Chute de l'Empereur Pâle

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L’histoire de l’Empereur Pâle est très peu connue. Aucun Commémorateur n’a transformé cet événement en strophes épiques ou ne l’a capturé dans des images incroyables, mais beaucoup parmi les White Scars en parlent quand des étrangers se moquent des prouesses du Grand Khan au combat ou de la cruauté qui se cache derrière son sourire. Les détails exacts sont perdus à cause de l’embellissement et de l’adaptation désinvolte des White Scars qui racontent le conte, mais nous pouvons deviner une vérité à partir de l’essentiel, ce qui reste une constante, peu importe quelle Confrérie remémore l’histoire. Dans les dernières années de la Grande Croisade, probablement vers 980.M30, une force composée d’environ cinq Confréries s’aventura dans l’espace sauvage aux confins du secteur Mandragoran. Les Confréries concernées ont chacune une version de cette histoire, et la nature de la tenue des dossiers des White Scars rend difficile l’établissement de la comptabilité exacte, mais le seul fait qui ne change jamais est que le Grand Khan lui-même était à leur tête.

Là, à la limite de l’espace connu, où les menaces Xenos se dissimulaient dans l’obscurité entre les étoiles, les White Scars rencontrèrent une poignée de mondes peu habités par un peuple qui descendait de l’Ancienne Terre, bien que dans les récits des White Scars ils ne soient jamais nommés. Le premier de ces mondes qu’ils rencontrèrent accueillait plusieurs petites villes, et contrairement à de nombreuses autres colonies humaines qui avaient survécu aux horreurs de l’Ère des Luttes, celles-ci semblaient avoir prospéré aux confins de l’espace. C’était une trouvaille rare, un royaume d’humains non souillés et dont la technologie était bien développée selon les critères de l’Imperium, mais dont la petite taille empêchait toute résistance prolongée à son autorité. Malgré les offres d’unité et d’intégration pacifique transmises par le Grand Khan, lui et ses guerriers n’ont pas été accueillis comme des parents ou des sauveurs perdus depuis longtemps, mais en tant qu’envahisseurs, et leur flotte fut rapidement attaquée. Bien que Jaghatai, un homme d’État et bâtisseur d’empire autant qu’un guerrier, ait espéré une Conformité pacifique, il était tout aussi heureux de mettre ses guerriers à l’épreuve contre un ennemi digne, dans une bataille honnête.

Les vaisseaux qui étaient en orbite basse pour rencontrer les élégants croiseurs White Scars était des navires robustes, sans doute endurcis par des siècles de guerre contre les Pirates et les Corsaire Xenos, mais ils étaient trop peu nombreux pour s’opposer à la douzaine de vaisseaux de guerre de l’Imperium qui les attendaient. En l’espace de quelques brefs échanges de tirs d’armes, ils étaient en flammes et mutilés, mais en reconnaissance de leur bravoure, le Grand Khan donna l’ordre de les laisser se retirer. Ayant sécurisé l’espace orbital, Jaghatai procéda à un largage planétaire. Plusieurs escadrons de navires de guerre et d’aéronefs de débarquement descendirent dans les plaines boréales qui marquaient la limite de la zone habitée de la planète. Ici, des milliers de White Scars engagèrent les défenseurs de l’enclave, des centaines de guerriers vêtus d’une immense et lourde armure de combat cloutés, avec des canons de gros calibre et de réseaux de faisceaux, chacun ressemblant plus à un petit char qu’un guerrier normal. D’un commun accord silencieux, les deux camps se rassemblèrent à l’extérieur des tours de la ville, ne souhaitant pas les voir briser pendant leur combat. Après seulement une brève pause, le grondement profond du canon et la cacophonie des lames qui se heurtaient se firent entendre.

L’armure encombrante de ces adversaires résistait à la plupart des armes plus légères des White Scars, sans doute une relique d’une technologie perdue du Moyen-Âge Technologique, mais ces cousins oubliés de Terra ne pouvaient pas égaler la vitesse des White Scars. Là où d’autres Légions auraient pu les rencontrer de front, l’avant-garde des White Scars, montée sur des Motojets Scimitar, déborda et harcela l’ennemi, trouvant les points faibles des articulations blindées et des câbles de transfert d’énergie lorsqu’ils traversaient le champ de bataille à pleine vitesse. Par contre, leur ennemi avançait en pas serré, essayant de maintenir une formation hermétique pendant que leurs canons suivaient les guerriers des Legiones Astartes, faisant exploser de grands cratères dans le sol. Manœuvrant selon des schémas qui semblaient presque aléatoires, les White Scars cherchaient à perturber la formation de leurs ennemis et à les isoler de la protection de leurs frères. Dans la foulée de l’avant-garde montée sur des Motojets, les guerriers White Scars restants ont déployé des armes lourdes et des véhicules blindés pour paralyser les machines de guerre ennemis isolés du corps principal. Alors que leurs pertes commençaient à s’accumuler, des brèches apparurent dans la formation de protection adoptée par l’armure de combat de l’ennemi et les escadrons de Motojets White Scars qui tournaient en rond ne tardèrent pas à s’y jeter, passant soudainement d’une ligne d’escarmouche tourbillonnante à une fer de lance qui visait le cœur de la formation ennemie. À la tête de cet assaut se trouvait le Grand Khan. Le Primarque avait la taille et la puissance de ces imposantes machines de guerre et sa lame allait bien plus vite que les capteurs qui guidaient leurs armes. Encouragés par l’exemple de leur seigneur, les White Scars redoublèrent d’efforts et, une par une, les machines de guerre de l’ennemi furent isolées et mises hors d’état de nuire.

