Dreadnought du Chaos
- « Non. Non ! Pas le sarcophage… Que Khorne vous maudisse, infâmes chiens, tuez-moi. TUEZ-MOI ! »
- - Khalos le Ravageur, derniers mots avant incarcération en Dreadnought.
Les origines de la technologie Dreadnought, telles que son sarcophage arcanique de survie, son réacteur thermique compact à haut rendement et son puissant châssis exosquelette, sont encore aujourd’hui lointaines, mais de nombreuses variantes, marques, schémas et modèles ont suivi au cours du millénaire la conception fondamentale du Dreadnought. À l’époque de l’Hérésie d'Horus, il semble que les Dreadnoughts Mk IV étaient courants, et de nombreux Dreadnoughts du Chaos existant au 41e Millénaire sont de cet héritage, ce qui en a amené beaucoup à soupçonner qu’il y avait (et qu’il y a toujours) des défauts dans l’Esprit de la Machine du Mk IV qui le laisse vulnérable à la corruption.
Un Dreadnought est piloté par un guerrier ayant subi des blessures mortelles au combat. Il est alors incarcéré dans un sarcophage rempli de fluides amniotiques pouvant être lui-même connecté à l’armure de combat qu’est le Dreadnought par le biais d’implants nerveux et d’unités d’impulsions psychiques. Pour l’Adeptus Astartes, l’inhumation dans le sarcophage blindé d’un Dreadnought est un grand honneur, car elle permet à un héros blessé à mort de poursuivre son combat, potentiellement pendant plusieurs siècles, voire des millénaires. De tels héros sont autorisés à dormir dans les tombes de la stase du Chapitre, pour être réveillés par un rituel solennel lorsque la guerre les appelle. Parmi les Légions Renégates et leurs descendants, cependant, elle est souvent considérée comme une punition plutôt qu’un honneur, symbolisant le tourment et la malédiction éternelle, car le temps entre les batailles est souvent un supplice. Certains spéculent que cela a autant à voir avec un mépris impitoyable et une mauvaise compréhension des technologies investies dans cette machine de guerre ancienne qu’avec la perversité à laquelle ils ont succombé. Indépendamment de la vérité de cette histoire, les Space Marines du Chaos ont toujours utilisé leurs Dreadnoughts comme des troupes de choc, qui combinent la puissance de feu d’un blindé et l’esprit d’un maniaque frénétique, souvent laissées libres de se déchaîner sans que leurs maîtres se soucient de savoir si ils vont survivre ou non, aussi longtemps qu’ils sèment la terreur et la mort parmi leurs adversaires. Les Space Marines du Chaos estiment qu’il s’agit d’un des châtiments les plus atroces qui puisse leur être infligé par les Dieux Sombres. Ils craignent plus que tout le fait d’être condamné à cette vie misérable, emprisonné dans une cuve sombre d’où ils ne peuvent plus jouir des combats avec leurs propres sens. Pour eux, mieux vaut voir son âme libérée dans le Warp plutôt que coincée dans une coque d’adamantium. Ainsi, plongé dans un cycle éternel de démence et de guerre, maintenus en vie dans une agonie perpétuelle, la psyché de certains occupants de Dreadnought est si ravagée qu’ils succombent souvent à une frénésie meurtrière et insensée. Ils pestent et enragent contre le monde extérieur, ce qui en fait des monstres terrifiants et imprévisibles devant être solidement enchaînés entre chaque bataille, car une fois libérés, leurs ravages insouciants et leurs violentes rafales d’armes à feu peuvent se révéler aussi dangereux pour leur propre camp que pour l’ennemi.
