement le Primarque des Imperial Fists. Il fut consigné dans ses quartiers, et gardé sur ordre de Fulgrim et de Dorn par des Astartes issus de la Garde Phénicienne et des Imperial Fists.
Craignant le jugement qui risquait de s’abattre sur lui et ses fils, supposant avec raison que tous ceux qui étaient révulsés par lui, sa Légion et ses méthodes - un peu prêt tout le monde - en profiteraient pour les démanteler. Ces soupçons s’accentuèrent lorsqu’il appris qu’il était question que toute la VIIIe Légion soit rappelée vers Terra pour y rendre des comptes. Le Night Haunter massacra les sentinelles de ses quartiers et ordonna aux Night Lords de mettre le cap sur Nostramo, afin d’appliquer son châtiment.
Arrivé en orbite de Nostramo après un voyage dans le Warp houleux, Konrad Curze ordonna le tir des armes de destruction massives contre son monde natal. Malgré des mutineries qui furent écrasés dans le sang par Sevatar et les Atramentars, les obus plongèrent vers la planète, vers la faille créée par Curze quand il s’était écrasé au cours de la longue nuit de Nostramo. Sous la voûte nuageuse bouillonnante, un lac de magma se déversa à la surface, si énorme que la lumière qu’il dégageait était visible à travers les nuages qui le surplombaient. Nostramo explosa, ne laissant plus qu’un champ d’astéroïde d’adamandium.
À la suite de cet acte effroyable, le Night Haunter sombra dans la folie, sa Légion commettant les pires atrocités qui soient, se complaisant dans le sadisme physique et la torture psychologique. Le Night Haunter ne se battait désormais plus pour l’Empereur et son aspect changea également, ses lèvres disparurent, sa silhouette se courba et ses mains noueuses cédèrent la place à des doigts griffus.
Sa Légion était quasi renégate mais lorsque l’édit exigeant une enquête et une investigation sur les Night Lords fut proclamé, la trahison d’Horus avait éclaté.[23]
- Pour plus de détails, voir l’article dédié : la Destruction de Nostramo
L'Hérésie d'Horus
Les terribles actes du Night Haunter l’ont rendu sensible aux murmures du Chaos. Les campagnes des Night Lords sont devenues moins justifiables, les campagnes de terreur laissant une traînée de mondes dévastés à travers la galaxie. Finalement, l’Empereur fut contraint d’ordonner le rappel du Night Haunter pour répondre aux accusations portées contre lui et ses hommes.
Mais avant que les Night Lords n’atteignent Terra, une nouvelle crise éclata.[24]
- Pour plus de détails, voir l’article dédié : l’Hérésie d'Horus
Le Massacre du Site d'Atterrissage
Horus s’était rebellé contre l’Imperium. En plus de ses Sons of Horus, les World Eaters d’Angron, la Death Guard de Mortarion et les Emperor’s Children de Fulgrim s’étaient ralliés au Maître de Guerre. Curze et ses Night Lords rejoignirent les Word Bearers, les Iron Warriors et l’Alpha Legion à Isstvan V. Il participa au conseil de guerre organisé par Lorgar Aurelian sur le Fidelitas Lex, le vaisseau amiral du Primarque des Word Bearers, réunion qui scella l’alliance entre les quatre Légions Renégates et confirma leur soutien à Horus avant l’assaut sur Isstvan V. Durant ce conseil, les participants furent témoins de la déchéance physique du Night Haunter, qui semblait brisé et plus cadavérique qu’autrefois. Il analysa un hololithe lui montrant l’équilibre des forces engagées tridimensionnel avant d’ordonner à sa Première Compagnie de se joindre aux Iron Warriors pour la phase initiale.
Le Night Haunter participa aux tueries sur Isstvan V dont furent victimes les Iron Hands, les Salamanders et la Raven Guard, leurs Primarques respectifs à leurs têtes. Durant le carnage, Lorgar Aurelian se retrouva à devoir affronter Corvus Corax qui parvint à lui enfoncer ses Griffes Éclairs dans le ventre. Alors que l’Urizen allait être achevé par le Seigneur Corbeau ivre de vengeance, Curze intercepta le coup avec ses propres Griffes Éclairs, sauvant Lorgar d’une mort certaine. Tout en souriant à Corax, le second gantelet de Curze se ferma sur le poignet de son frère afin de l’empêcher de s’envoler. Mais Corax parvint à se libérer de l’étreinte du Night Haunter et s’échappa.
Puis Curze abaissa ses yeux vers Lorgar, qui le remercia de lui avoir sauvé la vie. Pour toute réponse, le Night Haunter l’insulta, ne voyant en lui qu’une mauviette, allant jusqu’à cracher à ses pieds. Ses mots se perdirent quand il vit le Gal Vorbak, les Space Marines du Chaos Possédés des Word Bearers. La vue d’une telle corruption le répugna au plus haut point.[25]
Suite à la victoire de Isstvan V, le Night Haunter rejoignit les autres Primarques en haut d’une immense estrade mis sur pied dans la Dépression d’Urgall, d’où le Maître de Guerre se déclara Empereur légitime de l’Humanité devant les milliers de Space Marines acquis à sa cause. Il participa ensuite au conseil d’Horus sur le Vengeful Spirit réunissant les Primarques félons. Horus y établit la stratégie globale de chacune des Légions Renégates. Après avoir été témoin de l’incident qui vit Lorgar attaquer Fulgrim - l’Urizen ayant découvert la possession du Phénicien par un Démon - Curze reçut pour consigne de rejoindre avec sa flotte la planète de Tsagualsa, un monde isolé de la Bordure Orientale, dans l’ombre d’une grande ceinture d’astéroïdes. De là, les unités des Night Lords y mèneront une campagne génocidaire contre les bastions impériaux de Heroldar et Thramas, des systèmes qui, s’ils n’étaient pas pris, laisseraient la frappe contre Terra vulnérable à une attaque de flanc. Le système de Thramas revêtait une importance particulière, car il s’y trouvait un certain nombre de Mondes-Forges du Mechanicum demeurés loyaux à l’Empereur.[26]
- Pour plus de détails, voir l’article dédié : le Massacre du Site d'Atterrissage
Les Tourments de Vulkan
Durant son trajet vers Thramas, Curze garda prisonnier le Primarque des Salamanders, Vulkan en personne, capturé lors du Massacre du Site d’Atterrissage. À bord de son vaisseau amiral, le Nightfall, il tortura et tua le valeureux Vulkan.
