Dreadnought
- « Mon sommeil a été perturbé. J’ai rêvé d’un Imperium glorieux, et de langues d’ombre et de malice qui menaçaient de l’engloutir. Guide-moi jeune frère. Je dois laver ma malédiction dans le sang des Traîtres. »
- - Velorus l’Ancien.
Fer de lance des assauts Space Marines, les Dreadnoughts sont craints par tous les ennemis de l’Imperium. Une fois au combat, ils sont la mort incarnée, leurs armes criblent l’adversaire de balles alors que leurs poings de combat crépitent d’énergie. Rares sont les adversaires qui peuvent se dresser face à un tel monstre d’acier.
Trois fois plus grands que des humains, les Dreadnoughts Space Marines sont parmi les plus vieilles machines de guerre à arpenter les champs de bataille du quarante et unième millénaire. On dit de certains d’entre eux qu’ils existaient déjà lors de la Grande Croisade, il y a de cela plus de dix mille ans, lorsque l’Empereur marchait encore parmi les hommes. L’art de la construction du Dreadnought a depuis longtemps été perdu, les connaissances scientifiques sont devenues des mythes rituels et chaque Chapitre considère ces engins de mort comme des reliques sacrées. Ce sont des incarnations du Dieu-Machine, ils représentent la fusion ultime entre la chair et le métal. Les pilotes enchâssés dans le sarcophage d’un Dreadnought ont souvent une mémoire qui remonte à plusieurs milliers d’années en arrière, ces anciens guerriers reliant ainsi leur Chapitre à son histoire.
On ne sait rien des origines du Dreadnought et les nombreux secrets de sa construction sont pratiquement perdus. Des connaissances secrètes et obscures sont utilisées pour maintenir en état de marche les Dreadnoughts qui servent encore, mais très peu de nouveaux Dreadnoughts ont été construits au cours du 41e Millénaire et seulement par les quelques spécialistes compétents - ce qui peut représenter l’œuvre de toute une vie - ayant jalousement préservé les connaissances requises. Cela signifie que les Dreadnoughts qui survivent encore sont très précieux et que chaque coque est soigneusement conservée par son Chapitre, car elle est quasiment irremplaçable. Au cours de dix mille ans, il y a eu de nombreux Mark et modèles différents de Dreadnoughts. Il n’existe pas de liste ou d’étude définitive de ces modèles et, inévitablement, il y a beaucoup de conjectures quant à savoir lesquelles sont arrivées en premier. Comme les Dreadnoughts sont cachés dans les profondeurs des Forteresses-Monastères des Chapitres Space Marines jusqu’à ce qu’ils répondent à l’appel à la guerre, il est impossible de savoir quelles autres marques et quels autres modèles existent encore ou quelles machines anciennes peuvent encore dormir, pour un jour être réveillées pour combattre à nouveau. La Mk IV est l’une de ces variantes, bien que beaucoup pensent qu’il est maudit par un défaut profondément enraciné qui le rend vulnérable aux malheurs. Les Mk IV ont servi durant l’Hérésie d'Horus, mais beaucoup sont devenus horriblement corrompus et combattent maintenant aux côtés des Légions Renégates.
Des Siècles de Guerre
Les Space Marines sont parmi les plus grands guerriers du service de l’Empereur, leur corps surhumain génétiquement amélioré est capable d’absorber et de se remettre de blessures qui seraient moins mortelles. Pourtant, les champs de bataille du 41e Millénaire sont hantés à la fois par des Dieux et des Démons, et par des abominations Xenos capables de libérer la puissance du Warp et d’autres armes surnaturelles contre les justes guerriers de l’Imperium. Ainsi, lorsqu’un Space Marine subit des blessures si graves que même son organisme surhumain ne peut le surmonter, son corps est emporté du champ de bataille avec révérence. La plupart d’entre eux succombent à leurs blessures, ou reçoivent la Paix de l’Empereur de l’un des Apothicaires. Leur corps est ensuite incinéré, enterré ou libéré dans le vide spatial, selon les traditions du Chapitre. Cependant, les plus grands héros, ceux dont l’étincelle de vie et d’honneur brûle encore dans leur corps mourant, se voient refuser ce repos éternel. Pour eux, le combat n’est pas terminé, car leurs compétences, leur sagesse et leur volonté doivent continuer à servir le Chapitre sous une autre forme. La dépouille du héros est alors incarcérée dans un sarcophage blindé empli de circuits cyborganiques et connecté à des implants fibro-électriques. C’est ainsi qu’il échange sa fragile enveloppe mortelle contre le corps d’adamantium et de plastacier d’un Dreadnought, ce qui lui permet de retourner au combat dans un nouveau rôle et de servir son Chapitre pendant de nombreux siècles, voire des millénaires.[1]
Un Dreadnought est l’ultime fusion entre le mécanique et le biologique, le summum de l’accomplissement technique de l’Humanité dans ce domaine et, en tant que tel, une manifestation puissante de la volonté du Dieu-Machine. La machine contient de nombreux systèmes avancés et complexes, mais sans le composant biologique, elle n’est guère plus qu’une carcasse froide et sans vie. Le héros qui s’y trouve est invariablement un vieux et sage vétéran dont la mémoire remonte à des milliers d’années ; et il y a peu d’ennemis qu’il n’ait pas rencontrés dans les guerres de l’Âge de l’Imperium. L’Ancien est immergé dans un liquide amniotique et chirurgicalement implanté au sein du sarcophage où des capteurs lui permettront de percevoir le monde extérieur comme s’il était encore en chair et en os, bien que ses sens soient amplifiés par l’artifice de la technologie. Une fois le sarcophage scellé, le héros doit rester à l’intérieur jusqu’à ce qu’il soit tué au combat. Entre les deux, le sarcophage et la stase immunisent le pilote contre les ravages du temps et de la mortalité. Mais au fil des siècles, l’emprise du héros sur le monde matériel commence à se relâcher, car il passe de plus en plus de temps en sommeil et son esprit devient de plus en plus distant.[2]
L’inhumation d’un Ancien est un rituel d’une grande importance, impliquant l’ensemble des frères Space Marines, ainsi que les Techmarines et les Apothicaires du Chapitre. C’est un immense honneur pour un Space Marine que d’être placé dans un Dreadnought, et ces guerriers vétérans sont extrêmement respectés par leurs frères, car en lui accordant cet honneur, le Chapitre reconnaît qu’il est l’un de ses plus grands guerriers et que ses compétences et ses connaissances sont trop précieuses pour être perdue. Très peu sont choisis pour un tel honneur et seul le Maître de Chapitre, en consultation avec le Chapelain de la Compagnie du guerrier et l’Apothicaire en chef, peut donner son assentiment final. C’est ainsi que ces fiers guerriers se voient offrir une nouvelle chance de combattre pour l’Empereur et pour de nombreux siècles encore, enchâssés dans un corps de métal. Traditionnellement, chaque Dreadnought porte sur son sarcophage un parchemin désignant le héros qui réside en lui. À la mort de chaque guerrier, le Dreadnought prend un nouveau nom lorsque le guerrier suivant est enterré en tant que pilote.
Les Dreadnoughts ne sont appelés à intervenir que lorsque les combats risquent d’être serrés et sanglants ou lorsque l’"Ancien" présent peut offrir un conseil au commandant de la Force de Frappe qu’aucun des guerriers actuellement en service ne peut fournir. Ils excellent dans la guerre rapprochée, les assauts, les combats en zones mortels et les abordages, où ils peuvent rapidement se rapprocher de l’ennemi et utiliser au mieux leur armement d’assaut et leur puissance de combat rapproché. Au combat, les Dreadnoughts constituent des adversaires terrifiants qui avancent à grandes enjambées alors que les tirs des opposants rebondissent sur leur épais blindage d’adamantium. De puissantes fibres musculaires éléctro-stimulées déplacent leurs lourds membres, leur permettant de tirer avec des armes dévastatrices et de se déplacer pour combattre avec tout le talent et toute la férocité naturelle d’un Space Marine. En plus d’être des guerriers sans peur, les Anciens ont accumulé une sagesse inestimable au cours de siècles de bataille. Cette vaste expérience implique aussi qu’ils ont combattu dans tous les types de milieux possibles et dans toutes sortes d’engagements. Rien ne peut venir à bout d’un Dreadnought en combat rapproché, car ses armes de corps à corps peuvent broyer même les véhicules les mieux protégés. Ils sont donc très durs à vaincre au combat rapproché et seule la destruction complète du sarcophage peut venir à bout du pilote. Les Dreadnoughts ont peu à craindre sur le champ de bataille. En combat rapproché, peu d’ennemis peuvent les égaler et seules les armes ennemies les plus lourdes représentent une menace pour leur épaisse armure frontale. Les Dreadnoughts sont incroyablement résistants et difficiles à détruire. Seul un coup direct qui pénètre le sarcophage lourdement blindé peut "tuer" un Dreadnought, et ils continuent à fonctionner même avec les bras arrachés et le blindage déformé. Les jambes du sarcophage sont les plus blindées, car elles constituent un point vulnérable sur tout marcheur. Si la perte d’une jambe ne détruit pas le Dreadnought, elle l’immobilise ou, pire encore, le fait basculer, le rendant vulnérable aux ennemis qui cherchent à faire feu sur son dos moins lourdement blindé.
