Gardes Tyranides

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Si beaucoup de créatures tyranides sont sacrifiables, certaines sont indispensables à l’accomplissement des objectifs de la nuée. L’Esprit-Ruche a donc créé des organismes dont le seul rôle est de protéger les Bioformes de premier ordre. Ces créatures ne ressentent pas la plus invalidante des blessures, et défendent avec abnégation leur protégé jusqu’à la mort.

Garde du Tyran

Un Garde du Tyran.
« Nous avons déchaîné la fureur du blizzard de Fenris sur ces maudites créatures, mais elles refusaient de tomber sous nos coups de hache. Le temps que le fusil à plasma de Vjan incinère le dernier d’entre eux, nous n’étions plus que trois encore debout dans ma meute. »
- Fynar Firepelt, Griffe Sanglante.
Nom Commun : Bouclier
Espèce : Tyranicus Scutatus

Celui qui tente d’assassiner une bête meneuse Tyranide se retrouve face à un mur de corps couverts de chitine renforcée et hérissés d’immenses griffes tranchantes et de pinces broyeuses. Il n’existe aucun moyen de franchir cet obstacle meurtrier, et ceux qui s’en approchent finissent battus à mort ou hachés menu, et leurs dépouilles s’ajoutent aux piles de corps qui cernent ce mur vivant. Aucun de ces organismes ne s’élance jamais à la poursuite de l’ennemi : ils restent immobiles, ignorant le déluge de feu qui ricoche sur leur épaisse carapace.

Les Gardes du Tyran prennent la forme de boucliers vivants colossaux. Leur corps massif est protégé par un exosquelette dur comme l’acier et couvert de plaques superposées de chitine impénétrable. Un Garde du Tyran peut avancer au milieu d’une tempête de tirs de petit calibre sans être ralenti. Si des armes lourdes sont déployées, plusieurs salves seront nécessaires pour abattre la moindre de ces créatures, car leur corps a développé une incroyable résistance aux blessures. Ils ne ressentent presque pas la douleur et sont capables de continuer à se battre malgré des mutilations épouvantables.

Les Gardes du Tyran sont les gardes du corps ultimes, et c’est d’ailleurs l’unique raison de leur existence. Leur instinct ne les pousse pas à l’autoconservation, mais à une loyauté sans faille envers le Tyran auxquels ils sont liés. Les gardes du corps des autres races protègent leur charge par sens du devoir, réprimant dans la foulée leurs propres instincts de survie - et ce conflit interne diminue leur temps de réaction. Un Garde du Tyran n’a pas ce problème, car c’est un être dénué de pensées uniquement conçu pour accomplir sa tâche. Tous ses instincts sont tournés non vers sa survie, mais vers celle du Tyran auquel il est lié. Si celui-ci est attaqué, ses Gardes du Tyran se jettent devant lui pour intercepter les projectiles adverses sans aucune hésitation, abritant leur maître de leur propre corps jusqu’à ce que la menace ait été éliminée ou que la mort les prenne.

Ces organismes sont aveugles et ne possèdent aucun moyen discernable de voir l’ennemi. Mais ces gardes du corps n’ont que faire d’yeux, car lorsqu’ils protègent un Tyran des Ruches, ils deviennent de simples extensions de son corps. Ce contrôle synaptique par leur protégé fournit les ordres rudimentaires dont ces créatures ont besoin, les alertant des menaces à proximité et les organisant pour encaisser l’assaut ennemi. De plus, les yeux sont généralement des points faibles qu’un ennemi saurait exploiter ; ils constitueraient donc une faille dans l’armure impénétrable des Gardes du Tyran, ce qui compromettrait le but unique dans lequel ils ont été créés.

Si leur maître est tué, les Gardes du Tyran deviennent fous furieux et se jettent sur l’ennemi avec une férocité implacable. Dans de telles situations, ils tailladent et déchirent l’ennemi avec les lames de leurs redoutables membres antérieurs, attaquant avec une frénésie qui contraste avec leur comportement stoïque habituel. Au sein d’autres races, cela pourrait être pris comme une réaction guidée par la colère ou par la honte de l’échec, mais ce mode de pensée est étranger aux Tyranides. Il s’agit en fait d’un schéma comportemental prévu et mis en œuvre par l’Esprit-Ruche dans un but précis. En effet, les Tyrans des Ruches sont essentiels pour les plans des Tyranides, et si l’ennemi parvient à en abattre un, l’Esprit-Ruche doit éviter à tout prix que la technique employée pour y parvenir survive à la bataille. Les massacres commis par les Gardes du Tyran après un tel événement sont simplement une réponse conditionnée ayant pour but d’éliminer les meurtriers du Tyran des Ruches, afin qu’ils ne puissent révéler à leurs alliés la manière dont ils ont procédé. Mais il s’agit d’une maigre consolation pour qui a le malheur de se trouver sur la rouge d’un Garde du Tyran enragé.