Mais après avoir jeté le corps au fond d’un puits, il eut l’agréable surprise de voir Vulkan en sortir et tuer certains de ses hommes en tentant de s’échapper. Il activa une issue d’urgence qui s’ouvrit, éjectant le Seigneur des Dracs dans le vide spatial. Après avoir récupéré le corps, Vulkan ressuscita de nouveau, à la joie du Night Haunter qui n’avait toujours pas pardonné à son frère leur empoigne sur le monde de Kharaatan. Vulkan était devenu un sujet fascinant et la victime parfaite pour l’imagination sadique du sombre Primarque, désormais totalement fou. Quand Vulkan revint à lui, il le provoqua en lui expliquant la destruction de sa Légion sur Isstvan V, la débandade des Loyalistes et la fin du rêve de l’Empereur. Il lui présenta sa prison, construit à sa demande par Perturabo, bâti pour l’empêcher de s’échapper, le génie du Seigneur de Fer ayant été requis pour emprisonner un Primarque. Étrangement, il constata que Vulkan ne semblait pas avoir conscient de son pouvoir d’immortel. Cela n’empêcha pas Curze de commettre des actes de barbarie contre son frère.
D’abord, il jeta Vulkan dans un fourneau, rôtissant le Seigneur des Dracs.
Ensuite, Curze le mit dans une longue salle crée par Perturabo, où étaient encastrés de part et d’autre dans les murs des mécanismes d’un aspect ésotérique : de grands engrenages, des séries de rouages, aux côtés de servomoteurs petits et complexes. À l’autre extrémité du long mur, regroupés, et isolés de Vulkan par un panneau sale de verre blindé, se trouvaient des captifs humains. Le Night Haunter activa l’engrenage, et immédiatement, une tension s’exerça sur les bras de Vulkan, attachés à des chaînes que se rétractèrent violemment dans des creux du mur de part et d’autre du Seigneur des Dracs. En même temps, le plafond au dessus des captifs humains se mit à descendre, les menaçant de les écraser alors qu’un enfant hurlait de terreur… Curze avait enchaîné Vulkan au plafond par l’intermédiaires de ses entraves. Par le mécanisme mis en place, seule la force surhumaine de Vulkan pouvait empêcher le plafond de tomber sur les malheureux. Le Night Haunter le nargua, et alors que Vulkan sentait ses forces le quitter, le Primarque des Night Lords l’encouragea à abandonner. Mais la force d’un Primarque n’est pas éternelle, et Vulkan, les yeux en larmes, vit les malheureux finir écraser.
Plus tard, le Night Haunter lia Vulkan, à la santé mentale de plus en plus atteinte, à une chaise autour d’une table où des mets moisis et avariés avaient été posés. Dix-sept hommes et femmes étaient assis autour de la table de banquet. Curze les avait affamé et sous les yeux horrifiés de Vulkan, il leur avait tranché les membres au niveau du poignet pour y planter à la place des couteaux au tranchant inégal et des fourchettes en trident suffisamment courts pour qu’il soit impossible aux victimes du Night Haunter de porter la nourriture à leur bouche. Vulkan leur cria de se nourrir les uns les autres, mais Curze les avaient rendu sourds et les avaient aveuglé. En compagnie de Vulkan, Curze attendit que le dernier humain trépasse, mort de faim… avant de lui enfoncer une fourchette dans le sternum et de lui ouvrir la poitrine, révélant à son frère qu’il lui avait coupé la tête, percé le cœur, écrasé son crâne, embroché tous les organes majeurs de son corps, brûlé et démembré. Mais qu’il ne pouvait pas mourir.
Jamais à cours d’imagination, Curze crucifia Vulkan après sa nouvelle résurrection sur une sorte d’armature de métal, humanoïde par sa forme, mais hérissée de piquants et de pointes qui s’étendaient à travers lui. Un mécanisme grossier immobilisait sa mâchoire et son menton en position relevée. Curze avaient cousues les lèvres de Vulkan, et gainés ses jambes et ses bras de manchons de métal, qui dans le cas de ces derniers, s’achevaient en une paire de lames. Il contrôla l’armature de Vulkan à distance dans un corridor dans lequel des humains de l’Armée Impériale avaient été lâchés, massacré par le châssis sur lequel Vulkan était attaché. Les soldats répliquèrent avec des armes, blessant le pauvre Primarque qui était assimilé à l’ennemi. Curze tenta après de le convaincre de lâcher prise, de devenir d’une certaine façon comme lui.
Afin d’offrir un espoir, à Vulkan, le Night Haunter utilisa des Psykers pour générer un faux Corvus Corax menant une mission de sauvetage afin de libérer Vulkan des ses griffes. Il fit simuler un scénario ou les deux Primarques Loyalistes se retrouvèrent piégés dans une arène de combat où des duels de gladiateurs étaient pratiqués. Le Night Haunter jeta à Vulkan et à l’image psychique de Corax des armes de corps à corps pour un duel à mort, tel que ceux pratiqués par les gangs de la défunte Nostramo. Après une violente empoignade, Vulkan se laissa tuer par Corax, une lame dans le cœur. Quand il revint à lui, Curze lui présenta les responsables cette illusion, des sorciers Davinites, que le Night Haunter massacra pour avoir échoués à faire plier Vulkan dont il souhaitait voir le basculement en tuant le faux Corax. Puis il exécuta encore une fois son pauvre frère.
