Histoire de l'Adeptus Custodes

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« C’est seulement dans la mort que le devoir prend fin. »
- Première Maxime de la Legio Custodes.
« Aucune Veillée n’est Parfaite si ce n’est celle des dieux. »
- Attribuer à Satarix Uvenl.

Les Custodiens sont les gardes du corps, les protecteurs assermentés de l’Empereur, Ses émissaires élus, et si besoin est, Ses bourreaux les plus meurtriers. Guerriers génétiquement modifiés d’une loyauté inébranlable, leur puissance et leur habileté sont plus grandes que les Space Marines des Legiones Astartes, tandis que leurs armes et leur arsenal sont particulièrement puissants, représentant le summum de la technologie de l’Imperium. Leur histoire est longue, et pendant des siècles ils ont marché dans l’ombre de l’Empereur comme Ses prétoriens et les protecteurs de Ses secrets.[1]

Les Premiers-Nés

De la Legio à l’Adeptus Custodes.

La Legio Custodes était, selon de nombreux témoignages, la vraie première création de l’Empereur, préfigurant même les Guerriers Tonnerre. Ils étaient Ses premiers guerriers génétiquement modifiés et psycho-endoctrinés, des armes perfectionnées et conçues par le génie de l’Empereur à partir des terribles secrets du Moyen-Âge Technologique. De presque toutes les façons mesurables, ils étaient des surhumains : plus forts, plus rapides, plus précis et plus résistants que les Guerriers Tonnerre disparus ou les Space Marines qui les ont remplacé, et bien au-delà des limites d’un humain non augmenté au point d’être presque un dieu en comparaison. En effet, seuls les Primarques, et au-dessus d’eux l’Empereur Lui-même, les dépassaient en puissance corporelle. Les affronter dans un conflit ouvert, c’était signer son arrêt de mort que cela soit pour les humains comme pour les extraterrestres.

Ces premiers-nés génétiques de l’Empereur étaient rares. Leur conception psychophysique, ainsi que la complexité et la sophistication du génie génétique impliqué, et les modifications qui ont présidé à leur création ont nécessité des critères biologiques et psychologiques si stricts que seul un candidat potentiel sur plusieurs milliers pouvait s’avérer approprié pour la plus simple des étapes dans le processus de création d’un membre de la Legio Custodes. Même pour ce petit groupe de candidats, la survie à travers les décennies d’augmentation alchimique et de formation psycho-mémétique était loin d’être assurée. Dans ce fait, on peut voir une tendance également reproduite dans les Légions Space Marines, mais à un degré beaucoup plus prononcé, de sorte que si le nombre des Legiones Astartes a peut-être été d’un million à leur apogée à cause des limitations inhérentes aux moyens de leur création - un effectif dérisoire par rapport aux milliards de participants à la Grande Croisade, la Legio Custodes n’aurait jamais, selon les données disponibles, connus à nombre aussi élevé de membres que ceux des Légions Space Marine. Le nombre de guerriers de la Legio Custodes actifs n’a jamais, croit-on, dépassé 10 000. Ce chiffre aurait été atteint pour la première fois vers le milieu de la Grande Croisade et aurait été maintenu avec suffisamment de diligence pour que le terme "Dix Mille" lui-même soit devenu un synonyme de la Garde Custodienne dans les travaux des Commémorateurs et des notaires de la Cour Impériale, quelle que soit sa précision littérale.[2]

Au Service de l'Empereur

Il n’était pas rare de penser, même parmi les érudits de l’Imperium, que les Gardes Custodiens étaient eux-mêmes une variante des Legiones Astartes - si un terme aussi grossier pourrait être appliqué, une forme "avancée", peut-être même une deuxième itération, améliorée. Bien que cette explication puisse sembler correspondre aux faits, en particulier à ceux qui n’avaient pas une connaissance intime de la douloureuse naissance de l’Imperium pendant les derniers actes des Guerres d'Unification sur la Vieille Terre, elle ne pouvait être plus éloignée de la vérité.

