Catégorie:Inquisition

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Un vent glacial hurlait sans discontinuer sur la plate-forme d’atterrissage et pénétrait les épaisses robes cérémonielles du Gouverneur Septima, mais celui-ci savait que le froid qui engourdissait ses membres n’avait rien à voir avec la température. En haut de la tour sur laquelle il attendait, les marquages lumineux en forme de croix disposés au sol guidaient l’arrivée du vaisseau de l’Inquisiteur. Il resserra sa fourrure de renard argenté tandis que les moteurs soufflaient de puissantes ondes de chaleur huileuse en se rapprochant. Il aurait préféré ne pas avoir à rencontrer lui-même cet hôte imprévu, mais son absence n’aurait fait qu’aggraver son cas. Derrière lui étaient alignés trois douzaines de prétoriens, arborant son héraldique et sa livrée jaune et violette. Conseillers et Hauts Ministres étaient également présents : l’élite de la Ruche Urelsir était rassemblée pour attendre l’arrivée de l’Inquisiteur. Septima frissonna au moment où il se retrouva face au cockpit bulbeux du vaisseau, les armes montées sous son fuselage le faisant ressembler à un insecte géant.

L’engin atterrit au milieu du sifflement des tuyères et des grincements des vérins hydrauliques, des jets de vapeurs sortant de ses flancs. Les soldats se mirent au garde-à-vous. Le Gouverneur essuya une goutte de sueur sur son front et inspira profondément, se forçant à paraître calme malgré une tension intérieure trop visible. Sa planète avait certes souffert des déprédations d’anarchistes et de protestataires, mais cela justifiait-il la venue de l’un des Inquisiteurs de l’Empereur ? Des pistons chuintèrent lorsque l’écoutille s’abaissa avant de heurter bruyamment le revêtement de la plate-forme. Septima se redressa et attendit. Rien ne se produisit. Une minute défila avant qu’il ne jette un regard interloqué à Quintus Laertan, son Très Haut Ministre, désespérant de voir quelque chose, ou quelqu’un, descendre de l’appareil.

Enfin, un Servocrâne apparut en bourdonnant. Une chandelle dégageant une fumée âcre avait été fixée sur ses pariétaux et son œil bionique scrutait les environs. Des clamps et des vrilles pendaient à sa mâchoire en cliquetant. Il précédait deux Chérubins androïdes brandissant une oriflamme de soie vaporeuse tissée de fils entrelaces d’or et de pourpre. Un pas martial se mit à résonner, et une demi-douzaine de guerriers vêtus d’armures baroques et drapés de capes écarlates les suivirent. Ils portaient de grands écus et des épées à large poignée accrochées à la ceinture. Bien que couverts de la tête aux pieds de décorations et de plaques d’argent ciselées, leur allure n’en était pas moins redoutable et intimidante. Chacun d’eux tenait à la main une torche, et dans l’ombre de leurs silhouettes se détachait un petit homme voûté recouvert d’une robe rouge sang. Les lumières de la plate-forme découpaient ses traits et à sa pâleur. Septima conclut qu’il ne devait pas souvent voir la lumière du jour : les faibles éclairages d’une chambre d’expiation ou d’un Librarium poussiéreux étaient les seuls que connaissait la peau de l’Inquisiteur. Deux hommes encapuchonnés le suivaient, leurs pas lents renvoyant l’écho d’une sourde menace. L’un d’eux transportait sur son dos un ossuaire en bois de santal et tout un assortiment de lames et d’autres instruments bizarres sur un large ceinturon de cuir. Les bras du deuxième avaient été amputés et remplaces par deux encensoirs où rougeoyaient des braises, qui diffusaient dans l’air des volutes de fumet capiteuse.

L’Inquisiteur se fraya un chemin entre ses Croisés, précédé du Servocrâne et des Chérubins. Ses guerriers s’alignèrent alors derrière lui tandis que ses Acolytes prenaient place à ses côtés. Le Gouverneur Septima s’éclaircit la gorge et commença le Rituel de Bienvenue.

« Inquisiteur Porfundis, c’est un honneur de vous accueillir dans… »

« Épargnez-moi vos platitudes, Gouverneur Septima. » l’interrompit soudain l’Inquisiteur. « Je n’ai pas de temps à perdre avec ces banalités. Votre planète est plongée dans l’anarchie, et les rues de vos villes résonnent du stupre et de la corruption qui les enserrent. Vous n’avez rien fait pour enrayer la propagation de l’hérésie et de la sorcellerie. »

« Monseigneur, » se défendit Septima, « je crois que l’on vous a abusé sur la gravité de nos problèmes, il ne s’agit guère plus que de simples agitateurs et démagogues de bas-étage, et… »

« C’est à moi d’en juger. » coupa sèchement l’Inquisiteur, dévisageant tour à tour les Hauts Ministres de la Ruche Urelsir. Aucun n’osa soutenir

son regard perçant et il esquissa un sourire satisfait.

« Il y a de la sorcellerie à l’œuvre ici, » siffla-t-il à Septima en le dépassant. « Je peux en sentir la puanteur. »


+ + + + +


Le staccato continuel des tirs de Bolters s’estompa peu à peu, remplacé par les cris des mourants et le rugissement des flammes. Un linteau de marbre céda, emmenant avec lui des centaines de tonnes de gravats s’écraser dans un nuage de poussière. Le repaire des hérétiques se consumait dans un feu purificateur, avec une telle intensité que Porfundis sut que le bâtiment lui-même souhaitait la fin de son existence pour avoir abrité des êtres aussi abjects. Après d’interminables semaines d’investigation, d’interrogatoires et de lecture du Tarot, l’Inquisiteur avait réussi à découvrir l’origine du cancer qui rongeait la Ruche Urelsir. Le Très Haut Ministre Quintus Laertan avait d’abord tout nié en bloc, mais lorsque le Pénitent de Porfundis avait ressenti sa véritable nature, il s’était réfugié dans son palais de la spire supérieure. Avec sa garde personnelle et l’aide d’un détachement de Sœurs de Bataille de l’Ordre de Notre Dame des Martyres, Porfundis avait assiégé l’antre du sorcier et l’avait vaincu.

« Par l’Empereur. » murmura Septima en serrant ses bras contre lui malgré le brasier qui brûlait à quelques dizaines de mètres. « Qui aurait pu croire cela ? Quintus Laertan, un sorcier… »

Porfundis ne répondit pas. Il observait les deux Immolators cracher un nouveau rideau de flammes sur le bâtiment, le purifiant définitivement de toute magie corruptrice et réduisant les derniers serviteurs décérébrés de Laertan à l’état de carcasses carbonisées. Les Sœurs de Bataille en armure rouge et noire avaient bouclé le périmètre et empêchaient quiconque de s’échapper. Les colonnes de flammes se reflétaient dans leur chevelure argentée, contrastant vivement avec le métal sombre de leurs armes. Les canons de leurs Bolters avaient noirci sous l’effet de tirs incessants.

La Chanoinesse Sophia de l’Adepta Sororitas se retourna vers l’Inquisiteur et le rejoignit. Sa fourrure d’hermine blanche ondulait sous les vagues de chaleur, laissant apparaître un plastron d’or couvert du sang des hérétiques. Sa longue épée ouvragée dégoulinait du même liquide. Porfundis l’avait vue de ses yeux venir à bout d’une douzaine de gardes d’élite de Laertan. Son agilité et son adresse ne leur avaient laissé aucune chance.

Elle s’arrêta face aux deux hommes et s’inclina devant l’Inquisiteur.

« Ils sont tous morts, Monseigneur. Le palais a été purifié et aucun d’entre eux n’en a réchappé. »

« Parfait. » acquiesça Porfundis.

« Oui, parfait. » renchérit Septima. « Toute trace de cette hérésie a désormais disparu. »

Porfundis secoua la tête et soupira en regardant Sophia. « Pas encore, quand la corruption touche le pouvoir, c’est rarement le fait d’un seul homme. »

Il se tourna alors vers Septima tandis que deux de ses Croisés s’avançaient derrière le Gouverneur. Celui-ci se raidit en comprenant ce que Porfundis voulait dire.

« Non ! » supplia-t-il, « Je suis un sujet loyal à l’Empereur ! Je ne suis pas un traître ! »

Les deux guerriers saisirent par les bras le Gouverneur en pleurs et le traînèrent vers une Chimère aux décorations baroques. L’un des Acolytes de l’Inquisiteur l’y attendait, les braises rougeoyant vivement au bout de ses appendices. Le second était déjà dans le véhicule, occupé à disposer ses outils sur un chevalet de bronze.

« Je suis innocent ! » sanglota Septima en disparaissant dans l’écoutille de la Chimère.

« Qu’en savez-vous… » murmura Porfundis en montant à son tour à bord du véhicule, faisant déjà le vide dans son esprit pour se préparer à l’interrogatoire à venir.


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L’Inquisition est une organisation secrète dont les ramifications s’étendent partout et qui remplit une mission vitale : protéger l’âme de l’Humanité, en la défendant contre les corruptions démoniaques, la sorcellerie, les mutations. Elle l’empêche de succomber aux tentations malignes et de basculer dans les ténèbres. L’Inquisition est une organisation complexe qui doit impérativement travailler dans la clandestinité. Le mystère et la peur sont des instruments essentiels à la réussite de ses missions, et les Inquisiteurs apprennent rapidement à en faire bon usage. Les émissaires de l’Inquisition sont redoutés du peuple qui les considère comme des oiseaux de malheur dont la venue signifie la disparition d’êtres aimés ou la découverte de cultes abominables. Les Gouverneurs Planétaires, les Nobles des grandes familles impériales et les chefs de guerre eux-mêmes blêmissent à la simple mention de la présence d’un Inquisiteur, et ils ont bien raison, car tout le monde a des secrets inavouables à cacher.

Comme les autres Adepta, l’Inquisition est un inextricable faisceau de responsabilités et de pouvoirs entrecroisés, de secrets et de contradictions. La très grande autonomie dont jouissent la plupart des Inquisiteurs ainsi que la nature confidentielle de leurs opérations ne font qu’envenimer la situation. La puissance et le savoir de l’Inquisition s’appuient sur une infinité de rouages et dissimulent bien des abysses secrets. Pour la plupart, les Acolytes ignorent presque tout de l’organisation à laquelle ils appartiennent, à part quelques notions sur sa structure de base. Il en est même qui ne savent absolument rien de l’ordre monolithique et subtilement complexe auquel ils appartiennent.

L’Inquisition est souvent décrite comme la main gauche de l’Empereur. Les agents de cette organisation hermétique ne sont liés à aucune loi, aucune autorité exceptée la leur. La mission spécifique de l’Inquisition est d’enquêter sur toute menace potentielle risquant de mettre en danger l’avenir de l’Humanité, et de prendre toute mesure qu’elle considère nécessaire pour divulguer et détruire ces menaces. Les manœuvres Xenos, la déviance génétique, la corruption des politiciens, les machinations perfides de Gouverneurs Planétaires, l’incompétence, la trahison et l’hérésie suffisent à maintenir l’Inquisition pleinement occupée.

L'Inquisition

« Ces temps ont vu de telles calamités, et les attaques des hérétiques ont été si virulentes, qu’il ne subsiste pas une seule partie de notre profession de foi sacrée et déterminée qui n’ait été souillée par un quelconque de leur agissements, certainement à l’instigation d’ennemis de la race humaine. C’est pourquoi le Très Sainte Inquisition a fait de la condamnation des principaux errements des hérétiques de notre temps son devoir particulier, et entend enseigner et prêcher la véritables Doctrine Impériale. Ainsi donc Elle condamne, décrète et profère Ses anathèmes. »
- Déclaration du début de mandat du représentant de l’Inquisition au sein du Senatorum Imperialis.
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Au Nom de l’Immortel Empereur de l’Humanité…

De l’intérieur comme de l’extérieur, l’Imperium est assailli par d’innombrables ennemis. Les convoitises de Xenos impurs, l’influence néfaste des Puissances de la Ruine et de leurs adorateurs dévoyés, les révoltes planétaires, la mutation, les Psykers non contrôlés, les dignitaires impériaux séditieux, ainsi que d’autres menaces œuvrent en permanence à la chute de l’Imperium, et par la même à l’extinction de l’espèce humaine. L’Imperium subsiste pourtant dans cet univers hostile, et l’Humanité avec lui.

L’Inquisition en est une des nombreuses raisons. Connue comme "la main gauche de l’Empereur", l’Inquisition opère dans tout l’Imperium et au-delà, pour contenir et éradiquer les forces qui voudraient contester à l’Humanité sa domination sur les étoiles.

Les Inquisiteurs ont toute licence de se déplacer et d’agir comme bon leur semble afin d’assurer la survie de l’Imperium. L’insigne de leur fonction leur ouvre toutes les portes, et même les Gouverneurs Planétaires doivent se plier à leurs demandes sans délai ni résistance pour ne pas risquer d’être immédiatement considérés eux-mêmes comme suspects. Peu leur importe la vilenie de certains actes si ceux-ci peuvent préserver l’intégrité de l’Imperium : à cette fin, les Inquisiteurs peuvent mettre à mort des planètes entières.

Les membres de l’Inquisition varient énormément de par leur apparence physique, leurs méthodes et leur mentalité. Certains agissent seuls et en secret, à l’abri des regards du commun des mortels, tandis que d’autres opèrent ouvertement, entourés d’une escorte de dizaines d’agents et d’Acolytes. Ils ont en commun de n’en répondre qu’à leur Ordo, chaque Ordo n’en répondant qu’à l’Empereur. Leurs actes ne peuvent être vérifiés par aucun Adeptus, et ils sont fanatiquement dévoués à la protection de l’Imperium. Même le citoyen impérial le plus honnête et consciencieux sera pris de sueurs froides en apprenant que l’Inquisition rôde dans les parages, un état de fait qui convient parfaitement aux Inquisiteurs.

En termes généraux, l’Inquisition peut être considérée comme une organisation féodale. Au point le plus bas de la pyramide, une multitude d’esclaves travaillent dur à consolider les bases de cet échafaudage complexe d’obligations et d’influences. Au sommet de la pyramide trône le Maître de l’Humanité tout entière, l’Empereur-Dieu, au nom duquel tous les actes trouvent leur justification. Entre ces deux extrémités se répartissent toutes sortes de bureaux, de fiefs, de rangs et de privilèges auxquels certains des Acolytes pourront peut-être un jour prétendre.

Au plus bas niveau, ceux qui sont au service de l’Inquisition n’en sont généralement pas conscients. Ces agents extérieurs se doutent parfois qu’ils travaillent pour une société secrète, mais ils supposent le plus souvent qu’il s’agit d’une organisation très banale : un syndicat du crime par exemple, un ordre religieux ou une brigade criminelle gouvernementale (évidemment, sur certaines planètes, ces différents organismes ne font qu’un). Ces individus ne sont pas considérés comme des Acolytes de l’Inquisition : ce ne sont que des pions, des employés ou des agents destinés à être mis en jeu sur l’échiquier des opérations, puis abandonnés ou sacrifiés à volonté. À leur manière, ils peuvent jouer un rôle important mais ils ne connaîtront jamais la véritable nature de leurs actes.

La situation d’un Acolyte est radicalement différente. L’Acolyte sait parfaitement qu’il sert l’Inquisition. Il a eu l’occasion de rencontrer son maître au moins une fois au cours de sa carrière. On le considère comme un espoir, un individu dont le potentiel lui permet d’espérer accéder un jour au statut d’Inquisiteur à part entière. Bien qu’il démarre très bas dans la carrière et, qu’à ce stade, il soit aussi interchangeable que n’importe quel agent extérieur de l’Inquisition, il possède ce petit quelque chose en plus qui le place à part. Cela peut être une compétence très particulière, un talent extraordinaire, un destin marqué par une prophétie, la chance de s’être trouvé au bon endroit au bon moment ou simplement un trait de caractère qui, d’une manière ou d’une autre, a su plaire à son Inquisiteur.

En progressant au service de son maître, à mesure qu’il acquerra des compétences, de l’expérience et que son nom sera de plus en plus associé au succès, l’Acolyte prendra graduellement de la valeur aux yeux de l’Inquisiteur. Ceux qui ont fait leurs preuves reçoivent des missions plus importantes et accroissent leur savoir. Ces Acolytes de confiance peuvent finir par diriger des groupes d’Acolytes ou d’agents extérieurs et leur Inquisiteur va parfois jusqu’à leur demander d’évaluer des recrues potentielles. Avec le temps, leur maître finira peut-être par considérer qu’ils sont mûrs pour entamer la longue et difficile formation qui leur permettra d’aspirer à devenir Inquisiteurs à leur tour.

Les Inquisiteurs sont beaucoup moins nombreux que leurs Acolytes ou leurs agents extérieurs, pourtant ils sont le cœur et l’âme inébranlables de l’Inquisition. Ces individus farouchement indépendants, tous extraordinairement différents les uns des autres, sont le moteur qui fait avancer la grande organisation en traquant toutes les infamies de l’univers afin de les anéantir. Il existe une immense variété d’Inquisiteurs, qui disposent tous de pouvoirs quasi illimités. Chacun contrôle un réseau aussi subtil que complexe, composé de ses agents, de ses Acolytes, de ses ressources, de ses ressorts d’influence et de ses contacts. Chacun de ces réseaux est un microcosme au fonctionnement très similaire à celui d’une Inquisition en miniature et serait parfaitement capable de fonctionner en autarcie si le besoin s’en faisait sentir. Néanmoins, on ne peut que ressentir une certaine inquiétude à l’idée du genre de circonstances qui pourraient rendre une telle isolation nécessaire.

Dans l’Inquisition, les chaînes de commandement sont nébuleuses, au mieux, mais le représentant Inquisitorial auprès des Hauts Seigneurs de Terra est peut-être celui qui symbolise le mieux la puissance considérable de cette organisation. Le rôle du représentant est d’observer les fonctionnements de l’Imperium et d’informer les Hauts Seigneurs des plus terribles menaces identifiées par l’Inquisition. Les circonstances qui président à la nomination d’un Inquisiteur en tant que représentant restent très mystérieuses et ce représentant change constamment. Un Inquisiteur a rarement l’occasion de servir deux fois de suite au conseil des Hauts Seigneurs. Ce représentant ne saurait être considéré comme le chef de l’Inquisition car nul ne peut se prétendre le maître de tous les Inquisiteurs, opiniâtres et dispersés comme ils le sont tous. Le représentant est tout au plus considéré comme un consultant autorisé à murmurer ses recommandations aux oreilles des Hauts Seigneurs et, à travers eux, à celles de l’Empereur Lui-même. Au-delà de cette structure très simple, l’Inquisition est agencée en groupements, institutions et affiliations peu structurés qui ne font que troubler encore un peu plus les eaux perfides de la grande organisation. Ces Ordos, Conclaves et Factions sont aussi divers que ceux qui les composent. Nul ne saurait dire si ce sont ces structures disparates qui ont modelé les Inquisiteurs pour en faire les individus dissemblables qu’ils sont aujourd’hui ou si c’est le contraire qui s’est produit, mais la question fait l’objet de furieux débats.

La Main de l'Empereur

Organisation Inquisitoriale.
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L’Imperium est au bord de la destruction. Encerclée de tous côtés de menaces incompréhensibles et tentée par l’attrait de la connaissance interdite, l’Humanité n’est qu’à un pas de l’extermination.

Ce sort n’est évité que par la vigilance ininterrompue de l’Inquisition, des agents inébranlables qui protègent l’Humanité des terreurs des étoiles et des traîtres inconscients en son sein.

L’Inquisition est l’organisation la plus puissante des nombreuses branches qui composent l’Imperium. Ses agents, les Inquisiteurs, inspirent autant la peur que le respect. Ils sont des mythes de chair et de sang, des êtres implacables qui descendent des cieux pour juger le mutant, le traître et l’hérétique. Rare le citoyen qui n’appréhende pas le regard acéré d’un Inquisiteur et qui n’éprouve pas la plus grande terreur en sa présence. Tous les citoyens impériaux, des plus pauvres des hommes aux plus riches des Nobles, ont entendu les récits de la mort et de la destruction, de l’œil qui voit et condamne en toute impunité. Ceux qui ont croisé le chemin d’un Inquisiteur et survécu pour en parler sont rarement désireux d’attirer à nouveau son attention.

Les Inquisiteurs ont une apparence et un comportement aussi variées que la myriade de menaces auxquelles ils sont confrontés. Ils vont des jeunes fanatiques ardents aux vieux vétérans qui ont combattu dans l’obscurité pendant des siècles. Certains portent des robes ostentatoires et des symboles de leur allégeance, tandis que d’autres évitent les pièges du statut. Les Inquisiteurs possèdent généralement un large éventail d’armes et de matériel de guerre, de manière à être prêts à affronter toute menace à laquelle ils pourraient être confrontés. Certains Inquisiteurs utilisent des armes extravagantes, prises sur des ennemis vaincus : du matériel exotique, des fusils extraterrestres et des armes possédées par des Démons.

Les Inquisiteurs eux-mêmes se soucient peu de la moralité, et n’ont que faire des nombreuses lois et procédures de l’Imperium, sauf quand ils choisissent de les utiliser. Ils sont la main gauche de l’Empereur alors que l’Adeptus Terra est sa droite et jugent toutes les organisations de l’Imperium. En effet, un Inquisiteur est isolé du reste de l’Humanité par tous les moyens. Par une ancienne tradition, son autorité vient directement de l’Empereur Lui-même ; il n’y a pas de hiérarchie à laquelle il doit répondre, et il n’est redevable qu’à ses semblables. De plus, un porteur du Sceau Inquisitorial peut réquisitionner n’importe quel serviteur de l’Imperium pour l’aider dans sa mission, du plus petit des clercs aux Chapitres entiers de Space Marines en passant par les vaisseaux de la Marine Impériale.

La survie est le seul objectif pour lequel les Inquisiteurs se battent ; pas la survie personnelle, car ils comprennent, plus que n’importe qui, qu’une vie n’a pas de valeur lorsqu’elle est comparée à l’échelle galactique. Un Inquisiteur ne cherche rien de moins que la perpétuation de l’Humanité. C’est un pragmatisme sans cœur, si inflexible et si fervent qu’il éclipse la foi du plus dévot des adeptes de l’Ecclésiarchie. L’Inquisiteur est un défenseur de la vérité absolue. À ses yeux, la tradition est sans importance, des décennies d’existence irréprochable ne comptent pour rien et l’ignorance n’a pas d’importance. Les actes sont l’obsession de l’Inquisiteur, et leurs conséquences les plus insignifiantes sont à sa charge.

« L’innocence ne prouve rien. »
- Devise gravée au fronton des grandes portes de la spire du Conclave Calixis.

Bien qu’instruits, les Inquisiteurs ne possèdent pas une réserve complète de connaissances et de certitudes, car même les plus voyageurs et les plus expérimentés de leur pairs ne détiennent qu’une fraction de la sagesse de l’Empereur. Bien qu’il y ait des milliers d’Inquisiteurs disséminés dans l’Imperium, les menaces qui pèsent sur l’Humanité sont dix fois plus nombreuses que ne le pourraient espérer une victoire durable, voire un répit significatif. Les Démons vocifèrent au-delà de la lumière de l’Empereur, attendant l’heure où l’obscurité la noiera. Les Xenos se rapprochent, subvertissent et détruisent des mondes entiers. Et pendant ce temps, les obstinés, les insensés, les égarés et les arrogants au sein des rangs de l’Humanité travaillent sans le savoir à leur propre destruction. Toutes ces menaces doivent être combattues et contenues, par tous les moyens nécessaires, et seuls les Inquisiteurs ont l’ampleur de la vision et l’autorité nécessaires pour le faire. Lorsqu’un Gouverneur Planétaire ou un commandant militaire ne pourrait percevoir qu’une insurrection à écraser, un Inquisiteur reconnaîtra l’hérésie dont cette rébellion n’est qu’un symptôme. Il aura les contacts et les ressources nécessaires pour éliminer les conspirations extraterrestres, la corruption bureaucratique et les déviances génétiques qui se cachent dans les Chapitres Space Marines jusqu’ici irréprochables.

Si assez perspicace, un Inquisiteur sera capable de détecter un désastre naissant à travers l’analyse ou l’instinct, excisant le cancer avant qu’il ne prenne racine, que ce soit en personne ou par le scalpel de l’Officio Assassinorum. Trop souvent, cependant, ses efforts sont consacrés à un cataclysme qui a déjà commencé, qui ne peut prendre fin que par la masse de la Garde Impériale ou par l’horreur de l’Exterminatus. Il n’y a pas de limites pour un Inquisiteur dans la poursuite de son devoir, ni de sanction trop extrême. Il sait qu’il vaut mieux qu’un milliard d’âmes irréprochables périssent aux côtés d’un seul fugitif coupable, si cela permet de mettre fin à la menace. La plupart des Inquisiteurs se désolent du meurtre qu’ils commettent pour la cause de la survie ; ils pleurent chaque mort et ne s’endurcissent qu’en sachant que l’acte a servi un but plus grand. D’autres sont devenus si émotionnellement cautérisés qu’ils ne pensent plus à la question, la balayant de leurs pensées. Pourtant, il y a parfois des actes de pitié pour équilibrer ceux du meurtre. Les Inquisiteurs ne sont pas aveugles à la possibilité de la rédemption. La vertu dans le présent peut parfois l’emporter sur les maux du passé, même si ces récupérations sont rares.

Peuvent d’hommes peuvent croire que les moyens sont plus importants que la fin, mais ceux qui portent le Sceau Inquisitorial le savent mieux que quiconque. Peut-être qu’à un autre moment - un autre endroit - les hommes et les femmes de l’Inquisition seraient-ils considérés aussi monstrueux que les menaces auxquelles ils s’opposent, mais les juger comme tels revient à négliger une vérité brutale : la moralité et la compassion sont des luxes que l’on peut s’offrir. Même si elles sont responsables d’atrocités, les Inquisiteurs sont les héros dont leur époque a besoin.[1]

Histoire de l'Inquisition

Il ne faut pas s’étonner que le passé de l’Inquisition reste secret. Les Inquisiteurs eux-mêmes n’ont qu’une compréhension partielle sur la façon dont leur organisation a été fondée et doivent composer sur des centaines de légendes disparates et contradictoires. En effet, il existe une branche au sein de l’Inquisition - l’Ordo Originatus - dédiée à l’inspection de dix millénaires de mythes, d’exagérations et de mensonges. C’est une tâche difficile, rendue impossible par l’opposition de l’Ordo Redactus, qui concentre ses propres efforts pour obscurcir délibérément le passé, de peur que les ennemis de l’Humanité ne découvrent un avantage en connaissant les origines de l’Inquisition.

Ce dont presque toutes les légendes s’accordent, c’est que l’Inquisition a été fondée par Malcador le Sigillite à la demande de l’Empereur. L’histoire raconte que, dans les derniers jours de l’Hérésie d'Horus, Malcador a amené quatre hommes et femmes devant l’Empereur, des individus d’une loyauté sans faille, ayant une détermination et une force d’esprit, qui Lui serviraient fidèlement dans les années à venir. Au-delà de ce fait, les légendes divergent, attribuant de nombreuses identités à chacun des quatre - certaines ridicules, beaucoup crédibles et toutes totalement non démontrables.

Bien que l’on sache que l’Inquisition existe, ses actions sont impossibles à retracer. Les dossiers sont scellés, restreints ou simplement détruits. Les témoins sont réduits au silence, subissent un effacement de la mémoire télépathique ou sont massacrés. Pourtant, les signes sont là pour ceux qui savent les chercher. De nombreux érudits impériaux supposent que l’Inquisition a joué un rôle central dans des événements aussi importants que la Seconde Fondation, la Décollation et la Chute de Nova Terra.

Il y a des lacunes dans les documents officiels qui indiquent que des branches entières de l’Adeptus Terra ont été passées au fil de l’épée dans le passé et qui, sauf l’Inquisition, a le pouvoir de faire une telle chose, et de dissimuler l’acte par la suite ? La plupart de ceux qui recherchent le passé de l’Inquisition n’ont pas de preuves et ceux qui en découvrent ont tendance à disparaître. Certains d’entre eux attirent l’attention d’un Inquisiteur, leurs compétences étant jugées aptes à faire progresser les objectifs de l’Inquisition. La plupart périssent simplement, leurs corps sans vie découverts plus tard dans des situations si accablantes que leur personnalité est remise en question.

L’Inquisition veille sur l’Imperium - ces membres ne veulent pas être observés en retour.[2]


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Les Ordos de l'Inquisition

« L’Inquisition est composée d’une centaine d’écoles de pensée différentes, toutes divisées par un même but. »
- Seigneur Inquisiteur Nihilus.
Accès Refusé

Toute information concernant les Démons est sévèrement contrôlée dans l’Imperium, à l’exception des avertissements inquiétants et abstraits qui assaillent les fidèles lors de chaque rite religieux. Ceux qui posent le regard sur un Démon ont peu de chance de survivre à l’expérience et même s’ils en réchappent, leur santé mentale sera tellement ébranlée que leurs récits seront considérés comme les divagations de déments. Cependant, il arrive que l’Imperium doive opposer ses armées à celles du Chaos : les Forces de Défense Planétaire, la Garde Impériale et les Space Marines ne se contentent alors pas d’observer ces créatures : ils les affrontent sur le champ de bataille.

Même s’ils en sortent victorieux, leurs vies restent dans la balance. Ils seront soumis aux investigations les plus poussées pour s’assurer qu’ils n’ont pas subi la moindre trace de corruption. De nombreuses milices planétaires et unités de la Garde Impériale ont dû être ainsi brutalement purifiées, souvent à l’aide de bombardements orbitaux, afin d’éviter qu’elles ne répandent la souillure démoniaque par inadvertance. Les archives et les enregistrements sont alors altérés pour que l’unité semble avoir péri honorablement au combat ou s’être perdue pendant un transit warp. Occasionnellement, des populations entières ont dû être éliminées, tandis que d’autres recevaient la grâce cruelle d’une isolation forcée, de l’exil ou de l’emprisonnement.

Seuls les membres de l’Adeptus Astartes sont épargnés par ces purges systématiques. Après avoir affronté un ennemi démoniaque, une troupe de Space Marines est examinée par ses chapelains à la recherche de signes de souillure. Tous les hommes atteints sont sujets à de longs rituels de purification et d’expiation. Quand un Astartes est témoin d’horreurs telles qu’il craque malgré sa vaillance, il peut subir un lavage de cerveau, puis être entraîné de nouveau. Néanmoins, il devra réapprendre les tâches les plus simples et ne sera plus jamais le guerrier qu’il était auparavant.

Les principales unités administratives de l’Inquisition sont ses trois grands Ordos. La plupart des Inquisiteurs appartiennent à l’un d’entre eux. Chaque Ordo est un groupe qui se voue à lutter contre une menace particulière. Après des millénaires de spécialisation, chacun d’eux est devenu une arme parfaitement affûtée, entièrement dévouée à l’élimination de tous ceux qui pourraient avoir le désir de se dresser contre l’Humanité.

L’Inquisition (et par extension ses Inquisiteurs) est organisée en plusieurs grands groupes successifs. Le premier et le plus important est celui des Ordos : l’Ordo Hereticus, l’Ordo Xenos et l’Ordo Malleus. La plupart des Inquisiteurs, mais pas tous, fixent leur attention sur l’une de ces menaces et déclarent leur allégeance à l’Ordo correspondant, où y sont incorporés en raison de leurs efforts dans ce domaine. Chaque Ordo est un groupe qui se voue à lutter contre une menace particulière et s’oppose à l’un des trois ennemis principaux de l’Imperium : les hérétiques, les Xenos et les Démons, respectivement. Il y a bien sûr d’autres Ordos, dédiés à d’autres domaines d’intérêt impérial, mais aucun n’est aussi vaste ou aussi puissant que ces trois-là. Après des millénaires de spécialisation, chacun d’eux est devenu une arme parfaitement affûtée, entièrement dévouée à l’élimination de tous ceux qui pourraient avoir le désir de se dresser contre l’Humanité. Il est toutefois important de noter que bien que les trois Ordos principaux attirent des individus souhaitant combattre certains ennemis, ils ne prédisposent pas leurs Inquisiteurs à une quelconque unité. Par exemple, la philosophie sur le combat contre les Xenos peut varier énormément entre deux Inquisiteurs de l’Ordo Xenos.

Les Ordos peuvent être vus comme des branches spécialisées de l’Inquisition, constituées d’individus expérimentés qui sont passés experts dans l’art de combattre l’une des menaces qui pèsent sur l’Imperium. Si les Ordos diffèrent dans leurs méthodes et leur organisation d’une région à l’autre de l’Imperium, ils ne sont pas aussi formalisés que les grandes institutions de l’Adeptus Terra. Il faut savoir que l’appartenance à l’un des Ordos n’empêchera pas un Inquisiteur de s’impliquer dans des affaires qui relèvent d’un autre Ordo. Il n’existe pas de lignes de démarcations formelles et les Inquisiteurs enquêtent et agissent où ils veulent. Même si un Inquisiteur appartient à l’ordre des Chasseurs de Démons de l’Ordo Malleus, il pourra tout de même s’en prendre aux Xenos et aux Mutants avec la même ferveur. L’appartenance à un Ordo est le signe d’une affinité spéciale pour la lutte contre un type d’ennemis particuliers, mais il ne restreint en rien les impératifs du devoir d’un Inquisiteur. En fait, beaucoup d’Inquisiteurs considèrent qu’il serait tragique de délimiter et de compartimenter la lutte contre les ennemis de l’Humanité, tant les frontières entre ceux-ci sont floues et fluctuantes. Une épidémie de mutations peut en effet résulter d’une infestation Xenos, de même, une hausse de la natalité Psyker au sein d’une population donnée peut être le signe avant coureur d’une incursion imminente du Warp.

Le degré auquel un Inquisiteur s’implique dans la lutte contre l’adversaire associé à son Ordo dépend grandement de la situation générale de la région. De nombreux Inquisiteurs sont entourés de tellement d’ennemis qu’ils doivent répartir leurs efforts entre ces différentes cibles. Les plus expérimentés d’entre eux, cependant, se trouvent progressivement amenés à combattre un adversaire spécifique, leurs enquêtes et leur perspicacité hors du commun les conduisant tout naturellement dans cette direction.

L’appartenance à un Ordo particulier permet d’accéder aux ressources que ses membres veulent bien mettre en commun. L’essentiel de ces ressources prend la forme de savoirs secrets, thésaurisés par les membres de l’Ordo et jalousement gardés par lui. Puisqu’un membre d’un Ordo bénéficie d’un accès unique et privilégié à ces connaissances, le fait de le quitter pour en rejoindre un autre est considéré comme une trahison. Même si les membres du nouvel Ordo accueillent le nouveau venu les bras ouverts, ceux de l’ancien ne lui feront jamais plus confiance et l’essentiel du savoir auquel il avait accès lui sera à tout jamais interdit. Ayant changé plusieurs fois d’allégeance, certains Inquisiteurs se retrouvent mis au banc du système des Ordos, mis à l’index et stigmatisés par leurs pairs d’antan.

Certains Inquisiteurs arborent des signes qui, pour l’initié du moins, disent clairement leur affiliation. Un Inquisiteur servant l’Ordo Malleus peut se présenter comme un "Chasseur de Démons", et revêtir son armure d’or couverte de sceaux de pureté et de textes sacrés d’abjuration conte les entités du Warp. Les Inquisiteurs de l’Ordo Hereticus peuvent ressembler aussi bien à des dignitaires de la foi impériale qu’à des membres de l’Inquisition. Les Chasseurs de Xenos de l’Ordo Xenos peuvent partir en mission dans une combinaison environnementale blindée pour se prémunir du moindre risque de contamination Xenos. La grande majorité des Inquisiteurs, quoi qu’il en soit, n’affichent pas de signes apparents de leur appartenance, préférant n’offrir aucun indice sur leur identité à leurs ennemis.

L'Ordo Hereticus

« Un hérétique peut accéder à la vérité et chercher la rédemption. Il peut-être pardonné pour ses fautes passées et être absous par la mort. Un traître ne pourra jamais être pardonné. Un traître ne trouvera jamais la paix, ni dans ce monde, ni dans l’autre. Il n’y a rien, dans tout l’univers, de plus misérables et de plus haïssable qu’un traître. »
« Nous sommes en guerre contre des forces trop terrifiantes pour être comprises. Nous ne pouvons nous permettre le luxe de la pitié envers ces victimes trop faibles pour avoir choisi la bonne voie. La pitié nous détruit : elle nous affaiblit et sape notre résolution. Nous devons chassez de tels sentiments, ils sont indignes d’Inquisiteurs au services de l’Empereur. Louez Son nom car dans notre résolution nous ne faisons que refléter Sa volonté. »
- Inquisiteur Enoch,
Les Châtiments des Derniers Jours.

En termes de taille, c’est le plus grand des trois Ordos et ses Inquisiteurs traquent l’ennemi au cœur même de la population de l’Imperium. Les membres de l’Ordo Hereticus sont parfois appelés "Chasseurs de Sorciers" ou "Répurgateurs" à cause de la priorité qu’ils accordent à l’arrestation des Psykers. Les Mutants, les rebelles et les hérétiques font également partie de leurs objectifs. L’Ordo n’éprouve pas le moindre scrupule à agir contre les membres des autres Adepta. Bon nombre de Technoprêtres corrompus ou de Cardinaux renégats du Ministorum ont trouvé la mort aux mains d’un Répurgateur.

Ceux qui connaissent l’existence des Chasseurs de Sorcières les voient comme de sinistres gardiens de l’Humanité, des figures protectrices vouées à défendre leurs concitoyens contre la sorcellerie, l’hérésie et la mutation. Un Chasseur de Sorcières traque ceux qui pratiquent les arts interdits et blasphèment contre l’Empereur, aussi bien que les membres de l’Ecclésiarchie qui détournent Sa voie à leur propre profit. Les Chasseurs de Sorcières sont des individus souvent effrayants, incorruptibles et purs, qui punissent toute forme de déviance par un châtiment sévère mais juste. Ils sont impitoyables dans leur traque des ennemis de l’Imperium, et si des milliers d’innocents ont parfois été massacrés dans la foulée, il s’agit souvent de pertes négligeables en comparaison du prix de l’échec.

L’Ordo Hereticus en appelle souvent à des forces telles que la Garde Impériale ou l’Adeptus Arbites afin qu’elles l’épaulent dans l’accomplissement de son devoir. Lorsque des forces armées sont dirigées par un Répurgateur, on trouve souvent des Sœurs de Bataille dans leurs rangs. Voilà bien des siècles, à la suite de l’Âge de l'Apostasie, l’Adepta Sororitas nouvellement reformé et l’Ordo Hereticus conclurent un accord selon lequel ces deux organisations s’engageaient à se porter une assistance mutuelle dans leur combat contre les ennemis de l’Empereur. Les termes de cet accord, qui fut signé lors du Synode de Nephilim, sont aujourd’hui encore environnés de mystères. Certains Inquisiteurs murmurent que les Sœurs de Bataille et l’Ordo Hereticus appliqueraient un plan secret, seulement compris dans sa totalité par quelques Seigneurs Inquisiteurs et Chanoinesses de la Sororitas. Que cela soit vrai ou non, un Chasseur de Sorciers trouvera toujours des alliées chez les Sœurs de Bataille et ces deux organisations collaborent étroitement.

Les Inquisiteurs de l’Ordo Hereticus sont généralement des personnages dotés d’une volonté de fer. Certains d’entre eux portent des Coiffes Psychiques spécialement conçues pour annuler les effets des sorcelleries hostiles qui pourraient être dirigées contre leur esprit ou leur personne. D’autres préfèrent s’en remettre au soutien de l’Empereur et psalmodient des litanies de protection et de haine lorsqu’ils montent à l’assaut contre des Psykers renégats. Comme les membres des autres Ordos de l’Inquisition, les Répurgateurs n’hésitent pas à s’adjoindre les services d’individus dotés de pouvoirs psychiques, pourvu que ceux-ci aient été convenablement assermentés. Aussi surprenant que cela puisse paraître, de nombreux Inquisiteurs de l’Ordo Hereticus sont capables d’utiliser les disciplines psychiques.

Malheur au sorcier pourchassé par l’un de ces Inquisiteurs car ceux-ci sont particulièrement connus pour le zèle qu’ils mettent à accomplir leur mission. Peut-être est-ce parce qu’ils sont terriblement conscients des redoutables dangers qui se tapissent dans les replis du Warp ou peut-être cela provient-il de leur formation. Quoi qu’il en soit, ces Psykers Répurgateurs ne connaissent aucune restriction dans leur croisade contre les dégénérés et les corrompus.

Certains membres de l’Ordo Hereticus se spécialisent dans l’identification et l’éradication des Mutants. Ils peuvent disposer de nombreuses cellules d’Acolytes de natures extrêmement variées, depuis des escouades de soldats armés de lance-flammes, endurcis par la vie dans les Ruches et entraînés au nettoyage de vastes zones infectées, jusqu’à des cellules d’assassins spécialisés dans les opérations de précision, formés à faire disparaître et remplacer les personnalités politiques importantes qui succombent aux artifices des Dieux Sombres. Dans la plupart des cas, les Inquisiteurs de l’Ordo sont moins préoccupés des Mutants eux-mêmes (qui représentent généralement un problème relativement simple à traiter) que des causes de leurs mutations car une soudaine vague de mutations peut être le signe avant-coureur d’un terrible événement, le symptôme d’une recrudescence d’activité au sein d’un culte, ou simplement, la manifestation des inexplicables caprices des Puissances de la Déchéance. Quelle que soit la raison de cette anomalie, l’Ordo Hereticus exigera une enquête et une purge et cela le conduira parfois à s’impliquer dans des événements de grande envergure, tels que l’assassinat d’un chef d’État, l’assainissement d’une région empoisonnée par des polluants corrompus ou même une véritable guerre.