Les Dreadnoughts détruits ne sont jamais abandonnés par leurs camarades, sauf dans les situations les plus critiques, et les Space Marines se battront avec une ardeur incroyable pour récupérer la carcasse détruite de la machine sacrée. La récupération d’un Dreadnought tombé au combat est vitale pour deux raisons. Premièrement, pour que le héros qui s’y trouve puisse reposer dans les sépultures des Chapitres avec d’autres Frères de Bataille honorés, et deuxièmement, pour que l’enveloppe de métal puisse ensuite restaurée et réparée par les Techmarines - ce qui prend parfois de nombreuses années - en attendant le prochain héros à inhumer. La perte d’un seul Dreadnought est donc un coup dur et son décès sera pleuré dans tout le Chapitre.
L'Art de la Guerre
Les Dreadnoughts sont réveillés lorsque les combats vont se dérouler à proximité de l’ennemi et que l’éventualité d’un corps à corps est envisagée. Beaucoup d’assauts commencent par l’attaque d’un groupe de Dreadnought dont la mission est d’effectuer une percée dans les lignes ennemies. Ils sont employés sur les champs de bataille encombrés de couverts derrière lesquels ils peuvent se cacher afin que les armes lourdes ennemies n’aient pas de ligne de vue directe sur eux. Ils excellent dans les zones urbaines, dans les sous-sols et dans les actions d’abordage durant lesquelles ils peuvent s’approcher rapidement de l’ennemi et l’engager au corps à corps. Un Dreadnought est une machine de combat terrifiante pesant plusieurs tonnes et mesurant plusieurs mètres de haut, dont les systèmes sont protégés par de grandes plaques de blindage en adamantium moulé. Leurs épaules, leur sarcophage et leurs jambes ont les plaques les plus épaisses, pour protéger leur composante la plus vitale, avec moins de blindage à l’arrière.
Ses armes crachent la mort et ses bras métalliques immenses réduisent en pulpe quiconque ose se dresser devant lui. L’un des principaux avantages du Dreadnought est la polyvalence de son armement, car ses supports d’armes lui permettent de porter les plus appropriées à une situation tactique précise et les affinités du Space Marine qui l’habite, ces armes étant généralement semblables à celles qu’utilisent les Terminators. En fait, les Dreadnoughts étaient autrefois utilisés pour tester les nouvelles armes qui devaient être adaptées sur les Armures Terminator, en particulier les premiers modèles de Lance-Plasma Lourds. Les armes montées sur les Dreadnoughts bénéficient toutefois d’une stabilité accrue, d’un système de visée plus performant ainsi que de meilleurs magasins de munitions que ceux des Terminators. Si la combinaison d’un Canon d'Assaut et d’une arme de corps à corps est la plus répandue, il peut être armés pour n’importe quel rôle sur le champ de bataille, y compris l’appui rapproché avec des Multi-Fuseurs ou des Lance-Flammes Lourds couplé à un Marteau Sismique, des tirs de suppression avec un Canon d’Assaut, un Autocanon et des Bolters Ouragans, et la chasse aux chars avec des Canons Laser bitubes et des Lance-Missiles. La grande masse du Dreadnought fournit une plate-forme de tir très stable même en mouvement, ce qui, combiné aux viseurs, aux amortisseurs de recul et à l’arrimage de munitions à grand volume, signifie qu’un Dreadnought peut maintenir une cadence de tir plus élevée pendant plus longtemps que les armes lourdes utilisées par les Escouades Devastator. La taille du Dreadnought lui permet aussi de disposer d’un système de refroidissement à l’hydrogène liquide, évitant de nombreux incidents de tir ou des surchauffes désastreuses de ses armes.
En plus de sa capacité d’armement lourd, un Dreadnought peut aussi être équipé d’armes de corps à corps qui le rendent presque impossible à arrêter en combat rapproché. Ces Armes Énergétiques de combat rapproché - incorporant des servomoteurs à bobines magnétiques pour augmenter la force de ses bras - peuvent agripper, tourner et déchirer, transpercer les matériaux et les blindages les plus résistants, percer des trous béants dans les véhicules et les défenses ennemies ou broyer la chair avec facilité. Un Dreadnought en combat rapproché est un spectacle terrifiant, non seulement pour sa force et sa puissance écrasantes, mais aussi parce que le Dreadnought conserve les prouesses de son pilote :u n puissant héros Space Marine y réside et il n’a rien perdu de son habileté, de sa vitesse ou de sa férocité. Ainsi, les Dreadnoughts excellent dans toutes sortes de combats rapprochés et meurtriers où leur masse, leur vitesse et leur puissance peuvent démolir des cloisons ou défoncer des obstacles pour conserver leur élan. Seuls des adversaires vraiment monstrueux comme les Carnifex Tyranides ou les Seigneurs Fantômes Aeldaris peuvent s’opposer à un Dreadnought en ayant une chance de le vaincre. Les adversaires de moindre importance ne peuvent que fuir ou mourir devant ces fantastiques colosses de destruction. Le Furioso des Blood Angels est un excellent exemple de Dreadnought spécialisé dans le corps à corps : sa puissance est telle qu’il peut même découper un Land Raider en petits morceaux.
Un Dreadnought est propulsé par un cœur de réacteur thermique compact. Bien protégé derrière le sarcophage, ce réacteur fournit l’énergie nécessaire aux systèmes de survie, aux capteurs, aux armes et aux systèmes moteurs, comme les faisceaux de fibres électromotrices qui alimentent ses membres lourds et permettent au Dreadnought de répondre instantanément aux commandes des impulsions de pensée du pilote. En termes de communication, la machine de guerre est équipé de grilles-vox pour que le guerrier qui est en lui puisse parler avec ses Frères de Bataille. Une voix profonde, crépitante et synthétisée émane de l’intérieur de la coque les rares fois où un Dreadnought parle, faisant d’une conversation avec lui une expérience sinistre.[3]
La Mort Incarnée
Les Dreadnoughts ont été impliqués dans les batailles les plus sanglantes décrites dans les annales de l’Histoire de l'Imperium. Leurs actes d’héroïsme sont légendaires et il n’existe pas de vue plus encourageante, ou plus terrifiante, que celle de cette énorme masse d’acier parcourant le champ de bataille et semant la mort à chaque pas. Nombre d’entre eux sont devenus célèbres, et des dizaines d’histoires racontent leurs faits d’armes en louant leur courage et leur esprit de sacrifice au nom de l’Empereur.
Lorsqu’ils ne sont pas en action, les Dreadnoughts sont gardés enfermés dans des chambres fortes de stase, au plus profond des cryptes d’une Forteresse-Monastère du Chapitre. Les voûtes de stase les préservent des ravages du temps, prolongeant encore plus leur vie déjà longue. Chaque chambre forte de stase est un sanctuaire sacré, ouvert uniquement lors d’occasions sacrées pour permettre aux Techmarines d’entrer et de soigner les machines endormies avec des huiles et des onguents sacrés, et de lire les Litanies de la Préservation par-dessus. Même pendant ces cérémonies, les machines et ceux qui sont enterrés à l’intérieur ne sont pas réveillés de leur sommeil. C’est en partie grâce à l’honneur d’être devenu un Dreadnought que le guerrier est autorisé à se reposer entre les batailles, car on considère que ces vétérans ont déjà tout donné au service de l’Empereur, et qu’ils ne sont plus tenus de suivre le strict régime quotidien des autres Frères de Bataille du Chapitre.[4]
Dreadnought Vénérable
- « Oui, mon seigneur, vous pourriez ordonner aux Longs Crocs d’engager les Orks de cette crête. C’est ce que nous avons fait à Karnax 17, et cela a coûté la vie à trois meutes entières. Je conseille un assaut frontal direct des Dreadnoughts, suivi d’une seconde vague de la Grande Compagnie. Si cela n’écrase pas ces Peaux-Vertes qui souillent les fosses puantes d’Octavius, alors j’en répondrai en personne au Père de Tous. »
- - L’Ancien Kryll à son Seigneur Loup à la Bataille de Centius Prime.