Les Dreadnoughts sont des machines de guerre tactiquement flexibles et peuvent être armées pour de nombreux rôles sur le champ de bataille. Leur armement comprend généralement des canons jumelés ou Autocanons, ainsi que des Bolters Lourds jumelés pour la suppression de l’infanterie et des armes plus rares telles que le Canon à Plasma et le Multi-Fuseur pour des missions plus spécialisées. Le comportement martial d’une force de renégats détermine souvent l’armement choisi pour un Dreadnought, dont certains sont configurés uniquement pour le combat rapproché et équipés de doubles Poings Tronçonneurs ou de dispositifs meurtriers similaires - comme ceux qui sont souvent utilisés par les Berserkers de la Légion des World Eaters, ou une préférence pour une Arme d’Assaut Sonique unique et ésotérique dans le cas des Dreadnoughts des Emperor's Children. Les Dreadnoughts du Chaos les plus singuliers et les plus dérangeants appartiennent cependant à la Légion de la Death Guard : ces créations monstrueuses bouillonnent de corruption organique, leurs coques sont couvertes de plaies suintantes et de meurtrissures, des blessures sales et autres stigmates du Dieu de la Peste, Nurgle. Il est préférable de ne pas se demander quel cauchemar vivant vit l’occupant d’une machine aussi ignoble et horrible.[1]
Métabrutus
La plupart des Dreadnoughts au service des Space Marines du Chaos sont devenus si souillés par les sombres bénédictions des Puissances de la Ruine qu’ils se sont déformés de manière presque inimaginable. Certains ne ressemblent aux Dreadnoughts d’antan que par leur apparence et emploient des rites de construction très dégradés, la connaissance pour créer de nouveaux Dreadnoughts ayant été depuis longtemps perdu par les Techmanciens et Magi Noirs. De telles machines sont souvent appelées Métabrutus, et elles représentent un blasphème moqueur de tout ce que le Dreadnought représentait autrefois. La chair du guerrier à l’intérieur du Métabrutus s’est fusionnée avec le métal du Dreadnought lui-même de sorte que les parties de la machine semblent être faites de chair démoniaque, la souillure du guerrier se manifestant sous une forme physique effroyable. Les griffes de métal sont devenues des serres distendues, et des pseudo-membres tordus surgissent de l’intérieur. Le guerrier qui occupe le sarcophage des Métabrutus ne ressemble en rien au Space Marine qu’il fut, son esprit brisé et son âme entièrement submergée par la folie furieuse du Warp. Entre deux batailles, les Métabrutus doivent être retenus par de lourdes chaînes ou être neutralisés par des rites obscurs de soumission, de peur qu’ils ne massacrent leurs compagnons renégats. Au combat, ce sont des instruments de destruction implacables. Toute raison et toute expérience sont effacées, remplacées par une rage de berserker sauvage et dévorante, si féroce que peu de gens peuvent espérer se dresser devant elle au combat.
C’est pour cette raison que les Métabrutus sont des engins psychotiques, même lorsque le Warp n’a pas encore provoqué la fusion de la chair du pilote avec le métal de son engin. Une folie suscitée par la haine et le désespoir ronge l’esprit du Space Marine du Chaos enfermé dans le Métabrutus, au point qu’entre deux batailles, le sarcophage est déconnecté de son armure et entreposé ailleurs. Pour sa part, le Métabrutus est enchaîné comme une bête, au cas où des rémanences de l’esprit de son pilote l’habiteraient encore et le pousseraient à se déchaîner contre ses maîtres. Lorsque les navires de guerre d’une Flotte du Chaos approchent de leur proie, les armes lourdes des Métabrutus sont apprêtées : leurs fléaux énergétiques et leurs poings massifs sont oints de sang, puis le sarcophage est réinstallé dans la machine. La démence du Space Marine du Chaos atteint alors de nouveaux sommets tandis qu’il sort lentement de sa torpeur. Enfin, une fois que l’assaut débute, le Métabrutus est lâché, telle une bête écumante de métal et de chair ne cherchant qu’à passer sa rage sur tout ce qui croise son chemin.
On croit que les Métabrutus ne sont pas construits comme le sont les Dreadnoughts de l’Adeptus Astartes. Ils pourraient plutôt être le résultat d’une mutation physique et d’une corruption spirituelle agissant sur la forme autrefois noble d’un Dreadnought Mk IV ou Mk V, renforçant le doute persistant quant à la pureté de cette classe de machine de guerre. Alors que les guerres de l’Âge de l’Imperium font rage, d’autres Métabrutus apparaissent encore sur les champs de bataille du 41e Millénaire. Par exemple, le Chapitre Renégat, les Crimson Sabres, ont déjà déployé un Dreadnought au blindage rouge dans lequel a été placé le héros du Chapitre Sevarion Kranon. Après la chute du Chapitre au service des Puissances de la Ruine et son changement de nom en Crimson Slaughter, le Dreadnought de Sevanon Kranon s’est transformé en une machine de guerre métallique sauvage, sa forme subissant des mutations jusqu’à la rendre méconnaissable, et il est aujourd’hui connu et révérée par les cultistes et les hérétiques sous le nom de Mortis Metalikus.[2]
Métabrutus de la Death Guard
- « Ce sont de puissants guerriers, c’est vrai, mais ils sont maudits. Être piégés dans une boîte pourrissante, sans bras, sans jambes, avec rien que l’obscurité et la puanteur pour compagnie jusqu’à ce que la mort les prenne enfin ? Pas étonnant qu’ils deviennent fous. Tout, même la mort la plus atroce, plutôt que ça. »
- - Dolgoth le Rance, Champion de la Death Guard.
