Histoire de l'Inquisition

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Certains affirment qu’un Démon peut-être chassé et vaincu par le pouvoir de la sorcellerie. Comment peut-on croire de telles sornettes ? Comment pouvez-vous penser que vos petits tours de magie sauront abattre cette chose de la nuit, ce puissant serviteur du Chaos ? Seuls les enfants et les vieillards séniles ont l’espoir que leurs faibles cris leur permettront de gouverner le monde et de résister à l’impitoyable vérité.
« Vous devez affronter la vérité telle qu’elle est, sans fléchir dans votre devoir. Nos ennemis ne sont plus de simples mortels et les traces d’Humanité qu’ils pourraient présenter ne sont qu’un leurre. Consacrez cette arme, placée entre vos mains au nom de l’Empereur, à leur destruction. Que cette tâche soit votre unique préoccupation. Ne vivez plus que pour purger le Démon ! Revêtez votre armure, prenez votre Bâton de Négation et votre Psycanon, et partez en guerre ! »
- Sermon devant l’Ordo, Inquisiteur Galbus Heer.

L’Humanité est assiégée par ses ennemis, qu’ils soient extérieurs ou issus de son sein. Une multitude d’espèces Xenos contestent la domination de l’Imperium sur la galaxie, tandis que les hérétiques et les rebelles cherchent à défaire de l’intérieur le royaume de l’Empereur. Mais la plus grande de toutes les menaces est l’ennemi de l’au-delà. Aucun homme sain d’esprit, à l’exception de l’Empereur en personne, ne peut saisir la véritable nature du Chaos autrement que par bribes. On peut toutefois l’envisager comme étant la matière brute de la dimension spirituelle connue sous le nom de Warp, Mer des Âmes ou Empyrean. Existant parallèlement à l’univers matériel, le Warp est à la fois la source et l’antithèse de toute vie. L’âme de chaque être intelligent est reliée à lui et elle y retourne une fois sa brève existence terminée. À cause du lien fondamental entre les dimensions matérielle et immatérielle, les passions humaines qui naissent d’un côté résonnent de l’autre. Quand les hommes font la guerre, l’Empyrean bouillonne de forces meurtrières. Quand ils complotent, trahissent et se plongent dans des connaissances interdites, le Warp présente des motifs impossibles et inintelligibles. Si l’Humanité succombe au désespoir et à la déliquescence, le terreau spirituel du Warp se couvre de pourriture. Enfin, quand elle s’adonne à ses désirs les plus extrêmes, l’Empyrean ondule et gémit sous l’effet d’une extase contagieuse.

Toutes les passions mortelles ressenties depuis le début des temps ont façonné le Warp, le faisant s’écouler et se figer jusqu’à former à son tour des êtres, des entités de pure émotion. Ceux que l’Humanité a baptisés Dieux ou Démons sont le produit des pulsions et des regrets des mortels, qui constituent également leur nourriture et leur boisson. Il y a longtemps, dans leur ignorance et leur dépravation, les races intelligentes ont créé les Dieux du Chaos. Mais une fois nées, ces divinités ont commencé à alimenter leurs propres feux, poussant ceux qui les adoraient à commettre de plus grands excès en leur honneur. Chaque acte pervers commis en leur nom les fait gagner en puissance, et certains prédisent qu’un jour viendra où la barrière entre le Warp et la réalité se brisera. Alors, les mondes des hommes deviendront des sphères démoniaques, hantées par des cauchemars devenus réalité. Les âmes de toutes les créatures vivantes seront consumées et ce sera la fin de l’univers matériel. Seuls le sacrifice et la vigilance de l’Empereur et de l’Inquisition, pensent-ils, repoussent cette échéance.

Origines

L’histoire de l’Inquisition et de ses Ordos est un secret confié uniquement aux Nobles et aux fonctionnaires les plus privilégiés de l’Imperium. Et même pour ces rares élus, la vérité est une malédiction plutôt qu’une bénédiction. Les actes de l’Inquisition dans son ensemble sont masqués par des milliers d’années de mensonges, de conspirations et de démentis, et sont enfouis sous dix mille ans de visions, de contre-révisions et de dissimulations délibérées. Les devoirs de l’Inquisition sont terribles et ses méthodes nécessairement brutales : ses membres oblitèrent la plupart du temps toute trace de la véritable nature des menaces qu’ils ont affrontées, conservant ces informations pour eux seuls.

Les origines de l’Inquisition sont donc dissimulées sous un voile de mensonges et polluées par la rumeur : de nombreuses vérités considérées pendant des siècles comme irréfutables se sont ensuite avérées bâties sur des preuves des plus ténues. L’Imperium a connu tant de guerres et de dévastations au cours de son histoire que ses archives centrales ont été réduites en cendres et rebâties à plusieurs reprises. Les Inquisiteurs, particulièrement ceux de l’Ordo Malleus, dissimulent souvent la vérité, même à leurs frères, éradiquant sans pitié tous ceux qui tentent de faire la lumière sur leur passé.