Les chroniques sanglantes des Guerres d’Unification, en particulier dans ses premiers stades, lorsque l’Empereur s’est révélé pour la première fois lors de la Longue Nuit cauchemardesque de l’Ancienne Terra pour renverser le règne des seigneurs de guerre et des monstres qui avaient longtemps divisé le monde natal de l’Humanité en mille lambeaux, sont maintenant difficiles à comprendre. Beaucoup de ces annales sont cachées avec raison des érudits de l’Imperium et même de la Cour de Terra, refoulant les vérités dangereuses qui s’y trouvent. Mais dans ces sombres textes, la Garde Custodienne, sous une forme ou une autre, est mentionnée dans les plus anciennes chroniques qui existent et seuls les quelques âmes qui sont issus de cette époque peuvent s’en souvenir. Sur les piliers du Presbytère Noir de Nas’sau, capitale de l’une des plus anciennes forteresses techno-barbares soumise par Celui qui est connu sous le nom d’Empereur, on peut lire des inscriptions sur le "Seigneur de la Lumière" qui avançait vers le roi guerrier vaincu flanqué de Ses "quatre géants d’or et de pourpre", exigeant leur reddition. Des décennies plus tard, d’après les archives Akashics Trans-Nordiques, une compagnie de trente "Custodiens" armés de lances d’énergie, vêtus d’un manteau d’apparat et commandés personnellement par l’Empereur, combattirent à la tête de la Légion Tonnerre naissante lors de l’assaut de la formidable Confédération Maulland Sen. L’un d’entre eux serait même responsable d’avoir décapité le Tyran-Prophète de la Confédération à la suite de la "Bataille de la Gelée Rouge".

Des dizaines d’années plus tard après cette bataille tristement célèbre, ce sont des centaines de Custodiens, sous une forme semblable à leur aspect actuel, qui seront chargés de mener l’abattage des Guerriers Tonnerre qui avaient autrefois servi l’Empereur et qui s’étaient ensuite rebellés à la suite de leur dissolution et internement par la force. Seulement cette fois-ci, la Garde Custodienne fut accompagnée par les nouveaux guerriers génétiques destinés à remplacer les Guerriers Tonnerre, les premiers prototypes de Space Marines, dont la plupart formeront la Ière Legiones Astartes, plus tard connus sous le nom des Dark Angels. L’évidence est donc claire : avant que les premiers mondes ne soient conquis lorsque la Grande Croisade quitta le Système Sol, avant la prise de Luna et le Traité d'Olympus, avant le Cataclysme d’Ursh et la chute du bloc Yndonisic, avant les Space Marines et avant les Guerriers Tonnerre, la Garde Custodienne marchait déjà aux côtés de l’Empereur.[3]

La Legio Custodes et les Legiones Astartes

Comme on l’a déjà évoqué, la Garde Custodienne et les Space Marines sont liés dans la forme, comme on pouvait s’y attendre d’œuvres issus d’un même créateur, mais ils sont très différents dans leurs fonctions et leurs capacités. Il y a bien sûr des similitudes entre les deux. Tous deux sont physiquement transformés bien au-delà des limites "naturelles" de l’homme en termes de force, d’endurance et de courage. Ils possèdent une résilience inhumaine et adaptative de l’environnement, bien que dans ce cas, la Legio Custodes est nettement supérieure en puissance, sinon en adaptabilité. Tous deux sont soumis à un conditionnement psychologique et cognitif poussé, et sont physiquement et mentalement retravaillés pour rendre inerte la plupart de leurs sentiments afin de les réorienter vers l’agression, l’acquisition d’objectifs et l’accomplissement du devoir. Ils ont des protections supplémentaires contre les distractions et au niveau biologique, tous deux sont bien sûr incapables de procréer. Dans les deux cas, il ne reste que des êtres ayant un seul but ; dans le cas des Legiones Astartes, se sont des machines vivantes de conquête qui se soucient peu du reste, et pour les Custodiens, se sont des protecteurs d’une diligence acharnée et d’une capacité mortelle - des gardiens dont la vigilance ne s’abaisse jamais.

