Histoire de l'Alpha Legion
Il n’y a aucune autre Légion comme la XXe. De toutes les puissantes forces commandées par l’Imperium au cours de la Grande Croisade, aucune n’était aussi entortillée de mensonges, de suppositions et de paradoxes qu’elle. Toute tentative d’étude de la semence génétique de la XXe Legiones Astartes, une force qui sera plus tard connue sous le nom d’Alpha Legion parmi une myriade d’autres noms, fut semée d’embûches et de contradictions, et la découverte de la "vérité" lorsqu’elle était appliquée à une telle étude était un vain espoir. C’est le cas même pour cette page que vous lisez, compilé avec la plus haute autorité et la plus grande portée possible compte tenu des décombres de l’Hérésie d'Horus.
Bien avant que la vile trahison d’Horus n’apparaisse, la XXe Légion, sa formation, son utilisation et son objectif étaient entourés de mystère et délibérément dissimulés au reste de l’Imperium. Ce secret a été entretenu - c’est évident - par les plus hauts cercles du pouvoir ; en effet, il ne fait aucun doute que c’était par la volonté de l’Empereur. Nous supposons ici que le secret qui entourait cette Légion "étrange" et ses objectifs cachés, servirait plus tard à dissimuler une transformation cancéreuse en son cœur qui était en gestation depuis longtemps. Cette malédiction, un plaisir de la dispute et une dépendance croissante à l’égard de l’application de ses propres capacités préternaturelles de subterfuge et de destruction, s’était clairement aggravée après l’ascension d’Horus au poste de Maître de Guerre, bien qu’il soit peu probable qu’il en soit responsable, si ce n’est qu’il ait donné une licence à l’Alpha Legion. L’Alpha Legion devint ainsi une chose serpentine et sinueuse, faite d’ombres sans forme, aussi dangereuse et venimeuse que le monstre à plusieurs têtes du mythe antique qui devint son sigle et son symbole. C’était une arme que ni l’Empereur, ni plus tard le Maître de Guerre ne pourraient pleinement contrôler.
Ce qui suit est donc un rapport fragmentaire et en partie contradictoire. Plus que tout autre document de ce type, il s’appuie sur des preuves des activités et des opérations de la Légion telles qu’elles ont été observées par des sources extérieures et par ceux qui ont eu affaire à l’Alpha Legion en tant qu’alliés et ennemis avant que la perfidie d’Horus ne porte ses fruits amers. Une telle connaissance a souvent été payée de sang, plutôt que d’être puisée dans les propres rangs de la Légion - car les témoignages internes sont eux-mêmes doublement remplis de mensonges et de fausses pistes. Ceci est donc une histoire secrète de l’Alpha Legion et dans ses mensonges se trouve peut-être la vérité.[1]
Origines : La Légion Fantôme
Le voile de mystère qui entoure la XXe Légion remonte à sa création.
La dernière souche connue des semences génétiques utilisées dans la création des Legiones Astartes à la fin des Guerres d'Unification, les facteurs relatifs à la XXe, a été gardé au-delà du secret habituel et de la sécurité dont l’Empereur a choisi d’entourer le projet Space Marine. La XXe, ainsi que les proto-Légion de la XVIIIe et de la VIe, ont été formées et établies en grande partie en dehors du reste de la Legiones Astartes, et on pense généralement qu’elles ont été créées à des fins très spécifiques. Le plan de l’Empereur qui se cachait derrière cette action ne peut être connu aujourd’hui, et même à l’aube de l’ère impériale, c’était l’un des nombreux secrets que l’Empereur gardait à la fois à la Cour Impériale, à Ses conseillers les plus proches et aux Primarques eux-mêmes.
Connues obliquement dans certaines sources sous le nom de "Trèfle", ces Légions ont été maintenues dissimulées et éloignées de leurs frères Legiones Astartes dès le début, entretenant entre elles une méfiance qui, sauf dans le cas de la Légion - qui deviendrait plus tard la célèbre Légion des Salamanders - ne disparaîtrait jamais. Dans le cas de l’Alpha Legion, la méfiance allait plutôt s’aggraver avec le temps. Ce premier mystère en entraînera d’autres, et les questions resteront sans réponse, non seulement sur les méthodes et la nature de la XXe Légion, mais aussi sur l’usage qui en a été fait à ses débuts.
Des premières décennies de la XXe Légion sur Terra et pendant la reconquête du Système Sol, presque rien ne peut être dit avec précision, et même le faisceau de mythes et de rumeurs qui entoureront plus tard les activités de la Légion est absent. Ce qu’il reste à la place, ce sont quelques fragments épars mais suggestifs : des enregistrements anormaux d’unités inconnues de la Legiones Astartes effectuant des frappes ciblées, des enlèvements et des assassinats, à la fois sur Terra et au-delà, et des rapports d’unités de Space Marines ne répondant à aucun maître connu ou à aucune allégeance de la Légion traversant des zones de guerre pour des missions hautement prioritaires et sous l’autorité de codes d’autorisation inattaquables qui ne posaient aucune question. Des rumeurs et des suppositions entourent même la désignation "Alpha", qui, selon certaines sources, était liée à la XXe proto-Légion depuis très longtemps. Outre les nombreuses associations et significations occultes et arcanes que certaines sources choisissent de tirer de ce fait, il existe une autre association potentielle, plus prosaïque, qui remonte au travail caché des laboratoires génétiques de l’Empereur.