De temps à autre, l’Ordo doit affronter un individu ou un phénomène suffisamment puissant pour représenter de sérieuses menaces. Ces menaces peuvent être de natures aussi diverses que l’apparition d’un Psyker aux pouvoirs sans précédent, d’un Mutant aux capacités terrifiantes ou même l’insoumission d’un Gouverneur qui refuse d’entreprendre les indispensables pogroms. Lorsque cela se produit, l’Ordo Hereticus excommunie la personne incriminée, l’excluant ainsi de la race humaine, puis la traque avec une effrayante efficacité. Les Répurgateurs n’hésitent pas à enrôler tous les alliés qui leur paraissent nécessaires, des Sœurs de Bataille aux membres des autres Adepta en passant par les serviteurs d’un autre Ordo. Ils sont prêts à tout pour anéantir l’organisation ou la personne excommuniée, même si cela doit les obliger à lancer la Garde Impériale contre la population. Mieux vaut la disparition de mille vies innocentes que tolérer la propagation de la corruption.

En plus des menaces extérieures que sont la sorcellerie et la mutation, l’Ordo Hereticus doit surveiller l’Ecclésiarchie pour s’assurer qu’un tyran, tel que le fut Vandire, n’en émergera pas pour conduire l’Imperium dans un nouvel Âge de l’Apostasie. Côtoyer de si près le Ministorum comporte néanmoins des pièges, et il arrive que certains Inquisiteurs succombent à l’attrait que représentent les immenses richesses matérielles et le prestige de cette organisation. Il est arrivé qu’un Inquisiteur de l’Ordo Hereticus fustige l’un de ses collègues devenu laxiste et ayant permis à des membres de l’Ecclésiarchie de déclarer des Guerres de Religion dans un but personnel.

De tous les départements de l’Inquisition, c’est peut-être l’Ordo Hereticus qui se préoccupe le plus de la situation de l’Imperium dans son ensemble. Ses membres sont les bergers d’un troupeau innombrable et, de ce point de vue, les individus n’ont que peu d’importance par rapport à la masse. L’Imperium comprend des milliards d’âmes dont chacune est un Psyker, un Mutant ou un rebelle en puissance.

L’Ordo Hereticus combat sur une multitude de fronts, sans relâche, sans jamais disposer du moindre indice sur l’endroit d’où surgira la prochaine hérésie. Tandis que certaines cellules d’Acolytes ou d’Inquisiteurs bien particulières peuvent s’autoriser le luxe de n’avoir à se soucier que d’une situation locale, les érudits et les Maîtres des Ordos examinent les événements avec beaucoup de distanciation. Ils pensent en termes de systèmes stellaires et de secteurs plutôt qu’en termes de planètes ou de pays. Cette attitude lointaine et impersonnelle peut sembler abominable aux yeux de certains observateurs, mais pour les membres de l’Ordo Hereticus, c’est une nécessité si l’on veut protéger l’Humanité d’elle-même.

Les Sœurs de Bataille

Les Sœurs de Bataille sont les chambres militantes de l’Ordo Hereticus, plus connues sous l’appellation officielle d’ordres militants de l’Adepta Sororitas. Entre autres devoirs, elles sont chargées de pratiquer des opérations de purification au sein des institutions impériales, de persécuter les Ecclésiastes apostats, de garder certains des plus dangereux prisonniers des Ordos et d’assurer la surveillance à bord des redoutables Vaisseaux Noirs. Toutes ces responsabilités, ainsi que des quantités d’autres, sont accordées en toute confiance à ces très saintes servantes de l’Empereur.

L’Adepta Sororitas entretient également des liens étroits avec l’Ecclésiarchie et mène des actions de salut public dans tout l’Imperium. Elle gère notamment les Ordres Hospitaliers, qui fournissent un service medicae à tous les départements militaires de l’Imperium ou presque, et les Ordres Famulus, un réseau de conseillers et de diplomates particulièrement chargés de s’assurer que les Nobles maisons impériales travaillent toutes pour le bien suprême de l’Imperium.

Enfin, on connaît également les Sœurs des Ordres Dialogus, des érudites expertes dans la traduction de textes aussi bien humains que Xenos, saints ou blasphématoires. Les Sœurs de Bataille représentent une puissante force armée vouée à la défense des lieux saints, à la protection des adeptes de l’Ecclésiarchie et à la défense des immenses convois de pèlerins qui sillonnent l’Imperium. Elles combattent également lors de toutes les campagnes impériales de nature religieuse.

L'Ordo Malleus

« Je n’ai aucun conseil à vous donner en ce qui concerne les Démons : l’Empereur sait ce que vous avez fait. Mais même les Psycanon et le broyeur de Démons ne pourront vous protéger contre votre adversaire le moment venu. À quoi sert un Bolter face à la maladie, la peur ou la folie ? À rien ! Seule la foi peut vous sauver. La foi est votre seul bouclier. Face à la dévotion, le Démon perd toute sa force. La foi est le glaive ardent avec lequel nous cautérisons le cancer diabolique du Chaos où qu’il se trouve. »
- Propos attribués au Seigneur Inquisiteur Hephaestos Grudd.
Les faibles seront toujours commandé par les forts. Les forts se révoltent contre leur destin tandis que les faibles courbent l’échine et succombent. Nombreux sont les faibles et encore plus nombreuses sont leurs tentations. Méprisez les faibles qui se laissent commander par le Démon ou le Renégat. N’ayez aucune pitié pour eux et nous laissez pas attendrir par leur cris. Car la mort d’une centaine d’innocents est préférable à la colère de l’Empereur si un seul d’entre eux s’agenouille devant le Démon.
- Premier Livre de l’Endoctrinement.

L’Ordo Malleus est le moins nombreux et le plus soudé des Ordos. Ses Inquisiteurs font partie des femmes et des hommes les plus instruits, les plus incorruptibles et les plus dangereux de la galaxie, des individus exceptionnels qui, depuis dix mille ans, mènent une guerre secrète pour la survie de l’Humanité. Cela vient sans doute du fait que l’Ordo Malleus combat les adversaires les plus meurtriers qui puissent se dresser contre l’Humanité, les manifestations physiques du Chaos : les Démons. Les Démons sont des créatures du Warp, des serviteurs des infâmes puissances qui y résident. Ce sont des entités habitées par la folie et le mal, dont la seule présence engendre la corruption et la mort. L’Ordo Malleus (l’ordre des Chasseurs de Démons) se charge de combattre ces horreurs d’un autre monde. Ses membres risquent le salut de leur âme pour mener ce qui pourrait un jour être l’ultime bataille de l’Humanité contre la démence et la malveillance du Warp.

Les membres de l’Ordo consacrent leur vie à la découverte et à la destruction des entités du Warp, où qu’elles puissent se trouver, et leur combat contre les Démons oblige les Inquisiteurs de l’Ordo Malleus à partager de précieuses informations et à collaborer. C’est le seul Ordo à posséder un quartier général officiel et bien défini : une installation Inquisitoriale située sur l’une des lunes de Saturne. C’est là que sont conservées les immenses archives de l’Ordo, dans de gigantesques bibliothèques emplies de gros volumes méticuleusement bardés de sceaux de protection afin de les immuniser contre la nature aussi pernicieuse que dangereuse des informations qu’ils recèlent. La flotte de l’Ordo Malleus est stationnée parmi les anneaux de Saturne, de même que sa principale forteresse spatiale. C’est là que sont formés les nouveaux Inquisiteurs et que les anciens leur transmettent le savoir qu’ils ont si douloureusement acquis au fil des siècles, face aux plus effroyables et aux plus corruptrices des menaces.

Un Inquisiteur peut disposer de tout citoyen impérial et est entièrement libre de réquisitionner immédiatement des troupes locales si besoin est. Son influence est telle qu’il peut même s’adjoindre les services de l’Adeptus Astartes et mener ainsi une force composée des meilleurs guerriers de l’Imperium, contre ses pires ennemis. Les Chasseurs de Démons de l’Ordo Malleus sont généralement des individus au tempérament très martial. Le plus souvent, ils n’ont confiance qu’en eux-mêmes lorsqu’il s’agit d’exécuter un Démon et ils montent à l’assaut équipés d’armes consacrées et vêtus d’armures renforcées par de puissantes protections psychiques. On a déjà vu des Inquisiteurs de l’Ordo Malleus prendre le commandement d’une armée, chargeant en première ligne contre leurs démoniaques adversaires et insufflant aux hommes qui les entourent le courage d’engager le combat contre les horreurs qui leur font face. Pour assumer leur charge, les Chasseurs de Démons considèrent qu’il est de leur devoir d’être aussi fort par l’esprit que par le corps. Ils se doivent d’être des guerriers incomparables, équipés du meilleur équipement possible et fortifiés par une inébranlable volonté. Certains membres de l’Ordo sont plutôt des enquêteurs que des combattants. Ils se consacrent alors à la recherche du savoir et à la détection des signes d’une possible présence démoniaque. Néanmoins, dès qu’il est question d’anéantir l’un de ces ennemis haïssables entre tous, ils s’avancent aussitôt, armés de leurs marteaux énergétiques sanctifiés et de leurs armures bénies.

La menace que fait peser le Chaos sur l’Humanité surpasse largement les dangers représentés par la plus abominable des races extraterrestres ou la guerre la plus cataclysmique. Étant en partie le reflet noir de l’âme humaine, le Chaos peut trouver refuge dans n’importe quel coin de l’Imperium. Un instant de distraction de la part d’une seule personne peut ouvrir la voie à un million de Démons. Le Chaos peut être comparé à un virus latent présent dans la moindre veine et les moindres tissus de son hôte, une fine membrane l’empêchant de se répandre dans le reste de l’univers. L’éveil psychique d’un Psyker non préparé ou la pratique de rituels impies sont suffisants pour déchirer cette membrane. Et si la plaie n’est pas immédiatement et définitivement pansée, la blessure risque de s’ouvrir davantage et l’infection de s’étendre comme un cancer, conduisant à l’intrusion de redoutables Démons.

Depuis des temps immémoriaux, l’Ordo Malleus s’efforce d’empêcher de tels événements. La corruption d’une zone par les forces du Warp n’est pas purement physique. Même une fois que tous les suppôts du Chaos ont été détruits, le lieu doit être purifié par le feu et exorcisé par de saintes incantations afin d’éviter une résurgence des Puissances Obscures. Pour preuve de la gravité du danger, l’Ordo Malleus n’hésite pas à frapper d’Exterminatus un monde ayant été souillé par son contact, éliminant toute forme de vie par un barrage de bombes cycloniques et virales. Des milliards d’êtres sont ainsi condamnés au trépas, un sort pourtant préférable à celui qui les attendait. Si les forces du Chaos s’emparaient de la galaxie, tous les êtres vivants seraient irrémédiablement corrompus. La mince frontière entre le Warp et l’univers matériel s’effondrerait et les stigmates du Chaos entacheraient tout ce qui autrefois était pur.

Il arrive qu’une intrusion démoniaque soit si importante que même les plus puissants et les plus vertueux Inquisiteurs ont besoin d’aide dans leur tâche. Tout manque de vigilance peut potentiellement conduire à une invasion de créatures émergeant du Warp, avides de se repaître des âmes des innocents. Ainsi, dans sa lutte contre les Démons, l’Ordo Malleus doit pouvoir s’appuyer sur des chambres militantes d’élite à la dévotion sans faille et il peut compter sur l’appui des Chevaliers Gris, seule force capable de repousser une telle infestation. Supérieurs à leurs frères Space Marines de par leurs prouesses et leurs compétences, les capacités des Chevaliers Gris sont telles qu’ils peuvent exterminer des hordes démoniaques qui les dépassent largement en nombre. Spécifiquement entraînés pour affronter les Démons, ce sont peut-être les seuls soldats de l’Imperium qui soient de taille à le faire sans y perdre leur âme. Chacun d’eux possède une capacité psychique qu’il s’entraîne à utiliser et qu’il améliore jusqu’à devenir capable de protéger son esprit contre la corruption démoniaque. Leurs Armures Énergétiques sont bardées de puissants sceaux de protection contre les Démons et leurs Armes de Force Némésis si caractéristiques sont conçues pour leur permettre de concentrer leur énergie psychique afin de la transformer en une formidable puissance destructrice. Ainsi, brandissant des Armes de Force et des Fulgurants, protégés par leur intraitable foi en l’Empereur, ils représentent les adversaires les plus dangereux auxquels les Démons puissent faire face.

Les Chevaliers Gris ont leur base dans une Forteresse-Monastère installée sur Titan, une des lunes de Saturne, mais ils s’y trouvent rarement car la majorité d’entre eux sont généralement en mission quelque part dans la galaxie : ils se joignent à la suite d’un Inquisiteur de l’Ordo Malleus ou constituent le fer de lance d’une armée menée par un Chasseur de Démons, par exemple. Comme la plupart des Chapitres, les Chevaliers Gris disposent de leur propre flotte et de leur propre soutien logistique mais, à la différence de la plupart, ils ne sont pas complètement indépendants. Ils sont placés sous le commandement de l’Ordo Malleus, seule organisation réellement compétente pour exploiter au mieux le potentiel d’une unité aussi puissante que celle-ci. Aussi loin que remonte l’histoire de ce Chapitre, aucun Chevalier Gris n’a jamais été corrompu par les forces du Warp. Les immenses catacombes des cryptes funéraires de Titan sont la dernière demeure de quelques-uns des plus grands héros que l’Imperium ait connus. Il est certain que sans la vigilance des Chevaliers Gris, l’Imperium aurait déjà disparu depuis des siècles.

Malgré leur compétence et leur dévouement, les Inquisiteurs de l’Ordo Malleus ne sont que de simples mortels. L’un des plus terribles périls qui puisse les menacer est la possible corruption de l’un des leurs et sa mise en esclavage par les puissances qu’il s’était engagé à éradiquer. Tout contact avec les Démons s’accompagne d’un risque constant de corruption, particulièrement du fait que l’Ordo Malleus s’efforce de rassembler tout le savoir possible au sujet de ces entités afin de mieux les débusquer et les détruire. La puissance de ces êtres est si grande que le simple fait d’avoir connaissance de leur existence peut représenter un danger. L’Ordo Malleus exerce une surveillance vigilante sur ses propres membres, à l’affût du moindre signe qui puisse laisser supposer que l’un d’eux soit vulnérable à la corruption ou même déjà lié (sciemment ou non) aux Sombres Puissances.

En dépit de ces précautions, l’Ordo Malleus est souvent obligé de traquer l’un de ses propres agents avant que celui-ci ne puisse utiliser ce qu’il sait au sujet des Démons pour invoquer les horreurs du Warp au lieu de les anéantir. L’un des concepts du courant de pensée Radical est que le Warp représente un immense réservoir de pouvoir qui, s’il pouvait être exploité, permettrait à ses utilisateurs d’ouvrir un nouvel âge d’or pour la race humaine. Certains Radicaux recherchent donc des moyens de contrôler les Démons en les liant à l’aide de rituels interdits d’une grande complexité ou en concluant avec ces entités des pactes fondés sur la conviction que la volonté de l’Inquisiteur et son savoir lui permettront d’échapper à la damnation qui doit fatalement résulter de ce genre de marchés. Certains Inquisiteurs effectuent des recherches sur les sorcelleries engendrées par le Warp que les disciples des Dieux Sombres apprennent des Démons, dans l’espoir de retourner ces diableries contre les ennemis de l’Empereur. D’autres Radicaux cherchent à employer des Armes Démoniaques ou d’autres artefacts de pouvoir, convaincus qu’ils sont que c’est la volonté de l’utilisateur (et non les Démons liés à l’intérieur de ces objets) qui détermine s’ils sont utilisés pour le bien ou le mal. Pour chaque Radical que l’on extirpe des rangs de l’Ordo Malleus, un autre se lève et ose lire un grimoire interdit au lieu de le brûler ou s’empare d’une puissante Arme-Démon au lieu de la détruire. Par une cruelle ironie, ce même savoir essentiel qui permet à l’Ordo Malleus de combattre les Démons peut devenir la plus dangereuse des armes utilisées contre lui par les Dieux Sombres.

Les Chevaliers Gris

Les Space Marines du Chapitre des Chevaliers Gris comptent parmi les plus spécialisés de l’Adeptus Astartes et sont spécifiquement formés à défendre l’Imperium contre la menace du Chaos. Ils sont rattachés de manière permanente à l’Ordo Malleus, et l’on murmure que leur Maître de Chapitre ferait partie du Conclave intérieur de l’Inquisition. Ces guerriers extraordinaires, recrutés auprès des cultures les plus sauvages, étaient tous des Psykers émergents, et seuls les meilleurs ont résisté aux épreuves ardues qui visaient à affermir leur foi, leur force, leur endurance et leur courage.

Les Chevaliers Gris se battent dans des Armures Énergétiques complexes, finement ornementées, en employant des Épées et des Hallebardes gravées de sceaux. Eux seuls peuvent se dresser devant un Démon Majeur avec un quelconque espoir de parvenir à le renvoyer vers le Warp. Les millénaires que les Chevaliers Gris ont passé à combattre les forces du Chaos font d’eux les détenteurs d’un savoir dangereux, compilé à grand peine par les Inquisiteurs de l’Ordo Malleus.

Chacun d’eux porte sur son plastron, enfermé dans un compartiment de céramite, une copie du Liber Daemonica qui renferme leurs rites de bataille consacrés et symbolise l’arme la plus puissante des Chevaliers Gris : une foi inébranlable dans le divin Empereur de l’Humanité.

L'Ordo Xenos

« Les Xenos sont une pourriture immonde, ils doivent être éradiqués de la surface de nos mondes, effacés de la galaxie, exterminés ou qu’ils soient. Toutefois, à l’occasion, ils peuvent s’avérer utiles… »
- Inquisiteur Taarn.
« L’Humanité n’a jamais été seule dans les étoiles. Il y a toujours eu d’autres races dans l’univers. Il n’est ni dans la nature humaine de partager ses mondes avec les Xenos ni dans leur nature de les partager avec l’homme. Il y a donc toujours eu des conflits et des guerres, une suite sans fin de guerres : guerres d’annihilation et de génocide. Les races Xenos sont une abomination. Nous devons les combattre jusqu’à leur dernier souffle ; sans pitié aucune. Même les lieux où ils vivent doivent être craints et évités. Toute trace de leur existence doit être éradiquée de peur que leur souillure fétide ne nous corrompe. »
- Inquisiteur Grunwald,
Ordo Xenos.

Les Inquisiteurs de l’Ordo Xenos protègent l’Humanité contre les attaques prédatrices des Xenos. Pour la plupart des citoyens de l’Imperium, les Xenos sont des abominations, des créatures païennes avides de détruire l’Humanité qui doivent être exterminées pour le bien des humains. La plupart des Inquisiteurs partagent ce point de vue et traquent les Xenos jusqu’à extinction complète s’ils le peuvent.

Certaines de ces races non humaines représentent une menace militaire, car elles envahissent de vastes régions de l’espace impérial, mettant les planètes à sac et massacrant ou asservissant leurs habitants. Les pillards Orks à peau verte et les voraces Tyranides sont les plus redoutables de ces menaces de grande envergure. La Garde et la Marine Impériale sont les deux principales protections contre ces hordes Xenos et les zones de conflits de l’Imperium sont perpétuellement illuminées par les feux des batailles qu’il leur livre. L’Ordo Xenos joue un rôle clé dans ce combat, aussi bien à la tête des forces impériales contre les plus grandes invasions Xenos que grâce à la récupération d’informations et au déploiement de troupes. Lorsqu’il se trouve dans une position semblable, un Inquisiteur doit souvent prendre des décisions susceptibles de coûter la vie à des millions de gens. Pour endiguer la marée Xenos, il doit être psychologiquement préparé à aller plus loin que ne l’oserait le plus insensible des généraux de la Garde ou le plus impitoyable des amiraux de la Marine. Certains des plus grands Inquisiteurs de l’Ordo Xenos, comme le légendaire Kryptmann, ont parfois dû sacrifier des planètes entières pour empêcher les Xenos de s’en emparer.

Cependant, certains Xenos sont bien plus subtils que cela. En un sens, ce sont les plus dangereux car les armées de l’Imperium ne sont d’aucun secours contre de tels ennemis. Il existe des Xenos qui ont la capacité de prendre le contrôle d’êtres humains ou de dissimuler leur présence pour vivre au sein de communautés humaines qu’ils corrompent. Certains cultes dirigés par des Xenos sont parvenus à tenir durant des siècles, réussissant parfois à obtenir un immense pouvoir et un grand prestige pour leurs membres, tirant parti des superstitions et de la nature répressive propres à de nombreux mondes impériaux pour asservir des centaines de milliers d’individus. Les Inquisiteurs de l’Ordo Xenos sont à l’affût des signes révélateurs d’une infiltration de ce type. Lorsqu’ils découvrent une colonie de ce genre, il n’est pas rare qu’ils rallient autour de leur personne un groupe d’Inquisiteurs présent dans le voisinage afin de la détruire. Ce sont souvent d’intraitables investigateurs, qui doivent se préparer moralement à affronter des ennemis inhumains et à ne montrer aucune pitié envers ceux qui fraient avec les Xenos.

Quelques-unes de ces menaces Xenos sont dormantes et n’attendent que le moment propice pour se manifester. Partout dans la galaxie, sur des Mondes Morts et mis en quarantaine, subsistent les vestiges de civilisations Xenos disparues. Il arrive également que quelques individus aient réussi à survivre. Il suffit de l’installation peu judicieuse d’une colonie minière ou d’une expédition inconsidérée pour éveiller une antique monstruosité jusque-là endormie. Pour empêcher cela, de nombreux Inquisiteurs de l’Ordo Xenos se lancent activement dans l’exploration et l’analyse des anciens vestiges des civilisations non humaines, traquant les menaces potentielles au cœur de cyclopéennes métropoles Xenos ou de mondes-sépultures oubliés. Ces Inquisiteurs travaillent habituellement seuls et il va sans dire que l’un des dangers qui les guettent est le réveil de l’horreur qu’ils espéraient maintenir en léthargie.

Bien que la plupart des Inquisiteurs de l’Ordo Xenos soient fermement convaincus que les Xenos doivent être exterminés jusqu’au dernier, tous ne sont pas de cet avis. Selon certains d’entre eux, à partir du moment où une espèce non humaine ne veut aucun mal à l’Imperium et n’entreprend rien contre les intérêts impériaux, la coopération est envisageable. Certaines races Xenos maîtrisent des technologies très supérieures à celles dont dispose l’Humanité (les Jokaeros au physique simiesque, par exemple, qui savent fabriquer d’élégantes Armes Digitales). L’Imperium pourrait tirer parti de relations commerciales avec de telles races. Par ailleurs, les ennemis de certaines races sont également ceux de l’Imperium et des alliances entre forces impériales et Xenos s’avèrent parfois nécessaires. Quelques Inquisiteurs encouragent activement ce type d’alliances, avec la conviction que leur connaissance très développée des méthodes et manières de penser Xenos neutralisent tous les risques inhérents à la collaboration avec ces créatures. Ces opinions sont considérées comme radicales au sein de l’Ordo Xenos et ceux qui les professent courent le risque d’être mis au ban de leur ordre, voire d’être traqués par leurs frères. Il n’en reste pas moins vrai que les contacts qu’un Inquisiteur de l’Ordo Xenos peut avoir avec les races non humaines peuvent parfois lui laisser penser que l’Imperium pourrait utiliser certaines d’entre elles au lieu de les éradiquer purement et simplement.

En plus de l’autorité qu’ils détiennent et qui leur permet de prendre le commandement de forces militaires impériales, les membres de l’Ordo Xenos peuvent également recourir aux chambres militantes de l’ordre : les Space Marines de la Deathwatch. Il s’agit d’un Chapitre assez particulier, car il recrute ses membres dans les autres Chapitres de l’Adeptus Astartes dont les Marines viennent servir dans la Deathwatch pour une période limitée avant de retourner à leur Chapitre d’origine. La plupart des Chapitres Space Marines participent à cet accord ancien : les hommes présentant les meilleures capacités sont affectés pour un temps à la Deathwatch où ils sont formés, équipés et servent comme Chasseurs de Xenos spécialisés sous la férule des Inquisiteurs de l’Ordo. Une escouade de Space Marines de la Deathwatch représente un atout précieux lorsqu’un Inquisiteur décide d’exterminer une colonie Xenos, d’explorer un monde Xenos potentiellement mortel ou d’éliminer une créature non humaine particulièrement abjecte. Certaines unités de la Deathwatch sont rattachées à un Conclave, mais la plupart sont affectées à la suite d’un Inquisiteur particulier pour la durée de leur mission.

La Deathwatch

De mystérieux guerriers en Armure Énergétique noire se battent avec un dévouement et un talent surnaturels contre les plus terribles des Xenos, apparaissent sans prévenir et disparaissent aussi vite qu’ils sont arrivés, en ne laissant aucune trace d’eux-mêmes ou des créatures qu’ils ont affrontées. Tels sont les Chasseurs de Xenos les mieux entraînés de l’Imperium, simplement connus comme la Deathwatch.

Constituant la chambre militante de l’Ordo Xenos, la Deathwatch recrute exclusivement ses membres auprès des différents Chapitres Space Marines, ayant tous prêté le vœu sacré d’entraîner spécialement certains de leurs frères à la lutte contre le Xenos et de les tenir prêts à tout instant. En cas de nécessité, ces guerriers spécialisés peuvent être regroupés sur requête de l’Ordo pour combattre la menace Xenos partout où celle-ci dresse sa tête repoussante.

La rumeur voudrait que l’Ordo Xenos possède un certain nombre de forteresses secrètes en lisière de l’Imperium, depuis lesquelles la Deathwatch exerce sa vigilance constante, en guettant sans faillir les signes annonciateurs d’une agression extérieure.

  • Pour plus de détails, voir l’article dédié : la Deathwatch

Les Autres Ordos

« L’Empereur est notre Père et notre Gardien, mais notre devoir est aussi de Le garder. »
- Sainte Dominica.

L’Ordo Hereticus, l’Ordo Malleus et l’Ordo Xenos sont les plus connus et les mieux représentés des Ordos, mais il en existe plusieurs autres, plus petits, qui sont chargés de surveiller certains organismes de l’Imperium. Ainsi certains chaperonnent-ils les rangs des cultes d’assassins pendant que d’autres sont chargés de superviser tout ce qui touche aux Vaisseaux Noirs. Selon des rumeurs persistantes, il existerait des Ordos de l’Inquisition dont la mission serait de surveiller les officiers de la Garde et de la Marine Impériales, tandis que d’autres auraient pour seule tâche de purger les rangs de l’Inquisition elle-même. Bien qu’en théorie et en termes de pouvoir et de rang ces petits Ordos soient mis sur un pied d’égalité avec les trois grands, en pratique, ils disposent rarement d’autant de ressources que les plus grandes organisations.

Les Ordos Minoris sont innombrables, dans la plupart des cas, ils ne rassemblent que quelques dizaines d’Inquisiteurs voués à une tâche très spécifique, souvent ésotérique. Ces derniers entrent parfois en conflits les unes avec les autres. Par exemple, l’Ordo Sepulturum fut formé en réponse à la propagation d’une épidémie de zombies hérétiques, avec pour mission d’enquêter sur ce phénomène, d’établir des quarantaines et de combattre ces épidémies du Warp lorsqu’elles se déclenchent. L’Ordo Scriptorum supervise l’archivage impérial, la rédaction des mémorandums et les conflits sporadiques (Les Guerres des Plumes) qui ont parfois lieu entre les diverses sectes de scribes impériaux. L’Ordo Sicarius tente de contrôler les agissements du mystérieux Officio Assassinorum. L’Ordo Chronos gère les anomalies temporelles dues aux voyages dans le Warp en traquant les voyageurs juchés chronologiquement inadéquats et en les éliminant. L’Ordo Maledictum récemment formé cherche des moyens de limiter les effets de la Grande Faille voire de la refermer. Certains Ordos Minoris sont encore plus étranges. Par exemple, l’Ordo Necros poursuit un but insondable au sein de l’Imperium, alors que l’Ordo Vigilus fut formé ultérieurement pour garder un œil sur les activités de l’Ordo Necros…[3].

Ordo Chronos

Peu de gens ont entendu parler de l’Ordo Chronos, et encore moins de sa mission, qui est d’étudier les effets du voyage Warp et du temps qui passe. Il est de notoriété publique qu’un navire arrive occasionnellement à destination plus tard que son Navigator ne le souhaitait, l’équipage connaissant le passage de plusieurs mois, alors que des siècles passent dans le monde réel. De tels événements font l’objet de nombreuses légendes, mais ils sont acceptés comme l’un des risques associés au voyage Warp. Beaucoup moins communs, mais en aucun cas extraordinaires, sont les événements où un navire est impliqué dans un phénomène Warp qui le fait s’expulser dans l’espace réel dans le passé.

L’Ordo Chronos se préoccupe de prévenir et de combattre les anomalies créées par de tels événements Ses membres sont motivés par la crainte que les voyageurs apparaissant dans le passé ne modifient d’une manière ou d’une autre le flux des événements ou perturbent les intentions de l’Empereur. Il est difficile de mesurer leur succès ou leur échec, en partie à cause du caractère paradoxal de leur travail, mais aussi parce que l’Ordo dans son ensemble aurait disparu sans laisser de traces. Bien sûr, ce ne serait pas la première fois qu’un Ordo Inquisitorial "disparaisse". Au cours des millénaires, beaucoup d’entre eux sont restés en sommeil ou se sont dissimulés dans l’ombre au point que même leurs frères Inquisiteurs ne peuvent les trouver. Néanmoins, les quelques personnes qui connaissaient l’existence de l’Ordo Chronos croient qu’il y a un sens plus profond à son silence, même si deux Inquisiteurs ne peuvent pas s’accorder sur ce qu’il est exactement.[4]

Ordo Scriptorum

L’Ordo Scriptorum, l’un des dix-sept Ordos basés sur Terra elle-même, est dédié à l’examen et à l’investigation des dossiers et des communiqués. Cela peut sembler une tâche insignifiante, presque facile, à la lumière des questions importantes que poursuivent d’autres branches de l’Inquisition, mais rien ne pourrait être plus éloigné de la vérité.

L’Imperium croule constamment sous le poids de sa colossale bureaucratie et toutes sortes d’informations vitales sont perdues ou mal classées par une simple erreur humaine. Loin de Terra, un Gouverneur Planétaire dont le monde est en ébullition cherche des signes d’assistance, ignorant que sa demande d’aide a été reliée à une missive de huit cents pages sur la conception lumineuse. Ailleurs, une Flotte Impériale - des centaines de vaisseaux au total - reste silencieuse dans l’espace interstellaire, car la documentation mise à jour de ses commandes a voyagé d’un bureau à l’autre, n’atteignant jamais suffisamment un destinataire avec une autorisation suffisante. L’Ordo Scriptorum ne peut intercepter qu’une poignée de ces échecs, mais même un seul peut faire la différence entre la vie et la mort de milliards de personnes. En outre, même la rumeur selon laquelle un Inquisiteur supervise le travail d’un scribe est suffisante pour pousser ce dernier à une pratique plus prudente, en veillant à ce qu’il y ait moins d’erreurs de ce genre à l’avenir.[5]

Ordo Machinum

Tout comme l’Ordo Hereticus prête une attention particulière à l’Ecclésiarchie, l’Ordo Machinum scrute l’Adeptus Mechanicus. Plus précisément, ils s’intéressent à la réintégration des variantes de SCS récupérées dans les armées de l’Imperium et aux rares adoptions de technologies Xenos dans les protocoles établis par le Mechanicum. Le but ici est double. Tout d’abord, l’Ordo Machinum s’assure que le laxisme des fidèles de l’Omnimessie ne permet pas à une technologie imparfaite d’entrer au service de l’Empereur. Plus important encore, l’Ordo Machinum veille à ce qu’aucun Magos ne soit tenté de retenir des systèmes vitaux d’autres factions de l’Adeptus Terra en vue d’augmenter la puissance de l’Adeptus Mechanicus au sein de l’Imperium.

Les Inquisiteurs de l’Ordo Machinum accompagnent souvent les équipes archéologiques de l’Adeptus Mechanicus dans des mondes lointains, pour mieux voir par eux-mêmes ce qui a été récupéré. Ils travaillent souvent de concert avec l’Ordo Xenos - en particulier lorsque le monde en question a été sous contrôle alien ou qu’il existe une suggestion d’origine non humaine dans la technologie que l’Adeptus Mechanicus cherche à récupérer.[6]

Ordo Sicarius

Fondé par le légendaire Inquisiteur Jaegar au lendemain de l’Âge de l’Apostasie, l’Ordo Sicarius est chargé d’enquêter et de contrôler l’Officio Assassinorum. Depuis la réforme de Jaegar, aucun Assassin Impérial ne peut être déployé sans l’approbation majoritaire des Hauts Seigneurs de Terra. Ceci est, bien sûr, extrêmement peu pratique et, bien souvent, un Inquisiteur de l’Ordo Sicarius sanctionnera l’Officio Assassinorum sous couvert d’un édit de Terra. Alors que certains pensent qu’il s’agit d’un abus de leur pouvoir, dans une civilisation galactique, de telles mesures sont essentielles pour maintenir un niveau de réponse requis par la myriade de menaces qui pèsent sur l’Humanité.[7]


+++Rapport Ordo Redactus+++
+++Extrait du document : "Branches de l’Inquisition"+++
+++Marqué pour suppression 978.M41+++
DÉSIGNATION - FONDATION INITIALE - FORCE ESTIMÉE - ZONE DE VIGILANCE
Ordo Aegis - M40 - <<inconnu>> - La Porte Cadienne
Ordo Astartes - M32 - >50 Inquisiteurs - Chapitres de l’Adeptus Astartes
Ordo Astra - M34 - <50 Inquisiteurs - Cartographie Stellaire
Ordo Barbarus - <<inconnu>> - <10 Inquisiteurs – Mondes Pré-Industrielles
Ordo Custodum - M35 - >50 Inquisiteurs - Terra
Ordo Desolatus - <<inconnu>> - 1 Inquisiteur- <<inconnu>>
Ordo Excorium - <<inconnu>> - >100 Inquisiteurs - Surveillance Exterminatus
Ordo Militarum - M35 - >500 Inquisiteurs - Garde Impériale
Ordo Necros - M37 - 5 Inquisiteurs - <<inconnu>>
Ordo Sanctorum - M36 - <<inconnu>> - L’Ecclésiarchie
Ordo Scriptus - M38 - 6 Inquisiteurs - Officio Historica sur Terra
Ordo Senatorum - M33 - <<inconnu>> - <<inconnu>>
Ordo Thanatos - <<inconnu>> - <<inconnu> - <<inconnu>>
Ordo Vigilus - M37 - <<inconnu>> - Ordo Necros
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Les Conclaves

« Inutile de lever les yeux vers les étoiles pour voir les plus grand obstacle auquel fait face ce Conclave, mes frères. Il suffit de regarder autour de vous dans cette pièce. Vous verrez la mer de discorde qui fait glousser d’aise nos ennemis. »
- Inquisiteur Eistus Cracker,
s’adressant au Conclave Calixien.

Le second groupement est celui des Conclaves, qui sont des rassemblements inquisitoriaux concentrés sur les secteurs et les Segmentae. Tout comme les trois Ordos principaux dirigent les ressources et les efforts de l’Inquisition contre un certain adversaire, les Conclaves s’attachent à surveiller une zone particulière de l’espace impérial et aident à organiser et à soutenir toutes les activités inquisitoriales dans une région. Néanmoins, il ne faudrait pas en conclure que l’espace impérial est entièrement quadrillé de Conclaves, car d’immenses régions spatiales sont totalement privées de toute présence inquisitoriale permanente.

Les Conclaves peuvent être composés d’Inquisiteurs issus de tous les Ordos ainsi que d’Inquisiteurs n’appartenant à aucune autre organisation que le Conclave, puisque presque toutes les régions de l’Imperium contiennent une grande variété d’adversaires de l’Empereur. Les plus grands Conclaves, ceux qui sont en charge des régions les plus peuplées ou les plus dangereuses de l’Imperium, disposent de ressources énormes, telles que des flottes de vaisseaux spatiaux ou des armées privées, qui sont mises à la disposition des dizaines d’Inquisiteurs qui en font partie. Les Conclaves les plus petits se résument parfois à trois ou quatre Inquisiteurs accompagnés d’une poignée d’Acolytes de confiance. De même, il n’y a aucune obligation formelle d’appartenir à un Conclave, bien que la politesse veuille qu’un Inquisiteur annonce sa présence en arrivant dans les environs d’un Conclave (ce qu’ils ne sont pas nombreux à faire). Les Conclaves sont aussi particulièrement utiles pour apaiser les autorités impériales locales : leur présence constante dans le secteur est comme une paire d’yeux vigilants.

Les Cabales

Tout Conclave dispose du pouvoir de missionner une Cabale afin d’enquêter sur une question spécifique, bien que le cas se présente rarement. Comme un Conclave, une Cabale est un rassemblement d’Inquisiteurs dans une région donnée ayant un but commun. Les Cabales ne sont toutefois pas formées pour surveiller ou pour organiser. Leur but est plutôt de réaliser une mission en particulier. Elles durent juste le temps d’achever leur tâche. Plus encore que les Conclaves, les Cabales sont composées d’Inquisiteurs et d’individus d’un large panel de philosophies et d’idéaux (avec l’idée de les rendre plus efficaces et souples dans leurs devoirs). Parfois, la frontière entre Conclave et Cabale est assez floue, notamment dans les régions où les Inquisiteurs ne sont pas nombreux. En pratique, une Cabale est un corps autonome, une force de frappe spécialisée chargée d’engager une action ciblée sur une affaire particulièrement sensible. Nombreux sont ceux qui considèrent les Cabales avec mépris et ne les voient que comme des sociétés secrètes ou des factions internes superflues dans la structure d’un Conclave. Il faut pourtant reconnaître qu’elles ont fréquemment démontré leur efficacité : c’est souvent grâce à l’association et à la concentration des activités de plusieurs Inquisiteurs sur un même projet que de remarquables succès ont pu être remportés.

Les Factions

« Notre saint Imperium a de nombreuses forces, toutes précieuses à leur façon. Depuis celle de ses masses infinies, à celles de ses flottes qui naviguent entre ses étoiles et du poing de fer de son armée, toutes ont leur rôle à jouer. Il en est de même pour les Saint Ordos, dont la force ressemble à celle de la mer. Tempétueuse, imprévisible et sans fond, parcourue de courants contraires et de marées qui peuvent renverser un homme. Réunie, une vague contre laquelle aucune pierre ne peut tenir. »
- Attribué à Marhanus Sult, seigneur du Secteur Calixis.
« Celui qui n’est pas Puritain à vingt ans n’a pas de cœur ; celui qui l’est toujours à soixante n’a pas de cervelle. »

L’Inquisition est divisée en un certain nombre de Factions liées à la philosophie personnelle de chaque Inquisiteur et, jusqu’à un certain point, de leurs Acolytes. Les femmes et les hommes qui composent l’Inquisition sont des individus à la forte personnalité, animés de puissantes convictions, et chacun d’eux professe ses propres opinions sur la meilleure façon de sauver l’Imperium des nombreuses menaces qui l’assiègent de toutes parts (au nombre desquelles certains placent l’Inquisition elle-même). Il existe autant de croyances qu’il y a d’étoiles au ciel mais, au fil des siècles, les Inquisiteurs ont fini par trouver des causes communes et se sont regroupés en Factions. Certaines de ces Factions remontent à la plus haute antiquité et peuvent se targuer de compter de nombreux Inquisiteurs très puissants dans leurs rangs, tandis que d’autres ne sont encore que de minuscules cellules regroupant deux ou trois Inquisiteurs qui partagent les mêmes idées.

Aux yeux de beaucoup, le principal clivage est celui qui sépare les Puritains des Radicaux. Les Puritains croient plus ou moins en la Vérité Impériale telle qu’elle est enseignée aux citoyens de l’Imperium : l’Empereur est un dieu, les sombres puissances du Warp sont irrémédiablement maléfiques et l’existence des Mutants, des hérétiques et des sorciers ne peut être tolérée. En outre, ils pensent généralement qu’il faut maintenir le statu quo dans l’Imperium, puisque celui-ci est l’instrument de la volonté de l’Empereur. Les Puritains sont généralement jeunes, pleins de fougue, impatients de faire leurs preuves, tant à leurs yeux qu’à ceux de leurs pairs et de l’Empereur, en traquant les ennemis traditionnels de l’Humanité et en préservant la stabilité de l’Imperium. De nombreux Acolytes partagent ces pieuses idées, particulièrement du fait qu’ils se trouvent bien souvent au cœur des affrontements les plus brutaux contre les Mutants et la vermine de cette espèce. Même s’il n’adhère pas entièrement à ce genre d’opinions, un Inquisiteur encouragera souvent ce type d’idéal Puritain chez ses serviteurs, sachant que cela les incite généralement à se lancer avec encore plus d’ardeur dans l’éradication de la corruption.

Les Radicaux, en revanche, se sont éloignés de la Vérité Impériale. On rencontre une immense diversité de croyances dans le courant radical, qui s’étend de ceux qui utilisent les forces du Warp pour combattre ses créatures jusqu’à certains Inquisiteurs qui aspirent à faire voler en éclats l’Imperium qu’ils ont juré de servir. Les Radicaux disent souvent que tous les Inquisiteurs commencent en Puritains mais qu’au fil du temps et de leurs expositions aux réalités de l’Imperium et de la galaxie qui l’environnent, ils s’assouplissent inévitablement et qu’ils finissent tous Radicaux. Face à eux, les Puritains considèrent les plus extrêmes des Radicaux comme des êtres corrompus par la puissance qu’ils manient et les terribles connaissances auxquelles ils sont exposés. Lorsqu’ils se trouvent en compagnie de nombreux autres Inquisiteurs, la plupart des Radicaux essaient généralement de dissimuler leurs opinions divergentes. Ils préfèrent mener leurs opérations personnelles loin du regard des plus Puritains. Toutefois, certains d’entre eux n’hésitent pas à s’exprimer avec véhémence et peuvent se faire des quantités d’ennemis en essayant de convertir les Puritains à leur cause. Les Inquisiteurs se méfient généralement des Acolytes qui professent de telles opinions, du moins tant que ceux-ci n’ont pas fait leurs preuves au fil de nombreuses missions réussies.