Frère Damos commandait la Neuvième Compagnie des Angels Porphyr, c’était un guerrier exemplaire qui avait combattu durant trois siècles pour son Chapitre. Son Escouade Devastator était un modèle d’efficacité et de nombreuses forces blindées ennemies en avaient fait l’amère expérience. Durant la Reconquête de Hume, alors qu’il menait ses hommes lors de la défense de la Colline 236 et que son escouade se déplaçait à découvert, des Chasseurs Bombardiers Marauder rebelles attaquèrent sa position. Selon toute logique, le bombardement aurait dû tuer Damos, mais lorsque ses frères Space Marines arrivèrent, ils découvrirent avec stupéfaction qu’il respirait encore. Il implora le droit de pouvoir continuer à se battre, son corps meurtri fut donc placé dans un champ de stase et transporté jusqu’à la Forteresse-Monastère du Chapitre où il fut implanté dans le sarcophage blindé d’un Dreadnought. Durant trois mille ans, il resta enfermé dans son tombeau d’acier et, comme il le fit de son vivant, Frère Damos continua de fournir un support de tir à ses frères d’armes, guidant les Escouades Devastator de son bien-aimé Chapitre. |
La puissance brute des Dreadnoughts est d’autant plus redoutable qu’elle est maniée avec la résolution sévère des vétérans mortellement blessés qui habitent leur carcasse. Les souvenirs des héros d’antan qui les pilotent remontent souvent à des milliers d’années en arrière, jusqu’à la fondation de leur Chapitre et l’aube de son histoire. Les plus anciens Dreadnoughts encore existants sont connus sous le titre honorifique de "Vénérable". Ils abritent d’anciens héros d’un âge révolu et les Dreadnoughts Vénérables sont parmi les guerriers les plus célèbres de tous les Chapitres, comptant parmi les plus vieilles machines de guerre qui arpentent encore les champs de bataille du 41e Millénaire. Ils sont donc révérés par les Space Marines, non seulement en tant que guerriers de renom, mais aussi en tant qu’ancêtres vivants ayant connu les batailles d’un autre âge. Ces Dreadnoughts sont les gardiens du savoir et de la tradition, dont les conseils sont écoutés par les Frères de Bataille comme par les maîtres. On ne les réveille qu’à l’occasion des batailles cruciales, car ils sont la mort incarnée, à ne pas convoquer à la légère.
Alors que les siècles passent, les Anciens se détachent peu à peu de la réalité qui les entoure et au fur et à mesure que leurs esprits perdent pied, ils s’enfoncent de plus en plus profondément dans un sommeil qui peut durer des centaines d’années. Ceux qui ont somnolé le plus longtemps s’avèrent souvent difficiles à réveiller, leur sommeil de stase est si profond qu’il est pratiquement impossible de le distinguer de la mort elle-même. Il faut donc être très prudent au moment de réveiller ces héros, de crainte que le processus ne les mette en colère ou ne les pousse à la folie.
Des noms comme Bjorn Main Terrible des Space Wolves, de Frère Damos des Angels Porphyr et Moriar l'Élu des Blood Angels sont à juste titre vénérés et se classent aux côtés des plus grands héros que l’Imperium ait jamais connus. Bjorn est en vérité l’un des plus vieux Dreadnoughts encore en activité, car il était un jeune guerrier à l’époque où les Primarques marchaient aux côtés de l’Empereur et on dit même qu’il combattit aux côtés de Leman Russ en personne. Depuis son inhumation dans le cercueil d’acier d’un Dreadnought, il a pris part à quelques-unes des batailles les plus célèbres qui eurent lieu durant la longue et sanglante histoire de l’Imperium, et a même dirigé personnellement en une occasion la défense de Fenris, son monde natal.
- Vieux & Sage : Les Dreadnoughts Vénérables sont révérés en tant que guerriers ayant acquis une longue expérience du combat.
Dreadnought Vénérable de la Deathwatch
En dépit de l’immense puissance physique d’un Dreadnought, son atout majeur est sa sagesse. Virtuellement immortel, chacun à des siècles d’expérience du combat, et est aussi précieux dans un conseil de guerre que dans le feu de la bataille. Les plus vieux d’entre eux sont appelés Dreadnoughts Vénérables, des ancêtres vivant révérés qui ont connu des millénaires de guerre.
Ces guerriers atemporels passent des décennies en animation suspendue, car affronter le passage temps conduirait à la folie même pour l’esprit le plus formidable. Ce n’est que lorsque le besoin est grand que les Dreadnoughts Vénérables d’une Forteresse du Guet seront éveillés. En pareil cas, les connaissances profondes des anciens en forces, faiblesses et tactiques des Xenos en font des guerriers redoutables doubles de conseillers stratégiques de premier ordre.
Des Variations selon les Chapitres
Les Dreadnoughts sont utilisés par tous les Chapitres Space Marines, même les Chevaliers Gris d’élite, les Chasseurs de Démons, internent leurs héros de cette manière. Comme leurs Frères de Bataille vivants, ces Dreadnoughts ont accès à des objets spécialisés et vénérés tels que des Psycanons, des coques ornées de runes et de sceaux protecteurs et les bénédictions des Inquisiteurs de l’Ordo Malleus. Mais certains Chapitres parmi l’Adeptus Astartes utilisent les Dreadnoughts selon leurs propres traditions et comportements. En particulier, le Chapitre des Blood Angels et ses nombreux successeurs proposent un certain nombre de types rarement vus ailleurs. Le Dreadnought Furioso est une telle machine de guerre, configurée avec une paire de puissantes armes de combat rapproché que les fils de Sanguinius appellent les Poings de Sang. Le Chapitre va même jusqu’à interner des Archivistes au sein de tels machines de destruction, une pratique presque entièrement inconnue ailleurs. Cela permet à ces héros célèbres de continuer à servir leur Chapitre même après avoir été blessés à mort, en libérant leurs redoutables pouvoirs psychiques sur l’ennemi alors qu’ils avancent sur le champ de bataille comme des dieux de la guerre.
Assaillis par la terrible malédiction qu’est la Rage Noire, même les Blood Angels enterrés dans un Dreadnought sont condamnés à succomber à la Malédiction de Sanguinius. Lorsque cela se produit, le Dreadnought est paré de la livrée noire de la Compagnie de la Mort, le héros se complaît à chercher sa perte comme le ferait tout autre Frère de Bataille aussi affligé. S’il survit à la bataille, les Techmarines du Chapitre doivent rapidement le maîtriser à l’aide de neuro-trans-cutanées déclenchés à distance, de peur que sa rage ne l’amène à frapper sans le savoir ses propres Frères de Bataille.
La Deathwatch, la chambre militante de l’Ordo Xenos de l’Inquisition, est composée de frères détachés d’autres Chapitres pour assurer la garde de la Longue Veille. Au cours des millénaires, la Deathwatch a accueilli des Dreadnoughts. Il est le lieu où les Frères de Bataille qui n’ont pas prêté serment au moment où ils ont été mortellement blessés peuvent être enterrés si l’occasion se présente. Avant l’enterrement, ces héros ont souvent la possibilité de retourner dans leur propre Chapitre, mais il n’y a aucune garantie qu’ils survivront à ce qui pourrait s’avérer un long voyage ou que leur Chapitre disposera d’un sarcophage de Dreadnought inoccupé à leur retour. L’alternative est l’inhumation dans un Dreadnought de la Deathwatch et le sommeil de stase au cœur de la Forteresse du Guet, le héros étant réveillé lorsque le devoir l’appelle. Les types de missions le plus souvent entreprises par la Deathwatch rendent de tels réveils rares par rapport à ceux des autres Chapitres, mais beaucoup des héros de la Deathwatch enterrés dans les Dreadnoughts du Chapitre ont des connaissances et une expérience de la lutte contre les espèces Xenos inconnues de la galaxie en général et leurs conseils en la matière sont très appréciés.
Les Dreadnoughts au service des Chapitres des Impardonnés occupent une position unique parmi leurs proches. Nombreux sont ceux qui se sont engagés dans la Traque des Déchus depuis les premiers jours de l’Imperium et quelques-uns ont même pu appeler frère ces mêmes guerriers qui se sont retournés contre leur Primarque et leur Légion lors de la Destruction de Caliban. Les conseils de ces frères sont très prisés par les Chapelains-Investigateurs des Dark Angels et beaucoup d’entre eux sont initiés aux mystérieux rangs du Cercle Intérieur.[5]
Dreadnought Chevalier Gris
Certaines batailles ne sauraient être gagnées qu’avec la vaillance des vivants. Il est des conflits si terribles et des adversaires si redoutables que la victoire ne repose qu’entre les mains des plus grands héros du Chapitre. C’est en de telles occasions que les Chevaliers Gris pénètrent dans le Sanctum Sanctorum pour réveiller les Dreadnoughts du Chapitre.
Peu de visions sont aussi terrifiantes que celle d’un Dreadnought qui déchaîne sa colère. Ces machines font deux fois la taille d’un Space Marine et sont équipées des armes les plus destructrices de l’arsenal des Chevaliers Gris. Leurs moteurs rugissent de joie au milieu du fracas de la bataille, et le sol tremble sous leurs pas. Les tirs ricochent sans effet sur leur blindage d’adamantium, et l’ennemi préfère fuir plutôt que faire face à leur fureur.
Mais aussi redoutables que soient les capacités martiales d’un Dreadnought, ce n’est pas le blindage, l’armement ou l’Ægis du Dreadnought qui fait de lui un adversaire si dangereux, mais le pilote qui le guide. Il s’agit toujours d’un guerrier qui fut autrefois mortellement blessé, et qui ne survit désormais que grâce à son confinement dans un sarcophage cyborganique. Seuls les plus grands héros reçoivent l’honneur d’intégrer un Dreadnought. Affronter un tel engin ne revient donc pas à combattre une simple machine, ni même un grand héros du Chapitre. Il s’agit ni plus ni moins que de se mesurer à un guerrier dont la volonté de fer est restée intacte, et dont l’enveloppe charnelle a été remplacée, un corps mécanique presque indestructible.