Ce qui différenciait un Garde Custodien et un Space Marine, ce n’était pas seulement leur but fonctionnel, mais l’étendue de leur augmentation et les moyens d’y parvenir. Si le processus par lequel les Legiones Astartes étaient élaborées à partir d’un être humain sont suffisamment bien documenté dans ses grandes lignes, bien que ses détails étaient, à juste titre, tenus secrets par les parties impliquées dans le processus, Légion par Légion, les faits sur la manière dont les Gardes Custodiens étaient créés sont très peu nombreux, même pour la hiérarchie de l’Imperium. En effet, comme pour tout ce qui concerne la Garde Custodienne, il s’agit d’une question qui ne concerne que la Maison Impériale, et c’est une autorité que nul ne peut contester. Ce que l’on sait, cependant, les rends différents. Premièrement, il y avait la question de l’âge de la candidature. Pour qu’un enfant devienne un membre de la Legio Custodes, il était connu qu’il devait commencer le processus à la fin de son enfance et certainement avant l’entrée à l’adolescence. Cela contrastait fortement avec les Space Marines dont l’implantation n’était possible qu’après l’adolescence car elle était plus efficace à la pleine maturité. Cela peut être lié à un deuxième des rares faits connus sur la création des Custodiens : la graine génétique et l’alchimie qui les transformait sont aussi absolus que subtils, et travaillaient sur le plus petit niveau microscopique concevable de leur génome et structure cellulaire. C’était un processus qui provoquait un tel changement sur la forme humaine mortelle que, lorsqu’il était complet, à moins qu’ils ne subissent des dommages corporels si importants qu’ils perdaient la vie, les Custodiens étaient effectivement immortels, sans qu’un vieillissement perceptible ne survienne après pleine maturité.

Le schéma de greffe chirurgicale et d’implantation d’organes comme ceux créant un Space Marine ne concernait donc pas la Legio Custodes, aucune augmentation de ce genre ne se fit sur les Custodiens ; ce qui les créa était aussi invisible que puissant, travaillé sur la génétique fondamentale et à un niveau cellulaire profond, et peut-être adapté spécifiquement sur chacun d’entre eux. Il y a ceux qui insistent sur le fait que ce processus, si invisible et pourtant si puissant, soit dans le domaine métaphysique fantaisiste et de la manipulation psychique à un niveau indéterminé. Étant donné que l’on dit que l’Empereur Lui-même a supervisé la création de chaque Garde Custodien qui ait jamais vécu, cela pourrait bien être vrai.

Les guerriers hors pairs qui résultaient alors de ce processus mystérieux étaient rares, et ils ne pouvaient être gaspillés imprudemment sur le champ de bataille. Ils ont été créés dans un seul but : être la garde d’élite de l’Empereur. Ils étaient une force fondée à la fois pour défendre l’Empereur des dommages physiques partout où la Grande Croisade pourrait l’emmener, de veiller sur Ses domaines privés et Ses secrets les plus importants, et de servir d’agents directs de Sa volonté - en tant qu’émissaires personnels - d’incarner cette volonté de protéger, de s’aventurer, de revendiquer, de garder le secret ou d’exécuter sans remords.[4]

Incarner un But

Magisterium et Misericordia[5]

Une des caractéristiques singulières de la Legio Custodes en tant qu’organisation, et le pouvoir de ses Custodiens individuels, était sa place dans le schéma de la loi de l’Imperium. Alors qu’un Gouverneur Impérial accrédité était effectivement le tyran de son propre monde dans le cadre des édits et des paramètres de la loi Impériale au sens large, et que cette même loi n’hésitait pas à contredire les Legiones Astartes, la Legio Custodes était la seule à disposer officiellement du pouvoir du "Magisterium Lex Ultima" sous sa forme la plus élevée, c’est-à-dire qu’elle était au-delà de toute loi et de tout commandement, à l’exception de l’autorité directe de l’Empereur Lui-même. De plus, chaque Custodien était un seigneur de l’Imperium à part entière. Ce fait est symboliquement représenté non seulement par le droit de porter encore le rapace à tête unique et l’héraldique de l’éclair de la campagne d’Unification, mais aussi par le port de la "Misericordia".

Pendant les longues années de carnage débridé sur l’Ancienne Terra pendant l’Ère des Luttes, la "Lame de la Miséricorde" ou "Misericordia" était devenue la représentation de la puissance complète de vie et de mort, les seigneurs de la guerre tenant ce symbole sur la masse de l’Humanité qui travaillait sous leur joug et souffrait selon leur guise. Des désolations de poussière d’Ursh aux temples Manakonites de la Ruche glaciaire de No’rad, le port d’une telle lame, généralement sous la forme d’un long poignard ou d’une épée courte faite pour porter un seul coup meurtrier, en est venu à symboliser l’autorité redoutable du juge bourreau. Au-delà du pouvoir qu’elle représentait, la Misericordia pouvait aussi être utilisée dans la pratique pour exécuter une sentence de mort "propre" à l’encontre d’un transgresseur, ou pour offrir à un guerrier grièvement blessé au combat, à la discrétion de son maître, une porte de sortie définitive. Dans un cas comme dans l’autre, elle méritait son nom en tant qu’agent de la miséricorde et de la mort. Quand l’Empereur en est venu à conquérir Terra et à mettre fin au cycle sanglant du règne des seigneurs de la guerre, Ses agents et juges, et seulement eux, en sont venus à porter la Misericordia car Son autorité éclipsait toutes les autres, et c’est une tradition que la Legio Custodes perpétue.