Durant tout ce temps, Curze ressentait une présence aux cotés de Vulkan, celle du défunt Ferrus Manus…
L’acte final de ses tortures infâmes prirent fin lorsque Curze enferma Vulkan dans le Labyrinthe de Fer, une autre invention de Perturabo construit pour empêcher tout ceux qui y rentrent d’en ressortir un jour. Au centre du Labyrinthe de Fer, Curze y avait placé le marteau de guerre du Seigneur des Dracs, Amène-l’Aube. Autour du marteau, suspendus à des chaînes, il y avait placé deux Salamanders atrocement torturés par ses soins. À ce stade, le Night Haunter était en colère car il n’avait pas réussie à briser le courage et la moralité humaniste de Vulkan qui jamais n’a cédé aux ténèbres où Curze voulait le faire tomber. Il disparu dans les ombres du Labyrinthe de Fer, invitant Vulkan à le suivre et de sauver ses fils enchaînés. Profitant du noir, Curze s’amusa à tenailler Vulkan qui avançait pour trouver un chemin. Finalement, arrivant au centre de la vaste structure, Vulkan vit que Curze avait tué ses deux fils enchaînés, le Night Haunter lui répondant honnêtement qu’ils étaient morts avant même que Vulkan ne soit emmené sur le Nightfall. Amène-l’Aube était protégé par un champ de force privant le Seigneur des Dracs de son arme. Curze le provoqua de nouveau mais devant l’imperturbabilité de Vulkan, Curze céda enfin à la colère et à la rage puis se jeta sur Vulkan. Mais Vulkan avait repris ses forces et il fit comprendre à Curze pourquoi il était le plus fort physiquement des Primarques. Le Night Haunter chancela devant la force des coups de Vulkan qui défonça son armure et lui fracassa une de ses joues. Puis il fut soulevé par le Seigneur des Dracs avant d’être abattu sur le piédestal qui soutenait le champ de force du marteau de Vulkan. Ce dernier s’empara d’Amène-l’Aube et Curze fut tabassé par son frère qui lui fit payer ses atrocités. Puis, alors qu’il était vaincu et brisé par Vulkan, Curze supplia le Primarque des Salamanders de l’achever et de mettre fin à ses tourments et à sa folie.
Mais Vulkan l’épargna, refusant de se mettre au même niveau que le Night Haunter et sous les yeux d’un Curze vaincu, il activa le dispositif de téléportation placé sur Amène-l’Aube et s’échappa dans le Warp. Le Night Haunter le vit partir loin du Nightfall et de ses griffes.[27]
La Croisade de Thramas
Arrivé dans le secteur de Thramas, Konrad Curze et sa Légion commencèrent une violente lutte contre les Dark Angels commandés par le Primarque Lion El’Jonson. Cette guerre allait durer trois années. Au vingt-quatrième mois de cette campagne, Curze arrangea une rencontre sur le monde de Tsagualsa. Accompagné de Sevatar et de Shang, il rejoignit le Lion qui était escorté par deux de ses champions, le Capitaine Alajos et le Paladin Corswain. Le Night Haunter expliqua à son frère qu’il ne lui permettra jamais de rallier Terra et que l’absence du Lion pour la défense du Monde-Trône sera objet d’interrogations et de remises en doute sur sa loyauté dans les temps futurs. Pour toute réponse, le Lion dégaina son épée et se jeta sur Curze. Le duel entre les deux Primaques fut court et violent. Alors que Sevatar décapitait Alajos, Curze reçut une blessure au niveau du ventre et toisa son frère, invoquant une possible trahison de Dark Angels dans le futur… avant de mettre le Lion à terre et de l’étrangler. Seul l’intervention de Corswain mit à terme au duel, le courageux Dark Angel parvenant à plonger son épée dans le dos du Night Haunter pour sauver son père génétique. Corswain tenta d’étrangler avec une chaîne Curze qui se débattit pour chasser le Space Marine sur son dos, parvenant finalement à le jeter sur un pilier. Tout s’arrêta quand les Astartes des deux Légions débarquèrent simultanément, et accompagné de ses deux lieutenants, Curze se replia.[28]
Bien plus tard, la Croisade de Thramas prit un tournant subitement tragique pour Curze et les Night Lords. Grâce à l’appareil conscient Tuchulcha que Lion El’Jonson avait récupéré sur le monde Perditus, la Ière Légion exécuta une embuscade minutieusement planifiée contre la flotte des Night Lords qui parvenait à éviter tout affrontement majeur depuis trop longtemps. La VIIIe Légion fut mortellement touchée, perdant vingt-cinq pour cent de sa flotte et un quart de ses membres. Le Night Haunter affronta le Lion de nouveau mais fut cette fois grièvement blessé et sombra dans le coma. Ce fut le Premier Capitaine Sevatar qui prit le commandement et qui rapatria Curze sur son vaisseau amiral, le Nightfall. Sevatar réorganisa sa Légion et comprenant leur défaite à Thramas, ordonna la dispersion des Night Lords. Il tenta de réveiller Curze plongé dans ses rêves. Le Primarque revivait sa jeunesse sur Nostramo, sa prise de pouvoir et sa rencontre avec son père. Puis rejoint par Sevatar, le Night Haunter conversa avec lui dans ses souvenirs. Il constata que Sevatar avait mit fin à sa volonté de réprimer son talent psychique et lui révéla qu’il mourra un jour au combat. Son Premier Capitaine lui demanda pourquoi il détestait sa Légion. Étonné de cette question, le Night Haunter lui rappela qu’ils étaient pour la plupart que des scélérats et des meurtriers. Il se remémora ses années de règne sur Nostramo, et de ce peuple qu’il avait réussit, malgré sa culture de gangs, à élever à un certain niveau de civilisation, pour replonger dans le crime à peine qu’il fut partit conquérir les étoiles. Il se disputa à la fin avec Sevatar qui critiqua subitement les actions de Curze qui malgré tout ses beaux principes n’a offert que peur, tortures et terreur à la population de Nostramo au nom de la justice, et qu’il y avait prit goût. Agacé, le Night Haunter chassa Sevatar de son esprit.
Plus tard, le Primarque revint finalement à lui et alors que la flotte des Night Lords cherchait à forcer celle des Dark Angels pour s’échapper, Curze rassembla son élite Terminator et aborda l’Invincible Reason, le vaisseau amiral de Lion El’Jonson. Il ordonna par vox à Sevatar de le rejoindre. Il combattit encore une fois Lion El’Jonson mais constatant que ses guerriers étaient battus et finalement capturé, notamment son fidèle Premier Capitaine, il s’échappa dans les entrailles du vaisseau du Lion.