Les connaissances stratégiques d’un Dreadnought sont telles qu’une fois éveillé, il peut assurer n’importe quelle mission au combat, qu’il s’agisse d’un appui à longue portée ou d’un assaut frontal. Il n’est d’ailleurs pas rare qu’un Dreadnought assure le rôle de commandant en second et dirige toute une force de frappe afin de permettre au Frère-Capitaine de se concentrer sur une autre tâche. Cela n’est guère surprenant car de nombreux pilotes de Dreadnought étaient autrefois Frère-Capitaine, voire Grand Maître, et sont toujours prêts à mettre de nouveau au service de leur Chapitre leurs talents stratégiques. Les Frères de Bataille qui combattent sous le regard d’un Dreadnought redoublent d’efforts, car partir à la guerre aux côtés de ces héros légendaires est un grand honneur.
Les Dreadnoughts Vénérables accueillent d’antiques guerriers dont l’agressivité est telle qu’elle ne s’étiole jamais. Refusant de mourir tant que tous les Démons n’auront pas été bannis de la galaxie et que toutes les failles Warp n’auront pas été refermées, ces Frères de Bataille honorés peuvent résister à tous les tirs déchaînés contre eux.
Il peut sembler étrange que les Dreadnoughts ne soient éveillés que lors des plus graves circonstances, mais les Grands Maîtres des Chevaliers Gris estiment que faire appel trop souvent à leurs services reviendrait à déconsidérer leur valeur. Après tout, ces Frères de Bataille ont déjà donné leur vie pour leur Chapitre. C’est ainsi que lorsque tout danger est écarté, les Dreadnoughts retournent dans la Chambre des Héros pour rêver des batailles à venir…
Dreadnought Doomglaive Chevalier Gris
Les Chevaliers Gris maintiennent un stock important de Dreadnoughts, probablement plus que la plupart des autres Chapitres. Avec un Monde-Forge entier consacré à fournir au Chapitre un flux constant de guerriers et de matériel les plus précieux, et avec tant de héros audacieux servant dans ses rangs, il ne manque pas de frères dignes d’être enterrés dans un Dreadnought et il ne manque pas de Dreadnoughts dans lesquels les enterrer. La majorité ne se conforme à aucune configuration d’armes spécifique, étant équipée au cas par cas de toutes les armes jugées nécessaires pour une mission à venir. Il y a cependant une exception à la règle, c’est le "Doomglaive".
Le Doomglaive est né pendant la Rébellion de Garanhir, lorsque les Dreadnoughts Mk IV rattachés à la Confrérie ont été engagés pour contrer un assaut d’un groupe de guerre Space Marines du Chaos des World Eaters et qu’il a été jugé hautement probable qu’une incursion démoniaque s’ensuivrait. Les Dreadnoughts de la Confrérie ont été chargés de contrer toute incursion de fantassins démoniaques, tandis que les Cuirassiers Némésis de la Confrérie s’attaqueraient à des entités démoniaques plus importantes et que la majorité des Chevaliers Gris se concentreraient sur les World Eaters eux-mêmes.
Afin de combattre ce que les commandants de la Confrérie s’attendaient à être une horde d’ennemis, les Dreadnoughts furent équipés d’une Arme de Force Némésis particulièrement rare et vénérée, tirée des armures-sanctuaires les plus secrètes du Chapitre : les Doomglaives. En plus de ce formidable artefact, les Dreadnoughts se virent équiper d’un Psycanon, l’une des armes les rares utilisée par les Chevaliers Gris.
Lorsque la bataille arriva, les Dreadnoughts, nouvellement configurés, se montrèrent très efficaces. En effet, il s’avéra que la 7e Confrérie fut assaillie par des vagues successives de Sanguinaires et aurait été entièrement submergée par celles-ci sans les efforts des Dreadnoughts. Ces derniers étaient capables de faucher des ennemis à chaque coup de leurs puissants Doomglaives et d’abattre encore plus avec des salves coordonnées de leur Psycanon.
Au lendemain de la Rébellion de Garanhir, la configuration a été codifiée sous le nom de "Doomglaive" et est entrée dans le grand tome de la doctrine de combat des Chevaliers Gris. Depuis lors, elle a servi partout où les maîtres des Chevaliers Gris anticipent une bataille contre un grand nombre d’ennemis, en particulier lorsqu’ils sont confrontés à une masse de fantassins démoniaques, de Cultistes du Chaos et de mutants.[6]
Dreadnought Furioso
Les Dreadnoughts Furioso sont les plus précieux de tous. Beaucoup d’entre eux portent même des traces des combats qui eurent lieu devant le Palais de l’Empereur, il y a de cela dix millénaires. Leurs occupants sont vieux de milliers d’années, des vétérans qui ont oublié plus de combats que la plupart de leurs Frères de Bataille n’en mèneront jamais. Ils reposent sous l’Arx Angelicum et leur rage n’est attisée que lorsque le Chapitre a le plus grand besoin de leur puissance et de leur conseil. Certains Dreadnoughts Furioso sont même guidés par les corps brisés d’anciens Archivistes des Blood Angels. Ils figurent parmi les plus redoutables de tous, car ils combinent les pouvoirs d’un Archiviste et l’enveloppe d’un Dreadnought. Tous les Furioso sont des reliques vivant, des manifestations physique de la gloire des Blood Angels, les dépositaires de leurs traditions et un recueil de savoir stratégiques inestimable. Ces reliques vivantes, dont l’ancienneté dépasse l’entendement des mortels, possèdent une sagesse suffisante pour donner des leçons au Conseil du Chapitre. Même Dante, malgré son immense sagesse, cherche conseil auprès des Furioso du Chapitre lors de la préparation d’une campagne, afin de profiter de leurs connaissances et de leur expérience. Pour tout cela, l’esprit de combat des pilotes de Furioso reste indomptable. Au cours des combats, ils se frayeront un chemin jusqu’au cœur même de la masse des ennemis, les vox-phones poussant d’anciens cris de guerre alors même qu’ils les déchirent et les broient avec leurs puissants poings. Capables de monter toute une gamme d’armes inhabituelles, des Magna-Grappins aux Canons à Fragmentation, les Dreadnoughts Furioso excellent dans tous les rôles d’assaut en combat rapproché, écrasant les ennemis qui se trouvent devant eux et les réduisant à néant.[7]
Dreadnought Compagnie de la Mort
Même engoncé dans le sarcophage d’adamantium d’un Dreadnought, un Blood Angel peut encore être la proie des horreurs de la Rage Noire. Y succomber est à la fois une bénédiction et une malédiction pour un Dreadnought, car il se transforme en une machine de destruction absolue, un bélier blindé qui se jette tête la première dans les lignes ennemis pour le mettre en pièces avec des griffes maculées de sang en mugissant d’une fureur incohérente, mais bien que son blindage le protège contre l’essentiel des armes de l’ennemi, il empêche également ses Frères de Bataille de le contrôler lorsqu’il ne combat pas, sans oublier que toute la sagesse accumulée au cours des siècles de combats est engloutie dans un maelström de rage et de haine. La valeur de telles armes de terreur ne peut être sous estimée, même si le prix à payer est douloureux car dans le sillage de leur descente vers la folie, il n’est pas rare qu’un Dreadnought de la Compagnie la Mort qui a survécu à une bataille continue de semer la destruction pendant des jours entiers, jusqu’à ce que les Techmarines du Chapitre trouvent un moyen de le neutraliser. À la suite d’un combat, le gigantesque Dreadnought vociférant doit être contenu de force et, une fois apaisé, le pilote du Dreadnought sera inspecté par les Prêtres Sanguiniens, qui décideront alors si son pilote doit être placé en stase jusqu’à la prochaine bataille, ou s’il est préférable de le relever de son fardeau pour qu’un autre prenne sa place. Pour ceux qui subsistent, un terrible destin les attend, car les Dreadnoughts en armure noire de la Compagnie de la Mort ne connaissent rien d’autre qu’un interminable défilé de folie, d’horreur et de guerre jusqu’au jour où ils tombent enfin au combat.[8]
Dreadnought de la Deathwatch
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La soif de sang des Xenos coûte trop souvent la vie à leurs valeureux adversaires. Lorsqu’un héros méritant se retrouve au seuil de la mort, au-delà des compétences des Apothicaires, on lui laisse le choix : mourir honorablement, conformément à son serment, ou continuer de servir, incarcéré à jamais dans le sarcophage d’un Dreadnought. S’il est rare qu’un Space Marine soit assez respecté pour être inhumé de la sorte, il est encore plus rare qu’un membre de la Deathwatch obtienne cet honneur. Les circonstances des actions entreprises par les petites unités des Équipes d’Extermination rendent souvent impossible la récupération un Frère de Bataille mortellement blessé et de l’interner dans un sarcophage à temps pour être transporté vers une forteresse. Même si cela se produit, le Space Marine doit être digne et disposé à rester avec la DeathWatch à perpétuité. Enfin, il faut demander et obtenir la permission du chapitre du Space Marine lui-même pour qu’il puisse rester avec la DeathWatch. Ainsi, il est courant pour de tels héros d’être considérés comme morts par leurs Frères d’origine, car une fois incarcéré dans un Dreadnought de la Deathwatch, leur Longue Veille ne cessera jamais. Ils deviennent des Chasseurs de Xenos impérissables dont la guerre est sans fin.