Pour atteindre les buts pour lesquels la Legio Custodes avait été conçu, ces membres disposaient non seulement d’un pouvoir physique surhumain aiguisé à la pointe du rasoir, mais aussi l’intellect, la force morale et la compétence martiale qui sont développés avec une application impitoyable et obstiné pour chaque Custodien. Le résultat était la création non pas simplement d’un combattant incroyablement mortel ou d’un maître assassin - bien qu’il pouvait facilement être les deux à la fois - mais d’un être dont la perception et l’appréhension de la menace et la façon de la contrer sont littéralement au-delà des limites naturelles de l’homme ou des pouvoirs d’une machine. Par des moyens inconnus et incompréhensibles, au-delà des propres laboratoires interdits de l’Empereur, les esprits des Custodiens étaient programmés et fortifiés, remplis d’une connaissance encyclopédique de tous les arts de la mort, de la tromperie et de la destruction qu’ils pouvaient rencontrer dans l’exercice de leurs fonctions, et de la façon de les contrer et de les utiliser. En outre, leur éducation était prodigieuse, car ils n’étaient pas seulement les protecteurs de l’Empereur, ils étaient aussi faits pour être Ses compagnons. Ils étaient formés pour converser avec Lui sur les questions militaires, politique et philosophique quand Il le souhaitait. Plus important encore, leur psyché était également conçu et façonné comme un maître orfèvre pourrait tailler et polir une pierre parfaite, configurée selon un ordre et un motif précis, un motif auquel la loyauté et la discipline, le devoir et l’obéissance sans faille à l’Empereur étaient plus profonds que le sang et les os, plus profonds que la pensée consciente ou le désir inconscient. Si, à n’importe quelle étape du processus, le moindre défaut était rencontré, comme c’est le cas pour la recherche de la pierre parfaite par l’orfèvre, le sujet défectueux était écarté.

Le produit de ces arts amassés, obscurs, académiques et militants, était un corps de guerrier, des armes vivantes qui constituaient la Legio Custodes - les Dix Mille. En tant qu’organisation, elle était, à bien des égards, à la fois semblable et différente des Légions Space Marines que cela soit dans sa formation et sa structure, une force paramilitaire unique dans l’histoire, parfaite dans son action et responsable uniquement devant l’Empereur. Alors que chaque Légion était, au moins au niveau de la conception, une organisation militaire hautement stratifiée et autonome conçue pour être des troupes de choc et la principale force de la Grande Croisade, la Legio Custodes était également autosuffisante et indépendante. Elle n’était jamais envoyée poursuivre une guerre, mais servait à dominer totalement le champ de bataille sur lequel elle se battait. Sa base d’opérations était Terra elle-même et ses propres domaines s’entrelaçaient avec ceux de l’Empereur. Elle possédait peu de vaisseaux, mais pouvait commander par édit n’importe quel navire de l’Armada Impériale pour mener sa mission, et pouvait réquisitionner n’importe qui ou n’importe quoi dans l’Imperium pour servir la tâche la plus sacrée et inébranlable : la protection de l’Empereur et Ses œuvres contre tous les ennemis de l’Humanité.