Renaissance

Les origines de l’Inquisition sont voilées de mystères. Certaines archives ne sont réservées qu’à certains hauts dignitaires.

Il est communément admis que les origines de l’Inquisition remontent aux années qui ont immédiatement suivi l’Hérésie d'Horus. On raconte qu’alors même que l’Empereur foulait encore les mondes des hommes, des individus marchaient dans Son ombre, s’assurant que Ses proclamations étaient appliquées et Ses contradicteurs muselés. On ne saura probablement jamais si ces hommes et ces femmes avaient l’approbation du Maître de l’Humanité, et le cas échéant, dans quelle mesure. Mais peu après le siège de Terra, alors que le père de l’Imperium gisait mortellement blessé, attendant la construction du Trône d’Or, ces serviteurs secrets tinrent conseil. Bien leurs paroles n’aient pas été conservées, on pense qu’ils posèrent les fondations de ce qui deviendrait un jour les Saints Ordos de l’Inquisition. Les conspirateurs prononcèrent des serments terribles, liant leur âme au futur de cette Humanité que la traîtrise des déchus avait tout juste manqué de détruire. Plus jamais, jurèrent-ils, le destin de la race humaine ne serait confié à des hommes tels que ceux qui s’étaient tournés vers les Puissances de la Ruine. L’Inquisition se plaça au-dessus de tout le reste, ne reconnaissant que l’autorité des Hauts Seigneurs de Terra, et encore, avec des réserves. Lorsque les premiers maîtres de l’Inquisition se firent officiellement connaître d’eux, leur influence s’étendait déjà partout, inextricablement mêlée aux hiérarchies de l’Imperium naissant.

Personne ne peut dire comment ces hommes et ces femmes cultivant le secret réussirent à convaincre les nouveaux dirigeants de l’Empire, y compris les Primarques survivants des Space Marines, de leur laisser la charge qu’ils s’étaient eux-mêmes attribuée. Certains prétendent que la jeune Inquisition se tint volontairement à l’écart de Roboute Guilliman et de ses frères, considérant ces surhommes comme aussi dangereux pour le futur que leurs semblables déchus. D’autres pensent qu’elle ne s’est révélée aux Hauts Seigneurs qu’une fois le dernier des Primarques disparu, quand ils n’eurent plus d’autre choix que d’accepter son existence.

Au fil du temps, l’Inquisition s’est développée et divisée à plusieurs reprises, formant de nombreux Ordos, chacun se consacrant à la guerre contre une menace particulière. Toutefois, dans les années qui suivirent l’Hérésie d’Horus, un adversaire se démarquait des autres : le Grand Ennemi, le Chaos. Ainsi, la majorité des Inquisiteurs concentra ses efforts sur la traque des adorateurs qui continuaient à se cacher et à comploter dans l’Imperium en ruine. Si les Légions Renégates avaient fui vers l’Œil de la Terreur, leurs serviteurs et alliés d’autrefois demeuraient présents partout. Certains s’étaient retranchés sur des mondes-citadelles ou dans de minuscules royaumes, tandis que d’autres étaient retournés dans les ombres, attendant que l’attention de l’Imperium fléchisse pour revenir sur le devant de la scène. Mais partout où marchaient les armées de l’Humanité, l’Inquisition se rendait également, souvent en secret, parfois ouvertement. Monde par monde, elle éradiqua la souillure du Chaos afin que la tâche phénoménale de la reconstruction du royaume de l’Empereur puisse enfin débuter.

À ses yeux, vaincre les adversaires du genre humain ne suffisait pas. Elle soutenait que non seulement les œuvres de l’ennemi devaient être mises à bas, ses fidèles exécutés et ses enseignements expurgés, mais aussi que les moindres souvenirs et archives témoignant de leur existence devaient être détruits. L’Inquisition comprenait, contrairement à ses contemporains, que la véritable menace du Chaos était d’ordre spirituel. C’était une pourriture dans l’âme de l’Humanité, que la plus petite pensée hérétique suffisait à invoquer. C’est pourquoi elle décida d’effacer toute connaissance du Chaos chez les populations humaines. Initialement, elle employa des machines à effacer les esprits, mais les témoins étaient simplement trop nombreux. Finalement, des armées entières qui avaient lutté contre le Chaos furent elles-mêmes purifiées : parfois bombardées depuis l’orbite par des vaisseaux d’extermination non identifiés, parfois victimes de virus mortels issus de l’ingénierie génétique. Les Space Marines et les Légions Titaniques échappèrent au plus gros des attentions de l’Inquisition, même s’ils furent parfois contraints de se soumettre à des procédures de lavage de cerveau.