Acolytes et Factions

Les Factions sont plus des philosophies que des divisions clairement définies de l’Inquisition. En tant que telles, elles jouent souvent un rôle plus large dans la vie d’un Acolyte que l’Ordo, le Conclave ou la Cabale. Il est naturel pour les Inquisiteurs de rechercher des Acolytes dont ils pensent qu’ils partagent leurs croyances fondamentales. Cependant, il est presque inévitable qu’à un moment donné au cours de leur service envers l’Inquisiteur, les Acolytes se trouvent confrontés à une doctrine spécifique de la Faction de leur maître qui entre en conflit avec leur propre moralité. Il revient à chaque Acolyte de gérer de telles incongruités, même si seuls les plus téméraires oseraient défier leur Inquisiteur ouvertement.

Il est courant que ces questions de doctrine débouchent sur un conflit ouvert entre Inquisiteurs. Certains vont jusqu’à se laisser entraîner dans des guerres intestines secrètes, allant même jusqu’à utiliser les précieuses ressources de l’Inquisition (et également leurs Acolytes) pour assainir les rangs de l’ennemi et régler d’anciennes disputes. Ces conflits restent soigneusement dissimulés au reste de l’Imperium. Les Adeptes des plus hautes sphères de la hiérarchie eux-mêmes seraient profondément choqués s’ils découvraient que l’organisation des gardiens invincibles et tout-puissants de l’Humanité peut se laisser déchirer de la sorte par la dissension et le meurtre. Pourtant, bien que ces conflits soient invisibles au commun des mortels, ils couvent en permanence sous la surface. Il n’existe probablement aucun Inquisiteur qui n’ait au moins un opposant idéologique dans les rangs de l’Inquisition et, étant donné que les Inquisiteurs sont généralement des hommes et des femmes d’action, ce genre d’antagonisme finit toujours, tôt ou tard, par atteindre son point culminant.

C’est pour ces différentes raisons que la plupart des Inquisiteurs se montrent réticents à se déclarer ouvertement d’une Faction ou d’une autre. En général, les Acolytes n’ont pas la moindre idée des véritables inclinations de leur maître. En outre, certains Inquisiteurs estiment que ce genre de sujets n’est pas destiné aux Acolytes ou à leurs semblables, tandis que d’autres refusent d’aborder des questions aussi complexes jusqu’à ce que leurs Acolytes se soient montrés suffisamment clairvoyants pour être capables de deviner les tendances de leur maître. Les rumeurs et les demi-vérités circulent constamment entre les cellules d’Acolytes, ce qui ne fait que brouiller encore un peu plus les cartes. Lorsqu’un Acolyte finit par deviner à quelle Faction appartient son maître, il découvre parfois que les opinions de celui-ci sont très différentes des siennes et cela peut donner lieu à des dilemmes moraux assez intéressants.

Les Puritains

La plus importante Faction Puritaine est probablement celle des Amalathiens, ainsi dénommés d’après le Conclave du Mont Amalath au cours duquel de nombreux Inquisiteurs firent serment de maintenir la stabilité de l’Imperium coûte que coûte. Les Amalathiens sont convaincus que l’Imperium est le résultat des travaux de l’Empereur et qu’il doit être préservé dans son état actuel. Le but ultime des Amalathiens est de maintenir le statu quo. La Faction Puritaine la plus extrémiste est celle des Monodominants. Pour ces Inquisiteurs ultra-Puritains, l’Imperium ne peut espérer survivre que si tout le reste est détruit. Les Monodominants sont intolérants à l’extrême. Ils prônent l’extermination en masse des hérétiques et des rebelles et le lancement de campagnes xenocides contre les races non humaines. Il existe une innombrable liste de crimes aux yeux des Monodominants, mais la seule sentence applicable est la mort.

Les Radicaux

Les Factions Radicales sont trop abondantes pour qu’on puisse les dénombrer, toutefois certaines d’entre elles ont de très nombreux partisans. L’une des plus répandues est celle des Xanthites, d’après l’Inquisiteur Xanthus qui fut pourchassé et exécuté par ses confrères pour ses convictions. Il pensait que le Warp ainsi que les Démons qui y résident peuvent être maîtrisés et exploités pour le bien de l’Humanité. Les Xanthites étudient le Warp et les usages du Chaos, ils font usage de sorcelleries interdites, manient des artefacts forgés par les Démons et vont jusqu’à asservir ces mêmes Démons pour en faire leurs serviteurs. L’arme favorite des Xanthites est le savoir et leur tactique préférée consiste à retourner les armes de l’ennemi contre lui. De leur côté les Istvaaniens, baptisés ainsi d’après Istvaan III, la planète où débuta la grande trahison d’Horus, pensent que l’Imperium se renforce grâce à la guerre et aux catastrophes. Les Istvaaniens s’efforcent de favoriser la rébellion et les désordres à la moindre occasion. La désorganisation et les conflits sont leurs principaux objectifs. On ne compte plus les Inquisiteurs qui, lancés sur la piste d’une redoutable menace pour l’Imperium, ont fini par découvrir que l’auteur des troubles n’était autre que l’un de leurs confrères Istvaaniens.

Les Philosophies de l'Inquisition

De nombreux Inquisiteurs explorent une voie unique à travers la galaxie, en s’appuyant sur leur propre jugement et leurs connaissances pour l’emporter. Cependant, la nature de l’Humanité consiste à rechercher un consensus - une voie commune sur laquelle procéder - et les Inquisiteurs ne sont pas différents. À tout moment, il y a des dizaines de philosophies différentes prônées au sein de l’Inquisition, chacune considérée comme la voie de la vérité ultime et du salut par leurs adhérents. Ce ne sont pas des doctrines, mais des idées, testées avec chaque outil à la disposition de l’Inquisiteur. Si un Inquisiteur adopte une philosophie excluant toutes les autres, ce n’est pas parce que ses principes répondent à un besoin religieux, mais parce qu’il en est venu à considérer ses principes comme la vérité ultime.

Tout comme la taille d’un Ordo augmente ou diminue, il en va de même pour la popularité de chaque philosophie, qui connaissent quelques brèves envolées et d’autres qui perdurent au cours des millénaires. Bien qu’elles soient souvent soutenue par la ténacité de la croyance religieuse, ce sont des théories fondées sur la raison et testées par la rigueur scientifique. Les Inquisiteurs sont avant tout des hommes et des femmes pratiques - ils ne gaspillent pas leurs efforts ou leur temps sur des idées qui se révèlent être des fantaisies.

Ces philosophies sont souvent si vastes qu’elles recoupent les disciplines inquisitoriales, rassemblant des Inquisiteurs partageant les mêmes idées dans de nombreux Ordos. Ces regroupements sont parfois appelés Factions, mais cela est erroné, ce qui implique une structure qui n’existe tout simplement pas. Tous sont égaux dans la poursuite de la philosophie, même s’ils choisissent des méthodes différentes. Ainsi, un Thorien - qui croit que l’âme de l’Empereur peut renaître dans un nouveau corps de chair et de sang - pourrait venir de l’un des nombreux Ordos. Même si un Inquisiteur de l’Ordo Xenos cherche une technologie génique étrangère pour créer un nouveau corps, un membre de l’Ordo Malleus pourrait se plonger dans l’étude du Warp pour apprendre comment l’esprit de l’Empereur pourrait être guidé dans le monde physique. Pendant ce temps, un Inquisiteur de l’Ordo Hereticus pourrait contribuer à ses propres recherches sur les légendes de l’Ecclésiarchie.

Cependant, pour chaque Inquisiteur qui se dédie à une philosophie particulière, il y a toujours au moins un opposant qui s’y oppose en la déclarant folie radicale et cherche à en détruire toutes les traces. Après tout, la clé de voûte de l’Inquisition est le credo Faites Confiance à Personne, et cela vaut autant - ou peut-être plus encore - pour les autres Inquisiteurs que tout autre être vivant.[8]

Thoriens

« L’Empereur reviendra. Une fois de plus, Son enveloppe mortelle sera revivifiée par Sa volonté divine. Son esprit infini redescendra du paradis et Il devra se libérer des entraves du Trône d'Or et aller une fois de plus de l’avant pour achever la Grande Croisade et offrir pour toujours la galaxie à l’Humanité. »

Nés du feu et des ruines de l’Âge de l’Apostasie, les Thoriens sont une Faction Puritaine croyant que la volonté de l’Empereur peut se manifester dans les cœurs des hommes purs et que, en temps de grand besoin, Son avatar peut apparaître pour balayer les ennemis de l’Humanité. Ils empruntent leur nom au grand prophète et dirigeant Sebastian Thor. Durant cette période noire, il mena le mouvement contre la corruption à l’intérieur du Culte Impérial. Il fut finalement responsable de la purification et de la restauration de l’Imperium qui suivit. C’est ce seul acte miraculeux qui mena ses partisans (qui deviendraient plus tard les premiers Thoriens) à croire qu’ils avaient été témoins de la volonté divine de l’Empereur par l’intermédiaire de Sebastian Thor. Il reste évidemment une grande opposition à cette théorie, surtout parmi le Ministorum. Toutefois, au cours des siècles, il a gagné des partisans fidèles et nombreux à travers tout l’Imperium.

Le but des Thoriens consiste à rechercher des endroits et des individus qui pensent être "dirigés" ou influencés par la main de l’Empereur afin de les identifier, les aider et les comprendre. La tâche n’est pas aussi aisée qu’il n’y paraît. Faire le tri entre le simplement miraculeux et le divin exige énormément de perspicacité et de talent. C’est également un domaine dont le Ministorum réclame le monopole. Ses membres acceptent mal que d’autres les contredisent quant à la volonté de l’Empereur-Dieu. Ainsi, durant leurs devoirs inquisitoriaux, les Thoriens consacrent une grande partie de leur temps à explorer les archives, à suivre les rumeurs et à essayer de valider les exploits des héros impériaux (souvent morts depuis des siècles).

Un exemple de ce type d’enquête continue est le débat général entre les Thoriens concernant l’amiral Forritar. Forritar a été tué il y a 247 ans durant la bataille des Sanctuaires brillants lors d’un engagement entre une flotte respectable contre des pillards Orks dans les marches de Markayn. Certains Thoriens croient que l’obsession de Forritar à nettoyer les marches de la menace Ork (qui finit par le mener à sa perte) est une indication de la volonté du divin. Si les plans complets de l’amiral pour le secteur étaient retrouvés, une pièce précieuse du dessein de l’Empereur serait révélée. Bien sûr, nombreux sont ceux qui considèrent Forritar comme un vieux fou qui n’avait pas le bon sens de poursuivre une ligne de bataille parfaitement valide.

Bien que des rumeurs persistantes prétendent que les Thoriens ont découvert des individus touchés par l’Empereur ou même qu’ils ont influencé le destin de mondes dans leur quête pour éveiller la divinité de l’Humanité, il n’existe aucune preuve formelle suggérant qu’une personne ou un lieu associé aux Thoriens fut effectivement touché par l’Empereur. En conséquence, les personnes hautes placées ne prêtent guère attention aux divagations de la Faction ou aux actions de ses Inquisiteurs. Tant qu’ils suivent la volonté de l’Empereur et combattent Ses ennemis, leur loyauté ne sera pas mise en question.

  • Pour plus de détails, voir l’article dédié : les Thoriens

Monodominants

« Vous vous demandez pourquoi il faut se débarrasser des Xenos. Je vais vous le dire. C’est simple : l’engeance du Xenos et de la sorcière doit être exterminée pour préserver la pureté de la race humaine, sans quoi nous dégénérerons tous en abominations. »
- Répurgateur Tyrus au Conclave de Véna.

Au troisième siècle de M33, l’Inquisiteur Goldo a compilé ses nombreuses expériences et commentaires de près de quatre cents ans de service à l’Imperium. Sa conclusion finale fut de déclarer que la seule façon pour les loyaux serviteurs de l’Empereur de survivre dans la galaxie était si tout le reste était détruit. À l’époque, cette vision ouvertement pessimiste a trouvé peu de sympathisants et a été attribuée à un Inquisiteur pieux mais vieillissant, souffrant d’une panne et perdant sa foi dans la capacité de l’Humanité à l’emporter. Cependant, plusieurs siècles plus tard, l’Inquisiteur Jérémie de Paelutia a ravivé ce thème de la Monodominance et a juré de mettre en pratique la vision de Goldo, et il a connu des niveaux variables de popularité parmi les Inquisiteurs depuis.

Les Monodominants n’ont absolument aucune tolérance pour tout type de comportement répréhensible. Il n’y a aucune excuse à l’hérésie, à la contemplation de l’hérésie ou à la complicité avec des hérétiques. L’hérésie inclut les mutations, les déviations religieuses, les étrangers, les psychiques et tout autre être qui ne se conforme pas à leur vision du serviteur impérial pur et loyal. Il n’y a qu’une seule punition dans la philosophie Monodominante : la mort. L’Humanité mène une guerre pour la survie raciale, et les Monodominants espèrent que s’ils tuent suffisamment d’extraterrestres, de psychopathes, de Mutants et d’hérétiques, la sélection (non)naturelle finira par prévaloir et l’Humanité atteindra sa position de pouvoir ultime.

Les Monodominants sont très militants et auront recours à la solution finale d’Exterminatus plus facilement que tout autre Inquisiteur. De façon inhabituelle, ils travaillent rarement en secret, utilisant plutôt leur présence pour attiser la xénophobie et la haine généralisées, conduisant des foules de citoyens frénétiques à purger leurs propres rangs des hérétiques sales et impurs qui menacent leur avenir. Ils sont implacables et impitoyables, inflexibles et intolérants. Ils sont généralement les plus jeunes et les plus actifs de l’Inquisition, voyageant à travers l’Imperium, laissant la dévastation dans leur sillage.[9]

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Amalathiens

« Qui êtes-vous pour oser prétendre connaître la volonté de l’Empereur ? Ses desseins ne sont connus que de Lui, et de Lui seul. Il nous suffit de savoir que Son grand projet pour la galaxie se déroule comme Il l’a prévu. L’incroyable arrogance affichée par ceux qui prétendent agir en Son nom est donc aussi dangereuse qu’hérétique. »
- Inquisiteur Barzano.

Le début du 41e Millénaire fut une période de reconstruction spirituelle et physique pour l’Imperium. Un grand Conclave s’est tenu à Gathalamor, au Mont Amalath, où les chefs et dignitaires militaires, religieux et politiques se sont rassemblés par milliers pour prêter une fois de plus leurs serments de loyauté à l’Empereur et à l’Humanité. C’est ce rassemblement qui a poussé le Seigneur Stellaire Macharius à la conquête de près de mille mondes, et pendant ce temps, il y eut une vague d’optimisme au sein de l’Inquisition que tout se déroulait à nouveau comme l’Empereur l’avait prévu, contrairement au pessimisme général qui régnait avant et après le Règne du Sang et le Fléau de l'Incroyance.

Un grand nombre d’Inquisiteurs ont été attirés par le mouvement Amalathien, estimant qu’il était de leur devoir de ne rien laisser menacer la force que l’Imperium regagnait. Ils s’efforcent de maintenir le statu quo, recherchant toute personne ou tout organisme qui pourrait déstabiliser le pouvoir de l’Imperium de l’extérieur ou de l’intérieur. Ils se préoccupent moins des crimes plus traditionnels de mutation, de sorcellerie et d’hérésie religieuse, sauf lorsque ceux-ci entrent en conflit avec les institutions de l’Imperium de l’Humanité. Ils essaient de réduire au minimum la rivalité et les jeux politiques entre les diverses organisations impériales, en s’en tenant au credo original de l’Inquisition, à savoir la force de l’unité. Le changement est considéré comme la menace la plus sérieuse de toutes, car le changement peut annoncer une catastrophe. Alors que d’autres Inquisiteurs peuvent s’efforcer de provoquer un grand bouleversement ou une révélation qui verra l’Humanité sortir de sa tourmente actuelle pour entrer dans un nouvel âge d’or, les Amalathiens préfèrent progresser lentement, si le progrès est nécessaire.[10]

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Xanthites

« Et alors, j’ai entendu la voix au milieu du tonnerre, qui disait "vient et voit", et j’ai vu.
Et j’ai contemplé les Enfants des Hommes portant de terribles armes tout en foulant du pied l’étoile à huit branches.
Et le quatrième sceau s’est brisé et la Bête se recroquevilla sous ses chaines nouvellement forgés.
Les anciens séraphins en furent témoins, leurs ailes trempés dans le sang, et ils se lamentaient alors que Ceux Qui Ne Peuvent Pas Mourir étaient abattus.
Et la Voix dans les Abysses parla à nouveau. Elle dit "c’est fait"… »
- Le Corrinto Propheticum, déclaré menace morale extrême et censuré, 744.M41.
Les Inquisiteurs Xanthites utilisent les pouvoirs du Warp dès qu’ils le peuvent, croyant fermement que si le Chaos ne peut jamais être vaincu, il peut néanmoins être dompté.

Les Xanthites sont une puissante Faction Radicale tenant leur nom du grand Inquisiteur Zaranchek Xanthus, réputé pour l’étendue dangereuse et malsaine de sa connaissance du Warp et de ses utilisations. Les Xanthites croient que le Chaos n’est qu’un reflet de l’Humanité, reproduisant ses caprices, ses désirs et ses émotions. En conséquence, avec un savoir adapté, l’Humanité peut se servir de son pouvoir. En termes simples, ils pensent que seul le pouvoir du Chaos peut combattre le Chaos et que les humains doivent accepter ce pouvoir ou mourir de ses mains. Généralement, on entend plus parler des Xanthites que l’on ne les voit, quoi que des rumeurs persistantes disent que de puissants Inquisiteurs et officiers impériaux suivraient leurs idéaux.

De par leur nature, les Inquisiteurs Xanthites ont appris à être discret et se mêlent rarement aux membres d’autres Ordos ou Cabales. Formant plutôt une confédération informelle d’individus, la Faction est structurée autour du modèle maître-étudiant ; ainsi, les Xanthites agissent généralement seuls ou par deux. On trouve les membres de la Faction à la périphérie, où le regard des autorités impériales ne porte presque plus. Là, ils cherchent ceux qui se cachent de la lumière de l’Empereur. Bien sûr, on pense également que de nombreux Xanthites opèrent clandestinement dans les profondeurs des Ruches et dans les grands édifices du Ministorum où l’on laisse grouiller la corruption.

Les Xanthites s’intéressent principalement à la collecte de connaissances interdites et s’instruisent à leur usage. Ils sont aussi, contrairement à l’opinion de la plupart des Inquisiteur parmi les plus zélés des adversaires des Puissances de la Ruine. Les Xanthites s’opposent en particuliers aux Inquisiteurs déchus et aux Acolytes corrompus. Ils ne les cherchent pas pour se venger ou les punir, mais pour mieux apprendre comment emprunter le chemin du Chaos sans être infecté. Cependant, par son essence même, le Chaos est un pouvoir imprévisible et dangereux. Parmi ceux qui recherchent ces agents déchus du Trône, ils sont nombreux à rejoindre leurs rangs. Bien sûr, cela n’arrête pas les Xanthites dans leur poursuite des textes prohibés et des savoirs interdits, qu’ils considèrent capitaux à leur cause, et de nombreux Xanthites sont à la recherche de tels documents, ne serait-ce que pour soustraire ce savoir des mains de leurs adversaires ou de ceux dans l’Imperium qui voudraient la détruire.

Les Xanthites ont de nombreux secrets, car chaque membre de la Faction est le dépositaire d’un important savoir qu’il est peu enclin à partager avec d’autres. Ils sont connus pour s’aventurer plus loin dans la sombre nature du Chaos que n’importe quelle autre branche de l’Inquisition. Cette audace se traduit par une connaissance sans pareil des cultes du Warp, des sorcières, et des incursions démoniaques. Plus d’une fois, un membre de la Faction a parfaitement infiltré un culte, dérobé son savoir et sa puissance avant de l’écraser sous le marteau de l’Inquisition.

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Recongrégateurs

« Le futur de l’Humanité ne viendra pas en révérant le passé aveuglément. Le futur viendra de la violence et de l’exécution de tout ce que nous tenons pour sacré. »
- Xaius Orel, Les Préceptes du Futur.

Autre Faction Radicale, les Recongrégateurs croient que seul le changement permet à l’Imperium de prospérer et que le plus grand danger menaçant l’Humanité est son manque de progrès et sa stagnation. Œuvrant discrètement en coulisse, les Recongrégateurs cherchent à influencer ou fabriquer les événements qui conduiront au changement et au progrès. C’est un jeu subtil. De toutes les Factions majeures, ils sont parmi les moins visibles, restant dans l’ombre tandis que les autres chargent dans la mêlée. Les Recongrégateurs s’intéressent plus particulièrement aux Amalathiens, qu’ils considèrent comme leurs principaux adversaires. Un peu partout dans l’Imperium, de vastes luttes silencieuses ont lieu entre les deux Factions, chacun s’efforçant de changer les événements régionaux pour obtenir un bouleversement marquant ou au contraire un retour à l’état initial.

Tout comme les Amalathiens, les Recongrégateurs ont des agents dans tout l’Administratum, l’armée et les gouvernements planétaires. La majeure partie du temps et des ressources de la Faction passe dans leur opposition aux Amalathiens. Là où ceux-ci tentent d’arrêter une cascade d’événements risquant de provoquer un changement, les Recongrégateurs manœuvrent pour s’assurer que ces événements ont bien lieu. En toute occasion, ils essaient de briser le contrôle des Amalathiens, de laisser les événements progresser de façon naturelle ou, quand nécessaire, de leur donner un petit coup de pouce pour qu’ils se terminent bien. Tout ceci, bien sûr, a lieu durant l’exécution de leurs devoirs inquisitoriaux, par des moyens discrets.

Istvaaniens

« Le prix de notre survie est la douleur, la souffrance et la mort. »
- Général Cradtz à l’offensive de Golgenna.

La Faction Radicale des Istvaaniens est encore plus extrême dans ses vues que les Recongrégateurs. Ils tiennent leur nom du tristement célèbre bombardement d’Istvaan III, dont on dit qu’il a été l’étincelle ayant provoqué l’Hérésie d’Horus. Les Istvaaniens souhaitent affermir le conflit et la crise partout où ils passent. Selon leur croyance, l’Imperium nécessite des luttes constantes pour survivre (une supposition raisonnable étant donné l’état de guerre presque total dans lequel est plongée la galaxie) et s’effondrerait et se détériorerait si jamais il arrivait à une paix complète. À cette fin, les Inquisiteurs Istvaaniens courent vers les conflits la tête la première, fomentant la discorde à l’intérieur et à l’extérieur de l’Imperium. Ils déclenchent des guerres, mènent des invasions et poussent les mécontents à la révolte. Quand les flammes de la guerre brûlent, il est probable qu’un Istvaanien soit là pour les attiser.

C’est dans ces zones de conflit que les Istvaaniens se rassemblent, recherchant les endroits où les batailles peuvent se propager d’un système solaire à un autre, semant le carnage et la haine sur d’innombrables mondes. Ces Inquisiteurs voyagent souvent dans la bordure, là où le règne de l’Imperium est disputé, et où les forces Xenos, les mondes renégats et l’avancée insidieuse du Chaos sont les plus forts. Les Étoiles du Halo, notamment, sont un terrain idéal pour le conflit, terrain que les Istvaaniens sont connus pour cultiver lorsque cela sert leurs desseins. Les Istvaaniens et leurs agents cherchent à exacerber les conflits et à abattre leurs dirigeants et leurs régimes. Dans cette quête, ils sont connus pour avoir invité des invasions et caché de petits problèmes bénins jusqu’à ce qu’ils mutent en maux désastreux. Les Istvaaniens travaillent également officieusement dans les réseaux des Recongrégateurs, en apparence pour les aider, mais à la dernière minute, ils font dérailler hors de contrôle des événements soigneusement préparés. Cela leur a valu une sale réputation auprès des Recongrégateurs et des Amalathiens, qui ont tous deux, intentionnellement ou pas, fini par œuvrer du même côté contre les imprévisibles Istvaaniens.

Les Istvaaniens préfèrent ne pas gaspiller leurs efforts en se dissimulant ou en agissant dans les coulisses à la façon des Recongrégateurs ou des Amalathiens. Ils vont plutôt agir de façon preste et efficace, amenant avec eux le feu et la mine. Par le passé, des invasions Orks ont pénétré le Secteur Calixis, ne laissant que destruction dans leur sillage et ralliant les forces du secteur contre eux. Certains Istvaaniens pensent que le temps est bientôt venu pour une autre invasion. Par la rumeur et la divination, ils ont eu une estimation de l’endroit et l’heure où cette frappe pourrait avoir lieu. Plutôt que d’essayer d’empêcher le désastre, ils sont bien sûr en train de générer la confusion dans son chemin. Ils déstabilisent des mondes qu’ils jugent faibles et amènent des commandants militaires de qualité questionnable dans la région. Ainsi, quand le coup de marteau de l’attaque Ork tombera, il résonnera dans tout le secteur.

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La Voie de l'Inquisiteur

« Les Mutants sont une sale engeance, mais le pire c’est ce qui vient dans leur sillage. Écoutez-moi bien, tas de lavettes, si jamais vous voyez un truc bizarre chez l’un d’vos camarades d’section, z’avez intérêt à faire un rapport ! Sinon, si l’Inquisition nous tombe sur le poil, vous aurez l’impression de goûter à la pire dose de rince-dalles que vous avez jamais avalée et avec ça, chacun de vous aura droit à son petit sermon du Commissaire en version personnelle… Ce sera probablement la plus grosse explosion que vous aurez entendu de vot’ vie… et aussi la dernière ! »
- Sergent-chef instructeur Heikon Thrass, 103e Mortressen.
De façon regrettable, même les organes de notre administration galactique peuvent entrer en désaccord mutuel. La création même de l’Imperium tel qu’il existe de nos jours a tenu entièrement aux actes du Maître de Guerre <CENSURÉ-CODE 15/775/Sigma>, et au regard des atrocités perpétrées par le Haut Seigneur Goge Vandire, il paraît peu prudent de laisser trop de pouvoir entre les mains d’un seul serviteur de l’Empereur. Il ne paraît que juste que chaque adepte entretienne une saine suspicion envers ses pairs.
- La division fait la force. E Unis Pluribum.

Comme pour tous les aspects de l’Inquisition, la question du recrutement n’est pas centralisée et le pouvoir d’investir les autres dans ses rangs incombe aux Inquisiteurs. Certains ne recrutent pas du tout, passent leurs années à la poursuite de leurs ennemis et se consacrent à leurs devoirs au cours de leur vie. D’autres estiment que c’est l’un de leurs fardeaux que de former la prochaine génération d’Inquisiteurs pour continuer la bataille qu’ils doivent mener.

Les Inquisiteurs sont laissés à leur propre jugement dans tous les domaines, sous la seule réserve d’un examen minutieux par leurs pairs, et il en va de même pour le recrutement de nouveaux Inquisiteurs.

De nombreux Inquisiteurs laissent ces questions au hasard ou peut-être au destin, choisissant un ou plusieurs candidats appropriés parmi les personnes dont ils croisent la route. D’autres Inquisiteurs sont plus rigoureux dans leur quête d’apprentis. Ils passeront une partie de leur temps à chercher des candidats appropriés, peut-être au sein d’autres organisations impériales.

Il n’y a pas de critères de qualité ou de condition physique pour pouvoir entrer dans l’Inquisition. L’intelligence et la loyauté sont les conditions essentielles, et ces aspects du caractère d’une personne ne peuvent souvent être jugés correctement que plus tard dans la vie. Il peut arriver que des circonstances extraordinaires conduisent un Inquisiteur à recruter un garçon ou une fille alors qu’ils sont encore adolescents, s’ils démontrent des capacités exceptionnelles, mais ce n’est pas une pratique courante.

Dans l’ensemble, les Inquisiteurs prendront note des individus libres d’esprit, dotés de volonté, de détermination et de principes indéfectibles. S’ils trouvent une personne appropriée, ils feront partie de la suite de l’Inquisiteur, jouant peut-être un rôle plus mineur pendant que l’Inquisiteur poursuivra son évaluation. Celles qui prouvent leur utilité pour le travail de l’Inquisiteur gagneront alors la confiance de leur maître ou de leur maîtresse.

Pendant plusieurs années, l’apprenti apprendra ce qu’il peut du savoir de l’Inquisiteur et, avec le temps, assumera de nombreuses tâches. Certains Inquisiteurs font de ces individus semi-qualifiés des Interrogateurs, bien qu’ils soient aussi connus sous le nom de noviciats, de néophytes ou d’approbateurs - ou bien l’un des cent autres titres, selon les souhaits de l’Inquisiteur. Ces individus peuvent entreprendre des missions seuls ou contrôler des opérations en concert avec l’Inquisiteur, mais ils restent subordonnés jusqu’à ce que leur maître ou leur maîtresse les investisse pleinement.

Il faut normalement le consentement des autres Inquisiteurs pour transmettre les pleins pouvoirs d’un Inquisiteur et accorder un Sceau Inquisitorial, bien qu’il y ait eu des cas où cela n’a pas été nécessaire, ou la situation immédiate a dicté à l’apprenti d’assumer immédiatement des responsabilités inquisitoriales. Cela est probable si un Inquisiteur est tué - son apprenti héritera de son Sceau Inquisitorial et pourra remplir le rôle d’Inquisiteur, sous réserve d’abrogation par un autre Inquisiteur. Les Interrogateurs peuvent passer d’un Inquisiteur à un autre selon le destin et la nécessité. C’est durant cette période que les idéaux de l’Inquisiteur se transmettent et se propagent, et grâce à cette croissance générationnelle, les Factions et les institutions qui composent l’Inquisition se perpétuent à travers les siècles. En plus de la philosophie, l’étudiant apprendra aussi ce que son tuteur sait du fonctionnement interne de l’Inquisition - ou de faits tels que l’Inquisiteur estime qu’il est juste et approprié de le faire. Il est une tradition importante qui est que les Inquisiteurs gagne le savoir qui est le sien, ainsi que le respect de ses pairs. Une telle sagesse ne peut être donnée librement ni prise sans effort, car elle dévalue la connaissance elle-même. Comme dit le proverbe : Le savoir est le pouvoir ; conserve le.[11]

La Rosette Inquisitoriale

« Je porte le Sceau Inquisitorial. Il s’agit d’un petit objet sans prétention contenu dans une belle boîte d’obsidienne pluvienne. C’est une chose modeste, relativement sobre, décorée d’un unique motif et d’une courte devise. Pourtant, avec cet objet quasi insignifiant, je peux condamner à mort un monde entier et faire sombrer un milliard d’âmes dans le néant. »

Au moment où ils reçoivent leur titre, chaque Inquisiteur se voit remettre une Rosette Inquisitoriale. En soi, la Rosette est une simple marque de statut, comme toutes celles qui sont portées par les serviteurs de l’Imperium, Mais elle est en même temps bien plus que cela.

Les peuples de l’Imperium sont tous plus ou moins superstitieux, peu éduqués et brutalement exploités. On leur enseigne dès le plus jeune âge que l’Empereur pourvoit à tous leurs besoins et connaît chacune de leurs pensées. Qu’on soit un Noble privilégié, un rejeton des basses-Ruches ou un natif des Mondes Sauvages, ces vérités essentielles sont incontestables. La Rosette Inquisitoriale est la preuve irréfutable que son porteur est investi de l’autorité suprême et qu’il fait ce qu’il fait au nom de l’Empereur.

Ce conditionnement n’est cependant pas suffisant pour s’assurer de la loyauté absolue et de l’obéissance totale de ceux que le porteur sera amené à rencontrer. Les Nobles peuvent se rendre à la chapelle quotidiennement et cependant croire que les lois qui s’appliquent aux classes inférieures ne les concernent pas. La vermine des Ruches peut jurer fidélité à l’Empereur tout en lançant des bombes incendiaires sur les patrouilles des forces de l’ordre. Une brute issue des Mondes Sauvages peut parfaitement placer la tête tranchée d’un préfet de la Dîme de l’Administratum sur un autel dédié au puissant Empereur-Dieu qui règne par-delà les étoiles.

En plus de l’autorité symbolique conférée par la Rosette, l’Inquisiteur doit posséder une capacité à rendre son autorité palpable. Il doit être austère et intraitable, il doit donner une impression de résolution qui impose un respect absolu. Les Inquisiteurs sont des oiseaux rares, capables d’affronter l’arrogance des Gouverneurs impériaux ou des criminels endurcis sans ciller, la parole de l’Empereur à la bouche et la Rosette Inquisitoriale à la poitrine.

Dans le monde rongé par le mensonge et les complots où l’Inquisiteur évolue, on pourrait s’attendre à ce que la Rosette devienne un symbole d’autorité dont on use et abuse. On peut s’attendre à ce que des criminels endurcis tentent de se faire passer pour des Inquisiteurs, et décrédibilisent le pouvoir des organisations impériales, amenant les hérétiques à douter de la véracité d’une Rosette ou de la capacité de ses porteurs à parler au nom de l’Empereur. L’Histoire offre bien des exemples d’individus ayant essayé de se faire passer pour des Inquisiteurs, et ces deniers ont dû endurer les pires châtiments de l’Inquisition. Quoi qu’il en soit, qu’est-ce qui peut prouver que le porteur d’une Rosette est bel et bien Inquisiteur ?

L’Inquisition suscite une telle terreur que pratiquement personne n’oserait ne serait-ce qu’imaginer désobéir à un Inquisiteur. Les Adeptes des diverses institutions de l’Imperium s’empêchent même de penser à l’Inquisition, de peur que quelqu’un ne capte leurs pensées impures et les exposent à un châtiment. Peu d’Adeptes osent parler ouvertement des agents des Ordres Sacrés de l’Inquisition de l’Empereur, sachant parfaitement que leurs propos remonteront jusqu’à leurs supérieurs et que des agents ne tarderont pas à venir. Lorsqu’un Adepte est réellement confronté à un Inquisiteur, il craint tellement pour sa vie qu’il fera tout son possible pour satisfaire l’Inquisiteur. Même les plus expérimentés des officiers de l’Imperium, y compris les commandants impériaux et les Gouverneurs de secteur, répondent positivement aux requêtes d’un Inquisiteur, de peur de déclencher la colère des plus terribles agents de l’Empereur.

Il existe cependant des façons plus subtiles de faire-valoir son autorité, notamment quand un Inquisiteur souhaite révéler son identité sans se mettre à dos la personne à laquelle il s’adresse. C’est notamment vrai lorsqu’il doit négocier avec ceux qui se considèrent comme ses égaux en tant que pairs de l’Imperium. Lorsqu’il doit traiter avec les Maîtres de Chapitre de l’Adeptus Astartes, avec les Libres-Marchands ou avec les Seigneurs Militants, un Inquisiteur a divers moyens de prouver son identité. Certains encodent leur Rosette Inquisitoriale avec un système-engramme capable de communiquer l’identité du porteur à n’importe quel Cogitateur, activant des routines-sentinelles dans le système principal et confirmant l’accréditation du porteur. D’autres portent des tatouages psychoactivés sur leur visage qui n’apparaissent que quand leur porteur le souhaite, affichant ainsi des symboles et des runes utilisés comme alphabet codé dans les plus hauts échelons du pouvoir impérial.

En dehors de ces fonctions, certains Inquisiteurs sont connus pour avoir appliqué des procédés encore plus ingénieux à leur Rosette, en ayant souvent recours aux services des meilleurs ingénieurs de l’Adeptus Mechanicus. Certaines Rosettes sont géno-encodées afin qu’elles ne puissent être portées que par leur possesseur légitime, dont l’identité génétique est stockée dans l’insigne. Si quelqu’un d’autre s’empare de la Rosette, ou si aucune séquence génétique n’est fournie, la Rosette peut administrer une dose de poison de contact ou même faire exploser une minuscule mais dévastatrice charge à fusion.

La plupart des Rosettes contiennent des collecteurs de données qui permettent à leur porteur d’avoir accès à quasiment tous les réseaux de cogitation de l’Imperium. Les systèmes mécanisés de la Rosette sont capables de déverrouiller n’importe quel réseau, le très haut niveau d’accréditation de l’Inquisiteur surpassant toute porte logique mise en place pour se prémunir des intrus.

Malgré les incroyables avantages conférés par la Rosette Inquisitoriale, tous les Inquisiteurs ne la portent pas ouvertement. Lorsqu’il est en mission clandestine par exemple, un agent préférera la cacher dans l’endroit le plus sûr qui soit, afin de ne la montrer que lorsque cela s’avère vraiment nécessaire. D’autres se comportent ostensiblement en Inquisiteur, mais en renonçant de porter la Rosette, pour essayer de masquer leurs vraies intentions et pousser leurs adversaires à la faute.

En plus du pouvoir que la Rosette confère à l’Inquisiteur qui la porte, une partie de son autorité rejaillit sur les agents et les compagnons de l’Inquisiteur. On dit de ceux qui agissent pour le compte d’un Inquisiteur, comme les Interrogateurs par exemple, qu’ils "portent le Sceau". Ces individus ne portent pas réellement la Rosette de leur maître, mais il faudrait être fou pour leur montrer moins de respect qu’à ce dernier. Pour la plupart des gens, il n’y a aucune différence entre un Inquisiteur et ses agents, le simple fait d’invoquer le pouvoir de l’Inquisition étant amplement suffisant pour susciter une obéissance absolue.

Les Cadres Inquisitoriaux

« Toute collaboration ou sympathie pour Age of Sigmar mérite un seul et unique châtiment, hérétique… »

Les Inquisiteurs sont des individus hors-norme qui se tiennent aux côtés, voire au-dessus, des serviteurs les plus puissants et les plus influents de l’Imperium. Rares sont ceux qui opèrent seuls, la galaxie est en effet une zone de guerre bien trop dangereuse pour qu’un individu, même de l’envergure d’un Inquisiteur, ne l’affronte sans allié. Si les Inquisiteurs envoient des cellules d’Acolytes mener à bien les missions qu’ils jugent secondaires, ils descendent eux-mêmes sur le terrain entourés d’un groupe ou d’un Cadre Inquisitorial d’individus de confiance dont les talents et les compétences uniques complètent leurs propres capacités.

Le nombre et le type des alliés dont l’Inquisiteur s’entoure dépendent de nombreux facteurs. Le plus important d’entre eux est bien évidemment la mission à accomplir elle-même. Une mission qui implique une infiltration et une enquête requiert des compétences toutes autres qu’une mission où il faudra se battre. Certains Cadres sont donc composés de guerriers et d’assassins, d’autres de Techno-adeptes et de Sages.

Il existe cependant des Inquisiteurs qui, pour diverses raisons, ont un choix limité d’alliés. Un Inquisiteur récemment promu aura peu d’alliés sur qui compter, un autre, de tendance Radicale, en trouvera peu qui accepteront de l’aider. Beaucoup d’Inquisiteurs préfèrent mettre en place un petit groupe fixe de fidèles alliés, dotés de talents complémentaires, tandis que d’autres utilisent un vaste vivier d’employés et sélectionnent pour chaque mission ceux qui leur semblent les plus appropriés.

Même si l’Inquisiteur est le chef du Cadre, chacun de ses membres est souvent indispensable à la réussite d’une mission. Un Cadre Inquisitorial efficace est un groupe uni, où chaque membre est capable d’anticiper les pensées et les besoins de ses compagnons. Les Inquisiteurs, rivalisant fréquemment les uns avec les autres, trouvent rarement beaucoup de personnes à qui faire confiance au sein de l’Inquisition. Au sein du Cadre, ils peuvent néanmoins espérer nouer des liens, voire des amitiés, qu’ils ne pourraient tisser autrement.

En définitive, le Cadre "appartient" plus à l’Inquisiteur qu’à l’Inquisition. Ses ennemis sont les ennemis du Cadre, ce qui signifie que les destins de chaque membre de l’équipe sont liés à jamais. De plus, la plupart des Inquisiteurs s’entourent d’individus aux opinions philosophiques proches des leurs. Si un Inquisiteur venait à être dénoncé en raison de ses appartenances à une Faction, tous ses alliés subiraient le même sort. Le Cadre est ainsi soudé par une cause commune. De nombreux Cadres s’effondrent quand leur Inquisiteur perd la vie en accomplissant son devoir et se retrouvent séparés de la grande institution qu’est l’Inquisition. Les plus chanceux peuvent faire appel à d’autres Inquisiteurs, alliés de leur défunt maître, pour intégrer éventuellement un nouveau Cadre, mais les autres connaissent une fin bien plus sombre.

Le Patrimoine Inquisitorial

En tant qu’institution, l’Inquisition emploie relativement peu de personnel, notamment en comparaison de la vaste bureaucratie qu’est l’Administratum. Au contraire, la plupart des tâches de l’Inquisition sont accomplies par les Inquisiteurs eux-mêmes, seuls ou en groupe. Avec le temps, certains de ces groupes structurent plus ou moins, mettent en place leurs propres traditions et sphères d’influence, et sont rejoints par de nouveau venus quand d’autres partent. Même là où des entités très structurées existent, comme dans les Ordos Calixis, il est important de ne pas perdre de vue qu’elles ne sont pas contrôlées par un pouvoir centralisé et qu’elles n’obéissent qu’à leurs propres membres.

En règle générale, les Inquisiteurs ne s’appuient pas sur de vastes troupes de fonctionnaires pour mener à bien leurs missions, mais sur leurs propres dispositifs. Même dans des groupes comme les Ordos Calixis qui entretiennent de solides équipes d’assistants, la plupart des Inquisiteurs préfèrent s’appuyer sur les alliés dont ils ont pu éprouver la fidélité pour accomplir la moindre tâche. Cependant, si de nombreux Inquisiteurs travaillent seuls et sans entrave, d’autres entretiennent leur propre "maison".

Tout au long de sa carrière, un Inquisiteur est susceptible d’amasser une fortune conséquente. Leur statut leur permet de réquisitionner à peu près tout ce qu’ils veulent, de l’arme de poing jusqu’au vaisseau spatial. La richesse est une notion triviale, voire dénuée de sens, pour certains Inquisiteurs ; d’autres s’y intéressent de près. Étant donné la nature des guerres entre Factions qui font rage au sein de l’Inquisition, le patrimoine des Inquisiteurs est tenu secret, même vis-à-vis de leurs plus proches alliés, de peur qu’ils ne deviennent des cibles pour leurs rivaux.