Il ressort de nombreuses sources existantes qu’au cours de leur création, chaque proto-Légion naissante, après la Primus ou Ière Légion (plus tard les Angelis Tenebraium ou Dark Angels), a d’abord été élevée au rang de service actif dans le cadre d’un processus de tests et d’essais par étapes, avant que la force active complète ne soit créée par un recrutement de masse. La dernière de ces étapes préliminaires était, selon les sources, l’induction "Alpha". Elle était essentiellement considérée comme la première implantation non expérimentale, et son but était de créer une proto-Légion à la force de combat minimale pour être testée sur le terrain en combat ouvert. Il est à noter qu’à ce stade, le cas de [EXPURGÉ ] avait échoué. Il est intéressant de noter qu’il n’existe aucune preuve que le groupe de semences génétiques du modèle XX, bien qu’il ait été approuvé par l’Empereur après Ses premiers tests de combat, ait reçu l’ordre de s’étendre jusqu’à l’implantation complète, ou qu’il ait reçu une région d’admission allouée pour le recrutement de masse, comme les autres le feraient pendant les premières années de la Grande Croisade. Cela a effectivement limité la XXe Légion à un corps d’environ 1000-2000 Légionnaires et l’a effectivement "mise à l’écart" tandis que ses contemporains ont connu une expansion et un déploiement rapides pendant les premières phases de la Grande Croisade. La question qui se pose alors est la suivante : pourquoi ?
Il est presque certain qu’il ne s’agissait pas d’une question d’adaptation génétique ; les registres d’échantillons existants placent le succès de l’implantation de la graine génétique pour la XXe dans la partie supérieure du spectre enregistré. Les preuves indiquent qu’il était certainement bien supérieur à certains autres types développés [les difficultés rencontrées par les VIe et IXe Légions sont documentées ailleurs]. De même, leurs performances sur le champ de bataille ont été jugées élevées, ce qui élimine l’autre probabilité la plus évidente de considérer la proto-Légion comme un échec. Trois théories ont été avancées pour expliquer pourquoi la XXe n’a apparemment pas atteint l’effectif complet de la Légion au début de la Grande Croisade.
La première est tout à fait banale - le manque de main d’œuvre appropriée - les missions de recrutement des autres Légions au cours de la période couvraient maintenant la plupart des candidats génétiques et culturels appropriés de Terra et du Système Sol, et le désastre de [EXPURGÉ] avait prouvé la folie de tenter de recruter le stock des Legiones Astartes à partir de sources potentiellement contaminées.
La seconde est le soupçon qu’un problème caché ou une faille potentielle a été découvert et a empêché l’expansion de la proto-Légion - bien que cela semble peu probable à bien des égards ; car cela suggère que l’Empereur était soit incapable soit peu désireux de résoudre un tel problème et tout aussi peu désireux d’éradiquer impitoyablement une expérience ratée comme Il l’avait fait auparavant.
La troisième théorie est que la XXe a été délibérément préservée séparément en tant qu’unité isolée pour des raisons scientifiques ou militaires, peut-être pour servir de réserve stratégique de semences génétiques (ou bien de "groupe témoin", comme certains l’ont suggéré, pour mesurer la distorsion génétique au fil du temps dans les autres Légions). Cette théorie envisage également la possibilité que la XXe proto-Légion ait été retenue pour subir un développement ou un conditionnement qui lui était propre et dont le reste de la Legiones Astartes avait été exclu à dessein. Il n’y a aucune preuve qui relie cette dernière Légion de stade "Alpha" au projet ultérieur et éternellement scellé de l’Empereur de création de la Legio Custodes, ni même d’implication dans le Labryk Polaris ou l’expérience avortée [EXPURGÉ] qui a longtemps fait l’objet de sombres rumeurs.[2]
La Guerre des Ombres
Une fois la Grande Croisade pleinement engagée et la première des grandes Flottes Expéditionnaires partie pour de bon afin d’apporter l’unité à la galaxie, la XXe Légion a disparu de l’histoire officielle pendant plusieurs décennies. Cependant, certaines sources ont établis un lien entre la Légion et certains événements de la Grande Croisade qui n’ont jamais été expliqués de manière satisfaisante par les archives officielles, même par les plus hautes sphères de l’Imperium, à l’exception du Trône de Terra lui-même. Certains suggèrent qu’à cette époque, la XXe, sans avoir son Primarque, avait un rôle secret à jouer pour assurer l’avenir de l’Imperium. Il est évident depuis les premiers jours de la Grande Croisade et la grande vision de l’Empereur d’une Humanité unie et libérée des chaînes du tourment du cosmos cauchemardesque, qu’en plus des nombreux ennemis à l’extérieur, il y avait toujours le danger de l’ennemi à l’intérieur comme cela a été prouvé à maintes reprises. La preuve de cette hypothèse se trouve dans l’attaque mystérieuse qui a dispersé les Primarques à travers les étoiles, et dans le fait que l’Imperium naissant était en proie à des attaques terroristes, à de petites rébellions et aux complots désespérés de renégats et de fous. Certains de ces ennemis avaient sombré dans l’ombre après des défaites cuisantes et des conquêtes écrasantes au cours des guerres sanglantes de l’Unification, mais ils complotaient toujours pour se venger. D’autres, corrompus par la soif de pouvoir ou souillés par l’exposition aux horreurs de l’au-delà, cherchaient à pervertir le rêve impérial à leurs propres fins.