Les Métabrutus sont assez répandus au sein de la Death Guard. Les fils de Mortarion sont si résistants que la mort ne les prend pas facilement. Grâce à leur constitution surnaturelle, les champions les plus sévèrement blessés survivent assez longtemps pour être transplantés dans un sarcophage de Métabrutus, et les greffes et les sutures cicatrisent avec succès. Les Chirurgiens de la Peste de Mortarion prennent un plaisir pervers à sceller leurs rivaux et leurs supérieurs dans ces prisons de cauchemar en psalmodiant les bénédictions de décomposition et de renaissance de Nurgle. La plupart de ces guerriers endurent cet emprisonnement avec stoïcisme, et la folie les gagne moins vite que chez les autres Légions Traîtresses, preuves de la ténacité de la Death Guard.
Entre deux batailles, les Métabrutus de la Death Guard sont enchaînés dans les cales des Flottes de la Peste, engouffrés dans des berceaux de vrilles tortillantes et de chair visqueuse. Les machines se nourrissent des énergies de leur vaisseau tels des parasites, et soignent leurs blessures, gonflent et se renforcent. Quand les Métabrutus de la Death Guard sont poussés à bord de lourds atterrisseurs et convoyés à la bataille, ils sont saturés des bienfaits de Nurgle. Bouillant d’une vitalité impie, ils se jettent sur les lignes ennemies comme des béliers de siège vivants, répandant des épidémies dans l’air tout en démembrant leurs adversaires.
Métabrutus des Thousand Sons
Les premiers Métabrutus des Thousand Sons furent crées quand des Légionnaires renégats incarcérés dans des Drednoughts subirent des mutations de la Planète des Sorciers. Mais le Légion était en mal de chair fraîche désormais. Les Rubricae désincarnés n’ont pas de substance physique et spirituelle requise pour alimenter les moteurs avides des Métabrutus. De fait, les Sorciers élaborent des stratagèmes complexes pour attirer des Space Marines du Chaos d’autres Légions dans leurs cabales. Ils promettent à ces étrangers des pouvoirs inimaginables ainsi que l’accès aux vastes connaissances amassées par les Thousand Sons. Ils reçoivent alors un entraînement de Psyker, ou du moins c’est ce qu’ils pensent. En fait, chaque épreuve qu’ils subissent est une nouvelle étape du rituel qui va lier leur âme à un châssis de Métabrutus. Les afflux d’énergie ressentis par l’aspirant sont en fait les prémisses de la connexion Warp entre les neurones et les servo-relais du marcheur. C’est seulement quand le rituel est irréversible que la victime comprend qu’elle a été dupée.
Le guerrier sacrificiel est écorché vif puis réduit à l’aide de feu Warp à une masse d’organes, d’os et de tissu nerveux. Durant tout le processus, les Sorcier ancre psychiquement sa victime aux moteurs rugissants du Métabrutus, le forçant à demeurer conscient pendant toute la transformation. La victime est ensuite placée dans une poche amniotique, qui est à son tour insérée dans le sarcophage en forme de gueule du Métabrutus. C’est dans ce sépulcre que le guerrier sacrifié va passer le restant de ses jours.
Les tourments du guerrier sont directement reliés aux motivateurs du Métabrutus, communiquant sa haine dévorant pour ceux qui l’ont trompé aux cogitateurs de l’engin. La cage de métal qui abrite les restes du guerrier se mêle à sa chair, changeant homme et machine en un unique organisme psychotique. Le Space Marine du Chaos est alors lié à son éternelle souffrance. C’est uniquement en attaquant sauvagement les ennemis du Sorcier qui le contrôle que le guerrier-machine peut espérer connaître l’étreinte doucereuse de l’oubli.