Sa Légion était définitivement brisée.[29]
- Pour plus de détails, voir l’article dédié : la Croisade de Thramas
L'Imperium Secundus
Suite à la Croisade de Thramas, un jeu de chat et de la souris se mit en place entre le Lion et Curze. Le Primarque des Dark Angels traqua sans succès le Night Haunter caché dans les sinistres recoins de l’Invincible Reason, malgré le ratissage complet du navire, pont après pont. Le Night Haunter tua tout ceux que le Lion lui envoya, laissant leurs cadavres suspendus en guise d’avertissements, leurs têtes dans des sas en guise de messages, leurs vestiges sanguinolents cloués à des étançons inter-ponts, empalés sur des tuyaux, comme autant de promesses. Il força son frère à le prendre en chasse personnellement. En même temps, les Dark Angels mirent le cap sur Macragge, siège du nouveau Imperium Secundus mis en place par Roboute Guilliman qui ambitionnait de conserver le rêve de l’Empereur en maintenant une structure impériale centré sur le domaine d’Ultramar.
Mettant fin à sa chasse, le Lion débarqua sur le monde natal des Ultramarines et rencontra son frère pour discuter de ce projet politique, laissant sa flotte en orbite. Le Night Haunter profita de l’absence du Lion pour se faufiler vers un Module d’Atterrissage en massacrant des Dark Angels au passage. Konrad Curze provoqua par la suite un largage massif de quatre cents Modules d’Atterrissage de l’Invincible Reason tous rempli de Dark Angels sur ordre du Lion en vu d’un possible assaut contre Guilliman si ce dernier se révélait être un traître. Le Night Haunter débarqua sur Macragge, profitant du fait que les Modules des Dark Angels furent épargnés par Guilliman mit au courant par le Lion de ce qui se passait et de la présence du Primarque des Night Lords.
Curze se retrouva traqué dans tout Macragge Civitas, la capitale de la planète de Guilliman. Mais lui aussi traquait des proies : le Seigneur d’Ultramar et celui de Caliban en personne ! Il massacra de nombreux Space Marines, narguant dans les ombres les Loyalistes et commettant de nombreuses atrocités avant de se retrouver en face de l’Imperial Fist Alexis Polux dans la chapelle du Mémorial, lieu qui permettait de communiquer avec un Iron Warrior Loyaliste, Barabas Dantioch, qui se trouvait lui-même sur le monde de Sotha pour étudier une machine Xenos baptisée le Pharos et qui permettait de communiquer en instantané, comme un hologramme, malgré la distance, avec Macragge. Dantioch fut témoin du danger qui menaçait Polux, incapable de localiser le Night Haunter qui semblait faire un avec les ombres. Il guida l’Imperial Fist du mieux qu’il put, alors que Curze jouait avec lui. Puis il saisit la main de Polux et "l’amena à lui" sur Sotha, forme de téléportation instantané comme si il avait franchi une porte. Curze fit face à l’image des deux Loyalistes, furieux de voir sa proie lui filer entre les griffes et curieux de comprendre comment ils avaient accomplis ce prodigue, ce qu’eux même ignoraient.
Puis Guilliman et le Lion arrivèrent à leur tour , obligeant le Night Haunter à les affronter. Mais durant le duel, il dissémina soixante-quinze grenades sur le pourtour des plafonds de la chapelle qui explosèrent, condamnant, les deux Primarques Loyalistes à périr… mais qui furent sauvés par Dantioch et Polux qui les transfèrent sur Sotha grâce au Pharos.
Alors que Guilliman et le Lion se retransféraient sur Macragge depuis Sotha, Curze rejoignit par la suite la Forteresse de Hera, s’infiltrant dans les quartiers privés du Fils Vengeur, massacrant une pauvre victime avant d’écrite le nom de Roboute sur le mur avec du sang. Présent dans les quartiers se trouvait une veille femme, Tarasha Euten, la Première Chambellan de Guilliman et la femme qui fut pour lui une mère. Euten fut sauvée par l’intervention d’une meute de Space Wolves, mené par Faffnr Bludbroder, présent originellement pour surveiller Guilliman sur ordre de Russ. Curze se jeta sur les Space Wolves qui lui firent face avec courage et vaillance, mais le Primarque les vainquit sans effort. Il s’avança vers la veille femme, lui exprimant le dégoût qu’elle lui inspirait pour avoir été une mère aimante pour Guilliman. Mais un être s’interposa entre lui et sa victime, un être à la force surhumaine, armé d’une masse, qui l’agrippa et qui tomba avec lui par la fenêtre de la pièce : Vulkan.
Les deux Primarques aux prises l’un contre l’autre chutèrent dans la nuit. Atterrissant sur des toits de la Forteresse de Hera, ils s’affrontèrent. Curze constata en hurlant que son frère était "encore" vivant, furieux de voir qu’il lui refusait sa mort. Mais Vulkan était fou, traumatisé par son arrivé sur Macragge suite à son évasion du Nightfall. Il avait atterri sur le monde des Ultramarines comme une météorite, son corps carbonisé au dernier degré avant de se régénérer dans un laboratoire de Guilliman. Il s’était échappé et avait senti la présence du Night Haunter dont il voulait la mort plus que tout. Curze se battit sur les toits contre le Seigneur des Dracs alors que des Storm Eagles tournoyaient autour d’eux et lui tirait dessus. Le Night Haunter sauta sur l’un d’eux et saisi le malheureux pilote à la gorge, le forçant à le dégager de ce lieu où il était exposé. Vulkan le suivit en sautant sur l’aéronef, mais Curze parvint à le faire tomber d’une trentaine de mètre avant de lui même se laisser tomber pour se dissimuler dans les dédales de la cité de Macragge Civitas laissant le Storm Eagle d’exploser dans un bâtiment.