Il n’y a pas eu de signe plus clair que de tels ennemis cachés pouvaient frapper au cœur de l’Imperium que le soi-disant "accident" qui a entraîné la crise des semences génétiques qui a failli anéantir la IIIe Légion - un acte que beaucoup ont depuis attribué aux actions d’un ennemi intérieur secret. Ce n’est que peu de temps après ce sombre événement, au cours de la quatrième décennie de la Grande Croisade, que des rapports épars et apocryphes sur des activités anormales de Legiones Astartes ont été publiés et mises en lumière. Ces actions étaient uniformément des opérations à l’échelle tactique, menées loin des lignes de front de la Grande Croisade par de petites unités détachées, de la taille d’une escouade à celle d’une compagnie. Les guerriers qui les menaient à bien appartenaient sans aucun doute aux Legiones Astartes, de par leur puissance, leurs capacités et leur équipement, mais leur identité restait cachée. Ces mystérieux Légionnaires ne portaient que peu ou pas de marques d’unité ou d’héraldique, ou dans certains cas, portaient des marques non reconnues et ne figurant pas dans les registres officiels. Dans certains cas plus étranges encore, ils opéraient sous un "faux drapeau", la livrée d’une Légion connue, souvent dans une zone de guerre où cette Légion usurpée opérait mais sans la connaissance, la licence ou le commandement de cette Légion. Ces actions étaient toutes de nature secrète : frappes chirurgicales, assassinats, espionnage, sabotage, récupération d’artefacts inconnus ou enlèvement d’individus importants ou de groupes entiers dans un but inconnu. Ces frappes, menées tant sur les lignes de front qu’au sein des mondes mis en Conformité de l’Imperium, étaient d’une précision mortelle et laissaient rarement des témoins vivants pour les raconter directement.
Les prédations de ce que l’on a appelé dans certains cercles la "Légion Fantôme" étaient rares - du moins celles qui ont été révélées - et les protestations des commandants locaux ou des Gouverneurs Planétaires à leur encontre étaient rejetées ou simplement ignorées. Certains au sein du Haut Commandement Impérial ont suggéré que la XXe Légion était à l’œuvre, mais à mesure que d’autres agences spécialisées de l’Imperium, telles que la Legio Custodes, la Sororitas Inconcessus et l’Officio Assassinorum, montaient en puissance et s’imposaient, les rapports sur cette force inconnue s’estompaient et commençaient à entrer dans le mythe, bien qu’ils n’aient jamais entièrement disparu. Si une telle "Légion Fantôme" a réellement existé en tant qu’entité cohérente, alors elle représente la perspective effrayante d’une force de la Legiones Astartes dont la spécialisation était d’agir d’une manière nettement différente de ses pairs, et de le faire en secret. Si cette force était effectivement la XXe Légion, alors elle pourrait avoir opéré dans l’ombre de l’Imperium pendant plus d’un siècle, construisant un réseau d’influence et d’expérience étranger à toute autre Légion de Space Marines et entreprenant une guerre secrète à la fois partielle et parallèle à la Grande Croisade elle-même.
Ce qu’elle est devenue, ce qu’elle a appris pendant ces années reste inconnu. Mais même si cette hypothèse est vraie et qu’il ne s’agit pas simplement d’une théorie commode façonnée après coup pour expliquer ce qui allait suivre, elle pose une autre question : pourquoi cette "Légion Fantôme" a-t-elle cessé de jouer son rôle particulier ? Avait-elle simplement été remplacée par des puissances plus spécialisées et nouvellement fondées, ou était-elle devenue peut-être trop imprévisible, incontrôlable ou même trop dangereuse dans sa forme actuelle ? Le besoin de la Grande Croisade d’une Légion de combat de première ligne pour compléter son effort de guerre s’était-il avéré trop important pour permettre à la XXe de rester dans l’ombre, ou le rétablissement tant attendu de son Primarque avait-il rendu ce changement nécessaire ? Indépendamment de la vérité, les spirales de l’Alpha Legion s’élevèrent des ténèbres à la lumière de l’Imperium.[3]
Unité et Mensonges
De nombreuses contradictions subsistent dans les récits des premières actions ouvertes de l’Alpha Legion en tant que force de la Legiones Astartes à part entière. Les récits officiels trouvés dans les arcanes du Logistica Corpus et les travaux plus prosaïques des Commémorateurs situent l’apparition de l’Alpha Legion en tant que force active de la Légion à part entière soit dans la décennie précédant immédiatement le début de l’Extermination de Farinatus, soit comme une puissance de renfort inattendue durant les jours les plus sombres du Troisièmes Xenocides Rangdan. Cela représente un écart de quelque trente années sidérales, mais à bien des égards, l’Alpha Legion est la dernière des Legiones Astartes à être reconnue comme une entité militaire à part entière, et aussi la dernière à être officiellement réunie avec son Primarque [là encore, les récits diffèrent largement quant à la date et aux conditions exactes de cet événement, et sont traités ailleurs].
Sur le champ de bataille, cette "plus jeune" Légion, dirigée par son mystérieux et taciturne Primarque, devint rapidement renommée pour sa discipline et son organisation stricte et impénétrable, qui mettait l’accent sur l’unité de la Légion et ses actions plus larges que l’individu à tous les égards. Sa marque de fabrique était une application implacable de la force et un niveau terrifiant de coordination entre ses guerriers et ses machines de guerre. Cette capacité de guerre interarmes, de rapidité et de sûreté d’attaque s’accompagnait d’une maîtrise des arts sombres de la guerre : sabotage et embuscades, tactiques de terreur et assassinats. Son art du secret et son talent pour la diversion étaient également évidents. Elle gardait ses distances avec les autres Légions, même lorsqu’elle était chargée de combattre directement à leurs côtés, et dans ses actions, beaucoup trouvaient une surveillance sinistre, et sous la façade, l’ombre de la moquerie.