En dehors des batailles, le Métabrutus est enfermé dans les profondeurs de l’arsenal des Thousand Sons, où la poche qui contient ses restes est retirée sans ménagement du sarcophage. Grâce à un tissu de runes occultes, le malheureux perçoit suffisamment son environnement pour éprouver l’horreur indicible des courants empyréens qui traversent la cellule de son donjon, et la réintégration du guerriers à son corps mécanique est chaque fois plus douloureuse. Ainsi la démence du Métabrutus est entretenue même quand il n’est pas au combat - afin de s’assurer que sa psychose ne s’émousse jamais.
Métabrutus des Daemonkins de Khorne
La terre tremble sous les pas des Métabrutus de Khorne. Leurs armes de corps à corps démembrent et broient, et leurs canons récoltent un nombre incalculable de crânes. Toutefois, cette puissance est assortie d’une malédiction. Chaque Métabrutus abrite un guerrier Daemonkin blessé mortellement mais maintenu en vie par la machinerie de sa tombe ambulante. Le pilote emprisonné endure un purgatoire sans fin, sans possibilité d’ascension ou d’arrêt de son tourment par le trépas. Les Métabrutus Daemonkin sont donc complètement fous, et d’autant plus dangereux.
Certains sombrent dans le nihilisme forcené, cherchant seulement à anéantir tout ce qui passe à portée. D’autres, même en proie à la démence, s’accrochent à l’espoir qu’ils ont encore une chance de se racheter aux yeux du Dieu du Sang - ce sont les plus redoutables de leur terrible engeance. En effet, un pilote de Métabrutus qui nourrit encore de l’espérance massacrera ses adversaires, et s’efforcera d’éviter sa propre destruction, avec davantage d’application et de ferveur.[3]
La Fonderie d'Ironghast
La fonderie d’Ironghast, un enfer industriel planétaire qui liquéfierait la santé mentale de la plupart des mortels, est une forge du Chaos entièrement dédiée à la gloire du Dieu du Sang. Garnie de hautes tours d’artillerie et de remparts hérissés de pointes d’airain, la Fonderie d’Ironghast est invulnérable aux invasions. Dans ses factotums imposants, des volcans captifs fournissent une énergie quasi illimitée aux fourneaux qui rugissent dans la pénombre. Des convoyeurs suspendus grincent, des pistons d’os s’activent, les engrenages sont graissés par un sang bouillonnant et des troupes d’esclaves triment sous le fouet de Démons impitoyables.
Un conclave de Techmanciens dirige l’endroit, avec à sa tête un garde-chiourme cruel et violent connu sous le seul nom de "Superviseur". Tous ont juré que tant qu’il resterait une âme pour actionner les machines de leur Monde-Usine, la Fonderie n’aurait de cesse de fabriquer des armes pour les guerres innombrables de Khorne. Elle produit tout, des Haches Tronçonneuses aux énormes Machines-Démons en passant par les sarcophages de Métabrutus. Les cercles runiques encroûtés de sang brûlent nuit et jour, capturant des Démons dans l’Empyrean pour les lier au formidable stock de Machines-Démons d’Ironghast.
C’est le site d’une industrie perverse et surproductive, qui fournit en armes la plupart des bandes Daemonkins. Le Superviseur et son conclave ont noué des pactes avec des divers osts de Khorne, comme les Skullsworn, les Brazen Beasts et les Eightscarred. Ils exigent en retour les matériaux bruts, les carcasses de véhicules, les métaux précieux et les cadavres récoltés sur les champs de bataille.[4]
Dreadnought du Chaos Ferrum Infernus
Certains des plus anciens Dreadnoughts au service des bandes de guerre sont nés de ce que certains techno-savants appellent le lignage "Castra Ferrum" - en particulier les Mk IV et Mk V. On pense que ces redoutables machines de guerre ont été utilisées pendant la Grande Croisade, et que leur but premier était de combattre dans les zones de guerre dites "Zones Mortalis". La forme basse et carrée et la répartition des panneaux de blindage lourds des Dreadnoughts Mk IV et Mk V font qu’ils sont beaucoup plus adaptés que les autres modèles aux combats dans les couloirs des carcasses spatiales et dans les tunnels des labyrinthes Xenos. Un grand nombre de Dreadnoughts Mk IV et Mk V restent en usage dix mille ans après leur création et dans certains cas sont occupés par les mêmes guerriers qui se sont déclarés pour le Maître de Guerre au tout début de l’Hérésie d’Horus. Le comportement de ces guerriers varie, allant du combattant au cœur froid et implacable, au fanatique sanguinaire et dément. Certains sont connus pour les sombres conseils qu’ils peuvent offrir à un seigneur de guerre, leurs paroles lourdes de dix millénaires de sagesse durement gagnés, tandis que d’autres ont été poussés au-delà de la folie et ne peuvent plus prononcer de propos plus cohérents que des cris de guerre assourdissants.