Le Chaos ayant été quasiment éliminé des mémoires, l’Inquisition naissante tourna son attention vers les archives historiques. On introduisit dans les archives et les compacteurs de données des virus effaceurs autorépliquants, qui allaient chercher et détruire toutes les références aux Puissances de la Ruine et à leurs serviteurs. Pendant que les cogitateurs de l’Administratum étaient discrètement nettoyés, des stocks entiers de documents physiques furent détruits par le feu. Quelques Inquisiteurs Radicaux allèrent jusqu’à prétendre qu’en une seule année, quatre-vingt-dix pour cent de la somme totale des connaissances du genre humain furent annihilés. Des bibliothèques entières brûlèrent, parfois à cause d’un unique ouvrage évoquant le Chaos. Certains individus tentèrent bien de sauver une partie des textes, corrompus ou pas, s’accrochant à l’idée que la connaissance et l’intelligence finiraient par délivrer l’Humanité. Ces inconscients furent déclarés hérétiques et pourchassés sans pitié, leurs corps jetés dans les bûchers allumés dans tout l’Imperium.

L'Édification

Durant l’Âge de l’Édification, les Inquisiteurs traquèrent les Serviteurs des Dieux Sombres.

Et ainsi, les hommes avancèrent à tâtons dans l’Âge de l’Édification. Les fondations de l’Imperium étaient posées pour de bon et ses frontières repoussées toujours plus loin dans le vide. Des mondes perdus aux mains des Légions Renégates furent récupérés et des Schémas de Construction Standardisés retrouvés dans les ruines des mondes humains redécouverts. L’Administratum imposa sa volonté aux millions de planètes du royaume de l’Empereur, qui fut divisé en Segmentae, en secteurs et en sous-secteurs.

La menace du Chaos parut reculer, tandis que d’autres ennemis détournèrent la vigilance de l’Imperium nouvellement forgé. Mais si les masses avaient oublié, ce n’était pas le cas de l’Inquisition. Silencieux et sévères, les Inquisiteurs observaient depuis les ombres, guettant le retour du Grand Ennemi : où que les serviteurs des Puissances de la Ruine apparaissent, ils étaient là pour contre-attaquer. Orchestrant de vastes croisades, conduisant des massacres effroyables, désignant les cibles des assassins, l’Inquisition guida l’Imperium au cours de la "Décapitation" du milieu du 33e Millénaire. Quand la Guerre du Confesseur éclata au tout début du 34e Millénaire, un Seigneur Inquisiteur inconnu mit un terme à l’hérésie perverse du traître. Sans l’intervention de l’Inquisition durant l’année des Fantômes, les terreurs du Warp auraient pu submerger l’Humanité une fois pour toutes. Seuls ses actes rendirent possibles les victoires remportées au nom des héros de jadis.

Division et Apostasie

Vers la fin du 36e Millénaire, quand l’Imperium fut scindé en deux par l’Interregnum de l’Ur-conseil de Nova-Terra, les Inquisiteurs durent faire face à ce qui fut peut-être leur plus grande épreuve à ce jour. Les enseignements de l’Ecclésiarchie étaient rejetés sur tous les mondes du Segmentum Pacificus et l’Inquisition se retrouvait confrontée à un dilemme insurmontable. Réunis quelque part dans les marches entre l’Imperium et le Protectorat d’Ur, les Seigneurs Inquisiteurs optèrent pour une stratégie qui assurerait la survie de leur ordre. L’un des plus noirs secrets de l’institution est peut-être que durant toute la période où l’Imperium fut divisé en deux, elle se mit en retrait et se garda d’intervenir. À cette époque, l’Inquisition se dévouait encore principalement à la guerre contre le Chaos et elle considérait que les guerres intestines de l’Interregnum n’entraient pas dans son domaine de compétence. Ce n’est devenu le cas que plus tard, avec la formation de l’Ordo Hereticus. Durant toute cette période, elle continua donc de monter la garde contre les Puissances de la Ruine, ses serviteurs se déplaçant librement, sans prêter attention aux divisions imposées par d’autres sur les cartes stellaires et les voies Warp.