Les visions du Night Haunter lui montrèrent qu’il existait un moyen de tuer Vulkan, un poignard faite dans une matière qui se nommait la Fulgurite, en possession d’un agent humain qui servait une organisation Xenos, la Cabale : John Grammaticus. Grammaticus avait pour mission de tuer Vulkan avec la Fulgurite. Accompagné d’un autre agent humain, Damon Prytanis et d’un Word Bearer qui ambitionnait de tuer Lorgar, Barthusa Narek, Grammaticus retrouva Vulkan. Narek parvint à lui tirer une balle dans la tête afin que Grammatius enfonce la Fulgurite dans le cœur du Primarque mais Curze apparut à ce moment, exigeant qu’on lui remette l’arme. Grammaticus refusa et Curze se jeta sur lui et ses deux compagnons. Ils furent sauvés par Vulkan qui ressuscita encore une fois (pour changer) et se jeta sur le Night Haunter. Mais tout s’acheva lorsque Damon Prytanis jeta sur Curze un flacon contenant l’essence d’un Démon dénommé Ushpetkhar. L’entité du Warp se resserra immédiatement sur le Night Haunter avant de l’emmener avec lui dans l’Immaterium.
Mais Curze réapparut plus tard, dans les montagnes qui bordent Magnas Civitas. Revenant dans le monde matériel par une faille Warp, il traîna la forme agonisant d’Ushpetkhar. Trempé du sang du Démon, son corps tremblant de froid, de douleur et de faim, il admira la cité de Guilliman où Sanguinius, arrivé entre temps dans le système, venait d’être couronné Empereur de l’Imperium Secundus. Il vit dans ses visions le couronnement du Grand Ange et le projet qu’était l’Imperium Secundus. Cela le fit rire…[30]
Quelques temps plus tard, le Triumvirat composé de Sanguinius, Guilliman et le Lion se mit en place et dirigea l’Imperium Secundus. Le Lion était persuadé que Curze s’était enfui de Macragge et il lança une chasse à l’homme dans tout Ultramar afin de mettre à terme définitif aux crimes du Night Haunter. Une fois que le Lion partit traquer Curze, Guilliman apprit que Sotha et le Pharos étaient attaqués par des milliers de Night Lords, persuadant le Fils Vengeur que c’était l’œuvre du Night Haunter. Guilliman partit avec une force armée en aide aux assiégés sur Sotha. Seul demeurait Sanguinius. Curze profita de l’absence du Grand Ange pour s’infiltrer dans sa salle du trône. Ayant vaincu et mit à terre Azkællon, le Capitaine de la Garde Sanguinienne, il utilisa le dispositif de communication du Blood Angel pour rappeler Sanguinius dans la salle du trône. Quand le Grand Ange débarqua, Curze l’attendait, assis sur son trône et le corps inerte d’Azkællon à ses pieds. Le Night Haunter rassura Sanguinius, il ne cherchait pas à le tuer, mais voulait discuter avec lui concernant le don des visions sur le futur qu’il partageait avec lui. Sanguinius ne voulait rien entendre et affronta Curze. Possédant tout deux la capacité de prévoir les coups futurs de l’autre, le combat fut un match nul. Le Night Haunter prouva ainsi que sa vie n’était que prévisibilité à cause de ce don maudit. Il questionna son frère méfiant si il pensait que leur dispersion dans la galaxie, alors qu’ils étaient dans leurs capsules d’incubation, était un hasard ou non. À ses yeux, cela était une justification pour expliquer le fait qu’il n’était qu’un monstre… Il se moqua durant toute la conversation de Guilliman et de son ambition de créer un univers parfait et ordonné, apprenant à Sanguinius qu’il se cachait dans les quartiers illyriens, population originaire des terre d’Illyrium et historiquement déshéritée par le pouvoir central.
Plus troublant, il affirma que la défection d’Horus était ce que l’Empereur souhaitait…
Prit par une soudaine passion, il cria sa rage d’avoir connu qu’une vie de misère et d’avoir grandi dans une enfer, d’avoir tenté de changer cet état des choses mais que rien ne semblait pouvoir changer sa nature et celle des hommes. Il révéla à Sanguinius la vérité sur le Warp, l’existence des Démons et le fait que l’Empereur savait tout. Mais Sanguinius ne semblait pas vouloir l’écouter, l’accusant d’avoir attaqué le Pharos. Curze fut étonné et sincèrement surpris, lui qui avait abandonné sa Légion à Thramas ne savait rien des événements sur Sotha. Il apprit à son frère choqué qu’il était au courant de la malédiction génétique qui touchait ses fils et qu’il était allé dans le Warp, happé par un Démon, découvrant la vérité sur les ambitions de l’Empereur et un futur cataclysmique qui fera passer l’Hérésie d’Horus pour une escarmouche.