Que ce soit en tant que membre d’un détachement agissant comme destructeur d’un ennemi infortuné, ou en tant que garde du corps de l’Empereur ou d’un élément de Sa maison, ou même lorsqu’une poignée de Custodiens pouvaient être déployés pour servir de protecteurs personnels à un émissaire impérial ou à un Seigneur Militant, ils étaient infatigables, vigilants et sans remords. Ils étaient armés, créés et entraînés pour être l’instrument et la mort de tout ce qu’ils pouvaient rencontrer, qu’il s’agisse d’humains, de Xenos ou de machines, en toutes circonstances, que cela soit un combat isolé, une contre-attaque lors d’une l’embuscade ou un heurt à courte portée. À maintes reprises, l’histoire a vu la Garde Custodienne prendre position et vaincre des obstacles qui semblaient insurmontables. On l’a vu tuer des monstres sortis d’un pur cauchemar, vaincre et tuer des assassins nés d’arts à la fois sombres et subtils, au-delà de l’être humain normal. Testé encore et encore, que ce soit sur des mondes extraterrestres jusqu’à présent non foulés par l’Humanité, ou dans les sous-Ruches enchevêtrées des domaines de l’Humanité perdus lors de l’Ère des Luttes, ou les palais corrompus des seigneurs de guerre extraterrestres, les Custodiens se sont révélés être des guerriers aux capacités terrifiantes. Ses actions et son aura de mystère ont fait que la Legio Custodes était rapidement devenu une légende dont l’émerveillement et la terreur sont à l’égal de ceux avec qui ils ont servi et des échos d’histoires murmurées dans chaque recoin de l’Imperium en plein essor. Pour le simple soldat et le Gouverneur Planétaire, l’image des armures dorée de la Garde Custodienne était un signe visible non seulement de la protection directe de l’Empereur et de l’incarnation de Sa volonté et de Son action, mais aussi le présage de Son irrésistible colère, aussi personnelle et aussi terrifiante à leur manière que les Anges de la Mort, Ses Space Marines. Ils sont impersonnels et dans l’esprit de beaucoup, ils étaient tous des avatars conquérants de la Grande Croisade elle-même.[6]

L'Hérésie d'Horus

« Laissez-les venir, ces monstres insidieux qu’ils sont. Laissez-les s’écouler comme une marée dans la zone de mort. Attendez mon signal pour activer les téléportariums, puis libérez la fureur de l’Empereur sur ces abominations , de toutes les directions à la fois. »
- Oldorian Mefistal, Capitaine-Bouclier de l’Ost Effroyable.

Le destin hégémonique de l’Humanité semblait assuré sous le règne de l’Empereur, mais il n’en fut pas ainsi. Au cours d’une odieuse rébellion, la moitié des Primarques se dressèrent contre leur père et amorcèrent une guerre civile plus sauvage que ce que l’Humanité avait enduré jusqu’à présent. Cette tragédie à l’échelle d’une galaxie fut appelée l’Hérésie d'Horus.

Les Primarques étaient le summum de l’artisanat génétique de l’Empereur, des demi-dieux façonnés alchimiquement pour mener ses guerres de reconquête à travers les étoiles. Avant la fin de leur gestation, ils furent éparpillés à travers le cosmos par les Dieux du Chaos. Leur réunion avec leur père - et les Légions Space Marines forgées à leur image - se fit alors au fur et à mesure de la Grande Croisade et de la libération des mondes sur lesquels ils avaient échoué.

Le plus grand d’entre eux était sans nul doute Horus Lupercal. Il fut le premier à être retrouvé par l’Empereur et Ses Custodiens, et le premier à combattre aux côtés de son père et à la tête de sa Légion, les Luna Wolves. Ce fut Horus que l’Empereur nomma Maître de Guerre à la suite du Triomphe d'Ullanor, et chargea de mener la Grande Croisade à Sa place tandis que Lui et les Custodiens rentraient sur Terra achever d’autres projets secrets.

En dépit de son serment, ce fut aussi Horus qui succomba aux promesses des Dieux Sombres, qui fut corrompu absolument par leur caresse, et qui mena la moitié de ses frères à la damnation avec lui. Les tragiques événements de l’Hérésie d’Horus - dont la totalité prendrait plus d’une vie à être relatée - furent cataclysmiques à l’extrême. Ils brisèrent l’Imperium naissant et le laissèrent se consumer dans les flammes de la trahison. De manière notable, alors même que les Légions Space Marines s’entre-déchiraient, et que l’Armée Impériale et le Mechanicum s’enfonçaient dans des conflits fratricides, la Legio Custodes fut étrangement absente des combats. Les rares archives qui survécurent à ces temps troublés ne laissent que des bribes d’indices quant aux raisons de cette absence. Elles font allusion à une autre guerre terrible se déroulant hors de vue du reste de l’Imperium, et que seul l’Adeptus Custodes pouvait espérer remporter.

Pourtant, les Dix Mille prirent part aux deux combats décisifs lors des années tumultueuses de l’Hérésie. Il s’agit du Sac de Prospero, la première bataille de cette terrible époque, et du Siège de Terra.

