Secteur Charadon

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Secteur Charadon (en Anglais).

Chaque secteur de l’espace impérial est important, mais certaines régions sont tout bonnement vitales : de précieux butins qu’il faut défendre à tout prix. Le Secteur Charadon en faisait partie. Si la production du Monde-Forge Metalica était essentielle à l’effort de guerre impérial sur une dizaine de fronts galactiques, Charadon avait une valeur bien plus grande, voire inestimable.

Le Secteur Charadon a longtemps servi de grenier et d’armurerie à de vastes pans de l’Ultima Segmentum. Doté de planètes riches en minéraux, de géantes gazeuses scintillantes et d’immenses ceintures d’astéroïdes chargés de minerais, ce secteur regorgeait de matériaux bruts. Alors que les richesses naturelles de nombreux autres domaines similaires avaient été entièrement exploitées, voire épuisées, par les activités humaines, Charadon possédait une série d’Agri-Mondes dont le surplus nourrissait la population de tout le secteur. Mais son atout majeur était sa production industrielle. À lui seul, le Monde-Forge Metalica générait suffisamment d’armes, de blindés, d’aéronefs de combat et de munitions pour approvisionner une dizaine d’armées en croisades. Lorsqu’on y ajoutait la production de matériel militaire issue des mondes industriels disséminés à travers la majorité de ses sous-secteurs, on comprenait facilement pourquoi le Secteur Charandon était surnommé le Secteur de Fer, au cœur duquel résidaient les Sous-secteurs jumelés Obolis et Lirac.

Sous-secteur Obolis

Le Sous-secteur Obolis était centré sur le Système Metalica et son Monde-Forge de Metalica. Sis au croisement de trois canaux Warp relativement stables, le Système Metalica représentait un centre industrialisé regroupant des planètes à haut rendement. L’astéroïde-forteresse de Ferrovigilum accueillait le relais astropathique du système tandis que le chantier naval appelé l’Ancrage de Solari - servait d’avant-poste pour une division de la Flotte Charadon. Le lieutenant-heraldus Lihua Sheridane, commandant de cette force, décrivait les défenses métalicanes en ces termes :

« Ce système est quasiment imprenable. C’est un ensemble de maillons qui forme une chaîne d’acier enserrant les plateformes orbitales de la Corona Industris. Ces Technoprêtres ne sont peut-être qu’une bande de pseudo-hérétiques revêches, mais ils s’y connaissent en fortifications. »

La "chaine d’acier" ultrapériphérique de Metalica était formée de trois systèmes reliés à ses canaux Warp. Ces systèmes - Rhodior, Brezantius et Feiror - étaient connus sous le nom de Portes Métalicanes. Chacune contribuait à la richesse de toute la région par le labeur de ses Mondes-Ruches et de ses planètes carcérales, la production de ses mondes industriels et miniers, et les exportations inhabituelles de certaines planètes comme le monde submergé de Concept dans le Système Feiror ou le monde-sanctuaire de Humblespoir dans le Système Rhodior. Mais surtout, chacun de ces systèmes était doté de stations de surveillance orbitales et de multiples fortifications spatiales. Chacun d’eux était gouverné par un Monde-Forteresse : Tremes dans le Système Rhodior, Kapston dans le Système Brezantius et Forthras dans le Système Feiror. Non seulement ces trois mondes étaient lourdement fortifiés et pourvus de vastes garnisons, mais ils possédaient également des super-armes de manufacture métalicane dont la portée transatmosphérique leur permettait de tirer sur des vaisseaux ennemis situés à la lisière de leurs systèmes respectifs. L’idée était simple et d’une efficacité redoutable : aucun envahisseur ne pouvait assaillir Metalica sans traverser l’une de ses Portes - un exploit coûteux, qui confinait à l’impossible.

Les autres systèmes du Sous-secteur Obolis étaient tout aussi remarquables. Le Système Chromyd constituait le lien reliant Metalica au canal Warp de Barlech et au Sous-secteur Charus. Il abritait de nombreux mondes agricoles et miniers, et jouissait d’une enviable réputation due à la robustesse de sa population. Le Système Gildras abritait un deuxième relais astropathique sur la lune de Kobolt, surveillée par le monde turbulent de Motulu, foyer du Chapitre des Excruciators. Le Système Duralim était un grand centre d’activité religieuse et commerciale, gouverné par le monde cardinal d’Alexistor, dont le point de Mandeville le reliait au Détroit de Thorlaf et au Sous-secteur voisin de Lirac. Enfin, le lointain Système Alumax - un monde isolé constamment perturbé par les raids de pirates Orks - fournissait des éclats de minerais et une bonne part de la main-d’œuvre ouvrière.