Changeant de sujet, il implora Sanguinius de lui dire si ce dernier pensait qu’il était le plus digne d’être le Maître de Guerre. Sanguinius répondit qu’il ne l’était pas, ce qui fit rire Curze, voyant ce qu’Horus était devenu. Il demanda à Sanguinius de luter, afin de prouver que ses visions étaient véridiques et qu’il mourra par la volonté de l’Empereur et non de la main de son frère angélique. Sanguinius faillit l’abattre mais retint au dernier moment son geste, exprimant la pitié que Curze lui inspirait. Cela alluma une rage chez Curze qui cette fois se lâcha. Il trancha le bras d’Azkællon, activant ainsi la veille automatique intégré au gantelet du Blood Angel, ce qui déclencha une explosion dans l’antichambre, soufflant les portes vers l’intérieur et anéantissant la Garde Sanguinienne qui s’activait derrière pour venir en aide à leur Primarque. Sanguinius fut projeté en arrière par l’onde de choc, qui lui fit percuter son trône. Le Night Haunter jeta par la suite Azkællon par le rempart, forçant Sanguinius à s’envoler pour le secourir, le sauvant au dernier instant. Quand le Grand Ange revint dans la salle, Konrad Curze avait disparu.[31]
Apprenant la présence du Night Haunter, Guilliman et le Lion revinrent sur Macragge. Le Lion déclara la loi martiale et mena un véritable carnage dans la province d’Illyrium qui était entrée en rébellion ouverte contre le gouvernement central d’Ultramar. Le Lion utilisa des Modules et des Béliers d’Assaut comme moyen de bombardement orbital, ruse appliquée pour respecter la promesse de ne pas utiliser les moyens habituels de bombardement orbital. Une fois les rebelles brisés, il parti en chasse, bien décidé à mettre fin à ce petit jeu entre lui et Curze. Le Night Haunter surgit par surprise, affrontant le Lion avant de s’enfuir, suivi de prêt par le Primarque des Dark Angels. Se réfugiant dans un temple païen de l’Illyrium, s’enfonçant dans les catacombes, il eut le déplaisir de constater que le Lion avait cartographié l’ensemble du site et que ses hommes avaient désactivé les Bombes à Fusion qu’il avait placé dans l’espoir d’ensevelir Jonson. Tentant de regagner la surface, Curze fit face à trois Fire Raptors Dark Angels. Prit en tenaille, il affronta le Seigneur de Caliban et le blessa, tout en lui expliquant que ce sera un assassin envoyé par l’Empereur qui le tuera. Le Lion finit par prendre le dessus, le saisit de ses mains et lui brisa le dos
Un procès fut instauré pour le juger, mais Curze en profita pour révéler à Guilliman et à Sanguinius présents les actes commis par le Lion en Illyrium. Celui-ci fut chassé par Sanguinius alors que Guilliman brisa lui même l’épée du Lion en deux. Humilié, Lion El’Jonson s’apprêtait à partir lorsqu’il réalisa que les paroles que Curze lui avait dit durant leur dernier duel prophétisait la survie de Terra et de l’Empereur. Alors que Sanguinius s’apprêtait à exécuter Curze sous les yeux de Guilliman, le Lion se téléporta dans la salle du trône et alors que des Space Marines arrivaient pour protéger Sanguinius, le Lion implora pour que Curze soit épargné, révélant les paroles du Night Haunter dont les visions s’étaient révélées au final véridiques, le Night Haunter ayant prédit lors de sa capture par Jonson que son épée serait bel et bien brisée.
L’Imperium Secundus fut aboli et Konrad Curze épargné. Une vaste campagne afin de rallier au plus vite Terra menacé par les armées du Maître de Guerre fut lancée par les trois Primarques.[32]
- Pour plus de détails, voir l’article dédié : l’Imperium Secundus
Le Dernier Voyage
Konrad Curze fut enchaîné solidement dans un profond cachot à bord de l’Invincible Reason. Le Lion tenta de l’interroger tandis que Curze lui réaffirma qu’il n’atteindra jamais Terra à temps, comme ses visions le lui avait montré. Néanmoins, le Lion perçut un instant d’incertitude du Night Haunter, comme si lui-même avait un doute sur la véracité de ses visions.
Il resta enfermé dans son cachot pendant tout le voyage qui vit Sanguinius Guilliman et le Lion connaître un dangereux et violent périple à travers la Tempête de la Ruine, la monumentale tempête Warp qui isolait la Bordure Orientale du reste de l’Imperium, les menant jusqu’à Davin, l’astre maudit sur lequel Horus Lupercal fut corrompu.
Sanguinius fut à ce moment assailli par des visions du futur. Il voyait de nouveau l’avenir et sentit qu’il devait descendre sur Davin pour découvrir une vérité, à l’opposé du Lion qui voulait annihiler Davin depuis l’espace. Le Grand Ange rendra visite au Night Haunter dans sa cellule, qui vit et entendit les paroles de son frère angélique avant même qu’il ne les prononce. Il sut immédiatement que Sanguinius allait le libérer et l’emmener à la surface de Davin afin de savoir quel destin les attendait sur ce monde maudit par le Chaos. Mais tout deux savaient qu’ils ne périraient pas sur cet astre, Sanguinius sachant quel destin l’attendait entre les griffes d’Horus et Curze face à son assassin. Finalement Sanguinius assomma les deux sentinelles Dark Angels qui surveillaient la cellule de Konrad Curze et les deux Primarques s’enfuirent de l’Invincible Reason en courant, Curze ne cessant de rire durant leur fuite. Sanguinius emmena avec lui le Night Haunter sur Davin avec sa Légion, atteignant le Delphos, le temple où Horus fut corrompu. Durant la descende de leur Thunderhawk, le Lion faillit les abattre, se retenant au dernier instant.
Rejoint peu après par Guilliman et Lion El’Jonson, Curze accompagna Sanguinius et visita le Delphos, faisant face avec ses frères à l’autel où Horus fut posé lors de son agonie qui avait permit à Erebus de le retourner contre l’Empereur. C’est ici que Sanguinius comprit que le destin pouvait être altéré, que le futur ne pouvait être écrit et immuable, à la grande différence de Curze qui nia ses affirmations. À cet instant, un portail Warp s’ouvrit, provoquant une souffrance chez Curze lorsqu’il fixa cette faille. Alors que Sanguinius s’avança, sa voix était à peine un murmure, et il y avait dans son ton quelque chose de parfaitement étranger au Night Haunter. Ses traits étaient transformés. Il fallut un instant à Sanguinius pour reconnaître ce qu’il voyait et entendait chez Curze. De l’horreur. L’horreur que Sanguinius puisse anéantir les fondements de toute l’existence de Curze. L’horreur qu’il puisse prouver que le futur n’était pas écrit. Lorsque Sanguinius pénétra le portail, Curze hurla.
Sanguinius disparu, le Lion secoua Curze pour exiger de savoir où se trouvait le Grand Ange, ce qu’ignorait Curze, inquiet à l’idée que Sanguinius puisse réussir. Mais une invasion démoniaque se déclencha, dans le temple et dans l’espace, tandis que Sanguinius affrontait le Démon Madail dans un monstrueux Vaisseau-Démon dans l’orbite de Davin, dans ce qui fut la Seconde Bataille de Davin. Curze fut évacué par les Dark Angels sur ordre du Lion, ne participant pas à cette bataille qui verra la victoire des Impériaux et la destruction totale de Davin, destruction qui créa un espace à travers la Tempête de la Ruine, offrant une chance aux Primarques de passer la tempête Warp et de rejoindre Terra.