Le nom choisi pour la XXe Légion - l’Alpha Legion (dans l’ancienne forme signifiant communément le "premier" ou le "commencement" dans le modèle de glyphe) - semble être une plaisanterie presque délibérément perverse à la lumière de sa création tardive, tout comme le nom sous lequel son Primarque était généralement connu - Alpharius. Certains de ceux qui ont étudié l’histoire de cette Légion Renégate ont choisi de voir l’adoption de cette convention de dénomination non pas comme une ironie ou une contradiction délibérée des faits, mais plutôt comme une déclaration d’ambition et d’intention. L’alpha peut également signifier "primaire" et "suprême", en particulier lorsqu’il est associé à l’ancien glyphe oméga pour former le sigle du Moyen-Âge Technologique connu sous le nom d’Æternus. Ce sigle, qui a été utilisé en particulier dans les premières représentations de l’héraldique de la Légion, porte d’autres significations cachées qui ne se limitent pas aux thèmes de l’unité, du continuum et de l’indestructibilité. Il contient en lui la "géométrie sacrée" pré-impériale (Ref : Données sur les Motifs de Glyphes Telluriens) du serpent du pouvoir et de la connaissance s’enroulant autour des piliers de la réalité physique et de la vérité. Le serpent est également, depuis des temps immémoriaux, considéré comme un symbole de trahison, de secrets, de conflits et de mensonges. L’ancien serpent mythique terrien de la dévastation qui ne pouvait être tué - car lorsqu’une tête est coupée, deux autres se déroulent à sa place - fournira l’autre grand type d’icône de la Légion, et celui qui deviendra dominant à l’époque de l’Hérésie d’Horus ; le symbole de l’Hydre. Même à l’époque, ces symboles pouvaient révéler des couches successives de sens cachés et la promesse d’intentions maléfiques, d’ambition et de destruction ; il en sera de même avec l’Alpha Legion.[4]
L'Énigme Alpharius
Un récit de la trouvaille d’Alpharius qui circulait secrètement entre les maisons et les factions de la Cour Impériale déclare que sa découverte fut un accident que rencontra la Légion des Luna Wolves. Ainsi, Alpharius aurait été le leader d’une confédération de systèmes humains dont l’astucieuse flotte de vaisseaux de guerre, qui ne pouvaient se mesurer à la taille ou à l’échelle des vaisseaux impériaux, était organisée pour les guets-apens, parvenant à neutraliser un cuirassé isolé des Luna Wolves. Pour répondre à cette défaite impardonnable, Horus lui-même et sa flotte se sont lancés à sa poursuite, pour se retrouver embourbés dans une embuscade après l’autre, englués dans des pièges mortels et pourchassant des ombres jusqu’à ce que le vaisseau amiral d’Horus lui-même soit attaqué. Dans l’affrontement qui s’ensuivit, les Luna Wolves ont écrasé l’attaque désespérée de la flotte ennemie, mais dans la confusion, un seul assassin pénétra dans le vaisseau amiral, et par la ruse et le meurtre, il a réussi la tâche impossible de se frayer un chemin jusqu’au centre de commandement d’Horus et à massacrer ses gardes du corps avant qu’Horus lui-même soit obligé de l’affronter. Mais Horus ne tua pas l’agresseur mais le reconnut plutôt comme un frère, Alpharius.
Cette histoire est un mensonge.
Un autre récit arraché de l’esprit d’un Centurion de l’Alpha Légion capturé par la Legio Custodes après la Chute de Seraphina raconte l’histoire de la découverte d’Alpharius. Il parla d’un Monde Mort sans nom au bord des étoiles Mandragoriennes dont la civilisation s’est élevée et a été anéantie par des êtres sanguinaires bien avant que l’Humanité ne marche pour la première fois sur Terra. Sur ce monde sans nom, l’enfant Primarque tomba dans les ruines brisées d’une cité assassinée il y a bien longtemps. Totalement seul, sans espoir et sans aide, il a été contraint de survivre contre les éléments tortueux du monde désolé et les prédations des fantômes affamés du charnier dans lequel il avait atterrit. Sa solitude n’a été brisée qu’après de longues années lorsqu’une nouvelle étoile tomba du ciel ; un vaisseau corsaire de renégats mi-humains dégénérés et de mercenaires extraterrestres qui avaient l’intention de piller ce qui restait de valeur dans les ruines désolées. Au lieu de cela, ils ne trouvèrent que la mort entre les mains du jeune Primarque, et Alpharius s’empara de leurs armes, de leurs connaissances et de leur vaisseau et il partit à la recherche de celui qui l’avait crée.
Cette histoire est un mensonge.