Peu après le Cataclysme des Âmes et la chute de l’Ur-conseil de Nova-Terra, l’Imperium entra dans l’Âge de l'Apostasie : durant cette période qui vit un regain d’activité des tempêtes Warp, l’ensemble du royaume de l’Empereur fut plongé dans une anarchie dont de nombreux systèmes ne se sont toujours pas totalement remis. L’autorité de Terra, déjà fragilisée après la défaite du Protectorat d’Ur, s’effondra de nouveau alors que les esclavagistes, les envahisseurs et les pirates Xenos harcelaient des milliers de mondes. Quand il sembla que la situation de l’Humanité ne pourrait plus s’aggraver, Goge Vandire, Ecclésiarque et Haut Seigneur de Terra, prit le pouvoir et précipita l’Imperium dans sept décennies de guerre civile et religieuse. Tandis que les hostilités faisaient rage dans les régions échappant à l’isolement, l’Inquisition mena une guerre secrète et désespérée dont nul n’a le souvenir en dehors de ses membres. Durant tout l’Âge de l’Apostasie, elle affronta des centaines d’incursions démoniaques qui émergeaient des tempêtes déchaînées et menaçaient de transformer les mondes piégés en bûcher funéraire. Malgré l’aide des Chevaliers Gris, d’innombrables héros donnèrent leur vie et leur âme pour défendre le genre humain, et en guise de remerciement, celui-ci continua de se déchirer dans des guerres civiles barbares. Ce n’est qu’avec la défaite de Vandire et l’ascension de Saint Sebastian Thor que les tempêtes Warp finirent par s’estomper. Et il était temps : si Thor n’avait pas apporté la paix à l’Imperium et au Warp, les forces de l’Inquisition auraient pu être totalement submergées. Après soixante-dix ans de batailles incessantes contre les serviteurs infernaux du Chaos, ses effectifs étaient si réduits que les survivants n’auraient pas pu retenir la marée un jour de plus avant qu’elle ne fasse céder les digues et n’engloutisse les domaines de l’Humanité.

Rédemption

Au cours de l’Âge de la Rédemption qui suivit, l’Humanité se lança corps et âme dans une ère de pénitence et de croisade tandis que l’Inquisition reconstituait ses rangs décimés. Depuis l’Hérésie d’Horus et sa fondation, l’institution tirait sa force de l’indépendance d’esprit de ses serviteurs, qui considéraient que toute doctrine devait être débattue et qu’aucune philosophie ne devait échapper à leur examen. Elle n’imposait que peu de contraintes à ses membres et s’occupait elle-même de ceux qui succombaient à l’hérésie. Les Inquisiteurs étaient libres de mener leurs missions comme bon leur semblait. Avec le temps, des Factions rassemblèrent des Inquisiteurs partageant les mêmes idées, jusqu’à former les philosophies Puritaines et Radicales. Si une telle liberté de pensée rendait l’Inquisition très efficace, elle mena également aux divisions, aux disputes, et pour finir aux conflits ouverts des guerres Inquisitoriales. À l’insu de la population et même de nombreux Gouverneurs, l’Imperium devint le champ de bataille de Factions opposées entre elles, chacune considérant les autres comme farcies de traîtres au futur de l’Humanité. Ces guerres intestines rejaillirent parfois sur le reste de l’Imperium, allant de simples duels aux affrontements planétaires faisant des millions de victimes qui ignoraient tout des idéologies à l’origine de leur trépas.

C’est aussi à cette époque que l’Inquisition fut formellement divisée en Ordos. Depuis l’aube de l’Âge de l’Imperium des groupes d’Inquisiteurs avaient concentré leurs efforts dans la lutte contre un ennemi en particulier. Maintenant, chaque groupe était officiellement chargé d’une tâche unique. Il existe plusieurs Ordos mineurs, combattant chacun une catégorie spécifique d’ennemis, mais trois menaces essentielles ont été identifiées et confiées aux Ordos Majeurs : Xenos, Hereticus et Malleus. Le premier est chargé d’enquêter sur les races non-humaines et de les détruire. Le second combat les dangers venant de l’intérieur même de l’Humanité. L’Ordo Malleus réunit les Inquisiteurs qui pourchassent les serviteurs des Puissances de la Ruine. Depuis des siècles, cette dernière branche forme un cercle intérieur au sein de l’Inquisition, la purifiant de toute influence démoniaque ou pensée impie tout en défendant l’ensemble du genre humain contre les incursions du Warp.

Déclin

Maintenant que l’Âge de la Rédemption touche à sa fin, l’Imperium entre dans l’Âge du Déclin, une tumultueuse période de rébellion et d’anarchie. Le Chaos se relève et le nombre d’incursions du Warp augmente chaque année, menaçant à nouveau de consumer les mondes des hommes. Les serviteurs de l’Inquisition se dressent face à la marée de damnation qui monte inexorablement, tandis qu’à leurs côtés se tiennent les plus grands champions de l’Humanité.

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Source

Pensée du Jour : « Le succès se mesure à l’aune du sang versé : celui de l’ennemi ou le vôtre. »
  • Warhammer 40 000 JdR - Dark Heresy : Chasseurs de Démons