L’attaque sur Prospero survint avant même qu’Horus ne se rebelle ouvertement. Elle fut lancée comme un blâme, une punition pour le Primarque sorcier Magnus le Rouge et sa Légion récalcitrante des Thousand Sons. Sur leur monde lointain de Prospero, les Thousand Sons continuaient obstinément à utiliser leurs pouvoirs psychiques et manipuler l’Empyrean, bravant l’interdiction de l’Édit de Nikaea. Nul ne sait ce qui motiva l’Empereur à intervenir alors, mais des sources fragmentaires évoquent une catastrophe psychique sur Terra, indéniablement liée aux pouvoirs de Magnus. Quelle que fut la vérité, Constantin Valdor et sa Legio Custodes furent chargés de mener une force sur Prospero afin de ramener Magnus sur Terra pour faire face au jugement de son père. Depuis toujours, les Custodiens détiennent le Magisterium Lex Ultima, une marque leur donnant procuration au nom de l’Empereur en personne. Toutefois, ils n’avaient jamais été encore chargés d’exercer son autorité pour une tâche aussi considérable. Pourtant, Valdor ne se détourna pas de son devoir. Ce qui ne devait être qu’une destitution diplomatique se transforma en conflit meurtrier lorsque Leman Russ, le Primarque des Space Wolves, joignit ses forces à celles de Valdor. Provoqué par la perfidie d’Horus et animé par un mépris instinctif pour son frère sorcier, Russ ne chercha pas à être le ravisseur de Magnus, mais son bourreau. Si Valdor repoussa au départ les exhortations de Russ, sa main fut forcée par l’évidence de la corruption des sorciers de Prospero, et il mena ses frères d’or à la surface de ce monde damné. Combattant aux côtés des Sœurs du Silence, dont les pouvoirs abolissaient les attaques psychiques des Thousand Sons, les Custodiens tuèrent maints fils de Magnus au cours de cette bataille tragique. Les Space Wolves ne purent s’extraire du massacre qu’avec l’aide des guerriers de Valdor, avant qu’une énorme faille Warp ne consume Prospero.

Les événements de Prospero firent planer un sentiment de confusion et de doute. En comparaison, lorsque les Légions Traîtresses d’Horus portèrent la guerre sur le Monde-Trône, il était aisé de distinguer les renégats des loyalistes. Lors de ce siège aux proportions titanesques, la Legio Custodes combattit aux côtés des Légions pour défendre l’Empereur et Son palais. Elle se montra sans pitié envers les Space Marines félons. Elle ne fléchit pas, même alors que les bombes pleuvaient des cieux embrasés, que des abominations démoniaques perçaient le voile de la réalité, et que des Titans renégats pilonnaient les murs du palais avec des armes de la taille de spires. Valdor et ses Dix Mille luttèrent vaillamment lors de cette bataille cauchemardesque, et repoussèrent les offensives les unes après les autres.

Malgré son héroïsme, et à la honte éternelle de la Legio Custodes, celle-ci faillit à son ultime devoir. Tout au long du Siège de Terra, Horus observait depuis son vaisseau amiral en orbite, le Vengeful Spirit, et coordonnait la bataille finale à distance. Pourtant, lorsque Terra brûlait et que les forces renégates mettaient à sac les alentours du palais, Horus abaissa les boucliers de sa Barge de Bataille. Nul ne saurait en dire la raison. Peut-être qu’un éclat de celui qu’il fut subsistait, et qu’il tenta de faire échouer les plans des Dieux Sombres. Peut-être souhaitait-il faire face à l’Empereur avant la fin, et abattre son père de sa propre main.

Quelle qu’en fut la raison, l’Empereur rassembla immédiatement un groupe d’élite de Primarques, de Space Marines et de Custodiens et se téléporta à sa tête pour frapper au cœur du vaisseau d’Horus. Le combat qui s’ensuivit fut effroyable, la force de l’Empereur fut éparpillée à travers le vaisseau souillé et forcée à se battre pour sa survie. Sanguinius, Primarque des Blood Angels, tomba sous la serre d’Horus, mais le pire était encore à venir. Malgré les efforts des Custodiens, ils ne purent contenir la puissance surnaturelle d’Horus. Seul l’Empereur était capable de défaire Son fils, mais cette victoire eut un coût terrible. Les pouvoirs d’Horus brisèrent le corps de l’Empereur et ne laissèrent de Lui qu’une carcasse fracturée. Le Maître de l’Humanité serait alors incarcéré à jamais dans le Trône d'Or, dont la technologie le garderait au seuil de la vie. Sans Son pouvoir psychique immense pour la guider et la préserver des horreurs tapies dans le Warp, l’Humanité n’aurait jamais pu survivre à cet événement.

Dix Mille Ans de Veille

L’actuel Capitaine-Général de l’Adeptus Custodes, Trajann Valoris.