Deux autres récits, trouvés cryptés dans les pages de certains volumes de l’ouvrage supprimé de la corrosion mémétique connu sous le nom de Transit de l’Âme Humaine par la Lutte, ou le Codex Hydra comme on l’appelle parfois, offrent des arguments différents. Le premier est que le Primarque perdu a atterri sur un monde technologiquement évolué et oligarchique florissant connu sous le nom de Bar’Savor, mais avant la fin de sa première décennie de vie, le ciel de Bar’Savor s’assombrit au fur et à mesure que les Xenos-créatures cauchemardesques connues sous le nom de Slaughts descendent pour se nourrir. Capturant le jeune Primarque, seul être assez fort pour leur résister, les Slaughts gardèrent Alpharius comme une curiosité, torturant son esprit avec leurs horreurs et l’asservissant et l’instruisant comme une arme vivante pour semer la querelle et l’égarement sur leurs mondes proies avant qu’ils ne tombent sur eux pour festoyer.
C’est l’Empereur Lui-même qui l’aurait enfin libéré, sa Barge de Bataille dorée s’enfonçant au cœur du vaste navire de pierre des fétides Xenos pour l’ouvrir, la colère de l’Empereur étant comme celle d’un dieu vengeur de légende en représailles de ce qui avait été fait à Son fils. Pendant de longues années, Alpharius est resté aux côtés de son père pendant que l’Empereur supprimait ce qui avait perturbé Sa création. Ce récit offre également une version contradictoire des événements, disant que lorsque les Primarques furent dispersés dans les étoiles par des mains inconnues, seul Alpharius, inachevé d’une certaine manière, avait été épargné ou qu’au moins une partie de lui était restée derrière bien que gravement blessé. Ici, à l’ombre de Terra, il grandit et fut le seul Primarque élevé par l’Empereur Lui-même, son existence étant un secret jalousement gardé, même par les plus proches du Maître de l’Humanité, de peur que d’obscurs dessins ne se tournent vers lui.
À sa maturité, il devint la main secrète de l’Empereur et Son plus grand bouclier, jusqu’à ce qu’il soit enfin séparé de son père afin d’accomplir son destin.
Ces histoires sont des mensonges.
Quelle est donc la vérité, si les faits rapportés suggèrent qu’aucun de ces récits n’est réel et qu’ils ne sont que quelques-uns des fantasmes qui prétendent être la vérité sur le passé secret d’Alpharius ?
Peut-être, comme tous les plus grands mensonges, contiennent-ils chacun en eux un soupçon de vérité, une allusion à un plus grand secret, mais c’est à chacun de juger par lui-même[5].
- Pour plus de détails, voir l’article dédié : Alpharius Omegon
La Déchirure
Contrairement aux autres Legiones Astartes, dans lesquelles on pouvait discerner des modèles de culture terranne et de recrutement, avec l’influence directe de leur Primarque ou celle de leur fondateur sur ce qui avait précédé, l’Alpha Legion et son Primarque commençaient et finissaient à tous points de vue par une seule et même chose. Leurs caractéristiques étaient l’unité, le pouvoir et la confusion que les étrangers rencontraient en traitant avec eux. Dès le début, même l’Imperialis Logistica n’a pas pu confirmer avec certitude les détails les plus élémentaires de la Légion, qu’il s’agisse de ses principales sphères de recrutement, de sa livrée ou de tout ce qui pourrait s’apparenter à une véritable mesure de sa force opérationnelle. Il s’agissait d’une Légion qui semblait avoir surgi de nulle part, avec des dizaines de milliers de Légionnaires entièrement équipés et une flotte de guerre performante qui opérait avec une compétence de vétéran.
Même le nom sous lequel elle opérait semblait douteux, car si le nom d’"Alpha Legion" était couramment utilisé, les rapports de combat officiels la voyaient opérer sous des titres qu’elle se donnait elle-même, comme la "Chaîne Ininterrompue", ou sous des appellations plus sinistres, comme "La Déchirure", comme elle se désignait elle-même lors des campagnes xenocidaires de la Fosse Perfidienne. De même, de nombreux témoignages font état de membres individuels de la Légion se désignant à des étrangers sous le nom d’"Alpharius" ou simplement comme "Un Parmi d’Autres", ce qui a souvent exaspéré et déconcerté les forces aux côtés desquelles ils servaient. On ne sait pas si cette politique de l’anonymat était le résultat de l’importance inhabituelle que la Légion accordait à l’unité et à la solidarité dans ses rangs, ou si c’était une simple addiction au secret ou une tentative délibérée de masquer ses effectifs.
Il existe cependant d'autres témoignages contraires qui démentent cette pratique. Il existe de multiples sources de preuves de l’utilisation par la Légion de noms provenant d’anciens dialectes, que l’on croyait perdus depuis longtemps, à la fois pour communiquer et comme surnom personnel pour ses membres. De plus, à une occasion au moins, l’analyse des rapports d’après action impliquant un bataillon de l’Alpha Legion (dans ce cas, servant aux côtés de l’Auxilia Imperialis Klarkash contre les Khraves à Memlock), les noms et les mots de code utilisés par ses Légionnaires se sont avérés correspondre exactement à la population d’un monde humain récidiviste que l’Alpha Legion elle-même avait précédemment exterminé (Ref : la Contagion Sans Lumière). La raison de ce mensonge ou la fonction que servait cette pratique macabre reste inconnue. De telles attitudes de tromperie - dans leur sens le plus large du moins - semblent avoir été tacitement acceptées et tolérées par l’Empereur et plus tard par Horus en tant que Maître de Guerre, bien que les fins véritables sont restés obscures.