Les Dreadnoughts des Space Marines Loyalistes de cette lignée sont de vénérés "anciens", des sanctuaires vivants à la gloire du Chapitre et des référents de bravoure et de sagesse. Mais tandis que les vénérés Dreadnoughts Space Marines abritent les dépouilles mortelles des héros tombés au champ d’honneur du Chapitre, de nombreux Dreadnoughts des Space Marines du Chaos ont muté en hideuses et cruelles moqueries de cet idéal élevé. Pour beaucoup, être enfermé vivant dans la coquille cauchemardesque d’un Dreadnought du Chaos est une malédiction plutôt qu’une bénédiction. C’est subir un asservissement agonisant dans lequel la victime doit endurer une mort vivante sans fin, ne plus jamais connaître les plaisirs de la chair ou de l’ascension dans les rangs d’élu d’un Dieu Sombre. Il est destiné à être piégé dans les limbes, ni chair ni Démon. D’autres Vétérans de la Longue Guerre découvrent une nouvelle existence après leur inhumation dans un Dreadnought du Chaos, où leur corps est transformé en géants d’acier et de céramite, avec leurs lames et leurs canons. De tels individus se délectent de ce pouvoir, leur âme même fusionnant avec le métal du Dreadnought pour devenir un être, une arme vivante conduite par un esprit redoutable imprégné de la guerre sous toutes ses formes.
Pour les serviteurs de l’Imperium, la vue d’un Dreadnought du Chaos Castra Ferrum - ou du "Ferrum Infernus" comme certains adeptes du Culte de la Machine les ont surnommés - est vraiment terrifiante. Déployés à l’avant-garde de la bataille, les Dreadnoughts du Chaos sont des marcheurs géants et blindés, des machines de guerre vivantes et terrifiantes qui sillonnent le champ de bataille en déchaînant leur colère et semant la mort au milieu en même temps que les groupe de guerriers du Chaos. Ils sont équipés d’une large gamme d’armes, certaines communes aux arsenaux de l’Imperium, d’autres inédites depuis l’âge sombre de l’Hérésie d’Horus. Observer un Dreadnought du Chaos de cette ascendance charger à travers le champ de bataille, c’est revivre les plus sombres jours de l’Imperium, quand la galaxie se retourna contre elle même et quand l’Empereur fut abattu par la main de Son propre fils.[5]
Dreadnought Sonique des Emperor's Children
Le Dreadnought Sonique est une version distincte du modèle Mk IV, utilisé par les descendants de la Légion des Emperor's Children ainsi que par un certain nombre de factions renégates associées telles que les Violators et le Flawless Host. Les Emperor’s Children furent les premiers Space Marines du Chaos à tirer profit des viles bénédictions de Slaanesh - le Prince des Excès - et les premiers à percer les secrets des armes sonores cacophoniques et blasphématoires. De telles armes s’appuient sur la puissance brute du Warp, modulée par le psychisme du porteur, pour déclencher un assaut sonore assourdissant et discordant qui est aussi mortel pour l’ennemi qu’exultant pour l’utilisateur. L’échelle de ces armes va de l’Éclateur Sonique portatif à la Sirène de Mort transportée par le marcheur de classe Knight connu sous le nom de Subjugator.
