Chose des Fosses de Fenk

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Une Chose des Fosses de Fenk.

Dans les profondeurs sous les Ruches de Fenk grouillent des choses blafardes. Faisant entre deux et trois mètres de haut au garrot, les Choses des Fosses sont des prédateurs vicieux animés par la haine. La forte odeur chimique qui les entoure est souvent le premier signe de leur présence, dont les sous-ruchards ont appris à tenir compte. Les Choses des Fosses sont des carnivores lourdauds et décolorés, avec quatre jambes épaisses. Elles possèdent également des pieds et des griffes palmés, qui font d’eux d’excellents nageurs. Elles semblent résistantes aux dangers et aux produits chimiques des Ruches industrielles. Leurs quatre yeux sont disposés symétriquement dans un crâne vaguement canin. Elles ont une bouche circulaire, comme celles des lamproies, garnies de dents tranchantes comme des rasoirs destinées à déchiqueter et déchirer. Les Choses des Fosses ne sont pas conscientes et paraissent totalement dénuées d’intelligence. C’est peut-être la seule raison pour laquelle elles n’ont pas obtenu le titre de prédateur dominant sur Fenk.

La Chose des Fosses profite agressivement de sa taille et de sa force en combat, chargeant avec une rage furieuse. Les malheureux rencontrant une Chose des Fosses doivent autant se méfier de leurs griffes que de sa bave acide. Ses morsures infligent des blessures qui brûlent l'armure et la chair.

Des esquifs des puits naviguent dans les cavités polluées sous les Ruches de Fenk, à la recherche de Choses des Fosses à capturer à l’aide de gaffes, de filets, de crochets et d’électropiquets. Une poignée d’hommes ne reviennent pas à chaque voyage, arrachés à l’esquif et plongés dans le bourbier brûlant et toxique. Généralement, les chasseurs injectent un puissant soporifique dans un morceau de viande qu’ils utilisent comme appât. Cette tactique augmente leurs chances de succès. L’Adeptus Arbites lutte pour arrêter ces chasses hérétiques. Cependant, la valeur des Choses des Fosses rend cette occupation extrêmement dangereuse hautement lucrative. Ainsi, chaque fois que les Arbitrators prennent un groupe de chasseurs, deux autres se forment à partir de ceux restants.

Une fois qu’une Chose des Fosses est capturée, elle est placée dans une cage de fer et livrée aux arènes pour les sports sanglants que réclame la populace. Les puits blafards de Volg sont les plus célèbres pour employer des bêtes Xenos dans leurs combats de gladiateurs, mais la sauvagerie sans borne et la malveillance insensée des Choses des Fosses en font des attractions uniques même pour ses lieux ensanglantés. Ces bêtes terrifiantes ravagent une douzaine d’hommes à la fois, peignant le sable en rouge sang avant d’écraser les quelques survivants sous sa masse caoutchouteuse.

Extrait du Journal de l’Inquisiteur Felroth Gelt : 164.788.M41

Fenk : emplacement des puits de combat les plus sanglants et indifférents des mondes calixiens, un juste miroir de la misère et des poisons s’étendant hors des Ruches. Cela fait maintenant de nombreuses années que moi et mon entourage avons plongé sous la Ruche Volg à la recherche d’une secte liée à la Sombre Puissance du sacrifice sanglant. En trouvant les hérétiques dans les puits blafards, nous avons aussi découvert une race Xenos atroce et pourtant adaptée à l’ambiance violente de cette sous-Ruche. Elle ne connaissait que le sable tâché de sang de l’arène et ne désirait que déchiqueter et déchirer. Ce n’est que par la grâce de l’Empereur-Dieu qu’aucun de mes Acolytes ne fut victime de cette bête.