À la suite de l’Hérésie d’Horus, la Legio Custodes devint l’Adeptus Custodes. De la honte de leur échec, ses membres revêtirent le noir du deuil, et ne cherchèrent à aucun moment à l’oublier ou à se faire pardonner. Cependant, s’ils avaient croisé la route de la défaite et de la tragédie, jamais la veille des Custodiens n’avait fléchi, et jamais elle n’a fléchi depuis.

Depuis dix mille ans, l’Adeptus Custodes monte la garde auprès du Trône d’Or. Et depuis lors, nul ennemi n’est parvenu à accéder au Sanctum Imperialis.

L'Essor du Primarque

« Le sage dégaine ses lames lorsque le temps est venu de les brandir. Le sot meurt ses armes au fourreau, dans l’attente d’un moment plus opportun pour les utiliser. Pour le bien de l’Empereur et de l’Imperium, efforçons-nous d’être toujours les sage, et jamais le sot. »
- Trajann Valoris à Roboute Guilliman à la suite de l’Incursion de la Porte du Lion.

Lors des jours précédant l’éclatement de la tempête et l’ouverture de la Grande Faille, une lumière éclatante d’espoir s’alluma au cœur de l’empire galactique d’Ultramar. Par un sacrifice immense et un artifice surnaturel, Roboute Guilliman, Primarque des Ultramarines, fut ramené des portes de la mort. Sa venue annonce de grands changements pour l’Imperium.

Lorsque les Légions Traîtresses s’abattirent sur le Palais Impérial au point d’orgue de l’Hérésie d’Horus, Roboute Guilliman et ses Ultramarines étaient trop éloignés pour prendre la défense de leur père. Le sort de la galaxie aurait peut-être été très différent s’il en avait été autrement.

Quoi qu’il en soit, Guilliman fut déterminé à ne pas reproduire cette erreur suite à son retour. Réalisant les ténèbres qui s’apprêtaient à engloutir l’Imperium, il lança une croisade désespérée à travers les étoiles, qui lui fit arpenter des routes étranges et ensanglantées jusqu’au Monde-Trône.

Guilliman fut accueilli avec tous les honneurs sur Terra, se vit accorder une audience avec l’Empereur par le Commandeur Aquila Kalim Varanor, et réinstauré Seigneur Commandeur de l'Imperium par les Hauts Seigneurs de Terra. Bien que le Primarque conservât une figure grave et royale, il était ébranlé au plus profond de son être par ce qu’était devenu l’empire de son père. Il instaura rapidement des changements qui permettraient à l’Imperium de contre-attaquer les hordes du Chaos, en balayant l’obstination bureaucratique et l’immobilisme pédant de l’Adeptus Terra sur son passage.

Le retour de Guilliman sonna à point nommé, car à peine s’était-il attelé à la tâche que la déferlante rageuse de la Grande Faille s’abattait sur le Système Sol. Si elle ne fut pas directement frappée par les tempêtes Warp, Terra souffrit des ondes de choc Empyreanne qui éteignirent temporairement la lumière de l’Astronomican, et répandirent malheur et dévastation des plus hautes spires de la planète aux cryptes les plus profondes. L’Adeptus Custodes dut s’occuper d’émeutes, de soulèvements de cultes eschatologiques et de hordes de requérants plongés dans la folie et le cannibalisme. Des Veilleurs Custodiens tinrent leurs positions dans les cryptes sous le palais alors que les sceaux runiques brûlaient, libérant des horreurs d’un autre âge de leurs geôles de confinement.

Le pire était à venir. Cherchant à porter le coup fatal qui décapiterait l’Imperium, une immense horde de Démons de Khorne déchira le voile de la réalité pour attaquer la Porte du Lion. Des légions de Démons vociférants surgirent devant le palais de l’Empereur au milieu d’une marée écarlate, et une bataille acharnée s’ensuivit.

Les batteries d’armes de la taille de vaisseaux spatiaux qui flanquaient la Porte du Lion creusèrent des cratères embrasés au cœur de la horde diabolique, mais l’artillerie seule ne pouvait la repousser. Mené par Roboute Guilliman et le Capitaine-Général Valoris, un ost d’or de l’Adeptus Custodes, d’Ultramarines et de Sœurs du Silence s’élança pour faire face aux Démons au pied des murs du Palais de l’Empereur.

