Chokboy

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Les Chokboyz sont de féroces guerriers orks capables de risquer leur vie (ou leur santé mentale…) en s’attachant une rokette dans le dos pour se propulser plus vite dans les rangs ennemis.
« Chais pas c’kon vous a dit,
Mais les Chokboyz cé dé kadors,
On est vraiment les plus forts,
De tous lé z’orks eud’la galaxie. »
- Chant de marche des Chokboyz.

La race Ork dans son ensemble ne valorise qu’une seule chose : la force. La force détermine qui doit diriger, qui possède quoi, et le plus important, qui est le meilleur. Ceux qui voudraient contredire le plus fort ne méritent rien de moins que de se faire démolir. À un moindre degré, les Orks valorisent la ruz’. Si un Ork est ruzé, il peut se montrer plus malin que ses ennemis et les écraser avant qu’ils ne l’écrasent. La capacité de faire preuve de plus de perspicacité que l’adversaire n’est pas aussi importante que la capacité de le frapper, mais ceux qui possèdent à la fois la force et la ruz’ sont les Boss de Guerre qui réussissent le mieux et qui vivent le plus longtemps. Ce que peu d’Orks comprennent et qu’encore moins redoutent, c’est la discipline. À la guerre, chaque Ork cherche son propre divertissement et sa propre victoire. Certes, les Orks sont entraînés par la dynamique de la bande, mais il s’agit d’une attitude purement instinctive, qui n’est pas apprise par des exercices ou renforcée par l’expérience du champ de bataille.

En ce sens, les Chokboyz sont uniques parmi les Orks. Car ceux-ci sont bien trop efficaces et disciplinés aux yeux de nombre de Peaux-Vertes. Pour une raison inconnue, un très petit nombre d’Orks s’opposent aux valeurs traditionnelles de désordre et d’anarchie de la société ork, étant attirés par une vie guerrière coordonnée et disciplinée. Semblables, à bien des égards, aux troupes de choc d’autres races, les Chokboyz sont souvent bien plus organisés que les autres troupes orks. La planification n’est pas le point fort des Orks, qui préfèrent improviser et considèrent la discipline comme superflue, mais les Chokboyz ne sont pas de cet avis, car ils montrent du respect envers l’autorité. L’équipement des Orks est hétéroclite, tandis que les Chokboyz portent des uniformes primitifs et manient des armes standardisées (du moins selon les normes Ork). Ils sont obsédés par des détails triviaux de la guerre, comme connaître les forces ennemies en présence. Les Chokboyz sont une énigme pour les Orks ordinaires, qui ne comprennent pas ce qui peut pousser un guerrier à travailler en étroite collaboration avec un autre Ork, alors qu’il serait bien plus amusant de se mesurer à lui. Les Chokboyz eux-mêmes ne font pas grand-chose pour dissuader leurs compagnons de cette idée. Les Orks les plus vieux voient cet attrait pour les parades militaires, le cirage de bottes et l’obéissance motivée comme quelque chose à la fois amusant et ridicule, mais cela n’empêche pas les Chokboyz de se prendre très au sérieux.

En dépit de cette singularité, les Chokboyz sont toujours des Orks qui, comme tous leurs congénères, souhaitent avant tout se retrouver le plus vite possible au combat. À cette fin, ils fixent sur leur dos des Rokettes remplis de carburant qui, lorsqu’ils les actionnent, les propulsent en laissant derrière eux de longues traînées de fumée huileuse. Les Chokboyz sont généralement beaucoup plus jeunes que l’Ork moyen. Les Orks grandissent plus vite que les humains, mais il arrive que de jeunes Peaux-Vertes mettent un ou deux ans avant de trouver leur place dans la société. Fatigués de s’entendre dire qu’ils peuvent faire ce qu’ils veulent, de nombreux jeunes Orks ressentent souvent de la colère et un besoin de rébellion, aussi s’enfuient-ils parfois vers un camp de Chokboyz - surtout s’ils sont issus des rangs des Goffs ou des Blood Axes - afin de se rebeller et de vivre leur vie de manière plus structurée et dirigée. Ces camps donnent un cadre aux Orks qui peuvent ainsi s’épanouir grâce au style de vie régimentaire des Chokboyz, et consacrer leur vie à l’art du pas cadencé et de l’assaut aérien.

Les Goffs comprennent souvent une forte proportion de Chokboyz, en vertu de leur approche sérieuse de la guerre, car même s’ils trouvent étranges et peu Ork leurs défilés, saluts et cirages de bottes, ils ne peuvent nier que les Chokboyz sont pressés d’aller au corps à corps. Plus d’un korps de Chokboyz célèbre provient du clan Goff, tels l’Eskadron Kikoup’ de Dagbag et les Killboyz de Kurk l’Ékrazeur, ou encore la presque risible Brigade Djeun, une bande de jeunes Orks qui zèbrent le ciel erratiquement avec les Rokettes Dorsales d’exercice du clan, rien que pour voir si le vol leur plaît. Mais le plus fameux corps de Chokboyz Goffs demeure celui des Votours, qui a pour coutume de sauter de la soute à bombes d’un énorme appareil rouge pour tomber droit sur l’ennemi. Son chef impitoyable, le Boss Zagstruk, est réputé terrible même chez les Goffs, car il n’hésite pas à exécuter ses sbires au moindre signe d’insubordination ou de couardise. [1]

Voler est considéré comme déshonorant par les Orks traditionalistes, qui préfèrent courir vers l’ennemi, armes brandies, en hurlant leur cri de guerre à pleins poumons. Toutefois, même les Peaux-Vertes les plus rétrogrades reconnaissent l’utilité de ces merveilleux fous violents lors de l’attaque d’une ligne défensive ou d’un bastion impérial. Après tout, quelques kilos d’Ork propulsés par une Rokette peuvent être une arme efficace en soi.