Après sa victoire, le Khagan fit preuve de clémence envers ses ennemis et laissa leurs villes intactes. Parmi ses guerriers qui s’étaient bien comportés dans la bataille, Jaghatai Khan en choisit trois pour être ses ambassadeurs auprès du souverain de l’enclave. Il s’agissait d’un symbole à la fois de son respect pour un ennemi digne de confiance et de l’honneur qui soutenait son indépendance. Par l’intermédiaire de ces champions, il fit l’offre qu’il avait faite tant de fois auparavant : servir l’Empereur et prospérer, s’opposer à Lui et ne trouver que la ruine. C’était une guerre menée comme le Grand Khan l’appréciait, le choc des guerriers dans une bataille ouverte et juste, rapidement suivie d’une reddition honorable, pas un massacre prolongé et la destruction totale préconisés par certains de ses frères. Il n’avait jamais été un simple boucher et général comme certains de sa fratrie, mais plus un bâtisseur d’empires.

En peu de temps, les émissaires du Grand Khan furent renvoyés dans son camp en morceaux, trucidés par les gardes de l’Empereur Pâle qui gouvernait ce petit royaume. Ses largesses avaient été remboursées avec mépris et sang, malgré l’avantage évident de la Légion qui avait déjà faite ses preuves face aux guerriers de l’ennemi. Ce stupide geste impitoyable de défi qui condamnait à la ruine mis le Grand Khan dans une rage froide, à la fois pour la mort de ses guerriers et pour les actes qu’il était maintenant contraint d’entreprendre. La même nuit, sa Légion rasa la cité anonyme. Elle brûla et vit ses tours mises à bas, ses habitants pourchassés et passés au fil de l’épée. Les White Scars allèrent de monde en monde, n’apportant que mort et destruction, se traçant un chemin de cendres vers le trône de l’Empereur Pâle. Là, les White Scars massacrèrent sur le champ de bataille les meilleurs guerriers et les meilleures machines de guerre ennemis. Ils défoncèrent les portes dorées du palais et tuèrent tout ce qui s’y trouvait. Tous sauf un.

Coincé sur le trône qu’il avait valorisé plus que la vie de ses sujets, l’Empereur Pâle était le seul homme encore en vie à la suite de l’assaut vengeur des White Scars. Jaghatai Khan lui fit face, son armure recouverte du sang des morts et enduit des cendres de son empire. Il ne dit que quelques mots à l’empereur déchu : « Tu as choisi ce destin. Tu m’as forcé la main pour ta propre petite fierté. J’aimerais vous tuer, voir votre sang rejoindre celui de tous les autres que vous m’avez forcé à tuer, mais je ne le ferai pas. Vous resterez ici et ferez connaître aux autres le prix de l’orgueil, afin que nous n’ayons plus à souiller nos lames. »

C’est là que s’achève l’histoire racontée par les White Scars, qui la voient comme un témoignage du dévouement de leur Légion et un avertissement à ceux qui sous-estimeraient leur seigneur. Cependant, une version alternative est également connue, racontée seulement et rarement par les Confréries dont les rangs comprennent les plus anciennes recrues Chogoriennes. Ces anciens combattants récitent une fin différente au conte, une déclaration différente de Jaghatai Khan à son ennemi, une déclaration qui parle d’une blessure longtemps restée à vif dans la Légion et son Primarque.

« Vous avez choisi le destin que je n’ai pas pu choisir. Vous avez choisi l’orgueil plutôt que la servitude. J’aimerais vous tuer, car vous me rappelez mes propres choix, mais je ne le ferai pas. Vous resterez ici pour que je me souvienne du prix de la fierté et pourquoi nous souillons nos lames avec le massacre des petits empereurs. »[1]

Source

Pensée du Jour : « Ceux qui embrassent les Ténèbres deviennent les esclaves du désespoir. »
  • The Horus Heresy, Book Eight - Malevolence
  1. The Horus Heresy, Book Eight - Malevolence, Chapter The White Scars - Exemplary Battle - The Pale Emperor (traduit de l'anglais par Guilhem)