Au cours de scènes rappelant les horreurs du Siège de Terra dix millénaires plus tôt, les guerriers d’or de l’Adeptus Custodes entrechoquèrent leurs lames contre celles des bouchers sauvages du Dieu du Sang. Menés par les plus grands champions de l’Imperium et une détermination farouche, ils l’emportèrent cette fois-ci. Un par un, les huit Buveurs de Sang à la tête de l’assaut furent mis en pièces. Le prix en fut élevé, et de nobles défenseurs qui protégeaient le palais de l’Empereur depuis des millénaires tombèrent sous les armes d’airain des odieux Démons de Khorne. Finalement, sous des cieux rouge sang et une pluie incarnate qui maculait le sol, les légions de Khorne furent chassées de la réalité, en hurlant leur rage et leur frustration.

Plus que jamais, l’Adeptus Custodes se répand dans la galaxie pour défendre le domaine de son Maître.

L’Incursion de la Porte du Lion révéla une vérité cruelle. Comme des milliers de témoins étaient parqués et exterminés par l’Inquisition, et que les preuves du conflit étaient éliminées avec soin, l’Adeptus Custodes admit officiellement que la défense de Terra ne pouvait être garantie sans mesure dynamique. Si les séides des Dieux Sombres avaient pu pénétrer les protections du berceau de l’Humanité une fois, ils pouvaient réitérer l’exploit.

À l’abri derrière des portes savamment scellées et des strates de protections psychiques, Valoris et Guilliman ratifièrent un amendement officiel au rôle de l’Adeptus Custodes. Le palais devait toujours être évidemment gardé, et la veille des Compagnons continuerait dans la salle du trône de l’Empereur. Toutefois, en tant qu’extension logique à son vœu de devoir, l’Adeptus Custodes s’engagea à développer ses activités à l’extérieur du Système Sol.

Avec l’appui d’haruspices et d’intercepteurs astropathiques de niveau alpha, ainsi que les efforts perpétuels des Yeux de l’Empereur, Terra vit la plus importante expédition d’osts-remparts de son histoire. Ces forces avaient pour but d’exterminer les dangers les plus menaçants pour l’Empereur. Cette mission les emmènerait à travers toute la galaxie, y compris dans les tréfonds de l’Imperium Nihilus, au-delà de la Grande Faille, sans jamais perdre de vue la sauvegarde de Terra. En cette qualité, certaines compagnies-remparts se joignirent à la Croisade Indomitus de Guilliman, et prirent le rôle des émissaires de l’Empereur. Ils offrirent les renforts et la technologie Primaris aux Chapitres Space Marines en difficulté, tout en s’assurant qu’il était clair qu’il s’agissait là d’un don du Maître de l’Humanité en personne, un don que nul n’avait le droit de gâcher ou refuser.

D’autres compagnies-remparts établirent des garnisons permanentes au sein des défenses extérieures du Système Sol, ou pour veiller sur les routes d’accès Warp principales menant au Monde-Trône. D’autres revêtirent des manteaux plus ésotériques encore, et devinrent traqueurs d’archi-hérétiques, questeurs d’artéfacts essentiels à la survie de l’Imperium, ou redoublèrent d’efforts dans leurs combats contre les ennemis cachés de l’Humanité. Jamais depuis la Grande Croisade autant de Custodiens n’avaient arpenté les étoiles…

Sources

Pensée du Jour : « Face à l’Hérésie, la passivité est synonyme de complicité. »
  • Codex Adeptus Custodes, V8
  • The Horus Heresy, Book Seven - Inferno
  1. The Horus Heresy, Book Seven - Inferno, Chapter The Legio Custodes (traduit de l'anglais par Guilhem)
  2. The Horus Heresy, Book Seven - Inferno, Chapter The Legio Custodes - The Firstborn (traduit de l'anglais par Guilhem)
  3. The Horus Heresy, Book Seven - Inferno, Chapter The Legio Custodes - Wrought by the Emperor's Hand (traduit de l'anglais par Guilhem)
  4. The Horus Heresy, Book Seven - Inferno, Chapter The Legio Custodes - Of the Legio Cu stodes and the Legiones Astartes (traduit de l'anglais par Guilhem)
  5. The Horus Heresy, Book Seven - Inferno, Chapter The Legio Custodes - Magisterium and Misericordia (traduit de l'anglais par Guilhem)
  6. The Horus Heresy, Book Seven - Inferno, Chapter The Legio Custodes - Incarnate Purpose (traduit de l'anglais par Guilhem)