Les Inquisiteurs s’installent souvent dans un lieu précis pour établir des pied-à-terre permanents, des bases opérationnelles où ils peuvent se replier pour se reposer. Si la plupart d’entre eux ont une résidence dans l’une des forteresses inquisitoriales, comme le palais du Tricorne à Scintilla, ils font peu confiance à la sécurité de ces endroits en cas de conflit avec un rival. Un Inquisiteur préfère employer un réseau d’agents pour lui procurer les installations dont il peut avoir besoin, qu’il s’agisse d’une planque au cœur d’une Ruche ou d’une luxueuse suite en haut d’une spire. Ces habitations peuvent être entretenues en permanence par du personnel qui, bien souvent, ne sait rien de la vraie nature de leur employeur. La plupart de ces refuges sont entretenus pendant des décennies, voire des siècles, par plusieurs générations de domestiques, pour n’être utilisé qu’une seule fois en cas de besoin. Ces repères sont alors abandonnés puisque leur emplacement risque d’avoir été découvert.

Certains Inquisiteurs disposent de râteliers d’armes et d’autres équipements, dont certains sont entreposés dans des coffres-forts à codage génétique, d’autres peuvent être enterrés en pleine nature. Et si l’Inquisiteur entre en possession d’artefacts corrompus, tels que des armes démoniaques ou des technologies Xenos, il peut préférer les mettre au secret, à l’abri du regard intransigeant de ses confrères, de crainte qu’ils ne s’en servent contre lui pour l’accuser d’une hérésie imaginaire.

En plus de ces refuges, de nombreux Inquisiteurs entretiennent toute une maisonnée d’assistants et d’employés. Les plus militaristes peuvent même rassembler de petites armées privées de soldats issus des rangs de la Garde Impériale ou d’autres corps de l’immense machine de guerre impériale. Un Inquisiteur qui réquisitionne les services d’un peloton de commandos d’élite de la Garde Impériale peut tout à fait ne pas vouloir voir cette troupe réintégrer son unité quand il n’en a plus besoin. Certains se constituent ainsi des forces armées en vue de futures opérations. Ces troupes peuvent développer avec le temps des traditions qui leur sont propres et arborer avec fierté le blason de leur maître. Les incroyables pouvoirs de leur Inquisiteur leur permettent d’être équipés d’armes et de tenues de combat qu’elles n’auraient jamais pu obtenir dans une unité conventionnelle, suscitant ainsi la jalousie de leurs anciens collègues.

Investigations en Cours[12]

36e jour.
Investigation dans le Système Talledus.
J’en ai vu assez, ces soi-disant Saints de l’Humilité sont bel et bien retors. Ce ne sont pas des miracles qu’ils accomplissent, car ils font appel aux pouvoirs impies de la sorcellerie. Ils masquent leur corruption sous le voile de la piété et de l’innocence, ce qui ne fait que rendre leurs crimes encore plus révoltants. J’ai activer mes contacts au sein du 63e Delphic Dracons et fait appel au Capitaine Hadrach Astral Knights. La purge va commencer.
-Inquisiteur Kaliadh Shayn, Ordo Hereticus.


+++ Conduit Astropathique Gannymedes Hadrax//0009//Theta
+++ Encryptage Niveau Vermillon
+++ Début du Message
+++ Interrogateur Osmun à l’Inquisiteur Thassian
+++ Opération Serre de l’Ombre réussie
+++ Vaisseau Noir Aegis of Truth abordé dans la ceinture de la Tempête de la Sirène
+++ Lourdes pertes réciproques, présence des Sœurs du Silence des Adamant Hawks
+++ Vingt-trois Psykers neutralisés ont été embarqués à notre bord
+++ Aegis of Truth sabordé de façon à ce qu’on le croie perdu dans une tempête Warp
+++ Notre Vaisseau a réussi à s’éloigner, les Psykers sont sous sédatifs
+++ Début de la phase deux
+++ En route vers le point de rencontre Hydrae-Delphi
+++ Fin du message


Journal de bord de l’Inquisiteur Bors Callimue de l’Ordo Xenos.
Enquête sur la Planète G-X-17, Pygok’s Reach.

Les Skorl sont une espèce remarquable, et si nous n’avions pas intercepté ce missionnaire du Ministorum, nous ne les aurions jamais rencontrés ! "Oh, par l’Empereur, ils dévorent mes ouailles ! Par l’Empereur, ce sont des monstres ! Que le Trône nous vienne en aide… bla bla bla… comme si les vies de quelques centaines de cultivateurs de champignons méritent qu’on extermine une espèce aussi magnifique ! À elle seule, la technologie de leurs armes exige qu’on tente des pourparlers et des échanges commerciaux, du moins jusqu’à ce qu’on dispose de suffisamment d’exemplaires de leurs canons d’inversion de phase pour lancer notre propre production. Ce n’est qu’ensuite qu’on pourra les exterminer, comme les misérables invertébrés qu’ils sont. Cependant je me demande, qu’est ce qu’on possède qui pourrait les intéresser… Ah ! Je sais ! Le droit exclusif de chasser et de manger ces stupides fermiers, contre la promesse de ne pas s’attirer la colère de l’Imperium… Temporairement du moins, merci oh Empereur, pour votre inspiration divine.

Fin du message.


…Niveau d’autorisation inquisitorial vermillon requis.
…accordé…parchemin de données en déroulement…
…rapport de fin d’action, système Jhorvia, Hérésie Ghloxas.
…seigneur Ghloxas de la Death Guard menant le Vectorium [sous-réf: Confrérie Noirpoumon] contre l’Agri-Monde [sous-réf: Jhorvia V].
…action de l’Inquisiteur de l’Ordo Malleus Vincenze Farradocias Kazymar.
…déploiement de Possédés [sous-réf: Prr’xakkatos>>entité supposée de Tzeentch de classe alpha>>sous réf: Massacres de Bokha’s Sound, conflit antérieur entre Ghloxas et une incursion démoniaque menée par Prr’xakkatos.
…Ghloxas tué par le possédé, dommages collatéraux substantiels pour les forces impériales lors de l’affrontement.
…preuves astrogatoires du croiseur de Kazymar [sous-réf: Blade Inevitable], préparation pour un bombardement orbital limité en vue d’endiguement.
…trajectoire d’attaque interceptée par des vaisseaux impériaux [sous-réf: Hammerblow] sous mandat Inquisitorial [sous-réf: Inquisiteur Danicha Hest de l’Ordo Malleus].
Blade Inevitable sorti de la zone de combat. Avaries graves probables.
…Jhorvia V submergé par des forces hérétiques menant une lutte fratricide [Death Guard >> Démons de Tzeentch].
…Situation en cours, severitas maxima.


Sim, c’est Khasp. Si t’as ce message, balance ta cargaison, brûle le reste et fiche le camp. Au nom du Bien Suprême, tire toi ! Pavayne n’est pas qui elle prétend. C’est pas une Libre-Marchande, elle est de l’Inquisition. Elle s’est pas rendue à l’enclave Gue’la de Thomas pour commercer. Ils sont tous morts. Elle sait où les Illuminatis préparent leur embuscade. Je vais tenter de les prévenir mais je voulais d’abord te contact…


« Interrogateur Thorfas, ici Hest, vous me recevez ? »
« Oui, Dame Inquisitrice, mais le signal Vox est faible. »
« Ca suffira. On a nettoyé l’antre du Démon Béni. »
« Mes félicitations, Dame Inquisitrice. Avez-vous réussi à faire parler ces maudits hérétiques avant qu’ils ne meurent ?  »
« Ayez confiance en mes méthodes, Interrogateur. C’est bien ce que nous pensions. Ils ont aidé volontairement Kazymar à créer le possédé dénommé Prr’xakkatos. »
« Qu’ils soient damnés, et Kazymar avec eux. Satané radical… »
« Je suis persuadée que l’Inquisiteur Kazymar croyait qu’il n’avait pas le choix, Thorfas. »
« Ma Dame, tentez vous de le défendre ? »
« Absolument pas, Interrogateur. L’Ordo Malleus ne peut se permettre de tolérer en son sein des égarés qui pactisent avec les créatures du Warp. Je souligne juste qu’il y a là une leçon à retenir si nous voulons éviter de subir le même destin que Kazymar. »
« Oui, Dame Inquisitrice. Est-il condamné au bûcher ? »
« Oui, il l’est… »


[Interception Partielle de Transmission]
[Début du Fragment]

…Ils ont passé… barricades de la section dix-huit… on n’arrive pas à les repousser… plus longtemps ! Par le Trône il y en a… et plus encore… ils rampent… leurs rictus… ils ont eu Kariss… me moque de savoir ce que disent les Cogitateurs, il faut que… sinon lui et l’Inquisiteur Fawren auront… quand ça arrivera… l’Ordo Sicarius pourra juste se contenter de… avec ce qu’ils auront… par l’Empereur, il en vient encore ! Feu à Volonté ! N’arrêtez pas de tirer…

[Fin du Fragment]



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Les Méthodes

« La fin justifie les moyens. »
- Seigneur Justicar Prateus.

Il est souvent possible de deviner la philosophie personnelle d’un Inquisiteur à ses méthodes de travail. Comme on peut s’y attendre lorsque l’on a affaire à des individus aussi farouchement indépendants, chacun agit selon une logique qui lui est propre. Certains préfèrent travailler seuls tandis que d’autres emploient des milliers de personnes. À côté de ceux qui favorisent une implication directe et personnelle, on trouve ceux qui se plaisent à élucider leurs affaires depuis le confort d’une retraite isolée richement équipée en comm-links et en liaisons de données. Mais quelles que soient ses préférences, le modus operandi de chaque Inquisiteur est toujours profondément personnel.

L'Organisation Inquisitoriale

Un Seigneur Inquisiteur entouré de ses Acolytes.

En termes généraux, chaque Inquisiteur contrôle un réseau d’agents qui lui sont redevables et qui ont juré de servir ses intérêts et de répondre à ses besoins. De son côté, l’Inquisiteur doit s’acquitter de certaines obligations envers son Ordo, son Conclave ou sa conscience. Un Acolyte apprend vite qu’il n’est que l’un des rouages d’une vaste et subtile organisation basée sur l’influence, le savoir et le pouvoir. Le plus souvent, son maître ne lui accorde quasiment aucune attention personnelle, du moins jusqu’à ce que l’Acolyte ait fait ses preuves et se soit montré digne de son attention.

Un Inquisiteur hérite parfois d’un ensemble d’équipes, de ressources et d’obligations, particulièrement s’il prend la succession de son mentor ou d’un collègue décédé. Cependant, il est plus fréquent qu’il bâtisse son propre réseau au fil des années. À leur arrivée dans une équipe, les nouveaux Acolytes découvrent souvent que celle-ci a déjà une histoire complexe avec laquelle il faut compter et vis-à-vis de laquelle ils doivent se montrer prudents s’ils ne veulent pas se trouver mêlés à de petites rivalités mesquines ou être victimes d’accès de jalousie de la part d’autres cellules d’Acolytes. Ils peuvent également devoir s’accommoder de certaines excentricités ou bizarreries de comportement. Ils découvriront, par exemple, que leur maître n’accepte de leur parler que par l’intermédiaire d’un vox-link situé dans une pièce voisine ou qu’il leur est interdit de porter du bleu en présence de l’Inquisiteur.

Les Nouvelles Recrues

Les Acolytes nouvellement recrutés sont souvent regroupés en petites unités et chargés des missions les plus simples. Il arrive parfois que l’on demande à un Acolyte particulièrement prometteur d’agir en tant "qu’agent dormant" : il mène une existence normale dans la société jusqu’à ce que l’Inquisiteur ait trouvé un nombre suffisant de compagnons adéquats pour former une cellule. Certains Inquisiteurs aiment à constituer des groupes parfaitement équilibrés en réunissant des Acolytes dont les capacités et les personnalités se complètent impeccablement. D’autres se contentent d’apparier des individus en espérant qu’ils parviendront à s’entendre.

Il arrive que ces cellules nouvellement constituées doivent prononcer des vœux de camaraderie supposés créer un lien entre leurs membres mais, dans la majorité des cas, l’Inquisiteur laisse les membres du groupe se débrouiller pour nouer leurs propres relations, établir leur hiérarchie et ainsi de suite. La plupart des Inquisiteurs n’ont guère le temps de materner les jeunes Acolytes et considèrent la manière dont ils sont reçus par le groupe comme un indice particulièrement révélateur de leur potentiel futur.

Les membres des nouvelles cellules sont soumis à une pression particulière due à l’obligation de résultats qui leur est imposée. Grâce à la réussite de leurs missions, au soin qu’ils mettent à effectuer leurs purges, à la perspicacité dont ils font preuve, leur réputation grandit et se consolide. En général, les cellules qui n’ont pas de bons résultats ne restent pas en activité très longtemps. Leurs membres sont quelquefois séparés et assignés à d’autres groupes, mais le plus souvent ils disparaissent purement et simplement. De sombres rumeurs circulent entre les groupes d’Acolytes, toujours plus sinistres à chaque nouvelle narration : il y est question d’effacement de mémoire, de reconditionnement sous forme de Serviteurs et autres sorts peu enviables.

Suivant la philosophie de leur maître, les nouveaux Acolytes peuvent avoir ou non des contacts avec d’autres cellules que la leur. Il peut s’agir de groupes de jeunes recrues aussi inexpérimentées qu’eux-mêmes ou d’individus plus anciens dans le service. À travers ces contacts, les nouveaux Acolytes découvrent généralement très rapidement qu’ils ignorent beaucoup de choses au sujet de leur maître. Toutefois, ils ne sont en aucun cas autorisés à connaître la véritable envergure des opérations de leur Inquisiteur. Les Acolytes des autres cellules de l’organisation peuvent tout aussi bien les induire en erreur volontairement que les aider et les conseiller.

Les Acolytes Confirmés

Lorsqu’une cellule commence à avoir un certain nombre de missions réussies à son actif, la considération qu’on lui accorde, et par conséquent son statut, augmente dans l’organisation de son Inquisiteur. Les Acolytes qui la composent se sont montrés suffisamment capables et indépendants pour s’attaquer à des missions plus difficiles. Leur maître leur accorde alors une fraction légèrement plus importante de son temps et leur donne quelques informations supplémentaires sur la véritable nature de l’Inquisition. En même temps qu’ils commencent à mieux saisir dans quel genre d’organisation ils sont vraiment impliqués, leurs affectations deviennent plus périlleuses. Les Inquisiteurs voient fréquemment cette période comme une mise à l’épreuve dont seuls les plus entreprenants et les plus doués parviennent à se sortir. Les pertes sont lourdes à ce stade.

Les Acolytes de Confiance

Au fil du temps, du fait des difficultés et dangers qu’ils doivent affronter dans l’accomplissement de leur dur labeur, les rangs des Acolytes se dégarnissent un peu par une sorte de sélection naturelle. Les faibles, les idiots, ceux qui se montrent imprudents ou trop curieux et les malchanceux ne survivent pas aux missions les plus dangereuses. Quant à ceux qui restent, on les considère réellement comme des individus compétents. Certains parviennent même à obtenir la confiance de l’Inquisiteur : ils deviennent alors des serviteurs puissants et extrêmement utiles. Après de longues années de service, ces Acolytes de confiance connaissent généralement parfaitement les habitudes de leur maître, au point qu’on leur permet d’administrer des secteurs entiers de l’organisation de l’Inquisiteur. Il peut s’agir de tâches aussi simples que la supervision des activités de certaines cellules ou aussi compliquées que l’organisation d’une investigation d’envergure planétaire. Les Acolytes de confiance sont souvent les sénéchaux et les châtelains des différentes demeures de leur Inquisiteur. Tandis que leur maître travaille au loin, ils gèrent ses maisonnées, ses entreprises, mettent en place ses fausses identités et assument toutes sortes de tâches similaires. Certains Acolytes sont méticuleusement préparés pour des missions d’infiltration à long terme. Ils deviennent de précieux agents dormants, judicieusement placés en position stratégique. En vérité, les Acolytes les plus intelligents comprennent rapidement que l’influence inquisitoriale est la meilleure manière d’obtenir les postes politiques les plus convoités sur certains mondes. Les Acolytes de confiance peuvent accéder à un degré d’indépendance et de savoir inimaginable pour leurs inférieurs hiérarchiques, à tel point que les nouvelles recrues sont parfois incapables de les distinguer des véritables Inquisiteurs.

Les Apprentis Inquisiteurs

À un moment ou un autre au cours de leur carrière, de nombreux Inquisiteurs décident de prendre l’un de leurs Acolytes les plus prometteurs sous leur aile afin d’en faire un membre de l’Inquisition à part entière. Comme tout ce qui touche à cette organisation hétéroclite, il n’existe pas de protocole standard en la matière. Dans certains lieux, les Acolytes sont envoyés dans des écoles officielles pour y apprendre les arts et les techniques de l’expliciteur et de l’interrogateur. Ailleurs, l’Acolyte est "adopté" par l’Inquisiteur et apprend le métier à ses côtés, en tant qu’apprenti. À l’occasion, l’Acolyte peut être soumis à des rituels aussi étranges que douloureux ou être abandonné sur une planète cauchemardesque où il devra se frayer un chemin afin de démontrer sa valeur. L’Acolyte peut être averti qu’on le prépare à assumer le pouvoir, mais ce n’est pas toujours le cas. Il est arrivé plus d’une fois qu’un Inquisiteur vieillissant disparaisse sans laisser de traces en léguant toute son organisation, son statut et ses bibliothèques secrètes à un Acolyte très surpris. Bien qu’un apprenti Inquisiteur soit généralement considéré comme un personnage de plus haut rang qu’un Acolyte ordinaire, il n’en reste pas moins lié à son maître auquel il doit une complète allégeance. C’est seulement après avoir accompli l’intégralité des rituels indispensables pour devenir un Inquisiteur à part entière que l’on considérera qu’il n’appartient plus à l’organisation de son ancien maître. Cependant, celui-ci continuera tout de même d’exercer une influence considérable sur le nouvel Inquisiteur.

Les Autres Inquisiteurs

Bien que la structure de l’Inquisition soit telle qu’elle ne possède pas réellement de chaîne de commandement définie, dans la pratique il existe une quantité de moyens permettant à un ou plusieurs Inquisiteurs d’exercer une influence sur l’un de leurs confrères et son organisation.

Au niveau le plus élémentaire, un Inquisiteur peut consacrer une partie de son temps à épauler certains collègues de rang inférieur. Ses motivations peuvent être très diverses. L’Inquisiteur subalterne peut, par exemple, être l’un de ses anciens apprentis ou détenir des informations dont il a grand besoin. Bien sûr, il est parfois nécessaire d’établir une alliance temporaire dans laquelle un Inquisiteur confirmé veut avoir la certitude de contrôler la situation, mais celui-ci peut également agir par pure amitié. Cette assistance pèse lourdement sur les ressources de celui qui la fournit et ses Acolytes seront peut-être obligés de se serrer la ceinture en conséquence. Un Inquisiteur peut également affecter provisoirement une ou plusieurs de ses cellules les moins importantes au service d’un collègue débutant et peut même aller jusqu’à lui en faire cadeau si le besoin s’en fait vraiment sentir. Certains Inquisiteurs voient même dans cette pratique un moyen idéal pour se débarrasser des cellules à problèmes ou dont les membres font preuve de trop de maladresse.

Les pairs d’un Inquisiteur ont eux aussi une grande influence sur sa propre organisation. En certaines occasions, plusieurs Inquisiteurs peuvent décider de mettre leurs ressources en commun afin de traiter un problème particulier. Dans ce cas, leurs Acolytes sont souvent obligés de coopérer. Dans d’autres cas, les Acolytes peuvent se trouver pris entre deux feux par la faute d’une rivalité ou d’une hostilité déclarée. Si leur maître fait partie d’une faction impopulaire, les Acolytes peuvent alors recevoir des menaces ou être victimes de violences destinées à perturber leur maître ou à le détourner de ses dangereuses convictions. Certains rivaux particulièrement acharnés iront jusqu’à tenter d’anéantir l’organisation d’un Inquisiteur… et ses Acolytes avec.

Par ailleurs, les Inquisiteurs les plus anciens peuvent eux aussi se livrer à de subtiles manipulations. Parfois, un Inquisiteur peut recevoir un ordre spécifique, transmis par un Ordo ou un Conclave, que les Acolytes devront alors exécuter au nom de leur maître. Les anciens peuvent également être des mentors et inciter un Inquisiteur à agir d’une manière ou d’une autre ou, au contraire, le dissuader d’entreprendre une action.

Dans certains cas, les Acolytes peuvent même se trouver dans une position très inconfortable : tout en n’ayant aucune confiance dans le mentor de leur maître, et en sachant qu’une action particulière est suspecte, ils sont obligés d’obéir aux ordres et d’accomplir la mission. Plus gênant encore, on peut leur demander de faire des rapports sur leur propre maître dans le cas où celui-ci serait soupçonné de corruption. Lorsque cela se produit, les Acolytes sont souvent pris entre le marteau et l’enclume : s’ils ne veulent pas se montrer déloyaux envers leur Inquisiteur, ils courent le risque d’être soupçonnés de complicité avec un supposé renégat.

Les Devoirs d'un Acolyte

En tant qu’éléments de l’organisation d’un Inquisiteur, les Acolytes doivent accomplir un certain nombre de tâches au nom de leur maître. Ils reçoivent leurs ordres directement de leur Inquisiteur, sous forme de demandes écrites, d’ordres de mission transmis par des intermédiaires ou peuvent même être sous l’autorité d’un Acolyte plus ancien qui bénéficie de la confiance du maître.

Les Enquêtes

La mission la plus courante reste incontestablement la collecte d’informations. Celui qui détient le savoir, détient le pouvoir. C’est grâce aux informations rapportées par ses Acolytes que l’Inquisiteur peut étendre son immense réseau. Ces missions se présentent souvent sous la forme d’opérations clandestines de grande envergure au cours desquelles les Acolytes doivent faire un abondant usage de haute technologie et de basse fourberie, mais une mission peut aussi se résumer à la simple capture d’un individu pour l’interroger. Dans certains cas, la maîtrise de disciplines psychiques est requise. Parfois, les Acolytes doivent rassembler des preuves ou remonter les méandres de pistes enchevêtrées. En d’autres occasions, particulièrement lorsqu’ils cherchent à débusquer un culte, ils doivent maîtriser l’art de la filature et de l’interrogatoire. L’intelligence, l’habileté et la rapidité sont des qualités vitales pour la réussite de ce genre de missions.

Les Purges

Il arrive que les Acolytes soient chargés de détruire un objectif ou une personne dont l’existence a été officiellement déclarée infâme et intolérable. Ce genre d’opération peut s’avérer aussi simple qu’une frappe chirurgicale contre une organisation criminelle ou aussi complexe que la traque et l’extermination du puissant Magus d’un culte. La plupart des cellules d’Acolytes ont pour instruction permanente de détruire tous les mutants, cultistes et individus de même nature qu’ils rencontrent au cours de leurs activités. En revanche, certaines cellules sont spécialisées dans l’assassinat de cibles bien particulières : chefs de mouvements politiques, agitateurs libres penseurs ou prédicateurs un peu trop charismatiques, par exemple.

Le cas échéant, on peut également leur demander de localiser et d’anéantir un objet particulièrement dangereux. Il faut donc qu’ils aient les compétences nécessaires pour le retrouver et le détruire, ainsi que la force de résister aux terribles effets de l’objet en question, quels qu’ils soient, tout en étant capables d’échapper aux attentions d’éventuels concurrents qui aimeraient bien, eux aussi, inscrire un tel artefact à leur tableau de chasse.

Les Acolytes sont supposés être capables de se défendre (en fait, certaines cellules en font même une spécialité), mais les batailles de grande envergure impliquant un grand nombre de victimes sont rarement le seul domaine d’action d’une cellule isolée. En cas d’affrontement majeur, quand il leur faut une puissance de feu supplémentaire pour remporter le combat, les Inquisiteurs recourent généralement aux chambres militantes de leur Ordo ou de leur Conclave. C’est ainsi que les Acolytes se retrouvent parfois à travailler au côté de Sœurs de Bataille ou de la Deathwatch. À l’évidence, on ne fait appel à ce genre de troupes que dans les cas où l’on s’attend à une sérieuse résistance. Si des Acolytes pénètrent par accident dans une pièce pleine de cultistes armés jusqu’aux dents, ils sont supposés être capables de s’en sortir tout seuls.

Les Missions Spéciales

Les Acolytes se voient parfois confier des tâches inhabituelles ou qu’ils ne comprennent pas très bien. On peut par exemple les assigner à bord d’un Vaisseau Noir pour une période donnée ou leur demander d’aider à rassembler des Psykers Renégats. On peut également leur donner la mission de garder un objet, un individu ou les documents transportés par un messager d’un monde à un autre. Peut-être devront-ils tester de nouveaux stimulants de combat, vivre parmi les Xenos ou se faire passer pour les membres d’un gang de Ruche pendant quelques mois. Dans certains cas, ils peuvent même être choisis pour des tâches de nature plus sinistre, comme de trouver un Possédé qui convienne à leur maître ou d’enquêter sur un Inquisiteur rival soupçonné de corruption. Ces missions discutables sont souvent celles qui suscitent le plus d’hésitations et de dilemmes moraux dans l’esprit des Acolytes, car il ne leur est pas toujours facile de discerner si on leur demande d’agir pour le bien ou le mal.

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L'Apostolat

« Vous m’accusez de folie. De quel droit décrétez-vous ce qui est sensé et ce qui ne l’est pas ? J’ai combattu les ombres qui rodent à la périphérie de cotre vision. J’ai vu les visages qui se gaussent de vous dans vos pires cauchemars. J’ai senti le souffle fade qui exhale de la bouche de l’enfer elle-même. J’ai entendu les vota silencieuses qui vous glacent l’échine. J’ai pénétré dans les royaumes entre les mondes où l’espace et le temps sont abolis. J’ai affronté des créatures dont la seule vue brûlerait les tréfonds de votre âme. J’ai vaincu des horreurs qui, d’un simple regard, vous glacent et vous emplissent d’une terreur insurmontable. J’ai défié la mort les yeux dans les yeux, la lame contre la lame. J’ai soutenu le regard accusateur de la folie. Tout cela, je l’ai fait pour vous ; pour vous protéger et pour garantir le salut de l’Humanité. Et malgré tout, vous s’accusez d’être un fou, vous, dont la santé mentale n’a jamais été mise à l’épreuve. De quel droit me déclarez-vous hérétique et blasphémateur, vous qui n’avez jamais entendu les murmures des sombres dieux ? Vous êtes faibles. Vulnérables. Vous incarnez toute la misère des hommes. Je suis fort, et vous osez pourtant me juger pour mes péchés, vous qui êtes souillés jusqu’à l’âme. Seuls les fous ont la force nécessaire pour réussir ; et seuls ceux qui réussissent sont vraiment à même de juger de ce qui en sensé ou non. »
- Inquisiteur Felroth Gelt.

La mission menée par l’Inquisition est d’une portée considérable, bien qu’elle soit difficile à définir. Il n’y a guère de limites à ses pouvoirs, ce qui veut dire qu’elle peut rapidement réagir à toute menace si l’Inquisiteur présent sur place le juge nécessaire. De plus, l’Inquisition est, dans les formes en tout cas, une organisation horizontale, peu attachée à la hiérarchie formelle. Ces caractéristiques découlent du fait que l’Inquisition doit pouvoir prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer la continuité de l’Imperium de l’Humanité.

Les attributions de l’Inquisition ne connaissent aucune limite formelle, et quasiment aucune limite réelle. Si un Inquisiteur découvre un culte dédié à des dieux interdits dans une Ruche, il a le pouvoir de réduire en cendre l’intégralité du site si cela s’avère nécessaire. Si un Inquisiteur découvre qu’un gouvernement planétaire est asservi par des Xenos dévoreurs d’esprit, il a l’autorité suffisante pour demander l’extermination de toute la classe dirigeante de ce monde. Les prérogatives de l’Inquisition autorisent et exigent de prendre toutes les mesures, quelle qu’en soit la brutalité, quand l’avenir de l’Humanité est en jeu.

Les menaces qui pèsent sur l’Imperium sont protéiformes, depuis les conséquences désastreuses d’une simple négligence dans le contrôle de l’apparition de Psykers, jusqu’à la compromission avec des Xenos.

Rébellion

« Affamez-les, épuisez-les, meurtrissez-les. Nourrissez-la, dorlotez-les, secourez-les, et la trahison sera votre seule récompense. »
- Duc Khalanak (destitué), à propos de l’art subtil de gouverner.

L’Imperium est en guerre sur tous les fronts. Malheureusement, l’essentiel du sang versé est humain, les frères se dressant contre les frères dans une impitoyable bataille pour la survie. Les troubles civils sont réprimés sans pitié partout où ils éclatent ; les gouvernements de nombreux mondes sont mal équipés pour se défendre eux-mêmes quand toute la population prend les armes pour se dresser contre un régime oppressif. Les raisons de ces émeutes, de la famine à l’injustice, sont légions. De telles situations sont communes sur la plupart des mondes de l’Imperium, et les rébellions sont monnaie courante. Ces flambées de violence sont souvent menées par quelques leaders charismatiques, capables de faire tourner la tête de milliers, voire des millions de citoyens. Sous l’influence de ces hommes et de ces femmes, les masses se lèvent, mettant à bas les symboles du pouvoir de l’oppresseur, et massacrent ceux qui les dirigent depuis si longtemps. L’anarchie se répand rapidement et la productivité du monde s’effondre. Si les meneurs de la rébellion ne peuvent mettre en place un ordre nouveau, la dîme en pâtit et, au bout d’un an ou d’un siècle, la colère de l’Imperium finit immanquablement par s’abattre.

Face aux rébellions, la réponse de l’Inquisition est rapide et brutale. Les meneurs sont éliminés par des équipes de tueurs et d’assassins, ou capturés pour être exécutés publiquement afin de mettre un terme aux troubles. Après cela, l’Inquisiteur cherche à savoir comment ces événements ont pu se produire, et une longue et implacable enquête peut s’ensuivre. Les recherches de l’Inquisiteur peuvent mettre en lumière des faiblesses ou des marques d’incompétence à différents niveaux du gouvernement planétaire, donnant lieu à des procès médiatisés et à des exécutions publiques. La faute peut même être imputée aux plus hautes autorités, entraînant ainsi l’exécution du commandant impérial du monde afin de faire un exemple adressé à ses successeurs.

Il arrive toutefois qu’on laisse une rébellion naître, ou qu’elle soit créée par l’Inquisition elle-même. Cela peut arriver quand un Inquisiteur décide de remplacer le gouvernement d’un monde, peu importe la raison, mais qu’il ne dispose pas des ressources nécessaires pour y parvenir. Qui sait combien de démagogues charismatiques, promettant de libérer le peuple du joug d’un gouvernement corrompu par la révolution, étaient en fait des Inquisiteurs ou des agents.

En d’autres occasions, une rébellion peut éclater quelque part sans qu’aucune institution Hors-Monde ne s’en aperçoive. L’Imperium est tellement vaste, et les communications si dépendantes de la nature capricieuse de l’astrotélépathie, que l’Adeptus Terra peut ne jamais entendre parler de ce qui se passe. Tant que la dîme est acquittée, l’Imperium peut n’avoir aucune raison de suspecter quoi que ce soit. D’ailleurs même si de tels événements arrivaient aux oreilles de l’Imperium, et qu’une enquête inquisitoriale était ouverte, les analyses pourraient fort bien conclure qu’il n’y a aucune raison de revenir au régime précédent.

Sécession

« Il est vrai de dire que l’Imperium est plus grand que la somme de ses parties. Sans le modeste Agri-Monde, le Monde-Ruche dépérit. Sans le Monde-Ruche, le Monde-Forge est réduit au silence. Sans le Monde-Forge, les Mondes-Garnisons s’effondrent. Et sans les mondes-garnisons, l’Humanité est perdue. Laissez un seul monde vous échapper et tout est perdu. Dès lors, qui est le traître ? »
- Préfet Sallianus.

Si le crime de rébellion désigne une population qui se dresse contre le gouvernement légitime de son monde, un gouvernement sécessionniste est un gouvernement qui se rebelle contre l’Imperium lui-même. Tant que la dîme est acquittée et que l’allégeance est assurée, l’Imperium n’exerce qu’une très faible influence sur la façon dont les mondes s’autogouvernent, rares sont donc les commandants impériaux qui rêvent de s’affranchir du règne de Terra. Pourtant, certains Gouverneurs Planétaires deviennent tellement obnubilés par leur propre destin qu’ils en viennent à commettre le pire des crimes : faire sécession avec l’Imperium et avec les règles de l’Adeptus Terra.

Un tel crime ne peut rester impuni, l’Imperium perdant chaque année de nombreux mondes lointains, dévastés par les ravages de la guerre. Même si de nouveaux mondes sont sans cesse colonisés, beaucoup tombent, et il faut des siècles pour permettre à une colonie d’arriver à un niveau d’autosuffisance équivalent à celui d’un Monde-Ruche productif. L’Humanité ne peut l’emporter que si tous les mondes s’unissent pour affronter les horreurs que recèle la galaxie. L’épidémie de Psykers ne peut être gardée sous contrôle si les Vaisseaux Noirs de l’Adeptus Astra Telepathica ne peuvent mener leurs rafles. Un commandant impérial qui se retire de la communauté des mondes ne doit attendre aucune pitié de l’Inquisition. Sa lignée est éradiquée et son existence même est effacée de toutes les archives.

L’Inquisition surveille de près les commandants impériaux suspectés d’entretenir de telles ambitions. Il y a fort à parier que des agents infiltrent les équipes du gouverneur et noyautent les positions clés qui permettraient d’écraser toute velléité sécessionniste. Si le gouverneur est un personnage populaire, la mission risque de tourner au suicide, l’assassin étant forcé de fuir au beau milieu d’une planète entière emplie de sécessionnistes hostiles et vengeurs. Dans de tels cas, l’Inquisition peut essayer de discréditer le gouverneur fautif plutôt que de l’assassiner, en retournant lentement mais sûrement son peuple contre lui. Les agents de l’Inquisition peuvent alors organiser l’alternance, en soutenant un nouveau leader plus docile et loyal à l’égard de l’Adeptus Terra.

Il existe de nombreux corps au sein de l’Imperium qui essayent de surveiller de près les commandeurs impériaux susceptibles de trahir un jour leur serment. Les Ordres Famulus des Adepta Sororitas sont l’une de ces entités, l’une de leurs nombreuses missions consistant à surveiller les lignées des familles nobles de l’Imperium. Si le moindre signe d’une déviance génétique ou d’une corruption Xenos arrive à la connaissance des Ordres Famulus, l’information remonte rapidement à l’Ordo Hereticus et une cellule d’exécuteurs est envoyée. Les cellules reviennent avec le corps de la victime qui, après autopsie, montre souvent les traces de nombreuses mutations. Seule la vigilance constante des Ordres Famulus et leur étroite collaboration avec les Répurgateurs empêchent ces lignées dévoyées de proliférer dans l’Imperium.

Hérésie

« Prenez garde, fils de l’Humanité ! L’univers est un espace vaste et terrifiant alors que vous n’êtes rien de plus qu’un grain de poussière. Mais ne laissez pas votre insignifiance vous détourner de votre devoir ! Des horreurs insensées prolifèrent sous le vernis de la civilisation que l’Humanité a répandu dans les étoiles Des terreurs secrètes et obscures dansent en marge de notre perception, des monstres furtifs attendent et réparent leur avènement à la lueur des étoiles. Chaque homme, chaque femme, chaque enfant à travers l’Imperium porte en lui le germe de notre défaite Le gène instable est une bête mutante qui ne cherche qu’à éclore, la pensée vacillante est le terreau de l’hérésie. Le mutant porte son hérésie en lui, le traître la cache au fond de son âme. Ne faites confiance à personne ! Craignez toute chose ! N’importe lequel de vos compagnons peut porter la marque. La volonté de l’Empereur seule ne peut vous protéger. Vous devez être forts ! Vous devez rejoindre la croisade et prendre part à cette lutte éternelle ! »
- Inquisiteur Tannenberg, de l’Ordo Hereticus.

Chaque monde de l’Imperium a ses propres traditions, cultures, dialectes et particularités. De même, les institutions disséminées dans les systèmes, les secteurs et les régions affichent de grandes différences. Ce qui est hérétique sur un monde peut constituer la norme sur un autre, avec toutes sortes de traditions étranges ou de préjugés fluctuant d’un monde à l’autre. L’hérésie, dès lors, est avant tout une notion subjective. En revanche, si le juge est un Inquisiteur, un individu à l’autorité illimitée et aux moyens quasiment inépuisables, l’accusation d’hérésie devient alors d’une gravité sans pareille.

La forme d’hérésie la plus commune est sans aucun doute celle qui se rapporte au blasphème contre l’Empereur. Dans une galaxie où l’Empereur est vénéré d’autant de façons qu’il y a de cultures planétaires, le blasphème, sous une forme ou une autre, est monnaie courante. Les plus zélés des Inquisiteurs voient l’hérésie partout, mais la plupart acquièrent un regard affiné, voient au-delà des apparences et apprennent à prendre en compte les mœurs qui sous-tendent la foi d’une population donnée. Tant que les piliers de la foi sont solides et que la certitude que l’Empereur vit et veille de loin sur l’Humanité est bien implantée, les divergences, même conséquentes, en matière de culte sont tenues pour normales. Mais lorsque des prêcheurs commencent à enseigner que l’Empereur s’est détourné de l’Humanité, l’alarme est déclenchée. Quand les démagogues prétendent que l’Empereur a péri, l’action doit prendre le relais, de peur que l’adoration de dieux autres que l’Empereur ne prenne racine.

Il existe bien des formes d’hérésie, dont beaucoup sont liées aux structures et aux doctrines qui maintiennent l’unité de l’Imperium comme un conglomérat de mondes institutionnellement autonomes. Il est relativement rare de taxer la culture d’un monde indépendant d’hérésie tant il y a de différences entre les mondes. Ces institutions réparties dans tout l’Imperium, quoi qu’il en soit, peuvent devenir conservatrices à l’extrême, développant des identités culturelles, des mœurs et des doctrines propres. L’hérésie au sein de l’Administratum peut par exemple prendre les traits d’un archisuperviseur des archives essayant d’introduire un système de classement totalement inédit. L’hérésie à l’Officio Munitorum peut se manifester via un surintendant de l’armement décidant de changer le type de munitions utilisées par les troupes de tout un secteur. De telles institutions sont incroyablement réactionnaires, respectant, génération après génération, les mêmes procédures sans jamais remettre en question leur fonctionnement ou leur raison d’être. Des changements peuvent survenir, mais avec une incroyable lenteur et invariablement suite à une forme d’entropie et d’ignorance. Les agents du Trône sont souvent confrontés à des cas d’hérésies institutionnelles dans les diverses divisions de l’Adeptus Terra, des déformations apparemment bénignes du dogme qui peuvent cacher des réalités bien plus sombres et dangereuses pour l’Imperium.

Corruption

« La cupidité et l’avarice sont à jamais enracinées dans le cœur de l’homme. Toutes deux doivent être expurgées, pour que seule la foi demeure. »

Par essence, le péché de corruption advient lorsqu’un individu, qu’il s’agisse d’un commandant impérial ou du dernier des serfs, place ses propres désirs au-delà de ses devoirs vis-à-vis de l’Empereur. Même si elle n’est qu’un simple concept, la corruption, tout comme l’hérésie, est avant tout une affaire de point de vue. Il est évident que l’Imperium est rongé par la corruption et l’égoïsme, du noble des hautes tours dont la maison s’appuie sur l’esclavage pour maintenir son rang jusqu’au prince marchand dégustant les plus fines liqueurs qui ont parcouru des années-lumière tandis que des mendiants meurent de faim dans les rues. L’Inquisition ne peut s’offrir le luxe de se laisser distraire par des notions telles que l’égalité ou les droits individuels. Elle doit se maintenir dans une impitoyable optique stratégique, et se concentrer sur les individus et les organisations corrompus dont les activités menacent le vaste Imperium.

Des commandants impériaux détournent les ressources de la dîme pour remplir leurs coffres, des chefs militaires gardent par-devers eux leurs meilleurs soldats lors de la levée d’un nouveau régiment de la Garde Impériale, des trafiquants de minerais font baisser la production. Tous ces crimes, s’ils ne sont pas détectés par l’un des innombrables départements de supervision de l’Administratum, peuvent être remarqués par l’Inquisition, puisqu’ils ont tous un impact sur le bon fonctionnement de l’Imperium.

La corruption est considérée par beaucoup au sein de l’Inquisition comme l’indicateur fiable d’une hérésie plus profonde. Se détourner totalement de la lumière de l’Empereur demande de grands efforts, voire une certaine forme de courage, mais le processus peut parfois être très subtil et s’opérer sans même que l’individu ne s’en rende compte. Ce qui commence comme une petite activité délictueuse peut éventuellement dégénérer en crime à grande échelle. Quelqu’un qui trafique du matériel volé peut un jour entrer en possession d’artefacts maudits, et tomber sous leur emprise. Ce qui apparaît parfois comme une entreprise criminelle sans conséquence peut en fait n’être qu’une façade abritant les activités d’un culte, de rebelles ou même d’infiltrateurs Xenos.

Les agents de l’Inquisition ne peuvent espérer placer sous surveillance la multitude des activités ou des organisations criminelles qui prolifèrent dans l’Imperium. Ils doivent laisser les forces de l’ordre et l’Adeptus Arbites faire leur travail. De nombreux Inquisiteurs mettent en place des réseaux d’agents et d’informateurs au sein de ces organisations afin d’être rapidement prévenus des actions de leurs ennemis.

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Sanctions

« Éclairez chaque ombre. Soulevez chaque pierre. Ne laissez ni le doute, ni la pitié faire trembler votre main et vous détourner de votre devoir. Faire preuve de clémence à l’égard de ceux qui blasphèment contre l’Empereur équivaut à blasphémer soi-même. »

L’Inquisition a le pouvoir d’enquêter sur toutes ces questions, et sur bien d’autres encore. De nombreux Inquisiteurs sont capables de mener à bien divers types de missions, tandis que d’autres se concentrent sur un groupe d’ennemis bien spécifique. Il s’agit des Ordos qui apportent des réponses ciblées aux crimes nombreux et variés perpétrés par les ennemis de l’humanité. Quand l’hérésie, la corruption ou tout autre péché contre l’Empereur sont découverts, l’Inquisition a le pouvoir, et le devoir, de mettre en œuvre la vengeance de l’Imperium, de combattre la menace et de s’assurer qu’elle ne relève jamais la tête. L’Inquisition ne connais quasiment aucune limite dans les actions qu’elle peut entreprendre pour punir ses adversaires, quelques-unes des sanctions les plus courantes sont toutefois décrites ci-dessous.