Si toutes ces difficultés sont surmontées, le sarcophage contenant le corps du Space Marine est placé dans un grand sépulcre - avec ceux qui sont comme lui - dans l’une des quelques Forteresses du Guet dissimulées. Là, il va dormir pendant des siècles jusqu’à ce que les Techmarines le réveillent pour solliciter son savoir ou l’envoyer au combat une fois de plus. La Deathwatch ne possède qu’une poignée de Dreadnoughts dans des forteresses disséminées à travers la galaxie, et de nombreux Anciens préservés pour leur connaissance unique du combat contre différents Xenos pour s’en servir. La plupart du temps, les Anciens restent ainsi dans leur sépulcre comme des dépositaires sans corps de l’histoire, des fantômes des anciennes campagnes contre les Xenos disparus et des opérations des Équipes d’Extermination des siècles passés.
La valeur des connaissances des Anciens pour la Deathwatch ne peut être surestimée. Dans les vastes zones de l’espaces surveillés par la Deathwatch, les contacts avec certaines espèces de Xenos peuvent se faire à des siècles d’intervalle, ce qui rend inestimable le témoignage des rencontres précédentes. En d’autres occasions, les tempêtes Warp se calment et révèlent des systèmes entiers que l’homme n’a pas vus depuis des millénaires, mais dont les Anciens se souviennent encore pour avoir combattu là-bas il y a longtemps. Dans le passé, des Xenos que l’on croyait éteints depuis longtemps ont émergé des cendres pour assaillir l’humanité une fois de plus, et les Anciens ont pu se souvenir avec force de chaque détail, de toutes les forces et faiblesses qui ont été révélées et de chaque coup porté pour les faire tomber. Dans toutes ces circonstances, un Ancien peut apporter une clarté incroyable et une perspective aiguisée aux rapports arides et aux enregistrements corrompus qui peuvent être déterrés des archives de données moisies.
Seules les Équipes d’Extermination rares et estimées sont accompagnées d’un Dreadnought de la Deathwatch sur le terrain. Une ressource aussi précieuse n’est mise en danger qu’aux moments les plus périlleux et dans le cadre de missions qui seraient vouées à l’échec sans leurs capacités uniques. La plupart des Dreadnoughts de la Deathwatch suivent les configurations d’armes traditionnelles transmises au fil des siècles, comme le Deredo avec ses Griffes Énergétiques et ses Lance-Flammes Lourds, ou le Furibundus avec son Canon Laser jumelé et son lance-missiles cyclone. Cependant, en cas de besoin particulier, les maîtres de forge ont créé de nombreuses variantes d’armement basées sur ces modèles sacrés, mais plus adaptées à des environnements exceptionnels et à des ennemis Xenos particuliers. Dans le passé, les Dreadnoughts de la Deathwatch ont été équipés de Marteaux de Siège dans le but précis de briser les fortifications Orks, équipés de quadruple Autocanon pour faire tomber les Raiders Drukharis et munis de batteries de Lance-Flammes supplémentaires pour éliminer les guerriers Hruds. De telles atteintes à la forme sacrée du Dreadnought n’apaise guère les inquiétudes des Chapitres plus traditionalistes concernant les pratiques de la Deathwatch dans ce domaine.
Une Équipe d’Extermination qui bénéficie du soutien du Dreadnought peut être confrontée à des défis uniques, car avoir un Dreadnought dans un groupe peut être à la fois une bénédiction et une malédiction pour toute Équipe d’Extermination. D’un côté, un Dreadnought est un combattant redoutable, qui vaut facilement plusieurs Frères de Bataille à lui seul et qui est capable d’abattre des ennemis dont la puissance est considérable. Mais de l’autre, un Dreadnought a peu à offrir dans les situations de vie courante ; le terrain environnant doit également être capable de supporter le poids énorme de la machine aussi ses déplacements sont souvent compliqués (de nombreuses portes n’ont pas été faites en pensant aux Dreadnoughts par exemple) ; et il est incapable de faire preuve d’une quelconque discrétion, rendant une approche silencieuse presque impossible sans l’utilisation intensive d’atténuateurs de bruit ou d’autres équipements spécialisés. En pratique, un Dreadnought est généralement gardé en réserve, coordonnant les opérations depuis un vaisseau en orbite. Une fois que l’ennemi a été localisé, le Dreadnought est normalement inséré directement dans le combat via un Module d'Atterrissage, un Thunderhawk ou un téléportarium.[9]
Dreadnought Wulfen
Chaque Dreadnought du Croc est habite par l’enveloppe charnelle mutilée d’un héros Space Wolf. Mais un destin plus cruel encore attend certains de ces guerriers inhumes. Malgré leur corps inerte, ils portent toujours en eux l’héritage génétique de leur Primarque, le Canis Helix, et la bête intérieure que leur psyché abrite s’éveille parfois. La Malédiction du Wulfen s’empare alors du guerrier incarcéré dans le Dreadnought. Elle déforme son corps estropié comme elle ravage son esprit, et les Prêtres de Fer sont forcés de modifier le sarcophage pour laisser résonner les grognements et révéler le regard hostile de celui qui s’y terre. L’Esprit de la Machine du Dreadnought est attisé par cette rage animal, et la renforce d’une soif primitive pour la violence. Le marcheur de guerre devient alors un Dreadnought Wulfen.
Comme tous les Dreadnoughts, un Dreadnought Wulfen est une montagne d’acier et d’adamantium. Mais quand la démarche des autres Dreadnoughts est rigide et mécanique, les articulations et les servomoteurs du Dreadnought Wulfen frémissent comme les muscles d’une bête démente. Lorsqu’il se penche en avant pour charger, le Dreadnought Wulfen est consumé par un instinct prédateur unique, et ne cherche qu’à écraser et éviscérer ses ennemis. Ce déferlement de dévastation s’accompagne d’un hurlement sinistre, et ne cesse que lorsque son Seigneur Loup force la bête de métal à baisser son regard.
Même selon les standards Space Wolves, les Dreadnoughts Wulfens sont agressifs, et les Prêtres de Fer ont adapté leur armement en conséquence. L’équipement de tir est remplacé par de monstrueuses armes de corps a corps la Grande Hache de Fenris et la Grande Griffe de Loup. Certains Dreadnoughts Wulfens portent un Bouclier Blizzard dont le puissant champ de force leur permet d’encaisser les plus violentes grêles de tir lorsqu’ils plongent dans la mêlée.
Dreadnought Mortis
On pense que la configuration d’arme appelée "Mortis" était courante il y a longtemps, mais elle l’est beaucoup moins à la fin du 41e Millénaire. Dans cette configuration, le Dreadnought est équipé d’armes identiques sur les deux bras, ce qui lui permet d’exercer une puissance de feu redoutable sur sa cible. Il est également souvent équipé d’un système de visée hélicoïdal asservi à des bobines améliorés qui maudissent les cibles. Ces derniers lui permettent de suivre son ennemi avec une précision sans précédent et le rendent particulièrement meurtrier contre les pilotes ennemis. On dit que l’apogée du Mortis a été au plus fort de la Grande Croisade, où les Légions Space Marines d’antan ont déployé de grands fers de lance d’assaut entièrement constitués de Dreadnoughts et la configuration a dû fournir un appui-feu dédié très nécessaire pendant ces terribles conflits.
Une note de bas de page curieuse dans l’histoire du Mortis est que les Chapitres des Impardonnés - les Dark Angels et les successeurs - semblent faire beaucoup plus appel à ce modèle que tout autre Chapitre. Personne ne peut dire exactement pourquoi, mais comme les Chapitres des Impardonnés sont souvent engagés dans leur éternelle Traque aux Déchus, il se peut que les systèmes de ciblage du Mortis les aident dans cette tâche.
Il semble que la plupart des Dreadnoughts Mortis et déployés par les Impardonnés soient du modèle Mark V, celui utilisé par la majorité des Chapitres dans tout l’Imperium. Le Dreadnought Contemptor peut également être configuré pour être un Mortis, et il a été noté que des Chapitres autres que les Dark Angels et leurs successeurs ont été observés dans cette configuration lors d’opérations récentes. [10]
Dreadnought de Siège
Lorsqu’une force d’assaut de Space Marine est confrontée à des positions ennemies fortement fortifiées qui doivent être prises dans un assaut par une force terrestre, l’arsenal militaire d’un Chapitre est capable d’équiper les Dreadnoughts affectés à l’opération avec une configuration conçue spécifiquement pour percer les bunkers et les murs les mieux protégés. Les Dreadnoughts sont équipés d’un bras de forage d’assaut qui permet de percer le ferrobéton en quelques secondes, dans lequel est monté un lourd chalumeau qui déclenche une explosion de feu alchimique à travers la brèche que son foret a créée. Très peu de défenseurs peuvent résister à une telle combinaison mortelle et ceux qui le font risquent d’être déchirés membre par membre par le Dreadnought lorsqu’il percutera ce qui reste du mur, ses Frères de Bataille le suivant de près pour sécuriser l’objectif.[11]
Dreadnought Archiviste
Lorsqu’un Archiviste vient à être incarcéré dans un sarcophage Dreadnought, il conserve habituellement son lien avec le Warp. La combinaison d’une telle puissance psychique, d’une armure épaisse comme le blindage d’un char et d’un armement dévastateur, le tout mené par une volonté d’adamantium, est terrifiante.