Pour Curze, l’Hérésie d’Horus prit à ce moment fin. Avant de rallier Terra, Sanguinius le fit venir enchaîné devant lui, lui expliquant qu’il devrait être emmené devant l’Empereur qui lui aurait sûrement pardonné ses crimes. Mais quand Sanguinius vit de l’espoir dans les yeux du Primarque des Night Lords, il le jeta dans un cercueil de stase, refusant que Curze puisse connaître une rédemption. Le Night Haunter fut largué dans l’espace, figé dans le temps.[33]
- Pour plus de détails, voir l’article dédié : la Seconde Bataille de Davin
La Fin d'un Monstre
Dans sa capsule de stase, Curze flotta dans le vide de l’espace durant le reste de l’Hérésie. Une quinzaine d’années après la Bataille de Terra et la défaite d’Horus, sa capsule fut trouvée et ramenée à bord d’un vaisseau, le Sheldroon, vieux transporteur composé d’un équipage misérable. Malheureusement pour eux, un assassin impérial était à bord du navire, se faisant passer pour un humble passager en voyage vers un système. Cet assassin impérial brisa le sceau de stase qui réveilla Curze. Quittant sa capsule, le Night Haunter entrepris de massacrer l’équipage, apprenant au passage quelle date on était. Il commit une véritable boucherie, profitant du fait que dans l’espace, personne ne vous entend crier…
Seul deux membres survécurent, un certain Elver, possédant un talent de Psyker, et l’assassin, qui retrouva Elver et qui sous le faux nom de "Pistolet" (parce qu’il avait des pistolets en main…) expliqua qu’il faisait parti d’une vaste chasse à l’homme lancé par l’Officio Assassinorum, et qu’il arpentait les voies spatiales reculées, tout comme d’autres de ces collègues. Les assassins tissaient un filet avec pour épicentre Tsagualsa, la cachette historique des Night Lords. Leur cible : Konrad Curze en personne. Pistolet lâcha dans l’espace plusieurs balises psychiques depuis le sas de décompression afin de signaler le retour de Curze à ses alliés.
Puis le Primarque les retrouva et après un bref duel, il coupa en deux l’assassin avant d’épargner le malheureux Elver afin qu’il pilote le vaisseau vers Tsagualsa. Le voyage dura quatre ans, le vaisseau ne possédant pas la capacité de voyager dans le Warp. Durant cette période, il tortura Elver qui en perdit sa santé mentale et quelques morceaux de son corps. Arrivant enfin sur Tsaguala, Curze rejoignit sa forteresse inachevée mais resta au pas de l’entrée, ordonnant à Elver d’attendre avec lui l’arrivée de ses guerriers. Les premiers Astartes qui débarquèrent étaient commandés par un Night Lord possédant le don de prescience comme Curze, Talos Valcoran. Le Night Haunter demanda où était Sevatar, mais personne ne savait ce qui était advenu du Premier Capitaine depuis sa capture par les Dark Angels à Thramas. Dans les années qui suivront, Curze semblera ne jamais se faire à l’idée de la perte du meilleur de ses fils. Quoi qu’il en soit, il annonça de nouveau que la mort l’attendait et que le destin des Night Lords sera de brûler l’Imperium. Mais en rentrant enfin dans sa forteresse, Elver perçut grâce à son don de Psyker que Curze avait des doutes sur la véracité de ses visions, ce qui le condamna, le Night Haunter ordonnant à ses hommes de se débarrasser de lui. Il eut plus tard le déplaisir de constater que les Night Lords qui ralliaient sa forteresse étaient pervertis, que les meilleurs d’entre eux étaient égarés et que les pires n’étaient que des monstres assoiffés de sang, lui rappelant son échec.
Konrad Curze sombra davantage dans la folie, devenant un monstre crasseux vivant au milieu d’un charnier de corps démembrés. Sachant sa fin arrivée, le dernier jour de sa vie, il créa de ses mains dans la salle d’une des tours de sa forteresse, une sculpture représentant l’Empereur. Cette représentation était faite de morceaux de cadavres, de tissus humains, des pans de chair volés sur des êtres vivants qui constituaient l’argile du sculpteur, comme de juste. Il passa de nombreuses heures sur son ouvrage, déployant des trésors de précision et de patience, même si il n’avait plus que quelques heures à vivre. L’homme qui constituait le noyau de la statue de chair de Curze était cloué et riveté sur place pour être vivisecté à loisir. De nombreuses parties de cette première victime infortunée avaient été remplacées : ses bras s’étaient vus dotés d’articulations supplémentaires, quatre jambes dépareillées s’étaient substituées aux deux dont la nature l’avait pourvu, une seconde colonne vertébrale avait été greffée dans son torse ouvert en deux, sa tête était devenue un agrégat de quatre crânes brisés, et le silence lui tenait lieu de voix.
Konrad Curze fut frustré une fois son œuvre achevée, n’arrivant pas à reproduire le visage de son père, car ne parvenant pas à s’en souvenir précisément. Il entama devant cette morbide statue un dialogue, racontant sa vie, ses échecs, ses espoirs, la folie que son don de prescience lui avait affligée, le mépris de ses frères, sa déception de voir ses fils devenir des meurtriers sans foi ni loi. Il ne chercha pas à se dédouaner, reconnaissant être un monstre mais que c’était l’Empereur qui avait fait de lui ce qu’il était. Il accusa son "père" d’être Lui-même un monstre et d’être le responsable de la folie qui s’était abattu sur la galaxie. De cette confession, le Night Haunter ne cherchait aucun pardon. Mais c’est alors qu’il entendit une voix… Cette voix était celle de l’Empereur. C’était une sensation équivalente à une augmentation de la pression atmosphérique avant une tempête, enflant dans la pièce. L’air ambiant acquit une épaisseur désagréable et au cœur de ce phénomène, retentirent des mots venant d’une voix qui mit Curze à genoux. L’Empereur pardonna à Son fils, mais rejeta ses accusations, expliquant qu’Il était au-delà du jugement de Son fils fou à lié, qu’Il était suffisamment puni pour Son échec. L’Empereur affirma qu’Il ne voulait pas qu’il souffre, mais que sa démence et son destin avaient été altéré par Ses ennemis suprêmes qu’ils l’avaient enlevé enfant à Lui. Le Maître de l’Humanité regrettait de ne pas avoir pu lui parler après la destruction de Nostramo, expliquant qu’Il aurait pu le ramener dans le giron de la lumière. Puis Il conclu que la seule et véritable erreur de Konrad Curze fut d’avoir cru en l’immuabilité du destin, d’avoir rejeté la notion de choix qui façonne l’univers et que son refus de prendre des décisions l’avait amené à l’état déplorable qu’était devenu sa vie. Tremblant et sanglotant, Konrad Curze détruisit l’effigie de son père, refusant d’être pardonné.