L'Exécution

« Pour vos actes, je vous condamne. Par ma main, je mets un terme à votre iniquité et je remets votre âme au jugement de l’Empereur. »

Si de nombreuses enquêtes inquisitoriales se soldent par uns exécution, il incombe toutefois à l’Inquisiteur de déterminer, en fonction de la nature des crimes de l’accusé, s’il s’agira d’une mise à mort propre et miséricordieuse ou d’une mort douloureuse causée par un excoriator. Certains Inquisiteurs considèrent que la confession effectuée de suite autorise le criminel à bénéficier d’une mort rapide, tandis que d’autres pensent qu’une telle fin n’a pas de sens si elle n’est accompagnée des effets purificateurs de la soufflante physique. L’Inquisition a inventé d’innombrables méthodes, toutes plus ingénieuses les unes que les autres, pour mettre un terme à l’existence des criminels, depuis des instruments indolores qui tuent en un clin d’œil jusqu’à des appareillages qui déchiquettent et broient tout en gardant la victime indéfiniment en vie. L’Inquisition existe depuis dix mille ans, peut-être plus, elle a donc eu tout le temps nécessaire pour développer les pires instruments qu’on puisse imaginer.

Quelle qu’en soit la forme, l’exécution est censée avoir lieu à l’issue d’une sorte de procès, ou au moins après qu’un verdict ait né prononcé. Il n’existe aucun code de loi de référence indiquant la marche à suivre aux agents de l’Inquisition, ces derniers déterminent donc la culpabilité et la peine adaptée en leur âme et conscience. Certains initient de véritables procès, en grande pompe, auxquels assistent des armées d’officiels, de scribes, de greffiers et d’archivistes. Ces procès peuvent durer des années mais, en dépit des apparences, il est rare qu’un accusé ait la moindre chance de prouver son innocence, à moins qu’il n’occupe un rang très élevé. Le but de ces procès n’est pas d’établir la culpabilité de l’accusé mais plutôt de découvrir toute l’ampleur de celle-ci. Des dizaines, voire des centaines ou des milliers de témoins peuvent défiler devant l’Inquisiteur en charge du procès, chacun dénonçant l’accusé avec un zèle inouï, espérant sans doute ainsi pas être impliqué eux-mêmes dans les ramifications de l’affaire. D’autres Inquisiteurs préfèrent procéder plus simplement. Une fois la culpabilité de l’accusé établie, ils peuvent simplement enregistrer le jugement et procéder à l’exécution sans se soucier d’un droit à la défense ou d’un éventuel appel. Ici encore, seuls les individus de haut rang peuvent avoir une chance de demander appel, du moins tant que leurs pairs ne les abandonnent pas leur triste sort.

L’exécution en elle-même peut être menée au fond d’un sombre cachot sans aucun témoin ou peut être rendue publique, devant une foule de millions de citoyens rassemblés de force pour assister à l’événement. Le procédé dépend souvent du message ou de la leçon que l’Inquisition souhaite faire passer et de si elle souhaite ou non que son implication soit remarquée. Une exécution publique d’un rebelle notoire décourage souvent ses partisans, mais elle peut également provoquer par la suite d’autres rébellions si l’individu en question vient à être considéré comme un martyr. Les procès ou les interrogatoires des accusés permettent souvent l’inculpation et l’exécution d’autres rebelles ou hérétiques Dans ce cas, des milliers peuvent brûler sur le bûcher, des générations entières d’hérétiques peuvent être éradiquées une bonne fois pour toutes afin qu’aucune trace de leurs crimes ne subsiste et ne pervertisse les générations suivantes.

Les Changements de Régimes

«  Individuellement ou par milliers, je les tuerai tous. »
- Assassin Vindicare identification-cognaugure LIIVI.

Même si chaque monde de l’Imperium est responsable de sa législation, l’Inquisition a le pouvoir de changer un régime lorsque c’est nécessaire. Après avoir écrasé une rébellion ou exécuté un leader dissident, l’Adeptus Terra veille à installer un nouveau gouvernement loyaliste. Cette tâche peut être confiée aux agents de l’Inquisition.

Il n’y a pas deux mondes gouvernés exactement de la même manière. Certains sont dirigés par des conseils de sages, d’autres par des familles nobles. Certains sont des théocraties, d’autres encore sont aux mains des seigneurs de guerre les plus puissants. L’Administratum ne s’intéresse guère à ces spécificités locales et se désintéresse complètement des droits de ceux qui sont gouvernés. L’essentiel est qu’un individu ait le statut de commandant impérial et soit en charge du gouvernement du monde en question. Quelle que soit la façon dont ils maintiennent leur autorité, les commandants impériaux disposent d’un pouvoir immense, mais ils doivent également être capables de faire respecter leur autorité s’ils ne veulent pas que l’Adeptus Terra les juge faibles ou incompétents, ce qui entraînerait leur révocation par l’Administratum. L’Administratum peut faire appel à l’Inquisition pour gérer ce genre de cas même si cette dernière n’attend pas d’être mandatée pour agir et traiter ces affaires.

Un changement de régime peut être mis en place par des opérations secrètes, une dénonciation officielle ou une conquête en bonne et due forme, un Inquisiteur prenant alors la tête d’une armée entière de Gardes Impériaux ou d’une Compagnie de Space Marines pour renverser le dirigeant incriminé. Le dirigeant peut être le seul à être destitué et être remplacé par un successeur entièrement sous le contrôle de l’Inquisition. Il peut également arriver que le gouvernement dans son entier soit écarté. Les archives du riais du Tricorne font d’ailleurs mention de virus génétiquement ciblés lâchés pour exterminer l’ensemble des membres d’une famille régnante. Dans certains cas, l’appareil gouvernemental est entièrement démantelé et d’innombrables officiels sont victimes d’une purge avant d’être remplacés par une mission de l’Administratum qui peut rester en place de longues années.

Assassinat

« Un seul tir dans la nuit, ou un million à l’aube ; le scalpel ou la masse. Les deux sont aussi efficaces. Tout dépend du résultat escompté… »
- Inquisiteur Felroth Gelt.

L’assassinat est un instrument très utilisé dans tout l’Imperium, depuis les plus vils, les plus sauvages des gangs des Ruches jusqu’aux plus hauts échelons du gouvernement. D’innombrables commandants impériaux renégats, leaders rebelles ou traîtres notoires ont cessé de nuire grâce à une balle à haute vélocité bien placée, à un coup de couteau silencieux au beau milieu de la nuit ou à quelques gouttes de poison mortel. Les assassins font partie des serviteurs de l’Inquisition les plus précieux car non seulement ils accomplissent leur devoir avec une efficacité redoutable mais ils le font en plus de façon à inspirer crainte et loyauté à tous les niveaux de l’immense machine impériale.

Une institution entière est dédiée à cette rude tâche : l’Officio Assassinorum. Ordre secret divisé en Temples hautement spécialisés, l’Officio Assassinorum soumet à la justice tous ceux dont l’existence même a été jugée néfaste à l’Imperium. Ses cibles les plus fréquentes sont des officiels renégats tels que des commandants impériaux, des généraux, des prêtres apostats et des adeptes, mais l’ombre de l’Assassinorum peut planer sur tous les ennemi de l’Humanité, y compris les Xenos et les Démons.

L’Inquisition entretient des liens très anciens avec l’Officio Assassinorum, lui permettant de suivre des protocoles rituels et de faire appel aux légendaires assassins du Temple. Le Temple appelé dépend de la nature de la menace et de la manière dont l’exécution doit être menée, la balle d’un sniper est tirée par un assassin du Temple Vindicare, par exemple, tandis que le Temple Callidus fournit des métamorphes capables d’apporter la mort déguisés en à peu près n’importe quoi, du garde du corps de confiance à la concubine favorite. On prétend que personne n’est à l’abri des assassins du Temple. Certains commandants impériaux renégats ont investi les ressources de mondes entiers en tentant vainement de barricader leur porte contre la mort. Aucun n’y est parvenu, rencontrant la mort seul sous des mètres de béton armé, après avoir passé leurs derniers jours rongés par la peur, la paranoïa et la folie, sachant que la mort s’approchait inexorablement pour les emporter.

À côté de ces assassins du Temple quasi mythiques, il existe bien d’autres types d’assassin. La plupart de ceux qui sont au service d’un Inquisiteur sont les Assassins des Cultes de la Mort. Ces tueurs rituels pratiquent une forme de dévotion à l’Empereur-Dieu unique, accomplissant leurs actes de dévotion en baignant dans le sang des ennemis de l’Empereur. Beaucoup d’Inquisiteurs entretiennent des relations avec les divers Cultes de la Mort, s’assurant ainsi les services de tueurs implacables entièrement dévoués à leur personne.

Guerre Ouverte

« C’est dans la guerre que nous découvrons notre vérité intime. Nous découvrons ce que nous sommes vraiment et ce que nous devons faire pour le salut de l’Humanité. Accepte cette vérité, faites-en votre credo et aucun ennemi ne pourra se dresser contre nous. »

La galaxie du 41e Millénaire est déchirée par la guerre. De nombreuses guerres sont livrées pour la survie d’un régime, pour régler des différends territoriaux ou pour résister aux agressions Xenos. D’autres sont livrées contre des éléments renégats au sein de l’Imperium lui-même, des guerres de conquête sont alors lancées pour reprendre des mondes, des systèmes ou des secteurs entiers aux mains de rebelles ou d’hérétiques. L’Inquisition est souvent impliquée dans de tels événements. Un Inquisiteur peut déclencher l’invasion en demandant aux commandements de secteur ou de Segmentum de lever des armées quasiment inépuisables contre ceux qui se sont détournés de la lumière de l’Empereur. La plupart du temps, l’Inquisiteur en question reste dans l’ombre, tandis que les seigneurs de guerre de la Garde Impériale ou les Maîtres de Chapitre de l’Adeptus Astartes mènent leurs armées contre l’ennemi. Certains Inquisiteurs, toutefois, ont une attitude plus belliqueuse et prennent en personne la tête de millions de guerriers. Ces individus impétueux peuvent devenir des figures de légende qui suscitent l’admiration, leur rôle en tant qu’Inquisiteur étant vite supplanté par leur stature d’héroïque guerrier de l’Imperium.

L’engagement sur le champ de bataille fait intégralement partie de la vocation des Inquisiteurs. Ceux qui ne le sont que depuis peu de temps essayent d’être le flambeau qui guide leurs forces contre les forteresses de l’ennemi. Plus un Inquisiteur gagne en expérience, plus il devient un stratège, apte à commander de vastes armées. Un Inquisiteur ayant servi plusieurs décennies ne dirigera sans doute pas ses troupes en première ligne, mais plutôt depuis un lointain bunker de commandement ou depuis la passerelle d’un vaisseau de guerre en orbite, loin au-dessus du champ de bataille. Après un siècle ou davantage de service, les Inquisiteurs sont capables de commander des armées entières et de mener à bien des invasions à l’échelle planétaire. Telle est la nature variée des devoirs d’un Inquisiteur.

L'Exterminatus

« Certains d’entre vous peuvent mettre en doute le droit que vous avez de faire périr dix milliards d’individus. Mais ceux qui comprennent réalisent que, bien au contraire, vous n’avez pas le droit de les laisser vivre. »
- Extrait de Exterminatus Extremis.
« En vertu des pouvoirs qui me sont conférés, je prononce la peine de mort d’un monde entier et condamne des milliards d’âmes au néant. »

La sanction d’Exterminatus est utilisée pour proclamer l’annihilation totale d’une planète sur ordre de l’Inquisition. En tant que tel, c’est un événement excessivement rare, d’une immense importance. L’Inquisition est la seule, du moins en théorie, à avoir accès à des armes suffisamment puissantes pour détruire un monde en totalité. Ces armes sont de diverses natures, allant des bombes virales (générique ou géno-adapté) aux torpilles cycloniques capables de pénétrer la croûte d’une planète puis de provoquer son explosion au moyen d’une réaction en chaîne, selon l’importance de la planète et les possibilités de recolonisation. C’est à sa capacité à appliquer l’Exterminatus en causant la mort de milliards d’individus que l’on mesure la force de volonté d’un Inquisiteur. Cependant, lorsqu’il s’agit d’une infestation Xenos ou démoniaque, seul un Inquisiteur est capable de comprendre que cette sanction suprême doit être appliquée pour le bien de cette même population.

L’Exterminatus est le dernier degré de la guerre et du châtiment, il n’est utilisé par l’Imperium que lorsque toutes les autres options ont été épuisées. Décréter l’Exterminatus sur une planète équivaut à vouloir la détruire entièrement. Cela veut dire signer l’arrêt de mort de toute créature vivante qui réside sur ce monde et transformer sa surface en une terre dévastée, hostile à la vie pour des millénaires. Pour mériter un tel sort, une population doit avoir commis des crimes si abjects qu’elle a été jugée irrécupérable, chaque individu étant personnellement tenu pour responsable de la pire des hérésies.

Il existe de nombreuses formes d’Exterminatus et de multiples façons de l’appliquer. Une méthode consiste à employer un agent biologique capable de transformer toute forme vivante en boue putride en l’espace de quelques heures, tout en libérant une quantité phénoménale d’oxygène dans l’atmosphère au cours du processus. Cet oxygène est ensuite enflammé, embrasant ainsi l’atmosphère et tout ce qui se trouve à la surface de la planète. Une autre méthode consiste à utiliser des torpilles cycloniques, une catégorie d’arme qui permet de dévaster la surface d’une planète sous un feu nucléaire, du plasma pur ou des radiations mortelles. Certains mondes peuvent être bombardés de virus, des agents biologiques pouvant être ciblés spécifiquement pour un code génétique spécifique afin de ne toucher que des Xenos, des humains mutants ou simplement des rebelles ayant une couleur de cheveux prédominante.

L’Exterminatus ne peut être déclenché que par les plus hautes autorités et quiconque le fait doit en répondre devant les Hauts Seigneurs de Terra. Puisque la main-d’œuvre humaine reste la principale ressource de l’Imperium, des mondes entiers ne peuvent être aisément remplacés, et ceux qui gaspillent de telles ressources restent rarement aux commandes assez longtemps pour faire deux fois la même erreur. L’Inquisition considère la déclaration d’Exterminatus à la fois comme un droit absolu et comme un terrible fardeau qui pèse sur ses épaules. Si d’autres départements peuvent demander cette sanction ultime, les Inquisiteurs ont le pouvoir de détruire des mondes d’un seul mot. En pratique, seuls les Inquisiteurs les plus puissants et les plus expérimentés peuvent déclencher un Exterminatus. En effet, celui qui déclenche une telle sanction est non seulement responsable devant les Hauts Seigneurs mais également devant ses pairs, dont le jugement, si l’Exterminatus a été déclenché par erreur, sera impitoyable.

Les Limites des Pouvoirs de l'Inquisition

Les prérogatives de l’Inquisition placent cette dernière au-dessus de toutes les institutions de l’Imperium, à l’exception du Senatorum Imperialis, des Hauts Seigneurs de Terra en personne. En théorie, un simple Inquisiteur peut dénoncer un gouvernement planétaire au grand complet, réquisitionner des armées de la Garde Impériale et tenir le destin de populations entières dans ses mains. Dans les faits, la réalité est cependant bien plus compliquée.

Pour commencer, l’Inquisition agit de multiples façons, en fonction de la personnalité et des décisions de ses agents. Certains sont exubérants et tapageurs, d’autres sont plus froids et discrets. Certains annoncent leur venue afin d’instiller la peur dans le cœur des ennemis de l’Empereur, d’autres préfèrent œuvrer en toute discrétion, guettant dans l’ombre avant de frapper. Un Inquisiteur serait bien stupide s’il arrivait sur un monde soupçonné de sécessionnisme pour arrêter sur le champ le commandant impérial puisqu’il provoquerait ainsi le soulèvement immédiat de toute sa population. Un Inquisiteur dans une telle position doit donc s’assurer qu’il a les ressources nécessaires pour faire face à un soulèvement général. Pour y parvenir, il doit donc se ménager le soutien des autres institutions.

Dans la pratique, les Inquisiteurs ne sont donc que des « pairs de l’Imperium ». Même s’ils sont nombreux à penser ne devoir répondre qu’aux Hauts Seigneurs de Terra et à l’Empereur Lui-même, il existe en pratique une classe de serviteurs impériaux de haut rang, à laquelle appartiennent les Inquisiteurs, qui ont tous, peu ou prou, le même niveau d’influence. Ces dignitaires comprennent les gouverneurs impériaux, les généraux de la Garde Impériale, les Maîtres de Chapitres Space Marine, les Libres-Marchands, les Seigneurs Amiraux, les Juges de l’Adeptus Arbites, et les représentants de l’Administratum à l’échelle des secteurs. Les relations entre ces différents groupes sont souvent tendues et exacerbées par des rivalités intestines et de vieilles rancœurs Ainsi, au sein d’un même groupe, des guerres mortelles peuvent être à l’œuvre pour gagner en influence. Les commandants impériaux, par exemple, peuvent s’affronter dans des conflits territoriaux sanglants et acharnés, et l’Inquisition elle-même n’est en rien immunisée contre ces luttes internes.

Pour limiter ces manœuvres politiques sanglantes, aucune institution ne bénéficie d’une autorité absolue sur les autres, quoi qu’en disent les textes des chartes manuscrites vieilles de près de dix mille ans. Les pouvoirs d’un Inquisiteur ne sont pas, dans les faits, définis par les attributions des Ordres Sacrés de l’Inquisition de l’Empereur. Ils varient constamment, en fonction de leur place au sein des antiques structures officielles féodales de l’Inquisition, ainsi que sous l’effet de nombreux facteurs externes. Un Inquisiteur qui s’en prend à un puissant hérétique, et qui découvre par la suite que cet individu était soutenu par un rival, risque de devenir lui-même la cible d’attaques. Celui qui décrète le Purgatus d’un monde sans le consentement de ses pairs risque de se retrouver isolé et dans l’incapacité de demander de l’aide en cas de besoin. Sur le terrain, ce type de problème, et des millions de cas similaires, contribuent à limiter les pouvoirs détenus par les puissants Inquisiteurs.

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Interactions

« Au nom de l’Immortel Empereur de l’Humanité… »

En théorie, les serviteurs des Ordres Sacrés de l’Inquisition de l’Empereur ont autorité pour réquisitionner tout matériel ou contingent qu’ils jugent nécessaire pour accomplir leur fonction. De plus, personne n’est au-dessus de leur juridiction, à part peut-être les Hauts Seigneurs de Terra. En pratique, cependant, chaque Inquisiteur poursuit sa mission en s’adaptant aux circonstances, ces dernières limitant concrètement l’étendue de leurs pouvoirs théoriquement illimités. De plus, les Inquisiteurs interagissent entre eux de bien des façons dans tout l’Imperium. Dans certaines régions, ils agissent pratiquement tous seuls, s’associant rarement entre eux. Dans d’autres endroits, les Inquisiteurs se regroupent au sein d’institutions structurées et cohérentes qui développent avec le temps leurs propres traditions et infrastructures. Au fil des millénaires, un grand nombre de ces institutions ont vu le jour et ont disparu, ce qui fait qu’en définitive, la puissance de l’Inquisition ne réside pas dans une structure monolithique mais dans les individus qui la composent et dans le pouvoir dont ils sont investis. Ces alliances d’Inquisiteurs se regroupent autour d’un secteur, et d’un certain nombre de personnalités, au cours du dernier millénaire, et affirme sa présence dans une région en proie à toutes sortes d’hérésies et de conflits. Malgré l’imposante présence de ce genres d’alliances, les mondes et de nombreuses institutions des secteurs où elles se trouvent sont toujours des entités souveraines qui font partie du vaste et complexe système féodal de l’Imperium.

La plupart des Inquisiteurs opèrent en toute discrétion pour éviter d’alerter leur proie de la présence de l’Inquisition avant que ne soit venue l’heure de frapper, utilisant leurs propres agents et informateurs pour repérer la trace du Chaos et l’éradiquer avant que la corruption ne se répande et prenne racine. D’autres préfèrent des méthodes moins subtiles, enchaînant les purges et les pogroms dans le but de forcer les hérétiques à révéler leur présence, qu’importe si des innocents ont à souffrir de ce procédé. La puanteur marquée du Chaos appelle l’intervention des Saints Ordos pour assurer son éradication totale par les troupes spécialisées des Chambres Militantes. Un Inquisiteur apparaît donc au sein d’une armée en bien des circonstances, son cadre et lui peuvent se joindre à n’importe quelle force impériale pour œuvrer ensemble à un but commun. Un Inquisiteur peut s’adjoindre des troupes locales le temps de gérer une situation de crise, ou réquisitionner un contingent entier afin d’étouffer une menace naissante. De même, bon nombre de Chapitres Space Marines ont conclu des pactes ou contracté des dettes d’honneur envers des individus des Saints Ordos, lesquels réclament parfois leur aide.

« C’est pour votre bien… »

De nombreux Inquisiteurs, notamment ceux de l’Ordo Malleus, renâclent à en appeler à une aide extérieure lorsqu’une incursion majeure du Chaos est à craindre, car ceux qui se retrouvent face à l’influence du Démon mettent en danger leur âme. L’alerte passée, de pareils rassemblements improvisés de troupes seront parfois condamnés à l’extermination, de peur que la souillure insidieuse du Chaos ne les ait atteints.

Mais celui qui n’a pas le choix ne se pose pas de question…

La menace que font peser les Démons, les Sorciers, les Hérétiques et les Mutants non contrôlés ne peut être sous-estimée, et si des milliers de personnes doivent mourir pour mettre un terme à leurs sinistres machinations, qu’il en soit ainsi. Des planètes entières tombent parfois sous la coupe d’un hérétique, dont les talents d’orateur peuvent être exacerbés par ses pouvoirs psychiques, comme l’infâme Seigneur Varlak. Des êtres aussi dangereux rallient souvent les mécontents et les mutants sous leur bannière, et l’Imperium a tant à craindre d’un tel péril qu’il doit être enrayé à tout prix, même les plus cruels.

Dans ce futur cauchemardesque, il n’y a que la guerre, après tout…

Les Gouverneurs Planétaires

Peu importe quel système politique régente un monde, il y existe toujours un individu qui tient le poste de Commandant Impérial ou de Gouverneur Planétaire. La plupart des mondes de l’Imperium sont totalement indépendants, du moins tant que les dîmes sont acquittées. D’autres, en revanche, sont le domaine réservé d’institutions telles que l’Adeptus Mechanicus, le Departmento Munitorum ou même les Space Marines de l’Adeptus Astartes. Même dans ces cas, il y a toujours un dignitaire qui remplit cette fonction, un Magos Prime dans le cas de l’Adeptus Mechanicus, un préfet suprême dans le cas de l’Administratum, ou un Maître de Chapitre ou un régent pour les Space Marines. Le titre exact varie d’un monde à l’autre mais le principe est plus ou moins universel.

Lorsqu’il opère sur un monde de l’Imperium, un Inquisiteur d’adresse en général directement au sommet, au commandant impérial de la planète. Si l’Inquisiteur doit faire appel aux ressources du monde, il court-circuite les intermédiaires et fait sa demande à la personne qui détient le commandement suprême sur ce monde.

En fonction de sa personnalité, l’Inquisiteur peut traiter avec le gouverneur impérial d’égal à égal en lui montrant le respect qui lui est dû. Il peut le courtiser, exposant poliment ses demandes et flattant l’ego du gouverneur avec des paroles mielleuses et des marques de respect. Peu importent les mots prononcés en de telles occasions, aucun Inquisiteur ne pense être d’un rang inférieur à un commandant impérial, et les flatteurs émérites font sans doute parti des agents les plus dangereux et les plus efficaces de l’Inquisition. D’autres Inquisiteurs ne s’abaissent pas à de tels compromis, n’ayant aucun égard pour les susceptibilités locales, et demandent sans détour ce qu’ils veulent.

La grande majorité des commandants impériaux accèdent sans hésiter aux demandes des Inquisiteurs car, même si leur peuple sait bien peu de chose sur l’Imperium, ils n’en sont pas moins conscients du fait que leur planète n’est qu’un monde parmi d’autres et qu’ils doivent en définitive leur pouvoir à l’Adeptus Terra. Certains gouverneurs peuvent se sentir blessés par les méthodes d’un Inquisiteur, qui leur rappellent cruellement les limites de leur propre pouvoir. Toutefois, seul un commandant impérial particulièrement téméraire oserait refuser quoi que ce soit à un Inquisiteur.

Ce n’est que lorsqu’un commandant impérial a quelque chose à cacher que les choses deviennent intéressantes. L’Inquisiteur met alors le gouverneur à rude épreuve, sachant pertinemment qu’il dissimule quelque chose, afin de le forcer à dévoiler son jeu. Un Inquisiteur particulièrement entreprenant peut ainsi démasquer une rébellion qui aurait mis des mois à être découverte par d’autres moyens d’investigation ; le commandant impérial exposant alors aux yeux de tous sa félonie.

La Garde Impériale

Certains Inquisiteurs n’hésitent pas à réquisitionner les services d’un régiment entier de la Garde Impériale, les effectifs s’amenuisant petit à petit au cours de l’engagement.

Les vastes armées de la Garde Impériale sont composées des meilleures recrues issues de la dîme, cette dernière autorisant l’Imperium à prélever un dixième des forces militaires d’une planète en cas de besoin. Sur certains mondes, des générations peuvent se succéder sans que cette dîme soit exigée, tandis que d’autres sont saignées à blanc par une demande constante de troupes, tout dépendant de la proximité de ces mondes avec les guerres éventuelles. Ces unités s’affranchissent de l’autorité des institutions militaires d’où elles sont issues pour intégrer la gigantesque organisation de la Garde Impériale. Les milices planétaires sont restructurées en régiments de la Garde Impériale, et leurs armes et équipements, souvent manufacturés dans leur région d’origine, sont remplacés par des modèles produits à la chaîne par le Departmento Munitorum. Les nouveaux régiments embarquent alors pour partir en campagne, ou sont parfois dispatchés sur des mondes garnisons, en vue de constituer une réserve stratégique en attendant leur affectation définitive. Ces régiments n’atteignent cependant pas tous le terrain d’opération pour lequel ils ont été levés. Certains sont en effet interceptés par un Inquisiteur et réquisitionnés pour servir contre un ennemi tout autre que celui qu’ils pensaient combattre. En fonction du type de la mission et de sa durée, une simple escouade ou section peut être détachée au service de l’Inquisiteur, mais une compagnie ou un régiment entier peuvent être réquisitionnés.

Comme avec les commandants impériaux, les Inquisiteurs gèrent ces relations différemment selon leur caractère. Certains se contentent de voir le Commandant en chef de l’armée et de l’informer de leurs exigences, laissant les officiers s’occuper de détacher les troupes demandées. D’autres adoptent une approche radicalement opposée et foncent directement sur l’unité en question pour l’informer de sa nouvelle affectation. Ici encore, il faudrait être un chef d’état-major particulièrement téméraire pour refuser quoi que ce soit à un Inquisiteur. Certains officiers insistent pour qu’un Inquisiteur passe par la chaîne de commandement "officielle" et remplisse les formulaires adéquats. Ces jeunes officiers sont souvent rapidement remis à leur place par un Commissaire avant qu’ils ne commettent un impair irréparable.

Une fois une unité réquisitionnée, l’assistance du Departmento Munitorum peut être ou non demandée. En fonction de la durée de l’affectation de l’unité, un support logistique et des réserves peuvent être établies pour remplacer les pertes. Les Inquisiteurs demandent rarement les services de troupes sur des périodes assez longues pour que cela devienne une question importante. Ceux qui survivent à leur mission réintègrent normalement la Garde Impériale, en plus ou moins bon état.

L’une des conséquences de la nature très particulière des ennemis combattus par l’Inquisition est qu’il est souvent nécessaire d’étouffer toute fuite. Cela signifie que des troupes de la Garde Impériale qui survivent à une rencontre avec leurs adversaires peuvent malgré tout être éliminées, de peur qu’elles n’aient été corrompues d’une façon ou d’une autre. C’est notamment le cas quand des troupes au service de l’Ordo Malleus affrontent les serviteurs démoniaques des Puissances de la Déchéance. À l’issue d’une mission, l’Inquisition peut très bien déclencher une frappe orbitale sur ses propres troupes, un destin funeste que beaucoup considèrent en fait comme miséricordieux étant donné la nature de ce que les soldats ont vu. D’autres unités sont assez chanceuses pour subir un lavage de cerveau, il s’agit cependant d’un procédé complexe réservé aux troupes expérimentées que l’Inquisiteur compte garder à son service et réutiliser.

Certains Inquisiteurs n’hésitent pas à réquisitionner les services d’un régiment entier de la Garde Impériale, les effectifs s’amenuisant petit à petit au cours de l’engagement. Ce qui commence avec une force de 5 000 hommes peut, en quelques mois, finir avec à peine une douzaine de vétérans éprouvés, capables de résister aux pires ennemis de l’Imperium. Il peut même arriver qu’un Garde Impérial, dernier rescapé de son régiment, finisse seul aux côtés d’un Inquisiteur et devienne un serviteur de confiance, voire un Acolyte de l’Inquisition.

Un Inquisiteur peut parfois douter de la loyauté d’une unité de la Garde Impériale ou de son chef. Dans l’immensité de l’Imperium, il est tout à fait possible que des régiments, voire des armées, disparaissent purement et simplement, par erreur ou malveillance, ou parce qu’ils n’ont pas pu répondre à des ordres donnés à des années-lumière de là. Un Inquisiteur qui découvre une unité de la Garde Impériale rebelle ou manquante appelle systématiquement d’autres régiments de la Garde Impériale pour s’occuper de l’unité dissidente. Certains Inquisiteurs tiennent à utiliser des troupes natives du monde des renégats pour faire justice, en tirant profit de leur envie de racheter les fautes de leurs anciens compagnons.

La Marine Impériale

Les Inquisiteurs font moins appel à la Marine Impériale qu’à la Garde Impériale, mais il arrive que les circonstances l’exigent.

Le cas le plus courant concerne le transport. L’Imperium est un vaste domaine, et le voyage d’une planète à l’autre, y compris au sein d’un même système solaire, est loin d’être chose courante. Si un Inquisiteur a besoin d’être transporté de toute urgence, les services de la Marine Impériale peuvent s’avérer précieux. Dans la plupart des cas, le navire en question est un vaisseau de classe modeste, comme une Frégate, car les navires plus importants sont tellement demandés par les diverses institutions qu’ils peuvent rarement répondre dans les temps voulus. Un petit vaisseau d’escorte peut être mis à disposition en moins d’une heure à la demande d’un Inquisiteur, tandis qu’un Cuirassé pourrait mettre des jours avant d’être à pied d’œuvre.

Un Inquisiteur ne peut pas réquisitionner les services d’un vaisseau de la Marine Impériale comme bon lui semble mais il peut cependant avoir besoin du précieux soutien que peut fournir même le plus petit des navires de combat. Une simple Frégate est en effet équipée d’une puissance de feu conséquente qui peut être utilisée contre n’importe quelle cible à la surface d’un monde. Ce support est donc très utile pour un Cadre Inquisitorial en mission sur le terrain.

Comme avec la Garde Impériale, une affectation provisoire peut parfois se transformer en engagement permanent. Cela peut arriver si les Inquisiteurs enquêtent fréquemment sur différentes planètes.

Les commandants de la Marine Impériale brisent plus difficilement leur serment que leurs confrères "bouseux" de la Garde Impériale. Il ne faut pas y voir le signe d’une loyauté supérieur, mais plutôt la marque d’un certain pragmatisme. En effet, si les vaisseaux de la Marine Impériale sont capables de mener des opérations indépendantes, ils ont besoin de carburants et de maintenance, et cela implique le recours aux services non seulement de la Marine Impériale mais également de l’Adeptus Mechanicus et de bien d’autres institutions. À moins qu’un équipage renégat puisse localiser des installations clandestines, ou puisse maintenir une loyauté de façade dans des mondes relativement ignorants, ils n’ont guère le choix. Malgré tout, certains vaisseaux et leurs équipages deviennent renégats et rejoignent des flottes corsaires. Ces affaires sont normalement gérées par la Marine Impériale, mais l’Inquisition participe souvent à la traque, scellant définitivement le destin de ces renégats.

L'Adeptus Ministorum

L’Ecclésiarchie est une institution relativement nouvelle de l’Imperium puisqu’elle a été créée lors des tragiques événements de l’Âge de l'Apostasie. Avant cette époque, le Credo Impérial était fragmenté en une multitude de chapelles, chacune luttant pour la suprématie et accusant les autres de toutes sortes d’hérésies. Avec la réforme qui suivit l’Âge de l’Apostasie, l’Ecclésiarchie fut constituée, autour d’une structure hiérarchique centralisée conçue pour empêcher que les événements récents ne se reproduisent. Même si le Credo Impérial existe encore sous bien des formes, comme cela a toujours été le cas, il y a néanmoins désormais une instance centrale devant laquelle dei milliards de Prêtre de l'prêtres doivent répondre.

Les relations entre l’Inquisition et l’Adeptus Ministorum sont très fluctuantes. L’Ecclésiarchie est jalouse de son rôle de berger du troupeau de l’Humanité et de représentant temporel de l’Empereur déifié. L’Inquisition, bien sûr, se considère elle-même comme l’arbitre et le juge suprême et n’entend répondre qu’à l’Empereur en personne. Inutile de préciser que ces deux institutions ont d’innombrables raisons d’en venir aux mains. La suspicion envenime les relations entre Inquisiteurs et officiels de l’Ecclésiarchie, et les choses empirent si l’Inquisiteur ne s’affiche pas comme ouvertement Puritain. Il n’est pas étonnant que ce soient les plus Puritains des Inquisiteurs qui entretiennent les meilleures relations avec l’Adeptus Ministorum, particulièrement ceux de l’Ordo Hereticus.

Une fois encore, l’Inquisition doit souvent faire appel aux Sœurs de Bataille des Adepta Sororitas, mais d’autres alliés peuvent être d’une aide précieuse pour un Inquisiteur, pourvu que ce dernier fasse preuve d’un puritanisme intransigeant. Les Arco-flagellants en sont l’exemple parfait. L’arco-flagellation est une punition réservée aux blasphémateurs de la pire espèce. Le condamné est chirurgicalement modifié à la manière d’un Serviteur, son esprit est soumis à une purification rituelle qui détruit sa personnalité et transforme le sujet en fou furieux qui ne cherche qu’à racheter ses fautes dans une soif frénétique de combat contre les adversaires de l’Ecclésiarchie. La Machine de Pénitence est un exemple encore plus frappant : il s’agit d’une monstruosité recouverte de sceaux de pureté aussi grande qu’un Dreadnought Space Marine, alimentée par la culpabilité délirante d’un pécheur condamné. L’Ecclésiarchie crée ces engins de façon à châtier les coupables tout en les utilisant conte ses adversaires. L’Inquisition apprécie également ces machines puisqu’elles sont incapables de connaître la peur et qu’elles peuvent être sacrifiées sans remords.

Les Inquisiteurs qui ont de bonnes relations avec l’Adeptus Ministorum peuvent avoir la chance de s’allier avec un Hiérophante. Ces dignitaires pieux et expérimentes du Credo Impérial suivent souvent leur propre route, à l’écoute de ce que leur dicte leur foi, quel que soit l’endroit où cela les conduit. Ils se placent souvent au service de l’Inquisition, là où ils sont enfin en mesure de combattre les ennemis de la foi en première ligne dans la guerre pour la défense de l’âme humaine.

L'Adeptus Astartes

Les Chapitres Space Marine de l’Adeptus Astartes sont des corps complètement autonomes, qui ne répondent, du moins en théorie, qu’à eux-mêmes en ce qui concerne la défense de l’Imperium. Malgré cette indépendance, les Chapitres Space Marine s’appuient sur les divers autres corps de l’Imperium, et ont développé au fil des millénaires des pactes avec les membres de ces institutions. Les agents de l’Inquisition comptent parmi les plus prestigieux.

Selon la nature de sa mission, un Inquisiteur peut avoir l’autorité nécessaire pour réquisitionner les services d’un Chapitre Space Marine. En pratique, cependant, il n’existe pas de tel pouvoir ce qui fait que les Space Marines sont l’un des rares corps auquel un Inquisiteur s’adressera humblement lorsqu’il sollicite son aide. Si un Inquisiteur se retrouve confronté à une menace si grande qu’il a besoin de l’appui des Space Marines, il s’adressera au Maître de Chapitre, ou à ses représentants, et essaiera de négocier leur aide. Un Maître de Chapitre peut accepter spontanément et détacher ses frères sans délai. À l’inverse, il peut également refuser catégoriquement d’aider l’Inquisiteur sans se sentir tenu d’expliquer son refus. Privé de recours pour mobiliser le Chapitre récalcitrant, un Inquisiteur ne peut pas faire grand-chose pour forcer un Chapitre de Space Marine à l’aider contre sa volonté.

Malgré ces relations potentiellement tendues, certains Inquisiteurs ont développé des liens très étroits avec des Chapitres Space Marine. D’autres, bien sûr, s’en sont fait des ennemis. De nombreuses alliances ont été tissées au cours des siècles, de sorte qu’un Chapitre donné donne sa parole d’aider tel ou tel Inquisiteur qui en fait la demande. Dans certains cas extrêmement rares, ces accords sont restés valables bien après la mort de l’Inquisiteur, l’arrangement passant à l’Acolyte qui lui succède au rang d’Inquisiteur, et cette allégeance peut remonter à plusieurs milliers d’années, maintenue par des générations d’Archivistes ayant enregistré chaque parole donnée, chaque preuve d’amitié reçue. Ces accords donnent à un Inquisiteur une énorme influence, tant au sein des rangs de l’Inquisition qu’en dehors, et sont très enviés. En dehors de l’avantage décisif que procurent les Space Marines dans la lutte contre les ennemis de l’Humanité, rares sont ceux qui, au sein de l’Imperium, oseraient s’en prendre à un Inquisiteur soutenu par les Space Marines de l’Adeptus Astartes. D’un autre côté, un Inquisiteur n’en appellerait pas à d’aussi précieux alliés si l’urgence n’était grande et si ses demandes avaient pu atteindre à temps la Chambre Militante.

Bien que les relations entre les Inquisiteurs et l’Adeptus Astartes soient plutôt neutres, il est arrivé qu’un agent de l’Inquisition ouvre une enquête sur les affaires d’un Chapitre Space Marine. Cela peut arriver si un Inquisiteur très Puritain, souvent de l’Ordo Hereticus, en vient à soupçonner quelques impuretés génétiques. Les autres raisons d’enquêter sur un Chapitre Space Marine tournent souvent autour des questions de loyauté, les Chapitres n’étant pas soumis à la chaîne de commandement des forces militaires de l’Imperium et pouvant refuser d’intervenir s’ils le souhaitent.

Tout Inquisiteur qui décide de se mêler des affaires de l’Adeptus Astartes prend des risques, très peu de Chapitres acceptent en effet la présence d’étrangers dans leur Forteresse-Monastère, et encore moins celle de quelqu’un qui remettrait en cause la loyauté du Chapitre. Ceux qui mettent en cause les Space Marines risquent de se trouver privés de tout soutien en cas de besoin, et ceux qui les condamnent ouvertement risquent de se lancer dans une guerre qu’ils ne pourront gagner.

L'Adeptus Arbites

La raison d’être de l’Adeptus Arbites est de maintenir les codes et les lois de l’Imperium. L’organisation a des bases sur chaque monde doté d’une population conséquente, bases à partir desquelles les Arbitrators tentent de maintenir l’ordre et de rendre la justice. Les commandants impériaux locaux ont la responsabilité de maintenir un corps de "forces de l’ordre" pour faire appliquer les lois locales, les Arbitrators, eux, sont là pour faire appliquer les lois qui sont valables pour toute l’Humanité et sont au-dessus des autorités locales.

L’Adeptus Arbites a ainsi beaucoup de points communs avec l’Inquisition, et ces deux institutions sont souvent amenées à conjuguer leurs efforts contre un ennemi commun. Il arrive trop souvent que les enquêtes des Arbitrators sur des activités criminelles locales débouchent sur des faits bien plus terrifiants. De nombreux Inquisiteurs ont des contacts et des agents au sein des rangs de l’Adeptus Arbites, qui interceptent tous les rapports qui pourraient intéresser l’Inquisiteur. Il arrive souvent qu’un Inquisiteur surgisse de nulle part pour aider un groupe d’intervention de l’Adeptus Arbites contre des adversaires que les Arbitrators ne pourraient pas vaincre seuls.

Les Inquisiteurs réquisitionnent souvent les services de l’Adeptus Arbites. Les Arbitrators sont des serviteurs dévoués et très professionnels de l’Imperium, ils constituent donc de parfaits alliés contre les ennemis de l’Humanité. Ils ont souvent une connaissance du terrain qui fait défaut à l’Inquisiteur et sont capables de retrouver n’importe quel personnage local, de l’allié potentiel à l’ennemi déclaré.

L’Adeptus Arbites dispose de redoutables Forteresses de District sur les mondes qu’elle occupe. Ces forteresses sont lourdement armées et très bien défendues contre d’éventuels soulèvements. Comme chaque Forteresse de District a son propre Astropathe, les Arbitrators sont capables d’avertir l’Imperium des révoltes qui pourraient faire vaciller les gouvernements. Trop souvent, les Forteresses de District de l’Adeptus Arbites ont constitué les derniers bastions contre l’anarchie, une petite centaine d’Arbitrators réfugiés à l’intérieur tenant bon en attendant les secours de l’extérieur. Mais bien souvent, un Inquisiteur et son Cadre furent la seule réponse donnée à leur appel au secours. La puissance des Inquisiteurs étant ce qu’elle est, une telle réponse peut cependant être amplement suffisante pour mater une rébellion. Après ce genre d’événements, il peut arriver qu’un ou plusieurs Arbitrators intègrent définitivement un Cadre Inquisitorial, les autorités de l’Arbites s’y opposant rarement puisqu’elles considèrent qu’il est du devoir des Arbitrators de servir l’Inquisition. Après la chute du district Omega-14 sur le monde de Baraspine après un soulèvement local contre ceux que les éléments criminels appelaient les "brutalités arbitraires", l’Inquisiteur Vallax recruta les soixante-dix Arbitrators survivants. Ce groupe d’élite appliqua la loi de l’Empereur d’une main de fer sur chaque monde du sous-secteur Adrantis, punissant impitoyablement des milliers et des milliers de criminels.