Un Dreadnought Archiviste arpente le champ de bataille voilé d’éclairs psychiques. D’une pensée, le pilote peut déclencher la fureur latente de ses Frères de Bataille, pulvériser ses adversaires à l’aide d’éclairs écarlates ou faire bouillir le sang de l’ennemi dans ses propres veines. Ainsi, les Dreadnoughts Archivistes dominent les champs de bataille aussi bien physiquement que mentalement.
Dreadnought Chapelain
Pour la plupart des Chapitres Space Marines, un Dreadnought représente à la fois un lien vivant avec la gloire martiale et la sagesse du passé, et une puissante machine de guerre à part entière. Ce ne sont pas seulement les vaillants Frères de Bataille et les héros de Chapitre qui sont enterrés dans le puissant sarcophage d’un Dreadnought, mais aussi des personnages tels que les Chapelains dont le leadership spirituel est apprécié bien au-delà de la destruction de leur corps physique lorsqu’ils peuvent être sauvés. Un Chapelain à qui l’on fait l’honneur d’une telle transformation devient un sanctuaire vivant à la gloire du Chapitre. Enveloppés dans leur coque ornée de céramites blindées et inflexible et armés des puissantes armes du Dreadnought, leur fureur contre les ennemis de l’Humanité reste intacte à travers les siècles.[12]
Autres Types de Dreadnoughts
La majorité des Dreadnoughts utilisés par l’Adeptus Astartes appartiennent à une classe connue sous le nom de Castra Ferrum, dont les Mark IV et Mark V sont les plus courants. En apparence, le Castra Ferrum est très différent des autres types, dont très peu existent en dehors des chambres reliquaires scellées en stase de l’Adeptus Astartes. Il n’est pas aussi grand que ces reliques vénérées que le Contemptor et son armure serait configurée beaucoup plus à l’avant que le Lucifer non autorisé. Certains prétendent que les anciennes classes de proto-Dreadnoughts de l’Unification pouvaient être pilotées par des guerriers non Astartes, mais le Castra Ferrum ne peut être entièrement contrôlé que par un Space Marine, grâce à sa physiologie et à son conditionnement mental uniques.
Des fragments d’archives anciens et incomplets suggèrent que la classe Castra Ferrum a été introduite afin de répondre à une série de défis tactiques. Il est configuré pour des assauts directs, le Dreadnought étant l’expression ultime de ce rôle. Il excelle également dans les missions de Zone Mortalis telles que les arraisonnements de vaisseaux spatiaux, les combats en tunnel et les combats au plus profond des Ruches densément construites. Ici, son profil bas permet au Castra Ferrum de négocier des passages bas que le Contemptor, plus grand, ne pourrait pas emprunter. La véritable raison, cependant, pour laquelle le Castraferrum reste d’usage courant alors que le Contemptor et d’autres classes sont rarement vues, réside dans la technologie utilisée dans ses nombreux systèmes. Au lieu des réacteurs à arc atomatique et des systèmes de ciblage hélicoïdaux mal compris, le Castra Ferrum utilise un réacteur thermique adaptable et d’autres systèmes de ce type que l’on trouve dans une gamme de machines de guerre de l’Adeptus Astartes.[13]
Dreadnought Contemptor
Le Dreadnought modèle Contemptor est une puissante relique, la fusion d’une machine de guerre et d’un Space Marine inhumé remontant aux Guerres d'Unification. On vit souvent les Contemptor combattre avec les Légions Space Marines lors de la Grande Croisade, où ils furent à l’avant-garde de maintes victoires acquises par leur efficacité blindée. On a cru les secrets de fabrication du Dreadnought Contemptor perdus pendant l’Hérésie d’Horus et les luttes qui suivirent.
Le Contemptor intègre de nombreux systèmes technologiques hérités de l’ancienne Legio Cybernetica, dont le célèbre générateur de champ atomantique. Lorsqu’il fonctionne correctement, même les tirs de Canon Laser sont détournés en flashs scintillant par le bouclier d’énergie. Le savoir pour recharger les batteries des servos internes a été oublié, mais ce sont ces merveilles qui confèrent au Contemptor sa force incroyable, mais aussi la faculté d’effectuer des pointes de vitesse impensables pour sa masse imposante et sa coque épaisse.
Des rapports notifient le déploiement régulier de Contemptor - notamment par les Chapitres de la Première Fondation et leurs successeurs immédiats - jusqu’au M36. Les rares Dreadnoughts de ce modèle qui peuvent encore être réveillés sont devenus des joyaux d’une ère passée, des rappels ambulants d’un âge où l’Empereur arpentait la galaxie et où l’Imperium était encore synonyme d’espoir éclairé. Lorsqu’un Contemptor peut être tiré de son cyber-sommeil, les ennemis de l’Humanité tremblent à nouveau devant la gloire et la puissance de ces héros d’antan.
Lorsque les Legiones Astartes ont été le fer de lance de la conquête de la galaxie par l’Empereur pendant l’âge glorieux qu’a été la Grande Croisade, elles étaient dirigées par des héros comme on n’en avait jamais vu auparavant et qu’on ne reverra probablement jamais. À un moment donné avant ou pendant la Grande Croisade, le Mechanicum a appris à sauver la vie d’un Space Marine mortellement blessé en excisant les tissus endommagés, dans certains cas tout sauf son cerveau et sa colonne vertébrale, et en implantant ce qui restait dans une machine de survie de conception et de provenance obscure. Bien sûr, pour un héros puissant et vigoureux, être préservé de cette manière sans but serait un purgatoire vivant. Le guerrier et les mécanismes qui ont préservé sa vie ont donc été scellés dans un sarcophage blindé, qui à son tour a été monté dans la forme imposante des premiers types de Dreadnoughts. Les histoires fragmentaires de l’Imperium ne décrivent pas les tout premiers cas de Space Marines d’antan ayant servi de cette manière ; mais on sait que l’un des premiers a dû être le Contemptor, une classe considérée comme une relique irremplaçable au 41e Millénaire, une relique que même le Techmarine le plus machiavélique ne pourrait pas reproduire. Parmi les autres types connus, on trouve le Deredeo et le Furibundus, ainsi que le redouté Lucifer, dont on pense qu’il est une variante, ou peut-être même l’ancêtre, du Contemptor, dépouillé de ses systèmes avancés et équipé d’une armure lourde, ce qui en fait une unité d’ouverture de brèche inégalée, perdue depuis longtemps par les armées de l’Imperium.
Les Contemptors ressemblent à d’autres types de Dreadnoughts, bien que leur forme blindée soit un peu plus raffinée et moins anguleuse que les types couramment utilisés au 41e Millénaire. Ce n’est pas seulement en apparence que le Contemptor diffère cependant, car ses systèmes sont d’un ordre de grandeur plus avancé que ceux qui sont venus plus tard. Le Contemptor est alimenté par un réacteur à arc atomatique d’un type aujourd’hui presque disparu pour l’Humanité, et cette source d’énergie vénérée est couplée à un projecteur de terrain d’un type similaire à celui utilisé dans les Boucliers Tempête Space Marines, fournissant au Contemptor un haut niveau de protection contre les attaques ennemies.
La capacité à créer de nouveaux Contemptors est presque certainement maintenant au-delà de l’Adeptus Mechanicus, ou du moins jalousement gardée par un ordre secret de Technoprêtres qui ne veut pas partager son savoir, même avec ceux qui pourraient l’utiliser pour écraser les ennemis de l’Humanité. Certains croient que le Contemptor partage de nombreux systèmes avec les redoutables et quasi mythiques Automates de Bataille de la Legio Cybernetica. Si c’est le cas, cela pourrait expliquer en partie pourquoi si peu de Contemptors restent dans les arsenaux de l’Adeptus Astartes, car les machines de guerre de la Cybernetica sont considérés par beaucoup comme une technologie portée au-delà des limites acceptables du canon des machines.
Les quelques Contemptors qui restent au service de l’Adeptus Astartes sont invariablement des reliques de la Grande Croisade ou de l’Hérésie d’Horus et de la Purge. Peu, voire aucun, n’a été construit depuis, leurs secrets perdus et leur légende entachée par l’association avec les redoutables automates de la Cybernetica. Néanmoins, les Chapitres qui ont hérité ou qui sont entrés en possession d’un seul Contemptor les vénèrent énormément, les réservant à l’usage du plus puissant des héros de Chapitre. D’autres sont utilisés en permanence depuis les premiers jours les plus sombres de l’Âge de l’Imperium, si anciens qu’ils ne sont aujourd’hui réveillés et activés qu’une poignée de fois par millénaire, le plus ancien des héros s’agitant pour continuer les guerres d’autrefois.[14]
Dreadnought Contemptor Vénérable
- « J’ai combattu sur les murs du palais de l’Empereur lorsque la Waaagh! de la Grande Bête les a pris d’assaut. C’est là que je suis tombé, avant de renaître dans ce corps d’auramite. J’ai lutté sur les champs de bataille de Ghosaris lors du Schisme de Moirae, et écrasé les serviteurs du Mechanicum Noir sans pitié. J’ai tenu, inamovible, face aux Cultes du Sang de Tsydon, et fauché tous ceux qui sont venus m’affronter. Je combats encore, qu’il en soit toujours ainsi, car ma dette envers l’Empereur est éternelle. »
- - Dreadnought Contemptor Vénérable Uriaxes.