Les Rokettes constituent une menace redoutable sur le champ de bataille, mais les Chokboyz semblent attacher plus d’importance à la vitesse et à la manœuvrabilité qu’elles procurent qu’à leur propre vie. Car malheureusement pour eux, leurs Rokettes sont souvent fabriquées par des Mékanos réticents et tendent à mal fonctionner, ce qui est peut-être lié au fait que les Mékanos adorent voir les Chokboyz virevolter dans les airs de façon incontrôlable. Ils s’écrasent souvent dans un fracas épouvantable, pour le plus grand plaisir de leurs camarades. Même s’ils prétendent user de tactiques sans faille, le plan de bataille des Chokboyz se résume souvent à pousser le levier pour s’élancer dans les airs ; puis, une fois qu’ils ont atteint l’apogée de leur saut et que leurs moteurs crachotent et s’éteignent, pousser un « On y va ! » rugissant et s’écraser sur l’ennemi en priant Gork (ou Mork) pour que ça passe…

Certes, les Chokboyz sont parfois tués ou estropiés par leur descente, mais ils considèrent que c’est un risque parfaitement acceptable si cela leur permet de venir à bout de leurs ennemis plus rapidement.[2]


Certains Orks ont une fascination contre nature pour les troupes impériales (voir la référence : XJH-3564.09EX) et ont tendance à copier de nombreuses tactiques de combat et l’équipement utilisé par nos forces armées. Sur le monde de Naxxurrus, dans les Mondes Fondateurs, j’accompagnais une force détachée de Longs Couteaux Brontiens qui éradiquait une infestation Ork dans les déserts du sud. Alors que nous étions retranchés dans une série de bastions impériaux, nous avons entendu un étrange vrombissement s’approcher au-dessus des formations rocheuses massives sur notre flanc. Alors que le premier soldat tombait à cause d’une balle dans son casque, nous avons pu voir le nuage de fumée noire s’approcher rapidement de nous. J’ai dirigé mon auspex sur le nuage et je n’en croyais pas mes augmentics : des Orks volaient furieusement dans les airs vers notre position avec des roquettes massives attachées à leur dos. Ces propulseurs étrangement construits servaient de propulseurs de saut pour les envoyer rapidement au combat tout en franchissant les barricades. Une fois que ces Orks ont atterri à l’intérieur du périmètre, ils se sont rapidement lancés dans le combat contre les Brontiens, profitant de la surprise causée par leur arrivée. Heureusement pour nous, des unités de renfort de ces Chokboyz (comme j’ai appris plus tard qu’ils étaient appelés) se sont écrasées sur le côté du bastion, réduisant leur nombre et nous permettant de repousser l’attaque.[3]

Têt'Brûlées Orks

Certains Chokboyz dépassent leur fascination adolescente pour l’ordre et la discipline pour devenir de véritables maniaques de l’orthodoxie. Bien que ces "Têt’Brûlées" troquent le comportement lèche-bottes de leurs cadets contre une tendance à semer une pagaille imbibée de bière de champignon, ces durs à cuire ne perdent jamais leur goût pour les mésaventures aériennes. Au camp, ils oublient souvent de quitter leurs Rokettes Dorsales, ce que les Krameurs prennent pour une invitation à se glisser dans leur dos pour "tester l’kéro". Le fait qu’ils survivent à ces immolations, année après année, force le respect des Boss de Guerre. Les Têt’Brûlées sont attirés par les plus grandes batailles, piquant sur l’ennemi en exécutant des figures démentes, pour hacher menu les cibles de leurs charges trompe-la-mort.[4]

Sources

Pensée du Jour : « La mort est une récompense. »
  • Codex Orks, V8
  • Codex Orks, V4
  • Warhammer 40,000 Apocalypse, V6, 2013
  • Warhammer 40 000 JdR - Only Wars : Rule book
  • Warhammer 40 000 JdR - Rogue Trader : The Koronus Bestiary
  • White Dwarf N°454 (Mai 2020)
  1. Index Xenos: Orks Goffs - White Dwarf N°454 (Mai 2020)
  2. Warhammer 40 000 JdR - Only Wars : Rule book - Stormboy (traduit de l'anglais par Christer)
    Codex Orks, V8
    Codex Orks, V4
  3. Warhammer 40 000 JdR - Rogue Trader : The Koronus Bestiary - Transmission Aleph-Pattern (traduit de l'anglais par Christer)
  4. Warhammer 40,000 Apocalypse, V6, 2013 Évasion de la Ruche Volcanus - Têt'Brulées Orks