Puisque l’Inquisition peut compter sur l’Adeptus Arbites, il très rare que les deux institutions en viennent aux mains. Les Arbitrators et les juges sont quasiment incorruptibles et sont toujours affectés à des années-lumière de leur monde d’origine pour qu’ils ne puissent jamais être impliqués dans la politique locale. Cela ne veut pas dire bien sûr qu’aucun Arbitrator ne s’est jamais détourné de la lumière de l’Empereur, et les rares qui sont tombés sont tombés avec fracas. Ce fut le cas lorsque le Marshall Gorr du monde frontière de Kudrun décréta un jour que toute la population était coupable de pensées séditieuses, et tenta d’arrêter 100 000 citoyens. Inutile de préciser que les citoyens se révoltèrent, et que Gorr fut assassiné par la foule en colère. Après cet événement, une enquête inquisitoriale établie que Gorr avait développé des pouvoirs psychiques sur le tard et avait perdu la raison.

L'Adeptus Astra Telepathica

L’Adeptus Astra Telepathica est responsable des activités des terribles Vaisseaux Noirs. Ces immenses vaisseaux sillonnent l’espace de l’Imperium lors de périples qui s’étalent sur plusieurs décennies, récupérant sur chaque planète visitée tous les Psykers qui s’y trouvent. Ces derniers sont enfermés dans des espaces psycho-hermétiques, et peuvent être convoyés jusqu’à Terra, où on jugera s’ils sont dignes de servir l’Imperium ou de mourir en communion avec l’Empereur. Bon nombre d’entre eux, jugés trop dangereux pour vivre une seconde de plus, même dans les sinistres cellules des Vaisseaux Noirs, n’arriveront jamais à Terra. En raison de leur mission, il y a beaucoup d’échanges entre l’Adeptus Astra Telepathica et les membres de l’Ordo Hereticus.

Les commandants impériaux ont l’obligation de mener régulièrement des purges antipsykers et de livrer ceux qu’ils trouvent aux Vaisseaux Noirs. L’Adeptus Astra Telepathica utilise toute sorte de méthodes arcaniques de recensement pour prédire combien de Psykers peuvent naître dans une population donnée à chaque génération, et combien grandissent chaque année. Ainsi, lorsqu’un monde fournit moins de Psykers que prévu, l’Adeptus Astra Telepathica a de bonnes raisons de s’inquiéter. Selon la gravité de la situation, les Adeptes peuvent faire appel à l’Inquisition pour enquêter sur les cas les plus problématiques.

Un monde qui n’arrive pas à réguler sa population psyker peut engendrer de véritables catastrophes. Dans ces cas, l’Adeptus fournit au besoin à l’Inquisiteur des Psykers impériaux spécialisés afin de combattre la menace. Les cultes psychiques constituent des ennemis particulièrement pernicieux, capables de dominer des populations entières. D’autres groupes font commerce d’esclaves Psykers, droguant les malheureux et les soumettant à toutes sortes de trauma rituels afin de contrôler le flot de folie qui émane d’eux. D’autres encore, notamment les criminels, cherchent à utiliser à leur profit les talents des Psykers. Quoi qu’il en soit, ces crimes conduisent toujours à des catastrophes. Un Psyker asservi s’échappe et se venge sans discernement sur tous ceux qui se trouvent à des dizaines de kilomètres alentour ; un culte va trop loin dans ses recherches occultes et provoque des incursions démoniaques et des possessions de masse ; un Psyker indépendant perd le contrôle de ses pouvoirs et libère une vague de folie et de mort… Seuls les plus grands Chasseurs de Sorcières peuvent espérer rivaliser avec de tels adversaires avec l’aide de l’Adeptus Astra Telepathica.

En dehors de cette collaboration, les Inquisiteurs, comme toutes les branches de l’Imperium, comptent sur les services des Astropathes pour communiquer à travers le vide interstellaire. Des Adeptes de l’Adeptus Astra Telepathica sont détachés auprès de nombreuses institutions de l’Imperium. Dans le cas de l’Inquisition, les Inquisiteurs préfèrent souvent disposer des services permanents d’un Astropathe de confiance, afin d’avoir des communications fiables et sécurisées, inaccessibles à leurs ennemis et à leurs rivaux.

Le fait que de nombreux Inquisiteurs soient dotés de pouvoirs psychiques contribue également à rapprocher les deux institutions, la plupart d’entre eux ont en effet été entraînés par la Telepathica. Ces Inquisiteurs doivent même leur vie à ces Adeptes, puisqu’ils auraient pu être jugés indignes de vivre, incapables de contrôler leurs pouvoirs ou affectés à l’Adeptus Astronomica. Il arrive fréquemment que des Inquisiteurs servent sur les Vaisseaux Noirs, observant les méthodes utilisées par les Adeptus pour mener à bien leur mission. Une fois sur le terrain, l’Inquisiteur est ainsi capable de participer aux rafles, de veiller à ce qu’aucun Psyker ne passe à travers les mailles du filet et de s’assurer que l’Empereur reçoive Son dû.

L'Adeptus Mechanicus

Les serviteurs du Dieu-Machine forment une classe quasiment autonome au sein de la multitude des serviteurs de l’Empereur. Ils se considèrent eux-mêmes comme au-dessus de la plupart des lois qui régissent l’Humanité, et rejettent ouvertement une grande part des enseignements de l’Ecclésiarchie. Biens que cette immense, ancienne et très mystérieuse organisation semble rejeter l’essentiel des mœurs impériales, elle est omniprésente. En réalité, l’Imperium ne pourrait tout simplement pas fonctionner sans le clergé de Mars : toutes les réalisations de l’Humanité s’effondreraient et disparaîtraient en une génération si les Technoprêtres ne les maintenaient pas en état. Sans eux, aucun vaisseau spatial ne sillonnerait le vide, aucune armée ne partirait en guerre, aucun matériau brut ne serait raffiné et on bâtirait au mieux des huttes de pierre.

L’Adeptus Mechanicus peut créer de fortes dissensions car ses membres ne sont guère respectueux d’autrui. Ils soutiennent une foi totalement étrangère aux fidèles du Credo Impérial, parlent une langue qui a peu de points communs avec le Haut Gothique ou avec n’importe quel dialecte planétaire et ont l’air étranges, même selon les standards culturels très hétérogènes de l’Imperium. Qui plus est, les dogmes de la foi des Technoprêtres tournent autour de la question de la communion et de la vénération de la machine, un concept que la plupart des partisans de l’Empereur-Dieu trouvent profondément troublant, voire aberrant.

La mission des adeptes de l’Omnimessie est la Quête du Savoir, la collecte de toutes les sagesses perdues pendant la lointaine Ère des Luttes. Les Technoprêtres savent que l’Humanité a oublié la plus grande partie des technologies, ils luttent donc en permanence pour entretenir les machines dont l’espèce humaine a besoin. Il s’agit pourtant d’un combat perdu d’avance puisque chaque avancée engendre de nouvelles superstitions, et que l’inexorable spirale descendante de la barbarie s’accélère, quoi que fassent les serviteurs du Dieu-Machine. Dans leur lutte pour endiguer cette décadence, les Technoprêtres se plongent dans des archives de technologies perdues depuis longtemps, exhument des dieux-machines surnaturels enfouis sous les décombres de champs de bataille oubliés et décryptent le code de la réalité elle-même. Nombreux sont ceux qui pensent, dans les rangs de l’Inquisition ou dans d’autres institutions, que l’Adeptus Mechanicus est en équilibre instable sur un fil entre le devoir et la damnation, et qu’une chute engendrait une menace aussi dangereuse que celle que représentent les Démons ou les Xenos.

Il existe d’innombrables cas de luttes entre Inquisiteurs et membres de l’Adeptus Mechanicus. À ce jour, ces conflits n’ont jamais dépassé le stade de petites, mais âpres, escarmouches et ont très rarement dégénéré en conflit ouvert entre des fractions significatives des deux organisations. En fait, l’Inquisition a autant besoin des services de l’Adeptus Mechanicus que n’importe quelle autre organisation, et elle se donne bien du mal pour éviter que les conflits personnels entre les Inquisiteurs et les Technoprêtres ne débordent pas. Malgré tout, les membres de l’Inquisition sont nombreux à ne pas supporter l’attitude de l’Adeptus Mechanicus, tandis que de nombreux Technoprêtres rechignent à traiter avec l’Inquisition.

Il peut arriver qu’un Inquisiteur soit forcé de demander l’aide de l’Adeptus Mechanicus comme, par exemple, dans le cas des enquêtes qui demandent des connaissances si spécialisées que seul un Technoprêtre peut les posséder. Il peut également arriver qu’un Inquisiteur ait besoin des considérables forces militaires de l’Adeptus Mechanicus et de ses puissantes Legios Titaniques. Un Inquisiteur faisant seul cette demande auprès de l’Adeptus Mechanicus n’aura que très peu de chances d’obtenir ce qu’il veut, il lui faudra des appuis. C’est pour cette raison, entre autres, que de nombreux Inquisiteurs nouent des alliances réciproques avec des Technoprêtres avec lesquels ils ont déjà collaboré par le passé, souvent en les intégrant dans leurs équipes. Au sein de l’Adeptus Mechanicus, rares sont ceux qui se sentent liés par ce type de serment envers un Inquisiteur, leur vraie loyauté va avant tout à l’Omnimessie. Une telle alliance peut cependant être très profitable aux deux partis lorsque les missions de l’Inquisition et de l’Adeptus Mechanicus convergent.

L'Administratum

L’Administratum est de loin l’organe le plus vaste de l’Adeptus Terra. Des milliards de scribes, d’intendants, de bureaucrates et de greffiers gèrent les affaires de l’Imperium à tous les niveaux, sur tous les mondes. L’Administratum a son mot à dire sur tout ce qui concerne le fonctionnement de l’Imperium, depuis la collecte des dîmes jusqu’à la bonne affectation des ressources. On peut donc s’attendre à ce qu’un Inquisiteur croise un jour l’un de ces fonctionnaires au cours de son travail.

La principale ressource contrôlée par l’Administratum, et à laquelle l’Inquisition a souvent besoin d’accéder, est l’information. On prétend que rien n’arrive dans l’Imperium sans qu’un scribe de l’Administratum ne le note, ne le classe, ne l’enregistre et ne le recopie en quatre exemplaires d’une façon ou d’une autre dans d’immenses bases de données qui seront archivées un jour, peut-être après des siècles. Chaque phase de ce processus peut prendre des mois, voire des années, selon la pertinence de l’information. Malheureusement, les individus qui déterminent cette pertinence le font selon leurs propres centres d’intérêts, qui tournent la plupart du temps davantage autour des systèmes de collecte et d’archivage des données que de toutes autres considérations. Ainsi, une requête mal formulée concernant une demande urgente de soutien militaire peut être renvoyée à son expéditeur pour être complétée comme il se doit, alors même que le monde de l’expéditeur en question est en train d’être anéanti par une invasion Xenos.

Malgré l’inefficacité stupéfiante de l’Administratum, l’Inquisition doit massivement y avoir recours. Le secret, dans les enquêtes qui impliquent l’Administratum, est d’esquiver tant que faire se peut la paperasserie, une chose que la Rosette Inquisitoriale est censée faciliter, même si la plupart des scribes officiels la voient plus comme une source de désagrément que comme l’épée de Damoclès qu’elle constituera s’ils se mettent en travers du chemin de celui qui la porte. Une fois qu’il a accès à l’immense réservoir de données de l’Administratum, un Inquisiteur peut fouiller dans des millénaires d’informations accumulées à la recherche d’indices concernant ses ennemis. Rares sont les Inquisiteurs qui ont la capacité, et l’envie, de se lancer dans de telles recherches eux-mêmes, la plupart d’entre eux ont donc recours à des Sages pour explorer les archives à la recherche de l’information dont ils ont besoin.

Comme avec la plupart des autres organisations, l’Inquisition doit parfois enquêter sur les diverses branches de l’Administratum. Des divisions entières ont ainsi été accusées d’inefficacité à une si grande échelle qu’un Inquisiteur a pris la décision de faire exécuter des milliers de bureaucrates pour leurs crimes contre l’Humanité. Il est également arrivé que tel ou tel bureau ou département soit devenu corrompu et couvre des cas de trahison ou des activités criminelles. La corruption en vue d’un bénéfice personnel, comme le détournement des ressources au profit du marché noir local par exemple est en soi le cadet des soucis d’un Inquisiteur, mais les dérives à grande échelle de l’Administratum peuvent conduire à la chute de planètes entières aux mains des ennemis de l’Imperium, sans qu’un seul coup de feu ne soit tiré.

La Sphère Économique

En marge des institutions mégalithiques de l’Imperium, il existe d’innombrables intérêts privés, marchands indépendants ou cartels industriels opérant dans des secteurs entiers. Il y a autant de méthodes de gestion de ces entités qu’il y a de formes de gouvernement planétaire, depuis la propriété individuelle jusqu’aux investissements mutualisés. Les plus importants d’entre eux peuvent intéresser l’Inquisition, que ce soit comme alliés potentiels ou, s’ils ont moins de chance, comme objet d’enquête.

Les Inquisiteurs n’ont aucune notion de l’enrichissement personnel ou de la vraie valeur de l’argent, leur simple contact peut donc sceller la perte de n’importe quelle entreprise commerciale. Il suffit qu’un Inquisiteur montre sa Rosette et les entreprises sont démembrées, le personnel réquisitionné et les ressources vampirisées. Pour autant, refuser de collaborer avec l’Inquisition, c’est faire acte de trahison et s’exposer à un châtiment immédiat et douloureux.

Seuls les marchands les plus arrogants ou les plus stupides oseraient interférer avec la mission d’un Inquisiteur. Ceux qui ont par exemple voulu refuser à un Inquisiteur l’usage de leurs cargos ont perdu bien davantage dans l’histoire. D’autres se sont montrés plus dociles face aux Inquisiteurs, ravalant leurs griefs, mais en ont gardé un goût amer. Les plus puissants de ces marchands peuvent tenter de s’opposer aux projets de certains Inquisiteurs, par fierté ou malveillance, et se font des ennemis puissants.

La Pègre

Le Protocole de l’Inquisition

L’Imperium s’étend sur des millions de mondes dans toute la galaxie, et abrite un nombre incalculable de cultures, de croyances et de traditions. Même la puissante Inquisition est affectée par l’incroyable étendue de l’Imperium qu’elle protège, et le protocole des opérations de l’Inquisition diffère d’un Segmentum à l’autre. Dans de nombreux secteurs, par exemple, un interrogateur n’est élevé au rang d’Inquisiteur qu’avec le consentement de trois autres Inquisiteurs, et les Seigneurs Inquisiteurs sont cooptés par l’un des leurs et confirmés dans leurs fonctions par deux autres Seigneurs Inquisiteurs.

L’Ecclésiarchie prêche que l’Imperium est rongé par le péché et le crime et que les âmes humaines sont en équilibre précaire au-dessus de l’océan déchaîné de la damnation. Sur bien des mondes, il ne s’agit en rien d’une exagération. Les mondes de l’Imperium sont gouvernés avec une telle brutalité totalitaire que beaucoup cherchent l’oubli dans des plaisirs interdits pour tenter d’atténuer leurs souffrances. La pègre accueille à bras ouverts ces âmes perdues et offre tous les délices possibles à ceux qui peuvent payer le prix.

Les Inquisiteurs n’ont que faire des activités de ces criminels, sauf quand leurs activités dépassent le simple délit. Ces affaires sont du ressort des forces de l’ordre locales ou, si elles dépassent le Cadre de l’autorité planétaire, de l’Adeptus Arbites. Trop souvent, cependant, une organisation criminelle franchit, en connaissance de cause ou non, une ligne invisible et attire l’attention d’un Inquisiteur. Une entreprise qui se lance dans la contrebande d’objets de luxe peut vite se retrouver au centre d’un trafic de reliques Xenos interdites. Un simple réseau de trafiquants d’esclaves peut fournir non pas une main-d’œuvre bon marché mais des offrandes sacrificielles dédiées aux Puissances de la Ruine. De nombreux Inquisiteurs nouent ainsi des contacts très étroits avec des individus en marge de la société, des personnages douteux aptes à transmettre quelques bribes de précieuses informations à un maître dont ils ignorent tout, sauf qu’il paye le prix. Les activités de la pègre sont donc surveillées de loin, au cas où des phénomènes plus inquiétants pourraient s’y produire.

Il arrive qu’un Inquisiteur se trouve dans l’obligation de s’allier à certains individus peu recommandables du crime organisé. En général, les Inquisiteurs Puritains rechignent à se mettre dans ce genre de situation, même si on en a déjà vu faire cause commune avec des criminels pour combattre un ennemi particulièrement dangereux. Les Inquisiteurs plus Radicaux peuvent activement chercher à se faire des amis dans la société criminelle, s’attachant de plus en plus aux zones d’ombre où évoluent ces individus, loin des regards de leurs confrères Inquisiteurs.

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Les Traditions

« Seuls les plus grands des sages et les plus stupides des hommes varient. »
- Lady Olivia Ol’Wynn de la Ruche Sibellus.
Les Préceptes de Scintilla

Voici bien des siècles, le légendaire Inquisiteur Heraclion Theos écrivit une série de lettres qui sont aujourd’hui enseignées à tous les Acolytes du Conclave Calixis. À l’origine, ces messages étaient destinés aux investigateurs stationnés sur Scintilla, le Monde-Capitale du secteur, mais des générations d’érudits se sont penchées sur ce qui était au départ une série d’instructions relativement simples, du moins en apparence, et y ont trouvé de nombreux niveaux d’interprétation et de signification beaucoup plus profonds.

  • La volonté de ton maître sera ta seule loi.

En substance, cela signifie que les Acolytes ne doivent pas se laisser entraver par des coutumes ou des lois locales. Lorsqu’elles sont accomplies au service de l’Inquisition, les plus illégales et les plus noires des actions sont parfois justifiées.

  • Tu connaîtras tes devoirs.

D’une manière générale, les Acolytes doivent bien connaître leur domaine de compétence et suivre leurs instructions à la lettre. Ce précepte est également interprété comme une injonction faite aux Acolytes de ne jamais demeurer inactifs en laissant l’hérésie et les transgressions impunies, même si leur Inquisiteur ne semble pas conscient de leur existence.

  • Jamais tu ne surestimeras ta propre importance.

Ce précepte fait l’objet de quelques controverses chez les érudits. La plupart s’accordent généralement à dire qu’il s’agit d’un avertissement incitant les Acolytes à se souvenir qu’ils ne sont que de petits éléments d’un tout beaucoup plus vaste dont seul leur Inquisiteur possède la clé. Toutefois, certains pensent qu’il s’agit plutôt de rappeler à tous que le sacrifice est parfois nécessaire pour accomplir les œuvres de l’Inquisition, même s’il faut sacrifier sa propre existence.

  • Tu n’abuseras point des ressources de ton maître, pas plus que de son sceau ni de son nom.

Voici peut-être le plus explicite de tous les préceptes. Il est presque universellement interprété comme une mise en garde contre le fait de puiser avec trop d’enthousiasme dans les énormes ressources auxquelles peut avoir accès un Inquisiteur. La plupart des érudits pensent qu’il s’agit également d’une injonction à se montrer subtil dans ses interventions et à n’invoquer les pouvoirs de l’Inquisition que lorsque cela s’avère absolument nécessaire. Certains Acolytes poussent l’interprétation de ce précepte à l’extrême et vivent dans l’indigence, sans jamais prononcer le nom de leur maître de crainte de susciter sa colère.

  • Tu ne rechercheras d’autre récompense que le contentement de ton maître.

Généralement compris comme une admonestation contre ceux qui pourraient tenter de tirer profit de leurs investigations, c’est peut-être le précepte qui laisse le plus de place à l’interprétation. Certains Inquisiteurs surveillent leurs Acolytes de près afin de s’assurer qu’ils ne vivent pas dans une opulence suspecte tandis que d’autres n’accordent qu’une attention très limitée aux affaires de leurs serviteurs. Toutefois, la plupart font le nécessaire pour que leurs Acolytes ne fassent pas trop étalage de leur statut car ils savent que la tentation de se faire valoir ou d’impressionner les autres, le désir d’être reconnu, de se faire payer à boire ou de se faire une réputation sont des chemins qui mènent trop facilement au désastre et à la corruption.

  • Tu chériras les châtiments imposés par ton maître, car ils sont mérités et uniquement destinés à t’améliorer.

Les interprétations divergent considérablement quant à la signification de ce précepte et il semblerait qu’elles dépendent essentiellement de la nature de ceux qui les formulent. Pour certains flagellants, les "châtiments mérités" sont le lot de tout Acolyte car celui-ci n’est rien d’autre qu’un réceptacle imparfait et chancelant pour la volonté de l’Empereur. Face à cela, d’autres individus mettent plutôt l’accent sur le concept d’amélioration constante et voient la condition d’Acolyte comme un état transitoire destiné à éliminer les impuretés de l’être, un creuset destiné à forger un Inquisiteur fort et puissant à partir de ce qui n’était au départ que l’humble glaise d’un homme du commun. Certains, sans doute plus cyniques de nature, affirment que ce précepte incite l’Acolyte à se réjouir en dépit des punitions qu’il doit endurer car son sort reste malgré tout infiniment plus enviable que celui du citoyen ordinaire.

L’une des rares constantes de l’Inquisition est qu’elle n’impose aucun règlement standard, déontologie ou code de comportement "correct". Alors que les autres Adepta suivent un dogme établi depuis des millénaires, l’Inquisition est restée un organisme aussi flexible qu’imprévisible. Un Inquisiteur dispose d’une liberté absolue pour établir la structure de son organisation de la manière qui convient le mieux à ses besoins et à sa personnalité. Toutefois, les humains étant ce qu’ils sont, il existe tout de même un certain nombre de traditions et de coutumes au sein des différents Ordos et Conclaves. Le Conclave Calixis, par exemple, se réfère à la sagesse séculaire des Préceptes de Scintilla dont les principes mille fois reproduits et interprétés ont fini par prendre une valeur quasi liturgique.

La Symbolique

Les traditions les plus universelles sont certainement celles qui s’appuient sur une puissante symbolique. Par bien des aspects, l’homme est une créature simpliste qui répond admirablement à certaines images. L’Inquisition sait comment exploiter cette faiblesse, en toute conscience et sans la moindre vergogne, pour satisfaire ses propres visées.

Le feu est traditionnellement associé à l’Inquisition et à ses œuvres. L’image de la flamme purificatrice est un symbole très fort que les Acolytes sont encouragés à employer chaque fois qu’ils doivent inspirer la peur. Partout où l’on voit apparaître l’image d’un excruciator chauffé à blanc, d’un bûcher flamboyant ou d’un lance-flammes dégoulinant de prométhéum en fusion, on sait que l’Inquisition n’est pas loin. Cependant, au-delà de l’interprétation littérale du feu en tant qu’arme, celui-ci représente également d’autres concepts. De nombreux Inquisiteurs se voient comme la personnification de la flamme purificatrice destinée à consumer les chairs pourrissantes de la corruption. Certains se considèrent en outre comme les gardiens de la lumière de l’Empereur, la sainte flamme de la foi. Les responsables des Vaisseaux Noirs parlent également d’entretenir le brasier du phare mystique de l’Astronomican en alimentant la fournaise de la volonté de l’Empereur grâce aux âmes consentantes que l’on y précipite.

Le marteau est également associé à l’Inquisition. Beaucoup d’Inquisiteurs sont armés de marteaux richement ornementés qu’ils utilisent pour infliger leur juste châtiment à leurs ennemis. Tout comme les membres de l’Ecclésiarchie, de nombreux Inquisiteurs considèrent le marteau comme une métaphore de la piété, la force qui foudroie l’hérésie et la corruption. Un marteau de guerre est l’un des cadeaux les plus fréquemment offerts aux Acolytes confirmés qui se sont montrés particulièrement habiles à écraser les cultistes et les hérétiques.

En plus de la flamme et du marteau, le plus puissant de tous les symboles de l’Inquisition est peut-être l’insigne ou Sceau Inquisitorial. Chaque Inquisiteur porte le sien. Il s’agit d’une petite amulette ou d’un emblème en forme de colonne stylisée. On pense que sa forme est censée évoquer la force qui soutient ou le sceptre qui contrôle. Quoi qu’il en soit, c’est l’insigne officiel de la fonction inquisitoriale et l’Inquisiteur qui le dévoile montre par la même occasion qu’il exige que son autorité soit respectée. En montrant son insigne à un Gouverneur Planétaire, par exemple, un Inquisiteur lui signifie qu’il s’attend à pouvoir disposer de toutes les ressources de sa planète à partir de cet instant. En un sens, on peut dire que l’insigne inquisitorial est la plus importante possession d’un Inquisiteur et il ne s’en dessaisira jamais volontairement. Certains de ces insignes sont équipés de circuits et de sondes soniques très utiles pour pirater un Cogitateur ou forcer un verrou électronique, d’autres sont également des armes simples permettant à l’Inquisiteur de ne jamais se trouver totalement sans défense.

Un Inquisiteur et son équipe peuvent également arborer la Rosette Inquisitoriale, un symbole de l’Inquisition qui s’agrafe à un vêtement ou à un équipement de combat. Cette Rosette peut être portée par les membres du personnel d’un Inquisiteur mais elle peut également apparaître sur un véhicule ou être portée par les forces armées se trouvant temporairement au service d’un Inquisiteur. Elle démontre qu’un individu est au service de l’Inquisition, ce qui suffit généralement à lui assurer la coopération apeurée de la plupart des adeptes ou citoyens. Toutefois, les Inquisiteurs en font généralement un usage très mesuré car ils préfèrent agir dans la discrétion. Ils l’utilisent plus volontiers en compagnie de confrères ou quand ils désirent inspirer la peur et le respect à la populace.

Les Périls de la Rosette

Les risques qu’encourt un Inquisiteur qui fait ouvertement étalage de son autorité sont plus subtils que les avantages qu’il en retire, mais n’en demeurent pas moins significatifs. Le risque le plus important réside naturellement dans le fait qu’il révèle ainsi sa véritable identité. Bien que cela puisse ne pas sembler particulièrement périlleux, la seule présence d’un Inquisiteur suffit à déclencher la fuite des mécontents, des hérétiques et des dissidents dont l’appréhension constitue le but de son existence. L’Inquisition inspire la peur, et à juste titre, mais cette peur peut agir au désavantage de l’Inquisiteur quand celui-ci cherche à se procurer des preuves ou quand il est à la recherche de témoins et de suspects à interroger. De minutieuses enquêtes d’envergure planétaire ont été réduites à néant par la simple suggestion de la présence d’un Inquisiteur. Les personnes visées par l’enquête cessent immédiatement toutes leurs activités et se mettent à l’abri aussi loin que possible. D’autre part, les adversaires que poursuit l’Inquisition disposent de leur côté d’agents tout aussi dangereux que les agents du Trône. Certains d’entre eux estiment parfois plus prudent de passer à l’offensive et des Cadres entiers, dont l’identité avait été révélée, ont été éradiqués après être tombés tête la première dans un piège.

Us et Coutumes

Il existe de nombreuses traditions et rites particuliers à l’Inquisition depuis des centaines de siècles au cours desquels ses usages ont évolué. Aujourd’hui, ils servent à lier les Acolytes et les Inquisiteurs par le biais de coutumes partagées. Certains se contentent de leur accorder un intérêt de pure forme mais pour d’autres, en revanche, ces coutumes doivent être considérées avec autant de sérieux que le Credo Impérial.

Il est peu probable que les Acolytes nouvellement engagés dans l’Inquisition soient invités à partager ses mystères et traditions. Au début, ils trouveront vraisemblablement les conventions tacites de leur groupe totalement incompréhensibles. Leur premier contact avec ce genre de choses pourrait intervenir lors de leur participation à la consécration d’un temple en tant que gardes d’honneur ou devant la porte d’une salle de réunion inquisitoriale à laquelle ils frapperaient à trois reprises pour s’en voir refuser l’accès. Certains pourraient recevoir l’ordre de collecter une redevance annuelle d’action de grâce pour découvrir qu’il ne s’agit de rien de plus que d’un sac de grain accompagné d’une bonne gifle.

À mesure qu’ils s’accoutumeront aux usages du Conclave, les Acolytes seront vraisemblablement invités à participer au cycle des assemblées et rituels. Ils finiront probablement par connaître les conventions implicites de l’étiquette propre à l’Inquisition. Leur maître pourra, par exemple, leur enseigner les Préceptes de Scintilla ; une cellule d’Acolytes plus anciens pourra décider de les prendre sous son aile. Cependant, si leur Inquisiteur est plutôt de tendance Radicale, les Acolytes peuvent également choisir de rejeter le cérémonial et les formalités, et leur maître peut même aller jusqu’à les encourager à faire peu de cas des "manières convenables". Évidemment, ils sont libres de se comporter ainsi ou non, mais ils doivent savoir qu’ils courent alors le risque d’être considérés comme des individus "étranges", "peu fiables" et "difficiles" par la majorité des gens.

Il existe une multitude de traditions et de rituels particuliers au Conclave Calixien. Certains sont hautement hermétiques et ne sont pratiqués que par une poignée d’individus ou seulement enseignés aux initiés d’un niveau suffisant. D’autres sont largement diffusés et connus des Acolytes comme des Inquisiteurs. Voici quelques-unes des coutumes les plus répandues.

Les Requêtes

Un Inquisiteur attend énormément de ses Acolytes mais, comme tout seigneur féodal, il a également des obligations envers ses serviteurs. Les Acolytes ont le droit de demander certaines choses à leur maître. Il peut s’agir de quelque chose d’aussi simple qu’une rasade d’amasec et une entrevue de dix minutes ou d’aussi grandiose qu’une lune tout entière. L’Inquisiteur n’accèdera pas obligatoirement à toutes les demandes mais il écoutera certainement les requêtes les plus appropriées, celles qui sont formulées avec assez d’intelligence ou celles qui l’amusent. Les Acolytes expérimentés savent réserver leurs demandes pour les choses qu’ils ne peuvent obtenir d’aucune autre manière et les formuler de façon assez insolite. Ceux qui demandent trop et trop souvent seront rapidement considérés comme des nigauds et leurs sollicitations resteront généralement ignorées. Ainsi, de nombreux Acolytes prennent le temps de jauger les petites manies de leur maître avant de lui adresser une requête.

La Grâce de l'Empereur

Les Acolytes et leurs maîtres doivent voir et faire des quantités de choses que l’esprit humain n’est pas fait pour supporter. La foi est durement mise à l’épreuve face à l’horreur des Démons, des mutations et de la corruption. Certains Conclaves offrent les indulgences, la grâce et la confession à ses serviteurs par le biais de prêtres Inquisiteurs qualifiés et formés dans l’art de l’absolution. Les Acolytes peuvent ainsi recevoir le pardon pour la mort des innocents et les hérésies restées impunies durant leurs opérations clandestines. Des rites funéraires préliminaires permettent également à ceux qui sont sur le point de se lancer dans des missions où ils risquent une mort quasi certaine de recevoir l’onction de la grâce de l’Empereur. Les prêtres Inquisiteurs constituent également un élément vital lors du rituel de l’Exterminatus car ce sont eux qui soulagent l’âme de celui qui applique la sanction du poids que lui impose le meurtre d’un monde.

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La Disgrâce

« De quel droit me jugez-vous, vous qui n’avez point scruté l’abysse et ne savez point que l’abysse vous scrute en retour ? »
- Seigneur Inquisiteur présomptif Okonawk lors de sa dénonciation finale.

La Rosette Inquisitoriale est le plus terrible des fardeaux. La vie de millions, voire de milliards d’individus dépend du jugement d’un Inquisiteur. Le destin de l’Humanité tout entière repose parfois sur les actes d’un seul d’entre eux. Il ne faut donc pas s’étonner que les serviteurs des Saints Ordos de l’Inquisition de l’Empereur se tournent vers une myriade de philosophie, de credo et de doctrines pour les guider dans leur mission. Quand les simples croyances s’enracinent et se cristallisent en véritable dogme, quand les idéologies se transmettent de maître à disciple, quand des individus se rassemblent et s’unissent non seulement en raison de leur rang mais par conviction personnelle, une nouvelle Faction naît.

Au fil des millénaires, des centaines voire des milliers de Factions sont passées sur le devant de la scène et ont disparu une fois leurs membres morts. Certaines d’entre elles n’ont subsisté que le temps d’une génération, balayées des mémoires et des enregistrements par les turbulences de l’histoire. Seules les plus grandes ont perduré, celles qui influencent Inquisiteurs et Acolytes dans leur cœur et dans leur raisonnement aux quatre coins des domaines de l’Empereur.

C’est inévitable : la création d’une Faction et la propagation de ses croyances s’accompagnent du rejet de celles des autres. Peut-être est-il incontournable, lorsqu’on adhère à une façon de voir l’univers, de répudier toutes les autres. Ainsi, les Factions diverses et variées qui existent au sein de l’Inquisition ont fini par se répartir en deux courants : les Puritains et les Radicaux.

Pour les Puritains, la mission de l’Inquisition et les moyens qui permettent de la mener à bien sont simples et ne laissent place à aucun doute. L’univers se réduit pour eux à l’opposition entre ce qui est juste et ce qui est mal, les ennemis et les alliés, les croyants et les hérétiques. Cette façon de penser est très répandue parmi ceux qui viennent de recevoir la Rosette, car le zèle sans tache des jeunes Inquisiteurs dissipe les ombres sans ambiguïté et les pousse à adopter ce genre de manichéisme.

Cependant, pour les autres, ceux qui ont emprunté une voie différente et finissent étiquetés comme étant Radicaux, l’univers n’est pas un lieu propice aux vérités tranchées. Au fil de plusieurs siècles de service, beaucoup découvrent qu’illuminer les confins de l’univers ne consiste pas à dissiper entièrement les ténèbres, mais à comprendre ce qui se terre réellement dans ses recoins les plus sombres. Ces hommes et ces femmes ont vu ce qui suppure au cœur même de l’âme de l’Homme, ce qui croît et se multiplie dans le néant glacial de l’espace interstellaire, ces choses impatientes et répugnantes qui rôdent à la frange de la réalité, à la limite de la perception. Ils ont vu choses et ils ont été touchés. Disparues les certitudes assénées par l’Ecclésiarchie. Évaporée la conviction absolue de la destinée manifeste de l’Humanité. Réduit en fumée aussi l’optimisme zélé et aveugle des premiers temps. Et à la place de tout ceci s’immisce l’horrible certitude que pour vaincre le mal qui menace l’Imperium il faut en réalité l’accueillir et l’accepter, l’utiliser et transformer l’ennemi en instrument de sa propre destruction par tous les moyens nécessaires.

Les Pairs de l'Imperium

Comme les Commandants Impériaux, les Libres-Marchands, les Maîtres de Chapitre de l’Adeptus Astartes et une douzaine d’autres classes, les Inquisiteurs sont des individus à part, bien au dessus de la grouillante multitude de l’Humanité servile. Ils sont les pairs de l’Imperium et ne peuvent être jugés que par un des leurs. Pour ceux qui ignorent les subtilités du fonctionnement de l’Inquisition, ceux qu’on appelle Radicaux peuvent également être baptisés hérétiques, blasphémateurs, exclus ou ennemis de l’Empereur. Et pourtant, tel n’est pas le cas chez les Inquisiteurs eux-mêmes. Qui en effet osera juger un homme sans craindre d’être jugé à son tour ? Le cloisonnement en factions est à la fois la plus grande force de l’Inquisition et sa pire faiblesse. Les rangs de l’Inquisition s’unissent dans un but commun, mais les méthodes que ses membres emploient sont d’une diversité infinie. Nul article de foi n’est si puissant qu’il devienne dominant, nulle doctrine ne peut concentrer le pouvoir de l’Inquisition en un centre qui se retournerait ensuite contre les éléments périphériques. Pourtant, les Factions continuent à lutter pour la domination et ces conflits de pouvoir ont à plusieurs occasions tragiques fait couler le sang.

Définir le Radicalisme

« Bien que l’Humanité soit au bord d’une immense Apothéose, vous devez rester vigilants vis-à-vis des hérauts du changement à venir. Là où vous cherchez le pur et le fort, vous trouverez aussi l’impur et le faible. Là où vous découvrirez un être digne de vivre, vous trouverez aussi un million d’abominations difformes pour lesquelles la mort ne sera que miséricorde. Cherchez donc parmi les mutants, car ils sont incapables de dissimuler leurs péchés, et parmi eux vous décèlerez ce que vous traquez. Mais prenez garde, car même si vous trouvez un être riche du Don, seul un Psyker sur mille sera assez fort pour résister aux périls de l’Empyrean et gagner ainsi le droit de vivre. »
- Admonitions sur les devoirs du Chasseur de Sorcières,
Inquisiteur Malich (supprimé en M38.)

Les Ordos de l’Inquisition sont agités par des dissensions internes et des divergences sur la façon dont la Volonté de l’Empereur doit être appliquée. Certains définissent ces disparités en termes de Puritains et de Radicaux, bien qu’il s’agisse là d’une simplification, et il existe de nombreuses philosophies différentes au sein des Ordos, et comme c’est souvent le cas, plus une faction tend vers une vue extrémiste, plus elle en vient à ressembler à l’autre extrême.

De même qu’il existe de nombreux ennemis à combattre, il est de nombreuses méthodes pour le faire, et certains Inquisiteurs n’hésitent pas à retourner les armes de l’ennemi contre lui. Pour certains, ces Inquisiteurs sont des Radicaux, pour d’autres des hérétiques. Beaucoup d’Inquisiteurs sont eux-mêmes des Psykers, ou ont recours aux pouvoirs de sorciers assermentés pour trouver leur proie, or ils ne peuvent être accusés de commettre le mal. Si le Radical est persuadé que l’Inquisition doit utiliser toutes les armes à sa portée pour le salut de l’Humanité, le Puritain affirme que le simple fait de considérer de telles méthodes est un pas sur la voie de la damnation. Les Radicaux sont peut-être engagés sur ce chemin, autant par leurs méthodes que par leur utilisation de pouvoirs psychiques, sans compter qu’ils n’hésitent parfois pas à utiliser les maléfices de sorciers pour atteindre leur but. Les différences ci-dessus ne sont que la partie émergée de l’iceberg que représente le conflit entre Puritains et Radicaux.

Les Radicaux, aux yeux des Puritains, n’ont que peu de respect pour les doctrines de l’Empereur-Dieu, persuadés que la fin justifie les moyens. De tous les Inquisiteurs, les Puritains sont ceux qui demeurent les plus fidèles aux anciens préceptes des premiers Maîtres de l’Inquisition. Les Puritains sont le bouclier de l’Imperium face aux abominations qui rôdent dans les ténèbres d’un univers hostile. Ils soutiennent les valeurs traditionnelles de l’Imperium, telles qu’elles sont transmises aux masses par le Ministorum, et celles-ci les perçoivent comme les défenseurs de la foi et les protecteurs de l’Humanité. Les Démons et autres blasphèmes vivants éprouvent les pires douleurs à se trouver simplement en leur présence, tant leur foi en l’Empereur est forte, et celle-ci leur permet d’asseoir leur autorité sur des armées entières. Les Inquisiteurs Puritains ont la conviction que le seul moyen de combattre les horreurs du Warp est de ne pas dévier de la voie de la vertu en évitant le piège du radicalisme. Le Chaos détruit insidieusement tout ce qu’il touche et il est impossible pour un Inquisiteur de retourner les armes des Puissances de la Ruine contre elles sans payer le prix de la corruption. Pourtant, même parmi ces guerriers purs de cœur, les opinions divergent quant à savoir quelle est la meilleure façon de servir l’Empereur.

Et pourtant, certains parmi l’Inquisition cherchent à combattre le mal par le mal. Même au sein des rangs de l’Ordo Malleus, certains ont réussi à contrôler les pouvoirs du Warp pour lutter contre le Chaos. Ces individus sont généralement appelés Radicaux (ou d’autres termes moins flatteurs tels qu’hérétiques ou traîtres) et sont invariablement calomniés par les Puritains qui sont bien plus nombreux qu’eux. Néanmoins, certains des membres les plus respectés de l’Inquisition sont des Radicaux ou du moins laissent quelque latitude à ces derniers dans leurs recherches, car ils pensent que pour combattre le Chaos, il faut d’abord le comprendre. Ces investigations sont assez souvent couronnées de succès et de nombreux Inquisiteurs de l’Ordo Malleus apprennent à utiliser leurs pouvoirs psychiques pour mieux combattre l’ennemi. Même si ces sombres pratiques sont perçues par les Inquisiteurs les plus traditionnels comme étant dangereuses, voire hérétiques dans le pire des cas, ils sont sur ce point minoritaires. Le potentiel psychique de la race humaine a été utilisé à bon escient à de multiples reprises, et nombre des institutions les plus influentes, comme par exemple l’Adeptus Astra Telepathica et la Navis Nobilite, reposent entièrement sur ce celui-ci.

Encore plus avancés sur la voie du radicalisme sont ceux qui utilisent des artefacts corrompus pris à leurs adversaires. Certains emploient même des Armes-Démons arrachées à leurs victimes, car leur puissance est immense pour qui sait la contrôler. On murmure même au sein des plus hautes instances de l’Inquisition que certains membres de l’Adeptus Astartes en feraient autant. Certains sont allés encore plus loin dans leurs recherches des pouvoirs du Warp, en créant des entités appelées Possédés. Ce procédé dangereux à l’extrême n’est utilisé que par les Radicaux les plus expérimentés ou les plus inconscients, car il vise à emprisonner un Démon du Warp dans le corps d’un mortel, supplantant ainsi son âme. Par des rituels longs et minutieux, un hôte peut être préparé pour retenir l’essence d’un Démon captive de sa chair, à l’aide de sceaux puissants, de chaînes bénies et de cantiques d’invocation. Le Possédé résultant de ces rites est en théorie obligé de servir le responsable de sa situation et d’obéir à ses ordres, bien que ce ne soit pas toujours le cas. La création d’une telle entité est un prétexte suffisant pour qu’un Inquisiteur soit déclaré Excommunicate Traitoris par un jury composé de ses pairs, avant d’être pourchassé jusqu’à sa mort. Ces Inquisiteurs sont abhorrés comme des traîtres et renvoyés de leur Ordo. Les Inquisiteurs Quixos, Kessel et Lichtenstein ont tous été reconnus coupables de ce crime et en ont payé le prix, après avoir trahi tout ce que représente l’Ordo Malleus.