Poussant un cri de guerre amplifié par haut-parleur, le Dreadnought Contemptor Vénérable se rue sur l’ennemi avec une fureur impitoyable. Son bras-canon crache la mort, sous forme d’énergie de fusion réduisant les chars en scories ou de grêle de projectiles tirés par les fûts rotatifs du Canon d’Assaut modèle Kheres. L’autre bras du Dreadnought se termine par un poing telle un boulet de démolition, un gantelet doré pouvant broyer la tourelle d’un char et briser tous les os d’un corps d’un simple coup. Maniant ces armes avec le talent hors pair caractéristique de l’Adeptus Custodes, le Contemptor trace un sillon de mort et de destruction à travers ses ennemis, arrachant le cœur de ceux qui se dresseraient contre l’Empereur tandis que les survivants fuient de terreur.
Chaque Dreadnought Contemptor Vénérable est une antique machine de guerre, une relique incorporant des merveilles de technologie que l’Imperium n’est plus capable de reproduire. Son blindage d’auramite exceptionnel est entretenu avec soin. Ses membres sont mus par des faisceaux de fibres et des servomoteurs qui lui confèrent une force immense. Ses armes sont parfaitement calibrées, tandis que sa coque est gainée de l’énergie crépitante d’un bouclier atomantique pouvant dévier les décharges laser et les obus dans des éclats de lumière. Des protocoles d’autoréparation permettent au Dreadnought d’ignorer des dommages incapacitants, tandis que des servo-autels et des systèmes secondaires auto-sanctifiés se tiennent prêts à prendre le relais en cas de dégâts graves. Or, malgré cette technologie, l’élément crucial est le guerrier inhumé vivant dans le sarcophage au cœur de la machine.
Bien que la physiologie des Custodiens soit résistante à l’extrême, il est des blessures si sévères qu’ils ne peuvent y survivre. Confronté à une mort certaine, un Custodien peut choisir la préservation au sein d’un Dreadnought Contemptor Vénérable, afin de poursuivre la lutte pour l’Empereur. Il s’agit là d’un martyre, car la vie dans le sarcophage d’un Dreadnought, même aussi avancé que celui d’un Contemptor Vénérable, est au mieux un simulacre d’existence. Le pilote est dépouillé de toute chair inutile, réduit à guère plus qu’un sac d’organes et de matière cérébrale maintenu dans un réservoir amniotique d’armaverre. Il est alors connecté irréversiblement aux systèmes de survie de la machine, dont les membres puissants passent sous son contrôle. Les senseurs complexes du Dreadnought sont ses yeux et ses oreilles, son émetteur vox, sa bouche. Le Custodien devient un dieu de la guerre, capable ne braver sans heurt les projectiles et broyer les ennemis du Maître de l’Humanité avec sa force hydraulique. En retour, il affronte l’éternité coupé du monde extérieur, connecté à des mécanismes qui ne peuvent reproduire la sensation du soleil sur la peau, ni le craquement satisfaisant de la lame qui traverse la chair d’un ennemi.
Malgré tout, certains Custodiens valides sont volontaires pour remplacer les pilotes de Contemptor tués au combat. Ceux dont le proche destin est de devenir les Yeux de l’Empereur, ceux qui s’estiment déshonorés, voire les guerriers qui ne peuvent se détourner de ce qu’ils perçoivent comme leur devoir ; tous, raconte-on, ont renoncé à leur chair afin que les Dreadnoughts Contemptor des Custodiens continuent d’arpenter les champs de bataille.
Le Capitaine-Bouclier Hasturias Calaxor revêtit pour la première fois le manteau du commandement lors du Siège de Terra, la dernière grande bataille de l’Hérésie d’Horus. Ce fut Calaxor qui tint seul l’Escalier de l’Illuminé contre les soldats renégats du 9e régiment des Gardes de Terra. Ce fut lui qui rallia le contingent d’infanterie lourde de Gospodor par sa bravoure, et le mena pour reprendre le Dôme des Architectes aux légionnaires Sons of Horus de Dortha Kol. Joignant ses forces à une sodalité de ses fidèles Gardes Custodiens, ce fut Calaxor qui poussa enfin les guerriers de Kol à la destruction et abattit le Titan Warhound Warp Jackal par-dessus le marché.
Cet héroïsme valut à Calaxor une promotion dans les feux de la guerre au rang de Capitaine-Bouclier, après quoi il conduisit trois contre-offensives réussies avant la fin du siège. Réputé pour la violence contrôlée de ses tactiques, il gagna encore bien d’autres noms au cours des siècles qui suivirent. Sur Thade, il faucha le Démon Thogralathrax et empêcha le Fléau Suppurant d’être lâché sur Terra. Pendant la bataille du Fort Stellaire Magnificence, le Capitaine-Bouclier Calaxor se mesura, lame contre lame, à l’hérétique Chanteur de Souffrances, avant de monter sa Motojet et mener une bande de Praetor Vertus pour mettre fin à la menace ses traîtres. Ce fut également Calaxor, dont la lame mit fin à l’assassin Shae avant qu’elle n’arrive à cent milles du Trône d'Or. Lorsque le Capitaine-Bouclier tomba au combat sur le monde mort de Palathrix, sa seule force de volonté le garda en vie assez longtemps pour être inhumé dans le sarcophage d’un Dreadnought. Devenu le Vénérable Ancien Calaxor, il assuma un nouveau rôle au sein des Dix Mille. À présent, Calaxor est une machine de guerre vivante doublée d’un conseiller stratégique servant dans les rangs de l’Adeptus Custodes. |
Dreadnought Contemptor-Achillus
Il n’y a guère que la force destructrice totale qui puisse abattre les Custodiens, et grâce à leur résilience préternaturelle héritée de l’Empereur, il n’y a guère de blessures dont ils ne puissent se remettre complètement avec le temps. Cependant, dans les cas isolés où le corps a été détruit de manière irrévocable mais où l’esprit du Custodien est préservé et sa volonté de survivre intacte, l’internement dans le corps froid et inflexible d’un Dreadnought est l’étape suivante, car pour les Custodiens, le devoir ne prend fin que dans la mort.
À cette fin, les quelques Dreadnoughts de la Legio Custodes sont aussi singulièrement avancés que leurs autres équipements, avec des variantes uniques de modèles plus courants disponibles pour les Legiones Astartes, adaptés à la physiologie particulière des Custodiens eux-mêmes, et équipés d’armes et de systèmes fabriqués par les serviteurs de la Cour Impériale.
Au moment du déclenchement de l’Hérésie d’Horus, l’unité la plus utilisée était le Contemptor-Achillus, une unité de combat général qui combinait une force et une vitesse phénoménales avec les échos des compétences martiales inégalées des Custodiens internés.[15]
Dreadnought Ironclad
L’Ironclad est le modèle de Dreadnought le plus résistant qui soit, troquant les armes à longue portée standard contre les plaques de blindage plus épaisses. Il est souvent à la pointe des assauts contre les positions lourdement défendues, sa carapace renforcée laissant couler les salves des ennemis retranchés comme les gouttes d’une pluie d’été. L’Ironclad est un bélier géant qui enfonce les lignes ennemis au cours de sa progression, ses bras métalliques broyant tout ce qui est assez stupide pour se dresser sur son chemin. Son déploiement conclut généralement une opération de siège, car si un seul Ironclad atteint les murs d’un bastion ennemi, son Marteau Sismique le démolira en quelques instants, tandis que son Fuseur intégré peut faire fondre une porte de bunker de classe Proteus. Un Ironclad - l’honorable frère Valoris des Imperial Fists - a brisé plus de deux cents sièges au cours de son service, et compte près de mille bunkers éventrés à son tableau de chasse.
Dreadnought Redemptor
Les Dreadnoughts Redemptor sont d’immenses machines de guerre qui broient crânes et os en martelant les rangs ennemis. Plus grands, plus larges et mieux conçus que les modèles traditionnels de Dreadnought, ces goliaths sont alimentés par des réacteurs hyperdenses et des faisceaux de fibres sophistiqués. Ils peuvent accélérer d’un pas lourd à une allure bondissante qui fait trembler le sol, se ruant à travers les grêles de tirs avec un air de défi grandiose. Un bras articulé du Redemptor est équipé soit d’un redoutable Canon Gatling Onslaught Lourd - une arme rotative qui peut faucher une bande d’Astartes Hérétiques en une seule salve - soit d’un Macro-Incinérateur à Plasma, un canon qui exploite la chaleur d’un soleil captif pour faire fondre les blindés adverses. L’autre bras se termine par un Gantelet Énergétique perfectionné. Avec ce poing à pistons, le Redemptor peut écharper bio-monstres et Machines-Démons au corps à corps. Les connexions neurales du Redemptor sont si avancées que son occupant, bien qu’il soit incarcéré dans une petite boite logée dans la poitrine du Dreadnought, contrôle sa machine avec une dextérité et une vitesse surprenante.
On murmure que les systèmes sophistiqués du Redemptor sont une malédiction autant qu’une bénédiction. Les techno-savants de Mars qui conçurent ces marcheurs dévastateurs ne se préoccupaient guère de la santé du pilote, le voyant comme une autre pièce à remplacer si nécessaire. Nombre des Redemptor qui ont déjà combattu sur une période prolongée ont déjà changé de sarcophage, après que leurs premiers occupants furent consumés par l’intensité des prouesses de la machine.