Au combat, l’Alpha Legion s’est révélée capable de manier un mélange dévastateur de subtilité et de force écrasante, se délectant à la fois d’une planification méticuleuse et de l’exercice d’une cruauté imaginative dans la guerre. Rapidement, l’Alpha Legion acquit une réputation inégalée parmi les Legiones Astartes - à l’exception peut-être de la Raven Guard - pour l’utilisation de l’espionnage, de l’infiltration et du sabotage dans sa planification stratégique. Mais là où la Raven Guard cherchait à utiliser ces tactiques pour remporter la victoire sans attrition inutile, ou pour épargner une population humaine qu’elle cherchait à libérer, l’Alpha Legion avait d’autres objectifs, plus sombres, en tête. Là où elle le pouvait, l’Alpha Legion semait la confusion et le désordre, apparemment pour son propre intérêt et pour le gain tactique qu’elle en retirait, ou même peut-être pour le spectacle sanglant qu’elle offrait. Elle mutilait et saignait l’ennemi, le forçait à chasser des fantômes et à se retourner les uns contre les autres dans la panique avant de frapper. Ces tactiques amenaient souvent la cible de l’Alpha Legion à un stade de fièvre agonisante, tout en la privant de sa force réelle et en la forçant à se mettre dans des configurations vulnérables, comme le souhaitait l’Alpha Legion. Puis venait la mise à mort. Souvent, cette attaque finale, ou "déchirure", prenait la forme d’un assaut provenant de cent directions à la fois ; un blizzard de tactiques et de plans d’attaque différents utilisés contre un ennemi soit totalement inconscient du véritable danger, soit déjà au bord du chaos. Le résultat était une catastrophe presque inévitable pour les victimes de l’Alpha Legion, car toute la puissance de la Légion s’abattait alors sur le point le plus faible de son ennemi, et ce qui suivait ressemblait, pour le spectateur, plus à un meurtre qu’à une bataille.
Pour ses alliés, l’Alpha Legion représentait une entité changeante et protéiforme, à l’identité incertaine et à la tromperie active, associée à une force militaire indéniable, à des objectifs inconnus - et pour certains observateurs - à une loyauté non prouvée - une combinaison dangereuse qui n’inspirait pas confiance. Pour leurs ennemis, ils étaient un véritable cauchemar ; un ennemi qui pouvait frapper de n’importe quelle direction, un ennemi qui semblait pouvoir déjouer tous les stratagèmes et frapper les faiblesses, aussi bien cachées soient-elles. L’Alpha Legion était un ennemi qui ne connaissait ni la pitié, ni l’honneur, ni la compassion, et qui semblait se délecter de la destruction pour elle-même, et du chaos et de l’anarchie qu’elle pouvait inspirer avant le coup fatal.
Bien que son histoire en tant que Légion active ait été courte par rapport à beaucoup d’autres - du moins sous son propre nom - elle s’est rapidement montrée déterminée à faire se faire une place glorieuse aux côtés de ses Légions sœurs - ou peut-être plus exactement à leur prouver sa supériorité - et son compte de victoires s’est accumulé à une vitesse surprenante. L’Alpha Légion, toujours vigilante, n’hésitait pas à étudier les forces et les faiblesses des autres Légions, et à adapter les armes et les tactiques des autres Legiones Astartes à ses propres fins. En cela, la Légion n’était pas si différente des observations stratégiques des Ultramarines et de leur maître, bien qu’il soit douteux que les Seigneurs d’Ultramar se soient souciés de la comparaison, même avant que les deux Légions n’en viennent à un amer bain de sang. Un tel zèle pour prouver à tout prix qu’elle faisait partie de la Grande Croisade, et la manière souvent trop élaborée, inutilement complexe et malveillante dont l’Alpha Legion a choisi de mener la guerre, l’on rapidement rendu plus infâme que célèbre. Cette situation, associée à une méfiance croissante due à sa nature insulaire et trompeuse, a suscité la rivalité et l’acrimonie entre l’Alpha Legion et une grande partie du reste des Legiones Astartes.
Au fil du temps, les relations entre l’Alpha Légion et ses pairs se sont dégradées davantage. La nature des arts de la guerre de l’Alpha Légion et son manque d’adhésion aux commandements des autres Légions placées au-dessus d’elle sur le terrain ont amené Alpharius et Roboute Guilliman des Ultramarines et Mortarion de la Death Guard à entrer en conflit à plusieurs reprises, avec des incidents survenus notamment à la suite de la Campagne d’Ullanor et des soulèvements ultérieurs de Vasalius. Plus précisément, Rogal Dorn et les Imperial Fists en vinrent rapidement à considérer l’ensemble de l’Alpha Légion comme « … des assassins sans honneur, indignes de porter la marque de l’Empereur, » et seule l’intervention directe de l’Empereur Lui-même empêcha le sang de couler entre les officiers supérieurs des deux Légions dans une affaire d’honneur après la chute de la Forteresse de Jakalla pendant la Conformité d’Avalorn.
Au-delà de ces incidents plus célèbres, Konrad Curze des Night Lords est enregistré dans les transcriptions secrètes de la Legio Custodes pour avoir ouvertement condamné la Légion comme « cachant ses vrais péchés dans un linceul de mensonges, » tandis que les preuves semblent également suggérer que l’Alpha Légion était discrètement évitée par la Légion des Thousand Sons lorsque cela était possible, bien qu’aucune cause de cette discorde n’ait jamais été révélée.