Le Dreadnought Sonique est un autel imposant à la gloire de Slaanesh, ses flancs blindés resplendissent des sceaux de son Dieu du Chaos et il dispose d’une série d’armes sonores capables de réduire en bouillie la chair de ceux qui osent s’opposer à lui. La tête du Dreadnought prend la forme d’un masque mortuaire lorgnant ses victimes, sa bouche est une grille de sirène d’où la voix du guerrier inhumée en son sein hurle ses blasphèmes discordants. Au sommet de son dos blindé, le Dreadnought Sonique porte un ensemble baroque d’Amplificateurs Warp, dont les tubes et les tuyaux ressemblent à un étrange instrument de musique de l’antiquité. Le Dreadnought est capable de monter une gamme d’armes conventionnelles, mais beaucoup utilisent d’autres armes soniques, en particulier l’Éclateur Sonique et le Blastmaster, qui déclenchent vague après vague une mort sonique souillée au Warp sur le champ de bataille du 41e Millénaire.
Cet arsenal d’armes diaboliques peut paraître comme l’incarnation même de l’excès blasphématoire, mais le guerrier qui est inhumé dans le Dreadnought Sonique est sans doute beaucoup plus maléfique encore. Pour ceux qui se consacrent au Dieu du Chaos Slaanesh, l’inhumation dans la coque métallique inerte d’un Dreadnought représente une inconcevable mort des sens et donc un destin insupportable auquel peu pourraient résister sans céder entièrement à la démence. Ils sont donc une classe à part de leurs pairs, car pour eux les excès de la chair sont entièrement surpassés par la glorieuse discordance de la palette complète des armes sonores. Ils sont les maîtres de l’assaut sonore à grande échelle, leurs symphonies anarchiques si puissantes que les ennemis tombent à genoux, en se bouchant les oreilles dans un vain effort pour étouffer ce son. Peu ont déjà entendu cette cacophonie et sont restés sains d’esprit, mais les quelques rares rescapés l’ont comparée au son d’innombrables âmes damnées qui expriment leur angoisse comme une seule personne, le son orchestré par le génie maléfique du Légionnaire dont le corps est inhumé dans la coque du Dreadnought.
Les Dreadnoughts Soniques sont comparativement rares dans les rangs des Space Marines du Chaos, car si peu de guerriers dédiés à Slaanesh voudraient, ou pourraient, se vouer à passer le reste de leur vie mortelle entièrement privés de sensation physique. Seuls ceux des bien-nommés Noise Marines, qui ont vraiment maîtrisé les excès de la damnation sonore, sont inhumé dans un Dreadnought Sonique, car ceux qui se montrent indignes ou inadaptés sont susceptibles de déchaîner la furie de leurs armes sur leur groupe et de tuer ainsi nombre de leurs congénères dans le processus. Le plus grand nombre de Dreadnoughts Soniques se trouve au service des nombreux bandes de guerre des Emperor’s Children qui ravagent l’Imperium, en particulier ceux qui font leurs tanières dans les mondes détruits des régions déchirées par le Warp comme le Vortex du Désespoir et les Tempêtes du Jugement. Il est avancé qu’il peut même exister, quelque part dans la galaxie ou peut-être au-delà, une Forge Infernale entièrement dédiée aux artifices du Dieu du Chaos Slaanesh, où la gamme complète des armes sonores utilisées par le Dreadnought Sonique, ainsi que les Machines-Démons de Slaanesh, notamment le Subjugator, est créée. Si un tel endroit existait vraiment, il serait à peine imaginable et attirerait certainement la colère des Inquisiteurs les plus militants de l’Ordo Malleus et de leurs alliés les Chevaliers Gris.[6]
Dreadnought Contemptor du Chaos
Au cours de la fuite des Légions Renégates devant les Loyalistes victorieux pendant la Purge, une grande partie de leur matériel sacré fut perdu ou corrompu, et nombre des modèles les plus avancés technologiquement furent abandonnés en faveur des armes plus faciles à fabriquer et à entretenir pendant la tourmente de la guerre éternelle. Mais tout au long de cette période sombre pour les Traîtres, les Dreadnoughts qui leur sont restés ont toujours été considérés comme une ressource très précieuse. Le schéma du Dreadnought Contemptor est un produit de technologies à peine comprises à l’apogée de la Grande Croisade et qui, à l’époque du 41e Millénaire, sont hors de portée de tous sauf des Technoprêtres ou des Techmanciens les plus aguerri aux archéo-technologie. Le Contemptor est le plus ancien modèle connu de Dreadnought, et ceux qui l’ont précédé sont connus uniquement par leur nom : les Furibundus et les redoutables Lucifer dont on pense qu’ils sont maintenant tous deux perdu pour les descendants des Légions Loyaliste et Renégates. Ils sont plus hauts que les Dreadnoughts de type Castra Ferrum, plus répandus, et auraient plus en commun avec les Automate de Bataille de la Legio Cybernetica que les Mk IV et Mk V qui les ont remplacés par la suite. Le Contemptor utilise un puissant Réacteur Feu d’Enfer qui fournit non seulement une force motrice, mais qui alimente aussi un réseau de boucliers presque impénétrable.