En vérité, on emprunte rarement la voie radicale de façon délibérée. Ce sont plutôt les horreurs dont les Inquisiteurs sont témoins au fil de leurs missions qui les amènent à faire certains choix répondant aux nécessités du moment. Petit à petit, étape par étape, les méthodes et le point de vue de l’Inquisiteur peuvent changer. Il se peut qu’il fasse un infime compromis doctrinal, qu’il "interprète" la loi selon ce qu’il veut y voir, qu’il accomplisse une action particulière, qu’il consulte un texte interdit ou qu’il accorde un tant soit peu de crédit aux élucubrations d’un criminel condamné. Avant même de se rendre compte du chemin qu’ils ont emprunté, certains Inquisiteurs sont frappés d’ostracisme par des compagnons auparavant loyaux, des rumeurs feutrées commencent à courir à leur sujet et finalement, on les étiquette comme Radicaux.

Ces transgressions qui paraissent infimes prises séparément prennent des formes diverses et variées, et certains Inquisiteurs que leurs pairs traitent de Radicaux peuvent se croire simplement réalistes, relativistes ou détenteurs d’une vérité que les autres refusent d’appréhender. Tous ces individus ont en commun la profonde conviction que tout ce qu’ils font est nécessaire pour le bien de l’Imperium. Ce que nul autre ne peut comprendre à part eux, c’est qu’ils considèrent qu’ils n’en ont pas seulement le droit, mais qu’il est de leur devoir envers l’Empereur-Dieu de recourir à toutes les ressources possibles dans leur combat sans fin contre les ennemis de l’Humanité.

Source d’encore plus de controverse, il est des Inquisiteurs incapables d’assumer l’hypocrisie inhérente à leur charge. En effet, l’une des tâches de l’Ordo Hereticus est de pourchasser et d’exterminer les Psykers et les mutants, mais l’ironie est que l’existence de l’Imperium dépend entièrement de tels êtres. Les Psykers permettent les communications interspatiales, le voyage dans le Warp et entretiennent l’essence même de l’Empereur avec leurs vies. Sans les Psykers, l’Imperium serait rapidement réduit à un ensemble de royaumes isolés qui, privés de la sagesse de l’Empereur, ne tarderaient pas à succomber aux assauts des créatures du Warp. Pour les Chasseurs de Sorcières ultra-Puritains, ces Psykers - Navigators, Astropathes, Psykers Assermentés et même les Archivistes Space Marines - doivent être persécutés et éliminés comme n’importe quel autre déviant. C’est à ce niveau que leurs croyances rejoignent celles des ultra-Radicaux pour en devenir un sombre reflet.

Si les Inquisiteurs individuels ne peuvent ou ne veulent pas reconnaître qu’ils sont devenus des Radicaux, qui peut légitimement les cataloguer en tant que tels ? Pour les Puritains, qui considèrent que seule la plus stricte adhésion au dogme est acceptable, quiconque s’écarte de leur philosophie rigide est suspect. Les autres savent que l’univers est tel que dans ce genre de situation, rien n’est tout noir ou tout blanc : la réalité se peint en d’infinies nuances de gris. Même pour les Inquisiteurs les plus loyaux, le plus grand danger du Chaos n’œuvre pas sur les champs de bataille mais dans le cœur des justes, les menant petit à petit, par ses promesses murmurées, sur les chemins de la damnation.

Les Risques et les Récompenses

À un moment de son service, l’Inquisiteur aura l’option d’adopter une conduite douteuse, et il en aura conscience. Beaucoup ne le réalisent que bien longtemps après que leurs pairs ont vu la souillure s’installer en eux, mais à cet instant, l’Inquisiteur appréhende pour la première fois la signification profonde du choix qu’il s’apprête à faire. Dans certaines circonstances, certains ont le luxe de réfléchir posément à la voie qui s’offre à eux. Pour beaucoup, leur liberté d’agir comme bon leur semble à cet instant est autant un fardeau qu’une bénédiction, car ils savent que ce qu’ils s’apprêtent à faire pèsera lourdement sur leur âme. D’autres doivent prendre leur décision en un instant, parfois en pleine bataille, sans avertissement ni temps de réflexion. Dans tous les cas, la décision est prise et ils font le premier pas sur un chemin où l’on ne peut jamais revenir en arrière.

Dans tous les cas, le choix effectué suscite des avantages immédiats. On peut par exemple retrouver un hérétique qui échappe depuis longtemps à la justice en se montrant indulgent envers un de ses associés capturé. Un culte peut être révélé au grand jour en ayant recours à une compilation d’informations interdites prohibée et inaccessible jusqu’à ce jour. Immédiatement après une mission réussie, un Inquisiteur peut éprouver du soulagement à l’idée que le compromis en valait la peine et qu’il y a eu plus de peur que de mal. Mais au plus profond de leur cœur, ces individus savent bien, comme seuls des serviteurs de l’Empereur peuvent en être conscients, à quel point leur jugement s’est avéré erroné.

Nombreuses sont les actions qui peuvent mener un Inquisiteur à emprunter la voie Radicale. Les recommandations officielles sont rares, car l’Inquisition donne à ses membres une telle liberté d’action que les lois qui s’appliquent à eux sont rares sinon inexistantes. Toutefois, il existe un certain nombre de recommandations générales à l’encontre desquelles il est malavisé d’agir.

Tu ne Consulteras Point les Textes Ignominieux

La guerre que livre l’Inquisition aux forces qui visent à ébranler le puissant édifice de l’Imperium dure depuis dix millénaires. Nombreux et terrifiants sont les secrets qui ont été dévoilés au fil du temps. Beaucoup d’informations ont été consignées par écrit, dans certains cas par les agents de l’Inquisition et dans d’autres, bien plus nombreux, par leurs ennemis. Dans ces antiques grimoires, ceux qui sont prêts à payer le prix de leur curiosité peuvent découvrir un étourdissant volume de connaissances. Certains textes contiennent les secrets de races Xenos depuis longtemps éteintes, rapportant l’histoire de leur développement et de leur déchéance avant même que l’homme ne s’échappe du berceau de la Terra préhistorique. D’autres décrivent des modes de pensée aux antipodes de la Vérité Impériale, flirtant avec des philosophies périlleuses comme l’émancipation totale par rapport aux interférences de l’état. Certains contiennent des rapports historiques depuis longtemps effacés des archives de l’Imperium et rapportant d’antiques trahisons ayant eu lieu à ses origines. Les plus dangereux des textes ignominieux sont ceux qui décrivent les monstres du Warp, les nomment et font part des rituels par lesquels on peut les invoquer. Ceux-là irradient littéralement le mal et murmurent de vils mensonges à l’oreille de ceux qui en parcourent les pages, presque comme s’ils étaient investis de quelque malveillante intelligence. Le simple fait de les toucher représente un risque de damnation.

Nombre de textes sont déclarés hérétiques et trop dangereux pour exister. On les brûle et on exécute tous ceux qui les ont lus. D’autres sont considérés comme potentiellement utiles à l’Inquisition et enfermés dans l’une des nombreuses cryptes aux archives qui existent dans les profondeurs des forteresses de l’Inquisition dans tout l’Imperium. Seuls les individus les plus dignes de confiance y ont accès, et les cryptes sont protégées contre les intrusions par une myriade de terribles systèmes de défense. On efface fréquemment la mémoire des archivistes de ces lieux, de peur qu’un relent de l’au-delà ne vienne infecter une conscience fragile et ne crée un portail par lequel d’indicibles horreurs puissent émerger. Les membres du personnel de certaines archives sont munis de verrous de l’âme, des appareils occultes implantés dans leur corps et qui explosent s’ils détectent ce genre de présence, immolant non seulement l’archiviste en question, mais également, dans les situations les plus désespérées, la bibliothèque tout entière.

Pour avoir accès aux textes ignominieux, un agent de l’Inquisition, qu’il soit Inquisiteur ou Acolyte en chef, doit être examiné minutieusement par un gardien du portail. Bien qu’il n’existe pas deux gardiens identiques, chacun détient un poste unique au sein de l’Inquisition. Ce sont eux qui détiennent le pouvoir d’accorder ou interdire l’accès aux archives, et bien qu’aucun d’entre eux n’ait le statut d’Inquisiteur, la tradition veut que leur parole ait force de loi. Par conséquent, l’Inquisition est protégée contre elle-même et ses secrets sont à l’abri de ceux qui pourraient en faire mauvais usage.

Le simple fait de consulter ces textes n’est pas en soi un motif suffisant pour être qualifié de Radical, car même les plus Puritains des Inquisiteurs savent que certains secrets doivent être gardés. C’est plutôt l’usage que peuvent en faire certains Inquisiteurs qui risque de les mener sur la voie du radicalisme. Il se peut par exemple qu’un tel texte soit parvenu entre leurs mains et qu’ils en cachent l’existence à leurs pairs, parvenant à se convaincre eux-mêmes qu’ils sont les seuls auxquels on peut confier les terribles secrets qu’il contient. Il arrive également qu’un Inquisiteur abuse de ses droits d’accès pour ouvrir des archives et retrouver des informations qui ne sont pas strictement liées à sa mission. Pires encore sont les cas où le savoir interdit est utilisé, où les incantations prohibées sont prononcées, où les noms de ceux qui ne doivent pas être nommés sont invoqués…

Tu ne Secourras Point le Criminel

L’essentiel de la mission de l’Inquisition consiste à punir les ennemis de l’Empereur. Une fois qu’ils sont traînés dans les donjons de l’Inquisition, qu’ils soient coupables ou innocents, il est rare qu’on les revoie. Avant de punir les coupables, ceux-ci sont méticuleusement interrogés par toute une équipe d’agents entièrement dévoués à cette tâche, et c’est en accomplissant ce genre de mission que les aspirants Inquisiteurs font leurs premières armes et découvrent les méthodes de l’Inquisition.

Au terme de ce genre d’interrogatoire, l’Inquisition acquiert une grande quantité d’informations qui permettent de traquer et d’appréhender nombre d’autres criminels. Tant que la relation entre le prisonnier et celui qui l’interroge reste normale, tout va bien. Toutefois, des criminels particulièrement malins ou désespérés tentent parfois de négocier avec les Inquisiteurs. Ceux-ci sont bien formés et expérimentés, et ils tombent rarement dans le piège, mais à de rares occasions, un individu peut se laisser tenter par ce genre de marché, se montrant relativement indulgent vis-à-vis du criminel en échange d’informations supplémentaires.

Certains parmi ceux qui ont emprunté la voie du radicalisme finissent par passer de véritables alliances avec des organisations criminelles. Ce genre de situation peut se présenter lors d’une enquête où l’Inquisiteur se retrouve à travailler sous couverture, agissant de concert avec un groupe de criminels pour déjouer les plans d’un autre et finissant par sympathiser avec "son" camp. Bien que les Inquisiteurs soient passés maîtres dans l’art du double jeu calculé, certains peuvent finalement s’emballer et préférer la compagnie des criminels à celle de leurs égaux.

Tu ne Toléreras Point la Présence des Xenos
« Le Démon prend bien des formes et vous devez toutes les connaître. Vous devez apprendre à reconnaître le Démon quand il se travestit et le dénicher là où il se terre. Ne faites confiance à personne. Ne vous fiez même pas à vous-même. Il vaut mieux mourir en vain que d’endurer une vie d’abomination. Le martyr zélé est loué pour sa valeur ; l’inepte, le traître et le lâche sont à juste titre abhorrés. »
- Extrait du premier Livre des Endoctrinements.

Selon le Credo Impérial, les Xenos sont inférieurs par nature et se sont vus refuser la forme parfaite accordée aux humains par le tout puissant Empereur-Dieu. Quelles que soient les spécificités de la doctrine locale, chaque église prêche que l’Humanité est la légitime propriétaire de la galaxie. Toutefois, la mainmise de l’Imperium est parfois ténue dans le vide et de vastes étendues d’espace sauvage et inexploré séparent bien des secteurs. Dans ces "taches noires sur la carte" se cachent des empires Xenos et d’inconcevables horreurs.

Certains Xenos sont plus ou moins tolérés, comme les Aeldaris avec lesquels les hauts fonctionnaires de l’Imperium traitent parfois quand les circonstances l’exigent. D’autres Xenos vivent sans heurt ou presque au sein même des peuples des mondes en cours de colonisation, loin du regard de l’Église Impériale.

Les gens ordinaires ont toutefois les Xenos en horreur. La plupart des habitants de l’Imperium vivent dans une bienheureuse ignorance, n’étant que très vaguement au courant de l’existence d’autres formes de vie intelligente dans les régions obscures de l’espace. On leur enseigne dès leur plus jeune âge à mépriser ce qui est différent, et dans bien des mondes les Xenos sont invoqués en tant que figures du folklore, succubes qui rôdent à la nuit tombée et créatures prêtes à s’emparer des imprudents.

Lors de leurs missions, certains Inquisiteurs entreront en contact avec les Xenos. La plupart du temps, lesdits contacts seront brefs, et généralement mortels pour l’un ou l’autre des intervenants. Dans certains cas, celui des Aeldaris par exemple, l’homme et le Xenos doivent travailler de concert dans un but commute. Ce peut être le cas quand une Waaagh! d’Orks menace d’envahir à la fois les mondes de l’Imperium et ceux que s’arrogent les Aeldaris : dans ce cas, seule une résistance commune permet de repousser les Peaux-Vertes.

Il en est pourtant qui recherchent les Xenos en pensant prospérer grâce aux connaissances qu’eux seuls sont à même de fournir. D’autres mettent à profit les talents uniques dont font preuve certaines races comme s’il s’agissait d’Acolytes. Ces individus peuvent finir par se fier plus à leurs alliés Xenos qu’à leurs propres congénères, à tel point qu’on finit par considérer qu’ils se sont écartés de la voie de l’Humanité et de la décence, voire pire.

Tu n'Invoqueras Point le Démon

De tous les crimes qu’un Inquisiteur ou un Acolyte puisse commettre, invoquer un Démon ou s’entretenir avec cette engeance compte parmi les plus abominables aux yeux de ses pairs. Se renseigner sur la nature de ce genre de créature ou sur le moyen permettant de l’invoquer est déjà inaccessible au commun des mortels, et on a mis en place nombre de barrières pour s’assurer que cela ne change pas. Pourtant, au fil de ses missions, un Inquisiteur peut avoir à affronter ce genre de créature, et certains en viennent à la conclusion que pour les combattre, il faut bien les connaître.

Certains voient les Démons comme de nouveaux instruments à utiliser contre les ennemis de l’Humanité. Ces Inquisiteurs cherchent à retourner les paroles des Démons contre eux afin de les piéger et de les forcer à les servir. Le moyen le plus ignoble de parvenir à cette fin est d’amener le Démon à posséder une victime vivante par le truchement d’un rituel interdit aboutissant à la création de ce qu’on nomme un Possédé. La création d’une telle abomination coûte son âme à la victime, donnant naissance à un être qui se tord de douleur sous l’effet du pouvoir du Warp qu’il contient à grand-peine, et qui profère une infinie litanie d’effroyables imprécations. Parmi ces mensonges et ces blasphèmes, le Démonologue cherche à déceler la vérité et à utiliser le pouvoir de la créature pour son compte. Ceux qui se sont à ce point écartés du Credo Impérial s’exposent au rejet absolu de la part de leurs pairs, et l’excommunication est la seule issue pour la plupart.

Tu ne Lèveras Point la Main sur ton Frère

C’est une triste vérité : le schisme qui divise pernicieusement l’Inquisition débouche souvent sur de sanglants conflits. Bien que ce genre de cas soit rare dans l’absolu, il arrive que des Inquisiteurs se retournent contre leurs confrères. Deux individus peuvent par exemple rechercher le même but, mais utiliser des méthodes si divergentes qu’ils en finissent par se considérer l’un l’autre comme des obstacles à surmonter pour mener à bien leur mission. Il arrive également que certains Inquisiteurs conçoivent une profonde répugnance réciproque à l’encontre d’un confrère, et que les deux protagonistes saisissent la moindre occasion pour se débarrasser de ce rival gênant.

Les conflits entre leurs subordonnés sont encore plus fréquents que les cas d’Inquisiteurs qui en viennent aux mains entre eux. Après tout, les Acolytes sont des éléments jetables, et ils ne manquent à personne. Il existe d’innombrables cas d’Inquisiteurs expérimentés et respectés qui s’asseyent côte à côte lors d’un grand Conclave ou partagent un copieux repas tandis que leurs agents sont en train de s’entretuer en coulisse.

Les Acolytes ne représentant qu’un infime facteur des affaires de leurs maîtres, ils sont parfois choqués de se retrouver à jouer les pions dans un conflit fratricide dont ils ne savent presque rien. Rares sont les Inquisiteurs qui préparent leurs serviteurs à cette éventualité, la plupart préférant voir dans ces luttes un moyen de sélection naturelle au terme duquel ils disposent d’une escouade d’Acolytes endurcis et prêts à affronter tout ce que l’univers leur réserve.

Bien que ces conflits cruels existent toujours en toile de fond, on considère généralement qu’il existe une ligne qu’il ne faut pas franchir. Les archives regorgent de références aux cas où des désaccords privés entre Inquisiteurs ou entre cellules d’Acolytes ont dégénéré en véritable guerre. Quand cela se produit, les Inquisiteurs peuvent utiliser leurs pouvoirs uniques et mobiliser des planètes entières pour parvenir à leurs fins : ce qui commence comme une simple vendetta personnelle tourne à la guerre à l’échelle du secteur tout entier. Beaucoup croient qu’il est de loin préférable de dépêcher une cellule clandestine d’assassins pour éliminer ceux qui feraient mauvais usage de leur pouvoir inquisitorial, mais si la cible a vent de la mission, il peut en résulter une guerre difficile à gagner par quelque camp que ce soit.

Tu ne Contrediras Point les Ordres de ton Supérieur

L’Inquisition repose sur un inextricable et délicat réseau de hiérarchie féodale qui se manifeste sous forme de liens de vassalité, d’intrigues et de responsabilités d’une complexité inimaginable. Pourtant, rares sont les Inquisiteurs occupant un poste officiel qui leur confère une véritable supériorité au sein de l’institution. Ceux qui disposent d’un statut d’autorité sont appelés Seigneurs Inquisiteurs. Leur parole a force de loi pour la plupart des Inquisiteurs et pour tous les Acolytes, car ils ont souvent le pouvoir de mobiliser la chambre militante pour accomplir leur devoir. Aller à l’encontre de la volonté d’un Seigneur Inquisiteur revient à courir à la catastrophe, car ceux qui le font sont souvent ostracisés par leurs anciens confrères et par les structures mêmes qui font d’eux des Inquisiteurs et les maintiennent à ce poste. Ce genre de sort est des plus déplaisants pour un Inquisiteur, et peut même s’avérer fatal pour ses serviteurs et ses agents à moins qu’il ne s’arrange pour les mettre préalablement hors de danger.

Tu n'Useras Point des Instruments des Damnés

L’Inquisition a la chance de disposer d’un vaste arsenal contre ses adversaires. Ces armes vont des plus ordinaires, aussi rares soient-elles dans l’Imperium dans son entier, comme l’Épée Énergétique, jusqu’aux plus insolites et exotique, comme les Armes de Force qu’utilisent les plus puissants Psykers. Toutefois, il existe d’innombrables exemples d’armes fabriquées non par les hommes, mais par d’autres race, qu’elles soient encore vivantes ou disparues, et nombre d’entre elles peuvent tomber entre les mains de l’Inquisition. Manier une arme d’origine Xenos n’est pas un crime en soi, du moins pour les Inquisiteurs, Libres-Marchands et autres individus de haut rang. Pour les individus ordinaires, il s’agit naturellement d’un crime, souvent puni de mort. Des objets comme les Armes Digitales fabriquées par les simiesques Jokaeros sont énormément prisées par ceux qui ont l’usage d’armes de poing faciles à dissimuler, et quand on les vend, c’est toujours à un bon prix.

Bien d’autres objets sont considérés comme trop dangereux pour être maniés en public, même par les serviteurs de l’Inquisition. Il s’agit en particulier des instruments dont la provenance est incertaine ou qui appartenaient à des races Xenos qui ont été éliminées de la galaxie.

Pires encore sont les armes corrompues par les Puissances de la Déchéance, car quiconque en fait usage met déjà son âme en grand péril. Aucun Inquisiteur qui utiliserait en public une de ces Armes Démoniaques ne s’attendrait à échapper à la condamnation de ses pairs, car chacune contient l’essence d’une créature liée au Warp avec laquelle il faut passer un pacte afin de la manier sans qu’elle se retourne contre soi. Ce genre d’arme exige un terrible prix, sous la forme des âmes de ceux qu’elle abat, et si cela n’est pas possible, en prenant celle de son porteur.

Ce que toutes ces transgressions ont en commun, c’est qu’elles offrent quelque chose que la doctrine établie ne peut offrir pour diverses raisons. Au bout du compte, elles offrent le pouvoir, un pouvoir qu’on ne peut obtenir en restant confiné au carcan contraignant qu’est le Credo Impérial.

Les Nuances du Radicalisme

« Toi tu serais prêt à exterminer une planète entière pour éliminer un culte insignifiant et tu oses dire que ce que je fais est mal ! »
- Inquisiteur Oberst von Ryn, face à son délateur.

Il n’existe pas de point précis à partir duquel un Inquisiteur peut être qualifié de Radical, pas de ligne de démarcation claire entre les actions d’un Inquisiteur Puritain et celles d’un Radical. À l’évidence un gouffre sépare un Puritain et un Radical extrêmes, pas forcément dans leurs actes mais dans l’idéologie qui les sous-tend, toutefois l’extrémisme est plus un cercle qu’une ligne droite et les extrêmes de chaque bord finissent par se rejoindre, ayant plus en commun qu’ils ne veulent bien l’admettre. Les Inquisiteurs modérés entrent en conflit les uns avec les autres et se traitent mutuellement de Radical ou de Puritain, dans une affirmation de leur identité et de leur idéologie. Un Radical peut se considérer comme tel sans pour autant être prêt à prendre les mesures extrêmes d’un Inquisiteur Puritain. Inversement, un Inquisiteur Puritain peut se considérer au-dessus de tout soupçon et être pourtant prêt à employer des méthodes qui feraient hésiter un Radical.

Il n’y a pas d’échelle de mesure pour estimer le radicalisme d’un Acolyte, pas de statistiques arbitraires permettant de dire si un Acolyte est Radical ou non : un Acolyte peut donc être Puritain par idéologie tout en étant rongé par la corruption ; à l’inverse un Radical pourtant davantage en contact avec le genre de choses susceptibles de le corrompre pourrait rester physiquement et mentalement blanc comme neige tout en professant une idéologie radicale.

L’Inquisition étant une institution puissante et tentaculaire composée non seulement d’Inquisiteurs et de Seigneurs Inquisiteurs mais d’un nombre encore bien plus élevé d’Acolytes, de sous-fifres et de contacts, la corruption du radicalisme peut se manifester à bien des endroits. Une fois installé, le radicalisme peut se propager fort loin, soit par contamination délibérée soit par des moyens plus subtils et insidieux.

La Chute dans le Radicalisme

Personne ne naît Radical et très peu d’Inquisiteurs ou d’Acolytes sont Radicaux dès leur entrée dans l’Inquisition. Le plus souvent, le basculement dans le radicalisme survient au cours de leur carrière. Certains se radicalisent progressivement au gré des rencontres et des enquêtes multiples et variés. D’autres deviennent subitement Radicaux à la suite de quelque événement calamiteux qui bouleverse complètement leur conception du monde. Mais ce qui pousse un Acolyte à franchir la limite peut tout aussi bien renforcer les croyances puritaines d’un autre, conduisant à des divergences idéologiques au sein d’un même groupe.

Dans une certaine mesure, un Acolyte considère son Inquisiteur comme sa boussole morale et idéologique, et ce pour différentes raisons. D’abord, un Inquisiteur est la figure d’autorité qui domine la vie d’un Acolyte. Personne n’incarne plus directement la volonté et l’autorité de l’Empereur. Si un Inquisiteur affirme que les choses sont ainsi, qui sont les Acolytes pour remettre en question sa parole ? Ensuite, un Inquisiteur est le chef et le commandant d’un groupe d’Acolytes. Les missions qu’on leur confie - enfin qu’ils reçoivent l’ordre d’accomplir - refléteront l’attitude et l’idéologie de l’Inquisiteur, et pourront également servir ses intérêts personnels. Enfin, un Inquisiteur est également une sorte de mentor pour les Acolytes, qui les entraîne et les forme à devenir un jour des Inquisiteurs eux-mêmes.

Par conséquent, si un Inquisiteur commence à tomber dans le radicalisme, il y a de fortes chances que ses Acolytes basculent avec lui. Il ne s’agira peut-être pas d’une décision mûrement réfléchie, ni même d’une décision du tout. À aucun moment l’Inquisiteur ne prendra ses Acolytes à part pour leur confier qu’il a décidé de devenir Radical. Mais à mesure qu’il se radicalise, les missions qu’il confie à ses Acolytes et les méthodes qu’ils auront à employer deviendront de nature de plus en plus radicale.

Si un Inquisiteur est conscient de l’évolution de son idéologie, il surveillera attentivement ses Acolytes et ira peut-être jusqu’à les mettre à l’épreuve, afin de savoir jusqu’où ils sont prêts à aller. Si un Inquisiteur veut survivre en tant que Radical, il doit conserver la loyauté et le respect de ses Acolytes. Ceux d’entre eux qui n’apportent pas la preuve qu’ils sont prêts à emprunter la même voie devront être écartés, peut-être même éliminés. Mais l’inverse est également vrai. Aucun Inquisiteur ne souhaite voir ses Acolytes corrompus, car la corruption est aussi dangereuse pour la cause de l’Inquisiteur qu’un Acolyte d’une pureté à toute épreuve. Même l’Inquisiteur le plus Radical aura tendance à recruter des Acolytes relativement purs et à les façonner selon sa propre conception de l’idéologie radicale. Un Acolyte qui plonge trop volontiers dans le radicalisme risque de connaître le même sort que celui qui résiste au changement d’idéologie. Agir autrement serait laisser la porte ouverte au désastre, à l’hérésie, à la trahison.

Tout ceci signifie que les Acolytes suivent le basculement de leur Inquisiteur dans le radicalisme au même rythme que lui. Cette chute dans le radicalisme est intéressante en soi, mais les différences idéologiques entre l’Inquisiteur et ses Acolytes (ou entre les Acolytes eux-mêmes) peuvent également être une source de grand conflit.

Le Maître a Sombré, ses Serviteurs sont Restés Fidèles : Un Inquisiteur Radical, des Acolytes Puritains

Quand un Inquisiteur emprunte la voie du radicalisme, les conséquences peuvent se déclarer dans un vaste périmètre, au sein des divers échelons de l’Inquisition et par l’intermédiaire du complexe réseau de pouvoir qu’elle tisse et qui s’étend dans toutes les strates de l’Imperium. Quand un Inquisiteur montre une propension au radicalisme, il peut donner à ses agents des instructions qui les font glisser sur la même pente. Eux-mêmes ne percevront les conséquences à long terme de leurs actes qu’une fois qu’il sera trop tard. Naturellement, seuls les Acolytes en chef les plus dignes de confiance peuvent avoir une idée des inclinations doctrinales de leur maître, car peu de Radicaux déclarent ouvertement leurs penchants en la matière, en particulier à leurs serviteurs. Par conséquent, une cellule d’Acolytes peut fidèlement servir un maître pendant bien des années pour découvrir au bout du compte que ses actes ont fait progresser une cause tout à fait contraire aux principes de ses membres. Pire encore, la cellule peut se retrouver en conflit direct avec d’autres agents inquisitoriaux, peut-être sans même savoir pour quelle raison. Il est en effet tout à fait possible qu’un Inquisiteur tombe dans le radicalisme alors que ses Acolytes restent Puritains. Cette situation peut se produire pour toutes sortes de raisons. L’Inquisiteur peut être un solitaire qui vit à part de ses Acolytes, ou il peut les avoir entraînés à être plus zélés qu’il ne l’est lui-même. Du point de vue des Acolytes, voir leur Inquisiteur devenir un Radical peut être ressenti comme la trahison ultime et ils peuvent le considérer dès lors comme un traître ou, pire encore, comme un hérétique.

Ce qu’ils décideront de faire est crucial. Vont-ils continuer à se battre à ses côtés en espérant le ramener sur le droit chemin des Puritains, même s’ils risquent la damnation pour cela ? Vont-ils se retourner contre leur maître pour le faire comparaître devant la justice de l’Inquisition ? Dans une pareille situation, il n’y a pas de choix facile, ni sans risques. S’ils continuent à servir leur Inquisiteur malgré leur désapprobation de ses méthodes et de son idéologie, jusqu’où seront-ils prêts à aller en son nom ? Quel moment refuseront-ils de suivre ses ordres pour se retourner contre lui ? Seront-ils alors eux-mêmes devenus des Radicaux ? Et s’ils décident de s’opposer à lui, le feront-ils ouvertement ou de manière clandestine ?

Les Acolytes peuvent dénoncer officiellement leur Inquisiteur auprès des autorités impériales ou d’un autre Inquisiteur. Mais que vaut la parole d’un Acolyte face à celle d’un Inquisiteur ? Un Inquisiteur qui jouit de la confiance du Conclave ou qui s’est tissé un réseau d’alliés sûrs ne tombera pas sans une accumulation de preuves contre lui. Il est souvent plus facile pour les Acolytes de disparaître que d’affronter la possibilité qu’un personnage aussi influent ait pu s’égarer. Et que se passera-t-il si on les croit ? Jusqu’où iront-ils dans la dénonciation de leur Inquisiteur ? Participeront-ils activement à sa capture et à son procès, après tout ce qu’il a fait pour eux ? Et seront-ils capables de survivre à sa vengeance ? Il cherchera certainement à faire taire ses anciens serviteurs et lancera peut-être contre eux leurs anciens camarades et alliés.

Au lieu de dénoncer publiquement leur Inquisiteur, les Acolytes peuvent œuvrer clandestinement et mener une guerre secrète contre lui. C’est une attitude courageuse, pour ne pas dire téméraire, car les Acolytes jouent gros. Si l’Inquisiteur ou l’un de ses alliés venait à découvrir la duplicité des Acolytes, il les considérerait comme des traîtres et des hérétiques, et le sort des Acolytes félons n’est guère envieux. Comment peuvent-ils venir à bout de leur Inquisiteur sans risquer d’y laisser leur peau ? Vont-ils employer les propres instruments et machinations de leur maître contre lui, ou vont-ils se considérer au-dessus de cela et tenter de l’abattre tout en restant purs ?

Car le pire scénario possible pour une cellule se produit quand son maître est dénoncé, excommunié ou même exécuté à l’insu de ses membre. Dans ce cas, la cellule risque de partager la culpabilité de son ancien maître… et son sort. Ces cellules sont parfois surnommées "orphelines", un terme tout à fait approprié. Les Acolytes qui se retrouvent ainsi coupés de leur maître finissent à la dérive dans une galaxie qui passe du statut de simplement hostile à celui de mortellement dangereuse. Les agents des ennemis de leur ancien maître rôdent dans tous les recoins, et on ne peut plus faire confiance à aucun contact. Une cellule orpheline se trouve confrontée à un dilemme immédiat : ses membres peuvent se rendre en pensant pouvoir persuader les accusateurs de leur maître qu’eux-mêmes sont innocents. Rares sont ceux qui choisissent cette option, et encore plus rares ceux qui obtiennent autre chose qu’une exécution. L’autre réaction immédiate consiste à fuir, mais tout dépend de l’endroit où se trouvent les Acolytes quand ils apprennent le sort qui les attend. Une cellule qui devient soudain orpheline sur un monde très peuplé pourra s’en sortir sans trop de mal en se fondant dans la foule et en se cachant de son mieux dans la populace anonyme. S’échapper d’un tel monde est extrêmement difficile, car les ennemis surveillent chaque terminus de sortie. À l’autre extrême, on trouve les cellules opérant loin des centres de décision. Leurs membres découvriront qu’ils sont particulièrement visibles parmi les autochtones, ce qui est cependant vrai aussi de ceux qui les traqueront.

Les Serviteurs ont Sombré : un Inquisiteur Puritain, des Acolytes Radicaux

La situation inverse est bien entendu possible. Il arrive parfois que la corruption du radicalisme prenne d’abord racine au sein d’une cellule d’Acolytes avant de se répandre vers l’extérieur. Ce peut être le cas quand un Inquisiteur a laissé une bonne marge de manœuvre à une cellule de confiance. La façon dont un Inquisiteur contrôle ses agents varie énormément d’un maître à l’autre, certains leur laissant énormément de liberté dans leurs enquêtes tandis que d’autres les surveillent de près. Bien des cellules opèrent loin de leur maître et entrent en contact avec toutes sortes d’adversaires, nombreux étant ceux qui peuvent les contaminer d’une façon ou d’une autre. Souvent, les Acolytes sont forcés lors de leurs missions de prendre des décisions qui les mènent au radicalisme : sans leur maître pour les guider, il n’est que trop facile de se laisser entraîner hors du droit chemin.

À un moment, les actions de la cellule finiront par être remarquées, que ce soit par son maître, un autre Inquisiteur ou une cellule de ses agents. Un Inquisiteur peut découvrir qu’à l’épreuve des enquêtes qu’ils ont eues à mener, ses agents ont choisi de suivre la voie radicale. Confrontés aux terribles réalités de la lutte contre le Chaos et les innombrables ennemis de l’imperium, il est parfaitement normal que les Acolytes puissent craquer et choisir la voie la plus facile en retournant les instruments de l’ennemi contre lui-même. Un tel opportunisme et le choix de ne pas regarder aux moyens tant que le boulot est fait ne seront évidemment pas du goût d’un Inquisiteur Puritain.

À partir de cet instant, le destin de la cellule est en péril. Si elle agit de façon contraire aux doctrines que prône son maître, elle peut fort bien se retrouver immédiatement coupée de lui, voire pire. Un Inquisiteur qui découvre que ses Acolytes ont versé dans le radicalisme, de manière consciente ou non, agira prestement. Si le maître de la cellule est un tenant de la philosophie puritaine, une cellule ayant des penchants Radicaux pourrait être purgée par l’Inquisiteur en personne ou par d’autres cellules qui travaillent pour lui, peut-être à l’insu des membres de la première. Dans ce genre de cas, la cellule peut se retrouver traquée par d’anciens collègues et amis, ou encore d’autres cellules dont elle ignorait l’existence. En fait, bien des Inquisiteurs tirent subtilement les ficelles au sein de leur propre réseau d’agents, chargeant chacun de guetter ce genre de signe chez les autres. Ainsi, un Acolyte Radical ne peut généralement espérer ni pitié ni indulgence. Au mieux, son Inquisiteur le traitera comme n’importe quel autre traître ou hérétique. Au pire, il lui réservera un châtiment particulièrement abominable, afin que cela serve d’avertissement aux autres Acolytes qui pourraient être tentés de s’écarter du droit chemin. Le sort d’une cellule ainsi désavouée par son maître peut s’avérer aussi déplaisant que celui d’une cellule ayant servi un maître dénoncé, car l’Inquisiteur agira promptement et sans pitié pour laver la souillure de son réseau de peur de se retrouver lui-même déclaré coupable par association par ses propres pairs.

Les Acolytes qui se sont aventurés sur la voie du radicalisme ont donc tout intérêt à ce que leur Inquisiteur l’ignore. Ils peuvent de bonne foi ne pas vouloir ruiner sa réputation en raison des méthodes qu’ils emploient, acceptant de se salir les mains à sa place. Ou ils peuvent trouver que leur Inquisiteur a une vision naïve des réalités et essayer de lui ouvrir les yeux sur tout le potentiel que recèle la voie radicale.

Mais dissimuler des actions radicales à un Inquisiteur n’est pas une tâche aisée, car le maître est bien mieux informé des actions et des opinions de ceux qui le servent que les Acolytes le pensent. Cela exige au minimum de faire preuve de discrétion au cours de leurs enquêtes et de leurs missions, ce qui peut aller jusqu’à réduire au silence les témoins de leurs actions. Les rapports doivent être falsifiés avec soin, mais pas au point de faire naître des soupçons. Les faits doivent être subtilement modifiés et les mensonges transformés en demi-vérités. Chantages, menaces et pots-de-vin doivent garantir des témoignages corroborant les faits ou faire taire les voix dissonantes. Les soupçons du maître Inquisiteur peuvent même conduire à des mesures encore plus extrêmes, comme l’utilisation d’inhibiteurs mémoriels ou de lavage de cerveau ciblé, afin de permettre aux Acolytes de résister aux interrogatoires ou à la torture, le cas échéant.

Dans d’autres cas, la radicalisation d’une cellule peut gagner son maître. C’est loin d’être le cas le plus répandu, mais il pourrait se présenter dans diverses situations. Pendant une mission, un Acolyte peut prendre un texte interdit à un ennemi et le présenter à son maître. L’Inquisiteur peut alors, agissant à l’encontre du bon sens, se plonger dans les informations qu’il contient et en venir à accepter des vérités qu’il n’aurait pas envisagées autrement. Il se peut qu’un Inquisiteur se retrouve en possession d’artefacts Xenos souillés à l’issue de l’enquête d’une cellule et qu’il s’en serve à ses propres fins. Avant même qu’il ne s’en rende compte, l’Inquisiteur a fait les premiers pas sur la voie du radicalisme, et la damnation est inévitable.

Acolytes Radicaux et Puritains

Quelle que soit l’idéologie de leur Inquisiteur, il est possible que les Acolytes développent entre eux des divergences idéologiques. Un Acolyte peut être un fidèle naïf qui adhère sans réserve à la Vérité de l’Empereur, tandis qu’un autre peut être plus pragmatique, prêt à user de n’importe quelle méthode du moment que la mission est accomplie. Les divergences idéologiques au sein d’un groupe sont une importante source de conflit qui ne réclame qu’une impulsion extérieure pour éclater au grand jour.

Ces divergences ne se manifestent d’abord que sous la forme de simples désaccords sur la manière dont une mission doit être conduite, ou d’une dispute sur la façon dont l’un ou l’autre Acolyte a géré une situation. Mais lorsqu’un Acolyte soudoie un cultiste du Chaos pour obtenir des informations au lieu de le remettre aux autorités, conserve un grimoire au lieu de le brûler ou exécute un précieux contact simplement à cause de ses origines Xenos, le gouffre qui sépare les membres du groupe devient évident. Les divergences idéologiques peuvent pousser les Acolytes à en venir aux mains, manière rapide et sanglante de régler la question. Ou bien elles peuvent rester sous la surface un certain temps, pendant que les Acolytes œuvrent en secret les uns contre les autres.

Et bien sûr, pour que le conflit et la tension atteignent leur apogée, il suffit que l’Inquisiteur s’en mêle. L’un des courants idéologiques présents chez les Acolytes a-t-il plus de poids (consciemment ou non) du fait qu’il a le soutien de l’Inquisiteur, ou cela ne fait-il qu’augmenter l’enjeu qu’il y a à le combattre ?

Le Destin d'un Radical

Le sort d’un radical a de bonnes chances d’être déplaisant, qu’il s’agisse de la corruption et de la damnation aux mains des forces avec lesquelles il a pactisé, ou de l’excommunication et de l’exécution aux mains de l’Inquisition qu’il a sincèrement servie. Il n’existe pas de hiérarchie stricte ni d’organisation formelle au sein de l’Inquisition, celle-ci étant plutôt une assemblée d’individus, un conseil de pairs. Il n’y a pas de département des affaires internes auprès duquel un Inquisiteur peut dénoncer la déviance ou l’hérésie d’un frère, ni de service qui examine les cas suspects. Il existe un processus assez informel de réunion d’un conclave qui examine le cas des Inquisiteurs soupçonnés d’hérésie, de trahison ou de radicalisme. Ce processus commence par une dénonciation, suivie d’un jugement de l’accusé par ses pairs, qui débouche sur un acquittement, une exécution ou une excommunication.

Dénonciations et Grands Conclaves

La dénonciation doit avoir lieu lors d’un Grand Conclave, où l’accusé pourra se défendre.

La première étape de la chute d’un Inquisiteur est sa dénonciation auprès de l’Inquisition. Tout agent de l’Inquisition qui emprunte la voie radicale sera un jour où l’autre en butte au jugement de ses pairs, car si de nombreux Inquisiteurs sont à la limite du comportement acceptable d’un Inquisiteur, rares sont ceux à être convoqués pour répondre d’éventuels manquements : en de pareilles circonstances où tous les Inquisiteurs jouissent à peu près du même pouvoir, ils n’ont à répondre de leurs actes que devant l’Empereur. Souvent, un Inquisiteur qui entretient des liens avec des hérétiques ou pire encore sera l’objet de conversations entre Inquisiteurs, des rumeurs sur ses péchés infâmes et son comportement inique se répandront parmi les Acolytes et les Inquisiteurs, mais rien d’officiel ne sera entrepris. Des Inquisiteurs de haut rang ou des pairs particulièrement zélés pourront lancer de manière informelle des investigations afin de découvrir la vérité en la matière, à moins qu’un des pairs de l’Inquisiteur soupçonné ne soit prêt à le dénoncer, mais la plupart du temps, leur désapprobation met du temps à se matérialiser, prenant la forme de conversation à mots couverts tandis que la hargne de la hiérarchie vassalique se cristallise peu à peu contre le coupable. Parfois, les opinions se dévoilent dans le feu de l’action, une expression d’amère désapprobation éclatant spontanément à la table de conférence lors d’un concile. La manifestation la plus grave, signe incontestable que les vrais ennuis ne sont pas loin, est la dénonciation en bonne et due forme.