À l’inverse, si l’on pouvait dire que l’Alpha Légion avait un allié ou un ami parmi les Primarques, c’était Horus lui-même, et il s’avérait être un allié de poids. Horus considérait la Légion comme une arme unique dans l’arsenal de l’Imperium, son ambition était louable et ses tactiques n’étaient pas si éloignées de celles privilégiées par sa propre Légion. En outre, la XXe Légion était également connue pour avoir mené avec succès des campagnes aux côtés des Dark Angels et des Iron Hands sans incident (peut-être étonnamment) à de multiples occasions avant le déclenchement de la guerre de l’Hérésie d’Horus, et a également fait preuve d’un talent pour formuler avec succès des plans de bataille qui incorporaient des forces non-Legiones Astartes dans ses campagnes avec un grand succès, bien que dépensant les talents et les vies de ceux qui servaient aux côtés de la Légion avec une efficacité froidement calculée. L’Alpha Légion bénéficiait également d’un bilan enviable de succès en termes militaires, notamment en forçant la mise en Conformité des colonies humaines récalcitrantes, et en exposant et en extirpant la rébellion et la trahison sur les mondes récemment mis en Conformité. Elle avait également acquis la réputation de traquer et d’exterminer les forces de pillards capables d’utiliser le Warp, les menaces Xenos nomades et les renégats humains, ce qu’elle avait également remarquablement réussi à faire.
Après son ascension au rang de Maître de Guerre, offrant de prendre le contrôle des campagnes extérieures de la Grande Croisade, Horus a donné de plus en plus de liberté à l’Alpha Legion pour opérer indépendamment des autres forces de la Legiones Astartes. Au cours de cette période, la taille de l’Alpha Legion s’est sensiblement et rapidement accrue, créant le noyau de plusieurs Flottes Expéditionnaires et se divisant pour former des dizaines de forces indépendantes d’assaut à grande distance, opérant souvent aux côtés de Libres-Marchands et pénétrant dans le vide inconnu bien au-delà des frontières de la Grande Croisade. Au cours des dernières années avant le déclenchement de l’Hérésie d’Horus, des preuves fragmentaires indiquent que même Horus commençait à douter de son emprise sur l’Alpha Legion, et à douter également de la véracité de ses propres connaissances sur la XXe, ses objectifs et qui elle servait vraiment. Les rapports secrets préparés pour le Maître de Guerre et la Cour Impériale sur Terra au cours de cette période montrent un malaise croissant au sujet de l’Alpha Legion , certains laissant entendre qu’elle était de plus en plus au-delà de la capacité de l’Imperium à la mesurer ou à la contrôler. En outre, une obsession ou une folie s’emparait peut-être de la psyché de la Légion dans sa façon d’opérer et de faire la guerre. Il a été suggéré que l’Alpha Legion avait commencé à rechercher des batailles pour le défi qu’elles offraient, plutôt que pour répondre aux besoins de la Grande Croisade, orchestrant des démonstrations toujours plus apocalyptiques de ses méthodes de guerre obscures et malveillantes, même lorsqu’un simple assaut conventionnel se serait avéré plus efficace et opportun.
Avec le temps, l’accusation était devenue tellement courante à la Cour de Terra et chez de nombreux commandants impériaux que l’Alpha Legion était devenue apparemment dépendante de la destruction de civilisations par l’anarchie, par le feu et le sang, qui auraient pu être mises en Conformité par la négociation ou par une démonstration de force limitée, plutôt que d’être transformées en ruines déchirées par les conflits pour tester les compétences de l’Alpha Legion. Pire encore, on prétendait que ce besoin d’orchestrer la destruction élaborée de leurs ennemis n’était pas une simple affectation mais un défaut pathologique, qui ne faisait qu’empirer au fur et à mesure que la Grande Croisade progressait. Ces accusations ont été rejetées par le Maître de Guerre.
À mesure que l’heure de l’Hérésie approchait, l’Alpha Legion, comme en réponse au nuage croissant de suspicion et de méfiance à son égard dans certains milieux, s’enfonçait davantage dans les ténèbres aux confins de l’espace connu, ou du moins semblait le faire. Ses tromperies se sont multipliées, tout comme les noms sous lesquels la Légion et ses agents étaient connus, en particulier dans les étoiles sombres au-delà des frontières de l’Imperium, où beaucoup de ceux avec qui elle entrait en contact n’avaient aucune idée de la vraie nature ou de l’allégeance de leur destructeur jusqu’à ce qu’il soit trop tard.[7]
- Pour plus de détails, voir l’article dédié : la Grande Croisade
L'Hérésie d'Horus
Lorsque l’Hérésie d’Horus a éclaté et que l’Atrocité de Isstvan III s’est produite, une grande force de frappe de l’Alpha Legion, comprenant quelque 50 000 Légionnaires sous le commandement direct de leur Primarque, était bien placée pour répondre aux ordres de Rogal Dorn d’attaquer les Traîtres à Isstvan V. On pense que ce contingent de l’Alpha Legion, était composé des forces combinées de deux Flottes Expéditionnaires distinctes et de leurs vaisseaux de soutien, récemment rentrées dans l’Imperium pour se réapprovisionner et se réarmer sur le Monde-Forge de Lucius après une longue série de campagnes à la périphérie nord-est de la galaxie. L’Alpha Legion, et son Primarque étaient censés avoir perdu tout contact avec le reste de la Grande Croisade depuis plusieurs années, et Rogal Dorn, Prétorien de Terra, était ainsi assuré de leur loyauté et de leur absence d’implication dans la folie perfide qui avait frappé Horus et ses complices immédiats. Cela ne pouvait cependant pas être plus éloigné de la vérité, comme l’a prouvé son implication dans le Massacre du Site d'Atterrissage - et il y a même eu des affirmations non fondées depuis qu’Alpharius avait participé à la planification du Massacre du Site d’Atterrissage en personne.