Beaucoup de ces trophées techno-arcanique, bien que peu nombreux, ont changé de mains plusieurs fois au cours des millénaires et ont forgé d’innombrables sombres légendes. Certains sont occupés par les mêmes Traîtres qui ont levé leur bannière contre l’Empereur il y a si longtemps, tandis que d’autres sont préservés pour y loger les plus puissants chefs de guerre du Chaos. En raison de leur nature, ceux qui sont inhumés à l’intérieur ont invariablement évité la folie qui a consumé ceux des autres Dreadnoughts du Chaos. Le Contemptor fusionne ainsi le génie de la puissance technologique antique de l’Humanité avec les forces diaboliques du Warp pour créer une machine à tuer au pouvoir inégalé.
La majorité des Contemptor du Chaos sont en possession des Légions Renégates. Cependant, un certain nombre de groupes plus récents, en particulier les Black Wings, utilisent également ce modèle. Cette bande de guerre renégate est issue du Chapitre du même nom, utilisant délibérément le titre et l’héraldique de leur parenté afin d’exacerber leur crime. Les renégats des Black Wings incluaient un Contemptor au moment de leur trahison, probablement hérité de leur progénitor non identifié. Les renégats ont cherché des ennemis en possession du modèle vénéré et se sont battus avec acharnement pour les gagner comme butin de guerre. Les enquêtes inquisitoriales suggèrent que ces renégats ont maintenant au moins douze Contemptors, dont l’un est occupé par l’instigateur de leur trahison initiale. Ces Black Wings fidèles à l’Imperium ont récemment prêté à nouveau leurs Serments de Vengeance et sont allées sur le terrain aux côtés des chasseurs du Chaos de l’Ordo Malleus dans leur quête pour effacer une tache sur leur honneur vieille de plus de quatre millénaires.[7]
- Réacteur Feu d’Enfer : Un Dreadnought Contemptor du Chaos est imprégné de la puissance d’un Réacteur Feu d’Enfer infusé au Warp, qui charge sa carapace blindée d’une résilience préternaturelle, et sert également de vortex affamé pour l’âme de ceux qu’il a tués, une faim insatiable à laquelle les Psykers ennemis particulièrement vulnérable.
Sources
- Imperial Armour Vol. 13 : War Machines of The Lost and The Damned
- Codex Heretic Astartes Chaos Space Marines, V8
- Codex Heretic Astartes Death Guard, V8
- Codex Heretic Astartes Thousand Sons, V8
- Codex Daemonkin, V7
- Codex Marines du Chaos, V3 ; 2ème édition
- ↑ Imperial Armour Vol. 13 : War Machines of The Lost and The Damned - Chaos Dreadnought & Helbrute (traduit de l’anglais par Christer)
- ↑ Imperial Armour Vol. 13 : War Machines of The Lost and The Damned - Helbrute (traduit de l’anglais par Christer)
- ↑ Codex Daemonkin, V7 - Helbrutes
- ↑ Codex Daemonkin, V7 - Helbrutes, La Fonderie D'Ironghast,
- ↑ Imperial Armour Vol. 13 : War Machines of The Lost and The Damned - Ferrum Infernus Chaos Dreadnought (traduit de l’anglais par Christer)
- ↑ Imperial Armour Vol. 13 : War Machines of The Lost and The Damned - Emperor’s Children Sonic Dreadnought (traduit de l’anglais par Christer)
- ↑ Imperial Armour Vol. 13 : War Machines of The Lost and The Damned - Chaos Contemptor Dreadnought (traduit de l’anglais par Christer)