Dreadnought Redemptor de la Deathwatch
Développés pas les Magi de Mars lors de la création des Space Marines Primaris par Belisarius Cawl, les Dreadnoughts Redemptor sont des machines imposantes et surchargées. Alimentés par des réacteurs hyper-dense et des faisceaux de fibres servo-actionnées, ils exhibent une puissance et une vitesse terrifiante pour des marcheurs de ce gabarit. Un Dreadnought Redemptor peut courir aussi vite qu’un char lancé à vive allure sur de courtes distances, afin d’enfoncer un blindé avant que l’ennemi ne puisse réagir à sa présence terrifiante. L’énorme poing du Dreadnought peut réduire la tête d’un Carnifex en pulpe ou éventrer le flanc d’un Monolithe Nécron, tandis que son Canon Gatling Onslaught lourd ou son Macro-Incinérateur à Plasma peut faucher des rangs successifs de Xenos ou annihiler leurs chefs sous des tirs cuisants.
Toutefois, une telle puissance à un prix. Pour les Technoprêtres de Mars, un être vivant, même aussi noble qu’un Space Marine Primaris, n’est qu’un assemblage de composants biologiques au sein du châssis sacré de la machine. L’énergie du Redemptor est si féroce qu’au fil du temps, elle calcine le pilote héroïque qui s’y trouve incarcéré. Enfin, la dépouille ravagée du pilote est extraite et inhumée pour de bon, laissant place à un autre héros désintéressé désireux d’accomplir le sacrifice ultime.
Le nombre de Dreadnoughts Redemptor au sein de la Deathwatch est, pour l’instant, peu élevé. Or, ou qu’ils combattent, ils ont un impact immédiat et spectaculaire. Des noms comme Purgatus Rex, Zachorial le Destructeur et Gideon le Poing d’Adamantium ont déjà été notés dans les annales des Forteresses du Guet en tant que héros de la Deathwatch. Sur les champs de mort de Namatoria, un trio de Redemptors noirs des Iron Hands, des Minotaurs et des Howling Griffons a retenu une nuée de bêtes Tyranides pendant six jours et six nuits, se sacrifiant pour défendre le dernier spatioport de la planète. Dans les ruines de Gruk’s World, ce fut le Redemptor Rahellion qui démembra la garde rapprochée du Boss de Guerre Ork Gruk et fendit en deux le chef peau-verte dérangé, avant d’annihiler sa bombe du Juj’man Dernié d’une décharge de plasma surchauffé.
Invictor Tactical Warsuit
L’Invictor Tactical Warsuit est une variante simplifiée du châssis du Dreadnought Redemptor. À la place d’un héros revenant dans un sarcophage, ce marcheur de combat est piloté par un Space Marine Primaris vivant, dont l’Armure Phobos est directement reliée aux systèmes intégrés de l’Invictor. Ainsi, l’Esprit de la Machine de l’engin est en harmonie chorale binharique avec les auto-sens du pilote.
Les pilotes d’Invictor sont les guerriers qui font montre d’un esprit d’initiative développé et d’une attitude protectrice à l’égard de leurs Frères de Bataille. Ces qualités sont essentielles, car si un pilote d’Invictor n’a pas plus d’autonomie stratégie qu’un autre guerrier, il dispose d’une grande autonomie tactique pour employer la puissance de son véhicule là où elle sera la plus utile pour la Force de Frappe. Dotés d’une force, d’une résistance et d’une puissance de feu largement supérieures à celle d’un Space Marine classique, la plupart des pilotes d’Invictor cherchent à appuyer et défendre leurs camarades contre les menaces les plus grandes et les plus dangereuses, d’être à la pointe des assauts contre les positions lourdement défendues ou pour former un rempart contre les forces ennemies afin de leur interdire toute percée à travers les lignes de l’Adeptus Astartes.
Les Invictor Tactical Warsuits remplissent toutes sortes de rôles tactiques, qu’il s’agisse de missions d’escorte blindée, d’assauts à courte portée pour briser un siège ou de chasse au monstre en environnement urbain. Néanmoins, leur rôle le plus emblématique est celui d’appui blindé pour les Space Marines Vanguards. Leurs réacteurs et leurs servomoteurs sont conçus pour émettre le moins de bruit possible, et la puissance de feu que confère leur Autocanon jumelé Ironhail ou leur Canon Incendium compact leur permet de cribler l’ennemi de balles ou de l’incinérer en quelques secondes. Tant que l’ennemi est à portée, l’Invictor brandit dans son servo-poing articulé un Bolter Lourd modifié qui lui sert d’arme de poing démesurée. Lorsque l’adversaire se rapproche, le pilote fixe magnétiquement cette arme à la cuisse de sa machine et se sert de son servo-poing pour frapper ou broyer les unités ennemies les plus coriaces. Cette combinaison de puissance de feu à courte et moyenne portée et de robustesse associée à l’altruisme du pilote est un atout de choix pour les Vanguards. Loin de tout renfort et souvent en infériorité numérique, les Vanguards apprécient donc la présence d’une Invictor Tactical Warsuit à leurs côtés.
Sources
- Codex Adeptus Astartes Space Marines, V8
- Codex Space Marines, V8 ; 2ème édition
- Codex Adeptus Astartes Blood Angels, V8
- Codex Adeptus Astartes Space Wolves, V8
- Codex Adeptus Astartes Deathwatch, V8
- Codex Adeptus Custodes, V8
- Codex Grey Knights, V8
- Codex Adeptus Astartes Blood Angels, V7
- Codex Adeptus Astartes Blood Angels, V5
- Codex Space Marines, V5
- Imperial Armour Vol. 2 nd edition : War Machines of the Adeptus Astartes
- Index Astartes du White Dwarf N°83 (Mars 2001)
- Warhammer 40 000 JdR - Deathwatch : Rites of Battle
- The Horus Heresy, Book Seven - Inferno
- ↑ Imperial Armour Vol. 2 nd edition : War Machines of the Adeptus Astartes - Chapter Dreadnoughts (traduit de l’anglais par Guilhem) et Index Astartes du White Dwarf N°83 (Mars 2001)
- ↑ Imperial Armour Vol. 2 nd edition : War Machines of the Adeptus Astartes - Chapter Dreadnoughts - The Secret Rites of Construction (traduit de l’anglais par Guilhem)
- ↑ Imperial Armour Vol. 2 nd edition : War Machines of the Adeptus Astartes - Chapter Dreadnoughts - Armour of Ancients (traduit de l’anglais par Guilhem)
- ↑ Imperial Armour Vol. 2 nd edition : War Machines of the Adeptus Astartes - Chapter Dreadnoughts - Mantle of Heroes (traduit de l’anglais par Guilhem)
- ↑ Imperial Armour Vol. 2 nd edition : War Machines of the Adeptus Astartes - Chapter Dreadnoughts - Chapter Variation (traduit de l’anglais par Guilhem)
- ↑ Imperial Armour Vol. 2 nd edition : War Machines of the Adeptus Astartes - Chapter War Machines of the Grey Knights and the Inquisition - Grey Knights Dreadnought - Grey Knights MkIV "Doomglaive" Dreadnought (traduit de l’anglais par Guilhem)
- ↑ Informations issues du Codex Adeptus Astartes Blood Angels, V5
Informations issues du Codex Adeptus Astartes Blood Angels, V7 (traduit de l’anglais par Christer)
Informations issues du Codex Adeptus Astartes Blood Angels, V8 et résumées par Christer. - ↑ Informations issues du Codex Adeptus Astartes Blood Angels, V5
Informations issues du Codex Adeptus Astartes Blood Angels, V7 (traduit de l’anglais par Christer)
Informations issues du Codex Adeptus Astartes Blood Angels, V8 et résumées par Christer. - ↑ Warhammer 40 000 JdR - Deathwatch : Rites of Battle - Dreadnoughts (traduit de l’anglais par Christer)
- ↑ Imperial Armour Vol. 2 nd edition : War Machines of the Adeptus Astartes - Chapter Dreadnoughts - Mortis Sub-Pattern (traduit de l’anglais par Guilhem)
- ↑ Imperial Armour Vol. 2 nd edition : War Machines of the Adeptus Astartes - Chapter Dreadnoughts - Siege Dreadnought (traduit de l’anglais par Guilhem)
- ↑ Imperial Armour Vol. 2 nd edition : War Machines of the Adeptus Astartes - Chapter Dreadnoughts - Chaplain Dreadnought (traduit de l’anglais par Guilhem)
- ↑ Imperial Armour Vol. 2 nd edition : War Machines of the Adeptus Astartes - Chapter Dreadnoughts - Castraferrum Class Dreadnoughts (traduit de l’anglais par Guilhem)
- ↑ Imperial Armour Vol. 2 nd edition : War Machines of the Adeptus Astartes - Chapter Dreadnoughts - Contemptor Dreadnought (traduit de l’anglais par Guilhem)
- ↑ The Horus Heresy, Book Seven - Inferno, Chapter Talons of the Emperor - Legio Custodes Contemptor-Achillus Dreadnought (traduit de l'anglais par Guilhem)