Il est certain que l’Alpha Legion avait étendu sa toile d’infiltration, d’espionnage et de sabotage à travers l’Imperium avant le déclenchement des hostilités, comme cela allait bientôt être prouvé de manière sanglante sur une vingtaine de mondes dans le cadre de la stratégie d’ouverture du Maître de Guerre. Grâce au talent de conspirationniste de l’Alpha Legion et de ses agents, des milliards de personnes allaient mourir et d’innombrables milliards d’autres allaient souffrir de privations et de désastres dans les temps à venir. Même sur les planètes qui ne sentiraient pas le bruit de pas des Legiones Astartes pendant toute la guerre, les plans cruels de l’Alpha Legion et son talent pour la guerre feront d’innombrables ravages. Cependant, même si Horus avait libéré l’Alpha Legion pour qu’elle plante ses crocs dans le corps de l’Imperium, il n’avait pas confiance en elle ni en son maître pour lui obéir, ni pour mener la guerre qu’il souhaitait qu’ils mènent une fois l’Hydre déchaînée. L’histoire allait prouver que cette méfiance était fondée.[8]
- Pour plus de détails, voir l’article dédié : l’Hérésie d'Horus
Après l'Hérésie
Après la défaite d’Horus face à l’Empereur, l’Alpha Legion poursuivit ses activités, se dirigeant vers l’est de la galaxie en direction de la Légion des Ultramarines. Les deux Légions se retrouvèrent face à face sur le monde d’Eskrador. Si diverses sources décrivent la Bataille d'Eskrador, toutes sont prises avec prudence, les faits s’y étant déroulé étant entouré de mystères.
Le Primarque Alpharius, arrivé le premier sur Eskrador, avait pu choisir le lieu de l’affrontement contre les Ultramarines. L’Alpha Legion se déploya au cœur d’une chaîne de montagnes située au pôle de la planète, sillonnée de ravins, de pics et de défilés qui rendaient difficile tout mouvement au sol. Mais ce fut Roboute Guilliman et ses Ultramarines qui retournèrent le piège contre l’Alpha Legion contre elle, se déployant grâce à des Thunderhawks, des Modules d’Atterrissage et des téléporteurs au milieu des lignes des troupes d’Alpharius, sans soutien ni ravitaillement. Guilliman visa le quartier général de l’Alpha Legion, se confrontant à Alpharius qui mena lui-même la contre-attaque avant de le tuer lors d’un duel à mort. Mais à la surprise des Ultramarines, la perte d’Alpharius n’empêcha pas l’Alpha Legion de mener une furieuse contre-attaque, repoussant Guilliman qui ordonna la retraite.
Les mois et les années qui suivirent l’Hérésie d’Horus furent pour l’Imperium une époque troublée faite de regroupement, de reconstruction et de vengeance mais lorsque les armées impériales retournèrent sur Eskrador, elles ne trouvèrent pas trace de l’Alpha Legion dont certains éléments étaient partis dans l’Œil de la Terreur, tandis que d’autres étaient demeurée au sein de l’Imperium à travers de nombreuses bases secrètes.
De petits détachements de l’Alpha Legion poursuivirent leurs attaques sur des objectifs militaires impériaux, et s’avérèrent être un obstacle constant pour ceux qui tentaient de reconstruire l’Imperium. La localisation et la destruction de tels groupes devinrent une priorité, notamment pour l’Inquisition.
Depuis, de nombreuses poches de résistance de l’Alpha Legion furent régulièrement déclarées exterminées par une annonce des Hauts Seigneurs de Terra, sans que personne sache jusqu’où les nids de l’Hydre se sont enfouis…[9].
Sources
- The Horus Heresy, Book Eight - Malevolence
- The Horus Heresy, Book Three - Extermination
- Index Astartes du White Dwarf N°105 (Janvier 2003)
- ↑ The Horus Heresy, Book Three - Extermination, Chapter The Alpha Legion (traduit de l’anglais par Guilhem)
- ↑ The Horus Heresy, Book Three - Extermination, Chapter The Alpha Legion - Origins : The Ghost Legion (traduit de l’anglais par Guilhem)
- ↑ The Horus Heresy, Book Three - Extermination, Chapter The Alpha Legion - A War in Shadow (traduit de l’anglais par Guilhem)
- ↑ The Horus Heresy, Book Three - Extermination, Chapter The Alpha Legion - Unity and Lies (traduit de l’anglais par Guilhem)
- ↑ The Horus Heresy, Book Three - Extermination, Chapter - Alpha Legion - The Head of The Serpent : The Alpharius Enigma (traduit de l'anglais par Guilhem)
- ↑ The Horus Heresy, Book Eight - Malevolence, Chapter Psyarkana - Alpha Legionnaire Specialist ∆03342, Headhunter Kill Team Delta, Phemus IV Defence Cadre (traduit de l'anglais par Trazyn l'Infini)
- ↑ The Horus Heresy, Book Three - Extermination, Chapter The Alpha Legion - The Harrowing (traduit de l’anglais par Guilhem)
- ↑ The Horus Heresy, Book Three - Extermination, Chapter The Alpha Legion - Before the Fall (traduit de l’anglais par Guilhem)
- ↑ Informations issues du White Dwarf N°105 (Janvier 2003) et résumées par Guilhem