Goleph
- « Les Radicaux voudraient nous asperger de leur poison. Ils nous observent et espèrent qu’un jour, ils feront de nous ce qu’ils sont devenus, des âmes prêtes à ignorer le gouffre qui les habite et qui les a fait basculer dans le péché mortel. »
- - Interrogateur Novarius.
L’hérésie golephique fut découverte par les Ordos Calixis en 419.M41 quand les forces de l’Inquisiteur Embuleos furent décimées par de meurtrières machines anthropomorphiques dépourvues de visages alors qu’elles amenaient devant la justice des renégats du Mechanicus. Ces machines sont d’une rapidité, d’une intelligence et d’une furtivité inhumaine, traquant leurs proies, guidées par le son et leur signature cardiaque avant de les massacrer à l’aide d’antiques lames énergétiques. Embuleos finit par triompher, quoiqu’à grand coût, et il en apprit suffisamment dans les ruines Hereteks afin de donner un nom à ces échos du Moyen-Âge Technologique. Il les appela "Golephs".
Le Mechanicus de Calixis se caractérise par son goût du secret et il recouvre d’un épais rideau de silence un grand nombre de choses, les cachant aux yeux du reste de l’Imperium. L’hérésie golephique possède des liens historiques avec le Culte de la Machine calixien. Elle séduit ceux qui cherchent un moyen de créer la Silica Animus, l’homme-machine qui amènera l’Humanité un peu plus près de la gloire de l’Omnimessie. Les chasseurs d’Hereteks de Sollex ont détruit les Golephs et les Magi qui les ont créés en d’innombrables occasions au cours du millénaire qui a suivi la Croisade d'Angevin mais des schémas de construction de Goleph subsistent malgré tout dans les labyrinthiques conservatoires de données du Mechanicus.
Ces connaissances demeurent cachées aux yeux des non-initiés mais quelques rares membres des Saints Ordos en saisissent la signification. Il existe une congrégation radicale selon laquelle les Golephs sont les descendants des hommes-machines perdus d’Amun’an Morrus, des créatures nées de la rencontre d’esprits sénescents et de techniques impies découvertes au cours de la Croisade d’Angevin. Les habitants d’Amun’an Morrus ont vendu leur âme et leur humanité à la machine, abandonnant leur chair au profit d’armure et leurs esprits pour des Cogitateurs. Ils furent passés au fil de l’épée par le Seigneur Militant Angevin en 540.M39. Amun’an Morrus fut consumé par le feu de l’Empereur et rayé des cartes stellaires, si grande était l’abjection suscitée par cette civilisation de machines.
L’apparence des Golephs ne laisse que peu de doute quant à leur origine non-impériale. Leurs membres sont longs et lisses, leurs corps humanoïdes sont de conception élégante et leurs visages exempts de toute caractéristique. Leur carapace ne laisse rien entendre de la présence des silencieux mécanismes qui reposent à l’intérieur. Les hérétiques golephiques eux-mêmes ne savent presque rien des origines de ce savoir interdit. Ils ignorent presque tout des schémas-esprits Goleph sur lesquels ils travaillent et cherchent les secrets de l’homme-machine qui sommeillent dans ces dangereux spécimens d’archéotechnologie.
Les Golephs sont faits à l’image de l’homme, ce que reflètent leur intelligence et la haine qui les possède, que seul un homme peut connaître. Un Goleph en activité est un meurtrier ne faisant pas de quartiers. Afin de les contrôler, les premiers Hereteks créèrent des clés golephiques, des appareils servant à communiquer de rustiques runes de commande et à punir leur désobéissance en interrompant leurs communications neurales. Un Goleph puni présente tous les signes extérieurs du tourment, se débattant et se contorsionnant en silence jusqu’à ce qu’ils retrouvent le chemin de l’obéissance ou qu’ils parviennent à réinterpréter les runes de commandes d’une façon satisfaisante. Les Golephs fraîchement extraits du champ de stase où ils sont soigneusement entreposés semblent agités par l’animosité, pesant soigneusement le commandement des runes contre leur désir de tuer leurs maîtres et de détruire leur clé golephique.
Source
- Warhammer 40 000 JdR - Dark Heresy : Inquisiteur et Radicaux