Une dénonciation se produit quand un Inquisiteur a, ou croit avoir, des preuves indiquant qu’un confrère a franchi la limite et s’est aventuré dans des régions interdites, en acte, en pensée et en parole. Ces accusations ne sont jamais portées à la légère, car dénoncer un Inquisiteur est un acte brave et dangereux. Il ne s’agit pas simplement de calomnier le comportement d’un Inquisiteur, il s’agit de le déclarer traître et hérétique. Ce n’est pas une accusation que l’on porte à la légère car elle peut rapidement se retourner contre l’accusateur. Une dénonciation peut provoquer la détérioration des relations entre les Inquisiteurs au sein d’un conclave, voire même conduire à l’excommunication ou à l’exécution de l’accusateur. L’accusateur doit donc être sûr de son fait et avoir assez d’éléments pour pouvoir convaincre un jury d’Inquisiteurs qu’il a raison. La dénonciation doit avoir lieu lors d’un Grand Conclave, une assemblée d’Inquisiteurs réunie sous l’autorité d’un ou plusieurs Seigneurs Inquisiteurs, et l’accusateur doit avoir obtenu le soutien manifeste d’un ou plusieurs individus hauts placés pour provoquer ce genre de rassemblement.

Quand on en appelle à un Grand Conclave, nul ne peut prévoir qui entendra l’appel et sera présent, car les Inquisiteurs peuvent être éparpillés dans un secteur de l’espace, voire plusieurs. Par conséquent, on accorde à chacun une longue période pour effectuer des voyages subluminiques et gérer les effets que la réunion peut avoir sur leur emploi du temps. En général, l’annonce d’un Grand Conclave se fait plusieurs mois à l’avance. Les détails élémentaires de la dénonciation sont communiqués en même temps que l’invitation, afin que l’accusé ait le temps de préparer sa défense. Il arrive parfois que cette période d’avertissement laisse à l’accusé assez de temps pour gérer la situation de façon bien moins officielle, son accusateur périssant de la main d’un assassin bien avant que le Grand Conclave ne soit réuni. Dans ce genre de cas, on considère que l’affaire est close jusqu’à ce qu’un autre accusateur n’ose porter les mêmes charges contre l’accusé.

Le Puits des Âmes

Sous les places ombragées et les allées décorées du palais du Tricorne de Scintilla, il est une salle souvent oubliée, à jamais plongée dans l’obscurité et gardée par d’innombrables gradins de sentinelles de pierre au faciès grotesque. Il s’agit du Puits des âmes, et c’est dans ses profondeurs que se tiennent les procès des Inquisiteurs les plus félons et les plus méprisables (c’est du moins ainsi que la postérité les retient). L’accusé est enchaîné au fond du puits, tandis que le jury de ses pairs prend place sur les gradins au-dessus de lui. Le sol du puits est pavé de marbre rouge d’Iocanthus, qui cache élégamment le sang versé par le condamné. C’est là que l’Archiradical Bompus Sept a finalement été traduit en justice et exécuté pour ses péchés contre l’humanité. Mais c’est là également que l’Inquisiteur hérétique Vilnius Habib s’est tenu, là qu’il a lâché un démon assujetti contre ses pairs, massacrant 99 Inquisiteurs et réussissant à s’enfuir dans le Warp pour ne plus jamais reparaître.

Quand un Grand Conclave est finalement réuni et que tous les Inquisiteurs capables de s’y rendre sont présents, un Seigneur Inquisiteur tient le rôle de presidor. C’est lui qui appelle l’accusé et exige qu’il se justifie des charges prononcés contre lui. Bien qu’il n’y ait pas deux Conclaves semblables en termes de protocole, ces événements s’accompagnent traditionnellement d’un cérémonial complexe. Invariablement, l’accusateur prépare une attaque en règle, longue et détaillée, visant la réputation de sa cible, car venir à un Grand Conclave sans préparation serait tout à fait imprudent, les risques liés à l’échec étant terribles. La diatribe peut prendre plusieurs jours : la plus courte qu’on ait enregistrée dura trois minutes, et la plus longue, vingt-sept ans. Une fois l’accusation portée, l’accusé propose sa réfutation, laquelle peut s’avérer aussi longue ou brève que le réquisitoire lui-même.

À la fin de ce processus, tous les Inquisiteurs présents se retirent dans des salles où ils débattent du cas en question jusqu’à ce qu’ils arrivent plus ou moins à un consensus. Tant que le jury délibère, l’accusé est libre de retourner à ses affaires, même si s’enfuir à ce moment équivaudrait à un aveu de culpabilité. La durée des délibérations est aussi variable que celle des phases précédentes. Bien qu’elle ne dépasse que rarement quelques jours, la dénonciation de l’Inquisiteur Ghalakenkast fut si longue que le presidor mourut entretemps et fut remplacé par un Inquisiteur qui était encore un interrogateur frais émoulu quand le procès avait commencé.

Une fois que tous se sont mis d’accord, c’est au presidor d’annoncer le verdict. C’est un moment particulièrement tendu, car quoi qu’il advienne, quelqu’un va perdre gros. Si l’accusé est déclaré innocent des charges portées contre lui, il peut s’en aller et demander réparation à son accusateur, lequel est le grand perdant au jeu hiérarchique de la politique interne de l’Inquisition. Au mieux, l’accusateur perd en prestige et en influence en cas de dénonciation ratée. Au pire, il risque de ne pas partir du Grand Conclave en vie.

Si le jury statue en faveur de l’accusateur, le presidor ne se contente pas d’annoncer le verdict, mais également ce qu’il considère comme le châtiment le plus adapté. Quelle que soit la punition annoncée, il est de la responsabilité des Inquisiteurs présents et de leurs agents de la faire appliquer, car nul en dehors de l’institution ne peut agir légalement à l’encontre d’un Inquisiteur, même si celui-ci a été officiellement dénoncé. Le châtiment administré peut aller de la confiscation des ressources et du soutien jusqu’à l’excommunication, voire à l’ultime sanction : l’exécution sommaire. Cette dernière est invariablement prononcée en l’absence de l’accusé, car nul ne s’est jamais soumis de son plein gré à ce genre de peine, le sujet s’enfuyant toujours du Grand Conclave avant l’énonciation du verdict.

L'Excommunication, ou Pire…

Excommunicate Traitoris

Un Inquisiteur dispose du pouvoir de déclarer un individu, et parfois même une société ou une planète tout entière, "Excommunicate Traitoris". Par cette déclaration, il jette l’anathème sur l’accusé et l’exclus de la race humaine. Pour les autres Inquisiteurs et Adepta, elle signifie que l’excommunié doit être traqué et éliminé pour le bien de l’Imperium. Les excommunications sont souvent proclamées à l’occasion de réunions inquisitoriales. Dans certaines circonstances extrêmes, un Inquisiteur peut être frappé d’Excommunicate Traitoris par ses propres frères. Un édit d’excommunication n’est jamais prononcé à la légère, mais il reste l’une des armes principales de l’Inquisition et l’une des manières d’utiliser son autorité pour la protection de l’Imperium.

Un Inquisiteur déclaré coupable par le tribunal de ses pairs sera généralement qualifié d’Excommunicate Traitoris et par conséquent exécuté sur-le-champ pour crime d’hérésie. Toutefois, de nombreux Inquisiteurs accusés à juste titre de crimes aussi odieux (odieux aux yeux des puritains) ont l’intelligence de ne pas répondre à la convocation du tribunal ; après tout, ils se considèrent au-dessus de la loi et, à leurs yeux, n’ont rien fait de mal. Dans ce cas, ils seront tout de même jugés par contumace et déclarés coupables ou innocents.

Les Inquisiteurs déclarés coupables par contumace seront qualifiés d’Excommunicate Traitoris et un mandat d’arrestation et d’exécution sera délivré à leur encontre, dans tout le secteur et au-delà. Être excommunié signifie qu’ils seront privés de leurs pouvoirs inquisitoriaux, qualifiés d’hérétique et de traître, et privés de la lumière de l’Empereur-Dieu. En pratique, les choses sont beaucoup plus compliquées. La galaxie est un endroit immense et l’Inquisition n’est qu’une organisation limitée disséminée sur de vastes distances. Transmettre la nouvelle de l’excommunication d’un Inquisiteur à tous les bastions de l’Inquisition d’un secteur peut prendre des années, et plus encore pour transmettre ce verdict à chaque agent de l’organisation. Il n’est pas rare qu’un agent soit informé des années après le jugement, et prenne sur lui de traquer et d’exécuter l’Inquisiteur, sans savoir qu’entre-temps l’Inquisiteur a fait appel de la décision et prouvé son innocence dans cette affaire.

Dans le même ordre d’idée, l’autorité d’un Inquisiteur repose sur les armes jumelles de la peur et du respect. La rosette d’un Inquisiteur est un insigne qui impose le respect, le symbole d’une autorité suprême qui n’a pas plus de pouvoir concret que n’importe quel objet. Être excommunié ne dépossède pas un Inquisiteur de sa position réelle, car il est encore en mesure d’inspirer la peur et le respect aux autres du simple fait de qui est. Aux yeux de la loi impériale il est peut-être un criminel un traître, mais loin des centres de pouvoir, sur la plupart des mondes de l’Imperium qui sont dénués d’une forte présence inquisitoriale, il reste un Inquisiteur à tous points de vue.

Bien évidemment, les Acolytes d’un Inquisiteur excommunié sont eux aussi excommuniés, sauf qu’ils n’ont à titre personnel ni le pouvoir ni la force de surmonter une telle situation. L’Inquisition agira rapidement pour saisir les biens et les fonds d’un Inquisiteur excommunié ainsi que pour arrêter ou disperser ses réseaux de contacts, ce qui risque fort de gêner ses activités ainsi que celles de ses serviteurs. Mais un Inquisiteur Radical digne de ce nom aura mis en place des mesures en vue d’une telle éventualité, en se créant des comptes et des réseaux clandestins inconnus de l’Inquisition. Certains Inquisiteurs mettent en place des opérations dormantes, conçues pour s’activer s’ils venaient à être excommuniés ou exécutés, afin de sauvegarder leurs plans ou de s’assurer que leurs ennemis subiront une avalanche de désastres.

L’excommunication d’un Inquisiteur particulièrement puissant ou influent peut provoquer une vague de dissension ou de méfiance au sein d’un conclave, soit que les programmes secrets de l’Inquisiteur entrent en action et sèment la dévastation chez ses ennemis, soit que ses alliés au sein de l’Inquisition restent fidèlement à ses côtés. L’éruption d’une lutte intestine entre factions de l’Inquisition peut être dévastatrice, surtout quand elle a le potentiel de se propager à une plus grande échelle.

Les Guerres de l'Inquisition

L’issue la plus désastreuse des querelles de Factions au sein d’un secteur est une guerre de l’Inquisition. Une guerre de l’Inquisition éclate quand des rivaux ou des Factions opposées d’un Conclave se déclarent mutuellement excommunicatus ou refusent de se soumettre à l’autorité de leurs pairs. Ces conflits sont normalement désamorcés par une diplomatie prudente, un assassinat discret ou une exécution expéditive. Mais en de rares occasions quand le Conclave néglige d’agir assez vite pour étouffer la dissension ou que la querelle expose une ligne de faille au sein de l’Inquisition, les choses peuvent dégénérer rapidement. Lorsque cela se produit, les Inquisiteurs de l’ensemble du Conclave sont pris dans le conflit, ce qui les force à choisir un camp. Un Conclave inquisitorial n’est jamais unanime et ne compte au mieux qu’une majorité, et ce genre de disputes peuvent fracturer un consensus déjà fragile entre les différentes Factions, brisant l’Inquisition d’un secteur en un chaos de petites organisations ayant chacune ses propres objectifs.

La plupart des schismes s’arrêtent là et le Conclave inquisitorial s’enfonce pour longtemps dans des querelles diplomatiques entre une dizaine (ou plus) de petites Factions. Durant cette période, le secteur glisse un peu plus vers l’abîme béant du Chaos, car tandis que l’Inquisition s’entre-déchire, les Inquisiteurs ne combattent pas les ennemis de l’Imperium. Ces guerres civiles peuvent durer des décennies mais vont rarement plus loin que des querelles intestines mineures ou des escarmouches sur des mondés périphériques.

Mais parfois un conflit peut dégénérer, notamment quand les Factions sont divisées suivant les lignes de faille idéologiques fondamentales, ou quand plusieurs factions détiennent un grand pouvoir et de grands moyens, et ont donc beaucoup à perdre à admettre leurs torts ou à faire des concessions. Cette escalade conduit inexorablement à une guerre de l’Inquisition à grande échelle. Les guerres de l’Inquisition sont, l’Empereur soit loué, sont rares : on les compte sur les doigts d’une main au cours des dix derniers millénaires. Ce sont des événements cataclysmiques bien plus dévastateurs qu’une invasion Xenos ou qu’un soulèvement hérétique, car elles voient les Inquisiteurs se dresser les uns contre les autres en utilisant toute leur puissance et leur autorité. Des commandos secrets assassinent des gouverneurs planétaires ; des régiments entiers de la Garde Impériale sont mobilisés et s’affrontent les uns les autres ; des systèmes entiers sont incinérés par Exterminatus alors que les Inquisiteurs utilisent ces armes d’apocalypse pour détruire les bastions de leurs adversaires.

Une guerre de l’Inquisition se prolonge rarement plus d’une décennie, un siècle au grand maximum, car elles sont si dévastatrices que l’Imperium en tant que tel est obligé de réagir rapidement. Des Chapitres entiers de Space Marines sont déployés dans le secteur avec ordre d’exécuter tous les Inquisiteurs. Si au moment où les combats cessent aucune Faction n’a l’avantage, l’Imperium n’hésitera pas à faire table rase de la façon la plus sanglante possible pour établir un nouveau Conclave inquisitorial composé d’Inquisiteurs détachés d’autres secteurs de la galaxie. Mais la fin d’une guerre de l’Inquisition ne signifie pas pour autant la fin des troubles dans le secteur, car les dévastations et les dissensions provoquées par celle-ci peuvent avoir des répercussions à long terme et des conséquences qui peuvent se faire sentir sur des millénaires.

Le Prix a Payer

Si beaucoup d’individus épousent la cause du radicalisme, rares sont ceux qui prospèrent dans cette voie. On dit que le salaire du péché est la mort, et rien n’est plus vrai concernant ceux qui poussent ce genre de doctrine à l’extrême. À court terme, bien des Radicaux se trouvent en possession de grands pouvoirs dont ils n’auraient pas disposé autrement. Ceux qui accèdent à tous les secrets de leurs adversaires comprennent difficilement pourquoi ce genre de savoir devrait être prohibé. Pire encore, ils finissent par considérer leurs pairs comme des naïfs bercés d’illusions, et ce genre de vanité mène souvent à une guerre ouverte entre Inquisiteurs. Au bout du compte, un Radical devient toujours une abomination aux yeux de ses pairs, une caricature grotesque de tout ce que représentent les Saints Ordos et l’Inquisition de l’Empereur, écœurante parodie des vœux que prend chaque Inquisiteur quand il reçoit la Rosette de son ordre. Il devient par conséquent évident que le péché du Radical n’est pas simplement défini par la transgression de la loi ou de la doctrine. Il s’agit plutôt d’un malaise spirituel, d’une maladie dont on ne guérit pas car il n’existe aucun remède.

Un seul sort attend les Inquisiteurs dénoncés par leurs pairs et les Acolytes orphelins ou rejetés par leur maître : l’excommunication. Ils sont destinés à être traqués à chaque pas qu’ils font, méprisés par ceux qui les connaissent et traités plus bas terre par ceux qu’ils servaient autrefois. Pour un serviteur de l’Imperium, fût-il corrompu par le fléau du radicalisme, il n’est de sort plus cruel.

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L'Inquisiteur et son Cadre

En tant qu’Acolyte, la meilleure façon de servir l’Inquisition consiste à suivre les ordres, qu’importe leur coût ou leur nature cryptique ; à relever tous les défis, si dangereux et mortels soient-ils ; et enfin, à admettre que vous ne comprendrez jamais véritablement les machinations dans lesquelles vous êtes entraînés. Tout cela change profondément (et irrémédiablement) lorsque vous accédez aux rangs supérieurs de l’Inquisition. Plutôt que de simples Acolytes, vous êtes à présent de puissants auxiliaires de la volonté de l’Empereur jouissant de toute la confiance de l’organisation pour laquelle vous œuvrez : vous êtes des agents du Trône et faites à présent partie de l’escorte d’un Inquisiteur ou êtes peut-être vous-mêmes devenu l’un d’eux.

Certains Inquisiteurs ne travaillent jamais aussi bien que seuls, mais s’entourer d’individus particuliers est cependant pour la majorité d’entre eux pratique courante. L’accomplissement du grand œuvre de l’Inquisition nécessite diverses capacités et compétences, et il serait idiot de croire qu’un Inquisiteur, si talentueux soit-il, les possède toutes. Par conséquent, de nombreux Inquisiteurs réunissent autour d’eux une coterie de serviteurs loyaux dont les compétences l’aideront dans sa tâche. L’autorité de l’Inquisition permet à ses membres de réquisitionner tous ceux dont elle aura besoin pour mener à bien ses devoirs envers l’Empereur. Chaque citoyen impérial, du plus humble des scribes au Gouverneur Impérial le plus puissant, doit répondre à un appel émis par un Inquisiteur. La plupart de ces hommes de main ont été rencontrés au cours de la quête incessante de l’Inquisiteur pour protéger l’Humanité, tandis que d’autres seront recrutés pour accomplir une mission particulière. À l’occasion, un Inquisiteur pourra recourir à l’aide d’un Astropathe pour transmettre une information urgente, ou à celle d’un cyber-guerrier pour lui prêter main-forte. Ceux de ces hommes qui excellent dans leur rôle particulier rejoignent alors souvent de façon définitive sa suite (ou "Cadre") et parcourent avec lui la galaxie pour traquer les hérétiques, les Démons et les Xenos où qu’ils se cachent. De tels groupes sont de tailles très variées, depuis les petites bandes de guerriers jusqu’aux vastes réseaux d’agents, de conseillers et de guerriers. Il est cependant très rare qu’un Inquisiteur puisse rassembler plus d’une poignée d’assistants pour une mission donnée, et en règle générale, un Inquisiteur se contente d’un entourage constitué de ceux qu’il juge les plus utiles à sa mission en cours, et qui seront prêts à traverser avec lui des millions d’années-lumière pour apporter la vérité de l’Empereur dans les recoins les plus reculés de la galaxie, bien que selon les archives impériales, plusieurs centaines d’hommes de main escortaient le Seigneur Inquisiteur Caatris lorsqu’il partit éliminer ses rivaux, point de départ du schisme qui porte son nom, et que l’Inquisiteur Torquemada Coteaz eut à une époque plus de trois cents hommes de main à son service, dispersés dans tout le Segmentum.

Former une Équipe d'Agents

Familiers

Les Inquisiteurs sont parfois suivis par des Familiers tels que des Chérubins, Servocrânes ou Psyber-rapaces, réceptifs à leur signature télépathique. Ces étranges créatures ne se contentent pas d’améliorer leur perception du danger, ils servent aussi de résonateurs psychiques : un Inquisiteur doté de pouvoirs psychiques accompagné d’un Familier verra ses capacités amplifiées sans avoir à payer le prix d’un tel surcroît de puissance. Les plus courants de ces aides sont les Servocrânes, conçus à partir de la boîte crânienne d’anciens serviteurs de l’Imperium, propulsés par des systèmes antigrav miniaturisés. Ces symbiotes psychiques sont mentalement reliés à l’Inquisiteur qui peut voir par leurs yeux et les faire attaquer si la situation devenait désespérée.

Définir la nature des agents du Trône n’est pas une simple affaire, mais c’est fondamentalement une question de puissance, de responsabilité et d’échelle. Les agents du Trône ont accès à de nombreuses ressources auxquelles n’ont pas droit les Acolytes, qui peuvent aller de l’usage de la Rosette de l’Inquisiteur et de l’autorité presque sans bornes qu’elle représente, au recours aux talents meurtriers et à la technologie sophistiquée des Assassins Vindicare. Les agents du Trône font aussi l’objet d’attentes supérieures. Le degré de responsabilité augmente et les risques croissent en proportion des nouvelles menaces auxquelles ils sont régulièrement confrontées. Pour la plupart des agents du Trône, il ne suffit pas de mettre à jour une conspiration ou de déterminer la localisation d’un culte hérétique. Il leur incombe à présent de prendre en charge l’élimination des conspirateurs et d’oblitérer chaque cellule du culte dans le système. Les agents du Trône opèrent aussi à une tout autre échelle. Les agissements d’un Inquisiteur sont conditionnés par toutes sortes de jeux byzantins mettant aux prises les diverses factions des Ordos. Servir sous les ordres directs d’un Inquisiteur (ou à ses côtés), c’est accepter définitivement sa place sur l’échiquier politique et les individus qui cherchent à manipuler les agents du Trône à leurs propres fins ne manquent pas dans l’Inquisition, ni ailleurs (de tels individus sont souvent issus des rangs des échelons supérieurs de l’Adeptus Terra). Ils ne peuvent plus se contenter d’affronter les ennemis de l’Humanité : il leur faut à présent compter avec les machinations de leurs alliés sans jamais cesser de surveiller leurs arrières.

L’Inquisiteur endurci et avisé survit assez longtemps pour prendre sous son aile ceux qui suivront la même voie que lui, mais même après un siècle de service actif, un Inquisiteur n’accepte d’Acolytes que s’il est certain d’avoir lui-même maîtrisé tous les aspects de sa vocation. Ses apprentis prêtent attention à la moindre de ses paroles, dans l’espoir d’atteindre un jour le statut de leur mentor. Tous les aspirants Inquisiteurs commencent leur carrière au rang ingrat d’Interrogateur, pour apprendre comment soutirer des informations par la douleur physique et connaître les instruments adéquats à son application. Ceux d’entre eux qui vivent assez vieux sont des recrues capables et fortes, car seuls les meilleurs survivent à leur devoir : celui de suivre leur maître au combat.

Le personnel d’un Inquisiteur comprend d’ordinaire au moins un savant, dont la capacité accrue à récolter et analyser les données pertinentes est vitale pour traquer les ennemis de l’Humanité. Les compétences d’un Sage ne se limitent pas au seul domaine civil. Un Inquisiteur peut s’entourer d’un Adepte, d’un Technoprêtre ou d’une Sœur Dialogus, tous particulièrement aptes à calculer une trajectoire ou un angle de tir, communiquer avec la population locale ou traduire d’antiques écritures permettant de débusquer et éliminer les hérétiques. Ils décortiquent les informations bien plus vite que n’importe quel Cogitateur avancé, et leur expertise pour prédire les mouvements de troupes n’a pas de prix pour un Inquisiteur.

Tout Inquisiteur est un professionnel des actions militaires et connaît la valeur d’une bonne puissance de feu. Son entraînement intensif au combat rapproché et à distance, combiné à un équipement de qualité, lui assure de pouvoir se charger des hérétiques. Un Inquisiteur est toujours accompagné par des guerriers accomplis et surarmés dont les tirs et les lames le protégeront des impurs. Ces guerriers vont des vétérans endurcis de la Garde Impériale aux Racailles des sous-Ruches, en passant par les imperturbables Arbitrators.

Pour un Inquisiteur, le véritable travail commence bien souvent une fois que sa proie est prisonnière. Informations et repentir doivent être arrachés à la victime, et le donjon de l’Interrogateur, ainsi que ses instruments de prédilection, sont fréquemment mis à contribution. De tels experts dans les arcanes de l’anatomie humaine connaissent la quantité exacte de souffrance que les fragiles chairs d’un pécheur peuvent endurer avant qu’il n’expire. Ils sont capables d’infliger de grandes douleurs avec un minimum d’efforts, puis soigner le corps brisé de leur sujet pour le préparer à la séance suivante. Bien que la fonction des Sœurs de l’Ordre Hospitalier soit moins sinistre, leur connaissance du corps humain et leur maîtrise de l’art de soigner les blessures n’en demeure pas moins utile. Nombre d’Inquisiteurs ont eu l’occasion de remercier l’Empereur pour leurs talents et leur capacité à soigner les blessures les plus sérieuses.

Les Adeptes

Un Inquisiteur et son Cadre.

Les Adeptes possèdent un talent rare pour acquérir et organiser les connaissances. Au service de l’Inquisition, ils sont souvent appelés à manipuler les données, que ce soit afin de présenter clairement les faits ou pour censurer le savoir interdit (et brutalement, s’il le faut). L’adage "le savoir, c’est le pouvoir" s’est révélé exact à plus d’une occasion au sein de l’Inquisition. Les Adeptes qui ont démontré leur ténacité en résolvant d’antiques mystères et en accumulant un grand nombre de secrets trouvent la carrière de Sage comme débouché naturel.

Les Adeptes peuvent aussi devenir Inquisiteur ou Interrogateur, transformant leur amour inégalé pour l’acquisition du savoir en arme pour la persécution des innombrables ennemis de l’Imperium. Le très érudit Inquisiteur Van Vuygens de l’Ordo Xenos a entamé sa carrière de cette façon et demeure à ce jour un des plus éminents experts de sa discipline.

Les Arbitrators

Les Arbitrators font souvent preuve d’une persévérance et d’une application à la tâche qui font défaut au reste des Acolytes et plus d’un Inquisiteur apprécie de pouvoir s’en remettre au sens de la justice et à la détermination des Arbitrators lorsque les enjeux se corsent, les Arbitrators poursuivant souvent l’exécution de leur mission dans les circonstances les plus dangereuses. Les Inquisiteurs Puritains récompensent souvent leurs Acolytes les plus fiables et les plus déterminés et le sens du terrain des Arbitrators passe difficilement inaperçu dans de telles circonstances.

Un Arbitrator qui a de nombreuses années de fidèle service auprès de l’Adeptus Arbites à son actif peut parfois avancer au rang de Juge. De nombreux Inquisiteurs apprécient leur conseil, en particulier quand ils ont affaire aux autres branches de l’Adeptus Terra ou aux profondeurs sans foi ni loi de la sous-Ruche.

La discipline des Arbitrators leur permet aussi d’envisager de s’orienter vers le combat en devenant Croisé.

Certains Arbitrators trouvent par ailleurs leur occupation principale fort peu trépidante en comparaison avec la chasse aux hérétiques ou la purification de mondes entiers. De tels Arbitrators quittent parfois l’Arbites afin de devenir des Interrogateurs ou même des Inquisiteurs à part entière, comme ce fut le cas de l’Inquisitrice Astrid Skane.

Les Assassins

L’Inquisition a toujours de la place pour les individus pour qui la mort est un métier. Les Inquisiteurs sont perpétuellement à la recherche d’Assassins loyaux et zélés car il se trouve toujours quelque obstacle gênant à éliminer une bonne fois pour toutes dans les eaux troubles des Saints Ordos.

Les Assassins qui se sont spécialisés dans l’art de donner la mort au cœur d’un maelström de sang et de lames choisissent souvent de se reconvertir en tant qu’Assassin du Culte de la Mort. Ceux qui, au contraire, préfèrent donner la mort de loin se voient parfois offrir la rare opportunité de renaître en tant qu’Assassin Vindicare.

Les dons de certains Assassins les poussent parfois sur des voies moins évidentes. Certains d’entre eux reçoivent une formation de Tempestus Scion, tandis que d’autres se font Croisé grâce à l’intercession de leur Inquisiteur.

Dans de très rares cas, certains Assassins abandonnent leurs étroites spécialités et appliquent leurs énergies à de nouveaux domaines, devenant des Interrogateurs ou, en des occasions plus rares encore, des Inquisiteurs.

Les Ecclésiastes

Les services rendus par les Ecclésiastes dans la lutte contre l’hérésie ou les Démons du Warp sont inestimables aux yeux de nombreux Inquisiteurs. Une foi brûlante, quand elle est correctement canalisée, peut décourager le récidivisme et fera même réfléchir le plus vil traître à deux fois. Certains Inquisiteurs souhaitent maintenir de bons rapports avec l’Ecclésiarchie, ne serait-ce que pour s’assurer que le zèle dont le Credo Impérial fait l’objet continuera à servir les besoins de leurs enquêtes. Les Ecclésiastes qui servent aux ordres de tels Inquisiteurs disposent de toutes sortes d’options d’avancement, et pas seulement parmi les rangs des fidèles.

Les Ecclésiastes qui excellent au service du Credo Impérial et des Saints Ordos sont souvent élevés au rang de Hiérophante, de vivantes incarnations de la puissance de la foi.

Certains Ecclésiastes à la tournure d’esprit particulièrement martiale sont aussi choisis pour rejoindre les rangs des Croisés.

Enfin, ceux qui témoignent d’un talent tout particulier pour la traque et la persécution des hérétiques, rejoignent parfois les Saints Ordos eux-mêmes et se font Interrogateur avant de devenir Inquisiteur. Le Traqueur de Sorcières Rykchuss et l’Inquisiteur Al-Subaai fournissent deux exemples de prêtres que leur parcours a menés au service de l’Inquisition.

Les Gardes Impériaux

La Garde Impériale emploie des soldats professionnels issus d’une inépuisable diversité de cultures, de personnalités très différentes et fait appel à des spécialistes dont l’expertise couvre d’innombrables domaines. L’Inquisition n’hésite jamais à tirer partie des impressionnantes et versatiles ressources humaines de la Garde Impériale et nombre d’Inquisiteurs sélectionnent des Gardes Impériaux de talent afin de constituer le socle de leur Cadre. Tous les Gardes Impériaux ne viennent pas nécessairement de la Garde Impériale, tout dépendant du rôle que compte leur faire jouer leur Inquisiteur. Ainsi, certains auront peut-être déjà croisé sa route alors qu’ils travaillaient pour une autre organisation. Certains sont de véritables mercenaires qui louent leurs services, et sont à un moment ou un autre de leur carrière obligés de travailler pour l’Inquisition. D’autres sont des truands des Ruches qui ont eu la mauvaise idée de tendre une embuscade à l’Inquisiteur durant l’un de ses rares déplacements dans la sous-Ruche. Quelle que soit son origine, le rôle du Garde Impérial consiste à se battre.

Les Gardes Impériaux qui excellent sur le champ de bataille sont souvent choisis (sur dossier) pour intégrer les rangs des Tempestus Scions tandis que ceux qui sont particulièrement aptes au corps à corps choisissent parfois la carrière de Croisé.

Dans de très rares cas, un individu dont les capacités au tir et à l’embuscade sont inégalées émerge des rangs de la Garde Impériale. Les plus doués de ces individus sont parfois recrutés par l’Officio Assassinorum et rejoignent les rangs des Assassins Vindicare.

Certains Gardes font montre d’aptitudes au commandement qui vont bien plus loin que celles qui sont nécessaires pour prendre le contrôle d’un bataillon au beau milieu d’une bataille sanglante. Les Saints Ordos ont parfois besoin de tels meneurs exceptionnels et certains Inquisiteurs ont ainsi choisi de prendre de tels hommes dans leur escorte afin de servir en tant qu’Interrogateur. Dans de rares cas, ces individus persévèrent même suffisamment longtemps pour acquérir leur propre Rosette Inquisitoriale.

Les Psykers Impériaux

Le recours aux Psykers est une nécessité pour l’Imperium, qui ne pourrait sinon assurer la cohésion et la puissance de son gigantesque domaine. Bien que de nombreux Inquisiteurs Puritains renâclent à l’idée d’employer un Psyker, il s’en trouve malgré tout encore plus qui voient l’utilité inhérente de leurs extraordinaires pouvoirs. Les Cadres Inquisitoriaux incluent souvent un Psyker, qui sert soit de première ligne de défense contre le Xenos et le Démon, soit d’appât, exerçant son irrésistible attrait sur des ennemis qui préfèrent ordinairement se tapir dans les ombres.

Les Psykers les plus puissants et les plus fiables sont parfois choisis pour recevoir un entraînement avancé auprès de la Scholastica Psykana et atteindre leur potentiel maximal de Psykers Primaris.

Certains Psykers choisissent pour leur part d’exercer leurs dons divinatoires plutôt que d’accroître leurs capacités de destruction. Ces précieux Psykers sont parfois retenus par un Inquisiteur afin de servir d’Interrogateur. Certains Inquisiteurs, tel le mystérieux Vownus Kaede, sont eux-mêmes des Psykers.

Dans le cas d’Inquisiteur Puritains, les Psykers seront transformé en Pénitents, tandis que pour les Inquisiteurs Radicaux dénués de scrupules, ceux-ci font d’excellents hôtes pour la création de Possédés.

Les Racailles

L’Inquisition n’est pas toujours libre d’opérer au grand jour. Nombre de cultes et de conspirations sont trop rusés pour rester sur place quand le manque de subtilité de l’Inquisition déclenche des rumeurs sur sa présence. Bon nombre d’Inquisiteurs ont donc recours à des alliés au passé douteux, tels que des Acolytes connectés au traître monde de la pègre ou, pour parler plus franchement, aux Racailles. Les Inquisiteurs qui s’assurent des services de tels Acolytes deviennent de cette façon capables d’opérer sans trop attirer l’attention et peuvent ainsi tenter de prendre leurs cibles au dépourvu. Les Racailles sont particulièrement à l’aise quand elles opèrent en marge de la société impériale.

Les plus doués de ces individus vivent parfois assez longtemps pour entamer une carrière de Desperado.

Tout Acolyte qui parvient à survivre relativement longtemps au service de l’Inquisition est susceptible d’attirer l’attention de ses supérieurs. Certaines Racailles sont donc élevées au rang d’Interrogateur pour cette raison précise. Si leurs états de service demeurent impeccables, il est même possible à certaines Racailles de surmonter le poids de leur passé criminel et de gagner le droit de porter la Rosette d’un Inquisiteur.

Les Sororitas

Les rangs des Sœurs de Bataille de l’Adepta Sororitas regorgent de candidates idéales pour l’Inquisition. Leur nature martiale et leur dévotion fanatique amènent nombre d’entre elles à entreprendre une carrière de Croisé, ce qui leur permet d’allier leur haine viscérale de l’hérétique à leur aptitude au combat. Les Sœurs de Bataille sont particulièrement imprégnées par le Credo Impérial et la sainte fureur de l’Ecclésiarchie, faisant d’elles des candidates possibles à la carrière de Hiérophante. De nombreuses Sororitas qui servent l’Inquisition en qualité d’Acolytes sont donc, sans surprise, appelées à remplir un rôle plus important encore en tant qu’agents du Trône. Pour ces femmes, il n’existe pas de vocation plus élevée que la carrière d’Interrogatrice et, à terme, celle d’Inquisitrice.

Les Technoprêtres

La connaissance du Dieu-Machine et la fidélité au Culte de la Machine sont les principaux critères qui permettent aux Technoprêtres d’accroître leur puissance et leur influence. Servir l’Inquisition est une autre manière de progresser dans la hiérarchie, car chaque secret découvert au cours de leurs enquêtes leur permet de parfaire leur connaissance des volontés de l’Omnimessie.

Les Technoprêtres qui se distinguent au nom de l’Omnimessie et acquièrent un savoir considérable dans un ou plusieurs domaines scientifiques ou technologiques peuvent espérer recevoir le titre de Magos.

L’Adeptus Mechanicus attache une grande importance à l’accumulation du savoir et certaines Technoprêtres ne cessent jamais leur quête pour obtenir toujours plus de données. De tels Technoprêtres peuvent choisir de devenir des Sages.

Reliques de l'Inquisition

Les armureries de l’Inquisition débordent d’artefacts. Certains sont issus de technologies rares, d’autres sont des reliques difficilement acquises à l’histoire dramatique - pour le meilleur ou pour le pire.

Lame de L'Ordo

Ces armes énergétiques servent les inquisiteurs de l’Ordo depuis des milliers d’années.

Armes Digitales

Les armes digitales sont des lasers dissimulés dans des bagues, des implants bioniques ou les jointures d’une gantelet d’armure énergétique.

Suaire Noir

Que ce soit grâce à une technologie avancée ou à une énergie plus ésotérique, cette cape noire d’origine inconnue protège son porteur des dégâts physiques.

Ignis Judicium

Les flammes de cet antique pistolet Inferno brûlent plus fort sur les hérétiques et les sorciers, en une conflagration que seule l’absolution éteindra.

Poisons Biocorrosifs

Grâce à une arme de mêlée couverte de souches toxiques hyperagressives, le porteur peut abattre les plus grandes bêtes, quelle que soit leur lignée génétique.

Lame Impie

Seul le plus radical des Inquisiteurs porterait une arme aussi controversée, car elle peut retourner l’essence de l’ennemi contre lui.


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Une pluie torrentielle tombait des nuages lourds et menaçants, et le ciel, d’une teinte violacée, était zébré d’éclairs écarlates. Chacun d’eux découpait nettement le sommet du volcan dans le crépuscule, permettant à l’Inquisiteur Consadine de situer la fin de son calvaire. Il escaladait la falaise à mains nues, ses paumes étaient écorchées en de nombreux endroits par la roche tranchante et son marteau sacré se balançait dans son dos au gré de ses mouvements. Il ne lui restait plus beaucoup de temps. Un arrière-goût âcre et métallique au fond de son gosier, comme s’il avait mordu à pleines dents dans un morceau de cuivre, trahissait la proximité des Démons. Chaque bourrasque de vent menaçait de lui faire perdre l’équilibre, à croire que même les éléments cherchaient à l’empêcher d’atteindre le sommet. Il était livré à lui-même. Ses suivants et serviteurs les plus dignes de confiance avaient tous péri, assassinés par les sbires de l’abomination dont il tentait d’empêcher l’invocation.

Une multitude de voix sifflantes emplissaient sa tête, murmures d’abjectes créatures du Warp qui sentaient que les barrières entre le monde réel et l’Immaterium s’affaiblissaient en ce lieu. Il devait se dépêcher. Soudain, sa main ne trouva que le vide au lieu de la roche, lui indiquant qu’il avait atteint le sommet, il se hissa péniblement et se laissa rouler sur le sol, aspirant de grandes bouffées d’air. Il aperçut un peu plus foin devant lui une lueur vacillante et se dirigea vers elle en restant à couvert des blocs de roche volcanique qui hérissaient le centre du cratère.

Malgré son épuisement, Consadine restait discret, zigzaguant tel un fantôme entre les aspérités de roche noire et les arbres déformés qui semblaient vouloir déchirer le ciel de leurs branches griffues. Tout en se rapprochant de son but, il se saisit de son marteau sacré. Des chants parvenaient désormais à ses oreilles et il pouvait sentir de nombreuses présentes psychiques.

Il se tapit derrière un rocher et risqua un regard au centre du volcan endormi. Des Gardes Impériaux en uniformes loqueteux et armés de Fusils Laser se balançaient au rythme des mots, agglutinés à l’intérieur de symboles concentriques peints à même la roche à l’aide d’une étrange substance rose. Mais son regard fut attiré par le halo de lumière malsaine qui émanait du centre de la foule, et surtout par le personnage qui se tenait là : le Sorcier du Chaos Medrethax.

Dépassant d’une tête la totalité de l’assemblée, il était revêtu d’une Armure Énergétique d’un vert maladif recouverte de symboles hérétiques, et brandissait un long poignard dentelé dont la lame tremblait et vibrait. Des pulsations émanaient de la fissure venue de nulle part qui lui faisait face. Des vagues d’horreur pure dégorgeaient de cette plaie creusée à même le flanc de l’espace et du temps, des voix tentatrices et des tentacules abominables en émergeaient, avides de s’introduire dans l’univers matériel. Soudain, la fente s’anima de mouvements fluides et chaotiques, des images se succédant en son centre constamment en mouvement, créant un véritable kaléidoscope de formes diffuses fusionnant et se mêlant sans cesse, comme si chaque chose s’efforçait de se fabriquer une enveloppe plus tangible que cette anatomie corrompue qui était pour le moment la sienne. Des visages déformés apparaissaient avant de disparaître, leurs multiples bouches poussant des hurlements, des gémissements ou des balbutiements insensés et plus terrifiants les uns que les autres.

L’Inquisiteur Consadine surgit de sa cachette et chargea droit sur la foule, abattant les gardes à grands coups de son marteau béni et se frayant un chemin jusqu’à Medrethax. Il n’aurait qu’une seule chance d’empêcher le Démon de se manifester, et il ne devait pas la laisser passer.

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Médias Externes

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Sources

Pensée du Jour : « Un esprit naïf ne peut pas plus traverser les mers du Warp qu’un hérétique ne peut soutenir le regard d’un Inquisiteur. »
  • Codex Chasseurs de Sorcières, V3
  • Codex Chasseurs de Démons, V3
  • Warhammer 40 000 JdR - Dark Heresy : Livre de Règles
  • Warhammer 40 000 JdR - Dark Heresy : Disciples des Dieux Sombres
  • Warhammer 40 000 JdR - Dark Heresy : Inquisiteur et Radicaux
  • Warhammer 40 000 JdR - Dark Heresy : Ascension
  • Warhammer 40 000 JdR - Dark Heresy : Chasseurs de Démons
  • Codex Inquisition, V6
  • Index Imperialis: Inquisition, White Dwarf Novembre 2019
  1. Codex Inquisition, V6 - The Emperor’s Hand, (traduit de l'anglais par Guilhem)
  2. Codex Inquisition, V6 - History of the Inquistion, (traduit de l'anglais par Guilhem)
  3. Informations issues de l'Index Imperialis : Inquisition, White Dwarf Novembre 2019, page 24
  4. Codex Inquisition, V6 - Ordo Chronos - The Guardians of the History, (traduit de l'anglais par Guilhem)
  5. Codex Inquisition, V6 - Ordo Scriptorum - The Unsleeping Eye, (traduit de l'anglais par Guilhem)
  6. Codex Inquisition, V6 - Ordo Scriptorum - The Judicators ot the Forge, (traduit de l'anglais par Guilhem)
  7. Codex Inquisition, V6 - Ordo Sicarius - The Executioners, (traduit de l'anglais par Guilhem)
  8. Codex Inquisition, V6 - Philosophies of the Inquisition, (traduit de l'anglais par Guilhem)
  9. Codex Inquisition, V6 - Monodominants, (traduit de l'anglais par Guilhem)
  10. Codex Inquisition, V6 - Amalathians, (traduit de l'anglais par Guilhem)
  11. Codex Inquisition, V6 - The Path of the Inquisitor, (traduit de l'anglais par Guilhem)
  12. Index Imperialis: Inquisition, White Dwarf Novembre 2019, page 25