Sous-Secteur Lirac

Alors que le Secteur Obolis était une plaque tournante de l’activité industrielle à fon trafic interspatial, où brillaient les lumières d’innombrables cités et forges, le Sous-secteur Lirac était plus sauvage, plus primaire. Le célèbre guerrier-philosophe Shorvio décrivait cette région en des ternies colorés et quelque peu sinistres :

« Alors que je parcourais les voies spatiales de ces systèmes sombres et austères, l’humble pèlerin que je suis avait l’impression de marcher sous le regard d’une immense sentinelle silencieuse. Était-ce l’œil de l’Omnimessie que je sentais sur moi tandis que je m’enfonçais dans les ombres de Kolossi, que je m’aventurais dans les camps de pénitents des marais de Josyria, et que je luttais contre les blizzards de poussière des stations orbitales minières d’Asmul ? Était-ce son regard ou celui d’une autre créature, qui me donnait la chair de poule et hérissait les poils de ma nuque ? »

Si une grande partie du récit de Shorvio relève de l’emphase littéraire, elle capture l’essence du Sous-secteur Lirac. Alors que ses systèmes contenaient une grande quantité de minerais, de gaz, et d’autres substances précieuses faciles à extraire, le Sous-secteur Lirac avait résisté à la civilisation et à la colonisation. Certains de ses mondes étaient des régions sauvages, agitées par des secousses tectoniques constantes et parsemées de montagnes et de pics escarpés. D’autres abritaient des espèces Xenos sinistres et prédatrices, dotées de pouvoirs surnaturels. L’Humanité était certes parvenue à exploiter ces terres, mais de façon éphémère et au prix de luttes terribles.

Les mondes du Système Cyclos étaient sujets à de fréquentes chutes de météores noirs et vitreux dont la source ne fut jamais déterminée. Ces phénomènes n’empêchèrent cependant pas la fondation de colonies minières et de centres industriels impériaux, mais ils nécessitèrent des habitations troglodytes renforcées, et la main-d’œuvre dut être importée de la planète carcérale de haute sécurité Stryx. Par ailleurs, si le Système M’bor approvisionnait une série de mondes impériaux habités et productifs, il était connu pour ses phénomènes surnaturels et ses esprits du vide malveillants qui repoussaient les colons hormis les plus hardis ou les plus désespérés.

Les Systèmes Eladagh et Iap étaient un peu plus civilisés, mais suffisamment dangereux pour que la population développe une foi à toute épreuve et transforme ses habitations insulaires en bastions. Le Système Eladagh était gouverné par le Monde Cardinal jumeau d’Alexistor, une planète glaciale et austère appelée Vikatrina. U servait également de voie d’accès au détroit de Thorlaf, où le ballet maritime était surveillé par les batteries orbitales du Monde-Forteresse Ysarina.

Blottie sous la lueur des étoiles du Système Iap, la lune-ruche de Iosyria gravitait à proximité de Halcydonis, un puissant monde-forteresse entièrement artificiel. Les habitants de ces corps planétaires ne prêtaient aucune attention au troisième monde colonisé de leur système, un lieu couvert de glaciers d’éthane et balayé par de violentes tempêtes chimiques nommé yod. Sous la surface de cette planète se cachait un sanctum Inquisitorial de l’Ordo Xenos, doté d’une garnison et d’un arsenal à la mesure de la guerre secrète qu’il livrait contre la myriade d’envahisseurs Xenos infestant le Secteur Charadon.

Malgré ces redoutes impériales, la véritable puissance du Sous-secteur Lirac résidait dans le Système Tethras, où le Monde Chevalier de Kolossi gravitait sous la chaleur ardente de son antique étoile. Kolossi abritait les Chevaliers de Raven, l’une des Maisons les plus peuplées, puissantes et renommées de tout le Questor Mechanicus. Seule une poignée de cités demeurait à la surface de ce monde ravagé telles des îlots d’acier et de suie au milieu de puits forés à travers la croûte planétaire et de mines à ciel ouvert. La plus grande d’entre elles était le Fort Inviolé, un immense bastion dont les pics perçaient l’atmosphère embrumée de ce monde. Creusée à même le manteau rocheux de la cité-forteresse, la Crypte Transcendentale abritait des centaines d’exo-armures de la Maison Raven, qui surgissaient de ses murs renforcés pour livrer la guerre à travers tout l’Imperium. Des lances de ces géants en armure patrouillaient inlassablement les mondes du Sous-secteur Lirac et sillonnaient ses systèmes à bord de macro-barges couleur sang pour repousser les pires menaces hérétiques ou xénos. En outre, ils se tenaient toujours prêts à défendre le Monde-Forge Metalica, auquel leur Princeps - Grevan Raven - avait juré allégeance.

Source

Pensée du Jour : « La Maison Helmawr est Necromunda. »
  • Zone de Guerre Charadon - Acte I : Le Livre de la Rouille