Terrifiés, les adorateurs ont lâché la créature dès qu’ils ont vu nos rosettes, dans une tentative désespérée pour gagner du temps et échapper à notre marteau. Cela aurait pu fonctionner sur des hommes de moindre qualité. Le rugissement de la chose faillit nous paralyser, sa rage assaillant nos cœurs et nos esprits. Le transport de suspension de mon vas-Psyker tangua ; il gémissait d’angoisse tandis que les quatre yeux rougis de haine de la bête roulaient indépendamment pour examiner chaque membre de mon entourage. C’était une abomination à la face de l’Empereur-Dieu, bavant un gel acide et dégageant un relent effroyable, alchimique, sûr de sa capacité à apeurer ses proies humaines.

Nous ne l’avons pas tué, bien qu’il ait sérieusement blessé Lammdin et Demi-Amende lors de sa charge. Il méritait certes la mort, mais les hérétiques, nos vraies cibles, étaient en train de s’échapper. L’adepte militant Prandus dégaina une Arme à Plasma, et grâce à cela nous repoussâmes la bête dans sa fosse-cage, des lambeaux de peau pendant sur ses flancs carbonisés. Des hérétiques, je ne dirais rien de plus si ce n’est qu’ils furent écrasés, leurs autels et leurs influences arrachés de la Ruche.

Il s’écoula encore de nombreuses années avant que je n’aie l’occasion de revisiter Fenk, mais le souvenir du puits de la bête Xenos me hantait. J’étais engagé dans des recherches suite à certains signes dans le vide, plutôt que dans une action plus vigoureuse. Je disposais de temps pour d’autres investigations. Sous des bastions de manufactoria en ruine, moi et mes savants en apprirent plus sur le Xenos. La bête était connue des sous-ruchards comme une "Chose des Fosses". Les paris sur les morts qu’elle provoque sont une distraction dans les puits blafards. Les magisters de l’arène promettent un tas de trônes à quiconque l’emporte sur une Chose des Fosses en combat à mains nues, une prouesse que personne n’a réussi de mémoire d’homme, d’après les sous-ruchards.

Après la fête de l’Ascension cette année, je me suis résigné à faire appel aux services du Lexographe Morria de la bibliothèque du Savoir. Les anciens de la bibliothèque affichent une espèce d’excitation que je trouve déplaisante, j’essaie donc d’avoir aussi peu affaire à eux que possible. Ils attendent les mauvaises nouvelles sans cacher leur joie et recherchent obséquieusement les faveurs de quiconque leur apporte. Malgré cela, avec l’aide de Messia, j’ai trouvé des indices quant à l’origine de l’espèce de la Chose des Fosses. Un rapport méticuleusement écrit à la plume relate les affirmations d’un oracle dément touché par la Lux Imperia. Ses visions montraient une famille de traîtres ouvriers bannis dans les profondeurs de la Ruche Volg et oublié là pendant des siècles parmi les poisons et les ténèbres. Se peut-il que ces Choses des Fosses aient autrefois été humaines ? Ou sont-elles une bête native des puits empoisonnés de Fenk, altérés par l’effluvium de la Ruche ? Certains documents prétendent qu’il existait des Xenos sans intelligence avant la construction de la première Ruche. Je soupçonne la deuxième explication d’être bien plus probable que la première. Mais une telle mutation de la forme sacrée de l’Empereur-Dieu serait une juste cause pour purifier et enflammer toute la sous-Ruche si elle s’avérait exacte. En plus de tout cela, il y a des histoires persistantes de disparitions dans la basse-Ruche, mais j’y accorde peu d’importance. Elles sont peut-être vraies, des truands jetés dans les puits de bêtes comme une nourriture vivante, ou pris par des Xenos sortis des puits empoisonnés. Je tendrais à attendre pire de Volg étant donné ce que j’en ai vu. Mais on raconte de telles histoires dans toutes les Ruches impériales, où les cœurs noirs s’attaquent aux fidèles. Volg n’est guère différent, et ne mérite pas moins la purification par la flamme et l’épée.

Source

Pensée du Jour : « Tous les pêcheurs doivent craindre la colère de l’Empereur. »
  • Warhammer 40 000 JdR - Dark Heresy : Créatures et Anathèmes