Garde des Ruches

Un Garde des Ruches.

Trapus, ces organismes lourdement caparaçonnés avancent pesamment afin de former une phalange aux devants de l’ennemi, s’arc-boutant avant de déchaîner une pluie dévastatrice de projectiles depuis les massifs biocanons fusionnés à leurs bras. Un déluge de dards vicieux transperce les rangs ennemis, perforant les armures comme les os et faisant s’élever une brume de sang. Même en plongeant derrière un couvert, l’ennemi ne sera pas épargné par ce barrage mortel, car la grêle d’aiguillons semble louvoyer entre les obstacles avant d’empaler ceux qui tenteraient de riposter.

Lors des derniers stades d’une invasion Tyranide, d’étranges constructions extraterrestres apparaissent à la surface du monde-proie. D’énormes cheminées à spores jaillissent du sol malmené pour cracher leurs poisons dans l’air, et des tours capillaires poussent pour transmettre la soupe organique de biomasse prédigérée aux vaisseaux-ruches. Ces structures sont nécessaires à l’accomplissement des objectifs des Tyranides, aussi l’Esprit-Ruche a-t-il créé des Bioformes spécifiques dédiées à leur protection : les Gardes des Ruches.

Même au sein d’un essaim Tyranide, le Garde des Ruches sort du lot tant son rôle est spécialisé. Il s’agit essentiellement d’une créature-arme, dont le corps massif et quadrupède lui accorde une stabilité exceptionnelle lorsqu’il fait feu avec l’énorme canon empaleur soudé à ses bras. En se campant fermement sur ses pattes, le Garde des Ruches peut contenir le recul prodigieux du canon empaleur, ce qui lui permet de conserver une cadence de tir stable et une grande précision.

Bien qu’elles ne soient pas aussi développées que celles des créatures synapses, les Gardes des Ruches jouissent de capacités télépathiques qui leur permettent de "voir" par les yeux d’autres organismes Tyranides, ce qui leur donne accès à une foule d’informations de visée et tactiques qui risqueraient de submerger le plus avancé des cogitateurs. De plus, le Garde des Ruches jouit d’un lien étroit avec les munitions de son arme. Par le biais d’une série de stimuli complexes, il peut ordonner à ces "bêtes-échardes" de changer de trajectoire en cours de vol, afin de se diriger vers leur cible avec une précision surnaturelle. La combinaison de ces deux caractéristiques signifie qu’un Garde des Ruches n’a pas besoin de voir sa cible pour lui tirer dessus.

Mais les capacités mentales du Garde des Ruches ont un prix. L’énergie qu’il emploie à leur utilisation est prise sur ses fonctions motrices. Ainsi, lorsqu’il n’est pas directement dirigé par l’Esprit-Ruche, le Garde des Ruches se contente de rester immobile et d’attendre qu’une proie passe à portée. Ce n’est que lorsque les Tyranides rencontrent un ennemi alignant de nombreux véhicules que l’Esprit-Ruche prendra le contrôle de ces monstres pour les envoyer vers les lignes de front. Si leur instinct peut être perçu comme une faiblesse, il ne fait que renforcer le rôle initial du Garde des Ruches. À quoi servirait une sentinelle si elle se jetait sur l’ennemi au lieu de demeurer à son poste ?

Le Garde des Ruches bénéficie d’un cycle d’incubation extrêmement court, et il peut demeurer à l’état de larve prête à éclore pour une période indéfinie. Ceci permet à l’Esprit-Ruche de ne pas gaspiller sa précieuse biomasse sur des créatures statiques tant qu’il n’en a pas besoin, mais d’en engendrer rapidement dès que sa progression est menacée, afin d’opposer aux contre-attaques des salves meurtrières. Les rares guerriers qui ont abordé un Bio-vaisseau et survécu pour faire leur rapport racontent comment ils ont été soudainement encerclés de ces organismes gardiens, engendrés hâtivement par le vaisseau afin de défendre ses organes vitaux.

Sources

Pensée du Jour : « Le Traître et le Xenos ne sont pas dignes d’un combat à la loyale. »
  • Codex Tyranids, V8
  • Codex Tyranides, V3