Le temps s’égrena jusqu’à l’heure fatidique. Curze s’empara d’un livre qu’il avait écrit : ses mémoires, intitulé Les Ténèbres, écrites dans le sang et les larmes, de sa propre main, y compris ce qui s’était passé dans la chambre. C’était un ouvrage extrêmement précieux, mais il l’abandonna de manière désinvolte, à l’intérieur d’une alcôve surélevée derrière une statue. Qu’on le trouve où non ne l’intéressait pas.
Il traversa les couloirs de ses quartiers privés, vides, froids et silencieux. Le sol étaient envahit d’ossements et de dents qui traçaient des motifs complexes sur le sol. Des drapeaux de peau humaine pendaient en lambeaux parcheminés sur les parois. Des cadavres pourrissants jonchaient le sol, victimes des actes de violence gratuits de Curze. Arrivé dans ses chambres d’armement, des esclaves à la langue tranché le revêtirent de son armure et de ses armes, des pales copies des originaux. Puis il pénétra dans les zones plus fréquentées, où ses fils l’attendaient. Certains le saluèrent, les autres demeurèrent silencieux, conformément à ses souhaits. Aucun ne tenta de stopper sa progression, ni de le convaincre de faire demi-tour. Il aperçut des bribes de leur futur, tous lugubres et emplis de douleur, sans exception. Ils étaient si arrogants, si certains d’agir au nom de la justice, alors qu’ils n’avaient jamais été que de vulgaires meurtriers. Le Night Haunter avait donné l’ordre que personne de devait arrêter l’assassin et que les Night Lords devaient se replier pour permettre à l’exécuteur d’accéder au Primarque. À son arrivée, l’assassin trouverait les lieux déserts. Le Primarque savait qu’une minorité de ses fils obéirait parce qu’ils comprenaient son objectif, mais que les autres avaient juste peur de perdre leurs propres vies s’il leur prenait l’envie de défier leur père génétique. Mais un nombre substantiel n’en avait tout simplement rien à faire car ils détestaient Curze autant que lui les haïssait. En revanche, il perçut qu’ils n’obéiraient pas à son second ordre : ne pas chercher à se venger. Mais il savait qu’un seul de ses fils le ferait pour d’honnêtes raisons : Talos Valcoran, le Chasseur d’Âmes.
Alors qu’il avançait vers sa salle du trône, il se convainquit que la voix qu’il avait entendu n’était pas celle de l’Empereur, qu’elle n’était que l’expression de ses propres peurs. Il savait que ce n’était pas l’Empereur, mais il savait aussi que c’était Lui…
Pénétrant dans les pièces attenantes à la salle du trône qui étaient désertes, il ouvrit lui-même la Galerie Hurlante. Les âmes contenues à l’intérieur faisaient partie des rares entités à afficher un comportement cohérent : elles hurlaient leurs douces mélopées dolentes, des centaines de mortels infortunés emprisonnées à l’intérieur des murs, du plancher et du plafond, leurs chairs cousues à celles de leurs voisins, maintenus en vie par un mélange de science et de magie impie. Ils étaient tous conscients. Ils souffraient tous, leurs yeux roulaient frénétiquement au milieu de leurs visages étirés, leurs peaux affichant différentes teintes conféraient aux parois un aspect chamarré. Curze traversa lentement l’immense salle, profitant une dernière fois des hurlements. Ses bottes blindées s’enfoncèrent dans le tapis de chair tendre, brisant des nez, explosant des globes oculaires, et laissant des empreintes de pas carmin sur son passage.
Avant d’entrer dans la salle du trône, il remercia les tourmentés pour la "musique" et referma les portes derrière lui. Il prit place dans son trône. Ses effets personnels avaient été étalés conformément à ses ordres. Il prit la Corona Nox et la déposa sur son crâne et se saisit également de ses autres symboles de pouvoir, les serrant contre sa poitrine à la manière des rois-dieux momifiés du passé lointain de Terra. Il s’obligea à regarder fixement les portes, adoptant une posture de martyr en attente. De minuscules lentilles fichées dans des gargouilles grimaçantes et des fresques représentant les pires tourments observaient la scène. Ses derniers instants étaient enregistrés et passeraient à la postérité pendant dix mille ans. Aussi immobile que les statues qui l’entouraient, Konrad Curze scruta l’entrée, ne clignant les yeux que rarement. Il se préparait à prononcer ces derniers mots qui marqueront l’histoire.
Puis la porte s’ouvrit, et M’Shen s’avança…[34]
Sources
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- ↑ Informations issues de Pharos - Une Lumière s'Éteint, Chapitre Dix-Huit - Un Primarch Enragé - Seigneur Protecteur - L’Empereur des Hommes, Chapitre Vingt-Et-Un - Un Rassemblement de Corbeaux - Sacrifice - Un Don à Double Tranchant, Chapitre Vingt-Quatre - Retrouvailles - Le Destin et la Volonté - Prophéties de HALEY GUY, Black Library, 2016 et résumées par Guilhem.
- ↑ Informations issues de Les Anges de Caliban - Empereur et Esclaves, Chapitre Vingt-Huit - Justice, Chapitre Trente - Une Lame Brisée, Chapitre Trente-Deux - Vers Caliban, Chapitre Trente-Quatre - Une Révélation, Chapitre Trente-Cinq - Les Mots les Plus Difficiles de THORPE GAV, Black Library, 2014 et résumées par Guilhem.
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