Grotesque

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« Tuez-les, mes enfants. Lentement. »
- Væghex, Doyen Hémoncule des Treize Balafres.
Des Grotesques.

Les Grotesques sont des créations imposantes et démentes que leurs maîtres utilisent lorsqu’ils doivent recourir à la violence la plus extrême. Nul n’est volontairement transformé en Grotesque. Ces êtres pathétiques sont à l’origine des Drukharis, punis par un Hémoncule pour une offense réelle ou imaginée.

Le processus qui fera d’un prisonnier un Grotesque commence par une série de modifications corporelles douloureuses et humiliantes. Les Drukharis souffrent tous de narcissisme, et les Hémoncules prennent grand plaisir à déformer la chair de ceux qui ont provoqué leur courroux. Au fil de longues années, leur victime est constamment alimentée en hormones de croissance, en macrostéroïdes et en stimulants musculaires qui la font grandir au-delà de toute proportion. La croissance osseuse est ravivée par des hyperstimulants viraux, si bien que les vertèbres de la victime ne tardent pas à former comme une carapace au-dessus de son dos. Ses avant-bras difformes et musculeux sont garnis de lames et de crochets empoisonnés, et ses mains sont remplacées par des griffes ou des seringues colossales capables de cracher ses propres fluides corporels. À ce stade de son évolution, la créature est totalement lobotomisée, mais certaines se voient accorder une parcelle de conscience, afin qu’elles se rendent mieux compte de l’horreur de leur condition. Dans tous les cas, le Grotesque privé d’intelligence devient aveuglément obéissant, et il reste capable de comprendre et d’exécuter des ordres simples. Son visage amorphe, figé sur un rictus de terreur, est scellé pour toujours derrière un masque de fer noir. Le tas de chair déformé émerge lentement des cuves du Hémoncule, changé en une tout autre créature que celle qu’il était, dont le seul désir est de servir son sombre maître.

Lorsqu’elles partent en guerre, ces bêtes piétinent docilement derrière leurs sinistres gardiens, mais dès que l’ordre d’attaquer est donné, elles se transforment en machines de destruction. Des râteliers de seringues se vident dans leur moelle épinière pour inonder de stimulants ce qui leur tient de système sanguin, les soufflets des pompes qui nourrissent leurs poumons triplent de vitesse, et leurs veines palpitent au bord de la rupture alors que leur cœur artificiel passe en hypertension. Dans un rugissement étouffé, les Grotesques se jettent dans la mêlée, et démembrent tout ce qui passe à portée de leurs crochets, couperets et pinces. La curée se poursuivra tant que leur maître ne leur aura pas donné l’ordre d’arrêter, et si jamais l’ordre se perd dans le vacarme de la bataille parce que le maître a connu un décès temporaire, les bêtes continuent de tout massacrer, y compris les autres Drukharis. On ne sait jamais si l’étincelle de conscience qui subsiste chez les Grotesques se satisfait de ce bain de sang, mais une chose est sûre : un Grotesque abrite assez d’agressivité retenue pour qu’il soit préférable de ne pas rester près de lui lorsqu’elle est libérée.

Sources

Pensée du Jour : « La victoire n’appelle pas d’explications ; la défaite n’en permet aucune. »
  • Codex Drukhari, V8
  • Codex Eldars Noirs, V5